La Libre Essentielle - décembre 2011- n°142

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SOMMAIRE

— Claude Muyls, Claire Huysegoms, Raoul Buyle, Stéphanie Carion, Gilles Collard, Michel Damanet, Yves Druart, Serge Ducas, Gary Ginsburg, Bruno Godaert, Marie Hocepied, Patricia Le Hardÿ, Manon Libert, Nathalie Kuborn, Anya Loonen, Jacques Mercier, Cici Olsson, Olivia Roks, René Sépul, Geoffroy d’Ursel

PROCHAIN NUMÉRO LE 4 FEVRIER 2012 INVITÉE: VÉRONIQUE JANNOT

4 littérature Bernard-Henry Lévy 6 cinéma Jean-Pierre Darroussin 8 musique Geike 10 couverture Emma Watson 14 mode Chaussures Chanel 18 montres De vrais bijoux 20 beauté Jouvence pour les fêtes 22 beauté Beauty Party 24 beauté Envol d'Ikare 28 gastronomie Les femmes et le vin 32 dossier Plaisirs de bouches 36 rencontre Le mythe Jack Daniels 40 pêle-mêle Idées festives 41 high tech Cadeaux branchés 42 musique Hélène Grimaud 44 mode Bella Done 50 portrait essentielle Alain Ducasse 52 gastronomie Champagne ! 55 gastronomie Présents gourmands 56 design Père Noël insolite 58 auto Évasion en 4X4 60 psycho Le nouveau naît 61 horoscope et livres 62 jeux et concours

Changement de cap pour ! Dès ce 5 décembre, essentielle.be fait peau neuve ! Nouveau look, nouvelle formule et nouveau défi : le site de La Libre Essentielle renforce sa présence sur le web. S’adresser aux femmes qui utilisent Internet, à travers un contenu riche et une approche interactive. Actu, culture, people, mode, bien-être, vidéos exclusives, forums, concours, quizz, tests de personnalité. Leur fournir du contenu de qualité et répondre à leurs questions : tel est notre engagement. Un site pour les femmes, dans toute leur diversité ! A très vite sur essentielle.be !

— L’équipe de

LA LIBRE ESSENTIELLE 142 Rédactrice en chef Claude Muyls / Secrétaire de rédaction Claire Huysegoms / Rédaction : 79, rue des Francs - 1040 Bruxelles - tél 02 211 27 75 - téléfax : 02 211 29 71 e-mail : infos@lalibrees- sentielle.be / Collaborateurs : Raoul Buyle, Gilles Collard, Michel Damanet, Yves Druart, Serge Ducas, Gary Ginsburg, Bruno Godaert, Marie Hocepied, Patricia Le Hardÿ, Manon Libert, Nathalie Kuborn, Anya Loonen, Jacques Mercier, Cici Olsson, Olivia Roks, René Sépul, Geoffroy d’Ursel / Direction artistique et mise en page Michel De Backer (AD), Flore Figuière, Guillaume Deman / Coordination technique José Nervenne / Régie Publicitaire RGP Caroline Grangé - 02 211 30 95 - caroline.grange@saipm.com, Dominique Flamant – 02 211 31 55 – domi- nique.flamant@saipm.com et Marie-Noëlle Raquez (Voyages) - 02 211 31 00 - marie-noelle.raquez@saipm.com / Marketing et Promotion Delphine Guillaume - 02 211 31 78 - delphine.guillaume@saipm.com / Directeur des ventes publicitaires Emmanuel Denis / Impression Sodimco / Vice-Président du conseil d’administration et du comité permanent Patrice le Hodey/ Direction, Administrateur délégué, éditeur responsable François le Hodey

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LA GUERRE SANS L’AIMER

Notre collaborateur Gilles Collard est également le rédacteur en chef adjoint de la revue La Règle du Jeu que dirige Bernard-Henri Lévy. Il nous livre, ici, sa lecture du dernier ouvrage, de celui dont l’engagement fut déterminant pour le succès de la révolution libyenne.

— Texte : Gilles Collard Photo : Cici Olsson

Qui croit encore en l’histoire ? En la littérature ? Qui croit encore qu’il existe, entre l’histoire et la littérature, cette zone de l’esprit qui peut produire à travers un geste une idée de l’homme en ce début du XXIe siècle? C’est pourtant ce qui se joue au cœur même du dernier livre de Bernard-Henri Lévy, « La guerre sans l’aimer », qui retrace, jour après jour, l’engagement de l’écrivain au cœur du printemps libyen. Car ce livre est la trace, le témoignage, la retranscription d’une conviction en acte. Appelons-la un internationalisme éclairé, une idée qu’au-delà des nations, des guerres fratricides, des géographies lointaines, du gris des conflits et du brouillard de l’histoire des peuples, quelques principes peuvent opérer, une idée de la liberté, valable pour tous, en tout point du globe. C’est encore, si l’on veut, et pour être rapide, le compte rendu d’une épopée qui aura signé la victoire d’une rébellion pour renverser un dictateur et la mise en œuvre réussie du principe du droit d’ingérence. Le livre s’ouvre dans un aéroport d’Egypte où sont diffusées les premières images de la ville de Benghazi encerclée par

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l’armée d’un général fou, prête à étouffer dans le sang le soulèvement populaire, et s’achève sur la mort de Kadhafi dans les conditions atroces que l’on connaît. Entre les deux, une curieuse contraction du temps, un jeu contre la montre, une série de rencontres, de portraits, d’exercices de haute voltige entre l’Elysée et le Conseil National de Transition libyen pour amener ces derniers à la victoire. Le rôle de Bernard-Henri Lévy dans cette guerre a déjà été largement commenté ; et le livre dévoile quelques secrets, des esquisses qui sont autant de documents pour l’histoire que d’outils pour instruire le pari remporté d’un écrivain qui ne s’autorisait que de sa personne pour intervenir auprès de ceux qui pouvaient quelque chose : Sarkozy, Clinton, Cameron. Après l’échec de la Bosnie, où il ne réussit pas, malgré son engagement auprès de Mitterrand, à faire cesser l’encerclement de Sarajevo, après ses reportages restés comme lettres mortes au Soudan, au Darfour, après les regards impassibles des occidentaux sur le génocide du Rwanda, BernardHenri Lévy s’est, au cœur du printemps arabe, rendu responsable d’une alliance miraculeuse entre le président Nicolas Sarkozy et les responsables du Conseil National de Transition qu’il a vu en train de naître, et dont il a tenu, à plusieurs reprises, la plume. Côté histoire, donc, Bernard-Henri Lévy prolonge deux fronts qui lui sont chers. Contre Hegel, d’abord, et plus précisément la lecture qu’en fait le philosophe américain Francis Fukuyama pour qui, après la chute du mur de Berlin, le monde était rentré dans un sommeil de l’histoire dont les démocraties libérales incarnaient le lit. Sur ce point la vision de l’auteur de «Réflexions sur la guerre», le mal et la fin de l’histoire n’a pas changée. Toute société contient un mal incurable, y compris dans leurs justes élans révolutionnaires (le contexte de la mort de Kadhafi en est un exemple cinglant), sauf qu’ici, bien sûr, il y a une véritable libération nationale à la clé. Contre un autre penseur, ensuite, Samuel Huntington, dont la thèse sur le choc des civilisations se prolonge après le 11 septembre. Et, là aussi, Bernard-Henri Lévy a eu raison de tenir bon contre cette option et de rappeler que la véritable ligne de partage ne se situe pas entre deux blocs, entre le monde occidental et les frontières de l’empire, mais à l’intérieur même du monde arabe, entre un Islam des lumières qui existe bel et bien et un Islam dévoyé, celui des ténèbres et du sang. Côté littérature, « La guerre sans l’aimer » offre d’admirables portraits et des rappels des souvenirs de Malraux, sans nuance, ou encore de D’Annunzio, plus problématique, mais juste et sincère. Il y a les souvenirs de la guerre d’Espagne, et les mots que l’on met sur le passé d’un père, les traces que l’on exhume. Il y a aussi, et c’est sans doute la première fois que Bernard-Henri Lévy le laisse à ce point transparaître, le doute et les craintes, le corps qui s’épuise, la fatigue qui s’installe. Il est étonnant de constater, à travers de nombreuses journées retracées souvent heure par heure, que le résultat inespéré de cette entreprise tient par moment à très peu de choses et est nourri, de bout en bout, de doutes, de fêlures, de gestes parfois incertains, de pensées sombres par contraste à une détermination farouche et une énergie, un courage physique, mais pas seulement, résistant à toutes épreuves. Et puis « La peur, dit-il, de m’être trompé et que cette erreur se paie du sang des autres. » Mais, plus fondamentalement, il faut retenir l’ambition que formulait clairement Bernard-Henri Lévy, il y a une quinzaine d’années, et qui trouve avec ce livre une forme de résolution glorieuse. Il avait inventé un néologisme pour dire cette exigence qui est la sienne de construire à la fois une vie et d’écrire des textes. Il cherchait, disait-il dans « Comédie », des « gextes », pour retenir et le texte et le geste, cette jonction de la quête du livre et du souci du monde, des mots et des actes, de l’histoire et de la littérature. Il le répète dans « La guerre sans l’aimer » : « Je me demande si, en définitive, mon vrai choix n’est pas de choisir de ne pas choisir. Dire et faire. Faire puis dire. » Nous y sommes.


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«J’ESPÈRE QUE LA SOLIDARITÉ REVIENDRA.» Votre carrière est, entre autres, liée à celle de Robert Guédiguian, réalisateur aux engagements communistes revendiqués. Je connais Robert depuis 35 ans. Jeunes, nous passions des nuits entières à refaire le monde. L’amitié est restée, même si on passe moins de nuits blanches. De quoi traite le dernier film tourné avec Robert Guédiguian, “Les neiges du Kilimandjaro” ? De la déréliction de la solidarité, comment nous n’avons pas su transmettre aux générations qui nous suivent les valeurs que nous avaient apportées nos parents. Peut-être y avait-il une telle abondance que nous avons cru pouvoir nous partager le gâteau, que la vie allait devenir légère… Nos parents étaient plus vigilants sur la résistance et la prise en compte de la souffrance de l’autre. Ils avaient su organiser des solidarités, tisser des protections avant même que les lois n’existent. Tout cela a été perdu de vue, peut-être parce que ce n’était plus nécessaire. Cela revient petit à petit chez des gens qui n’avaient pas prévu qu’ils seraient des victimes collatérales d’une guerre dont ils n’ont même pas conscience. Etes-vous en train de sortir de la légèreté d’ “Un air de famille” ? Pas un film si léger que ça : il traitait lui aussi de la déconsidération, mais sous forme de comédie, à la manière de Molière. Les personnages étaient des monstres comme il en a existé de tous temps, une sorte de vase humaine nourrie de non-dits et d’une forme subreptice de domination à l’intérieur même de la sphère familiale. Aujourd’hui on retrouve le même genre de thème mis dans une perspective sociale et économique plus large puisque les auteurs se nourrissent du contexte actuel.

Quand Jean-Pierre Darroussin vous parle, il ne vous regarde pas nécessairement. Il est en même temps ailleurs, peut-être en compagnie des personnages qu’il a incarnés, dont il partage les inquiétudes, les souffrances et les espoirs. Cet homme-là a mal au monde, mais ne désespère pas.

JEAN-PIERRE DARROUSSIN INQUIÉTUDES ETESPOIRS Cela fait trente ans que Jean-Pierre Darroussin promène son visage lunaire dans le cinéma français et quinze ans qu’il en est devenu, depuis “Un air de famille”, un élément incontournable. L’acteur était venu au Festival de Namur présenter “De bon matin”, le film choc de Jean-Marc Moutout, et il sera bientôt à l’affiche de “Les Neiges du Kilimandjaro” de Robert Guédiguian. En présentant ces deux films aussi actuels que dénonciateurs, Jean-Pierre Darroussin exprime, de sa voix calme, presque rêveuse, ses sentiments face aux dérives actuelles.

— Texte : Geoffroy d’Ursel – Photo : Michel Damanet

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Deux films français récents parlent de la banque : une comédie, “Erreur de la banque en votre faveur”, et une tragédie, “De bon matin”. Vous jouez dans les deux. Est-ce un hasard? Ce n’est pas un hasard si on parle de la banque ces dernières années. On voit bien ce qui s’est passé : Madoff, les subprimes, les faillites de banques en 2008… et ça continue, cette façon dont on a fait pousser de l’argent de manière intensive sur des terrains, qui n’étaient pas sensés en donner à ce point-là… Tout cela est toxique pour la société. Une pollution ! L’argent est de l’énergie et celle-ci est toujours polluante ! Basé sur un fait divers réel, “De bon matin” parle d’un cadre de banque qui, suite à des pressions trop fortes, tue ses supérieurs hiérarchiques avant de se suicider… La souffrance actuelle des gens dans le travail est due à une recherche du profit de plus en plus âpre, inhumaine. Les conséquences en sont égoïstes de manière incalculable. On finit par croire qu’on « ne peut pas échapper au réel», que « c’est comme ça », que « le temps c’est de l’argent »… Quelles conneries ! Si le temps était de l’argent, les gens le prendraient. Je viens de faire un sophisme un peu facile, mais j’espère vraiment que le temps est autre chose. Bref, nous avons tendance à nous laisser berner par des slogans plus ou moins habiles, aussi simples que celui-là qui semble inéluctable. Le film aborde le problème de cette torture psychologique qui a été appliquée à la majorité des cadres d’Occident depuis une quinzaine d’années…Beaucoup restent sur le carreau suite à des conflits du travail. J’ai lu quelques bouquins sur le sujet avant de faire le film. Les chiffres sont effrayants. Il y a pratiquement autant de morts suite aux conflits du travail que sur la route. Accidents, suicides, gens qui finissent par tomber malades de stress. Dans le flou, leur nombre est probablement sous-évalué. Quelqu’un qui s’endort d’épuisement au volant ne sera pas repris dans les morts suite à un conflit du travail, mais si on gratte un peu… Sa femme vous dira qu’il était à bout, qu’il n’en pouvait plus… Il y a différentes façons de subir ce broyage. Qu’est-ce qui a changé? Dans le temps, c’était très clair : les ouvriers étaient exploités et on a fini par faire des lois pour empêcher les abus. Cette souffrance au travail a fini par générer les acquis sociaux. Aujourd’hui, les gens qui travaillent dans une société n’ont pas nécessairement conscience d’être de la main d’œuvre. Ils sont incapables de se donner un nom de groupe comme jadis “la classe ouvrière”. Ils ne savent pas se nommer. Au fur et à mesure qu’ils se rendront compte qu’ils souffrent ensemble, j’espère que la solidarité reviendra et que l’on créera des lois garde-fous, que l’on supprimera les endroits où l’argent circule de façon incontrôlée. Ca n’a pas toujours existé et c’est dangereux ; il devrait donc être possible de revenir en arrière. Il y a d’autres façons d’organiser la circulation de l’argent.


