La Libre Essentielle - juin 2012 - n°138

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n° 138

HURLEY ALERTE À LA PLAGE EXCLUSIVITÉ MOBY DOSSIER L’EAU ÉVASIONS MARINES


Lingerie haut de gamme jusqu’au bonnet I

Une coupe parfaite, les plus belles matières, des modèles superbes, une allure tendance.

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SOMMAIRE

L’OR DE LA PLANÈTE…

4 littérature 6 exclusif Liz Hurley 10 mode plage 14 dossier eau Watsu 18 évasion St Tropez 20 production mode maillots 26 tourisme Antibes Cap beach 28 artisanat les verriers Pierini 32 tourisme Oman 38 bien-être Ramatuelle 40 évasion croisière 42 portrait essentielle Moby 44 tables essentielles spécialités marines 46 gastronomie poissons 50 auto décapotables 54 beauté eaux de parfum 56 psy de l’eau à l’homme 58 deco bleu Klein 60 montres aquatiques 61 livres et horoscope 62 jeux & concours

Saviez-vous que, fœtus, vous étiez constitué de 95 % d’eau et qu’aujourd’hui, adulte, ce taux s’est réduit à 65 ? L’eau est un élément fondamental de notre être humain ; il ne peut survivre sans elle. À vrai dire, ce n’est pas cette constatation qui m’était venue à l’esprit en mijotant ce numéro de La Libre Essentielle, mais le rêve des eaux bénies le long des plages, destination favorite de nos humains, décidément assoiffés des sensations provoquées par l’immersion de leur corps dans les mers et océans bienfaisants. Nous sommes donc partis à la découverte de destinations insolites, de rêves marins, comme celui de la croisière, incarnée dans toute sa beauté par le voilier, dont le Starclipper, des hôtels intimistes longeant les plages. Un numéro plein de rêve qui ne peut nous faire oublier que cette partie qui recouvre 65 % du globe est détruite en partie par l’homme, alors qu’elle nous est vitale. La flore et la faune marines sont menacées et les restaurateurs, conscients de cette problématique, adaptent aujourd’hui leur carte à la disparition d’espèces. Une vraie prise de conscience que devraient acquérir plus de citoyens du monde, polluant la mer de leurs déchets. La touche solaire nous vient de notre couverture, avec une interview exclusive de Liz Hurley, devenue styliste d’une collection de balnéaire, distribuée en Belgique. « Pour que plus aucune femme ne soit complexée sur la plage », proclame-t-elle avec sa silhouette parfaite. Aurait-elle trouvé la potion magique pour nous donner un corps de rêve sur le sable chaud ? La Libre Essentielle aime surprendre, vous entraîner dans des dossiers passionnants, vous offrir une presse différente avec des exclusivités obtenues par nos journalistes. Juin ne déroge pas à cette règle accueillant un millionnaire de la chanson, une star mondiale, Moby qui se confie sans tabous et nous parle de l’essentiel de sa vie. Notre magazine vous accompagne dans vos quartiers estivaux aux mois de juillet et d’août : vous la retrouverez dès septembre, bourrée de surprises inattendues et de personnalités qui se confient à nous. Bonnes vacances à tous !

Notre grande gagnante de notre concours précédent « Cannes » nous a écrit ! Découvrez l’expérience de Nancy Saussez parmi les stars ainsi que les photos de son séjour de rêve sur

Ecoutez la minute Essentielle et retrouvez toutes les tendances sur

Claude Muyls, et son équipe.

LA LIBRE ESSENTIELLE 138 Rédactrice en chef Claude Muyls / Secrétaire de rédaction Claire Huysegoms / Rédaction : 79, rue des Francs - 1040 Bruxelles - tél 02 211 27 75 - téléfax : 02 211 29 71 - e-mail : infos@lalibreessentielle.be / Ont collaboré à ce numéro Ont collaboré à ce numéro Bruno Godaert, Raoul Buyle, Michel Damanet, Serge Ducas, les Gladys, Marie Hocepied, Nathalie Kuborn, Patricia Le Hardÿ, Anya Loonen, Jacques Mercier, Cici Olsson, René Sépul / Direction artistique et mise en page Michel De Backer (AD), Cécile Deglain, Guillaume Deman, Flore Figuière, mpointproduction.be / Coordination technique Luc Deknut / Régie Publicitaire RGP Caroline Grangé – 02 211 30 95 caroline.grange@saipm.com, Dominique Flamant – 02/211 31 55 – dominique.flamant@saipm.com et Marie-Noëlle Raquez (Voyages) - 02/211 31 00 - marie-noelle.raquez@saipm.com/ Marketing et Promotion Delphine Guillaume - 02 211 31 78 - delphine.guillaume@saipm.com / Directeur des ventes publicitaires Emmanuel Denis / Impression Sodimco / Vice-Président du conseil d’administration et du comité permanent Patrice le Hodey/ Direction, Administrateur délégué, éditeur responsable François le Hodey. Essentielle.be pour La Cambre Mode(s) : Photographes : Michel Damanet (défilé), Benoît Deprez (people en salle), Benoît Feaux (entrée VIPS), Cici Olsson (backstage) / Cameraman : Manu Pinto / Web éditrice desk : Valérie Petillon / Journaliste : Olivia Roks / Retransmission en direct du défilé : Claire Huysegoms et Manu Pinto / Montage vidéo et coordination : Claire Huysegoms

PROCHAIN NUMÉRO LE 03 SEPTEMBRE 2011 : NATALIE PORTMAN

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littérature

L’INCANDESCENCE DOUCE À l’occasion de la sortie d’un livre qui reprend l’ensemble de ses photographies de mode, rencontre avec le photographe belge Serge Leblon. Entre plusieurs voyages et l’élaboration d’un projet de Maison de la Photographie à Bruxelles, il a pris le temps de revenir sur un parcours qui fait œuvre et sur sa vision instruite de l’image.

— Texte : Gilles Collard Photo : Cici Olsson Le livre s’intitule “Fashion”, c’est pour le moins direct et frontal. Est-ce que votre carrière de photographe s’est placée d’entrée de jeu sous le signe de la mode, ou est-ce par la force des choses, par le hasard que vous arrivez aujourd’hui à la somme de ce travail ? Quand on fait de la mode, on ne va pas se targuer de faire autre chose. Appelons un chat un chat. J’aurais préféré l’appeler “Mode”, je n’aime pas spécialement le titre “Fashion”. Je reste réservé sur l’utilisation d’un terme générique comme celui-là. C’est un mot fourre-tout dans lequel on retrouve tout et son contraire : tout ce que je déteste est dans la mode, mais il y a des choses, dans celle-ci, que j’aime aussi fondamentalement. En somme, nous n’avons pas encore trouvé de terme qui permettrait de distinguer les différentes approches de la photographie de mode. Cela devient une question de linguistique. Étendu à la mode en général, il n’est pas normal, pour prendre un exemple, que Hussein Challayan soit étiqueté de la même manière que Mango. Il y a des gens qui font leur métier proprement et intelligemment. En même temps, on ne l’est jamais dès qu’on touche aux médias. On pâtit tous de ce fourre-tout qu’on appelle la mode. Je trouve qu’il faudrait trouver d’autres dénominations. Ce livre fait près de 300 pages et il rassemble un travail qui s’est élaboré sur de nombreuses années. On est d’emblée saisi par l’énorme cohérence qui s’en dégage. Je suis le premier à être surpris par la cohérence de ce livre et de ce travail. Cela est dû, je pense, au fait que je n’ai jamais axé mon travail sur la matière première, si je puis dire. Je ne suis pas un photographe qui photographie des mannequins, je suis un photographe qui crée des univers. J’ai toujours créé des mises en scène pour mes personnages que je ne considère pas comme la matière première de la photo. De nombreux photographes, d’ailleurs les plus rentables actuellement, photographient une femme sur laquelle il y a des vêtements et l’éclairent. Alors que dans mon tra-

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vail le mannequin ne prendra que l’espace que je lui ai défini dans la photo. S’il prend un dixième de la page, il n’aura que cette importance là. Parce que le plan n’est pas focalisé sur le mannequin mais sur un ensemble. À force de créer des univers incluant des personnages, j’ai formé une cohérence de couleurs et de textures. Il n’y a pas une page de ce livre dans laquelle la fille est traitée comme de la viande ou comme un objet de vente. Je cherche, en effet, une cohérence intellectuelle dans ma manière de considérer l’être humain avec éthique, humanité, sans agressivité, et de réfléchir à ce que je fais dans la longueur. J’ai beaucoup lu Bourdieu et Baudrillard avant de faire la photo, car j’étais un moment intéressé par la sociologie. J’ai abordé la photo en sachant ce qui me choque dans le monde. Fondamentalement, il pourrait toujours y avoir plus de douceur. Voilà, j’ai envie de donner toujours plus de douceur. À cet égard, percevez-vous une ligne de front dans la photo de mode actuelle ? Vous êtes dans une forme de contrepied à une photo qui connaît encore ses heures de gloires dans un mélange de trash et de sexe blafard que l’on pourrait résumer de manière caricaturale en citant les noms de Terry Richardson ou Jurgen Teller… Ce n’est pas un combat. Cela relèverait plutôt, dans mon cas, de la psychanalyse. Je n’ai jamais affronté les choses de face dans ma vie. J’ai toujours essayé de les prendre de côté, de biais. J’ai, par exemple, beaucoup photographié des gens de dos dans mon travail personnel. Affronter l’autre de face, son regard n’est pas facile. Je n’ai jamais été assez curieux des gens. J’ai toujours préféré les mettre en situation, les scénariser. Je revendique une approche cinématographique de la photographie. Dès le départ, j’ai été fort bercé par Tarkovski et Bergman, par le cinéma en général. J’ai fait une école de cinéma que je n’ai pas réussi. Très tôt, j’ai donc « fictionnalisé » la photo pour ne pas être un témoin direct de la réalité des choses comme le sont, entre autres, Terry Richardson et Juergen Teller. Mon amour du cinéma, mon incapacité à saisir le regard frontalement me poussent sans arrêt vers la fiction de la


FRANÇOIS-MARIE Photo : Jean-Marc Roberts - Gallimard Ils sont rares les gestes d’amitiés dans les arts et les lettres quand ils ne sont pas soutenus par des enjeux de pouvoir. Le dernier livre de Jean-Marc Roberts, FrançoisMarie, tient de ce geste là et dégage un horizon de littérature d’une élégante dissidence.

vie, y compris de ma propre existence. Je me crée un monde de fiction. Vous êtes venu accompagné de la réédition en poche de “La part maudite” de Georges Bataille, vous venez de citer Bourdieu et Baudrillard. Vous semblez être un grand lecteur. Comment est-ce que le texte forme la photo chez vous ? Quel fil tenez-vous entre l’écrit et l’image? Je suis aussi un grand écouteur. Le texte intervient de manière instinctive dans mon travail. C’est un travail en douceur, en demi-teinte. J’ai le souci du savoir, de la connaissance. C’est par la culture qu’on approche de la vérité, et celle-ci n’est pas dans l’objet, dans Kate Moss avec une fourrure. Elle n’est pas dans Terry Richardson. La réalité de la société est dans Terry Richardson, mais la vérité de la vie ou de la société n’est pas dedans. Désolé si je prends des raccourcis. C’est par la connaissance qu’on approche d’une plus grande humanité et ma photographie, y compris de mode, va aussi dans le sens d’une plus grande Humanité, même si elle s’exprime encore mieux dans mon travail plus personnel et dans mes films. Quel rôle joue la commande dans votre travail et, plus spécifiquement, quel regard portez-vous sur les revues, les magazines, qui restent les principaux commanditaires ? C’est notre vitrine, notre magasin, pour que nos images soient diffusées mondialement. Les créateurs vendent et nous, photographes, selon les magazines où nous sommes publiés, nous serons estampillés, étiquetés. Il y a une classification très compliquée, car on ne peut pas faire n’importe quoi, n’importe où. On peut faire une série médiocre dans V magazine et cela nous permettra certainement de faire des campagnes pour de grandes marques. Si on fait un truc génialissime dans un petit magazine, on n’aura jamais fait qu’un truc dans un petit magazine. Même s’il y aura toujours une ou deux personnes malines qui vont voir la chose, la probabilité que le type malin qui va regarder le petit magazine ait du pouvoir, est réduite. C’est celui qui lit V magazine qui a le pouvoir. TF1 aura toujours plus de part de marché qu’ARTE.

Certains connaîtront le brillant éditeur des éditions Stock qui publie par la grâce d’un œil singulier des écrivains que rien ne pourrait réunir si ce n’est son goût serein et sûr. D’autres se souviendront du romancier publiant des romans comme des chansons et assumés avec une nonchalance non feinte. Depuis trente ans, Jean-Marc Roberts est au cœur des lettres françaises comme un chat qui connaît par cœur les recoins de la maison. François-Marie désarme d’entrée de jeu le lecteur par une candeur très travaillée, cachant mal le vrai styliste qui fait corps avec l’enjeu de cette lettre. Car il s’agit bien d’une lettre que l’auteur adresse à l’homme qui défraya la chronique, l’homme qui s’est retrouvé kidnappé dans une réunion de famille et une affaire de très gros sous. À cet homme Jean-Marc Roberts lui écrit par exemple ceci : « On t’en voudra toujours de faire ton Donald, d’avoir attaqué la première fortune de France sans arme ni violence, tel un gros poussin avec une mitraillette en plastoc. » Cet homme, on l’aura compris, c’est François-Marie Banier. Ils se connaissaient, c’était un temps de joyeuse camaraderie, un moment du temps qui a vu faire bande Jean-Marc Roberts, François-Marie Banier, Pascal Grégory ou encore Jacques Grangé, parmi d’autres. Ils se sont perdus de vue pendant de nombreuses années et, au moment de la dite affaire « Bettencourt », Jean-Marc Roberts eu le désir de reprendre le contact avec son vieil ami dont la vie l’avait séparé. La force du livre provient d’abord de ce qu’a écarté Jean-Marc Roberts ; il ne parle pas de l’affaire, ou si peu, refuse d’entrer dans ses méandres, d’en exposer le mécanisme ou de vouloir en connaître les sombres recoins. Pas plus qu’il ne parlera, ou si peu, de l’œuvre de Banier elle-même, de ses livres, de ses photos. Jean-Marc Roberts place la fidélité à un autre endroit, dans une complicité à la fois datée et hors du temps ; il la centre autour d’une série de réflexes que l’époque aura sans doute du mal à entendre. L’enjeu à n’en pas douter est sous ce très bref et beau portrait de FrançoisMaria Banier de déclarer sans nostalgie la réduction que l’époque opère sur les êtres. Il est de dire qu’on ne peut pas, quand il s’agit d’amour ou d’amitié, réduire la personne à ses qualités et défauts repérables sociologiquement mais que toujours subsistent ses autres substances, impalpables, la force d’attraction de certains êtres, dans un subtil mélange de charme, de séduction, d’audace, de dégagement et de liberté.

Serge Leblon, Fashion, Lido, 274 pages. Jean-Marc Roberts, François-Marie, Gallimard, 96 pages.

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interview exclusive

ALERTE À LA PLAGE

Magnifique, dans le cadre de l’île Maurice, Elizabeth Hurley, porte un kaftan Lotty in Africa

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« MA DEVISE : « CELUI QUI OSE GAGNE. »


Après avoir été l’égérie d’Estée Lauder, occupé les « Unes » des tabloïds anglais, Liz Hurley rebondit avec une collection de beachwear, vendue temporairement à Maasmechelen Village. Dernier endroit glamour ? Après nous avoir promis une rencontre personnelle, l’interview s’est transformée en questions-réponses par mail. Un parcours du combattant…

— Texte : René Sépul Photos : Nihat Odabasi Crédits : fin de texte

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interview exclusive « LES QUALITÉS QUE J’APPRÉCIE CHEZ UN HOMME ? L’HONNÊTETÉ, L’HUMOUR ET LA GENTILLESSE. » Franchement, je me réjouissais. Liz Hurley herself ! Et pas simplement la rencontrer dans un cocktail entre quinze gardes du corps. Non, l’interviewer, nous avait-on promis, en face to face, pendant une heure. Great ! Après Monica Bellucci et Renée Zellweger, cela sonnait plutôt pas mal. Et à Londres, dans un palace. Cool, isn’it ? Je me suis alors demandé : « connue pour avoir été l’égérie d’Estée Lauder, pour sa romance avec l’acteur anglais Hugh Grant, et même, surtout pour la fin malheureuse de cette romance. » Bon, pas grave, piochons ! Et la voilà qui nous revient en styliste d’une collection de beachwear. Après quelques changements de disponibilité de la Belle, la seule possibilité d’entrer en contact avec elle fut le mail ! On a envoyé nos questions, puis on a relu ce qu’offrait l’écran, froidement, et sans émotion. Dommage !

reuse lorsque je remarque une inconnue avec mes vêtements sur la plage. Sinon, Elle Macpherson et Kate Moss sont superbes dans mes créations »

D’ÉGÉRIE EN STYLISTE

Quelle est votre incarnation de la beauté ? Pourriez-vous nous en donner un exemple ? « Elizabeth Taylor. Elle fut la plus belle femme. Et Elvis le plus bel homme. »

Née en juin (comme moi) 1965 (presque comme moi), elle est la fille d’un officier et d’un professeur de musique. Après des cours au London Studio Centre, elle débute au cinéma, puis suscite très tôt l’intérêt des médias pour son idylle avec l’acteur Hugh Grant, dont elle reste longtemps la partenaire. Elle est à l’affiche d’un blockbuster en 92, « Passager 57 », où elle donne la réplique à Wesley Snipes. Trois ans plus tard, elle devient le visage d’Estée Lauder, choisie par la marque de cosmétiques suite à une couverture, réalisée pour un magazine qui a battu pour l’occasion tous ses records de vente. Elle fait ensuite davantage la une des tabloïds anglais pour sa vie privée que pour ses performances sur le petit écran. Relevons un combat gagné pour la reconnaissance de paternité de son fils Damian, par le producteur Stephen Bing qui la niait ou la séparation récente avec l’homme d’affaires indien Arun Nayar, avec qui elle était mariée depuis 2007. Les autres titres concernent le lancement de sa propre griffe de vêtements de plage, raison pour laquelle elle désirait nous rencontrer. Pourquoi une collection de maillots de bain et quelle en fut l’inspiration ? J’ai toujours été intéressée par les vêtements de plage, mais aussi parce qu’il s’agit d’un domaine où la femme, peu importe son corps et sa taille peut, soit paraître très attirante, soit perdre tous ses charmes. J’aime des lignes, des imprimés et des couleurs qui embellissent celles qui les portent et aident les femmes à assumer leur beauté à n’importe quelle période de leur vie. Quant à l’inspiration, celle-ci vient surtout des femmes que je rencontre. Je passe mes vacances à regarder comment elles s’habillent et se comportent sur les plages. » Quelles sont vos influences ? « Mes voyages m’ont beaucoup aidée. L’Inde, évidemment. C’est un pays fascinant tant pour les couleurs et les matières que portent les femmes. J’aime aussi beaucoup leurs broderies. » Quelles étaient vos expériences et votre connaissance du secteur du vêtement ? « J’ai toujours eu cette passion. Jeune, j’adorais dessiner et réaliser ce que je portais. J’ai d’ailleurs fait la robe de mariée de ma soeur. » Quel est l’esprit de votre collection ? « Glamour. Très glamour. J’ai choisi des tons rose, or et bleu marine. Certains bikinis, caftans et paréos sont brodés de minuscules miroirs. Les modèles léopard sont rehaussés de cristaux d’émeraudes. Nous avons aussi de superbes modèles, des pièces franchement flatteuses pour le corps de la femme. » Qui est en charge du design ? « J’assume tous les aspects du projet. J’ai un directeur de production et un brand manager, mais je prends toutes les décisions, petites ou grandes. Je visite les usines de production, contrôle les matières et la qualité des impressions, je dessine les modèles et choisis les tissus. J’assure également ce qui concerne le volet commercial. Pour les deux premières saisons, j’ai même supervisé les envois. » Où sont produites vos créations ? « Les maillots sont réalisés en Tunisie et les caftans en Inde. » Quel serait le modèle parfait pour porter vos collections ? « J’adore voir un de mes maillots sur une célébrité, mais je suis également très heu-

