Culture Mai 2017

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MAI 2017 Ne peut être vendu séparément

scène L’art déchire les rideaux

Dossier

Les festivals Se réinventent Expos Escapades autour de la marche

Portfolio JeAN-Marie Grand s’affiche

Agenda: nos coups de cœur culturels de l’été


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SOMMAIRE

27

16

Spécimens, Albert Emonet, Isérables 1947. Médiathèque Valais Martigny

22

Les «déchirés de rideau» mettent en scène les migrants. Héloïse Maret La compagnie MuFuThe célèbre le mouvement et les symboles. Sabine Papilloud

News

4 L’actualité culturelle valaisanne.

Exposition

19 Carte blanche à Cécile Giovannini. DIDIER CHAMMARTIN

24 Portfolio, Jean-Marie Grand s’affiche à la Médiathèque de Sion. 27 Triennale, le Rhône et les Rêves, faire un pas faire un choix, cet été, l’art se promène.

Musique

4 Les disques à venir.

Scènes

6 Le comédien Pierre-Isaïe Duc raconte ses toutes premières fois. 16 La compagnie MuFuThe fête ses dix ans cette année. 22 Les «déchirés de rideau» invitent les migrants à monter sur les planches. 34 Le Balcon du Ciel à Nax mêle les genres. 38 Les coups de cœur de Maxime Délez, président du Maxi-Rires Festival.

DOSSIER

La survie de festivals Cachets en augmentation, pléthore dans la concurrence, comment les festivals trouvent-ils les moyens de durer? Le point sur la situation en Valais. P. 8

AGENDA

Théâtres, expos, concerts… les coups de cœur de la rédaction. P. 36

Les enfants de l’audace

Saviez-vous qu’en Valais plus de 60 festivals s’échelonnent tout au long de l’année? De la grosse machine rôdée qu’est le Gampel jusqu’à des festivals plus intimistes, cela équivaut à plus d’un par semaine! Au vu d’une conjoncture où les cachets des artistes ont explosé, comment font-ils pour trouver leurs marques, leur public et ne pas sombrer dans les chiffres rouges? Notre dossier «Festival: un modèle à réinventer?» pose la question. S’il y a un début de réponse, elle se trouve, pour certains, dans l’originalité, l’audace, la créativité développées. Cette audace, nous l’avons retrouvée chez les comédiens, metteurs en scène, graphistes, directeurs de festivals rencontrés pour l’écriture de ce supplément. Quand Jean-Marie Grand osait un rouleau de papier toilette pour souligner que «Rhône FM rythme la vie», c’était audacieux. Quand l’exposition «En marche. Faire un pas c’est faire un choix» choisit pour affiche une œuvre de Valentin Carron à la chaussette trouée, c’est aussi de l’audace. Le succès est enfant de l’audace dit-on. Sans elle, point de mise en danger et donc de véritable intérêt artistique. Ce n’est qu’une grille de lecture, bien sûr… L’art ne se définissant pas seulement à travers elle. Elle donne pourtant le signe d’un dynamisme certain. Pour preuve, lorsque Sébastien Olesen du Palp Festival explique que «la limite, c’est notre imagination», on se réjouit des belles surprises que les festivals nous réserveront cet été!

IMPRESSUM

X Éditeur Editions Le Nouvelliste SA, rue de l’Industrie 13, 1950 Sion X Tirage 39 300 exemplaires X Directrice des rédactions Sandra Jean X Responsable des magazines Didier Chammartin X Photos de couverture Sabine Papilloud X Conception graphique et réalisation Rampazzo & Associés X Publicité Publicitas SA, Sion X Impression Centre d’impression des Ronquoz SA, CIR, Sion. Avec la collaboration du Service de la culture de l’Etat du Valais, Line Dayer, et de l’association Culture Valais Kultur Wallis, Jean-Pierre Pralong et Sophie Michaud.

CULTURE 3


News À SUIVRE LA CIGALE ET LA FORMAZ

Sedrik Nemeth

Cyrielle Formaz mène des vies parallèles. À côté de Macaô son projet Meimuna (le nom d’une cigale, surnom que lui donnait sa maman) vient de remporter la consécration de meilleure «démo» dans la catégorie pop et de «Demo of the Year» au concours du festival M4Music qui s’est tenu à Lausanne et Zurich, début avril. Des textes en français, emprunts de poésie, «sophistiqués, sans être compliqués ou élitistes», une musicalité délicate aux arrangements soignés où les cordes ont leur importance, l’artiste possède un univers riche et classieux à découvrir sur meimuna.ch. DC

2753

MATHIEU BESSERO-BELTI OU LA LIBERTÉ SUR SCÈNE

A 12 ans, il voulait devenir peintre, avant de se tourner vers le théâtre. Mathieu Bessero-Belti a su très vite qu’il voulait exercer un métier dans le domaine artistique. Aujourd’hui metteur en scène et directeur de la compagnie Mladha, il a débuté dans le théâtre amateur en tant que comédien, notamment avec les Vilainsbonzhommes de son village natal de Fully, et à l’école de théâtre de Martigny, où il enseigne encore aujourd’hui l’improvisation. «J’ai un côté très cartésien, je ne me lance jamais dans un projet à corps perdu», raconte Mathieu. Ainsi, à l’âge de 19 ans, rattrapé par la peur du risque, il préfère assurer ses arrières avec une formation dans le secteur de l’administration culturelle, après avoir décroché son diplôme de commerce. Cette sécurité ne l’empêchera pas de faire le pas. Il foule les planches, se spécialise dans la commedia dell’arte, puis bifurque sur la mise en scène. «J’ai envie de partager les textes qui me plaisent. Et je suis d’une nature plutôt indépendante: j’ai surtout envie de bien faire ce que j’ai envie de faire!» L’homme de théâtre avoue aimer «combiner plein de trucs» et se trouve un côté hyperactif. Cette saison, après avoir pris une part active, en janvier, à la mise sur pied du Oh! Festival, il développe deux projets, l’un avec sa compagnie, Mladha, l’autre avec la compagnie Bertha de Laure Dupont. Il touche ici à la danse. «Oui, je ne suis pas danseur, mais j’ai une envie folle d’apprendre.» JJ SON ACTU

Matthieu Bessero sera au Jardin des Vins aux Îles de Sion avec «Bouche à Oreille» du 25 au 27 mai Ainsi que chez Provins pour des lectures de texte. Son spectacle «Dahü» sera joué les 14 et 15 juillet au festival Territori à Bellinzone.

Meimuna, le nouveau projet de Cyrielle Formaz. DR

EN MOUVEMENT Le réalisateur Samuel Dématraz de Chalais a obtenu la bourse à la mobilité de PUBLICATION l’État du Valais. Il se rendra PLUS LARGE L’écrivaine valaisanne Noëlle en Californie pour concrétiser Même si la musique reste Revaz publie aux éditions son nouveau projet «Case toujours d’actualité, le festival study house revisited», des Gallimard «Hermine Blanche et autres nouvelles». Rare auteure de Frauenstimmen ou «Voix de installations-collages vidéo femmes», qui se tient du 6 au sur le thème de l’architecture Suisse romande éditée par une 9 juillet à Brigue, renforce grande maison française, Noëlle moderniste des années sa programmation avec Revaz porte un regard profond 50-60 à Los Angeles. des tables rondes, lectures, et acéré qui révèle les désirs, de la danse et du théâtre. les craintes, les audaces et les solitudes de ses personnages. INFOS www. frauenstimmen.ch

LE BON PLAN

UNE TOILE SOUS LES ÉTOILES

Les cinémas open air en Valais sont à la fête cet été. Les arènes accueillent celui de Martigny du 26 juin au 20 juillet 2017. À Sion, du 17 au 30 juillet 2017, ce sera sur la place de la Majorie que l’on se fera une toile sous les étoiles. À Brigue, du 19 au 28 août 2017, le château Stockalper consacre son espace au 7e art en langue allemande alors que Ciné Mountain à Crans Montana propose un grand écran à l’Arnouva, à 1 700 mètres d’altitude. DC PROGRAMMES

4 CULTURE

Ce sont les idées de sortie annoncées en 2016 par l’agenda de Culture Valais. 2017 est encore plus dense. Votre sofa va s’ennuyer de vous cette année encore. www.agenda.culturevalais.ch

www.open-air-kino.ch/pages/de/kinos/martigny.php www.openaircinemasion.ch/ www.open-air-kino.ch/pages/de/kinos/brig.php www.mycma.ch/nouveautes/cine-mountain-open-air-crans-montana#!/


DR

SUR LE GRIL! ALICE TORRENT «PHANTOM LIMB», UNE POP AU LYRISME SOMBRE

Elle était restée longtemps dans les marges de la scène musicale valaisanne, à observer, absorber. Et un jour, elle était prête à livrer ses chansons à elle, Alice Torrent, chanteuse au timbre profond, pianiste et guitariste originaire de Monthey. Son premier album «Phantom Limb» (pour membre fantôme) l’a directement hissée parmi les révélations romandes voire suisses. Dans sa pop lyrique et spectrale, on perçoit ses influences de PJ Harvey, Agnes Obel, et surtout une écriture mélodique très aboutie. JFA

MARY ZOO «TALES FROM THE UNDERGROUND», LE CHANT DES PROFONDEURS

L’APPLICATION LES TABLETTES DU POUVOIR

Après «la Vie Quotidienne» pour les 4-8 ans et «Passeurs de frontières» pour les 9-12 ans, voici «Le pouvoir» destiné aux 10-14 ans. Au musée d’Histoire à Sion, cette nouvelle offre interactive sur tablettes, au travers du thème du pouvoir vise à faire comprendre l’importance des symboles dans la vie des hommes, tout en permettant un contact différent avec les objets. Des pièces de collection inédites, non exposées dans le musée, sont reconstituées en 3D; des extraits de films et reportages replacent les objets dans un contexte plus large. DC

VITE DIT! BIENVENUE! Les sections culture, tourisme et intégration, les deux districts de SaintMaurice et de Monthey ont collaboré sur un projet commun: le Pass Bienvenue. Le pass, nominatif, donnera libre accès et de manière illimitée du 1er janvier au 31 décembre 2018 à six sites culturels de chaque région (douze au total). Il s’adresse à chaque arrivant en 2017. Quelque 4500 personnes seront potentiellement bénéficiaires de cette initiative qui existe déjà à Sion.

Pat Andrea/ D. Diane de Sellers

David Glaffey

Avec «Tales From The Underground», la sierroise, aujourd’hui établie à Paris, Christine Zufferey – Mary Zoo à la scène – a marqué le printemps discographique. Car son nouvel album n’est pas tout à fait un disque comme les autres. L’inspiration, la chanteuse et guitariste est allée la chercher dans le très vaste réseau de catacombes de Paris, profitant de chaque expédition à vingt mètres sous terre pour composer une nouvelle chanson. Entre pop et folk, entre lyrisme et gothisme, un album à la poésie souterraine. JFA

EXPOSITION MERVEILLEUSE ALICE

Portée comme un kaléidoscope sensible des regards d’illustrateurs sur le récit de Lewis Caroll, l’exposition, créée sur mesure par le château de Saint-Maurice, raconte par la diversité de son accrochage, la fascinante ambiguïté de l’œuvre de Lewis Carroll entre les mondes de l’enfance et de l’adulte, entre conformité et transgression, entre convenance et liberté. Œuvres originales, fragments du pays des Merveilles, projections, un véritable jeu de croquet avec flamands roses et hérissons, miroir pour rapetisser ou s’agrandir, l’exposition est dédiée à tous les regards. DC INFOS PRATIQUES

Le pouvoir du Prince Evêque au Moyen Âge. DR

Château de St-Maurice, route de Chablais 1, St-Maurice 7 avril au 12 novembre, du mardi au samedi, de 13 h 30 à 18 h, dimanche de 11 h à 17 h. Lundi fermé. www.chateau-stmaurice.ch

CULTURE 5


Théâtre

Le comédien valaisan passe en revue les moments importants de sa carrière, du théâtre amateur à la scène romande, en passant par Paris, où il a résidé longtemps. Pierre-Isaïe Duc, devant le TLH-Sierre, pas loin du lieu de ses origines. Il aime revenir s’y produire. Sacha Bittel

LES PREMIÈRES FOIS DE… PIERRE-ISAÏE DUC PROPOS RECUEILLIS PAR JOËL JENZER PHOTOS SACHA BITTEL

S’il vit à Genève pour être plus près des scènes de théâtre romandes, Pierre-Isaïe Duc n’en oublie pas pour autant ses racines, plus particulièrement la région de Chermignon, où, avec sa compagnie, il travaille en résidence ce printemps. Le comédien se replonge dans les souvenirs qui jalonnent sa carrière débutée au début des années 90. SON ACTU

Pierre-Isaïe Duc et sa compagnie Corsaire Sanglot sont en résidence durant trois ans au TLH-Sierre. À raison de quelques semaines par année, entre 2017 et 2019, les comédiens effectuent des recherches sur le terrain afin de récolter «des nouveaux outils» en vue de prochaines créations.