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musique

Ancienne chanteuse du groupe Hooverphonic, Geike Arnaert lance sa carrière solo avec : For the Beauty of Confusion. Le single Rope Dancer, très présent sur les ondes depuis sa sortie, annonce l’approche générale électro de cet album. Habité par la même voix féerique, ce premier opus confirme l’envie de briser les ponts avec le passé pour exister à la première personne. Pari osé.

— Texte : René Sépul Photo : Cici Olsson

RENAISSANCE Lorsque tu as quitté Hooverphonic, tu annonçais une carrière solo. C’était il y a trois ans. Qu’as-tu fait pendant ce temps ? « À part quelques collaborations musicales, notamment Dorleac, j’ai d’abord pris de la distance par rapport à la chanson et au milieu, sans pour autant arrêter d’écrire. J’ai été jusqu’à me poser la question de savoir si j’allais pouvoir encore chanter. Construire quelque chose de nouveau impliquait le retour aux bases. Partir d’une page blanche n’est pas évident à accepter. Je devais retourner à l’école, passer mes diplômes, voyager... J’avais une soif d’apprendre, de vivre des choses que je n’avais jamais vécues. Faire l’expérience de l’indépendance. Petit à petit la confiance est revenue, puis l’envie de créer un groupe et de retrouver la scène.» La page fut-elle plus difficile à tourner que ce que tu ne pensais ? « J’ai rejoint Hooverphonic à dix-sept ans. L’histoire a duré douze ans. Je garderai de cette période de beaux souvenirs, mais j’étais arrivé au bout d’une histoire. J’étais fatiguée de cette vie. Mon corps et mon esprit n’en voulaient plus. En restant, je n’aurais pas été honnête avec moi-même. La difficulté ne fut pas de quitter Hooverphonic, mais bien de me trouver. À un moment, je l’évoquais, chanter n’était plus une nécessité pour moi. Cela m’a surprise et perturbée, les choses se sont améliorées lorsque j’ai compris que l’honnêteté paie, même si celle-ci impliquait une certaine confusion, voire le doute…» Qui t’a appris à chanter ? « Je suis autodidacte. A neuf ans, je suis montée sur une estrade, et j’ai aimé, étrange, moi qui suis plutôt réservée. J’ai eu mon premier groupe à treize ans. J’ai suivi par périodes des cours de chant, notamment à plusieurs reprises avec Hooverphonic, mais jamais un cursus classique.» Pour toi que l’on sait réservée, n’est-il pas difficile d’endosser le rôle de « leader » et de lancer une carrière sur ton prénom ? « Réservée… oui et non. Je n’ai pas créé Hooverphonic, mais j’ai rejoint ce groupe qui avait déjà connu le succès. Alex Carlier en était le leader. Il faisait cela très bien. Être en retrait m’a longtemps arrangée.»

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Nous ne connaissions pas Sam Touzani dans le rôle de manager ? « Nous nous sommes rencontrés en 2006 lors des concerts organisés par Arno et Tom Barman contre le racisme dans différentes villes de Belgique. Son engagement envers la citoyenneté est connu. Notre présence à ces concerts signifiait que nous partagions des valeurs communes. Nous sommes proches. J’ai été intéressée par les projets qu’il menait avec le KVS, un théâtre flamand. Il m’a beaucoup aidée non à quitter un groupe, comme je l’ai expliqué, mais à construire un nouveau projet, à oser prendre des risques vers quelque chose de très créatif. » L’album s’intitule The Beauty of Confusion. Qu’entends-tu par là ? « C’est la chanson phare de l’album. Elle résume bien mes deux dernières années. La confusion est un état que l’on cache et dont on se méfie. Pourtant, la vie naît du chaos. Il y a de la beauté dans cet état générateur de force. Il faut simplement oser aborder cette situation, ce que j’ai fait grâce à Sam. J’essaie de rendre sur scène et dans cet album tout cet apport. » As-tu été inspirée par d’autres artistes ? « Inspirée, je ne sais pas. Mais j’écoute beaucoup PJ Harvey et Fever Ray. »

Geike, “For the beauty of confusion”, QOM/Berthus. Au Tempo’In Festival le 3/12 au Wex (www.ticketnet.be ou 0900 40 850) et le 13/12 au Botanique (02 218 37 32).

Découvrez l’interview en vidéo sur


Les bonheurs

pour nous S’envoler ensemble

vers les plus beaux endroits du monde Larguer stress, cravate

et chaussettes, goûter au

luxe les pieds nus

Tout faire ou ne rien faire changer d’avis à chaque instant

la liberté c’est ça Ecrire ses vacances au rythme

de belles rencontres Goûter aux saveurs locales et

épicer ses souvenirs Aiguiser sa curiosité

et se laisser piquer au

jeu de la découverte Troquer le réveil pour

l’éveil des enfants

Ne rien s’interdire

tout est compris

Sourire, dire bonjour profiter chaque jour et

revenir différent tous les bonheurs du monde

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EMMAWATSON

LAMÉTAMORPHOSE

D’HERMIONE… Avec des cheveux courts, signe psychologique d’une mutation profonde, Emma Watson semble tellement différente de l’héroïne d’Harry Potter. Une métamorphose pour cette jeune femme fluette, mais forte dans ses propos. Devenue l’image sublime de Lancôme pour “Midnight Rose”, elle tourne de nouveaux films, tout en continuant ses études à la Brown University. Etonnante actrice qui, à 20 ans, prend un virage radical dans son existence artistique.

— Texte : Claude Muyls Photos : Martin Schoeller - August - ImageGlobe Mince, presque fragile, le regard assuré… Emma Watson est un sacré petit bout de femme sans langue de bois. Etonnante de maturité pour ses 20 printemps, elle se prête au jeu de questions réponses. Devenir actrice : un rêve d’enfant ? Plus jeune, je ne pensais pas forcément à la performance d’acteur en terme de vocation ; j’adorais le spectacle. Fan de poésie, depuis mon plus jeune âge, j’ai participé à des lectures dès mes cinq ans. J’ai toujours fait du théâtre et ressenti une attraction pour le métier d’actrice. À 11 ans, vous êtes choisie pour le rôle d’Hermione. Nous sommes en 2000. Le buzz : vous êtes-vous immédiatement sentie à l’aise devant la caméra ? J’ai débuté à neuf ou dix ans. L’âge de l’insouciance... plein d’assurance. Le trac ? Je n’y pensais pas trop ! Tout est venu naturellement pour moi. Dès le premier opus de “Harry Potter”, vous êtes acclamée par la critique. Connaître la célébrité très jeune a-t-il radicalement changé votre vie ? Je ne possède plus beaucoup de souvenirs avant cette période ; j’ai du mal à déterminer en quoi elle est différente aujourd’hui. Ai-je connu autre chose ? En tant qu’actrice, votre image est constamment jugée par les autres : réalisateurs, public, médias. Comment gérez-vous cela à 20 ans ? Parfois je n’y arrive pas ; c’est dur, mais j’essaie de dépasser le problème. Une des raisons de l’importance de la scolarité pour moi ! En faisant appel à un autre aspect de ma personnalité, je ne me sens pas valorisée uniquement par mon physique. Un des grands luxes que m’a offert le rôle d’Hermione est de ne pas se cantonner à repré-

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«GRÂCE À L’UNIVERSITÉ, JE ME SENS PROTÉGÉE ET JE M’ÉVADE. LE MONDE DU CINÉMA PEUT ÊTRE SUPERFICIEL ET DÉLIRANT.»

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QUESTIONS FLASH Votre définition de la beauté ? Elle vient de l’intérieur. L’élégance ? La coupe d’un vêtement; la façon dont une femme le porte. Comment qualifier la “French Touch” ? La subtilité. Votre luxe du moment ? Dernièrement, j’ai découvert les macarons. Comment définiriez-vous votre personnalité ? Très dévouée. A quoi ne renonceriez-vous jamais ? Au chocolat. Quelle est votre devise ? Profiter pleinement de chaque opportunité qui se présente à moi. Où vous voyez-vous dans dix ans ? Faisant des films brillants et intéressants reste mon souhait. Comment vous détendez-vous ? Je lis. Quelles sont vos destinations de vacances favorites ? J’aime le ski ; en tant qu’Anglaise, j’aime partir n’importe où il fait beau et chaud ! Votre refuge préféré ? Ma maison à Oxford. Qu’est-ce qui vous séduit le plus chez un homme ? Son charisme, son intelligence et sa gentillesse. Chez une femme ? Sa force, sa loyauté et son intelligence. A l’occasion d’un dîner, qui aimeriez-vous absolument avoir à votre table ? Shakespeare, pour son mystère: il a écrit des œuvres magnifiques, sans rien révéler de sa vie. J’aimerais savoir où il a puisé son inspiration. Quel film ou quel personnage littéraire rêvez-vous d’interpréter ? J’adorerais jouer Juliette. Quelle est votre plus grande qualité? Mon éthique professionnelle. Votre plus gros défaut ? L’impatience. Vos artistes préférés ? Klimt, Egon Schiele et Tracey Emin. Vos créateurs favoris ? Pour tout ce qui est casual, Isabel Marant, APC, Agnès B. et Chloé. Vos films culte ? Breathless (Yang Ik-June), Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain (Jean-Pierre Jeunet), Le Labyrinthe de Pan (Guillermo Del Toro), et tous les films de Richard Curtis.

senter un joli visage : elle appartient à l’histoire. Je mets toujours un point d’honneur, dans toutes mes décisions, à faire partie intégrante des projets dans lesquels je m’engage. Un exemple ? Ma collaboration avec Lancôme, la marque m’ayant laissé une grande liberté d’action. En tant qu’ambassadrice du nouveau parfum, j’ai pu faire appel à mon esprit créatif et m’impliquer personnellement dans l’histoire et la réalisation. Au-delà d’un visage, je me vois plus comme un porte-parole. Me concentrer sur tous ces autres aspects m’aide à ne pas devenir totalement prisonnière de ce que pensent les gens de mon physique. Avec leur opinion si versatile ! Comment parvenez-vous à trouver le juste équilibre entre votre vie privée de jeune femme de 20 ans et votre profession extrêmement active ? La majeure partie de mon emploi du temps est gérée par d’autres personnes. Peu d’espaces me sont réservés ; je dois penser à prendre du temps pour moi-même. C’est fondamental ! Quel regard portez-vous sur le rôle d’Hermione, dans Harry Potter ? Elle représente mon héroïne littéraire. Un personnage grandiose et un être merveilleux ! Je me sens privilégiée d’avoir interprété ce rôle et d’avoir débuté ma carrière de cette façon. Quelle chance d’avoir travaillé aux côtés de nombreuses personnes extrêmement talentueuses. Une fabuleuse école !

Les acteurs sont-ils devenus des amis ? Plus que des amis. Daniel Radcliffe et Rupert Grint, en particulier, sont comme mes frères. Toute l’équipe du film formait une famille. Difficile pour vous de quitter un tel personnage, après l’avoir joué pendant près de dix ans ? J’ai l’impression de ne jamais l’avoir quitté : il occupe une place tellement importante dans ma vie. J’ai grandi avec lui ; nous avons tant de points communs. Ne plus vivre son existence au quotidien va indubitablement me manquer… Quelle relation entretenez-vous avec vos fans ? Les médias changent souvent d’avis ; ressentir l’appréciation et le soutien de leur part est extrêmement important pour moi. Vous avez déjà reçu un très grand nombre de récompenses. Votre ressenti à chaque nomination ? Incroyablement chanceuse, sincèrement. Vous arrive-t-il de regarder les films dans lesquels vous avez joué ? J’ai tendance à porter un regard assez critique sur moi-même. Au fil du temps, j’ai saisi l’importance de regarder son travail avec objectivité. Une excellente façon d’apprendre et de m’améliorer.