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Votre collection a-t-elle été aussi dessinée pour intéresser la femme qui n’a pas la chance d’avoir une plastique de rêve ? « Certaines clientes ont quinze ans ; d’autres, la soixantaine. L’envie de glamour réunit ces femmes, jeunes ou âgées, comme le plaisir de porter des pièces qui les embellissent. De nombreuses femmes semblent craindre de se déplacer en maillot sur une plage. Je leur conseille d’avoir toujours un sarong à portée de main. La plupart des femmes se sentent plus à l’aise si elles ont quelque chose d’assez léger, mais toujours sexy, à enfiler sur leur maillot de bain. »

Pourquoi avoir choisi Maasmechelen Village pour présenter vos collections et non Bruxelles, capitale de l’Europe ? « Je voulais être présente où sont les femmes glamoureuses, et Maasmechelen Village répond à ce critère. L’idée d’une boutique « pop up » y est excellente. C’est la troisième saison que nous reprenons ce concept sous la forme d’une cabane en bois. Nous n’ouvrons que les mois d’été, en cohérence avec notre démarche. Celle-ci est la première au Benelux. Nous ouvrons quatre boutiques cette année : en Allemagne, en Belgique, en Italie ainsi qu’à Bicester, un village « outlet » au Nord de Londres. Nous disposons d’un stock incroyable. Nous présentons aussi des accessoires : des chapeaux, des sacs et des bijoux. Nos collections enfants se vendent aussi très bien. » Connaissiez-vous la Belgique ? Quelles furent vos impressions durant votre bref séjour ? « Je n’ai pas eu le temps de faire du tourisme ou du shopping lors de ce voyage, mais je prévois de revenir cet été pour faire un peu des deux. » Où trouver vos collections hors de ces boutiques ? « La collection est reprise dans de nombreuses boutiques haut de gamme, dans certains « resorts » et dans de grands magasins à travers le monde. Il est également possible d’acheter en ligne via le site : www.elizabethhurley.com » D’autres ouvertures sont-elles prévues ? « Il pourrait y avoir d’autres boutiques éphémères, notamment à Saint-Tropez et Ibiza. » Avez-vous d’autres projets pour le moment ? « Je lance une gamme de linge de maison en septembre au Royaume-Uni. » Vous semble-t-il important d’être l’image de votre propre collection ? Est-ce une manière d’utiliser votre célébrité ? « Je joue moins là-dessus, minimisant le nombre de campagnes comme modèle qu’autrefois. Nous avons utilisé une jeune mannequin brésilienne pour shooter les poses en piscine. Je resterai néanmoins toujours présente en termes de visuels, associée à la marque, car nous vendons à la fois à des femmes plus jeunes et plus âgées que moi. » Êtes-vous une adepte de l’ultra-bronzage ? Comment vous protégezvous du soleil ? « J’utilise Estée Lauder Bronze Goddess de FPS 30 pour le visage et le corps. Cette crème me permet d’avoir toujours un bronzage délicat sans jamais brûler. J’aime une peau bronzée, mais je me suis toujours protégée. Je n’ai jamais eu de coup de soleil. » Vous êtes l’image d’Estée Lauder, depuis de nombreuses années. Quels sont vos produits préférés de cette marque de cosmétiques ? « Lorsque Estée Lauder m’a contactée pour devenir son égérie, j’étais surprise de cet intérêt car je n’avais jamais fait ce genre de choses. J’ai alors prêté mon visage pour toutes les campagnes, tant pour les soins que le parfum ou le maquillage. Je me réjouis aujourd’hui comme au


COIFFURE : FELIX FISCHER FROM FACTORY DOWNTOWN NEW YORK – MAQUILLAGE : KELLY CORNWELL FROM PREMIER LONDON USING ESTEE LAUDER – PRISES DE VUES : SHANTI ANANDA MAURITIUS – WWW.SHANTIANANDA.COM WWW.SHANTIANANDA.COM VÊTEMENTS : ELIZABETH HURLEY BEACH, DISPONIBLE SUR WWW.ELIZABETHHURLEY.COM ET LA BOUTIQUE ELIZABETH HURLEY BEACH À MAASMECHELEN VILLAGE.

« MA CLIENTÈLE ? CERTAINES ONT QUINZE ANS ; D’AUTRES, LA SOIXANTAINE. L’ENVIE DE GLAMOUR RÉUNIT CES FEMMES, JEUNES OU ÂGÉES, COMME LE PLAISIR DE PORTER DES PIÈCES QUI LES EMBELLISSENT. »

couleur passion, portée divinement en caftan en crochet par Elizabeth

premier jour de cette collaboration, il y a 17 ans. Mes produits favoris de la marque sont leur crème de contour des yeux Advanced Night Repair et la crème de nuit Resilience Lift Extreme. Côté parfums, j’adore Pleasures, que j’ai lancé en 1995. J’ai porté tous les parfums dont j’ai fait les campagnes, mais j’en reviens toujours à Pleasures, mon préféré. » Quelle est votre devise dans la vie ? « Celui qui ose gagne. » Quelles sont les qualités que vous appréciez chez un homme ? « L’honnêteté, l’humour et la gentillesse. » Votre endroit préféré sur la terre et pourquoi ? « J’adore ma ferme en Angleterre. J’y vis retirée et très détendue. »

de temps à autre avec plaisir pour des occasions précises. Je viens de tourner la méchante dans un pilote de « Wonder Woman », réalisé par David E. Kelley pour NBC. Je tournerai peut-être un film plus tard cette année. Je ne m’imagine pas faire que du cinéma comme je le faisais autrefois. Je ne pourrais plus quitter ma famille pour un long tournage. Mon fils reçoit toute mon attention quand il n’est pas à l’école. Sauf s’il y a urgence, j’essaye de ne jamais travailler entre le moment où je le récupère à l’école et l’heure du dodo. Nous travaillons ensemble le piano et la guitare. Je l’aide pour ses maths. Il y a le souper, le bain et la lecture. Si je dois m’absenter pour affaires, je n’accepte que des voyages courts. Ma mère prend alors la relève. »

Les vacances approchent. Un pays, un lieu que vous recommanderiez à nos lectrices ? « J’aime beaucoup Chiva Som, un « resort » magique près de Hua Hin en Thaïlande. L’endroit parfait pour perdre un peu de poids, se détendre et se faire dorloter. »

Vous considérez-vous aujourd’hui plutôt comme une femme d’affaires ou une actrice? « Je me sens toujours à l’aise dans le monde du show business, mais j’apprécie aussi la possibilité de pouvoir faire d’autres choses. C’est peut-être dans le commercialisation et les relations publiques que je suis la plus performante, des secteurs liés à mon histoire. » Ah oui ?

Votre carrière d’actrice est au point mort. Avez-vous d’autres projets au cinéma ? « J’ai renoncé au cinéma à la naissance de mon fils Damian. Je me suis distanciée du monde du show-business, même si j’y replonge

Infos : www.elisabethhurly.com Boutique : Maasmechelen

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mode

LAGO DI COMO À LA MANIÈRE DE MONICA BELLUCCI: CHIC, LUXE ET PISCINA Bellagio, la Perla del Lago On prend ses quartiers dans ce petit village situé au centre du Lac de Côme. Entouré de montagnes vertes et d’eaux d’un bleu dense, Bellagio est l’endroit idyllique pour vivre une dolce vita faite de charme et de richesse non-ostentatoire. Villa : L’hôtel Belvedere. On se pose dans cet hôtel familial chic et classique, avec sa vue à couper le souffle sur le lac et les jardins de la fondation Rockefeller. www.belvederebellagio.com Pasta : Le Bilacus. Pour des raviolis aux cèpes ou un spaghetti vongole à tomber. On dînera peut-être à côté de Beigbeder. Via Serbelloni, 32, Bellagio Cappuccino : Le Café Rosi. Il est LE rendez-vous matinal des habitués. Piazza Mazzini 22/24, Bellagio

Sandales RAS chez Cachemire Coton Soie, 175€

Entre lac, océan et marée, trois cartes postales de sirènes bien trempées.

— Texte: Marie Hocepied Photos défilés: Pixelformula

Lunettes, Louis Vuitton, 550€

Capeline Japeline, Comptoir des Cotonniers, 55€

Ferragamo

Etro

Dsquared

1, 2, 3 TOURNEZ ! Bvlgari lance une nouvelle fragrance. Et c’est au Lac de Côme, et plus particulièrement à la sublissime Villa Balbianello datant du 18e siècle, que la maison italienne jette son dévolu pour tourner sa campagne publicitaire. Sur le plateau ? Du jasmin noir, un fauve doux comme un agneau et une Kirsten Dunst féline et sensuelle. On file sur le net découvrir le résultat, traduisant toute la luxure des lieux. Mon Jasmin Noir, Bulgari, 74€/50ml.

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Maillot Plume, Eres, 395€

Jupe dorée, Essentiel, 165€

Pochette cuir et liège, Uterqüe, 179€


mode

Isabel Marant

G Star

Tommy Hilfiger

Short, Essentiel, 95€

Sandales, Liu Jo, 180€ Bikini, Petit Bateau, 39,90€

TARIFA À LA MANIÈRE DE PÉNÉLOPE CRUZ :

Top, Filippa K, 260€

Casque Urbanears, 40€

MICRO-SHORT, BIKINI BANDEAU ET MÚSICA Hôtel : Casablan+co. En plein centre historique de Tarifa, vieilles pierres et éléments modernes contribuent à l’atmosphère paisible du lieu. www.casablan-co.com Tapas locas : La Sacristia. Une cuisine fusion dans un havre de paix immaculé. Voilà ce que propose cet hôtelrestaurant plus que charmant. www.lasacristia.net Casa : Et si on louait une maison eco-friendly sur la plage ? El Cancho est un refuge époustouflant, abritant deux beach houses, à seulement 3 km du centre de Tarifa. Entre la Boston Beach House (de 2 à 4 personnes) et la Wallpaper house (de 4 à 6 personnes), notre cœur balance. Dans les deux cas de figure, on aime les herbes hautes, les toitures plates, les hamacs et le minimalisme ambiant. www.tarifabeachhouse.com

THE MAGICIAN ‘SUMMER PLAYLIST’ Stephen Fasano, alias The Magician, a le vent en poupe. Et pour cause : cet ex-leader d’Aeroplane, va nous faire danser tout l’été de la France à l’Australie, en passant par la Grèce ou encore l’Espagne. www.facebook.com/themagicianmusic -Adele / Plastic Plates Remix : “Set Fire To The Rain” -Hypnolove : “Reverie” -Metronomy / Erol Alkan Extended Rework : “The Bay” -It’s Immaterial : “Driving Away From Home” -Wolf Gang / The Magician ‘Carribean Disco’ Remix: “Stay And Defend”

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mode

ST-TROPEZ À LA MANIÈRE DE BRIGITTE BARDOT : PAILLE, VICHY ET PÉTANQUE

Bikini vichy bleu, Rue Blanche, 120€

Un hôtel : Le Sezz. Avec un bar sponsorisé Dom Pérignon, un spa by Payot, un restaurant signé Pierre Gagnaire, des bungalows et des mini villas, le Sezz version St-Tropez mise sur la carte de l’ultra luxe inaccessible. Pas pour rien que l’hôtel vient de se voir décerner sa 5ème étoile ! www.hotelsezz-sainttropez.com Un resto : Le Casacri. On réserve pour du « fait maison », des saveurs méditerranéennes et un décor d’arrière-cour romantique. Simplement bon. www.casacri.fr Un arrêt : Obligatoire chez K-Jacques ou Rondini. Maisons cultes depuis des générations, on fait la file pour leurs tropéziennes 100% made in St-Tropez. www.rondini.fr www.kjacques.fr

Boucles d’oreilles créoles, Dodo, 1437€

Top transparent, Rue Blanche, 130€

Jupe, Tommy Hilfiger, 79,90€

Bandeau pour cheveux et sa pochette, Chanel, 520€

Cheap and chic

D and G

Chanel Cruise

Sac paille, River Island, 63€

RIVIERA, OPUS 2 Après le port de St-Tropez, Karl Lagerfeld jette, cet été encore, son dévolu sur la Côte d’Azur pour présenter la collection Cruise de Chanel. Les fauteuils rouges du café Sénéquier et la piste de pétanque ont ainsi été troqués contre les jardins exclusifs du prestigieux hôtel Cap-Eden-Roc d’Antibes. Au programme : parterre de vips et toilettes hautement désirables. La question qui taraude déjà : “Où Karl nous baladera t-il l’été prochain?”

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Espadrilles, Hunkemoller, 22,99€

Chapeau, Pepe Jeans, 29,95€

Miss Dior, eau de parfum, 120€/100ml


Tant que vous aurez envie de tout essayer.

www.inno.be


dossier

L’EAU LIBÉRATRICE

Replonger dans ses émotions enfouies, se recentrer autour de la respiration, se laisser bercer en apesanteur dans une eau apaisante, à température idéale, et effectuer une série d’étirements tout en profitant d’un encadrement créatif… Initié en 1980 par Harold Dull dans les sources chaudes de Californie, le Watsu allait très vite rencontrer un accueil enthousiaste à travers le monde. Certaines personnes affirment même que cette expérience bienfaisante est l’une des plus intenses de leur vie.

— Texte : Nathalie Kuborn Photos : L’eau qui libère

Étymologiquement, le terme “Watsu” provient de la contraction des mots “Water” et “Shiatsu” (une discipline traditionnelle d’origine japonaise qui se fonde sur l’ “acupresssion” et les étirements). Du Shiatsu, le Watsu emprunte certaines techniques. Il se pratique à deux (le thérapeute et son patient) dans une eau chauffée à plus de 36°. Tout comme le Shiatsu auquel il s’apparente, le Watsu permet de rééquilibrer les méridiens du corps et d’ouvrir les chakras*. C’est dans son intégralité que le système énergétique est ainsi mis en harmonie avec celui de l’univers.

L’IMPORTANCE DE L’ANAMNÈSE Pour favoriser la quiétude, l’endroit doit être idéalement calme et l’ambiance, relaxante. Une séance de Watsu commence souvent par une anamnèse : le patient relate ses antécédents médicaux et les éventuels soucis physiques ou psychologiques dont il souffre. Ensuite, le travail s’articule autour de ses besoins et de ses aspirations. Là réside l’importance de l’anamnèse : par ce premier contact, le thérapeute sera informé des points qui nécessitent une attention particulière. La confiance mutuelle est essentielle. Si pendant toute la séance, le patient ferme les yeux, ce n’est évidemment pas par hasard : en se coupant du regard de l’autre, il accepte de se laisser prendre complètement en charge. Plus sa disponibilité sera grande, plus le Watsu sera bénéfique.

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9 mois, nous avons flotté dans une eau protectrice et nourricière. Une eau dans laquelle nous avons appris à nous construire, à découvrir nos émotions et à développer notre conscience. C’est dans le cadre d’un travail à l’Université d’Honolulu, Hawaii (sous la direction du scientifique Louis Herman, spécialiste des dauphins et mondialement connu), que j’ai eu la chance d’établir un contact privilégié avec les dauphins. Ce sont eux qui m’ont appris combien le milieu aquatique était propice aux échanges d’énergies. Et j’ai compris, pour cette raison, combien l’eau est l’environnement favorable à tout travail sur les émotions. La réputation symbolique qu’elle traîne depuis des siècles dans nos mythes ou depuis des dizaines d’années dans l’interprétation que les psychologues donnent à nos rêves n’est donc pas usurpée. J’ai donc entrepris une formation en Watsu ou « Water Shiatsu », auprès d’Arjana C. Brunschwiler (Bousval, co-fondatrice du Wata avec l’allemand Peter Schröter). Cette technique est une méthode de soin et de décontraction par l’eau. Un travail qui intègre et harmonise différentes approches comme le massage, le shiatsu, les étirements musculaires, la mobilisation des articulations, la danse et le contrôle de la respiration. Les séances que je donne sont toujours adaptées aux attentes et aux besoins de chacun. Dans tous les cas, il s’agit de la recherche d’un état de grâce auquel on peut véritablement accéder en découvrant ses forces enfouies. C’est avant tout un voyage à la découverte de soi-même… Pourquoi les séances se passent-elles dans une eau à plus de 36 °C ? Utiliser une eau aussi chaude vise différents objectifs. Le plus évident est d’éviter toute déperdition calorifique, toute perte de confort et dès lors toute perte d’énergie pendant le travail dans l’eau. Ensuite, grâce à l’apesanteur aquatique, tout sentiment de frontière entre notre corps et l’environnement extérieur se dissout. Enfin, il y a peut-être aussi le souhait inconscient de faire revivre le souvenir enfoui de notre vie intra-utérine. D’où vient ce sentiment de parfaite symbiose avec le milieu aqueux ? Notre corps est composé de près de deux tiers d’eau. Par nature, nos cellules fonctionnent en échangeant constamment des composants métaboliques avec le milieu extérieur ; lequel peut être constitué d’autres cellules, de l’air pour les cellules cutanées lorsque l’on prend un bain de soleil, ou de l’eau lors d’une baignade. Ce sont les parois des cellules qui régulent ces échanges. Leur perméabilité sélective permet à l’eau de la cellule et à l’eau de la piscine à s’équilibrer l’une et l’autre, ce qui provoque un sentiment de symbiose.

UN LÂCHER PRISE TOTAL Une fois dans la piscine commence une série de bercements à la surface de l’eau. S’en suivent des mouvements tout en douceur. Ils sont entrecoupés d’étirements et d’ “acupressions”, avec des séquences d’ouverture fermeture (de type accordéon). Les muscles et les tissus ligamentaires se détendent, les courbatures sont soulagées. Le corps et l’esprit accèdent progressivement à la sérénité, jusqu’au lâcher prise qui peut être total. Chez nous, la technique est en pleine expansion et les adresses où l’on peut s’y adonner se multiplient. Découvrez-la par exemple aux Ateliers du Présent, aux Thermes de Spa, au Nemo 33 ou au centre Danse ta Vie.