6 CULTURE

Votre première émotion ressentie liée au théâtre? À la salle paroissiale de Chermi-

gnon. C’était un spectacle qui s’appelait «Rendez-vous sur un banc». J’étais tout gamin. La chose folle, c’est que j’ai appris plus tard en rencontrant Jacques Cordo-

nier, le chef du service de la culture, que c’est lui qui avait fait la mise en scène de cette pièce. La première fois que vous avez eu envie de devenir comédien professionnel? Certains

disent que c’est une vocation depuis leur enfance. Ce n’est pas le cas chez moi. Je prenais des cours avec Anne Theurillat, qui avait fait une école à Paris. Et, à un moment, je me suis dit: «Ah! ça pourrait être une possibilité dans ma vie.» Mais c’était plus pour partir d’ici, parce que j’avais envie de voir autre chose, que par un amour immodéré du théâtre. Quel souvenir gardez-vous de votre premier spectacle de comédien professionnel? Ça


photos DR

1981

1991

Les débuts «Mes premiers pas sur les planches, dans “Le ruban”, avec la troupe Les Môdits de Chermignon.»

1985

Le pro «J’ai joué dans “La queue”, mon premier spectacle en tant que professionnel, à la sortie de l’école de théâtre à Paris.»

Figurant «Dans le film “Derborence”, de Francis Reusser, je guigne par une fenêtre. C’est ma première apparition à l’écran.»

2017

2011

Beau rôle «Dans “Novecento”, mis en scène par Denis Rabaglia. Une chance folle de reprendre ce rôle créé 10 ans plus tôt avec Malacuria.»

s’appelait «La queue», qui parlait de gens qui font la file d’attente en Russie. On était sept comédiens à sortir de l’école à Paris, et on était pendant 2 heures 15 sur scène et il fallait faire vivre un personnage pendant tout ce temps. C’était extrêmement formateur comme expérience.

embrasser des filles. Et la première fois que j’ai embrassé quelqu’un sur scène, c’était un garçon! (Rires.) Il s’appelle Christian Scheidt. On en rigole encore maintenant.

Votre sentiment en vous découvrant pour la première fois sur un écran? C’est terrible! Et

La première fois que vous avez regretté d’avoir accepté un contrat? Cela arrive des fois, vu

encore maintenant. La première fois, c’était dans «Derborence», j’avais fait une figuration intelligente: j’avais un tout petit rôle, je guignais par la fenêtre… Comme je ne parlais pas, ça va.

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Concerts à l’église Jeudi à 17 h, Vendredi et samedi, à 20h Samedi, à 11h, enfants Dimanche, à 11h

La première fois que vous avez embrassé quelqu’un sur scène? J’ai fait ce métier pour

que l’on est dans l’intermittence. Mais, en même temps, c’est notre métier. Honnêtement, je ne crois pas que j’aie regretté parfois d’avoir accepté un contrat. Parce que c’est notre office, on est payé pour faire

ça, même si parfois on n’est pas tout à fait d’accord avec tout ce qui se passe. J’essaie d’avoir du plaisir dans tous les projets. La première fois que vos parents vous ont vu sur scène? La première fois que ma

maman m’a vu sur scène, c’était lors d’un stage de chant à l’école, à Paris. Mais j’ai un problème depuis tout petit avec le chant. Et au moment où je devais commencer à chanter, il y a le piano qui se met à jouer, il y a eu un silence, et ma mère, assise au troisième rang, a dit: «Non, mais dis pas qu’il va chanter!», avec l’accent valaisan! (Rires.)

FestiVal d’Anniviers classique 3 - 6 août 2017 musique église de grimentz

dir. Jan Dobrzelewski

Sabine Conzen soprano

Dominique Woltèche violon

Domenico Del Giudice

Jeudi, concert d’étudiants, pianistes et violonistes. Vendredi, soirée avec des compositions de d’Albinoni, Grieg, Strauss, Schumann et Chopin. Samedi, œuvres de Rodrigo, Schubert et Mozart.

Christian Delafontaine

Le dimanche, le concert du matin rassemblera des compositeurs tels que Vivaldi, Farkas, Fauré, Mozart, Chausson et Elgar.

Stéphane De May piano Luc Tooten violoncelle Damien Pardoen violon

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www.festivaldanniviers.com

Orchestre de jeunes du FestiVal d’Anniviers

De jeunes artistes de la région, au talent confirmé, se produiront en diverses compositions aux côtés de musiciens de renommée internationale. <wm>10CAsNsjY0MDA207UwM7AwNgUAYGy6xw8AAAA=</wm>

Office du Tourisme 027 476 17 00

Aboutissement «Avec Corsaire Sanglot, “Hamster Lacrymal”. Pour moi, c’est le spectacle le plus abouti de notre compagnie.»

A ne pas manquer samedi en matinée, le traditionnel concert pour enfants et parents qui réserve toujours une surprise étonnante préparée par les élèves des masterclasses de piano et d’orchestre.

guitare flûte

Trio Portici

CULTURE 7


Dossier

Festivals: un modèle à réinventer?

La saison des open arrive à grands pas. L’occasion de faire le point sur un modèle né il y a 50 ans, qui aujourd’hui mute et se redéfinit. Le point sur la situation en Valais.

8 CULTURE


Indochine sur scène l’été dernier à Sion, sous les étoiles. Louis Dasselborne

Nouveau concept du Palp Festival, la «Rocklette», qui a vu les Young Gods jouer sur un alpage du val de Bagnes devant un public aux anges. Louis Dasselborne

Le Palp Festival revisite le terroir avec inventivité. Ici, différents types de poivriers présentés dans le cadre de l’exposition universelle du fromage à raclette au château de la Bâtiaz. Louis Dasselborne

Dans un contexte hyper concurrentiel, il devient de plus en plus difficile de fidéliser un public. Louis Dasselborne

Avec une tête d’affiche comme Patrick Bruel, le Tohu-Bohu avait fait le plein l’an passé. Sacha Bittel CULTURE 9


Dossier

FESTIVALS : UN MODÈLE À RÉINVENTER?

En franchissant en 2015 la barre des 100 000 spectateurs, l’Open Air Gampel s’est affirmé comme l’un des plus importants de Suisse. Louis Dasselborne

en Californie, le Monterey Pop Festival. The Who, Janis Joplin, Jefferson Airplane, Jimi Hendrix, Otis Redding… Ils étaient tous là, sur scène, pour faire éclore le fameux Summer of Love et l’esprit d’une contre-culture encore embryonnaire qui allait déferler sur le monde. En Suisse, le Montreux Jazz Festival naît la même année, et en Valais, le festival de Sapinhaut porte, en 1971, la contestation jusqu’au cœur d’un canton historiquement conservateur et clérical. Un moment fondateur à bien des égards notamment pour la création du Paléo Festival en 1976, institution aujourd’hui incontournable qui se tiendra pour la 18e année consécutive à guichets fermés cet été. Le festival. Un demi-siècle d’existence déjà, miroir et témoin autant de la

10 CULTURE

grandeur et des errances de l’industrie musicale que des bouleversements sociétaux majeurs de l’époque. Ce modèle, s’il a quasiment tout perdu de la subversion originelle, fait à présent partie de la vie de chacun, de quelque génération qu’il soit. 2017, en Valais, le paysage festivalier est dense et hétérogène. Le canton compte plus

d’une soixantaine de festivals, tous styles confondus, qui se partagent le calendrier annuel. Mais de plus en plus, le constat se fait d’une polarisation entre d’un côté les très gros rassemblements populaires tels que l’Open Air Gampel (plus de 100 000 personnes par édition), Sion sous les étoiles (45 000 personnes) et à l’autre extrémité du

Olivier Lovey

1967,

JEAN-FRANÇOIS ALBELDA

«Ce qui est certain, c’est qu’on est aujourd’hui au bout de ce modèle historique du festival.» AXEL RODUIT, CONSEILLER CULTUREL AU SERVICE DE LA CULTURE DE L’ÉTAT DU VALAIS


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Louis Dasselborne

ANS

«Notre principal défi, c’est d’équilibrer cet aspect festif avec une qualité artistique que nous voulons élevée.»

SAISON 2017

Roman Pfammatter, programmateur de l’Open Air Gampel

CONCERTO SOAVE

Di 23 avril

Scherzi Musicali 17h00 Eglise des Monteverdi Jésuites

open air gampel

CONCERTO SCIROCCO

Di 21 mai I Tre Maestri 18h00 Basilique Musique à Saint-Marc de Venise de Valère

Budget

7 millions de francs

STILE ANTICO

Fréquentation

100 000

Di 11 juin

In a Strange Land 17h00 Basilique Compositeurs élisabéthains en exil

de Valère

date

17-20 août

ENSEMBLE ODHECATON <wm>10CAsNsjY0MDA207UwtTQyNgMAVo2MaQ8AAAA=</wm>

Di 17 sept.

Tu es Petrus 17h00 Basilique Polyphonie à Rome (16e) <wm>10CFXKIQ7DQAwEwBf5tOuzfU4Mq7CooAo_EgXn_6hqWMGw2ffyhsdrex_bpwj0kPRFe5Ta0sxraDYvGKngWJFKIiz_svQAyDF_R2BCTqQoRHO6RrvP6wvvkZqvbwAAAA==</wm>

de Valère

ENSEMBLE LA MORRA

Di 15 oct.

LE POÈME HARMONIQUE

Di 19 nov.

Verba et Modulamina 17h00 Œuvres de Wilh. de Grudencz Basilique de Valère (Europe centrale du 15 e)

spectre de nouveaux concepts comme le Palp Festival de Martigny ou le Hik et Nunk de Monthey, qui privilégient l’interdisciplinarité, l’intimisme et l’éclatement géographique. «Ce qui est certain, c’est qu’aujourd’hui on est au bout de ce modèle historique, celui d’un festival né d’un groupe d’amis, de passionnés, qui se lancent en amateurs ou en bénévoles et espèrent attirer quelques milliers de personnes devant une scène et vivre une success story comme celle du Paléo», appuie Axel Roduit, conseiller culturel au service de la culture de l’État du Valais. «Dans un marché saturé et hyper concurrentiel, on voit que ceux qui se risquent à créer un festival aujourd’hui étudient le terrain, montent des business plans solides et proposent des concepts vecteurs de sens, qui répondent à de vrais besoins», détaille Axel Roduit, qui a considérablement vu s’accroître le nombre de demandes de subventionnements arrivant sur son bureau.

