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n° 132
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SENSUALITÉ … Elle nous hante, nous envoûte, nous séduit, nous entraîne dans des ivresses impalpables… La sensualité fait partie de notre vie entière. Nous la regardons, nous la humons, nous la touchons, nous la sentons et nous palpitons. En construisant ce numéro, nous avons réfléchi à ce mot, un et multiple à la fois, présent à tous les niveaux de l’art de vivre. En bons épicuriens, nous avons imaginé des passerelles entre le toucher des matières et le plaisir des aliments à notre palais. Le crépitement d’un organdi nous rappelant la meringue de notre enfance… La folie est montée à son point d’orgue lorsque deux de nos stylistes, Sottiri et José, ont proposé une prise de vues folle, mettant en parallèle la texture des vêtements et celle des aliments. Il fallait des maîtres dans les deux domaines, les stylistes en recherche de tissus et les chefs en désir de textures. Les « Ateliers d’Yves Mattagne » ont relevé le défi. Nous vous invitons à une ronde gourmande mêlant mode et haute cuisine, le tout relevé d’un parfum de femmes. L’occasion était trop belle pour rendre hommage à toutes celles qui œuvrent au plaisir de l’assiette gourmande, souvent dans l’ombre, toutes avec talent. Ce numéro leur est dédié mais aussi aux aventuriers de la bonne fourchette. En couverture, une belle croqueuse de la vie, Barbara Schulz qui garde du Bordelais le goût de la cuisine du Sud-ouest et des grands vins. Une gourmande des spécialités du terroir, venue à Paris par passion des planches. Une partition trois étoiles. Cette discrète actuellement au théâtre avec « La Parisienne » d’Henry Becqe, mord l’existence à pleines dents et nous fait partager avec subtilité les moments de grâce de son existence. Barbara est belle, sensible et sensuelle à la fois : elle incarne parfaitement les valeurs de ce numéro, spécial gastronomie. Bullez de plaisir… À consommer sans modération !
Très chaleureusement Claude Muyls Rédactrice en chef et ses journalistes
LA LIBRE ESSENTIELLE 132 Rédactrice en chef Claude Muyls / Secrétaire de rédaction Claire Huysegoms / Rédaction : 79, rue des Francs - 1040 Bruxelles - tél 02 211 27 75 - téléfax : 02 211 29 71 - e-mail : infos@lalibreessentielle.be / Ont collaboré à ce numéro Raoul Buyle, Gilles Collard, Michel Damanet, Geoffroy d'Ursel, Marie Hocepied, Patricia Le Hardÿ, Anya Loonen, Cici Olsson, René Sépul, Coralie Tilot/ Direction artistique et mise en page Michel De Backer (AD), Guillaume Deman / Coordination technique José Nervenne / Régie Publicitaire RGP Ray Vanderstraeten - 02 211 27 73 - ray.vanderstraeten@saipm.com, Caroline Grangé – 02 211 30 95 – caroline.grange@saipm.com, Marie-Noëlle Raquez – 02 211 31 00 – marie-noelle.raquez@saipm.com/ Marketing et Promotion Delphine Guillaume - 02 211 31 78 - delphine.guillaume@saipm.com / Directeur des ventes publicitaires Emmanuel Denis / Impression Sodimco / Vice-Président du conseil d’administration et du comité permanent Patrice le Hodey/ Direction, Administrateur délégué, éditeur responsable François le Hodey.
SOMMAIRE 4 cinéma La passion Tavernier 6 littérature Benoit Peeters, biographe en empathie 8 littérature Au coeur du coeur de Vassilis Alexakis 12 confidences Barbara Schulz, la pudique se dévoile... 16 mode La mode dans le plat 26 gastro Les femmes chefs 32 gastro Le maquereau 36 production Le menu 42 beauté Gourmande et sensuelle 44 bien-être Aromathérapie 46 portrait essentielle Jonathan Zaccaï 48 montres La deuxième vie des montres de poche 50 voyage Sur les traces des cosaques 58 pêle-mêle Poil de carotte 60 psy Le jeunisme 62 jeux & concours
LALIBREESSENTIELLE SEDÉCLINEAUSSI SURLATOILE L’équipe des web éditrices ne compte plus ses clics afin de vous livrer quotidiennement la fine fleur du web.
ETAUSSI SUR LES ONDES Ecoutez La Minute Essentielle tous les jeudis à 12h30 sur Twizz Radio (toutes les fréquences sur www.twizz.be)
PROCHAIN NUMÉRO TOTAL GLAMOUR LES 4 ET 5 DECEMBRE 2010. INVITÉE : ISABELLE HUPPERT
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cinéma
LAPASSIONBERTRAND Quand il s’installe pour l’interview, le réalisateur Bertrand Tavernier a le visage fermé, l’air presque hargneux, au point qu’on se demande comment sortir un son de ce bloc de silence. Inutile inquiétude : dès la première question, la transformation est totale. Que l’on aborde son œuvre, les films qu’il aime ou ses combats, le réalisateur devient l’incarnation de quelques-uns de ses titres : « La vie et rien d’autre », « La passion, Béatrice », « Que la fête commence » ou encore, quand il s’emporte, « Coup de torchon »1. C’est un flot de paroles, alimenté par une érudition hallucinante, celle d’un grand cinéaste doublé d’un cinéphile insatiable2.
— Geoffroy d’Ursel photo Michel Damanet
Tavernier a des expressions de gourmet ou d’amoureux quand il aborde les différents aspects de son art, à commencer par les acteurs et les personnages qu’ils incarnent. Dans son dernier film, « La princesse de Montpensier », Mélanie Thierry est « un stradivarius » ; Grégoire Leprince Ringuet est « un acteur fantastique de modernité intérieure » ; Lambert Wilson « fut une rencontre extraordinaire, il y a eu une communion entre lui et moi sur ce film » ; chacun de ces comédiens « efface tout ce que le personnage peut avoir de cliché » (mais ici, en rendant hommage aux acteurs, c’est de lui-même que parle Bertrand Tavernier, grand pourfendeur de lieux communs). Il y a aussi le goût si français de la langue comme musique : « les dialogues de Jean Cosmos sont, une fois qu’on se les met en bouche, un extraordinaire outil, qui peut jouer sur un mot, sur une césure ».
DANS LES BRUMES ÉCLECTIQUES. Dans sa pensée comme dans son approche de l’esprit humain, le réalisateur joue d’une subtilité qui peut aller jusqu’au paradoxe. « J’essaye de ne pas juger les personnages. Je peux changer d’avis sur eux dans le même plan. C’est la phrase de Peter Brook dirigeant ses comédiens : ‘Quand Shakespeare donne la parole à un personnage, au moment où il parle, il a toujours raison’. Par après, l’action peut le contredire. Je ne veux pas avoir une approche psychologique. Il faut laisser parler l’élan, la dynamique intérieure. » Comment parvient-il à tirer autant de ses collaborateurs, jusqu’à parfois les révéler à eux-mêmes ? Bertrand Tavernier ne veut pas le savoir. Une fois de plus, il se retranche derrière une citation, cette-fois de son défunt complice le scénariste Jean Aurenche : « Il a écrit : ‘La première qualité d’un metteur en scène est de savoir faire naître chez
RENCONTRE AVEC BERTRAND TAVERNIER QUI REFUSERA CERTAINEMENT QU’ON LE QUALIFIE DE « PLUS GRAND RÉALISATEUR CLASSIQUE FRANÇAIS VIVANT »
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ses collaborateurs l’envie de l’épater. Les meilleures scènes que j’ai écrites dans ma vie, c’est quand j’ai voulu épater soit Pierre Bost (autre scénariste « classique » français), soit Bertrand Tavernier. A ce moment, j’ai été inspiré.’ Ce n’est pas le genre de définition qu’on apprend dans les écoles de cinéma, mais c’est ça. »
NO LOGO ! Bertrand Tavernier s’énerve quand on essaye de le définir. Est-il le dernier représentant de ce qu’on a appelé la « qualité française » ? « J’ai horreur de cette expression ! Je ne sais pas ce que cela veut dire. C’est comme si on prenait une photo de classe pour dire que ces gens font partie de l’école unetelle. Mais ils sont tous différents ! C’est un moyen commode pour réunir sans travailler des réalisateurs qui se différencient par la philosophie et par l’esthétique. » Est-il un cinéaste engagé ? « Au bout d’un moment, j’en ai marre qu’on colle des étiquettes. Je pense que tous les cinéastes qui veulent dire quelque chose sont engagés au moins dans leurs projets, puisque les sujets forts ne sont généralement pas facilement admis par les financiers. » Et pourtant… Quel autre réalisateur s’est battu successivement pour la vérité sur la guerre d’Algérie, pour les sanspapiers, pour l’exception culturelle française au moment des accords du GATT, contre la double peine ? Pas d’étiquettes, donc. Mais alors comment faire savoir que, avec « La princesse de Montpensier », Bertrand Tavernier nous a magistralement rappelé qu’il est l’un des plus grands cinéastes classiques (dans le sens le plus noble du terme) encore en vie ?
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La quasi-intégralité de l’œuvre de Bertrand Tavernier est à (re-)découvrir dans deux magnifiques coffrets DVD édités par Studio Canal. [2] Bertrand Tavernier, qui a commencé comme critique aux Cahiers du cinéma et à Positif, est également le (co-)auteur de deux livres incontournables sur le cinéma américain.
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littérature
« Je n’avais pas imaginé que le soleil me rappellerait si vivement mon frère ». Ainsi commence « Le premier mot », dernier-né de la plume de Vassilis Alexakis. Un incipit émouvant car, il nous le confiera en fin d’entretien, la perte d’un frère est à l’origine du livre. Ce n’est pas la première fois qu’il lui arrive de consoler et panser un sentiment douloureux avec des mots justes et intelligents. Nous cachons nos désespoirs comme nous pouvons mais lorsque ceux-ci nous poussent à créer, c’est la joie qui finit toujours par nous habiter.
— Patricia Le Hardÿ - photo : Michel Damanet
AUCŒUR DUCŒUR DEVASSILIS ALEXAKIS
Le lecteur de Vassilis Alexakis est un homme heureux car convié à un beau voyage au cœur du cœur de l’homme. L’auteur, dont le véritable pays d’origine est la langue, donc la liberté, s’est installé en France, en 1968 ; il avait 17 ans. Depuis, humblement, paisiblement et sûrement, il est devenu l’un de ces écrivains qui fondent une œuvre singulière, où les langues déterrent les liens entre les peuples et font un pied de nez affectueux aux conflits et aux débats sur l’identité. « J’écris indifféremment à Paris et Athènes, nous confie-t-il. En fait j’habite essentiellement un rectangle blanc ! J’utilise un crayon parce que c’est fragile. Et puis, ça n’a pas l’air sérieux, on dirait un enfant avec un brouillon ». Avec l’impression de poursuivre inlassablement une histoire racontée par une mère à la fin du jour, ainsi l’enfant chasse-t-il les fantômes et les peurs de l’adulte. « On n’est jamais seul quand on écrit, il y a une autre voix. Je suis auditeur et lecteur d’un livre dont le texte est écrit à l’encre sympathique, comme quand nous jouions, avec Aris, mon frère ».
MÉMOIRE L’histoire : Miltiadis, professeur de littérature comparée à Paris, meurt avant de connaître le premier mot prononcé par l’homme. A la fois roman et enquête linguistique, « Le premier mot » nous fait suivre les pas d’une sœur qui tente moins de remonter le temps à la recherche de peuplades et d’idiomes disparus, que de faire vivre l’absent. Elle rencontre un professeur de linguistique américain qui meurt dans les bras d’une femme dont il ne connaît pas la langue, une mendiante roumaine qui apprend le français sous la couverture qui lui sert d’abri, une jeune fille sourde qui se prépare à participer à une représentation d’Antigone en langue des signes, des scientifiques qui lui parleront du cerveau humain, du langage des bébés, des chimpanzés, de l’homo sapiens, de Darwin, des créationnistes, de Rousseau , d’un roi d’Égypte. Au fil des pages, par une inversion des rôles, elle deviendra celle qui, pour la première fois de sa vie, parle. Elle est aussi celle qui a l’intuition que le premier mot est le nom d’un être cher qui a disparu.
EQUILIBRE VAGABONDAGE « Le point d’interrogation français ressemble à un point d’exclamation voûté. Je suis un point d’exclamation qui a vieilli. » « Le français est davantage menacé par l’étouffement des idiomes régionaux que par l’expansion de l’anglais. » « J’ai songé que le deuxième mot est né juste après le premier pour le contredire. » « Il faut que je te dise cela encore : la Dame de Brassempouy n’a pas de bouche. Sa bouche est un silence qui nous écoute. Le gardien du Musée de St Germain en Laye m’a dit que c’était peut-être le plus vieux poème du monde que j’avais vu là. » « Nous crions A quand nous souffrons. Tous les alphabets commencent par A comme s’ils étaient nés dans la douleur ».
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« Chaque roman devrait proposer une nouvelle idée du roman », nous dit Vassilis Alexakis. « Dans celui-ci, j’ai cherché l’équilibre entre deux sujets, la mort du frère et la quête du premier mot, pour que l’un fasse avancer l’autre et réciproquement. Ecrire, c’est se trouver à mi-chemin entre le réel et l’imaginaire. Les mots entraînent dans des directions où on n’avait pas envie d’aller et on y va, même si ça fait mal. Les mots en savent plus que nous sur nous ». S’identifiant à cette sœur, n’ayant pas envie de finir le livre, l’écrivain à la pipe poursuit : « Mais le roman est une construction complexe qui dicte son horaire. Pendant deux années et demi, je me suis réveillé à 4 heures 30, m’endormant plusieurs fois dans la journée sur une difficulté avec l’espoir de la résoudre ». Il sourit parce que, dans sa vie, il se sent bien à la fin d’un livre et au début d’un nouveau. « A l’enterrement d’Aris, parce que son frère est différent dans le souvenir de chaque personne présente, le temps d’une minute de silence, sa sœur réalise qu’il y a autant de morts que de vivants dans le cimetière. Les minutes de silence, c’est peut être une idée de livre… ou une raison de se taire ». A propos, saviez-vous que l’étymologie du mot « mot » est le latin muttum, c’est-à-dire en français le silence ? L’histoire de l’homme aura sans doute commencé par un long silence. « Et puis, il est possible que le premier mot soit né de l’ennui des hommes. Ils maîtrisaient le feu et assis en rond autour, ils s’ennuyaient ! L’homme a parlé pour raconter des histoires. Pour que j’écrive « Le premier mot » ! ». Le rire est le propre de Vassilis Alexakis. Il raconte encore qu’il écrit comme il respire, d’une respiration de fumeur, grec le fumeur, qui produit des nuages, français les nuages. Et, en guise de dédicace, lui qui autrefois fut entre deux langues, entre deux mondes, dessine un homme en marche, un penseur des lettres, en liberté car entre deux idées de livres.
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littérature
BENOÎTPEETERS BIOGRAPHEENEMPATHIE Benoît Peeters publie la première biographie consacrée à Jacques Derrida, sans conteste l’une des plus grandes figures philosophiques mondiales des quarante dernières années, disparu en 2004. Une réussite qui tient dans la juste distance du regard du biographe qui rend vivante et accessible la genèse d’une œuvre réputée, souvent à tort, aride. Sobre et élégante, cette biographie se complète par la publication du journal de bord de Benoît Peeters qui éclaire et interroge les enjeux d’une biographie sur un philosophe, composant un diptyque de bout en bout passionnant.