CLAIRE SARTIAUX, HYDROTHÉRAPEUTE Depuis plus de dix ans, Claire Sartiaux soigne le corps et l’esprit de ses patients dans un environnement qu’elle affectionne particulièrement : l’eau. Ses qualités humaines, sa riche expérience et un parcours en formation continue font d’elle une personnalité incontournable en la matière. Elle nous raconte son aventure : « L’eau est un milieu naturel que nous avons trop souvent tendance à oublier, entraînés par le rythme effréné de notre monde moderne. Pourtant, cet élément nous accompagne seconde après seconde : environ plus des deux tiers de la masse corporelle n’est faite que d’eau. C’est elle qui nous donne consistance et c’est encore elle qui permet à notre métabolisme de fonctionner. Autant l’air nous permet de vivre, autant l’eau nous permet d’être et d’exister. Grâce à elle, nous pouvons occuper une place dans l’espace et nous projeter dans le temps. Pendant

Comparé à un massage traditionnel, quels sont les autres apports du Watsu au niveau physique ? Le toucher est le seul des 5 sens à couvrir la totalité de notre corps. Nous pouvons sentir l’eau, sa chaleur, sa fluidité sur nos 15.000 cm2 d’enveloppe cutanée. Une autre caractéristique de la peau est son étroite interaction avec le cerveau qui est vraiment le centre d’interprétation de nos sensations et le lieu d’expression consciente et inconsciente de nos émotions. Par la peau, si on se donne le temps et si on le désire vraiment, on peut développer un accès direct sur notre monde intérieur. Un peu comme si les fenêtres de notre maison occupaient toute la surface de ses murs. Depuis toujours, ce potentiel de la peau a été démontré par l’efficacité des massages. La grande nuance, c’est que le masseur, à chaque geste, ne touche qu’une partie infime de la surface cutanée, tandis que l’eau la recouvre dans son intégralité à chaque instant. (*) Dans le yoga, chakra désigne chacun de nos centres énergétiques invisibles.

Claire Sartiaux, ”L’eau qui libère” – www.leauquilibere.com – 0477 233 530

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dossier « LE VISIBLE EST UNE SOURCE INTARISSABLE DE RÉFLEXION, DE SUBLIME, DE FASCINATION ET D'INTERROGATION. » Stephan Balleux

À L’ORIGINE DU MYSTÈRE VIVANT

L’eau, élément sensible, complexe, majeur… Essentielle à la création, elle est composée d’hydrogène, l’atome plus abondant dans l’univers. Sans eau, la vie sur terre n’existerait pas. Nous n’existerions pas. Ses propriétés exceptionnelles, sa nature élémentaire n’ont cessé de fasciner et d’interroger.

— Texte : Nathalie Kuborn Toutes les formes de vies actives que nous connaissons sont dépendantes de l’eau. Cette substance aux propriétés physico-chimiques extraordinaires permet la réalisation, à une vitesse convenable, de toutes les réactions chimiques à la base du vivant. Près de 70% de la surface de la Terre est recouverte d’eau. Le corps humain est composé en moyenne de 65 % d’eau pour un adulte, 75 % chez les nourrissons et 94 % chez les embryons de 3 jours. L’estimation avoisine les 60% chez les animaux et 75% pour les végétaux. Et pourtant, cet élément essentiel n’a pas fini de livrer ses secrets…

LA MÉMOIRE DE L’EAU La mémoire de l’eau est le nom donné à une hypothèse issue des recherches du scientifique français Jacques Benveniste, selon laquelle l’eau qui a été en contact avec une autre substance, conserve une empreinte de certaines propriétés de celle-ci, alors même qu'elle ne s’y trouve statistiquement plus. Si Benveniste est unanimement considéré jusqu’alors comme une sommité scientifique à la réputation internationale incontestée, sa publication en 1988 sonne le glas de la disgrâce : les reproductions de l’expérience ne donnent pas de résultats concluants. Pourtant, le professeur Luc Montagnier, Prix Nobel de médecine pour sa découverte du Virus HIV, a publiquement déclaré avoir constaté au cours de ses travaux des phénomènes décrits par Benveniste : « La biologie moléculaire (…) a atteint des limites et elle n'explique pas tout. Certains phénomènes restent mystérieux. Je fais allusion à certaines idées de Jacques Benveniste, car j'ai récemment rencontré des phénomènes que seules ses théories semblent pouvoir expliquer. Je pars d'observations, pas de croyances. Certaines choses nous échappent encore, mais je suis convaincu qu'on saura les expliquer de la manière la plus rigoureuse. Encore faut-il pouvoir mener des recherches à ce sujet ! Si l'on commence par nier l'existence de ces phénomènes, il ne se passera rien. »

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Par ailleurs, Philip Ball, consultant pour la prestigieuse revue Nature, écrira : « Personne ne comprend vraiment l'eau. Aussi difficile que ce soit à admettre, cette substance qui recouvre les deux tiers de notre planète est toujours un mystère… »

QUESTIONS DE SENSIBILITÉ Au Japon, le docteur Emoto, diplômé en sciences et en médecine alternative, entreprit une recherche sur l’eau tout autour du globe dont il livra le résultat sous forme de photographies dans son best-seller publié en 1999, “Messages cachés de l’eau”. Sa découverte : l’eau montre sa vraie nature dans les cristaux formés par le gel. Le Dr Masaru Emoto s'est aperçu que ces cristaux révèlent la transformation subie par l'eau lorsque des pensées spécifiques et convergentes sont dirigées vers elle. Ainsi, l'eau exposée à la vibration de mots bienveillants laisse apparaître des formes brillantes, complexes et colorées, rappelant les motifs des flocons de neige. Inversement, l'eau polluée et celle qui a été exposée à des pensées négatives produisent des motifs incomplets, asymétriques, aux couleurs ternes. Ses photos révèlent la sensibilité des molécules d'eau réagissant à leur entourage tant physique que psychique. La pollution chimique et électromagnétique, la musique, tout comme nos pensées, nos émotions et nos paroles influencent la formation de cristaux ressemblant à des flocons de neige. Ils sont beaux et complets s’ils sont “environnés” d’harmonie, mais difformes avec le chaos et la violence qu’ils reflètent, ou absents si l’eau est trop dénaturée. Alors, divagations, pseudosciences ou premières pistes vers une avancée capitale dans la connaissance des principes qui régissent le fondement même de la vie, l’avenir sera peut-être en mesure de nous le déterminer. Mais quelles que soient les limites scientifiques actuelles, il n’empêche que ces possibilités nous engagent à un plus profond respect encore envers une nature, humaine et universelle, tant mystérieuse que merveilleuse.



évasion Le Pan Deï, le lieu le plus intimiste et secret du « Saint Trop », loin du « bling bling » des mois estivaux. Une façade doucement ocrée se reflète dans le turquoise de la piscine aux mille lotus.

LE JARDIN SECRET DE SAINT-TROPEZ « Glamour » en été, charmant au printemps, calme en hiver, SaintTropez traverse les saisons avec son charme authentique, découvert par BB. Pendant les mois estivaux, les célébrités bling bling rendent parfois l’ambiance irrespirable. Voici, pour vous, amateur d’art de vivre, un endroit intimiste et fascinant pour y échapper, véritable ode à un conte des mille et une nuits : le Pan Deï Palais à la saga culte, Relais & Châteaux depuis 2011.

— Texte : Clémence Lemurien Magnifique détail en bois sculpté, décor du bar qui s’anime dès le soir.

MYTHIQUE Son histoire mérite d’être contée : elle repose sur une passion comme on en rêve toutes. Flash back : le général JeanFrançois Allard, héros du coin, est envoyé en Inde en 1822 pour servir le Maharadjah Ranjit Singh et le défendre contre les Anglais. Lors de sa mission, notre Tropézien assiège la forteresse de Chambâ et capture une très jeune princesse hindoue : Bannu Pan Deï, nièce du roi du Lahore. Fascination et coup de foudre réciproques. Revenu en France avec son

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aimée, il lui fait construire une bâtisse provençale dans sa cité natale. Le général mourra en mission et sa veuve restera jusqu’à son décès en 1884. Sur sa tombe, une simple épitaphe : La Générale.

RENAISSANCE Stéphane Courbit, hôtelier renommé, décide de faire entrer ce lieu dans l’éternité en le rachetant en 2004 et en le transformant en hôtel intimiste, parcouru des mystères de l’Inde.


Détail prouvant le raffinement ultime de ce nouveau Relais & Châteaux, véritable oasis de tranquillité.

Délice du matin, le petit déjeuner, face à la piscine et aux lits à baldaquin pour les siestes supplémentaires.

Le Spa où officie la marque Valmont. Moment de détente et d’exception assuré.

Chaque chambre est décorée de manière personnalisée et protégée par une divinité hindoue.

Derrière une façade discrète de la rue Gambetta, nous pénétrons dans un palace féerique tout en décoration de cette Inde fascinante. Le Palace sur trois étages donne sur un patio où la nature s’exalte, palmiers et cèdres en tête, entourant une piscine en mosaïques anciennes, qui, recouverte, devient une piste de danse pour les nuits chaudes ! Ici les hôtes se lovent sur des lits à baldaquin, recouverts d’une cotonnade.

ATMOSPHÈRE PARADISIAQUE Objets chinés au pays de Gandhi, déferlante de tissus sublimes aux coloris chaleureux ocre et rouges, bouddhas balinais creusés dans la pierre, peintures indiennes sur tissus, miroirs travaillés, boiseries birmanes. Le tout orchestré par la décoratrice Françoise Piault sans fausse note. Un endroit « zen », où il fait bon se retrouver, dans cette station paradoxalement si bruyante durant les mois chauds. Et puis cette pointe contradictoire de quelques meubles contemporains : canapés et fauteuils au velours douillet, et sa farandole de coussins prune, violine ou rouge.

PERSONNALISATION Chacune des 12 chambres affiche un charme différent, toujours chaleureux et convivial, moelleux, propice à la détente, placée sous la protection d’une divinité indienne. La plus grande atteint 55 m². Ici aussi, la décoration rappelle l’opu-

lence du pays des Maharadjahs, avec des têtes de lit en bois ancien ou en terre cuite. Voilages travaillés à la main, coussins et étoles de soie, salles de bains à l’ancienne, claustras en bois… Vous voici transformée en princesse de conte de fées. Détail charmant : le panier Tropézien déposé par Florence Roy, directrice de ce Palais, contenant une bougie parfumée, une casquette à l’effigie de l’hôtel d’un orange gourmand et d’une bouteille d’Ice-Tropez, boisson hype actuelle.

PLAISIR DU PALAIS Le Pan Deï, en choisissant une cuisine « fusion » aux saveurs exaltées, est devenue l’une des tables les plus prisées de Saint-Tropez. Aux commandes, un chef japonais, Satoshi Kubota, ancien de chez Ducasse, Jacques Torrès ou Bruno Cirino, réinterprète les saveurs provençales à sa manière subtile : « ravioles de truffes et céleri rave » ou « vapeur de dorade en feuille de bananier », notre cuisinier entrechoque les goûts et les cultures.

LE PLUS ? Un yacht petit palais flottant mis à la disposition des hôtes: 31 mètres de long et une vitesse de croisière de 43 nœuds, offrant huit couchages. Salon intérieur et extérieur, solarium, bar, équipements sportifs… Tout pour tracer sur la Grande Bleue!

BIEN-ÊTRE Le Pan Deï a pensé à la décontraction de ses invités, après des journées actives ou indolentes. Au menu : hammam et salle de massage où officie la marque Valmont. Un massage du visage détend vos traits pour des heures entières. Loin des rumeurs et des humeurs de la cité, le Pan Deï Palace, ouvert toute l’année, est l’adresse la plus privée de tout Saint-Tropez. À ne donner qu’aux amateurs d’un art de vivre sans ostentation mais au superlatif, aimant s’immerger dans un univers surprenant et authentique.

Nec plus ultra, le yacht Pan Deï pouvant accueillir jusqu’à huit personnes.

Infos : PAN DEI PALACE: Relais & Châteaux : 52, rue Gambetta à Saint-Tropez 00 33 (0)4 94 17 71 71 – www.pandei.com - saint-tropez@pandei.com

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mode

THE POOL “ Stylisme : Gladys Photographie : Michel Damanet Assistance : Benoît Féaux & Grégoire Holvoet Maquillage : Sofie Van Bouwel pour Chanel Mannequins : Michelle Warneke chez Dominique Models Agency

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” / Maillot, Diane Von Furstenberg / Cape, Diane von Furstenberg / Lunettes solaires “Beech”, Tim Van Steenbergen pour Theo / Boucles d’oreilles, collier, bracelets & bague, Hervé van der Straeten chez Ciel Mes Bijoux ! / Sandales, Casadei


/ Maillot, Gottex / Étole, Lamon-Nuytens / Lunettes solaires “Beech”, Tim Van Steenbergen pour Theo / Boucles d’oreilles, collier, bracelets & bague, Hervé van der Straeten chez Ciel Mes Bijoux! / Fume cigarette, Modes / Sandales, Casadei

/ Maillot trikini, La Perla / Foulard, La Perla / Lunettes solaires “Beech”, Tim Van Steenbergen pour Theo / Boucles d’oreilles, broche, bracelets & bague, Hervé van der Straeten chez Ciel Mes Bijoux! / Sandales, Casadei

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/ Maillot, Eres / Caraco, Maghet / Lunettes solaires “Beech”, Tim Van Steenbergen pour Theo / Boucles d’oreilles, broche, bracelets & bague, Hervé van der Straeten chez Ciel Mes Bijoux ! / Ceinture large, Alexandre Vauthier pour les 3 Suisses / Fleurs, Indress / Sandales, Casadei / Ombrelle, Modes

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/ Maillot trikini, Banana Moon / Kimono, Modes / Lunettes solaires, “Beech”, Tim Van Steenbergen pour Theo / Boucles d’oreilles, broche, sautoir, bracelets & bague, Hervé van der Straeten chez Ciel Mes Bijoux! / Sandales, Casadei

/ Bikini, Chanel Croisière / Maillot, Wolford / Etole, Max Mara / Lunettes solaires “Beech”, Tim Van Steenbergen pour Theo / Broche, bracelets & bague, Hervé van der Straeten chez Ciel Mes Bijoux! / Sandales, Casadei

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/ Bikini, Emporio Armani / Maillot, Emporio Armani / Bibi “coquillage”, Christophe Coppens / Lunettes solaires “Beech”, Tim Van Steenbergen pour Theo / Boucles d’oreilles, collier, bracelets & bague, Hervé van der Straeten chez Ciel Mes Bijoux! / Longs gants, Comme des Garçons vintage / Sandales, Casadei / Tissus “Wax”, Modes

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Essentielle.be s’est glissé dans les coulisses du shooting. Découvrez la vidéo sur

/ Maillot, Adidas by Stella McCartney / Caraco, Max Mara / Lunettes solaires “Beech”, Tim Van Steenbergen pour Theo / Broche, bracelets & bague, Hervé van der Straeten chez Ciel Mes Bijoux ! / Montre “l’Heure H”, La Montre Hermès / Minaudière, Emporio Armani / Sandales, Casadei MAQUILLAGE / LA LIGNE DE CHANEL // Base : Vitalumiere Aqua n° B30 Beige Sable // Yeux: Les 4 ombres Kaska Beige + Le Crayon Yeux Brun Cuivré + Mascara Inimitable Noir // Blush: Joues Contraste Pink Explosion // Lèvres : Le Rouge Coco Rivoli // Ongles: Le Vernis Lotus Rouge INFOS // ALEXANDRE VAUTHIER pour les 3 Suisses - catalogue été 11 // BANANA MOON - 03 653 24 16 // CASADEI - 02 537 53 04 // CHANEL - 02 511 20 59 // CHRISTOPHE COPPENS - 02 538 08 13 // COMME DES GARCONS C/° Isabelle Baines - 02 502 13 73 // COSTUMIER MAGHET - 02 514 08 58 // DIANE VON FURSTENBERG - 02 648 62 24 // EMPORIO ARMANI - 02 551 04 04 // ERES - 02 539 19 68 // GOTTEX - 051 23 29 00 // HERVÉ VAN DER STRAETEN exclusivité Ciel Mes Bijoux! - 02 514 71 98 // INDRESS - 0473 60 31 47 // LAMON-NUYTENS - 055 31 29 16 // La Montre HERMÈS - fulltime@skynet.be // LA PERLA - 02 502 30 71 // MAX MARA - 010 37 68 // MODES - 02 512 49 07 // ADIDAS by Stella McCartney - 02 475 37 00 // TIM VAN STEENBERGEN pour Theo - 03 227 05 05 // WOLFORD - 03 451 39 30 REMERCIEMENTS // Maquillage : La Ligne de Chanel * 070 66 55 55 //L’Hôtel Wielemans - 14 rue Defacqz 1000 Bruxelles * 02 738 75 96 * hotelwielemans.be

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tourisme Une crique à l’orée du Cap d’Antibes, une construction géométrique interpellante, siglée Relais & Châteaux, un panorama enchanteur sur les îles de Lérins et le massif de l’Estérel… Le Cap d’Antibes Beach Hôtel dérange tous les codes de l’aristocratie hôtelière en s’imposant directement comme un cinq étoiles nouvelle génération.

— Texte : Claude Muyls Photos : Michel Damanet

L’arrière de l’hôtel avec sa vue sur la piscine sensorielle aux jets relaxants.

CAP D’ANTIBES BEACH HÔTEL Flash back : en 1954, Camille Rayon achète deux cabanes nichées sur un terrain de 750 m². Il endigue, gagne peu à peu sur la mer et construit le petit port des Croûtons. La “Maison des Pêcheurs”, restaurant proche des hommes de la mer, devient en peu de temps la table de toutes les stars de l’époque. Brigitte Bardot y arrivera en 2 CV avec son mari Pierre Charrier. Sophia Loren, Gary Grant, Eddy Barclay sont tous de la partie. En 1960, l’espace niché sous le restaurant devient une discothèque et accueille les soirées folles de la Côte d’Azur et toutes ses égéries. En 1981, la famille Rayon se sépare de ce lieu mythique qui s’endormira jusqu’en 2003. Choc des textures et des saveurs pour la cuisine du chef Jégo au restaurant “Les Pêcheurs”.

LA RENAISSANCE Cette année-là, la famille Ferrante se porte acquéreuse de l’ensemble et transforme le lieu en un espace luxueux contemporain haut de gamme. Cinq ans plus tard : nouvelle étape, le domaine devient un hôtel de 27 chambres et suites, un véritable lieu de détente et de beauté tout en conservant le mythique restaurant gastronomique “Les Pêcheurs” et en aménageant une table plus relax nichée derrière la plage.

ÉMOTIONS CONTRADICTOIRES À mon arrivée, je suis surprise par la géométrie de l’ensemble. Rien à voir avec un “Eden Roc” situé à quelques encablures. En pénétrant le lieu, je ressens la vivacité, la matière du béton mais pas n’importe lequel, travaillé, brut, lissé ou gaufré, les galets, le bois et les grandes baies vitrées. Un lobby sobre, sans chichis ; on se sent directement à l’aise dans cet hôtel.

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tourisme Une des chambres avec la thématique marine. Ici un immense poisson fait face au luminaire réalisé en forme d’étoiles de mer, face à la Grande Bleue.

Le “lobby” classe et lumineux, orné d’une toile de Fernand Léger dont le musée se situe à Biot.

Entourant la terrasse du restaurant principal ce magnifique alignement de bulles galets, réalisées par la maison Pierini de Biot.

Ambiance tropézienne pour le restaurant de la plage et son bar, tout de bois fabriqué.