Aux Marches du Palais 17h00 Eglise des Romances et complaintes Jésuites de la France d’autrefois

Billetterie lesrichesheuresdevalere.ch booking-event.com Office du Tourisme de Sion: 027 327 77 27

CULTURE 11


Dossier

FESTIVALS : UN MODÈLE À RÉINVENTER?

Pour brosser le tableau à gros traits, on pourrait résumer la situation comme suit: dans le sillage des pionniers, les festivals se sont démultipliés en quelques décennies alors que les cachets des artistes les plus courtisés ont plus que triplé. Le marché de la musique live est devenu un énorme business qui n’échappe pas aux affres de la globalisation et étouffe la dimension artisanale que pouvait avoir le métier. Dans ce contexte, les festivals tentent de tirer leur épingle du jeu, soit en optant pour le gigantisme, soit en proposant au public une expérience exclusive, unique en son genre, qui saura fidéliser une audience.

LES GÉANTS Le plus imposant open air du panorama cantonal est l’Open Air Gampel. Trentedeux ans d’histoire, l’origine modeste, une croissance parallèle à l’essor de l’industrie du disque, des monstres sacrés à la pelle (Joe Cocker, Neil Young, Deep Purple, Muse, etc…). Le mastodonte s’est confortablement et durablement installé dans la plaine haut-valaisanne et a su s’affirmer comme un «party festival» rock’n’roll qu’aucun jeune haut-valaisan ne voudrait rater. «Notre principal défi, c’est d’équilibrer cet aspect festif avec une qualité artistique que nous voulons élevée. Nous devons rester

al e festiv l, d e t i s s a Une réuErnen»: Durant le fee slativmusique rf ed «Musikdolage vit au rythm il v le tout . DR classique

12 CULTURE

Le Tohu-Bohu avait démarré avec un fort niveau fréquentation. Aujourd’hui, tout est remis en jeu

en alerte, suivre les tendances tout en restant nous-mêmes. Gampel est et restera un festival rock au cœur des montagnes. Ça n’est pas facile, d’autant que les groupes rock susceptibles de tenir en respect 30 000 personnes se font de plus en plus rares.» Le choix du gigantisme, c’est celui qu’a fait Michael Drieberg, en installant au pied des châteaux de Sion un open air devenu, en trois éditions, le troisième festival le plus important de Suisse romande. Ici, pas de débuts bucoliques, de scène montée avec des bouts de bois sur un champ par de jeunes rêveurs. «Ce qu’on a

accompli, on a pu le faire grâce aux 30 ans d’expérience acquise auprès des artistes avec Live Music Production», plaide l’organisateur. «Le fait de sortir du stade nous a donné un potentiel de public beaucoup plus grand, et cette capacité permet de démarcher des artistes au rayonnement toujours plus important.» Sting, David Guetta, Michel Sardou ou les Insus, difficile en effet d’imaginer de plus gros noms sur l’affiche. Pour autant, et Michael Drieberg y tient, l’expérience Sion sous les étoiles doit dépasser le seul cadre du concert. «C’est clair, avec de tels artistes à l’affiche, le billet a son

Les classiques LE GENRE DÉPOUSSIÉRÉ Pour les festivals de musique classique valaisans, l’enjeu majeur est celui du vieillissement des spectateurs et de la médiation auprès du jeune public. À sa refonte en 2013, le Sion Festival a pris le parti de dépoussiérer le genre, d’amener la musique classique vers les gens, dans la rue, de façon décomplexée. Quitte à provoquer des collisions improbables, comme lorsque le comédien François Rollin a mis en scène un «Carnaval des animaux» revisité, dans le texte, par les joueurs du FC Sion. Institution majeure du domaine, le Verbier Festival inaugure, cet été, différents programmes dédramatisant l’accès à la grande musique, des conférences intitulées «Je ne connais rien au classique», des petits concerts interactifs en après-midi ouverts à tous, tout comme le sont les traditionnelles master classes. «Notre programmation doit pouvoir toucher toutes les générations, c’est vital», statuait Martin T:son Engstroem lors de la présentation du programme 2017. À ce titre, ce qu’a accompli Ernen avec son Musikdorf est exemplaire. Durant la saison d’été, le paisible village haut-valaisan vit et respire au rythme de la musique classique, dans une atmosphère décontractée et familiale.


Sacha Bittel

«Les gens vont au Paléo pour le festival plus que pour les artistes. Nous, nous devons faire la différence par notre programmation. C’est notre seul levier.» LIONEL MARTIN, DIRECTEUR DU TOHU-BOHU DE VEYRAS TOHU-BOHU BUDGET

732 000 FRANCS FRÉQUENTATION

5 000 DATE

7-9 SEPTEMBRE à chaque édition. Sacha Bittel

prix. Il faut que le public en ait pour son argent. Je crois vraiment que venir à Sion sous les étoiles est une expérience en soi, et que pour en profiter pleinement, il faut séjourner dans la région. Le décor, les concerts, la nuit à la montagne. C’est tout cela à la fois que nous proposons. Sans cette dimensionlà, ce serait beaucoup plus difficile.»

LES INVENTIFS Relativement récents, le Palp Festival de Martigny et le Hik et Nunk de Monthey ont, pour leur part, pris le parti de focaliser plus serré, d’éclater les barrières artistiques et géographiques, de faire du territoire dans lequel ils s’inscrivent une dimension essentielle de leur démarche. À l’un le terroir, les

produits de proximité, les artistes pointus qui jouent – comme les Young Gods l’été dernier – sur un alpage de Bagnes, à l’autre les formes urbaines, la danse et la musique contemporaines, les arts de rue. «On veut s’implanter dans notre région, jouer avec les codes, les traditions, démocratiser l’accès aux cultures alternatives, les mettre en lien avec les institutions», explique Sébastien Olesen, directeur du Palp. Cette année, on pourra grâce à l’imagination débridée des organisateurs, découvrir des œuvres d’art exposées chez l’habitant, en vieille ville de Sion, vivre plusieurs «Rocklettes» (concerts rock sur alpage avec toujours l’emblématique raclette au centre), tester un instrument de musique électronique participatif qui permet de mixer les sons de la raclette (poivrier, tintements de verres, etc…). Dans la philosophie de

ces deux festivals, on retrouve un cousinage très direct avec le festival genevois Antigel qui a recueilli, cette année, une très forte reconnaissance européenne en amenant la culture dans les différentes communes du canton, en périphérie, en revêtant un rôle socioculturel fort. À nouveau, le sens est primordial et se distancie de modèles plus directement «commerciaux». «Naturellement, au service de la culture, on soutiendra plutôt ces festivals qui répondent aux critères de plus-value culturelle que nous avons fixés. Le nombre de festivals ayant explosé et nos moyens étant restés stables, nous devons prioriser nos soutiens. À ce titre, le Palp Festival et Hik et Nunk sont considérés un peu à part des festivals musicaux stricto sensu», développe Axel Roduit. Plus dépendants des fonds publics, les festivals défricheurs ne s’en révèlent pas moins de véritables atouts en termes d’attractivité. La commune de Bagnes, par exemple, est parfaitement entrée en synergie avec le Palp Festival et son musée collabore avec lui sur plusieurs projets: une exposition universelle du fromage à raclette, un concours de design sur le thème du set à raclette… «La limite, c’est notre imagination», sourit Sébastien Olesen.

LES GÉNÉRALISTES ET LES POINTUS Au milieu de ces deux tendances extrêmes, ils sont nombreux à se battre contre des vents contraires de plus en plus puissants: un public très mobile et sélectif difficile

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Votre agenda culturel sur www.culturevalais.ch <wm>10CAsNsjY0MDA207UwtbSwNAIAEySZmQ8AAAA=</wm>

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CULTURE 13


Louis Dasselborne

Dossier

FESTIVALS : UN MODÈLE À RÉINVENTER?

«On veut s’implanter dans notre région, jouer avec les codes, les traditions, démocratiser l’accès aux cultures alternatives.» SÉBASTIEN OLESEN, DIRECTEUR DU PALP FESTIVAL

PALP FESTIVAL BUDGET

600 000 FRANCS FRÉQUENTATION

20 000 DATE

Le Palp Festival a créé l’événement en organisant une silent disco dans les arènes de Martigny. DR

DR

à fidéliser, des têtes d’affiches fédératrices hors d’atteinte budgétaire, un équilibre financier délicat. «Quand on a débuté, à part Caprices, il n’y avait pas d’autre festival de musiques actuelles en Valais romand. À la première édition, on a cartonné. On venait combler un manque. On voit aujourd’hui que les jeunes vont très facilement à Barcelone ou à Dour pour voir des festivals et du coup, la dimension touristique devient de plus en plus importante dans ce secteur», explique Lionel Martin, directeur du Tohu-Bohu à Veyras. «Depuis, les cachets d’artistes dont

«On n’est pas professionnels, on ne veut pas l’être, on y met notre cœur et notre passion.» SILVIO CALDELARI, PRÉSIDENT DU SIERRE BLUES FESTIVAL

SIERRE BLUES FESTIVAL BUDGET

800 000 FRANCS FRÉQUENTATION

10 000

14 CULTURE

DATE

6-8 JUILLET

on n’est pas sûrs qu’ils puissent attirer 1000 personnes à Veyras ont triplé.» Le positionnement plutôt généraliste du festival – «comme un petit Paléo» -, il le voit à la fois «comme une force et une faiblesse». «Les gens vont au Paléo pour le festival plus que pour les artistes. Nous, nous devons faire la différence par notre programmation. C’est notre seul levier, avec le charme de voir des artistes importants parmi une foule tout de même réduite.» Avec des groupes de l’ampleur de Franz Ferdinand, Temples, Birdy Nam Nam ou Tryo, Lionel Martin espère dépasser les 2 300 personnes par soir, sur les 3 000 possibles. L’affiche est en tout cas attrayante. Reste que chaque édition est un nouveau défi pour l’association des jeunes de Veyras qui a fondé le festival il y a 13 ans. Zikamart à Martigny, Bourask à Venthône, bien d’autres évoluent dans ce relatif inconfort de l’entre deux. «On voit que c’est compliqué d’essayer de transposer le modèle Paléo, en plus petit», analyse Sébastien Vuignier, fondateur valaisan de l’agence d’artistes Takk, qui a longtemps programmé sur la plaine de l’Asse. «Beaucoup parlent de la hausse des cachets des artistes mais finalement, c’est la multiplication de festivals, qui tous veulent programmer les mêmes têtes d’affiche, qui fait monter les prix. Quand Caribana annonce un groupe susceptible de faire la grande scène de Paléo, et bien Paléo doit faire plus fort. Et tout ça prend l’ascenseur.» Pour lui, les festivals qui ciblent plus en marge seront moins impactés par la situation. «Pour être un festival mainstream aujourd’hui, il faut pouvoir compter sur une fréquentation et une masse finan-

19 JUILLET-19 AOÛT cière énormes. C’est vrai aussi à l’échelle internationale. En Europe, Paléo est plutôt considéré comme un festival de moyenne envergure. Beaucoup font le double de sa taille. La concurrence est rude. Mais il y a une histoire, un ancrage insurpassable en Suisse romande…» Pour lui, le salut se trouve donc dans ce lien avec la région et dans le fait d’avoir un concept fort. «C’est ce que je tâche d’accomplir avec Takk. Le géant américain Live Nation étend gentiment sa mainmise sur le marché mondial des concerts. L’espoir, c’est de rester petit, léger et inventif.» Avoir, en somme, un concept, une identité forte, une niche sylistique, comme le Guinness Irish Festival de Sion, comme Caprices à Crans-Montana ou Polaris à Verbier avec l’électro, ou alors un cadre unique qui fusionne avec la couleur musicale du festival, comme le Zermatt Unplugged ou le Week-end au bord de l’eau. En lançant le Sierre Blues, le président de l’assocation du festival Silvio Caldelari a forgé la sienne, parfois dans la douleur. «Nous avons assoupli la ligne et programmé des artistes comme Status Quo ou cette année ZZ Top pour faire de gros coups. Mais la carte blues est un atout tout de même. Et quand les Stones publient un album de blues, les gros festivals se souviennent que c’est un style important», sourit-il. Comme d’autres festivals, le Sierre Blues offre de l’expérience live intimiste en ville, mais reste attaché à l’idée de la grande scène. «On n’est pas professionnels, on ne veut pas l’être, on y met notre cœur et notre passion. Notre rêve, ça a toujours été l’open air. On tâche de le réaliser.»


