Comment se défendre / Georges Dubois

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Comment se défendre / Georges Dubois,... Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Dubois, Georges (18..-19.. ; professeur d'escrime). Comment se défendre / Georges Dubois,.... 19...

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COMMENT

SE

DÉFENDRE


SPORTIVE

BIBLIOTHEQUE

OUVRAGES

Le

Football

Association,

Le

Football

Rugby,

La

Boxe,

DEJA

PARUS

par MAURICE PARÂT.

par JACQUES DEDET.

respiratoire,

par le Professeur

PROCHAINEMEN7

L'Athlétisme, L'Escrime,

:

par FERNAND CUNY.

La Gymnastique CH. DENIS.

L'Aviation,

NILSSON

par EUGÈNE GILBERT. par EMILE ÂNTHOINE. par GEORGES DUBOIS.

.

RODOLPHE


SPORTIVE

BIBLIOTHEQUE

GEORGES Maître

NILSSON

DUBOIS

d'armes de l'Opéra-Comique

EDITIONS 73, Boulevard

NILSSON St-Michel,

PARIS

73



Le plus

grand

danger.

les dangers, quels qu'ils soient, le et de plus grand est le manque de sang-froid courage. Il y a peu de mauvais pas, desquels on De

tous

ne pourrait se tirer si Ton possédait ces qualités. Or les quelques minutes d'affolement qui, suivant les cas, étreignent ceux dont la vie est ou semble sont la exposée exposée, « évitable » de la plupart des catastrophes. Une longue expérience des sports mes de sport m'a instruit de l'inutilité

cause

et des homdes grands que leur ba-

moyens à opposer à des incidents, nalité rend précisément fréquents et dangereux. Ainsi par exemple, tel champion de boxe fran-

célèbre çaise, qui s'est rendu par l'insolente aisance avec laquelle il porte des « revers de pied » par-dessus la tête de ses adversaires ahu-


10

COMMBNT

SK

DÉFENDRE

ris, quand il tire à la salle, se trouve complètement désarmé dès qu'il est vêtu d'un long pardessus d'hiver, dont le poids paralyse les mouet qu'il se de ses jambes de virtuose trouve en face d'une brute quelconque, qui se jette sur lui et cherche le corps à corps. C'est vements

exactement

comme

de jouer une étude dition qu'il porterait

si un pianiste était sollicité de vélocité, avec cette con-

des gants de boxe. Plus loin, au cours de cette étude, on verra combien « les défenses » que nous indiquons sont autrement

simples,

pratiques même d'une frêle jeune femme. Le but que nous poursuivons,

et à la portée

la base, denous édifions toute

dire, sur laquelle cette série de chapitres si différents,

vrions-nous

variété

des dangers qui menacent ves gens, c'est le SANG-FROID

quant à la tous les bra-

et partant de là, le courage que l'on peut acquérir en pratiquant, en essayant avec des amis, des camarades et même en famille, tous les coups, tous les « trucs leur

» ajouterons-nous,

aspect

humoristique

qui souvent malgré et précisément peut-


COMMENT

SE

DEFENDRE

leur côté humoristique

être par

11

sont facile

à re-

indiquons

n'est

tenir. Rien difficile

dans tout

ce que nous

à exécuter. l'on

sera surpris de l'insistance que sur telle ou telle position à nous apporterons sur tel aplomb à chercher, mais qu'on prendre, Parfois,

nous fasse crédit sera convaincu

et après quelques essais, l'on sont indispenque ces indications

: Évidemment sables. Jamais cette conclusion c'est comme tous les coups} ils ne sont pratiques ne suivra un que pour un boxeur ou un lutteur, essai consciencieux

des formules

nous développerons. Il n'y a pas dans la vie malfaiteurs,

des apaches

que comme

de défense

que

le danger des on se complaît

depuis quelques années. Il y en a bien d'autres. Ils sont multiples ; cependant, nous de résister victorieusedirons sur les moyens

à les nommer

tout ce qui peut être dit. Nous avons prévu l'apache dans la rue, Papache, à la campagne une pseudo-chemineau inquiétant

ment

à ces individus,

mère

de famille,

isolée

pendant

le jour.

Nous


12

COMMENT

donnons

des

SE

conseils

DEFENDRE

inattendus,

comiques,

mais basés sur l'observation. pas doué d'une force en dise elle ne suffit herculéenne et quoiqu'on toujours pas. Exemple : Je serais curieux de sabanvoir à quoi parviendrait le plus redoutable Tout

le monde

n'est

dit décidé à se jeter sur une jeune fille, si celle-ci, s'étant emparée à temps du rasoir de son père, sans arrêt du haut en bas et latéralel'agitait ment devant les mains tendues de son agresseur. Avec un peu d'audace, j'estime que cette jeune fille marchant

sur l'homme

le ferait

reculer,

puis

fuir. En effet, l'homme coup

de

rasoir

sait par expérience, qu'un une blessure brutal, produit

effroyable et incurable, coupant non seulement les muscles mais les tendons. Le rasoir est une arme terrible, que toutes les familles possèdent. Il est donc très simple de s'en servir, le tout est d'y songer et d'oser. Un sport particulièrement difficile et dont les habiles (très rares), sont extrêmepratiquants ment dangereux, est le Jiu-Jitsu.


COMMENT

On sait qu'il lité douloureuse

SE

DEFENDRE

13

consiste

à spéculer sur la fragides articulations qu'on retourne

En en porte-à-faux. très savantes, prises

outre, en dehors de ces il y a toute une série de

coups frappés avec la partie de la main, faisant suite au petit doigt (i) qui mettent un homme hors de combat, pendant quelques secondes et à certaines parties du qui, l'atteignant corps, peuvent le tuer. c'est très joli et les hommes peu Évidemment, robustes, les femmes surtout, qui musculaire-

même

ment

sont

inférieures aux homgénéralement mes, seraient enchantés de posséder ces moyens de défense. Mais

il faut un temps énorme pour acquérir cette virtuosité indispensable ; il faut un espace très vaste pour s'entraîner, des matelas ou tapis de chute

très

il n'y a épais. Résumons-nous, pas 50 Jiu-Jitsuans à Paris sur 3 millions d'habitants. Mais, si nous retenons de ce sport les choses essentielles, si nous nous souvenons que, dans beaucoup de cas, l'agresseur tente de nous (1) Nous indiquerons

les plus

pratiques.


14

COMMENT

SB

DÉFENDRE

et porte les mains en avant, comme il est simple de le laisser se jeter sur soi et au lieu de ne pas pourquoi s'épuiser en efforts inutiles, diriger toute son attention sur celle de ses mains saisir

qui un instant s'agite dans le vide ; pourquoi ne l'action et l'effort de nos deux pas concentrer mains porte pitié. lement

un doigt, empoigner et le retourner en arrière,

sur celle-là, lequel Le malfaiteur

effroyable, tre irrémédiablement

n'imsans

vous lâche, pousse un hurcaresse de sa main saine l'au-

estropiée et à moins d'avoir le coeur bien accroché il a bien des chances de s'évanouir. Voilà

pourtant

ans peut infliger vie et quelquefois Nous pourrions premier

ce qu'une gamine de quinze au malfaiteur, qui attente à sa à son honneur. émailler

de cent exemples ce sur le sang-froid qu'il faut ac-

chapitre Mais comment

ce sang-froid ? acquérir quérir. dans aucun livre, même pas cela ne s'apprend dans celui-ci. J'entends par là que le sang-froid n'est pas un « truc » dont nous pouvons développer

la technique.


COMMENT

SE

DÉFENDRE

15

sang-froid s'acquiert par la volonté de rester en face des spectacles qui nous émeuvent ou excitent notre répugnance. Le

Il faut garder sa sensibilité pour les enfants, pour les humbles, pour les petits animaux, mais des hommes se livrent quand par exemple à un travail une manoeuvre audadangereux, il ne cieuse, ou maîtrisent un cheval fougueux, faut pas se sauver. Il faut, quel que soit le spectacle qui vous effraie, réagir et refouler l'inse rapprocher, suivre en quiétude ou l'émotion, les analysant les efforts de ces hommes et non s'éloigner

en disant

: Oh!

je ne puis qui me fait

regarder

un vertige mal, ou, j'ai toujours peur qu 'ils (les chevaux) me sautent Évidemment cela s'adresse surdessus, etc.. r tout aux femmes, mais combien d'hommes sont cela, j'éprouve

| réfractaires

à toute émotion.

D'autres

vous disent. Ah!

|

faire cela...

je n'oserai jamais comme ça doit faire du mal, etc..

Drôle de raisonnement, que celui qui consiste à ménager un individu décidé à vous assassiner, pour

un problématique

butin.


16

COMMENT

SE

DÉFENDRE

En un mot, chaque femme, chaque homme, qui pour des raisons quelconques ne peuvent se livrer

à un entraînement

fesseur, doivent prévoir seront dans la nécessité

sérieux

avec un pro- t l'unique occasion où ils \ ' de défendre leur vie et

non pas de nombreux s'assimiler, coups, mais UN SEUL, celui qui convient le mieux à leur taille, i à leurs moyens physiques, à la résistance de leur

courage. Ceux que

Il

nous

faut

sont nombreux. indiquons tous et de cet arsenal de

les essayer défense retenir un ou deux « trucs

» auxquels

on devra un jour la vie. peut-être Mais les apaches ne sont pas seuls à nous d'autres dangers sont aussi et même guetter, ils courant les rues, redoutables, pendant la journée. Avec un sentiment

plus

réciprocité, pouvons

voyons écarter.

les

principaux

surtout

que

d'utile nous


Les

Démonstrateurs

Dubois, le professeur : Mlle Madeleine (de gauche à droite) M. Stan François, «portsman. Belouet, le boxeur

Dubois,


Fig* 1 — 1-^' coup

de canne

qu'il

faut avaat armĂŠ d'un

tout porter cottteats.

sut-

le poignet

d'un

agresseur


Dans la journée.

Je ne m'inquiète pas du privilégié qui possède sa voiture, coupé ou auto. Il a la bonne fortune d'aller à ses plaisirs ou à ses affaires, en faisant un trajet qui ne dépasse jamais dix d'un trottoir, d'un N'en soyons pas sa voiture, son auto seront

la largeur mètres, c'est-à-dire boulevard ou d'une avenue.

jaloux, tout à l'heure le refuge inattendu offert à notre

I

Depuis des années déjà banane fait fureur. Ce fruit

terreur.

l'importation

de la

excellent, nutritif, avec une rare facilité et c'est plaisir

s'épluche | de remarquer

avec quel désintéressement, quanla peau de | tité de gens sèment sur le trottoir ces fruits exotiques. Cent personnes passent et


COMMENT

20

SB

DÉFENDRE

tout à coup : Pouf! Une vieille dame, un monmettent le pied sieur alourdi par l'embonpoint, et font la culbute. sur la peau gluante C'est vraiment

très drôle.

% f f

Ah non, la pauvre dame reste par terre, quand j un agent s'ap- | ce n'est pas le gros monsieur; un fiacre et emmène au prochain f proche,frète avec une fracture de la f hôpital le malheureux i

jambe ou du bras, quand ce n'est pas des deux. | Faites donc comme moi, ami lecteur, quand 1 vous voyez une peau de banane sur le sol,per| dez 10 ou 15 secondes et du pied poussez cet j « effroyable danger » dans le ruisseau. Et vous, | petits trottins apprenties, qui ne voyez | pas plus loin que le bout de votre petit nez, con- | tinuez à manger vos bananes, mais songez aux f envoie à | malheureux que votre inadvertance

petites

l'hôpital seau. Bien

et jetez entendu

aux mandarines,

vos ceci etc..

épluchures

s'applique

dans le misaux

oranges,

s |: i;


COMMENT

autre

Un celui

SE

DÉFENDRE

non

danger,

de l'écrasement

21

est fréquent, ou même un autobus, moins

par

à l'abri auto dont le chauffeur, par une simple dont le couvre des responsabilités pécuniaires le une assurance, n'hésite pas à vous précipiter ou le garde-boue dans radiateur de sa voiture les reins

ou les flancs.

Leur

truc

terreur ailes

qu'ils aux

l'Opéra, tuels

très

sur la Spéculant terreur qui donne des

simple.

inspirent,

vieillards

watmen écrasée

regard

qu'elle

dès que l'un

de regarder en avant. C'est

voit

une

de

ce autre

très

qui part

à l'écrasement

le brave

chauffeur et d'un

et

danger

s'assure

victime

l'attend,

continue

il affecte sa marche

car

observé, ou croyant pas,

échappe

par

désignée,

alors,

voyant

ne le voit bond

en

il

ingénieusement

candidat

désespéré

sa

de

place

de ces spiri-

personne

sa voiture,

par

angoissé

a vu

la

traverser

pour

par exemple,

d'être le

est

fait

le que

un effort

au choc,

trop


22

SE

COMMENT

heureux

s'il

n'est

DEFENDRE

déchiré

que

par

le garde-

boue. C'est

que le spirituel avec ironie ou l'abreuve alors

chauffeur

le re-

d'injures.

garde est classique.

Cela

le chauffeur surpris ne voit perQuelquefois sonne à insulter pour cette simple raison que est sous l'avant de sa le candidat à l'écrasement voiture. Il y a deux : plaisanterie

façons

ce genre

d'enrayer

de

Quand vous traversez une voie et qu'un de autre part, vous ces sinistres farceurs regarde : l'interpellez — Et l'homme, Le

là, attention

chauffeur

ne peut n'ose vous écraser.

hein?

résister,

il regarde

et

la place de Je ne traverse jamais autrement ce qui m'a valu des regards de haine l'Opéra, et des insultes dont on n'a pas idée. Tout de même je traverse. La seconde manière ment consiste

à monter

à l'écrased'échapper tout simplement sur le


l'ig.

2. — Position

d'aspeet

peu menaçant, à la mâchoire,

la canne cependant d'un seul temps.

va monter

directement


— La canne Fijç. :i.

a monté,

où l'homme juste au moment inférieur. le maxillaire

menaçait;

elle

atteint


COMMENT

SB

DEFENDRE

25

marchepied d'une auto, dès que l'on se trouve Courir cerné par un amas de voitures. pour à se jeter dans une échapper, c'est s'exposer autre. Dès qu'on se trouve serré entre deux véhicules, il est évident que les chauffeurs, presque tous affligés du défaut visuel dont je parlais tout à l'heure, n'arrêtent

pas, certains même obliquent un peu, pour ne pas vous rater. On déjoue cette délicate attention, en sautant sur le marchepied de leur voiture. On est rarement félicité, mais il faut rendre cette justice à la préfecture de police, que lorsque l'un de ces individus

est signalé pour excès de grosleur fait payer ce court instant de

leur

sièreté, elle satisfaction.

Parmi les dangers auxquels sont exposées les jeunes filles et les jeunes femmes qui voyagent dans le métro (elles se chiffrent par milliers) des plus odieux est certainement l'individu profite

de l'afnuence,

pour

se

conduire

l'un qui en


SE

COMMRNT

26

DÉFENDUE

goujat avec des jeunes femmes que leur tenue de ces devraient faire respecter. Beaucoup jeunes filles et de ces jeunes femmes se taisent, par crainte du scandale ou par timidité. Nous

à ces jeunes femmes, qui le Métro à une même heure, rencontrent conseillons

prenant les mêmes

individus,

de

placer

mne

douzaine jupe,

d'acier ordinaires, d'épingles dans les basques de leur jaquette,

manteau,

là où elles redoutent

J'ai appris cela tous les jours fait

d'être...

d'une

bonne sur leur de leur

pincées.

jeune midinette, le trajet de Vincennes

qui à la

rue des Pyramides. Tout en couvrant de ridicule les imbéciles (ce sont toujours les mêmes) à cette grosse^ plaisanterie, elle qui se livraient a trouvé

lat ranquillité.

assez fréquent dans une grande ville est le bris d'une jambe par suite d'une on porte le blessé chez le chute. Généralement, Un accident

pharmacien.

Il est quelquefois

loin.

A l'hôpital,


COMMENT

c'est souvent

encore

SE

plus

loin. De toute façon, ayant la jambe frac-

transporter une personne turée est une cause de souffrances est aisé d'éviter Il venu

suffit et

27

DEFENDRE

terribles

qu'il

au blessé.

de courir de lui

chez

demander

le

premier épicier de la fibre de bois.

avec Tous les emballages sont faits aujourd'hui cette matière. En dehors de cette fibre, on lui achète le couvercle d'une caisse quelconque et une pelote Revenu

de ficelle.

près du blessé, membre brisé une planchette

on

glisse sous le garnie d'un lit de

trois brins fibre, on place sous cette planchette de ficelle : un en haut, un au milieu, l'autre en bas ; puis après avoir recouvert le membre brisé d'une

forte

épaisseur de fibre, on étend plié sur lui-même dans le sens

dessus un journal de la longueur et l'on

noue les trois

brins

de

tant que le ficelle, en serrant assez fortement, blessé ne semble pas en éprouver de douleur. C'est alors que l'on peut songer à opérer le transport du malade, sans lui causer d'effroyables douleurs

au niveau de sa fracture.


28

COMMENT

SE

DEFENDRE

de donner ces premiers J'ai eu l'occasion soins à un homme qui s'était brisé la jambe en tombant de vélo sur une route de Normandie. Le foin remplaça la fibre de bois et l'on sans qu'il se plaignît, l'homme charger une voiture et le transporter à 10 kilomètres manoeuvres là, où d'autres le porter sur un lit.

s'imposèrent

put sur de pour


La canne.

à parler de la canne, instrument de défense cet admirable qu'on trouve chez tout le monde à portée de la main. Nous

sommes

amenés

En effet ne place-t-on pas ses cannes dans un à l'entrée du vestibule, tout porte-parapluie, près de la porte ? Or, qu'un malfaiteur, par audace ou par ignorance taire, tente de pénétrer

de la présence du locadans un appartement

ou un logement, si on s'en aperçoit à temps, on sait aussitôt où trouver cette arme. — — un le cas s'est souvent Si, présenté locataire

rentrant

chez

lui,

trouve

sa porte

il apparaît élémentaire, entr'ouverte, qu'avant de visiter son appartement, il doive se saisir d'une trique précisément du placée à l'entrée vestibule. même succinctement, de développer, les trois ou quatre meilleurs coups de canne, Avant


COMMENT

30

SE

DÉFENDRE

ne conqui les donne, fondons pas, je tiens à signaler une arme très très simple et dont en main, d'un maniement l'action est effroyable. Son prix est insignifiant. meilleurs

C'est

celui

pour

que l'on trouve japonais dé bazars bien achalandés.

le sabre

quantité On l'accroche

dans l'ombre,

dans

à côté du porteCette arme courte

parapluie, bien sous la main. vous abat un poignet comme un rien. On frappe devant soi, sans méthode mais tranquillement avec brutalité

et rapidité en multipliant les coups. Alors que le malfaiteur n'a que son couteau ou sa pince-monseigneur, dans (ces messieurs, le jour hésitent encore à employer le revolver défaut d'attirer la foule) qui a le déplorable de et généralement, ils se servent des outils travail

qu'ils

monseigneur monseigneur), couteau. Contre

ont en mains,

c'est-à-dire

(très mauvais un coup le ciseau à froid et

ces deux

derniers,

notre

la pincede pinceenfin

petit

le

sabre

doit triompher aisément ; quant à la il vaut mieux la devancer,, pince-monseigneur,

japonais


COMMENT

SE

très lourd,

car cet outil

DÉFENDRE

dès qu'il

ce qu'il touche. à Mais revenons

31

est assez grand

brise

servir

la nuit,

le jour,

Son seul

défaut

parapluie,

dès

d'attaque

admirable.

remplace

mais

d'une

un malfaiteur

dès

un

peut s'agit

qui

dans les salles,

l'enseigne qui

est

tout

de même

Escrime

pour

mais

ou contre

une

brute

ce malfaiteur

ou cette

brute

flottent,

amortissent

les égarent.