— Gilles Collard - Photo Cici Olsson Benoît Peeters, le public vous connaît surtout au travers des bandes dessinées « Les Cités obscures », réalisées avec le dessinateur François Schuiten. Votre parcours de créateur témoigne d’un talent protéiforme qui tantôt se met au service de grandes personnalités (vous êtes l’auteur de « Hergé, fils de Tintin »), tantôt se mue en une œuvre plus personnelle qui aborde les champs de la littérature, du cinéma et de la photographie. Sans compter que vous êtes également éditeur avec la maison d’édition Les Impressions Nouvelles. Comment la philosophie s’inscrit-elle dans tout cela et comment Jacques Derrida a-t-il fait irruption dans votre vie intellectuelle? Je suis un être de fidélité, mais de fidélités parallèles. Lorsque j’étais étudiant de Roland Barthes, j’étais déjà passionné par Hergé. Grand lecteur du Nouveau roman et de Georges Perec, je ne méprisais pas pour autant Agatha Christie ou Alexandre Dumas. La philosophie, de la même façon, a toujours fait partie de moi, et Jacques Derrida plus qu’aucun autre. Au début des années 1980, j’ai eu la chance de le rencontrer, dans des circonstances privilégiées. Avec Marie-Françoise Plissart, nous avions réalisé un roman-photo entièrement muet, « Droit de regards ». Le patron des Éditions de Minuit, Jérôme Lindon, pensait que ce livre avait besoin d’une préface signée d’un nom illustre pour trouver de vrais lecteurs. Seul Derrida, me semblait-il, pouvait s’acquitter d’une telle tâche. Nous sommes allés le trouver, et malgré la surcharge d’obligations et de travaux dont il était accablé, il a écrit une longue et passionnante lecture de cet étrange ouvrage (qui vient tout juste d’être réédité aux Impressions Nouvelles). « Droit de regards » a été traduit en plusieurs langues, ce qui nous a donné la chance de voyager plusieurs fois avec Derrida. C’est une chose qui a beaucoup compté pour moi pendant l’écriture de la biographie : l’image personnelle que j’avais gardée de lui n’a cessé de m’accompagner, et presque de me guider. Jacques Derrida, c’est également une vie faite d’interactions avec plusieurs générations. Le fait de ne pas vraiment appartenir à son sérail intellectuel, et d’être excentré par rapport à ses noyaux américain et parisien, vous ont-ils permis d’aborder sa biographie plus facilement ? Sans doute… La gageure était de taille et il importait de trouver la juste distance. Je ne voulais pas faire une biographie « derridienne », mais une biographie de Derrida, qui propose une nouvelle porte d’entrée dans cette œuvre abondante, qui paraît intimidante à trop de gens. Bien entendu, le travail de recherches a été considérable. Sur Derrida lui-même, mais aussi sur les mondes dans lesquels il a baigné : l’Algérie de son enfance et adolescence, le Paris de sa jeunesse, les États-Unis où il a triomphé. J’ai eu la chance d’être le premier à pouvoir explorer l’immense archive personnelle qu’il avait accumulée. J’ai retrouvé des milliers de lettres, qui m’ont permis d’entrer vraiment dans la genèse de son œuvre et dans sa vie, avec ses fragilités et ses moments de doute.
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littérature De nombreux témoins sont encore vivants. Comment avez-vous résolu la question de ce qui pouvait se révéler au public et de ce qui devait rester d’ordre privé ? Cela ne relève pas d’une règle générale, mais d’une sorte de principe de délicatesse, page après page, presque phrase après phrase. J’ai voulu ne rien occulter d’important, mais ne pas blesser inutilement. Jacques Derrida est mort le 9 octobre 2004. J’ai commencé mes recherches moins de trois ans plus tard, ce qui est très peu. Son épouse, Marguerite Derrida, a un peu hésité avant de me permettre de plonger en toute liberté dans les papiers qu’il avait laissés. J’ai tenté de me montrer digne de cette confiance, par rapport à elle comme aux autres proches. Mais cette exigence n’a nullement pris la forme d’une censure ou d’une auto-censure. Si Derrida disait volontiers son goût du secret – le droit au secret était même pour lui inséparable de la démocratie –, cela ne l’a pas empêché de se livrer dans plusieurs textes et entretiens tardifs, et surtout dans sa correspondance. Mon livre n’est donc pas une « biographie intellectuelle », au sens restrictif et un peu convenu que peut avoir cette expression. Je m’aventure aussi dans son intimité, car je la crois éclairante. Votre biographie de Jacques Derrida s’accompagne d’un autre livre intitulé « Trois ans avec Derrida » qui retrace, sous forme de journal, la construction de cette biographie. On peut voir là une forme de dispositif qui n’aurait sans doute pas déplu à Derrida lui-même, sa vie, son œuvre s’inscrivant dans un tiraillement entre la raison philosophique et l’horizon de la littérature. Quel rôle doit jouer ce second livre? J’ai eu pour ma part l’occasion de redécouvrir un Benoît Peeters écrivain ! Qu’est-ce qu’un écrivain ? Où commence et où s’arrête la littérature ? Voilà effectivement des questions que Derrida n’a cessé d’interroger. Bien sûr, « Trois ans avec Derrida » est écrit de manière plus libre, plus personnelle, que la biographie elle-même. Mais les deux livres soulevaient pour moi de vraies questions littéraires. Et je les assume l’un et l’autre. Tout comme j’assume pleinement les bandes dessinées écrites pour François Schuiten et Frédéric Boilet, les récits photographiques avec Marie-Françoise Plissart ou les textes plus théoriques. Après tout, Roland Barthes – que je considère toujours comme mon maître et comme l’un des plus importants écrivains de la seconde moitié du vingtième siècle – n’a jamais écrit de roman. J’en ai écrit moi-même, il y a longtemps, mais ce n’est pas pour moi le genre roi. Avec cette biographie de Derrida, vous nous donnez l’occasion de revenir sur ces grandes querelles qui l’ont opposé à Foucault ou Lacan, au maoïsme ponctuel de Sollers ; vous retracez son intervention dans le débat sur le passé nazi d’Heidegger. Ces grandes années de débats intellectuels semblent, aujourd’hui, derrière nous. Quel regard porte l’intellectuel que vous êtes sur notre époque après avoir passé trois ans avec Derrida ? J’avais eu la chance de connaître un peu l’extraordinaire effervescence intellectuelle qui était celle de Paris au milieu des années 1970. Je pouvais alors suivre les cours ou les séminaires de Barthes, Foucault ou Lacan, fréquenter les colloques de Cerisy, etc. Cela m’a marqué à tout jamais et m’a beaucoup aidé à écrire cette biographie. Il n’était pas question pour moi de raconter un Derrida hors contexte, comme s’il était un penseur solitaire, mais au contraire de faire vivre le philosophe en son siècle, en soulignant notamment la dimension politique de sa pensée. Tout comme les sciences, l’histoire de la philosophie est émaillée de débats, de controverses parfois violentes mais qui n’ont rien de futiles. Restituer ces conflits m’a passionné, parce que beaucoup de ces questions n’ont rien perdu de leur actualité. Et il est vrai qu’à côté de Lévi-Strauss, Deleuze et Derrida, les penseurs à la mode aujourd’hui semblent souvent bien fades. On ne peut sans doute jamais connaître la vérité d’un homme à travers les témoignages et les traces écrites et vous avez pris le parti de ne pas construire cette biographie autour d’une thèse centrale d’où tout découlerait. Que pensez-vous avoir touché chez Derrida ? Ma biographie procède largement de l’empathie. « Que peut-on savoir d’un homme ? », se demandait Sartre. C’est une question qui me passionne. Je n’ai pas seulement voulu décrire le parcours de Derrida, j’ai tenté de le comprendre, depuis ses blessures de jeunesse : l’exclusion de l’école à 12 ans en tant qu’enfant juif, la difficile intégration au milieu parisien, les rejets subis dans le monde universitaire français. J’ai montré un Derrida fragile et tourmenté, un Derrida sensible et lyrique, qui se rêvait écrivain au moins autant que philosophe. Je ne prétends pas pourtant qu’il s’agisse du « vrai » Derrida. La notion de vérité est d’ailleurs l’une de celles qu’il n’a cessé de déconstruire pour reprendre l’un de ses maîtres-mots. Comment sort-on d’une entreprise aussi prenante, d’une immersion si forte dans la vie d’un homme comme Derrida ? Derrida m’a changé, oui. Et ce livre, qui était un défi, représente une étape majeure dans mon propre parcours. Il me sera difficile de trouver de sitôt un projet aussi mobilisant. Mais je fais confiance à l’avenir, à cette chance des rencontres qui n’a cessé de me guider. Trois ans avec Derrida, Flammarion 2010. Benoît Peeters
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L’ŒILDULIBRAIRE PHILIPPEGOFFE
Quels sont les deux livres que vous défendez avec le plus d’ardeur en ce moment ? D’abord, le livre d’un jeune auteur qui pose admirablement les notions de Bien et de Mal, à travers les figures de trois combattants durant la guerre d’Algérie et une question toujours actuelle : comment rester soi-même face à l’Histoire ? (Jérôme Ferrari : « Où j’ai laissé mon âme », Actes Sud). Ensuite, le roman d’un auteur brésilien qui se déroule dans la Russie d’aujourd’hui, plombée par une économie cynique et sauvage, et la guerre en Tchétchénie. Trois jeunes gens s’y croisent, se cognent l’un à l’autre, et surtout cherchent leur mère (Bernardo Carvalho : « Ta mère, Métailié »). Très sensible, très beau. Les plus grands prix littéraires de l’automne vont bientôt être décernés. Comptent-ils encore vraiment aux yeux du libraire que vous êtes ? Les prix littéraires ne suffisent pas à faire de bons livres, mais il leur arrive d’en consacrer d’excellents. La vraie question consiste donc à faire son travail de libraire : guider autant que possible le lecteur dans ce que les prix lui proposent. Il s’agit parfois de rectifier le tir… Parmi les ouvrages qui sont annoncés, quels sont ceux que vous attendez avec le plus d’impatience ? On peut regarder du côté des essais : « L’adieu au voyage » de Vincent Debaene (Gallimard) qui évoque la fascination bien française des ethnologues, tels Alfred Métraux, Michel Leiris, Claude Lévi-Strauss…, qui ont souvent écrit sur deux registres : l’un scientifique, l’autre littéraire. Et un autre ouvrage, tout à fait exceptionnel : « Le dictionnaire des sentences latines et grecques », de Renzo Tozi, aux Editions Jérôme Million, recense plus de 2000 citations, et en raconte l’origine et l’histoire. Formidable travail, à l’heure où les langues classiques sont parfois reléguées au rayon des vieilleries. Librairie Graffiti à Waterloo www.librairiegraffiti.be
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BARBARA SCHULZ LA PUDIQUE SEDÉVOILE...
Barbara Schultz. A bientôt quarante ans, l’attachante comédienne a rangé aux oubliettes l’image de l’éternelle adolescente. Mère de famille, elle triomphe sur la scène du Théâtre Montparnasse dans la « La Parisienne » d’Henry Becque. Une performance remarquable, en attendant que le cinéma lui offre enfin le rôle qu’elle mérite.
— René Sepul - photos Emanuele Scorcelletti Jeudi 7 octobre, Théâtre Montparnasse. Dix-huit heures. Une de ces belles journées d’automne qui vous donnerait envie de vivre à Paris. « Prenez un verre en terrasse », me dit le concierge, regardant sa montre : « Barbara ne va pas tarder ; elle est toujours à l’heure ». Pas le temps de passer commande, le portable sonne. « J’arrive, j’arrive, je sors de chez mon médecin, je n’ai plus de voix, mais je serai là dans dix minutes ». On voudrait répondre, mais elle a coupé. Elle arrivera une demi-heure plus tard, fraîche, fine, fluette et pimpante, faisant plus jeune que son âge, se confondant d’excuses car le trafic l’a retenue. Elle me demande si j’ai faim, m’embarque dans le restaurant voisin, salue tout le monde, commande trois œufs et des pommes de terre rissolées. Oui, trois œufs et des pommes de terre rissolées ! « Commençons. Si on n’a pas fini ici, on termine dans ma loge pendant que l’on me coiffe », propose-t-elle. Je sors les notes. « Je vais vous annoncer un secret, mais celui-là, vous ne le dites pas, vous promettez ? En tous cas, pas avant quelques semaines ! » Je promets, puis elle parle. Les phrases sont courtes, précises, lâchées, le regard droit dans vos yeux. Aux premières questions, touchant à son parcours, elle répond en habituée. Puis se laisse aux confidences lorsqu’elle évoque son enfance dans le Béarn, les erreurs de castings, la complicité avec sa mère, la tendresse envers un papa trop tôt parti et les rêves d’avenir. Une fille qui ne ment pas, se dit-on. Né un peu du hasard, son parcours dans le monde de la comédie s’est enrichi de belles rencontres et de grands rôles. Comment est né le désir de devenir actrice ? Je n’ai pas grandi dans une famille de comédiens ou d’habitués des théâtres. Quand j’avais 15 ans, ma mère m’a inscrit à Paris au Cours Simon plutôt dans l’idée que j’aie une activité extrascolaire. Ces cours m’ont plu, et j’en ai suivi d’autres. Un agent m’a repérée. J’ai commencé avec de premiers petits, très petits rôles, et puis les choses se sont enchaînées de manière naturelle. En combinant vos études d’art dramatique à une licence en sciences économiques à la Sorbonne. Aucun regret de ne pas vous être engagée dans le monde de l’économie ? Non, d’autant que je ne sais pas comment je m’en serais sortie vu le niveau des études universitaires en France. Je ne voulais pas me retrouver à vingt-cinq ans à comprendre d’un coup que je ne pouvais pas vivre du métier d’actrice. Comme j’étais plutôt douée pour les études, j’ai combiné les formations. J’étais à la Sorbonne la journée ; je suivais des cours d’art dramatique le soir. Je bossais deux fois plus, mais j’aimais ce rythme.
