NOVEMBRE 2016
Ne peut être vendu séparément
Corriger sa vue Se débarrasser des lunettes grâce au laser
Migraine et anxiété Bien dans sa tête, bien dans son corps
Lombalgie
Soigner son dos Prévenir les causes, combattre efficacement les douleurs Intolérance au gluten : mieux vivre avec l’allergie
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ÉDITORIAL
novemBre 2016
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LA CÔTE AU CŒUR DE LA «HEALTH VALLEY» LÉMANIQUE
IMPRESSUM
X Société éditrice: Ets Cherix SA, Route de Saint-Cergue 293, CP 1256, 1260 Nyon 1 www.lacote.ch – info@lacote.ch – 022 994 41 41 X Editeur délégué: Bruno Collentier X Rédacteur en chef: Michel Jotterand X Rédaction: Michael Balavoine, Magali Debost, Elodie Lavigne, Pascaline Minet, Benoît Perrier, Joanna Szymanski X Directrice des ventes: Catherine Meresse X Couverture: Getty Images X Conception graphique et réalisation: Rampazzo & Associés X Impression: Centre d’Impression des Ronquoz S.A, CIR Sion X Tirage: 73 000 exemplaires X Magazine encarté dans «Le Quotidien de La Côte» du 17 novembre 2016
Avec ses près de 800 start-up dans le domaine des biotechnologies et deux hôpitaux universitaires, l’Arc lémanique est une des régions les plus dynamiques au monde dans le secteur de la recherche médicale et biotechnologique. A tel point que la région est surnommée dans le milieu la «Health Valley». Et il faut bien le reconnaître, les innovations y sont nombreuses. De la chirurgie robotisée à la découverte des secrets du cerveau en passant par le décryptage du génome, la médecine repousse de plus en plus loin les limites de la connaissance scientifique. Fabuleuses à bien des égards, ces nouveautés ont des conséquences très concrètes pour la population. Grâce à elles, les options thérapeutiques, les dépistages possibles, les choix à faire se multiplient. Non seulement les malades, mais tous les individus se trouvent confrontés à une médecine difficile à comprendre. L’objectif de cette première édition du magazine «Votre Santé», édité par Le Quotidien de La Côte, se trouve bien là: décrire et vulgariser de nouvelles pistes thérapeutiques pour guider le lecteur dans ses choix, mais aussi lui faire découvrir des pratiques qui peuvent l’aider à préserver sa santé, voire à mieux vivre. Votre magazine s’ouvre ainsi par un dossier consacré au mal de dos (les plus intéressés pourront d’ailleurs suivre une série de conférences parrainées par La Côte au salon Planète Santé live, le 25 novembre à l’EPFL à 11 heures). Si pendant longtemps on a cru qu’il fallait rester immobile pour soigner les lombalgies, l’objectif est maintenant de remettre en mouvement le plus rapidement possible ceux qui souffrent du dos. Vous pourrez aussi découvrir dans nos sections, qui rappellent le fameux adage de l’esprit sain dans un corps sain, comment des machines sensationnelles ont révolutionné la chirurgie des yeux, ce que l’on peut faire pour soulager ses migraines ou encore pourquoi certains d’entre nous doivent faire face à une anxiété surexprimée. Largement illustré, «Votre Santé» se veut finalement un voyage qui vous montrera que la médecine, loin de se borner à des préceptes comportementaux du type «ne fumez pas», est une aventure scientifique extraordinaire qui invite à découvrir les multiples facettes du soi. VOTRE SANTÉ 3
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Retrouver une bonne vision sans lunettes? C’est possible grâce au laser.
Quand le système de défense se dérègle et surestime le danger, les troubles anxieux surviennnent…
SOMMAIRE
Africa Studio/Fotolia
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Getty Images/ iStockphoto
La mécanique du dos est complexe. Aujourd’hui, on sait que bouger permet de prévenir la lombalgie autant que de remédier aux douleurs qu’elle provoque. Getty Images/iStockphoto
6 Dossier Le mal de dos concerne près de 85%
de la population. Quelques astuces pour s’en débarrasser.
18 Le corps Grâce aux progrès de la technologie,
PMA: en utilisant l’ADN mitochondrial d’une tierce personne, une mère porteuse d’une maladie génétique grave peut donner naissance à un bébé sain. iStock
il est désormais possible de corriger sa vision par le laser.
25 Les injections anti-rides gagnent
en popularité. Mais dans ce domaine, la prudence s’impose.
32 L’esprit Quand leur système de défense
se dérègle, les personnes sujettes à l’anxiété vivent un calvaire.
37 De nouveaux remèdes pour soigner la migraine s’apprêtent à débarquer dans nos pharmacies.
44 La famille Objet de polémiques, la procréation
médicalement assistée est une réelle avancée scientifique.
48 Vivre avec une intolérance au gluten,
INTERVIEWS Des personnalités se confient sur leur rapport à la santé Daniel Walch P. 16 Laurent Perroton P. 42 Daniel Rossellat P. 53
LE SALON
Notre guide du Salon suisse de la santé de Lausanne P. 27
c’est devoir se méfier sa vie durant de tout ce qu’on mange.
51 Accoucher à domicile, c’est possible.
Mais il y a des risques, tant pour la mère que pour le bébé.
VOTRE SANTÉ 5
La colonne vertébrale (ou «rachis») se compose
6 VOTRE SANTÉ
DOSSIER Mal de dos, quand tu nous tiens TRÈS FRÉQUENTE, LA LOMBALGIE PEUT AVOIR DES ORIGINES DIVERSES, TANT LA MÉCANIQUE DU DOS EST SUBTILE ET COMPLEXE. EN DÉTERMINER SON ORIGINE N’EST PAS SIMPLE, L’IMAGERIE N’ÉTANT PAS TOUJOURS D’UNE GRANDE AIDE. POUR Y REMÉDIER EN REVANCHE, UN SEUL MOT D’ORDRE: BOUGER!
L
ÉLODIE LAVIGNE
umbago ou tour de rein, chacun y va de ses mots pour décrire ce que certains désignent comme le mal du siècle. Le mal de dos seraitil inévitable? On peut le croire, sachant que huit personnes sur dix en seront un jour ou l’autre victimes. Dans la majorité des cas, la lombalgie dite aiguë ne dure que quelques jours, au pire jusqu’à quatre semaines. Désagréable certes, mais elle guérit généralement seule. Toutefois, la lombalgie commune peut récidiver, voire devenir chronique, cela sans pour autant que la colonne vertébrale souffre de lésions ou qu’une grave pathologie en soit responsable. Néanmoins, plus le mal de dos est chronique, plus les retombées sur le quotidien, la vie sociale et professionnelle, sans parler des conséquences économiques, sont importantes.
La plupart du temps, le mal de dos ne provient pas d’un problème nerveux, mais il résulte d’un mauvais fonctionnement du système neuromusculaire. Car la mécanique du dos est complexe, comme l’explique le Dr Iohn Michael Norberg, responsable de l’unité de rachis au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV): «Il faut comparer le dos à un orchestre symphonique: si l’un des instruments travaille mal, alors cela sonne faux. Avec le dos, c’est pareil: si le fonctionnement d’un muscle est mal coordonné, un blocage musculaire peut survenir et on a mal.» La douleur peut être liée à un affaiblissement musculaire ou au contraire à des muscles dorsaux trop toniques (typique chez les ouvriers). Elle peut survenir «quand nous faisons un geste qui n’est pas adapté à la situation, parce qu’il y a un décalage entre ce que
de 24 vertèbres, reliées par des disques intervertébraux. Les vertèbres sont soutenues par plus de 200 muscles. Getty Images/iStockphoto VOTRE SANTÉ 7
Dossier
Mal de dos, quand tu nous tiens
nous attendions et ce qui s’est effectivement passé. Nous devons par exemple prendre un carton dont nous sommes persuadés qu’il est très lourd, alors qu’il est léger comme une plume. Nous avions donc préparé notre musculature à soulever une grosse charge, mais voilà qu’elle se trouve finalement prise de court et elle dysfonctionne», expliquent la journaliste scientifique Elisabeth Gor-
rÉFÉRENCE * «J’ai envie de comprendre… Le mal de dos», Stéphane Genevay et Elisabeth Gordon, Ed. Planète Santé, 2014.
85%
don et le Dr Stéphane Genevay, responsable de la consultation multidisciplinaire du dos aux Hôpitaux universitaires de Genève, dans leur livre sur le sujet*. La douleur peut être ressentie dans la nuque, dans la région dorsale entre les omoplates et les côtes, ou dans le bas du dos, en bas du bassin, d’un côté ou des deux en même temps, par exemple. Elle peut également irradier dans la fesse, derrière la cuisse, voire jusqu’en bas de la jambe selon le nerf qui est impliqué. Le type de douleur varie d’une sensation de chaleur, voire de brûlure, à une pesanteur ou des coups de poignard. La lombalgie spécifique Dans 5% des cas seulement, le mal de dos a une cause spécifique (rhumatisme inflammatoire qui est la cause spécifique la plus fréquente chez les moins de 45 ans); fracture due à un accident ou à de l’ostéo-
de la population consulte un jour ou l’autre pour un mal de dos. Dans 80% des cas, les douleurs n’ont pas de causes clairement identifiables.
À SAVOIR Les techniques opératoires «Lors d’une compression nerveuse, on cherche, par la chirurgie, à enlever la source de compression afin de libérer le nerf», explique le Dr Ali Etemad-Sajadi, neurochirurgien à la Clinique de La Source. Plusieurs techniques existent. La microchirurgie minimalement invasive offre une grande précision, très utile lorsqu’on opère à proximité des structures nerveuses pour éviter de les abîmer. Le neuromonitoring intra-opératoire avec l’assistance d’un neurologue permet, grâce à la mesure de l’influx nerveux, d’opérer avec une sécurité supplémentaire. L’imagerie intra-opératoire (neuronavigation correspondant au GPS du chirurgien) offre plus de sécurité lors des chirurgies de stabilisation de la colonne vertébrale. Cela permet de placer vis et implants avec plus de précision.
ose? à l’arthr Dr Antoine Jallut r e i d é Rem n rhumatologie, lese soigne pas,
ne e ée Spécialis que si l’arthrose ar des séances d inet Dr. Jallut explique être stabilisée p éducation. DR/Cab elle peut érapie et de la ré physioth
ZOOM SUR Et si c’était de l’arthrose? L’arthrose est la diminution progressive du cartilage articulaire. Lorsque le cartilage est abîmé, voire détruit, les os glissent moins bien, pouvant provoquer une inflammation et des douleurs. La cause principale est génétique, mais une fatigue articulaire, une sollicitation excessive des articulations ou le fait d’être sédentaire peut la rendre plus symptomatique. L’arthrose ne se soigne pas, mais on peut stabiliser les choses grâce à un traitement conservateur, explique le Dr Jallut, spécialiste
8 VOTRE SANTÉ
en rhumatologie à Lausanne: des séances de physiothérapie, une rééducation ou, si les dommages sont plus importants, des injections d’anti-inflammatoire, voire de la chirurgie. Si la douleur fatigue et si elle est mal tolérée, un traitement de psychothérapie ou des antidépresseurs pourront être prescrits afin de percevoir son corps différemment, d’accepter plus facilement la douleur et d’augmenter par là même son tonus.
porose; infection bactérienne dans des vertèbres ou des muscles qui l’entourent; tumeur). Dans 10 à 15% des cas, il résulte d’un problème neurologique, comme la sciatique par exemple (lire l’encadré page 10). Parmi les autres problèmes neurologiques, on peut également citer un canal lombaire rétréci par des phénomènes dégénératifs. Le cas de la hernie La hernie touche principalement les adultes entre 35 et 55 ans et survient lorsqu’une portion de disque intervertébral fait saillie et sort de ses limites. Elle ne s’accompagne, dans la plupart des cas, ni de gêne, ni de douleurs et est d’ailleurs présente chez 30 à 40% de la population sans douleur. Néanmoins, elle peut parfois provoquer une inflammation d’une racine nerveuse passant à proximité (racines des nerfs sciatiques et fémoraux lorsque la hernie est dans la région lom-
«On est souvent face à des patients se plaignant de douleurs au dos, alors que les radios ne montrent aucune lésion.» Dr Iohn Michael Norberg baire). Des douleurs et d’autres phénomènes neurologiques sont alors ressentis dans la région desservie par la racine nerveuse enflammée, par exemple dans la partie postérieure du mollet et la plante du pied s’il s’agit d’une des racines du nerf sciatique. Les douleurs de dos sont alors au second plan, voire totalement absente. Comprendre le mal de dos Pour comprendre le mal de dos et à moins de suspecter une maladie plus grave ou une lombalgie spécifique, l’imagerie apporte peu de bénéfice et doit être interprétée avec précaution: «Lors de grandes cohortes incluant des patients cardiaques,
des examens par imagerie ont révélé chez de nombreuses personnes des lésions au niveau du dos (hernies, discopathies, arthrose) alors que le patient ne présentait aucune douleur. A l’inverse, on est souvent face à des patients se plaignant de douleurs au dos, alors que les radios ne montrent aucune lésion», commente le Dr Norberg. Cela s’explique par le fait que, pour une grande part, leur origine se trouve dans des problèmes de musculature et ceux-ci ne se voient pas sur les radios. «D’où l’importance de bien faire le rapprochement entre les images et les douleurs évoquées, et de bien écouter le patient», insiste le spécialiste. Un avis que partage le neurochirurgien de la Clinique de la
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Dossier
Mal de dos, quand tu nous tiens
ZOOM SUR Et si c’était une sciatique? Très typique, la sciatique est cette douleur qui parcourt la jambe de haut en bas, avec des sensations de brûlures ou de décharges électriques, s’accompagnant parfois de fourmillements ou d’un engourdissement. Le mal provient du nerf sciatique, qui est le plus gros et plus long nerf du corps. Il part du bas du dos au-dessus de la fesse et descend dans l’arrière de la jambe jusqu’aux orteils. La sciatique peut être confondue avec une lombalgie commune qui irradie jusque dans la jambe. La présence d’une hernie est l’une des causes les plus fréquentes, celle-ci venant enflammer l’une des racines du nerf sciatique. Elle peut aussi être due au rétrécissement du canal par lequel la racine nerveuse émerge entre deux vertèbres. La plupart du temps, la sciatique guérit spontanément, mais cela peut prendre quelques semaines, voire quelques mois. Contrairement à ce que l’on préconise lors d’une lombalgie commune, il convient de rester prudent dans le mouvement lorsqu’une sciatique a été diagnostiquée pour ne pas renforcer l’inflammation. Le médecin guidera son patient sur les gestes à favoriser et ceux à éviter ainsi que sur les modalités de prise en charge possibles contre la douleur.