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Une coupe courte : pourquoi ? Le besoin de changer après Hermione; j’ai toujours aimé ce type de coiffure. Votre rôle dans “Ma semaine avec Marilyn” est l’une de vos interprétations les plus récentes au cinéma, aux côtés de Kenneth Branagh et Eddie Redmayne. Dans “Ma semaine avec Marilyn”, j’ai tourné la plupart de mes scènes aux côtés d’Eddie Redmayne. Un homme adorable et un grand acteur. Quel plaisir de travailler avec lui ! Mon rôle ? Une assistante costumière sur le tournage du dernier grand film de Marilyn Monroe. Je ne veux pas trop en dévoiler : il s’agit d’un casting britannique stellaire, dirigé par un très grand réalisateur, Simon Curtis. Parlez-nous de votre prochain film “Perks of Being a Wallflower”… J’interprète une jeune fille prénommée Sam, à l’enfance difficile, en mal de devenir adulte. Totalement perdue pendant ses premières années de lycée, ses résultats scolaires s’avèrent médiocres. Son histoire ? Sa volonté pour modifier le cours de sa vie. Grâce à son amitié avec Charlie, elle prend conscience de toute sa valeur, y croit suffisamment pour se reprendre, obtenir des notes suffisamment bonnes pour intégrer l’université, repartir à zéro et commencer une nouvelle existence. La saga d’une fille peu considérée par les garçons qu’elle fréquenta, confrontée à une image dévalorisée d’elle-même. Elle gagnera l’estime d’elle-même grâce à l’amitié particulière avec Charlie. J’ai été réellement touchée par son histoire et par son combat pour regagner sa confiance en elle. Un scénario émouvant ! Quel est votre rêve en termes de carrière ? Y a-t-il un acteur ou un réalisateur avec lequel vous aimeriez travailler en particulier ? Un rôle que vous rêveriez interpréter ? Travailler avec Baz Luhrmann, Guillermo Del Toro, Richard Curtis et Darren Aronofsky. Côté acteurs : Philip Seymour Hoffman et James McAvoy et chez les comédiennes : Cate Blanchett et Helen Mirren. Jouer du Shakespeare un jour reste un rêve. Interpréter “Juliette et Ophélie”. Parallèlement au cinéma, avez-vous d’autres projets en cours actuellement ? Oui, mes études d’anglais, d’histoire et d’art. Grâce à l’Université, je me sens protégée et je m’évade. Le monde du cinéma peut être superficiel et délirant. Les études constituent une excellente base, elles me permettent de rester motivée et j’aime apprendre. Votre définition de l’amour ? Plus je grandis, plus ma définition s’élargit. Il y a différentes formes d’amour et chaque personne vous aime à sa façon. Le concept de l’amour unique, de l’âme sœur, bien qu’il paraisse très romantique, ne l’est pas tant que ça. L’amour est partout ; je ne crois pas que tout le monde souhaite le partager avec une seule et même personne. On peut aimer plusieurs personnes de multiples façons. Quelqu’un de passionné ? Oui, très. Mais je ne suis pas amoureuse. Votre ressenti d’avoir 20 ans aujourd’hui ? Déroutant par moments : la définition de la femme et de la féminité est très vaste. Il y a tellement de points de vues : dur de mener sa barque autour de tout ça. L’époque semble merveilleuse à vivre, avec toutes les options ouvertes devant nous. Plus rien n’est impossible… Parlez-nous de votre collaboration avec la marque caritative People Tree, pour laquelle vous avez réalisé une ligne de vêtements dernièrement. Certains aspects de l’industrie de la mode peuvent être néfastes pour l’environnement et les travailleurs. Encourageons les gens à prendre conscience de leurs achats, à s’interroger sur la provenance des vêtements qu’ils portent, à se pencher sur la question, tout simplement. Le travail de Safia Minney, fondatrice de la marque, est formidable ; j’ai été ravie de pouvoir l’aider. Un projet vraiment intéressant, mais un « one shot ».


BARWERD VAN DER PLAS POUR LANCÔME

L’ARRIÈRE DUDÉCOR «IL Y A DIFFÉRENTES FORMES D’AMOUR ET CHAQUE PERSONNE PEUT VOUS AIMER À SA FAÇON.»

EMMA & LANCÔME Pour quelles raisons avez-vous accepté de devenir l’ambassadrice de Lancôme et de prêter votre image, pour la toute première fois, à une marque de cosmétiques ? J’ai été extrêmement flattée par la proposition de devenir la nouvelle égérie de la marque ; je suis beaucoup plus jeune et moins célèbre que les autres : Julia Roberts, Kate Winslet et Penelope Cruz, femmes admirables. Que représente Lancôme à vos yeux ? Une marque de confiance, bien ancrée dans le monde de la cosmétique, dotée d’un esprit à la fois très classique et élégant, tout en étant moderne. Pour quelle raison Lancôme s’est-elle adressée à vous ? Difficile à dire… Pour ma jeunesse ? La marque entretient des relations à long terme avec les personnes engagées. Quand je décide de faire quelque chose, je me donne à 100%. Très loyale, je n’accepte que les projets auxquels je crois profondément. Lancôme et moi pouvons mutuellement nous faire confiance. Que pensez-vous de l’image de la féminité véhiculée par Lancôme ? Lancôme dégage quelque chose de classique et d’élégant, tout en étant très moderne et actuelle. Ambassadrice de la nouvelle fragrance pour femme, “Trésor Midnight Rose”, quelles sont vos premières impressions sur ce parfum ? Très suave, chaud et ludique. Qu’avez-vous pensé de votre collaboration avec Mario Testino pour le tournage du parfum ? Enthousiaste ! Il m’avait photographiée pour ma toute première couverture du Vogue anglais et on a travaillé ensemble pour la campagne Burberry. Le secret de ses photos sublimes ? Il est une personne chaleureuse, dotée d’un grand sens de l’humour. Quelles émotions, avez-vous tentées de faire passer à travers la campagne ? Tous les parfums Lancôme véhiculent une image de romantisme, en particulier Trésor et Trésor in Love. Idem pour Trésor Midnight Rose… S’agissant d’un parfum plus jeune, je souhaitais une touche d’optimisme et de fun, une dose d’énergie positive et ludique.

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é t i v i s u l c x e CV EXPRESS Formation: AFPIC à Paris, en design de la chaussure 2003: Création de la marque Laurence Dacade, chaussures pour femmes 2005: Laurence Dacade collabore avec Karl Lagerfeld pour la Maison Chanel. La première collection sur laquelle elle a travaillé est la collection Croisière 2006 2009: Lancement des premiers modèles hommes de la marque Laurence Dacade

Dans la famille Chanel, nous demandons la responsable chaussures. Il n’y a pas que Karl qui fasse tourner la boutique ! Rencontre avec Laurence Dacade, passionnée du joli soulier et du pied sous toutes ses coutures. En exclusivité, la demoiselle nous reçoit au cœur du studio de création de la maison parisienne.

— Texte : Marie Hocepied Photos : Michel Damanet

Quel a été votre premier souvenir en débarquant au 31 rue Cambon, adresse mythique de Chanel ? J’ai été prise d’une très grande émotion. J’ai le souvenir d’une image bien précise : je venais tout juste de commencer à travailler et je me suis rendue à la Haute Couture pour des essayages. J’y ai rencontré Anna Mouglalis, chaussée d’un escarpin noir. Une catégorie de chaussures à laquelle je ne prête pas attention habituellement, mais celui-là était juste magnifique, d’une simplicité luxueuse comme je les aime. En m’approchant, je me suis rendu compte qu’il était signé Chanel. À cet instant-là, je me suis dit : « Waouh, quelle chance d’être ici ! » . Une vraie maison de luxe qui tire chaque

BIENDANSSESPOMPES métier, chaque univers vers le haut, composée d’artistes, remplie de personnes compétentes et exigeantes. Quel plaisir de me retrouver entre ces murs. Bosser pour et avec Karl Lagerfeld, c’est comment ? Un échange, un vrai grand bonheur. Je le trouve généreux, talentueux, magique et très drôle. Envoûtant aussi. Après, il y a aussi beaucoup de choses qui ne s’expliquent et ne se définissent pas. C’est comme les histoires d’amour, un rapport complètement passionnel. Je me souviens que je travaillais seulement depuis un an et que j’avais l’impression d’être ici depuis toujours. Les choses sont rapidement devenues évidentes. J’ai adoré ma première rencontre avec lui, mais aussi avec Virginie Viard (Directrice du studio). Je me suis rendu compte que nous n’étions pas dans un monde de marketing excessif. Je suis baignée ici dans le vrai luxe. Comment travaillez-vous ensemble ? Il faut composer, apporter, ça part dans tous les sens. Les étapes sont multiples : réaliser les formes et les talons, choisir les matières, recevoir et analyser le prototype. La chaussure exprime toujours quelque chose. Elle peut être gentille, méchante, agressive. Elle donne une allure, une attitude et tout d’un coup, nous nous trouvons devant une alchimie qui prend forme avec le vêtement. Ma quête ! J’ai ma propre marque, mais je ne pourrais pas travailler que pour elle. Quand je propose une nouvelle chaussure à Karl ou à Virginie, elle va soit briller avec le vêtement, soit s’éteindre. J’aime cette rencontre entre les deux. Cela pourrait être frustrant si elle n’avait pas lieu.

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é t i v i s u l c x e Karl Lagerfeld brille de mille feux chez Chanel. Pouvez-vous ressentir une certaine frustration d’être une personne de l’ombre ? Non. Je ne me pose même pas la question. Cela ne rentre pas en ligne de compte. Je ne me demande pas : « Qui est dans l’ombre? Qui est sous les projecteurs ? » Je suis très chanceuse de faire partie d’une histoire et je ne ressens pas d’amertume. Il y a tellement de collections et de travail. Il y a toujours “plus”. Une boulimie assumée ! Comment tombe-t-on amoureuse de la chaussure ? J’aime la chaussure depuis mes dix ans. Pour moi, ce n’est pas un métier. J’ai la chance de faire quelque chose qui me passionne. Quelque chose qui vit en moi. C’est un cadeau ! À chaque fois qu’un nouveau prototype arrive sur ma table, j’éprouve une sensation semblable à celle que je peux éprouver lors de la découverte de magnifiques oeuvres dans un musée. C’est ce qui me fait avancer ! Quelle est votre chaussure fétiche ? La seule chose à laquelle je n’adhère pas est la vulgarité, à part cela : j’aime tout ! Des pièces les plus excessives, excentriques, folles aux formes les plus classiques. Un simple escarpin peut sembler extrêmement ennuyeux, mais s’il est réalisé d’une façon incroyable, il ne le sera pas. L’invisible est primordial, ce qui fait la différence. Le client ne sait pas pourquoi

il aime tant cette chaussure, pourquoi il va être « aficionado ». Voilà le vrai luxe, caché, non prétentieux. Peu de maisons travaillent dans cette optique-là. La chaussure est un univers très technique. Si on a validé un look, une attitude, une allure, il faut que le pied vive bien dedans. La chaussure doit garder la longueur du temps. Il ne faut jamais quitter son objectif. J’aime aller plus loin, les challenges. Où puisez-vous vos inspirations ? Avant tout, je pense aux femmes : comment vivent-elles, se déplacent-elles ? J’aime aussi penser la chaussure en termes de vêtements : cette botte doit faire penser à un gant en cuir, celle-là à une veste militaire. Je suis toujours liée aux vêtements d’une façon ou d’une autre. J’aime également les souliers qui véhiculent une histoire forte, faisant références à des musiciens, des chanteurs. La chaussure, pour moi, est un objet vivant. Revendiquez-vous le fait d’être une femme dans le métier ? Absolument ! Dans le milieu, nous trouvons beaucoup de chausseurs masculins. Il est clair que j’ai un avantage par rapport à eux : je vais porter mes créations. J’apporte un plus sur le quotidien. Je ne me contente pas seulement du visuel. Une femme déteste être mal dans ses chaussures. Elle déteste aussi se dire : « Mon mollet est trop gros. Ma cheville est trop large. ». Le luxe ne doit pas faire souffrir les femmes. Depuis 2007, vous avez également votre marque éponyme. Appréhendez-vous les choses différemment ? Oui, c’est comme une famille : vous avez plusieurs enfants que vous aimez de la même façon, que vous abordez différemment. Chanel a une image très forte. Je raconte avant tout son histoire, je ne me réfère pas à la mienne. Evidemment, il s’agit de part et d’autre, de choses que j’aime. Le sigle aux deux « C », n’est-il pas trop contraignant ? Non, il est magique justement ! J’ai travaillé pour d’autres maisons auparavant qui avaient des logos plus carrés, plus compliqués à travailler. Celui de Chanel est sans limite. Grand, petit, il peut se placer à n’importe quel endroit. Comme la chaussure, il est tout en rondeur. Un très joli signe ! Cet hiver, de quoi serez-vous chaussée ? Je change tout le temps. J’aime les excès : de la chaussure la plus masculine à la plus féminine. J’aime le délicat, comme le plus lourd. Dans tous les cas, beaucoup de choses Chanel et Laurence Dacade.

LAURENCE DACADE À PARIS! Musée de la chasse et de la nature: Un lieu inspirant... (62, rue des Archives-75001 Paris) Merci: J'y achète les tee-shirts “Sticking with me” avec ses phrases insolites. (111, boulevard Beaumarchais75003 Paris) Restaurant Toraya: J'y déjeune souvent... (10, rue Saint Florentin - 75001 Paris) Colette: J'y trouve les parfums BYREDO... enivrants. (213, rue Saint Honoré - 75001 Paris) Le spa du Park Hyatt : Des massages et un lieu hyper relaxant. (5, rue de la Paix - 75001 Paris) Restaurant Villa Palatine: Ils y font une délicieuse pizza 4 fromages ! (23, rue des Acacias - 75017 Paris) Mi-Prix: Un déstokage rempli de chaussures invendues qui sont souvent les pièces les plus fortes. (27, boulevard Victor 75015 Paris) —16—

Ne pourriez-vous pas craquer pour une autre marque ? Non, je suis beaucoup trop prétentieuse ! Finalement, je possède tout ici : on peut passer d’un entre doigt en plastique à une botte en croco. Une affirmation prétentieuse ? Non, la simple vérité : je suis sincère.

Découvrez l’interview en vidéo sur


Taillée pour la route. La nouvelle Audi A5 Sportback. Grâce à une nouvelle direction électromécanique, l’agilité et la précision de la nouvelle Audi A5 Sportback vont mettre tous vos sens en éveil. En effet, car la révolution technologique a également touché son design. Ses lignes pures et dynamiques respirent la passion alors que l’avant se distingue par une élégante ligne d’éclairage LED.

Informations environnementales (AR 19/03/04): www.audi.be Modèle présenté avec options et accessoires.

4,4 - 7,0 L/100 KM ◆ 117 - 159 G CO2/KM.


montres On the red carpet : au dernier Festival de Cannes et lors de la cérémonie des César, à Paris, Diane Kruger portait cette montre Jaeger-LeCoultre Joaillerie 101 Art Deco entièrement sertie de diamants.

De nature brillante : Tank Enlacée collection Cartier Libre ; boîte en or gris rhodié sertie de diamants ronds.

TROTTEUSES DEDIAMANTS Quitte à rêver, autant le faire franchement ! Envisageons quelques-unes des plus belles montres du monde. Des plus chères aussi. A se demander si la crise est un mirage… tant le très haut de gamme horloger se porte comme un charme. Madame est sertie !

— Texte : Raoul Buyle

La Place Vendôme à Bruxelles ! Montre Charm’s mini en or rose et trois rands de diamants de Van Cleef & Arpels. En exclusivité chez De Greef.

Rapper’s delight : Excalibur Lady Jewellery, la première montre de dame dans l’extravagante et précieuse collection de montres Roger Dubuis. En exclusivité chez Hall Of Time.