Il faut,

son homme,

sur les parties dont Voilà qui est clair.

casser

sont

la peau

les

habillés. les

donc

le frapper

se

veut

qui

reins,

doit contre

se défendre

de vous

et en tout cas, | î veut démonter

trop

si l'on

que

fantaisie

vêtements

par

rudimentaire,

de ce principe, canne

à son usage

prépare

la discutable

I ment

ne

qu'il

payer Les

par

on

Dame,

son temps,

de sport

escrime-sport. Il faut partir

I

la

nous

peut

une arme

pleut.

qu'on

escrime.

se servir

Elle

nocturne.

est une sorte

une

c'est

qu'il

La canne telle

pratique,

canne.

est qu'on

choisir

pas toujours

la

coups si l'on

uniqueest visible.


34

COMMENT

C'est-à-dire

SE

DÉFENDRE

sur :

Les mains ou la figure. Les mains que fatalement, qu'il soit armé ou non, l'homme porte en avant pour saisir ou J frapper. * Quand je dis les mains j'entends également et surtout

le poignet. un individu Supposons

armé

d'un

couteau,

f *

d'un coup de poing en métal ou d'une bouteille, il ne faut pas perdre son temps à lui compter les cils. Si vous êtes armé d'une

canne, il faut reculer de façon à prendre une bonne plistance et frapper furieusement l'homme à la base de la main, sur le poignet (voirfig. i). Un seul coup bien appliqué suffit. En supposant lâche l'arme qu'il qu'il et frapper la tenait, il faut sans pitié, redoubler tant que l'homme s'entête à faire face. S'il n'a pas les doigts brisés ils n'en valent guère main,

mieux

et l'homme

Quant

est incapable de vous nuire. à frapper la figure c'est autre chose.

\


Fi„

4 -

Sans

arrêt, tête

ne uem.-moui la canne a décrit un tour, sorte de au cou, sousloreiUe. et le frappe de l'agresseur

«~



COMMENT

SE

DEFENDRE

35

être assez imIl faut pour réussir utilement, car le coup doublé que j'indique à placable, toute chance d'abattre l'homme. le soin d'apprécier Je laisse au lecteur de son emploi. Il est d'autant plus à moins précieux, qu'il est à peu près imparable que celui auquel vous le destinez, ne le connaisse et ne songe à vous devancer. J'en serais sur-

l'opportunité

il est peu pris. Ce coup est de ma composition, connu et nos lecteurs sont des hommes trop bien élevés, pour avoir l'occassion de se l'appliquer mutuellement. Ce coup, le voici : J'admets que l'homme qui vous cherche querelle est lui-même armé d'une canne. S'il l'agite en vous

comme une menace, il est parlant, perdu. Vous trompez son attente en l'écoutant, la main gauche dans votre poche et la canne tenue par la main droite mollement placée en travers de vos jambes, c'est-à-dire le bout touf. chant le sol à côté du pied gauche (i). (i) Il est évident que placement se renversent.

pour

un gaucher,

ces conditions

de


36

COMMENT

Le bras

qui

les

Seuls,

SE

l'arme

tient

sont

doigts

DÉFENDRE

mou, ! souple, placés et tiennent \

pend

bien

l'arme

avec précision (voirfig. 2). attitude Cette votre adversaire trompe ne peut

d'ailleurs Si,

cependant, lève sa canne

s'il

mérite

par

et I

au calme. que l'inciter il devient par trop menaçant, avec énergie

ou, suivant

un suprême outrage : allez lui porter

que vous De bas en haut, votre

j

d'un

;

vous,

le coup terrible

seul coup

que rien

dans

ne pouvait faire pressentir, vous une ligne avec votre canne, dont le bout

attitude

décrivez vient

au menton l'homme frapper (voir fig. 3), de la mâchoire, sous et sur le côté droit puis l'arc de cercle qui porte votre canne continuant de vous

au-dessus

sur le cou,

frapper l'oreille. fig-

Au

vous

revenez

au ras de la mâchoire,

ras

du

col,

en

un

mot

le sous

(voir

4)-

Je tiens

à prévenir

le muscle

atteint rière

et à droite,

lequel

l'homme.

passe

que

ce second

coup,

der-

sterno-cleïdo-mastoïdien, l'artère

carotide,

s'il

peut

tuer


COMMENT

SE

DÉFENDRE

37

On comprend que le premier coup venant de étourdit bas en haut, extrêmement douloureux, pendant la seconde nécessaire à frapSi l'on le deuxième. conserve un peu de per mieux il vaut sur le crâne, on frapper pitié, descend l'homme mais on a peu de chances de l'homme

le tuer. Il y a des cas où l'on peut tenter de se débarrasser d'un homme sans le blesser. Une

excellente

l'adversaire

formule

en fauchant

(voir fig. 5). Si l'individu

consiste

à la hauteur

à frapper des genoux

est atteint

par le bout de la canne sur l'une de ses rotules, il est calmé pour un moment. Un excellent coup de canne est également celui qui frappe sur la face interne de la cuisse (voir fig. 6). Le coup est très douloureux, et rien n'empêche de le redoubler. Le monsieur désagréable

qui l'a cherché se des hola! hola! et très

en deux, pousse souvent se contente de cette riposte reuse.

plie

peu dange-


COMMENT

38

SE

DEFBNDRB

On peut toujours, quand il est incliné et qu'on a des chances de redouter une reprise des hosti- -' le frapper sur la partie supérieure du dos, * Exactement sur le/raprès du cou (voir fig. 7). de tout pèze. Cela amène un engourdissement ' le bras en raison du choc subi par le plexus * devient tout à fait et le monsieur brachial ; sage. on a une affaire avec un voyou | Quand lités,

chaussé légère doigts

cette chaussure ultra- I d'espadrilles, utilement sur les de frapper permet de pied. Ces coups peu dangereux,

mais

immédouloureux, effroyablement dégoûtent le jeune homme de la conversation, diatement si vous indiquez aussitôt un coup de surtout figure. * * *

Un très joli coup coup de figure est celui qui à la tête entre le consiste à frapper l'agresseur en tenant la canne devant soi, à deux mains et en travers.

nez et le menton, Ce

coup

devant

fatalement

provoquer

la


Him

V"m. t> — Le jeune

homme

a reculĂŠ sa jambe et un autre de la cuisse. interne

coup l'atteint

sur

la face



COMMENT

hute d'une 'abord

SB

41

DÉFENDRE

demi-douzaine

indiqué

de dents, peut être avec violence à la hauteur des

paules (voir fig. 8). On l'exécute de la façon suivante : Dès que l'homme vient sur vous, il faut le epousser d'un coup sec, en pleine poitrine en e calant

bien

sur

les

jambes

et redoubler

ussitôt. Si ça ne suffit pas et si, par hasard, l'homme et les mains sur l'a canne et tire, il faut tirer ers soi pour qu'il tire un peu plus fort et, uivant sa traction, on l'accompagne en pousant vers le haut. L'homme tirant lui-même, ses ains s'élèvent atteint

et

à la gorge,

conduisent

au menton, ents (voir fig. 9). Une fois suffit homme hors de combat.

le

coup qui ou dans les pour

mettre

Cette manière de tenir la canne à deux mains st très précieuse, quand on est menacé par lusieurs individus. Soit qu'ils vous entourent, oit que l'on ait l'obligation de traverser un


COMMENT

42

groupe

d'individus

SB DÉFENDRE

douteux,

c'est là une garde

prudente. Si les individus

en question ne bougent pas,^ mais s'ils se resserrent contre

va bien; vous, immédiatement canne, vous frappez

tout

des

deux

bouts

de

la;

à droite

et à gauche, à la* flancs. Ces coups « en

hauteur

de vos propres bout » atteignent les reins, les côtes ou le ventref

de vos agresseurs (voir fig. 10). Ils s'écartent et vous employez le coup précédemment indiqué pour frapper celui qui est devant vous. Ensuite, agresseurs

si là stupeur cloue un instant vos sur place, le plus sage est de filer au

grand galop, car la même manoeuvre lie prendrait peut-être pas deux fois de suite et ces gens-là sont rancuniers.

On

a, bien entendu, compris que ce même| coup « en bout » porté sur les côtés, peut être| également fourni de face, au ventre, à l'estomac f ou en pleine

figure

(voir

fig.

11).


COMMENT

Tout

cela est très

SE

DÉFENDRE

cruel,

je

43

le sais, mais je sportif, encore

l'écris pas un livre uniquement il s'agit oins un poème bucolique, ratique, donc pas de sensiblerie.

de défense

ce développement Je terminerai pratique de la canne par l'indication d'un coup extrêmement douloureux, mais qui, tout en vous débarassant d'un adversaire, ne met pas ses jours en danger. Tout en reculant^ c'est-à-dire en tournant — il ne faut jamais reculer en ligne droite — vous faites la feinte de faucher les genoux; l'homme avance le haut du corps, la tête par conséquent, et tend prudemment les mains, que vous Tout à coup, alors que inquiétez également. avez bien

calculé

votre

le nez (voir fig. 12). C'est fini, l'homme

coup,

vous lui fauchez

n'a pas trop de ses deux mains pour se frictionner tout en beuglant et en saignant.


44

COMMENT

SE

DÉFENDRE

une salle de Mais, sans pour cela fréquenter de se boxe ou un gymnase, il est indispensable livrer à des exercices de doigté, au préparant maniement

d'une

Les indications et même

doivent

canne. que je donne plus loin peuvent être suivies indistinctement

par des hommes, des femmes et des enfants, filles ou garçons. Une canne de défense doit être peu lourde et en bois très résistant.

sionnels

merce, des

est géné-

adopté par les pratiquants et amateurs de la canne.

ralement

On

Le cornouiller

trouve dans

cannes

dans plus couramment les bazars, à très bon à bout

recourbé,

en

profesle

com-

marché, ou en

jonc

rotin. pour la déet les nerfs de boeuf

Ces cannes sont très suffisantes Les cannes plombées à leur plombés également

fense.

mauvaises

cannes.

(N'oublions

sommet,

sont

pas qu'elles

de sont


ig. H. — l'ni.

jeune

fille repousse son agresseur.

aisĂŠment

et durement


Fig.

9. — La l'homme

tille jeune qui voulait

sauter la tait la saisir quand

mâchoire même.

d


COMMENT

en outre

prohibées.)

SE

DEFENDRE

Elles

47

ne permettent

que

d'assommer. Or ce coup, qui, pour être utilement asséné, doit frapper la tête ou tout au moins l'épaule, est très difficile à porter « de justesse », même par un canniste,

car il n'a de résultat

qu'autant le but visé.

que

la masse plombée atteint Il est évident que celui qui voit venir le coup, se déplace en arrière ou se jette sur vous. C'est alors le milieu quoique

de la canne qui touche et le coup un peu douloureux est sans efficacité.

Quant au nerf de boeuf, c'est encore plus grave, parce que si la canne dépasse le but, elle se plie pour ne plus se redresser, la tige de fer le nerf étant souple mais non qui armature trempée. La meilleure

canne, dès l'instant qu'elle n'est est donc la plus simple, pas en bois cassant, celle que l'on trouve partout. Ce point établi, vir avec habileté. On acquiert appréciable,

reste la manière

de s'en ser-

assez rapidement une dextérité en exécutant l'exercice suivant,


48

COMMENT

pour lequel saire.

SE

un appareil

DÉFENDRE

très simple

est néces- 1 f

Cet appareil consiste en un paquet très serré, J vieux vêtements. :î constitué avec un ou plusieurs Ce paquet suspendu à un piton fixé au plafond, I est en outre à peu près maintenu en place par | une corde attachée à un piton, provisoirement f vissé dans le parquet. Ce paquet (très serré, ne î l'oublions

pas) est donc dans le vide, teur de la tête et des épaules (voir fig. à le frapper tout en se déplaçant en arrière,

L'exercice ment,

et en tournant

consiste

tout

autour,

à la hau- I

I 13). très sèche- i

exactement

en avant comme

il serait prudent de le faire dans la réalité. Les coups doivent et être portés pleuvoir alternativement des deux côtés de la tête, absolument comme si l'on frappait sur la joue droite et la joue gauche d'un adversaire. Cet exercice permet de prendre la bonne distance pour exécuter le coup venant d'en bas, suivi de celui qui doit atteindre l'adversur le côté gauche du cou, sous la mâ-

aussitôt saire choire,


COMMENT

Pour

s'habituer

SE

DEFENDRE

à juger

49

de la distance

qui habilement

tête du et la poignet porter sépare du bras, on peut des coups sur cette partie laisser pendre au*dessous de la boule représentant la tête et suspendu à une corde un morceau de bois de la dimension

du dessus d'une

ordinairement

employée brosse de chiendent. Il faut atteindre la volée et suivre

dans

ce morceau

les

brosse

cuisines,

la

de bois mobile

à

à la tête.

En un mot, le lecteur l'a compris, il faut frapper partout « à la fois » et très durement, malgré la vitesse. cela ne vaut

pas d'excellentes leçons de canne et les assauts qui leur font suite, mais l'on acquiert par ce moyen une dextérité, Evidemment,

une puissance et une sûreté de main sables dans un véritable combat.

indispen-

Il suffit donc, dès que l'on a terminé cet entraînement, de dévisser le piton fixé au sol et de décrocher cette sorte de cible établie sans frais. qu'au point de vue culture phyet sique, cette série de sauts, de déplacements J'ajouterai


50

COMMENT

SB

DÉFENDRE

un admirable exerde coups rapides, constitue le souffle, les jambes l cice propre à développer et la vigueur des bras. Pratiqué des deux mains, ; avec égalité de temps, il peut amener de sur-; prenants résultats et un développement laire tout à fait inattendu.

muscu-


Les poings.

Il y a des hommes extraordinaires sauf les armes à feu. arme n'arrête,

qu'aucune

Ils se jettent sur leur adversaire et le frappent avec leurs poings de si heureuse façon, avec une telle assurance, que la soudaineté de leur attaque ou de leur défense, s'ils répondent à une agression, leur assure un immédiat triomphe. Bien entendu, nous n'avons pas la prétention d'affirmer qu'après avoir lu les pages qui vont suivre, nos adeptes mier quidam venu.

auront Qui

à leur merci veut

prouve rien, dit le proverbe. hommes obtiennent un tel poings, il est intéressant leur secret. Là surtout,

le prene prouver

trop Si cependant

résultat

d'essayer

en ce qui concerne

des

avec leurs de pénétrer

les combats


52

COMMENT

SE

DEFENDRE

les poings seuls sont appelés à protéger notre ï et de courage qui 1 vie, les qualités de sang-froid ont fait l'objet de notre étude au début de ce 1 livre sont indispensables. 1 D'une façon générale, que l'on soit fort ou J — surtout dans ce dernier J l'on soit faible que cas — il faut toucher l'adversaire aux points les j Ces points, ce i plus sensibles de son individu. sont la pointe du menton, et le creux de l'es- ] tomac. Les

boxeurs

ne l'ignorent professionnels pas, c'est toujours là qu'ils cherchent à atteindre leur adversaire. Les boxeurs ont une endurance celle de certains exceptionnelle, dige. Mais ces hommes courageux

du prodoivent cette

tient

et à des qualité à un très long entraînement combats d'étude multiples, où lentement mais ils acquièrent cette faculté extraordisûrement, naire. Il n'en va pas de même pour gens paresseux leur dangereuse combat,

par

qui ne puisent du que dans l'inégalité se groupent générale-

définition,

énergie pour lequel ils

les malfaiteurs,


COMMENT

SE

DÉFENDRE

53

avant d'attaquer un homme. ment à plusieurs * Ils n'ont pas plus que les honnêtes gens la l'ensemble de leurs acuité de coordonner invariablement et pendant ttaques se jette sur vous ou vous cherche

que l'un d'eux les querelle,

à la pouvant logiquement frapper même place tournent et attaquent par derrière. Il faut donc sans hésitation frapper (nous au et frapper dirons tout à l'heure comment) utres

ne

menton, point visible découvert et à la portée de la main, si j'ose m'exprimer ainsi. Dans le cas où l'agresseur est seul, quelquefois c'est un simple voyou malfaisant, que votre modeste

mais

correct

homme a mis en fureur, le fait tituber l'étourdit,

habillement

d'honnête

ce coup bien appliqué et le met hors d'état de

nuire pendant vous éloigner.

un temps suffisant qui permet de Ce qu'il faut toujours faire, et non pas rester à palabrer, ainsi que le font certaines gens, qui doivent à ce temps perdu une

|reprise de combat souvent moins heureuse. I Si les agresseurs sont plusieurs, il faut évidemment tâcher de rééditer ce coup heureux si


54

COMMENT

SE

DEFENDRE

l'occasion

s'en présente. De toute façonle com- I bat à distance contre plusieurs adversaires estî Si Ton ne peut fuir, il faut f toujours dangereux.

se jeter sur l'un d'eux et frapper. L'attaquein f a toujours raison, en ce sens que son attaqueJ serait-elle elle a cette immédiate S insuffisante, conséquence de paralyser Le meilleur coup de ensuite vient le swing.

celle de l'adversaire.

2

est le croche^ t

poing

Le swing est un coup de poing qui se donne f le bras allongé, à la façon d'une gifle, c'est-à-1 dire en décrivant avec le bras un grand arc de I cercle. Ce swing doit, nous le répétons, Cela n'est menton. pas toujours eux-mêmes boxeurs en manquent Son

action

efficace

est très

quand

exactement Le croche

on

devant

violente le porte

se porter au facile. Les l'exécution.

et presque aussi sur la mâchoire,

et au-dessous

de l'oreille.

est une sorte

de swing beaucoup plus court exécuté le bras plié à angle droit, de là son nom de crochet. Il se porte de très près, quand

l'agresseur

cherche

le corps

à corps.


Fig.

10. — Sans regarder,

l'homme au creux

atteint attaquĂŠ de l'estomac.

l'un

de ses agresseurs



COMMENT

DÉFENDRE

un crochet

on porte Quand le menton,

SE

57

de bas en haut,

sous

efficace particulièrement à corps, il prend techniquement

dans

coup

-jles corps

il

Peu d'uppercut. jnom isentiel est de l'employer. On a compris

son

importe

nom,

le l'es-

ces crochets,

ces swings se porter au corps. «et ces uppercuts peuvent et au coeur qu'il l C'est au creux de l'estomac, jf

l faut

tâcher

t ailleurs,

que

d'atteindre

d'une

part

son

les muscles,

des vêtements,

l'épaisseur

homme.