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confidences « MON GRAND-PÈRE ÉTAIT NÉGOCIANT SUR LA PLACE DE BORDEAUX. CHEZ NOUS, CELUI QUI NE BOIT PAS EST LOUCHE. » Si une adolescente venait vous demander conseil, que lui diriezvous ? Qu’elle fasse comme moi ! Qu’elle aille aussi à la fac, même si j’ai émis quelques réserves sur le niveau. On peut rêver, les choses se sont peut-être améliorées. Quand vous dites-vous que vous pourriez vivre de ce métier ? La rencontre de Jérôme Savary qui dirigeait Chaillot fut importante. J’ai d’abord joué Lucile dans « Le Bourgeois Gentilhomme », puis il m’a surtout offert mon premier grand rôle au théâtre dans « Dommage qu’elle soit une Putain » de John Ford. Savary m’a fait gagner du temps et m’a aidée à prendre confiance en moi. Qu’entendez-vous par là ? J’ai longtemps été associée à des rôles de « petite fille ». Ma taille et mon physique m’ont permis de jouer longtemps des adolescentes. Au cinéma, j’ai eu beaucoup de rôles où j’étais la jeune pimpante, fraîche et lumineuse comme le disait la critique. Ne peut-on être fraîche, pimpante et profonde ? Je ne vous le fais pas dire ! Mais je n’ai guère eu l’occasion d’avoir au cinéma des rôles avec, disons, un véritable enjeu. J’ai ma part de responsabilités car jeune, je voulais avant tout jouer. Je ne suis pas contente de tout ce que j’ai fait au cinéma. Le théâtre, par contre, m’a donné des rôles extraordinaires qui m’ont permis de prendre confiance en moi et de me distancier du cliché de la petite fille véhiculée au cinéma. La dynamique du théâtre me convient mieux. Sur un tournage, vous arrivez sur le plateau, vous jouez vos séquences, et vous repartez. Les liens sont moins forts qu’au théâtre où il y a un travail en amont avec les répétitions. Le processus vous oblige à construire quelque chose avec le metteur en scène et les autres comédiens. L’ancrage dans le réel est plus marqué. C’est plus structuré. Il y a un cheminement : un metteur en scène ne va d’ailleurs jamais prendre un inconnu dans la rue et le faire monter sur les planches. Cela arrive au cinéma. » En 2001, Joyeuses Pâques vous permet d’obtenir le « Molière de la révélation féminine ». Etait-ce important ? Un honneur que j’ai accepté avec plaisir, mais je ne suis pas du genre à en faire trente-six histoires. J’ai été surtout heureuse de le recevoir pour une comédie de boulevard, un genre souvent pris de haut par la critique. Cela a rendu ma mère heureuse. Je me suis revue, moi enfant, en train de regarder ces cérémonies. J’ai comparé avec qui je partageais ce palmarès. Cela fait rêver, cela vous permet de vous dire que vous êtes sur le bon chemin… Vous avez joué avec quelques monstres du théâtre et du cinéma. Lequel vous a le plus impressionné ? J’ai souvent eu de très bons contacts avec mes partenaires au théâtre car je suis plutôt du genre à descendre partager un pot avec eux au bar qu’aller rejoindre ma loge pour me refaire une beauté. Arditi m’a fait beaucoup progressé. Pierre m’a appris ce que c’était que s’investir dans un rôle. J’ai compris la rigueur, cette idée du sacrifice nécessaire, cet équilibre délicat entre le juste et le faux, entre ce que l’on donne et ce que l’on garde. La nécessité de ne jamais faire semblant et de ne jamais mentir. » Vous sentez-vous plus proche d’Antigone, symbole de résistance, que de Jeanne, héroïne du roman « Une vie » de Maupassant, un personnage idéaliste que vous avez également interprété pour la télévision ? Un acteur se nourrit des rôles importants qu’il interprète. Ceux-ci vous aident à vous construire. Antigone m’a donné de la force. Ce rôle m’a notamment aidée à me défaire du trac, qui n’est rien d’autre que la peur de déplaire. Mes grands rôles au théâtre m’ont permis de gagner en sérénité, et peut-être aussi en humilité. Antigone vous a aussi permis de rencontrer l’homme de votre vie ? C’est vrai. Au lendemain de la première, il y avait cet immense bouquet de fleurs blanches dans la loge envoyé par celui qui est devenu mon mari. Par la suite, en tournée, quatre bouquets ont suivi. Romain n’était
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pas pour autant un fan aveugle de Barbara Schulz. Il vivait à l’étranger et est venu voir par hasard ce spectacle. C’était la première fois qu’il entendait parler de moi. Je l’ai impressionné ; nous nous sommes rencontrés. En 2005, votre fille Minne naît ? La naissance de ma fille fut un moment particulier puisqu’elle est née le jour du décès de mon père. Un mélange de grande joie et de tristesse. La maternité vous fait grandir, tout comme les deuils. Comment définissez-vous l’éducation ? Le décès de mon papa m’a appris l’indulgence. J’ai compris combien éduquer est une chose délicate. J’apprends à ma fille à accepter la frustration. J’essaie de placer quelques repères. Je suis intransigeante sur les bases. Qu’elle commence par être capable de dire bonjour ou au revoir aux gens qu’elle croise le matin. Qu’attendez-vous de votre mari dans l’éducation ? Qu’il soit présent ! Avec la vie que j’ai, il n’a pas le choix. C’est un super papa qui assume son rôle sans en sortir. Je n’aime pas ces nouveaux papas qui deviennent de secondes mamans et voudraient presque donner le sein. La famille est importante ? Essentielle. Mon métier n’est pas le centre de tout, même si je suis habitée par la passion du théâtre. La naissance de ma fille et le décès de mon père m’ont fait prendre conscience com-
« SI PARIS ÉTAIT HABITÉE PAR DES BELGES, LA VILLE SERAIT SANS DOUTE PLUS AGRÉABLE. AU THÉÂTRE, ON A BEAUCOUP DE RESPECT POUR LE PUBLIC BELGE, UN PUBLIC FIN. »
bien nous pouvons être à la fois forts et si fragiles. La vie est courte, très courte. Cela ne me rend pas triste, mais il faut faire avec. J’ai appris à dire non à certains projets. Je ne veux plus trop m’égarer. » Vous êtes en général assez discrète sur votre vie privée. On m’a aussi appris tôt à ne pas trimbaler mes états d’âme. Dans ma famille, nous avons toujours été plutôt réservés. Dans La Parisienne, mon personnage dit : « cela ne sert à rien de mettre les autres dans la confidence de nos ennuis. » Je partage assez cette impression. À ce sujet, vous sentez-vous « Parisienne » ? Je ne pense pas être proche du cliché de la parisienne branchée. J’ai gardé un attachement à la province, même si j’aime Paris. Si Paris était habitée par des Belges, la ville serait sans doute plus agréable. Au théâtre, on a beaucoup de respect pour le public belge, un public fin. Quand vous faites une première lecture d’une pièce entre acteurs, vous riez à des moments précis, parfois inattendus, mais souhaités par l’auteur. Ces rires-là, à Paris, vous ne les entendez pas pendant le spectacle. Mais à Bruxelles, ils sont présents. »
bitude de passer les carcasses de canard au four et puis de les rogner. Le gras vous coule sur le menton. Un goût incroyable, à tomber. Quand c’est bon, on dit là-bas : « goustou », une expression que j’aime. J’adore cette cuisine : la piperade du pays basque, la poule au pot ou la sanquette. Connaissez-vous la sanquette ? Au moment de l’abattage d’une volaille, on récupère le sang que l’on cuit à la poêle avec de l’ail, des échalotes, du persil et des morceaux de poitrine de porc. Un délice ! J’adorais cela, enfant. » Regrettez-vous cette époque ? Non, mais j’aime être habitée par ces histoires. L’écriture ? Je n’ai pas envie d’être la centième artiste qui annonce une prochaine publication sans jamais passer à l’acte. J’ai pourtant quelques idées, mais je ne veux pas me tromper. On peut savoir ? (Silence…) Si ça se concrétise, ce sera sur la mémoire. Ce temps qui court et qui glisse me hante. Ces souvenirs qui s’effacent, puis reviennent...
Avez-vous gardé du Bordelais le goût de la cuisine du sud-ouest et des grands vins ? Profondément. J’adore manger. Mon arrière grand-mère, ma grand-mère et ma mère adoraient cuisiner. Mon grandpère était négociant sur la place de Bordeaux. Chez nous, celui qui ne boit pas est louche. Gamine, j’étais souvent dans le Béarn où l’on a l’ha-
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La recette: un paysage urbain, son cliché culinaire et une poignée d’objets de haute convoitise. Mixez et suivez nos adresses de là-bas, parsemées ici!
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LA MODE DANSLE PLAT
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On plante notre plat paysage ; quelques extra-blondes et une délicate toilette aux couleurs emblématiques. On accompagne le tout de moules-frites et on crie haut et fort : Vive la Belgique, une fois dis! A la mode belge? L’asbl MODO Bruxellae, qui a pour mission « la création et le maintien d’une image de marque au secteur de la mode de Bruxelles. », se recentre et devient MODO Brussels. Cette nouvelle dynamique est initiée par Didier Vervaeren, ancien directeur artistique de Delvaux et nouveau directeur créatif de MODO. Le tout est appuyé par une nouvelle identité forte, imaginée par l’agence Base Design. www.modobrussels.be
Sobriété à la Martin Margiela
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Et après la bière, les moules et les frites? On se plonge dans un bouquin gourmand ! La maison Wittamer, à l’occasion de ses 100 ans, nous confie son histoire et ses recettes les plus alléchantes. On y parle également d’une réputation et d’un savoir-faire belge depuis quatre générations. Sweet birthday ! La crème de la crème, éd. Racine, 29,95€, www.wittamer.com
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PARISJE T’AIME !
Du pain ! Du vin ! Et du boursin ! Pour une allure croustillante à souhait, on croque dans la baguette et sous le bras, on parade avec notre sac pochette. Il ne manque plus que le béret. Un gastro ? On file chez Bouchéry. Beau décor, chef français (anciennement chef du Bistrot du Mail) qui à tous les coups (et on parie dessus !) se verra très certainement décorer d’un petit macaron. Bouchéry, 812 A Chaussée d’Alsemberg, 1180 Bruxelles, T. 02 332 37 74 Du bon pain ? La baguette de tradition, la tourte de meule, le pain des pharaons, on fait la queue au Saint-Aulaye et découvre leur nouvelle adresse, où ils ont également établis leurs ateliers. Le SaintAulaye, 130 rue Américaine, 1050 Ixelles , T. 02 538 48 15
Silhouette à effet corset, un zeste espiègle, signée Jean Paul Gaultier
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Une allure française ? Sandro est l’adresse gagnante pour arborer un look léger dont les Françaises ont elles seules le secret. La bonne nouvelle ? Un nouveau point de vente est prévu dans le quartier FortJaco. Ouverture en octobre, www.sandro-paris.com
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It’s raining, on est à Londres. On en profite pour sauter à pieds joints dans les flaques de sauce anglaise, rire en serrant les dents, et se vêtir d’un look très british chic, of course. Un fish&chips ? Deux adresses véritables, comme là-bas! On prend place au Canterbury et au Toucan-sur-mer. Le Canterbury, 2 Avenue de l'Hippodrome, 1050 Ixelles, T. 02 646 83 93 Toucan sur Mer. 17-19 Avenue Louis Lepoutre, 1050 Bruxelles. T. 02 340 07 40
Quand la City est sous la pluie, un seul impératif, le trench Burberry Prorsum
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Une Belge dans la Big Apple : Diane von Furstenberg
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Un burger ? L’incontournable Ballmoral, un milk-bar transporté tout droit des USA. On vient y déguster le cheeseburger accompagné de ses potatoes coupées main, le chili con carne ou un de leurs club sandwichs variés. Ballmoral, 21 Place Georges Brugmann, 1050 Bruxelles, T. 02 347 08 82
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gastronomie
QUANDLE CHEFEST UNEFEMME
La parité est loin d’être la règle dans la haute gastronomie. Le secteur ne peut être limité aux appréciations du Guide Michelin, mais tout de même : en France, 14 femmes seulement sont étoilées parmi les 500 restaurateurs distingués. Une seule femme a l’honneur d’être triplement étoilée, Anne-Sophie Pic, contre 25 hommes. La Belgique n’est pas mieux lotie avec seulement deux femmes étoilées : Arabelle Meirlaen du Cwerneu, à Huy, et Patricia Desmedt du Oud Konijntje. Pour certaines, il serait difficile d’associer les rigueurs de la gestion d’un restaurant gastronomique à la vie familiale. Les témoignages de femmes chefs démontrent que les choses ne sont pas si simples. Des solutions existent. Mais pour réussir, il faut avant tout faire preuve de forte, très forte personnalité.
— René Sépul - Photos Cici Olsson
Quyên Truong Thi - Little Asia
restaurant était très stricte, presque militaire, avec un management structuré de manière hiérarchique : du commis jusqu’au chef. « Cela n’a pas changé », reprend Ariane Warnon, directrice de l’Ecole Hôtelière provinciale de Namur. « On parle d’ailleurs toujours de « brigade » quand on parle du personnel en cuisine. Le mot est lié à la culture de la profession. Il vaut d’ailleurs tant pour les garçons que pour les filles. Je pense que les styles s’assouplissent avec la nouvelle génération. Quant à la présence des filles dans ces brigades, les choses bougent : les filles sont très recherchées aujourd’hui.»
CHANGEMENT DE GÉNÉRATIONS A entendre et voir travailler Sofie Dumont, Lady Chef 2009, chef du restaurant Les Éleveurs à Halle, on comprend qu’il existe des managements alternatifs au cliché de la brigade traditionnelle. Ici, le calme domine même si on sent l’autorité. « Mon groupe est structuré sur un même pied d’égalité », précise celle-ci. « Chacun connaît son rôle, et tous savent que l’on a intérêt à être bien organisé. S’il faut se faire respecter, je peux mettre les choses au point, mais cela n’a rien de féminin. Quand j’ai commencé mes études, nous étions plusieurs filles en classe. Au fil des ans, elles ont toutes abandonné. Moi pas ! S’il fallait jouer des coudes pour être au premier rang afin d’écouter le professeur, je jouais des coudes. S’il fallait poigner dans la viande, les tripes ou le poisson, je poignais. C’est une question de personnalité ! Si tu as peur de te casser les ongles ou de te salir, oublie ce métier. »
Patronne du restaurant François, institution bruxelloise reconnue pour son « homard à la nage » ou sa « sole meunière », Anne-Marie Veulemans tend le bras en écartant les doigts de la main. « Cinq ! », répète-t-elle, « citez-moi cinq restaurants en Belgique où une femme seule a réussi à survivre dans ce métier. Vous ne les trouverez pas ! Cela ne date pas d’hier. La restauration est un monde masculin où peu est fait pour encourager les femmes à s’exprimer. » Avec quarante ans de métier en cuisine et en salle, la patronne se souvient qu’à la fin des années soixante, il était difficile, voire impossible pour une étudiante en hôtellerie d’entrer en stage dans une grande maison. « Les chefs ne voulaient pas de nous ! J’étais la meilleure de ma classe et j’avais la chance d’avoir un nom connu dans le milieu. Mais même pour moi, ce fut difficile.»
PROGRESSION DE FILLES DANS LES FILIÈRES
Anne-Marie fait référence à une époque où l’organisation de la cuisine d’un grand
Henri De Mol, patron du Pigeon Noir, relève la difficulté de garder une femme sur le long terme. « Je trouve important de respecter un certain équi-
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« Quand j’engage du personnel, je ne m’intéresse pas au sexe de la personne qui m’intéresse. Les garçons sont nombreux à se présenter, mais ils sont plus nombreux sur le marché. La plupart des filles renâclent à l’idée de travailler le vendredi soir et le samedi soir. Elles râlent parce qu’en fin de service, il est trop tard pour sortir. Pour les garçons, c’est alors que la nuit commence… Par contre, si elles acceptent les réalités du boulot, les filles sont souvent plus intéressées : elles comprennent vite, s’effacent davantage et sont plus attentives. »
Arabelle Meirlaen - Li Cwerneu
Anne-Marie Veulemans - Restaurant François
libre au sein d’une cuisine. J’ai ici une fille qui m’accompagne depuis le début, mais les bons éléments sont rares : travailler le soir ne plaît pas toujours au petit ami ou au mari. C’est idiot à dire, mais c’est ainsi. À un certain âge, la question de vouloir un enfant pose aussi problème. C’est merveilleux de vouloir fonder une famille, mais dans l’Horeca, si vous avez un bon élément qui vous annonce vouloir s’absenter trois mois, cela ne vous rassure pas… »
Thierry, elle fait 350 g ; la mienne, à peine 250g… La cuisine est une science exacte ! Une fois que tu as pigé cette distinction, je ne vois pas trop de différence entre masculin et féminin. »
On observe pourtant une progression du pourcentage de filles dans les filières de formation. « On est dans un rapport un tiers de filles pour deux tiers de garçons », reprend Ariane Warnon. « On devait être dans du 1/4 versus 3/4 il y a vingt ans. Les ambitions des filles changent. Leurs résultats sont en général meilleurs que ceux des garçons. On sent aussi un glissement des ambitions : autrefois, les filles se formaient pour la salle ; aujourd’hui, beaucoup visent la cuisine. » D’autres signes témoignent de l’évolution. En 2007, pour la première fois depuis sa création, le titre de Meilleur Ouvrier de France dans la section cuisine fut décerné par la profession à une femme, Andrée Rosier. La même année, le Guide Michelin attribuait trois étoiles à Anne-Sophie Pic, récompense suprême qui n’avait plus été attribuée à une femme depuis 1951.