“Diamonds are a girl’s best friend”. Les diamants sont le meilleur ami de la femme, susurrait Marilyn. Les diamants sont éternels, mugissait Shirley Bassey ! Il semble bien que ces petits cailloux d’exception en aient fait chanter plus d’une. Normal que la Haute horlogerie ait récupéré ce précieux matériau à son profit. Des pierres uniques pour des montres uniques. Et des brillants minuscules pour sertir tous les cadrans, même le plus banal. Encore faut-il que la parure, aussi brillante et chatoyante qu'elle soit, reste pourtant discrète et n'efface pas la nature d'une montre, mais la serve, la souligne et la rehausse. À cet usage, quoi de plus “précieusement correct” qu'une montre qui brille au poignet. Pas tant pour dire l’heure qu'il est, ni surtout, pour égrener le temps qui fuit, mais pour sublimer la beauté des heures et leur plénitude. Le temps est le plus précieux des joyaux.

HORS DE PRIX Sans doute la montre la plus chère du moment ! La nouvelle Kalla Haute Couture à Pampilles tout en diamants rend un hommage étincelant aux métiers d’art de la célèbre manufacture Vacheron Constantin. Délicate broderie de lumière sur laquelle le temps n’a pas d’emprise, cette montre-bijou en or blanc et platine est parée d’environ 28.70 carats et renoue ainsi avec la tradition des montres à secret qui permettaient aux femmes du XIXème siècle de s’inquiéter de l’heure en toute discrétion. Les pierres précieuses qui dissimulent les heures et minutes sous une coiffe pavée sont égayées par le gracieux mouvement de quatre brins mobiles.

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Une montre, deux cadrans et des diamants partout (env. 19 carats) : Limelight Twice Haute Joaillerie de Piaget ; côté pile, boîte en or blanc sertie de 52 brillants ; côté face, boîte en or blanc sertie de 226 brillants.


ASSOCIATION

JULIE&FRANÇOISE

DRION

Save the date : le 5 décembre, la Librairie Filigranes ouvre ses portes à partir de 20h15 pour une vente exceptionnelle au bénéfice de l’association Julie et Françoise Drion et de sa maison d’accueil “Les Tournesols”. L’occasion de faire ses emplettes de Saint Nicolas et de Noël tout en apportant un soutien aux familles confrontées à la tragédie du cancer.

— Texte : Nathalie Kuborn Tounesols” que 22 personnes peuvent être hébergées. L’accompagnement ne s’arrête pas là : ici se relayent jour après jour une vingtaine de bénévoles formés à l’écoute, pour les soutenir dans leur épreuve. Cette structure entraînant forcément des coûts, la Fondation ne pourrait pas assumer sa généreuse raison d’être sans soutien financier. Aussi, nous vous invitons à faire plaisir tout en achetant solidaire : prévoyez votre plein de cadeaux de fin d’année chez Filigranes ce 5 décembre. A cette occasion, 25% des recettes sur ventes et l’intégralité des recettes du bar seront reversés à cette noble cause.

(Association Julie & Françoise Drion : place Sainte Gudule, 19 – 1000 Bruxelles – Compte bancaire : IBAN BE29 21 00 1893 5664 – Code BIC: GEBABEBB www.jfdrion.org – www.filigranes.be).

Collection Move, or et diamant - www.messika-paris.com

Fondée en 1998 pour perpétuer la mémoire de Julie Drion, emportée par un cancer des os à vingt ans à peine, l’asbl qui porte son nom se voit renommée quelques années plus tard, suite à la disparition de sa tante Françoise, également emportée par le maudit crabe. La vocation de la Fondation est née d’un constat : la difficulté pour les personnes atteintes du cancer de suivre les traitements à Bordet lorsqu’elles ne résident pas à Bruxelles et l’importance pour leur guérison de la présence de leurs proches. Une maison acquise par l’association à proximité de l’hôpital accueille les familles des patients, et dans certains cas les patients euxmêmes, dans une atmosphère conviviale pour un prix modique. La guérison d’un malade étant indéniablement favorisée par la présence des siens, c’est dans 18:01 le cadre volontairement reposant de la maison “Les Libre_E_Messika 17/11/11 Page1

BRUXELLES - Tollet • LIEGE - Desitter • CHARLEROI - Michel LOUVAIN LA NEUVE - L’Oro • WATERLOO - Tollet


La crise peut aussi engendrer des effets positifs pour le consommateur, au même titre que l’anti-globalisation. Suite à une enquête assez élaborée de plus de deux ans, Estée Lauder lance « New Revitalising Suprême », un anti-âge global. Un soin plus que complet, à réserver aux Européennes !

— Texte : Anya Loonen

FRUIT DE LA RECHERCHE Place Vendôme, au cœur de Paris, rencontre avec Nadine Pernodet, PhD chercheur du Groupe Estée Lauder, à Long Island. Elle a travaillé pendant des années avec le Dr. Daniel Maes, chercheur de grande envergure qui introduisit en 1982 « Advanced Night Repair», une véritable révolution. « Officiellement il s’est retiré, mais il reste encore très présent. » confie Nadine Pernodet avec un grand sourire. « La recherche sur le vieillissement est toute sa vie et avec le Nrf2 – un facteur de transcription – un marqueur en quelque sorte et un gardien de jeunesse jouant un rôle dans environ 200 gènes. Nous vivons un moment passionnant dans la recherche. Le Nrf2 influence l’anti-stress jusqu'à l’inflammation et la détoxification… En utilisant l’extrait de bambou noir, dérivé naturel, nous réussissons à booster les protéines, jusqu’à trois fois plus, et les enzymes aidant la peau à se défendre contre les signes prématurés du vieillissement. Ajoutons à cela une technique très avancée SIRT-1, une classe de protéines contribuant à la restauration des cellules de la peau et plus particulièrement à l’éclat.» Le résultat ? « New Revitalizing Supreme ». Ses atouts ? Une splendide texture, fine, de couleur champagne, à la fragrance fleurie-fruitée pénétrant la peau immédiatement. Les résultats ? Un tout en un, nous simplifiant la vie, revitalisant, rajeunissant et nourrissant la peau. Trop peu d’Européennes utilisent un sérum et encore moins se protègent du soleil au quotidien, à l’inverse des Asiatiques et des Américaines.

LESCOSMÉTIQUES ENTEMPSDECRISE

TOUJOURS PLUS LOIN Revitalizing Supreme, Estée Lauder

Prodigy, Helena Rubinstein

Le soin noir, Givenchy

Nous entendrons encore beaucoup parler de SIRT-1 ou de sirtuins. Il s’agit d’une famille de gènes jouant un rôle important dans le développement de nos cellules et de la glycation, une réaction des sucres avec les protéines dermiques, se produisant naturellement à partir de 30 ans. Cette réaction dite de « Maillard » engendre des liaisons protéiques néfastes et joue un rôle clé dans le vieillissement, affectant les propriétés mécaniques de la peau, notamment au niveau de sa fermeté et son élasticité. La glycation empêche l’homéostasie en entravant le renouvellement des protéines. Pour la nouvelle formule de « Prodigy » les laboratoires Helena Rubinstein ont mis au point une « Bio-Sève MoléculaireTM ». Celle-ci participe à l’inhibition des manifestations clés du vieillissement au cœur de la peau, comme la sénescence et la glycation, jusqu’au derme réticulaire. « Plus nous comprendrons les mécanismes du vieillissement, mieux nous pourrons y remédier, grâce à la fragmentation des molécules et les techniques élaborées de mise au point de vecteurs. » déclare Christiane Montastier, docteur en pharmacie. « La prévention reste toujours le meilleur remède : dès 25 ans, appliquer des crèmes anti-âge globales et de ne pas s’exposer au soleil. » Pour souligner son propos elle désigne quelques femmes de science présentes à la peau sublime.

A CONTRE-COURANT ? Le « Soin Noir » de Givenchy, anti-âge complet, va à l’encontre des arguments de nombreux autres concurrents. La sève noire concentrée dans un gel sombre s’avère d’une efficacité surprenante. Sa recette ? Un concentré d’algues brunes issues de la culture biotechnologique, dont les "connectines", des protéines particulières qui – une fois assimilées par les tissus – améliorent la communication entre les cellules. Cette dernière ralentit le vieillissement. Le produit chouchou d’Elisabeth Hurley !

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Enfin un cadeau que vous ne revendrez pas sur internet!

Desperate housewives saison 8

Rien à déclarer

Le top du foot belge

Borgia

Football européen Harry Potter et les Reliques de la Mort 1ère partie

Offrez le cadeau idéal: l’édition «Émotion» de la boîte à cadeau de Be tv. Celle-ci comprend un accès aux 6 chaînes de Be tv pendant 3 mois, soit plus de 250 films, des centaines d’heures de séries et plus de 200 matchs de football européen. Et en plus, pour les férus du ballon rond, avec cette édition vous profitez durant 3 mois de VOOfoot. Vous pourrez donc vivre, en direct, 3 matchs par week-end, soit 36 rencontres du top de la Jupiler Pro League. La boîte à cadeau de Be tv est disponible dans les magasins jusqu’au 31 janvier. Déchaînez-vous! Heu... dépêchez-vous.

Rendez-vous chez votre revendeur le plus proche 02/730.40.50 - http://boiteacadeau.betv.be www.facebook.com/Betv.FanPage * L’accès aux programmes disponibles via les boîtes cadeaux de Be tv est conditionné à la souscription préalable, auprès de l’opérateur VOO, d’un abonnement à la télévision numérique, à la détention d’un décodeur numérique donnant accès à la télévision numérique de cet opérateur et à l’activation des programmes disponibles via les boîtes cadeaux de Be tv sur ce décodeur. Les boîtes cadeaux de Be tv ne sont pas cumulables avec un abonnement à Be tv sur le même décodeur. Date limite d’activation : 31 janvier 2012. Offre valable dans la limite des stocks disponibles.


L’OCCASION D’OSERLECHANGEMENT A l’occasion de la Beauty Party organisée par essentielle.be et Guerlain, huit internautes y ont reçu les conseils de Massianello Bogaert. Oui : votre maquillage de fête peut être plus élaboré, plus sophistiqué que celui de tous les jours ! N’attendez pas, faites des essais avant les fêtes, afin de réussir celui du jour J mais également de changer d’habitudes et d’oser une nouvelle ombre à paupières ou de rouge à lèvres.

Terracotta de Guerlain

— Texte : Anya Loonen

Regardez la vidéo de la Beauty Party sur

Massianello Bogaert, l’animateur de la Beauty Party

Météorites Perles de Nuit, Guerlain

Rouge G de Guerlain

Quatre femmes, grandes gagnantes du concours de essentielle.be, se sont données rendez-vous afin de passer une soirée originale ! Au programme de cette Beauty Party, la deuxième organisée par le site de la Libre Essentielle et Guerlain : de la détente, de la découverte et du plaisir !

LE MAKE UP ARTIST LIVRE SES CONSEILS… La base d’un maquillage réussi est sans aucun doute le démaquillage ! Une belle peau est une peau propre, bien oxygénée et bien hydratée. Le démaquillage se fait à l’aide d’un lait, d’une crème ou d’un gel et ensuite avec une lotion afin de neutraliser le pH de la peau et de la nettoyer à la perfection. Attention, ne pas frotter, mais tapoter. Éviter le contour de l’œil. Le démaquillage demande une attention bien particulière et se fait le matin à l’eau froide (vivifiant) et le soir à l’eau chaude (détente), accompagné d’un massage adapté et quelques pressions pour étirer le muscle du sourcil qui soutient l’œil et donc le regard. Le démaquillage est accompagné d’un massage du visage. Ensuite, appliquer une crème ou lotion hydratante (Orchidée Impériale), en léger massage, toujours des mouvements vers le haut, en partant des oreilles, passant les mains sous le menton, afin de favoriser le drainage et éviter l’affaissement de l’ovale du visage. Pour égaliser le teint, choisir le fond de teint adapté* et ajouter une touche de lumière (Essence d’éclat à l’Or Pur ou

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Au programme : exercices pratiques dans une ambiance décontractée

Météorites Perles Base Perfectrice Anti terne) et travailler les zones d’ombre avec l’Enlumineur Rajeunissant (sous les yeux, le coin de l’œil, autour du nez …) osez en jouer, car il est magique. Pour apporter de la profondeur à la toile de fond qu’est le teint, écrasez la Terracotta avec le pinceau Kabuki (là où le soleil caresse votre peau) pommettes, front, nez, menton… et finir par un effleurement léger au grand pinceau avec les météorites. Vous êtes prête à maquiller les yeux et la bouche. Choisissez une palette de couleur adaptée et posez d’abord les plus foncées le long de cils en remontant vers le sourcil avec des couleurs plus claires. A travailler comme un millefeuille, ajouter est toujours plus facile que retirer, mais sachez que les pigments sont tellement délicats et fragmentés qu’il faut en mettre beaucoup pour obtenir la couleur du boitier. De plus, toutes les ombres peuvent être travaillées mouillées pour être plus intenses. Utiliser les applicateurs et estompez aux doigts. Finalement, dessiner le contour des lèvres au crayon (de couleur semblable au rouge à lèvres) et appliquer le rouge à lèvres. Ca y est : vous « étincelez » !

*Après concertation, il est clair que le fond de teint reste un problème dans le paysage du maquillage : le tendon d’Achilles ! Sept des huit femmes autour de la table n’en utilisent pas! Les motivations : trop clair, trop foncé, trop gras, trop épais, trop lourd, trop collant,… les adjectifs démontrent la réticence. Il reste donc du travail aux formulateurs et aux conseillers, car dans beaucoup de cas, il suffit de prendre le temps pour trouver la texture et la teinte adaptée !


I’m back.

I’m back ! C’est la Coccinelle qui le dit : elle est de retour. Plus racée, plus dynamique, mieux équipée, plus performante, tout en restant sobre. Ainsi, elle promet plus de power, tout en respectant mieux les flowers. La Coccinelle est de retour et elle a un nom de code : The 21st Century Volkswagen Beetle. Comme pour marquer son appartenance au présent. Ancrée dans le passé, elle est une porte vers le futur.

Ce futur où l’on dira sans doute d’elle qu’elle a marqué son histoire. Donc votre présent. En prenant ses commandes, vous vous sentirez renaître. Et il n’est pas impossible qu’entre deux battements de cœur on vous surprenne aussi à susurrer : I’m back !