SION-FESTIVAL.CH

VOIX / VIOLON

GIDON KREMER – JANINE JANSEN KATIA & MARIELLE LABÈQUE ROBERTA INVERNIZZI JANOSKA ENSEMBLE – VILDE FRANG OLIVIER CAVÉ – LIONEL MONNET BEATRICE BERRUT – CAMILLE THOMAS

KREMERATA BALTICA ORCHESTRE DE CHAMBRE DE LAUSANNE STAATSKAPELLE WEIMAR – ACADEMIA HERMANS SOLISTES DU BOLCHOÏ – AMORIA MÄDCHENCHOR HANNOVER – TRIO NOTA BENE

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DIRECTEUR ARTISTIQUE

PAVEL VERNIKOV

18 AOÛT AU 3 SEPTEMBRE 2017 CAPITALE DES VINS


Portrait de compagnie

La compagnie MuFuThe fête ses dix ans cette année. Son théâtre célèbre le mouvement et les symboles, dans des spectacles où les mots partagent la scène avec des corps ondoyants.

LE TEXTE ENTRE DANS LA DANSE

L

TEXTES AGATHE SEPPEY PHOTOS SABINE PAPILLOUD

es comédiens se meuvent dans des gestes qui ne cessent jamais. Intenses, obsédants. Ils n’endossent pas de rôles et endossent tous les rôles à la fois. Et laissent le spectateur combler ce qui n’est pas dit, ce qui n’est pas montré. La compagnie MuFuThe, c’est tout ça. «MultiFunktions Theater». Un théâtre multifonctions, un théâtre aux sens multiples, un théâtre en mouvement. À l’origine de MuFuThe, tout part d’un défi il y a plus de dix ans. Le saillonin Mathieu Bertholet est exclusivement auteur de théâtre: «Marc Liebens, que je considère comme mon mentor, m’a dit que je devais essayer de mettre en scène l’un de mes textes pour comprendre les enjeux que cela représentait.» La machine était lancée. Mathieu Bertholet s’associe au Grü de Genève (ndlr: ancien nom du Théâtre du Grütli), dans une résidence destinée à lui apprendre la mise en scène. En 2007, il fonde la compagnie MuFuThe avec Thibault Genton; le premier en devient le directeur artistique, le second

Les deux visages souriants de MuFuThe: Mathieu Bertholet et Thibault Genton, cofondateurs de la compagnie.

16 CULTURE


vieille ré Lieu sac holet aime retroucovemr lapagnie

l’administrateur. Quelques mois plus tard, leur flamboyant premier spectacle, «Sainte Kümmernis», se dévoile en vieille ville de Sion.

LES SPECTACLES Mathieu Bertholet se souvient… «Sainte Kümmernis», 2008

La partition du corps Au cœur de ce que présente MuFuThe, il y a le corps, avant tout. Danse et théâtre dialoguent sur les planches. Dans les spectacles, la chorégraphie devient aussi essentielle que le texte. «C’est une façon de dépsychologiser le jeu de l’acteur», explique Mathieu Bertholet, «il doit se concentrer sur sa présence corporelle et moins sur le rationnel.» Durant le travail préparatoire des shows, les comédiens suivent d’ailleurs un apprentissage physique et ne sont autorisés à agripper leurs répliques qu’une fois celui-ci terminé. Sur le plateau, un éclatant mariage se produit alors, lorsque la partition du corps et la partition du texte se rencontrent. Mais - et c’est une autre signature de la compagnie - cette union porte, à chaque représentation, des couleurs différentes et renouvelées. «Rien n’est improvisé, mais

INSTANTS SACRÉS

«Ce show était une sorte de Rubik’s cube étrange, c’était très conceptuel. Un espèce de folie absurde qui générait à chaque fois un spectacle différent.» «L’avenir, seulement», 2011

AUTRE DIMENSION «C’était le spectacle du changement d’échelle

«Berthollet», 2013

RURALITÉ EN MOUVEMENT

«La nouvelle éponyme de Ramuz m’a beaucoup touché. Elle raconte une histoire hallucinante. Sur scène, la chorégraphie faisait référence aux mouvements du travail rustique dans les Alpes.» «Derborence», 2014

ÉMOTION

«Nous avons travaillé avec une chorale qui chantait en patois. Pour les musiciens, ce qu’on faisait était très contemporain, et ils ont pourtant adoré. Ils nous ont suivis dans cette aventure et c’était hyper touchant.»

Patrick Mettraux

FOLIE ABSURDE

pour la compagnie. Il y avait onze acteurs, des centaines de costumes, 520 scènes à jouer aléatoirement. C’était complètement fou».

P.-A. Bertholet

«Case Study Houses», 2009

Sam Eggs

«Dans le théâtre, c’est important que la dimension rituelle et sacrée soit là. Dans ce spectacle, cette sensation était très forte. On avait l’impression de vivre quelque chose de religieux.»

P.-A. Bertholet

L’ACTU

«Voir les Alpes et mourir» En ce moment, MuFuThe planche sur son nouveau spectacle. Intitulé «Luxe, calme», il est coproduit par la compagnie et par le théâtre de Vidy. Mathieu Bertholet y passe du flamboyant au sombre en se penchant sur deux matières: l’hôtellerie de luxe et le suicide assisté. Il voyage dans la Suisse des palaces, où les paysages étincelants sont devenus le lieu de choix pour un tourisme particulier, celui de la mort accompagnée. «Voir les Alpes et mourir», présente la compagnie. À découvrir en printemps 2018.

DR

Bert , sa Mathieu ion, où, en 2008 ectacle, «Sainte p S s e r d ie m ville n tout pre jouait so is». rn e m Küm

CULTURE 17


Portrait de compagnie LE TEXTE ENTRE DANS LA DANSE

tout est aléatoire. Il y a des choix que les acteurs peuvent faire à chaque spectacle», livre le metteur en scène. À Thibault Genton de préciser: «Il y a la variation d’un jeu de cartes, soumis à des règles. Il y a des cartes, qui sont les chorégraphies et le texte, mais elles sont à chaque fois brassées différemment». À l’image de «Derborence», une création de la compagnie basée sur l’œuvre éponyme de Charles Ferdinand Ramuz. Tous les comédiens y savaient quasiment tout le texte et y intervenaient arbitrairement, mais sous certaines conditions. Sans se cantonner à l’incarnation d’un seul personnage. «Cette manière de jouer implique une hyper présence dans l’instant, et confère une intensité sur scène», note Mathieu Bertholet. Un tableau abstrait Si Mathieu Bertholet prend, depuis des années, le risque de ce hasard balisé à chaque lever de rideau, c’est que le jeu en

«Nous voulons ouvrir un imaginaire en offrant des pistes et des ouvertures.» mathieu bertholet, compagnie mufuthe vaut la chandelle. Face à des mots et des gestes qui coexistent et en viennent parfois à se répondre, impossible pour le spectateur de rester passif. «Nous voulons ouvrir un imaginaire en offrant des pistes et des ouvertures, un tableau abstrait», présente

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18 CULTURE

Mathieu Bertholet. Il ajoute: «le public y trouve toujours du sens, un sens qu’il a inventé. On met des symboles à disposition, mais leur interprétation ne nous appartient pas». MuFuThe, un théâtre libre. Un théâtre furieusement imminent.


Carte blanche

Peinture, illustration, bande dessinée… l’art chez Cécile Giovannini, est une histoire de passion, d’osmose, de filiation même.

LA MATURITÉ FULGURANTE Cécile Giovannini avec sa mère: «ma mère est pour moi une grande source d’inspiration, dans la vie et dans l’art.»

PROFIL 1986 Naissance de Cécile Giovannini. 2007 Diplôme

de l’EPAC à Saxon après 5 ans d’études.

2011-2013 Direction

artistique du Sismics Festival en codirection avec Stéphanie Lathion.

2014 Prix des jeunes

artistes suisses-Visarte.

2015 Parution de la bande dessinée «Tu meurs» aux éditions Hélice Hélas. 2016 Sélection officielle

pour le festival international d’art féministe Choufthouonna: Tunis.

2017 En septembre, exposition à la Grande Fontaine avec Barbara Cardinale. 2018 En janvier,

exposition en hommage à Frida Kahlo, à la galerie du Crochetan.

L

TEXTES JEAN-MARC THEYTAZ PHOTOS DAVID FERNANDES

e geste artistique, Cécile Giovannini le porte en elle-même comme une respiration profonde, en accord avec le monde qui l’entoure, mais aussi avec son univers imaginaire et onirique pour, dans les formes, les couleurs, les rythmes intérieurs, construire des histoires et des cosmos qui lui sont propres. «J’ai suivi une formation de 5 ans à l’EPAC, à Saxon. J’y ai étudié la narration, la peinture et le dessin académique. Après mes études j’ai eu la chance d’être rappelée par la directrice pour donner des cours d’illustration à l’EPAC, une expérience enrichissante.» CULTURE 19


Carte blanche

L’ESPRIT COLLECTIF. Cécile Giovannini débute sa carrière évidemment par des travaux personnels mais également en s’engageant et s’intégrant pleinement dans le collectif. Un prix vient la récompenser et la motiver fortement en 2013, le prix jeunes artistes suisses-Visarte. «J’ai eu la chance de travailler dans des domaines de l’art très différents, souvent pour des musiciens et j’aime beaucoup ça, le visuel et la musique sont très complémentaires. Le premier à m’avoir fait confiance a été Disiz La Peste, rappeur français qui fait carrière depuis 15 ans maintenant. S’en sont suivies des collaborations avec les groupes Grand Pianoramax et Yellow Teeth ou avec la créatrice de bijoux Baies d’Erelle…» «Mon travail, qu’il soit pictural, de bande dessinée, ou graphique, parle de l’humain. L’esprit humain me fascine, ce qu’il cache, ses forces, ses failles.» Cécile Giovannini affectionne aussi le portrait: «Un artiste contemporain que j’admire beaucoup, Andrzej Bed Narczyk m’a dit une fois que mon travail était du “Réalisme mental”, j’aime cette définition.» LA FÉMINITÉ. La féminité est chez Cécile Giovannini un thème récurrent, non pas dans sa technique ou son style, mais dans son symbole. «L’art me permet de me mieux me comprendre moi-même aussi, en tant que fille, en tant que femme.» IMAGINATION. Si on devait lui attribuer des influences et inspirations d’artistes majeurs, la critique parlerait de Henri Rousseau et de ses couleurs vives, de ses compositions franches. De Hopper avec son approche particulière de la temporalité, et même de Michel-Ange pour ses mises en scène, ses architectures, ses constructions magiques. On y découvre des personnages vifs, aux contours très précisément dessinés, avec cette pureté et cette distance à la fois, qui disent un monde qui interpelle et parle avec un verbe fort. La peinture à l’acrylique lui permet une expressivité et des modes de langages très hétérogènes.

«Les prophéties» acrylique sur bois de Cécile Giovannini.

20 CULTURE



L’art en partage

Au Petithéâtre de Sion, des migrants montent sur scène avant chaque spectacle. Ils y présentent un «déchiré de rideau», petit avant-show qu’ils travaillent dans des ateliers.