FÉMINISATION DE LA CUISINE ? Certains associent l’évolution à une transformation plus générale des pratiques en haute gastronomie. Qu’ils soient hommes ou femmes, les chefs reviennent au « produit vrai ». Peut-on associer le changement à une féminisation des cuisines ? « Cela n’a rien à voir ! », s’esclaffe Ghislaine Arabian, première femme à rassembler sous son nom deux étoiles à Paris, une des rares chefs à s’être imposée dans le monde de la haute gastronomie. « Je défie quiconque de déterminer du regard ou en goûtant une assiette si elle a été préparée par un homme ou une femme ». Née dans le Nord de la France, cette amoureuse de Bruxelles a appris la cuisine dans le restaurant que tenait son mari à Lille. « J’ai été voir son chef, Thierry Cambier, qui m’a tout appris. Je ne suis pas autodidacte comme je l’entends parfois : je suis son élève. Il était pâtissier. Le premier jour, il m’a demandé de préparer des « œufs à la neige ». J’ai essayé deux, trois fois… mon plat ressemblait à de la morve de gosse ! Le problème, c’est qu’il m’avait dit : « tu prends une bonne poignée de sucre, et tu montes. » Mais la poignée de
UNE VIE DE FOUS La réputation du restaurant Lillois conduit cette femme et son époux à reprendre au début des années ’90 le Pavillon Ledoyen qu’ils conduiront au firmament des étoilés parisiens. Le mari est en salle ; Ghislaine assure en cuisine. « On ne réussit jamais seul dans ce milieu. Ecrivez-le une bonne fois : mes étoiles, je les dois à une équipe ! J’avais les idées ; mon chef avait la main. Rien n’a changé. Je ne comprends pas pourquoi on ne m’a pas rendu mes étoiles quand j’ai ouvert « Les Petites Sorcières ». J’ai interdit aux inspecteurs d’écrire une ligne sur moi tant qu’ils ne me restituaient pas ces foutus macarons car l’équipe est la même et la cuisine est aussi pointue. L’esprit du lieu est différent, mais je suis en concordance avec notre époque qui veut du simple et du vrai. Chez Michelin, ils devraient se souvenir que leur guide a d’abord été écrit pour les routiers. » Arabian pense qu’une femme comme un homme peut réussir à condition qu’elle comprenne dans quoi elle s’engage. « C’est une question d’honnêteté avec soi-même et avec les autres. Il existe une énorme différence entre cuisiner pour se faire plaisir et tenir un restaurant. La restauration est un métier dur et exigeant. J’ai accouché un lundi ; le vendredi, j’assurais aux fourneaux. J’ai eu une vie de dingue, mais j’aime cette vie ! Vous faites des journées de douze à quatorze heures, continuellement dans le stress, avec pas un poil de sec ! C’est loin d’être toujours glamour, mais celle qui a cela dans le sang ne doit pas hésiter… » Quyên Truong Thi fait aussi figure de forte personnalité. Patronne du Little Asia à Bruxelles, elle a démarré avec rien, créant seule une maison aujourd’hui posée dans les adresses reconnues de la capitale. Sa cuisine est vietnamienne et familiale. « Chez nous, la fille aînée tient ses connaissances de sa mère. Il y a une transmission naturelle du savoir. Je suis une enfant de cette tradition, mais la vie m’a obligée à prendre très tôt les choses en main à la maison. Mon père, pêcheur, a fui le Vietnam à l’époque des « boat people ». J’avais onze ans, et j’ai alors commencé à cuisiner pour mes frères et sœurs.»
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gastronomie UNE CUISINE DIFFÉRENTE Si la référence « cuisine de femmes » est réfutée par la plupart des chefs, on peut toutefois avancer que les femmes cuisinent de manière différente. Le hasard veut que la ville de Huy héberge deux des plus belles adresses du pays, différentes l’une de l’autre, mais tenues par des femmes : Li Cwerneu et La Bouteille à la Mer. Le succès d’Arabelle Meirlaen, aujourd’hui étoilée dans la première, témoigne qu’il est possible d’associer haute gastronomie et vie de famille. Orientée sur les grillades et sur une cuisine de saison, son restaurant ouvert il y a une dizaine d’année a pris de l’ampleur quand, soucieuse de ne pas faire comme tout le monde, Arabelle oriente son savoir-faire davantage vers l’élégance et la finesse. « Les récompenses ont suivi, mais je me suis rendu compte à un moment que j’allais droit dans le mur », se souvient celle-ci. « Je travaillais jusqu’à des heures impossibles, j’étais à bout, stressée du matin au soir, et je rêvais de fonder une famille. J’ai alors revu ma manière de m’alimenter, ma cuisine et son fonctionnement. » Avec son mari, sommelier et maître d’hôtel, la chef décide de séparer vie professionnelle et vie privée, en construisant une maison dans la campagne voisine où le couple s’installe. Elle décide ensuite de ne travailler qu’en soirée, cinq jours par semaine, se limitant à 22 couverts. « Nous ne voulions pas avoir un enfant pour le laisser à la crèche ou chez les parents du matin au soir », insiste la chef. « Je ne voulais pas abandonner mon restaurant car cuisiner est toute ma vie. En changeant certaines habitudes, j’ai découvert une harmonie qui me permet de me sentir mieux. Cela a permis à ma cuisine d’évoluer. Je me sens bien mieux dans ma peau. »
UNE FEMME VA DISTINGUER LA RELATION AU PRODUIT Peut-on parler de cuisine féminine ? « Les clients le disent », répond Arabelle. « Mais quand j’essaie de voir ce qu’ils entendent par là, je comprends qu’il s’agit surtout du dressage de la table. Une femme proposera un ensemble, un tout harmonieux. Chez un chef, on sera plutôt dans l’addition de saveurs. L’homme a une vision plus carrée ; la femme part vers la finesse et la pureté du goût. Mais il faut se méfier des clichés. En fait, je préfère qualifier ma cuisine d’intuitive. » Sofie Dumont - Les Éleveurs
LA CUISINE DE MA MÈRE Trente ans plus tard, le chemin parcouru par la Vietnamienne impressionne. Débrouillarde, travailleuse, elle a ouvert Little Asia après s’être lancée en 1994 dans l’importation de mangas. « J’ai travaillé dans différents restaurants pour gagner un peu d’argent. Je faisais tout : le nettoyage, la plonge, le coup de main en cuisine quand il le fallait, mais j’ai vite compris que je pourrais difficilement percer si je n’étais pas moi-même la patronne. Quand j’ai eu 2.500 € d’économies, j’ai investi dans une boutique de mangas, puis dans un snack. Au début, il s’agissait juste d’avoir un peu d’argent pour la famille. J’ai mis au menu ce que je savais faire : des nems, des soupes, des choses simples… La clientèle a apprécié et trouvé cela différent des restaurants asiatiques classiques. Je suis retournée à l’école pour avoir accès à la profession. J’ai investi dans un espace différent des « Viets habituels » tant dans le décor qu’en cuisine. J’ai engagé un chef, et nous nous sommes concentrés sur une cuisine vietnamienne traditionnelle, orientée sur la fraîcheur : les épices, les légumes et les poissons. J’ai été très exigeante sur la qualité des produits. Alors qu’au début je voulais simplement « vivre » de ce métier, cela est devenu une passion. J’ai approfondi mes connaissances en cuisine, j’ai écrit des livres, je donne des cours, j’organise des voyages gastronomiques au Vietnam, mais au fond, ce n’est jamais que la cuisine de ma mère que je défends.» « Chez nous, la fille aînée est l’âme qui porte la maison », ajoute celle-ci, précisant qu’elle emploie quatre de ses frères et sœurs. Les jours d’affluence, le reste de la famille vient aider. « J’ai deux adolescents de 15 et de 13 ans. Je me lève tous les matins à 6h45 pour les préparer à l’école même si certains soirs je rentre à la maison au milieu de la nuit. Heureusement, mon mari m’aide : il conduit les enfants à l’école et gère les papiers. Sinon, je m’occupe de tout : les commandes, le contrôle, l’accueil et le renouvellement de la carte. J’arrive ici dans la matinée et je reste jusqu’à 15h. Je reviens en fin d’après-midi car je veux manger chaque soir avec mes enfants. J’ai congé le mercredi et le dimanche, mais c’est alors que je passe mes commandes. C’est beaucoup de travail, mais je ne me plains pas. L’affaire tourne, la famille est heureuse, et je n’aurais jamais imaginé ceci possible lorsqu’à dix ans, j’étais sur cette plage du Vietnam à pleurer la "disparition" de mon père... »
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À quelques centaines de mètres de là, Nathalie Tihon propose également une des cuisines les plus créatives du Sud du pays, jonglant avec ce que lui offrent les marées quotidiennes. Nathalie est une des rares femmes à assumer le caractère féminin de sa démarche. « La femme a une cuisine plus sensible et plus sensuelle que l’homme. Quand elle en parle, les termes utilisés sont d’ailleurs plus posés sur l’affectif. » La Hutoise assure que dans leur rapport au produit, la manière d’aborder et de travailler les choses diffère chez une femme. « Les hommes ont une approche plus technique ; ils vont parler de qualité, de traçabilité ou d’origine. Ils vont vous assurer que ce qu’ils ont est ce qu’il y a de meilleur alors qu’une femme va distinguer la relation qu’elle va lier avec ce produit. Les hommes cherchent un goût instantané, rapide. Ils veulent surprendre dans l’immédiateté, faire exploser les goûts. Ils veulent impressionner ! Les femmes s’inscrivent plutôt dans la mise en valeur d’un goût. Ce qu’elles visent, c’est l’éveil des sens. » Tout un programme, et longue vie à leur cuisine !
LEURS ADRESSES Les Eleveurs Suikerkaai 1A. 1500 Halle. T. 02 361 13 40. Fermé samedi midi, dimanche et lundi. Comptez 60 € par personne. Les Petites Sorcières 12, Rue Liancourt, 75014 Paris. Le midi lunch à 20 ou 25 €. Comptez le double en soirée. T. +33 (0)1 43 21 95 68 Li Cwerneu Grand Place 2, 4500 Huy. T. 085 / 25 55 55. Menu découverte 3 services : 45 € avec une sélection de vins : 25 €. La Bouteille à la Mer Rue des Rôtisseurs 12, 4500 Huy. Comptez 50 € par personne. Excellente cave à vins. T. 085 23 60 02 Little Asia Rue Sainte Catherine 8,1000 Bruxelles. Comptez 40 € par personne avec vins. Tél. : 02 502 88 36. Fermé mercredi et dimanche. Menu Little Asia est à 45 €, avec les vins, 70 €. Restaurant François 2 quai aux Briques - 1000 Bruxelles T. 02 511 60 89 Fermé le dimanche et le lundi.
En 2010 Régis Camus, Chef de Cave de Piper-Heidsieck, a été élu pour la 5ème fois ‘Sparkling Winemaker of the Year’ lors du prestigieux London International Wine Challenge. 1RWUH VDYRLU IDLUH VH GpJXVWH DYHF VDJHVVH
gastronomie
TABLES ESSENTIELLE NOVEMBRE
COMME CHEZ SOI
LE PIGEON NOIR Depuis qu’il a repris Le Pigeon Noir, Henri De Mol, alors étranger à la profession mais pas aux bonnes choses, en a fait une des plus belles adresses gastronomiques de la ville. Passionné de vins et de cuisine, il s’est positionné sur le segment des bistrots chics et sympathiques où l’attention se concentre sur le produit et la convivialité. Henri aime dire que sa cuisine est simple, directe et maîtrisée. Ce fin bec a eu l’intelligence d’aller chercher Attilio Basso qui fit naguère les beaux jours de l’Ecailler du Palais royal. D’une exigence rare sur la qualité des produits, le patron ne laissera jamais sortir une assiette des cuisines s’il elle n’est exécutée à la perfection. On s’y régale de mets qui respirent le patrimoine dans ce qu’il a de plus goûteux, exécutés à la perfection. Son pigeon est évidemment d’anthologie, mais je m’en voudrais de ne citer son hareng pomme huile, le gibier quand vient l’hiver ou son sabayon. Cuissons pile-poil, harmonie des saveurs d’une subtilité réjouissante et assaisonnements au cordeau. Jolie clientèle de gourmands attentifs et espiègles qui viennent souvent de loin, parfois très loin, et restent souvent tard, souvent très tard dans la maison. On sait quand on entre ; on ne sait jamais quand on en sort… Geleytsbeek 2, à 1180 Uccle. T. 02 375 23 74 / www.lepigeonnoir.be / Fermé le dimanche.
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On vit de mauvaises habitudes ! Il nous arrive de reporter trop souvent au lendemain ce que nous devrions faire sans attendre. Il nous arrive de ne pas assez profiter des bonnes choses alors qu’elles vous tendent la main. Je ne suis pas le seul à avoir quelques grandes bouteilles dans ma cave que je réserve pour le jour, le grand jour, où cela vaudra vraiment la peine de l’ouvrir. Alors, bêtement, j’attends… et cette grande bouteille attend, et l’on prend de l’âge ou de la bouteille, c’est tout comme. Un jeu stupide et dangereux qui peut dans le moins grave des cas décevoir avec vin fatigué lorsqu’on le goûte, ou, pire, vous voir partir trinquer avec les anges sans l’avoir apprécié. Le Comme chez Soi, c’est un peu comme la plus belle bouteille que vous gardez dans votre cave. Comme des idiots, on remet trop sa découverte à ce grand jour, ces vingt ans de mariage, ces noces d’or, ce diplôme espéré pour votre fils ou ce mariage de votre fille qui ne viendra peut-être jamais. Et c’est une erreur car vous ne savez pas ce que vous ratez. Mais, me direz-vous, par les temps qui courent, casser sa tirelire et celle des enfants, est-ce bien sérieux ? Et je vous réponds : « cassez-les vite fait ». Si vous comparez les émotions que vous ressentez et les souvenirs qui vous accompagneront en sortant de pareille maison, c’est peu payé. C’est même donné si l’on réfléchit au nombre de fois où l’on aurait mieux fait de manger sa main que de parier sur le lunch de la cambuse du coin à 12 € ! Lionel Rigolet vous offre un vrai voyage culinaire comme peu de maisons en Europe peuvent le proposer. Timide, réservé, concentré sur son travail plutôt que sur les plateaux de télévision, le Bruxellois est en train de réussir le pari de transformer une institution sans rien lui ôter de ses forces et de son identité. Peu auraient osé le faire. Chapeau ! Lunch : entrée, plat dessert. 55 € par personne. Menu 4 services : 87 €. Place Rouppe, à 1000 Bruxelles 23. T. 02 512 29 21 / www.commechezsoi.be / Fermé dimanches et lundis toute la journée, et le mercredi midi.
JALOA Gaëtan Colin fut par le passé parfois victime de son talent, s’engageant dans des projets ambitieux, mais peu adaptés aux promesses qu’il entretenait. Ce n’était jamais mauvais, mais il y avait ce petit quelque chose qui vous laissait un brin de doute dans la gorge. Depuis quelques mois, il s’est déplacé vers le quai aux Barques dans un espace mieux proportionné à ses audaces, en gardant son ancien site, dédié à la Brasserie Jaloa. On le sait, le garçon aime travailler le poisson. J’y ai mangé un dos de turbot cuit meunière, avec poireaux croquants et un oursin en nuages d’amandes et algues. L’intitulé le révèle, on nage ici entre une cuisine de produit et la recherche d’une certaine sophistication. C’est une cuisine inventive, explosive, à compter parmi les plus créatives de la capitale. On sent d’ailleurs le chef mieux dans sa tête, plus à l’aise dans sa cuisine depuis son déménagement. D’ailleurs, les récompenses s’enchaînent et ce n’est que justice. Il fut deuxième jeune chef mondial à la San Pelegrino Cup de Venise en juin dernier avant que nous ne vous annoncions qu’il avait été choisi pour représenter la Belgique au prochain Bocuse d’or. Mon petit doigt me dit que côté récompenses, d’autres vont suivre. On parie ? Lunch : 30 €. Menu 4 services : 58 €. La totale, avec 9 services, vous coûtera 128 € avec les vins. Quai aux Barques, 4 à 1000 Bruxelles. T. 02 513 19 92 / www.jaloa.com / Fermé le samedi midi et dimanche.
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Ghislaine Arabian - Les Petites Sorcières « Le secret réside dans sa fraîcheur »
LEMAQUEREAU POISSONDENOVEMBRE Décrié, oublié, nargué, le maquereau est de retour sur les plus belles tables de Belgique et d’ailleurs. Mariné, passé sur le grill ou poché dans le lait, on le tourne à toutes les sauces. Sa chair est très riche en vitamines et en Oméga 3.
— René Sépul - photos Cici Olsson Comme certains s’étonnaient de ma proposition d’écrire sur le maquereau, poisson que d’aucuns avaient rangé pour l’éternité dans les souvenirs pénibles de la cantine scolaire, je me suis intéressé à cette merveille de goût, abondante dans toutes les eaux de la planète, qui avait la réputation de jouer les entremetteurs entre harengs mâles et harengs femelles dans leurs migrations, d’où son association au proxénète.
