La Libre Essentielle - octobre 2011 - n°140

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SUPPLÉMENT GRATUIT DES 1 ET 2/10/2011 ©FRÉDÉRIC GRESSE / FIGAROPHOTO / IMAGEGLOBE

n° 140

SPÉCIAL ANNIVERSAIRE

ZAZIE

ENGAGÉE& SOLAIRE DOSSIER ÉVASION MODE ACCESSOIRES L’HOMME

INTERVIEW

TOM

BARMAN MICHEL PERRY

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Prendre le futur en charge. L’Audi Q5 hybrid quattro. Un pionnier de la mobilité électrique. Grâce à la combinaison d’un moteur thermique 2.0 FSI et d’un moteur électrique haute performance, l’Audi Q5 hybrid quattro écrit un nouveau chapitre dans l’histoire de l’automobile. Il assure des performances exceptionnelles tout en garantissant une consommation record pour la catégorie. De plus, avec sa batterie lithium-ion, il peut atteindre une vitesse de 100 km/h en utilisant seulement le moteur électrique. Alors, que demander de plus ? Peut-être simplement une transmission intégrale permanente pour un maximum de performances dynamiques et efficientes.

6,9 L/100 KM ◆ 159 G CO2/KM. Informations environnementales (AR 19/03/2004) : www.audi.be Modèles illustrés avec options.


UN AN ET UNE ÉQUIPE GAGNANTE

1_LIVRE DE CHEVET? 2_FILM PRÉFÉRÉ? 3_RÉALISATEUR FÉTICHE? 4_AUTEUR DE THÉÂTRE FAVORI? 5_PERSONNAGE CULTE?

Claude Muyls, rédactrice en chef 1_ “Germinal”, Zola. 2_ “Mission” de Roland Joffe avec Robert Deniro et Jeremy Irons et “Daens” de Stijn Coninx. 3_ Martin Scorcese. 4_ Tennessee. 5_ Charlie Chaplin.

Claire Huysegoms, secrétaire de rédaction, rédactrice en chef du site et journaliste 1_ “L’explosion de journalisme” d’Ignacio Ramonet et “Le gai savoir” de Friedrich Nietzsche. 2_ Le Grand Bazar” et “Toto le héros”. 3_ Stanley Kubrick. 4_ Eugène Ionesco, pour sa pièce “La cantatrice chauve”. 5_ Aucun vraiment “culte”. Mais j’admire Simone Veil.

La Libre Essentielle nouvelle version souffle sa première bougie, avec ses couvertures de personnalités obtenues en exclusivité, ses interviews inédites, ses dossiers fouillés, ses productions mode et ses pages tendances, sans oublier la culture, chère à notre clientèle et une mise en page claire et fluide avec des rubriques structurées. Des numéros forts sortant des sentiers battus d’une presse devenue trop monocorde. Trêve d’auto satisfaction! Ceci n’existerait pas sans ma formidable équipe que je souhaite vous présenter en photo. Claude Muyls Rédactrice en Chef Chef d’orchestre

Caroline Grangé, sales manager 1_ Pas un en particulier, j’aime bien Amélie Nothomb 2_ Je suis plutôt adepte de séries : Dexter, Desperate Housewives, Lost, Dr House… 3_ Steven Spielberg, mais aussi Tarantino, j’ai adoré “Pulp fiction” ! 4_ Molière, “Le malade imaginaire” et “L’école des femmes”. 5_ Mary Poppins, un véritable chef d’œuvre reflétant le génie de Disney.

PROCHAIN NUMÉRO HORLOGERIE ET BEAUTÉ + DOSSIER PETITS RIENS LES 5 ET 6 NOVEMBRE 2011. INVITÉE : JUDITH GODRÈCHE

SOMMAIRE 4 littérature Charles Dantzig 8 cinéma Maria de Medeiros 10 couverture Zazie 14 mode Accessoires 18 mode Michel Perry 20 mode Hommes 24 évasion Sports d’hiver 28 évasion Pays Basque 30 évasion Maroc 34 évasion Biarritz 38 psycho Voir le nouveau 40 portrait essentielle Tom Barman 42 mode Tendances automnes 48 mode Boutiques branchées 52 mode Maasmechelen 54 gastronomie La Villa Lorraine 58 auto Les hybrides 60 rédaction photo de l’équipe 62 jeux et concours

LA LIBRE ESSENTIELLE 140

Raoul Buyle, journaliste spécialisé en montres et déco 1_ “Anthologie des Apparitions” de Simon Liberati. 2_ “Il Gattopardo” de Luchino Visconti. 3_ James Ivory, Luchino Visconti, Joseph Losey, Stanley Kubrick et James Cameron. 4_ William Shakespeare. “Songe d’une nuit d’été” et “Roméo et Juliette”. 5_ Simone Veil, Marie Bonaparte, Olympe de Gouge.

Gilles Collard, journaliste spécialisé en littérature 1_ Klausmann, “Le Tournant”. 2_ “Le Mépris” de J L Godard. 3_ Philippe Garrel. 4_ Alain Platel. 5_ Maurice Ronet dans “Le Feu Follet” de Louis Malle.

Rédactrice en chef Claude Muyls / Secrétaire de rédaction Claire Huysegoms / Rédaction : 79, rue des Francs - 1040 Bruxelles - tél 02 211 27 75 - téléfax : 02 211 29 71 e-mail : infos@lalibreessentielle.be / Collaborateurs : Raoul Buyle, Gilles Collard, Michel Damanet, Tony Delcampe, Benoît Deprez, Yves Druart, Serge Ducas, Gary Ginsburg, Bruno Godaert, Marie Hocepied, Patricia Le Hardÿ, Nathalie Kuborn, Anya Loonen, Jacques Mercier, Cici Olsson, Marie Pok, René Sépul, Geoffroy d’Ursel / Direction artistique et mise en page Michel De Backer (AD), Flore Figuière, Guillaume Deman / Coordination technique José Nervenne / Régie Publicitaire RGP Caroline Grangé - 02 211 30 95 caroline.grange@saipm.com, Dominique Flamant – 02 211 31 55 – domi- nique.flamant@saipm.com et Marie-Noëlle Raquez (Voyages) - 02 211 31 00 - marie-noelle.raquez@saipm.com / Marketing et Promotion Delphine Guillaume - 02 211 31 78 delphine.guil- laume@saipm.com / Directeur des ventes publicitaires Emmanuel Denis / Impression Sodimco / Vice-Président du conseil d’administration et du comité permanent Patrice le Hodey/ Direction, Administrateur délégué, éditeur responsable François le Hodey

Michel Damanet, photographe 1_ “Le Petit Prince”, de Saint-Exupéry. 2_ “Le bon, la brute et le truand”, de Sergio Leone. 3_ Steven Spielberg. 4_ Edmond Rostand, surtout Cyrano de Bergerac pour l’abnégation du personnage. 5_ Charlie Chaplin pour son jeu universel, interprétant l’homme dans ses qualités et ses défauts.

DÉCOUVREZ LES AUTRES MEMBRES DE L’ÉQUIPE EN PAGE 60 > —3—


« LES PHRASES ÇA

SERT À FAIRE PERDRE AUX MOTS LEUR PRÉTENTION À LA DÉFINITION »

Gilles Collard : Vous revenez au roman après plusieurs essais. Vous êtes également l’auteur de nombreux livres de poésies. Votre œuvre se construit-elle sur des lignes de fractures, par saut d’un genre à un autre, ou suitelle un seul et même fil ? Charles Dantzig : C’est l’expression discontinue d’une continuité. J’utilise des moyens d’expressions différents. Je n’emploie pas la notion de genre, parce que je ne crois pas à cette dernière. Je ne crois pas que la poésie, le roman, l’essai soient des genres. C’est de la littérature avec des rythmes différents. Les uns et les autres vont me permettre de dire des choses différentes. C’est toujours moi dans l’affaire, mais avec des intensités différentes. Ce que j’écris en poésie, je ne pourrais le dire nulle part ailleurs. C’est le sujet qui importe. Il y a des choses qui ne peuvent être dites qu’en poésie. Celle-ci, par exemple, est le lieu du secret révélé mais toujours caché, on peut y dire des choses qu’on veut révéler en les laissant secrètes. C’est là aussi qu’on peut expérimenter les formes les plus raffinées de littérature, car les lecteurs de poésie sont les plus raffinés. Je peux écrire en poésie des ellipses très compliquées parce que je sais que ces lecteurs sont plus attentifs. Un lecteur de roman n’est pas habitué à la condensation de la poésie. J’ai toujours pensé que la forme était indissociable du sens, et chaque forme transporte son sens. Le sujet de chacun de mes livres, c’est sa forme, comme pour mes précédents romans. Dans celui-ci, j’ai tenté de créer une forme précise par rapport à ce que je voulais raconter, mais aussi par rapport à la forme de nos vies. Je le fais dire à un de mes personnages : « la forme de nos vies change la forme de nos livres ». C’est profondément vrai. On ne peut pas considérer la littérature, qui est une chose de l’esprit, comme une chose idéale. Elle vise un idéal, mais

CHARLES DANTZIG Le retour au roman de l’auteur de “Pourquoi lire ?” et du “Dictionnaire égoïste de la littérature française” passe par les airs. “Dans un avion pour Caracas” est un air trip cérébral qui se déroule entièrement dans un vol pour le Venezuela. Le narrateur part à la recherche de son ami érudit, Xabi Puig, disparu alors qu’il enquêtait sur Hugo Chavez. L’occasion pour Charles Dantzig de nous livrer une très belle mise en abyme sur les limites de la fiction, la puissance du roman, et « la grâce de la littérature ». — Texte : Gilles Collard Photo : Cici Olsson

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elle est faite par des gens qui vivent. Les formes de nos vies, la manière dont on vit conditionne la manière dont on écrit. J’ai un peu de peine à comprendre le dernier roman de Jonathan Franzen, mais je sais pourquoi il marche : nous vivons dans une société réactionnaire et apeurée qui a besoin de retrouver des réflexes confortables. Je n’affirme pas qu’il est mauvais, je dis qu’il est 19ème et je trouve fascinant qu’on écrive en 2011, un roman 19ème. « On ne peut plus écrire un livre comme ça qui nous donne l’impression d’avoir un grand-père qui vient nous raconter une histoire à l’ancienne ».


H A C K E T T. C O M

E S S E N T I A L LY B R I T I S H


e r u t a r é t t li « ON NE PEUT PLUS ÉCRIRE UN LIVRE COMME ÇA, QUI NOUS DONNE L’IMPRESSION D’AVOIR UN GRAND-PÈRE QUI VIENT NOUS RACONTER UNE HISTOIRE À L’ANCIENNE» GC : Votre roman se passe entièrement dans un avion. Le narrateur s’envole vers le Venezuela pour aller retrouver son ami disparu alors qu’il se rendait là-bas pour écrire sur Hugo Chavez. Ce vol est l’occasion d’analyses politiques, notamment sur le populisme, et de constats sociologiques sur nos contemporains et les objets dont ils s’entourent. Aviez-vous le souci de mesurer la littérature, de la confronter, à une réalité présente dans tous ce qu’elle peut avoir de vulgaire et prosaïque? CD: Le roman doit affronter ces choses envahissantes qui, dans nos vies, sont des éléments de la vulgarité. Il faut tenter de les comprendre sinon elles restent vulgaires. La littérature et la fiction servent à comprendre la conséquence des choses dans nos vies. J’ai pris l’avion pour des raisons très diverses. Je suis toujours très étonné, alors que c’est un moyen de transport qui existe depuis très longtemps, qu’il est très peu utilisé dans la littérature. Les deux seuls exemples que je connaisse sont dans Scott Fitzgerald (“Le dernier Nabab”) et une nouvelle de Saul Bellow. L’un et l’autre utilisent l’avion de manière mélodramatique. Il y a des trous d’air, des turbulences. Alors que je me suis dit «non seulement tu vas prendre un avion qui est un moyen de transport qui n’est pas utilisé dans la littérature, tu vas essayer de comprendre ce qui se passe à l’intérieur d’un avion, mais tu n’utiliseras aucun artifice mélodramatique pour créer de l’action dans ton roman ». Le voyage se passe sans trou d’air, sans rien. Je ne me suis pas aidé d’éléments supposés romanesques. Je n’ai jamais voulu m’aider d’artifices romanesques pour créer du romanesque qui, pour moi, ne serait que du faux romanesque. C’est pour ça que ce roman est une espèce de roman qui ne ressemble pas à du roman : il n’y a pas les artifices.

choses. Je peux le faire en poésie, parce que la forme de poésie est plus absconse. De même dans les romans, et vous avez raison, j’aborde des choses douloureuses parce que la fiction est là pour faire en sorte que ce n’est pas moi qui ai l’air de les projeter. J’ai toujours eu horreur de me mettre dans la position du type confortable qui écrit, qui sait les choses et qui les éprouve. Tout le monde ressent. Donc je me sentirais plus qu’impudique, je me sentirais esthétiquement et moralement grossier de dire cela dans des essais. «C’est un rapport à la fois morale et esthétique aux choses». Je dirais que mon dernier roman est un travail sur l’absence. Un des obstacles que je m’étais créé, parmi d’autres, c’est que je ferais un héros absent, qui ne serait là à aucun moment et ne participerait pas à l’action. Dans tous mes livres je laisse des indices, il y a une narration et, en dessous, il y a des allusions, des ellipses, des manques qui feront, je l’espère, qu’on pourra toujours les relire de façon différente. Dans ce livre j’ai, par exemple, mis des indices dans un des chapitres pour le lecteur qui ira les chercher, qui lui permettront de savoir ce que je pense sur sa disparition. « Cela n’est pas qu’un jeu littéraire, mais une construction qui fait que toute lecture est autre chose qu’une consommation ».

GC : Si vos essais, comme “Pourquoi lire?”, par exemple, témoignent d’une foi en la littérature, s’ils transmettent une véritable jubilation, il me semble que ce roman est beau-

GC : Vous indiquiez la nécessité de l’adéquation entre la forme et le fond de vos livres, “Dans un avion pour Caracas” se développe également une théorie sur le rapport des mots aux choses. CD : Les romans qui ne sont que narration ne m’intéressent pas. J’ai toujours pensé que raconter une histoire était fait pour endormir les enfants. Pour cette raison, aucun de mes romans n’est une narration à proprement parler. Si la littérature, si la fiction aide à quelque chose c’est justement à s’arrêter de temps en temps pour tenter de nommer une chose qui est innommée. J’ai intentionnellement choisi quelqu’un qui était un philologue, qui, dans mon esprit, s’apparente plus à des gens comme Gilles Deleuze ou Roland Barthes, plutôt qu’à un pur

coup plus sombre et laisse s’exprimer comme la part du négatif. L’ami disparu du narrateur, Xabi Puig, incarne une forme de grand esprit lettré, raffiné et européen, pourtant il disparaît et les propos que vous lui prêtez émettent une profonde mélancolie sur ce qu’il reste du pouvoir des mots. CD : Tout cela a à voir avec la pudeur et la gravité des choses que l’on veut dire. Ma poésie est pleine de mort. Cette dernière est partout, parce que d’une certaine façon j’ose le faire en poésie. Je serai beaucoup plus gêné de l’écrire dans un essai parce que l’essai est une manière beaucoup plus directe et littérale de dire les

écrivain ; ce n’est pas un auteur de fiction. Ce qui fait une grande différence. Sa limite, justement, est qu’il s’attache uniquement aux mots. Ce que cet homme ne peut pas dire, c’est que la littérature fait des phrases. Par rapport à un philologue, un écrivain comprend qu’un mot n’est pas que sa définition, qu’un mot est dangereux par sa prétention qu’il a à définir. Je sais très bien que quand je fais des phrases, je les écris pour empêcher les mots d’être ce qu’ils sont d’une certaine façon. «Les phrases ça sert à faire perdre aux mots leur prétention à la définition ». Une phrase est un assemblage de mots qui, par leurs heurts et leurs mélanges, fait que on leur fait

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cracher un sens qu’ils refusent de donner parce qu’ils se croient uniques à le définir. C’est pour ça que les phrases de littérature sont très différentes de phrases de philosophie. Celles-ci s’attachent à la définition et ont une confiance absolue en le mot. Je crois que les écrivains de littérature se méfient beaucoup plus du mot et joue par la phrase à retrouver des nuances cachées et choses moirées qui n’apparaissent pas dans des phrases de pur raisonnement. Il y a des captations de nuances dans la littérature qu’il ne peut y avoir dans aucune autre forme d’écrit, vu cette façon un peu bizarre, apparemment peu savante et rationnelle, de manier les mots. Il y a une captation de nuances dans cette « confusion morose qui me servait de sommeil », qui est un ver de Paul Valery, il y a une captation de nuances ou une tentative, qu’il ne pourrait pas y avoir dans la philosophie des rêves de Gaston Bachelard. Il y a le fait d’accumuler des mots qui ne sont pas forcément savants. Il ne faut surtout pas essayer d’analyser ce genre de phrases car elles perdent à l’analyse. « La grâce de la littérature, c’est qu’elle perd à l’analyse ». C’est son côté tremblé. Le destin de toute personne qui écrit et réfléchit, est de chercher à attraper le sens. Mais on ne peut jamais l’attraper, si on l’attrape c’est qu’on a perdu, je crois. Charles Dantzig, Dans un avion pour Caracas, Grasset, 299 pages.


New winter collection

CHANGE. YOU CAN.


cinéma « ÇA SURPREND BEAUCOUP LES GENS, MAIS JE N’AI JAMAIS EU LE RÊVE AMÉR

VOYAGE Au Brussels Film Festival, Maria de Medeiros était venue présenter son dernier film, “Ni à vendre, ni à louer”. On ne sait ce qui, de la culture, de l’esprit d’analyse ou du charme, domine chez elle. Malgré la fatigue des voyages, elle se laisse porter par un long entretien sur sa carrière foisonnante, aux quatre coins de l’Occident.

— Texte : Geoffroy d’Ursel - Photo : Cici Olsson Vous avez été découverte très jeune par Joao Cesar Monteiro, réalisateur portugais aussi fou que génial. Comment cela s’est-il passé ? Ami de ma mère, il venait souvent à la maison. Il avait commencé ce film-là, “Sylvestre”, en décors extérieurs. Mais c’était un artiste très particulier, extrêmement exigeant. Un jour, il a décidé que tout ce qu’il avait tourné de ce film était à mettre à la poubelle et qu’il voulait recommencer depuis le début, en décors intérieurs à la manière de Rohmer dans “Perceval le Gallois”. Vous imaginez la tête du producteur ! Tant qu’on y était, le protagoniste devait changer également : ce devait être moi, la fille de sa copine, qui avait quinze ans. Voilà. Je me destinais aux BeauxArts, mais grâce à lui ou à cause de lui – je me dis parfois qu’il est le coupable de ma carrière – j’ai découvert le monde du cinéma. Et une façon indépendante, artistique de faire du cinéma à laquelle je suis toujours restée attachée. Depuis, vous n’avez jamais arrêté de tourner… En effet. Une fois le bac terminé au lycée français, au Portugal, j’ai trouvé tout naturel de m’installer à Paris. Je voulais y faire les Beaux-Arts, puis la philo. Finalement, j’ai étudié le théâtre. J’ai tourné mon premier film français avec Chantal Akerman : un sketch de “Paris vu par, vingt ans après”. Je restais donc dans le cinéma d’auteurs, et j’ai adoré rencontrer Chantal. Deux ans après, j’ai tourné mon premier film américain, “Henry and” de Philip Kaufman. Puis “Pulp Fiction” et deux jolis films totalement indépendants, “Tempête dans un verre d’eau” et “The woman in the moon”. Je n’ai jamais habité aux ÉtatsUnis et les projets américains me sont toujours arrivés en Europe. Sans oublier les films canadiens. “Henry and June” de Philip Kaufman est le film qui, en 1990, vous a lancée internationalement… En effet. C’est le grand paradoxe de la culture européenne, dominée par celle des ÉtatsUnis. On peut passer sa vie entière à faire de beaux films en Europe sans être vraiment connu, mais dès qu’on tourne un film américain, on est lancé dans le monde. “Henry and June”, film à l’érotisme léger et guilleret, vous a donné une aura de sensualité que l’on retrouve dans cette réplique de “The saddest music in the world” : « Je ne suis pas américaine ; je suis nymphomane… » Ce n’est pas moi qui ai écrit le texte ! Peut-être, avez-vous raison : le fait d’avoir joué Anaïs Nin dans “Henry and June” a dû marquer mon image et tra-

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ICAIN. »

MARIA DE MEDEIROS

DANS LA CULTURE EUROPÉENNE vailler l’esprit génial de Guy Maddin, le réalisateur canadien de “The saddest music in the world”.

séduite tout de suite, ne fût-ce que par la proposition de faire un film sans dialogues et pourtant très éloquent.

