ESAL METZ DNSEP 2015

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◊ École Supérieure d’Art de Lorraine

Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique 2015


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Marion Bouture

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Roseline Bucher

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Mélina Farine

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Paul Floeschner

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Céline Fumaroli

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Violaine Higelin

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Sophie Lux

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Amandine Mantrant

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Anthony Marquelet

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Baptiste Scheuer

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Marina Smorodinova

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Cyrielle Tassin

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Maxime B’chir

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Lucile Béal

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Florian Hurtaut

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Élise Le Garrec

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Ugo Petulla

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Aude Schmittheisler

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Marie-Lawry Zingg

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DNSEP ART

Pauline Bertrand

MENTION DISPOSITIFS MULTIPLES

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MENTION SYSTÈMES GRAPHIQUES ET NARRATIFS

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Bérenger Barois


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Vingt et un étudiants de l’ESAL site de Metz s’apprêtent à entrer dans leur vie d’artiste après cinq années d’études. Ils ont fait le choix d’études artistiques en sachant que cette décision les engagera bien au-delà du seul exercice d’une profession. Tous ont expérimenté, exploré dans les ateliers de l’école, ils se sont frottés à des situations professionnelles au sein d’expériences riches avec les partenaires particuliers artistiques et culturels de l’ESAL, ou encore ont mené leurs propres expériences d’expositions, d’installations, de performances, ou bien d’éditions. Certains prolongeront leurs études pour se spécialiser ou approfondir la recherche initiée en phase projet, l’habilitation de leur diplôme au grade de Master leur ouvrant la porte au doctorat. Toutes les équipes -enseignante, administrative et technique- accompagnent avec engagement et émotion les étudiants pour assurer leur réussite et le bon déroulement des diplômes. L’ESAL accroît pour les années à venir son attention à l’après - diplôme, au déroulement atypique des carrières artistiques souvent mâtiné de pluriactivité, mais avec cette fierté de l’art irradiant la vie. À suivre ! Nathalie Filser Directrice de l’EPCC ESAL – Cefedem et de l’ESAL, site de Metz


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ART MENTION DISPOSITIFS MULTIPLES

Bérenger Barois Comment se placer dans une forme de tradition, de pérennité d’un geste quand le déracinement se produit avant même l’acquisition de cette technique ? Comment se sentir chez soi quand il y en a tant, et que le mouvement fait partie d’un état quotidien ? Toutes ces questions me ramènent à mon besoin de rendre un témoignage, de reconstruire une forme propre de tradition, de donner à voir ce qui ne peut être vu. Je fais le constat d’une époque où le déplacement fait partie intégrante d’une génération, se déplacer pour trouver un ailleurs plus clément. Mais y a-t-il toujours cette transmission, cette légitimité du geste ancestral lorsqu’il se déporte bien loin de son lieu de création premier. À travers ma production je cherche à suivre mon héritage tout en le rendant mien, à ne pas me perdre dans les trous de dentelle, mais bien à construire autour une nouvelle forme de pratique plastique ancrée dans un questionnement contemporain. T. 06 32 60 03 46 — berenger.barois@gmail.com berengerbarois.wix.com/archives


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— La chimère du miroir frise de photographies — Regards croisés série de 5 diptyques photographiques


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— La chimère du miroir détail de la frise


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— Les Anonymes extrait de la série


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— Regards croisés extrait de la série


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ART MENTION DISPOSITIFS MULTIPLES

Pauline Bertrand L’espèce humaine est-elle une espèce à part ? Quels droits accorde-t-elle à l’animal ? Et sur quels critères ? Quels traitements se donne-t-elle le droit de lui infliger ? Quelle part de conscience veut-elle bien lui concéder ? Mon travail se veut militant, et s’inclut dans un monde profondément spéciste. Il se place dans une logique de convergence des oppressions systémiques, dans laquelle la bestialisation, mais aussi la volonté de domestication, de silenciation de tou-te-s les opprimée-s est centrale. Est-ce pour l’humain un paradoxe de s’humaniser davantage par une exploration de l’animalisation pour mieux en saisir les enjeux ? Un face-à-face entre dominants et dominés, mais aussi une mise en évidence de nos propres actes oppressifs comme élément déclencheur vers, je l’espère, une déconstruction et un questionnement de ses propres privilèges. T. 06 69 79 88 12 — annadeville@hotmail.com sanglierementvotre.com


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— Monsieur Poussin 2014 Édition de jouets en série illimitée Peaux de poussins mâles issus d’élevages de poules pondeuses et techniques mixtes.