Partout

et d'autre

rendent

part inutiles les

coups portés. Un très bon coup de poing relativement peu connu et d'une remarquable dès que efficacité, l'on se trouve en corps à corps, est celui qui \ consiste à frapper de haut en bas le menton de son adversaire |bien

fermée

les phalanges et tournée les ongles avec

de la main vers

la terre,

en pronation. Si ce coup est solideil est possible de décrocher la appliqué,

ffc'est-à-dire fment

mâchoire

de l'individu

on le porte. En dehors des coups que l'on donne un peu - au hasard, si l'on est serré de près par deux ou auquel


58

SE

COMMENT

DÉFENDRE

les coups de coude donnés à f individus, droite et à gauche dans les flancs ou l'estomac l

trois

sont d'excellents des agresseurs, d'autant les écarter. Ils sont employer paration destinés Dans

moyens pour § plus utiles à 1

que ces coups de coude sont la pré- l naturelle du crochet ou de l'uppercut « à l'adversaire le

cas où

placé devant soi. l'adversaire placé

devant l

vous enveloppe de ses bras et vous paralyse les \ le front vers \ vôtres, il faut abaisser brutalement son menton et le frapper sur la bouche. Votre front

écrase

démonte

ses lèvres

et si l'élan

est brutal lui

la mâchoire.

En outre, il faut brutalement relever le genou droit ou gauche le long et entre ses jambes. Ce au bas-ventre, coup de genou, l'atteignant d'un coup « de front » sur les accompagné dents, ce serait bien le diable s'il ne s'écroulait pas en ouvrant les bras. On voit l'homme

par cette rapide description, qui vous saisit à bras le corps

dessus

les bras

est diablement

l'usage

des bras n'est

exposé

pas indispensable.

que par-

et que


COMMENT

SE

DEFENDRE

59

L'homme qui vous saisit à bras le corps, par | derrière, se met dans un bien plus mauvais cas. S'il est très grand, vous vous laissez enlever I

et vous abattez vos deux mains sur ses deux avant-bras, afin qu'il ne vous lâche pas. | Dès que vous vous sentez bien maintenu par 8 vous raccourcissez vos sa prise et la vôtre, en quittant le sol des deux pieds et avec vos talons, vous lui rabotez énergiquement deux jambes les genoux

(voir fig. 14). le fait s'incliner. La douleur

Vous

reposez sur le sol et vous lui portez avec

alors vos pieds le derrière de votre

tête,

un

coup

formidable

dans la figure. Bien entendu

vous répétez ce coup, en vous ï cramponnant pour qu'il ne après l'adversaire f puisse vous lâcher et s'écarter. Entre temps, toujours avec vos talons vous I | lui écrasez les pieds. Dix ou quinze secondes suffisent pour faire | à votre adversaire, la maf regretter amèrement, î lencontreuse S derrière.

idée qu'il

a eue de vous

saisir par


60

COMMENT

SB

DÉFENDRE

Il y a encore une autre défense, encore plus si l'homme qui rapide et peut être plus terrible, vous a saisi par derrière est de force et de taille moyennes. Dès que vous vous sentez saisi, vous abattez vos mains sur les avant-bras de votre homme, tel qu'il est dit plus haut. Cette prise assurée, vous

jambes et vous vous sur le sol, exactement comme si vous précipitez sautiez dans un trou peu profond. raccourcissez

vos

Subitement charge

décalé par cette secousse et cette l'homme se plie en deux et inattendue,

sur votre dos, votre porte entièrement étant incliné vers le sol. Vous lui donnez

torse alors

un coup de derrière dans le ventre, puis un second et un troisième, s'il est nécessaire ; il ne faut pas être regardant. L'homme desserre les bras, car ces chocs sont insupportables. étreinte se desserrer, énergique

sur

l'intestin

et l'estomac

Dès

que vous sentez son vous donnez un dernier et

coup de reins,

en lâchant vous même


un individu ivre, à repousser 12 _ Ce coup convient C'est tout de même 15 jours malfaiteur. pitié! s'il n'est pas un est atteint. pi»

mais dont on a dangereux, si 1 os ou un mois d'hôpital


l.-ÏU,.

1.5.

l'on

voit

l^v.ilum.-

.|M

l'on

LIOÎI

..lonii.-i-

:LII

PiW^'i'.'.'.!-

V.*'"!-'".'-./'

IV'""''"-


SF. DEFENDRE

COMMENT

63

votre le bonhomme qui, basculant par-dessus | dos, va à deux mètres de là s'étaler sur le pavé, avec une telle où sa tête et ses reins portent il ne bouge plus. rudesse que généralement Ce sont là des procédés très simples et d'une exécution très facile. Le tout est d'y songer. en tout cas, dès que l'on est saisi est d'écraser les doigts de pied de par derrière, à coups de talon, cela suffit pour se l'agresseur et le gêne pour de son étreinte débarrasser L'essentiel

continuer

la lutte,

mais

dents le démolissent; sant de les retenir douceur

entre

les deux

à ce titre, et de les

coups précéil est intéres-

« dessiner

» avec

camarades.

il faut agir avec pruPour ce genre d'étude, et ne s'occuper surtout dence, lenteur que du placement

des mains

et de la manière

de s'affais-

ser en sautant sur le sol, afin de régler l'aplomb. t II faut également car retirer ses chaussures, f de pied, indication sur les doigts ; la moindre ^ avec

brutalité,

,:| d'estropier de se prêter [|

est

irréalisable

la personne qui à l'expérience.

;

on

risquerait

a la complaisance


64

COMMENT

SE

DÉFENDRE

Pendant

que nous traitons cette question des corps à corps et des prises de face ou de dos à bras lé corps, nous allons étudier un coup auquel un homme fût-il un hercule effroyable, ne peut résister. Ce coup est tout

utile aux particulièrement aux jeunes filles qui souvent hélas, femmes, de tentatives sont victimes que leur faiblesse rend quelquefois fructueuses. Admettons le cas d'une malheureuse par un infâme individu que le lecteur a déjà compris.

terrassée odieux

enfant, dans le but

la pauvrette toujours Presque s'épuise dans une lutte dont l'émotion

se

débat, et la ter-

et souvent succombe, si reur décuplent l'horreur, un secours inattendu n'interrompt pas l'attentat, Tous toutes

les les

pères, tous les frères et surtout et connaître mamans devraient

apprendre à leurs jeunes filles le coup suivant, qu'un homme terrassé et vaincu peut employer sot Ne pas perdre à la dernière extrémité. sang-froid,

éternelle

Ne pas s'épuiser

par

base de tous les combats. une résistance inutile. Se


COMMENT

SE

DEFENDRE

et quand l'individu ses bras noués poitrine,

65

laisser terrasser

est tombé

sur votre

autour

de

votre tôfsë ; placer les deux mains à la façon à plat d'abord, de deux gifles sur ses jôûes,bien s'accrocher derrière chaque oreille avec puis les quatre doigts de chaque main, les pouces sont donc libres; sur prendre un point d'appui et enfoncer les oreilles dans que Ton tient, chaque oeil, le pouce qui est naturellement placé en face cet organe (voir fig. 15). avec vigueur* car l'oeil est très Enfoncer résistant

et

enfoncer

jphalàrigë

armée

de

de chaque oeil, jsrès du l'ongle^ dans l'angle nez, en ramenant le pouce vers les tempes. Oh ! qu'on se rassure, on n'arrache pas toules yeux, mais la pression est infernale, l'homme est un instant aveuglé par la congestion que provoqué cette double et pression

jours

hurlant, lâche sa proie. D'ailleurs quels sont la mère, le père, îë mari ou le frère qui me lisent actuellement, dont le coeur serait

pris de pitié pouf auquel je fais allusion?

l'infâme

individu


66

COMMENT

Combien

SB

de femmes,

DEFENDRE

de

domestipauvres isolées dans les ques, de pauvres villageoises, champs pour leurs travaux, auraient échappé à des lâches attentats, si elles avaient connu cette défense ?

Cette

allusion

aux

dangers des femmes isome remet en mémoire un

lées dans les champs, incident dont une de mes élèves fut l'héroïne.

jeune fille, Mlle*** s'était entraînée à au sabre tout un hiver. Quand je dis l'escrime mon élève, cela n'est pas tout à fait exact, elle Cette

est surtout

l'élève

d'une

de mes filles, qui trale sabre et l'enseigne aux

fort gentiment jeunes filles, dont l'éducation confiée. vaille

On

sait

armes fort

que

les sabres

légères,

rets (sabresitaliens). que Mlle*** travaillait

physique d'étude

lui est

sont

des

aussi souples que des fleuCette petite arme de salle,

depuis un an, lui donna le goût des armes blanches et à la stupéfaction de sa mère, la jeune escrimeuse ne s'avisa-t-elle


>£. 14. —Ce monsieur hissant traîtreusement Seconde», ses genoux

a eu une bien mauvaise idée en un homme par derrière. Avant seront arraches à coups de talon.


d'une jeune Fig, 15. — S'emparer et les yeux crevÊs par les oreilles \st vaincu en 5secondes.

fille pgj

est Impossible. Sai i les pouces, l'ho m ni


COMMENT

SE

69

DEFENDRE

chamdécorer sa à la de un campagne jour pas bre avec une panoplie de briquets (i) qu'elle de vieilles chez un marchand avait trouvée armes. dit rien d'extraordinaire. Ai-je Jusque-là ? Normandie habite l'été une ferme en qu'elle le monde, sauf sa parti aux champs, dans effrontément deux chemineaux pénétrèrent la ferme et voyant des femmes seules, devinrent La servante se mit à hurler soudain agressifs.

après-midi, que tout mère et une servante, était Un

ce qui augmenta leur audace. Tout à coup apparut Mlle*** un peu pâle. — Sortez, dit-elle en leur désignant la porte car la droite charretière de la main gauche, de frayeur

de la panoplie. brandissait un des briquets — et par la force Sortez, répéta-t-elle, à l'un des drôles elle porta l'habitude,

un

sautant

en

coup de figure, arrière. Devant hommes (i) Sabres

qu'il

l'énergie reculaient. très courts

n'évita

qu'en

de

les de la jeune escrimeuse, alors La servante reprit

du premier

empire.


70

COMMENT

SE

DÉFENDRE

d'une courage et s'emparant cha également sur eux.

fourche,

elle mar-

Ce fut la déroute. Que serait-il advenu sans le sang-froid (toujours) et le courage de cette jeune fille ? et courage qu'elle communiqua à Sang-froid la servante de fuir.

dont le premier

mouvement

avait été


Du coup de pied.

Au cours des différents contre tous l'occasion

les dangers, s'en présente

de ce livre chapitres nous indiquons quand et à propos de la prise

ou de l'incident

qui nous "f l'on peut tirer des pieds. Le pied est une arme

occupe,

l'usage

que

d'autant redoutable, . plus redoutable que la semelle de la chaussure i lui assure tout à la fois la rigidité, la fermeté et j I la protection. ï Le la est en l'arme outre pied plus longue et | immédia| d'instinct les petits enfants l'opposent I tement dans la défense. Les professeurs de boxe font des prodiges ^ avec leurs pieds et les élèves studieux s'assimî| lent en partie leur virtuosité. |

Le costume

d'entraînement

des salles de boxe


COMMENT

72

SE

DEFKNOitK

à ce genre de sport, se prête merveilleusement puisque nous ne saurions trop recommander, de l'artiqu'il assure un parfait fonctionnement une rare et procure coxo-fémorale, souplesse des reins. Mais dans la rue, alors qu'il faut se défendre d'une agression — une fois pour nous appellerons l'homme toutes, agresseur culation

quelconque, malfaiteur ou autre qui attente à notre sûreté — l'osbtacle est toujours le vêtement, puis la nature du sol, nullement approprié à un assaut de boxé

ou de « savate

grands-pères. mes suivant sont très

nos

disaient

Si l'on ajoute à cela que les homdes cours de boxe régulièrement

rares,

nous

sommes

que les manuels soient, sont d'une

conclure qu'ils

» comme

bien

obligés de si bien faits

de boxe, bien médiocre

utilité

des personnes susceptibles pour la majorité d'être attaquées par un malfaiteur. dans des Il faut donc puiser sa confiance moyens de résistance très simples et instinctifs. Il y a un coup de pied très naturel que tout le monde homme ou femme donne très bien. Nous perdrions

un temps infini

à faire au lecteur

une


COMMENT

description pour lui.

SE

DEFENDRE

73

de ce coup,

technique

sans

bénéfice

donné soit à la coup de pied, des genoux (excellent le coup hauteur du ventre, ou au tibia est le « coup de de pied aux genoux) Le

meilleur

pied de face » (voir fig. 16). Ce coup de pied est tout simplement celui que l'on donne dans une porte, celle d'une cave, fait coincer, afin de que l'humidité par exemple, l'ouvrir

quand la poussée même est insuffisante. Or, nous

trouvons

des bras,

la preuve

de ce coup de pied par rapport rien que dans ce fait. Il ouvre laquelle tous

les

autres

des épaules

de la puissance aux autres coups

une porte, efforts restaient

devant infruc-

tueux. Cependant,

quand

nous

façon la porte qui résiste, semelle de la chaussure, dessous du

bout

une complication. saire, il est inutile position

de cette frappons nous le faisons avec la

le pour préciser, de la semelle, ce qui est déjà un adveron frappe Quand

incommode.

de relever C'est

le pied

dans cette

avec le bout

du pied


COMMENT

74

qu'il

SE

DÉFENDRE

frapper. Le coup porte d'ailleurs plus est plus sec et si la chaussure possède

faut

loin, il une bonne Atteint

semelle, il est bien plus efficace. par ce coup dans l'estomac, l'agres-

par le manque de resAu bas-ventre, son action est peut-être piration. plus terrible encore. Quant aux genoux, chacun seur est aussitôt

sait l'horrible

vaincu,

douleur

dans l'obscurité

que l'on éprouve, quand l'on heurte sa rotule contre l'an-

gle d'une chaise. Cet exemple suffît à démontrer quel parti l'on peut tirer de ce « coup de pied de face » dans les genoux. Un homme embarrassée

vêtu d'un

pardessus,

de ses jupes

peuvent

une femme le porter

aisé-

Il ne dérange pas l'aplomb, n'exige pas d'exercice spécial et dans le cas où l'on serait

ment.

acculé dans

d'une porte l'angle il est la défense idéale.

ou contre

un

mur, Si cependant l'adversaire arrive à se jeter sur vous, ne levez jamais les bras. Outre que ce geste est inutile, il vous aveugle et de plus l'adversaire

peut vous dans les flancs.

frapper

dans la poitrine

et


COMMENT

SE

DÉFENDRE

75

I II faut le saisir par les manches de son vêtement et tout aussitôt lui écraser les doigts de *ed à coups de talon ou, tout en lui marchant ssus« de face » alterner en lui donnant des îcoups de pied de face », avec le bout de la aussure dans le bas des jambes. S'il échappe * le frapper comme nous l'indiur se reculer, aux genoux et au ventre. I Quelquefois, sous la douleur qu'il éprouve, s qu'on lui écrase les doigts de pied, l'agresaons précédemment,

ur, sans lâcher sa prise, recule ses pieds ce qui ojette sa tête en avant. Il faut alors lâcher d'une in, la droite, puisque l'on est généralement oitier et l'empoigner par la barbe, la moustache les cheveux n tient.

sur les tempes et arracher ce que homme ne peut résister à Aucun

mblable prise. | On peut tomber

sur le classique « pâle voyou » s grandes villes, jeune, sans barbe et portant cheveux courts. Dans ce cas c'est le nez qu'il t saisir, en enfonçant le pouce dans la narine, 1 tout naturellement se place en face de ce

^gt et en le relevant

avec force,

au point

de


76

COMMENT

SE

DEFENDRE

l'arracher, puis (sans le lâcher,) abaisser alternativement la tête.

lui

relever

Si l'on songe

que les taureaux sont matés p un moyen analogue, on peut en conclure quel « pâle voyou » devra céder. Enfin contre

si l'individu votre

épaule, faut lui saisir l'oreille

en logeant échappe et la tordre

sa tête, la fat à cette prise, sur elle-mêrns

Ce moyen est aussi efficace. Nous en aurons terminé avec ce chapitre to' spécial sur l'usage des pieds, en y adjoign quelques mots sur celui des genoux. Le genou porte des coups dont on ne sou çonne pas la puissance, mais son action ne pe intervenir que dans les corps à corps. En principe,

il faut toujours dans un corps l'axe de l'attaqueur, en feinta

corps déplacer de s'échapper à gauche ou à droite. Immédiatement l'homme pour mieux résiste écarte les jambes dans le but de donner plus base à son assise et à sa résistance. A moment, collé à lui, vous relevez le genou toute votre force et vous répétez ce coup jusqu


Fig.

1<S.-j

Le meilleur

coup

de pied,

le plus

puissant


Hg.

17. — Voilà

un étranglement interrompu de genou terriblement placé.

par

un coup


COMMENT

'

lâche l'homme que V 17). On a compris ont atteint

au

SE

79

DEFENDRE

et s'écroule

vaincu

(voir

que ces coups de genou entre les jambes, bas-ventre,

rasant les parties les plus sensibles de l'homme. soit, qui n'y a pas de femme si faible qu'elle e puisse abattre un athlète par ce moyen, qui ne et du sang-froid. emande que de l'à-propos oujours notre

base

: Le sang-froid.


Avant

la nuit.

l'agression,

Il est extrêmement

rare d'être

pendant le jour. et d'hommes Beaucoup

victime

d'u

agression tout

en ne

le

faisant

je

les

approuve hélas pas moi-même, les grossièretés do

les insultes, méprisent sans raison les gratifie un quelconque voyo! D'autres, je les admire, l'ag: supportent d'un individu d çante poussée ou pression même

genre, qui dans une voiture publique dans un wagon, le métro ou tout simpleme dans la foule, espère ainsi faire surgir la discu: sion, d'où naîtra le pugilat. Ceux-là estiment que quelques minutes so vite passées et qu'en dehors des coups qt fatalement

ils recevront

ils s'exposent tion,

même

en triomphait ennuis : arrest

à de multiples devant le commissaire, comparution

que


COMMBNT

SE

DÉFENDRE

81

vêtements déchirés et enfin le tribunal, quefois angoisse ou tout au moins inquiétude, pour les êtres qu'on aime et qui vous aiment. Pour ceux auxquels leur sang trop vif fait !oublier tout céla^ il y à dans ce livre spécial fort utiles et à une sérié de renseignements est bon, car c'est sâfis quelque chose malheur doute à ce diable de mauvais caractère, que je à des gens bien plus dois de pouvoir indiquer de raisonnables que moi, les moyens multiples résister aux « méchants », comme garçons Cette pénible confession disait ma grand'mère. à l'agression faite, arrivons qui menace les gens les plus paisibles et partant de là les plus exposés. En principe^ seulement

tous

posséder dans la poche, mais

les

pères un revolver encore

devraient

non

trahsportàble initier les femmes

qui leur sont chères, leur mère, leur femme et leurs filles à la manipulation de cette arme admirable. Il y a pour cela un moyen bien simple, c'est de leur apprendre à charger à nettoyer, et



Avant

f agression, la nuit.