La domination du cinéma américain a été le sujet de l’un de vos films récents, “Hitler à Hollywood”, du belge Frédéric Sojcher. C’est un film dénonciateur, basé sur des faits réels, la limitation imposée au cinéma européen après la seconde guerre mondiale, parallèlement au Plan Marshall. La fameuse phrase du président Roosevelt, “envoyez les films et les produits suivront”, est authentique. Sur cette base réelle, Frédéric a commencé à mélanger le faux au vrai, ce qui donne un film légèrement paranoïaque et fantaisiste.

On pense immédiatement à Jacques Tati et à ses “Vacances de Monsieur Hulot”… Il y a là une filiation très revendiquée et assumée. J’aime que tout dans ce film parle, sauf la parole. Je tournais trois films l’été dernier et je devais apprendre des quantités de dialogues. J’ai été aux anges de recevoir un scénario sans dialogues, tout mince, avec juste les didascalies et un très beau story-board, dessiné par Pascal Rabaté. Je me suis dit que ça serait fastoche : on arrive et on joue. Je me suis rendu compte du contraire. J’ai enfin compris pourquoi la plupart des grands acteurs du muet étaient des danseurs : Charlie Chaplin, Buster Keaton, Tati lui-même… Puisqu’ils ne parlent pas, ils dansent.

Vous avez réalisé un seul long-métrage, il y a dix ans, mais il était très réussi. Votre “Capitaines d’avril” parlait de la Révolution des Œillets au Portugal en 1973. Comment êtesvous arrivée à le réaliser ? J’ai commencé à travailler sur “Capitaines d’avril” à vingt ans. Je me suis rendu compte que j’avais vécu un privilège incroyable de suivre d’aussi près, pendant mon adolescence, les événements de la Révolution des Œillets : exemple unique dans l’histoire mondiale d’un coup d’état militaire qui instaure une démocratie contre une dictature civile. Cette expérience de la réalisation ne vous a-t-elle pas donné l’envie de tourner d’autres films ? J’ai écrit plusieurs scénarii dont certains ont été vendus. Je fais du cinéma un peu dans les interstices de mon activité de comédienne. Maintenant, je chante aussi, ce qui me prend beaucoup de temps. J’ai participé l’année dernière au Festival de Bruxelles. Je viens de terminer mon troisième album publié chez Universal. Vous travaillez essentiellement dans le milieu des arts et essais. N’avez-vous pas essayé de percer dans une carrière de star ? Eh non ! Ça surprend beaucoup les gens, mais je n’ai jamais eu le rêve américain. Peut-être parce que je ne me destinais pas au cinéma et que ce n’est que par la main très folle de Joao Cesar Monteiro que je suis entrée dans ce monde-là, dans un cinéma d’auteurs très littéraire. Ce cinéma-là seul me branche. Vous êtes venue au Festival du Film de Bruxelles soutenir “Ni à vendre, ni à louer” de Pascal Rabaté, un auteur issu de la bande dessinée… L’année dernière, j’ai tourné le film de Pascal, mais aussi celui de Marjane Satrapi qui, après le succès de l’adaptation de sa BD “Persepolis”, porte à l’écran son “Poulet aux prunes”. Je trouve formidable ce que les gens de la bande dessinée apportent au cinéma. Mine de rien, le cinéma est, depuis pas mal d’années, dirigé par les télévisions. Ce sont souvent elles qui financent les films. Cela a entraîné un certain formatage, non seulement au niveau des scenarii et du choix des acteurs, mais également au niveau des cadrages et des lumières. Les gros plans doivent être privilégiés et l’image très éclairée pour être bien visible en télévision. Les réalisateurs ont souvent intégré ces normes, même inconsciemment, comme une autocensure. Les gens de la bande dessinée arrivent avec de nouvelles idées, de nouvelles images dans la tête. Ils donnent un coup de pied dans la fourmilière. “Ni à vendre, ni à louer” m’a

Lequel de vos projets récents souhaitez-vous défendre ? J’ai tourné cette année un film intitulé “Voyage au Portugal”, dont je suis fière et que je voudrais soutenir. J’y ai joué le rôle d’une Ukrainienne, et tout mon texte est en russe ; je me suis entraînée avec une coach. C’est l’histoire vraie d’une femme ukrainienne arrivée il y a dix ans au Portugal. Elle parle des pouvoirs surdimensionnés que les lois sur l’immigration donnent aux fonctionnaires dans les aéroports. Cette femme est confrontée à une fonctionnaire qui, croyant bien faire, détruit complètement sa vie : son intimité est complètement violée, et elle ne sort jamais de cet aéroport. Ce très beau film est un huis clos dans cet aéroport blanc, glacial… En famille, citiez-vous Rimbaud à table ? Vous ne croyez pas si bien dire. Parmi la génération de mes grands-parents, il y avait pas mal de diplomates et ils aimaient vraiment déclamer Verlaine, Rimbaud ou Baudelaire à l’heure du thé. Dans ma famille, tout le monde parlait un français exquis. C’est curieux : quand j’étais petite, les Portugais se divisaient entre anglophiles et francophiles. Maintenant ils sont tous américanophiles. Vous êtes sans doute francophile puisque vous vivez depuis vingt ans à Paris. Alors, « Paris je t’aime » ? Oui, mais avec toutes les contradictions de l’amour. C’est une ville difficile. De temps en temps, on en a marre de se faire insulter dans tous les troquets. Mais il y a des compensations, notamment l’abondance de l’information culturelle qui nous a tous attirés vers la ville Lumière. Si cela devait cesser, il ne resterait qu’un pays de hargne et d’exclusion. N’êtes-vous pas le prototype de l’actrice véritablement européenne ? Je me sens chez moi dans toute l’Europe et je crois beaucoup à l’idée européenne. Je suis très peinée de ce qui se passe en ce moment. Les dérives économiques mettent en danger cette idée. Il est absurde que l’économie régente notre vie au point qu’on en oublie toutes les autres valeurs. Une économie dans laquelle on laisse faire toutes les idioties au nom d’un libéralisme débridé qui ne nous correspond pas. Tout notre cinéma, toute notre culture, par exemple, sont subventionnés. Cela casse notre solidarité, forgée au bout de tant de conflits, de tant d’histoire commune.

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rencontre

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ZAZIE EN PLEIN SOLEIL! Paris, boutique de « Mais il est où le Soleil ? », à Saint Germain des Prés. La capitale française sous le soleil, Zazie tout sourire descend de son scooter, s’excusant du léger retard. On lui pardonne : sa fille Lola l’a retenue pour préparer le pique-nique du dernier jour d’école, qu’elle rejoindra dès la rencontre terminée. On me l’avait décrite charmeuse; je l’ai trouvée charmante, attentive, directe dans ses réponses, simple et drôle. Aujourd’hui égérie de la maison belge « Mais il est où le soleil ? », l’artiste a conscience que le succès qui l’accompagne depuis vingt ans possède une recette : elle le doit surtout au travail et à une continuelle nécessité de se remettre en question. Révélation féminine dès 1992 avec son premier album, « Je, tu, ils », elle a obtenu plusieurs « Victoires de la Musique » et vendu depuis plus d’un million d’albums. Zazie écrit, chante ses compositions, mais a également prêté ses mots à d’autres grands noms de la chanson française : Johnny Hallyday, Pascal Obispo, Jane Birkin, Florent Pagny ou Axel Bauer avec qui elle forma un mémorable duo avec « À ma place ».

ouvert. Maître atout ? La marque ne vous enferme pas dans un cliché ou la vision d’un autre, malgré sa qualité et sa précision de coupe. Je serais sortie avec la moitié de la boutique. Quelques mois plus tard, en préparant un spectacle avec Les Enfoirés, une costumière m’a dit qu’elle cherchait des jupons. J’ai pensé à cette maison, que je ne connaissais pas bien, et le lien s’est créé. De fil en aiguille, la relation s’est construite et a pris de l’ampleur, puisque je suis devenue leur égérie ». Échange de vues entre mode et musique…

Qu’est-ce qui vous a intéressé chez les créatrices belges ? Je ne suis pas le genre d’artiste à associer mon nom à une marque ou un produit. Je dois d’abord être touchée, m’intégrer à ma manière dans leur image. La première qualité de « Mais il est où le Soleil ? » est l’ouverture sur l’imaginaire. La collection possède aussi dans ses propositions, un côté très « éternel féminin », un mélange des looks « sexy », « jolie princesse » et « petite fille ». Le tout revisité de façon originale, subtile et accessible. Le vêtement laisse exister celle qui la porte. On s’amuse aussi avec les propositions. Les stylistes cassent les codes : des jarretelles, mais avec un petit short. Rien de strict ! Vous devenez votre propre poupée à vêtir. Souvenir d’enfance !

Texte : René Sépul - Photos : Alex Salinas

Qu’est-ce que vous aimez porter ? Franchement, je peux avoir une robe tout en délicatesse et des godillots aux pieds. Ce que je porte dépend du lieu et du moment. Je ne suis pas une fashion addict. J’aime les vêtements, des pièces vous permettant d’exister. Je ne tiens pas à ce que l’on dise en me voyant : « tiens, elle porte un tel ou un tel ». Je veux être identifiée Zazie.

Une osmose spontanée Mais pourquoi Zazie, rare en interview, discrète dans sa vie, devient-elle l’ambassadrice d’une marque belge « Mais il est où le soleil ? » ? « Un jour, mon bassiste, le Belge Nicolas Fiszman, m’a montré un prospectus présentant la marque, pointant la pertinence de cette collection pour ma garde-robe personnelle. J’ai jeté un œil, immédiatement intéressée par cet univers. Mon sentiment ? Un mélange entre un côté poétique et bricà-brac qui me plaisait. Les créatrices, Laurence Everard et Val Pollet, ne m’imposaient pas leur vision du vêtement, mais proposaient leurs idées. Petite période d’oubli, jusqu’à la découverte par hasard de la boutique. Souvenir… Je suis entrée, et là, le choc. Tout m’intéressait et m’allait parfaitement. Enfin une idée du vêtement qui me convenait. C’était un peu comme si tout avait été dessiné pour moi : à la fois féminin et fantasmagorique, la mode sans être de la mode, un univers à la fois personnel et

Vous avez pourtant été mannequin ? Tout à fait par hasard ! J’étais grande, plutôt mince ; un jour un type que je croisais m’a dit que je devrais me lancer dans cette voie. Je me suis présentée : on m’a prise. Ce n’était pas du tout un rêve de petite fille qui se concrétisait, mais juste une opportunité de gagner facilement de l’argent en m’amusant par rapport aux habituels boulots d’étudiants. J’ai travaillé avec la première vague de créateurs japonais qui débarquaient sur Paris. Des vêtements assez dingues où l’on devait vous expliquer où étaient les manches et le sens attendu pour porter les pièces. J’aimais ces créateurs, et les classiques des classiques, genre Dior, Chanel ou Hermès. Le vêtement dans son côté luxe et artisanat. Celui qui témoigne des petites mains qui l’ont conçu. La délicatesse qui fait de vous une reine. J’adorais défiler, sans pour autant apprécier le milieu. Jeune, je n’étais d’ailleurs pas concernée par les shootings mode. Je préférais les podiums pour le mouvement. Je garde de cette époque

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rencontre DATES IMPORTANTES 1992 : “Je, tu, ils”, titre qui rend hommage à Howard Buten, clown psychothérapeute américain, spécialisé dans les problèmes de l’enfance autiste qui passionnent la chanteuse. 1995: “Zen”, second album. 1998: “Made in love”. Un album live sort se faisant l’écho du son particulier de ses concerts au Zénith de Paris entre techno et chanson. 2001: “La zizanie” On retrouve la Belle en duo avec Axel Bauer “À ma place” sur l’album de ce dernier sorti en 2000, soit treize titres écrits et composés par ses soins, sauf “Adam et Yves”, qui traite du regard des autres sur l’homosexualité et dont l’auteur est Joëlle Kopf. Le 9 mars 2002: Victoire de la Musique de l’Interprète féminine de l’année. 2004:Pour la première fois, Zazie cosigne la totalité des compositions de “Rodéo”. Si les musiques ont davantage des couleurs électroniques, les textes se font plus introspectifs que par le passé. 2010: “Za7ie”. Le 29 novembre, sort un coffret rassemblant l’ensemble des 49 chansons.

d’excellents souvenirs. Elle m’a payé mes premiers voyages. J’ai toujours eu un côté assez garçon manqué, audacieux. Cette période m’a permis d’avoir très tôt une réelle indépendance financière, paramètre important pour une jeune fille. En lisant votre biographie – bac à 16 ans, et votre intérêt pour le texte et l’écriture, j’étais étonné que vous ayez choisi des études de kiné plutôt que les lettres ? Je comprends votre question : c’est vrai, j’ai toujours aimé écrire. Mais il y avait dans cette formation le rapport au corps qui m’intéressait. L’idée d’apprendre à (se) faire du bien, à gérer la douceur avec les mains. Le yoga. Les massages. J’étais très jeune et je ne regrette pas ce choix. Il faut du temps pour savoir et comprendre exactement ce que l’on veut. Je suis venue au texte et à la musique plus tard, à vingt-six ans seulement. Vous avez pourtant grandi dans un milieu où la chanson française à textes était très présente. La musique chez nous avait une place importante. On écoutait les trois B : Brel, Barbara, Brassens. Une maison où l’on chantait plus que l’on ne parlait. J’ai ce background qu’il faut associer à un côté épicurien et flemmard.

Qui écoutiez-vous adolescente ? Des gens comme Peter Gabriel, Bob Dylan, Neil Young, Lou Reed, Cure ou les Talking Heads. Les classiques anglophones. Et du côté francophone ? Alain Souchon et Maxime Le Forestier. Des gens possédant une grande tradition du texte, aimant raconter une histoire. Pour la chanson française bien plus que pour la pop ou le rock anglais, le texte a toujours été important dans ce que j’écoutais. En anglais, l’idée de raconter une histoire s’aborde différemment. La langue de Shakespeare permet de dire des choses importantes en peu de mots. Le français prend par contre du temps de « dire » les choses. Souchon est à ce titre une grande référence. Il a été pour moi très important : il est le premier à m’avoir fait comprendre qu’il était possible d’exprimer des propos forts en peu de mots. Il n’est pas assez reconnu pour cela. Ses textes sont très riches et puissants. Il y avait aussi Gainsbourg ou Bashung que j’adorais, mais on était chez eux dans une autre approche du texte, plus orientée sur l’ellipse et l’émotion : trois mots et tout est dit. Je m’inscris plutôt dans les traces d’Alain. Comment êtes-vous arrivée à la chanson ? En passant par la pub, via la mode. On a découvert que j’avais une voix intéressante, peu identifiable. J’ai commencé quelques pubs – toujours dans cette idée de me faire un peu d’argent facile –, et un jour, on m’a dit que je devrais essayer de chanter. J’écrivais et je composais depuis longtemps, mais je n’aurais jamais osé faire écouter mes textes à un producteur. Je suis quelqu’un à la fois de très réservé et de très culotté. Difficile à expliquer. Lorsque je me suis retrouvée devant un professionnel, j’ai demandé le numéro de téléphone de son concurrent. J’ai ramé quelques mois pour un premier rendez-vous, puis les choses se sont enchaînées. C’était sur le tard : mes débuts dans la chanson remontent à 26 ans.

Comment appréhendiez-vous la scène ? J’étais effrayée, évidemment. J’ai commencé par une tournée Fnac devant un public plutôt réduit. Mes vrais débuts remontent à un concert de Louis Chedid. J’étais tétanisée, je n’osais pas monter sur la scène. On a dû m’y pousser, mais j’y ai vite pris goût. Voilà plus de vingt ans que cela dure ? On dit souvent qu’il est plus difficile de tenir dans ce métier que de percer. Comment avez-vous fait ? Un parcours est fait de doutes et de remises en question continuels. Au début, je voulais être Kate Bush ; au fil du temps, Zazie a pris le dessus sur ce qu’elle empruntait aux références qu’elle aimait. Il n’y a aucun intérêt à être Kate Bush puisqu’elle existe déjà ! Après vingt ans de carrière, c’est évidemment plus facile à exprimer qu’au début. La référence du départ vous marque, mais vous gagnez avec le temps quelques certitudes. Cela dit, les questionnements ne vous quittent pas pour autant. Il n’y a pas de recettes dans ce métier : un jour, vous vous retrouvez sur une route que vous aimez. C’est un métier où l’on cherche à devenir ce que l’on est. Vous parlez de route et de voyages. J’ai appris que vous aviez travaillé en Inde et que vous vous étiez produite en Asie du Sud Est. Mes voyages sont liés à ces nécessaires remises en questions que j’évoquais. Un jour, vous réfléchissez à ce que vous faites, et vous voyez quelques tics ou habitudes un peu faciles. La musique est un voyage immobile, mais elle est aussi un langage international. J’ai eu l’opportunité de tourner aux quatre coins de la planète ; elle m’a permis de voir du monde et m’ouvrir la tête. J’ai pu chanter en Birmanie, au Cambodge et au Vietnam. J’ai préparé un album à Bombay. J’aime beaucoup l’idée de rencontrer un pays en y travaillant. Rien de touristique, mais des échanges relationnels ! Mumbaï est une ville choquante, épouvantable à plein d’égards pour celui qui la traverse, mais elle peut devenir tellement intéressante si l’on s’y installe quelques mois, ce que j’ai fait. Que sait-on d’un monde comme l’Inde à part ce que l’on peut lire dans les livres ? La confrontation à notre quotidien, avec son lot de petits problèmes, comparée aux leurs est différente si l’on vit sur place. J’y ai appris beaucoup. Votre dernier album a surpris. Une remise en cause ? Je ne remets pas en cause les choses stratégiquement. J’ouvre des portes et je suis des pistes. J’ai ainsi pu travailler avec plein d’artistes et de chanteurs juste pour voir ce que cela fait. Certains duos ont très bien marché ; d’autres un peu moins, peu importe. L’année dernière, j’ai eu envie de faire un album différent des autres, pour explorer d’autres horizons, me faire plaisir plutôt que de suivre un plan assuré. Je désirais des chansons différentes les unes des autres : pour danser, dormir, à écouter seule ou avec les enfants… J’ai conçu cet album à la maison. J’avais beaucoup écrit ; je ne savais pas comment concrétiser cela, jusqu’au jour où l’on a pensé à décliner ce projet en une semaine. Chaque jour est comme une boîte que l’on ouvre. Le mercredi, par exemple, est le jour des enfants. On peut prendre cet album comme un tout, soit on picore dedans d’un jour à l’autre. Je ne voulais pas m’emprisonner dans une contrainte. L’éclectisme se retrouve dans l’approche musicale. Il y a 49 titres. Certains fans ont été un peu déboussolés, mais voilà, cela correspond à ce que j’avais envie de faire à ce moment-là. Vous êtes l’égérie d’une maison bruxelloise et vous retrouvez l’Ancienne Belgique, en novembre prochain. Que représente Bruxelles et la Belgique pour vous ? Beaucoup, tant au niveau humain qu’au niveau musical. Bruxelles est depuis toujours une ville bien plus ouverte que Paris. Ceci est dû à son histoire et, peut-être, à ce statut de capitale européenne. Quand j’étais plus jeune, elle vivait une ouverture à la pop et au rock bien plus marquée qu’à Paris. Et puis, il y a la chaleur du public. On cherche sur scène le soleil que l’on trouve un peu moins dans le ciel. Là, vous avez le raccord avec la maison que je défends.

Infos: Zazie en concert, à Bruxelles, le 22 novembre, à l’Ancienne Belgique.

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MAIS IL EST OÙ LE SOLEIL QUELQUES CHIFFRES : Chiffre d’affaires : en deux ans, le tandem dépasse largement les 25millions d’euros annuels. Belle leçon de volonté ! Il débute en créant des foulards. Politique : aucun marketing, mais le simple désir de créer ce qu’elles aiment, en dehors des dictats de la mode. Déploiement : un petit millier de points de vente dans le monde. Collection : 240 pièces. Fortement ancré sur l’identité belge. Pourquoi un duo : pour la complémentarité. Nos deux créatrices s’entourent d’une équipe soudée, à cent pour cent féminine. Fabrication : en Inde et en Chine, dans le respect des normes du travail et le contrôle de la qualité. Caritatif : engagement dans un partenariat avec le Wiels dans le but de sponsoriser les ateliers éducatifs du Wiels. 600 enfants sont concernés chaque année, mais aussi des ados et des adultes. Le but ? Ouvrir les esprits à l’art contemporain. En parallèle, « Camping Wiels », un important projet socio-artistique mené avec deux écoles, francophone et néerlandophone, sur le thème de l’habitat. Site : www.ousoleil.com – Tél. : 02 526 84 70

© ALEX SALINAS

ZAZIE, UNE FEMME ESSENTIELLE, MUE PAR DES VALEURS DE BASE ET LIBRE DANS SES CHOIX ET SES ENGAGEMENTS. LA PERSONNALITÉ PARFAITE POUR INCARNER CE NUMÉRO ANNIVERSAIRE ! À L’IMAGE DE LA COLLECTION «MAIS IL EST OÙ LE SOLEIL?».