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— Identité Sanglière Projet en cours depuis 2013 Série de montages photographiques à partir de portraits humains et de sangliers naturalisés


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— Gallin’ à Sauter 2014 Édition de jouets en série illimitée Têtes de poulets d’élevage pour la viande et cordes à sauter techniques mixtes.

— Igorrr & Igrogn 2011 Installation performance techniques mixtes et sangliers naturalisés dimensions variables


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— Joyeux Noël 2015 Série de chapons naturalisés


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ART MENTION DISPOSITIFS MULTIPLES

Marion Bouture Le verbe « habiter » peut être intransitif, c’est-à-dire qu’il peut se regarder le nombril ou ce qui l’entoure. On habite l’extérieur. On explore le monde, toujours vouloir repousser les limites. On habite l’intérieur. L’architecture de son domicile que l’on s’approprie. Mais aussi notre corps, notre pensée, par les mots, par exemple. Dans ce cas, l’architecture devient un extérieur. J’ai entendu dire que « l’extérieur décide de la mesure, l’intérieur de la forme ». Pourtant, ces notions sont mouvantes. Comment mettre en connexion ces intérieurs et ces extérieurs, comment sauter de l’un à l’autre ou les confondre ; ce sont ces relations qui m’intéressent. Pour cela, je collectionne, je marche, j’écris mes souvenirs de voyage, je fais avec les moyens du bord, reste en mouvement, tente, comme tout le monde, d’opposer mon propre ordre au Grand Désordre environnant. Je me mêle, traverse des lieux autant qu’ils me traversent et me laisse volontiers habiter par des paysages, des situations, des gens. T. 06 60 89 82 52 — mabouture@gmail.com marionbouture.wix.com/website


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— Léger déplacement 2015 Intervention à l’ESAL


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— Nuage 2015 Sculpture — Mur qui parle 2013 Installation réadaptable —  Détail de l’Abri 2015 Installation réadaptable exposition Marée Montante Bar-le-Duc — Maquettes 2014 Ensemble scindable et réadaptable



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— Abri 2015 Installation réadaptable Exposition Marée Montante Bar-le-Duc


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ART MENTION DISPOSITIFS MULTIPLES

Roseline Bucher Il était une fois un retard. Du moins c’est ce qu’ils croyaient pour la plupart. Un mince décalage dans l’espace-temps, une simple erreur de destination. Tout le monde peut se tromper. Vous allez me dire, un billet de train vers une destination où vous êtes déjà ne sert pas à grand chose. Détrompez-vous. Avez-vous déjà essayé d’aller là où vous êtes déjà ? Certains appellent cela de l’attente. D’autres de la flânerie. Parfois même de la rêverie. Je vais vous dire un secret, c’est sur ces chemins qui ne mènent nulle part que se tissent les plus beaux hasards. Mais pour aller à la rencontre de l’insoupçonné, il faut choisir son terrain d’attente. Ainsi naissent les histoires. Il est de ces suspensions entre les mondes. Là même où l’affect peut voyager, là où l’on choisit d’habiter en poète. Assurément, vous les croiserez ces coïncidences, si vous prenez la mesure de ces zones de mystère. Il ne suffit que d’un infime décalage pour faire s’entrechoquer l’espace et relier deux points. Un regard, une rêverie, un dialogue, une image glissée dans une poche, autant de déclencheurs, moteurs et carburants de nouvelles intrigues. T. 06 06 45 65 23 — roseline.bucher@gmail.com roselinebucher.com


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— Sans titre 2015 Tirés de l’édition « Êtes-vous toujours séduit par un coucher de soleil ?» Dessins au crayon de couleur


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— Mues 2014 Série de sept toiles non tendues Peinture acrylique sur coton — Melancolia 2014 Série de six photographies numériques avec légende Tirage sur bâche diffusante


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— Atelier 2015 Photographie de mon atelier — Fleurs 2014 Vidéo 2’


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ART MENTION DISPOSITIFS MULTIPLES