AUX GRANDES TABLES Pas une carte dans une belle maison de la ville ou d’ailleurs qui ne l’affiche ces derniers mois. Lionel Rigolet du Comme chez Soi le propose en entrée, mariné dans du jus de citron vert, du vinaigre d’alcool, du vinaigre de citron et du vin blanc sec. « Rien de tel pour démarrer un repas car c’est un poisson d’une fraîcheur et d’une légèreté rares », explique le chef doublement étoilé qui ne peut cacher l’étonnement de sa clientèle quant à son geste de le mettre à la carte d’une maison si renommée. Ghislaine Arabian dont on vous parle ailleurs en convient : « quand vous mettez le maquereau à la carte, les gens s’étonnent. La proposition ne tient pourtant jamais plus d’un service. Les gens doutent, mais en raffolent. Le secret réside dans sa fraîcheur car il doit respirer le large. » Son chef aux Petites Sorcières le fait pocher quelques minutes au vin blanc, avant de le servir avec des groseilles à maquereau juste passées au four. Chez Chou, Benjamin Laborie dont je vous vantais le savoir faire le mois dernier, le laque au jus de choux rouge. Il l’envoie avec de la rhubarbe et des segments de mandarine car il convient d’enrayer le gras de la chair avec une touche d’acidité.
PETIT PRIX… « Il y a aussi son prix, rarement au-dessus des dix euros », se félicite Nicolas Scheidt qui associe ce succès à la déferlante japonisante sur nos tables. Pas
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Chou
secret pour un sou, le chef de la Buvette vous en propose deux déclinaisons. Dans un premier cas, accentuant la tendreté de la chair, il enlève les arêtes, tranche en filets qu’il laisse mariner trois heures dans un vin de riz japonais. Il propose ce poisson en sashimi avec une salade de légumes de saison, des courges rôties par exemple. « Si on veut raffermir la texture », précise celui-ci, « on laisse mariner dans le sucre, le sel et le poivre une vingtaine de minutes. Puis on rince et on laque avec un mélange de miel et d’huile d’olive que l’on fait caraméliser sous le grill ou avec un petit chalumeau. Un chutney de salsifis et une petite purée de pommes granny pour rappeler l’acidité complètent l’assiette. » Mais il y a plus simple. Après avoir déposé mes filets dans un plat, je fais chauffer une demi-bouteille d’un vin blanc sec de Loire auquel j’ai ajouté vinaigre, rondelles de carottes et d’oignons, un poireau en julienne, du persil haché, du thym, trois feuilles de laurier, très peu d’ail, un clou de girofle et des graines de coriandre. J’apporte le tout à ébullition, puis je laisse frémir une dizaine de minutes. Versez le bouillon sur les filets. Laissez refroidir, et oubliez le tout une nuit au réfrigérateur.
La Buvette
RARE Ce poisson appartient à la même famille que le thon dont certaines espèces sont aujourd’hui dans de sales draps vu l’état des stocks. Son retour en grâce s’explique aussi par ses multiples qualités diététiques. Riche en minéraux comme en vitamines, bourré d’Oméga 3, il fait l’unanimité dans la communauté scientifique, réduisant la tension artérielle, diminuant l’incidence du cancer, exerçant des effets anti-inflammatoires et allant même jusqu’à réguler l’humeur. Il est tellement bon que ma copine Axelle en mange au petitdéjeuner ! « Et je suis en forme pour toute la journée. Ça, et une soupe de légumes frais à 8h. Voilà l’alimentation de demain. » Je la laisse juge. Espérons que cela dure car ayant flairé le bon coup, l’Islande dont on sait combien elle a besoin de se refaire une santé vient de décider de porter son quota de pêche de 2000 à 135.000 tonnes ! Les îles Féroé ont enchaîné, passant de 25.000 tonnes à 80.000 tonnes, entraînant la colère des Européens. Présent sur les étals du poissonnier tout au long du printemps, il fait un joli retour de septembre à octobre. Vous me direz que j’arrive peut-être un peu tard pour vous donner des idées un 6 novembre, mais Jean Maillan du Marché des Chefs m’a juré qu’il vous en mettrait de côté. Sachez que les meilleurs viennent de l’Île d’Yeu.
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Little Asia
Pour
bien se nourrir,
il faut plus que de bons
ingrédients ! Aujourd’hui savoir cuisiner c’est aussi savoir préserver sa santé, c’est pourquoi SEB étoffe sa gamme Nutrition Gourmande. Des modes de cuisson efficaces et qui, des études scientifiques le prouvent, préservent mieux le goût et la qualité nutritionnelle des aliments.
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Un menu complet en une seule cuisson, avec des verrines. Préparer un repas complet, sain et équilibré aux multiples saveurs, c’est le concept gastronomique de Vitacuisine. Les 2 plateaux de cuisson réversibles vous permettent de cuire les aliments en sauce ou à la vapeur en préservant leurs vitamines. Sans oublier 4 verrines pour des recettes sucrées ou salées mais toujours light et gourmandes.
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MAQUILLAGE LALIGNEDECHANEL - Base : Vitalumiere Aqua Beige Pastel B10 / Poudre Universelle libre n°20. - Yeux : Stylo Yeux Waterproof Ebène / Les 4 ombres Enigma / Mascara Inimitable Waterproof Noir. - Blush : Joues Contraste Fresque. - Lèvres : Rouge Coco Rose Comète. - Ongles : Le Vernis Flamme Rose.
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beauté
GOURMANDE ETSENSUELLE
« J’aime ton odeur, tous tes gestes en douceur, lentement dirigés, sensualité ». Celle-ci nous porte dès notre naissance par le toucher, le sentir, les textures gourmandes en bouche, mais également sur la peau, l’espace d’un moment de pure volupté au quotidien.
— Anya Loonen
Selon Horst Rechelbacher, fondateur d’Aveda, une gamme de cosmétiques basée sur l’ayurveda, il faut uniquement se mettre sur la peau ce que l’on oserait ingérer. Les produits suivants nous ont séduit : ils sont à croquer...
pour l’huile, le lait, l’extrait, et la poudre... La protéine est semblable au collagène et renforce la structure, matrice de la peau. La Crème Joli Ventre ainsi que la Pâte Délice sont merveilleuses [6]&[8], en abuser sans réserve.
LA ROSE PRIMORDIALE Depuis que j’ai cueilli la Rosa
LE RIZ ET LE GINGEMBRE Kenzoki au riz [1] pour le corps, pul-
Damascena chez les Bonchev, dans la vallée des Roses, près du village Tarnichene en Bulgarie, assisté à la distillation et préparé la confiture, la rose est le summum de la sensualité. Toucher sa robe de soie, humer son parfum à l’aube, baigner dans la fumée qui s’évapore des cuves,... Elle soigne la peau, l’âme et le cœur... Les soins à la rose sont hédonistes, fondants, soyeux ; la fragrance de la sève active (magnesium, calcium, zinc, vit. A, B5, C, E, F) est verte et apporte à la peau tout ce dont elle a besoin comme éléments vitaux. Elle est magnifiquement utilisée dans la gamme Splendide d’Annick Goutal [5] dans sa gamme pour illuminer le teint et lui apporter sa fraîcheur ; le pur jus de ses pétales tonifie, rajeunit la peau et assure un effet « bonne mine ». L’huile essentielle apaise les épidermes les plus délicats et l’huile de ses précieuses graines assure une action anti-âge. Pour un soin de l’intérieur, prenez la
peuse, fondante qui nourrit intensément et en même temps satine et parfume. Pour du punch au carré, la fleur de gingembre, une crème glacée autour des yeux [3] envoie promener les cernes et les poches et réveille de grand matin, à mettre absolument au frigo. Le coup de fouet, en beauté.
LES LÉGUMES ET LES FRUITS La première ligne de soins aux actifs de légumes, de fruits, de plantes aromatiques et de fleurs issus du potager est basée sur la nutricosmétique. Vegetable Garden [2] apporte tous les bienfaits 100% naturels à votre peau. Au menu, une crème fraîche, parfumée au concombre : menthe, carotte, concombre, brocoli et tomate pour hydrater et purifier l’épiderme, réguler la production de sébum, apaiser les irritations et limiter l’apparition des irrégularités cutanées. Pour une pause fraîcheur, appliquez ce sorbet matin et soir sur le visage. Un régal.
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Rosa Musceta par voie orale pendant 3 semaines (Pranarôm, Capsules Bien-être Rose Musquée, etc.) votre peau sera régénérée. Mais encore... le sirop à la rose, les comprimés de pétales de roses, les décoctions, le vinaigre en cas de migraines, le miel de roses.
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LE CACAO ET L’ORANGE Ils ne sont pas uniquement excellents pour le moral (magnésium, caféine, théobromine), sur la langue mais pour hydrater la peau en profondeur. Leur plus ? Apporter de l’énergie, favoriser la synthèse de bêta endorphines, rendre la peau mixte et terne en super forme. Illuminant le teint, ils se choisissent en cure.
MIEL GOURMAND Guerlain le choisit pour le pur concentré royal. Dans le sérum Abeille Royale, la marque relie le secret des mécanismes clés de la cicatrisation à ceux de l’autoréparation tissulaire. Sur base de miel d’Ouessant, de thym, de trèfle de Nouvelle Zélande et de gelée royale française, la formule exclusive répare et reconstruit les petites déchirures à l’origine de la formation de rides et de la perte de fermeté. Le monde scientifique avait boudé le miel depuis les années ‘50 et le réintègre même en milieu hospitalier pour les plaies récalcitrantes. Le baume Impérial de Kiehl apporte souplesse et éclat aux peaux sèches et ternes. Sa formule luxuriante allie de l’huile d’argousier, stimulant la régénération de la peau. Le miel et les acides glycoliques de fruits accélèrent le renouvellement cellulaire des couches supérieures de l’épiderme, pour une peau visiblement plus lisse et éclatante. L’Occitane associe le miel à l’huile de pépins de raisin et d’amandes douces avec un zeste de citron [4], un délice sur la peau pour un massage bienfaisant pour l’esprit.
LA POMME GRENADE Ce fruit cultivé en bassin méditerranéen est connu pour sa teneur exceptionnelle en potassium, vitamine E et en polyphénols, puissants antioxydants. L’huile de pépin de grenade est obtenue par pression à froid. Un litre d’huile exige 500 kilos de grenades. Celles-ci ont un pouvoir profondément régénérant et nourrissant, soit un soin complet pour une peau adulte[7].
LA RÉGLISSE L’association de l’iris, de la violette et du patchouli dans une crème onctueuse pour le corps - Minuit Noir de Lolita Lempicka - revêt le corps d’un voile noir profond et ténébreux, dévoile le côté charnel, développe la volupté de la peau. La réglisse souligne le mystère ainsi que le précieux moment de détente à répéter à l’infini. Son parfum est sensuel et intime. Ne pas partager avec n’importe qui !
LA FIGUE Une crème pour le corps, légère et oncteuse, aux figues CROQUEZ L’AMANDE Originaire du Sud de la France, l’amandier avait à peu près disparu du paysage provençal. Pour soutenir les producteurs locaux de Valensole, l’Occitane se fournit exclusivement chez eux
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fraîches et au lait de riz qui laisse la peau soyeuse. En abuser n’est pas un péché.
bien-être
L’Antiquité traitait et prévenait la maladie par l’essence des plantes. Oubliées pendant de longues années, les huiles essentielles jouent - aussi bien pour le monde scientifique que pour une grande partie de la population - un rôle de plus en plus important, même dans les affections graves, qui ne répondent plus aux thérapeutiques chimiques.
— Anya Loonen
Chaque être humain cherche à trouver ou à maintenir l’équilibre et oublie trop souvent que la nature - dont il fait partie et à laquelle il est complètement aliéné - est son meilleur allié. L’harmonie et donc le bien-être d’un individu passe par la perception d’une seule entité vivante où le physique, le mental et le spirituel ne font qu’un. Gérer son capital santé est l’affaire de tous. Les huiles essentielles, gorgées de principes actifs, sont douées d’une énergie extraordinaire qui permet en plus de relancer l’élan vital auprès des individus dont la routine journalière abaisse le tonus et l’immunité face aux agressions externes en tout genre. Sans renier les apports de la chimie de synthèse, mais en tenant compte de la présence d’hormones et d’antibiotiques dans bon nombre de végétaux, il faut absolument ouvrir les yeux et l’esprit sur ce que la nature à mis à notre disposition.
LA PHARMACIE DE LA NATURE Sur tous les continents, depuis que l’homme existe, le règne végétal a servi à guérir les maladies. On ne peut pas toujours expliquer le fonctionnement de certains traitements, de nombreuses connaissances ayant été transmises de génération en génération, d’autres s’étant perdues et n’ayant été redécouvertes que plus tard. Dominique Baudoux, pharmacien et passionné depuis toujours d’huiles essentielles, enseigne et a écrit bon nombre d’ouvrages traitant de l’aromathérapie. Il fait partie de l’école française d’aromathérapie qui utilise les HE à l’état pur en diffusion atmosphérique, diluée par voie cutanée et, contrairement à l’anglaise, également par voie orale.
AROMATHÉRAPIELAVIEILLE RECETTEDESPLANTES GRANDE VITESSE POUR LES URGENCES SELON MONSIEUR BAUDOUX - Hélichryse italienne (trauma), - Lavande aspic (brûlures et piqures), - Saro (grippe et rhumes), - Menthe poivrée (antidouleur et anti-nauséeux), - Eucalyptus citronné (anti-inflammatoire et répulsif moustiques), - Origan (l’antibiotique naturel). J’y ajouterai le ravensare aromatique comme puissant antiviral : 4 gouttes sur la voûte plantaire ou sur le plexus solaire, matin et soir ou encore le géranium rosat, puissant homéostatique à utiliser directement sur la plaie. Cette HE sent délicieusement bon, est excellente dans un diffuseur, chasse les moustiques et les mauvaises odeurs (lors de déplacements). En règle générale, ces HE ne sont pas très chères et il faut toujours les diluer dans une huile végétale (amandes douces, jojoba, olives...) A noter que certains mélanges (pour les petites infections de la bouche, du nez, des oreilles, etc.) sont plus intéressants en préparations finies. Lisez attentivement les instructions d’utilisation, car les HE ne s’utilisent que rarement pures, sur la peau ou par ingestion. www.pranarom.com
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Parmi toutes les médecines alternatives, l’aromathérapie est celle qui est la plus prompte à donner des résultats. Selon Dominique Baudoux, une douleur s’estompe en quelques minutes, un hématome en 24 heures, un herpès en 48 heures, une grippe ou une angine en 3 jours et une mononucléose en 7 jours. « Avec les HE, tout va très, très vite. En cela, nous sommes dans l’ère du temps. Il faut juste accepter l’odeur et le goût forts des HE. » Les HE ne sont pas sensibles aux variations de température et elles ont une remarquable stabilité dans le temps (5 ans). Il faut les tenir de préférence à l’abri de la lumière, de l’air et de l’humidité.
LE ROUTARD DE L’AROMATHÉRAPIE De plus, l’utilisation des HE - à condition qu’elles soient pures, de qualité et de préférence bio - est simple : il suffit d’un bon guide. Et pour démarrer en toute sécurité, consultez « Mes 12 Huiles essentielles préférées dans 100 formules très efficaces pour 300 maladies », un guide facile à utiliser qui propose des formules originales à base d’huiles essentielles. Lecture : Dominique Baudoux, Guide pratique d’aromathérapie familiale et scientifique, Editions Inspir Dominique Baudoux, Mes 12 huiles essentielles préférées dans 100 formules très efficaces pour 300 maladies, Editions Inspir
Innovation fondamentale
Le soin lumière qui efface les années. Capital Lumière FAIRE PLUS QU’UN ANTI-ÂGE et redonner à la peau sa faculté à réfléchir la lumière, c’est le pari gagné par la recherche Clarins grâce à une découverte majeure : les “plantes pionnières”. Leur fantastique pouvoir revitalisant réactive le processus biologique de luminosité naturelle de la peau. La formation de cellules sénescentes retardée, la production de collagène stimulée, le derme retrouve son équilibre originel. Le résultat : la peau lissée, les rides atténuées, le teint lumineux... Votre visage s’éclaire d’une nouvelle jeunesse. Découvrez tous nos résultats tests sur www.clarins.com
portrait essentielle
JONATHANZACCAÏ ACTEUR
« Je suis de ceux qui pensent qu’ils jouent à être acteurs. C’est le plus difficile des rôles. » Photo Cici Olsson - Entretien Geoffroy d’Ursel Stylisme Rodrigue Laurent - Maquillage M.A.C Stéphanie Bruxelles Cheveux Paul Elsen pour Alexandre de Paris
Il n’est pas encore ce qu’on appelle une star, mais ça ne saurait tarder. Vu qu’il enchaîne jusqu’à quatre films par an, le public s’habitue peu à peu à sa présence. Il faut dire que Jonathan Zaccaï ne se contente pas d’être l’heureux propriétaire d’une belle gueule sympathique. Manipulateur effrayant dans « Elève libre » de Joachim Lafosse, machiavélique roi de France dans le « Robin des bois » de Ridley Scott, père mutique dans le récent « Quartier lointain » de Sam Garbarski… Il fait preuve d’un talent polymorphe qui lui permet d’être aussi à l’aise dans la comédie que dans la tragédie, dans le thriller que dans le burlesque. Cerise sur le gâteau, le succès croissant ne lui est pas monté à la tête.