La chambre est une découverte agréable, grande, bien agencée. Sa décoration, signée Sybille de Margerie, reprend la thématique du poisson. On est plongé dans une mer fantasmée où chaque objet évoque l’un de ses éléments, tels les luminaires flottant en forme d’étoiles de mer. Aucune chambre ne ressemble à une autre. J’aurai droit à une harmonie de bordeaux et d’ocre, le mur orné d’une fresque en forme de queue de poisson, voire de sirène. Deux étages à peine : en bas, les chambres possèdent leur jardin privatif ; à l’étage, on dispose d’une terrasse face à la mer.

LOISIRS AQUATIQUES L’hôtel est entouré d’un jardin aux senteurs enivrantes comme celle du jasmin d’Inde. Deux possibilités s’offrent aux amateurs d’eau : la plage de sable ou la piscine sensorielle, recouverte d’émaux noirs et colorés. Des jets multiples y relaxent tous vos muscles. Ici le silence est d’or, un oasis réservé aux amateurs de « zenitude » et de tranquillité. À l’arrière, quelques tentes pour des massages en pleine nature. Niché à l’arrière plan, le seul restaurant ouvert le midi affiche l’esthétique tropézienne des années’60 : des tables et un bar en bois aux couleurs de la Grande Bleue. L’ambiance y est joviale, le patron, souriant et discret, heureux de voir ses hôtes détendus. Un bonheur “presque” tout simple…

entourée des galets en verre coloré signés par la maison Pierini du village voisin, Biot. Véritables objets d’art, ils captent et transforment les caprices de la lumière. Des lignes pures en adéquation avec l’architecture, néanmoins sophistiquées, accueillent l’amateur des saveurs méditerranéennes. Officie en cuisine le meilleur ouvrier de France de l’an 2000, le chef étoilé, Philippe Jégo. Malgré ses nombreuses expériences au travers du monde qui l’emmenèrent d’Alsace au Japon en passant par l’Espagne, il garde un fol amour pour le produit du terroir. Sa force ? Une marée présentant chaque jour les poissons achetés directement aux pêcheurs locaux. Sa cuisine m’étonne immédiatement ; je pointe trois éléments : le choc des textures, un amour immodéré pour les agrumes et l’emploi des matières utilisées en parfumerie, comme le citron de Sicile et la fève Tonka. On sent chez lui un fragile équilibre entre senteurs et saveurs, le tout maîtrisé avec une grande rigueur. Jégo nous surprend, nous amuse, nous passionne. On se met à rêver en dégustant chaque mets à des associations les plus folles. Entendant mes réflexions, le chef afficha un large sourire ; il avait atteint son but. Accepté au bout d’un an par la prestigieuse chaîne des Relais & Châteaux, le Cap d’Antibes Beach Hôtel fait entrer l’hôtellerie dans une nouvelle dimension. Le défi est lancé…

LES PARFUMS DE PHILIPPE JÉGO La “Maison des Pêcheurs” retrouve un nouveau faste dès 2009. Située sur le toit de l’hôtel, elle se prolonge d’une terrasse à la vue imprenable,

Infos : + 33 (0)4 92 93 13 30 www.ca-beachhotel.com

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art Antoine s’écarte des formes classiques et crée des œuvres sculpUne carafe magistrale turales aux formes où s’exalte le travail de contemporaines, où la Robert : drapés, fondus couleur franche joue de nuances, formes avec les caprices de la japonisantes. lumière.

Récente évolution de Robert vers des œuvres plus sculpturales.

Comment résister à ce poisson espiègle, né des mains agiles d’Antoine : une immersion totale dans l’univers océanique.

TRANSGRESSER De l’extérieur, une bâtisse à l’ancienne, discrète, avec quelques œuvres affichées dans des vitrines basses… On entre dans un vieux moulin à huile du XVIIIème siècle, entièrement restauré avec passion par les Pierini. S’entrechoquent ici un patrimoine architectural et un artisanat qui prend, avec cette famille, le statut d’œuvre d’art. Le père, Robert, homme discret, simple et généreux, a été exposé aux quatre coins du monde. Sa maîtrise technique rend muets les plus grands amateurs, tant la subtilité de son travail reste impalpable. On sent le secret de fabrication de cet homme renfermé mais espiègle.

Biot… Petit village situé en hauteur du Cap d’Antibes, réputé pour ses verriers. Si certains maintiennent la tradition utilitaire, d’autres transforment cette matière insaisissable en œuvres d’art, voire en sculptures. Bienvenue chez les Pierini.

— Texte : Claude Muyls Photos : Michel Damanet

LA SAGESSE DE L’AÎNÉ Robert apprend son art, sous la houlette d’Eloi Monod, attiré par le perfectionnisme de ce jeune artisan passionné. Ses premiers travaux seront utilitaires, mais très vite, ses mains le portent à composer des pièces plus complexes, aux formes novatrices, aux couleurs indescriptibles et fascinantes. Entre lui et le verre, tout est question de passion, comme si la matière répondait au désir de l’homme. Le résultat de ce dialogue secret ? Des pièces uniques, devenant de plus en plus magistrales, frôlant l’esprit de la sculpture. Il est bientôt exposé sur toute la planète, en gardant sa retenue. Lors d’un vernissage à Paris, il rejoint un clochard assis sur le trottoir et partage son champagne avec lui… Pas de mondanités pour Pierini père, juste le travail, son dialogue avec cette matière transparente à laquelle il redonne une nouvelle vie. Son œuvre se découpe de drapés, s’inspire des formes "zen" japonisantes qui me fascinent immédiatement par leur perfection. Il y a de la magie et de la grâce chez cet homme-là ! « Je ne m’arrêterai jamais de souffler le verre, c’est ma vie, mon rêve, mon équilibre ». Qui nous apporte une harmonie profonde…

LE SCULPTURAL DU FILS « Je n’ai jamais pensé faire un autre métier que celui de verrier », me confie Antoine. « J’ai baigné dans cet univers depuis mon enfance ; j’en fais partie intégrante. ». À l’âge de 7 ans, il manie déjà la canne… Le verre coule dans ses veines. Avec lui, l’œuvre des Pierini prend un nouveau virage : Antoine cherche des formes originales, plus monumentales, parfois s’emboîtant l’une à l’autre. Des lignes plus tranchées, plus contemporaines, où la transparence se mêle à des coloris vifs comme un bleu océan, un orange juteux, un citron ou un brun terre de Sienne. On sent chez lui un besoin de se confronter à cette matière en fusion versatile… Son style évolue rapidement, après des passages chez des grands noms. On sent une nouvelle liberté de forme, une audace quasi rebelle, une réflexion totalement artistique. Aujourd’hui, ses objets atteignent le statut d’œuvres sculpturales aux formes intrigantes, captant la lumière par des facettes insoupçonnées. Ces objets s’intègrent spontanément aux éléments de la nature, comme au Cap d’Antibes Beach Hôtel, avec la pierre ou le bois. Il dépasse le simple dialogue entre lui et le verre et intègre ce dernier dans l’environnement de chacun. Une nouvelle voie s’ouvre à cet art, si peu connu et d’une telle fascination !

Infos : www.pierini.com - 00 33 (0)4 93 65 01 14

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Un ballet entre deux hommes, Robert à gauche et Antoine à droite pour maîtriser une matière versatile…


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Crédit photo : Yoan Cimier

Au-delà de ses plages à perte de vue et de ses paysages à couper le souffle, découvrez le vrai visage de la Tunisie. Venez à la rencontre de ceux qui, chaque jour, font la beauté de ce pays et partagez la renaissance de ce peuple libre et chaleureux. A coup sûr, la Tunisie ne vous laissera pas indifférent.

Tous unis pour vous accueillir tourismetunisien@skynet.be


tourisme

LE SULTANAT D Lové entre la mer, la montagne et le désert, aux confins de l’Inde et de l’Afrique, le sultanat d’Oman fait basculer tous les préjugés à l’égard des pays de cette région du globe. Une nature superbe, un peuple accueillant et tolérant, un Islam pacifiste, une architecture aux courbes voluptueuses, ce sultanat s’ouvre vers un nouveau tourisme, alliant culture, nature et repos. Une destination hors des sentiers battus, à découvrir d’urgence.

— Texte : Claude Muyls Photos : Michel Damanet On les croquerait… Les enfants se pressent devant notre objectif, habillés de leurs attributs locaux, dont un capuchon typique travaillé à la main et sur brodé. Une joie de vivre…

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tourisme Le Fort Nizwa, médiéval, avec, en arrière plan, la mosquée.

Embrasser ce paysage raviné en pleine montagne au charme ardu et absolu… La terre d’Oman révèle des endroits, des lumières, des points de vue inédits, hors d’un tourisme agressif.

Loger à 1200 mètres d’altitude, dans de confortables tentes, prolongées de terrasses en bois d’où le regard découvre toute la région. Moment magique… Avec la nuit, les lumières de la ville au loin.

’OMAN Imaginez-vous : un territoire dix fois plus grand que la Belgique, troisième plus vaste pays de la péninsule après le Yémen et l’Arabie Saoudite, avec une population de 2.867.000 habitants. Il se cache entre la mer de sable et l’Océan Indien, dominé par des montagnes ardues aux paysages magnifiques ; son histoire remonte au 3e millénaire avant Jésus-Christ. Nous oublierons certaines périodes barbares qui firent de cette contrée l’un des plus grands esclavagistes de la cote Est de l’Afrique, pour ne voir que cette renaissance absolue qui nous a capturé le cœur. Y règne aujourd’hui le sultan Qabus bin Said Al Said, pacifiste dans l’âme. Bienvenue au pays de la croisée des cultures…

FASCINATION Poser le pied à Mascate, capitale de cet Etat, vous transporte dans un choc des couleurs en quelques heures. Éclats d’Azur de l’Océan Indien, rose sable des constructions et de nombreuses habitations, arc-en-ciel de camélias, fleur nationale… Plus loin les effets d’émeraude des “wadis”, oueds irriguant les palmeraies luxuriantes, ou l’ocre et la nuance terre de Sienne de la montagne culminant à 3000 mètres d’altitude.

AU BOUT DU BOUT DU MONDE… Oman échappe encore au tourisme de masse. Chacun y trouve son bonheur : loger sous tente dans les dunes ocrées, explorer des régions sauvages en 4 x 4 et découvrir à 1500 mètres un village de tentes, chacune d’entre elles dotée d’une terrasse en bois pour plonger son regard au fond des vallées, se dorer au soleil face à une mer, bonheur des plongeurs, se promener dans les souks paisibles, regorgeant de produits intéressants. Le visiteur y découvre des pashminas de magnifique qualité, voire en vigogne, des objets en argent sculptés à la main, des épices rares… des parfums comme la myrrhe ou l’encens. Partout résonnent des “Salam aleikoum” (la paix soit sur vous), prononcés par des hommes en longues tuniques ou des femmes voilées sur la tête. Le sourire semble l’emblème de l’Omanais. Point d’orgue de Mascate : “The Sultan Qaboos Grand Mosque”, construite, tel un monument des mille et une nuit par le sultan actuel : 1000 mètres de longueur sur 885 mètres de profondeur et quatre minarets ! Le bâtiment principal en marbre protège une coupole magnifique réalisée en mosaïques et vitraux par les meilleurs artisans des régions avoisinantes ; le tapis persan, entièrement réalisé à la main, est

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tourisme

La mosquée s’entoure de jardins où le camélia, fleur nationale, tient la vedette.

Promenade sereine sur le boulevard de bord de mer de Mascate.

La première « fashion week » à Oman et la découverte du créateur de la région, Nawal Al Hooti. Tout en restant attaché à ses racines et à la richesse des tissus de son pays, ses vêtements affichent des lignes très occidentales comme cette longue redingote, portée sur un pantalon fuseau. À noter les sandales en argent à talons hauts et la préciosité des bijoux.

composé de 1.700.000 millions de nœuds et pèse 21 tonnes pour couvrir une superficie de 4.200 mètres carrés. Sur les côtés du bâtiment principal, deux longs corridors présentent les décors en mosaïques du monde entier, lovés dans des niches. Ma préférée ? Celui en provenance d’Inde tout en délicatesse. Étrange union entre le passé par les formes et le présent par sa récente construction. Parallèlement, Oman regorge de villages perdus dans la montagne, de forts médiévaux comme celui de Nizwa, construit entre le 8ème et le 12ème siècle.

OMAN AU FÉMININ Nous terminons notre voyage par une surprenante manifestation : la première fashion week d’Oman, où nous découvrons créateurs locaux et voisins. Si certains suivent les codes traditionnels, d’autres les cas-

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sent totalement pour s’inspirer de la modernité occidentale, un zeste provocatrice. Mais où ces femmes exhibent-elles donc ces superbes tenues ? La réponse vient avec bonne humeur de ma voisine : « Quand deux Omanais se rencontrent, ils fument et s’ennuient ; lorsque les femmes se réunissent, elles paradent dans leurs acquisitions et s’amusent comme des petites folles. » Encore un cliché écrasé de son pied joliment chaussé de talons hauts. Les Omanaises décidément coquettes adorent le parfum. Nec plus ultra du pays : la marque “Amouage” qui m’avoue au creux de l’oreille collaborer avec la France, mais finaliser le produit chez eux. Rendons à Grasse ce qui lui appartient ! Par ailleurs, les fragrances sont surprenantes, même si elles suivent plus les goûts orientaux. Notre préférée ? “Reflection”… On ne se refait pas ! Les bougies envoûtent de senteurs inédites comme “Mughal Garden”.


Häagen-Dazs and associated works and designs are trademarks of General Mills ©2011. Photographer: Nick Carman (UK) Étude Monadia : testés par 120 consommateurs en février 2011.

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Le dessert glacé d’ Häagen-Dazs™

Découvrez son coeur fondant caché dans une crème glacée gourmande…


tourisme

L’eau, l’un des éléments fondamentaux d’Oman, avec le sable et la roche. Piscine de nuit du Shangri-La, paradis des Mille et Une Nuits, à la gastronomie diverse et raffinée. Pour les amateurs de loisirs aquatiques ou de bronzette.

Une construction monumentale voulue par le sultan actuel : coupole, colonnes en marbre et un tapis persan fait de 1,7 millions de nœuds et pesant 21 tonnes.

UNE ÉCONOMIE FLORISSANTE

chent des femmes au travail sans tabous, filant la laine ou vendant de lourds bijoux en argent massif, exhibant des parures en or somptueuses et des tissus aux coloris chatoyants. Femmes jusqu’au bout, elles séduisent le photographe pour immortaliser leur beauté. Joie de vivre au rendez-vous : elles me prennent par la main et me transforment en Omanaise blonde, provoquant une émeute de paparazzis locaux. Et oui : le seul pays, où j’ai créé le scoop dans la presse locale. Petit plus égotique.

Si le sultanat d’Oman vit sur une considérable réserve de pétrole et une agriculture courageusement travaillée en terrasses et irriguée par un système datant de 1500 ans, il s’ouvre à de nouvelles pistes économiques, dont le développement touristique, l’organisation de manifestations internationales comme le Tour cycliste d’Oman, avec comme directeur technique Eddy Merckx, rencontré au ShangriLa’s Barr Al Jissah Resort and Spa, où je logeais. « Des problèmes culturels rencontrés lors du tracé du parcours ? » Eddy, la ligne amincie me répond, souriant : « non, ici seul le sport préside aux mentalités. La Belgique pourrait bien s’inspirer de cet état d’esprit pour comprendre l’importance de son unité. » Pris d’une inspiration subite, il prend un de ses deux GSM, me passe l’autre où j’entends la voix d’une petite fille - celle d’Axel son fils - chanter la Brabançonne comme message d’accueil. Parmi les autres activités, l’ “Oman Sail”, avec les plus grands navigateurs, le Festival folklorique de Mascate, réunion de tous les artisanats du pays. Ici s’affi-

En repartant, je laisse ici une part de mon âme, désirant faire partager cette magnifique expérience aux lecteurs de mon magazine. Le rêve devient réalité : La Libre Essentielle organise un voyage exclusif à Oman en novembre 2012.

Infos : www.omantourisme.com www.shangri-la.com

Regardez la vidéo de la fashion week sur

Le Shangri-La’s Barr Al Jissah Resort and Spa est l’un des complexes hôteliers les plus luxueux, situé non loin de Mascate. Un hall prodigieux surmonté d’une coupole et de deux lits d’eau, emprisonnés dans du marbre où paradent fièrement des flamants roses.

Souvenir du festival d’Oman, une Omanaise bijoutée d’un merveilleux serre-tête en or, brodant un vêtement local.

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Qui parle de l’oppression féminine à Oman ? Ce visage magnifique, maquillé de khôl à la perfection, est enluminé par un voile jaune pâle, entièrement rebrodé or. Là aussi, le bijou de tête complète la grande parade.

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bien-être Infos : Lecture : Régénération par la marche afghane, 1990, Edouard Stiegler. La Réserve, Michel Reybier, Hôtel, Spa et Villas, Chemin de la Quessine, F-83350 Ramatuelle T. +33 494 44 94 44 – www.lareserve.ch

LA RÉSERVE CHEF-LIEU DE L’HOSPITALITÉ Un lieu sensoriel avec vue sur mer où le positivisme et l’esprit familial sont de mise! Ici la simplicité et l’harmonie représentent le vrai luxe. Pour une retouvaille personnelle physique et psychique.

— Texte : Anya Loonen Michel Reybier n’est pas présent, quand j’arrive. Cela n’empêche, générosité et courtoisie obligent, en rentrant dans ma chambre avec vue sur mer et pinède, je découvre un livre : “Le roi de Kahel”, de Tierno Monénembo. La chambre est délicatement parfumée, une recette maison : jasmin, santal, musc, rose turque et fleurs d’oranger. Les beaux livres se retrouvent à profusion dans chaque demeure du propriétaire. De par sa maxime “Il faut tout le temps se remettre en question de façon positive” La Réserve se présente comme une maison où l’hospitalité est une raison d’être et ce, depuis 1998, avec la complicité particulière de Raouf Finan.

CONVIVIALITÉ Loin des standards de l’hôtellerie traditionnelle, même renommée et de luxe, nous entrons dans une grande famille, à l’image des palaces en Asie. Il ne s’agit pas ici d’une formule, mais d’une ambition sincère qui anime chaque collaborateur, de la femme de chambre jusqu’à Lionel qui me sert tous mes repas à table. L’établissement est comme une maison haute couture. Je m’y sens bien, en accord avec moi-même ; je m’accommode sans problème de mon entourage. Si j’admets que le monde est compliqué et la vie difficile, la simplicité devient alors le vrai luxe, un moment précieux de bonheur, comme à la maison.

COCON Je contemple la mer assise dans une chaise longue Tribù, en sirotant un verre de Clos d’Estournel 2007, Grand Cru Classé et je me laisse porter par l’énergie, l’esprit et le bien-être physique et mental “La Réserve”. La formule est unique : durant 5 jours et 5 nuits, qui allient effort physique et psychique, je profite de la douceur du lieu et de la gentillesse sincère d’une équipe dévouée ! Dès mon arrivée, et après la reconnaissance de mon aptitude à l’activité physique par le médecin et Gilbert, l’ostéopathe, je marche dans la nature verdoyante entre la mer, les rochers, les plantes grimpantes dites “griffes de sorcière”. Je me sens chez moi.