Il est extrêmement

rare d'être

pendant le jour. d'hommes et Beaucoup

victime

d'une

agression tout

en ne

le

faisant

je

les

approuve, hélas! pas moi-même, les grossièretés dont

les insultes, méprisent sans raison les gratifie un quelconque voyou D'autres, je les admire, supportent l'agad'un individu de çante poussée ou pression même

genre, qui dans une voiture publique, dans un wagon, le métro ou tout simplement dans la foule, espère ainsi faire surgir la discus-

sion, d'où naîtra le pugilat. Ceux-là estiment que quelques minutes sont vite passées et qu'en dehors des coups que fatalement

ils recevront

ils s'exposent tion,

même

en triomphant; ennuis : arresta-

à de multiples devant le commissaire, comparution

que''


COMMENT

SE

DÉFENDRE

81

vêtements et le déchirés enfin tribunal, quefois tout au moins ou les inquiétude, pour angoisse êtres qu'on aime et qui vous aiment. auxquels leur sang trop vif fait oublier tout cèla^ il y à dans ce livre spécial fort utiles et à une série de renseignements Pour

ceux

chose malheur est car c'est sàris bon, quelque doute à ce diable de mauvais earactèfe, que je à des gens bien plus dois de pouvoir indiquer dé raisonnables que moi, les moyens multiples résister aux « méchants », comme garçons disait ma grand'mèrë. Cette pénible confession à l'agression faite, arrivons qui menace les gens les plus paisibles et partant de là les plus exposés. En principe^ seulement

tous

posséder dans la poche, mais

les

pères un revolver encore

devraient

non

trahsportàble initier les femmes

qui leur sont chères, leur mère, leur femme et leurs filles à la manipulation de cette arme admirable. Il y a pour cela un moyen bien simple, c'est de leur apprendre à charger à nettoyer, et


82

COMMENT

cette

décharger

Je rappelle

arme

DÉFENDRE

des

avec

mémoire,

pour

le

tourner

SE

d'un

canon

douilles faut

qu'il

revolver

du

vides.

toujours côté d'un

épais, en le tenant de la main gauche et en à sa droite, les personnes laissant présentes. mur

il

De plus,

tenir

position,

le

ce qui

Sait-on

la

De

main

différentes

canon

un mur.

droite

libre

: tige —

l'élève —

la fillette

on

centrale

ou verrou

barillet

Quand

dans

cette

la

porte

vers

derrière

vers

pièces

douilles,

tourné

se passe

: toujours

Donc

même

jamais,

chambre.

d'une

fermée

ne faut

est

manoeuvre

les

chassant

les

de la maman à cette

habituée 4

on

manipulation, mais

gées,

dont

lui

porte.

de ce barillet.

je parle

bien

cette

donne

les balles

des ont

ou de simple char-

douilles été retirées

par

l'armurier. l'élève

Déjà que sans nate

toujours

griller

est

on

prudence,

encore

attention; chargée

de fulmi-

les doigts.

légèrement

chargée,

avec

plus

une douille

danger,

peut

l'arme

fait

y

fait

tirer

quand

Quand

l'élève. une

Puis,

vingtaine


Fig.

lti.

— C'est

clans cette

et Ă cette distance position sur un malfaiteur.

qu'il

font

tirer

au revolver


— Cette lîlle, jeune t-'ig. 19. main de son agresseur

saisie à la gorge, d'un coup de poinçon.

1 crève '-


COMMENT

SE

DÉFENDUE

85

et tirées par l'élève chargées on lui donne carrément un peu aguerrie, à charger et à tirer. cartouches normales

l'ont

de douilles

elle une On place devant 5 mètres et sans arrêt, on lui et le poing les cinq balles

planche fait tirer,

à 4

armé

la poitrine,

au niveau

tireur

à la hauteur éprouvé, menacer un adversaire la figure en tendant le bras. Non seulement peut le rater, écarte le bras

mais

il

se baisse

de

du ventre

(voir fig. 18). présumé à moins d'être un jamais,

Il ne faut

ou

le bras

à la hauteur

demi-raccourci

de l'adversaire

cinq

de on

et d'un

coup quand on

Il faut, qui le menace. n'a pas l'habitude de tirer, tenir le bras plié à la hauteur de la poitrine, laisser approcher l'agresseur et le tirer à un mètre ou deux. On l'abat d'un seul coup. Cette théorie

sur

l'emploi

du revolver

avait

sa place dans ce chapitre, elle est beaucoup écrite pour nos lectrices, se famiqui devraient liariser

avec

de l'homme prises.

cette

arme,

et les met

qui à l'abri

les fait les égales des pires

entre-


86

SE

COMMENT

Donc

la nuit,

si une

cas) a de subites

son revolver maman bras

louche,

papa

et observe,

mais

la gorge ce

Supposons, papa

ou

drôles

portent

aux

lâcher

papa,

Il faut la première attendre

encore

Trompés non

feinte

par qu'ils

sur

subitement

amusant,

pas vont

se jeter

tenter les

que

modestes

se blottir près

à sa bijoux

oreilles.

dans l'angle de la sonnette

quelques

secondes.

cet arrêt

et aussi nos

inspirent,

sur ce

d'arracher

aux

doigts,

venue,

porte

la main

il y a là à 10 mètres,

qui

et vont père de famille femme et à sa fillette qu'elles

un

met

n'est

qui

pas trompé,

cinq

en apercevant

pourquoi.

ne s'est

quatre

ce

devienne

serrée,

On va voir

aphone.

(admettons

il ne faut pas que et se cramponne à son

des dents

claque

et,

famille

inquiétudes

d'allure

groupe

DEFENDRE

par

de et

la terreur

bandits

appro-

chent. — Va!

dit papa.

Va ! cela veut les deux,

hurlez

La sonnette

dire

: Tire

au feu! tirée

la sonnette

au feu!

fait presque

et toutes

sans arrêt. toujours

ouvrir


COMMENT

tout

la porte,

le

SE

DÉFENDRE

87

monde

s'y engouffre, papa et descendant d'un coup de fermant la retraite le plus proche. revolver le malfaiteur le ou les coups de revolver, feu ! » répétés, ne manquent

Tout ce bruit, cris de « Au de réveiller

les

leur fenêtre

les

personnes les malfaiteurs

est manqué, souvent

agents

attirés

accourent

et

les

l'incident,

dormeurs,

les

pas ou de précipiter à éveillées. Le coup sont

en

fuite

et

de par l'ensemble font comme toujours

leur devoir. Souvent

hélas!

le papa

n'est

c'est une là...; pauvre enfants qui peuvent être exposés. A plus forte doit-elle raison,

plus

redouter

semblable

Elle

qu'un homme Combien Toutes

celles

à la porte

d'un

: au feu!

et crier

ne doit

et

prévoir

et ne pas attendre

aventure

que le danger soit si imminent. Elle doit tout de suite sonner immeuble

pas là, n'est veuve et ses

pas

non

pour tirer. de femmes que

leur

plus sont travail

attendre

ainsi

autant

exposées! à rentrer oblige


passé gain

DÉFENDRE

la modestie et auxquelles de leur en voiture. ne permet Elles pas de rentrer minuit

les ouvrières,

sont

légion les rantes,

tidiennement

dont

aussi

que

« un verre

chez

la jeunesse

suis,

sont

incertaine,

parce

qu'ils

sobre

nelle, même,

». Les

chez

eux...

le

,:

ne pas

vieil

par goût

est le premier un brave

homme

». n'a

casser

les reins

Ils

aller

homme

troublés, ont pris

au

et patata.

et de passer

un

que je

profession-

a « son cela

qu'à

cabaret...

tout

l'ivresse;

pour

à

pas

de sport

à blâmer

pas mérité

dési-

n'ont

et par nécessité

qui

plus

(souvent

et patati

garçon

avec

n'hésitent

eux) mots

grands

gens,

soir

moralistes

d'aujourd'hui...

Evidemment,

le

de Très

jeunes

d'autant

proies

de trop

de

employer

mort.

regards

boivent

rentrer

suivie

leurs

souvent

démarche

petits attardés

ouvriers,

camarades,

quelques

ceux-là

les

les figu-

aux maigres relatent quo-

les journaux

sont

ou

employés

gnées

les artistes

toujours l'agression, et quelquefois de graves

blessures exposés

les choristes,

ouvreuses,

appointements,

leur

SE

COMMENT

88

petit

de

jeune

de se faire mois

à l'hô-


I **' Tn

;. 20. — Sur un drap étendu par terre il faut jeter nt tous les vêtements ou le linge que contiennent lires.

hûtiles


Fig.

21. — Ce promeneur foulard

va tranquille de l'agresseur.

être

saisi

par


COMMENT

SE

DEFENDRE

91

ce compte-là, les apaches seraient les pital. moralistes du choimonde, puisqu'ils premiers le samedi sissent de préférence pour infliger A

leurs sinistres

c'est-à-dire

corrections,

où malheureusement paye, cette joie mortelle s'offrent

le jour

tant et

de

d'ouvriers :

dégradante

l'Ivresse. se défendre

Pour d'ouvriers

d'une

agression, beaucoup Les manoeuvres préparés.

sont mieux

athlétiques parfois leur profession, les

qui,

les repas qu'ils prennent devient une arme terrible

astreint

à la lutte.

préparent

vent ils ont un couteau

ont en outre

les

auxquelles

indispensable «

sur

entre

Soupour

le

pouce leurs mains.

», Ils

: le indiscutable porte-respect costume. A moins qu'il ne soit pris de boisson, il y a peu d'exemples à qu'un solide terrassier la démarche

un

pesante

des malfaiteurs. et, à moins

C'est

pas.

le pauvre

type,

melon

soit attaqué par un « costaud » disent-ils

ou six, ils ne s'y cinq se réservent Ces drôles pour et son chaque son veston

d'être

hasardent

peau

et robuste,

signalent

comme

un

employé.


92

COMMENT

Ils

se

trompent

certain un

SE

Il

zaine. Jean force,

le

restant de

le

et chapeau

empoigner de la douc'est de

champion un monsieur

Voilà

melon

un

nommer, le

Breton,

et haltères.

poids

veston

le

m'excusera

François

d'en

capable

assommer

connais

Je

quelquefois.

bureaucrate,

pour

DÉFENDRE

leur

que je

en

conseille

d'éviter. En

ce qui

inutile

de

vouloir

et

de

de la couleur s'en

exercice couteau,

à

des pavés.

dont

toute

les

de prendre

sa

vitesse

2 ou

se préoccuper

On a des jambes, la

D'ailleurs, très ces

gens, avec

sans

droite,

excellent,

jeunes

est encore

couvrir

servir.

petits

au Spartiate

jouer

en ligne

300 mètres,

pour

les

le mieux

malfaiteurs, course

concerne

course aux

supérieur

messieurs

nous

c'est est un

coups

de

accablent

sans modération. Défenses Bien des

entendu

agressions

employer

spéciales nous

aux

restons

nocturnes.

les moyens

indiqués

femmes. dans

Il

ne

le domaine faudrait

pas

dans ce chapitre,


COMMENT

d'une

au cours

Une petite

discussion

avec

ouvrière acheter

pour

sont hors

DÉFENDRE

93

son

épicier

ou

on va s'en convaincre.

son concierge, suffisant

SE

n'a pas toujours l'argent un revolver. Les rubans

de prix,

la poudre de riz est devenue inabordable bourses et puis pour les petites et charmantes dans la journée, enfin, rieuses elles n'ont

que la nuit, définitives. Or,

peur

résolutions

que les résolutions,

surtout

prises uniquement parlons donc pas. Mais

pour

unique moment tout le monde

sont

être abandonnées.

N'en

toutes

ont un parade brodeuse,

sous. quatre elles se sentent

aussi,

peuvent

sait

les définitives,

les petites ouvrières acheter un poinçon pluie, peuvent à manche ou solide, pour trois Elles

des

quand ou plutôt toutes les exposées tous les soirs, un réticule ou un compartiment nuits, remplir de leur réticule, avec la cendre du fourneau de

leur cuisine, Le les

bout yeux

aisément

cela ne coûte du parapluie d'un

parer

malfaiteur,

rien. peut

être projeté mais celui-ci

ce coup mal lancé.

dans peut


COMMENT

94

DÉFENDRE

est déjà bien

Le poinçon A la jeune

femme

surtout

avons

plus sérieux.

menacée,

en dehors

de ce

(sonner

à une

haut plus crier au feu !) il permet porte, terribles à la figure, blessures que

nous

SE

aux mains

c'est-à-dire sans

(voir

prise

et

les

attirent

Au

feu !... ?

lisant

bien

ce conseil.

qu'au

premier

son

l'homme

ne ou sa

attaque

que

cris

: de Au

le lecteur

Il me permettra chapitre,j'ai

écrit

a déjà souri cette

aspect

et précisément, humoristique leur côté sont humoristique

souvent,

qui

Au

en

de lui rappeler

les « trucs

»,

feu!

du monde.

tous

par

et

19).

ininterrompus

Je sais très

des

Il faut frapper, dans le vide

à ce que

placer

ce temps,

Pourquoi

causer

à la poitrine

frapper

façon

moment

fig.

Pendant feu!

de

à quel

de

de l'agresseur.

menacer

relâche,

sache

dit

phrase: leur

malgré

peut-être, faciles

à

Voleur\

la

retenir. Raisonnons

: Si

vous

nuit,

à part

les agents

ces

individus

sont

criez

de police

des, relations

: au pour

très

lesquels recher-


SE

COMMENT

ne vient.

cliées,personne

tout

sin! c'est

pire,

tion faite

toujours

95

DEFENDUE

Si vous

à l'assas-

criez

se sauve;

le monde

excepde la gardiens

de ces braves

ne ratent une occasion de faire leur qui pas paix, connaissance. Tandis que si vous criez : au feu! s'ouvrent Chacun a peur pour soi, les fenêtres —

comme par enchantement.

Où...

Où, s'écrient

des gens qui ont peur pour angoissées — même des curieux leurs meubles surgissent des rues avoisinantes et presque toujours prelesvoix

miers, les agents Les malfaiteurs, société, filent

de police,

du devoir.

esclaves

de la bonne qui ont horreur comme des zèbres et souaussitôt

vent les agents surpris filer en sens contraire au passage. tout Evidemment,

de voir

ces

de tout

gentlemen

le monde,

les

cueillent

essoufflés,

trouvent

d'abord, la blague

les

policiers mais mauvaise,

devant le motif premiers

grave qui l'inspira, à en rire et à vous féliciter.

« Les agents dit la chanson. Voilà

pourquoi

sont

il faut

de braves

crier

Au

ils sont les

gens feu !

»


96

COMMENT

Mais

nous

Malgré même

n'avons

défaut

d'une

ne peut

une maison

dans

yeux

sont

temps

de les signaler

faire

n'osant désirerait

d'une

adopter

moitié

je lui du

de cendre

parties

tuent

un mélange de cinq

et de fuir.

à la

à six petites

un revolver, une

cendre.

Il

ce genre

cette

presque

Toutefois,

de poivre faut

ou

femme

de mêler

et une

terrible.

arrêter.

continue

façon

a tout le

qu'on

en

constiavoir

la

poignées.

habitant seule, peureuse, à sa portée chez elle, protection

femme

Une

une

est peu sûr, vous permet

poinçon,

conseille

poivre

deux

valeur

d'un

poinçon quand on

et de les faire

usage

de protection,

avoir

un tel état,

porter

monde a

nuit,

agresseurs

le cas où n'osant

Dans

cendre.

d'un

arme, la

la le

en quantité,

ou trois

Leurs

tout

que

si le quartier

amie;

deux

d'aveugler

de

parlé

acheter

de la cendre

emporter

par

pas certain

qu'on

quitte

DÉFENDRE

cela, je suis qu'à

compris

SE

peut dans

coupe.

Dans aussi turières.

l'ordre

les ciseaux

du poinçon

de brodeuse,

que possèdent

toutes

Je ne suis pas fou de cette

il )'a les cou-

arme incoro-


COMMENT

©ode à tenir

SE

DÉFENDRE

et dangereuse

97

de ce fait pour

celle

qui l'emploie. L'épingle des services, Pour nous n'osent porter

à chapeau

peut

également

mais

elle

peu solide, l'arme résumer, le

revolver

des ou

rendre

plie. femmes

le couteau

qui (très

adopté par des femmes qui... des femmes que... nous ne désignerons doit être pas autrement) à notre sens,

le poinçon_ou

la cendre.


Le feu à la maison.

Voilà

une

occasion

ou jamais

de ne pas la tête. On a presque toujours le temps perdre d'échapper aux dangers d'un incendie et même de sauver les choses immédiatement indispensables. étant très jeune, d'observer J'ai eu l'occasion, l'attitude de différentes personnes le jour d'un incendie. Le feu s'était déclaré dans l'immeuble voisin de celui que mes parents habitaient (j'avais dix ans). Je ne m'attarderai pas sur le cas d'une une Italienne, qui dès le début de la dans notre escalier, malpanique, se précipita une brisa et se l'obscurité, gré dégringola voisine,

sans préjudice d'autres contusions mulce prodige en cinq tiples. Elle avait accompli secondes et en parcourant vingtsimplement

jambe,


l'i

22. — Voilà tout à Illettré.

la position l* promeneur qu'occupe 11 est maintenu, et dépouillé. étranglé

de


le promeneur sur M s'est retourné Fig. 23. — Mais il a roulé sur la gauche de l'agresseur et lui sai-i' droite, la jambe.


COMMENT

deux marches,

SE

DÉFENDRE

car elle s'évanouit

101

sur

le palier

le sixième). du cinquième étage (nous habitions Puis, je vois encore un de nos voisins, comptable, qui un peu pâle, mais très calme, attenIl était

dait les événements.

en pannu-pieds, de nuit hâtivement

chemise toufles, sa longue et tout grelottant, logée dans son pantalon tenait sous son bras une petite cassette de fer.

Il expliquait, non sans une légitime fierté, que lui ne s'affolait jamais. Cette cassette contenait ses plus précieux papiers et sa POLICE D'ASSURANCE.Tout

déclarait mon calme peut brûler voisin, je suis couvert par mon assurance. Elle le couvrait insuffisamment car d'ailleurs, il éternua soudain. J'avais juste

Moi

aussi, je dois l'avouer. une chemise et malgré les glapis-

sements de ma pauvre mère qui de la lueur partout, s'aveuglant

me cherchait d'une

lampe

devant ses yeux, je qu'elle tenait obstinément me balladais de groupe en groupe, dans cette tenue, que des courants d'air rendaient encore plus illusoire.