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s e r i o s s e acc

SACS NOIRS, JAUNES,

FUN Dans la cour des grands (et pas que des récrés), nous trouvons Kipling. Tout a commencé en 1987 dans un studio à Anvers : un trio d’optimistes et une envie de conquérir le monde de la mode, sacs pratiques et pas chers sous le bras. Pari relevé ! Pari gagné ! Aujourd’hui, leur bag et leur little monkey proposé en guise de porte-clé, ont la côte dans le monde entier. Déjà forte de plusieurs collaborations avec des pointures de mode comme Cathy Pill, Girls from Omsk et Peter Pilotto, la maison remet le couvert, et pas le moindre, avec une collection réalisée par l’emblématique couturier français, adulé des branchés : Jean-Charles de Castelbajac. C’est pop, flash, fun et décalé. Pile-poil dans le style du créateur et dans le collimateur de la maison belge. Avec des collaborations servies comme un leitmotiv chaque année, ne se cacherait-il pas de la success story là-dessous? www.kipling.com

ROUGES

La mode belge connaît son flot de designers et de créateurs de prêt-àporter. Étonnamment, côté maroquinerie, cela se bouscule nettement moins au portillon. Et pourtant : zoom sur trois professionnels du sac (tas, en flamand), nous livrant chacun à leur manière un contenant inspiré. Reste plus qu’à y jeter nos effets personnels !

Sac Psycho-Daisy, 99,90€

Sac Candy-Say, 99,90€

Texe : Marie Hocepied

TOP

Sac noir Clio, 345€

Sac imprimé Melpomène, 150€

Depuis deux saisons déjà, Clio Goldbrenner nous propose des sacs drôlement bien inspirés. L’origine de son prénom dans la mythologie grecque amène la créatrice à identifier chacune de ses collections à une muse. Accompagnée de l’expérience « modeuse » de sa maman, la jeune femme signe aujourd’hui sa première collection automne-hiver dotée d’une marque de fabrique nettement indentifiable : une languette en cotte de mailles dorée apposée sur chacun des modèles. Un clin d’œil à l’origine de son nom : « Goldbrenner » désignant la profession de ses ancêtres orfèvres. Le résultat ? Des sacs à la fois indémodables et fantaisistes. Ce dont nous avons toutes envie, en somme. www.cliogoldbrenner.com

Regardez l’interview de la créatrice sur

Sac naturel et cotte de mailles Terpsichore, 145€

CHIC Marque fraîchement débarquée sur la scène de la maroquinerie belge, Niyona peut s’enorgueillir d’une fabrication artisanale 100% nationale. Du talent plein les mains, entouré de sacs et de bagages, Nina Bodenhorst crée Niyona. Après 5 années de design industriel passées à La Cambre, elle s’exerce six mois chez Delvaux aux côtés de son ex-directeur artistique Didier Vervaeren. Suivra sept saisons pour la maison NathanBaume. Et puis James arriva. Son fils. Avec lui, l’envie de créer sa propre marque se renforce. Tant mieux : le résultat est bluffant, impeccablement juste. Le cuir est beau, les coutures parfaites et les couleurs sobres. Pochettes, sacs de sport, sacs à chaussures, vanity. Ils se prénomment Jacky, Ariel, James (tiens, tiens !), Lewis, Andy et Morgan. Et comme si tout n’était pas déjà parfait, la technologie LED s’acoquine de certains modèles afin d’y voir plus clair dans ses affaires. Du soigné. Très soigné. www.niyona.be

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Sac bleu, Lewis, 840€

Sac gris Jacky, 630€

Sac camel Ariel, 535€


landrover.be/fr/

notreplanete

RANGE ROVER EVOQUE THE POWER OF PRESENCE

www.landrover.be

4,9-8,7 l/100 km • 129-199 g/km CO2 La conduite «tout terrain» doit se faire dans le respect du Code de la route et de l’environnement. Informations environnementales [AR 19/03/04] : www.landrover.be.


Visit esprit.com



s e r i o s s e acc À NOS PIEDS !

La boots, 550€ La richelieu, 675€ La sandale, 610€ www.michelperry.com en vente chez Cachemire Coton Soie

MICHEL PERRY UN TALON FOU Michel Perry pour la femme et Michel Perry chez J.M. Weston, pour l’homme. Cette gueule un tantinet dandy, un brin rock propose depuis toujours une chaussure à contre-courant. Bien loin des dictats fatigants d’une semelle rouge, par exemple.

— Texte : Marie Hocepied – Photo : Cici Olsson La chaussure et vous, c’est une longue histoire d’amour. Êtes-vous un fétichiste du soulier ? À une époque, j’aurais pu vous répondre : oui ! La chaussure est bien évidemment un objet de séduction qui m’émeut, mais dans le fétichisme, il y a une notion de douleur qui ne me plaît pas. Le dolorisme va bien à certaines personnes, pas à moi. Il faut avouer que je suis devenu un peu plus cool avec les années. Il y a une époque où cela me plaisait quand on me disait : « Mais Michel, vous faites souffrir les femmes ! Vos talons sont trop hauts, vos formes sont trop étroites ! ». Aujourd’hui, cela ne me plaît plus, car c’est à la mode. Je préfère que les femmes soient à l’aise. Mon esprit de contradiction revient toujours ! (rires) Peut-on justement dire qu’il y a eu une autre époque Michel Perry ? À mes débuts, j’ai glissé vers du rock, du trash, avec justement ce côté fétichiste. C’était une période que j’appelle « expérimentale », limite « laboratoire ». Cela correspondait à une Vivienne Westwood. Ce passage m’a été nécessaire, mais à un moment donné, laissons l’expérimental à d’autres. Il faut savoir se recentrer et entrer dans un côté plus institutionnel. Pour cet hiver, par exemple, j’ai pensé à une femme glamour, très revival ’40, limite hollywoodienne avec des chaussures emboîtantes, des faux velours et des transparences de couleur. Pour un homme, « penser talon » est-ce facile ? Oui, car c’est « penser femme »! Je m’en sors bien ! (rires) Il est vrai que la femme est plus compliquée, plus complexe. L’homme est plus simple. Mais que ce soit pour l’un ou l’autre, ce que j’aime c’est créer, voir naître une forme, interpréter un dessin.

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120 ANS ! J.M. Weston célèbre 120 ans d’élégance à la française avec une collection éphémère baptisée « Country Club ». Bottine à lacets (déclinée en 2 couleurs), 630€ Mocassin, 450€ – Richelieu, 590€ www.jmweston.com

J’ai lu que l’on vous surnommait « le Seigneur des escarpins », c’est enivrant ? Cela me fait très plaisir ! Bien évidemment, c’est une expression générique, car je pense qu’il ne faut pas s’enfermer dans un produit. Je suis avant tout chausseur. J’aime faire des bottes, tout comme des escarpins ou pourquoi pas même des baskets. Pour moi, la chaussure est essentielle et les vêtements sont accessoires. Vous êtes également le directeur artistique de J.M. Weston. Est-ce inévitable aujourd’hui de bosser pour une grande maison afin de faire perdurer sa marque éponyme ? À un moment donné, cela l’est ! Michel Perry existe depuis 1987, avec un petit galop d’essai avant. J’avais la chance du débutant, l’opportunité de raconter une histoire ; il n’y avait pas de barrière. Quand vous démarrez avec une marque nouvelle, vous rencontrez sans effort la presse entière. Puis à un moment donné, de nouveaux arrivent et cette chance s’essouffle. Pour maintenir le cap, c’est indispensable. Les deux marques se ressemblent-elles ? Elles s’inscrivent dans une même lignée avec un savoir-faire, une qualité des coupes et un sens inné du raffinement. Je n’aime pas tomber dans le registre du tapis rouge, des paillettes à outrance et des pistes aux étoiles. Je trouve ça caricatural : on ne voit plus la femme et cela me gêne considérablement. Je n’aime pas non plus le classique et l’ennuyeux. Entre Michel Perry et J.M Weston, c’est à la fois classique et dérangeant. Cet hiver, vous aimerez la femme en talons ou en ballerines ? En talons ! Ne serait-ce que pour sauver la santé de vos pieds ! Porter des ballerines est atrocement mauvais ! A vos pieds : des J.M. Weston imaginés par Kitsuné cet été. L’expression « les cordonniers sont les plus mal chaussés » ne prend donc pas sens avec vous ? Oh, si un peu ! On me pose souvent cette question: « Combien de paires de chaussures avez-vous ? » J’en ai quelques-unes, mais pas tant que ça finalement. Je ne suis pas un collectionneur invétéré. Ma passion est avant tout de les faire !


Vous serez ravi de savoir que c’est jouable.

Le nouveau Tiguan. Avec Park Assist 2.0.* Dans la vie, il y a des choses plus excitantes que de devoir se garer. Laissez donc cela en toute sérénité au système Park Assist 2.0 * du nouveau Tiguan. Cette ingénieuse technologie permet de repérer les emplacements, qu’ils soient parallèles ou perpendiculaires à la route, et vous y conduit en toute sécurité. Cela dit, avec les accélérations musclées de ses motorisations TSI®, son volant multifonctions * et son levier de changement de vitesse gainé de cuir *, il y a fort à parier que vous préférerez rester aux commandes de votre nouveau Tiguan. Mais bon, c’est tellement bon de savoir que c’est possible. Vous pouvez réserver un essai auprès de votre concessionnaire Volkswagen.

Das Auto. 5,3 - 8,6 L/ 100 KM • 139 - 199 G CO2/ KM. * Equipements optionnels. Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : www.volkswagen.be


mode

UN CHIC TYPE Quoi de neuf, chers messieurs ? Cet hiver, vous serez chic (comme toujours). Vous personnaliserez votre allure en rejetant le total look. Vous opterez pour des couleurs faisant bloc (comme cet été), avec une nette prédilection pour le rouge (la grande nouveauté). Question style, vous sauterez à pieds joints dans l’allure du garçon bien comme il faut : le look preppy faisant plus que jamais grande sensation.

— Texte : Marie Hocepied – Photos défilés : Pixelformula.

Ermenegildo Zegna

Moschino

THE King of the preppy world Nous nommons : Tommy Hilfiger qui n’a pas hésité cet été à faire défiler une maison entièrement dédiée à cet état d’esprit de Tokyo à New-York en passant par notre plage de sable blanc de Knokke-le-Zoute. Et d’enchaîner cet hiver avec une collection dans la même veine : The Preppy Holidays Collection. Toute la panoplie réunie pour faire partie du clan. On est in ou on ne l’est pas. Disponible à partir de novembre 2011, www.tommy.com

Rag Bone

SUPER CLEAN Plus poussé dans ses retranchements que son confrère le style dandy, le preppy (diminutif du mot « Preparatory ») est une véritable philosophie de vie avec ses codes, ses objets cultes et son étiquette. Il fait référence, dans les années ’60 et ’70, aux élèves des écoles préparatoires aux grandes universités des États-Unis, dont les plus célèbres sont Yale, Columbia, Princeton et Harvard. À coups de chemises bien amidonnées, de pantalons retroussés et de derbies bien cirées, vous êtes (presque) tous dignes de pavaner dans Gossip Girl,

série culte américaine pointant les déboires d’une jeunesse dorée. Trêve de clichés, messieurs, loin de nous l’envie de vous enfermer dans un carcan, un retour aux valeurs sûres mixé de quelques pointes d’excentricités (ou même de faux pas) vous permettra de ne pas être estampillés bourges, mais juste bien en phase avec votre temps. La vraie classe en matière de mode, n’est-ce pas de se connaître et de trouver son propre style ? Au final, une recette dont vous seul avez le secret.

Acne jeans

BIEN DANS SES MOCASSINS Mocassin en cuir vert, Tommy Hilfiger, 249,90€

Nouveau QG Alexandre Vermeersh - connaisseur en la matière a sélectionné du pointu dans un cadre chic et épuré qu’il a intitulé « Uniform ». Sur les portants, se mélangent : Raf Simons, Simon Spuur, Ami, Closed, Cristiano Fissore, Levi’s vintage. Du côté des belles godasses, les messieurs se chausseront Heschung, National Standard et Sprincourt. Uniform, 58 rue Franz Merjay, 1050 Bruxelles, T. 02 347 26 22

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Un homme tendance Se doit de porter une belle montre et de se déplacer en vélo. Fort de cette révolution, cette année investissez dans un modèle néon signé Jean-Luc Moerman pour Guepard. - Jean-Luc Moerman for Guepard, vendu chez Bellerose, 2000€. Mocassin en cuir verni et chèvre velours, Hermès, 600€

Mocassin en velours gris, Hugo Boss, 349€



mode Chapeau, Essentiel, 85€

Veste, COS, 250€

ROUGE PASSION Pantalon, S.Oliver, 89,95€

Baskets, Puma, 224,95€

Martin Margiela

Viktor&Rolf

Dolce&Gabbana

Attaché-case, Hugo Boss, 199€

T’AS LE LOOK CROCO Le designer Jonathan Adler (re)pense le mythique polo au croco. Fan du croco ? J’adore le côté à la fois contemporain et nostalgique de Lacoste. En participant à la série Holliday Collector, je souhaitais rappeler l’atmosphère classe et sportive des clubs de tennis américains des années ’60.

MON SWEAT, CE MESSAGE

Votre version du polo ? J’ai utilisé des techniques traditionnelles de tapisserie à l’aiguille. Un effet que j’intègre souvent dans mes propres créations. Ma grand-mère en était une adepte et lorsque j’étais enfant, j’ai toujours été fasciné par ses coussins colorés et géométriques. Lacoste et la tapisserie à l’aiguille ont en com-

JOLIE DÉGAINE Givenchy

Acne Jeans

Dolce&Gabanna

Raf Simons

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Un chapeau, Dior

mun l’atmosphère chic de ces clubs de tennis. De plus, le textile piqué des polos Lacoste m’a toujours rappelé cette technique. Collector oblige, chaque polo est emballé dans une housse en vraie tapisserie à l’aiguille ornée d’un croco géant. Polo Jonathan Adler pour Lacoste, 125€, www.lacoste.com

La formule = un manteau + une veste + …

Une cravate, Lanvin

Un col roulé, Jil Sander

Un col écharpe, Maison Martin Margiela


INFO : 02/343.82.42

MADE IN ITALY


évasion

LES GETS

La Païka restaurant d’altitude, dans la tradition savoyarde offre halte et barbecue.

LA GLISSE DANS UN JET DE BONHEUR!

LES GETS PRATIQUE : Office de Tourisme des Gets www.lesgets.com B.P. 27 - 74260 - Les Gets – France +33 4 50 75 80 80

Coordonnées GPS : Longitude : 6,66994572 Latitude : 46,15869936 Accès _ En Avion : Aéroport International de Genève à 55 km _ Navettes en bus, taxis ou transporteurs (1 heure de route). _ En Train : TGV à Cluses à 22 km. _ En Voiture : Autoroute A40, sortie Cluses

Les sensations des descentes parmi les sapins. La station des Gets, magie de la neige.

Celui qui cherche à la fois les sensations de la glisse, une station sympa, familiale, dotée d’une touche internationale trouve ici son bonheur. Proche de la Suisse et de ses massifs, à quelques virages d’Avoriaz, Les Gets donnent la clef d’un superbe domaine skiable où petits et grands de 7 à 77 ans et plus sont choyés. Notre découverte, retrouvaille entre deux sœurs Clémence et Margaux, dans le confort d’un chalet de tradition, fleurant bon la flambée du soir et la nourriture du terroir : La Marmotte.

— Texte : Clémence et Margaux Lemurien Bruxelles 8h30. Petit matin pluvieux sur l’aéroport, le vol nous emporte vers le grand blanc. Genève 10h, temps froid, sec, ensoleillé, dépaysement total. Le plaisir de récupérer à la sortie « bagage sport » nos précieuses lattes. Le taxi navette est au rendez-vous. C’est l’occasion de converser Europe et snow avec un groupe de jeunes anglaises, attirées par l’or blanc continental. Nous ne parlons pas colliers, mais perles d’altitudes, descentes vertigineuses, virages en rouge et noir. Palper cette route de montagnes. Chaque virage fait découvrir l’enchantement des paysages. Vite, vite, nous voulons profiter de notre évasion, glisser, nous fondre dans la pente…

RETOUR À L’AUTHENTICITÉ Les Gets s’avèrent une station sympa, sans grands buildings, petit village traditionnel d’altitude. La navette nous dépose, presque aux pieds des pistes, d’ailleurs chargées en cette fin de matinée, face à un imposant chalet, reflet de la Savoie dans toute sa splendeur : La Marmotte. À l’ancienne, nous dirions à l’authentique, pas de chichis, du vrai. Il sent bon le bois, par sa façade, son entrée agrémentée de luges et skis de la vraie montagne. Il chante l’accueil savoyard, une bonne vieille clef pour la chambre, un grand feu dans la cheminée du salon. La chambre a une vue imprenable sur la montagne, balcon ensoleillé, confort de la couette. Dépaysement garanti.

LA GRANDE SENSATION Assez traîné, il faut dérouiller les mollets, chauffer les cuisses, vivre l’appel des pentes. La neige est au rendez-vous, un peu courtisée en cette fin

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Superbe chalet tout confort, La Marmotte, comme une perle dans l’écrin des montagnes. La piscine couverte de La Marmotte, un « must » pour le séjour.

Les Gets est une station très familiale et offre un encadrement de qualité pour les enfants.

mars. Compensation, le soleil nous accorde ses faveurs. C’est parti pour les 3 S : Snow, Sensations and Sun. Margaux a voulu voyager léger ; sur conseil de nos hôtes, elle s’équipe dernier cri chez un loueur voisin qui nous conseillera et soignera notre matériel pendant tout le séjour. Face à l’hôtel des Marmottes, le domaine s’étale, impressionnant. Côté face, les Gets, le téléski emporte vers les secteurs de Mont-Chéry et de la Turche, belles approches de la glisse avec principalement des pistes rouges agréables, serpentant entre les conifères ; un bel échauffement avant d’oser les bosses noires de la Grande Ourse. La première journée est bouclée. Pour le côté pile, la grande évasion vers Morzine et la Suisse, le rêve sera pour demain… 19h30, grand salon. En toute décontraction, les muscles au repos nous prenons l’apéro. La déco est confortable, le bois crépite et les coussins sont si mœlleux. Le maître d’hôtel nous invite à passer dans la grande salle à manger. Pas de buffet, mais un repas dans la grande tradition des villages montagnards. Ce soir, jeudi, le chef nous propose un dîner aux chandelles, foie gras maison et, au choix, coquilles Saint-Jacques ou filet de bœuf ; pour le vin, nous privilégions le local, une Mondeuse, cousin de la Syrah. Belle robe grenat, reflets prune, bouquet de framboises, myrtilles, cassis ; un vin flatteur, tonique, la touche d’harmonie.

AU-DELÀ DES FRONTIÈRES Petit déjeuner consistant. La Marmotte soigne ses hôtes. Le buffet est particulièrement bien garni. Pain traditionnel local, charcuteries, fromages, œufs, sans oublier les confitures du cru, le tout pour procurer cette énergie nécessaire à la pratique du ski ou du snowboard. La journée sera longue : nous partons pour le côté pile de la station, Les Folliet et l’accès via le domaine de Morzine Avoriaz vers la Suisse. Nous filons, la neige est souple, l’air frais, les pistes quittent les sommets dégarnis pour serpenter entre les sapins. Découvrir une frontière en montagne me semble déroutant ; un chapelet de petits poteaux avec la seule inscription « Suisse ». Le plaisir de franchir cet espace virtuel loin des contrôles, vivre au-delà des barrières, dévaler les belles pentes de nos voisins si proches de l’Europe. La journée sera finalement très courte avec tellement de découvertes au fil des kilomètres de pistes et de remontées mécaniques entrecoupées d’un déjeuner en terre inconnue en payant dans une autre monnaie. Ne pas traîner dans Morzine, grosse station, un peu trop moderne à notre goût. Il faut respecter l’horaire des dernières cabines pour revenir à temps vers notre point de départ. Pari perdu, la descente de trop ! Heureusement, un service de bus permet aux distraites que nous sommes de rejoindre le bercail.