50%
des gens qui ont des douleurs consultent pour leur mal de dos. Après un premier épisode, les risques de récidive (si on ne prend pas plus soin de son dos) s’élèvent à 60 à 70% en moyenne.
10 VOTRE SANTÉ
Source, le Dr Ali Etemad-Sajadi: «Il faut être très prudent avec les patients chez qui il y a une mauvaise corrélation entre les plaintes et les trouvailles de l’imagerie. On n’opère pas une IRM, mais le patient!» Les facteurs de risque Pourquoi a-t-on mal au dos? Il semblerait que de nombreux gènes soient impliqués dans la lombalgie, mais cela ne fait pas tout. C’est avant tout un mode de vie sédentaire qui en est le principal facteur de risque. Et l’exercice physique est donc le meilleur moyen d’y remédier. Les fumeurs aussi souffrent davantage de leur dos, probablement en raison des effets néfastes du tabac sur la circulation sanguine et sur l’inflammation. Mais contrairement à ce qu’on croit, les conditions de travail (port de charges, station assise ou debout de façon prolongée) ou une grande taille ne sont pas des facteurs de risque. L’obésité en tant que telle non plus, dans
ontre Lutter c ur la doule al au dos,
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la mesure où le surpoids n’a pas d’influence directe sur la colonne vertébrale. Néanmoins, une personne obèse aura peut-être plus de mal à avoir une activité physique régulière et sera donc plus sujette à des problèmes de dos. L’impact psychologique Le stress en soi ne provoque pas de mal de dos, mais des facteurs psychologiques peuvent contribuer à l’amplifier et le faire durer. L’impact psychologique d’une lombalgie n’est pas à négliger, surtout si elle est chronique. Pour le Dr Norberg, «il est important de tenir compte des circonstances ayant précédé le mal de dos, la réaction de l’entourage, des proches, de l’employeur en cas d’arrêt de travail, et demander au patient ce qui l’inquiète et quels sont ses besoins. Un stress familial, conjugal ou professionnel peut jouer un rôle important dans la chronicisation ». De même, la peur d’avoir mal – la kinésiophobie (lire l’encadré page 12) –
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VOTRE SANTÉ 11
DOSSIER
MAL DE DOS, QUAND TU NOUS TIENS
Conseil ET LA PHYSIOTHÉRAPIE? La physiothérapie n’est pas seulement réservée aux patients ayant subi une chirurgie du dos, mais elle s’adresse d’abord et surtout à ceux souffrant de lombalgie chronique. «Les axes de traitements possibles sont divers et la prise en charge pluridisciplinaire, selon les besoins, l’histoire du patient et les compétences spécifiques des physiothérapeutes», explique Vincent Liesenborghs, chef du service de physiothérapie à la Clinique de la Source à Lausanne. Lors du premier rendez-vous, le physiothérapeute effectuera un bilan clinique afin de comprendre la problématique de son patient et guider de façon optimale son traitement. Il dispose pour cela de différents moyens thérapeutiques tels que le massage, les étirements, le gainage abdominal, le renforcement musculaire, l’hygiène posturale, etc. LES BUTS RECHERCHÉS SERONT: X Améliorer la statique du patient, la façon dont il bouge. X Effectuer un renforcement de la sangle abdominale, souvent faible lors de problèmes de dos. X Enlever la peur du mouvement douloureux (kinésiophobie) en redonnant au patient confiance en ses capacités. «Un patient atteint de kinésiophobie évite certains mouvements, ce qui entraîne une perte de mobilité de la zone douloureuse et à l’inverse une compensation d’autres régions», explique le spécialiste. X Réentraîner le patient lors d’une diminution de l’activité ou de sédentarité liées à la douleur. «On travaille l’équilibre, la musculature profonde, pour redonner confiance au patient dans ses possibilités.» X Enseigner une bonne « hygiène posturale ».
10 à 15%
C’est le pourcentage de cas dans lequel le mal de dos est dû à des problèmes neurologiques (sciatique par exemple).
La physiothérapie permet au patient de recouvrer un maximum de ses capacités physiques en fonction de son potentiel de récupération. Getty Images/iStockphoto
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C’est le pourcentage de cas dans lequel la lombalgie est le symptôme d’une maladie spécifique (fracture ostéoporotique, infections bactériennes, maladie rhumatismale inflammatoire, cancer ou fracture).
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À V A S OIR
Quand consulter? Si les douleurs sont supportables, il n’est pas nécessaire de consulter un médecin durant le premier mois après leur apparition. Passé ce délai, si la douleur persiste mais qu’elle s’apaise néanmoins, on peut encore différer une consultation médicale. En revanche, consultez immédiatement si vous présentez l’un des symptômes suivants*: X Douleurs irradiant dans le bras ou la jambe. X Sensations d’engourdissement ou de fourmillement dans le pied et les orteils. X Perte de sensibilité dans la jambe. X Paralysie dans le bras ou la jambe. X Sensation de malaise général accompagnée de fièvre, de perte de poids ou d’autres symptômes. X Douleurs de dos suite à un accident. X Autres douleurs dans la poitrine ou dans le ventre. * Source: Ligue suisse contre le rhumatisme
peut déconditionner la musculature et entraîner des raideurs musculaires sources de douleur. Comment soigner? Lors de son anamnèse, le médecin s’inquiétera de la nature des douleurs et il effectuera un examen clinique (en touchant, palpant, faisant bouger le patient). Dans un premier temps, il proposera un reconditionnement musculaire progressif sur plusieurs semaines, en association avec de l’antalgie ou d’autres moyens de calmer la douleur. «On ne risque pas de brouiller les pistes diagnostiques en prenant des antidouleurs. Il faut couper le cercle vicieux de la douleur car elle n’a pas d’utilité», assure le spécialiste du CHUV. Lorsqu’on a mal au dos en effet, on a tout intérêt à chercher des solutions pour soulager la douleur, même si cela suppose de prendre des médicaments. Car plus on
souffre, moins on est actif. Or, il est indispensable de le rester. Le paracétamol et l’ibuprofène (anti-inflammatoires non stéroïdiens) sont des béquilles qui aideront à se remettre sur pied, mais ces substances ne sont pas forcément la panacée. Les substances myorelaxantes qui, comme leur nom l’indique, détendent la musculature, peuvent aider. Toutefois, elles ne sont pas tolérées par tous à cause de ses effets de somnolence. On peut également utiliser des méthodes plus basiques,
comme la chaleur ou le froid: douche chaude, bain, bouillotte sur la zone douloureuse, glaçons ou sachets de légumes congelés enveloppés dans une serviette humide pour éviter le contact direct avec la peau… L’effet antidouleur est toutefois éphémère. Contre les lombalgies chroniques (douleurs depuis plus de trois mois) provoquant d’intenses douleurs, des infiltrations de cortisone ou d’anesthésique sont parfois proposées. Ce traitement invasif n’a
Lorsqu’on a mal au dos, on a tout intérêt à chercher des solutions pour soulager la douleur, même si cela suppose de prendre des médicaments. VOTRE SANTÉ 13
DOSSIER
MAL DE DOS, QUAND TU NOUS TIENS
aucune efficacité prouvée lorsqu’il n’y a pas une composante neurologique au mal de dos et n’est donc pas recommandé dans le cas de lombalgies communes chroniques. Sans compter que ses effets secondaires sont parfois importants. Selon la durée des symptômes ou la description qu’en fait le patient, le médecin pourra prescrire des examens d’imagerie (radio, IRM ou scanner), voire une prise de sang. LA CHIRURGIE, SOUS CERTAINES CONDITIONS Contre les maux de dos, la chirurgie n’est pas forcément le meilleur remède, mais elle répond à des indications très précises. «Elle est utile lorsqu’il y a une compression nerveuse – causée par une hernie discale lombaire ou cervicale par exemple, ou une
compression du sac dural ou de la moelle épinière – due à un canal lombaire ou cervical étroit. Egalement lors de phénomènes d’instabilité de la colonne vertébrale, de tassements de vertèbres, ou de tumeurs», explique le Dr Etemad-Sajadi. «En revanche, pour les cas de lombalgie commune, le taux de réussite de la chirurgie ne dépasse pas les 50%», déclare le Dr Norberg du CHUV.
3 MILLIARDS
de francs, c’est le coût des traitements des personnes souffrant de lombalgie en 2005 en Suisse, ce qui correspond à 6,1% des dépenses de santé (pour cette année-là).
Conseil BOUGER: OUI, MAIS COMMENT? «Le mouvement renforce la musculature, lubrifie les articulations et nourrit les structures cartilagineuses», assure la Ligue suisse contre le rhumatisme. L’activité physique est en effet excellente pour le dos, car elle prévient les douleurs et augmente la tolérance à celles-ci, sans compter qu’elle apporte de nombreux bénéfices pour la santé physique et mentale. On a souvent dans l’idée que certains sports sont meilleurs pour le dos que d’autres. Ce n’est pas vrai. Tous les sports sont accessibles, mais il est conseillé de veiller à sa condition physique lors de la reprise. Lorsqu’on a eu mal au dos et qu’on souhaite se remettre au sport, il est conseillé de commencer par des disciplines d’endurance qui sollicitent moins la colonne vertébrale. Mais une fois qu’on a retrouvé sa forme physique, le choix est ouvert. Ce qui compte le plus est de trouver l’activité qui vous plaise suffisamment pour être pratiquée régulièrement. Pour vous guider dans ce choix, le site internet www.mon-sport.ch propose un test à cette fin.
Une activité physique régulière permet de prévenir les douleurs du dos et d’augmenter la tolérance à celles-ci. Getty Images/iStockphoto
14 VOTRE SANTÉ
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En savoir + Vrai ou faux? Les talons hauts sont mauvais pour le dos Vrai Faux Fini le temps où on diabolisait les chaussures à talons. Au-delà de 7 à 10 cm, les talons modifient certes la courbure du dos et la posture de la personne. Mais les femmes qui en portent tout le temps y sont habituées et il serait déconseillé de passer soudainement à des chaussures plates, au risque de modifier l’équilibre. Les chaussures trop plates sont mauvaises pour le dos Vrai Faux Les chaussures trop plates peuvent faire subir des chocs aux talons, qui se répercutent sur les articulations et la colonne vertébrale. Mais à nouveau, les chaussures plates peuvent bien convenir à certaines, tandis que d’autres se sentiront mieux avec des talons, sans que cela soit dommageable à leur dos, dans un cas comme dans l’autre. Les matelas durs sont meilleurs pour le dos Faux On disait, il n’y a pas si longtemps, qu’il fallait dormir sur une planche lorsqu’on souffrait du dos. C’est une idée dépassée et infondée. La seule règle qui vaille est celle d’essayer son matelas avant de l’acheter – idéalement pendant une nuit – pour voir s’il épouse correctement la forme de son corps et s’il est confortable. Les fauteuils et sièges modulables sont idéals pour le dos Faux Le mobilier modulable, parfois difficile à régler et souvent assez cher, n’est pas forcément meilleur pour le dos. L’important surtout est de s’y sentir bien installé, de changer fréquemment de position et de se lever régulièrement. Il faut s’agenouiller pour se baisser Faux Ce genre de recommandations («prendre des appuis», «porter les objets lourds près du corps») sur les postures à adopter pour préserver son dos n’a plus cours aujourd’hui. A en croire les ergothérapeutes, il n’existe pas de gestes faux. A chacun de trouver, selon son confort et les possibilités de son propre corps, ceux qui permettent de le soulager ou de prévenir des douleurs.
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L’obésité favorise le mal de dos Faux mais… Le surpoids, en tant que tel, n’a pas d’influence directe sur la colonne vertébrale et les personnes obèses n’ont pas un rachis plus abîmé que les autres. Toutefois, elles sont sujettes à des modifications métaboliques, comme l’augmentation du taux de sucre, qui ont des effets néfastes sur de nombreux tissus et qui, indirectement, favorisent le mal de dos. En outre, quand on est trop lourd, il est plus difficile d’avoir une activité physique régulière permettant d’entretenir son dos. C’est ce qui explique qu’en fin de compte, les gens obèses ont plus de lombalgies que les autres. Et la perte rapide de poids n’arrange rien, au contraire. Peut-être parce que cette brusque modification de la corpulence déséquilibre le corps. Le système neuromusculaire n’arrive pas à s’adapter au changement et le dos s’en ressent. VOTRE SANTÉ 15
INTERVIEW
Daniel Walch travaille dans le domaine
«Notre système suisse est excellent, l’un des meilleurs au monde, notamment dans la complémentarité entre les offres publique, parapublique et privée.» DANIEL WALCH 16 VOTRE SANTÉ
des hôpitaux depuis 32 ans. Il fut, en 1993, le plus jeune directeur d’hôpital de Suisse. Vanessa Cardoso/24 heures
«Mon généraliste est devenu un grand ami» À LA TÊTE DES HÔPITAUX DE NYON ET DE ROLLE, DANIEL WALCH REFAIT SES FORCES GRÂCE À DE L’EXERCICE QUOTIDIEN ET DES EXCURSIONS EN MONTAGNE… SANS OUBLIER TOUTEFOIS LES PLAISIRS TERRESTRES! PROPOS RECUEILLIS PAR BENOÎT PERRIER
PROFIL 1959 Daniel Walch est
Vaudois, mais il naît le 11 août à Bruxelles. Il passe son enfance en Belgique et à New York.