J'étais

sans

vous? A cela je répondrai

me direzpudeur, : j'étais humblement


102

COMMENT

terriblement dix

A

aventure

deur

aussi

dame

le palier,

suré,

veston

sa jambe

rentra

chez j'évitai

à son mari.

sous

déduction

lui,

gagnant

avec

ce mal

cassette

de fe:

équipage? Il faut plaider

feu de cheminée fut

le monsieur un

rhume

d'une

bien

de cerveau grâce

tout

un livre

car

il était

souvent

et

à une m'admifessée.

en tirer

une

le livre

que

grave.

ce comptable,

immeuble,

très

mère

pour

entendu,

remontée

à la cassette

magistrale

anecdote,

donc fait

notre

d'un

que ma petite

cette

est avant

On fut très vite ras-

désagréable,

la forme

utile,

Qu'aurait

la pu-

L'Italienne

cassée,

raconté

j'écris

que

réaction,

énergique

J'ai

mieux

courageusement salut et rapporta

suprême

circonscrit.

avec

à la

abandonnant

elle,

il ne s'agissait

nistra

une et inat-

rigolo

d'autant

monsieur

l'escalier,

aussitôt

moi

oublier

du

chez

un vieux

l'obscurité,

prodigieusement fait

j'avais

ne sait pas ce que c'est.

qu'on

courut

amusé:

intrigué, dans âge-là,

cet

vous

La

DÉFENDRE

curieux,

ans.

tendue,

SE

si l'incendie parti

avant

dans cet

de toucher


COMMENT

SE

DEFENDRE

103

d'as'indemnité consentie par les Compagnies dans ce fait, que urance. La raison s'en trouve ena modicité des primes qu'elles exigent, raînent les

assurés aux

vent triple

à donner

ustice, les Compagnies inistre et le dupeur

est

aurait

sa

toujours

son

bjets de

nécessité. première aut avoir des fonds disponibles abillé comme

guenon

ienil est plus

simple,.dès

s'affirme,

rmoire

d'étendre

et

rap. En 2 minutes qui se trouve

Bref,

dupé.

ainsi que sa obligé à la conimmédiatement

garde-robe,

atastrophe

sou-

été

emme de renouveler ection toute

valeur

Avec qu'ils possèdent. se renseignent lors d'un

objets

otre comptable

une

l'on

savants.

est

Comla

que véritablement la porte

devant

on essuie

ces

(c'est

sur les planches

rempli drap coins. Même opération

et

et singe

d'ouvrir

noue le

et les linge Dans ce cas, il

d'objets devant

de chaque

meubles

un

le mot) tout ce et solidement on par les quatre la penderie des

vêtements de monsieur

et des robes de madame

(voir fig.

déjà

20).

Cela

fait

deux

paquets.

Il

a


104

COMMENT

fallu

dix minutes

SE

DEFENDRE

les faire et les apporter on les jettera par laquelle

pour

près de la fenêtre dans larue, si trop lourds ou trop encombrants, on ne peut les descendre par l'escalier, surtout s'il est gagné par la fumée. Nous allons en parler les

minutes, premières locataires affolés.

de cette fumée qui, dès coupe la retraite aux

dévore tout. supposons que l'incendie l'assurance ne vous rendra pas Evidemment, vos souvenirs et un tas de pauvres choses sans Bref,

que vous aimiez tant, mais dès le lendemain, logés dans un hôtel voisin, vous pourrez pied, car rien dans votre immédiat reprendre valeur

Un coup de fer aura rétabli l'élégance de vêtements faits pour vous, Madame aura son linge, ses robes, toutes choses existence

ne sera modifié.

les armes

à la lutte, indispensables tous de des des la vie ouvriers, employés, pour ceux qui sont obligés d'avoir une tenue correcte qui

sont

dans l'emploi qui les fait vivre. Les meubles peuvent se remplacer immédiaà rcié tement. On peut louer un appartement


Hi-

2'». —

L agresseur va redressera

baseuler, quand brutalement.

l'agresaé

se


Fis;.

25. — Une

double

suus le nez gifle de l'agresseur.

fait

reculer

la t«-*tc


COMMENT

en

et le meublant

SE

DÉFENDRE

107

heures,

quelques

y coucher

le soir. Les vêtements mières choses le moyen

et le linge sont donc les preOn en connaît qu'il faut sauver. et l'on

expéditif

sait que dix

minutes

vous évide sang-froid (toujours évidemment), d'ennuis et des dépenses teront des semaines énormes. Inutile

d'ajouter

et les tentures, en paquets,

les rideaux que les matelas, hâtivement arrachés et roulés

peuvent

être

conseiller

le

de

la

même

procédé

pour

sauvés

façon. Je n'ose les pendules

même Il

et la vaisselle.

faudra

trouver

autre chose. Tout de même,

plaisanterie

sément la vaiselle

et les

à part, meubles,

ainsi ce qui est le plus immédiatement

La C'est violente

souvent

ainsi

que l'incendie

sauf précion

sauve

utile.

fumée. par son odeur se signale aux locataires

et surtout


COMMENT

10S

SE

DEFENDRE

les portes Immédiatement, des courants d'air s'établissent, s'ouvrent, cinq minutes plus tard l'escalier est impraticable. les paquets et hop! les armoires, Vivement

d'un

immeuble.

par la fenêtre. Maintenant

il faut sortir. Bébé — car souvent

s'affole, hurle de terreur

en voyant

Madame

a peur, il y a un bébé — sa maman et quel-

les bras. quefois son papa affolés, se tordant Ce ne sont pas les bras qu'il faut tordre, mais des draps afin de bien faire pénétrer l'eau dans le tissu. Eh oui, monsieur, il faut prendre les draps de votre lit, décrocher une bassine dans la cuisine. la remplir

d'eau

et

y

tremper que vous

vos

draps. voudrez bien

là, j'admets suivre mon conseil et prier Madame d'en faire l'enfant dans le drap autant, vous enveloppez dans Madame s'enveloppe mouillé, également

Ensuite,

trempé. Vous, monsieur. vous êtes le plus robuste. dans un troisième, de Vous portez l'enfant sans vous préoccuper

un

autre

également

sa terreu,r et ayant noué le flrap mouillé

autour


COMMENT

de votre

deux

DEFENDRE

et Madame

taille,

de chez

vous sortez

SE

la

saisissant

vous

109

en ayant fait autant, et à tâtons, tous les vous

rampe,

descendez

l'escalier. saisit

la

d'une vous main, rampe tenant de l'autre par un pli du drap et tous les de la parole, deux vous encourageant gardant Madame

le contact

moral

lentement.

Des mots très simples

ne te presse

par

pas...

sur le palier...

etc..

la voix,

vous

-.Doucement... nous

attention... vous

descendez

rassurent

sommes mutuelle-

ment. La rampe, évidemment, vous sert de fil conducteur et sous ce suaire qui vous aveugle, mais qui trempé d'eau et par conséquent imperla fumée, vous méable, ne laisse pas passer gagnez

le vestibule

et enfin

la rue.

J'ajouterai que le feu ne prend pas toujours au rez-de-chaussée, d'autre on que part, n'habite pas toujours au sixième étage, et qu'en général

la fumée

montant

vers

on a tout au plus deux descendre à travers la fumée.

rieurs,

les étages supéou trois étages à


110

COMMENT

Ce procédé veut

aller

DEFENDRE

faut employer

qu'il

que l'on

doit

écouter

d'où

à plat

chercher

craindre

que

pas les aîtres pièces

ou

les

plaintes,

il

se

la

fumée

étant

sol,

car

ce moyen

de

du

on

pour

d'un

cela

remettre

aux

à

le courage à éviter

et dans

lesquelles

Si

de

pompiers,

puissant leur

très

énorme

jointe

vigueur,

car

hâtivement pénétrer Attendre

si le feu

certaine

d'une il

l'adresse, hommes

gagne

et à moins

grave et

moins toujours

annonciatrice.

devient

sang-froid

peut

et laisse

est dangereux,

partir

l'escalier,

dont

est toujours

faut

bien

fortune

le soit imparfaitement préparé, de la fumée. La fumée

et

plusieurs

ventre,

près

de fumée.

dans

viennent

épaisse

évanouie

rempli

on ne connaît

quand

si l'on

femme

quelqu'un,

dans un appartement

En outre,

jeter

est celui

chercher

ou enfant

SE

faut

s'en

admirables,

surhumain est imquelquefois de douloureuses catastrophes, eux-mêmes

laissent

parfois

vie. le

que l'on

feu

à l'étage à celui supérieur il suffit de prendre sa canne et

prend

habite


suivie d'une l'ig. 2<>. — La double gifle est aussitôt Hible prise de jarrets et d'un eoup de tête dan» le ventre, va être jeté sur le sol. agresseur


l'ig. 27. - Sur le dos à terre il est aise de frapper l'agresdeseur, sur tous les points à la détente qui s'offrent eoups de pied.


COMMENT

SE

DEFENDRE

113

son chapeau et d'aller faire un tour, c'est encore ce qu'il y a de plus pratique, après avoir sauvé et ses vêtements. Mais si Ton est son linge si brutal, comme il jest par effroyable exemple dans les sinistres causés par l'inflammation des films cinématographiques, le feu cerné,

barre

le

il faut tout aussitôt chemin, gagner le dernier étage, avec un fort cordage d'une douzaine de mètres.

vous

Il faut l'avoir Eh bien,

me direz-vous?

Evidemment.

On peut avoir douze mètres de bon cordage, gros comme le petit doigt, Ces six francs-là pour six francs. peuvent éviter

ayez-le.

la mort

de plusieurs bien placé. Serait-il

l'argent deux parties

de billard.

c'est de personnes, perdu, il représente On

m'accordera

que ne l'est

placé dans ces deux parties guère mieux. Muni de cette corde, pénétrant chez un locataire du dernier est étage, dont l'appartement l'argent

mitoyen avec la maison voisine, bout de votre corde au voisin Aussitôt

il l'attache

solidement

vous jetez le qui l'habite. à l'appui

de sa


SE

COMMENT

114

Cela fait,

fenêtre.

fatalement,

et

la façade

main

courante

Avec

un

corde, des

voisine. il

Cette

cette

faut

contre

sert

c'est-à-dire peut

enjamber

de

la maison. beaula

gagner

il ne faut pas

aussi

de la

lui

corde

de

plus

l'appui

personne

Dame,

en

maison,

pour

de

de sang-froid,

de volonté,

la

passée

et la maintient

peu

en route,

de

vous

que

pendant

motifs

quitte.

se sauver entraînerait

vertige

contre

qu'elle

maison

le

l'appui,

votre guindant dans un sûreté

coup

que

enjambe

la maintenez

fenêtre

qui veut

la personne

le chéneau

par

DÉFENDRE

s'évanouir de la

l'appui

fenêtre. J'avoue personnes,

que

cela

que leur

n'est

de ce genre si l'on à tenter,

c'est

De plus,

griller. jetée

à un pompier,

tainement sous

cette

vous

d'exercice. ne

veut

corde

si vous

être

vous

cas

se laisser

pas

peut

des

tenues

En tout

sur le toit,

grimpé

hissera

pour

a toujours

profession

éloignées

facile

pas

utilement qui

cer-

êtes attaché

les bras.

Cette descendre

corde

peut

du monde

aussi par

vous

la fenêtre,

permettre

de

à un étage


COMMENT

SE

DÉFENDRE

inférieur, dans le cas où vous

seriez

votre propre appartement. Douze mètres de cordage et rendre peuvent place on vient de le voir. Il est assez difficile

115

cerné

tiennent

d'immenses

de faire

dans

peu de services ;

un noeud solide,

d'attacher une corde autour dès qu'il s'agit du torse d'une personne (sous les bras). Je conun cordage dont l'un des seille de se procurer une boucle, il suffit donc dans le cas où l'on veut attacher quelqu'un solidement, de passer le bout de la corde dans cette boucle. bouts forme

Cela est

dans le cas où des plus pratique, femmes ou des jeunes filles auraient à exploiter ce moyen de sauvetage ; nouer un fort cordage est à peu près impossible pour les mains frêles d'une femme.

Causes d'incendie. Les grands incendies Avec quasi ridicule. (toujours)

ont souvent un

et de la présence

de

une

source

sang-froid ceux-là d'esprit,

peu


116

COMMENT

SE

DÉFENDRE

être évités pourraient de par l'intervention ceux chez lesquels ils prennent naissance. Dès qu'un rideau prend feu, il faut l'arracher et le piétiner. Dès qu'un ouvrir

objet s'enflamme, la fenêtre, et après avoir le jeter dans la rue.

il faut aussitôt crié

pour

pré-

venir, Fermer

le compteur à gaz est la première mesure à prendre dès qu'une fuite se produit et occasionne un foyer. En

aucun cas, il ne faut d'avoir tenté quelque chose.

se sauver

avant

Une personne environnée de flammes causées par une lampe à essence, doit être aussitôt couverture puis enveloppée dans une première dans

une

d'étouffer

seconde l'incendie,

s'il etc..

est

nécessaire,

afin


Le coup du père François.

est un des coups Le coup du père François favoris au moyen duquel les malfaiteurs paraet lysent le passant attardé, afin de le dépouiller quelquefois de le frapper à coups de couteau, s'il à s'apse débat. Il consiste pour ces individus de leur victime par derprocher silencieusement rière et à lui jeter autour du cou, soit une corde soit un foulard et à le renverser sur leur dos en seretournant. C'est généralement avec un foulard que ces individus opèrent ce genre d'attaque. Leur procédé est toujours le même. Ils sont généralement plusieurs, jamais moins de deux. Celui qui doit porter l'attaque reste en arrière. à la hauLes autres marchent ostensiblement teur ou même devant quer.

l'homme

qu'ils

vont atta-


118

COMMENT

ment les

air

leur

Malgré

à cause perd

de

leurs

et peut-être préciséle passant ne sinistre,

air

vue,

uniquement

et généralement

l'individu

chaussé

resté

absolument

le

proche

sur la pointe

des pieds,

de

ses

roulé

en corde

il

passant,

Le

dans cha-

d'un

plus

qu'à

ce foulard

foulard

un pas du

autour

et se retournant

ainsi

du cou,

sur lui-même,

ses pieds

leur

autant

gorge,

que

éprouve.

Aussitôt,

prochent,

sautent

tout

l'émotion les autres sur leur

en la frappant

du

le sol du bout

secondes

quelques

par la pression par

sus-

trouve

sur le dos incliné à peine

touchant En

pointe.

se

saisi,

le cou et couché

étouffé,

lent,

tenant

s'ap-

sur son dos.

par

bandit,

ses pas,

21).

n'est

jette

malheureux,

pendu

fig.

qu'il

en arrière

le charge

de

lui

de

l'extrémité

(voir

alors

Soudain,

le tire

mains

bruit

en arrière qui amor-

d'espadrilles

tissent

cune

préoccupé

gestes.

ce temps,

Pendant

DÉFENDRE

sinistre

de cet

pas

d'observer

SE

il

est

du foulard

sur sa

effroyable

qu'il]

individus

victime

se rap-

et la dépouilont si ses gémissements


SE

COMMENT

entendus.

ance d'être

DÉFENDUE

Peu

119

de gens

cette terrible

dès strangulation très facile. Il pourtant

isis. C'est

ssible de faire parlerons Admettons

avorter

tout

cette

échappent sont qu'ils est même nous

prise,

en

à l'heure.

tard pour l'instant que rentrant vous marchez ns la nuit, par un temps froid, inattentif tête dans les épaules le col relevé, x bruits

dans vos réflexions.

et plongé

Tout à coup,

vous

nversé et étranglé ssé devant

estun virtuose

Inutile

d'opérer. goter et de tenter lien qui vous e vous fatiguer érée sur

étouffe. sans

la gorge

fig.

Dès que l'on u non quitté

crier,

de

de votre

Ces

gorge, ne feront

efforts

résultat

la

et

pression seen quelques

amènera

ndes (10 ou 15) la congestion qui de votre résistance éfinitivement les (voir

»

François de

aussi,

d'arracher

a

de chercher,

du père

du « coup

du sol,

soudain

qui

Inutile

visage.

i vient

enlevé

un lien,

par

votre

sentez

vous

aura raison et de

vos

les pieds

ont

22). se sent le

sol,

saisi, il

que faut

se

retourner


COMMENT

120

sur le côté

brutalement le ferait

SB

dans

son lit.

DÉFENDRE

exactement

Bien

une énergie formidable. Si le bandit vous a chargé

comme o il faut entendu,

mettre

sur

son

épau! deviner »,

gauche, « ce que vous ne pouvez sur votre côté droit faut vous retourner

et s'

vous a chargé sur l'épaule droite, c'est au cou traire sur le côté gauche que vous devez vo jeter.

J'ai écrit plus haut : ce que vous ne pmm deviner. Voici pourquoi : Dans le cas où ce mou ne vous jette pas à côtéà bandit, c'est que votre mouvement a été fait mauvais côté, il faut donc tout aussitôt vo vement

retourner

de rotation

du

vous déchargez cipe suivant :

côté

opposé. » vous-même

Cette

fois « von

en raison du prie

e face en faisant l'homme, Supposons que arrière, vous a chargé sur son épaule gauche il est évident qu'étant dos à dos, si vous roule sur la gauche, le lien qui vous étrangles se but sur son cou et vous fixe dans l'axe de son dos le lien roui mais si vous roulez sur la droite,


i^.

l'homme 2B. — Terrassé qui est dessous le jette à côté de lui par son agresseur, d'un instant. l'oreille arraehant gauehe de son vainqueur

en



COMMENT

SE

DÉFENDRE

123

ne trouvant d'obstacle et sa pas ur gauche i;SSedans le vide. Or, puisque vous êtes au ,outde ce lien, l'homme vous reçoit avec une ecousse terrible

au bout

le long de vous laquelle

des bras,

au bas de gauche, ombezcomme un paquet (voir fig. 23). et si le a du sang-froid, Mais si ce paquet a jambe

ouvement a été fait avec la violence voulue, 1arrive juste dans la position favorable pour aisir l'agresseur par les jambes et le culbuter. 1ne faut pas pour cela tenter de se relever, au le saisir aux ontraire. Il faut rester accroupi, arrêts, porter la tête très à droite ou à gauche n de ne pas recevoir de coups de genoux du sol. Là est le ans la figure et l'arracher oment de mbes de

se relever, l'individu

car si assez

vous

haut,

tenez

les

sa tête

va

apper le pavé (voir fig. 24). Les malfaiteurs ce coup appellent AIRE AUX

spécial

PATTES.

est nécessaire au sujet Une petite digression ece coup qui somme toute n'a fait suite qu'à » l'esquive » du « coup du père François.

:


124

COMMENT

On d'un

avoir

peut individu,

moment

son mufle

directemen

vous

menaçant,

le meilleur

Étant

DEFENDRE

à se débarrasser

qui,

vous mettant

SE

sale sous le nez.

pour

le «faire

C'est 1

auxpattesi

donné

que pendant l'explication deux mains se sont placées

drôle,

vos

entre

vous

et lui;

bien

ces deux

brutalement

avecl d'instin

vous

ensemble, mains

e

injurie

dont

élevé

les bouts de

viennent le frapper sous 1 ongles) nez, en le lui retroussant (voir fig. 25). D'u même temps, vous achevez le mouvement q (les

doigts

vos mains

consiste, abaisser

derrière

d'un

coup

vous

lui

portez

(voir

fig.

26).