LE COCOON Après un début si intense en efforts physiques, ce troisième soir, nous découvrons enfin la face confort de La Marmotte. Le corps accuse un peu de fatigue et surtout les triceps sont douloureux. La piscine et le spa Séréni-Cimes vont rééquilibrer nos énergies en soulageant efficacement nos muscles. Hydrothérapie, gommages et massages feront dès ce jour, partie intégrante de notre « après-ski ». Nous avons testé la Stone thérapie, une profonde détente nerveuse et musculaire grâce aux pierres chaudes et semi-précieuses. L’effort oui, mais il faut raison garder et privilégier une saine remise en forme. Notre touche de plaisir, un « aromassage » visage Decléor, balade aromatique du visage. L’équipe des Marmottes peaufine les détails.

INTIMISME Autres moments privilégiés, quelques déjeuners montagnards dans le respect de la tradition savoyarde. Massif des Turches, piste des Vorosses, la découverte d’un écrin à fleur de montagne : La Païka, restaurant d’altitude, oasis dans la poudreuse accrochée à la seule remontée mécanique qui reste artisanale, propriété d’un irréductible particulier, face aux sociétés propriétaires de l’ensemble du domaine. La halte déjeuner devient plaisir, les spécialités du terroir inondent la table, charcuteries, fromages salaisons du pays, vin régional, soupe avec sa tomme de Savoie ou barbecue. Le tout savouré sous un doux soleil et agrémenté d’une petite sieste dans les transats. Heureusement, l’air vivifiant des montagnes et la griserie de la vitesse aident à l’assimilation des calories. Jeunes mères, nous rêvons au prochain partage de ces émotions avec nos enfants. Vite qu’ils grandissent et puissent tâter des émois de la neige. À chaque groupe sagement aligné dans le sillage des moniteurs, nous nous imaginons en coachs initiateurs de leurs ébauches de schuss, les premiers jets de bonheur de futures championnes !

La Marmotte — Hôtel La Marmotte - 61 rue du Chêne - 74260 - Les Gets – France + 33 4 50 75 80 33 — www.hotel-marmotte.com Spa Séréni-Cimes + 33 4 50 79 86 09 Nouveautés hiver 2011- 2012 Ouverture de 8 nouvelles chambres et suites au-dessus de la piscine (de 36 à 76 m2)

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PUBLI-REPORTAGE

"Se sentir bien chez soi, c’est avoir l’esprit tranquille…" Personne n’est à l’abri d’un petit ou d’un gros problème à son habitation. Sans compter les conséquences souvent très désagréables pour les habitants. Songez par exemple à une panne de chauffage, une panne de courant, une fuite d’eau… Avec “House Assist” Europ Assistance y a pensé pour vous. Et à tout le reste aussi. En plus de l’intervention technique rapide, House Assist prévoit des solutions d’urgence pour toute la famille, depuis le chauffage d’appoint jusqu’au relogement à l’hôtel! La solution complète pour avoir l’esprit totalement tranquille et se sentir vraiment bien chez soi. En proposant House Assist, Europ Assistance répond de manière proactive à vos problèmes d’habitation. House Assist est une assistance qui vous apporte dans l’urgence 24h/24 une solution sur mesure à vos problèmes domestiques (chaudière en panne, canalisation bouchée, panne de courant, vitre cassée, clé du domicile égarée,…) Vous bénéficiez de 4 garanties: l’assistance à l’habitation, l’assistance aux habitants, la mise en relation pour de petits travaux à effectuer et un service infos/conseils.

ASSISTANCE À L’HABITATION On n’ose imaginer tous les pépins qui peuvent faire irruption dans une habitation. Tout se complique encore quand il s’agit de trouver un corps de métier pour intervenir rapidement, surtout le weekend ou les jours fériés. Grâce à House Assist un coup de téléphone et tout est arrangé. Europ Assistance intervient dans l’urgence 24h/24 pour vous dépanner ou effectuer une réparation provisoire. House Assist, la solution rapide aux problèmes domestiques. Votre chaudière refuse de se mettre en marche? Votre chauffe-eau est en panne? Nous vous envoyons un chauffagiste endéans les 24h! Vous ne parvenez pas à rétablir le courant suite à une coupure d’électricité dans votre habitation? Nous vous envoyons un électricien. Une porte ou fenêtre extérieure ne ferme plus, est cassée ou brisée suite à une tempête, une maladresse ou une effraction? Nous venons sécuriser votre demeure et au besoin remplacer la serrure. Une de vos canalisations ou citernes fuit, vos sanitaires sont bouchés? Nous vous envoyons un plombier. Un nid de guêpes ou d’abeilles vous menace dans votre demeure ou dans votre jardin? Nous vous envoyons une société spécialisée. Des tuiles sont tombées de votre toit, vos gouttières ne sont plus fonctionnelles? Nous vous envoyons un couvreur empêcher l’eau de s’infiltrer dans votre habitat. Votre maison est sans dessous dessus après le passage des pompiers? Nous organisons le nettoyage. Un arbre menace de tomber sur votre demeure? Nous envoyons un spécialiste venir l’abattre.

ASSISTANCE AUX HABITANTS Un incident imprévu s’est produit à votre habitation et vous vous trouvez ailleurs ou à l’étranger? Une situation délicate à gérer, sauf avec House Assist, qui vous aide à faire face aux conséquences pratiques d’un incident à votre habitation. La panne de votre chaudière, de votre chauffe-eau ou de votre installation électrique ne peut être provisoirement réparée en 24h? Nous nous engageons à vous fournir une solution d’appoint ou nous relogeons à nos frais toute votre famille. Impossible de débloquer votre porte de garage et votre voiture s’y trouve enfermée? Nous mettons un véhicule de remplacement à votre disposition. Votre domicile est inhabitable à la suite d’un sinistre grave? Nous vous assistons pour vous reloger, surveiller votre domicile, transporter votre mobilier, faire garder vos enfants et nous vous fournissons même un véhicule de remplacement si nécessaire… Votre habitation a été cambriolée et vous êtes à l’étranger? Nous vous rapatrions et nous mettons à votre disposition un véhicule de remplacement si le vôtre est resté sur place. Nous prenons même en charge votre retour à domicile.

Vous avez perdu la clé d’entrée de votre habitation et n’y avez plus accès ou un enfant s’est enfermé dans une chambre et ne parvient plus à ouvrir la porte? Nous vous envoyons rapidement un serrurier. Nous intervenons aussi pour libérer votre chien ou votre chat en situation périlleuse et pour surveiller votre habitation durant les funérailles d’un habitant.

PETITS TRAVAUX ET SERVICES Qui n’a jamais du faire face à de petits travaux de réparation ou de rénovation chez lui à la maison? Pour tous les petits travaux domestiques et réparations occasionnelles, House Assist met à votre disposition le réseau de professionnels d’Europ Assistance car il n’est pas toujours évident de trouver rapidement un corps de métier disponible. Et fixer un rendez-vous est encore plus difficile… Avec House Assist vous ne devez plus éplucher pendant des heures l’annuaire ou surfer sur internet. Un coup de fil, vous donnez vos diponibilités horaires et House Assist s’occupe du reste. Vous avez un fusible ou un interrupteur à remplacer? Vous avez un joint à remplacer ou un robinet à placer? Vous avez une bibliothèque ou un rideau à placer? Vous cherchez un tapissier? Un peintre? Vous cherchez un gardien pour votre animal de compagnie? Vous désirez faire surveiller votre domicile pendant vos vacances?

INFORMATIONS ET CONSEILS Avec House Assist vous pouvez compter sur une équipe qui se tient à votre disposition pour vous informer sur les démarches administratives et juridiques liées à votre habitation (sinistre, déménagement, achat,…). Vous souhaitez faire une expertise biogéologique ou écologique de votre habitation? Nous pouvons vous mettre en relation avec un professionnel.

UNE SOLUTION POUR VOTRE HABITATION ET SES HABITANTS Une formule simple qui vous facilite la vie et qui prévoit aussi bien des solutions d’urgence pour votre habitation que pour ses habitants. House Assist, pour avoir l’esprit tranquille au quotidien, vous en profitez tous les jours et pas seulement en cas d’incident mais également pour des petits travaux de réparations. C‘est ce qu’explique Ivan Cornette, Directeur Ventes et Marketing Europ Assitance Belgique: "Les évolutions constantes de la société moderne et l’apparition d’une nouvelle demande de services par des groupes d’âge ou socioculturels variés (allant de jeunes femmes avec enfants aux personnes âgées en passant par les familles), a


incité Europ Assistance il y a deux ans à lancer un package complet de services d’assistance à la personne et au domicile. Grâce à son expérience et son expertise en matière de gestion de l’urgence, de problèmes domestiques et de gestion de réseaux de prestataires, Europ Assistance a pu s’ancrer dans le nouveau pôle d’activité qu’est l’assistance à domicile, axée sur la famille et l’habitation. Avec House Assist nous voulons faire profiter nos clients de notre réseau de prestataires qui se compose de différents corps de métiers. Ce sont des gens fiables sur qui nous pouvons compter 24h sur 24, 7 jours/7. Notre formule House Assist est la réponse aux soucis domestiques des Belges. Deux ans après le lancement de ce type de services, nous avons pu dresser un bilan et nous avons clairement vu que le Belge nécessite un assisteur dans l’urgence liée aux problèmes de canalisation et plomberie (28%), de petits travaux à domicile (22%), de pannes de chauffage ou de chauffe-eau (18%), de sécurité et de protection de l’habitation (14%), des problèmes liés à la sécurité, la protection de l’habitation, de l’immobilisation ou du relogement de personnes suite à un sinistre grave (2%). Un fait particulier est que nous remarquons que 22% des dossiers concernent des demandes de corps de métier pouvant réaliser des petits travaux à domicile tel que placer des nouveaux rideaux, détapisser, déplacer des meubles, gardiennage d’animaux domestiques ou surveillance de l’habitation."

Vous êtes face à une situation d’urgence causée par un problème domestique?

• Chaudière en panne • Clé du domicile égarée • Surgélateur cassé • Fuite d’eau... Quel réparateur appeler? Pouvez-vous lui faire confiance? Avec House Assist vous pouvez compter 24h/24 sur l’efficacité d’Europ Assistance, tant pour le dépannage que pour l’aide d’urgence aux habitants.

Avec House Assist, nous vous envoyons dans l’urgence un spécialiste vous dépanner. Les frais de déplacement, de main d’œuvre et les pièces de rechange sont pris en charge à concurrence de 400 euro ttc dont 50 euro pour les pièces de rechange. Vous profitez de l’expérience d’Europ Assistance pour vous proposer une solution d’assistance complète et personnalisée. Europ Assistance se charge de trouver un professionnel disponible selon votre convenance. Avec House Assist, vous avez une équipe à votre disposition pour vous informer sur les démarches administratives et juridiques liées à votre habitation (sinistre, déménagement, achat…)

EN PRATIQUE

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89* par an 109!

www.europ-assistance.be Ligne info: 02/541.99.99 Ce prix comprend une réduction de 20 euros et est valable la première année pour les 3000 premières nouvelles souscriptions d’un contrat annuel House Assist à partir du 12/10/2011.

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Évasion au pays basque, décor de toutes les surprises : la langue d’abord, la gastronomie ensuite, inspirée tant de la mer que de la terre. Et son charme authentique, puisé au gré des regards sur l’architecture, la nature et les belles rencontres...

CLASSIQUE ET INCONTOURNABLE À sept kilomètres de l’Auberge Basque, petit crochet dans le séduisant vieux port de pêche de Saint-Jean-deLuz. Le front de mer très coloré invite les peintres à glisser leur art sur leur toile. Les amoureux se baladent dans les rues commerçantes à la recherche de la paire d’espadrilles parfaite ou de la vannerie de saison. Sur la place Louis XIV, centre historique, les enfants jouent, les adultes profitent du bon temps, comme toujours dans ce haut lieu de tourisme du Sud-Ouest.

LE CHARME D’UN VILLAGE AUTHENTIQUE Toujours à sept kilomètres de l’Auberge Basque se loge un des plus beaux villages de France, Aïnhoa. Le charme presque intact d’un village traditionnel basque émeut. Xavier Isabal, le chef étoilé du restaurant Ithurria, entreprise familiale, nous ouvre ses portes et celles de son village, sa terre natale. Il nous raconte son amour sincère pour Aïnhoa, un village datant du XIIIe siècle, miraculeusement préservé de toute entache du temps à son architecture, et qui a aussi su garder son âme d’antan. Xavier est connu de toute la région et même d’ailleurs : « Je passe en ce moment sur plusieurs chaînes de télévision pour promouvoir le jambon de Bayonne !» s’amuse-t-il. Chef depuis 2003-2004, Xavier a fait sa première saison à 14 ans. Son restaurant et l’hôtel, installés dans une ferme datant de 1657, jouissent d’une cave de 450 bouteilles et d’un riche potager de 2000 m2. Grand défenseur de la cuisine du terroir, Xavier Isabal s’inspire tant de la mer que de la terre pour créer ses plats, qui sont un plaisir émoustillant les sens. Ode au piment d’espelette dans sa délicieuse compote de pommes de terre, il aime à résumer son Art par une devise « Assaisonner, goûter, réassaisonner » ou deux « Le plaisir de faire plaisir. » L’établissement, qui fut autrefois une étape des pèlerins argentés, fait aujourd’hui le bonheur de nombreux Belges qui s’attardent également à l’hôtel Ithurria. Xavier, qui rêve aussi de devenir… apiculteur, fait partie de la troisième génération des Isabal, grande famille du village. La quatrième est en bonne voie : son fils est sommelier, et son neveu est apprenti en pâtisserie.

— Texte : Claire Huysegoms

PETITE PROMENADE AU PAYS BASQUE (Suite)

À NE PAS MANQUER Saint-Jean-de-Luz Visiter le port et la vieille ville. Biarritz Jouer les élégantes tout comme l’impératrice Eugénie, tout en admirant les surfeurs de cette ville sport-chic (voir page 34). Bilbao Prendre une bouffée d’art au musée Guggenheim, au musée des Beaux-Arts ou encore au Musée basque.

Saint-Jean-de-Luz

PLONGEON PARFUMÉ Entrecoupant la belle promenade au village Aïnhoa, où notre seul regret est de constater un trafic dense et bruyant (évitable ?) de voitures, une autre rencontre toute en beauté nous ravit. Corinne Ducourneau, agréablement intarissable sur son domaine d’activité : les soins de beauté, nous emmène dans un voyage de senteurs. Son charmant magasin propose des produits de cosmétiques bio du Pays basque. Riche d’un parcours bien rempli, notamment chez l’Oréal, Corinne a lancé sa boutique à Aïnhoa, il y a 3 ans et demi après avoir été chimiste pendant 20 ans, puis responsable marketing et enfin formatrice. Cette passionnée a lancé sa propre marque, “Ainhoë” (ancien nom du village) : une ligne de soins 100% naturels. Son produit phare de l’année : le lait d’ânesse pour ses qualités hydratantes. Crème pour les mains, gel bain douche, lait corporel, stick pour les lèvres, baume après-rasage et bientôt une crème pour les pieds, pour satisfaire les nombreux marcheurs du coin. L’atout principal de Corinne ? Son accueil irréprochable, spontané, associé à une maîtrise totale de la provenance des produits, de son métier où elle aime innover et un don pédagogique pour guider ses clients. Les clichés tombent. Les Basques ne sont pas que de sympathiques joueurs de pelote parlant une drôle de langue devant une maison blanche, rouge ou bleue. Ses habitants accueillants transmettent une chaleur et des histoires, si l’on s’attarde à les écouter.

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« LE LUXE ULTIME, CE N’EST PAS LE CAVIAR, MAIS LE LÉGUME FRAIS »

INFOS L’Auberge Basque Départementale 307 vieille route de St Jean de Luz – 64310 Helbarron Saint-Pée France tél. : +33 (0)5 59 51 70 00 contact@aubergebasque.com www.aubergebasque.com

Hôtel Ithurria 64250 Ainhoa, France GPS : Latitude 43.3066699 Longitude -1.4988113 Tél. : +33(0)5 59 29 92 11 hotel@ithurria.com www.ithurria.com

Parfums & Senteurs du Pays Basque Quartier Karrika - Maison Kantereonea 64250 Ainhoa, France Tél : +33 (0)5 59 29 23 48 contact@parfums-cosmetique.fr www.parfums-cosmetique.fr

Xavier Isabal, chef du restaurant Ithurria.


(1) Cabine catégorie E sur départ en Croisière Celtique à bord du Diamant ETE 2012. Tarif Ponant Bonus sur base occupation double, hors pré et post acheminement, hors taxes portuaires et de sûreté. Plus d’informations dans la rubrique «Nos mentions légales» sur www.ponant.com Droits réservés COMPAGNIE DU PONANT. Document et photos non contractuels - Crédits photos : COMPAGNIE DU PONANT Istockphoto. Création : Transparence Productions

VIVEZ LA CROISIÈRE AUTREMENT... Destinations d’exception, mouillages confidentiels, itinéraires recherchés : la COMPAGNIE DU PONANT vous présente sa nouvelle sélection Croisières 2011-2012. Subtile alliance d’élégance et d’intimité, gastronomie, service discret : à bord de 5 yachts de caractère sous pavillon français, découvrez le Yachting de Croisière.

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à bord du LEVANT – HIVER 2011-2012

à bord de L’AUSTRAL & du BORÉAL – 2011-2012

à bord de L’AUSTRAL – ÉTÉ 2012

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MAROC,ESSAOUIRA, LA BIEN AIMÉE Rafraîchie par les vents de l’Atlantique et protégée par ses remparts, Essaouira est une destination de plus en plus prisée tant des Marocains que des Européens. À trois heures de Bruxelles, le projet Mogador, complexe hôtelier combinant golf et bien-être, témoigne de la volonté des autorités marocaines de toucher un public haut de gamme.

— Texte : René Sépul – Photos : Cici Olsson

Aménagée au 17ème, Essaouira a toujours tenu une place à part au Maroc. Tolérante et conviviale, elle a su séduire des artistes et des intellectuels en quête d’authenticité. Orson Welles y tourna Othello dans les années ’50. Elle fut prisée des hippies et d’artistes comme Julian Beck, fondateur du Living Theatre, qui y vécut un temps, intéressé par les danses des musiciens guérisseurs gnaouas. Jimi Hendrix y séjourna en 1969 avant de rejoindre Woodstock. Le Voodoo Chile y accompagnait des amies venues à Marrakech acheter des fringues pour leur boutique de New York. Ils étaient descendus à la Mamounia de Marrakech, mais la fournaise les poussa vers Essaouira pour y faire la fête et y laisser des rumeurs qui allaient y attirer quelques années plus tard Cat Stevens, Paul Simon ou Led Zeppelin. On s’y rend aujourd’hui plutôt pour ses plages, considérées comme les plus belles du Maroc et sa médina. Construite au milieu du 18ème selon les principes de l’architecture militaire européenne de l’époque, celle-ci a permis à la ville de préserver son authenticité et un certain art de vivre. Son premier sultan, Sidi Mohamed Ben Abdallah y organisa une société multiculturelle dont il reste de jolies traces dans le bâti. Aujourd’hui, de nombreux artisans et commerçants habitent ce dédale de ruelles classées au patrimoine de l’Unesco. Face à l’île de Mogador, ancien comptoir phénicien, la longue plage est à compter parmi les plus belles du Maroc. Méfiez-vous en automne des courants. L’eau, assez fraîche, n’y séduit que les plus téméraires. Vers le Sud, sur la route d’Agadir, à une vingtaine de kilomètres, les amateurs de surf s’arrêteront à Sidi Kadouki pour se mesurer à quelques belles vagues et profiter d’une nature protégée. L’Auberge de la plage fait partie de ces adresses que l’on hésite à donner tant on craint qu’elles perdent de leur âme. La plupart des chambres ouvrent leur fenêtre sur l’Atlantique et laissent à ceux qui y séjournent d’impérissables souvenirs.

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SOFITEL ESSAOUIRA MOGADOR GOLF & SPA

LE PROJET MOGADOR À trois kilomètres de la ville, le projet Mogador se veut un exemple du tourisme marocain de demain, valorisant écologie, culture et patrimoine. Le domaine couvre 600 hectares, bordé par une dune spectaculaire et une longue plage. Visant le haut de gamme, il hébergera en 2013 quatre hôtels de luxe, plusieurs parcs de villas exclusives à louer, deux golfs, un centre équestre, un spa et un country club. Les investisseurs espèrent positionner la ville comme destination golfique de référence, complétant l’offre culturelle intra muros. Annoncé comme exemplaire du point de vue de la protection de l’environnement - l’intégralité des arrosages est assurée par un système de « jardins filtrants », procédé de traitement d’eaux usées - le golf propose deux parcours de 18 trous. Il a été dessiné par Gary Player et inclut une Mogador Kids Golf School ciblant les enfants et adolescents.