Mélina Farine Mon travail se situe à la lisière de l’inconscient et du fantomatique, où se mêlent les notions d’absence, de disparition et d’apparition, d’insaisissable. Il s’agit d’aller au-delà de l’image, de capturer des instants en suspens, de capter des messages glissés en filigrane de l’image, de suivre son intuition. Apprivoiser les fantômes ou fantasmes émanant de notre propre inconscient ou des choses qui se trouvent exposées au regard, et ainsi être amené à découvrir ce que l’on ne cherchait pas mais qui pourtant nous hante et nous habite. Les paradoxes entre souvenir réel et fictif, infini de l’invisible et fini du sensible, contribuent à laisser flotter l’ensemble dans une sorte d’indétermination constante, afin de faire place à différentes interprétations propres à chacun, et renvoient à un questionnement sur soi et son rapport à la réalité. Ne rien figer, collectionner les états, errer parmi ces derniers. T. 06 80 25 30 30 — melina.farine@gmail.com melinafarine.com


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— Bloc 2014 Bloc de 160 photographies détachables 9 x 9 x 2 cm


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— Bloc 2014 Bloc de 160 photographies détachables 9 x 9 x 2 cm


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— Dernière image 2013 Diaporama de 18 diapositives projection d’environ 20 x 30 cm


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— Je ne devrais pas… 2013 Mouchoir plié brodé de sept cheveux 10 x 10 cm

— Ellipse 2014 Tirage numérique 120 x 80 cm


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ART MENTION DISPOSITIFS MULTIPLES

Paul Floeschner Dans mon travail je cherche à questionner les notions de réalité et de mythes par le prisme des images. Virtuelle, picturale ou cinématographique, l’image est un vecteur à la fois sociologique, culturel et mythologique, mais aussi fantastique. Le fantastique en littérature se cristallise et se répand vers la fin du XVIIIe siècle par le mouvement romantique. C’est dans cette approche esthétique et philosophique que naissent mes travaux. Porté par un intérêt pour les mystères et intrigué par les origines de la violence et du sacré, j’entreprends d’établir les liens entre sciences et fictions, entre mythes et faits divers. Malléable, l’image inspire la mythologie autant qu’elle s’en nourrit. Comment donc déterminer dans cet échange alchimique, et au-delà de notre propre perception, ce qui est du domaine du réel ou de l’illusion ? floeschner.paul@gmail.com ateliersquatrepourcent@gmail.com vimeo.com/user18738926


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— MU 2015 Vidéo found footage 10’


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— 777 2015 Mapping vidéo


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— Mondo ermetico 2015 Panneau de signalisation  bois et plexiglas 120 x 80 cm

— hell 2014 Sculpture bois, métal, tissu — Christopher 2014 Court-métrage 6’


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ART MENTION DISPOSITIFS MULTIPLES

Céline Fumaroli il y a cette fascination pour la roche cette envie irrésistible de plonger dans la matière minérale pénétrer en elle, s’insérer, être dedans saisir sa structure, ses mouvements, ses variations celles qui révèlent les transformations de ce qui paraît fixe, immuable, inaltérable où le permanent dévoile ses points de rupture, ses faiblesses, sa fragilité il y a ces espaces ceux que nous voyons ceux qui sont à découvrir ceux qui sont encore méconnus mais surtout il y a ces milieux impénétrables certains certains certains d’autres

se muent, se transforment disparaissent usés par le temps ne sont de l’ordre que d’un instant sont formés, déformés, brisés par de sourdes puissances

chercher ce qui s’anime au-delà de toute activité organique s’approprier un temps qui n’est pas sien, un temps géologique y mener une exploration mentale pour être le témoin de milieux tombés dans l’oubli pour être le témoin de milieux à venir T. 06 81 58 32 14 celine.fumaroli@wanadoo.fr


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— Cap vers, I, II, III, IV 2014-2015 Dessin au Rotring 74,5 x 44 cm — La traversée 2014-2015 Dispositif et dessins Tube de 250 cm de long et 25 cm de diamètre Structure en sapin d’environ 120 cm de hauteur


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— Les érodées 2014-2015 Fragment III et fragment V Dimensions variables Argiles séchées puis sculptées


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— Aller et son retour 2013 Eau-forte


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ART MENTION DISPOSITIFS MULTIPLES