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LE MATIN: LE BOOT CAMP Au départ le rythme est dur. La journée débute à 6h30 par une séance de yoga, ensuite petit-déjeuner énergétique et départ pour la marche. Le premier jour, je progresse doucement, je tâte le terrain et les « coachs » nous observent en nous “houspillant” gentiment. Les jours suivants vont crescendo, entre 15 et 20 kilomètres de promenades accidentées, dans un décor de rêves : la pinède et le maquis vue sur mer, comme dans les films de Pagnol. Pas question d’abandonner ! Le groupe dont je fais partie me porte en quelque sorte ; je m’aide de bâtons pour le Nordic Walking… Dur mais gratifiant ! J’oublie rapidement mes petits bobos qui, après chaque déjeuner, sont soignés par Eric Canino. Au menu : fruits frais, légumes du jardin, une surprise gustative permanente au dessert, des poissons frais ou de la viande et des cuissons succulentes. Le tout arrosé d’une exquise huile d’olive. Pas de pain ni d’alcool, je gagne en muscle et je perds de la graisse.

L’APRÈS-MIDI : LE SPA Mes muscles raides et tendus de trop peu d’entraînement pendant l’année se détendent. Bain bouillonnant, accompagné de luminothérapie adaptée, enveloppement detox et jets d’eau sous la douche suivie d’un massage “Signature La Réserve” effectué par Sophie, une perle rare qui à chaque muscle discerne le nœud, le manipule et le détend. Son soin devient un échange qui se situe, au-delà du physique et du tactile, au niveau énergétique. Je m’offre encore un soin du visage “Crème de la Mer”, un plaisir pour la peau et le bien-être total, avec une attention particulière sur le contour des yeux à l’aide de perles d’argent, qui s’en ressentira encore dans les jours à venir. Pour terminer la journée en beauté, une séance de stretching avec Stéphanie sur le toit de l’hôtel avant de dîner.

MON TOUT : LE SITE L’hôtel, propriété des années ’50, a été revu et aménagé par J-M Wilmotte. Le style est très épuré, dans des tons ocre, beige sable et blanc. Des tapis Paola Lenti et Tai Ping recouvrent les carrelages en pierre naturelle ; aux gigantesques bais vitrés flottent du lin blanc et du coton. Le mobilier est contemporain, signé Hans J. Wegner, Finn Juhl, Moroso, B&B, … La Réserve compte I7 chambres et 16 suites, avec une vue éblouissante sur les pins, les cyprès et la Méditerranée que complètent le spa (1000 m²), 13 cabines de soins, une piscine extérieure et une intérieure, une salle de gym/yoga et un hammam. Dans l’immense jardin, 12 villas avec piscine se louent à la semaine, avec personnel. La signature "Michel Reybier" est le gage d’un produit d’excellence, synonyme d’une culture du luxe discret ainsi que d’un bien-être qui inclut le plaisir.



évasion

DE VENISE À IZMIR Idéale pour les uns, trop cloisonnée pour d’autres, vous emmener en croisière dans ce numéro dédié à l’eau nous semblait naturel. Embarquement pour quelques jours sur un immense navire, né des chantiers de Saint-Nazaire en 2010, le “Magnifica” de la flotte MSC. Expérience très nuancée…

— Texte : Claude Muyls Photos : Michel Damanet

Le luxe suprême ressemble pour moi au silence. En voyant l’immensité de ce navire – 293 mètres de long sur 60 mètres de large -, l’inquiétude me guette, malgré l’accueil plus que charmant de tout l’équipage. J’apprends que je navigue avec l’une des plus grandes flottes de croisières, d’origine italienne, fruit d’un programme d’investissement de 5,5 milliards d’euros, lancé en 2003. Le “Magnifica”, dernier né, peut accueillir 2.550 personnes, compte 1.275 cabines, 3 piscines et 1.160 mètres carrés d’espace bien-être comprenant deux saunas, deux bains turcs et neuf bains à remous… Un mélange d’élégance, de technologie de pointe et de services complets. Arrivée dans ma chambre, l’angoisse descend d’un cran : elle est vaste, lumineuse avec une baie vitrée donnant sur une terrasse confortable. Une décoration de bon goût. Dès la prise de possession de mon espace privé, je tente de partir à la découverte de ce géant des mers. Pas facile de s’y orienter…

ENTRE OSTENTATION ET DISCRÉTION… Étonnamment, les espaces se suivent et ne se ressemblent pas : certains “glamour” dans le pur style américain, d’autres modernes et contemporains. Les salons privés affichent un british style qui conforte mon goût de la tranquillité. En circulant, je ne croise pas

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Le théâtre magistral avec d’excellents spectacles… Pas d’amateurisme au rendez-vous.

tellement de monde : où sont donc les autres passagers ? La grandeur du navire permet une mobilité fluide. Les rassemblements se situent, bien entendu, aux points phares du “Magnifica” : les piscines où je cherche péniblement un endroit calme, hors des animations, par ailleurs sympathiques de l’équipage, et les restaurants. Après avoir goûté du plaisir de faire la file dans l’un, je décide de ne plus quitter le restaurant principal où chacun est servi à table. Le menu est plaisant, laissant une belle liberté gustative. Le rapport qualité est manifestement bien étudié et les vins, choisis judicieusement.

Le nec plus ultra : le Yacht Club, endroit VIP, avec ses suites somptueuses, et son espace réservé à ses seuls hôtes.

Le soir, le public se retrouve dans un immense théâtre où le spectacle s’avère d’une qualité exceptionnelle. Pas de numéros travaillés par des animateurs amateurs, mais de vrais artistes, acrobates, chanteurs, danseurs… Un moment de plaisir qui, terminé, nous permet de visiter la galerie des boutiques. Et là, surprise, la “shoppineuse” qui sommeille en moi se réveille : quelques belles marques comme Krizia, Lacoste, Moschino, à des prix imbattables, moins de la moitié du montant affiché sur terre. Les fanas du casino trouvent leur bonheur pendant toutes les périodes de navigation devant la roulette ou les slot machines… Je repère quelques accrocs. Personnellement, je choisis les soins de beauté à l’ “ Aurea Spa”, et là, surprise : les tarifs affichés sont totalement prohibitifs. Le prix d’une pédicure beauté oscille entre 50 et 70 euros. Une exagération incompréhensible qui anesthésie tous mes désirs d’esthétisme.

© MSC

LE COUCHANT…

Les piscines, lieu de rendez-vous des passagers accrocs à la baignade et à la bronzette. Bruyante parfois avec certaines de ses animations.

UN PLUS… Avisée de certains sentiments proches des miens, la flotte MSC a doté deux de ses fleurons d’un espace VIP, nommé le “MSC Yacht Club”, espace exclusif réservé à la clientèle ayant choisi cette formule, doté de suites élégantes avec un service majordome disponible 24 heures sur 24, d’une piscine privée et de nombreux autres avantages. Les prix s’en ressentent… Mais le silence est d’or ! Le plus ? Ces passagers peuvent rejoindre les autres parties du bateau.

Les salons se suivent et ne se ressemblent pas… Pour les femmes aimant sortir leurs griffes.

Escalier monumental du Magnifica.

LE NEC PLUS ULTRA… Petit conseil, si vous prenez le forfait bateau seul, n’hésitez pas à passer deux jours avant l’embarquement à Venise pour chiner les beautés de la “Bellezza”… Le “Magnifica” nous emmène ensuite à Bari, petite ville des Pouilles typique, aux rues animées la semaine. Hélas : nous sommes un dimanche. Laissons à l’endroit son charme ancien. Direction suivante Katakolon en Grèce pour la visite du site d’Olympie, rasé et sans plus aucun intérêt. Les autres passagers se promènent sans conviction dans la seule rue commerciale où se vendent souvenirs et babioles un peu kitsch, La prochaine escale s’avère nettement plus passionnante : d’Izmir, nous roulons vers Ephèse, ville ancienne de 1.000 ans avant Jésus-Christ, avec son époustouflant amphithéâtre accueillant 25.000 personnes et la bibliothèque de Celus dont la façade a gardé toute son histoire. Un moment magnifique qui scelle notre voyage. Bagage à la main, nous rentrons en Belgique par avion, de la mer au 7ème ciel en quelques heures !

infos : www.msccroisieres.be www.mscyachtclub.com

COUP DE CHAPEAU MSC affiche une démarche écolo. Ses actions sont plusieurs fois récompensées, notamment par le label “Cleanship” pour les systèmes de traitement de l’air, de l’eau et des déchets. La flotte est l’une des premières à signer l’accord “Venice Blue Flag” visant à réduire les émissions de souffre dans la lagune. MSC a aussi signé un partenariat avec l’Unicef pour venir en aide aux enfants défavorisés de 126 communautés urbaines au Brésil. 500.000 € ont déjà été récoltés.

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portrait essentielle

« Ce

que je pense de la vie ? Ce n’est juste qu’une affaire de solitude, de misère et de souffrance. En plus, on la perd bien trop tôt. » (Woody Allen) Photo : Cici Olsson - Entretien : René Sépul

Né le 11 septembre 1965 à Harlem, Moby doit son nom d’artiste à son arrière arrière-grand-oncle, Herman Melville, l’auteur de “Moby Dick”. Musicien avant d’être DJ, il interroge différents genres musicaux à travers la musique électronique. Arrangeur de génie, Moby connaît un premier succès en 91 avec “Go”, hymne techno inspiré du thème de la série “Twin Peaks” de David Lynch. L’artiste reçoit un triomphe planétaire lors de la sortie de “Play” en 1999, album, piochant dans le blues et le gospel, vendu à près de 10 millions d’exemplaires. Moby revient ce printemps avec un nouvel opus, “Destroyed”, réalisation à la fois plus électro et plus contemplative que les dernières oeuvres, une sorte de retour aux sources. C’est un album superbe, varié, enregistré on the road, mais écrit la nuit par un homme que l’on sait insomniaque. Un travail solide et intimiste, croisé par ses réflexions et ses photographies. On entend la solitude, jamais la tristesse. Des interrogations sur la vie, l’isolement, la foule, l’errance et le succès. Des images de vides, poignantes et touchantes. Une réussite musicale et visuelle. Rencontre exclusive. Vous sentez-vous davantage DJ que musicien ? Quel regard posez-vous sur votre public ? Avez-vous l’impression que les jeunes se lâchent différemment sur les dance floors aujourd’hui qu’il y a dix ou vingt ans ? Moby. « J’ai grandi dans un environnement classique, commençant très jeune la guitare et le piano. À 14 ans, j’ai créé un premier groupe “punk rock” où je me suis mis à la basse et à la batterie. Mon contexte est celui d’un musicien. J’ai étudié la musique, la photographie et la philo. L’université m’ennuyait. Je me suis retrouvé DJ dans un club où j’animais les soirées du lundi. Je n’avais que 20 albums, mes albums - Joy Division, les Clash, Johnny Cash, ce genre de groupes – que je passais en boucle. Je vous laisse imaginer l’ambiance, un lundi soir, dans un club du Connecticut. Mon audience était les patients d’un hôpital voisin, tous sous méthadone. Beau public ! Comment a-t-il accroché à ma musique, je n’en sais rien ! C’est ainsi que tout a commencé. Quant à la différence entre cette époque et aujourd’hui, je dirais qu’autrefois les gens bougeaient sur ce qu’ils connaissaient. Il leur fallait des tubes. Aujourd’hui, ils n’ont pas besoin de connaître pour bouger. »

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J’ai aimé “Destroyed”, écouté la nuit dernière. J’entends les textes et les mélodies davantage comme une histoire que vous adressez à des hommes et des femmes plutôt qu’à des fans. Un état des lieux du monde, à un moment précis. Vos albums, je les perçois comme si vous nous donniez de temps à autre de vos nouvelles, espérant une réaction plutôt qu’une critique de votre travail, positive ou négative. « J’aime votre description. On dit parfois que la question peut être plus intéressante que la réponse. Ici, vous avez tout dit. J’essaie de partager des choses que je ressens. Je ne donne aucune leçon de vie, mais je fais état d’un ressenti. » On sent la solitude dans les textes et les photographies, mais aucune tristesse. « C’est un regard sur le monde que je traverse, pendant une période précise, en tournée. Le monde me touche, m’interpelle. L’écriture et les images sont liées à du ressenti. Je suis souvent seul, et je dors mal. Je regarde ce monde, la nuit. L’important n’est pas tant ce que je vois ou je ressens, mais comment répondre ou questionner ces impressions. La réponse ou la question peut être désespérante, absurde, désabusée, naïve, peu importe, mais c’est cela l’important. » Découvrant vos images, une connaissance évoquait le vide qu’elles suscitaient. Vides, mais pas creuses. « Imaginez-vous Stuttgart, à 3 heures du matin, une nuit de février. Vous regardez par la fenêtre. Il pleut. Il n’y a que l’éclairage public sur une place, face à votre chambre d’hôtel. Ce n’est ni triste, ni heureux, mais c’est vide. J’ai alors l’impression d’être seul au monde. Si je compare cela à la foule que j’ai vue danser devant moi trois heures plus tôt, ce vide peut être apaisant, voire rassurant. Si je l’aborde autrement, il peut effrayer. C’est identique pour les images du public en concert : une foule peut témoigner de vide ou de chaleur. La question est d’accepter ce monde dans lequel on vit. Puis de le raconter avec sensibilité. Ceci me fait penser à cette phrase d’Alvy, dans Annie Hall, le film de Woody Allen. Je la cite de mémoire: « Ce que je pense de la vie ? », dit-il, « ce n’est juste qu’une affaire de solitude, de misère et de souffrance. En plus, on la perd bien trop tôt. »

Votre nom de scène est celui d’un monstre marin. Quelle relation entretenez-vous avec l’eau ? « Je n’ai jamais vécu à plus de dix miles de l’océan. Mais comment parler de l’eau sans tomber dans le cliché ? Ah oui, je me souviens d’un jour, il y a quelques années, j’allais faire de la plongée. Je me revois face à l’océan avec mes palmes et mon masque. Je m’apprête à plonger. L’océan est calme. Le ciel est gris, boring. Il n’y a rien, à peu près personne sur cette plage. C’est à peine si l’on distingue à l’horizon la séparation entre l’eau et le ciel. Je m’avance, je plonge, et d’un coup, en un instant, j’entre dans un monde merveilleux. L’océan n’est jamais ce qu’il semble être. Il y a ce mélange de calme, de puissance et de force. La nature a quelque chose d’amoral. Elle porte en elle l’inadmissible. L’océan garde cette puissance tranquille des premiers jours de l’univers. Vous pouvez vous trouver un jour à piqueniquer sur une plage et, le lendemain, au même endroit, un tsunami balaie en quelques secondes la moindre trace de vie avant de retrouver le calme pour des siècles. C’est aussi cela l’océan. » Comment êtes-vous venu à la photographie ? « J’avais un oncle photographe qui travaillait au New York Times. C’est lui qui m’a appris à manipuler un appareil et m’a conseillé. Il me disait de représenter simplement le monde tel que je le voyais. Juste rapporter. Imaginer la vie d’un éboueur à New York. Je ne voudrais jamais de son boulot. J’imagine son quotidien ennuyant et difficile. Mais donnez à cet éboueur un appareil photo. S’il met son quotidien en images, il sortira des images fascinantes. Je ne fais rien d’autre que cela. Je sors, je vais voir le monde, puis je me retire seul dans mon studio pour en tirer quelque chose. »

En concert au Suikerrock, Tirlemont, le 30/7 Destroyed, album sorti chez Pias : www.pias.com

Retrouvez la suite de cet interview exclusive sur



tables essentielles

— Texte : René Sépul Photos : Cici Olsson Dans ce quartier Sainte-Catherine où les pièges sont légion, cette légende du patrimoine culinaire bruxellois sonne comme une évidence. Un restaurant comme une destination de voyage où l’on vient lorsque l’on cherche la marée au fond de l’assiette. Une maison comme on n’en fait plus, « si belge » aiment dire les touristes qui raffolent de l’endroit pour ses moules, mais aussi pour ses croquettes de crevettes grises (3 jours de préparation !) (15 €), sa sole meunière (34 €) ou sa bouillabaisse de la mer du Nord (34 €). Une maison plus qu’un restaurant où se perçoivent, entre les tables, du sentiment, de la vie et des histoires. Un personnel chaleureux, un décor chic, surtout celui de la salle ouverte sur la cuisine, ma préférée, avec nappage de qualité, vaisselle magnifique, service réglé comme une montre suisse et gentillesse à tout va. Anne-Marie, patronne de cette maison familiale, évoque parfois ses hésitations entre perpétuer la tradition ou se laisser aller à l’audace et aux nouveautés. Si l’on comprend la nécessité de se remettre en question, on espère aussi qu’elle préservera ses classiques, des plats restés d’une modernité remarquable, à l’image de son Homard à la nage (au poids), recette de son père appréciée chaque jour par une clientèle de touristes radieux et de gastronomes épatés.

12, place Sainte-Catherine – 1000 Bruxelles – T. 02 511 60 89 www.restaurantfrancois.be – Restaurant ouvert du mardi au samedi, de 12 h à 14 h 30, et de 18 h à 22 h.

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Le Dôme sur Mer est le second volet d’un triptyque développé par Julien Burlat, chef du Dôme, et son épouse. Le troisième volet s’appelle Domestic, une épicerie fine associée à une boulangerie voisine des deux restaurants. Si le Dôme, restaurant étoilé, est une expérience en soi à réserver aux soirs de fête, le Dôme sur Mer s’affiche comme son penchant décontracté, mais avec une attention tout aussi marquée pour le beau produit. Passé chez Ducasse et Gagnaire, Julien Bobichon y met surtout en avant ce qu’apporte la marée, travaillant face à vous, dans un aménagement particulièrement réussi. Les deux restaurants pourraient participer au concours des plus beaux établissements du pays. Une jolie clientèle de gourmands et de gourmets branchés s’y précipite jusque bien tard le soir ou le dimanche pour y apprécier la déclinaison d’huîtres (14 € pour 6 Fines de Claires), divers plateaux de fruits de mers (à partir de 37 €), mais surtout de propositions à la « plancha » par piquées des vers. Des propositions simples, directes, et joliment assurées.

1, Arendstraat, 2018 Anvers – T. 03 281 74 33. – www.domeweb.be Ouvert tous les jours sauf le samedi midi.

Nous avions été en septembre dernier les premiers à vous parler de Nicolas Darnauguilhem, jeune chef originaire de Haute-Savoie, passé par les cuisines d’Inada. Il pensait alors se contenter d’une « cave à manger » où il pouvait défendre les vins qu’il aime, naturels et sans soufre, et se mettre aux fourneaux selon l’inspiration. Ce cuisinier d’exception a depuis repositionné l’enseigne dans le segment de la « cuisine d’auteur », la rebaptisant Neptune. C’est impeccable. Porté par l’humilité et le goût du vrai, Nicolas est de ces chefs passionnés qui préfèrent mettre d’abord leur énergie et leur argent dans l’assiette plutôt que le décor. On ne dit pas que c’est nul du côté de l’accueil et de l’ambiance, loin de là, c’est même très beau et accueillant, mais il y a un côté de bric et de broc, une nonchalance sympathique en salle, alors que le travail en cuisine respire la rigueur sans faille. Le menu est unique (36 €), scindé en 5 plats qui changent avec la semaine. Il est possible au déjeuner de choisir une formule à 18 € comprenant une entrée et un plat, ou un plat et un dessert. C’est sans prétention, j’insiste, mais récité avec brio. Quelques exemples ? Un Carpaccio de féra du Léman, miso blanc et asperges vertes ou d’épatants Couteaux juste sués, accompagnés de feuilles printanières et d’un œuf de poule ardennaise. Vous comprenez le principe ? Des produits pas chers, de saison, traités avec imagination et audace. Futé ! Une perle, franchement. Qu’ajouter ? Ah oui, les vins, évidemment, au diapason et orientés sur la fraîcheur.