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L’INTÉGRATION PAR LES PLANCHES

I

TEXTES AGATHE SEPPEY PHOTOS HÉLOÏSE MARET

ls viennent d’Afghanistan, de Turquie ou d’Érythrée. Ensemble, ils apprennent à connaître leur corps, à moduler leur intonation et à jouer toute sorte d’expressions, sur scène, dans ce pays et dans cette langue qui ne sont pas les leurs. Et ils y parviennent à merveille. Depuis l’an dernier, des migrants se produisent au Petithéâtre de Sion. Avant chaque représentation programmée, ils donnent vie à leur personnage dans un avant-spec-

tacle qui entre en résonance avec la pièce principale. Au début, ces «déchirés de rideaux», comme on les baptise, ne sont pas joués par des migrants. Initiés en 2013 dans le cadre d’une résidence de la compagnie Gaspard du comédien Fred Mudry au Petithéâtre, ils ont un objectif: «Les artistes proposent aux spectateurs un parallèle avec la pièce programmée, et c’est ensuite à chacun de donner la forme qu’il souhaite à ce parallèle», explique Michaël Abbet, directeur du Petithéâtre. Après trois ans de déchirés de rideaux à succès, ceux-ci prennent un virage

tout spécial. Hiver 2015. C’est la guerre en Syrie. Beaucoup de migrants se réfugient en Valais. «Un spectacle de marionnettes passait au Petithéâtre, nous avons rajouté des dates pour qu’ils puissent y assister. Puis, comme certains allaient rester, nous leur avons proposé un cours de théâtre», raconte Fred Mudry. Les Ateliers 11 sont nés. APPRIVOISER LA SCÈNE Toutes les semaines, les migrants y apprennent l’art de la scène, encadrés par la compagnie Gaspard. Ils y préparent aussi

Les Ateliers 11 permettent notamment aux migrants de s’ancrer dans leur corps.

LES ATELIERS 11, CES BULLES D’ÉCHANGE Les Ateliers 11 se nichent chaque mercredi dans la salle sédunoise du Point 11. Les migrants – ils sont une vingtaine à venir quand ils le désirent – s’y familiarisent avec la scène par différents apprentissages: techniques de respiration, de prise de parole, de présence, de regard et de cohésion de groupe sont notamment abordées. Ils y préparent aussi les «déchirés de rideaux» qu’ils jouent régulièrement au Petithéâtre de Sion. Hélène Cattin de la compagnie Gaspard, la structure qui chapeaute le côté artistique du projet, et Catherine Travelletti, comédienne et professeure de théâtre, sont aux commandes de ces moments d’échange et de création collective. Les Ateliers 11 sont notamment soutenus par le dispositif Art en Partage de l’État du Valais et dirigés par l’association d’animation théâtrale et de médiation La Sorcière Affairée.

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2 - 11 Aug 2017

Walter Proost Yuri Serov Dirk Vermeulen Chingiz Osmanov Nina Smeets-Rodrigues Luc Tooten Chor Ex Tempore Florian Heyerick

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Céline Ribordy

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«Les migrants ont le terreau pour réinventer les choses.» Fred Mudry, compagnie Gaspard

les déchirés de rideaux du Petithéâtre. Parce que, depuis 2016, les avant-spectacles du lieu culturel sédunois sont tous joués par eux. En grimpant sur scène et en participant aux Ateliers, ces gens venus d’ailleurs apprennent le français, mais aussi bien plus que ça. Dans les deux sens Ils font des rencontres et pénètrent des lieux culturels. Fred Mudry souligne: «En étant valorisés de la sorte, ils font réellement partie de la société». Cette intégration, ils la vivent tout en donnant, eux aussi, beaucoup en retour. «Ils ont le terreau pour réinventer les choses, puisqu’ils ont une part d’inconnu forte vis-à-vis de notre culture», indique le comédien. Une médiation qui va donc dans les deux sens. De l’étranger au Valaisan. Du professionnel au novice. Et vice-versa. Un vrai partage qui se concrétisera peut-être encore davantage dans le rêve du groupe, s’il devient réalité: celui d’être sélectionné pour monter le spectacle d’été de la ville de Sion l’an prochain.

Barber, Barry, Bernstein, Borodin, Chopin, Debney, Glinka, Hisaihsi, Gershwin, Piazzolla, Ravel, Rimsky-Korsakov, Shore, Shostakovich, Smetana Tchaikovsky, van Beethoven, Wagner, Williams

ST. PETERSBURG STATE SYMPHONY ORCHESTRA

Eliane Rodrigues www.musicaromantica.ch www.elianerodrigues.com

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Portfolio

L’atelier Grand à Sierre, et son fondateur Jean-Marie Grand, exposent près de 35 ans de création à la Médiathèque Valais - Sion. Une manière de saisir l’évolution de l’affiche dans notre canton.

Lorsque l’affiche devient création artistique Fête à Muraz «Un mars et ça repart» Les détournements de pubs ou de produits ont été, sans trop de formalisme vis-à-vis de l’émetteur original, souvent appliqués dans cette série consacrée à une fête de village.

Fanfares de Miège

SION la part du jeu

Un trombone; c’est évident pour une fanfare.

Un geste, tout simplement. Créateur: Chab Lathion

J

Jean-Marc Theytaz

ean-Marie Grand est un peu le père de tous les graphistes valaisans. Il travaille, crée, innove, depuis plus de trois décennies. À partir du 20 mai, une exposition d’affiches est consacrée aux travaux de son atelier, à la Médiathèque Valais - Sion, mettant en exergue les grandes étapes d’un parcours professionnel et artistique hors normes. Parallèlement, un livre sort de presse aux éditions Monographic à

24 CULTURE

Sierre, avec de nombreuses reproductions en quadrichromie racontant son parcours. Après avoir débuté sa formation avec une licence HEC à Lausanne, Jean-Marie Grand défend une thèse de doctorat intitulée «L’affiche, un cadre analytique». «L’art graphique fait partie des arts appliqués et développe une esthétique visuelle qui a pour but de faire de la publicité… C’est une démarche complexe et captivante en même temps.» En 1983, il se lance dans le graphisme, le marketing et

la publicité. Son atelier deviendra Atelier Grand et Partenaires SA, en 2013. Au cours de sa carrière, il réalise des centaines d’affiches, 800 d’entre elles se trouvent aux archives de la Médiathèque Valais - Sion. Si on lui demande d’où viennent toutes ces idées, innovatrices et collant à l’actualité? La réponse paraît simple: «Des idées individuelles et un grand travail d’équipe, qui résultent de l’imagination, l’esprit de création et le partage. Il y a 30 ans, le secteur graphique était en plein


Wieviele? La thématique de l’évolution ou de la régression, liée à «combien?» s’est déclinée, avec différents sujets, dans plus d’une dizaine de thèmes.

BD ‘89 «Parce que…» était courant le seul argument face au comité à qui était présentée l’affiche du festival. Tout au long de son existence c’était un très bon comité. Pourquoi ? «Parce que…» Créateur: Chab Lathion

Incendie au sous-sol Les affiches pour des manifestations artistiques sont souvent elliptiques.

Sierre-Zinal 04 L’idée? Le fait d’avoir été assouvir un besoin pressant dans un bistrot dont les toilettes étaient précédées d’une marche signalées par le panneau «attention à la marche!» Tout simplement.

développement, tout était à faire, nous avons connu une époque foisonnante, actuellement nous connaissons une certaine stabilisation du secteur…», raconte Jean-Marie Grand. ENTREPRISE FORMATRICE L’Atelier Grand a occupé, au cours des années, plus de vingt collaborateurs dont Bernard Moix, Chab Lathion, Jean-Claude Warmbrodt et bien d’autres ayant marqué et marquant de leur empreinte graphique,

le monde de la communication en Valais. Aujourd’hui, une nouvelle génération a pris la relève. L’exposition de la médiathèque met en relief toute cette évolution et les travaux de l’Atelier Grand Partenaires. Jean-Marie Grand, en plus de son talent de communicateur original et provocateur, est connu pour sa liberté de ton et ses convictions politiques, il commente ici huit affiches qui seront exposées à la Médiathèque Valais - Sion.

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INFOS PRATIQUES

28.02.17 06:52

«Défense d’afficher», Médiathèque de Sion, du 20 mai au 17 septembre.

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23e Festival de raretés musicales

7 mai au 18 juin « Le Son et la mémoire » Sion, Sierre :

 16.06, 2e Fête du Patrimoine musical en Valais  18.06, 3e Fête de la Musique <wm>10CAsNsjY0MDA207UwMzQyMwMALCvvlg8AAAA=</wm>

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juillet - août : « Aux Sources musicales en Valais » 8e édition

le 07 juin à 20 heures

Espace St-Marc, Le Châble

Une nouvelle création de la Compagnie Anadyomène

Mise en scène :

Erika von Rosen Ecriture et dramaturgie:

Valérie Poirier en collaboration avec Valeria ‹Avec Emilie Traquet, la plus belle Stucki et fille du quartier, on a échangé un les comédiens regard dans l’escalier.›

Espace St-Marc, Route de Mauvoisin 45, 1934 Le Châble info@cieanadyomene.com 076 814 76 00

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ELIMINATOIRES

23 au 27 août 2017 Eglise des Jésuites

Entrée libre varga-sion-concours.ch

FINALE

AVEC L’ORCHESTRE DE CHAMBRE DE LAUSANE Mardi 29 août 2017, 19h Ferme-Asile, Sion Gábor Takács-Nagy, Direction

BILLETTERIE : Sion Festival +41(0)27 323 85 69 ou sion-festival.ch

26 CULTURE


L’art en balade

Du Pénitencier de Sion à la Médiathèque Valais - Martigny, en passant par le relais autoroutier du St-Bernard et les 12 institutions partenaires de la Triennale Valais/Wallis, en route pour un été culturel!

souliers Usons vos ramique de Valentin

en cé La sculpture entre un naturalisme aliste Carron jongleune retranscription surréWetter saisissant etmain. Valentin Carron et Annik du corps hu

Excursions en œuvres inconnues

L’

estelle baur

artiste se mue parfois en marcheur pour puiser dans son élan sa créativité. C’est Raymond Farquet qui trouvait l’inspiration en arpentant inlassablement les villages valaisans (une exposition lui est consacrée à la Médiathèque Valais - Martigny). C’est le parcours photographique de Bertrand Stofleth qui a longé le Rhône, de la Méditerranée au Valais, ou les initiatives revendicatrices qui ont fait date (la Marche du sel de Gandhi en 1930, la Marche de Selma à Montgomery en 1965) auxquelles répondent les œuvres contemporaines de Fischli & Weiss, Joseph Beuys ou Pipilotti Rist (au Musée d’art du Valais). Au bout du chemin, il arrive que le visiteur soit le marcheur. C’est la proposition de la Triennale d’art contemporain Valais/Wallis qui invite à nouveau le quidam à partir à la découverte des 12 institutions partenaires, par-delà le canton. Transgression des frontières, manifestation politique, quête identitaire profonde, cet été la marche devient un médium artistique à part entière. CULTURE 27


L’art en balade Excursions en œuvres inconnues

Parenthèse artistique sur l’autoroute

La Triennale tisse les liens entre Haut et Bas-Valais. L’occasion pour le public de découvrir des artistes valaisans, suisses et internationaux, d’entrer en contact avec l’art contemporain et de franchir la frontière linguistique. ESTELLE BAUR

Cet été, si vous empruntez l’A9, ne manquez pas de vous arrêter au Relais du StBernard. C’est le lieu de rendez-vous choisi pour la quatrième édition de la Triennale d’art contemporain Valais/Wallis, qui aura lieu du 26 août au 22 octobre prochains. À l’occasion de chaque édition, la Triennale choisit un lieu de rencontre où organiser une exposition phare. Cette année, le relais autoroutier et son espace étaient idéals pour accueillir une trentaine d’artistes valaisans, suisses et internationaux: «Ce relais est intéressant parce qu’il rassemble presque tout l’esprit du Valais sur un kilomètre carré», explique Simon Lamunière, co-curateur de l’exposition avec Véronique Mauron et Julia Hountou. «On y trouve une éolienne, des maraîchers, des montagnes, le Rhône, une autoroute, le train, des lignes à haute tension, un biotope naturel, un téléphérique, un fort militaire,… Il ne manque que les pistes de ski pour correspondre symboliquement à l’entier du canton!»