1984 Commence à
travailler dans le domaine des hôpitaux après des études d’économie et une maîtrise en gestion hospitalière.
1985 Epouse Dominique,
la femme avec qui il continue de couler des jours heureux. Ensemble, ils auront deux enfants.
1993 A 33 ans, il devient directeur général de l’hôpital de Nyon. Il est alors le plus jeune directeur d’hôpital de Suisse. 1998 Les hôpitaux de
Nyon et de Rolle fusionnent. Création du GHOL, dont il prend la direction au 1er janvier 1999.
2001 Réalise un rêve en
allant suivre, pour une première fois, des cours de perfectionnement à l’Université de Harvard, aux Etats-Unis. Il y retourne en 2006.
Êtes-vous attentif à votre hygiène de vie et que faitesvous au quotidien pour prendre soin de votre santé?
Oui et non! Tous les matins, sans faute, je fais vingt minutes de gymnastique. Et tous les week-ends, été comme hiver, je fais du sport, notamment du vélo dans le Jura. Mais en parallèle, je travaille beaucoup, j’aime les bons repas et les bons vins et je ne m’en prive pas! Pour paraphraser Jacques Prévert, j’ai une santé de fer mais conscience que je finirai par rouiller. Comment gérez-vous le stress? J’ai la chance d’y résis-
lité à la population de la région… mais je n’applique pas forcément cet objectif à ma propre personne! Êtes-vous fidèle à votre médecin? Oui, j’ai un excel-
lent généraliste qui est devenu un grand ami. Et je lui suis très fidèle.
Avez-vous recours aux médecines alternatives? Abso-
lument pas. Professionnellement, je suis à l’écoute de ce qui se passe dans ce domaine mais à titre personnel je suis redoutablement scientifique et cartésien; peut-être à l’excès.
ter très bien: mon métier est stressant mais mon naturel est assez zen. D’ailleurs, mes vingt minutes quotidiennes de gymnastique sont presque comme du yoga pour moi et très importantes pour mon équilibre. Je suis également très attiré par la grande nature et j’y trouve beaucoup de sérénité. A pied ou à vélo dans le Jura et les Alpes, c’est un ressourcement.
Y a-t-il une maladie qui vous effraie particulièrement et pourquoi? Perdre la vue, et ce depuis toujours, sans
En matière de santé (pour vous ou vos proches), êtesvous plutôt hypocondriaque ou «on verra bien»? «On
vingt-huit ans à l’étranger, entre autres aux EtatsUnis, en France, en Belgique et au Luxembourg, et j’ai toujours travaillé dans le domaine de la santé. Notre système suisse est excellent, l’un des meilleurs au monde, notamment dans la complémentarité entre les offres publique, parapublique et privée.
verra bien»! J’ai la chance d’être en très bonne santé, même si je passe ma vie avec des médecins (rires). Si j’ai un pépin, j’ai tendance à attendre que ça passe.
En travaillant dans la santé, on se soigne mieux? Non,
au contraire: les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés. Je ne crois pas que mon hygiène de vie et celle des «patrons» de mon établissement soit exemplaire. Dans notre enthousiasme professionnel, nous brûlons un peu la chandelle par les deux bouts. Depuis des années, je travaille à ce que mes hôpitaux fournissent des soins de grande qua-
que j’aie beaucoup approfondi le symbolisme de cette crainte. De manière générale, toute perte de mon autonomie m’affecterait beaucoup. Quel regard portez-vous sur le système de santé suisse et sur l’offre en matière de santé dans la région? J’ai vécu
Nous sommes gâtés sur ce plan, mais il est vrai que la facture s’accroît chaque année. Est-ce cependant si négatif de dépenser beaucoup sur ce poste? Quand les
dépenses des ménages diminuent dans d’autres secteurs, on s’en alarme; la santé est le seul domaine où c’est l’inverse. Cela reste, malgré tout, un choix de société. VOTRE SANTÉ 17
LE CORPS Corriger sa vision par le laser LA CHIRURGIE RÉFRACTIVE AU LASER EST AUJOURD’HUI UNE TECHNIQUE SÛRE ET EFFICACE QUI CORRIGE MYOPIE, HYPERMÉTROPIE, ASTIGMATISME ET MÊME PRESBYTIE.
U
BENOÎT PERRIER
n laser pour se débarrasser de ses lunettes. En opérant avec cet outil, les ophtalmologues corrigent aujourd’hui la myopie (mauvaise vision de loin), l’hypermétropie (mauvaise vision de près), l’astigmatisme (vision déformée par une géométrie irrégulière de l’œil) ou même la presbytie (défaut d’accommodation qui survient avec l’âge). Inventée il y a une trentaine d’années, la technique a progressé, s’est sécurisée et permet aujourd’hui dans la plupart des cas de voir bien dès le lendemain de l’opération. Le succès de l’intervention est quasiment systématique si le défaut à corriger n’excède pas une certaine sévérité, explique le Dr Michael Varsori qui opère à Lausanne au centre Santé Vision. Pour les myopes,
cela veut dire pas plus de -8 à -9 dioptries (unité de mesure de réfraction des systèmes optiques); pour les hypermétropes, pas plus de +4 dioptries et environ 5 dioptries pour l’astigmatisme. Si l’on respecte ces limites et que le défaut visuel est stable depuis au moins deux ans, on estime que l’opération a 99% de chances de réussite et la probabilité qu’une deuxième opération soit nécessaire est faible, explique le spécialiste. Au-delà de ces valeurs, d’autres techniques telles les implants intraoculaires sont de mise. A l’aide d’un laser, le chirurgien va «sculpter» la cornée de l’œil pour permettre aux images de se former parfaitement sur la rétine. «Chez les myopes, on affine le milieu de l’œil pour que l’image se focalise plus loin dans l’œil; chez les hypermétropes, on affine le pourtour pour cambrer la cornée et focaliser plus près», détaille
En trente ans, la technique a progressé
18 VOTRE SANTÉ
et la chirurgie réfractive au laser s’est sécurisée. Africa Studio/Fotolia VOTRE SANTÉ 19
LE CORPS
CORRIGER SA VISION PAR LE LASER
99%
C’est le taux de réussite d’une opération au laser si le défaut à corriger n’excède pas une certaine sévérité.
Avant une opération des yeux, l’ophtalmologue vérifie que le défaut visuel est stable depuis au moins deux ans. Getty Images/iStockphoto
SMILE GAGNE DU TERRAIN Trois techniques sont à la disposition des chirurgiens-ophtalmologues. La plus courante s’appelle LASIK. Il s’agit de découper une sorte de volet dans la cornée, de corriger la surface de l’œil sous celui-ci, puis de le replacer. Avantage crucial, ce «capot» que l’on replace sur la partie de l’œil traitée au laser agit comme un pansement naturel. Les premières heures, un léger voile est présent et les yeux picotent. Mais la cicatrisation est rapide et, «si tout
se passe bien, ces patients peuvent déjà conduire le jour suivant l’opération», assure l’ophtalmologue. Ce confort est loin de ce que propose la PRK, une technique plus ancienne où l’on sculpte la cornée directement, sans pra-
tiquer de volet au préalable. «Cela fait vraiment mal après l’opération, confie le Dr Varsori. Il faut quatre à cinq jours pour que l’œil cicatrise.» La PRK est rarement utilisée aujourd’hui mais un boxeur ou un karatéka devraient la préférer au LASIK
«Si tout se passe bien, les patients peuvent déjà conduire le jour suivant l’opération.» DR MICHAEL VARSORI
DR
le Dr Varsori. Quant aux astigmates, on corrige la géométrie de la surface de leur œil.
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Consultations ophtalmologiques et chirurgie réfractive À V SA OIR D’autres emplois en ophtalmologie En ophtalmologie, on emploie également le laser à d’autres fins. X Dans le cas d’une greffe de cornées, on l’utilise pour couper celles-ci, chez le donneur et chez le receveur. X Il est employé dans la chirurgie du glaucome, une atteinte du nerf optique. En faisant une incision, il permet d’évacuer le liquide derrière l’iris qui accroît la pression à l’intérieur de l’œil. X Un laser est aussi utile pour stopper certaines hémorragies au fond de l’œil, prévenir un décollement de rétine ou réparer une rétine déchirée.
5 questions sur le laser au Dr Jean-Jacques Chaubard du Centre ophtlamique Vision Future suisse à Nyon Une fois mon défaut visuel opéré, verrai-je mieux qu’avec mes lunettes? Oui, pour les myopes astigmates ou les myopes simples, c’est possible. Quel est le prix des équipements utilisés pour cette chirurgie? Sont-ils régulièrement mis à jour? Les deux lasers femtoseconde et Teneo 317 coûtent à eux deux 1 million de francs suisses. Les mises à jour se font en moyenne tous les six mois. Les lasers sont renouvelés en général tous les trois ans, ce qui permet de garantir à nos patients la qualité optimale de nos appareils.
Centre d’ophtalmologie installé à Nyon, Vision Future Suisse propose tous types de consultations en ophtalmologie aux tarifs Tarmed, avec possibilité de prendre un rendez-vous soit par téléphone, soit sur le site: www.ophtalmo-nyon.ch. Dans ce centre réputé pour ses compétences et ses prestations, plusieurs ophtalmologues reçoivent en consultation pour des examens de la vue des patients de tout âge présentant des troubles visuels. Vision Future est équipé d’appareils de la plus haute technologie, permettant de détecter toutes les formes de pathologies, d’analyser le fond de l’œil sans dilatation ou encore de mesurer l’épaisseur d’une cornée afin d’éviter tout risque en cas d’une éventuelle chirurgie au laser. Dites adieu à vos lunettes! Vision Future est reconnu comme le plus grand groupe français de correction de la vision par laser. Son centre de Nyon est équipé d’un bloc opératoire ultra moderne accueillant les lasers issus des dernières inno-
vations technologiques. Il traite toutes les pathologies de la vision (cataracte, DMLA, rétine, etc.), ainsi que les opérations de confort au laser. En quelques secondes, les dernières méthodes opératoires permettent aux myopes, presbytes, astigmates et hypermétropes de se débarrasser définitivement et en toute sécurité de leurs lunettes et de retrouver une excellente vision. Vision Future a investi dans les meilleurs équipements afin de garantir à ses patients un résultat optimal, tout en pratiquant des tarifs raisonnables, à savoir 3’950 francs pour les deux yeux en cas de myopie, astigmatisme, hypermétropie ou presbytie.
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Certains patients demandent-ils un calmant avant l’opération? Cela peut arriver, mais les procédures opératoires veulent que nous donnions systématiquement un tranquillisant d’intensité faible à chacun des patients à leur arrivée à la clinique. Doit-on mettre des gouttes après l’opération? Après l’opération, durant une semaine, il est nécessaire de combiner l’usage d’un antibiotique avec un anti-inflammatoire, trois fois par jour. Quelles activités deviennent plus faciles pour la personne une fois débarrassée de ses lunettes? Tous les sports tels que ski, golf, tennis… Et pour les presbytes, cela facilite aussi le quotidien au travail, notamment pour tous ceux qui travaillent en bureau, sur ordinateur. M.B. VOTRE SANTÉ 21
22 VOTRE SANTÉ
LE CORPS
corriger sa vision par le laser
car, dans de rares cas, des chocs violents peuvent décoller le volet découpé pour le LASIK. De même, si la cornée du patient est trop fine pour le LASIK, une PRK sera peut-être possible. Enfin, une technique appelée SMILE est apparue il y a cinq ans. En premier lieu, on utilise un laser qui peut agir sous la surface de la cornée sans la toucher. On pratique ensuite une petite incision par laquelle on retire le matériau ainsi découpé. Résultat, la géométrie est corrigée. Le SMILE allie la stabilité biomécanique de la PRK pour la cornée – pas de volet qui pourrait se soulever – à la cicatrisation rapide du LASIK. Une combinaison très séduisante, juge notre interlocuteur qui la pratique, mais limitée, à ce jour, aux opérations de la myopie. Pour la presbytie, un œil sur deux Et ensuite? Dans la grande majorité des cas, la vision est satisfaisante, mais la cornée est un tissu vivant qui cicatrise différemment selon les individus. Une seconde opération pour affiner la correction est nécessaire chez moins d’une personne sur vingt, estime le spécialiste. Elle a lieu
quelques mois après la première. Dans certains centres, on propose des forfaits qui comprennent l’opération, sa préparation, les contrôles postopératoires et des éventuelles retouches, qui débutent autour de 3600 francs pour les deux yeux. Il est judicieux de comparer les prix et la prise en charge proposée, cette opération n’étant pas remboursée par l’assurance maladie de base. La presbytie, cette difficulté d’accommodation qui survient après 40 ans, se corrige de manière particulière. «La technique que nous employons est de corriger parfaitement l’œil dominant pour la vision de loin, explique Michael Varsori. Mais nous laissons une petite myopie à l’autre œil, peutêtre 1,5 dioptrie, afin de voir net de près. Le cerveau additionne ces deux images pour former la meilleure image possible.»