Rue Lesbroussart, 48 1050 Bruxelles. – T. 0489 303 350. www.neptuneresto.com – Ouvert le mercredi soir, et du jeudi au dimanche, midi et soir.


publi-reportage Tao et Justine Henin ne se sont pas rencontrés par hasard. Ils partagent une même philosophie : la recherche de l’équilibre parfait entre le corps et l’esprit. Un chemin qui mène à une vie harmonieuse et saine.

J’AI CHOISI « JE SUIS TOUJOURS UN CONCENTRÉ D’ÉNERGIE ! »

Bonjour Justine, comment va la condition ? Justine Henin. «Très bien ! Pour moi, il est essentiel d’être en forme tous les jours. Sur ce point, je suis toujours restée la même. Je suis toujours un concentré d’énergie. Tout au long de ma carrière, j’ai appris à être toujours à l’écoute de mon corps. Dès qu’une petite baisse de régime se profile, je sais que le moment est venu de me ressourcer.» Qu’est-ce qui t’aide dans ces moments-là ? «C’est tout simple : je donne à mon corps tout le repos nécessaire et je le dorlote avec une alimentation saine. Je suis toujours à la recherche de produits à base d’ingrédients naturels. Et si ces ingrédients garantissent des sucres lents et comportent des vitamines, c’est encore mieux ! Pour répondre à ces besoins et remonter la pente, je sais que je peux toujours compter sur les boissons TAO.»

Tu profites toujours d’un TAO Serenity dans ces momentslà ? «Oui, le bonheur ! Non seulement j’adore son goût de gingembre, mais j’apprécie aussi le fait que toute la gamme TAO offre une véritable source d’antioxydants. Le gingembre stimule également le métabolisme et aide à brûler plus d’énergie.» Comment envisages-tu ton avenir ? «Je cherche toujours à relever de nouveaux défis et à repousser sans cesse mes limites. Plus le défi est grand, et plus je ressens un sentiment de satisfaction. Cela fait vraiment partie de ma nature.» D’où sors-tu cette vitalité ? «La vitalité, ce n’est pas ce que j’ai, c’est ce que je suis. TAO et moi avons vraiment en commun cette soif de mener une vie saine et harmonieuse.»

Infos : www.taodrinks.com Ce qui nous amène à l’importance d’une bonne hydratation. «Absolument. Pour rester en bonne santé, il est capital que le corps soit en équilibre. Hydratation et mouvement sont indéniablement liés. Que se soit sur un court comme ailleurs, le corps a besoin d’une hydratation suffisante. Tous les professionnels de la santé s’accordent à souligner l’importance capitale de boire un litre et demi d’eau par jour. La variété TAO Hydration m’offre une alternative saine à l’eau car elle me garantit un index glycémique bas et un apport en minéraux. En plus, certains fruits tels que l’acérola ou le cassis sont bienfaisants pour les articulations.»

« LA VITALITÉ, CE N’EST PAS CE QUE J’AI, C’EST CE QUE JE SUIS. »

Revenons un instant sur l’importance du repos. Ton corps at-il toujours besoin d’autant de repos que lorsque tu faisais du sport à haut niveau ? «Un sportif de haut niveau a régulièrement besoin d’intégrer des moments de repos. Maintenant que ma carrière a pris un nouveau tournant, je remarque que ces pauses continuent à être une priorité. Notre corps est un cadeau et nous devons en prendre le plus grand soin.»

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gastronomie

Syrco Bakker

Peter Weeden

Olivier Roellinger

En 1497, Giovanni Caboto, navigateur génois naturalisé anglais sous le nom de John Cabot, revenant de Terre-Neuve, rapporta que les cabillauds y étaient si nombreux qu’il était presque impossible pour les vaisseaux d’en traverser les eaux. Cinq siècles plus tard, le poisson, également appelé morue, a disparu à 97 % des eaux de la région alors qu’il a nourri pendant des siècles des millions d’êtres humains. Pêcheurs canadiens, bretons, normands, basques, portugais et j’en passe, y ont pêché depuis le début du 16e siècle. Les stocks ont résisté jusqu’il y a une cinquantaine d’années, époque où la pêche industrielle et les chaluts de fonds ont pris le relais. Cette information fut donnée, il y a quelques années par Boris Worm, biologiste allemand, enseignant à la biologie marine à Halifax, capitale de la Nouvelle-Écosse. Il est l’auteur, avec plusieurs confrères, d’une étude publiée en 2006 par la revue “Science” sur la biodiversité marine dont les résultats font réfléchir. Ceux-ci annoncent l’effondrement complet de la pêche mondiale d’ici 2050 si nous ne revoyons pas la gestion des eaux internationales et ne modifions nos habitudes de consommation. Pour ce chercheur, nous assistons aujourd’hui au niveau mondial à ce que la région de Terre-Neuve a connu, il y a dix ans : un effondrement catastrophique de la biodiversité marine.

CHANGER NOS COMPORTEMENTS Tous les scientifiques ne partagent pas cette analyse dans les détails, mais sont néanmoins d’accord quant aux énormes risques courus par les populations, si nous ne modifions pas nos comportements. En 2006, les territoires sous-marins ont apporté 20% de protéines animales à 2,6 milliards d’habitants sur la terre. La même année, la pêche et ses activités connexes ont fait vivre 200 millions d’êtres humains, principalement dans les pays en voie de développement1.

On pourra relire l’avertissement dans une enquête menée par Le Monde 2, Océan, l’Alarme, 10 février 2007.

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gastronomie

ALERTE SUR

Plusieurs études le confirment, il faudra revoir nos menus si l’on veut protéger la biodiversité marine et éviter, d’ici cinquante à cent ans, une crise mondiale. Surexploités, les stocks de poissons s’effondrent. Les causes sont multiples : pêche industrielle, pollution et habitudes déraisonnables de consommation. Olivier Roellinger, naguère triplement étoilé et Vice-Président des Relais et Châteaux de France, lance un appel à ses confrères pour qu’ils donnent l’exemple.

— Texte : René Sepul Photos : Cici Olsson

Naguère triplement étoilé à Cancale, Olivier Roellinger fait partie de ces personnes qui savaient se débrouiller sur un bateau avant de pouvoir rouler à vélo. Ingénieur de formation, il s’est mis tardivement à la cuisine, gagnant une première étoile en 1984, la seconde en 88, et la troisième, pas loin de vingt ans plus tard. Engagé, ce chef a toujours défendu les produits régionaux et les ressources halieutiques. Il était récemment à Bruxelles pour recevoir un prix donné par le programme “L’Alliance Produits de la Mer” pour ses actions menées en faveur de la durabilité des produits aquatiques auprès de ses confrères.

époque, où l’approvisionnement des populations était moins rapide qu’aujourd’hui , même si, l’acheminement du poisson de nos jours est un véritable scandale… On mange du turbot et de la sole parce que ces poissons se conservent très bien. Par contre, on n’a pas l’habitude de la barbue ou du Saint Pierre parce qu’ils se conservent moins bien. On leur a dès lors fait une mauvaise réputation. » Le Français relève d’autres habitudes de consommation regrettables. « Le horse maquerel, par exemple, communément appelé chez nous chinchard, est un poisson abondant, mais méprisé en France où on le donnait aux chats ! Au Japon, pays à la gastronomie réputée, il est considéré comme un des poissons les plus fins. Quand on voit la place prise par les chefs sur les écrans, on se dit que l’on pourrait changer les mentalités en mettant au point des recettes et des préparations séduisantes. L’exemple vaut pour le maquereau, un poisson magnifique, abondant, excellent, mais dédaigné. » Peter Weeden, chef au Paternoster Chop House à Londres, fut également récompensé par l’Alliance. « Nous avons commencé, il y a quelques années à nous intéresser à la filière viande et aux découpes des bêtes. Que fait-on des morceaux les moins nobles ? En nous renseignant, nous avons découvert l’incroyable gaspillage que nos choix causaient. Depuis, nous achetons des animaux entiers que nous consommons du museau à la queue. Je me ensuite intéressé à la filière poisson. Je me suis rendu compte que je n’avais aucune connaissance des conditions de pêche et d’acheminement. Comment ces poissons sont-ils pêchés ? Comment sont-ils conservés ? Que rejette-t-on ? Combien de temps entre la prise et la consommation ? J’ai alors simplement compris que je ne savais rien. J’ai été voir des pêcheurs avec qui nous avons mis en place des chaînes de garantie d’origine responsable. Nous savons enfin d’où viennent nos poissons, comment ils ont été pêchés, quand, et pourquoi ceux-là. Les pêcheurs ont leur part de responsabilités à prendre s’ils veulent toujours vivre de leur métier dans quinze ans. S’ils font leur travail et m’apportent la qualité, moi, chef, mais aussi mon client, nous acceptons d’en payer le prix. »

MÉCONNAISSANCE DES MONDES MARINS CHEFS PRESCRIPTEURS « La mer est le garde-manger de l’humanité », rappelle-t-il. « On oublie qu’elle est fragile et qu’il s’agit d’une ressource épuisable. Depuis des décennies, les politiques menées à l’intention des pêcheurs ou relatives à la gestion des stocks sont affligeantes. Quant on compare comment l’agriculture a été prise en compte par les politiciens par rapport aux mers et aux océans, on reste sans voix. Nous devons prendre les choses en main. J’ai depuis quelques années modifié ma façon de cuisiner et de travailler, en écartant les espèces menacées de ma carte. Je ne suis pas le seul, heureusement. Nous, chefs, avons un rôle de prescripteurs. J’ai été étonné des retombées de ces décisions qui ont fait l’effet d’une bombe. Je n’imaginais pas notre pouvoir, et j’en suis content. Mon objectif n’est pas seulement de convaincre quelques confrères, mais toute la profession. En agissant de la sorte, l’impact sur le consommateur peut être énorme. »

LE SEUL CRITÈRE DE LA FRAÎCHEUR Citant quelques espèces menacées comme le thon rouge, mais aussi l’anguille, le cabillaud et la raie, Roellinger relève la nécessité de changer les mentalités. « Nos habitudes de consommation sont surtout liées au critère de la fraîcheur. Ces choix sont culturels. Ils remontent à une

L’Anglais insiste sur le manque de communication. « Notre méconnaissance des produits marins est énorme. Comme je ne connaissais pas le travail de ces pêcheurs ni le marché du poisson, je réclamais toujours les mêmes espèces. En discutant avec les pêcheurs, j’ai découvert un monde inconnu, l’existence de cycles à respecter. J’ai aussi appris que certains poissons sont meilleurs à une époque qu’à une autre. J’emmène désormais tous mes apprentis et étudiants sur les criées. Nous sommes au début d’une nouvelle aventure. » Syrco Bakker, chef du restaurant Pure C, installé dans les dunes de Cadzand-bad, à quelques pas de la frontière belge, reconnaît ces difficultés. « Nous avons opté chez Pure C pour des produits respectueux du confort animalier. Chez nous, nous ne servons pas de foie gras. Le thon rouge est banni. Mais il est difficile d’avoir une information cohérente sur les espèces à écarter. Qui peut la donner ? Une maison comme la nôtre travaille avec des pêcheurs locaux qui opèrent de manière différente des pratiques industrielles. Il faut faire attention à ne pas les pénaliser. Quant à l’idée de respecter davantage les mers, tous les restaurants qui ont un minimum d’ambition s’inscrivent désormais dans ce combat. Notre politique est aussi de nous positionner autour de menus à 39 et 52€. À ces prix, vous ne trouvez pas du turbot à la carte. Nous devons rechercher des poissons de première qualité, mais à prix

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gastronomie moindres que les espèces luxueuses. Nous nous retournons vers des espèces plus abondantes dans les eaux. C’est la loi de l’offre et de la demande. La question de la proximité est aussi importante dans l’idée d’une gestion responsable : nous ne proposons que des espèces présentes dans les eaux locales. » Du côté des chefs belges, si on entend ci et là une prise de conscience, les gestes forts restent rares. Philippe Renoux, proche du mouvement “Slow Food”, est un des rares à notre connaissance à avoir fait le pas, il y a quelques années. Abandonnant le tartare de thon, un plat qui avait la réputation de son établissement, il mit plusieurs mois à trouver un substitut. « On ne peut pas être insensible à ces problèmes », relève celui-ci. « Ils nous touchent personnellement, mais il y va aussi de notre métier. Il faut comprendre qu’en continuant de la sorte, on va droit dans le mur. Chacun a sa part de responsabilités. Des alternatives existent. » Après plusieurs tentatives, ce Français est passé au tartare de maquereau. « On trouve de magnifiques maquereaux de ligne. Les stocks sont importants. Nos préparations diffèrent. Un tartare de poisson réussi réclame un équilibre entre le gras de la chair de ce poisson et une certaine acidité que j’apporte avec le soja et l’agrume. Il m’a fallu quelques semaines pour mettre la recette au point, mais personne ne regrette aujourd’hui le thon rouge.» Christophe Hardiquest, chef de Bon Bon, fait également part de certaines interrogations. « Je travaille comme beaucoup de confrères le crabe de la mer de Barents. Le produit est magnifique. Mais j’ai lu par hasard que ces crabes géants avaient été introduits il y a quelques décennies dans la région, constituant aujourd’hui une menace pour les autres espèces. Cela m’a fait réfléchir et m’a donné envie de m’intéresser de nouveau au bon vieux tourteau. Je cherche de nouvelles approches de sa chair. Qui sait si par souci d’originalité nous n’avons pas le tort d’aller chercher midi à quatorze heures pour intéresser le client ? »

Amuse bouche, mousse de saumon et herbes des dunes

OLIVIER ROELLINGER ET LES RELAIS & CHÂTEAUX Olivier Roellinger a été récompensé pour sa carrière de chef aux Maisons de Bricourt (3 étoiles rendues en 2008), son travail au Bistrot marin, restaurant logé dans le Château Richeux, dominant la baie du Mont-Saint-Michel, mais aussi comme VicePrésident de Relais & Châteaux, France. Au sein de cette association, Roellinger s’est battu pour que tous les chefs reconnus Relais & Châteaux s’engagent pour le respect d’un approvisionnement en produits aquatiques durables. Conscients du rôle important qu’ils peuvent jouer pour la préservation des réserves aquatiques, les chefs se sont engagés dans une démarche d’approvisionnements en produits durables et à informer les consommateurs de leurs choix. Toutes les espèces menacées ont été retirées des cartes, notamment le thon rouge d’Atlantique et de Méditerranée, depuis le 1er janvier 2010. www.relaischateaux.com

L’ALLIANCE PRODUITS DE LA MER / SEAWEBB « L’Alliance Produits de la Mer » est un programme international de SeaWeb, association orientée sur la protection de l’océan. Celle-ci mène différents programmes de sensibilisation visant à informer les populations des ressources limitées des océans et des mesures à prendre pour les protéger. L’Alliance Produits de la Mer est orientée vers la restauration. Depuis 2006, elle remet des Seafood Champions Awards à des personnes, des entreprises ou des organisations qui mènent des actions remarquables en faveur de la durabilité des produits aquatiques. Ces années, Olivier Roellinger et Peter Weeden sont deux des six lauréats récompensés. www.seaweb.org

PURE C RESTO-BAR

Calamar, fenouil, pommes vertes et herbes du moment

Crevettes de Zeebruges, asperge et persil

Cabillaud, mousseline de pommes de terre, germes et jets, verveine et légumes bio

Sergio Herman (20 sur 20 au GaultMillau et 3 étoiles au Michelin, au cas où vous l’auriez oublié…) a ouvert, il y a un an un second restaurant, à quelques kilomètres de l’Oud Sluis, à un jet de pierre de Knokke, dans les dunes de Cadzand. L’adresse est extraordinaire tant pour le lieu que le cadre, la cuisine et les prix proposés. Je ne suis pas le premier fan des restaurants où le « design » prend le dessus sur les parfums des cuisines dès l’entrée, mais l’aménagement de l’espace est la première réussite du lieu. Assurée par Syrco Bakker, jeune chef surdoué, la cuisine est remarquable d’inventivité et de simplicité. Longtemps sous-chef à l’Oud Sluis, il a complété sa formation chez Gordon Ramsay, à Londres, JeanGeorges Klein (L’Arnsbourg à Baerenthal) et l’excellent Jonnie Boer (De Librije, trois étoiles, à Zwolle) dont nous parlerons aussi un jour. Il a gardé les bases de la cuisine de Sergio (jus, consommés et bouillons très travaillés associés à une approche pure de produits d’exception et une maîtrise parfaite des cuissons), mais opère ici dans une logique économique différente, un premier menu étant proposé à 39 €. Ce positionnement l’oblige à travailler avec des poissons accessibles et les parties moins nobles du porc ou de l’agneau. Tout bénéfice pour les gourmets et les gourmands qui peuvent y faire des repas d’exception à un prix intéressant. Pas certain que cela durera longtemps, vu le succès de la formule. En entrée, j’ai reçu un calamar finement détaillé dans son encre, accompagné de fenouil, de pommes vertes et d’herbes ramassées dans les dunes voisines (20 €). Ce plat magistral, proposé dans une assiette superbement conçue, fut suivi par des crevettes de Zeebrugge, asperges vertes et persil. Un miracle, mais tout en simplicité. Cet enchantement n’est qu’à un vol d’oiseau de Knokke, mais la présence du Zwinn oblige ceux qui voudraient rejoindre l’endroit à vélo de faire un détour par de petites routes d’une dizaine de kilomètres. La route est charmante et agréable. On y accepte le curieux jusqu’à 21 h pour les tapas. Un enchantement, au risque de me répéter. Blvd de Wielingen 49, 4506 JK Cadzand-Bad Fermé le lundi et le mardi. Attention, l’endroit est fermé du 20 au 26 juin. T. + 31 117 39 60 36 contact@pure-c.nl / www.pure-c.nl

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Prix doux

au mois �’août Star Clippers propose une offre alléchante sur certaines croisières durant le mois d’août 2011. L’occasion de combiner une expérience nautique relaxante à la découverte de ports pittoresques en Méditerranée, tout en bénéficiant d’un prix attractif sur sa croisière.

25% de réduction sur les croisières suivantes : Star Clipper 6 août 2011 13 août 2011 20 août 2011 27 août 2011

Athènes/Athènes Athènes/Athènes Athènes/Athènes Athènes/Athènes

Cyclades du Sud Cyclades du Nord Cyclades du Sud Cyclades du Nord

Star Flyer

Athènes/Malte Malte/Monaco

Grèce & Sicile Sicile, Tunisie, Sardaigne, Corse

20 août 2011 27 août 2011

Cette offre s’applique à toute nouvelle réservation effectuée avant le 30 juin 2011. Elle est cumulable avec les 5% de réduction ‘Repeater’ et les 5% de réduction en cas de croisières consécutives. Elle ne s’applique ni au tarif ‘Garantie Single’ ni au tarif ‘3ème personne’. Les enfants jusqu’à 17 ans révolus bénéficient de 50% de réduction (non cumulable) sur le prix de la croisière tel que mentionné en brochure. Brochure, informations et réservations en agence de voyage ou auprès de Star Clippers. Tel. 00 377 97 97 84 00 – E-mail : info.monaco@starclippers.com - www.starclippers.com


auto

DANS LA TRADITION ANGLAISE Toutes les Jaguar sportives ont connu une déclinaison décapotable : la XK ne fait pas exception !