Si les

sommer Donc vement

en

lui

un coup

avez le

jarrets,

tout

dépassé

en vous

lui,

sec

vous

ayant

sa tête,

accroupissant prenant

aie e

les jarrets

de tête dans le ventre

la précaution chercheur

de ne pas lâche va s'as querelle

de

sur le sol. on l'a

compris,

de rotation

du père François de culbuter

non

permet » mais

l'agresseur.

seulement d'esquiver

il vous

ce mou le « coul

met en positio


COMMENT

SE DÉFENDRE

ensuite, je l'ignore, Qu'advient-il cas, le plus audacieux est démoli

125

mais en tout

et le danger Si l'on ne possède pas d'arme initial conjuré. sursoi, le mieux est encore de hurler au feu ! ce la augmente stupeur des autres malfaiteurs. qui Se sauver en même

et je temps est excellent doutefort que cette fuite, ces cris de Au feu ! et entraînent les la défaite d'un de leurs acolytes, malfaiteurs à persister dans leur projet. Ensuite, quand on a eu la bonne

fortune

d'échapper à un semblable danger, il faut avoir la sagesse de se munir d'un revolver et de ne Une pareille plus jamais le quitter. profiter, il nous semble.

Le coup du père François

peut

leçon

doit

avorter.

sa virMalgré le bon vouloir du malfaiteur, tuosité peut être mise en défaut ; cela arrive aux meilleurs artistes. Si par suite d'un hasard, d'un réflexe heureux ou de toute autre cause le foulard roulé a


COMMENT

126

SE

DÉFENDRE

mal jeté et qu'on en sent le contact, avan entraîné en arrière, il faut aussitôt s'ac d'être croupir et se jeter en avant, exactement comm été

l'on

les mains en avant, pou se précipiterait, saisir une balle qui roule ou un petit animal, un souris par exemple, L'homme ma qui fuit. une de ses mains quelquefois entoréquilibré,

tillée au bout du foulard, par-dessus vous, lâche surtout

de reprendre admirablement placé l'aider

à se relever, dans les côtes. Fuir

est entraîné, il bascul son foulard, préoccup' son assise. Or, vous êtes pour

vous

à grands

redresser et

coups

de botte

si possible et si on est rattrapé, se retourner et frapper à coups de pied dans les genoux

des assaillants.


I

,:}(>.

—

Montrant avec

et la partie position on doit frapper. laquelle la

de la main


Fig. 31. — Coup sur la carotide

sur la nuque, un peu de côté, son action et la moelle èpiniére le rend très efficace.


Défense à terre.

Cette défense

sa place immédiatement car le lecteur n'a précédent,

trouve

après le chapitre pasmanqué de penser

:

il vous conce Dubois, seille l'esquive du « coup du père François » hum!... admettons, puis de culbuter l'assaillant, ccordons-lui cela — enfin de se sauver en hurIl est extraordinaire

ant au feu ! ce qui est excellent, j'en conviens, ais terriblement essoufflant pour un homme peu réparé à ce genre de comédie ; mais voilà que oulant nous faire rééditer

le combat des Horaces

tdes Curiaces, il nous ordonne de nous retourer de temps à autre et de frapper l'assaillant à oups de pied...

Vraiment,

il exagère. vous avez raison,

j'eslecteur, Évidemment, ère, et il faut espérer avec moi, que la terreur écuplera vos forces et vos facultés respiratoires,


130

COMMENT

SE

DÉFENDRE

ne le pouvez pas, il ne faut Et j'ajouterai avouer vaincu. même si toute votre force que dès le début de l'action, a été dépensée dans les mouvements de rotation

cependant pas vous

si vous

à échapper à la terrible prise du il ne faut pas hésiter à vous reposer un

nécessaires foulard, instant.

Là encore,

lecteur,

vous êtes surpris,

n'est-ce

pas ? Vous reposer est une manière de m'exprimer un peu impropre, puisque deux ou trois malandrins sont debout autour de vous. J'entends

par là qu'il faut rester sur le dos e sur vos reins et vos coudes, faire fac

en pivotant de tous les côtés

à la fois et frapper des deu à la fois l'adversaire qui tente de s'appro

pieds cher et de se jeter sur vous (voir fig. 27). Si pa l deux armé d'un couteau arrive l'un malheur, ses fins et est sur le point de tomber assis su avec une rapidité vous; aussitôt, foudroyant et sur le côté, plusieur roulez sur vous-même tours,

l'homme

son assise

ne pourra

et frapper.

utilement

assure


COMMENT

Relevez-vous

SE

DEFENDRE

et tentez

de fuir.

131

Tout

cela

du vos cris ne temps, peuvent manquer prend d'attirer du monde, des agents notamment. actuels vont très vite et ne Les malfaiteurs persistent pas devant l'échec, car ils savent très bien que les agents qui veillent ne sont pas loin. Quelquefois, ils attendent que les gardiens de lapaix aient tourné

le coin d'une

Or si leur coup est manqué,

rue, pour agir. ils fuient.

En principe lorsque l'on est terrassé, on devrait immédiatement se rendre compte que l'on aies bras aussi longs que ceux de son adversaire. Si celui-ci, les mains

au lieu

d'avoir

de l'homme

à écarter

les bras et

qui se défend de se défendre lui-

terrassé,

comme il peut, était obligé même, il ne pourrait Or, dès qu'un frapper. homme est tombé sur le dos, il ne peut tomber plus bas, il est bien calé pour agir. Aussitôt que sonagresseur se jette sur lui, au lieu de le rel'attirer vers lui et pousser, il doit au contraire


132

COMMENT

SB

DÉFENDRE

dès qu'une des oreilles de l'agresseur est à sa en la tortillant portée, s'en saisir et l'arracher vers le dehors (voir fig. 28). L'homme

ainsi saisi « le premier » ne pense plus à frapper, il tombe du côté où l'effroyable traction l'entraîne et l'on peut se relever. A son tour,

il est dessous,

la lutte

change

d'aspect.

moyen : Admettons que l'agresseur vous a terrassé : il vous tient d'une main à la gorge et son bras raidi Autre

semble

le mettre

sive. Erreur Pincez-le

à l'abri

de toute

prise

défen-

: à l'intérieur

du bras tendu, à la hauc'est-à-dire à la partie du bras

teur du biceps, qui touche le corps.

C'est peut-être le seul endroit où l'on ne puisse endurer un pinçon. Aussitôt

l'homme

fléchit

proche par conséquent rez-le alors et sans pitié

sur son bras, apsa tête de la vôtre, attiarrachez-lui

la ou les


fig. :V2. — Coup liras

sur le tricepa l'extension paralysant secondes. pendant quelques

du


l'ig.

33. — Coup sur la pomme d'Adam, action de l'ongle du pouce à la

accompagne' base du nez.

d'v.no


COMMENT

SE DÉFENDRE

oreilles, une de préférence,

car il roulera

135

de ce

côté. Dans un court

consacré

au Jiu-Jitsu, c'est-à-dire aux quelques coups vraiment faciles nous reparlerons de la « Défense à à s'assimiler, terre ». chapitre


A propos du Jiu-Jitsu. Ce qu'il

est facile

d'en

retenir.

Le Jiu-Jitsu a été on le sait propagé à Paris Régnier, qui pour la circonspar le professeur tance avait vaguement japonisé son nom dont il J'ai plaisir à rappeler que Régnier, un très bel athlète de 65 kilogrammes s'était avant cela, fait une très légitime de réputation

fit Ré-Nié.

lutteur

poids léger, gagnant d'ailleurs le championnat de cette catégorie. A cette habileté il en joignit une autre, en allant à Londres étudier le catch as catch

can, dont il fut l'un des premiers adeptes en France. Enfin, le premier, sous la direction de Myakie, l'extraordinaire japonais, il s'assimila

mieux

que tous autres, de Jiu-Jitsu.

ce qu'un

latin peut s'assimiler A l'époque où il lança ce sport à Paris, ce fut une levée de boucliers contre ce professeur.


SB

COMMENT

137

DEFENDRE

se trouvait parmi ces boucliers tous les protestataires, parmi

le mien

et seul, je me hasardai à combattre en une sorte de duel le protagoniste de ce sport. Je dis duel, car tout était autorisé sauf : mordre] crever les yeux et blesser le bas ventre. Nous donc nous nous briser un ou membre pouvions de certains coups frapétrangler, sans préjudice pés avec le « coupant de la main » encore plus dangereux. Régnier se donna vaincre sans frapper des terribles

« clefs

Jitsu ans ». Je fus vaincu

comme

problème et de me maîtriser » pratiquées

par l'une

« arm-lock

de me

par une par les « Jiu-

le classique d'elles, ma résistance déses-

» (i). Malgré la pérée, je dus céder, quand non seulement de mon artidouleur, mais aussi le craquement culation huméro-cubitale irrémédiablement Notre

combat

l'on saura tout (1) C'est

une clef

battu

me prévint (voir

fut

fig.

29). mais

implacable, le courage de mon qui

brise le bras.

que j'étais

loyal,

adversaire,

et


138

COMMENT

SE

DÉFENDRE

quand j'aurai rappelé qu'il osa par la suite, porter un défi au colosse russe Pabdoubny, champion du monde de lutte. Le géant

pesait le double du poids de Rérésistance et Malgré son extraordinaire

gnier. son habileté,

le petit Français fut vaincu. Cette défaite-là est un bel exemple, car jamais, dans ma carrière d'homme de sport, je n'ai rencontré d'aussi invraisemblable audace chez un combat-

tant. Au Panthéon

sportif, au tout premier rang, je athlète Ré-nié (puisqu'il a illus-

place l'admirable tré ce pseudonyme

curieux).

Mais être battua toujours, pour moi, constitué un enseignement. A mon tour j'ai travaillé le assez sérieusement, Jiu-Jitsu pour en faire des applications analogues à celle qui me valut ma défaite. Nous allons donc étudier quelques coups non pas au gymnase, mais dans exécutables, les cas spéciaux d'une agression, soit que l'on veuille dégager un ami ou se défendre soi-même. Au premier rang, je place les coups frappés avec le <<taillant de la main ». Outre qu'ils se


COMMENT

SE

DEFENDRE

139

avec

de rapidité, ces coups sont plus portent à douloureux recevoir, que les coups de plus la surface de est parce que réception, poing, i° plus étroite ment choisie.

et 2° en conséquence, plus aiséPour frapper vigoureusement de

cette manière, il faut tenir la main ouverte très raide et les quatre doigts collés les uns contre les autres (voir fig. 30). On peut s'entraîner à frapper ainsi en tapant sur une table, puis en plaçant en biais des petits morceaux de bois, portant par les deux bouts et en les brisant

de cette façon, exactement comme l'on place un morceau de bois contre le mur pour le briser avec le pied. On le voit, cet entraînement est peu compliqué et en très peu de temps la main acquiert une insensibilité de frapper avec qui permet une force considérable. Pour

dégager

un

ami

aux

prises avec un ou que l'ami soit

qu'ils soient debout terrassé, il faut se placer derrière et frapper les points suivants : sur le cou, à la base du crâne;

individu,

sur le muscle

trapèze

(partie

supérieure),

c'est-


SE

COMMENT

140

à-dire

sur l'épaule de

mité

bras (voir

par

conséquent

du

dos

entre

le cou

(voir

fig.

31) sur

32) qui maintient

fig. sous

juste

derrière.

sur le

allongé,

les fausses

On remarquera par

juste

l'épaule;

du

DÉFENDRE

tous

que

est

triceps l'ami et est

côté,

à la base

côtes.

par l'ami

frappent la face de

puisque

masquée

le

ces coups

Évidemment,

l'agresseur

et l'extré-

que l'on veut

défendre.

cours

et qu'au

coups

qu'il

en cou

d'Adam sur le

du

et vers

nez;

sur

sommet

sur

l'occavoici

antérieure

le menton sur

la

partie

les de

(voir

du

muscle

de la rotule.

33) ; au creux de la cuisse \grand

les

de haut côtés

moyenne

du du

; sur la pomme

sterno-cleïdo-mastoïdien)

fig. la face interne

trajet

la face

ci-dessus

avoir

déplacement,

l'adversaire;

(exactement

muscle

on peut

sur

porter

indiqués

soi-

:

sommet

bas

à se défendre

coups

d'un

lors

faut

l'agresseur Au

ait

de la lutte

de donner

sion

des

en dehors

même,

l'on

que

Supposons

de

l'estomac;

(exactement

couturier)

sur

; sur le


COMMENT

SE

141

DÉFENDRE

En ce qui concerne le nez, il y a une défense lâcher prise, au plus robuste athlète qui fait qui soit. H faut lui enfoncer pouce (le l'ongle.du contracté ce ne étant que pour doigt plie poing base du nez (voir fig. 34), au sommet la à pas) et en poussant de bas en dela lèvre supérieure haut. L'étreinte

de l'homme

ainsi

repoussé

se

desserre aussitôt. de l'effroyable On peut se rendre compte douleur que cause cette défense en l'exécutant sur soi-même,

doucement

et

progressive-

ment. En ce qui concerne difficiles, demandent

les prises, elles sont très un entraînement particulier et leur développement technique dépasse le cadre de ce livre.

il suffit de se Cependant, rappeler que le Jiu-Jitsu a pour base le retournement des articulations (voir fig. 35 un exemple tout particulier),

ou dans certains

cas la flexion

exagérée de ces mêmes articulations. un instant au retournement Arrêtons-nous desarticulations. Dès que vous êtes aux prises

avec un agrès-


142

COMMENT

seur, ce qu'il ses mains. C'est vous

y

SE

DEFENDRE

a de plus

à redouter,

ce sont

avec ses mains

maintient

qu'il vous saisit, qu'il et même au besoin qu'il vous

étrangle. N'ayez donc qu'un objectif, ses mains. Dir|. sur elles, l'action de gez toute votre attention vos deux propres mains sur une seule des siennes. Saisissez-en

une, puis un seul doigt nez-le en arrière complètement. Avec

un peu

d'attention,

et retour-

de décision

et de

sang-froid (évidemment, toujours la même base) un homme ordinaire, une femme même peuvent d'un agresseur robuste (voir fig. 36). triompher Et c'est tout, car vouloir enseigner « pratiquement » le Jiu-Jitsu avec un livre est impossible. Une « prise », une « clef », sont faites de détails multiples, à l'infini qui se modifient suivant

la position, adversaires. Nous

avons

dit

la taille

tout

gérée des articulations.

et la

à l'heure

force

flexion

des

exa-


— Un homme voua a saisi par le* oreilles. Fig. ;!'*. un mil tout en lui enfonçant et crevez-lui douleur 11 Lu liera.

Résistez l'ongle ilu

à la secondes quelques pouce à la hase du ne/.,


I

lvi

:i:.

\,,

couru

d'une

butullk'

.•>

i>.i>(

Buiuir

1.

|.i.

.1

.1.

-.

m

ailvrriiairc.

Onmin


COMMENT

SE

DÉFENDRE

145

Jevais en indiquer une seule, la plus pratique, un carelle peut tout à la fois servir à dégager du même coup ami terrassé, en immobilisant l'individu terrassé sonagresseur et à maintenir retourne se se et pour dégager s'échapper. qui le premier Admettons est à cas, un individu cheval sur un de vos amis, vous voulez cedernier. i° Vous

saisissez

l'agresseur

dégager

par le bas de immédiatement

sonpantalon à la partie placée au-dessus du talon; 2° Vous ramenez son talon brutalement sesfesses, en le maintenant libre par le collet L'homme

de la main

vers restée

de son habit

culbute

(voir fig. 37). en avant et lâche sa prise.

Aussitôt que votre ami s'est dégagé comme il a pu, vous vous jetez sur la jambe pliée en votre c'est-à-dire en pesant de tout poids, maintenant le pied de l'homme contre sa fesse. U douleur est effroyable, le mollet assez fort.

surtout

si l'homme

a

On peut se rendre compte de l'effet de cette en prise en l'essayant c'est-à-dire prudemment,


146

COMMENT

tirant

doucement

SB

DÉFENDRE

et surtout

en ne pesant pas de sur la jambe de la personne qui

tout son poids se prête à l'expérience.

que cette flexion exagérée est doulouà causer un arrachement reuse, on s'exposerait du ligament ou du tendon sous-rotulien, Outre

du triceps fémoral. On a donc compris individu,

s'il

que si l'on a terrassé un se retourne sur le ventre pour se

dégager, il suffit de se retourner et de saisir le bas du pantalon de celle des jambes qui, s'agitant, est le plus à portée de la main. On tire à soi le pied et dès que la jambe est est L'homme pliée on s'assied sur le pied. vaincu (voir fig. 38). Dans la position sur le ventre, l'homme terrassé s'expose au terrible neck-lock (1) des Japonais : Voici son exécution

:

Dès que l'homme que vous avez terrassé et sur lequel vous êtes accroupi se retourne, tout en restant assis sur ses reins, (par conséquent), (1) Coup

qui rompt

le cou.


COMMENT

SB

son front

vous saisissez tirez en arrière

DÉFENDRE

à deux

et en tournant

sur le côté. Si le coup

147

mains

et vous

la tête de l'homme

est brutal

on peut

tuer

l'adversaire

(voir fig. 39). C'est donc lentement qu'il

faut

et l'indiquer le maintenir, de façon à ce que la douleur qu'il l'homme de la lutte. dégoûte reprendre produit

Je ne puis cependant passer sous silence une homme tombé prise de jambe, qu'un peut placer à la volée sur l'agresseur qui se prépare à se jeter

sur lui.

J'admets qu'un coup de poing ou un coup de tête vous ont jeté sur le sol. A mon sens, il faut toujours y rester quelques secondes, cela donne le temps de réfléchir. i° Placez-vous vous supportant jambe gauche

aussitôt

sur le côté droit

en

sur le coude

droit, tendez la des genoux à la hauteur de et raccourcissez la jambe droite.

l'agresseur, 20 Dès que l'homme

marche

pour

se jeter


148

COMMENT

SE

DÉFENDRE

sur vous, laissez-le s'approcher et, d'un même temps, recevez son genou sur la semelle de votre

pied accrochez-le jambe, formant

avec

le

crochet

Bien réussi, A ce moment, agissez. C'est-à-dire Les deux

en

gauche, derrière

tendant

le talon

dessus

de

la jambe et de cette même

votre

pied

(voir fig. 40). ce coup jette l'homme d'un

bofià.

sauvez-vous

méthodes

ont

droit,

sur le sol.

relevez-vous ou sautez

et

dessus.

du bon.

Je préfère la la conseiller, car la

seconde, et je crois devoir fuite n'est pas toujours le salut, elle essouffle et à l'agresseur. donne un regain de confiance s'il a un couteau, il vaut mieux fuir. Cependant Si l'agression se produit indiqué le moyen d'attirer

la nuit, nous avons du monde. Si elle a

lieu dans le jour, vous trouverez toujours une chaise en route à la terrasse d'un café ou d'un bar. Une

chaise?

terrible,

contre

pas.

Oui, laquelle

c'est-à-dire le

couteau

une

arme

n'existe


— A dessein, cette désarticulaj'ai fait exécuter Wg. 30. ion du doigt par ma tille, afin de frapper l'imagination vaincre es femmes, qui par ce moyen peuvent aisément ii homme. Ici, c'est l'index qui est retourné. 10


l-"ii*.

M.

l.'li.inimr

Miii^i

par

li-

KttM

de

non

puntulun

ÂŤt

mainteit'

p< , >

i.