50%
de la population mondiale pourrait être atteinte de myopie en 2050, selon une étude parue en début d’année dans la revue Ophtalmology.
ne
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ZOOM SUR Récit aux manettes Comment vit-on une opération de correction de la vision du côté du chirurgien? Le Dr Michael Varsori nous en dresse les étapes. «Lors des consultations préopératoires, le défaut visuel du patient a été mesuré et on lui a expliqué les détails et les risques – minimes – de la procédure. Le jour de l’opération, le patient arrive au centre. Des infirmiers l’accueillent et lui administrent des gouttes dans l’œil pour anesthésier sa cornée. Dans le cadre d’une chirurgie LASIK, il y a en fait deux traitements laser: l’incision du capot et la correction de la géométrie de l’œil proprement dite. Quand le patient entre au bloc opératoire, je l’accueille à mon tour et on l’installe sous le premier laser. Je place alors un écarteur à paupières et je centre le laser. Cette opération nécessite beaucoup d’attention et de précision, elle peut demander du temps. Une fois en place, je démarre
l’aspiration et ce premier laser découpe automatiquement le capot sous lequel le second laser pourra opérer. A ce stade, nous nous déplaçons vers le deuxième laser. A l’aide d’un instrument, je soulève alors le capot et je centre le deuxième laser. Les éléments de la correction qu’il doit effectuer ont été rentrés à l’avance dans l’instrument. Le patient fixe une mire colorée et, sur mon ordre, le laser s’active alors pour sculpter la géométrie de l’œil. On entend des petits claquements; on peut sentir une légère odeur de brûlé. Durant toute l’opération, des caméras surveillent les mouvements de l’œil du patient pour pouvoir les compenser. Quand le laser s’arrête, on replace le volet et l’opération proprement dite est terminée. Avec la technique LASIK, le soir même ou le lendemain, la cicatrisation de surface est faite, on voit net et on peut même conduire.» VOTRE SANTÉ 23
LE CORPS
CORRIGER SA VISION PAR LE LASER
MYOPIE ET IMAGE FOCALE Une personne myope voit flou au loin. Alors qu’il devrait être à l’infini (plus de 5 mètres en pratique), le punctum remotum (le point le plus éloigné encore vu net) se situe entre le nez («myope comme une taupe») et 5 mètres, selon le degré de myopie.
Fonctionnement de la rétine dans un œil sain 1 La cornée et le cristallin fontionnent comme deux lentilles optiques. Ils concentrent les rayons lumineux, qui forment l’image sur la rétine. 2 Les photorécepteurs (cônes et bâtonnets) qui tapissent la rétine vont capter
les rayons lumineux. Majoritairement situés au centre de la rétine (fovéa), les cônes renseignent sur les couleurs et la netteté. Les bâtonnets quant à eux sont sensibles à la lumière de faible intensité (il y a 130 millions de bâtonnets et 7 millions de cônes dans chaque œil!).
3 Ces photorécepteurs vont transformer les informations lumineuses en impulsions électriques (influx nerveux). 4 Relayé par les cellules bipolaires et ganglionnaires, l’influx nerveux atteint le cerveau via le nerf optique qui le reconvertit en image.
humeur aqueuse
cône cellule bipolaire
choroïde
cellule ganglionnaire
cristallin rétine
cornée
épithélium pigmentaire
bâtonnet
influx nerveux corps vitré
corps vitré
iris
nerf optique
4 1 LUMIÈRE
3
2
rétine
œil normal Un objet sera d'autant mieux défini que la propagation de ses rayons lumineux aboutit à une image proche de la rétine. Dans l'emmétropie, c'est-à-dire en l'absence de trouble de la réfraction, l'image coïncidera avec le plan rétinien (surface de la rétine).
EMMÉTROPIE Image formée sur le plan rétinien.
NET
œil myope Dans la myopie, la focalisation d'un objet situé à l'«infini» se fait en avant de la rétine. L'image qui impressionnera la rétine sera donc plus étalée et plus floue.
MYOPIE Image formée en avant du plan rétinien.
FLOU
24 VOTRE SANTÉ
Effacer les marques du temps sans avoir recours au lifting: un rêve désormais réalisable avec les injections anti-rides. Getty Images/iStockphoto
ANTI-AGING Injections anti-rides: la prudence s’impose DE PLUS EN PLUS D’HOMMES ET DE FEMMES SE LAISSENT TENTER PAR DES INJECTIONS ANTI-RIDES. MAIS CES PIQÛRES DE JOUVENCE SONT-ELLES VRAIMENT SANS DANGER? LE POINT AVEC UN SPÉCIALISTE.
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Botox®, acide hyaluronique, liposculpture... Les injections anti-rides ont le vent en poupe. En permettant d’effacer les marques laissées par le temps sur le visage, elles constituent une alternative au lifting. Mais ces procédés ne sont pas toujours inoffensifs, et certains sont même interdits dans notre pays, à l’image des implants permanents. C’est pourquoi, avant de
prendre une décision, il est indispensable de s’informer et de prendre le temps de peser le pour et le contre. LES IMPLANTS PERMANENTS: À PROSCRIRE Il y a quelques années encore, des instituts de beauté et des centres de médecine esthétique suisses proposaient à leurs clients l’injection de produits de comble-
ment des rides non résorbables. «Il pouvait s’agir de microbilles de silicone, de verre ou d’autres types de matériaux qui demeurent ensuite sous la peau définitivement», indique le Pr Wassim Raffoul, chef du service de chirurgie plastique et reconstructive au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Avantage affiché de ce type d’injections: leur effet prolongé dans le temps. Cependant, dans une minorité de cas, ces VOTRE SANTÉ 25
LE CORPS
INJECTIONS ANTI-RIDES: LA PRUDENCE S’IMPOSE
«La liposculpture peut paraître invasive, mais elle a l’avantage d’être relativement durable, et il n’y a pas de risque de rejet.» WASSIM RAFFOUL implants entraînent des réactions de rejet appelées granulomes, caractérisées par l’apparition de kystes et d’infections au visage. Ces effets secondaires peuvent survenir parfois plusieurs mois ou années après l’injection et sont difficiles à traiter. «Certaines personnes ont été défigurées à cause d’implants permanents», met en garde le médecin. Interdits en Suisse, ces produits peuvent toujours être trouvés à l’étranger, mais ne devraient pas être utilisés pour des applications cosmétiques. LA LIPOSCULPTURE Egalement appelée lipofilling ou lipostructure, cette technique esthétique consiste à prélever de la graisse dans une zone du corps où elle est excédentaire (par exemple le ventre ou les fesses) afin de la réinjecter dans une autre zone, à laquelle on souhaite redonner du volume. La liposculpture peut ainsi servir à remplir des joues ou des tempes creusées, ou à remodeler l’ovale du visage. Pour les ridules, la
technique actuellement utilisée est le nanolipofilling: par un procédé mécanique, le tissu graisseux prélevé est liquéfié afin de le rendre injectable dans les rides superficielles. La liposculpture «peut paraître invasive, mais elle a l’avantage d’être relativement durable», relève Wassim Raffoul. Une partie de la graisse injectée lors de la liposculpture va en effet rester en place de manière permanente, si bien que les injections n’ont pas besoin d’être répétées de manière systématique. Autre avantage de cette technique: puisque c’est leur propre graisse qui est injectée aux patients, il n’y a pas de risque de rejet. De plus, il est également possible de cultiver des cellules graisseuses qui viendront enrichir le lipofilling en cellules souches. Cette option rend le procédé plus durable et permet une meilleure prise de la graisse injectée. Enfin, avec cette méthode, il est possible de congeler et stocker une partie de la graisse prélevée pour en faire un usage ultérieur sans avoir recours à un nouveau prélèvement, ce qui diminue les coûts et allège la procédure. L’INJECTION PRP Le «PRP» c’est un «plasma riche en plaquettes», soit la composante liquide de notre sang (le plasma) enrichi en petits éléments sanguins impliqués dans la coagulation (les plaquettes). Préparé en laboratoire à partir d’une prise de sang du patient, le PRP est ensuite utilisé en microinjections au niveau du visage ou du cou, afin de donner un effet de bonne mine et de diminuer les ridules. Comment cette action est-elle obtenue? «La préparation PRP sécrète des facteurs de croissance impliqués dans la régénération des tissus», explique le Pr Raffoul, qui précise que l’efficacité de ce type d’injection a été prouvée sur la cicatrisation, mais pas sur le vieillissement. L’injection PRP a en revanche l’avantage d’être naturelle et de ne pas entraîner d’effets secondaires. Encore peu répandue, elle ne peut être effectuée que dans des centres spécialisés, équipés pour préparer le plasma dans des conditions stériles. LE BOTOX® Derrière le terme «Botox®» se cache en fait la toxine botulique, une protéine extraite d’une bactérie qui est considérée
Avant de se décider pour une injection anti-rides, il est indispensable de s’informer sur les différentes solutions proposées aujourd’hui. Getty Images/iStockphoto
26 VOTRE SANTÉ
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Planète Santé et le journal La Côte associent leurs compétences ! Un mercredi sur deux, les journalistes de Planète Santé rédigent pour vous la page santé du journal La Côte. En interrogeant les plus grands experts de la région, les deux rédactions s’associent ainsi pour vous informer sur les sujets de santé les plus variés : nutrition, sommeil, fertilité, fatigue, et plus encore.
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NIVEAU 0 / CAMPUS Académie de police de Savatan AVASAD Bon à Savoir Centre universitaire romand de médecine légale CHUV/UNIL CPMA Lausanne Croix-Rouge suisse (extérieur) Croix-Rouge vaudoise (extérieur) diabètevaud Direction générale de la santé – Genève (MonDossierMedical.ch) Ecole des sciences criminelles de l’Université de Lausanne Etat de Vaud Fédération romande des consommateurs (FRC) Firstmed
Etat au 10.10.2016 sous réserve de modifications
164 160 126 164 154 148 100 100 152 103 164 160 147 155
Fondation Pro-XY – Fondation suisse pour les proches aidants Fondation Urgences Santé Groupement des psychiatres et psychothérapeutes vaudois HESAV HES-SO Hôpital du Valais HUG HUG, bus médicalisé (Au Rolex Learning Center, extérieur) Institut Suisse de Bioinformatique Les Ligues de la santé Life Sciences Switzerland Ligue contre le cancer Marrow Lausanne Médecins de famille Vaud
125 151 104 146 150 140 163
170 156 171 111 145 160
Médecins Sans Frontières Parkinson Suisse Pharmacies Amavita & Sun Store Planète Santé Policlinique médicale universitaire de Lausanne Radio Télévision Suisse (RTS) Réseaux Santé Vaud Service Croix-Rouge Service vaudois de la santé publique Service vaudois des assurances sociales et de l'hébergement Société Vaudoise de Médecine Société Vaudoise de Pharmacie Swisstransplant UNIL/CHUV UNIGE
136 102 110 168 156 161 128 129 160 160 104 160 153 154 162
NIVEAU -1 / GARden Adent Cliniques Dentaires AGAM Amplifon Ardentis Cliniques Dentaires Aromasan Association 1,2,3...Soleil Association Alzheimer Suisse Association des étudiants en médecine de Lausanne (AEML) Association Prendsaplace Association Savoir Patient / Réseau Cancer du Sein Association Universities Allied for Essential Medicines Bibliothèque Sonore Romande Bio-Strath Canal 9 - L'Antidote Clinique Bois-Bougy Clinique de La Source Clinique La Lignière Clinique romande de réadaptation – SuvaCare
031 004 012 094 015 028 006 001 081 019 001 090 039 080 041 088 041 040
EPFL 050/051 Fédération Suisse des Sages-Femmes 027 Fondation Provisu 090 forom écoute 034 Genolier Swiss Visio Network 024 Hôpital des Nounours 060 Hôpital des Nounours, accueil 061 Hôpital ophtalmique Jules-Gonin 090 Info-Entraide, les Centres romands 026 Institut et Haute Ecole de La Santé La Source 084 Ligue pulmonaire 093 Mercy Ships 013 MV SANTE (Ma Mémoire Médicale) 036 My Private Care 037 Office de l'assurance-invalidité pour le canton de Vaud 042 Office fédéral de la santé publique (OFSP) 093 One Placement 037 062 Orphanet Suisse
Permanence Ostéopathique de Lausanne Pharmalp Philips Physiovaud Portail Romand des Maladies Rares ProRaris, Alliance Maladies Rares Rega Regards Neufs Réseau de soins Delta Retina Suisse Slim Sonic Société coopérative Générations Société suisse de la sclérose en plaques Swiss Dental Hygienists Union centrale suisse pour le bien des aveugles Tél 143 - La Main Tendue Vaud Vaud Cliniques Waves Impulse Life WIL WellCare Technologies
021 022 095 003 062 062 035 090 033 090 014 029 032 038 090 023 043 016 030
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LE CORPS Injections anti-rides: la prudence s’impose
comme un des poisons naturels les plus puissants. Cette toxine a en effet la capacité de bloquer la communication entre les cellules nerveuses et d’entraîner ainsi des paralysies. La toxine botulique est utilisée à des fins cosmétiques depuis une quinzaine d’années, sous une forme purifiée et très diluée. «L’effet recherché est justement la paralysie des muscles qui se trouvent sous la peau, dont la contraction participe à la formation des rides», explique le Pr Raffoul. Souvent employé contre les rides du front et celles de la «patte d’oie» (qui partent du coin de l’œil), le Botox® a une action transitoire, qui dure de quatre à six mois. Les injections doivent donc être régulièrement répétées pour qui souhaite lutter contre ses rides sur le long terme. Outre la perte des expressions du visage, le principal risque lié à l’utilisation du Botox® est celui d’une diffusion du produit dans une zone anatomique non désirée. «Par exemple, une injection destinée à corriger les rides du front peut dans certains cas atteindre une paupière et la paralyser», explique le professeur. L’effet du Botox® étant passager, ces désagréments ne sont heureusement pas permanents. En revanche, la sûreté de ces injections sur le long terme n’a pas été évaluée. L’acide hyaluronique Contrairement au Botox® qui agit sur la musculature du visage, l’acide hyaluronique est un produit de comblement des rides, c’est-à-dire qu’il remplace la masse graisseuse sous-cutanée, qui a tendance à disparaître avec l’âge. Il retient l’eau sous la peau comme le ferait une éponge et redonne du volume aux traits creusés. L’avantage de l’acide hyaluronique est qu’il est naturellement synthétisé par le corps humain: il est donc bien toléré et n’entraîne pas de risque d’allergie. «C’est un produit sûr, qui ne présente que très rarement des effets secondaires», indique Wassim Raffoul. L’acide hyaluronique destiné aux injections est fabriqué en laboratoire grâce à des bactéries et il a la forme d’un gel. Il peut notamment être utilisé pour gommer les rides du menton ou celles du contour de la bouche. Comme le Botox®, son action n’est pas permanente : il se résorbe naturellement au bout de trois à six mois, ce qui implique de renouveler les injections. Son effet à long terme sur la santé n’est pas non plus connu.