Das Auto. 4,5 - 7,7 L / 100 KM • 119 - 179 G CO2/ KM. Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : www.volkswagen.be


beauté

Eau d’Ikar, Sisley

Philippe d’Ornano

VAN CLEEF & ARPELS En 1976 Van Cleef & Arpels s’inscrit dans l’histoire de la Haute parfumerie avec First, le 1er parfum de Joaillerie. Aujourd’hui, le maître de la Place Vendôme s’est inspiré d’une montre éponyme de la Maison, Midnight In Paris. Elle reproduit avec exactitude la voûte céleste vue de la Place Vendôme en plein cœur de la nuit. Un mouvement unique, d’une extrême complexité, lie la notion du temps et celle du Cosmos. Un hommage éblouissant à cet autre monde mystérieux et fascinant. Composé par Domitille Bertier avec la collaboration d’Olivier Polge, Midnight In Paris conjugue l’élégance au masculin. L’idée d’un cuir luxueux et d’une chair sensuelle sur laquelle serait posée une fleur lumineuse s’imposent. Fil conducteur des deux déclinaisons Eau de Toilette facettée et pétillante sur fond de thé vert matcha et Eau de Parfum, au muguet, fleur noire imaginaire à la fois clair à la sensualité puissante. Le bouquet prend des accents de lapsang souchong et de peau patinée. Un clair-obscur couché sur un socle oriental de baumes qui repose sur de la fève tonka avec une facette amandée, benjoin fondant et encens. Un cuir floriental très racé.

ENTRECIELETMER Voler, nous en rêvons tous ! D’Icare, via Brueghel et Pedro Almodovar… Enfant, “La Chute d’Icare”, peinture attribuée à Pieter Brueghel l’Ancien, m’a toujours fascinée. Pourquoi essayer de rejoindre le soleil avec des ailes de cire, alors que nous pouvons atteindre les cieux en voyageant dans notre tête, entraînés par de précieuses fragrances.

“Midnight in Paris”, Van Cleef & Arpels

Texte : Anya Loonen

Depuis la fondation de Sisley par Hubert et Isabelle d'Ornano en 1976, bien avant la vague de l’aroma et la phytothérapie, un produit Sisley affiche la philosophie d’être le meilleur de sa catégorie. Souvenons-nous de l’Emulsion Ecologique, revitalisante, équilibrante pour tous les types de peau, un tout terrain, le seul produit à emmener pour faire le tour du monde. Egalement la crème solaire et Sisleÿa, un anti-âge global… A chaque fois des produits de haute concentration et des ingrédients naturels de grande qualité.

VISER LE SOMMET Dans la même veine, Sisley vient seulement de s'engager sur le terrain de l'homme. Avec à la barre, Philippe d’Ornano, fils du fondateur, la famille, avant de se lancer dans une opération aléatoire, se prépare et maîtrise les données des produits, leur technologie, puis officialise ce nouveau créneau. Première étape : Sysleüm for men. Un soin simple et efficace, en deux textures fraîches et non grasses, destinées à deux types de peaux masculines : une texture gel pour une peau normale et une texture crème pour une peau sèche. Avec tous les avantages de facilité d’utilisation demandés par le sexe fort et la perception rapide de résultats à la clef !

L’ENVOL ! Deuxième étape : parfumer l’homme ! Dans le décor féerique de l’hôtel Casa del Mar, niché face au golfe de Porto Vecchio, la marque nous laisse entrevoir le rêve de Pieter Breughel l’Ancien devenir réalité : donner des ailes à un homme ! Sisley va loin dans sa recherche de la perfection. L’Eau d’Ikar se présente comme une Eau de Toilette construite autour du Lentisque, arbuste des maquis de Méditerranée. Elle prend son envol, fraîche et pétillante accompagnée d’agrumes, ensuite de fleurs et d’épices

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pour terminer sur des notes ambrées et animales, riche de belles essences qui rappellent la terre, mais la tête dans les étoiles. Ce n’est pas pour rien que les d’Ornano ont choisi l’île de beauté pour ce lancement prestigieux : Ikar tient du maquis corse !

UN VRAI MASCULIN ! Avec l’Eau d’Ikar, Sisley propose une fragrance, éminemment masculine : un départ frais et une évolution rapide. Une Eau de Toilette entre ciel et mer, redonnant ses lettres de noblesse à la vraie parfumerie. Tout frôle la perfection... Le jus inimitable et son contenant ! Le flacon n’est pas seulement beau, il s’agit d’un flacon œuvre d’art, symbole d’un mythe revisité. Cristallin, limpide, sculpté en creux d’une aile abstraite et d’un buste d’homme travaillé dans l’épaisseur du verre. Une œuvre de Bronislaw Krzysztof. Pour cette fin d'année, l’Eau d’Ikar entraîne l'homme dans un imaginaire viril où le mythe se partage avec la réalité sociale. Une réelle nouveauté que cette fragrance de caractère!


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Samsung lance Ecobubble. Une nouvelle technologie où des bulles pénètrent profondèment dans le linge avant même que le lavage commence. Ainsi vous pouvez laver à basse tempèrature et économiser de l’énergie. Découvrez la gamme d’électroménager Samsung sur Samsung.com VDE Germany/5007933-2528-0010/140561/IEC 60456 Ed.5/4Kg Wash Load/Super Eco Wash cold vs. Cotton 40°C (WF0804). Les résultats individuels peuvent varier en fonction de paramètres divers tels que le programme de lavage et la température utilisés. *Période d’action Cashback : 14/11/2011 - 31/12/2011 • Conditions : www.samsung.com/promotion **Période d’action : 01/09/2011 - 31/12/2011 • Conditions : www.samsung.com/promotion


publi-reportage

Si elle a emprunté son pseudonyme tant à la Lolita de Nabokov qu’à l’artiste Tamara de Lempicka, la créatrice française l’a hissé dans le cercle très fermé des créateurs internationalement renommés. Femme de rêves et de charmes, elle nous dévoile ses interprétations visuelles et olfactives ultra-féminines, inspirées d’univers enchanteurs…

ILÉTAITUNEFOIS

LOLITALEMPICKA Lolita Lempicka, c’est avant tout l’histoire d’une enfance baigné d’imaginaire : un monde féérique peuplé de princesses aux robes somptueuses. Fille de couturière, elle affiche à peine six printemps qu’elle confectionne déjà ses premières créations pour ses poupées, n’hésitant jamais à feuilleter des magazines de mode pour y dénicher des idées de stylisme. Adolescente, ce sont ses propres vêtements qu’elle crée, avec une identité toute personnelle. Sa voie est naturellement tracée. Un passage au studio Berçot, pour enfin lancer sa première collection - elle n’a même pas 30 ans, et s’en suit presque simultanément l’ouverture d’une boutique parisienne dans le Marais. Le succès est au rendez-vous. Les années suivantes sont marquées par sa collaboration pour la collection femme-enfant chez Cacharel et le lancement de Lolita bis, dédiée aux adolescentes, dont elle devient une créatrice culte.

UNE FEMME, UN STYLE, DES FRAGRANCES… Ultra-féminin, romantique, baroque et magique, son style n’a jamais cessé d'évoluer. Privilégiant les matièresfluides et transparentes, elle décline ses coupes tout en légèreté. Ses créations mêlent rêve et raffinement, avec des petites notes sensuelles envoûtantes. Intuitivement, lorsque son mari et associé lui propose en 1995 de se lancer dans l’aventure du parfum, Lolita Lempicka relève le défi : elle se prend à rêver de fragrances inédites et lance, son « Premier Parfum ».En confiant le soin de sa réalisation à Annick Menardo, Lolita Lempicka a misé juste. En résulte une fragrance ou s’accordent violette, réglisse, anis et amarena. Dédié aux jeunes filles en fleur, cette

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première création joue sur la notion de fruit défendu en prenant pour emblème la pomme. Et de fait, les lolycéennes mordent au jus et succombent à sa séduisante proposition.

UN MYTHE, UN PARFUM Chaque nouvelle création olfactive de Lolita Lempicka s’inspire d’un mythe féminin. Si le « Premier parfum » revisite celui d’Adam et Eve ou le pêché originel, c’est le mythe de la sirène qui insufflera la composition de « L de Lolita ». Entre désir et perdition se dévoile une féminité ambivalente, qui attire et envoûte… Une certaine idée de la parisienne posera les bases de l’élaboration de « Si Lolita » : véritable invitation au bonheur, il nous raconte l’histoire d’une fleur sauvage et fragile, vivace et transparente, que les épices viennent pimenter de leurs accents insolents, des premiers accords jusqu’aux dernières notes. « Lolita Lempicka au Masculin » incarne la force et la fragilité que tous les hommes portent en eux. Ici, le regard de sa créatrice ouvre aux hommes les portes du Romantisme, où pudeur et vulnérabilité se cachent sous une force apparente. Cette année, Lolita Lempicka nous a offert deux nouvelles Eaux de Toilette pour compléter la collection : celle du « Premier Parfum » invite au goût du péché dans son flacon pomme croquée. Une fragrance mêlée de fleurs et de fruits qui met l’eau à la bouche. L’Eau de Toilette« Si Lolita » affiche son audace et ses contrastes… comme une envie subite de fraîcheur et de douceur voluptueuse sur la peau. Si fraîche et si troublante, ou l’affirmation d’une féminité affranchie … Si Lolita.



Longtemps exclues des chais, les femmes partagent aujourd’hui une soif du vin égale à celle des hommes. En France, environ 30 % des propriétaires de domaines vinicoles sont du sexe féminin. Productrices, journalistes, œnologues, cavistes ou sommelières, elles occupent aujourd’hui tous les postes à responsabilité.

— Texte : René Sépul – Photos : Cici Olsson

TRANQUILLE À force de travail et de patience, les femmes ont su imposer leurs talents aussi bien dans les chais qu’aux plus hauts niveaux de direction des domaines vinicoles, à l’image de Sandrine Garbay, maître de chais au château Yquem ou d’Anne-Claude Leflaive, pionnière respectée de la biodynamie en Bourgogne. Contrairement à ce que l’on imagine, cette présence aux postes à responsabilités n’est pas nouvelle : Isabelle Forêt, auteur d'Elles et Bacchus, guide du vin au féminin, paru dans les années ‘80, relevait qu’à l’époque les propriétés les plus prestigieuses Margaux, Ausone, Cheval Blanc, Mouton Rothschild, Haut-Brion ou La Romanée Conti- étaient déjà dirigées par des femmes. Le changement touche plutôt au nombre et à la diversité des postes où l’on rencontre aujourd’hui ces femmes : 30 % des propriétaires de domaines français seraient désormais sous leur conduite, et ce dans toutes les régions vinicoles de France. On connaît moins les chiffres dans les pays du Nouveau Monde, mais, même si moins marquée, l’évolution s’inscrirait dans le même sens. Les profils de ces vigneronnes varient selon les domaines, avec des héritières, des femmes de…, des aventurières, des Vips, des passionnées, des rêveuses, des gourmandes ou, à l’image de Michèle Aubéry du Domaine Gramenon dans la Drôme, des femmes décidées à poursuivre un rêve un temps brisé par le décès du conjoint.

RÉUSSITE ÉCLATANTE Cette réussite est si soudaine qu’elle ferait oublier les préjugés dont la femme a dû s'affranchir. Elle ne mangera rien du produit de la vigne, et elle ne boira ni vin ni boisson enivrante, rapporte “Le Livre des Juges”, Chapitre XIII, alinéa 14, affirmation qui traverse l’histoire jusqu’au milieu du siècle dernier, où certains avançaient toujours que le cycle menstruel était incompatible avec l’élaboration du vin. Le tournant remonte à une quarantaine d’années, lorsque la crise agricole et l'évolution des mentalités ont favorisé l’arrivée des premières femmes aux commandes des exploitations.

PRÉSENTES DANS TOUS LES MÉTIERS DU VIN Dans la plupart des lycées vinicoles, les filles seraient aujourd’hui à 50/50. Les femmes trouvent leur place non seulement dans les vignobles, mais aussi dans tous les métiers du vin, depuis la production jusqu’à la critique ou l’enseignement. En Flandre, Hilde Jonckheere a obtenu à 22 ans le titre de Young Sommelier Award of Excellence. Cette sommelière avait fait les beaux jours du « Karmeliet », deux macarons à Bruges, et de la Brasserie Latem, maison gantoise affichant une des plus belles cartes de vins du pays. Elle tient aujourd’hui une table d’hôtes à Jabbeke, « Tannine & Cuisine », dans la ferme familiale. « Je n’ai jamais ressenti de difficulté en tant que femme, ni chez les vignerons, ni dans le milieu de la restauration », commente celle-ci, précisant qu’elle propose un vin en fonction de sa qualité plutôt qu’en s’intéressant au sexe du vinificateur. « Quand on parle d’accents féminins ou masculins pour

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Laurence Lardot, de l’Oeno TK, relève que les femmes aiment le vin, mais en boivent nettement moins.

Fiona Morrison est aujourd’hui une des rares femmes diplômées du titre de « Master of Wine ».