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La Triennale d’art contemporain Valais/ Wallis, c’est un lieu phare d’exposition – le relais autoroutier du St-Bernard  – et 12 institutions cantonales partenaires, organisées autour d’un noyau unique, l’association Label’Art.

DR

Inviter l’art dans un lieu inédit Les œuvres prendront place dans le bâtiment du relais, mais aussi dans ses environs proches, le long de la gouille du Rosel ou dans les espaces boisés qui la bordent. «Nous voulons à la fois séduire et désarçonner. Si on arrive en voiture, on peut se parquer et se promener au bord du Rhône. Cela permet à la scène artistique d’être très accessible.» Vacan-

«Notre objectif: séduire et désarçonner ; éveiller les curiosités. » Simon Lamunière, Co-curateur de l’exposition au Relais du St-Bernard 28 CULTURE


Natascha Jansen

«L’événement se veut un catalyseur artistique pour l’ensemble de la région.» Marcel

Henry, Chargé de projet de la Triennale Valais/Wallis 2017

PRATIQUE Prolonger les vacances Du 26 août au 22 octobre 2017. Au relais autoroutier du St-Bernard et dans 12 autres institutions cantonales partenaires, entre Brigue et Monthey. Sur le site de la Triennale, il est possible de s’abonner à la newsletter pour recevoir les annonces de tous les événements qui auront lieu durant la manifestation (vernissages des institutions partenaires, événements en lien avec la Triennale). www.triennale2017.ch

Un magazine aux airs de guide touristique Pour arpenter le canton à la découverte des nombreux artistes présents durant cette quatrième édition de la Triennale, munissezvous du magazine édité pour l’occasion. Il prend la forme et l’identité visuelle d’un guide touristique de car. Publication prévue pour le 9 septembre, à l’occasion des vernissages des institutions octoduriennes.

Interroger

le visiteur

ciers de passage et habitants de la région, néophytes et aficionados, sont donc autant susceptibles d’entrer en contact avec des œuvres d’art. «En passant les portes d’un musée, tout est labélisé. Installer la Triennale sur un relais autoroutier permet d’extraire la manifestation de l’espace muséal dans lequel elle prend d’ordinaire place. Le relais mélange la route, le parc naturel, le centre commercial… On y sent les gaz des pots d’échappement et on y voit s’écouler le Rhône.» Une «galerie à ciel ouvert» complètement inédite, en somme. «Il faut parfois mettre l’art à nu pour toucher les gens. En faisant le plein, ils peuvent ainsi

DR

ti r Gianni Mot x proposé pa Face au choi in du succès ou celui ns entre le chem visiteur tombera-t-il da de l’échec, le? Jean-Christophe Lett. le panneau

stimuler leur curiosité.» Au bout du chemin, la volonté de traverser les frontières. Celles a priori trop hermétiques de l’art contemporain, mais également celles régionales, comme nous l’explique Marcel Henry, chargé de projet de la manifestation: «En proposant un format d’expression inédit et sur mesure, la Triennale d’art contemporain Valais/Wallis vise à encourager la mobilité et les échanges entre le Haut et le Bas-Valais, entre la Suisse allemande et la Suisse romande, mais aussi entre la Suisse et ses pays voisins. L’événement se veut un catalyseur artistique pour l’ensemble de la région.»

«La Triennale ouvre les gens à l’art contemporain et les invite à découvrir les galeries et musées, de Monthey à Brig.» Anette Kummer, Présidente de Label’Art

CULTURE 29


L’art en balade Excursions en œuvres inconnues

La marche, vecteur de changement

7

Marcher, c’est se mettre en mouvement, agir, initier le changement. Au Pénitencier de Sion, le visiteur parcourt sept thématiques liées au déplacement des individus. Mise en jambes avec Céline Eidenbenz, directrice du Musée d’art du Valais. estelle baur

Louis Dasselborne

Paradoxalement, le Musée d’art du Valais a choisi ce qui fut un lieu d’enfermement pour inviter le visiteur à se mettre en marche et, plus généralement, à prendre l’air. Dès le 3 juin prochain, et jusqu’au 7 janvier 2018, le Pénitencier de Sion accueille «En marche. Faire un pas c’est faire un choix». Céline Eidenbenz, directrice du Musée d’art du Valais, nous présente ce projet réfléchi depuis 2013 déjà: «Le titre traduit le propos central de l’exposition, à savoir concevoir la marche comme un engagement du corps (la prise de risque dans le paysage à travers la conquête des sommets, la question de la survie, la prise de pouvoir sur un territoire, etc.) et de l’esprit (comme outil de démonstration, de manifestation, outil démocratique).» L’exposition mélange les époques et les provenances. La thématique est abordée à la fois de manière locale et globale, avec des artistes valaisans et internationaux, selon une approche transdisciplinaire. L’art dialogue

À SAVOIR

ainsi avec les recherches scientifiques et la pluralité de médiums (vidéos, sculptures, photographies, gravures, montages filmiques,…) répond à la pluralité des messages véhiculés par la mise en mouvement du corps. Une visite en sept actes L’exposition s’articule autour de sept thématiques introduites par des verbes. «La mise en mouvement induisant une action, répertorier les œuvres autour d’un ou deux verbes nous paraissait cohérent», explique Céline Eidenbenz. Le premier, «marquer», renvoie à l’étymologie du mot «marcher». C’est la revendication d’une prise de pou-

«Faire bouger un corps, c’est aussi symboliquement faire bouger les choses.» Céline

Eidenbenz, directrice du musée d’art du Valais

Le Rhône et les Rêves Au mois d’août, l’exposition «Le Rhône et les rêves» entrera en résonnance avec la Triennale d’art contemporain Valais/Wallis autour d’un projet artistique commun. La performance d’Abraham Poincheval, intitulée «Bouteille», prendra place au Relais du St-Bernard, dans le cadre de l’exposition temporaire du Musée d’art du Valais. L’artiste, originaire de Marseille, remontera le Rhône à contre-courant. Il fera une étape dans le canton pour un séjour d’une semaine dans une bouteille monumentale. Le public pourra communiquer avec lui à travers le bouchon. À voir durant la Triennale d’art contemporain, au Relais du St-Bernard.

30 CULTURE

Les verbes illustrant la marche, derrière lesquels sont présentées les œuvres au Pénitencier de Sion.

voir, l’empreinte laissée sur un territoire par l’homme conquérant. «On dit d’ailleurs avoir marché sur la Lune. Le choix de ce terme n’est pas anodin.» Une fois que l’homme a déterminé les frontières de son territoire, il cherche bien souvent à les dépasser. Le second verbe, «risquer», s’intéresse à la prise de risque, à cette volonté de surpasser ses limites. À l’image de l’œuvre de Fischli & Weiss qui se présente comme une prise de risque humoristique dans le pay-

éissante Marche ob d’Edmond Bille dépeignesinton oces hies Les lithograp industriel comme une prr le fouet le quotidien terrompue, rythmée pa carcérale inin usées cantonaux du Valais. de la mort. M


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À FAIRE

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Fulton

Mettez-vous en marche Hamish Fulton, célèbre «Walking-artist» anglais - pour qui la marche est, en elle-même, de l’art («No walk, no work») – créera une œuvre spécialement pour le Musée d’art. Cette carte d’identité inédite d’une pérégrination effectuée à Sion, et réalisée en collaboration avec une graphiste locale, sera dévoilée sur la façade du Pénitencier à l’occasion du vernissage, le 2 juin. Le lendemain, l’artiste propose une marche collective. Rendez-vous à 15 h sur la place de la Majorie. Le Musée d’art du Valais organisera

des rendez-vous publics autour de l’exposition. Les dimanches 11 juin, 13 août et 8 octobre, Séverine Debons, guide de moyenne montagne et historienne, organisera des «balades land-art»: après avoir visité l’exposition, le public pourra se promener et s’adonner à des activités de land-art. Rendez-vous à 15 h sur la place de la Majorie (sur inscription). Le 25 juillet à 21 h 30, à l’occasion du cinéma openair de Sion, projection du film «Selma» d’Ava DuVernay qui raconte la marche entre Selma et

sage tortueux du Valais. «Conquérir, chuter» évoquent les dangers de ce dépassement au travers d’œuvres et d’archives concernant le Lötschental, notamment. Mais la marche est aussi un moyen de faire valoir ses droits ou de dénoncer les injustices. «Engager», «désobéir» et «mobiliser» présentent ainsi des déplacements politiques qui ont fait date, à l’instar de la grève des travailleurs italiens vue par Giuseppe Pellizza da Volpedo, de la révolte paysanne à Saxon au début du siècle dernier ou de «La Manifestation» de Félix Vallotton. Hamish Fulton a également repris la thématique en traversant la Chine avec le drapeau tibétain. En résulte l’œuvre

«Chomolungma». Enfin, «obéir» leur fait écho en présentant la marche militaire et ses ravages, traduits par Joëlle Allet et Martina Gmür, respectivement prix culturel Manor 2010 et 2007. Chacun de nos pas a un impact Pour clore l’exposition, le «séismoscope» de Rafael Lozano-Hemmer illustre l’impact des pas du visiteur sur le monde: en déambulant autour de l’œuvre, le spectateur crée un dessin préprogrammé. «Nous marchons tous les jours, mais ce n’est pas une action anodine; faire bouger un corps, c’est aussi symboliquement faire bouger les choses», conclut Céline Eidenbenz.

Montgomery pour la revendication des droits des personnes de couleur. Le 10 septembre à 15 h, visite guidée de l’exposition, en compagnie de Céline Eidenbenz. Le 6 octobre à 19 h, projection du film «La Parade» de Lionel Baier, suivi d’un débat. Le 1er décembre à 19 h, soirée-débat sur le thème «Marcher, prendre un risque?»

Infos pratiques

«En marche. Faire un pas c’est faire un choix», au Pénitencier de Sion, du 3 juin 2017 au 7 janvier 2018. Vernissage: vendredi 2 juin à 18 h.

Au Musée d’Art Le Rhône à contre-courant En hommage au livre «L’eau et les rêves», du philosophe français Gaston Bachelard (1942), le Musée d’art du Valais propose une exposition temporaire d’une série photographique de Raymond Stofleth. «Rhodanie» - c’est son nom – illustre les 812 km du cours d’eau qui relie le sud de la France au Valais. Cinq de ces clichés viennent d’être acquis par l’institution cantonale. Réalisées en grand format, depuis une nacelle et sans trucage, les prises de vue répondent à des représentations des mêmes tronçons du fleuve, à des époques différentes. «C’est un peu comme si la collection rêvait d’elle-même autour du Rhône», explique Céline Eidenbenz. «Nous souhaitions réaliser quelque chose d’onirique autour de ce qui semble, à tort, être un objet d’étude presque exclusivement technique ou scientifique. Dans le domaine de l’art, on évoque parfois sa source ou ses glaciers; il est beaucoup plus rare d’observer des représentations de la plaine du Rhône.» L’impair est réparé grâce à cette exposition temporaire, à découvrir dès le 21 mai et jusqu’au 22 octobre.