Traiter les douleurs par la Reboutopathie Dès 50% de douleurs atténuées, dès la 1ère séance Voici quelques exemples de traitements :
25 à 30%
de l’ensemble des requêtes d’opérations esthétiques de confort sont émises par des hommes.
★ Douleurs dans le bas du dos ★ Problèmes aux cervicales ★ Douleurs dans les hanches ★ Maux de tête ou migraines ★ Tensions entre les omoplates ★ Fourmillements ★ Difficultés à lever un bras ★ Problèmes d’hernie discale ★ Fourmillements dans les mains ou les pieds ★ Bassin déséquilibré
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Sur RDV - 079 283 26 90 Fatima Duarte - Agréée ASCA Rue du Borgeaud 12 - 1196 Gland
VOTRE SANTÉ 31
Prédisposition génétique, originie biologique ou traumatisme:
32 VOTRE SANTÉ
L’ESPRIT Tous égaux face à l’anxiété?
UTILE ET ADAPTATIVE, L’ANXIÉTÉ OBÉIT À UN MÉCANISME BIOLOGIQUE DONT LA FONCTION EST DE NOUS PROTÉGER. MAIS CHEZ CERTAINES PERSONNES, LE SYSTÈME DE DÉFENSE SE DÉRÈGLE ET SURESTIME LE DANGER, DONNANT AINSI NAISSANCE AUX TROUBLES ANXIEUX.
P
JOANNA SZYMANSKI*
énible, parfois très intense, la peur est indispensable à notre survie. Elle est notre amie quand elle nous permet de prendre conscience d’une menace et de réagir immédiatement. Mais elle peut se transformer en ennemie dès le moment où elle se manifeste sans raison valable. Devenu inefficace, le système de défense en fait alors clairement trop et ouvre la porte aux maladies de la peur que sont les troubles anxieux. VRAI DANGER OU FAUSSE ALERTE? Afin d’éviter les alertes intempestives, notre système de défense est capable de se réguler tout seul en opérant un tri, en quelques fractions de seconde, entre vraies et fausses menaces. Imaginez la scène: au cours
d’une promenade, vous êtes soudainement tendu, paralysé face à une forme par terre qui évoque fortement celle d’un serpent… Très vite, votre comparateur interne vous informe que, vérification faite, cette silhouette est un bout de bois verdâtre inoffensif. Fin de l’alarme et soulagement garanti. Hélas, le circuit de la peur connaît des ratés, engendrant chez les personnes prédisposées des fausses alertes épuisantes. Le cerveau, vigie habituellement fiable, réagit fortement face à des dangers mineurs ou peu probables. Et à force d’associer une alerte à un danger surestimé, il finit par créer des peurs imaginaires. Trouble panique, phobies, TOC, anxiété généralisée… le problème peut prendre beaucoup de formes et touche près d’une personne sur cinq.
les causes de l’anxiété excessives sont diverses. Getty Images/iStockphoto VOTRE SANTÉ 33
L’ESPRIT
TOUS ÉGAUX FACE À L’ANXIÉTÉ?
POURQUOI MOI? Il est très probable que certains gènes soient à l’origine de la sensibilité aux troubles anxieux. Cependant, la génétique constitue davantage un terrain favorable à la maladie qu’une cause. C’est pourquoi on parle plutôt de prédisposition ou de vulnérabilité génétique face aux situations de stress et aux événements de vie difficiles. Toutefois, la transmission d’une génération à l’autre de certains traits du caractère anxieux est une piste qui se confirme. Ainsi, des aspects de la personnalité anxieuse du père ou de la mère peuvent se retrouver chez les enfants. Un modèle parental inquiet donnant des informations négatives («Fais attention quand tu sors, dehors il y a des gens dangereux») augmente lui aussi le risque de transmission de traits de personnalité anxieux d’une génération à l’autre. L’origine de l’anxiété excessive est aussi biologique. Plusieurs substances chimiques
4 à 6% de la population souffre d’anxiété généralisée une fois dans sa vie.
Les femmes sont plus de deux fois plus touchées que les hommes par les troubles anxieux, peut-être à cause d’une plus grande sensibilité. Getty Images/iStockphoto
pourraient en effet jouer un rôle dans les troubles anxieux, mais les preuves cliniques restent pour l’heure insuffisantes. Abus physiques ou verbaux, toxicomanie ou dépendance à l’alcool d’un des parents, etc.: ces exemples de problèmes familiaux constituent des facteurs de stress chronique et ont le pouvoir de doper le développement d’un trouble anxieux au long cours à l’âge adulte. D’autre part, les troubles anxieux sont davantage présents chez les personnes divorcées ou séparées, les individus veufs, vivant seuls ou sans enfants, chômeurs ou inactifs, à revenus faibles, ou encore établis en milieu urbain. Les événements de vie traumatisants (maladie ou perte d’un être cher, séparation affective précoce, accident, agression, etc.) ou jugés comme négatifs font grimper également le risque de développer un trouble anxieux. Mais attention: tous ces facteurs de risque
34 VOTRE SANTÉ
ne doivent pas faire oublier que l’anxiété pathologique peut concerner absolument tout le monde. A l’instar de la dépression, on peut être «heureusement» marié, vivre dans un environnement social privilégié et souffrir tout de même d’un trouble anxieux. FEMMES ET ENFANTS PLUS VULNÉRABLES La plupart de ces troubles apparaissent pendant l’enfance, l’adolescence et le début de l’âge adulte. Ce sont les maladies psychiques les plus fréquentes chez les jeunes (jusqu’à 8% des 13 à 18 ans) et celles dont l’apparition est la plus précoce. Chez les plus petits, on peut voir l’anxiété comme un prolongement pathologique des peurs normales qui surviennent à différentes étapes du développement infantile (peur de l’inconnu, du noir, de la séparation). Malgré ces chiffres, les problèmes anxieux
À V SA OIR
Quand faut-il consulter? Pris isolément ou à petites doses, les symptômes anxieux ne sont pas inquiétants. Tout est une question d’intensité. En présence d’anxiété excessive persistante associée à des comportements d’évitement, il y a de fortes chances pour que le fonctionnement social ou affectif soit perturbé. Dès le moment où la souffrance est telle qu’elle empêche de vivre et de travailler normalement, il est conseillé de consulter. Sans une prise en charge adéquate,
ces symptômes peuvent conduire à une chronicité et à une dépression. Consultez si l’anxiété… X a des répercussions importantes sur la vie sociale, affective, familiale ou professionnelle; X entraîne une réduction de l’espace de liberté (sortir, utiliser les transports publics, participer à des activités sociales…); X s’accompagne d’idées noires; X commence à faire souffrir les proches.
restent sous-estimés chez les jeunes contrairement aux troubles du comportement. En conséquence, de nombreux enfants ne sont jamais diagnostiqués et ne reçoivent donc aucun traitement. Le pic de prévalence des troubles anxieux se situe entre 25 et 44 ans. Les femmes sont plus de deux fois plus touchées que
les hommes, à l’exception toutefois des troubles obsessionnels compulsifs et de la phobie sociale où les deux sexes sont presque à égalité. Ce lourd tribut payé par les femmes n’a pour l’instant pas d’explication unique. On évoque cependant un rapport aux émotions plus sensible et une plus grande attention au corps. En outre,
Référence
* Adapté de «J’ai envie de comprendre… l’anxiété et les troubles anxieux», de Suzy Soumaille avec le Pr Guido Bondolfi, Ed. Planète Santé, 2015.
les attentes et les normes sociales font qu’il est probablement plus facile pour une femme d’exprimer un malaise psychique – assimilé à un «signe de faiblesse» – que pour un homme. Et pourtant, nommer le trouble anxieux permet de mettre en place un plan de traitement adapté et de prévenir le risque de chronicisation.
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VOTRE SANTÉ 35
CONFÉRENCES DU GHOL AU SALON PLANÈTE SANTÉ LIVE
Le Groupement Hospitalier de l’Ouest Lémanique (GHOL), Hôpitaux de Nyon et Rolle, s’efforce chaque jour de répondre aux besoins de santé de la population, en relation étroite avec les patients. Nous avons à coeur de développer de nouveaux projets tout en restant connectés aux évolutions de la médecine. Venez découvrir nos conférences sur différentes thématiques actuelles.
25 nov.16
13h00-14h00 « Comment bien vivre sa grossesse ? », avec la Dre Malgorzata Kempf Haber, médecin-cheffe coresponsable du service de gynécologie-obstétrique au GHOL.
18h00-19h00 « Prothèse totale de hanche : croyances, attentes et réalités » avec le Dr. Dominique Bosson, médecin-chef coresponsable du service d’orthopédie au GHOL.
27 nov.16
11h00-12h00 « Les soins urgents dans l’accident vasculaire cérébral, une révolution en marche! » avec le Dr. Julien Niederhäuser, neurologue et directeur de la Stroke Unit du GHOL.
16h00-17h00 « Problèmes d’incontinence et de descente d’organes : nécessité d’une nouvelle prise en charge » avec le Dr. Guillaume Zufferey, médecin-chef coresponsable du service de chirurgie au GHOL.
36 VOTRE SANTÉ
L’ESPRIT
MAUX DE TÊTE De nouveaux remèdes contre la migraine
TRÈS BIENTÔT, DE NOUVEAUX MÉDICAMENTS SOIGNANT SPÉCIFIQUEMENT LA MIGRAINE ARRIVERONT SUR LE MARCHÉ SUISSE. LE POINT SUR L’ÉVENTAIL DES SOLUTIONS THÉRAPEUTIQUES. ÉLODIE LAVIGNE
Les volets fermés, la main posée au-dessus de l’œil pour tenter de juguler l’intense douleur qui frappe l’un des deux côtés de sa tête. Elise souffre de migraine, une maladie très fréquente qui touche 10 à 15% de la population. La plupart des personnes concernées ne sont confrontées à ces maux qu’une à deux fois par mois, tandis que chez une minorité, les crises migraineuses surviennent plus régulièrement et handicapent d’autant plus le quotidien. La migraine n’est pas un banal mal de tête. Elle se définit selon des caractéristiques strictes. En effet, pour que le diagnostic soit posé, au moins deux des quatre critères suivants doivent être réunis: la douleur débute d’un seul côté (à droite ou à gauche) de la tête; elle est pulsatile, comme si on donnait des coups de marteau; son intensité est modérée à sévère (soit de 5/10 à 10/10 sur l’échelle de la douleur); elle oblige à arrêter l’activité en cours ou, à défaut, est renforcée si l’activité est poursuivie. De plus, elle doit s’accompagner d’au moins un des symptômes suivants: vomissements ou nausées, ou gênes ressenties face à la lumière et au bruit. ÉTABLIR LE DIAGNOSTIC Si vous avez déjà été confronté à ces symptômes, sachez que des traitements efficaces existent et que de nouveaux médicaments vont bientôt arriver sur le marché. Mais avant toute chose, lors de la consul-
La migraine, loin d’être un banal mal de tête, se définit selon des caractéristiques très strictes. Getty Images/iStockphoto VOTRE SANTÉ 37
L’ESPRIT
DE NOUVEAUX REMÈDES CONTRE LA MIGRAINE
LA MIGRAINE Selon les dernières études, une altération du système nerveux serait à l’origine des migraines.
Deux tiers des migraineux souffrent du front et de la nuque.
1 Un signal électrique se répand dans le cerveau.
peau os cranien méninges
2 Le signal électrique provoque
la contraction puis la dilatation des vaisseaux sanguins.
vaisseau sanguin nerf trijumeau
peau os cranien vaisseau sanguin
inflammation
3 L’altération de la circulation sanguine s’accompagne d’une inflamation des tissus (méninges) qui entourent les vaisseaux sanguins.
SÉROTONINE
nerf trijumeau
méninges
38 VOTRE SANTÉ
Le nerf trijumeau transfère l’information de la douleur au cerveau. 4 La transmission de l’information s’accompagne d’une baisse de sérotonine, un messager chimique qui régule la douleur.
tation, le médecin va chercher à comprendre à quel moment les crises surviennent. Sur la base d’un terrain migraineux, plusieurs éléments peuvent en effet favoriser l’apparition d’une migraine. C’est le cas de certaines boissons (le vin blanc serait typique), certains aliments, un manque de sommeil, des odeurs, un temps prolongé devant des écrans, l’arrivée du week-end, etc.: «Les facteurs déclencheurs sont très divers et très individuels. Il s’agit de les identifier avec le patient. L’action sur ces éléments fait intégralement partie de la prise en charge», déclare le professeur de neurologie Philippe Ryvlin, chef du département des neurosciences cliniques au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Sur le plan médicamenteux, on commencera d’abord par le traitement ponctuel des crises. En première ligne, des antidouleurs classiques (paracétamol ou antiinflammatoires) seront prescrits. Si ceuxci ne parviennent pas à diminuer la douleur, le médecin proposera des «triptans», une autre classe de médicaments. Ces derniers réduisent la dilatation des vaisseaux sanguins, notamment en stimulant des récepteurs de la sérotonine, et auraient de plus une action sur les circuits de la douleur. «Ils sont globalement plus efficaces pour stopper la crise, ils diminuent l’intensité de la douleur et agissent plus rapidement. Mais ils sont plus chers et moins bien tolérés que les antalgiques standards», résume le professeur Ryvlin. TRAITEMENTS DE FOND: DU NOUVEAU Si les épisodes de migraine sont trop fréquents et que leur traitement ponctuel apparaît comme insuffisant, un traitement de fond, visant à éviter leur survenue, sera proposé. Le médecin dispose ici de plusieurs types de médicaments qui ont une efficacité contre la migraine, mais qui ne sont pas forcément spécifiques pour soigner ce trouble. Parmi eux, certains bêtabloquants, utilisés contre l’hypertension ou les maladies cardiaques. La découverte de leur effet préventif contre les migraines est empirique, et ne repose pas sur un mécanisme bien établi. Certains antiépileptiques et antidépresseurs ont également démontré leur utilité dans l’espacement et la réduction de l’intensité des épisodes migraineux. «Le choix entre l’un ou l’autre des médicaments à disposition dépend des caractéristiques individuelles (sexe,
À SAVOIR ANTIDOULEURS: ATTENTION AUX ABUS! Bien que certains antidouleurs soient en vente libre – c’est le cas du paracétamol et de l’ibuprofène –, ils doivent être utilisés avec précaution. La prise trop régulière de ces médicaments risque d’aggraver la douleur. Paradoxalement, les céphalées deviennent plus fréquentes, voire chroniques. On considère que plus de deux prises d’antalgiques par semaine sur une durée de trois mois constituent déjà un abus.