Situé au départ des parcours du golf, l’hôtel offre de magnifiques vues sur l’ensemble du parcours, avec l’océan en toile de fond. Terminé au printemps dernier, il symbolise la nouvelle génération d’hôtels développés par Sofitel, orientant l’offre sur la culture et le bien-être. L’objectif était d’associer l’élégance et le savoir-faire français au raffinement et à l’accueil marocains. Le projet s’inspire de l’esprit de certains hôtels d’Extrême Orient et de Bali, notamment, où l’attention au bienêtre est primordiale tant au niveau du lobby que dans les chambres ou les extérieurs. S’intégrant à la gamme des Sofitel So Fit et Sofitel So Spa, le spa est exceptionnel, aménagé pour la sérénité, la remise en forme et la relaxation. Les activités pour enfants et adolescents sont un autre point fort de l’établissement. Mon seul bémol touche à la gastronomie où l’on ne joue pas assez à mon www.mogadoressaouira.com goût la carte de la cuisine marocaine dont il nous reste, au delà des clichés, tant à découvrir. Domaine de Mogador, Diabat – 4400 Essaouira. Mail h7145@sofitel.com / www.sofitel.com


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BIARRITZ LA VILLE «SPORT CHIC» Le temps est comme suspendu. Un rêve d’enfant : pénétrer dans un Palace. Celui de Biarritz, décoré le 4 mai 2011 du titre d’un des huit Palaces français, m’a gracieusement ouvert ses portes le temps d’un week-end. Entre mer et montagne, cette destination royale et impériale n’a pas de place pour l’approximation, et ce depuis plus d’un siècle. Tout reste parfait et innovant pour que le visiteur puisse pleinement se ressourcer. — Texte : Claire Huysegoms Biarritz, jumelée avec Ixelles ?! Mes recherches d’avant le départ m’auront au moins appris cette information surprenante… Sur place, j’en découvre davantage. D’abord, l’architecture de la ville balnéaire : un mélange de style très réussi. On retrouve des maisons médiévales ou anglonormandes. Les gens voulaient briller dans leur maison, cela se voit. Les couleurs rouge sang de bœuf et bleu d’Arcangues prédominent. Puis, rapidement, je me retrouve nez-à-nez avec lui. Le Palace. Face au phare qui illumine ses façades –

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classées au patrimoine français – son style « Belle Époque » éblouit. Un mélange de néo-gothique, de néo-renaissance, d’Art-Déco, et d’Art-Nouveau. Un romantisme étonnant.

L’HÔTEL DU PALAIS : LA VITRINE DE BIARRITZ Smoking obligatoire à table. Premier soir, le ton est donné. Le Directeur-Général tient à ce que l’ordre règne. À l’Hôtel du Palais de Biarritz, l’élégance est le maître-mot. Issue d’une tradition de respect de certaines valeur, et plus largement à une éducation, cette manière de vivre est un des piliers de cette maison tenue par Jean-Louis Leimbacher. Me voilà prévenue. Dégustation face à la mer, à la Rotonde, un des trois restaurants du Palace. Les colonnes, les hauts plafonds et le mobilier Napoléon III, me plongent dans le Second Empire. À cette époque où une jeune femme, prénommée Eugénie, amoureuse des plages de son enfance, inspira à son époux, Napoléon III, la construction d’un Palais en 1854, d’abord intitulé « La Villa Eugénie ». Ce soir, j’imagine comment cela devait être… Cette vie insouciante et raffinée. Ces fêtes où le champagne devait couler à flot en envoûtant tout le gotha international venu se ruer dans cette ville devenue célèbre grâce à la princesse Eugénie. Tout en découvrant la cuisine raffinée de Jean-Marie Gaultier et de sa brigade, je déguste ce moment. Un

JEAN-LOUIS LEIMBACHER

DIRECTEUR GÉNÉRAL DU PALACE

Pensez-vous qu’un jour, même lointain, ce Palace puisse être hors de mode, un peu dépassé? Non, j’en suis persuadé. La force de l’Europe est que les gens y reviennent pour se ressourcer. Pour reprendre de bonnes valeurs. Notre clientèle est fidèle ; 80 % des personnes deviennent des accrocs. Ici, on évolue, on ne révolutionne pas. Cela répond à la demande de certaines personnes, venant de partout dans le monde. 45 % des visiteurs sont étrangers. La crise ne souffle-t-elle pas des destinations moins luxueuses à vos clients? Nous ne ressentons pas tellement la crise. Nous notons toutefois une différence: les clients reviennent moins longtemps, mais plus fréquemment. Cela s’explique par notre politique de fidélisation. On leur donne l’impression que c’est leur résidence secondaire. Nous n’inventons rien en règle de valeurs, ce sont nos maîtres qui nous ont appris, une histoire de tradition… Écouter et obéir, accepter d’arrêter l’égocentrisme. On signe «Nous» vous souhaitons la bienvenue. La star ici ce n’est pas moi, c’est l’hôtel. Le but est de continuer ce qui a été fait. Le 5 mai 2011, l’hôtel du Palais a été reconnu dans la catégorie «Palace». Comment recevez-vous cette distinction, la plus haute? Comme un immense bonheur bien sûr. Cela nous aide à rayonner davantage sur le marché international. Mais, honnêtement, nous n’en avions pas réellement besoin. Nous bénéficions déjà d’une mention 5 étoiles, et dans l’esprit des gens, il suffit de venir pour le comprendre. Pour nous et pour les gens, c’est évident qu’il s’agit bien d’un Palace…


La GLK. Disponible de stock chez Deman Brussels

Classe GLK: 5,8 – 10,8 L/100 KM • 153 - 251 G CO2/KM Classe M: 8,4 - 13,1 L/100 KM • 224 - 304 G CO2/KM Informations environnementales AR 19/3/2004: www.mercedes-benz.be - Donnons priorité à la sécurité.

Deman Brussels Concessionnaire et Point de Service Agr Mercedes-Benz, Boulevard du Triomphe 103, 1160 Bruxelles, T l. 02 649 99 00, Fax 02 649 45 46


Depuis les airs, le Palace, lieu de départ vers de belles promenades, rayonne.

« J’AI POUR MOI LES VENTS, LES ASTRES ET LA MER », DEVISE DE BIARRITZ

Vue imprenable depuis la chambre : le phare de Biarritz, animé par de spectaculaires vagues.

spectacle vivant et actuel, celui du va-et-vient des surfeurs en vitrine face à moi, s’offre à table. Entre moments d’attente, suivis d’actions, je me laisse flotter par cette ambiance feutrée « sport chic », face à l’Océan Atlantique. Biarritz est effectivement connue pour ses vagues exceptionnelles. Ainsi que pour ses nombreux terrains de golf, qui attirent les amateurs comme les pros. Nicolas Colsaert – le premier Belge depuis Philippe Toussaint en 1974 à remporter un tournoi européen – y perfectionne régulièrement son swing. Le sport, source de bienêtre, est partout à Biarritz et se marie très bien aux nombreuses boutiques de luxe, concentrées dans le quartier du Palais.

ORDRE, CALME ET BEAUTÉ L’envie de vous affronter aux vagues, de profiter des randonnées ou de rallyes 4x4 ne vous tente pas ? Pour vous faire du bien, nul besoin de quitter le Palais. Le Spa Impérial, ce petit paradis qui me fait de l’œil du bout du couloir, tient toutes ses promesses. Des espaces dédiés au bien-être regorgent de propositions : fitness, bains, détente et solarium. L’écrin Guerlain chouchoute ses visiteurs à l’aide de produits très prestigieux. De nombreuses formules sont proposées (soin asiatiques : Shiatsu, ayurvédique, Japonais ou encore soin Orchidée Impériale à l’action anti-âge raffermissant et détoxifiant, etc.). L’Institut du cheveu Leonor Greyl analyse aussi vos cheveux à l’aide d’une… caméra,

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pour leur apporter le soin spécifique dont ils ont besoin. Ces deux espaces sont entièrement privatisés pour les clients, accueillis comme des stars. Star ou pas, le respect de la tranquillité est primordial à Biarritz. Il m’a été rapporté que notre Roi Albert II y viendrait régulièrement. Mais pour les autres personnalités connues, silence, nous n’en saurons rien… Les secrets people sont bien gardés ici. Notamment à l’Hôtel du Palais. Comme l’explique Jeanne Marchetti, Directrice des lieux en tandem avec M. Leimbacher depuis 22 ans, « tout est fait pour que les visiteurs se sentent comme chez eux, comme un lieu où ils viendraient se reposer. Les gens ne viennent pas ici pour se montrer, mais pour se relaxer ». Les charmantes attentions du personnel (300 personnes) résonnent encore dans mes oreilles, comme un appel généreux à la sérénité. « Venez ici poser tous vos soucis, on s’occupe de tout », tel est le message qu’on lit à travers leur ligne de conduite : l’excellence et la bienveillance, loin des tentations de verser dans le bling-bling. Une interprétation de la notion de luxe, toujours d’actualité.

Bassin d’eau douce du Spa de l’Hôtel du Palais.

QUELQUES ACTIVITÉS CULTURELLES À BIARRITZ Musée de la Mer, Musée historique de Biarritz, Le Musée d’art oriental Asiatica, Musée du chocolat, La Chapelle Impériale, Ballets Biarritz et la Cité de l’Océan et du Surf.

INFO

Hôtel du Palais, Imperial Resort and Spa

1, av. De l’Impératrice 64200 Biarritz Tél. 00 33 5 59 41 64 00 www.hotel-du-palais.com Membre de «The Leading Hotels of The World».


Toute la magie de l’hiver !

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VOIR LE NOUVEAU Ni épouse de, ni riche, ni top model. Des 10 femmes les mieux habillées au monde, c’est Christine Lagarde entrant au FMI en décolleté, sac Hermès gravé à ses initiales et talons aiguilles, qui nous surprend le plus. —

CLASSEMENT VANITY FAIR

Texte : Patricia Le Hardÿ Illustration : Yves Druart

WORKING GIRL Les codes vestimentaires des femmes d’influence ne cessent d’évoluer, gagnant en souplesse pour valoriser la féminité dans des milieux où les attaques volent bas. La première working girl, c’est la femme en tailleur Yves Saint Laurent. Giorgio Armani habillera la génération suivante avec des vestes aux épaules larges et carrées, portées avec des pantalons assortis aux couleurs sombres. Viennent ensuite Jil Sander ou Hermès, Sonia Rykiel, Paule Ka, autant de marques exprimant confiance en soi, rigueur adoucie et confort. Sans oublier ces best-sellers des femmes dirigeantes que sont les accessoires vernis. Une panoplie à manier avec précaution pour éviter d’afficher un portefeuille trop bien rempli. Pour Edmund Bergler, psychanalyste de la mode, le sentiment d’humiliation et de peur par rapport à la dépendance maternelle est le noyau d’une attitude chez les créateurs de rejet des femmes qu’il s’agit d’entraver ou de caricaturer. En privilégiant actuellement les effets d’une excitation visuelle centrée sur l’exhibitionnisme-voyeurisme, la mode est en train de perdre l’un de ses pouvoirs “civilisationnels” et dissimulerait l’appauvrissement d’un riche travail de sublimation. La voie de l’élaboration des conflits psychiques concernant la différence des sexes, les peurs et sentiments inconscients de culpabilité éprouvés par rapport aux désirs sexuels de l’enfance, à la façon d’y faire face à l’âge adulte, est de plus en plus barrée. L’angoisse de la castration n’aboutit pas à une symbolisation momentanée et se résume à une dénégation du corps féminin. La question de la neutralisation de la sexualité devient centrale. Au plus près du corps, physique et psychique, c’est pourtant la Mode qui peut permettre ce bref équilibre assignant à l’air du temps une nouvelle identité. Ouvrir nos yeux sur le nouveau est un de ses fondements. Ouvrir aussi les yeux de qui nous regarde. C’est d’un échange de regards où se joue la nécessité plus ou moins urgente selon l’histoire de chacun d’être identifié, voire admiré ou envié, qu’il s’agit. Le créateur aurait pour tâche de trouver une variation susceptible de ne pas être banalisée par un regard indif-

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férent. Cherchant à réveiller, la mode met à jour à la fois notre vulnérabilité d’être vu et celle de ne pas l’être. Les échanges que nous recherchons portent la trace de ceux que nous avons intériorisés depuis que nous sommes nés. Un regard nouveau sur soi comme le propose la mode, c’est peut-être la quête de ce premier regard qui s’est posé sur nous lorsque nous étions alors la création la plus nouvelle dans l’existence de nos parents et que nous ouvrions nos yeux sur le monde. Bébé ressent et voit la force d’attraction qu’il exerce et que lui confère une nouveauté complexe car porteuse d’attentes liées à un passé qui le précède. Or l’enfant naît nu et entièrement dépendant de son entourage, et c’est peut-être ce tour de force avec la réalité que nous recherchons ensuite toute notre vie. Susciterons-nous ou non l’admiration en étant nouveau et porteur de tous les possibles à fantasmer ? Libre de toutes les contraintes extérieures qui s’imposeront ensuite, comme le refoulement des pulsions de voyeurisme et d’exhibitionnisme ? Libre aussi de la dépendance au temps qui passe dans une sorte d’immédiateté bienheureuse ? Ces premiers moments où la complétude semble avant tout intérieure pourrait être l’une des racines d’un regard qui garde une force perdurant dans le psychisme, la contemplation de soi comme star de soi-même pouvant alors rester un objectif particulièrement actif dans l’attrait pour la Mode. Lors du stade du miroir, au cours de sa première année, l’enfant organise une satisfaction narcissique autour de son moi corporel. L’idéal du moi, composé de la toute puissance infantile et du regard de l’autre, se constitue, cependant que l’enfant se sent aussi en défaut, ne coïncidant pas totalement avec ce que l’on attend de lui. L’enfant réel n’est pas conforme aux rêveries de ses parents. L’ambivalence à son égard se traduit en un langage inconscient porteur d’une énigme pour l’enfant qui, par ailleurs, gagne en autonomie en perdant le sentiment de sa toute puissance. Une recherche passionnée s’engage de tout ce qui pourrait améliorer son image et ce pourra être dans ces allersretours que le support de la mode permet qu’elle prendra tout son sens. À lire : “Trendy, sexy et inconscient”, Pascale Navarri, PUF.

Les 10 femmes les mieux habillées au monde sont : Carla Bruni-Sarkozy ; Sheikha Moza Bint Nasser ; Kate Middleton ; Andrea Dellal ; Carey Mulligan ; Christine Lagarde ; Tilda Swinton ; Lizzie Tisch ; Princesse Charlene De Monaco ; Jane Lauder Warsh.

LES QUATRE FONCTIONS DES VÊTEMENTS

- La protection : les vêtements nous protègent des éléments, écorchures, morsures des animaux, coups. - La pudeur : sa localisation varie selon les époques et les lieux. Il s’agira de cacher pour donner du prix en excitant le désir. - La parure : son origine se trouve dans le trophée (la peau d’ours, de loup ou du lion) que le chasseur garde sur son dos pour perpétuer le souvenir de sa victoire. À ce premier rôle d’intimidation se superpose celui d’exaltation générale du corps. - La parole : le costume est un discours muet que nous tenons aux autres pour les avertir de ce que nous sommes et de ce que nous aimons.

Une personnal shoppeuse livre ses conseils de pro pour s’habiller en working girl. Découvrez la vidéo sur


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t i a r t r po essentielle

TOM BARMAN Photo : Cici Olsson - Propos recueillis par René Sépul Tom Barman est né le 1er janvier 1972 à Anvers. Guitariste autodidacte, il est à l’adolescence fan du Velvet Underground, de Leonard Cohen et de Prince. Il fréquente une école de cinéma bruxelloise lorsqu’il crée avec Stef Kamil Carlens dEUS. Au fil de quelques albums – Worst Case Scenario, premier opus sorti en 1994, In a Bar, Under the Sea (96), The Ideal Crash (99), dEUS gagne rapidement une reconnaissance mondiale. Leader du band, Tom développe également des projets extérieurs, réalisant un premier film en 2002 (Any Way The Wind Blows) ainsi qu’un CD de reprises avec le pianiste Guy Van Nueten. Il crée avec le producteur anglais CJ Bolland le projet Magnus dont est issu l’album The Body Gave You Everything. En 2006, avec Arno, il organise les concerts pour la tolérance et contre le racisme à Anvers, Bruxelles, Charleroi et Gand. Malgré plusieurs remises en questions, des périodes de doutes et des changements de musiciens, dEUS continue sa route, sortant Pocket Revolution en 2005, gros succès commercial, puis Vantage Point en 2008, un album considéré par la critique comme moins abouti. Keep your Close, nouvel opus du groupe anversois, est sorti le 16 septembre.

Retrouvez cette interview dans son intégralité sur

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Dimanche 11 septembre. Anvers. En attendant la fin du shooting, je me suis intéressé à la bibliothèque de Tom Barman dont on connaît l’exigence pour ses propres textes. Prévue sur le nouvel album, la discussion démarre autour de quelques livres épinglés. Je vois que tu aimes lire. « Cela dépend. Il y a des périodes où je peux lire trois romans en une semaine, mais je peux également passer trois mois sans toucher un bouquin ! Pareil pour le cinéma. Je ne me souviens plus d’y avoir été. Je sors d’un an et demi d’enregistrement où je suis resté concentré sur l’album. Pourtant c’est vrai, la littérature est importante dans mon fonctionnement. » On te sent proche des auteurs américains du vingtième siècle. « Oui ! J’ai un grand respect des écrivains comme Jim Thompson, Raymond Chandler, Dashiell Hammett ou Ross Mc Donald. La vie de ces types, mais aussi leur manière de raconter simplement une histoire en 200 pages sont incroyables. C’est eux qui ont fait le Cinéma Noir américain de l’après-guerre, un cinéma construit avec des bouts de ficelle. Une littérature simple, directe, accessible. Thompson était le plus grand, car il fut un des premiers à travailler le côté psychologique de ses personnages. Il fut le scénariste de Kubrick sur Les Sentiers de la Gloire et The Killing. Coup de Torchon, de Tavernier, est adapté d’une de ses œuvres. The Killer Inside Me, de Michael Winterbotton est également une adaptation. Un très bon film. » Existe-t-il un lien entre ce goût pour la littérature et ton écriture ? « J’ai toujours apporté une grande attention aux textes, même si en musique

on est dans un registre différent. Le public s’intéresse peu aux mots. C’est comme une musique de film : c’est bon, si on ne la remarque pas. » Quels musiciens rock considères-tu comme de grands auteurs ? « Les classiques sont connus : « Cash, Cohen, Nick Cave, Tom Waits. Paul Simon. Bob Dylan. Randy Newman. Ils sont nombreux… » Parmi tes contemporains ou les plus jeunes ? « Pixies a de beaux textes. Ecoute Non Stop Erotic, le dernier album de Frank Black. C’est très bon. Will Oldham, aussi. Tricky. Arctic Monkeys pour les plus jeunes. » J’ai lu qu’un des membres de dEUS avait dit : « après toutes ces années, je connais davantage Tom par ses textes que par ce qu’il me dit » « Ecrire est un exercice solitaire où tu dois donner quelque chose de toi. Tu t’affirmes autrement. Parfois un texte vient en quelques minutes, parfois tu y passes des journées entières. Il faut oser se mettre en jeu, prendre des risques et arriver à se surprendre. J’ai fait une chanson (The Final Blast) dans le dernier album sur ma mère. Je suis parti de Brigitte Bardot que j’ai toujours trouvée fascinante, et je suis finalement arrivé à ma mère… Un rêve. Ne me demande pas comment, ni ce que cela veut dire, mais à un moment donné, le résultat m’a plu ! » Keep You Close, Universal, en vente depuis le 17 septembre.

dEUS sera au Lotto Arena le 16/12 et à Forest National le 17/12.


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MUST HAVE

Photographe / Emmanuel Laurent Stylisme / Tony Delcampe assisté par Sandrine Rombaux Coiffure et maquillage / Sigrid Volders pour Chanel et Bumble & bumble Mannequin / Nina Beckers@Dominique

En haut : Nina porte un boléro matelassé en laine et cachemire, des bracelets et un collier camélia en métal argenté et émaux, une ceinture en cuir noir et camélia en métal argenté émaillé, le tout CHANEL, une culotte taille haute ERES, un col-plastron en vinyle blanc trois boutons LOUIS VUITTON. À droite : elle tient un sac-pochette en alligator noir et tissage à carreaux en laine et mohair, au poignet droit un large bracelet en perspex matelassé argent, le tout BURBERRY, aux pieds des sandales “Désir” en chèvre velours noir HERMES.

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À gauche : Nina porte une écharpe en laine tissée main à rayures et bords frangés DAVID SZETO, un foulard-bandana avec nœud en soie imprimée et une ceinture avec hanches en cuir vernis noir LOUIS VUITTON, une culotte taille haute ERES. En haut : Nina tient un sac bicolore en cuir noir et chocolat DELVAUX, aux pieds des escarpins-cuissardes en cuir noir vernis et agneau chair MAISON MARTIN MARGIELA.