RÉVOLUTION certains vins, on discute de style de vins. Les vins féminins jouent plutôt sur le fruit et l’élégance ; les masculins sont plus puissants. Depuis quelques années, les vins féminins sont plus en vogue, mais cela ne veut pas dire pour autant qu’ils ont été vinifiés par une femme ou par un homme. » Le constat est confirmé par Nadia Zioui, sommelière à l’Eveil des Sens, un macaron au Michelin, nommée en 2011 Sommelière de l’année par Gault Millau. « Il serait caricatural d’associer les hommes à des vins puissants et de réserver l’élégance aux femmes », réagit celle-ci, reconnaissant toutefois qu’il ne lui fut pas simple de gagner la confiance de la clientèle. « Comme je ne porte pas l’habit traditionnel du sommelier, il arrive que certains clients qui ne me connaissent pas, me demandent d’appeler le maître d’hôtel ou le sommelier de la maison quand je me présente. Une fois que j’ai pu m’exprimer, il n’y a aucun problème. » Formée par son mari, l’excellent Laury Zioui, grand amateur de fines bouteilles, la sommelière fut lancée dans le bain suite au départ inopiné du sommelier attitré des lieux. « Je n’ai goûté mon premier vin qu’à 27 ans ! Avec un papa d’origine marocaine, je n’ai pas grandi dans un milieu habitué à apprécier le vin. Ma belle-mère ne comprend d’ailleurs pas très bien ce que je fais comme métier. » Respectée par la profession, la sommelière ne pense pas être plus douée qu’une autre pour le métier, mais suggère qu’elle a profité d’un palais non formaté, d’une ouverture d’esprit et d’une envie d’apprendre partagée avec son époux.

jeunesse ne soit un désavantage. « C’est une question d’attitude », ajoute-t-elle. « Je pense avoir toujours beaucoup à apprendre. Dès que j’en ai l’occasion, je pars dans les vignes. Cette année, j’étais en Grèce avec un importateur ; l’année dernière, en Espagne. En voyage, je suis quelqu’un qui écoute plutôt qu’il ne prend position. Les affirmations viendront avec le temps. J’ai la chance d’avoir autour de moi des gens qui me conseillent. De ce côté, c’est peut-être un avantage d’être une jeune fille. Cela dit, j’aime apprendre, mais je sais ce que je veux en salle. » Amatrice de vins portés sur le fruit, élégants et produits de manière raisonnée voire biologique, Anouck cite les vins d’Élisabeth Saladin du domaine éponyme comme un de ses coups de cœurs. « Il est vrai que j’apprécie les vins vinifiés par des filles, même s’il ne faut pas tomber dans le cliché. La confiance passe tant avec celui qui fait le vin qu’avec le client. Si vous donnez confiance, on vous suit dans vos choix. » Responsable de la carte du « Darville », elle associe ses coups de coeur à une carte générale où, à l’image de la cuisine du patron, on ose le risque. « J’ai toujours quelques verres en sélection. Si le client n’aime pas mes choix, ce que je peux comprendre, il peut toujours se reporter sur un vin plus classique à la carte. Souvent, il approuve mes choix et me fait confiance pour la suite. Nous pouvons nous engager vers des propositions plus méconnues, souvent intéressantes côté prix. Le vin est un produit vivant. Il faut rester dans ce ton pour le défendre. Oser prendre des risques, sans vouloir tout bousculer gratuitement. »

DIFFICULTÉS FAMILIALES

LE VIN N’A PAS DE SEXE

Cette maman de deux enfants pointe certaines difficultés pour accommoder ce travail à la vie de famille. « Au quotidien, je peux trouver le temps pour apprendre, goûter et me perfectionner. Par contre, vu mes obligations familiales, il m’est difficile de me rendre dans le vignoble. Il y a deux ans, j’ai participé au concours du “Premier sommelier de Belgique”. J’ai atteint la demi-finale. Je visais la finale, mais je n’avais pas pu assez étudier. Cette difficulté vaut pour d’autres professions. » Responsable de la carte des vins du restaurant, elle se dit sensible aux vins vinifiés par des femmes ainsi qu’aux marchandes lui proposant des crus. « J’ai l’impression qu’il y a plus de finesse du côté des vigneronnes. On ne peut pas généraliser, mais je le ressens ainsi. Certains hommes sont d’abord de bons vendeurs… » Dans la restauration francophone, l’autre « fille » dont beaucoup parlent est la ravissante Anouck Fransolet, sommelière au restaurant « Le Darville » à Wierde, près de Namur. La jeune femme doit sa passion du vin à un grand-père qui l’emmenait, enfant, dans les vignes d’Alsace et d’ailleurs. « Il m’a transmis le goût du vin, qu’il a aussi entretenu en me parlant à chaque occasion de vins et de vendanges. J’ai commencé à les faire dès que j’ai pu », se souvient-elle. Formée à l’Ecole hôtelière de Namur, avant une spécialisation en sommellerie au Lycée Mondon, à Metz, elle n’imagine pas un instant que le fait d’être une jeune fille ou sa

Passionnée de vins, Madeleine Deryhon, gérante du restaurant bruxellois « La Quincaillerie » infirme l’idée que les vins puissants seraient une affaire d’hommes. « J’aime les vins riches et costauds », avoue celle-ci. Sa carte compte environ 150 références, mais elle se défend de jouer sur de quelconques accents féminins ou masculins. « Le vin n’a pas de sexe ! Il existe autant de perceptions qu’il y a de dégustateurs. Certaines femmes aiment les vins puissants, et vice-versa. Par contre, je suis impressionnée de voir le nombre de femmes vigneronnes s’imposer dans des régions délaissées par les hommes, notamment au Languedoc. Leur succès va de pair avec des avancées technologiques qui ne réclament plus comme autrefois la force pour survivre au quotidien dans le métier. »

UNE PLUS GRANDE CAPACITÉ À DÉGUSTER D’origine anglaise, Fiona Morrison a grandi dans une famille francophile où l’on appréciait les belles bouteilles. A l’université, en fréquentant un club de dégustation, elle ressent une aptitude à la dégustation. Intéressée, elle devient journaliste vinicole contre l’avis de son père qui considérait l’activité du ressort des hommes. Elle est aujourd’hui une des rares femmes diplômées du titre de Master of Wine. « Je suis convaincue que les femmes possèdent dans leurs gènes une plus grande sen-

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e i m o n o r t s ga Hilde Jonckheere a obtenu à 22 ans le titre de « Young Sommelier Award of Excellence »

DIX DOMAINES AUX ACCENTS FÉMININS sibilité à déguster le vin que les hommes », dit-elle, liant cet atout au temps passé en cuisine depuis des générations. « Cela vous forme un nez. Dans mes cours, les femmes prennent l’éducation du vin plus au sérieux que les hommes considérant ce sujet plutôt comme un hobby. » Fiona a commencé sa carrière dans les années ‘80. « C’était une époque charnière où les pays du Nouveau monde ont commencé à exporter vers l’Europe. Le marché avait alors besoin de gens différents et la vieille école masculine a été balayée. Le développement de clubs de dégustations et le boom des ventes ont aidé les femmes à trouver diverses places dans le secteur. » Engagée par le Comité Interprofessionnel des vins de Bordeaux dans les années ‘90, elle rencontra en Gironde Jacques Thienpont, négociant belge propriétaire du Château Le Pin, domaine prestigieux à Pomerol, qu’elle a épousé. Conférencière, journaliste et vigneronne, elle partage son temps entre la Belgique et le Bordelais.

DES HABITUDES DE CONSOMMATION ET D’ACHAT CHANGEANTES Du côté des consommatrices, une étude Ipsos révélait en 2007 que 46% des femmes achetaient du vin plus souvent que leur conjoint. Elles font figure de consommatrices émancipées : 78% des vins de grandes surfaces sont achetés par des femmes sans avoir recours au conseil de leur mari. Le marketing à l’égard des femmes est devenu incontournable d’autant que la consommation du vin se réduit, mais croît en qualité : 81% des Français disent consommer de meilleurs vins, et 76% sont prêts à payer davantage pour boire mieux. « Les femmes sont une cible intéressante, car elles sont venues au vin davantage par éducation ou par passion que les hommes chez qui ce savoir s’est souvent transmis de père en fils, sans être remis en question. Je relève enfin que les femmes sont généralement plus curieuses et moins attachées aux références établies dans leurs choix », conclut l’Anglaise. Copropriétaire de l’ « OenoTK », un bar à vins les plus fréquentés du haut de la ville, Laurence Lardot confirme l’évolution. « Quand nous avons ouvert cette maison, il y a cinq ans, j’en ai parfois bavé », se souvient celle-ci. « Les représentants faisaient toujours goûter les vins à mon associé plutôt qu’à moi. Les représentantes agissaient de la même manière. J’ai dû m’imposer et me faire respecter. » Au niveau de la fréquentation de son espace, elle estime que l’on joue à 50/50 entre hommes et femmes. « Lors des soirées thématiques, les femmes sont toutefois plus présentes que les hommes au point d’être parfois à du 9 contre 10. Dans leurs choix, je les trouve plus spontanées, plus instinctives et plus ouvertes. Elles essayent des choses alors que les hommes restent sur des acquis. Dernier détail : elles aiment le vin, mais en boivent nettement moins que les hommes ! » Un geste peu commercial, mais qui en dit long…

Nos adresses La Quincaillerie. Rue du Page, 45. 1050 Bruxelles. Ouvert tous les jours. T. 02 533 98 33 «L’Éveil des Sens. Rue de la Station, 105. 6110 Montigny-le-Tilleul. Fermé dimanche et lundi. T. 071 31 96 92 – OenoTK. Bar à vins. Rue Africaine, 29-31. 1060 Bruxelles. Fermé le dimanche. T. 02 534 64 34 – Tannine & cuisine. Zomerweg, 16. 8490 Jabbeke. Fermé samedi et dimanche. T. 050 81 26 85 – Le Darville. Rue D'Arville 94 à 5100 Wierde. Fermé le lundi. T. 081 46 23 65

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Alsace : Agathe Bursin. Maison montante en Alsace. Très grands rieslings. Vins très purs à partir de 10 €. 11, rue de Soulzmatt à 68250 Westhalten. Contact : agathe.bursin@wanadoo.fr / La Cave des Oblats, 339b rue Basse-Wez à 4020 Liège. www.cavedesoblats.com Bourgogne: Anne-Claude Leflaive à Puligny Montrachet, présentée comme pionnière dans la biodynamie en Bourgogne, elle a ouvert l’École de la Vigne et du Vin à Puligny où l’on enseigne la biodynamie. Du très très haut niveau. www.leflaive.fr / Distribuée par TGVins à Flémalle (Z.A des Cahottes, 23/1 à 4400 Flémalle) et Bruxelles, Cave Le Vin Passion, rue de Termonde, 256 où vous trouverez son Puligny Montrachet à 49 €. Aucune vente au domaine. * Domaine Anne Gros. Anne Gros attache beaucoup d'importance au respect de la biodiversité des terroirs qu’elle exploite pour créer des vins subtils, harmonieux. Importée par Les Vents D’Anges au même titre que l’impeccable Clothilde Davenne, installée au Domaine Les Temps perdus, près de Chablis. www.lesventsdanges.be. * On peut également citer en Bourgogne le travail de Cécile Tremblay à Nuits-Saint-Georges et de la belge Sofie Bohrmann à Meursault (www.domaine-bohrmann.com) Rhône : Dominique Hauvette. Chemin du Trou des bœufs, La Haute Galine à Saint Rémy de Provence -domainehauvette@wanadoo.fr, pour des vins habités par la passion d’une femme, très respectueux des terroirs magnifiques qui les nourrissent. Une démarche d’une honnêteté éblouissante * Michèle Aubéry. Domaine Gramenon à Monbrison. Michelle et Philippe Aubéry-Laurent ont débuté la mise en bouteille de leur vin dans les années 90, recevant vite la reconnaissance de Parker. Après le décès de son époux, Michèle Aubéry a repris seule les rennes d’un domaine aujourd’hui considéré comme un des plus pointus du Rhône Sud. Importateur Basin Marot, 90 A, Rue du Page à 1050 Bruxelles. www.basin-marot.be Jurançon : Yvonne Hégoburu. Domaine de Souch à Larouin, Jurançon. Aperçue dans Mondovino, le film de Nossiter, cette femme a commencé sa vie dans le vignoble à 60 ans. Lumineux. Languedoc : Marjorie Gallet. Domaine du Roc des Anges à Montner. La vigneronne fut une des premières à connaître la reconnaissance dans le renouveau des vins du Languedoc. 2, Place de l’Aire à 66720 Montner. Sur rendezvous. www.rocdesanges.com. Importée par TGVins à Flémalle (Z.A des Cahottes, 23/1 à 4400 Flémalle) et Bruxelles, Cave Le Vin Passion, rue de Termonde, 256. En vente à La Maison du Vin, rue du Loutrier, 3, à Boistfort. * Aline Hock. Domaine de Mathouans. Domaine prometteur créé par une jeune Namuroise pleine d’audace et de rêves à Latour de France. Vins de pays des Côtes catalanes. www.domainedesmathouans.fr En vente à La Maison du Vin, rue du Loutrier, 3, à Boitsfort Loire : Catherine Breton. Travaille avec son mari, Pierre, pour des vins naturels de Loire, notamment Chinon, Bourgueil et Vouvray exceptionnels et d’une grande authenticité. La Boîte des pinards, rue de la glacière 18, 1060 Bruxelles. Sicile: nous mettrons en avant les vins d’Ariana Occhipinti, nièce de Giusto Occhipinti, excellent propriétaire de la maison Cos, dont le travail à Vittoria est tout simplement exceptionnel. www.agricolaocchipinti.it. Vous trouverez ses vins somptueux au Caffé Al Dente, rue du Doyenné 87, 1180 Uccle.


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dossier Pour l'exotisme, entrée marocaine : salade de carottes au cumin et zeste d¹huile d¹olive.

Homard grillé pour se faire plaisir.

BIENDANS Léger et savoureux, fraises rôties sur tiramitsu de pistache. Hakim Benbouchta

Ces quatre dernières décennies, notre société a connu des évolutions considérables : éclatement des modèles familiaux, avancées technologiques en vitesse VV’, accélération du rythme de la vie – toujours plus frénétique, vieillissement de la population, hyper standardisation des produits, repères mis à mal… Autant de critères ayant une influence directe sur l’évolution de nos comportements alimentaires. Alors… bien dans son assiette ?

— Philippe Tahon

Texte : Nathalie Kuborn Photos : Michel Damanet Conséquence directe des scandales alimentaires qui ont entaché l’industrie ces dernières décennies, le belge semble n’avoir jamais eu autant le souci de « bien manger ». Selon une enquête menée par le CRIOC (1) en 2010, le premier critère d’achat reste bien sûr (crise oblige !) le prix, suivi par la qualité du produit. En revanche, le choix du produit sain rentre dans les derniers critères de sélection. Et pourtant… Pour Hakim Benbouchta, consultant en marketing stratégique chez Back In Business : « Suite aux nombreuses crises alimentaires, le consommateur est en demande de sécurité et a redécouvert les bienfaits des nourritures naturelles. Plus d’attention est portée à l’origine et aux composants des aliments. Le vieillissement de la population s’est vu accompagné par une forte croissance des produits issus de la nutri-pharma, enrichis de toutes sortes d’éléments : fibres, vitamines, oligo-éléments… On veut vivre longtemps et vivre en bonne

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Bien se nourrir nécessite de prendre le temps de la préparation et de l'assaisonnement. Saumon finement tranché.