. ,.((,

, .,.


L'emploi

Il faut

de la chaise.

être un hercule

chaise comme

d'une

pour se servir d'une massue. Êtes-vous un her-

Peut-être. Tous mes complicule, lecteur?... ments. Mais votre femme n'est pas une athlète, votre fils, votre frère, vos amis n'ont pas votre force. Alors, saisissez la chaise (voir la gravure) par le siège que vous appuyez contre votre poile dossier en dehors, à trine, en maintenant droite si vous

êtes droitier; par conséquent les en avant et courez sur votre agres-

quatre pieds seur, que vous frappez en plein torse et dans la tête avec les pieds de la chaise, en projetant les bras en avant (voir fig. 41). de ceux du bandit Vos bras ont la longueur mais les pieds de la chaise qui vous poursuit,


152

COMMENT

sont

plus longs

sont

quatre

Je pose robuste,

en fait par

qu'un

de fondre

sur eux

résister moyen.

femme, pénétrées

si

elle de

victorieusement

cela, ils

et à coup

sûr.

homme

décidé,

assez

s'ouvrir

d'individus,

avec

outre

arrêt

ce moyen

un groupe

toutes

sans

frappant

peut

DEFENDRE

que son couteau,

à travers

Une

SE

un

passage

à la condition

furie. l'osait, leur

car

faiblesse,

à un

malfaiteur

elles

sont

pourrait par ce


Cheval

emporté.

d'hommes

se jettent courageux à la tête d'un cheval emporté. Ils imprudemment saisissent à deux mains, naseaux et brides et se Beaucoup

laissent traîner. Si par malheur, le cheval s'abat, il tombe sur le sauveteur, bien heureux si le brancard de la le cheval à laquelle crève pas la poitrine. voiture

est attelé,

ne lui

Il faut toujours se ménager une retraite quand on se livre à un acte semblable, car même sans s'abattre, le cheval qui vous traîne peut très bien s'aller jeter sur un autre attelage, un bec de gaz ou un mur.

sur un arbre,

Par conséquent la majorité des hommes étant droitiers (i) il faut avant tout joindre l'attelage, (i)

Les gauchers

renverseront

ma proposition.


154

COMMENT

saisissant

en

le

en

de

du

garrot

saisir les naseaux

de la droite, tout

brancard

au niveau

à peu près

DÉFENDRE

et se l'assimiler

sa vitesse

prendre

SB

un point

en prenant

le nez

En tout

le gêne.

qui

vous

l'animal

vous

lâcher,

le cheval

Se jeter tion

devez

est s'exposer

dents;

or,

au moins

s'il

en arrière

très

et

gauche

vigoureux,

cas, on court

A CÔTÉ et si

un obstacle

vers vous

broyer,

du cheval

au plus

est bien

mettre

et tirer

la tête, ce

s'assomme

à la tête

Puis

légèrement

entraîne

lement

du cheval.

sur la main

d'appui

et tourne

gauche

de l'animal

au brancard. cramponnée à moins d'être Le cheval baisse

la main

se renversant

en

courant,

étroitement

le plus

il

où fatafaut

seul. sans cette

courageux,

de chances

précaudes acci-

épouvantable

d'être

tout

il faut

de son côté.


Fig.

38. — Saisi par le pied, arriére, l'agresseur

le bras renversé en arrière, la jambe repliée également est maintenu par le pied qui lui écrase la nuque.

en


I i«

.,

i,Tr:i»«>'

L'homme

3». ,,.,.-

i,.iii

....

I.i

I..IH-M.IKI

n'eut -<n

«"''

retourné i.

. .-.!•

Il

..t..

ventre.

I" !..,-

.<•

Renveree* . ..ml»

il

an

lui ...

la ..n.l..-.

i. i.

en


Dans un jardin,

à l'improviste, dans son jardin, alors qu'après le repas on rêve à moins ne lise à la lueur d'une qu'on On

être

le soir.

peut

le soir

surpris

lampe. un

Soudain,

ou deux

individus

qui

se sont

à pas de loup, apparaissent et ayant approchés eu tout le temps de vous observer dans la pleine savent

lumière,

que

vous

n'avez

pas

d'arme

sous la main. La

fuite

menaçant,

est impossible, l'un d'eux même est il a son couteau tout ouvert à la

main. Crier

est inutile,

dra. En tout

illusoire,

cas, ils auront

et de fuir

après vous avoir le peu de monnaie que vous sets de votre

gilet.

personne

ne

vien-

le temps de frapper arraché la montre et avez dans les gous-


158

COMMENT

Pauvres votre

malfaiteurs

Du même

rité

ne vous

et

allez

(je

vers

le bruit

cherchent » (i).

sai-

la jetez à

car mieux

courez

cette

qui

donne

des

des

individus

sur

jar-

égarés

qui

tirez

« au

atteindrez-

peut-être

en tout

de toutes

votre

et vous

guide

êtes sauvé,

On vient

votre

à la campagne, Sans lumière, vous

arme).

agresseur,

vous,

seul

que

vous

chez

se trouve

la porte pas

L'obscu-

cas l'alarme

est

les gens

sont

parts,

etc.

armés,

lampe

suppose

Vous

votre

vous

pas,

à l'endroit

l'issue

donnée.

Il

gêne

possédez

revenez

Et

vous

allumée,

vous vous échappez connaissez votre jardin.

droit

revolver

vous

vous

dressez,

coup,

vous

qu'eux,

jugé

vous

Gardant

du malfaiteur.

la face

vous

DÉFENDRE

! ils sont perdus.

vous sang-froid, la lampe et toute

sissez

din,

SE

tout ne

cela résulte faut

est

pas

du geste

perdre

à l'essence,

de elle

initial. vue

que

peut

parfaitement

n'accourent (i) A la condition que des voisins soient pas dans le jardin voisin. Ils pourraient être

si

cette

pas ou atteints.

ne


COMMENT

enflammer son contenu

SE

DÉFENDRE

répandu

159

sur

le malfai-

teur. Ne serait-on

éclairé

qu'avec

une

le bougie, et l'obscu-

projectile allumé stupéfie l'agresseur lui enlève tous ses moyens rité consécutive nuire.

de


Le calvaire

du cambrioleur.

Encore

d'une allure comique, le qu'empreint moyen suivant peut le cas échéant rendre d'utiles services aux personnes, les femmes surtout, qui n'oseraient

faire usage d'une arme à feu.

Nous sommes à la campagne une maisonnette isolée. Deux

et nous habitons

pièces en bas et on accède auxquelles

deux

pièces au premier marches. par un escalier droit de vingt-cinq Nous sommes un ménage de jeunes gens, nous avons un sommeil (qu'hélas! l'auteur n'a plus)

et nous avons une peur terrible d'être surpris au milieu d'an beau rêve par de vilains bonshommes, midi.

que nous

avons vu rôder

cet après-


COMMENT

Nous sapristi,

avons c'est

bien

SE

DEFENDRE

un

petit

161

justement

aujourd'hui besoin, que nous

pourrons en avoir seulement à en essayer on le cache, car notre

que

nous

songeons Dame le fonctionnement. de

brigand avec.

pourrait se blesser Ce que Madame

mais

revolver

petit

garçon

a c'est qu'elle pas, une peur atroce de cette arme, et qu'elle pousse des cris d'orfraie dès que son époux veut seun'avoue

lement y toucher. un moyen non seulement d'être avertis si les malfaiteurs mais aussi l'escalier, grimpent de les dégoûter : du métier pour un moment Voici

Entortiller

torsade

la

de ronde

rampe

de

l'escalier

(i)

;

artificielle

d'une

2° En partant du bas, placer sur la 7e, la 12e, la 16e et la 20e marche, une planche de la dimension de cette

marche,

place 4 ou 5 billes Supposez

qu'un

planche

sous

laquelle

empruntées

au petit

malfaiteur

veuille

on

garçon. monter

(il La ronce artificielle est un fil de fer double roulé sur luimême dans lequel on a fixé tous les dix centimètres une boucle du même fil dont les deux Très connue à la pointes dépassent. campagne pour les clôtures.


162

COXMCNT

SE

DÉFENDUE

la nuit, d'instinct et sans comprendre, il lâche la rampe que tout d'abord, il avait saisie, car la ronce lui griffe les doigts. — Singulière rampe, se dit le brave garçon. Tout de même, le devoir professionnel reprecet escalier

nant

le dessus, il continue l'ascension sur la pointe des pieds, car ces gens-là évitent toule client. jours autant que possible de réveiller il pose le pied sur la 7e marche, la première de celles qui sont garnies « du roulement à billes » si j'ose m'exprimer ainsi. Fatalement,

Prenant

sur celle-là, il tente de monter plus haut, enjambe... Patatras ! la planche avec un bruit effroyaroule, l'homme dégringole point

d'appui

ble et les billes

font un multiple toc toc toc toc en descendant les marches qui ajoute au comique de la situation. Si l'homme

a tenté de se rattraper à la rampe, la ronce artificielle lui déchire les mains. cette

il y en 3 autres marche-là, il faut avouer que c'est à dégoûter ! semblables; du métier, le cambrioleur le plus convaincu de la sainteté de sa mission. Or,

après


COMMENT

que tout toute Madame,

DÉFENDUE

ce bruit

J'espère que

SE

163

nous

peureuse

a réveillés

et

soit

de

qu'elle

pas cette l'usage des armes à feu, ne s'opposera fois à ce que son cher mari touche au revolver. Bene

Nota

: Ne

matin de relever ou aucun famille

malfaiteur

descendrait

pas

les

oublier

le

lendemain

au cas possible planches, ne serait venu, car toute la

l'escalier

sur...

les reins.


A la campagne.

On

est souvent

volé

souvent,

on

voisins,

cependant

hasard

n'ose

vous

a

à la campagne

porter

les soupçons

sur des

douteuse,

que le

d'allure donnés

et le plus

un

pour

été

ou

une

saison. Te

mais

breux,

coins

petits attache

comme

Humbles

Madame

des

forçats

respirer.

petites

cabanes

d'une

que leur

à la

grande

de

pendant

ce

labeur ville,

quelques d'un

agrémentées

lapinière,

les

de quelques

égayées

plantations,

de se donner

airs de fermière.

modestes,

ou ceux

l'été,

et toujours et

propriétés grandes un domestique nom-

villégiatures

d'illusoires

pommiers lailler

des

de par

de verdure,

un peu

carrés

pas

ou gardées

défendues

vont

non

parle,

qui trois

pouà permet mois des


«« s'

M) -

Exèc-té

brutalement

(voir le texte), le lui déhoiter

ce- coup genotl.

Jette l'homme

à terre

et peu.



COMMENT

SE

DÉFENDRE

167

fond tout à coup sur ces catastrophe nids de verdure. On a chipé les poules, petits Des fois, le larcin ne subtilisé les six lapins. Une

ces lamentables le filou, pas proportions, prend procède par rapts plus quand il est du patelin, bête à la fois, au mesurés. Il ne prend qu'une fur

et

à mesure

de

ses besoins,

la joie de nourrir propriétaire choisira à son heure. Les deux

moyens,

les volailles

vais

que je

mettent

de découvrir

peuvent

également

indiquer,

au qu'il

larcins.

perIls

en des cas bien

plus

l'auteur servir

laissant

des

graves. Le

consiste premier tube de bleu de Prusse On trouve

ces tubes

qui fournissent Le boutons

soir,

on

à faire

d'un l'empiète de 40 ou 50 centimes. chez

tous

les

marchands

les artistes-peintres. enduit avec ce bleu

des verrous

ou des loquets

tous

les

qui ferment

les portes

celui du des poulaillers; également la petite verrou porte du jardinet. qui ferme L'individu qui vient la nuit ne manque pas de s'en fourrer

plein

les doigts.

Le bleu de Prusse


COMMENT

168

foisonne

énormément,

SE

DEFENDRE

l'homme

se

lave

les

mains, mais malgré tout, elles restent un peu si de très bonne heure tachées et le lendemain, le volé fait un tour du côté de l'habitation de il n'a aucun doute, car qu'il soupçonne, son voisin a les doigts bleu de ciel intense. Voici un autre procédé beaucoup plus efficace des habitations : par surtout pour l'intérieur

celui

exemple lorsque l'on soupçonne un domestique ou un employé de fouiller dans un meuble, dans dans une pièce dont une caisse, ou de s'introduire pour y dérober un objet Il consiste à se servir de la couleur

l'accès lui est défendu

quelconque. d'aniline en poudre (verte). une très Sous un petit volume, elle produit faire à très difficile de couleur, grande quantité disparaître. il est nécessaire Toutefois, soit mouillée. Un exemple Un employé

que cette poudre

: indélicat

fouille

dans une caisse.

Un jour de pluie, alors que ses chaussures sont très humides, vous laissez la porte fatalement


COMMENT

de votre

bureau

SE

DEFENDBE

ouverte

169

et vous

sortez

en

que vous allez dans Votre filou ne manque un endroit assez éloigné. de de cette occasion profiter inespérée. pas il s'approche du tiroir Avec rapidité, qui l'indéclarant

ostensiblement

téresse, en tourne la clef et prélève ce qu'il peut dans ce tiroir. A vous de n'y laisser que de la petite monnaie. Mais auparavant,

vous avez enduit de colle de

de gomme

épaisse l'anneau de la clef, par un et vous avez appuyé cet anneau léger frottis de la clef sur la poudre d'aniline. A peine une le métal. De plus, poussière légère ternit-elle vous

avec saupoudré duit, le mètre carré de parquet tiroir. avez

i° Le

filou

s'enduit

le

ce

même

placé

pouce,

prodevant le

Yindex

et le

médius d'un peu de poudre. 2° Il en ramasse avec ses semelles. Cinq minutes après vous revenez. L'homme a léché ses doigts Ses poissés. légèrement lèvres sont vertes, ses doigts sont verts, ses semelles

humides,

si vous

les lui

faites

poser


170

COMMENT

SE

DEFENDRE

le maculent sur un torchon ou essuyer propre est confondu. Vous êtes fixé, l'homme de vert. de poudre presque peu l'homme livré indélicat, qui Un

soupçons

sur des innocents.

invisible faisait

vous a peser

des


— A gauche, Fig. 42 et 48. de la musique à la main, Erreur ! c'est nu formidable

de papier une jeune fille, sans autre défense qu'un rouleau de son sac. de sa fourrure, à dépouiller facile peut-être..., affectée. tient avec une négligence catalan couteau qu'elle



L'incendie

au Théâtre,

au Concert,

au Cinéma.

Peut-on

imaginer une pire catastrophe incendie dans un théâtre ?

qu'un

Seuls, je crois, les accidents dans les mines ouïes naufrages peuvent leur être comparables. Je ne m'arrête

pas aux tremblements

de terre,

heureusement

sans cela peu fréquents, serions obligés de remonter au déluge fixer le record des cataclysmes.

nous pour

Si j'ai pu, dans beaucoup de cas donner des indications de coups, de trucs, ou de procédés dont j'ai vérifié en grande partie la certitude d'exécution, j'avoue n'avoir incendie dans un théâtre. Mais vivant coulisses, j'ai

jamais

assisté

dans le milieu

théâtral,

eu

de réfléchir

l'occasion

à un

dans

les

à ce 9


174

SE DEFENDRE

COMMENT

drame et d'en parler avec des gens du théâtre et notamment avec les pompiers qui assurent le service contre l'incendie. Tous meurent

: la plupart des victimes dans les couloirs, dans les

sont unanimes étouffées

au mépris escaliers, où elles se sont précipitées, de la plus élémentaire prudence. De fréquents exemples ont démontré qu'il n'y a pas grande hésitation

à attendre

occasion.

Les

plus

de son semblable forts

en pareille renversent les plus

faibles, les femmes, les enfants sont piétines sans pitié et l'on assiste à des spectacles dont la et la cruauté rabaissent sauvagerie moderne au niveau des primates. ne sert à rien. Épiloguer

l'homme

de sa pensée semblable de repousser froiil faut au contraire l'envisager éventualité, Loin

dement, puisque tous, nous allons au théâtre et nos et nous emmenons nos femmes y que enfants. Ecartons sommes

systématiquement placés au parterre,

de la sortie,

puisque

le

cas où

dernier

nous

rang, près tous nos efforts tendent au


COMMENT

à obtenir

contraire

SE DEFENDRE

de bonnes

175

places

près de

l'orchestre. Pour la même

raison,

si nous

sommes

au

balcon (irc, 2e ou 3e rang) supposons que nous sommes à peu près dans le milieu. Dans ce cas, nous sommes donc séparés de la première issue accessible, par une centaine de personnes au bas mot. tout le monde Dès la panique, se rue vers cette porte. Toutes les autres portes subissant le même assaut, les couloirs sont aussitôt bondés et les escaliers jonchés de corps renversés. C'est donc courir à une mort certaine, que de se joindre

aux fuyards. Y entraîner sa femme

folie criminelle

et ses enfants

est une

car ils sont voués à l'étouffement.

Tout compte fait, si je me trouvais pris dans semblable aventure, voici ce que je ferais : Afin d'éviter la ruée des spectateurs, je me devant ma place, plat ventre moi escalader la foule placée devant

coucherais laissant mon

fauteuil

à

et

m'accompagnerait.

celui

de

En moins

la

personne qui de deux minutes


176

COMMENT

SE DÉFENDRE

tous

les rangs seraient vides, car le drame se jouerait dans les couloirs et les escaliers. Je me relèverais alors et je me dirigerais vers la fosse de l'orchestre (i). Là, il y a une issue. Elleserait peut-être fermée pour un moment mais les pompiers venant examiner la salle, ne manqueraient pas de sauver ceux qui imploreraient leur secours de ce côté. Il faut bien se rendre compte que le rideau de fer isolant la scène de serait au moins pour quelques la salle, l'incendie d'autre minutes circonscrit, part il ne gagne les «dessous », puisqu'ils pas immédiatement sont inondés par les torrents d'eau qui tombent En tout cas, le secours peut des «frises». venir

de ce côté et non du côté de l'entrée

de

la salle obstruée par des centaines de spectateurs. En supposant que par bonheur la salle ait pu sur se vider, c'est alors le moment de revenir ses pas

et de sortir

sans s'être

exposé

à être

broyé par la foule. Si l'on est placé aux galeries, le danger est encore plus grand, on s'en rend très bien (i) Je suppose être au parterre.


du « Badigeon dans l'action de l'arme suffisant — Abaissement Ne jamais Fig. 45. sur la figure précédente. niveau au indiqué ver seulement sous l'avant-bras. à être atteint on s'expose de fhorizontale', dessus

» pour la releaula relever


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COMMENT

SE

DÉFENDRE

179

normale des salles compte, lors de l'évacuation de spectacle, où les gens se pressent à s'étouffer deux ou trois minutes. gagner S'engager pour dans un escalier de théâtre lors d'une panique est courir

au suicide.

le secours procédé permet d'attendre ou de cordages que les sous forme d'échelles pompiers feraient descendre du toit ou des galeMon

ries supérieures. En somme pour rester

il vaut mieux

me résumer,

dans la salle

que de tenter

d'en

sortir,

du sinistre. soit l'importance que a rien, on ne risque rien, si la panique est telle que les spectateurs fuient par centaines, cela Le on échappe à Pétouffement. salut, quelle S'il n'y

ne peut venir que du côté semble paradoxal, ce où le feu s'est déclaré et c'est précisément vers un côté que l'on fuit, pour se précipiter danger plus grand. Il est prudent cependant milieu

du parterre; sur les côtés, afin possible

de ne pas rester au de se tenir il est préférable d'éviter

des matériaux

la

chute

du plafond.

toujours


COMMENT

180

SB DÉFENDRE

ces Je laisse au lecteur le soin d'apprécier conseils, mais quelque effroyable que soit leur on m'accordera théâtre ne conclusion, qu'un brûle pas en dix minutes, or, en dix minutes, le ceux qui plus gros de la foule s'est sauvé, doivent être écrasés ou étouffés ont subi leur escalader des tas de corps pour sort ; devrait-on gagner une issue, c'est encore un moyen et si l'on

foule

aux pieds les corps de ces malheuon a au moins conscience de n'être pour

reux, rien dans la fin atroce,

que leur

a valu

leur

égoïste précipitation. J'ajouterai que ces quelques minutes de sangfroid peuvent donner l'occasion de faire quelLe cas s'est vérifié dans des ques sauvetages. occasions analogues.