Violaine Higelin En usant des codes formels de l’artifice et du spectacle, Violaine Higelin s’approprie l’univers du divertissement qui, laissant place à une sincérité touchante voire niaise, cherche à explorer les potentialités de notre existence en mettant en jeu nos désirs et nos doutes. Dans un espace entre scène et coulisses, le travail de l’artiste reformule sans cesse cette idée que la vie est un théâtre, brouillant les frontières entre réalité et fantasmes. Cette démarche témoigne d’un véritable engagement, revendiquant la marge comme espace de liberté, questionné non sans ambiguïté : en effet, si le nonconforme, l’extravagance et le débordement sont investis comme espace de créativité radicale, ils se manifestent pourtant ici dans un univers fortement codifié. La posture parodique prend alors toute son importance, quand appropriation et détournement jouent avec les conventions, avec un regard à la fois critique et amusé. T. 06 79 40 99 09 —violainehigelin@gmail.com www.violainehigelin.com


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— Serpentin 2014-2015 Performance — Go-Go Parade 2014 Installation vidéo


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— Riot in the Jungle Jacky & Jacky (Violaine Higelin et Joachim Biehler) 2015 Photomontage

— Burning Bright 2014 Vidéo


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— Extravaganza Vanitas 2014 Vidéo

— Mélancolie d’une boule à facettes 2015 Performance


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ART MENTION DISPOSITIFS MULTIPLES

Sophie Lux Un corps une enveloppe un frisson une sensation des os une chair une âme un caractère un être un homme. Juste un homme. Une âme dans un corps. Une âme qui pense, qui vit, qui ressent. Qui agit. Un corps présent de son physique, imposant de par sa gueule. Sa gueule sauvage si facilement rendue muette. Un être au sein d’une troupe, troupe qui se charge tantôt de l’élever au rang de roi tantôt de le réduire au rang d’esclave.


Tout va, tout change, tout agit. Nous sommes hommes, nous sommes un, mais nous avons besoin d’autres. Comme si ce que nous faisions n’avait d’importance que par autrui. Solitaire mais rien sans l’autre. Éternelles contradictions. Aèdes et interprètes de nos vies. Enveloppés dans nos bulles comme des êtres fragiles… Faut-il jouer un rôle ? S’avouer vaincu ? Marcher sur les autres ? Sortir des sentiers battus ? Plonger vers le bas… Que nous reste-t-il si ce n’est notre profonde âme pour nous glisser vers le haut ? Cessons de voir l’autre. Assumons-nous. T. 06 82 69 81 91 — sophie.lux@sfr.fr http://sophielux.wix.com/sophielux


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— Orthesis 2015 Série de 5 tirages couleur 66 x 100 cm

— La Fuite 2015 Série de 6 tableaux textuels sous cadre au format 30 x 40 cm


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— Et si seulement… 2015 Installation Écriture au fusain sur rideau de 200 x 140 cm & tirage couleur 150 x 100 cm — Faux-Semblant 2013 Série de 4 tirages couleurs 60 x 60 cm sur dibond de 2 mm


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ART MENTION DISPOSITIFS MULTIPLES

Amandine Mantrant Ma démarche artistique propose une réinterprétation du commun. Par un dédoublement de sa représentation, le quotidien devient fiction. Il se transforme, évolue au gré de l’imaginaire. Il y flotte une atmosphère de rêve éveillé, tout se confond. L’objet, fixe, solide. L’élément routinier immuable auquel s’attachent nos gestes et nos actions change progressivement. Il devient vivant par ses transformations ; partie à part entière du cycle. L’objet est l’expression même de l’espace de vie et de sa fonction. Il emplit ce lieu, le qualifie d’un usage, le comble d’un assemblage de gestes et de sons auxquels la pensée l’identifie. Ces objets inanimés évoluent, ils grandissent ou se détruisent avec une temporalité nouvelle. Ils s’octroient un hasard insoupçonné. Ils s’animent à leur rythme d’une vie et d’une mort contredisant leur identité inerte originelle. Ces changements proches de l’improbable interrogent la fonction même de notre routine au profit d’un lieu de contemplation. Espace où les choses, qui ont habituellement leur place pour une utilité précise, s’installent d’elles-mêmes ou disparaissent. Laissant une trace qui se recouvrira avec le temps, à l’image de l’invasion d’une végétation sauvage. T. 06 89 66 48 14 — amandine.mantrant@gmail.com amandinemantrant.wix.com/home


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— Sans-titre 2015 BA10, plâtre, ronces Installation de diplôme 120 x 120 x 200 cm — Frontières du songe 2014 Mousse polyuréthane et plâtre 33 x 63 x 23 cm — Outils de contemplation 2013-2015 Plâtre, outils échelle 1


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ART MENTION DISPOSITIFS MULTIPLES

