3 minute read
7- Le marché périodique un espace de sociabilité ……………………………46 8- Le marché périodique un « speech event », le rôle de la parole dans la sociabilité
L’usager a un seul objectif : l’approvisionnement
Advertisement
La discussion établie est celle avec la caissière est on entend que des chiffres
C’est un endroit où on peut flâner, parler, regarder sans obligation d’acheter Sur le plan verbal les rapports sont personnalisés à l’extrême
Les lieux de commerce autres que le marché : les grandes surfaces, les boutiques
Le seul bruit qu’on entend est celui de la musique émise par les hauts parleurs
Un degré de contact humain et de liberté élevé
Rapports trop personnalisés et moins libres avec les commerçants La plaisanterie joue un rôle important, elle a un grand succès au marché, et elle est pratiquée généralement par les marchands
Les appels des vendeurs qui par leur ton particulier contribue au caractère plus personnel du marché périodique
Le marché
Figure 71 :Le Souk d’Enfidha
Figure 72 : Souk de Jeudi de Zarzis Figure 73:Le Souk rue el Jazira
La place marchande est donc un espace symbolique, elle dépasse sa fonction économique, c’est un lieu d’interaction sociale et propice à l’expression verbale. La parole est une pratique discursive qui favorise la formation du Moi social et son intégration
Le marché : un espace multidimensionnel
Chapitre3 : Approche contextuelle des marchés périodiques en Tunisie
L’analyse des marchés périodiques dans le contexte d’étude qui est la Tunisie, permet de définir et situer les modes d’implantation de ces marchés, leurs importances et leurs rôles dans la ville, et définir les potentialités et les contraintes de ces marchés.
1- Les formes des marchés en Tunisie :
En analysant les formes de commerce en Tunisie et en se basant sur l’étude de l’anthropologue Kheira FENINEK on peut que confirmer cette liaison étroite entre la forme du marché et l’événement historique. En Tunisie avant la période de colonisation, le marché se déroulait dans des espaces à ciel ouvert et les souks dans les médinas.
Pendant la période de colonisation le protectorat français a intervenu sur le tissu urbain pour infliger « le tissu colonial » et présenter son prototype de marché couvert abrité en structure métallique, tel que le marché central de Tunis.
Figure 74 : Place marchande, le Kef Figure 75-1: Place marchande de France, Bizerte
Médina de Bizerte
Vieux port
Figure 75-2 : Illustration personnelle Place marchande, Place de France, Bizerte
Figure 76-2 : Plan Marché central, Tunis Figure 76-1 : Vue aérienne, marché central
Figure 76-3 : Marché central, Tunis
Le marché central de Tunis, est le premier modèle de marché bâti en Tunisie, ce modèle a était établi afin de contrôler et limiter le désordre des marchés ouverts. Après la période coloniale, l’Etat a continué de reproduire le même prototype de marché colonial appelé le marché municipal, en effet chaque commune propose un marché qui répond aux besoins des habitants de cette commune et qui par la même occasion lui sera une source de revenu.
Au fil du temps, ce modèle de marché a fonctionné, mais l’étalement urbain et la croissance démographique ont engendré l’évolution des besoins, par conséquent le marché municipal n’est plus la forme la plus adaptée pour répondre à ces besoins. La pauvreté dut au chômage a favorisé aussi l’apparition d’une nouvelle forme de marché « informelle », les marchands ne peuvent plus s’offrir les loyers des boutiques et des espaces dans les marchés, ils quittent alors le marché bâti et s’installent devant, sur les trottoirs sur les voiries, sur des terrains à proximité des habitations… plusieurs modèles d’implantation ont eu lieu selon le besoin recherché on peut constater alors le retour à des espaces ouverts.