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En Bas : Nina porte une casquette en vison blanc imprimé taches BURBERRY, une étole imprimée “Burlesque” en laine et cachemire LOUIS VUITTON, un sac lune en cuir argenté et fermoir perle MAISON MARTIN MARGIELA, un body en lycra blanc ajouré ERES. À gauche : elle porte une jupe en cuir effet python LANVIN, des bas à motifs pied de coq FALKE, des escarpins Minnie JEAN-CHARLES DE CASTELBAJAC pour MELLOW YELLOW.

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À gauche : Nina porte des gantsmanches zippés en cuir argenté MAISON MARTIN MARGIELA, un collier en plaques articulées de métal vieilli LANVIN, une ceinture en cuir safran façon croco PAULE KA, des collants zébrés rouge et noir CETTE. En haut : elle tient des escarpinsbottillons à talons et fermoirs laiton LANVIN.

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En haut : Nina porte un pantalon à taille haute en maille cachemire ERES, une ceinture articulée en taurillon, veau et crocodile HERMES, une large capeline en feutre de laine noire LANVIN, un bracelet à effet pierre taillée en perspex ocre et encre BURBERRY, un sac-serviette en vynile jaune moutarde avec bandoulière en nylon noir SONIA RYKIEL. À gauche : dans la main une pochette Egée en cuir veau box HERMES, aux pieds des sandales en vynile jaune moutarde avec fermeture ceinture et talons aiguilles en métal argenté SONIA RYKIEL.

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Nina porte un sac Brillant en alligator Loden DELVAUX, une pochette en cuir matelassé en tuyaux camel et vert chasse BURBERRY, un mini cabas à noeud en cuir safran façon croco PAULE KA, des bracelets Assam en bois laqué rouge-ardoise et quetsche-olive HERMES, des collants zébrés bleu et noir CETTE, des bottines compensées lacées en cuir-suède olive et noir BURBERRY.

Nina porte une large étole en laine et cachemire imprimé zèbre multicolore LOUIS VUITTON, un pantalon-jogging en crèpe de soie vert Bengale, des gants Dog en agneau glacé fuschia et des escarpins Darling en chèvre velours noir, marine et rose granite, le tout HERMES, une ceinture triple tour en cuir fuschia métallisé MAISON MARTIN MARGIELA, un sac seau premier flirt en cuir jade façon croco LANCEL.

SHOPPING LIST BURBERRY tél. 02 402 44 00 www.burberry.com HERMES tél. 02 511 20 62 www.hermes.com LOUIS VUITTON tél. 02 289 28 28 www.louisvuitton.com MAISON MARTIN MARGIELA tél. 02 223 75 20 www.maisonmartinmargiela.com LANVIN chez Louise 54 tél. 02 511 62 43 www.lanvin.com CHANEL tél. 02 5112059 www.chanel.com LANCEL tél. 02 533 08 88 www.lancel.com MELLOW YELLOW BY JEANCHARLES DE CASTELBAJAC tél. 02 512 01 30 www.mellowyellow.fr DAVID SZETO tél. 02 209 24 20 www.david-szeto.com Nina porte un foulard en soie imprimée et frangée DAVID SZETO, une ceinture fine en cuir vert bengale et un legging en agneau noir HERMES, des bracelets en plexi avec strass incrustés SONIA RYKIEL, un sac-pochette en alligator noir avec menotte et fermeture en métal doré LOUIS VUITTON, des bas à motifs pied de coq FALKE, des bottines façon creepers compensées en cuir noir BURBERRY.

PAULE KA tél. 02 347 28 85 www.pauleka.com SONIA RYKIEL tél. 02 502 08 13 www.soniarykiel.fr ERES tél. 02 539 19 68 www.eres.com DELVAUX tél 02 738 00 40 www.delvaux.com CETTE aux Galleria Inno 02 211 21 11 www.cette.com FALKE tél. 02 478 42 75 www.falke.de

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dossier

PROFESSION ACHETEUSE On colle sur la presse l’étiquette de quatrième pouvoir, qu’en est-il de ces propriétaires de belles boutiques? Elles ont le regard impertinent en anticipant nos envies de grande consommatrice. Leur maître mot: anticiper. Pour plaire - ou au final ne pas plaire - à leur clientèle. Toute une science, un programme, une pression. Immersion dans quatre temples bruxellois dédiés au beau. Avec tour du propriétaire, svp!

LA PLUS CHIC

— Texte : Marie Hocepied Photos : Michel Damanet Défilés : Pixelformula

20 ANS ÇA SE FÊTE ! Avec une série d’actions et d’événements en boutique : Tous les 20 du mois, la boutique reste ouverte jusque 20 heures (jusqu’en décembre). Pour les filles qui fêtent leurs 20 ans, -20% sur leurs achats. Juste pour marquer le coup, des éditions limitées signées Heschung, Blanc Kelly, Just Campagne et Wouters & Hendrix voient le jour.

Cachemire Coton Soie, la belle boutique de la rue Franz Merjay a aujourd’hui vingt ans et pas une ride au compteur ! Il faut avouer que sa propriétaire Sophie Helsmoortel fait tout pour ! De voyage en voyage, elle nous ramène ces marques qui font la différence et qui ont le chic pour nous sublimer.

Premièrement : Happy Birthday ! Bravo ! Merci ! Vingt ans, ça paraît beaucoup mais parfois j’ai l’impression que tout a commencé, il y a deux ans seulement. Nous sommes toujours en évolution. Ce métier veut que l’on se remette en question tous les six mois. De plus, nous sommes continuellement en avance sur le moment présent : alors que nous disposons les gros manteaux d’hiver et autres fourrures dans la boutique, nous sommes déjà plongés dans l’été prochain et visionnons des tissus pour l’hiver d’après. Nous vivons hors du temps. Après 20 ans d’existence, peut-on dire que les choses ont fondamentalement changé ? Oui, il y a une vue d’ensemble différente. Le repositionnement des grandes marques, l’arrivée des Zara&cie, la crise et Internet apportent une autre manière de consommer, mais nous nous sommes accrochés à notre fil conducteur de base qui est de vendre des vêtements de qualité, stylés, modernes. Nous avons un discours qui aujourd’hui reprend toute sa valeur, car le consommateur en a marre de payer cher pour des choses qui n’en valent pas la peine. Nous avons également le souci de mettre un accent sur la qualité du service. Nous aidons les clientes, nous les conseillons et cela nous réussit. Quelle est la part du métier que vous préférez ? Vous savez, c’est comme faire du vélo : quand vous arrêtez de pédaler, vous tombez. Le fait de vouloir faire mieux, de recommencer, d’attirer les clientes, de trouver des nouvelles marques, de ne pas se faire oublier. Tout cet ensemble de choses doit être en adéquation à cette image que l’on veut donner de la maison. À l’origine, j’ai une formation de danseuse. De cette formation, je tiens mon côté exigeant : on peut toujours faire mieux. C’est un état d’esprit qui m’est resté et que j’applique inconsciemment aujourd’hui. Quelle est votre « boutique référence » ? Il y a vingt ans, je vous aurais répondu : Hémisphère à Paris. Aujourd’hui, Colette reste un détour indispensable, même si nous ne nous inscrivons pas dans la même lignée. Ce concept-store reste une référence et un succès réel. Me rendre dans des endroits où le service est top m’inspire beaucoup : je n’hésite pas à prendre un café dans un Palace. J’y admire la perfection de l’accueil et du service ; tout ce qui tourne autour de ce simple café et qui en fait un moment d’exception. Quel serait le plus beau cadeau d’anniversaire que l’on puisse offrir à Cachemire Coton Soie ? Elle aimerait recevoir beaucoup de monde ! Que les gens se rendent compte à quel point nous avons évolué, qu’ils se sentent fiers et flattés d’avoir fait partie de cette continuité. Sans eux, nous ne serions pas là !

SES COUPS DE CŒUR Roberto Musso. Pour ses vêtements un peu Couture. Pierre Louis Mascia. Pour ses imprimés intéressants. L’Impossible Boots de Penelope Chilvers. Une bottine de montagne, doublée mouton, pour les grands froids.

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Cachemire Coton Soie, 53 rue Franz Merjay, 1050 Bruxelles, www.cachemirecotonsoie.com

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Pas loin de là, on file chez Kelly pour Repetto, Monsieur Bul, Laurence Doligé, Stefan Green, Les Filles à Papa, Moncler, Sita Murt. www.kellyshop.com


LA PLUS ENGAGÉE Fraîchement ouverte, fort est à parier que cette boutique ne va pas cesser de faire parler d’elle. Primo, parce que la maîtresse des lieux n’est autre que Sonja Noël, papesse « modeuse » sur la scène belge et internationale, également propriétaire de la boutique Stijl. Deuxio, parce que son concept green Haleluja est un pas de plus vers une consommation intelligente.

Après votre boutique Stijl, vous ouvrez aujourd’hui Haleluja, vous campez dans le quartier ! En ouvrant Stijl, Stijl Underwear, Kat en Muis et Martin Margiela, j’ai toujours été très active dans le quartier Dansaert, parce que je l’ai toujours considéré comme mon village. Quand on me connaît un tout petit peu, ce n’est pas étonnant de constater que je commence ce nouveau concept Haleluja. Je suis curieuse de nature et j’ose !

SES COUPS DE CŒUR Barbara i Gonkini. C’est un style recherché mais pas sophistiqué. C’est un peu dans la même veine que Rick Owens ou Ann Demeulemeester, sans être la même chose ! Production Artisanale de Quentin Nghien. Ce dernier s’est occupé de l’artisanat chez Martin Margiela durant de longues années. Cela va maintenant faire sept ans qu’il a lancé sa propre collection.

Quels ont été vos débuts ? Pour Stijl, j’ai commencé à acheter des créateurs belges qui, en fin de compte, n’avaient même pas encore lancé leur collection. Je suivais toute cette bande des “Six d’Anvers”. J’avais sélectionné quelques marques suisses aussi. Mon ambition était de lancer tout ce que l’on ne trouvait pas encore en Belgique. À l’époque, c’était très avant-garde. L’ambiance de la boutique y contribuait également. Menant une démarche radicale, les gens ont commencé à en parler et petit à petit Stijl, s’est fait connaître. Vous vous évertuez à suivre une ligne de conduite bien déterminée pour chacune de vos boutiques. C’est important ? Oui, absolument. Haleluja en est un bel exemple. Il n’est pas bon de partir dans tous les sens et de s’égarer. J’ai voulu penser un concept durable s’inscrivant dans une optique mode. Penser écologique dans le milieu du luxe est pour moi une évidence. Ceux qui ont la chance financièrement de pouvoir choisir, peuvent s’orienter davantage green. Idem pour la nourriture biologique. À ce niveau, trouvez-vous que la Belgique est à la traîne ? Selon moi, oui. Il y a davantage de prises de conscience ailleurs. Haleluja est très nouveau en Belgique. Il s’agit de jeunes collections que j’ai découvertes à Berlin, à Copenhague, mais surtout à Londres où les Anglais sont très en avance dans ce domaine. J’ai même été surprise d’y découvrir un mouvement s’appelant Estethica durant la fashion week. Il s’agit d’un regroupement de gens travaillant dans le domaine de la mode, mais avec une philosophie axée green. Être acheteuse, cela ne s’improvise pas ? Absolument pas ! Cela demande beaucoup de recherches. Pour acheter une collection, il faut au moins en avoir vu cent ! Il faut tout examiner dans le détail. Il y a des moments très durs de confusion, car on a envie de tellement de choses ! Il faut réfléchir, analyser, calculer, avoir un nez aussi pour ça. Au final, après de longs moments de doutes et d’angoisses, je fais abstraction, me rassure et ne prends que le meilleur ! D’où le nom de votre boutique vient-il ? Oh, juste comme ça, pour dire « Allez, go, on se lance ! » (rires) Et aussi peut-être parce que la mode est un peu telle une religion pour moi. On y croit ou on n’y croit pas, mais quand on y adhère ça peut faire beaucoup de bien ! Haleluja, 6 Place du Nouveau Marché aux Grains, 1000 Bruxelles, www.haleluja.be

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Juste à côté, on flâne chez Mapp. pour Henrik Vibskov, Marc-Philippe Coudeyre, T by Alexander Wang, Chauncey, Commune de Paris, Opening Ceremony. www.thisismapp.com

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dossier

LA PLUS POINTUE Hunting and Collecting a le vent en poupe. C’est peu de le dire. On y déniche le must du must en matière de mode : des derniers créateurs adulés aux jeunes marques encensées, en passant aussi – tant mieux - par des moins connus qui à tous les coups le deviendront ! Sans oublier : les objets déco, les bijoux, les bouquins, les magazines, les platines et de la technologie dernier cri. Tout ce qu’Aude Gribomont et Niels Radtke aiment en fin de compte. Fastoche !

Comment naît un projet comme celui d’Hunting and Collecting ? (Aude) J’ai toujours voulu ouvrir une boutique. Pour ce faire, j’ai pris des chemins différents afin d’être la mieux préparée possible, même si tu ne l’es jamais vraiment à 100% en fin de compte ! Je suis passée par rédactrice mode, styliste, étudiante en management, vendeuse… Niels, lui, vient du spectacle, il est beaucoup plus artistique que moi. Nous nous sommes rencontrés au moment où j’étais en train de chercher un lieu, où j’élaborais le plan financier. Il avait envie de me rejoindre et on a commencé l’aventure ensemble. Tout a pris énormément de temps : nous avons quand même mis un an avant de trouver le lieu adéquat. On voulait quelque chose de grand pour pouvoir accueillir des expos, l’homme, la femme, les objets, les magazines. Dès que nous sommes entrés ici, nous nous sommes juste dits : Waouh ! On peut y sentir de bonnes vibrations.

LES COUPS DE CŒUR FÉMININS D’AUDE Stine Goya Tout tombe impeccablement bien que l’on soit filiforme ou en rondeur. Carven Je suis hyper admirative tellement l’équipe entière est adorable. Christian Wijnants Pour moi, un des meilleurs créateurs belges !

Quelles étaient vos envies ? Nous ne pensons pas en termes de concept. Nous prenons juste toutes les choses que nous aimons et nous les rassemblons entre ces murs. Avant d’ouvrir notre boutique, Niels et moi étions un peu frustrés de ne pas trouver certaines marques en Belgique. Aussi, nous ne voulions pas nous limiter à la mode, car nous sommes aussi bien passionnés par le graphisme, l’art ou la musique. Nous sommes des "touche-à-tout". Comment s’opère votre sélection ? Nous passons notre temps sur Internet, sur des blogs, dans des salons, des défilés. Nous choisissons des marques avec un univers précis et cohérent qui présentent à chaque fois des saisons constantes et intéressantes. Nous passons des nuits entières à chercher des nouveautés. C’est difficile, car nous ne sommes pas spécialisés dans un seul domaine. Cela nous demande donc énormément de boulot de recherche. Vous préférez prendre moins de pièces, mais avoir plus de créateurs. C’est vrai, mais nous faisons aussi attention à ce que la marque soit correctement représentée. Nous communiquons sur ces labels auprès de la presse et de notre clientèle, en publiant leur bio sur notre site Internet par exemple. Nous voulons que nos clients connaissent ce qu’ils achètent, qu’ils y trouvent leur style et en tombent amoureux. Nous partons aussi du principe que si une personne nous achète une pièce, elle ne trouvera pas son voisin de palier avec ladite pièce sur le dos. C’est un peu snob, mais c’est le jeu. La boutique, encore très jeune, rencontre un énorme succès. Pouviez-vous vous y attendre ? Non, pas du tout. Nous avons monté notre « truc » sans nous laisser influencer. Les gens pensent que l’on existe depuis longtemps, alors qu’en réalité cela ne fera que deux ans en février 2012. Ce qui est assez fou, c’est que l’on a parfois l’impression d’être davantage connu à Paris ou à Londres. Ici, tout prend un peu plus de temps... Hunting and Collecting, 17 rue des Chartreux, 1000 Bruxelles, www.huntingandcollecting.com

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LES COUPS DE CŒUR MASCULINS DE NIELS Marni Italien et dandy. Patrick Ervell New-yorkais et épuré.

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Dans le même quartier, on aime aussi Icon pour Isabel Marant, Vanessa Bruno, Acne, Helmut Lang, Theyskens Theory, Philip Lim, Véronique Leroy, Aurélie Bidermann. www.icon-shop.be

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LA PLUS SIMPLE Simple n’est pas péjoratif : chez Balthazar, on trouve une mode féminine et masculine sans complexe, ni prise de tête. Fidèle à sa propriétaire Gaëtane Case, baignée dans le milieu depuis toujours.

Quel est le parcours de Balthazar ? Ma mère a ouvert la boutique, il y a 25 ans. Par chance, elle a commencé avec Paul Smith qui en était à ses débuts. Elle a développé d’autres marques intéressantes au fil du temps. Elle avait déjà ce souci de trouver des choses qui sortaient de l’ordinaire. Vous avez repris le flambeau, il y a huit ans. Etait-ce facile ? J’ai toujours travaillé dans la boutique sans jamais réellement m’investir. Un jour, j’ai décidé de m’y mettre ; ma mère m’a beaucoup transmis et j’ai également appris sur le tas. J’ai toujours été baignée dedans, tout s’est fait naturellement. Inévitablement, en étant la fille de…

SES COUPS DE CŒUR Paul Smith On le suit depuis toujours et on y a toujours cru ! Comme des garçons Pour son côté non conventionnel. 7d Une marque belge très simple, sobre et décalée. Indress Pour sa vision romantique de la mode.

Quelle est la facette du métier qui vous sied le plus ? J’adore travailler l’homme. La femme est beaucoup plus complexe, il y a trop de choix. Pour l’homme, on prend des choses que l’on aimerait bien que notre propre homme porte. Quant à la femme, on aime composer une silhouette élégante. La cliente pourra trouver chez nous une robe que l’on peut à la fois enfiler pour aller travailler ou pour se rendre à un cocktail le soir. Soit, des choses portables et féminines. On essaye de faire quelque chose de juste, d’un peu différent pour se démarquer ou pour le simple plaisir des yeux. Comment travaillez-vous dans la boutique ? Notre clientèle est une clientèle d’initiés. Comme nous sommes un peu décentrés, les personnes qui viennent ici le font pour nous. En général, elles entrent pour acheter. C’est très agréable de travailler de cette façon. On bosse en famille et on n’a pas envie que cela devienne une industrie. Nous aimons notre ambiance relax. Comment la sélection des marques s’opère-t-elle ? Les marques viennent à nous. Ce qui est assez plaisant ! Nous allons regarder l’ensemble de la marque en examinant ce qu’elle a fait les saisons précédentes. Il y a beaucoup de boutiques qui ne prennent que quelques pièces intéressantes d’une collection. Nous préférons choisir une collection entière. Il faut que le look total nous plaise. Nous aimons la continuité et la constance. C’est important pour les clients. Leurs philosophies doivent aussi coller à la nôtre, à nos choix et nos goûts. Une alchimie doit opérer, car en fin de compte, nous vendons simplement ce que nous aimons. Balthazar, 294 avenue Louise, 1050 Bruxelles, www.balthazarstore.com

CIEL DE JOLIS BIJOUX ! Ils sont signés Joy, créatrice belge et collaboratrice chez Balthazar.

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Sur le même trottoir, on passe chez Jean-Paul Barriol pour Tsumori Chisato, Zucca, Michel Vivien, Olympia Le-Tan, Stephan Janson 02 502 45 90

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caritatif

LES 10 DE MAASMECHELEN Création de Kim Stumpf

Maasmechelen Village a aujourd’hui dix ans. Une décennie que ce village exclusivement dédié à l’expérience du shopping nous permet de faire de (très) bonnes affaires. Pour marquer le coup, ce Chic Outlet Shopping met les petits plats dans les grands en proposant une série d’actions et d’événements, dont le plus important : Fashion In Style. — Texte : Marie Hocepied

ZOOM SUR UNE CRÉATRICE Diplômée de La Cambre, Kim Stumpf a travaillé avec les plus grands - Vivienne Westwood, Bruno Pieters, Haider Ackermann, Robert Clergerie - avant de lancer sa marque éponyme. Ses collections tournent autour de jolis tricots et manteaux, avec une prédilection pour les matières naturelles.