Foi d’essayeur : qui n’a jamais roulé en cabriolet, passe à SORTEZ DÉCOUVERT ! côté d’une expérience automobile unique… Toutes les joies Rassuré(e) ? Il ne reste plus qu’à faire votre choix, qui actuellement est pléthorique et couvre tous les segments du vélo sans devoir pédaler, toutes celles de la moto sans du marché, de la petite voiture à prix très abordable aux être ni harnaché, ni casqué. Plus sérieusement : savez-vous plus luxueuses « supercar ». que les véritables amateurs de la formule décapotent été Premier dilemme : toit en dur (escamotable évidemment !) ou capote à l’ancienne ? Les purs et durs rétorqueront comme hiver - oui, même en Belgique ! - au moindre rayon que la question est hors de propos et que la capote s’imde soleil, pour mieux profiter des sensations proposées ? pose. Souvent électrique, elle n’occupe qu’une place Casquette sur la tête, chauffage à fond sur les jambes s’il le limitée dans la malle arrière, à la différence des toits repliables. Doublée, elle offre une insonorisation très faut : contact, la nature nous attend ! convenable. Points négatifs : elle demande un certain

Bruno Godaert

entretien et, capote levée, la visibilité ¾ arrière est rarement excellente. Les « coupés-cabriolets » ont, eux, bien évolué mais leur sophistication technique peut susciter une certaine appréhension quant à leur longévité et au coût d’une éventuelle restauration dans le futur. Plus subjectif, peut-être : autant la décapotable « classique » semble intemporelle, autant les coupés-cabriolets paraissent plus vite accuser le poids de l’âge. Un élément qui n’est pas sans importance, le jour où vous songeriez à vous séparer de votre belle auto, d’autant qu’avec les beaux jours sa cote en occase aura tendance à augmenter.

BOL D’AIR POUR QUATRE Luxueusement équipé, le GrandCabrio de Maserati possède aussi une ligne incomparable.

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my adrenalin

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auto

PETIT TOUR DU MARCHÉ D’Audi à Volvo, quasi toutes les marques d’importance proposent au moins un cabrio dans leur gamme. Tous ont le petit côté raffiné qu’on attend d’un objet acheté par plaisir. Si l’usage le plus évident consiste à battre les petites routes de campagne à allure modérée, ou à flâner le long du littoral, de véritables sportives ne dédaignent cependant pas le genre. À commencer par Porsche, qui perpétue une longue tradition des « Spyder » et des « Speedster » tant dans sa gamme d’accès Boxster qu’en 911 turbo ! Mais Audi n’est pas en reste avec ses TT Roadster et RR8 (525 chevaux !), ni Bentley avec une Continental GTC Supersports dépassant allègrement les 300 km/h. Maserati de son côté a l’avantage d’offrir quatre « vraies » places dans sa GranCabrio. Très véloces également, mais dans un registre plus abordable, citons la Nissan 370Z et – oui – la Lotus Elise est toujours au programme à moins de 40 000 €. Embarras du choix chez Mercedes et BMW, tandis que les marques françaises sont championnes en matière de modèles utilisables au quotidien avec les Peugeot 207 et 308 CC ou encore la Renault Mégane CC. Mais Volkswagen (EOS) et Volvo (C70) ne sont pas à oublier, tandis que les anglophiles choisiront une Mini ou une Jaguar. « of course » !

consumérisme, des chevaliers-blancs de la protection des usagers de la route se sont inquiétés du fait qu’en cas de retournement de la voiture, les passagers n’étaient pas protégés par un toit… Les constructeurs n’ont pas tardé à trouver la parade et on a vu apparaître de disgracieux arceaux et autres armatures fixes avant que ceux-ci – comme déjà les compas extérieurs en leur temps – ne s’escamotent complètement dans le coffre arrière. De nos jours, sur les modèles les plus sophistiqués, c’est en quelques millièmes de secondes que les protections apparaissent bien avant les tonneaux tant redoutés ! TOUTE NOUVELLE, TOUTE BELLE Chez Mercedes, la SLK est une référence : la troisième génération vient d’être présentée.

COMME UN CABRI… La carrosserie décapotable remonte aux origines de l’auto. Appelée «drophead coupé» en anglais et «Kabriolett» en langue germanique, son nom vient en réalité du français «cabrioler». Une référence directe au caractère sautillant et bondissant de ce type d’engin, initialement haut sur pattes et généralement à deux places seulement mais doté d’une capote repliable à soufflet, offrant une protection élémentaire en cas d’intempérie. Marginal sur les routes comparé aux véhicules plus classiques, son élégance et des détails comme de luxueux mécanismes extérieurs pour soutenir la capote – type «Victoria» à un seul compas ou «Milord» à deux compas – lui ont conféré une réputation méritée d’exclusivité, sinon d’originalité. À une époque plus récente, le cabriolet a connu une désaffection temporaire en raison de sa prétendue dangerosité. Fin des années soixante, l’Amérique s’ouvrant au

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RETOUR AU CLASSICISME La Série 6 Cabrio de BMW a été totalement repensée, également au niveau esthétique.

LE FIN DU FIN Le Spyder est la déclinaison ultime du cabriolet : chez Porsche on ne l’a pas oublié !


DE BANGKOK À SINGAPOUR A BORD DE L’EASTERN AND ORIENTAL EXPRESS 5* Du 18 au 26 novembre 2011, La Libre Essentielle vous convie à partager sa passion pour ce voyage d’exception à bord de l’un des trains les plus mythiques au monde, l’Eastern and Oriental Express. Par-delà les villes d’Asie du Sud-est, au cœur d’impénétrables forêts équatoriales et d’imposantes montagnes, se trouve un monde bien connu des voyageurs d’antan… Un monde de rizières, de plantations de caoutchoucs et de vestiges coloniaux. De Bangkok à Singapour, des rues animées de Penang au pont de la rivière Kwaï et dans un cadre somptueux,vous vivrez cette expérience unique au parfum d’élégance… Rendez-vous en novembre pour une expérience inoubliable !

PROGRAMME > Jour 1_Bruxelles/Francfort/Bangkok / Jour 2_Bangkok / Jour 3_Bangkok – Wang Po / Jour 4_Wang Po – River Kwai / Jour 5_Butterworth – Georgetown – Kuala Lumpur / Jour 6_Singapour / Jour 7_Singapour / Jour 8_Singapour/Munich / Jour 9_Munich/Bruxelles POUR TOUTE INFORMATION YCARE Art et Culture – 02 738 74 22 info@ycare.be – www.ycare.be RÉSERVEZ DÈS AUJOURD’HUI ET SOYEZ LES QUELQUES PRIVILÉGIÉS QUI PARTICIPERONT À CE VOYAGE INÉDIT.


beauté Eau Svelte Dior

L’Eau de Paradis de Biotherm

Aqua Allegoria Guerlain

Ô de Lancôme

L’Eau Maison Martin Margiela

AU PARFUM ! — Texte : Anya Loonen

Aqua di Gio, Armani

UNE EAU SANS NOM

L’EAU POUR TOUS

Tout comme Martin Margiela n’a pas de visage, son premier parfum n’a pas de titre, et son deuxième se réfère à l’eau – qui, elle, n’a pas d’odeur – ironie très margieleske ! Le résultat – (Untitled) l’Eau – est signé Daniela Andrier. MMM impose le blanc et l’anti-glamour, en opposition avec les clichés de séduction. Sa signature incisive prône le tissu brut, la mise à nu du vêtement, l’envers à l’endroit, des finitions brutes. Après le premier opus (untitled), une Eau verte inscrite dans une étonnante fraîcheur, astringente et troublante puisée au cœur d’agrumes, elle trace une simplicité qui fait écho à l’esprit de garde-robe, chère à la MMM. L’Eau est le jus existant arrosé de fraîcheur et d’agrumes, il est aérien et lumineux. Le flacon s’inspire des fioles d’apothicaire utilisées autrefois. Maison Martin Margiela Eau 100 ml, 70 €, distribution très sélective.

Giorgio Armani, depuis toujours sensibilisé au travail de “Green Cross International”, s’efforçant de répondre aux défis mondiaux a proposé de faire de deux de ses parfums, Acqua di Gio et Acqua di Gioia, les vecteurs de la campagne “Acqua for Life”. Chaque flacon vendu génèrera un don de 100 litres d’eau potable aux enfants et à leurs communautés. Les participants seront ensuite invités, grâce à un code personnel indiqué sur l’étui du parfum choisi, à prolonger leur action sur Internet. Le site www.acquaforlifechallenge.org présente la progression des résultats et l’ensemble des problématiques liées à l’eau potable dans le monde. “Acqua for Life challenge” est une opération de solidarité mondiale. Le “chèque d’eau” sera remis par Mr. Armani pendant les Collections Homme en juin à un dirigeant de la “Green Cross”. La personne qui aura créé la plus grande communauté assistera au défilé homme et assistera à la remise du chèque. Si les 40 millions de litres d’eau sont dépassés, le montant correspondant sera transformé en litres d’eau. Pour sauver des vies par milliers.

UNE EAU DE SOINS Depuis 1995 Dior réunit son expertise en tant que parfumeur à celle de créateur de produits de soins d’excellence dans l’Eau Svelte, un coup d’éclat parfumé pour le corps. Dior vient de la moderniser : association d’un complexe hydro satinant – riche en acide hyaluronique au pouvoir hydratant – et d’extraits purifiés d’hétérosides de Centella Asiatica reconnus pour leurs vertus raffermissantes. Dior Eau Svelte vaporisateur pour le corps 200ml, 73,20 €

L’EAU DE JASMIN Chaque printemps, depuis 1999, Guerlain nous offre un nouveau conte olfactif. Avec Aqua Allegoria Jasminora, une nouvelle eau transporte l’esprit du jasmin accompagné d’une note de freesia des terres chaudes de Calabre. Thierry Wasser a décidé de relancer la culture du jasmin grandiflora, voluptueux et innocent à la fois, plus léger que l’indien et l’égyptien, plus végétal qu’animal. Guerlain Jasminora, 125 ml, 73,33€

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L’EAU D’ORANGER Pour Lancôme l’eau c’est Ô et non H²0 depuis 1969 : lettre mythique, une signature. Une eau fraîche devenue une vraie fragrance. Les senteurs éclatantes des agrumes, de chèvrefeuille et de romarin, la volupté du jasmin et du patchouli. Ô de Lancôme se confond à une promenade dans les herbes perlées de rosée, à un matin d’été. Ô de l’Orangerie laisse s’exprimer les nuances de la note Méditerranéenne, fraîche et veloutée, intense et délicate. Cette fleur mystérieuse se révèle, sous l’égide de deux parfumeurs de talent, Anne Flipo et Dominique Ropion, dans tous ses contrastes. « Notre envie était de créer une fleur d’oranger singulière, qui offre ses splendides facettes associée aux plus beaux zestes, à des tonalités aquatiques et à des accents boisés vibrants, » dit Anne Flipo. Lancôme - Ô de l’Orangerie, 125 ml, 72,18 €


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Lift-Fermeté Une peau raffermie, un corps visiblement rajeuni.

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psychologie

Connu pour ses travaux sur la capacité de l’eau à capter l’information et à la rayonner, Masaru Emoto a invité les citoyens de la Terre à envoyer des prières d’amour et de gratitude aux eaux de l’Océan Pacifique, contaminées par celles de la centrale nucléaire de Fukushima .

— Texte : Patricia Le Hardÿ Illustration : Yves Druart Avez-vous remarqué ? L’homonymie entre occident et oxydant. Quel contraste avec orient, dans lequel nous entendons or et riant ! Si les mots avaient une âme, que murmureraient ceux-ci à nos oreilles ? Qu’une certaine vision du monde nous plombe le moral et nous ratatine le corps. Qu’une réorientation s’impose sur le chemin de la vie, celle-ci passant par une ré information. Certains ont annoncé que le 21ème siècle serait Féminin ou ne serait tout simplement plus. D’autres parlent en termes d’Ère et celle que nous vivons connaîtrait les prémisses du Verseau. Le renouveau irait donc dans le sens d’une expérimentation collective de plus en plus consciente de cette réalité ondulatoire et vibratoire qui précède le plan physique et matériel.

LES EAUX PRÉCÈDENT LES OS Elles sont notre vraie charpente. Au Japon, le chercheur Masaru Emoto estime que l’eau lit l’âme des mots, c’est-à-dire leur information vibratoire, et s’y accorde. Lorsque nous donnons de l’énergie à une pensée, le motif vibratoire correspondant est alors stocké dans l’eau de notre corps et se manifeste sous forme de vibrations autour de nous. Ainsi influençons-nous notre environnement. Le psychologue Rupert Sheldrake parle d’un champ morphogénétique. Celui de Merci ou du sentiment de gratitude est renforcé chaque fois que quelqu’un le prononce ou le ressent. Ce qui est bénéfique à l’eau du dehors l’est également à l’eau du dedans. Rester fluide sur tous les plans est un acte essentiel de prévention pour notre santé. Donner de l’attention à l’eau de notre corps, c’est prendre soin de l’eau de la terre.

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(ET INVERSÉMENT)

80 MILLIARDS DE CELLULES

SAUVÉ DES EAUX

L’eau devient un interlocuteur vivant. Alors que nous assistons à de plus en plus d’installations d’émetteurs de radiophonie mobile sur des réservoirs ou des châteaux d’eau et que la structure cristalline de l’eau s’en trouve détruite, une attitude aimante peut redonner vie à l’eau. Quelques exemples : jouer à l’eau du robinet des sons de la nature (pluie, grondement de la mer, gazouillis de ruisseau, oiseaux…), la verser dans une cruche remplie de cristaux, placer la cruche sur une photo d’un paysage de montagne ou de forêt. La pollution n’est pas une fatalité, tout comme la maladie n’est pas un fléau qui viendrait d’un milieu extérieur et hostile. Notre corps dispose de moyens infinis pour entretenir ses 80 milliards de cellules.

Dans “Puisqu’ils n’en diront rien” (Bayard), Louise Lambrichs relate l’entretien d’une psychanalyste de maternité avec une jeune accouchée. Elle ne voulait pas dire qui était le père de son enfant. Parle d’un monsieur chez qui elle travaillait et prononce son nom. « À ce moment là, son bébé se réveille, pousse un grand cri puis se rendort. A la fin de l’entretien, la mère demande : avez-vous deviné qui est le père ? Moi non, mais votre fils me l’a dit », a répondu la psy. Si les mères, depuis l’origine du monde, ne parlaient pas à leurs bébés, pour leur transmettre cette langue qui deviendra leur patrie et fera d’eux des êtres aptes à vivre en société, l’humanité ne serait jamais devenue cette espèce créative capable de transformer le monde.

LE SECRET DE LA SANTÉ ET DE LA LONGÉVITÉ

LE TISSU DONT NOUS SOMMES ISSUS

C’est le mouvement et le parcours d’une eau douce et vivifiée coulant dans notre cité interne : alors, les cellules sont alimentées en oxygène, la circulation sanguine stimulée, les déchets et les substances toxiques éliminés, le système immunitaire renforcé. Nous sommes des êtres aquatiques et, comme une eau coupée de sa patrie naturelle, canalisée dans des conduites, nous mourons lorsque nous sommes exclus du courant toujours changeant de la vie. Les poètes montrent le chemin : ils chantent le ruisseau qui est notre frère aîné ; l’eau qui a besoin des pierres en travers de son cours pour raconter ce qu’est la Vie ; les larmes qui coulent quand nous nous ré-accordons au grand fleuve nourricier et que nous renaissons, au propre et au figuré. À contempler : L’eau, photographies aériennes de la planète bleue, édition Chasse-Marée

Une hystérectomie a été pratiquée à 45 ans. Elle dit : «ils m’ont tout enlevé, ils n’ont pas eu le choix.» De toute façon, cela ne me servait plus. Et aussi qu’elle a mal partout, dans toutes les positions. Le chirurgien ne voit pas ce qu’elle a. Sage-femme et ostéopathe, Christine Schweitzer (“Sexualité et identité”, édition Robert Jauze) s’est spécialisée dans l’écoute tactile de la mémoire tissulaire intrapelvienne. À la première consultation, elle réalise le comment des douleurs. À l’endroit de l’utérus absent, elle sent une présence. Il n’a pas lâché prise parce qu’il n’a pas été entendu dans son histoire. Trois séances plus tard, l’utérus fantôme quitte le territoire, enfin réconcilié avec une épreuve elle-même en miroir avec un deuil généalogique et les complications d’un avortement clandestin. « Notre arbre généalogique a une réalité fondatrice », souligne Christine Schweitzer. «Il convient d’y entrer pour en sortir et accéder à notre vie propre. » Alors, ce qui était innommable à la génération de nos grands-parents, une fois identifié, pardonné, cesse de nous bloquer dans notre présent.

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déco Bols en céramique bleue. Une création de Serge Bensimon pour la collection été 2011 Home Autour du Monde. L’homme, qui a (presque) inventé le concept store en 1992, récidive dans les matières naturelles et le dépaysement en nous invitant à un voyage à la fois vintage et indien ; www.bensimon.com www.autourdumonde.com

Cet été, le bleu est partout. Tant mieux, parce qu’utilisé à bon escient, il nous empêche de broyer du noir et fait voir la vie en rose. Un vrai petit rayon de soleil dans la maison. Comme au Maroc.

— Texte : Raoul Buyle

LA TERRE EST BLEUE

Vierge de toute connotation (hormis celle qui l’apparente à l’artiste), le bleu Klein est inspiré du bleu marocain, un bleu à la teinte outremer qui s’avère être à lui seul la pierre angulaire d’une nouvelle élégance, où chic et style « arty » s’entremêlent ; jardin Majorelle à Marrakech

Mine de rien, le 21e siècle est bien ancré dans notre quotidien… même s’il s’inspire souvent des années’ 70. Réédition du canapé et du fauteuil Salina (1970) design Michel Ducaroy pour Ligne Roset ; www.ligne-roset.be

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« Plus bleu que le bleu de tes yeux, je ne vois rien de mieux »… Si : le bleu Klein, assurément LA couleur de l’été. Il doit son nom à l’artiste éponyme qui l’a créée. Adepte de la simplicité remarquable, épris d’absolu, Yves Klein est de cette école d’épure qui tourne radicalement le dos à toute forme d’ornementation inutile. Ses premières expériences picturales de petits monochromes sur carton datent de 1948. Dans les années’50, s’inspirant du ciel, il trouve un bleu ultramarin extrêmement saturé, mat et d’une absorption totale : la plus parfaite expression du bleu. Presque aussi précieux que le lapis-lazuli longtemps réservé aux représentations du manteau de la Vierge. Pour les siècles à venir, l’International Klein Blue (IKB) incarnera la dialectique entre la matière et l’esprit, le physique et le spirituel, le temps et l’infini. « So arty ».