âge, autres traitements) et de leur risque d’effets secondaires. On ne va pas prescrire des antihypertenseurs à une jeune femme qui a une pression artérielle basse», illustre le professeur Ryvlin. Mais pour les patients qui répondraient mal à ces traitements en raison de douleurs persistantes ou de crises trop fréquentes, ou pour ceux qui en supporteraient mal les effets secondaires, l’arrivée prochaine d’une nouvelle classe de médicaments constitue un réel espoir. Contrairement aux médicaments utilisés dans les traitements de fond, les «antiCGRP» ont été spécifiquement développés contre les troubles migraineux. «Les antagonistes du peptide CGRP sont le fruit de la recherche sur les mécanismes de la migraine. Ils interviennent en effet dans le processus inflammatoire des vaisseaux méningés, responsable des céphalées», explique le spécialiste. L’originalité de ce traitement réside aussi dans son mode de prescription et dans le confort apporté au patient, puisqu’il consiste en une injection mensuelle. «Bien qu’on manque de recul car nous n’avons pas encore d’expérience clinique de terrain, les
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études actuelles sont très encourageantes. Des milliers de patients à travers le monde y ont participé. Ces travaux ont démontré une efficacité nette et prolongée de ces nouveaux médicaments». Les victimes de migraine devront, en Suisse, patienter encore quelques mois pour pouvoir en juger. DES ALTERNATIVES AUX MÉDICAMENTS Le recours aux médicaments est l’option thérapeutique la plus courante pour soigner la migraine, mais d’autres pistes sont explorées, «avec des résultats toutefois modestes», de l’avis du professeur Ryvlin. Parmi ces traitements: la stimulation électrique transcutanée et la stimulation du grand nerf occipital, qui consiste en l’implantation d’électrodes dans cette zone. Le nerf occipital innerve la région du crâne, et sa stimulation permet d’atténuer
les douleurs de cette région. L’injection de toxine botulique (plus connue sous le nom de Botox®) suscite beaucoup d’intérêt chez les patients du fait de sa médiatisation. L’injection quotidienne de ce produit dans différentes régions au niveau du crâne est efficace, mais «uniquement pour les patients souffrant de migraine chronique, les migraines épisodiques ne répondant pas au traitement». L’HYPNOSE: UNE PISTE PROMETTEUSE Pour compléter le panel thérapeutique, citons encore l’hypnose. Elle agit à la fois sur la douleur pour la diminuer, mais aussi sur la gestion de cette dernière par le patient. La migraine est due au départ à une inflammation des méninges. La douleur, elle, est liée à différentes zones du cerveau, mais reste un phénomène subjectif. Aussi, même si l’inflammation disparaît, il arrive que le cerveau continue à la percevoir. «L’hypnose agit ainsi sur la perturbation du phénomène d’intégration de la douleur». De l’avis du spécialiste lausannois, cette méthode est l’une des pistes thérapeutiques les plus intéressantes, à condition que le patient soit pris en charge par du personnel médical formé en hypnothérapie médicale.
Le recours aux médicaments est l’option thérapeutique la plus courante pour soigner la migraine, mais d’autres pistes sont explorées.
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L’ESPRIT
PSYCHOLOGIE Survivre à son rôle de proche aidant Courses, entretien, soins corporels, visites… Les tâches accomplies pour soutenir un proche malade ou en perte d’autonomie sont nombreuses. Conseils pour éviter l’épuisement. Magali Debost
Un «proche aidant», un «aidant naturel», un «aidant», désignent ces personnes qui soutiennent de façon régulière et plus ou moins intense une personne handicapée, malade, en perte d’autonomie et/ou âgée. Au risque, parfois, de compromettre leur propre santé. Comment gérer au mieux ce rôle aussi précieux pour la société que difficile? Conseils. Se reconnaître comme aidant. Qu’il aide déjà beaucoup (soins, courses, aide aux actes de la vie quotidienne…) ou de façon plus ponctuelle (assistance administrative, appels «pour savoir comment ça va», courses exceptionnelles…), l’aidant doit d’abord se reconnaître comme aidant, ce qui est en soi une étape difficile. Qu’on le fasse par devoir, par générosité ou par amour, s’impliquer pour un proche vulnérable peut être ressenti comme naturel, mais n’a pour autant rien de banal. Regarder les choses en face. Aider un proche est délicat, car la réalité (papa entend moins bien, se déplace avec plus de difficultés et vit seul dans une maison à quatre étages) et les perspectives (placement dans une institution par exemple) sont souvent angoissantes. Il est aisé de comprendre qu’on évite le sujet aussi longtemps que possible, jusqu’au moment où il n’y a plus d’autre choix que de se confronter à la réalité. Pourtant, même sans préparation à une situation donnée (qu’on ignore encore dans ses détails), le simple fait de la regarder en face et d’en parler est une forme d’anticipation bienvenue. Cela confère une longueur d’avance, bien utile si les choses devaient se concrétiser à un rythme non maîtrisé.
40 VOTRE SANTÉ
Parler avec son proche aidé. Il y a de fortes chances que le proche qui doit être aidé y rechigne, voire s’y oppose. Toutefois, il est souhaitable, si la chose est possible, d’avoir un échange avec lui. C’est essentiel et profitable pour tous de savoir à quoi s’en tenir, de connaître les attentes et limites des uns et des autres dans la prise en charge. Un accompagnement qui se fait à l’encontre des souhaits d’un proche peut devenir compliqué, voire intenable. Des mises au point régulières sont donc utiles, au gré de l’évolution de la situation familiale. Se faire aider. Des entreprises de services aux associations de soutien, beaucoup de structures sont susceptibles d’aider à la prise en charge d’un proche diminué.
Même si ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver, ces aides existent. En revanche, il faut déjà être d’accord d’y avoir recours, ou accepter de consacrer du temps à les trouver. Les aidants ont parfois bien du mal à accepter cette aide ou à prendre du temps dans un agenda déjà chargé. Ne pas rester seul. Enfermé dans un lien parfois teinté de culpabilité («Je vais bien, mon proche va mal»), débordé par un agenda surchargé (surtout s’il travaille), préoccupé par une situation dont l’issue l’angoisse, l’aidant peut avoir tendance à s’isoler. Cet isolement risque de le priver du répit que seul le monde extérieur peut lui apporter, d’une aide pour lui-même ou pour son proche, d’un avis extérieur (par
Il est important de maintenir des ponts aussi nombreux que possible avec le monde extérieur, source d’informations et de soutien.
Aider un proche malade ou vieillissant peut s’avérer épuisant physiquement et psychiquement. Getty Images/iStockphoto
ESSAYER DE NE PAS CULPABILISER. Dans ce genre de situations, on trouve toujours tout un tas de raisons pour culpabiliser: être bien alors que son proche est diminué ou malade, ne pas être aussi présent qu’on le voudrait, refuser certaines choses (par exemple ne pas accepter son proche à son domicile) ou ne pas pouvoir les faire… Tout cela dépend aussi du lien entre les proches, des peurs des uns et des autres, de leurs histoires. Il n’y a pas de solution miracle à cela. Toutefois, communiquer avec son proche, lui faire part de ce qui vous tourmente, entendre ce qu’il peut avoir à dire à ce sujet est déjà un pas vers l’avant. S’il ne peut l’entendre, se confier à l’extérieur (amis, famille, médecins…) est indispensable pour ne pas être rongé de culpabilité et risquer que celle-ci prenne des formes dangereuses.
RÉFÉRENCE
Magali Debost est auteure du livre «Accompagner ses parents vieillissants», Ed. Planète Santé, 2015. Pour en savoir plus : www.parentsvieillissants.com www.facebook.com/parentsvieillissants magali.debost@bluewin.ch
exemple, quand il est temps d’envisager une entrée en institution). Il est important de maintenir des ponts avec le monde extérieur, source d’informations et de soutien. Là aussi, le tissu associatif peut être d’une grande aide, ne serait-ce que par l’écoute et les visites.
SE REPOSER ET PRENDRE DU PLAISIR. «Qui veut voyager loin ménage sa monture». Aide, répit, repos sont les maîtres mots à garder en tête, car s’oublier dans la prise en charge d’un proche est le meilleur moyen de ne pas pouvoir l’accompagner bien, ou longtemps. Les formes de repos ou les moyens de se ressourcer dépendent de chacun, mais ils devraient dans tous les cas faire partie de l’agenda. Aussi, il est essentiel d’associer cette période de la vie avec des choses positives. Placer la notion de plaisir au cœur des réflexions à mener et des décisions à prendre est vivement conseillé pour nourrir la motivation à continuer, à avancer, à accomplir et à vivre!
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VOTRE SANTÉ 41
«La douleur, je connais» ENTRAÎNEUR DE STAR FORWARD DEPUIS 2011, LE CHARISMATIQUE LAURENT PERROTON S’ENGAGE POUR SON SPORT AVEC UNE PASSION DÉVORANTE. LE SPORTIF FRÉQUENTE PEU LES MÉDECINS MAIS SOIGNE SON HYGIÈNE DE VIE. PROFIL 1973 Naît le
14 septembre à Lyon à proximité d’une patinoire, cours Charlemagne.
1976 Commence à
patiner dans les traces de son père, gardien de la première équipe et entraîneur des juniors du Lyon Hockey Club.
1995 Dispute son
premier match en tant que professionnel avec le Lyon HC.
2003 Devient
entraîneur de la première équipe de Star Lausanne et du mouvement juniors du Lausanne Hockey Club (LHC).
2011 Débute sa collaboration avec Star Forward. Son contrat court jusqu’au 30 mars 2019. 2016 Naissance de
Valentina, son troisième enfant. Hugo (né en 2003) et Emma (née en 2005) la précèdent.
Hockeyeur devenu entraîneur, Laurent Perroton reste vigilant quant à sa santé : on peut grossir vite après une carrière de sportif professionnel. Cédric Sandoz
42 VOTRE SANTÉ
INTERVIEW
plus et nous jouions sans protège-dents. Être «dur au mal», cela renforce les qualités mentales d’un sportif mais cela amène moins de compassion pour des gens plus fragiles, qu’il s’agisse de mes joueurs ou de mes proches. J’essaye de m’améliorer sur ce point. Propos recueillis par Benoît Perrier
Êtes-vous attentif à votre hygiène de vie et que faites-vous au quotidien pour prendre soin de votre santé? Oui, j’y
suis attentif. Je ne bois pas d’alcool et je ne consomme pas de tabac. Je fais aussi du sport, même les jours de match, parce qu’on grossit rapidement après une carrière de sportif professionnel si l’on arrête de bouger. Sur le plan de l’alimentation, j’ai l’aide de mon épouse qui s’intéresse à la diététique et cuisine des plats sains. Un entraîneur en forme, ça donne une meilleure image, y compris à ses joueurs! Comment gérez-vous le stress? Tant bien que mal. Je
vois surtout son effet sur mon poids. Avant et après les jours de compétition, on a tendance à être boulimique, qui plus est après une bonne victoire ou une mauvaise défaite. En période de play-off, on mange à de mauvaises heures, ce qui multiplie les en-cas. J’ai donc une prise de poids à gommer après chaque saison. Et ça m’agace. Autre impact du stress sur moi, je dors très peu après les matchs. Si l’on reste en play-off jusqu’à la finale, ça représente un mois et demi de mauvaises nuits. En matière de santé, êtes-vous plutôt hypocondriaque ou «on verra bien»? «On verra bien!» Je ne vais jamais
Êtes-vous fidèle à votre médecin? Oui, dans la mesure
où je le vois tous les dix ans! (rires) Ceci dit, je peux montrer mes petits bobos au staff médical de la patinoire.
Avez-vous recours aux médecines alternatives? Non, pas
du tout.
Y a-t-il une maladie qui vous effraie particulièrement, et pourquoi? J’y pense peu. Peut-être le cancer car des
proches l’ont eu… Sinon, étant donné mon activité débordante et le fait que je bouge beaucoup, je souffrirais beaucoup d’être immobilisé. Et ce serait difficile de me voir ainsi dans le regard des autres. Le cas échéant, je préférerais que ça s’arrête rapidement. Quel regard portez-vous sur le système de santé suisse et sur l’offre en matière de santé dans la région? Il me
semble clair que nous sommes privilégiés. Par le biais des joueurs, je suis en contact avec différentes équipes médicales. Par rapport à la France, mon pays d’origine, l’offre est considérable en quantité et en qualité.
chez le médecin. J’ai pourtant eu de graves blessures en tant que joueur… La douleur, je connais. Votre carrière vous a endurci? J’ai joué avec des doigts
cassés, avec les ligaments croisés rompus. Je me suis cassé le poignet deux fois. J’ai eu les dents brisées, des fractures au pied. Les coupures, on ne les compte
«Être “dur au mal”, cela renforce les qualités mentales d’un sportif mais cela amène moins de compassion pour des gens plus fragiles.» Laurent perroton
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VOTRE SANTÉ 43
FAMILLE Naissance d’un bébé issu de trois parents
UNE NOUVELLE TECHNIQUE DE PROCRÉATION MÉDICALEMENT ASSISTÉE VISE À ÉVITER LA TRANSMISSION DE MALADIES GÉNÉTIQUES D’ORIGINE MATERNELLE. UN PREMIER BÉBÉ EST NÉ GRÂCE À CETTE MÉTHODE.