Essentielle.be s’est glissé dans les coulisses du shooting. Découvrez la vidéo sur
« Je suis belge, mais ça se sait plus en France qu’en Belgique. » Il faut dire que Jonathan n’a pas été lancé directement à Cannes par les frères Dardenne, comme pratiquement toute la nouvelle vague d’acteurs belges reconnus en France. « J’aurais préféré, c’aurait été plus facile ! » Il est « monté » à Paris où il a classiquement suivi des cours, puis joué un peu de boulevard aux côtés de grands acteurs comme Hélène Duc et Robert Manuel. Mais son objectif a toujours été le cinéma où il débute par de petits boulots d’assistanat et de quelques pubs, surtout en Angleterre (j’ai d’excellents souvenirs de celle où je jouais un punk qui insultait la marque !). Il est remarqué par la profession pour sa prestation dans « Petite chérie » d’Anne Vallacèque en 2000 – et depuis il ne cesse de tourner. Est-il plutôt tendance Comédie française ou Actor’s Studio ? « Je suis un acteur physique. A part cela, je suis de ceux qui pensent qu’ils jouent à être acteurs. C’est le plus difficile des rôles. Après cela, jouer, c’est encore autre chose. » Lui qui est apparu surtout dans des films d’auteurs, voudrait-il jouer dans un film d’action ? « J’adorerais ça ! Quand je suis rentré à Paris après « Robin des Bois », ma femme me disait de me calmer ! J’avais compris une chose : c’est sympa d’être Russell Crowe ! » A-t-il connu des rôles difficiles ? « Dans « Elève libre », le personnage plutôt monstrueux (un professeur qui manipule son élève jusqu’à en faire son objet sexuel, ndlr) m’était complètement étranger. En plus, comme je venais d’être papa, je passais d’un extrême à l’autre. » Se pose-t-il beaucoup de questions sur son métier ? « Plus que les rôles, ce sont les périodes de notre vie d’acteur qui font que les choses sont difficiles ou pas. Comme je me pose déjà bien assez de questions dans la vie, j’essaye
de m’en poser le moins possible quand je joue ». Quel est son acteur fétiche ? « Ce n’est pas très original mais j’adore Jack Nicholson. Quand il joue, il donne l’impression d’avoir compris quelque chose, de posséder une surpuissance sur la vie. Et surtout il m’a l’air très immature, ce qui je pense est l’une des qualités les plus appréciables chez un homme vieillissant. » Son réalisateur de prédilection ? « Woody Allen ! C’est un grand cinéaste doublé d’un grand cinéphile, qui sait faire réfléchir sans essorer le spectateur (au contraire, par exemple, d’un Haneke, réalisateur immense mais franchement éprouvant). Woody fait des films dans lesquels on a du bonheur à s’installer. Et puis surtout, quand je les vois, ça me donne envie d’en faire moi-même. »
DÉLICES D’AUTODÉRISION A ce propos, l’an prochain, Jonathan devrait revenir à son ambition première : la réalisation. Auteur de quelques courts-métrages, il passera enfin au long. « J’ai envie depuis longtemps de réaliser une comédie, de raconter une histoire qui me ressemble et que je puisse un peu plus contrôler. Ce sera lié à la peur, à ces moments où, plongés brutalement dans la sauvagerie, notre philosophie « civilisée » du monde bascule. Je veux me caricaturer moi-même, avec mes peurs et mes névroses… Plutôt que de les fuir, je me dis qu’il vaut mieux les mettre en scène, ce qui est une façon de les assumer. Mais c’est pas gagné ! » Serait-il, à l’instar d’un Woody, de ceux qui s’interrogent sur les questions qu’ils se posent sur les interrogations de la vie, en une suite aussi interminable que ces galeries de miroirs où l’image se décline à l’infini ? « J’aimerais bien ! Je sèmerais le doute ! Ca voudrait dire que, même si je suis con, on ne le saura jamais.»
Jonathan porte un T-shirt le Fabuleux Marcel de Bruxelles, 8 rue Marché aux Porcs, www.fabuleuxmarcel.be, manteau, jeans et chaussures personnels. Merci à Mr Jack de Longueville et l’ASPRIA Louise, www.avenuelouise.aspria.be
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montres
PRÉCIEUSE
HISTORIQUE W
Montre à complication en platine poli de Cartier (1919) avec très fin sertissage diamants sur la tranche.
Montre de poche ultraplate de Jaeger-LeCoultre, 1907.
ELÉGANTISSIME P Montre extra-plate 1931 en or blanc de Vacheron Constantin.
AU TOP DU GÉNIE HORLOGER La Grande Complication de Lange & Söhne en or jaune, une réédition d'un modèle de 1902.
LADEUXIÈME VIEDESMONTRES DEPOCHE Ronde, gourmande, élégantissime, la montre gousset est en passe de (re)devenir l'objet tendance par excellence. L'occasion pour les horlogers suisses de mettre collectionneurs, dandys et branchés dans la poche.
— Raoul Buyle
CARRÉE Montre Piaget Altiplano en or rose, mouvement mécanique ultra-plat à remontage manuel.
COMPLIQUÉE Tourbillon Double Fuseau Horaire “Amadeo” de Bovet Fleurier.
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On l'appelle "montre de poche" ou "montre gousset" car, hier, elle se portait dans une poche de gilet, de veste ou de veston (le gousset), ou bien encore attachée à l'extrémité d'un ruban ou d'une chaînette en argent fixée en haut de la culotte ou du pantalon. Aujourd'hui, que ce soit lors de la London Fashion Week ou dans les défilés parisiens, la montre de poche revient sur le devant de la scène. Au même titre que la fleur à la boutonnière ou le porte-chaussettes à élastique. C'est le look dandy. Bien qu'elles n'aient jamais vraiment disparu des collections des horlogers, les montres gousset représentaient une part anecdotique de leur chiffre d'affaires. Et pourtant, de plus en plus d'hommes reportent ces petites montres rondes et gourmandes à l'allure de smarties, mais pas celles de nos grands pères. Cela implique notamment qu'on va, soit choisir un modèle de forme et de technique modernisées, soit que l'on va complètement repenser la manière de le porter. Bovet a, en ce sens, présenté une montre de poche à complication. Ce tourbillon, mécanique, avec double fuseau horaire a été développé et manufacturé en série limitée pour célébrer le 185ème anniversaire de la marque. Reconnu pour son sens créatif et ses montres atypiques, Piaget a même imaginé une montre gousset... carrée, à fixer au revers d'un veston ou au passant du jean. Une première qui fait écho au années 30 et au look dandy vers lequel l'homme 2010 s'oriente. Du moins, certains hommes. Si les montres de poche se modernisent, il ne faut pas croire que les pièces anciennes sont à jeter aux oubliettes. Elles sont à transmettre... aux femmes. Portées sur un cordon de cuir ou une chaîne en or, comme un sautoir, c'est le top de la tendance. Les montres de poche Cartier ou Jaeger-LeCoultre joueront la carte du masculin/féminin à merveille !
DANS UN PRÉCIEUX « GLAÇON » ! Record battu lors d’une vente chez Christie’s à New York : 105 000 $ pour une chaise longue en aluminium du créateur (australien) Marc Newson ! Allure de pop star et surfeur à ses heures, la coqueluche du design a plus d'un tour dans son sac. Présentet-il un meuble à Milan, refait-il la déco d’un hôtel à Londres, customise-t-il un Falcon 900, Marc Newson a aussi appliqué ses principes contemporains de lignes et formes épurées pour « enrober » la mythique pendule Atmos de Jaeger-LeCoultre dans un « glaçon » de cristal de Baccarat. Sublime ! Point fort de cette déclinaison high-tech d'un grand « classique » créé dans les années 20 par le suisse JeanLéon Reutter : elle puise son énergie dans les plus infimes variations atmosphériques. Résultat : la « Atmos 561 by Marc Newton » marche sans pile, sans courant et même sans remontage manuel.
tourisme Découvrir un pays au fil de l’eau permet non seulement d’apprécier ses paysages, mais surtout, de faire escale où le site suscite attention. Si c’est bien entendu le mérite de toute croisière, l’approche est encore plus appréciable lorsque de croisière fluviale il s’agit. Nouveauté parmi celles le plus souvent proposées, la descente du Dniepr, cette « eau qui coule » selon les Russes, « notre fleuve bien aimé » selon les Ukrainiens. Nous voilà d’ores et déjà en plein cœur (à moins que cela ne soit choeur) de l’intérêt de cette embardée, programmée de Kiev à Odessa. Soit un plongeon dans l’histoire…
— Reportage Coralie Tilot - Photos : Stylealive Quelques jours avant mon départ, je lisais un article du Financial Times soulignant le débat existant de notre actuelle vieille Europe : faut-il ou non considérer comme site touristique les vestiges et témoignages du temps, sinon de guerre froide, de millions de prisonniers torturés, puis massacrés dans tant de prisons qui ont pu exister durant ce XXème siècle ? Le sujet était notamment lancé autour du bastion de Tallinn construit en 1827 comme rempart de défense sur la mer baltique, utilisé ensuite comme prison par les soviétiques. Ce XXème siècle, riche en événements sanglants, en guerres certes, témoin de la décolonisation, de l'obtention du droit de vote pour les femmes, assiste
Palais du Khan, un mini Topkapi...
SURLESTRACES DESCOSAQUES
aussi et surtout au passage douloureux de certains régimes autocratiques en démocraties, non encore ingérées pour la plupart des pays de l'Est. Et c’est bien cela qu’il faut garder en tête avant d’aborder ce type de voyage, tant l’esprit d’occident est à mettre de côté pour mieux comprendre les nuances entre les peuples vivant sur les rives du Dniepr. N’oublions pas que nous sommes en pleine Ukraine qui n’a obtenu son indépendance qu’en 1991 (comme l'Estonie) pour nous rendre jusqu’en Crimée (République autonome rattachée à l'Ukraine en 1954).
KIEV, BERCEAU DES CIVILISATIONS Kiew ou Kiev, lieu-dit des Varechs, « Vikings » en ukrainien ; (le Viking Oleg, 879-912, fera de Kiev la capitale de ses états), bastion protégé et voulu de la Grande Catherine… Première ouverture vers l’Ukraine, le grenier à blé de la Russie du temps des tsars et des… tsarines. Ville d’Anne de Kiev, née en 1024 ? 1032 ? devenue Reine de France en épousant Henri Ier. Lettrée, contrairement à son époux, elle rédigeait tous les documents officiels. Sa vie mérite un roman, sinon un livre entier…
Yalta, sa digue
LA CATHÉDRALE SAINTE-SOPHIE Clou de la ville (qui compte plus de 2,2 millions d’habitants) la Cathédrale Sainte-Sophie, patrimoine mondial de l'Unesco, est un des monuments les plus connus d'Ukraine. Pour qui n’a pas eu la chance encore de voir les églises byzantines de Russie ou celles, souvent oubliées - et pourtant ô combien sublimes - de Roumanie, elle reste un des plus beaux témoignages de l’art byzantin. Erigée en 1037, achevée en une vingtaine d’années, la cathédrale a été conservée dans son état d’origine, du moins l’intérieur, l’extérieur ayant été détruit lors d’un incendie puis entièrement remanié en 1744-1748. On entre en passant sous une grande tour baroque de trois étages, haute de 78m, et qui tient lieu de clocher. Le troisième étage est récent (1852). Cette tour s’allie avec le style extérieur de la collégiale Sainte-Sophie dont la restauration fut ordonnée par Pierre Le Grand au début du XVIIIème. Aujourd’hui musée, la cathédrale permet de replonger, dès sa porte franchie, au début du XIème siè-
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Les rives du Dniepr
Nouveauté Brochure 2011 : Corail et trésors antiques
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tourisme taurants aussi, dont certains proposent de la cuisine japonaise, italienne ou française - de faire ses courses au supermarché. Une manie que j’ai définitivement adoptée et qui reste un excellent moyen de palper la vie des locaux 24h/24 ! Un à priori tombe. Ré-embarquée sur le Dniepr Princess, je ne lâche plus Anatole qui, satisfait sans doute de son auditoire, me raconte de long en large l’histoire de l’Ukraine. Le récit est d’autant plus intéressant que son auteur, s’il reste prudent sur certaines opinions politiques, me révèle ensuite une partie de sa vie : 10 ans de goulag pour avoir été le président du parti de Sakharov. J’en reste coite.
AU FIL DE L’EAU
Le marché couvert de Sébastopol
Vite adaptée au rythme des petits déjeuners et excursions matinales, vers 8h ou 8h30 selon les jours et étapes, nous avons une heure d’avance sur Bruxelles, j’apprécie les nuits calmes, presque douces - 12 à 14 degrés lors de notre départ de Kiev pour atteindre les 24 degrés à Odessa en l’espace de huit jours. Nous sommes fin septembre, dernière croisière d’automne, rythmée par les passages des écluses, une des grandes fiertés des ukrainiens puisque le Dniepr n’a commencé à être aménagé qu’à la fin des années '20, puis dans les années '70. Ces travaux ont participé à sa traversée depuis pratiquement sa source jusqu’à son embouchure, d’abord sur le limon puis sur la mer Noire... Le régime du fleuve est continental et influencé par la fonte des neiges. Ses eaux sont hautes en printemps, puis baissent à la fin de l’été et en automne ; elles restent gelées de décembre à avril. Pour régulariser le régime des eaux et permettre l’utilisation du fleuve pour l'irrigation, la navigation et la production d’électricité, un grandiose programme d’aménagement a été mené à bien depuis 1928.
IMMERSION AU PAYS DES TATARES ET DES COSAQUES UKRAINIENS
Crimée : sur la mer Noire, l'ancienne Datcha de Gorbatchev
Si la visite du musée de Tarass Chevtchenko, à savoir une statue du poète, quelques écrits sous vitrine et quelques toiles d’époque, ne présente pas un grand intérêt (l’escale sera d’ailleurs supprimée l’année prochaine), l’immersion dans la campagne ukrainienne un peu plus. Quoiqu’il serait plus intéressant de prévoir une escale aux fouilles archéologiques de Tripolié... La vue des plaines depuis le bateau, l’impression d’immensité, donne un peu plus cette sensation de liberté qui définissait les cosaques. « Cosaque » signifie « libre » en ukrainien. Le musée de Zaporojié qui leur est consacré vaut le détour et reste admirablement présenté et conservé. On notera un certain nombre d’armures… Une matinée qui se terminera avec panache, puisqu’un spectacle équestre de cosaques nous est ensuite présenté. Très touristique certes - les américains ont bien le Far West - mais aussi amusant que coloré. La visite en bateau mouche de l’île des Pêcheurs, à Kherson, ne présente aucun intérêt : ni pêcheurs en vue, ni sites pittoresques, une nature qu’on peut à peine apprécier tant le but de l’escale semble évident : dépenser notre argent à quelques banales frasques touristiques, soit des toques en vison, des nappes brodées (pas toujours du meilleur goût, et pas toujours brodées à la main), des matriachkas en veux-tu en voilà… Sachant que le salaire moyen de l’ukrainien est de l’ordre de 180 €, je m’offre une chapka (30€) et, ennui ou besoin de consommer, l’entièreté du bateau mouche suit. Les femmes du moins. Le vendeur devient hilare. Bonne journée pour lui.