Le couteau

masqué.

On

dans l'obligation subite peut se trouver de sortir la nuit et d'avoir à traverser des quartiers pas sûrs. Prenons comme exemple de cette obligation, inattendue femme,

celle

qui

ou plutôt

indisposition

que la sage-femme nocturne. Il faut soudain

résulte

de l'indisposition d'une jeune prématurée

prélude d'une joie, puisest le but de la démarche

courir

à travers

la ville, dans car souvent la personne

des quartiers inconnus, que l'on va chercher donne

ses soins à d'autres

est sombre. Les bars quartier et rejettent leur clientèle en partie inquiétante., l'on voudrait bien, à défaut d'un revolver que l'on a pas, traverser toutes ces rues noires, avec malades.

Le

une arme solide

au poing.

Le couteau

à découper

ou à son défaut

un


182

COMMENT

SE DÉFENDRE

aussitôt grand couteau de cuisine apparaissent comme les armes rêvées. Mais comment tenir à la main un objet de cette sorte, sans attirer sans l'attention, ou sans intriguer

effrayer d'inoffensifs passants, à juste titre les gardiens de la croisera en route?

paix que l'on C'est très simple. On roule le couteau dans un fragment de journal et l'on marche dans la rue en tenant devant

soi, exactement

le manche

la lame solidement, c'est-à-dire faisant suite au pouce, comme l'on tiendrait une canne a

épée (voir fig. 42 et 43). Si le malheur veut qu'on soit interpellé par un individu douteux, soupçon.

Dès

une arme

à la main,

attaqué ou il n'a aucun

on le qu'il devient menaçant, frappe au ventre d'autant plus facilement qu'il ne s'y attend pas du tout. En tout cas, cette façon de se promener avec donne

celui qui l'emploie. Le lecteur a compris promener avec n'importe sans attirer l'attention.

toute

que l'on quelle

assurance

à

peut ainsi se arme pointue,


COMMENT

Dans

le même

SE

ordre

183

DÉFENDRE

d'idées

se trouve

l'em-

ploi de la canne à épée. Il ne faut jamais la sortir que pour frapper. Le malfaiteur qui s'en voit menacé peut prendre des Il peut y avoir à dispositions pour résister. des tas de pierres ou de pavés, proproximité, A Paris, jectiles qu'il n'hésitera pas à employer. où l'on défonce le sol à tous les carrefours, les matériaux

ne manquent pas. L'homme qui est armé d'une

sans dégainer, s'il servir, menacer l'homme doit,

ment comme

canne à épée est bien décidé à s'en

à la poitrine exactes'il le menaçait d'une épée ordi-

naire. Aussitôt

le malfaiteur

s'empare

de la canne et

tire dessus. sur le ressort ou suivant les systèAppuyez la canne reste dans la mes, tournez la poignée: main de l'agresseur et c'est lui-même qui dégaine

l'arme

avec

laquelle

vous

devez

tout


184

COMMENT

SE

DÉFENDRE

afin de le faire fuir. Suivez-le l'attaquer, au pas de course, il s'affolera et ira demander aux agents qu'il ne manquera pas de protection sur son passage. Ceux-ci le recueilrencontrer aussitôt

au poste et ne manqueront leront, l'emmèneront son pas de lui donner les soins que réclament état tion,

(i).

Peut-être

peu importe,

grand danger. D'ailleurs très

une contraven-

aurez-vous vous

avez

échappé

à un

de la gardiens en remerpaix, qui ne manquent pas d'esprit, cîment du gibier que vous leur avez rabattu, de la contraferment les yeux sur l'objet souvent,

les

vention. (i) J'entends

par état, sa proiession.

'


L'Affaire

d'Honneur.

« L'affaire d'honneur » est une forme d'accident auquel nous sommes exposés tousles jours. L'indiscutable égalité des castes d'une part, la diffusion à l'épée, par les nomde l'escrime breuses

sociétés

de jeunes gens où professent souvent réputés, d'autre d'armes,

des maîtres sont

les deux

raisons

principales qui de à remplacer le pugilat et plus en plus, tendront les invectives grossières par un échange de cartes suivi ou non de rencontre. — le duel suis loin d'encourager Je qui ne — rien prouve cependant un échange de cartes,

part,

loyales entre les red'explications divisés par un de deux hommes présentants différend grave ou par un simple malentendu, aussitôt

valent

suivi

mieux

que des voies

de fait ou une dé.


186

COMMENT

bataille gradante des conséquences

SE DEFENDRE

dans la rue, qui peuvent

avoir

graves.

cadre, qui nous est imposé par le L'exiguitédu caractère spécialement sportif de cette publication, nous oblige à résumer en quelques lignes les conseils relatifs écrire

à ce genre

d'incident,

j'allais

accident. L'offense.

Les voies

de fait priment toutes les offenses. dès que verbalement ou par écrit Cependant, l'on a subi une offense, il faut constituer témoins et dès ce moment, ne plus dire faire à qui que ce soit.

un mot

de l'af-

Les témoins. Le rôle des témoins

est avant tout de « CONCI-

LIER » et de tenter

par tous les moyens, sans les intérêts de leur client, d'ar-

pour cela trahir ranger les choses par des concessions mutuelles. Un état d'esprit bienveillant et réciproque peut éviter presque

toujours

une rencontre.


— Exemple d'un rassemblement permettant Fig. 47. lui. On par un adversaire plus grand que peut voir alors que la pointe de l'autre touche plie légèrement,

à un tireur de toucher sans l'être sur eette gravure que l'épéc qui est loin de toucher.


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COMMBNT

SE DÉFENDRE

189

De chaque côté, l'un des témoins devrait touSon âge, jours être un vieil ami de la famille. son amitié éprouvée et le scepticisme que donnent les années tempéreront toujours utilement l'ardeur des autres témoins jeunes et quelquefois un peu... irréfléchis.

La rencontre.

Si une rencontre un maître

d'armes,

apparaît

inévitable,

qui lui,

donnera

consulter les rensei-

quant aux conditions gnements complémentaires et au besoin dirigera le duel avec prudence et expérience.

Les docteurs. Il

est essentiel

de s'assurer

le concours

deux médecins.

de

Ce Un pour chaque adversaire. point doit être fixé avant tout. Il est la garantie des duellistes en cas d'accident grave toujours possible

et des témoins

devant la loi.


190

COMMENT

SE DEFENDRE

Le terrain. La recherche

du terrain, cependant indispensable vient après, car avant de jeter des gens l'un sur l'autre, il faut prendre toutes les garanties en leur faveur. Le terrain, pour un duel à l'épée, doit être en • air d'une et de mètres : plein longueur 34 4 mètres de champ de combat quand les hommes

sont

derrière

placés pointe à pointe et 15 mètres chaque combattant. Ce terrain doit être

plan et de surtout.

terre

battue

ou sablée,

sans herbe

Voitures. Il ne faut se rendre sur le terrain, qu'avec une voiture bien suspendue, dans le cas où l'on sait ne pas trouver sur place l'installation à donner des soins à un blessé.

nécessaire

Duel au pistolet. Le duel au pistolet doit avoir lieu en plaine ou dans un espace largement découvert, sans arbres


COMMENT

SE

DEFENDRE

191

derrière les combattants, un arbre aidant à régler le tir. Si l'on se bat en plaine, éviter pour la même raison de placer les duellistes dans le sens des sillons, ligne La conclusion

de mire idéale. logique

qui s'impose à ce raque l'on court d'être en-

pide exposé du danger traîné dans une affaire d'honneur et des grandes lignes des usages relatifs à ces incidents, usages que certains auteurs résument dans des volumes pompeusement mais que l'on

dénommés peut

Code

consulter,

soient pas légalement duel hâtive, pratique,

d'Honneur, encore qu'ils ne

est une leçon de de ne pas s'afpermettant foler et de n'être pas ridicule dans le cas d'une rencontre à l'épée. — J'ai publié en 1912 dans L'escrime

du duel

reconnus

« Une

» (1) une technique relation très détaillée de cette leçon. — En 1907 de la livrer à la publicité dans le j'eus l'occasion journal

du

Depuis,

certains

soir

« La

Presse » (8 et 15 août). auteurs l'ont citée en la démar-

quant imparfaitement,

ce qui est toujours

(1) Cet ouvrage vient d'être également tions Nilsson » [ Prix 2fr. 50].

publié

regret-

par les « Edi-


192

COMMENT

SE DÉFENDRE

table pour le lecteur, dont la bonne foi est ainsi surprise et égarée. Je cite donc in-extenso le chapitre de mon livre :

Le duel dans les vingt-quatre "Le

Badigeon"

heures.

()

fréquents qu'on ne le pense sont les duels entre adversaires n'ayant jamais tenu une Plus

épée. Encore

il est que cela semble un paradoxe, à hommes doués certains de sang-froid possible et d'un peu de courage, de faire face, après deux ou trois séances d'un entraînement spécial, à un escrimeur

moyen.

Là encore, nombreuses est celle-ci

j'affirme, parce que j'ai eu de preuves, dont la plus extraordinaire

:

Au cours d'une un certain (i)

Vocable

M. typique

rixe dans un cabaret

S... reçut créé par

d'un

le publiciste

nommé Georges

de nuit, M... Daniel,

un


COMMENT

SE DÉFENDRE

193

coup qui lui pocha l'oeil. Ce M... était un escrimeur redoutable, très grand. Par la suite il gagna d'ailleurs un championnat d'épée. Par contre, S... n'avait jamais tenu d'épée. A la faveur

des ecchymoses qui marquaient son visage, il put retarder son duel de quatre jours, avec l'unique pendant lesquels je le préparai formule indiquée plus loin. Cet homme tenir en respect mais reprises,

trouva

non seulement

moyen

de

le futur champion pendant neuf le toucha au poignet, l'autre

sur sa pointe en tentant une attaque s'étantjeté « dessus » à la volée. On banda soigneusement le bras du blessé et après un quart d'heure d'observation, il reprit le combat, très protégé par un des épais pansement, imposé à l'inexpérience témoins

de son adversaire.

Il eut la satisfaction

de l'accrocher ce qui

légèrement à son tour « au bras », la blessure faite à son amourcicatrisa

propre. Voici

la préparation qu'avait subie notre duelliste ignorant et que je fais subir à tous ceux qui ont son inexpérience ou, ce qui est pire, ont fait 10


194

COMMENT

des armes et ne savent

SE DÉFENDRE

rien,

— cas singulière-

ment fréquent.

Leçon de duel.

i° Placer

l'élève

de se mettre

la glace en le priant tel que son instinct l'y

devant

en garde

incite.

2° Le

prier

d'abandonner

toute

contraction

et rectifier la position de générale son bras et de son avant-bras, en lui faisant suimusculaire vre dans

la glace le caractère

de ces rectifica-

tions.

3° Dès qu'il semble avoir adopté une position et l'avant-bras correcte du bras (demi-allongé parallèle au sol), le faire marcher et reculer alternativement

sans trop fléchir

sur les jambes ;


COMMENT

SE

DÉFENDRE

195

devant la glace, dans laquelle 4° Toujours en tenant la tête l'élève ne cesse de s'observer droite, Lui d'une

le front hautain faire

:

décrire

pièce,

avec l'épée et le bras tout c'est-à-dire comme si le bras,

la poignée de l'arme, placée contre l'avant-bras, le poignet et la lame elle-même, ne formaient à l'épaule, lui faire qu'une seule pièce articulée un court mouvement vertical dis-je, de haut en bas et de bas en haut, la alterné pointe de l'arme dirigée de la base du pectoral de l'épaule) au flanc de l'adversaire (défaut décrire,

44 et 45). Ce mouvement répété de la lame de s'emparer empêche l'adversaire « dessus » et « deset la coquille heurtant (voir

fig.

sous » la pointe de l'épée adverse, la fait dévier à droite ou à gauche. La lame de l'exécutant reste donc dans Y axe de touche, alors que celle

de l'adversaire

forme

la génératrice


COMMENT

196

SE

DEFENDRE

qui est maintenant

du cône de protection du lecteur (i).

ce mouvement

Il faut se méfier, en exécutant qui ressemble à celui d'un peintre un mur. i° D'élever zontalité

prévue

qui badigeonne

au-dessus

l'avant-bras

connue

de l'hori-

par la mise en garde.

Je crois

préciser : Étant bien en garde (2), l'avant-bras parallèle au sol, il faut abaisser le bras et le ramener en ne

devoir

l'élevant (i) vrage

Pour

que jusqu'à

sa place primitive.

les lecteurs

en question,

de ce livre, je vais préciser. o

eux,

qui

n'ont

pas lu l'ou-

s*

au défaut de l'épaule, Dès que l'on menace un adversaire, (voir une ligne rigide, paralla gravure), si la lame et le bras forment de l'épée écartant la lame de l'adversaire, lèle ausol, la coquille l'axe d'un cône dont la la lame de l'homme qui frappe devient est la menacé ligne formée par le bras et la lame de l'homme est au corps de ce cône de protection Le sommet génératrice. de l'attaqueur et la base constitué de l'attaqué, par la pointe Or la coquille écartant la lame de l'atau corps de ce dernier. qui donne à la base de ce cône un taqué dans une proportion diamètre

d'environ

0.45

géométriquement. (2) Le bras légèrement la glace.

centimètres, a droite,

le corps point

est donc

essentiel

à l'abri

à vérifier

par


COMMENT

SE DÉFENDRE

19?

Élever

le bras plus haut, est à un l'exposer coup « dessous », lancé par une pointe très en ligne ; 2° Il ne faut pas bouger le poignet dont est quelquefois la flexion provoquée par le poids de l'arme. La main, le poignet et la poignée de l'épée semble.

doivent

être comme

soudés

en-

toujours placé face à la ce mouvement en gardant de son bras, très adroite, il ap-

5° Quand l'élève, glace, s'est assimilé bien l'ensemble

prend à lancer devant lui avec force son épée, en tendant le bras. Sa pointe, par conséquent, menaçant la base du pectoral de l'adversaire (voir fig.

46). Il contrôle

alors

dans la position de son bras tendu, qui doit être entièrement masqué par la coquille de l'épée, avant de se remettre en garde pour répéter l'exercice.


COMMENT

198

SE

DEFENDRE

6° Dès

que ce deuxième mouvement est bien réglé, il faut alors, prenant la place de l'évense placer devant l'élève et lui tuel adversaire, faire exécuter suivants

mécaniquement contre l'épée bien

rythmes

différents.

Exemples

les deux exercices en ligne,

:

Formule

pour

les commandements.

Baissez : i ; Relevez jusqu'à Tendez 13. 1° En garde 1, 2,

— de pied ferme.

1, 2, 1 —3.

En garde. 1,2, 1 — 3. En garde.

avec des

l'horizontalité

: 2;


COMMENT

2° En (voir

rompant

SE

DEFENDRE

199

ou en rassemblant

en arrière

47) (i).

fig.

1,2,1,2,1—3.

En garde. En marchand 1, 2,

sur l'adversaire.

1, 2, 1, 2, 1 —

3.

En garde. *

7°_Faire

un assaut définitif

par reprises de deux au cours desquelles, il faut rectifier les minutes, erreurs de l'élève. Ces assauts

se font avec le masque. Cependant il est très utile d'habituer l'élève à tirer sans masque, le professeur gardant cas, l'habileté professionnelle être la garantie

le sien. Dans ce du

maître

doit

de l'élève.

en arrière, consiste à jeter sa pointe en (1) Le rassemblement avant et d'un même temps, rapprocher le pied droit du pied gauPour se che, en cavant du ventre (les pieds formant équerre). remettre en garde en avant, on replace le pied droit à la place en garde en arrière, on qu'il occupait ; si l'on veut se remettre — on recule donc porte le pied gauche en arrière d'un"pas.


200

COMMENT

SE

DEFENDRE

Tirer

en plein air est la conclusion logique de cette préparation, quand on a un terrain à sa disposition. NOTA. simulacre

— Dans

d'assaut, ainsi exagération,

seurs.

Le

une leçon de duel, lors du ne jamais se découvrir avec

que le font certains profesduelliste est absolument démoiité

quand, le lendemain, il a devant lui un adversaire très peu découvert. C'est alors qu'il tente dépasser sa pointe et se fait blesser. L'habituer, au à bousculer la pointe adverse avec contraire, sa coquille (voir fig. 48) pour la distance qui doit séparer les combattants.


Conclusion.

nous l'espérons, nos lecteurs et nos Voilà, charmantes lectrices à l'abri des pires catastrophes. Si l'examen

attentif

de ce petit recueil n'a l'auteur fait des voeux pour pas trop fatigué, qu'on en relise les pages essentielles et qu'avec le sang-froid et la confiance en soi, les jeunes de protéger l'ambition gens y puisent défendre les faibles et les maladroits. C'est

là le devoir

des forts.

ou de



des Matières.

Table

Pages

Le plus grand danger Dans la journée La canne

17

Les

51

poings Du coup de pied Avant l'agression,

9 29 71

la nuit

80

Le feu à la maison Le coup du a Père Défenseà terre A propos

100 François

»

117 127 136

du Jiu-Jitsu

de la chaise L'emploi Cheval emporté Dans un jardin, le soir

149

Le calvaire

160

153 155

du cambrioleur

A la campagne L'incendie an Théâtre, Le couteau masqué L'affaire

d'honneur

Le duel

dans

166 171

au concert

181 185

les vingt-quatre

192

heures

201

Conclusion

Jmp. F. SCHMIDT, Montrouge

(Seine);










Table des Matières. Le plus grand danger Dans la journée La canne Les poings Du coup de pied Avant l'agression, la nuit Le feu à la maison Le coup du "Père François" Défense à terre A propos du Jiu-Jitsu L'emploi de la chaise Cheval emporté Dans un jardin, le soir Le calvaire du cambrioleur A la campagne L'incendie au Théâtre, au concert Le couteau masqué L'affaire d'honneur Le duel dans les vingt-quatre heures Conclusion


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