E
BENOÎT PERRIER
n 2015, une nouvelle technique de procréation médicalement assistée avait été autorisée en Grande-Bretagne. Suite à l’utilisation de cette méthode par des chercheurs américains, un premier bébé est né en avril dernier. L’équipe a dû se rendre au Mexique, car cette technique n’est pas légale aux Etats-Unis. Mais en quoi consiste-t-elle et pourquoi son utilisation divise? ADN MITOCHONDRIAL Pour faire simple et surtout frapper les esprits, la méthode a été qualifiée de conception de «bébés à trois parents». L’expression n’est pas seulement exagérée, elle est même «fondamentalement trompeuse», selon Alex Mauron, professeur de bioéthique à l’Uni-
versité de Genève. En fait, les nourrissons nés grâce à cette nouvelle technique hériteront essentiellement du patrimoine génétique de leur mère et de leur père. Seul leur ADN mitochondrial, qui ne représente qu’une infime portion de leur génome – moins de 1% – proviendra d’une donneuse, ce qui permettra de les préserver de maladies graves. Ainsi, le bébé né en avril dernier n’a pas hérité des gènes défectueux portés par sa mère et responsables d’une maladie rare, le syndrome de Leigh. Les mitochondries, ces petites structures qui servent de centrale énergétique aux cellules, possèdent leur propre ADN, qui est distinct de celui contenu dans le noyau cellulaire. Cet «ADN mitochondrial» est uniquement transmis par la mère. Lorsqu’il porte des mutations, «la centrale fonctionne au ralenti»,
En prélevant l’ADN mitochondrial
44 VOTRE SANTÉ
auprès d’une donneuse, on peut préserver l’enfant à naître de maladies génétiques graves. iStock VOTRE SANTÉ 45
LA FAMILLE
NAISSANCE D’UN BÉBÉ ISSU DE TROIS PARENTS
L’enfant héritera des chromosomes de sa mère et seul son ADN mitochondrial viendra d’une tierce personne.
explique Nicolas Vulliemoz, responsable de l’Unité de médecine de la reproduction au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Cela génère chez le nourrisson des maladies très diverses, dont certaines «sont sévères et au pronostic parfois très sombre». Suivant la nature de l’anomalie génétique, on peut assister à des retards dans le développement, des problèmes auditifs, musculaires ou à bien d’autres troubles. LES CHROMOSOMES DE LA MÈRE Pour éviter ce risque, on peut avoir recours à la fécondation in vitro avec don d’ovocyte. La méthode – autorisée dans de nombreux pays, mais pas en Suisse – consiste à implanter dans l’utérus de la mère un embryon provenant de l’œuf d’une donneuse qui a été fertilisé par les spermatozoïdes du père. Toutefois, de nombreux couples s’y refusent car, dans ce cas, «l’enfant n’héritera pas du patrimoine génétique de sa mère, mais de celui de l’autre femme», explique le médecin du CHUV. La technique du «transfert du fuseau maternel» mise au point par des chercheurs britanniques de Newcastle permet de surmonter cet écueil. Dans ce cas, on prélève un ovocyte chez la donneuse, on ôte son noyau et on le remplace par le noyau d’un ovocyte de la future mère. L’œuf obtenu est ensuite fécondé et réimplanté dans l’utérus maternel. Variante de cette technique, le «transfert pronucléaire» est fondé sur le même principe qui est, cette fois, appliqué à un œuf qui vient d’être fécondé. Dans les deux cas, l’enfant héritera des chromosomes de sa mère et seul son ADN mitochondrial viendra d’une tierce personne. «Cela ne changera quasiment rien à son héritage génétique», précise Alex Mauron, qui compare ce procédé à «une greffe d’organe». SOUPESER LES RISQUES Cette méthode a été testée chez des souris et des primates dont les descendants «n’ont pas présenté d’anomalies, même à long terme», constate Nicolas Vulliemoz. Certes, entre le singe et l’être humain il y a un pas, mais «il reste des incertitudes,
Il est nécessaire de suivre les enfants nés avec ce procédé pendant plusieurs années pour vérifier qu’il n’y a pas d’anomalie qui se forme sur le long terme. iStock
46 VOTRE SANTÉ
concernant notamment les interactions entre l’ADN de la mitochondrie et celui du noyau». C’est pour cette raison, ajoute le spécialiste du CHUV, qu’il faudra veiller à «suivre les enfants pendant plusieurs années». Cependant, si risque il y a, «il doit être comparé au risque que l’on prendrait si on ne faisait rien». Dans ce dernier cas, on s’expose à avoir un enfant «souffrant d’une maladie gravissime», insiste Nicolas Vulliemoz, conscient que le procédé soulève des questions éthiques (lire encadré). Quoi qu’il en soit, le transfert d’ADN mitochondrial sera réservé selon lui «à des situations extrêmement rares. En Grande-Bretagne, on prévoit qu’il ne devrait concerner qu’une quinzaine de couples chaque année». C’est dire que si elle était un jour autorisée en Suisse – ce qui n’arrivera probablement pas de sitôt –, cette méthode ne deviendrait pas une technique de routine.
de Risques e… dérapag DN
rt d’A Le transfendrial soulève o h c mito stions des que . Le procédé éthiques encore n’est pas en Suisse. iStock autorisé
ZOOM SUR UN PROBLÈME ÉTHIQUE? Comme toute intervention médicale touchant à la procréation, le transfert d’ADN mitochondrial soulève des questions éthiques. «Il est essentiel de se les poser», souligne Nicolas Vulliemoz, responsable de l’Unité de médecine de la reproduction au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Mais il faut y répondre en tenant compte «de la balance entre les risques et les bénéfices». C’est aussi l’avis d’Alex Mauron,
professeur de bioéthique à l’Université de Genève, qui constate que cette technique ne change pas fondamentalement le bagage génétique de l’enfant. A ceux qui craignent des dérives eugénistes, il rappelle que ce terme renvoie à une «volonté politique de façonner l’hérédité», alors qu’ici, il s’agit «d’un choix individuel visant à éviter à son enfant une maladie très sérieuse».
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LA FAMILLE
Chez l’enfant, la maladie se déclare typiquement à l’âge d’un an et demi ou deux ans. Getty Images/iStockphoto
INTOLÉRANCE Et si c’était le gluten?
DURANT L’ENFANCE DÉJÀ, IL ARRIVE QUE LE GLUTEN SOIT MAL TOLÉRÉ. LA RÉALISATION D’EXAMENS MÉDICAUX EST NÉCESSAIRE POUR COMPRENDRE LA NATURE DU PROBLÈME.
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Sans aucun doute vous est-il arrivé d’entendre parler du gluten, cette protéine contenue dans plusieurs céréales dont le blé, l’orge ou le seigle, notamment. Les enfants, au même titre que les adultes, ne sont pas épargnés par cette problématique alimentaire. Comment faire la différence entre la maladie cœliaque, l’allergie et une sensibilité à cette protéine? Toute la question est là. Car si les symptômes peuvent parfois se ressembler, les mécanismes, les
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tests et les mesures à mettre en œuvre ne sont pas les mêmes. Dans le cas de l’allergie au gluten (allergie de type IgE-médiée), l’organisme réagit de façon immédiate face à une substance pourtant inoffensive. Quelques traces suffisent pour la déclencher. Au contact de l’allergène, les immunoglobulines du type IgE (des anticorps) entrent en jeu et déclenchent les symptômes typiques – plus ou moins sévères – de cette forme d’allergie (urticaire, angio-œdème, rhinite,
conjonctivite, vomissements, diarrhée, choc anaphylactique). Pour conclure à ce diagnostic, des tests (cutanés et sanguins) devront être effectués et corrélés avec l’anamnèse du médecin. Le traitement consiste à éliminer tous les produits qui contiennent l’allergène, sans négliger les sources cachées. Une mesure qui n’est pas simple, étant donné que l’on retrouve du gluten non seulement dans le pain ou les gâteaux, mais aussi dans bon nombre de produits industriels. MALADIE AUTO-IMMUNE La maladie cœliaque ou intolérance au gluten relève d’un autre mécanisme. Elle touche 1% de la population. «Il s’agit d’une maladie auto-immune qui endommage la muqueuse de l’intestin grêle lors de l’ingestion du gluten», explique le Dr Andreas Nydegger, médecin adjoint à l’Unité de gastroentérologie pédiatrique du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). En effet, la maladie vient dégrader les villosités intestinales, «sorte de petits cils qui
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Conseils pour un régime sans gluten** X Eviter strictement le blé, le blé vert, le seigle, l’orge, l’épeautre, le kamut, l’amidonnier, le triticale, l’engrain ainsi que les aliments fabriqués avec ces céréales. X Lire l’étiquette des aliments et repérer le symbole «sans gluten» (épi barré) ou le label Allergie Suisse, recommandé par aha! Les produits industriels sans gluten sont de plus en plus nombreux sur le marché. X Ne pas oublier les aliments qui sont naturellement sans gluten: les pommes de terre, le maïs, le riz, le sarrasin, le quinoa, l’amarante, le millet, le teff et les légumes secs. De même, les aliments non traités: viande, poisson, œufs, lait et produits laitiers, légumes, fruits, huiles végétales et sucre.
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aident à digérer la nourriture et à absorber les nutriments, vitamines et minéraux dont nous avons besoin pour grandir et être en forme», complète Joan Germann, diététicienne, membre de l’Antenne des diététiciens genevois (ADiGe), dans l’introduction de son livre de recettes à destination des enfants cœliaques*. La destruction des villosités de l’intestin provoque une atrophie de la muqueuse intestinale. Ceci a pour conséquence une moins bonne absorption des nutriments utiles pour notre corps (protéines, glucides, lipides, suisse vitamines, minéraux), et donc des de laestpopulation touchée par carences. la maladie cœliaque. Chez l’enfant, la maladie se déclare typiquement à l’âge d’un an et demi ou deux ans, sous la forme de ballonnements, maux de ventre, diarrhée, perte d’appétit, perte de poids, arrêt de la croissance, pleurs et irritabilité. Mais elle peut très bien se déclarer à n’importe quel âge: «Plus l’enfant est grand, plus les symptômes risquent d’être absents ou atypiques», constate le Dr Nydegger. Néanmoins, chez
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VOTRE SANTÉ 49
LA FAMILLE
Et si c’était le gluten?
l’adolescent (et l’adulte), on peut observer les symptômes suivants: carences (fer, anémie, calcium), fatigue voire épuisement, douleurs abdominales, diarrhée ou à l’inverse constipation, diminution de la force et des performances, baisse de la concentration, troubles de l’humeur, stérilité, etc. En cas de suspicion de la maladie cœliaque chez l’enfant, on commencera par doser la présence d’anticorps spécifiques dans le sang. «Pour cela, il est indispensable que l’enfant continue à manger du gluten jusqu’au moment de la consultation médicale. Car avec un régime sans gluten, la quantité d’anticorps diminue, tandis que l’état de l’intes-
tin s’améliore. On court ainsi le risque de passer à côté du diagnostic», précise le spécialiste du CHUV. Si les valeurs de ce test sont élevées, un test génétique et/ou une biopsie de l’intestin, réalisée par gastroscopie, sera alors utile pour confirmer le diagnostic. Une simple sensibilité Certains enfants, comme les adultes du reste, se situent dans une zone grise, celle de la sensibilité au gluten. Il ne s’agit ni d’une allergie, ni d’une intolérance. «Ces patients se sentent moins bien s’ils mangent des aliments contenant du gluten. Ils ont des symptômes digestifs, tels que des flatulences,
des reflux, des ballonnements ou encore des maux de tête ou des troubles de l’humeur. Mais contrairement aux intolérants au gluten, il n’y a aucun danger pour eux d’en absorber, car cela ne provoque chez eux ni allergie, ni atrophie de la muqueuse intestinale», affirme le Dr Nydegger. Les malades cœliaques en revanche doivent observer un régime alimentaire strict sans gluten pour rester en bonne santé, ce qui demande une certaine adaptation au quotidien (lire l’encadré). RÉFÉRENCE
* «Petits pâtissiers sans gluten», Ed. Planète santé, 2016.
L’intolérance au gluten étant très contraignante d’un point de vue alimentaire, des livres de recettes existent pour aider à s’en sortir. Les enfants touchés pourront même préparer et déguster des pâtisseries exemptes de gluten grâce à un tout nouveau recueil de recettes, «Les petits pâtissiers sans gluten», paru aux éditions Planète santé et primé par aha! le Centre d’Allergie Suisse. Extrait avec cette recette porte-bonheur !
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Fer à cheval aux amandes Préparation : 20 mn Cuisson : 10 mn X2 œufs X1 c.s. de confiture d’abricots X300 g + 150 g d’amandes émondées moulues X150 g de sucre glace X½ paquet de sucre vanillé
1. Prends un œuf et sépare le blanc du jaune.* 2. Mets le blanc d’œuf et la confiture dans un saladier et mélange à la fourchette. 3. Ajoute 300 g d’amandes, le sucre glace et le sucre vanillé, mélange et pétris jusqu’à obtenir une boule. 4. Forme des serpents d’1 cm d’épaisseur puis coupe-les en morceaux d’environ 5-6 cm de long. 5. Sépare le blanc du jaune* du deuxième œuf. 6. Bats légèrement le blanc. Avec un pinceau, badigeonnes-en les petits serpents. 7. Roule les petits serpents dans les 150 g d’amandes restants et tords-les un peu pour leur donner la forme de fers à cheval. Dépose-les sur une plaque recouverte de papier sulfurisé. 8. Fais-les cuire 8 à 10 minutes au milieu du four préchauffé à 220 °C. Les biscuits doivent à peine dorer. *Utilise les jaunes pour une autre recette! Tu peux les conserver 1 jour ou 2 au réfrigérateur.
50 VOTRE SANTÉ
Certaines femmes, rebutées par une médicalisation excessive de la grossesse, font le choix d’accoucher chez elles. AMÉLIE BENOIST/BSIP
GROSSESSE Accoucher à la maison, une folie?