SONASSIETTE! santé. En réponse à la standardisation des produits revient le désir de l’authenticité. La proximité est aussi de retour, par l’émergence des commerces de quartier et la profusion de labels d’origine. Par ailleurs, les consommateurs sont à la recherche de produits flexibles, adaptables, en constante évolution, qui collent à leur mode de vie et à leurs activités disparates. Les produits doivent être de plus en plus innovants pour susciter le désir. Ainsi, le marché du food se met à faire des « éditions limitées » : des produits attisent notre curiosité puis disparaissent. Parallèlement, on a vu l’émergence du « Fast-Good » : rapide, d’accord, mais sain. Certaines chaînes de distribution l’ont bien compris, dès lors qu’elles mettent en avant la qualité des produits proposés et leur apport nutritionnel. »

PRENDRE LE TEMPS… Si les consommateurs déclarent consacrer du temps à leurs courses, celles-ci sont souvent considérées comme une corvée. D’aucuns les effectuent au jour le jour, se laissant pratiquement guider par leur envie du moment, d’autres planifient une base d’une fois par semaine et des achats complémentaires au cours de la semaine. On constate par contre que moins de temps est accordé à la cuisine. Les consommateurs optent plus souvent pour des solutions toutes faites aux qualités variables, auxquelles ils apportent éventuellement leur petite touche complémentaire. Cette tendance pourrait bien se renverser, comme nous l’affirme Hakim Benbouchta : « Les nouvelles technologies ont fait passer les relations humaines du plan de réalité à celui de la virtualité, mais plus on sent le monde s’éloigner, plus on cherche à se rapprocher de ses racines. Plus on vit virtuellement, plus on est à la recherche de sensations réelles. L’alimentation est une expérience sensuelle intense qui nourrit le corps mais aussi l’esprit, et la redécouverte du plaisir de cuisiner est l’occasion pour chacun d’exprimer sa créativité. On a assisté ces dernières années à l’émergence de nombreux cours de cuisine où chacun pouvait apprendre à retrouver ce contact créatif avec lui-même, et reprendre le temps de savourer pleinement ces sensations… »

LA NUTRITHÉRAPIE, UN PROGRAMME GLOBAL Bien s’alimenter est une source majeure pour une vie saine et une bonne santé, nous l’avons tous bien compris. Qui, aujourd’hui, a échappé aux nombreuses campagnes des “5 fruits et légumes par jour” ? En France, Le Dr Jean-Paul Curtay a créé la première consultation de nutrithérapie et enseigné à partir de 1989 ses techniques aux médecins dans de nombreux pays à travers le monde. Il est à l’origine de plusieurs des protocoles utilisés dans cette discipline. En tant

que Président de la Société de Médecine Nutritionnelle, il s’est employé à développer l’enseignement de la nutrithérapie auprès des médecins, à introduire l’éducation nutritionnelle dans les écoles à partir d’un projet coordonné à Bruxelles et d’amener les agriculteurs et l’industrie agro-alimentaire à évoluer vers des produits intégrant les demandes « mieux-être et santé ». Pour son livre "Okinawa, un programme global pour mieux vivre", il s’est attelé à l’étude des habitudes comportementales des habitants de l’archipel, connus pour leur record mondial de la longévité en bonne santé. Leurs secrets ? « Une alimentation variée et très savoureuse, peu calorique et exceptionnellement riche en nutriments protecteurs, une propension à rester en mouvement, une perception très positive du monde et de la vie, de puissants outils de gestion du stress, et enfin beaucoup d’humour et de créativité. »

SE CONNECTER À SON PLAISIR ET À SES ÉMOTIONS… A contrario, si notre société occidentale ne s’est peut-être jamais autant souciée de manger sain, paradoxalement, les déviances comportementales face à l’alimentation, comme en témoigne la croissance affolante de l’obésité, sont bien présentes. Comment retrouver un équilibre, tant corporel que psychique, lorsqu’on se sent pris dans ce type d’engrenage ? Pour Philippe Tahon, thérapeute des troubles du comportement alimentaire, la première règle à suivre est simple : « No diet ! ». Sans langue de bois, ce coach engagé fustige les régimes alimentaires qui représentent un danger pour la santé, physique et psychique, et provoquent bien souvent un « effet yoyo ». « Le problème du poids est avant tout un symptôme et traduit l’image inconsciente que l’on se fait de soi-même. Globalement, il me semble que tout le monde pressent ce qu’est une alimentation équilibrée. Une perte de repères par rapport à l’alimentation survient lorsque les émotions sont mal gérées et génèrent de la frustration, de la colère et de la culpabilité. S’en suit un cercle vicieux de problèmes de poids renforcé par des régimes à répétition qui pervertissent ce rapport initial intuitivement sain. Par ailleurs, un climat de méfiance s’est instauré suite aux scandales alimentaires, il y a aussi toutes les angoisses d’avenir induites par la crise, la méfiance face à l’avenir, l’injustice sociale, la pression de l’image… La spontanéité disparaît, le plaisir aussi…. » Une dimension émotionnelle donc, à travailler en parallèle avec ses habitudes de vie… « La vie contemporaine dans notre société est

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dossier beaucoup trop rapide, les parents ont perdu la coutume de prendre le temps de cuisiner en famille, ce qui incite à une accoutumance aux repas industriels. Les jeunes sont habitués aux pizzas, aux plats préparés, aux marques, ce dont les parents se culpabilisent. De plus en plus, chacun mange de son côté, devant la télévision ou l’ordinateur. La fatigue joue aussi pour beaucoup : il est plus difficile de manger de manière juste quand on est fatigué, le corps réclame alors des sucres plus rapides. Tous ces facteurs sont amplifiés par une pression de perfection et de pureté omniprésente, qui génère également beaucoup de frustration et de culpabilité. Une spirale se crée et les personnes qui s’y sont englouties mangent de manière de plus en plus inadéquate. Elles ne se font plus confiance, cherchent ensuite des solutions toutes faites, des modes d’emploi qui les éloignent d’elles-mêmes… » Alors, y a-t-il une « recette miracle » ? « Non, bien sûr, poursuit Philippe Tahon, nous sommes tous différents par rapport à la nourriture : éducation, environnement, culture, pouvoir d’achat… Chacun doit trouver en lui-même son plaisir et son propre rapport à la nourriture. Il n’y a pas de clés, pas de solutions toutes faites, mais chaque personne peut être pleinement actrice de sa vie et prendre les choses en main. Mon travail consiste à accompagner mes patients à la redécouverte d’eux-mêmes, je les aide à comprendre leur comportement, à se reconnecter émotionnellement et à redéfinir leurs habitudes de vie en fonction de leurs désirs et de leur plaisir. En les encourageant à être attentif à leurs émotions, à prendre le temps d’imaginer ce qui pourrait leur faire du bien, en les incitant aux plaisirs simples de la cuisine et à retrouver un moment de créativité familiale. Mon encadrement consiste à donner des outils pour que tout un chacun se fasse confiance et retrouve son équilibre. J’aide les personnes qui viennent me consulter à retrouver leur bon sens : sans diaboliser ni encenser. Je dirais que l’attitude principale à adopter est toujours de manger ce qui nous fait plaisir quand on a faim. Certaines personnes ne ressentent plus ni la faim ni la satiété parce qu’elles ont pris l’habitude de grignoter intempestivement. Or, notre corps nous indique ce dont nous avons besoin. Il suffit d’être à son écoute. Et de se faire confiance… »

Prendre le temps de savourer pleinement des sensations, Petits légumes dupotager, relevés d’une huile d’argan, jarret de veau aux agrumes.

Saveurs de Thaïlande : boeuf au curry panang et citronnelle.

EN SAVOIR + (1) CRIOC: http://www.crioc.be/files/fr/4994fr.pdf (2) Rapport sur l’évaluation des régimes: http://www.anses.fr/Documents/NUT2009sa0099Ra.pdf Jean-Paul Curtay: http://jeanpaulcurtay.typepad.com/okinawa/ Philippe Tahon: www.nodiet.be

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“No Diet” Tartelettes aux framboises, à consommer avec modération.

Rêver d'un dessert devant la vitrine du Pain Quotidien ne doit pas culpabiliser.

LA GALÈRE DES RÉGIMES En Europe, un nombre important d’hommes et de femmes se déclarent soucieux de perdre du poids. Un rapport interpellant de l’ANSES (2), définit l’obsession du régime comme le reflet d’un phénomène de société de plus en plus important qui érige la minceur voire la maigreur en modèle de beauté. Aussi, la dictature de l’image du corps, qui n'est pas simplement une construction individuelle auto centrée, mais un fait social, collectivement élaboré, soumet en permanence la personne aux canons de la beauté et de la normalisation sociale du corps, reflet des préoccupations d'une époque plus que le fruit de l'image que chacun peut avoir de lui-même. Ceci explique que l’idée de régime alimentaire soit prégnante dans la société et oblige les professionnels de santé à faire face à l’émergence du culte de la minceur. Ce phénomène de société a ainsi contribué au développement d’un arsenal varié de stratégies thérapeutiques de l’obésité, ainsi qu’un foisonnement de conduites nutritionnelles visant à réduire le poids corporel. Toutefois, les régimes amaigrissants, parfois non justifiés, pratiqués ou non sous contrôle médical, ne sont pas exempts de risques psycho-comportementaux ou organiques, systémiques ou circonscrits à certains organes ou tissus. Sur une trentaine de régimes populaires analysés, tous induisaient des carences plus ou moins importantes et néfastes physiquement et psychologiquement. La vigilance est donc de mise!


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TM


whisky « On a tous quelque chose de Tennessee ». Vous imaginez mon plaisir à la réception d’une invitation pour un voyage de presse à la découverte dudit État, et ce à l’instigation de Jack Daniels, un gars que je fréquente de temps en temps, toujours avec plaisir et glaçons. « Ce désir fou de prolonger la nuit », poursuit Johnny. Bien entendu ! En tout cas le week-end ! « Ce désir fou de vivre une autre vie ». Euh… Oui, la mienne me convient, mais on peut toujours essayer. « Ce rêve en nous avec ses mots à lui ». Zut. Tout compte fait, Johnny ne parlait pas de l’état qui servit de berceau à la musique country, mais de Tennessee Williams, l’auteur aux seize nouvelles et pièces adaptées au cinéma (Un Tramway nommé désir, La chatte sur un toit brûlant, La Nuit de l’iguane… Mythique !). Tennessee Wiliams qui est né dans le Mississippi et mort à New York. Rien à voir donc mais ça ne fait rien. Il y aura toujours l’Amérique, sa musique et son whisky.

— Texte : Geoffroy d’Ursel.

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QUELQUESCHOSES

DUTENN


Les douanes américaines peuvent se glorifier d’un nombre considérable de qualités dont l’humour ne fait malheureusement pas partie. Ayant déclaré à l’officier en poste que je venais « boire du whisky et écouter de la musique folk à l’invitation de mon ami Jack Daniels » (la stricte vérité, en somme), je fus invité à passer un moment dans la salle du « double check », au risque de faire rater la correspondance à tout mon groupe. Fort heureusement, il n’en fut rien, et nous volâmes sans histoire de Philadelphie à Nashville.

Le soir, nous étions conviés à un somptueux dîner au célèbre restaurant Sambuka, sensually spophisticated, comme l’annonce leur publicité pour une fois pas mensongère du tout. Ambiance feutrée, clairs-obscurs, concert live bien entendu et surtout quelques plats remarquables : gâteaux au crabe frit, vivaneau rouge noirci à l’étouffée, poulet séché à la caribéenne… Voilà qui devrait détromper tous ceux qui s’imaginent que la cuisine américaine se limite au hamburger et au milkshake. Après le dîner, retour à Downtown pour deux ou trois concerts. Puis nous dormons quelques heures. Demain, un grand homme nous attend.

ESSEE COUNTRY MUSIC & TENNESSEE WHISKEY

La région de Nashville, capitale du Tennessee, est aussi peuplée que Bruxelles, soit 1,2 millions d’habitants. Pourtant, lors de notre arrivée nocturne, la première impression fut l’immensité et le vide. Les énormes buildings administratifs, efflorescence d’architectures ultramodernes, surplombent les larges avenues où errent de trop rares passants. Est-ce dû à la différence d’appréhension de l’espace (tout, ici, est plus vaste - cliché vérifié) ou à la morosité économique ? Cela se sait peu hors des EtatsUnis, mais la première production de Nashville sont les soins de santé : elle regroupe plus de 250 compagnies, dont le plus grand opérateur privé d’hôpitaux dans le monde, l’Hospital Corporation of America. C’est dans le bas de la ville, au croisement de Broadway et de la 5e avenue, que bat le cœur de Nashville : quatre blocks à peine, mais dans lesquels chaque porte laisse filtrer son rythme, son standard. « Ici », dit-on, « tout a commencé petit quand, dans les années ’30, Jimmy Rodgers attrapa une guitare et se mit à chanter. Quelqu’un eut l’idée de l’enregistrer. Ce fut le début de la gloire, autant pour Jimmy que pour la ville, devenue capitale américaine de la musique, qui voit depuis accourir un flot ininterrompu de groupes et chanteurs en quête de célébrité. » Si tous n’atteignent pas leurs rêves, le résultat est fantastique pour la ville et ses visiteurs : chaque bar résonne de concerts différents, tous de grande qualité, se succédant parfois depuis l’après-midi et se terminant vers trois heures du matin. Dans ce downtown, contrairement aux rutilants quartiers d’entreprises où le gigantisme est de mise, les bâtiments sont courts sur pattes, rappelant quelque peu l’ambiance western. Certains sont même « historiques », au sens américain du terme, à savoir qu’ils ont plus de cinquante ans. Dès la tombée du soir, les enseignes multicolores s’allument, donnant l’impression d’un croisement entre un village de l’Ouest et du Broadway le plus connu, celui de New York.