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INFOS PRATIQUES

«Le Rhône et les rêves», du 21 mai au 22 octobre 2017, Au Quatrième, Musée d’art du Valais.

CULTURE 31


L’art en balade Excursions en œuvres inconnues

L’humain

d Farquet que Raymon Les portraits s contemporains dresse de sent souvent caustiques, . valaisans so nts, toujours pointilleux parfois grinça des costumes. Veyras.

Lève-toi et marche!

en, Fête Oswald Rupp Valais - Martigny e Médiathèqu

Jusqu’au 1er octobre, la Médiathèque Valais -  Martigny présente «Spécimens», une exposition qui mêle l’écrit, le texte et l’image pour redécouvrir le canton à travers la plume de Raymond Farquet. estelle baur

Le dispositif central de l’exposition est un texte parlé que l’on peut écouter en déambulant à la découverte de photos des fonds d’archives souvent inédites, toujours surprenantes. Le visiteur entame son parcours armé d’un audioguide et d’un plan dont le graphisme évoque les cartes de randonnée. Chaque étape de l’itinéraire donne lieu à la redécouverte d’une région valaisanne, au travers d’une thématique chère à Raymond Farquet accompagnée de certains de ses textes.

À V A S OIR

DVD - Sur les pas de Raymond Farquet En lieu et place du traditionnel catalogue d’exposition, la Médiathèque Valais ‑ Martigny propose un film documentaire de 44 minutes. «Raymond Farquet, pièces attachantes» part à la rencontre du principal éditeur de l’auteur et sur les traces de ses actuels lecteurs.

Flânerie régionale Les haltes se succédant sans logique géographique, le visiteur est libre de construire son propre parcours. Il va et vient à sa guise, à l’écoute des textes déclamés par le comédien Frédéric Lugon. La promenade apporte son lot d’informations scientifiques et de documents d’archives. Le récit prend tour à tour la forme d’un photoreportage, de portraits caustiques, de considérations polémiques, avec une vision du quotidien d’antan à la fois critique et non dénuée d’humour. Ainsi, la thématique des «Femmes chez Farquet» interroge la condition féminine des valaisannes au siècle dernier, alors que le lieu de «Savièse» se prête à une interrogation (très contemporaine) sur la modification du territoire. On est ému, saisi, touché, et l’on fait un bond - la scénographie y est pour beaucoup - dans un Valais nostalgique qui éclaire bien des aspects de celui d’aujourd’hui.

32 CULTURE

Infos pratiques

«Spécimens. À la recherche des Valais de Raymond Farquet», à la Médiathèque  Valais - Martigny, jusqu’au 1er octobre 2017.

Délèze, directrice de la Médiathèque Valais - Martigny. «Il se plaisait à affronter les obstacles anthropiques comme les autoroutes, à pied, comme le ferait un animal, et reliait ainsi Riddes à Isérables, par exemple, à une époque où aucun sentier pédestre n’existait! Cette bipédie étant pour lui un catalyseur de l’écriture.» Cette lente pérégrination, le visiteur la réitère en s’évadant dans le Valais de l’auteur: «Il n’y a pas d’adéquation entre les textes et les images; c’est un

Christian Hofmann

Promenade imaginaire L’exposition est tout entière construite autour de la thématique de la marche, une activité que pratiquait volontiers l’auteur valaisan. «Raymond Farquet était un adepte de la «marche primitive», explique Sylvie

Prix: 30 CHF.

Valais recréé et imaginaire, qui appartient à la rêverie. Les paysages sont déconstruits puis reconstruits, à l’image de ce que fait l’écrivain. Et l’évasion est le principe même de la lecture, quand on y pense.» Une longue balade Plus de 170 photos conservées à la Médiathèque Valais sont présentées sur les 800 mètres carrés d’exposition. «Nous en avons profité pour mettre également en lumière

«Farquet se plaisait à affronter les obstacles anthropiques, comme l’aurait fait un animal.» Sylvie Délèze, directrice de la médiathèque valais - Martigny


e Le territoirt se plaisait à dépeindre rque sh», Raymond Fa la forme de «récits-fla la région sousisissant des instants sa plume sa valaisans. du quotidienidt, Inondation du Rhône n. hm Raymond Sc Fully. Bourgeoisie de Sio t et entre Charra Valais - Martigny. e Médiathèqu

Plus de 5 heures

À faire X Mercredi 17 mai:

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les nombreuses archives sonores dont nous disposons et qui occupent beaucoup de place dans nos collections», explique Sylvie Délèze. Pour le passionné de Farquet, la promenade est longue, l’entier des textes durant près de cinq heures! C’est pourquoi le visiteur dispose sur son «plan de route» d’un QR code qui lui permet de télécharger les lectures sur son smartphone. Le billet donne aussi droit à trois entrées par personne. À noter enfin que le parcours est adapté aux malvoyants. C’est une première dans une exposition valaisanne. Une dizaine de postes proposent une description auditive de ce qui est à voir sur les clichés, afin que la visite soit également accessible aux aveugles. Un dispositif mis en place par l’association genevoise «Dire pour voir» et rendu possible grâce à l’utilisation des audioguides.

j ournée «À la médiathèque en famille»: diverses approches pour s’intéresser à l’archéologie valaisanne, un atelier découverte avec l’Association des jeunes archéologues de Martigny, une visite guidée de l’exposition «Spécimens» et une conférence de Caroline Brunetti, archéologue cantonale. X Mercredi 24 mai: soirée

héâtrale «Raymond Farquet, textes et musique», par la compagnie Les Planches & les Nuages à 19 h.

X Jeudi 15 juin: soirée «Valais films»: visite guidée à 18 h, suivie à 19 h 30 par la projection du film d’Anne Theurillat «Illégitime».

le temps d’écoute de l’entier des textes de l’exposition. C’est pourquoi un billet donne droit à trois entrées jusqu’au 1er octobre. N’oubliez pas de le conserver!.

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Hôpital du Valais - Sion Direction Générale Entrée principale Batiment administratif DG/ICH

EXPOSITION D’AQUARELLES

“COULEUR DE L’OMBRE“

XVendredi 15 septembre:

a près une visite guidée de l’exposition (18 h), soirée «chants traditionnels de Sardaigne» avec le spectacle Ma Ter Dea, par Marina Pittau et ses musiciens, en partenariat avec la Fondation du patois (www.patois.ch).

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ROLAND R. FAVRE Du 4 août au 30 novembre 2017 8h00 - 18h00 Intermède musical : vendredi 6 octobre à 17h00 Avec : Lina LUZZI Violoncelle Elise LEHEC Violon-alto roland.r.favre@bluewin.ch CULTURE 33


Le lieu à découvrir Le Balcon du Ciel, un théâtre pas comme les autres. DR

SON ACTU

LE THÉÂTRE QUI A LAISSÉ TOMBER SES MURS Le Balcon du Ciel, à Nax, permet de mêler activités culturelles et harmonie avec la nature. JOËL JENZER

Le Balcon du ciel est situé à Nax, en pleine nature, au cœur de la montagne. Ouvert sur les côtés, ce théâtre atypique de 240 places permet une communion avec la nature, entre la terre, les montagnes et le ciel. «Ce lieu est comme un nouveau souffle pour la culture en Valais», raconte André Pignat, responsable de la programmation. «Le projet Balcon du Ciel a pour but de réunir les gens. Ici, les artistes ne viennent pas cachetonner, ils viennent faire des rencontres, un

34 CULTURE

peu comme à Avignon, mais sur un autre modèle. Ils rencontrent les spectateurs, mangent avec des gens…» ATTIRER LES GENS DES VILLES Géré par le Théâtre Interface de Sion, Le Balcon du Ciel organise, depuis l’été dernier, un festival international, qui mêle les genres, entre théâtre, musique, cinéma et autres découvertes. Dans un autre registre, des résidences sont organisées dans ce cadre idyllique. «Nous

UN FESTIVAL INTERNATIONAL La deuxième édition du festival international du Balcon du Ciel se déroulera prochainement, de 2 au 11 juin. Au sommaire de cette manifestation, des conférences, des stages de clown, «L’oubli des anges» de la compagnie Interface, du théâtre. Avec un invité de marque en la personne de Francis Lalanne, qui chantera Brassens, Ferré, Gainsbourg, Bécaud et Cie, lors d’un spectacle présenté le 3 juin. Infos et programme détaillé: www.balconduciel.ch

désirons que les gens ne restent pas dans leur coin», note encore André Pignat. «Nous apportons des choses différentes que ce qui est proposé par les autres. Et nous espérons attirer du public de l’arc lémanique, en donnant envie aux gens des villes de vivre cette expérience unique.» Le programmateur du lieu résume par une formule l’attrait de ce théâtre pas comme les autres: «D’habitude, on construit des murs pour être libre à l’intérieur. Là, on enlève les murs pour être libre à l’extérieur.»


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VÉ É UN activités pour toute la famille

Claude Monet, Impression, soleil levant, 1872, Huile sur toile, 50 x 65 cm, Musée Marmottan Monet, Paris

Impression Soleil Levant est exposé !

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dimanche 21 mai 2017 de 10h à 17h sites de Valère et Tourbillon www.chateauxenfete.ch

Fondation Pierre Gianadda Martigny

3 février – 11 juin 2017 Tous les jours de 10 h à 18 h

Suisse

55 ème Académie de Musique

Heures Musicales <wm>10CAsNsjY0MDA207UwMzCysAQAVnxvIA8AAAA=</wm>

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17 juillet - 19 août 2017 <wm>10CAsNsjY0MDA207UwMzQzNgYAOoP7nA8AAAA=</wm>

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40 Heures Musicales dont 10 concerts-apéritifs

entrée libre

4 Concerts

dans divers lieux de charme… (Avec les professeurs Di Càsola, Carneiro, Cassard, De Angelis, Poppen, Chaushian, Santana, V. Métrailler, G. Métrailler et D. Métrailler)

w w w. a m s i o n . c h Académie de Musique tibor Varga - tél. 027 322 66 52 - info@amsion.ch

CULTURE 35


L’AGENDA

ps Les cou r de cœu action d é r a l de

Mai

Tout le mois de mai. L’art en ville

Pendant tout le mois de mai, des ateliers artistiques impliquent la population de Martigny à œuvrer dans le cadre des ateliers Space Pizza, Home Made Impression, MNA Full Kontakt et la Parade des livreurs et à s’interroger sur le statut de l’art, ainsi que la valeur et l’importance des histoires, des ancrages, et des images. Le résultat sera exposé au Manoir de la ville du 10 juin au 13 août. Manoir.ch

19-20 mai 2017 Open air

L’Irreversible festival propose sur deux jours de faire bouger la ville de Monthey, au programme Sinclair, Superbus, Clawfinger, Pony Pony Run Run, Alice Torrent… Monthey, irreversiblefestival.ch

Jusqu’au 21 mai

«Ce que j’emporte»

Des artistes ayant un lien avec le Valais et des artistes étrangers collaborent à la création d’œuvres exposées dans les cabines des bains de Géronde. «Ce que la ville de Martigny j’emporte» nous renvoie au choix est invitée de ce que nous gardons ou laissons à s’interroger derrière nous. sur l’art. DR Sierre, Géronde

Tout le mois de mai

Du 20 au 27 mai 2017 Rire, c’est bon pour la santé!