Anthony Marquelet Travestissements Mon travail procède du détournement, de l’appropriation ou de la parodie de l’imagerie populaire issue des médias, de la télévision et d’internet. Je me livre à des travestissements de cette culture collective qui m’a nourri et construit… et dont je suis fan ! Je définis cette « matière première » comme un espace de construction d’illusions et de fictions que je fais rimer avec des expériences personnelles, des événements qui me touchent ou des expériences d’acculturation. Depuis cette posture de fan, je questionne d’un œil amusé les concepts d’icônisation et d’adoration en puisant mon vocabulaire dans des codes liés au genre, à la fête ou à la religion, et offre donc une réflexion sur l’Image et son statut. Ma pratique mélange l’objet, la vidéo et la performance. D’un ton volontiers léger, je propose ma vision d’un monde empreint d’artifices et de mise en scène. Privilégiant le clin d’œil et l’hommage, mes projets véhiculent un cynisme joyeux autant qu’ironique, assorti d’un certain goût pour le décalage et l’autodérision. T. 06 26 25 45 64 — anthony.marquelet@hotmail.fr anthony-marquelet.fr


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Drag Transition 2015 Boucle vidéo

— Les Amouroïdes 2014-2015 Coffret à bijoux de 130 x 90 cm Plumes et bijoux anaux — La Castafiole 2015 Dispositif vidéo, socle et verre à champagne — Santa Madonna 2015 Série Handable Devotion (chapelles portatives) Paillettes, poupée Barbie, fleurs artificielles 65 x 40 x 20 cm


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ART MENTION DISPOSITIFS MULTIPLES

Baptiste Scheuer Le concept d’une exposition d’art réalisée « à l’envers » (qui débuterait par le décrochage des œuvres et aboutirait sur l’émergence d’une idée) comme prétexte à créer et mythe fondateur d’un projet où réel et fiction se touchent. J’explore les conditions de l’exposition au moyen des valeurs extrinsèques de l’œuvre que j’agence dans un rapport spatio-temporel toujours mouvant, indéfini. Par le langage, l’exposition est tantôt remake, documentation ou ébauche d’un événement à venir, raconté au passé. Un scénario jamais écrit est rejoué. La présence et ses paradoxes deviennent matière à penser, à éprouver, ce que pourrait être la création artistique au sein d’une institution telle qu’une école (d’art) ainsi que matériau et prétexte à faire ou refaire. La finalité (la présentation du DNSEP n’ayant pas eu lieu au moment d’écrire ces lignes) sera l’instant de cristallisation rendant disponible ce non-événement. T. 06 79 91 06 35 batscheuer@hotmail.fr


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— 06’21, 07’26, 9’12 et 02’40 captures — Carton d’invitation 2015 20 x 15 cm


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ART MENTION DISPOSITIFS MULTIPLES

Marina Smorodinova Je cherche à aborder la notion du conflit intérieur comme une caractéristique fondamentale, un aspect essentiel des relations humaines. Ces conflits touchent souvent des problématiques liées à la communication : s’exprimer et écouter. Communication à l’échelle d’un individu, c’est-à-dire la capacité à s’écouter soi-même en tenant compte de la complexité psychologique d’un être humain, comme au niveau social via la communication avec les autres. Comment les conflits intérieurs d’un individu se manifestent, d’un côté à travers son corps, ses expressions, ses paroles, ses mouvements et de l’autre côté à travers l’environnement de l’individu ? Si dans l’échange avec les autres nous sommes influencés par ce qui nous entoure, ce que l’on voit au sein de la famille ou à travers des images, comment cette communication s’effectue au niveau de l’individu ? Quels en sont les mécanismes ? Où chercher comment s’exprimer face à soi-même et en tant qu’être unique ? T. 06 82 77 87 44 — marinasmorodinova@gmail.com marinasmorodinova.com


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— n.O.x.06 (4 de 6) 2015 Vidéo, 3’47 — Une espérance et demie 2015 Court-métrage 11’03 — Dans la lumière du jour la nuit se rapproche 2014 Série photographique Photographie argentique Impression numérique Contrecollée sur dibond


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ART MENTION DISPOSITIFS MULTIPLES

