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Le point sur le marché de l’immobilier
LA PIERRE ESTELLE ENCORE UNE VALEUR SÛRE?
L’inflation et le débat sur l’énergie ont-ils une incidence sur le marché de l’immobilier? L’éclairage de Stéphan Mischler, chef des ventes chez MoneyPark.
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Iphigeneia Debruyne Stéphan Mischler
COMMENT LE MARCHÉ DE L’IMMOBILIER ÉVOLUE-T-IL?
Notre étude annuelle sur le logement idéal en Suisse, basée sur un sondage en ligne auquel ont participé un millier de personnes, permet de faire un état des lieux de la situation actuelle. Devenir propriétaire d’un bien immobilier demeure une ambition pour la majorité de la population. La préférence marquée reste la villa individuelle située aux abords d’une grande ville. La connectivité aux réseaux des transports publics et la proximité immédiate des commodités s’avèrent des critères non négligeables. Pour les plus de 65 ans, l’appartement est le bien le plus convoité. Alors que la pandémie n’a guère changé le type de bien recherché, le confinement a quelque peu modifié l’importance donnée à certains éléments, dont la luminosité et l’aménagement extérieur. Qui plus est, l’efficacité énergétique d’un bâtiment entre aujourd’hui plus que jamais en ligne de compte.
QUELLES SONT LES RÉPERCUSSIONS
DE L’INFLATION SUR LE MARCHÉ? La tension inflationniste engendre une hausse des taux hypothécaires. Ceci engendre naturellement une légère baisse de la demande et un ralentissement de la hausse des prix de l’immobilier. Ici et là, nous observons des acheteurs qui se retirent. Toutefois, pour l’heure, suivant les régions, la demande reste très soutenue. La tendance inflationniste ne s’est pas encore fait sentir. Par ailleurs, au vu des taux historiquement bas qui ont caractérisé le marché avant 2020, la hausse relève plutôt d’un rééquilibrage, d’un retour à la normale. Le marché reste attractif et dynamique tant pour les acheteurs que pour les vendeurs. En effet, notre étude montre que, à logement comparable, le montant mensuel de l’hypothèque que le propriétaire rembourse est en moyenne plus bas que les frais de logement payés par un locataire. Cette économie constatée, l’enthousiasme pour l’achat demeure.
LE CONTEXTE ACTUEL A-T-IL UNE INCIDENCE SUR LES TRAVAUX DE RÉNOVATION?
Pour les propriétaires qui doivent s’atteler à des rénovations conséquentes pour maintenir la valeur de leur bien, l’obtention d’un crédit peut être épineuse. Avec l’augmentation des prix des matériaux, le budget s’alourdit d’environ 20 %. Ceci s’ajoute aux procédures complexes pour obtenir un crédit de rénovation. Davantage de propriétaires perdent patience et remettent les travaux à plus tard. Pour éviter cette dévalorisation, il est profitable de revoir les procédures en place ou, le cas échéant, de faire appel à un spécialiste.
EXISTE-T-IL DES MÉCANISMES POUVANT CONTRIBUER À MAINTENIR LE DYNAMISME DU MARCHÉ?
Oui. Notre étude a indiqué qu’une meilleure communication des établissements en ce qui concerne par exemple les possibilités qu’offrent des produits tels que les hypothèques vertes est souhaitée. Ces différents produits engendrent entre autres des rabais sur le taux hypothécaire et maintiennent, grâce à la labellisation, la valeur d’un bien.