ARRIVÉE EN CRIMÉE Comment ne pas frémir rien qu’à ce nom ? Sébastopol, son port et sa ville souterraine présumée, jamais visitée, la guerre de Crimée et ses points névralKherson, village de pêcheurs sur le Dniepr
L’ICÔNE, PLUS QU’UN SIMPLE OBJET DE CULTE
cle. Seule l’iconoclaste en bois doré clôturant la nef, et installé en 1754, est de style rococo, de même que les portes d’entrée en cuivre plaqué d’or.
PREMIER CONTACT AVEC UNE CIVILISATION… Nous quitterons le port en fin de soirée pour notre prochaine escale : Krementchouk. Une éviction du chant des chœurs de la marine me permet de goûter, accompagnée d’Anatole, un guide qui s’avèrera un puits de culture, aux rumeurs nocturnes de la ville. Rien de tel pour se faire une opinion. Toujours instructif : à la recherche d’une connexion internet, je tombe sur le concurrent local de Mc Do, qui me permet d’envoyer les derniers articles attendus. Cela aussi fait partie du choc culturel : le Dniepr Princess n’a ni connexion internet, ce qui semble un comble quand on constate l’implantation majeure d’antennes de réseaux dans une grande partie du pays, ni bibliothèque ou espace bureau, permettant de relever son courrier, s’isoler ou simplement lire, ailleurs que dans la cabine, très exigüe faut-il le rappeler. La vie nocturne à Kiev permet, entre autres activités - les bars sont nombreux, les res-
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Vient du mot grec « eikon », qui signifie image. Les plus anciennes sont byzantines et datent du Vème et VIème siècles. Les icônes russes sont peintes sur bois - souvent du tilleul - encollées de tissu avec de la colle d’esturgeon et recouvertes d’un mélange crayeux (levkas). Les dorures sont faites à la feuille d’or et la peinture tempera à l’œuf, à base de pigments minéraux, est appliquée avec un pinceau en poils de martre. Elle est ensuite couverte d’huile de lin (olifa), donnant à l’œuvre une profondeur incomparable, qui ne l’empêche pas de noircir avec le temps. Les peintres d’icônes les plus célèbres sont Théophane le Grec (vers 1340-1410), Andreï Roublev (vers 1360-1430) et Dionissi (vers 1440-1508). Dans l’église, l’iconoclaste sépare l’autel de la nef. Au centre se trouve la porte du tsar. Les icônes sont disposées en plusieurs rangées, traditionnellement cinq, mais leur nombre peut varier : le rang des patriarches et des prophètes de l’Ancien Testament en haut, le rang dit de la Deesis ou des fêtes au milieu, le rang local en bas. L’icône est plus qu’un simple objet de culte, c’est une fenêtre sur l’autre monde. Selon le théologien et iconographe Ouspenski, « elle ouvre une vision immense qui embrasse le passé et l’avenir dans un présent constant ». Rappelons au passage que la plupart des auteurs de ces œuvres sont restés anonymes puisqu’ils étaient moines de leur état, soit messagers de la parole divine.
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L’ANDALOUSIE : traditions,
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tourisme giques, ces collines promontoires entourant la cité… La visite du Panorama (nous n’en avons pratiquement plus dans notre vieille Europe ; pour rappel, Napoléon en était friand pour mieux représenter ses batailles) dépeint parfaitement les faits et gestes des alliés. Première guerre à avoir été filmée et photographiée. Quelques marins que nous croisons au gré des parcs, une visite sommaire de la ville, assez étendue, et qui nous rappelle les courants forts de l’histoire, avec des monuments érigés au temps de la puissance soviétique et… des bustes de Lénine… partout.
Musée Panorama de la Guerre de Crimée, Sébastopol
A PART, LE PAYS DES TARTARES Et un dernier témoignage : le palais du Khan ou Bakhchissaraï. Dès la descente du car, je remarque un autre type de visage, celui d’une femme à la peau tannée, aux yeux très clairs et aux pommettes hautes. Superbe. Ici, les mélanges de sang ont existé de tout temps. Nous nous plions à la visite minutée du Palais de Khan, pour… se croire presque à Istanbul, dans un mini Topkapi. Curieux, mais c’est vrai que la Turquie a toujours été en face… Outre une Moucharabah superbe - une pièce de bois sculpté, sur pied ou non, qui permettait aux favorites du Harem d’observer sans être vues l’émotion est suprême lorsque je découvre l’authentique « Fontaine aux larmes » décrite dans un des poèmes de Pouchkine et symbolique vivante de la culture de l’âme… Son marbre blanc et sa simplicité étonnent.
ET LORSQUE LE MONDE S’EST PARTAGÉ Deux heures d’autocar nous permettent de rejoindre Yalta. En longeant la côte, une impression de Côte d’Azur locale sans l’azur, où pointe la Datcha de Gorbatchev, puis de Poutine, aujourd’hui occupable à raison de 1.000$ la nuit ! Les leçons du capitalisme s’apprennent vite… Le palais de Voronstov, héros de la guerre de 1812, est aussi inattendu que fantasque ; d’un côté la façade de style Tudor, de l’autre, une impression de Taj Mahal. L’intérieur abrite quelques toiles de maîtres flamands du XVIIème siècle et un jardin d’hiver digne des plus jolis hôtels de maître du Paris du XIXème. Iconoclaste ! Contraste total. La vue surplombant la mer noire est splendide ; on pourrait être aux abords du Cap Ferrat, surtout en cette journée où le thermomètre frise les 24 degrés et où la végétation rappelle étrangement celle de la Méditerranée. Contraste encore : les jardiniers sont en treillis militaire, vestige d’une époque à l’argent difficile et où la garde robe restait toujours essentiellement utilitaire. Nous rejoindrons ensuite le Palais Livadia, ancienne résidence des Tsars, dit le palais blanc - défini par sa couleur - où Churchill, Staline et Roosevelt se sont partagés le monde en 1945. L’émotion est à son comble : sont exposés objets, mobilier ayant appartenu à la dernière famille des Tsars en place, les Romanov. Drôle d’humanité qui glorifie ce qu’elle a haï et pourchassé... Nicolas II avait demandé l’exil dans ce palais après les événements de 1917, il lui fut refusé, suivront la persécution de sa famille puis leur exécution. C’est un peu cela aussi l’Ukraine : une région qui fut le grenier à blé de la grande Russie, dont les hommes, notamment les Cosaques, auront servi les armées pour ensuite se voir interdire terres, droits, liberté. Lire les poèmes de Taras Chetchenko, de Nicolas Gogol ou encore de Pouchkine permet de mieux comprendre l’âme slave. Et l’histoire ne s’est pas arrêtée là : n’oublions pas que les eaux du Dniepr sont dans la prolongation de Tchernobyl…
Architecture d'Odessa
ODESSA LA BELLE, LA MÉRIDIONALE, LA MULTICULTURELLE Choc et dans le bon sens. On respire. Comme un vent de liberté. Est-ce la proximité à la mer ? Le fait que la ville a toujours été un port franc ? Rendue célèbre pour son non moins illustre escalier Potemkine/Richelieu - du nom de l’arrière petit-fils du Cardinal, gouverneur de la ville - Odessa est vivante, joyeuse, étonnante, vibrante. Mosquées, synagogues, églises orthodoxes, toutes récentes, parsèment la ville. Une cité aux jardins luxuriants, à la population joyeuse et souriante. Les bâtiments, essentiellement une architecture du XIXème, sont entretenus, peints en rose, pistache, jaune… J’aurais presque une impression de Buenos Aires… Et se rendre au guichet à 15 heures pour en ressortir 10 minutes plus tard, une place de parterre à 15€ pour la Traviata donnée le soir même me semble le Nirvanah ! Quel contraste. Bien sûr, même si Violetta était parfaitement interprétée, l’opéra superbe (œuvre des architectes viennois Helmer et Fellner, auteurs, entre autrres, de la Scala de Milan), le public confond parfois bar et parterre… Trop d’argent, trop vite pour certains ? Ne diton pas aussi qu’il faut 100 ans pour digérer une démocratie ? Mais c’est un autre débat… La croisière sur le Dniepr, de Kiev à Odessa, est au programme de ceux proposés par l’agence de voyages Ycare, Art et Culture, en collaboration avec La Libre Essentielle. Infos : 02/738. 74. 22. c.lapchin@ycare.be . 0473/543.782 www.lalibre.be/voyages
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Palais du Khan
LA CROIX ORTHODOXE RUSSE : UNE BARRE INFÉRIEURE QUI INVOQUERAIT LES BONNES ET LES MAUVAISES ACTIONS… Nous ne sommes pas loin de « Angels and Demons » de Dan Brown rendu célèbre pour son best-seller contesté « Da Vinci Code »… Restons néanmoins simplement intrigués par la croix orthodoxe à 6 branches, et plus particulièrement par la barre inférieure. A chacun son interprétation, puisqu’elle n’est jusqu’ici pas élucidée clairement. Si elle est d’abord apparue à Byzance, c’est en Russie qu’elle s’est imposée à partir du XIIème siècle. Selon l’interprétation la plus répandue, cette barre inclinée fait écho au texte liturgique russe suivant : « Entre les deux larrons Ta Croix sera la balance de justice : l’un pour T’avoir injurié sera tiré vers l’enfer, l’autre pour T’avoir reconnu sera tiré vers le Ciel ». En d’autres termes, cette barre de croix orthodoxe russe illustre la parabole évangélique des deux larrons (Lucas 23 43). Elle est à la fois le symbole de la justice divine, avec le plateau des bonnes actions et celui des mauvaises, et le chemin qui mène de l’enfer au paradis. Comment ne pas songer à cette réflexion de Baudelaire : « Il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l’une vers Dieu, l’autre vers Satan. L’invocation à Dieu, ou spiritualité, est un désir de monter en grade. Celle de Satan, ou animalité, est une joie de descendre ». …
AU CŒUR DES ALPES FRANÇAISES, VENEZ PROFITER DES OFFRES SPÉCIALES DU GROUPE PVG À LA CLUSAZ. Photo Studio Bergoend Annecy
« Les enfants sont invités » aux Hôtels Beauregard*** et Alpen Roc*** du 08 janvier au 11 février 2011 et du 12 mars au 08 avril 2011 (uniquement pour le premier enfant de moins de 12 ans)
Photo Ludovic di Orio
« Spéciale Ouverture » du Nouvel Hôtel&Spa « Au Coeur du Village »***** (en cours de classement) mi-décembre 2010 aux pieds des pistes de ski : Cet écrin montagnard composé de 50 suites, proposera un espace détente comprenant une piscine ludique, un hammam en pierres semi-précieuses, un sauna et un spa de 5 cabines de soins. Pour toute réservation de 6 nuits, la 7e est offerte. (offre valable toute la saison d’hiver 2010/2011). Tél : +33(0)4 50 01 50 01 www.hotel-aucoeurduvillage.fr
Photos Frédéric Ducout
Pour tout séjour de 7 nuits minimum, nous offrons à votre enfant : - Son hébergement en demi-pension (base chambre double occupée par deux adultes) - Son forfait de ski semaine (pour 2 forfaits adultes achetés) - Son cours de ski collectif (pour 2 cours adultes semaine réservés) - Sa location de matériel de ski (pour 1 location adulte réservée) - Son déjeuner dans un restaurant d’altitude partenaire (pour 2 repas adultes consommés) - Son déjeuner et dîner dans les restaurants partenaires du village (pour 2 repas adultes consommés) - Son entrée au Cinéma de La Clusaz (pour 2 entrées adultes achetées) - Son entrée à la Patinoire de la Clusaz (pour 2 entrées adultes achetées hors location des patins). Tel : +33(0)4 50 32 68 00 www.hotel-beauregard.fr Tel : +33(0)4 50 02 58 96 www.hotel-alpenroc.fr
"Se sentir bien chez soi, c’est avoir l’esprit tranquille…" Personne n’est à l’abri d’un petit ou d’un gros problème à son habitation. Sans compter les conséquences souvent très désagréables pour les habitants. Songez par exemple à une panne de chauffage, une panne de courant, une fuite d’eau… Avec “House Assist” Europ Assistance y a pensé pour vous. Et à tout le reste aussi. En plus de l’intervention technique rapide, House Assist prévoit des solutions d’urgence pour toute la famille, depuis le chauffage d’appoint jusqu’au relogement à l’hôtel! La solution complète pour avoir l’esprit totalement tranquille et se sentir vraiment bien chez soi. En proposant House Assist, Europ Assistance répond de manière proactive à vos problèmes d’habitation. House Assist est une assistance qui vous apporte dans l’urgence 24h/24 une solution sur mesure à vos problèmes domestiques (chaudière en panne, canalisation bouchée, panne de courant, vitre cassée, clé du domicile égarée,…) Vous bénéficiez de 4 garanties: l’assistance à l’habitation, l’assistance aux habitants, la mise en relation pour de petits travaux à effectuer et un service infos/conseils.
ASSISTANCE À L’HABITATION On n’ose imaginer tous les pépins qui peuvent faire irruption dans une habitation. Tout se complique encore quand il s’agit de trouver un corps de métier pour intervenir rapidement, surtout le weekend ou les jours fériés. Grâce à House Assist un coup de téléphone et tout est arrangé. Europ Assistance intervient dans l’urgence 24h/24 pour vous dépanner ou effectuer une réparation provisoire. House Assist, la solution rapide aux problèmes domestiques. Votre chaudière refuse de se mettre en marche? Votre chauffe-eau est en panne? Nous vous envoyons un chauffagiste endéans les 24h! Vous ne parvenez pas à rétablir le courant suite à une coupure d’électricité dans votre habitation? Nous vous envoyons un électricien. Une porte ou fenêtre extérieure ne ferme plus, est cassée ou brisée suite à une tempête, une maladresse ou une effraction? Nous venons sécuriser votre demeure et au besoin remplacer la serrure. Une de vos canalisations ou citernes fuit, vos sanitaires sont bouchés? Nous vous envoyons un plombier. Un nid de guêpes ou d’abeilles vous menace dans votre demeure ou dans votre jardin? Nous vous envoyons une société spécialisée. Des tuiles sont tombées de votre toit, vos gouttières ne sont plus fonctionnelles? Nous vous envoyons un couvreur empêcher l’eau de s’infiltrer dans votre habitat. Votre maison est sans dessous dessus après le passage des pompiers? Nous organisons le nettoyage. Un arbre menace de tomber sur votre demeure? Nous envoyons un spécialiste venir l’abattre.
ASSISTANCE AUX HABITANTS Une incident imprévu s’est produit à votre habitation et vous vous trouvez ailleurs ou à l’étranger? Une situation délicate à gérer, sauf avec House Assist, qui vous aide à faire face aux conséquences pratiques d’un incident à votre habitation. La panne de votre chaudière, de votre chauffe-eau ou de votre installation électrique ne peut être provisoirement réparée en 24h? Nous nous engageons à vous fournir une solution d’appoint ou nous relogeons à nos frais toute votre famille. Impossible de débloquer votre porte de garage et votre voiture s’y trouve enfermée? Nous mettons un véhicule de remplacement à votre disposition. Votre domicile est inhabitable à la suite d’un sinistre grave? Nous vous assistons pour vous reloger, surveiller votre domicile, transporter votre mobilier, faire garder vos enfants et nous vous fournissons même un véhicule de remplacement si nécessaire… Votre habitation a été cambriolée et vous êtes à l’étranger? Nous vous rapatrions et nous mettons à votre disposition un véhicule de remplacement si le vôtre est resté sur place. Nous prenons même en charge votre retour à domicile.
Vous avez perdu la clé d’entrée de votre habitation et n’y avez plus accès ou un enfant s’est enfermé dans une chambre et ne parvient plus à ouvrir la porte? Nous vous envoyons rapidement un serrurier. Nous intervenons aussi pour libérer votre chien ou votre chat en situation périlleuse et pour surveiller votre habitation durant les funérailles d’un habitant.
PETITS TRAVAUX ET SERVICES Qui n’a jamais du faire face à de petits travaux de réparation ou de rénovation chez lui à la maison? Pour tous les petits travaux domestiques et réparations occasionnelles, House Assist met à votre disposition le réseau de professionnels d’Europ Assistance car il n’est pas toujours évident de trouver rapidement un corps de métier disponible. Et fixer un rendez-vous est encore plus difficile… Avec House Assist vous ne devez plus éplucher pendant des heures l’annuaire ou surfer sur internet. Un coup de fil, vous donnez vos diponibilités horaires et House Assist s’occupe du reste.