Cyrielle Tassin Catastrophe douce À travers le principe de « Catastrophe Douce », je crée une forme de « soupape à pression » afin de démontrer qu’un fait social, comme la crise économique, aux portées négatives, peut être révélé de manière adoucie et ludique. Dans cette critique je cherche des solutions ironiques pour créer un détachement à travers l’absurdité, en puisant dans le négatif une pointe de positif. La catastrophe douce me permet d’aborder la notion d’apparence et de perception douce pour révéler un fond grinçant. Je saisis ces faits sociétaux pour les illustrer à l’aide d’objets et de représentations de l’espace urbain, utilisant la ville et l’habitat dégradés pour suggérer les différentes conséquences et impacts. Au lieu d’énoncer un fatalisme accablant, je saisis la dérision, la transformation et la notion de choix. Je cherche la limite possible d’évasion, et le potentiellement réalisable. J’utilise l’arme de l’absurdité comme solution pour ainsi relativiser. T. 07 70 61 45 80 tassincyrielle@yahoo.fr


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— Solution absurde 2015 Installation d’une maison dans un carton géant à envoyer par la poste


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— On s’en lave les mains Édition d’habitats en savon de Marseille à conserver ou à dégrader


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— Effervescence Installation d’une ville à dissoudre et à inonder


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— Révolte Photographie supercherie qui est en réalité la victoire d’un match de football

— Consommable urbain Photographie de ville éphémère sculptée dans un champignon



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ART MENTION SYSTÈMES GRAPHIQUES ET NARRATIFS

Maxime B’chir Internet et les nouvelles technologies sont désormais omniprésents dans notre quotidien. Derrière ces outils aux potentialités infinies se cache un monde régi par diverses lois et codes, dans lequel de nombreuses dérives sont possibles. L’utilisateur y est exposé en permanence, mais n’y prête que peu d’attention et est peu informé. Un risque majeur de dérive est celui de la surveillance. Dans un but d’informer pour pouvoir mieux se protéger, mes recherches et travaux présentent les différents procédés de surveillances permis par les ordinateurs, internet et les nouvelles technologies, à différentes échelles (individuelle et globale) et dans de nombreux domaines (privé, commercial, public, professionnel…). À travers une diversité d’outils et de supports : création d’applications mobiles, de pages Web, programmation de traqueurs d’activité, de robots de surveillance, je propose au public des programmes informatiques qui détournent ces moyens de surveillance dans un esprit de partage et d’échange. T. 06 70 59 29 26 — bchir.maxime@gmail.com maximebchir.fr


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— Hello_World Installation, programme informatique, textes


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— Print the Cloud Mockup de l’application android Vidéo de présentation Imprimante, boîte de rangement des rubans de sms


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— AMSCC (Autonomous Monitoring System Controlled by Computer) Installation avec robot, Arduino Yún, Motor Sheild, GoPro, smartphone, batterie, capteurs


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— Computer Maps Installation, programme informatique, technique mixte accompagnée d’éditions et de cartes postales


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ART MENTION SYSTÈMES GRAPHIQUES ET NARRATIFS

Lucile Béal Le graphiste est un traducteur, dont le travail consiste à transcrire visuellement les évolutions de la société, réseaux et connexions de notre quotidien. L’affiche, en particulier, traduit ces connexions en temps réel. Elle exige du graphiste une transcription visuelle précise et incisive, ainsi que l’élaboration d’un nouveau système à chaque création. Traduire, c’est remodeler un langage, une œuvre, une histoire. La retranscrire avec notre sensibilité. Ce qui m’intéresse c’est qu’il ne peut pas y avoir de traduction totalement fidèle à l’original. Mon installation d’affiches est le résultat de cette réflexion : elle pose la question de la traduction, de la relation entre expérience, compréhension subjective et transmission. J’ai voulu, par le biais de la musique classique, traduire le rapport entre interprète et compositeur. Étant moi-même violoniste, j’accorde beaucoup de place à l’interprète, seul passeur/traducteur de la pièce à travers les siècles. C’est cette interprétation en concert, qui rend la pièce contemporaine d’un public. Malheureusement, la musique classique tend à se couper du public jeune. Mon installation pourrait figurer dans des lieux d’attente : gare, aéroport. Les voyageurs en transit déambuleraient entre les affiches, en se laissant guider par les visuels. Ce travail vise à trouver de nouvelles voies d’accès à cette musique, par l’interprétation et la traduction visuelle de ses enjeux. T. 06 58 41 27 22 — lucile.be@orange.fr lucilebeal.tumblr.com/ gaelgouault.com/lucilebeal


