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La formation au cœur de l’actualité pour la FNE
PROMOUVOIR LA FORMATION
Depuis novembre dernier, Gregory Aellen est responsable de l’office technique de la Fédération neuchâteloise des entrepreneurs.
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Iphigeneia Debruyne
Gregory Aellen
Ancien spécialiste en placement de personnel dans le secteur du gros-œuvre, la promotion de la formation est l’une de ses missions premières. Mise en perspective des enjeux et aperçu des solutions.
LA PROMOTION DE LA FORMATION RESTE-T-ELLE UN SUJET D’ACTUALITÉ?
Oui. Au vu des actuels carnets de commandes des entreprises neuchâteloises, nous anticipons même une demande accrue de main-d’œuvre qualifiée. Augmenter la force de frappe des entreprises permet non seulement de pallier la pénurie de personnel formé, à court terme, mais aussi d’éviter un manque de spécialistes et d’entrepreneurs à moyen, voire à long terme. Promouvoir la formation initiale et les formations supérieures auxquelles le CFC donne accès demeure le nerf de la guerre. Mais intéresser les jeunes dans les agglomérations urbaines s’avère une tâche d’envergure. Les carrières dans le tertiaire y sont, à tort, privilégiées au détriment des métiers artisanaux et manuels.
QUELLES SONT LES MESURES PRISES?
Pour faire face à cette problématique, nous tablons sur un travail d’information et sur la modernisation des outils pédagogiques. Notre fédération opte pour une digitalisation intégrale de la formation, par étapes, qu’elle soit initiale ou supérieure. Plus qu’une numérisation des supports de cours, le candidat gère son parcours, de l’inscription jusqu’à l’obtention de son diplôme, par le biais d’une plateforme numérique. Inspirée d’une application pour smartphone, l’architecture du système facilite son utilisation. Depuis les entrepreneurs seniors jusqu’aux apprentis nés avec les moyens numériques, tous s’y retrouvent. En filigrane de la création de cet outil, une approche pédagogique innovante s’esquisse. Assimiler la théorie ne se fait plus de manière uniquement scolaire. Les supports de cours digitaux proposent des exercices ludiques. La validation des connaissances acquises est monitorée et suivie de près. Le «learning by doing» est stimulé. Les feedbacks positifs des premiers essais nous poussent à procéder au plus vite à la numérisation de l’ensemble des formations dispensées.
LA DIGITALISATION DE LA FORMATION PERMET-ELLE DE RENDRE CELLE-CI PLUS POPULAIRE?
Oui, la modernisation des outils pédagogiques remet la formation au goût du jour. Cependant, un travail d’approche est nécessaire pour informer et rappeler le potentiel des métiers de la construction. Aller à la rencontre de la population et interpeller aussi bien les jeunes que leurs familles figurent au programme. Pour relever ce défi, des innovations – comme la réalité virtuelle – seront sans doute des moyens précieux. Grâce à des lunettes VR, les adolescents peuvent faire connaissance avec un univers, celui de la construction, qui leur est peut-être encore inconnu. Lors des journées de rencontres, pendant que la génération future s’initie, les formateurs consacrent du temps pour convaincre les parents des perspectives à long terme qu’offre un CFC.
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