Afin de représenter ces séries d’actions centrées autour des thèmes de la mode et de la cuisine, deux domaines chers à notre plat pays, Maasmechelen Village a jeté son dévolu sur le joli minois d’Anouck Lepère. Basée à New York, mais originaire d’Anvers, cette modèle (campagne pour Missoni, Louis Vuitton, Delvaux, Hugo Boss, Isabel Marant et on en passe !) s’est vite fait un nom sur la scène internationale. Pas que. La belle a aussi le cœur grand en étant supporter d’une organisation caritative new-yorkaise nommée Kageno, œuvrant au Kenya et au Rwanda. C’est pour cette raison également que l’outlet l’a approchée. Il faut dire que l’occasion était trop belle de s’associer avec la top afin de financer ses projets envers Kageno. Jan Colpaert, Directeur Marketing Maasmechelen Village, explique : « Anouck est quelqu’un de très professionnel. Elle est approchée de tous les côtés, mais elle a accepté d’être notre ambassadrice parce qu’elle a compris qu’il ne s’agissait pas uniquement d’un simple coup de promotion. Nous avions réellement le souhait de l’aider dans ses démarches pour Kageno. Nous étions sur la même longueur d’onde. » Et hop, la machine était mise en route...

UNE BONNE RECETTE Afin d’aider la top et accessoirement fêter leurs 10 ans, le Village met sur le devant de la scène deux plateformes : la mode et la gastronomie. « Deux domaines dans lesquels nous excellons en Belgique », explique le directeur marketing. C’est ainsi que l’opération Food In Style marquera jusqu’à la fin octobre une collaboration avec deux pâtissiers belges réputés : Dominique Persoone et Roger van Damme. Au menu : séances de life cooking au cœur du village, élaboration de cupcakes spéciaux et d’un gâteau d’anniversaire, permettront de verser les bénéfices récoltés à l’association.

Connaissais-tu Maasmechelen Village auparavant ? Oui, j’ai des copines qui y font du shopping ! Personnellement, je n’y étais jamais allée, car je ne porte que mes créations. Pourquoi avoir accepté de participer à ce projet ? Je suis ouverte aux collaborations. Je suis une jeune créatrice et cela permet d’élargir son champ de vision. De plus, je trouvais toute l’organisation très professionnelle. Il y a aussi un bel enjeu au départ, Kageno.

UN EXERCICE DE STYLE

Que mettras-tu à prix le soir des enchères ? Au final, je ne propose pas une, mais deux pièces : deux écharpes, une « en positif », l’autre « en négatif ». Soit : une écharpe beige avec des broderies noires et une écharpe noire avec des broderies beiges. Je me suis inspirée d’un voyage en Inde, d’une expo italienne intitulée Pitti Filati, de la nature et d’une notion de tactile. www.kimstumpf.com Création de Kim Stumpf

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UNE AMBASSADRICE DE CHOIX

Et puisqu’il est quand même avant tout question de mode, avec l’aide du Flanders Fashion Institute, Maasmechelen Village s’est penché sur notre vivier de créateurs belges. L’idée de Fashion In Style naît. « Il était important pour nous de nous tourner vers de jeunes créateurs. Nous voulions supporter de nouveaux talents afin de promouvoir leur travail en Belgique et à l’étranger ». C’est ainsi que dix jeunes designers triés sur le volet et principalement issus des écoles prestigieuses de mode de La Cambre et de l’Académie d’Anvers se voient répondre à un exercice, celui d’imaginer un accessoire. Champ libre le plus complet, le résultat est à la hauteur des espérances des commanditaires. « Nous sommes très surpris positivement. Toutes les pièces ont quelque chose de différent. On retrouve très bien l’univers des créateurs dans chacune des


ATTENTION, TALENTS ! Ils sont encore jeunes et pétillants! Avec une première expérience dans le monde de la mode, une première collection ou un début de collection... Voici les participants Léa Peckre, Ann Bruggeman, Kim Stumpf, Toon Geboers, Judith Thomas, Angelo Van Mol, Nathalie Fordeyn, Lieze Platteeuw, Sofie Claes, Nele Catrysse.

Création de Léa Peckre

Création de Lieze Platteeuw

Création de Judith Thomas

pièces. Il y a des choses plus commerciales qui pourraient être produites et d’autres plus créatives et nouvelles. » Au final, ces dix pièces seront mises aux enchères par Pierre Bergé et Anouck herself, le 21 octobre au profit de Kageno. L’apothéose des festivités.

UN PAS DE PLUS A y regarder de plus près, cela n’a peut-être rien d’anodin si le géant du shopping “bon marché”, habitué des marques dites commerciales, se penche sur nos créateurs. « Bien évidemment, je serais ravi de pouvoir accueillir de grands noms de la mode belge comme Dries van Noten ou Maison Martin Margiela, mais le problème est que ces marques n’ont pas nécessairement une quantité de stocks incroyable à écouler chez nous tout au long d’une année. » Et un concept de boutiques éphémères alors ? « Nous y pensons. Cela pourrait être une expérience intéressante. Beaucoup de négociations sont nécessaires. Je regrette juste parfois que certaines personnes aient encore aujourd’hui des appréhensions envers la formule outlet. Les mentalités commencent à changer mais cela prend du temps. Nous, nous proposons bien plus que des articles démarqués jetés dans des caisses en carton ! »

Création de Ann Bruggeman

TOP AU TOP: ANOUCK LEPÈRE Pourquoi avoir dit « oui » à Maasmechelen Village ? Il y a directement eu un déclic ! Je trouvais ce projet initié par Maasmechelen Village et le Flanders Fashion Institute simplement super ! C’est un challenge réel de promouvoir de jeunes créateurs et de les aider à lancer leurs carrières. Pour moi, la mode c’est tellement plus que des tendances ! Il est avant tout question de passion et de savoir-faire. Que représente l’association Kageno à vos yeux ? Aider Kageno, c’est donner de l’espoir à une population locale en difficulté et essayer de leur bâtir un avenir meilleur. Si je peux contribuer à cela, je n’hésite pas un instant ! Avec l’aide de Maasmechelen Village, nous sommes en mesure de franchir un pas de plus ! Je suis bénévole pour cette ONG depuis deux ans. J’ai beaucoup de chance dans la vie et je pense qu’il est de mon devoir de prendre la parole pour ceux qui n’ont pas la possibilité de s’exprimer. M’impliquer activement dans une organisation philanthropique

est important, cela m’aide à me sentir entière. Quelle est votre pièce « coup de cœur » parmi les dix créations des designers de Fashion In Style ? J’ai bien évidemment une préférence, mais je ne peux pas me livrer ! Je ne veux influencer, ni privilégier personne. Reposez-moi la question après la vente aux enchères du 21 octobre ! Peut-être même, achèterai-je cette pièce ce soir-là ? En tous cas, je trouve que ces designers ont une chance énorme de pouvoir transposer leur créativité en un seul objet. Je suis admirative !

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Initié par Valérie Leempoel, le Diptyque, brasserie plus conviviale, vise à ramener une clientèle plus jeune à la Villa.

La Villa Lorraine. Dans les années ‘60 et ‘70, nos parents la fréquentaient aux grandes occasions. Je les entends évoquer l’expérience d’un repas accroché depuis dans les mémoires : il y avait ainsi ceux qui avaient dîné à la Villa et les autres… Il fallait entendre les premiers évoquer la soirée : l’accueil, la table, le nappage, le ballet des maîtres d’hôtels, l’énoncé des plats, la magie des lieux et les personnalités aperçues. Gérée de main de maître par un passionné de gastronomie, Marcel Kreusch, La Villa Lorraine allait entraîner Bruxelles vers les sommets de la gastronomie mondiale, avant de perdre au fil des années ses étoiles et sa réputation. Cette maison de bouche a été rachetée il y a dix mois par l’homme d’affaires Serge Litvine. Tout aussi passionné de gastronomie que l’ancien propriétaire, celui-ci s’apprête à lui rendre son éclat d’antan. Joli pari.

— Texte : René Sépul Photos : Michel Damanet – Olivier Papegnies

RENAISSANCE DE LA VILLA LORRAINE CHEF D’ORCHESTRE SERGE LITVINE

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ACTE I

ACTE II

On y recevait les têtes couronnées1 ainsi que les plus grands artistes de l’époque. François Mitterrand y avait ses habitudes. Golda Meir, Felipe Gonzalès… La liste est longue. De grands noms, de très grands noms, mais pourtant, le gourmand sur lequel La Villa a construit sa réputation est d’un autre type, ainsi que le révélait un jour Marcel Kreusch, l’homme qui fit La Villa Lorraine : « Les gens qui savent manger, qui sont gais et affables, qui aiment la vie et ne donnent pas l’impression de s’ennuyer partout… Ceux qui ont des yeux gourmands… » Kreusch fut le premier restaurateur à réunir cinq étoiles Michelin sous son nom : trois pour la Villa et deux pour l’Écailler du Palais Royal qu’il ouvrit au Sablon en 1968.

Il y a moins d’un an, Serge Litvine achetait l’institution. Passionné de gastronomie et de vins, ce chef d’entreprise reconnu dans le monde de l’agroalimentaire – il a dirigé pendant vingt ans Milcamps, entreprise bruxelloise spécialisée dans les gaufres industrielles revendue en 2008 - annonçait à la presse avoir fait ce geste par passion. « J’y avais déjeuné quelques mois auparavant », se souvient celui-ci. « Un repas correct, banalement correct si j’ose dire. Cette banalité m’a attristé. Comme de nombreux Bruxellois, j’ai de merveilleux souvenirs attachés à ce lieu. J’ai commencé à en rêver jusqu’au jour où j’ai convaincu les anciens propriétaires de me le vendre. » L’homme d’affaires a acquis l’ensemble des parts de la société immobilière propriétaire du bâtiment et celles des actionnaires de la société d’exploitation du restaurant.

QUELQUE CHOSE D’UNIQUE… Aucun restaurant ne marqua la gastronomie bruxelloise dans les années ‘60 et ‘70 comme le fit celui de cet autodidacte génial, fils d’une famille bourgeoise ruinée dans l’après-guerre, obligé d’arrêter ses études pour devenir maître d’hôtel et reprendre en 1953 un café restaurant juste connu des promeneurs du Bois de la Cambre. « Il en a fait quelque chose d’unique », se souvient une habituée. « La Villa offrait une expérience. Il y avait l’accueil, le cadre, mais sa cuisine était à la pointe. Ceux qui disent aujourd’hui qu’il s’agissait d’une maison classique ou d’un autre temps se trompent. » Le directeur s’intéressa ainsi très tôt à la « Nouvelle cuisine », mouvement culinaire français, porté par des chefs comme Alain Chapel, Michel Guérard, les Frères Troisgros

La terrasse pour les beaux jours.

La Villa avait entamé une certaine mue avant son arrivée. Des premières transformations avaient été faites et la cuisine s’était divisée en un restaurant gastronomique et une brasserie : le Diptyque. L’opération, souhaitée par Valérie Leempoel, avait commencé à ramener vers les lieux une clientèle plus jeune et plus décontractée, à qui l’on propose la Croquette de crevettes grises épluchées à la main à 9 €, des Solettes à 11€ pièce ou un Hamburger classic cheese à 17 € qui me laisse toutefois un brin sceptique. D’ailleurs a-t-on envie d’aller à La Villa Lorraine pour y manger un hamburger ? « Pourquoi pas s’il s’agit du meilleur hamburger de la ville ? », répond Litvine. « Ce hamburger est fait de Black Angus, la meilleure viande de bœuf qui soit. J’ai lu un jour à pro-

Appréciant le caviar, Serge Litvine l’a remis tant à la carte du Diptyque que de la Villa via un Bar à caviar unique dans la ville.

ou Pol Bocuse. Kreusch envoya les membres de sa brigade se former aux contacts de ces chefs. Camille Lurkin, celui qui apporta en 1972 à la Villa sa troisième étoile2, était un disciple de Bocuse. « Personne n’a retenu son nom tellement la personnalité du directeur était forte. Lurkin a pourtant marqué la cuisine de la villa avec des créations comme un Saumon d’Écosse au Bouzy et pain aux truffes ou un Ragoût de Cochon au lait de cidre. » Ce fut un tournant : Kreusch fut un des derniers directeurs de restaurant. Après lui, les chefs ont commencé à s’affirmer dans et hors de leur cuisine. La Villa Lorraine perdit une première étoile en 1985, un an après le décès de Marcel Kreusch. La dernière étoile s’est éteinte en 2006. Les causes du déclin sont multiples. Entré dans la maison en 1962 comme commis, Freddy Vandecasserie a pris les commandes de la Villa en 1973. Il préserva les trois étoiles tant que le capitaine du navire était là. « Freddy est un très bon chef, mais il venait d’une autre époque où il faisait ce qu’on lui disait de faire. Le problème de La Villa est plutôt venu de ceux et celles qui l’ont entouré. Un chef a besoin de produits de qualité pour s’exprimer. Si on perd cette exigence, la cuisine commence à louvoyer, à chercher à droite, à gauche de nouvelles références, au lieu de garder son identité. »

L’ambition de Serge Litvine est de retrouver la perfection, sans chercher le coup d’éclat ou le bluff.

pos du Diptyque qu’il s’agissait d’une version « low cost » du restaurant gastronomique, ce qui est faux ! Mon exigence est de tirer l’ensemble du lieu vers le haut. Un service optimal pour les deux espaces ; une ambiance plus décontractée au Diptyque. Actuellement, une seule cuisine chapeaute les deux restaurants, mais s’il le faut, nous distinguerons complètement les choses.»

DES PRODUITS QUI RACONTENT UN TERROIR Les premiers mois ont permis au nouveau patron de poursuivre la restauration des lieux en leur rendant davantage de cohérence, de fraîcheur et d’éclat. La Villa a retrouvé un certain luxe, sans glisser vers le bling bling. Sa seconde tâche, énorme et complexe, fut d’assurer à la cuisine des produits de première qualité. Un réseau de fournisseurs crédibles et pointus a été recréé. « Ce ne fut pas si simple », reconnaît le nouveau patron. « Si je sers une langoustine, je veux non seulement qu’elle soit fraîche, mais surtout qu’elle soit la meilleure ! Le jour où je ne peux pas assurer cela, mes langoustines disparaîtront de la carte ! Nous travaillons sur les saisons et la qualité. J’avoue avoir été surpris par la difficulté que l’on rencontre à Bruxelles pour l’accès aux produits de qualité. Nous 1. 2.

Jacques Mercier, À la table des grands chefs en Belgique, 2001. La Villa Lorraine reçut sa première étoile en 1960, suivie par une seconde sept ans plus tard et la troisième en 1972. Seuls, onze restaurants avaient alors trois étoiles.

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Complètement restaurée, la Villa compte mettre comme à ses plus beaux jours l’accent sur le produit, rien que le produit.

ne sommes pourtant qu’à une heure de train de Paris, où vous trouvez tout ce que vous voulez : poissons, viandes, vins, fromages, pains, légumes, fruits… Essayez de trouver une langoustine fraîche à Bruxelles, même si vous acceptez d’y mettre le prix ! Aujourd’hui, et j’en suis fier, ce réseau est en place. Nous proposons entre autres produits, des langoustines importées vivantes d’Écosse, de l’agneau de lait d’Aubrac ou du homard breton, uniquement des produits qui racontent un terroir. » L’homme d’affaires cite également une autre idée : le bar à caviar. « J’aime le caviar », précise-t-il, « mais un caviar de qualité n’est pas simple à trouver. Nous avons fait plusieurs dégustations à l’aveugle avant d’opter pour trois choix de caviar originaire d’élevages sino-russe et d’Uruguay (servi entre 58 et 85 € les 30 g). Finalement, j’ai tranché ! J’adore ouvrir un repas avec du caviar et un verre de vodka. Je tenais à la Moskovskaya cristal qui est pour moi la meilleure qui soit, une vodka que j’ai découverte un soir à Moscou. En me renseignant chez le fabricant, on m’a dit qu’il était impossible de l’importer en Belgique, car le produit était réservé principalement au marché russe de prestige. Je me suis

La cave à vins de La Villa est une des plus belles de la ville. Rafraîchie, elle s’est ouverte aux vins du monde et s’est précisée sur la Bourgogne

Raviole de Foie gras et son bouillon de légumes.

débrouillé via l’Allemagne : cette vodka est sur nos tables (12 € le verre) ! C’est ainsi que je compte recréer l’esprit de La Villa Lorraine. » Légendaire, la cave à vins de la maison s’est aussi renouvelée, s’ouvrant à des horizons autrefois méconnus des lieux (La cuvée Ruffus du Vignoble des Agaises, près de Binche, suggérée du côté des « bulles ») ou des bouteilles qu’elle ne pouvait plus s’offrir du côté de la Bourgogne (Romanée Conti). Vient l’envie de savoir qui lui a inculqué pareille passion. « Mon père », lâche-t-il. « Si je me suis lancé dans cette aventure, c’est peut-être pour réaliser ce qu’il n’a jamais fait. C’est un épicurien généreux qui apprécie cuisiner. Il nous a transmis ce goût du bon produit que je n’ai jamais cessé de chercher. Il aime l’assiette et le verre. Il a d’ailleurs été propriétaire d’un domaine, un Saint-Émilion grand cru. Je lui dois l’amour du produit vrai, mais je me suis forgé avec le temps des goûts propres. Je me suis par exemple ouvert à d’autres vins que ceux du Bordelais ou de France, à d’autres produits que ceux de l’Hexagone, mais la simplicité et la pureté restent mon leitmotiv. Apprécier un peu de Burrata, par exemple, ce fromage des Pouilles magnifique, avec juste un filet d’huile d’olive de qualité ou une crevette crue rouge de Sicile. Des plaisirs pointus, mais simples ! » Je n’ai jamais rencontré Marcel Kreusch, mais j’ai l’impression qu’il y a dans le projet de Serge Litvine, volontairement ou non,

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l’ambition de construire un projet comme celui-ci l’avait fait. Il faut le regarder glisser discrètement d’une salle à l’autre, les yeux à la fois pétillants du plaisir à cette renaissance, mais attentifs à tous détails. L’homme semble garder les pieds sur terre, sachant que le temps parle pour lui. Dans cette renaissance, il a tenu à donner sa chance à une équipe en place. « Les erreurs du passé ne proviennent pas de la cuisine », insiste-t-il. « Elle n’est pas responsable du fléchissement des dernières années. » Il n’en dira pas plus, mais ne semble pas douter de la compétence de ses troupes. « J’ai donné ma confiance à l’équipe en place pour un an. Nous sommes à la moitié du chemin. Nous ferons le bilan dans quelques mois. Pour le restaurant gastronomique, je ne cache pas que je tiens à un lieu d’exception qui se distingue du quotidien, un lieu où l’on fait une réelle expérience, un lieu où les femmes n’ont pas peur de l’élégance, ni les hommes de la galanterie. Je veux une certaine magie. » Son ambition est de séduire de pas en pas, en proposant du vrai. Retrouver la perfection, sans chercher le coup d’éclat ou le

Un aquarium dédié aux langoustines pour garantir leur fraicheur.

bluff. « Simplement rendre les gens heureux », résume celui-ci, confiant dans ses choix et ses certitudes. « Je ne demande qu’une seule chose à Patrick Vandecasserie, notre chef : préserver un goût, plutôt que de le travestir. Cela n’a l’air de rien, mais c’est si rare. » Il m’avait invité à sa table pour évoquer son projet, et j’y ai vécu un repas enchanteur. Un Tartare de bœuf couvert d’une fine couche de caviar, puis un Filet de Brocard en croûte de noix et pâte de sureau. C’était bien, même très bien, mais la critique n’était pas au programme de la découverte. On verra cela plus tard. La Villa renaît, et l’on s’en réjouit car l’on va avoir de belles histoires à raconter à nos parents.

LA VILLA LORRAINE Avenue du Vivier d’Oie 75 1000 Bruxelles – 02 374 31 63 www.villalorraine.be info@villalorraine.be Du lundi au samedi. Ouverture service Traiteur mi-octobre. Ch de Waterloo 1095 – 1180 Bruxelles 02 511 44 83


ÉQUATEUR &

GALÁPAGOS

PARADIS TERRESTRE ET TRÉSORS NATURELS Du 6 au 19 mai 2012, La Libre Essentielle vous invite à découvrir ce pays chatoyant au cœur de l’Amérique du Sud. L’Équateur… son nom sonne comme une promesse d’exotisme. Placé sur la ligne de partage du monde, il affiche une atmosphère tropicale qu’un relief tourmenté vient sévèrement tempérer. De Quito, la capitale aux magnifiques demeures coloniales enserrées dans un écrin de hauts sommets, en passant par Cuenca, inscrite au Patrimoine Mondiale de l’UNESCO, notre circuit vous mènera à travers la célèbre « Avenue des Volcans » vers la ville d’Otavalo et ses marchés indiens, Riobamba avec son mythique « Train des Andes » et Guayaquil, ville portuaire. Les Galápagos… un nom qui fait rêver! Il ne s’agit pas d’un simple archipel mais bien de terres inconnues, merveilleuse désolation volcanique aux couleurs mystérieuses. Les îles Galápagos sont un refuge à une population particulière : iguanes géants, tortues centenaires, fous à pattes rouges ou bleues...