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— Lorsque Truls Mork joue Bach Nikolaï Lugansky joue Rachmaninov Truls Mork joue Haydn Itzhak Perlman joue Tchaïkovsky Romain Leleu joue Haydn Itzhak Perlman joue Rachmaninov Vadim Repin joue Schönberg Giuliano Carmignola joue Mozart Giuliano Carmignola joue Vivaldi Vadim Repin joue Beethoven Mitsuko Uchida joue Mozart Nikolaï Lugansky joue Beethoven Romain Leleu joue Bach selon Vivaldi Mitsuko Uchida joue Schönberg Installation d’affiches


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ART MENTION SYSTÈMES GRAPHIQUES ET NARRATIFS

Florian Hurtaut Jouer, Apprendre, Communiquer À travers un travail d’auteur de game design et en puisant dans le spectre d’expression unique que peut offrir le Jeu Vidéo, j’imagine des dispositifs jouables seul ou à plusieurs, entre amis ou entre inconnus, pour néophytes ou gamers, qui donnent à penser et à réfléchir sur la nature du médium, ses lignes de force, ses spécificités, ses limites et ses avenirs possibles. D’un côté, je crée de véritables expériences sociales, au sein d’environnements publics, collaboratifs et compétitifs, qui permettent de découvrir des proches et de se découvrir avec eux sous un nouveau jour en offrant une nouvelle façon de se mettre en lien avec les autres et avec soi-même. De l’autre, je propose des expériences personnelles plus introspectives afin de dédramatiser certains sujets graves, délicats ou tabous. L’approche ludique facilite l’appropriation de nouvelles clés de compréhension et permet une confrontation constructive qui invite à la remise en question de ses attitudes et de son comportement. Mes dispositifs ouvrent une brèche à la frontière du virtuel qui nous éclaire sur la capacité des jeux à transformer notre réel. Il est essentiel pour un game designer de réfléchir à la manière dont ses jeux influent sur les gens aujourd’hui et comment ils les affecteront demain, car nous travaillons avec le médium dans lequel les jeunes s’immergent et définissent leur façon de penser pour le restant de leur vie. En continuant à inventer et à améliorer le médium des jeux, je participe en même temps à définir le processus de pensée de la prochaine génération… T. 07 52 62 19 98 — hurtaut.florian@gmail.com florianhurtaut.fr


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— PUKE Instant Fun Ice-breaking Arcade Game


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— ECHO Musical and Narrative Game Book Memorial extrait du chapitre V  Dépression


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— STREAM Cheerful Head-to-head Line Racing

— SITDOWN Accessibility Awareness Near Death Experience


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ART MENTION SYSTÈMES GRAPHIQUES ET NARRATIFS

Élise Le Garrec C’est l’autre qui définit le périmètre de notre quotidien. Éviter de bousculer les passants dans la rue. S’adapter aux horaires des magasins et à la fermeture des bars. Se construire avec des conversations, de l’écoute… des lectures, du calme, éviter la présence de l’autre. Le plus important est ce besoin d’exister, que nous avons tous, dans le regard de l’autre. L’entre-deux êtres, aussi important que les deux êtres eux-mêmes, est un espace libre. C’est là où la rencontre peut naître. Alors, je manipule la rencontre, je joue avec, la représente, la raconte, la fabrique, elle devient matière. Du dessin en noir et blanc : du noir sur une page blanche comme une histoire qui s’écrit petit à petit. J’interroge l’imaginaire du premier contact et questionne ce que la découverte de l’autre peut animer chez nous. J’offre un regard positif et poétique sur ce(ux) qui nous entoure(nt) : aux passants, sous leurs pieds, aux habitants des villes, sous leurs fenêtres, chez eux, ou encore dans les boîtes aux lettres, dans les boîtes mails, en libre-service… T. 06 76 75 58 07 — eliselegarrec.tumblr.com elise.legarrec@wanadoo.fr facebook.com/bah.la.revue


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— Capture de 37 morceaux de vies : l’histoire et l’image de son objet préféré contre l’objet Échelle 1


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— Sans titre Système de communication éphémère et itinérant : ouvert aux passants dans les espaces publics