Jérémy Ferrari, Anne Roumanoff, Anthony Kavanagh, Olivier de

Benoist, Thomas Wiesel, Yann Lambiel, Frédéric Recrosio et bien d’autres. Le Maxi-Rires fête dix ans d’humour. Champéry, maxi-rires.ch

21 mai 2017

Châteaux et musées en fête Une journée festive et gratuite, dédiée aux familles, proposée par les partenaires des sites de Valère et Tourbillon et les musées cantonaux, pour lancer la saison culturelle et célébrer la journée internationale des musées! Sion, musees-valais.ch

25 mai au 3 juin

À la rencontre de l ‘autre

Les rencontres Orient-Occident proposent un vaste programme culturel à Sierre avec des projections de films, expositions, concerts, conférences, lectures, rencontres littéraires, débats et ateliers qui appellent au mieux vivre ensemble et à nous enrichir de nos différences. Sierre, Les Rencontres Orient-Occident. www.chateaumercier.ch

Juin

Le Valais et le monde

Avec la thématique Local-global world music, le Festival des 5 Continents initie, lors de cette édition 2017, une démarche alliant artistes du Valais et musiciens du monde. Stéphane Montangero, Vincent Zanetti, le groupe Capsul, Xavier Moillien, Jennifer Skolovski de la compagnie Digestif et KarlHeinz Rüdiger du Walliser Seema. Martigny, Festival des 5 Continents, 5continents.ch/

23 mai

Imagine+, le nouveau spectacle de Sandrine Viglino au Crochetan. Spectacle précédé d’un speed-dating scientifique (dès 18 heures). Thierry Galeuchet

2-3 juin 2017

Du 23 au 24 juin 2017

L’espace de deux jours, les pavés de la vieille ville de Sion accueillent des artistes de rue venus de tous horizons: clowns, jongleurs, mimes, acrobates ou cracheurs de feu. Sion, Festival Art de Rue, festival-sion.ch

Le festival Electroz’ìles, l’open air de musique électronique, s’installe, comme chaque année, sur le Daniel Humair serra domaine des Îles à Sion et offre au Jazzalola à Saint-Maurice. une programmation musicale Thierry Galeuchet ouverte à tous, connaisseurs ou non, avec plus d’une trentaine d’artistes de la scène électronique invitée. Sion, electroziles.com

Sur les pavés, la fête

Du 16 juin au 19 novembre Cézanne

Le Maître d’Aix-en-Provence, considéré comme le père de l’art moderne clôt, avec majesté, le large cycle dédié à l’impressionnisme depuis 25 ans par la fondation. Fondation Gianadda, Martigny, gianadda.ch

10-11 juin 2017

Les p’tits Hérissons sont de sortie

Henri Dès, Wackids, Gommette et Gabatcho, une fanfare de rue, les frères du Choc… Une neuvième édition avec pleins d’animations pour tous les petits hérissons. Charrat, herisson-sous-gazon.ch

11 juin

Dans un pays étranger

Dans le cadre des Riches Heures de Valère, Stile Antico présentera «In a strange Land», œuvres de compositeurs élisabéthains en exil. Les chanteurs du groupe sont spécialisés dans l’interprétation de la musique ancienne et de la musique baroque. Basilique de Valère. 17 heures. Sion, les richesheuresdevalere.ch

36 CULTURE

23-24 juin 2017

Électro

17 juin

Du 30 juin au 2 juillet Les pieds dans l’eau

Le festival le plus estival, le Week-end au bord de l’eau, annonce le début des vacances dans une ambiance conviviale et très détendue. Artistes suisses et internationaux font groover le public. De nombreuses animations complètent le festival comme de l’art de rue, des arts visuels et des activités estivales. Sierre, aubordeleau.ch

Du 16 juin au 29 octobre La Fondation Arnaud propose «Le vrai visage de l’Orient». 160 images populaires d’œuvres produites en terre d’Islam. Sacha Bittel


L’AGENDA

26 juillet

Evgeny Kissin sera en récital le 26 juillet à la salle des Combins pour le Verbier Festival (21 juillet au 6 août 2017). DR

Juillet

Du 6 juillet au 27 août 2017

L’amour au sommet

Inspiré de la version de Gottfried Keller «Romeo und Julia am Gornergrat» sera le plus haut théâtre en plein air en Europe, à plus de 2 600 mètres d’altitude. Une histoire d’amour contrariée devant la beauté conciliante du Cervin. Zermatt, freilichtspiele-zermatt.ch

Du 6 au 8 juillet 2017

Du 17 juillet au 19 août 2017

Heures musicales

Fondée par Tibor Varga, la 55e Académie de musique Tibor-Varga à Sion propose 30 masterclasses dispensées par de grands maîtres et 50 heures musicales offertes au public. Sion, amsion.ch

19 juillet au 19 août 2017 Chemins de traverse

Un mois durant, le festival le plus détonnant revisite la culture, la déforme par une démarche innovante. Créations, concerts, traditions, ateliers dans des lieux insolites pour le plaisir de la découverte. Martigny, palpfestival.ch

Du 16 juillet au 20 août À l’église

Le festival international de l’orgue ancien de Valère redonne vie au plus ancien orgue jouable au monde de la Basilique de Valère à Sion. Orgueancien-valere.ch

Du blues au Soleil

ZZ Top, Trust, Vintage trouble, le Sierre Blues Festival amène les notes blues sur la plaine Bellevue et dans la cité du soleil avec le blues en ville à l’heure de l’apéro. Sierre, sierreblues.ch

Du 12 au 16 juillet 2017 Stars sous les étoiles

Sting, Zucchero, les Insus, Michel Sardou, Christophe Maé, David Getta, Slimane, David Hallyday, Soprano, Roger Hodson… Il y en a de tous les styles et pour tous les goûts à Tourbillon. Sion, sionsouslesetoiles.ch

Du 6 juillet au 27 août Roméo et Juliette, l’amour à la montagne.

Août

Du 2 au 11 août

Musique romantique

Le festival Romantica revient à SaasFee. Bénéficiant du cœur et de l’âme d’Eliane Rodrigues et du SaintPetersburg State Symphony Orchestra, le festival fait le grand écart entre musique de John Williams et des pièces de Ravel, Chostakovich, Gershwin ou Beethoven. Saas-fee, musicaromantica.ch

Du 3 au 5 août 2017 Chants celtiques

De la musique celtique dans le magnifique Domaine des Îles, c’est ce que promet, chaque année, le Guinness Irish Festival. Un festival populaire de découvertes, alliant des artistes de renom qui marquent l’histoire de la musique celtique, tout en mettant sur le devant de la scène les nouveaux talents. Sion, Les Iles, Guinness Irish Festival, http://guinnessfestival.ch/

Du 16 août au 3 septembre

violonistes contemporains. Avec des surprises cette années comme un repas en musique au Grand-Pont et le marathon en ville avec le Conservatoire cantonal et Schubertiade Sion, qui célébrera ses 10 ans. Sion Festival , www.sion-festival.ch

18 août

Après leur annulation de dernière minute en 2015, Die Toten Hosen ont tenu leur promesse et seront à Gampel le 18 août. www.openairgampel.ch DR

Jusqu’au 18 août 2017 Sur les pavés, l’art

Jusqu’au 18 août, les pavés sierrois prennent de la couleur. Tous les vendredis soirs du 14 juillet au 18 août, la ville de Sierre se transforme en festival open air et gratuit. Rock, blues, jazz, danses… et convivialité. www.couleurpave.ch

12 août 2017

Le chat qui blues

Amateurs de blues, de chats, de bières ou des trois, le Chablues Festival remet le couvert dans le parc du Crochetan. Au programme, blues et ambiance conviviale. Chablues Festival, chablues.ch

Du 3 août au 3 septembre 2017 Sion

Le théâtre d’été Nova Malacuria constitué d’une trentaine de personnes, musiciens, comédiens, chanteurs présente «Dracula», l’histoire d’un révolté et d’un amour qui traverse le temps. Dans l’amphithéâtre du lycée-collège des Creusets, spectacle tout public à partir de 10 ans. siontourisme.ch

Du 10 au 15 août Le festival de montagne CIME se tient à Evolène. cime-evolene.ch Sacha Bittel

Sion Festival

Concocté par Pavel Vernikov, le 53e Sion Festival réunit les compositeurs et virtuoses baltes, les talents valaisans et les grands

Votre agenda culturel www.culturevalais.ch CULTURE 37


Sabine Papilloud

Les coups de cœur de… MAXIME DÉLEZ

UN HUMORISTE Olivier de Benoist

PROFIL

«On a eu la chance de l’avoir au Ziggy’s Bar, chez nous, pour la création de son nouveau spectacle. Sa tournée affiche complet un peu partout et il va jouer durant le Maxi-Rires Festival, le 24 mai. Je suis assez fan du personnage, à la fois sur scène et en dehors.»

1986 Naissance à Monthey Maxime Schmid

1990 Rencontre

avec Mathieu Exhenry à l’école enfantine

2004 Formation maturité commerciale à Monthey 2008 Lancement

du Maxi-Rires Festival avec Mathieu Exhenry

2009 Brevet fédéral

«Nous y allons chaque année avec Mathieu Exhenry pour nous inspirer, trouver des nouveaux spectacles, voir les tendances. Tout le monde du spectacle se retrouve à Avignon. Il y a une ambiance très sympa, et ça tombe deux mois après le festival, alors c’est aussi une soupape pour nous: nous pouvons décompresser et trouver aussi des choses inspirantes pour programmer l’année suivante.»

Maxime Schmid

de courtier en immeubles à Lausanne

UN FESTIVAL Avignon

SOUS LE SIGNE DU RIRE

Le président du Maxi-Rires Festival est tout heureux à l’idée que ce rendez-vous d’humour de Champéry célèbre sa dixième édition en ce mois de mai. JOËL JENZER

Cette année 2017 s’annonce comme un grand cru pour Maxime Délez. Le président du Maxi-Rires Festival aura le plaisir, entre le 20 et le 27 mai, de fêter la dixième édition de ce rendez-vous de l’humour devenu incontournable. Au Palladium de Champéry, les stars du rire vont se succéder sur scène, de Jérémy Ferrari à Anne Roumanoff, en passant

38 CULTURE

par Yann Lambiel et Thomas Wiesel, pour ne citer que quelques noms. Devenu seul président de la manifestation depuis que son complice Mathieu Exhenry est passé de coprésident à programmateur, Maxime Délez se réjouit d’accueillir tout ce beau monde à Champéry. En attendant de lancer cette 10e édition, il nous livre ses coups de cœur.

UN MUSÉE Chaplin’s World «J’ai aimé visiter ce musée à Corsier-sur-Vevey, lors de son inauguration, l’année passée. Ça m’a replongé dans des souvenirs d’enfance, dans cet univers de Chaplin. Je trouve intéressant la manière dont ils ont scénarisé cela.»

Christian Hofmann

Maxime Délez est fin prêt pour le 10e anniversaire du Maxi-Rires Festival. DR

UNE CÉLÉBRATION Les 10 ans du Maxi-Rires «C’est une année particulière. Nous voulons faire une édition particulière, étant donné que c’est le 10e anniversaire. Nous essayons de proposer chaque année une édition inoubliable, mais nous allons essayer de faire vraiment une édition spéciale cette année. Que ce soit une belle fête, quoi!»


LA BCVs EXPOSE SA COLLECTION D’ART

En 2017, la Banque Cantonale du Valais expose ses œuvres d’art hors de ses murs. Trois expositions phares seront organisées pour mettre en valeur, par une thématique originale et un cadre d’exception, les éléments majeurs de sa collection d’art qui compte au total plus de 500 œuvres d’artistes valaisans. <wm>10CAsNsjY0MDA207UwMzIwtgAA7okRHQ8AAAA=</wm>

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GALERIE DE LA GRENETTE, SION 8 avril au 18 juin 2017

GALERIE ZUR MATZE, BRIG-GLIS 1er juillet au 3 septembre 2017

FONDATION PIERRE GIANADDA, MARTIGNY 9 septembre au 19 novembre 2017


S’évader un instant... Syrah AOC Valais

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A déguster avec modération

photo©O.Maire

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