PROGRAMME > Jour 1_Bruxelles / Amsterdam / Quito / Jour 2_Quito / Jour 3_Quito – Otavalo – Quito / Jour 4_Quito – Cotopaxi – Salcedo / Jour 5_Salcedo – Baños – Riobamba / Jour 6_Riobamba – Ingapirca – Cuenca / Jour 7_Cuenca / Jour 8_Cuenca – Guayaquil / Jour 9_Guayaquil / Galápagos / Jour 10_Galápagos / Jour 11_Galápagos / Jour 12_Galápagos / Quito Jour 13_Quito / Amsterdam / Jour 14_Amsterdam / Bruxelles

POUR TOUTE INFORMATION YCARE Art et Culture – 02 738 74 22 info@ycare.be – www.ycare.be RÉSERVEZ DÈS AUJOURD’HUI ET SOYEZ LES QUELQUES PRIVILÉGIÉS QUI PARTICIPERONT À CE VOYAGE INÉDIT.


auto VIVE LES PETITES ! Les voitures les moins polluantes profitent de primes gouvernementales : la Kia Picanto figure parmi les meilleures élèves !

Voir un voilier rentrer au port à l’aide de son moteur est un spectacle banal. Une voiture hybride, c’est exactement le même principe ! Mieux : dans le cas de l’automobile, la motorisation d’appoint (électrique) est utilisée précisément là où il faut polluer le moins : en agglomération… Après un démarrage plutôt lent, l’offre s’accélère de façon exponentielle. Si ce n’est pas la panacée, beaucoup de constructeurs estiment que la formule est idéale - à moyen terme - pour leur permettre de répondre aux normes antipollution imposées, de plus en plus contraignantes.

À VOILE

L’électricité : une fée ? Les moteurs à combustion interne (essence ou Diesel) que nous connaissons depuis des lustres, n’ont pas gagné leur place au soleil par le simple effet du hasard. D’autant qu’au départ, les automobiles à vapeur obtenaient de bien meilleures performances que leurs homologues au pétrole. Seul handicap : une consommation en eau… excessive que pour obtenir une autonomie acceptable. Idem pour l’électricité. C’est une voiture électrique (pilotée par un certain Camille Jenatzy, Belge d’origine) qui fut la première à atteindre la vitesse de 100 km/h. dès le 29 avril 1899 ! Mais, depuis, la question cruciale du rayon d’action qu’il est possible d’obtenir grâce aux seules batteries n’a toujours pas été résolue de façon acceptable en usage quotidien. Actuellement encore, les voitures

— Texte : Bruno Godaert

HYBRIDE… OU A PIED ! Les grosses voitures polluantes, on n’en veut plus dans certains Etats américains : les constructeurs s’adaptent.

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full électriques sont loin de pouvoir concurrencer sur un plan simplement pratique leurs consœurs plus conventionnelles. Pourquoi ne pas tenter de concilier le meilleur des deux genres ? Hommage à l’industrie japonaise et à Toyota en particulier, qui fut le premier à commercialiser, dès 1997, une petite berline combinant un modeste 1 l 5 essence de 58 ch à un moteur électrique de 41 ch composé de pas moins de 40 batteries… Si le succès du modèle fut immédiat dans son pays d’origine ; en Europe, ce fut plus laborieux. Premier handicap : un prix, réservant le véhicule à des écolos convaincus… et fortunés. Autre bémol : la suprématie des voitures Diesel, alimentée entre autres par une fiscalité curieusement favorable à ce type de combustible. Dernier point négatif : un design particulièrement ingrat. C’est d’ailleurs sur ce point que les concepteurs de l’auto portèrent en priorité leurs efforts : la Prius, deuxième génération, reçut une carrosserie nettement plus avenante, dès 2003. On en est, de nos jours, à la troisième mouture du modèle qui non seulement connaît un succès évident, mais a surtout fait beaucoup d’émules. Et pas seulement au Japon où Honda, par exemple, n’est pas resté les bras croisés. Le législateur s’en mêle ! Si pendant des décennies on s’est soucié comme d’une guigne de l’impact que pouvaient avoir nos moyens de locomotion sur l’environnement, ces vingt dernières années les consciences se sont réveillées ! Avec, à la clef, des mesures de plus en plus exigeantes pour tous, y compris pour l’industrie automobile. La voilà brusquement contrainte et forcée de réduire drastiquement les émissions de CO2 des produits mis sur le marché, sans qu’on prenne en considération le type d’auto vendu : c’est sur l’ensemble de sa gamme qu’une marque est jugée. Vous voyez un géant de l’automobile comme Mercedes Benz trop heureux d’annexer Smart pour faire bonne figure, ou une marque ultra-spécialisée comme Aston Martin contrainte de vendre des


GROS 4 x 4 EN SURSIS Fort critiqués, des véhicules comme le Cadillac Escalade peuvent néanmoins polluer bien moins qu’on ne le pense !

OU À MOTEUR? Toyota iQ rebadgées pour faire bonne figure ! Ajoutez à ce tableau déjà pas très jojo des régions particulièrement pointilleuses dans le monde (comme la Californie, par exemple) où on n’admet plus à la circulation que des modèles qui roulent plus propre que certaines poudres à lessiver ! Or, pas question, chez ces gens-là de rouler tous en Kia Picanto ou en Volkswagen Polo BlueMotion ! Du coup, et comme par miracle, la géniale petite Prius est largement copiée dans des segments nettement supérieurs. Lexus est en première ligne, évidemment, mais personne n’est en reste : BMW (Série 7, Active Hybrid), Mercedes (S400 Hybrid), Cadillac (Escalade Hybrid Sport Luxury), Porsche (Panamera) et on en passe ! Toutes les marques de prestige s’y mettent, y compris Ferrari ou Rolls Royce. Il faut écrire que les modèles hybrides profitent d’une fiction extraordinaire : celle de la « consommation conventionnelle », qui détermine les émissions supposées de CO2. Grâce au parcours « théorique » qui leur est imposé en milieu dit urbain et à une consommation zéro en mode électrique, elles parviennent à des chiffres que nul conducteur dans la pratique n’approchera jamais, sinon au terme d’efforts tout à fait exceptionnels. La majorité des voitures hybrides actuelles sont en effet incapables de parcourir plus de quelques kilomètres grâce à leur seul moteur électrique… et cela à des vitesses (très) peu élevées.

Caveat emptor ! À l’acheteur donc de n’être dupe en aucun cas. En 2011, acquérir un véhicule hybride relève avant tout d’une démarche (très) réfléchie. Qui se justifie pleinement dans le cas de voitures moyennes (Toyota Auris ou Prius, Lexus 200h, Honda Insight et CR-Z) qui sont utilisées assez fréquemment en ville. Qui peut trouver aussi sa raison d’être dans un but d’acceptabilité sociale si votre choix se porte sur un modèle de haut luxe. Mais qui trouve, en toute hypothèse, ses limites « économiques » voire écologiques dans l’utilisation plus ou moins intense que vous ferez du véhicule. Un VW Touareg Hybride ou un Porsche Cayenne identiquement propulsé n’ont guère d’atouts à faire valoir par rapport à leur équivalent Diesel en cas d’utilisation quotidienne sur autoroute. Autant donc bien s’informer avant de succomber au charme de l’exotisme mécanique…

BIEN D’AUTRES PISTES ENCORE… Chez Mercedes on croit dur comme fer à l’avenir de la pile à combustible… dès 2013 ?

DEUX MOTEURS, CELA RASSURE ! Etonnant, mais la Prius a un taux de fiabilité inégalé dans la marque…

AFFICHER SES PRÉFÉRENCES L’acheteur d’une Porsche Panamera Hybride laissera le sigle : mais que fera celui de la version Diesel ?

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team

SUITE DE LA PAGE 3 > 1_LIVRE DE CHEVET? 2_FILM PRÉFÉRÉ? 3_RÉALISATEUR FÉTICHE? 4_AUTEUR DE THÉÂTRE FAVORI? 5_PERSONNAGE CULTE?

Michel De Backer, directeur graphique www.mpointproduction.be 1_ “Quatre jours en mars” de Jens Christian Grøndahl. 2_ “Poulet poulet” de Damien Chemin, “Jamón Jamón” de Bigas Luna, “Soigne ton gauche” de Tati… 3_ Jacques Tati. 4_ Ariane Mnouchkine. 5_ Heu… James Bond, pour sa coiffure ! Il est culte lui, non ?

Marie Hocepied, journaliste spécialisée en mode 1_ “Le guide pratique de votre enfant de 1 à 3 ans” d’Anne Bacus et “La triste fin du petit enfant huître et autres histoires” de Tim Burton. 2_ “Match Point” de Woody Allen. 3_ Sofia Coppola. 4_ Amanda Sthers. 5_ Charlotte Rampling.

Anya Loonen, journaliste spécialisé en beauté et bien-être 1_ VS Naipaul, “A bend in the river”. 2_ “Apocalypto”, Mel Gibson. 3_ Pedro Almodovar. 4_ Hugo Claus, Vendredi. 5_ Clint Eastwood.

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Nathalie Kuborn, journaliste spécialisée en société 1_ “Ainsi parlait Zarathoustra”, Friedrich Nietzsche. 2_ “Le miroir”, Andreï Tarkovski. 3_ Andreï Tarkovski. 4_ Tennesse Williams. 5_ Friedrich Nietzsche.

Jacques Mercier, verbicruciste 1_ “Le quatuor d’Alexandrie” de Lawrence Durell. 2_ “Va, vis et deviens” de Radu Mihaileanu. 3_ Woody Allen. 4_ Jean Anouilh. 5_ François d’Assise.

Serge Ducas, astrologie 1_ Marc Levi, Guillaume Mussot, des livres de psychologie et bien évidemment d’astrologie. 2_ “Deux jours à tuer”, “Dialogue avec mon jardinier”, “Ne le dis à personne”. 3_ Claude Lelouche. 4_ Edmond Rostant pour “Cyrano de Bergerac” et Paul Willem pour “Nuit avec ombres en couleur”. 5_ J’essaie déjà de m’aimer moi-même et c’est un grand travail au quotidien.

Emmanuel Laurent, photographe des productions mode 1_ “Surf city” de Kem Nunn. 2_ “Strange Days” de Kathryn Bigelow. 3_ Bertrand Blier. 4_ Le théâtre d’ombres. 5_ Richard Avedon.

Cici Olsson, photographe 1_ “Le Maitre et Marguerite” de Michail Boulgakov ou “The Fountainhead” de Ayn Rand. 2_ “The Wizard of Oz”. 3_ Ingmar Bergman. 4_ Joël Pommerat. 5_ David Bowie.

Geoffroy d’Ursel, journaliste spécialisé en cinéma 1_ “En terre étrangère” de Robert Heinlein. 2_ “My life without me” d’Isabel Coixet. 3_ Martin Scorcese, Akira Kurozawa, Sergio Leone, Woody Allen, Guillaume Nicloux, Peter Greenaway, Bertrand Tavernier, Terry Gilliam, Orson Welles... 4_ Shakespeare (pas exactement original, mais “all in one” forever). 5_ Coluche, Jésus et Napoléon.

Patricia Le Hardy, journaliste spécialisée en psychologie 1_ En ce moment : “La percée de l’être” de Durckheim ; “Le choix de la lumière” de Deepack Chopra ; “Les cercles de compassion” de Jean Shinoda Bolen. 2_ Un des préférés : “Out of Africa”. 3_ Woody Allen. 4_ Eugène Ionesco. 5_ Ni personnage ni culte. Vive la liberté !

René Sépul, journaliste spécialisé en gastronomie 1_ Ce matin, “Le Temps où nous chantions” Richard Powers. 2_ Le dernier film qui m’a touché est “A Single Man” de Tom Ford. 3_ “Alan Ball” (True blood, 3e saison), mais cela change souvent. 4_ Aujourd’hui, je dirais Pommerat ou Pippo Delbono. 5_ Maradona, période napolitaine, ou Hermès, dieu des voleurs et des voyageurs.


aromathérapie Judith Van Glock

LES HUILES ESSENTIELLES : LES NOUVEAUX SOMNIFÈRES ET ANTI-STRESS NATURELS ! Comment retrouver un bon sommeil naturellement ? LE SOMMEIL, UN ÉLÉMENT INDISPENSABLE À NOTRE BONNE SANTÉ. Nous passons un tiers de notre vie à dormir. Malheureusement, certains sont en manque de sommeil et se tournent vers les somnifères chimiques pour le retrouver. Comment s’en passer ? Comment retrouver un vrai et bon sommeil, tout naturellement ?

LES HUILES ESSENTIELLES EFFICACES, NATURELLEMENT !

© RICHARD AUJARD

Les huiles essentielles, ce sont ces actifs très puissants fabriqués par les plantes aromatiques. À titre d’exemple, il faut 100 kilos de fleurs fraîches de Marjolaine pour fabriquer 300 g d’huile essentielle. Cela montre à quel point ces extraits sont concentrés et chargés d’actifs ! Elles ont la particularité de pénétrer la peau et toutes les barrières physiologiques et d’atteindre l’organe pour lequel elles sont actives (la Lavande, par exemple, agit sur le système nerveux central sur lequel elle va avoir un effet anxiolytique). Il existe des centaines d’huiles essentielles, mais seules Lavande certaines d’entre elles pos-

sèdent les vertus apaisantes capables de nous faire retrouver un sommeil réparateur sans risque sur notre organisme et sans risque de dépendance.

SIMPLE ET SÛRE : UNE FORMULE PRÊTE À L’EMPLOI EN PHARMACIE Ces huiles essentielles les plus soporifiques sont réunies dans la formule du spray Puressentiel Sommeil Détente (en pharmacie) à l’efficacité scientifiquement démontrée. Résultats : - augmentation de 50% du nombre d’heures dormies par nuit, les personnes ne dormant que 4h30 arrivent, après 3 semaines d’utilisation du produit, à faire des nuits complètes de 7 heures ! - des nuits sereines sans réveils nocturnes et une récupération de leur forme au cours de la journée pour 100% des utilisateurs ! Pour aider toute la famille à mieux dormir et oublier le stress et la nervosité : il suffit de pulvériser dans la chambre à coucher ce spray aux 12 huiles essentielles avant d’aller dormir.

LE CONSEIL DE LA SPÉCIALISTE Isabelle Pacchioni. Aromathérapeute. Créatrice de la gamme Puressentiel. Auteur d’« Aromathérapie, 150 vrai/faux sur les huiles essentielles » (éditions du Rocher) et de « 50 auto-massages aux huiles essentielles » (éditions Leduc.S). Pour assurer des journées en toute sérénité, vraiment, j’ai créé 2 aides précieuses ! Le réflexe zen 100% naturel ! Pratique et très malin, le petit roller Puressentiel Stress réunit 12 huiles essentielles ultra apaisantes, véritables calmants naturels. Elles agissent vite et bien par pénétration cutanée et par la voie olfactive pour chasser les tensions et apaiser l’esprit en un clin d’œil. Un instant de relaxation absolue ! Grâce à l’huile de massage Bio Puressentiel Détente. La force de ses 6 huiles essentielles alliée à la douceur de ses 2 huiles végétales en fait le soin plaisir anti-stress et détente idéal pour les petits comme pour les grands ! La gamme Puressentiel, à base d’huiles essentielles 100 % naturelles, 100 % pures, et à l’efficacité 100 % maximale, est disponible en pharmacie (demandez ces produits à votre pharmacien grâce à leur code CNK). www.puressentiel.com, ou 04/285.62.11

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s r u o c n o c jeux et MOTS CROISÉS À THÈMES CONCOURS Jacques Mercier

10 mots sont cachés dans ces mots croisés et font partie du livre à gagner : « 20 séjours et promenades en région Nord-Pas de Calais » par Angélique van der Horst. (Édition Racine). Un guide qui fait découvrir Lille, l’Artois, Valenciennes... On flâne au Touquet ou près des caps Gris-Nez et Blanc-Nez... Tous les bons plans ! Pour gagner un des 10 exemplaires mis en jeu, appelez le 0905/82 220 (1€/participation) avant le 16 octobre minuit, entrez le code 20840 et répondez à la question suivante : Quel est le numéro du département du « Pas de Calais »? 61 (réponse 1) – 62 (réponse 2) – 63 (réponse 3). Bonne chance à tous ! Les 10 gagnants, tirés au sort parmi les bonnes réponses, recevront leur livre par courrier.

La Libre Essentielle vous invite au MAC’s Musée des Arts Contemporains – Site du Grand-Hornu Implanté au cœur du splendide site industriel du Grand-Hornu, le Musée des Arts Contemporains propose tout au long de l’année, des expositions internationales d’art contemporain au départ desquelles il mène sa mission de sensibilisation à la création d’aujourd’hui. En partie rénovée et en partie neuve, son architecture est l’œuvre de l’architecte belge Pierre Hebbelinck et dialogue harmonieusement avec un bâti néoclassique vieux de près de deux siècles. Nous avons 60 entrées à vous offrir. Pour gagner une double invitation composez le 0905/82 220 (1€/participation) avant le 20 octobre, entrez le code 20839 et répondez à la question suivante : Depuis quelle année le site accueille t-il le MAC’S ? 2000 (réponse 1) – 2001 (réponse 2) – 2002 (réponse 3). Bonne chance à tous ! Les gagnants, tirés au sort parmi les bonnes réponses, recevront leurs entrées par courrier.

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Le MAC’s est ouvert du 2 au 23 octobre, ainsi que du 29 janvier au 4 mars 2012

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DVD DES HOMMES ET DES DIEUX Chaque samedi, recevez chez vous La Libre et tous ses suppléments. Offre abonnement découverte au prix de 67€ pour un an (52 n°). En cadeau de bienvenue, nous vous offrons un Dvd du film « Des hommes et des Dieux ». Un film bouleversant, récompensé par le grand prix du Festival de Cannes, ce film retrace les derniers mois de 7 moines cisterciens de Tibhirine en Algérie avant leur enlèvement en 1996. Nommé meilleur film aux Césars 2011. Pour vous abonner à cette offre événementielle, rien de plus simple : rendez-vous sur notre site http://www.abo.lalibre.be/essentdvd ou par sms au 3209 en tapant le code « essentielle » + vos coordonnées complètes (tarif opérateur). Offre valable jusqu’au 30 octobre 2011 dans la limite du stock disponible pour un nouvel abonné en Belgique (nouveau nom-nouvelle adresse).

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HORIZONTALEMENT 1. Grande ville.- Pays des Atrébates. 2. Du pénis. 3. Ses produits locaux sont délicieux.- Bande organisée. 4. Dos.- Interjection face à un raté ! 5. Article étranger.- On peut le faire au Touquet par exemple. 6. Peintre d’Ostende.- Lui.- Refus. 7. A elle.Station sur la Manche. 8. Service pour le défunt.- Coutumes.- D’où vient un magicien de légende. 9. Refuge.- Billet. 10. École d’ingénieurs industriels de Bruxelles.- Mot de Cambronne. 11. Chef-Lieu français sur l’Escaut. 12. École polytechnique.- Dilatation de la pupille.

7. Prénom de l’auteur.- Même chose. 8. Vallée fluviale.- Métaux blancs légers.- On peut la voir d’une falaise lors des promenades proposées. 9. Crampon métallique.- Consacré. 10. Baume.- Décora. 11. Dans le coup.- N’est pas amateur.- Plutôt grises et vertes dans la région qui nous occupe. 12. Direction.- Gris ou blanc dans le Nord.- Sur la rose. SOLUTIONS DU NUMÉRO PRÉCÉDENT :

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VERTICALEMENT

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1. Bumes à petits coups.- Dresse. 2. Infinitif.- Cap espagnol.- Pointe de terre. 3. Gains.- Dieu symbole de l’idolâtrie. 4. Réduction à l’ignorance. 5. Arme blanche.- Cuit à feu vif.Nom masculin. 6. République française.- Découverte en Éthiopie en 74.

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B R U X E L L E S

R A T E L I E R

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U S S E L T N C U N I E R I S O V E R E S T E L Y S E E S L E S A M U G U E R E R E R S U R O B E R E P A U T E U P A R T I S A N A L A I N T R

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R O R R S E A Q S U T E E R E P O U

P H O T O G R A P H I E


7 - 8 - 9 octobre 2011 10 - 17 h.

XENO DESIGN ILLUSTRATIE: THIERRY BOSQUET

Thème: the movie

Entrée 10€ Enfants de moins de 15 ans gratuit info: +32(0)9 356 81 82 www.parcdebeervelde.be


www.chanel.com

La Ligne de CHANEL - Belgique Tél. 070 66 55 55 (0,15 €/min., T.T.C.) - Luxembourg Tél. 900 71 519 (0,03 €/min., T.T.C.)


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