— Messages Libres


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ART MENTION SYSTÈMES GRAPHIQUES ET NARRATIFS

Ugo Petulla Mon travail plastique est avant tout un travail narratif. J’utilise différents médiums qui me permettent de mettre en scène la maladie, thème principal sur lequel je travaille. En tant qu’ancien soignant, je m’intéresse aux différentes manières qui permettent de raconter la maladie et des liens qui lient naturellement maladie à art ou à narration. J’aborde par ce traitement des thèmes transversaux tels que le rapport au corps, aux organes, à la mort, mais aussi le rapport à l’autre et à soi-même. Sur le fil est un album regroupant une dizaine de récits illustrés mettant en scène un étudiant infirmier confronté à de multiples situations inspirées de faits réels. Il s’agit ici d’une réflexion sur l’identité propre, sur la représentation du corps et de la maladie. Elle soulève le paradoxe qu’il faille se déshumaniser pour devenir humaniste. Le procédé majeur utilisé est une métaphore par le dessin. J’aime représenter autre chose que ce qui est donné à lire. À côté, tout naturellement naissent des travaux collatéraux dans lesquels j’utilise également le texte, le cinéma et le dessin comme supports de travail, la nature de ces supports étant narrative presque par défaut. T. 06 25 70 64 62 — ugopetulla@gmail.com ugopetulla.fr


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— Sur le Fil 2015 Récits illustrés, 212 pages


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ART MENTION SYSTÈMES GRAPHIQUES ET NARRATIFS

Aude Schmittheisler À travers un travail d’autoportrait par distanciation, je cherche à rendre visible l’intime et à comprendre ce qui le structure. Je ne m’expose pas directement, ou peu, sinon par le biais de mon entourage. Seuls les proches sont présents, ce sont eux les acteurs de mes jeux, acceptant les règles et mon intrusion. Quant aux morts, ce sont les seuls représentés, ceux qui en disent le moins, laissant place à l’interprétation, au fantasme et à la réécriture de leurs histoires. Je développe un système de mémoire qui interroge mes rapports à l’autre, aux souvenirs, à l’image, aux objets et aux mots. T. 06 09 15 30 26 — ae.schmi@gmail.com audeschmittheisler.com


— Broute minou 2015 Installation affiche et gazon


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— Installation 2015 Éditions


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— Les chambres 2015 Édition 289 x 380 mm

— Installation 2015 — Les mots 2014-2015 Cartes sérigraphiées 95 x 135 mm


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ART MENTION SYSTÈMES GRAPHIQUES ET NARRATIFS

Marie-Lawry Zingg Langage Un/In-visible Le langage sert à communiquer, mais n’arrive pas à tout dire, décrire ou traduire. C’est pour cela que nous utilisons non pas un langage, mais des langages, verbaux et non verbaux. Je m’interroge sur la dimension poétique et poïétique du langage visible et invisible. J’associe une forme poétique à mon processus de création. J’essaie de transcrire grâce à des outils tels que l’encre UV et la peinture thermochromique ma perception de certains détails de notre quotidien pour révéler une autre facette du monde qui nous entoure. Décoder notre rapport au réel avec des points de vue et perceptions différents, expérimenter les frontières du concret et de l’imaginaire pour nous émerveiller de petits détails et de choses qui ne sont pas descriptibles. Le propre du langage est de pouvoir évoquer les choses en leur absence et de les représenter à défaut de leur présence. T. 06 83 36 96 65 — marielawry.zingg@free.fr marielawry.zingg.free.fr


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— Blanche Neige 2014 Installation, boucle sonore et visuelle


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— Cartes postales 2015 Photographie couleur et peinture thermochromique noire


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— Bâle 2015 Édition en encre UV et jet d’encre — Entre ciel et terre 2014 Installation de 3 cartes topographiques de Metz — Sans titre 2013 Installation encre UV sur un mur blanc


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DNSEP 2015 Jury mention dispositifs multiples — Monsieur Edouard Boyer Madame Camille Debrabant Monsieur Jean-Jacques Dumont Madame Madeline Dupuy Belmedjahed Madame Marie-Noëlle Farcy

École Supérieure d’Art de Lorraine 1, rue de la Citadelle F-57000 METZ +33 (0)3 87 39 61 30 metz@esalorraine.fr esalorraine.fr

Jury mention systèmes graphiques et narratifs — Madame Sally Bonn Monsieur Jérémie Dres Monsieur Yannick James Madame Véronique Marrier Madame Constance Moréteau Direction éditoriale Nathalie Filser Conception Anne-Sophie Ohmer Elamine Maecha Impression Imprimerie Moderne Caractères typographiques Messine / ÉSAL FoundrySterling


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