L’International Klein Blue est l’une des rares couleurs qui se suffisent à elles-mêmes, qui habillent au-delà de l’esthétique. Sa contemplation nous plonge au sein d’une unité et d’une harmonie à la fois énergisante et duveteuse ; Victoire de Samothrace bleue, 1962

Avec le grand retour des années’ 80, le bleu Klein est star dans la fashion palette de la saison. Qu’on se l’approprie en accessoires ou en pièces imposantes, il s’accommode de tous les styles. En plus, franchement, quand l’engouement fluo sera passé, au moins, votre bleu, vous pourrez encore l’utiliser sans qu’il ne choque trop ; collection Kenzo été 2011


art De l’épure d’une carafe d’eau au raffinement d’une table en fine mosaïque, les objets de Pierre Charpin exaltent une simplicité rayonnante. Son exposition le projette dans l’imposant espace du Magasin aux Foins, au Grand-Hornu.

Pierre Charpin, lampe à poser de la série “Oggetti Lenti”, verre soufflé et acier inox. Coédition limitée Design Gallery Milano

Pierre Charpin, « baskettino » pour Montina

— Texte : Marie Pok

POÉSIE DE L’OBJET

Vue de la Wunderkammer à l’entrée de l’exposition Pierre Charpin, au Grand-Hornu.

Plasticien de formation, devenu designer à l’aube de la trentaine, Pierre Charpin est un poète. Un chantre de l’objet. Pour sa seconde exposition au Grand-Hornu, il a préféré l’association d’objets spontanée au déroulé chronologique ou didactique de vingt années de production. « Je n’ai été guidé que par le plaisir de poser un objet à côté d’un autre. » Les pièces se côtoient de façon intuitive, naturelle, comme dans un espace de vie, à l’image de cette « wunderkammer » qu’il a créée à l’entrée de l’exposition.

RÉFLEXION - EXPRESSION Pierre Charpin est né en 1962 près de Paris. Diplômé de l’École Nationale des Beaux-arts de Bourges en 1984, il se dirige vers le design de mobilier et d’objet dès le début des années ’90. Cette orientation se concrétise en 1995, lorsqu’il obtient la Carte Blanche de l’organisme français VIA (Valorisation Innovation dans l’Ameublement) dans le cadre de laquelle il réalise une série de prototypes d’assises et d’étagères murales en polystyrène, matériau jusqu'alors essentiellement utilisé pour l’emballage de produits industriels. Il mènera ensuite toute une série de projets conceptuels, dont un workshop autour de la voiture qu’il mène à l’occasion de la Biennale de Saint-Etienne, en 1997. Sa réflexion s’arrime dès ce moment à l’idée d’un “design faible”. L’objet-voiture est en effet synthétisé dans sa forme archétypale. L’exposition présente d’ailleurs un modèle d’une “auto” issu de cette réflexion. Par la suite, le Français poursuit diverses explorations de sujets à l’invitation du CIRVA (centre international de recherche sur le verre et les arts plastique) et du CRAFT (centre de recherche sur les arts du feu et de la terre).

Pierre Charpin, « Girotondo » pour Zanotta

L’étude entamée pour ce dernier autour du concept de décor sur céramique le conduit à considérer le motif comme une narration et non un simple ornement. Ce concept s’appliquera par exemple à sa collection d’objets usuels Ceram X où les formes stylisées et graphiques révèlent, quand on les regarde bien, des scènes érotiques. Des galeries privées l’inviteront également à traduire ses recherches conceptuelles en pièces uniques ou petites séries. Kreo à Paris et Design Gallery à Milan lui ont ainsi commandé plusieurs collections dont on peut admirer quelques exemplaires au Grand-Hornu. Exposé à de nombreuses reprises et souvent considéré comme un créateur d’objets précieux, Pierre Charpin s’est aussi aventuré dans la production industrielle. Pour Alessi, il a par exemple conçu un petit conteneur à sachets de sucre trilobé ; pour Zanotta, il a imaginé un miroir et un cabinet ; différentes pièces ont été éditées par Montina et Tectona, des vases pour Venini… Dans les produits créés pour Ligne Roset, comprenant notamment une table, un tabouret, un tapis, une lampe, la force graphique des formes et des motifs atteste de sa formation et de sa sensibilité artistiques. L’exposition du GrandHornu, par sa scénographie en forme d’installation et par l’intégration de dessins, croquis, fragments de peinture et même de films, fait la part belle à cet aspect de la personnalité de ce créateur discret qui allie à merveille poésie et efficacité.

Infos : www.grand-hornu-images.be – 065 65 21 21 Jusqu’au 11 septembre. Site du Grand-Hornu, rue Sainte-Louise 82, 7301 Hornu

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montres Voir et être vue Le boîtier XXL de la G-Shock GA-110 et ses couleurs flashy (Pacific Blue) attirent l’attention sur ce chronographe au millième de seconde ultra résistant aux chocs. Casio

À la plage comme à la ville, la ponctualité est une qualité enviable. Autant pour un rendez-vous de travail que pour un apéro estival, il convient d’être à l’heure. Et sous l’eau mieux vaut avoir l’heure exacte pour ne pas boire la tasse !

— SWATCH À L’HEURE DE JEREMY SCOTT

Texte : Raoul Buyle Si la Haute horlogerie exerce un véritable pouvoir de séduction sur les amateurs, n’oublions pas les montres plus courantes, à l’excellent rapport qualité/prix. Le minimum pour prétendre au titre de “montre de plongée” : une étanchéité de plusieurs dizaines de mètres et une lunette tournante unidirectionnelle. Inutile de préciser que la plupart d’entre nous ne descendra jamais à de telles profondeurs, mais le défi est de démontrer que là où l’homme “explose”, la montre résiste.

Chic et pas chère Selon les “collections”, les ICEWatch sont disponibles en 2 ou 3 tailles : small, unisex, big ; version “Drapeau Européen”.

Même si la “Swatchmania” s’est un peu essoufflée, cette montre reste à jamais un phénomène qui a révolutionné l’horlogerie traditionnelle suisse, lui donnant une nouvelle jeunesse. La première Swatch voit le jour en 1982. C’est une montre amusante mais de haute précision, dont l’étanchéité est de 30 m. Aujourd’hui, Jeremy Scott signe les nouveaux Collectors. Après avoir imposé ses “ailes d’ange” chez Adidas, le styliste US crée trois montres déjantées ayant pour ligne directrice la culture pop. Un mix and match iconoclaste entre Walt Disney et Andy Warhol. En édition limitée.

Belle mécanique Parmi les “classiques” de IWC : l’Aquatimer “Cousteau Divers”. Comme toutes les montres de la famille des Aquatimer, elle dispose d’une lunette tournante intérieure permettant de régler le début de la plongée et d’en lire la durée. IWC La plus girly Cette héroïne de BD japonaises (créée en 1974 par Ikuko Shimizu) plaît aux petites filles… et à leurs mamans ; Hello Kitty by Jet Set

C’est du Belge Le “Raidillon” est le nom du virage le plus célèbre de SpaFrancorchamps, c’est aussi celui d’une marque de chronographes Belge née de la passion de Bernard Julémont pour la course automobile. Raidillon

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Sportive et élégante Chronographe mécanique de plongée “Clipper” avec boîtier en titane et acier poli et bracelet en caoutchouc bleu. Hermès


horoscope

livres

JUIN

Par Serge Ducas

Jupiter, entre le 4 dans le signe du Taureau. Les signes de terre et d’eau ont l’opportunité d’évoluer socialement. La chance revient en force. Les signes d’air et de feu connaissent quant à eux un ralentissement de leurs affaires. Sur le plan mondial, la dissonance entre Saturne, Pluton et Uranus marque toujours un danger en ce qui concerne des catastrophes naturelles. Bélier Un éloignement, un manque d’attention de votre partenaire, une sensation de solitude rend votre quotidien plus difficile. Au travail, vous saisissez une très belle opportunité. Taureau Une association, un beau contrat professionnel vous propulse à l’avant scène. Vous croyez en vous ainsi qu’à vos projets. Côté cœur, il vous plaît de séduire, de jouer de vos charmes. Gémeaux Réceptivité amoureuse, bonheur intense, vos amours sont au beau fixe. Si vous êtes seule, vous faites une très jolie rencontre. Au travail, votre réussite engendre de la jalousie. Cancer Votre travail vous occasionne bien des difficultés. Vous êtes contrainte de demander de l’aide. Sur le plan affectif, vous vous laissez porter. L’amour revient en force dans votre vie. Lion Trop énergique, il est nécessaire de temporiser quelque peu. Vous dépensez vos énergies dans des combats qui n’en valent pas la peine. Envisagez le changement, une autre direction. Vierge De belles opportunités vous attendent au travail. Vous vous adaptez facilement à une nouvelle organisation. Côté cœur, vous aspirez à une vie amoureuse plus riche et dynamique. Balance Vous compensez les frustrations professionnelles dans les bras de votre partenaire qui fait tout ce qu’il peut pour vous faire oublier vos tracas. Financièrement, vous êtes récompensée. Scorpion Vous êtes plus encline à céder à vos impulsions, surtout sur le plan professionnel où vous avez envie de changer les choses. En amour, c’est l’incertitude la plus totale. Sagittaire Votre susceptibilité face aux reproches, aux remarques, même constructives, provoque des tensions parmi votre entourage. Au travail, vous tirez un bilan positif de votre activité. Capricorne En amour, vous avez envie d’autre chose. Une lassitude, des désirs non exaucés, une absence mal vécue a petit à petit raison de vos sentiments. Vous vous remettez en question. Verseau Professionnellement, une offre totalement inattendue vous fait réfléchir à l’évolution que vous souhaitez pour votre carrière. Sur le plan sentimental, vous êtes réceptive et heureuse. Poissons Vous pouvez en amour donner libre cours à vos sentiments. Au travail, vous cherchez une issue à des conflits, des médisances interminables. Financièrement, vous êtes plus à l’aise.

VILLE D’EAU Rédigé par plusieurs plumes, dont celle de Frédéric Loore, « Bruxelles eau mon amour » se veut un outil de sensibilisation à la question de l’eau et de son utilisation à Bruxelles à travers les siècles. Destiné au grand public, cet ouvrage a été réalisé sous la supervision de Riccardo Petrella, économiste Italien installé à Bruxelles, qui a fait de l’eau et de son utilisation le combat d’une vie. Ce premier tome d’une collection intitulée « Les villes et l’eau en Europe » devrait être décliné dans une dizaine d’autres villes européennes, le projet s’inscrivant dans une campagne initiée par l’I.E.R.P.E (Institut Européen de Recherche sur la Politique de l’Eau).

— Texte : René Sépul À la découverte de l’ouvrage, on comprend que l’on sait finalement peu de choses des rôles multiples joués par l’eau dans une ville. Les auteurs expliquent son importance vis- à-vis des questions de santé publique et son rôle dans les avancées sociales des siècles derniers. Ils nous font découvrir les rouages d’un système performant, capable d’assurer à plus d’un million de Bruxellois un accès permanent à un verre d’eau potable. Évoquant la distribution, ils rappellent les raisons qui font de l’eau une richesse collective inaliénable, un patrimoine commun à protéger. D’autres informations plus techniques et plus pratiques nous sont données, notamment le fait qu’une grande partie de l’eau potable de Bruxelles provient de Modave, en province de Liège, et comment elle est acheminée vers la capitale.

REDONNER À BRUXELLES SON STATUT DE VILLE D’EAU Ce livre se divise en deux parties. Dans la première, les auteurs évoquent le passé, rappelant les cours d’eau disparus dans Bruxelles, ancienne ville d’eau, les bassins comblés et les rivières voûtées. Ils s’interrogent sur les raisons de la disparition de l’eau de notre paysage urbain et imaginent ce que pourrait devenir la capitale si elle rendait demain à l’eau une place nouvelle, par la création de rivières urbaines, de jardins d’orages, d’étangs artificiels et d’un maillage bleu à l’échelle de la ville.

UN TRAVAIL DE FOURMIS Une seconde partie est dédiée aux métiers de l’eau, aux hommes et aux femmes qui rendent le miracle de l’eau possible, nous permettant un accès quotidiennement à l’eau à un prix dérisoire si on le compare au prix de l’eau vendue en bouteille. Intéressante, cette partie est racontée sous forme de témoignages et de reportages bien illustrés par le photographe Roger Job. Un goûteur d’eau, un échantillonneur, un cantonnier évoquent ainsi leur passion et leur quotidien parmi d’autres portraits agréables à lire. Bref, un livre intéressant, mais un bémol quant à son emballage final, notamment la banalité de sa mise en page et l’ajout de nombreux tableaux qui rendent l’ensemble parfois confus, noyant la qualité des textes et du travail photographique. “Bruxelles Eau Mon Amour”, 2010, chez Couleur Livres.

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jeux et concours

CONCOURS

MOTS CROISÉS À THÈMES Jacques Mercier 9 mots sont cachés dans ces mots croisés et font partie du livre à gagner : « Le beau vélo de RAVEL 2011 » « Balades familiales inédites » Adrien Joveneau (Édition RTBF/Racine). Le réseau autonome des voies lentes, le Ravel, est un retour à la nature, à suivre tous les samedis en radio. Pour gagner un des 10 exemplaires mis en jeu, appelez le 0905/82 220 (1€/participation) avant le 19 juin minuit, entrez le code 20836 et répondez à la question suivante : À quelle date se déroule la première étape qui a lieu à Neufchateau? 25 juin (réponse 1) – 18 juin (réponse 2) – 2 juillet (réponse 3). Bonne chance à tous ! Les 10 gagnants, tirés au sort parmi les bonnes réponses, recevront leur livre par courrier.

Une station iPod tout en rondeur signée Lenco. Blanc, noir, gris ou orange... le Speakerball intègre un système d'enceintes 2.1, c'est-à-dire deux haut-parleurs additionnés d'un caisson de basses. La puissance annoncée est également étonnante avec pas moins de 32 Watts RMS. Le speakerball est un superbe objet « design » compatible avec tous les iPod . Pour gagner un des 4 exemplaires mis en jeu, appelez le 0905/82 220 (1€/participation) avant le 20 juin 2011 minuit, entrez le code 20835 et répondez à la question suivante : Quelle est l’année de création de votre magazine La Libre Essentielle ? 1998 (réponse 1) –1999 (réponse 2) – 2000 (réponse 3). Bonne chance! Les gagnants, tirés au sort parmi les bonnes réponses, recevront leur cadeau par courrier.

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ABONNEZ-VOUS À LA NOUVELLE LIBRE ESSENTIELLE Chaque samedi, recevez chez vous La Libre et tous ses suppléments. Offre abonnement découverte au prix de 67€ pour un an (52 n°). En cadeau de bienvenue, nous vous offrons une bouteille de Champagne 75 cl de la Maison Drappier à Reims (valeur 25 €). Pour vous abonner à cette offre événementielle, rien de plus simple : rendez-vous sur notre site http://abo.saipm.com/nouvelleessentielle ou par sms au 3209 en tapant le code «essentielle» + vos coordonnées complètes ( tarif opérateur). Offre valable jusqu’au 30 juillet 2011 dans la limite du stock disponible pour un nouvel abonné en Belgique (nouveau nomnouvelle adresse).

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HORIZONTALEMENT 1. Les balades le sont. 2. Désargentées.- Oui russe. 3. Essieu.- Notre Seigneur.- Le nom amusant du réseau 4. Première partie de « ensuite ».- Deuxième partie de « ensuite ». 5. Guevara.- Choisis.Garçon dans l'écurie. 6. Choix.Plante aux couleurs vives. 7. Enseigne pour suivre les balades.Iles St-Georges et Sandwich. 8. Oui en désordre.- Lieu de collections. 9. Cri espagnol.- Pour les archives.Saint qui éclaire parfois le haut des mâts. 10. Le Ravel suggère qu'on y retourne.- Union européenne de radiodiffusion. 11. Infinitif.- Jour de l'émission sur antenne.- Non anglais. 12. Eparpilles.- Fautes.

VERTICALEMENT 1. Parlent français. 2. A les.- Siffla.Petit dieu romain. 3. Dans le pain.Non russe. 4. Dans le coup.Cascade célèbre sur l'Amblève.Altéré. 5. Manière de se balader sur

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le réseau.- Feras du tort. 6. Initiation Economique et Sociale.- Etendue d'eau.- Plat vietnamien. 7. Champion.- Aujourd'hui en relief.Edition. 8. Mis en place pour circuler à vélo.- Poème. 9. Manière d'être.Inspire le poète.- Troisième personne. 10. Il peut être d'appartement !- Choisi. 11. Il fut grand pour les Acadiens. 12. On les décrit dans le livre.- Dieu de l'Amour. SOLUTIONS DU NUMÉRO PRÉCÉDENT : 1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

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aromathérapie Judith Van Glock

La solution 100% naturelle : les huiles essentielles ! Pique-nique, balade, plage… Pour ne pas gâcher vos vacances à cause des insectes piqueurs, sachez prévenir et guérir, grâce aux huiles essentielles : la solution non chimique et ultra efficace. LES HUILES ESSENTIELLES RÉPULSIVES Pour éloigner les moustiques, et tous les autres insectes piqueurs : taons, guêpes, abeilles ou araignées, la nature a bien fait les choses ! Utilisez le formiGéranium dable pouvoir repoussant des huiles essentielles. A diffuser dans l’air ambiant, à appliquer sur la peau, ou encore à vaporiser sur les vêtements, les nappes, les moustiquaires. La plus célèbre : l’huile essentielle de Citronnelle est un répulsif puissant, mais elle n’est pas la seule : le Géranium rosat, le Giroflier ou encore l’Eucalyptus sont également de redoutables alliés anti-piqueurs ! Combinées entre elles, elles seront d’autant plus puissantes et tiendront ces nuisibles à distance de toute la famille, tout naturellement.

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LE CONSEIL DE LA SPÉCIALISTE

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Les huiles essentielles sont les « pesticides » naturels des plantes. Elles les protègent des attaques des insectes nuisibles, c’est pourquoi nombre d’entre elles ont cette action répulsive. De plus, elles sont aussi les « médicaments » des plantes, c’est pourquoi elles sont souveraines pour désinfecter les plaies, les empêcher de s’envenimer, soulager la douleur et aider à la cicatrisation. En utilisant la gamme Puressentiel Anti-Pique aux 11 huiles essentielles, vous bénéficierez de son action « 2 en 1 » bien utile et éviterez les gros « bubons rouges et enflammés » des suites de piqûres de tous les insectes voraces.

Le spray : à vaporiser dans l’air ambiant (sous la tente, dans la chambre…) ou, quand on est en plein air, à appliquer sur les parties du corps à protéger, pour éloigner les moustiques. Et, quand il est trop tard, on l’applique directement sur les piqûres, pour apaiser instantanément.

© THIERRY DELÉTRAZ

Isabelle Pacchioni. Aromathérapeute. Créatrice de la gamme Puressentiel. Auteur d’« Aromathérapie, 150 vrai/faux sur les huiles essentielles » (éditions du Rocher) et de « Guide de poche d’aromathérapie » (éditions Leduc.S).

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SOULAGER L’INFLAMMATION Vous vous êtes fait piquer ? Pour soulager au plus vite l’inflammation et la démangeaison, le bon réflexe est là encore l’huile essentielle ! Comme la Lavande Aspic, magique : elle est antitoxique, antivenin (d’où son nom tiré de celui de la vipère Aspic…) et antidouleur. Elle calmera presque instantanément la démangeaison. Les huiles essen-

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