Vous avez un fusible ou un interrupteur à remplacer? Vous avez un joint à remplacer ou un robinet à placer? Vous avez une bibliothèque ou un rideau à placer? Vous cherchez un tapissier? Un peintre? Vous cherchez un gardien pour votre animal de compagnie? Vous désirez faire surveiller votre domicile pendant vos vacances?
INFORMATIONS ET CONSEILS Avec House Assist vous pouvez compter sur une équipe qui se tient à votre disposition pour vous informer sur les démarches administratives et juridiques liées à votre habitation (sinistre, déménagement, achat,…). Vous souhaitez faire une expertise biogéologique ou écologique de votre habitation? Nous pouvons vous mettre en relation avec un professionnel.
UNE SOLUTION POUR VOTRE HABITATION ET SES HABITANTS Une formule simple qui vous facilite la vie et qui prévoit aussi bien des solutions d’urgence pour votre habitation que pour ses habitants. House Assist, pour avoir l’esprit tranquille au quotidien, vous en profitez tous les jours et pas seulement en cas d’incident mais également pour des petits travaux de réparations. C‘est ce qu’explique Ivan Cornette, Directeur Ventes et Marketing Europ Assitance Belgique: "Les évolutions constantes de la société moderne et l’apparition d’une nouvelle demande de services par des groupes d’âge ou socioculturels variés (allant de jeunes femmes avec enfants aux personnes âgées en passant par les familles), a
incité Europ Assistance il y a un an à lancer un package complet de services d’assistance à la personne et au domicile. Grâce à son expérience et son expertise en matière de gestion de l’urgence, de problèmes domestiques et de gestion de réseaux de prestataires, Europ Assistance a pu s’ancrer dans le nouveau pôle d’activité qu’est l’assistance à domicile, axée sur la famille et l’habitation. Avec House Assist nous voulons faire profiter nos clients de notre réseau de prestataires qui se compose de différents corps de métiers. Ce sont des gens fiables sur qui nous pouvons compter 24h sur 24, 7 jours/7. Notre formule House Assist est la réponse aux soucis domestiques des Belges. Un an après le lancement de ce type de services, nous avons pu dresser un bilan et nous avons clairement vu que le Belge nécessite un assisteur dans l’urgence liée aux problèmes de canalisation et plomberie (28%), de petits travaux à domicile (22%), de pannes de chauffage ou de chauffe-eau (18%), de sécurité et de protection de l’habitation (14%), des problèmes liés à la sécurité, la protection de l’habitation, de l’immobilisation ou du relogement de personnes suite à un sinistre grave (2%). Un fait particulier est que nous remarquons que 22% des dossiers concernent des demandes de corps de métier pouvant réaliser des petits travaux à domicile tel que placer des nouveaux rideaux, détapisser, déplacer des meubles, gardiennage d’animaux domestiques ou sur-veillance de l’habitation."
Vous êtes face à une situation d’urgence causée par un problème domestique? 8]VjY^ gZ Zc eVccZ 8a Yj Ydb^X^aZ \Vg Z Hjg\ aViZjg XVhh ;j^iZ YÉZVj###
Avec House Assist, nous vous envoyons dans l’urgence un spécialiste vous dépanner. Les frais de déplacement, de main d’œuvre et les pièces de rechange sont pris en charge à concurrence de 400 euro ttc dont 50 euro pour les pièces de rechange. Vous profitez de l’expérience d’Europ Assistance pour vous proposer une solution d’assistance complète et personnalisée. Europ Assistance se charge de trouver un professionnel disponible selon votre convenance. Avec House Assist, vous avez une équipe à votre disposition pour vous informer sur les démarches administratives et juridiques liées à votre habitation (sinistre, déménagement, achat…)
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Des rousses qui nous habillent ? Sonia Rykiel et Vivienne Westwood. Une actrice qui enchaîne ? Julianne Moore. Un clip qui percute ? Celui de Romain Gavras réalisé pour M.I.A. Un, deux, trois symboles ? L’automne, la flamme et le danger.
La rouquine du moment ? Audrey Marnay. La demoiselle a le vent en poupe puisque pour cet hiver, elle a imaginé un mini vestiaire estampillé Claudie Pierlot et que pour l’été prochain, elle enchaîne en devenant le nouveau visage de la marque de maroquinerie Longchamp.
Tricorne en feutre, Paule Ka, 320€, www.pauleka.com
Et dans notre assiette ? L’orange et la carotte. Le feu est rouge, et on traverse volontiers.
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V I P
Maasmechelen Village et La Libre Essentielle vous proposent un shopping VIP le 2 décembre 2010. 15 lecteurs, accompagnés, découvriront le paysage magnifique du “village outlet”, transportés en shuttle de luxe au départ de la gare centrale de Bruxelles. Maasmechelen est bâti sur l’architecture d’un authentique village minier dont les façades ont été repeintes dans de délicieux coloris pastel. Le but, s’y promener parmi plus de cent boutiques de créateurs renommés comme : Desigual, Guess, Spazio (Dolce Gabbana), Versace, Hugo Boss, Calvin Klein jeans, Juicy Couture, Scapa, Superdry, L’Occitane, … vous proposant leurs meilleurs produits à des prix de moins 30% à 60%. Pas question de vous montrer des marchandises obsolètes, mais juste les articles à peine sortis de saison, restant la base ferme de nos garde-robes. Entre deux moments de shopping intensif, vous pouvez vous reposer sur les bancs aménagés tout au long des rues ou mieux déguster sur le bout des doigts, une pizza ou un croque-monsieur. Ici, mode et gastronomie se conjuguent avec bonheur. Que demander de plus ? Des achats magnifiques, un cadre historique, une table attrayante et un immense parking pour accueillir les visiteurs individuels. Imaginez déjà tous les cadeaux que vous pourrez glisser dans la hotte sous le sapin de Noël. Dès mi-novembre, Maasmechelen se pare des couleurs de la fête et devient plus que jamais une destination féerique. Maasmechelen Village Zetellaan 100, 3630 Maasmechelen Belgique www.maasmechelenvillage.com - Numéro d'information gratuit: 0800 40236 Lundi – Dimanche 10 h – 18 h / Exceptionnellement ouvert jusqu'à 19 h : 12 & 27 novembre, 4, 11 & 18 décembre / Exceptionnellement fermé à 16 h : 24 & 31 décembre Ouvert le dimanche ! Maasmechelen Village sera fermé le 11 novembre et le 25 décembre 2010
TRAITEMENT PRIVILÈGE Nos lecteurs les plus rapides auront droit à participer, ce 2 décembre à une escapade VIP à bord d’un shuttle de grand confort, au départ de la gare centrale de Bruxelles. Arrivés à Maasmechelen, ils seront accueillis avec une boisson personnalisée et recevront un carnet de réductions supplémentaires de 10 %, valables dans 9 de leurs boutiques préférées. L’heure de midi fera place à un déjeuner convivial au restaurant italien. QUESTION
Dans quelle province belge se niche Maasmechelen ? Les 15 premières réponses gagnantes seront retenues. Tous les participants recevront par courrier un carnet VIP à utiliser à leur meilleure convenance à partir du 01/02/2011, hors du voyage VIP. Répondre par e-mail à : Ray.Vanderstraeten@saipm.com
psychologie Il paraît que la population vieillit et que c’est un fléau. De quoi nous dégoûter de l’avenir… à moins que le fléau ne soit le discours qui occulte les vieillesses vécues avec peu de ressources, à moins que le fléau ne soit de nous avoir convaincu qu’il fallait être jeune, ou pire, avoir l’air jeune, pour être un humain digne de ce nom. Il serait temps de grandir, non ?
— Patricia Le Hardÿ, Journaliste et Praticien Narratif Photos Michel Damanet Qu’on arrête de nous prendre pour des vieux enfants à qui on peut raconter des histoires. L’été dernier, une banque a suscité une vive polémique en envisageant de limiter à 1 000 euros par semaine le retrait d’argent aux distributeurs automatiques pour les plus de 60 ans. Sommes-nous fragiles ou bons pour travailler plus longtemps ? C’est énervant à la fin ! Observons qu’à âge égal, les femmes sont plus mal traitées que les hommes. Ainsi, en septembre, un magazine masculin présentait-il en couverture le visage ridé d’un homme avec ce titre : « La force de l’âge », tandis qu’un féminin annonçait les nouvelles techniques qui donnent 20 ans de moins. C’est grave. Jamais le devoir de paraître jeune, à tout âge, n’a été si clairement affiché. Aujourd’hui, une femme ridée est coupable de paraître vieille ou laide. Pour Robert Redeker, professeur de philosophie, on n’aspire plus à devenir vieux et sage. « L’idéal d’existence se situe dans un passé biographique, un passé d’abondance oisive, dont le désir, toujours satisfait, était la seule loi ». La publicité favorise la prise de pouvoir par les enfants. Les rôles s’inversent. C’est, par exemple, l’enfant qui enseigne à son père quelles non-manières il convient d’adopter dans un restaurant à l’enseigne américaine. Quant à la promotion sur papier glacé du senior aux tempes argentées, élégant dans son veston de tweed, l’écrivain Régis Debray estime qu’elle cache les corps non réclamés durant les canicules. « Le refus du tragique voudrait inventer un perpétuel printemps. Dans les eaux glaciales du calcul égoïste, la vieillesse n’est plus une maturation. C’est un désastre qui coûte trop cher à la collectivité ». A l’heure où les valeurs de la société sont à rebours de sa réalité démographique, n’aurions-nous pas plutôt besoin de rituels pour réapprendre la lenteur, le silence et la mort ? Le « place au jeune » serait un « mort au vieux » poli. Alors que les gens de plus de 80 ans sont libres. « Roberto Mata, Henri Michaux, Henri Cartier-Bresson,... sont parfaitement insolents, délibérément inadaptés, pas du tout des naufra-
gés. N’oublions pas que pour innover il faut se souvenir. Quand les vieillards sont sommés de « se grimer en jeunes » pour ne pas disparaître, c’est toute une civilisation qui risque de perdre la mémoire ». Christiane Wauthier est ardennaise. A presque 60 ans, la psychothérapeute devenue grand-mère transmet le savoir que lui a transmis la sienne et, à l’entendre, on comprend combien vieillir est un mot qui n’a du sens que si l’on s’arrête aux « appâts rances ». Comme si un arbre cessait d’être alors que ses feuilles sont tombées ! « Devenir un ancien, nous dit-elle joliment, c’est être une semence pour les générations futures ». Dans sa campagne environnant Bertrix, Christiane invite à lire le livre de la nature. « Nous sommes soumis à un mouvement cyclique. Les quatre saisons correspondent aux quatre âges de la vie. En cette période de l’année, la sève continue de descendre et la force vitale se concentre dans les racines. Les feuilles tombées se transforment en or noir qui nourrira la nouvelle vie au printemps ». En ce début de saison froide, l’homme transforme le raisin en vin, les pommes en cidre, le blé en farine. Il remplit sa cave, son grenier, son garde-manger afin d’affronter les temps difficiles et de survivre jusqu’au réveil de la nature. « Par analogie avec le cycle de la vie humaine, cette période nous demande d’accepter l’idée de la réalité "descendante" de l’existence, la nécessité d’un changement de perspectives et le développement de valeurs intérieures. A l’image de la nature, nous sommes invités à pénétrer au coeur de nous-mêmes pour accéder à des trésors cachés, des forces secrètes, fruits de nos expériences passées, humus de notre vie future ». Nous saurons alors que dans nos caves intérieures sont engrangées les ressources nécessaires pour parcourir la dernière partie du chemin. Et qu’accepter d’apprivoiser notre propre mort, c’est stimuler notre appétit de vivre et donner intensité à notre vie, plénitude à nos relations.
L’ÂGISME Comprendre et changer le regard social sur le vieillissement est un ouvrage précieux sur l’âgisme, discrimination sur la base de l’âge. Il est dirigé par Martine Lagacé et édité par les Presses Universitaires de Laval.
L’espérance de vie a augmenté de douze ans en trente ans. En 2015, les plus de 50 ans représenteront plus de la moitié de la population. En 2020, les plus de 60 ans seront plus nombreux que les moins de 20 ans. Dans les années 2050, 9% des européens seront octogénaires. Quant aux centenaires, ils seront plus d’une centaine de milliers.
JEUNEJENE SAVAISPAS... —60—
MOI, MON PAPA, IL SE RÉVEILLE TOUJOURS DE BONNE HUMEUR.
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aromathérapie
BIENDORMIR,MIEUXRÉCUPÉRER
Traversez l’hiver en toute sérénité et oubliez la dépression saisonnière avec les huiles essentielles. Judith Van Glock
AUTOMNE, HIVER : DES TROUBLES DU SOMMEIL ACCRUS Le trouble affectif saisonnier (TAS) touche 5 à 10 % de la population. Un syndrome dépressif qui s’installe au milieu de l’automne et se dissipe au printemps. Directement lié au manque de lumière naturelle, il induit chez certaines personnes un dérèglement de l’horloge interne. De fait, les journées étant plus courtes et la luminosité moins intense qu’en été, celle-ci passe de 100 000 à 2 000 lux (unité d’éclairement). Cette variation peut alors générer un état de fatigue chronique, des somnolences diurnes, des problèmes d’endormissement, des difficultés de concentration, une augmentation de l’appétit et des troubles de l’humeur. Pour recharger ses batteries, il est donc recommandé de prendre l’air au moins une heure par jour. Même par temps gris, car, en intérieur, la luminosité n’excède jamais 500 lux. Par ailleurs, pratiquer une activité physique de plein-air (marche rapide, jogging, vélo…) oxygène les muscles et aère la tête.
LES HUILES ESSENTIELLES : SOMNIFÈRES NATURELS
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(Niaouli) et chassent le stress (Lavande et Verveine), sans oublier qu’elles sont aussi soporifiques. Un bon moyen d’éviter d’entrer dans le cercle infernal de la prise d’hypnotiques, avec le risque de dépendance et d’abus qui la caractérise. Au bout d’une semaine de traitement, des études récentes ont démontré que les huiles essentielles facilitaient l’endormissement et réduisaient les réveils nocturnes. NOTRE SÉLECTION : 12 huiles essentielles ultra puissantes sont réunies dans Puressentiel Sommeil Détente (en pharmacie). Un spray 100% naturel et sans gaz propulseur pour aider toute la famille (les enfants dès 1 an !) à mieux dormir. Résultat : des nuits sereines, et une forme assurée dans la journée. L’IDÉE EN PLUS ! Dans la même gamme, on trouve un baume spécialement formulé pour les tout petits dès 3 mois : Puressentiel Baume Bébé Dodo Détente.
LECONSEILDELASPECIALISTE
Bois de rose, Lavande, Marjolaine… calment les tensions, favorisent le sommeil et permettent de passer des nuits réellement réparatrices. Du coup, on se réveille en forme et de bonne humeur ! Puressentiel Sommeil Détente se vaporise aux quatre coins de la chambre ou directement sur l’oreiller, au moment du coucher. Son efficacité soporifique est démontrée par une étude, résultat : augmentation de 50% du nombre d’heures dormies par nuit, les personnes ne dormant que 4h30 arrivent, après 3 semaines d’utilisation du produit, à faire des nuits complètes de 7 heures ! La gamme Puressentiel, à base d’huiles essentielles 100 % naturelles, 100 % pures, et à l’efficacité 100 % maximale, est disponible uniquement en pharmacie et parapharmacie (demandez ces produits grâce à leur code CNK). www.puressentiel.com, ou 02/412.00.48
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Isabelle Pacchioni. Aromathérapeute. Créatrice de la gamme Puressentiel. Auteur d’ « Aromathérapie, 150 vrai/faux sur les huiles essentielles » (éditions du Rocher) et coauteur du « Guide de poche d’aromathérapie » (éditions Leduc.S).
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© RICHARD AUJARD
Elles offrent une réponse quotidienne très efficace et complètement naturelle aux problèmes de sommeil. Car les insomnies sont souvent cause et conséquence de la dépression saisonnière. Utilisées notamment en dispersion aérienne, elles atténuent la fatigue (Cyprès), dopent l’immunité
SOMMEIL DETENTE
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