CHEZ SOI OU EN MAISON DE NAISSANCE, L’ACCOUCHEMENT NE PRÉSENTE PAS DAVANTAGE DE RISQUES QU’EN MATERNITÉ. À CONDITION D’ÊTRE BIEN PRÉPARÉ ET QUE LA GROSSESSE NE PRÉSENTE PAS DE COMPLICATION. BENOÎT PERRIER
C’est une pratique minoritaire mais elle a le vent en poupe. Le nombre d’accouchements à domicile par an supervisés par une sage-femme a ainsi bondi récemment de 50% selon les chiffres de la Fédération suisse des sages-femmes. De 2006 à 2011, il était stable à un peu plus de 600 par an, alors qu’en 2013 et 2014 il tutoyait les 900. En parallèle, les accouchements en maison de naissance – des lieux où l’on se rend pour accoucher dans un cadre non médicalisé – sont stables:
environ 1200 chaque année. Alors que 2014 a connu 85 000 naissances en Suisse, ces deux variantes demeurent donc rares mais elles progressent. «Ces trente dernières années, l’accouchement s’est beaucoup médicalisé, analyse Lauretta Monney, infirmière cheffe de la salle d’accouchement du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Durant les contrôles de grossesse, on cherche ce qui ne va pas et on ne met pas assez l’accent sur tout ce qui se déroule bien! Mais de nombreuses femmes souhaitent un trajet moins
médicalisé, se réapproprier leur grossesse et la vivre dans un cadre familial.» Elles se tournent donc vers l’accouchement à domicile ou en maison de naissance. Un choix qui peut aussi s’expliquer par une confiance réduite dans le milieu médical, une phobie ou une méconnaissance des hôpitaux. Un tel accouchement est-il dangereux? Dans l’absolu, non. «On n’a pas démontré que cela présente davantage de risques pour l’enfant ou la mère, relate Aurélie DelouaneAbinal, sage-femme au CHUV. Mais il est VOTRE SANTÉ 51
LA FAMILLE
Accoucher à la maison, une folie?
évident que, en cas de complication, le délai d’intervention sera plus long puisqu’il faudra transférer la future mère à l’hôpital.» Selon les statistiques de la Fédération suisse des sages-femmes, les trois motifs de transfert les plus fréquents sont un travail qui dure trop longtemps, le souhait de la patiente ou une difficulté de présentation du fœtus. Parfois réorientée vers la maternité Cependant, arriver au point de la grossesse où l’on débute le travail chez soi ou en maison de naissance suppose que la femme et l’enfant sont en bonne santé,
précise Lauretta Monney. Donc que le risque de complications lors de l’accouchement est moindre que dans la population générale. En effet, durant la grossesse, on fait le point à plusieurs moments, et on peut parfois exclure un accouchement non médicalisé (ou le rendre à nouveau possible dans certains cas). D’emblée, on le refuse ainsi aux femmes qui ont eu précédemment une césarienne, un accouchement avec une hémorragie ou qui attendent des jumeaux. «Ensuite, entre 12 et 16 semaines, on constatera peut-être une pathologie maternelle comme de l’hypertension ou un diabète qui
Arriver au point de la grossesse où l’on débute le travail chez soi ou en maison de naissance suppose que la femme et l’enfant sont en bonne santé.
empêcherait l’accouchement non médicalisé, puis, entre 24 et 28 semaines, on peut découvrir une problématique au niveau du fœtus comme une malformation ou une présentation dans une position trop difficile», décrit la sage-femme. «On sous-estime sans doute le nombre de ces femmes qui accouchent à l’hôpital mais souhaitaient au départ quelque chose de moins médicalisé», remarque Aurélie Delouane-Abinal. La déception est grande pour ces familles ainsi réorientées, mais la sage-femme souligne que la maternité a très à cœur de respecter les souhaits qu’elles avaient formulés avant de gagner le cadre hospitalier. Choisir d’accoucher à la maison, en résumé, ce n’est pas une folie, loin de là. Mais il faut respecter les critères médicaux qui le permettent. Et se préparer au fait qu’une grossesse qui devait déboucher sur un accouchement non médicalisé n’aura peut-être pas toujours cette issue.
Réduire es u les risq une
ter à et s’adape en hausse: s d n a dem jectif des maison c’est l’ob ance construites de naiss ême des heures au sein mé. Philippe Maeder/24 it matern
ZOOM SUR Au CHUV comme à la maison C’est pour tout bientôt. D’ici au début de 2018, une maison de naissance doit s’ouvrir à l’intérieur même du CHUV à Lausanne. «Elle s’adressera à toutes les femmes dont la grossesse respecte les critères pour un tel accouchement, sourit Lauretta Monney. L’unité sera gérée par des sages-femmes et les médecins seront a priori absents de ses cinq salles de naissance.» Celles-ci sont plutôt des salles d’accouchement. «Il s’agit d’un lieu où le couple et son enfant vivent leurs premières 24 à 48 heures ensemble», précise Aurélie Delouane-Abinal. Qui confie que la
52 VOTRE SANTÉ
structure souhaite pratiquer cent à trois cents accouchements par an quand elle aura trouvé son rythme de croisière, soit le tiers du total des naissances au CHUV. L’avantage d’une telle proposition pour les patientes et leurs enfants par rapport à une maison de naissance classique ou l’accouchement à domicile, c’est bien entendu la proximité immédiate de la maternité. En cas de complication ou de problème, pas besoin d’ambulance, il suffira de parcourir quelques mètres pour rejoindre le service d’obstétrique.
PROFIL 1953 Naît le 22 août à Yverdon. Il passera son enfance dans la région nyonnaise.
Pour le fondateur du Paléo, les moments de décompression sont essentiels en période de stress. Sigfredo Haro/La Côte
INTERVIEW
«Quand on est fatigué, on met plus de temps à prendre des décisions» C’EST UNE PERSONNALITÉ QU’ON NE PRÉSENTE PLUS. POUR FAIRE FACE À SES NOMBREUSES FONCTIONS, DANIEL ROSSELLAT PREND SOIN DE SA SANTÉ, MAIS SANS EN FAIRE UNE OBSESSION. PROPOS RECUEILLIS PAR ÉLODIE LAVIGNE
Êtes-vous attentif à votre hygiène de vie et que faitesvous au quotidien pour prendre soin de votre santé? Je
ne suis pas obsédé, mais attentif oui, bien sûr. Je fais du sport – du tennis –, mais je ne me torture pas. Je veille à avoir un certain nombre d’heures de sommeil pour être en forme, même pendant la période du festival. Quand on est fatigué, on met plus de temps à réfléchir et à prendre des décisions.
1972 Organise ses premiers concerts à l’âge de 19 ans dans le cadre de ses activités d’animateur socioculturel. 1976 Créé le First Folk
Festival, qui attire 1800 personnes sur trois jours à la salle communale de Nyon. Il s’agit de la première édition du Paléo.
1977 Le festival déménage sur les terrains de Colovray, qu’il quittera en 1990 pour rejoindre le site de l’Asse. 1999 Est nommé directeur d’événements dans le cadre d’Expo.02. 2008 Élu au poste de syndic de Nyon. Il est réélu au premier tour en 2011, puis en 2016.
Comment gérez-vous le stress? C’est un apprentissage,
une hiérarchisation des valeurs et des priorités. Avant de prendre du temps pour quelque chose, je me demande: «Est-ce que c’est très important? Est-ce que c’est très grave?» Je prends du temps pour les choses que je peux changer et sur lesquelles mon action peut avoir un impact. Je lâche prise sur le reste. Ensuite, j’aménage des moments de décompression, comme lire le journal en fumant ma pipe. VOTRE SANTÉ 53
Sigfredo Haro/La Côte
INTERVIEW
Avoir des projets et des envies est bon pour le moral. Et quand le moral est bon, on est mieux armé contre la maladie. Daniel Rossellat En matière de santé, êtes-vous plutôt hypocondriaque ou «on verra bien»? Ni l’un ni l’autre. J’ai la chance d’être en bonne santé. Je ne vois pas la maladie partout, mais si j’ai un signe, j’essaie de voir si c’est important. Je fais un check-up chaque année, mes résultats sont corrects. Je ne suis pas un dur à la douleur, mais il faut vraiment que j’aie beaucoup de fièvre ou que je ne tienne plus sur mes jambes pour ne pas aller travailler. Êtes-vous fidèle à votre médecin? Oui. J’ai un médecin de famille. Il m’envoie chez un spécialiste si besoin. Avez-vous recours aux médecines alternatives? Si un bon
vin est une médecine alternative, alors oui, j’en déguste volontiers! Sinon, je suis plutôt classique dans l’approche médicale. Mais je n’en fais pas un combat, comme je ne juge pas ceux qui ont recours à des approches différentes. Y a-t-il une maladie qui vous effraie particulièrement, et pourquoi? La santé est une immense chance. Toute
maladie est un problème, je ne fais pas de hiérarchie.
54 VOTRE SANTÉ
Si un jour je tombe malade, je me battrai contre celle qui me sera tombée dessus. La maladie, la douleur, la déchéance physique et mentale sont des drames. Quel regard portez-vous sur le système de santé suisse et sur l’offre en matière de santé dans la région? Le sys-
tème de santé suisse est à la fois excellent et très coûteux. L’offre dans la région de Nyon est remarquable, pour sa proximité et sa variété, tant du côté du public que des cliniques privées. La musique est-elle un antidote à la morosité et à la maladie? Oui, je suis persuadé que c’est bon pour la santé,
comme le sport ou d’autres activités. Le fait d’avoir des projets et des envies est bon pour le moral. Et quand le moral est bon, on est mieux armé contre la maladie. La musique m’accompagne tout le temps. Il y en a pour tous les états d’âme.
Le festival Paléo joue donc un rôle à cet égard? Avec le festival, on est dans un mode transgressif, on sort des règles habituelles, on est moins attentif à ses heures de sommeil, à ce qu’on mange, à ce qu’on boit, etc. Mais la dimension sociale de l’événement est très forte et c’est bon pour le moral. Or, pour revenir à ce qu’on disait, on a une approche différente et on combat la maladie différemment si on se sent bien, si on est entouré, si on fait du sport, si on lit, si on a des projets, des rêves…
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Rue du Simplon 15 1006 Lausanne Tél. 021 601 06 60 www.reinsertion.ch
NYON - ORTHOPÉDISTES-BANDAGISTES
25 ANS AU SERVICE DES PATIENTS Entreprise multi-services créée à Nyon en 1991, Daniel Robert Orthopédie est spécialisée dans les domaines de l’orthopédie technique et les solutions de réadaptation. Une succursale a été ouverte à Genève en 1996 et une seconde cette année au cœur d’Yverdon-les-Bains. A cette volonté de proximité avec sa clientèle s’ajoute une stratégie axée sur le développement technologique. L’entreprise est équipée de moyens de fabrication assistés par ordinateur et de scanners pour la prise d’empreintes et la modélisation des formes. Elle maîtrise la fabrication de prothèses en carbone et en silicone, matériaux à la pointe dans ce domaine.
blèmes podologiques, prothèses suite à une amputation, orthèses de rééducation (par ex. suite à un AVC), post-traumatique (par ex. des corsets suite à une fracture du dos), moyens de contention veineuse (chaussettes et bas/collants), moyens de compression pour grand brûlés. Elle fournit des fauteuils roulants et moyens auxiliaires, ainsi que des chaussures orthopédiques en partenariat avec Vincenzo Macaluso, maître bottier-orthopédiste. Son magasin propose aussi des chaussures de confort.
L’entreprise forme des apprentis en orthopédie et gestionnaires de commerce. Elle offre par ailleurs un soutien technique et matériel à diverses Cette PME au service de ses patients bénéficie associations actives dans des pays en voie de des compétences de différents spécialistes pour développement. ses prestations: supports plantaires pour pro-
Daniel Robert Orthopédie SA Route de Divonne 46, 1260 Nyon Tél. 022 365 52 60 1202 Genève / 1400 Yverdon-les-Bains www.orthopedie-robert.ch daniel@orthopedie-robert.ch
COMPRENDRE, PRÉVENIR
&
SOIGNER
le mal de dos
ez t i s i V nd a t s e notr 88 n°
D EVENEZ
NEUROCHIRURGIEN LE TEMPS D ’ UNE OPÉRATION À HAUT RISQUE
!
Mieux comprendre le mal de dos pour mieux le prévenir et le soigner, c’est ce que vous propose la Clinique de La Source et ses spécialistes au Salon Planète Santé. S TAND
NO
88
DU
24
AU
27
NOVEMBRE
2016
• Apprenez à positionner une vis dans une colonne vertébrale à l’aide du système de navigation O-arm®. Tentez de vous frayer un passage à travers un espace de quelques millimètres seulement ! • Visualisez des images du corps humain en 3D avec notre système de radiologie EOS© et essayez d'identifier les problèmes posturaux du squelette. • Analysez votre posture avec nos physiothérapeutes et repartez avec votre bilan postural obtenu grâce à notre logiciel PodiaXP. • Jouez à notre Quiz et tentez de gagner un bon d'une valeur de 500 CHF pour un repas à la célèbre table d’hôtes « Source des Saveurs » de notre Chef Eric Godot !
4 C ONFÉRENCES
LE
26
NOVEMBRE DE
10 H 30
À
12 H 30
1. « Comprendre l’origine du mal de dos et comment l’analyser pour adapter le traitement » avec le Dr Boscherini, Spécialiste FMH en Neurochirurgie, et le Prof. Le Huec, Spécialiste FMH en Chirurgie Orthopédique. 2. « Les multiples facettes du mal de dos, point de vue du rhumatologue » avec le Dr Jallut, Spécialiste FMH en Rhumatologie. 3. « Mal de dos : quand et comment faut-il opérer ? La technologie de pointe et l’expertise du neurochirurgien au service du patient » avec le Dr Etemad-Sajadi, Spécialiste FMH en Neurochirurgie. 4. «Prendre soin de son dos après une chirurgie » avec Vincent Liesenborghs, Chef du service Physiothérapie et Mélissa Lecocq, physiothérapeute.
La qualité au service de votre santé www.lasource.ch