MEETING MISTER JACK

Il faut deux heures de car pour faire le trajet de Nashville à Lynchburg, la ville de Jack Daniels. L’expression « ville de Jack Daniels » s’avère d’ailleurs plus exacte que prévue, tant l’ombre immense de cet homme plane sur les lieux. Façon de parler : elle ne devait être immense qu’au coucher du soleil puisque son détenteur ne mesurait que 1,55m... A chaque coin de la place rigoureusement carrée (“square” en Anglais) est célébré le culte de J.D., aussi bien la boisson que l’homme. Deux des magasins de souvenirs vous permettraient presque d’équiper une maison entière d’objets frappés du logo de la marque : barbecues, vaisselle complète, ustensiles de cuisine, vêtements divers, tonneaux, même une moto. C’est aux environs de 1866 que deux légendes sont nées, celle d’un whisky et celle de son créateur. Cette année-là, le pasteur et distiller local, un certain Dan Brown, est sommé par sa congrégation de choisir entre ses deux vocations : le spirituel ou le spiritueux. Aussi vend-t-il sa distillerie à un jeune passionné de plus ou moins seize ans. Son nom est Jasper Newton Daniel et les amateurs de whiskey lui sont gré d’avoir apposé son surnom “Jack” sur la célèbre bouteille carrée. Une marque intitulée « Jasper Daniels » aurait-elle fait le tour du monde ? Chaque année en septembre, les gens de Lynchburg fêtent l’anniversaire de « leur » Jack, ce qui ne manque pas de piquant puisque le jour exact de sa naissance est inconnu. Dans l’incertitude, c’est tout le mois de septembre qui est festif. Ni l’année, soit dit en passant. Sa mère était déjà morte en 1850, date de sa naissance, si l’on en croit l’inscription sur sa statue. Peut-être que, grand séducteur, Jack se préférait plus jeune. Les très nombreuses zones d’ombre dans la vie de Jack Daniel alimentent les fantasmes et rendent son culte encore plus vivace.

“EVERY DAY WE MAKE IT. WE’LL MAKE IT THE BEST WE CAN”

DES STETSONS, DES SANTIAGS ET ELVIS Ici vibre le mythe de Nashville, entre les statues d’Elvis en stuc, dans les magasins où s’alignent d’interminables rangées de Stetsons et de Santiags en peau de serpent ou de buffle. Elvis, nous l’avons retrouvé sur des posters, des mugs ou des sacs à main. C’est surtout lors de la visite du mythique Studio B que nous avons senti planer le fantôme du King : c’est entre ces murs qu’il enregistra pratiquement toutes ses sessions entre 1958 et 1973. Ce n’était pourtant qu’un studio d’enregistrement, trois salles, une table de mixage, quelques micros, un piano… Mais quelle ambiance, décuplée par les commentaires nostalgiques et les anecdotes racontées par un guide inspiré ! Toute une époque revit pour nous, avec ses Everly Brothers, Roy Orbison, Dolly Parton, Chet Atkins et autres Willie Nelson – désolé de ne pas énumérer les 53 stars du rock, du folk ou de la country dont les notes ont rebondi dans le Studio B. A Nashville où les studios pullulent, la musique est autant un art vivant qu’une industrie (40.000 emplois directs et indirects, un chiffre d’affaires en dizaines de milliard de dollars). Bob Dylan y a enregistré plusieurs albums. Johnny Cash y est mort. Bien des groupes et chanteurs en sont originaires (Billy Ray Cyrus et sa fille Miley Cyrus, Taylor Swift…). Le mythe de la ville est entretenu entre autres par le Country Music Hall of Fame and Museum, gigantesque musée/temple dédié à la musique country, dont la façade évoque le clavier d’un piano. Toutes les stars y ont leur effigie, leurs enregistrements et leurs objets fétiches : pistolet argenté, tenue western, Cadillac kitsch au pare-choc orné de cornes de taureau…

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whisky UN AUTRE KING De son vivant, Jack Daniel était un roi en sa ville. Il possédait non seulement la distillerie locale, mais également les deux saloons de la ville, le White Rabbit et le Red Dog ; il était, de plus, directeur de la banque locale. Il lui arrivait d’ailleurs de mélanger astucieusement ses différentes prérogatives. Ainsi, lors de la panique boursière de 1907, Jack parvint à juguler la ruée des déposants sur la banque en offrant des tournées générales dans ses saloons. Ironie de l’Histoire, après la Prohibition, durant laquelle Jack dut fermer ses deux saloons, Lynchburg est resté un dry country (comté sec) : les habitants de la ville n’ont théoriquement pas le droit de boire la boisson mondialement connue, qu’ils sont si fiers de produire et autour de laquelle tourne toute leur économie puisque ceux qui ne travaillent pas à la distillerie vivent du tourisme.

LE CENTRE NÉVRALGIQUE Venons-en à la distillerie que nous fait visiter un guide très couleur locale, nous donnant l’impression de sortir tout droit d’une pub vantant le Vieux Sud où l’on sait encore prendre son temps, plutôt que de céder à la furie économique. Salopette bleue et casquette rouge, il nous expose fièrement, avec son accent du Sud à couper à la hache, la caverne d’où coule l’eau si pure qui donne sa spécificité au whiskey, devant laquelle veille la statue de bronze du Fondateur, la fabrique de tonneaux, les alambics, les cuves de décantage… Toutes choses pour lesquelles, malgré les améliorations technologiques, a été conservé l’aspect 1900. La nostalgie du Sud profond fait partie de l’image de Jack Daniels. Pour ceux qui auraient le moindre doute, l’un des magasins de souvenirs, plus spécifiquement destiné aux gens du cru, propose un assortiment de livres “révisionnistes” sur la Guerre de Sécession, ainsi qu’une panoplie de cartes postales et autocollants anti-Obama (Don’t trust him !). Pas de doutes, nous sommes dans le Sud !

« NOUS NE VERSONS PAS NOTRE WHISKEY DANS LES TONNEAUX, NOUS LE LEUR CONFIONS.»

FIERTÉ DE LA RÉGION La fierté de nos guides et du goûteur qui nous initie aux différentes variétés de J.D. (le classique Old nº7, le Gentleman Jack et surtout le Single Barrel numéroté) fait plaisir à voir. “Every day we make it. We’ll make it the best we can”. Tel était le mot d’ordre de Mister Jack à son équipe. Cette phrase est écrite jusque sur le plafond de l’un des bars de la grande place. Fierté du travail bien fait, à l’ancienne, de la maturation au charbon, « la bénédiction supplémentaire », ce procédé tombé en désuétude après la guerre de Sécession mais repris par Jack pour la profondeur du goût. Fierté des tonneaux construits, pas fabriqués, tout spécialement pour le produit en chêne jeune, ce qui donne au Tennessee whiskey son parfum de caramel. « Nous ne versons pas notre whiskey dans les tonneaux, nous le leur confions. D’ailleurs ce ne sont pas de simples tonneaux, ce sont NOS tonneaux ». Fierté de la célèbre bouteille carrée que Mister Jack mit tant de temps à choisir… Bref, Lynchburg tout entier se sent au nirvâna de se sentir à l’origine d’un produit d’une qualité telle qu’on en redemande dans le monde entier. Quand tombe le soir, nous nous rendons à la fête. Une vingtaine de cars ont déposé les quelque 400 gagnants venus d’un peu partout. Un énorme buffet de spécialités locales permet de sustenter tout ce joli monde. Puis nous profitons du concert privé. La tête d’affiche, Plan B, accompagné du New Silver Corner Band, met métaphoriquement le feu à la salle de concert, mélange fascinant de grange et de hall de gare ultramoderne apposé face à un superbe panorama. A la fin du concert, les cars nous ramènent à Nashville. Le bon sens voudrait que nous rejoignons l’hôtel et les bras de Morphée, mais aucun de nous ne veut rater les quelques heures qui nous restent à écouter « Sweet home Alabama » et autres standards de la country. Nous n’avons raté ces rendez-vous musicaux, quelque peu arrosés de Jack Daniels on Coke, aucun soir de notre séjour. Ajoutez cela au jetlag et vous aurez une vague idée de notre état de fatigue à notre retour en Belgique.

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CHOISIE PAR L’OPÉRA NATIONAL DE BELGIQUE Elle nous dira bien que ce fut pour elle « un honneur d’avoir été choisie par Walter Weller et l’ONB pour la célébration de ce jubilé exceptionnel », que « Brahms, parmi tant d’autres compositeurs romantiques, fait partie de son univers musical privilégié », ou encore : « si le récital est une forme que j’affectionne beaucoup pour la liberté qu’il procure, travailler avec un orchestre est une manière de conjurer la solitude de la vie de soliste, l’orchestre devenant, l’espace d’un moment, une « extended family… »

SON ENGAGEMENT Au-delà de son quotidien musical, la part belle de notre conversation est donnée à sa fondation pour la préservation des loups sauvages, pour laquelle elle s’est investie pleinement, au détriment même de sa carrière. Pour elle « cet animal, rencontré il y a plusieurs années au détour d’un hasard, souffre de sa mauvaise réputation, héritée de l’image véhiculée par l’église, ou les contes de notre enfance. Au fil du temps, j’ai développé une relation privilégiée avec les loups que nous hébergeons, mater-

HÉLÈNEGRIMAUD

UNEGRACIEUSEINTENSITÉ

INFOS Hélène Grimaud – Mozart Mojca Erdmann, kammerorchester des bayerischen rundfunks Deutsche Grammophon, 2011 Wolf Conservation Center : www.nywolf.org

Son investissement pour la sauvegarde d’espèces menacées de loups sauvages avait quelque peu détourné l’attention du public des qualités artistiques exceptionnelles de la plus célèbre des pianistes françaises. Hélène Grimaud, qui a repris son job full time sur les devants de la scène internationale, était à Bruxelles pour célébrer avec brio les 75 ans de l’ONB (Orchestre national de Barbès), dans une interprétation investie et passionnée du premier concerto de Brahms. Rencontre.

— Texte : Nathalie Kuborn

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nelle. Ne pensez pas que je sois douée d’un sens particulier, non. J’ai bien sûr suivi une formation en éthologie et ne me permets pas d’enfreindre les codes de rapprochement qu’ils nous indiquent. » Aujourd’hui, sa Wolf Conservation Center, fondée en 1997 à South Salem, dans l’état de New York, est au premier plan pour la préservation et la réintégration en milieu naturel de cet animal, dont certaines espèces sont menacées d’extinction. L’artiste, qui de son propre aveu, a bien du mal à déléguer, peut se réinvestir pleinement dans sa vocation première. On a ainsi, entre autres, le plaisir de découvrir son dernier enregistrement chez « Deutsche Grammophon », consacré à Mozart. Un choix bien senti de ce qui compte parmi ses plus belles pages pour piano, où se côtoient de belles envolées d’allégresse et toute la profondeur sensible et nostalgique d’un compositeur dont l’interprétation d’Hélène Grimaud nous fait sentir qu’il n’a pas fini de nous livrer ses secrets… « Pour moi, ce qui définit Mozart est cette grâce, cette absence de gravité. On y perçoit une profondeur sans poids. C’est ce qui le distingue des autres compositeurs… »


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ALAINDUCASSE Alain Ducasse, un des plus célèbres chefs du monde, gère une entreprise réunissant 22 restaurants de par le monde. Parmi ceux-ci, trois tables triplement étoilées : Monaco, Londres et Paris, au Plaza Athénée, où il nous a reçu. — Texte : René Sépul – Photos : Cici Olsson Alain Ducasse est l'un des plus célèbres chefs au monde. Né en 1956 dans une ferme des Landes, il a étudié à l’École hôtelière de Bordeaux avant d’être au service de plusieurs chefs réputés : Michel Guérard, Gaston Lenôtre, Robert Vergé et Alain Chapel qu’il considère comme son maître spirituel. Fin des années ’80, il obtient à 33 ans la reconnaissance suprême de Michelin, trois étoiles, au restaurant le Louis XV, de l’Hôtel de Paris à Monaco. En 1996, il ouvre le restaurant Alain Ducasse à Paris et devient, deux ans plus tard, le premier chef dans l’histoire du guide rouge à être gratifié deux fois de trois étoiles. Aujourd’hui, à la tête de trois restaurants triplement étoilés à Monaco, Paris et Londres, Ducasse dirige une entreprise florissante de vingt-deux restaurants, répartis sur trois continents, de Osaka à New York, en passant par Saint-Pétersbourg, Las Vegas ou l’île de Vieques dans les Caraïbes. Alain Ducasse revendique le droit d’un chef à ne pas être en permanence dans ses cuisines, préférant se présenter comme un manager de cuisines et une source d’inspiration. Également présent dans le secteur de l’édition et de la formation professionnelle, le groupe Alain Ducasse emploie 1800 personnes : en cuisine, en salle, en sommellerie et dans les fonctions de gestion. www.alain-ducasse.com

Comment doit-on vous présenter : chef, entrepreneur, éditeur, inspirateur ? « Mon plaisir réside dans le fait d’être tout cela à la fois, mais je distingue bien les choses. J’étais un cuisinier qui, dès le début de sa carrière, n’était pas satisfait du rôle symbolique attribué au chef, enfermé dans sa cuisine. J’ai très tôt commencé à réfléchir à sa place et au plaisir de manger, au plaisir, surtout, de bien manger. J’ai initié une réflexion que j’entretiens toujours. Celle-ci porte sur la place et le rôle d’un chef, mais aussi sur l’émotion. Comment créer une émotion par un plat ? Celle-ci vient du savoir-faire du chef, de la qualité du produit, mais aussi du cadre dans lequel l’assiette est servie. Ce qui m’intéresse désormais, c’est de créer des lieux qui offrent des expériences et de l’émotion. Celles-ci varient d’un lieu à l’autre, mais un fil rouge traverse mes adresses. Je compare le monde de la restauration à la mode. Au Plaza Athénée ou au Dorchester, à Londres, on est dans un atelier de haute couture ; au Spoon, on est dans du prêt-à-porter. Il n’y a pas de problème tant que le client comprend clairement où il est et ce que l’on y fait. Dans chaque lieu, l’esprit de l’artisan règne. »

grandit en interne. Je vais très peu chercher ailleurs. Je responsabilise, et les gens restent. »

Comment définissez-vous le contenu de l’assiette ? « Au départ, il s’agit d’une page blanche. Il faut trouver une identité. Vous ne pouvez pas avoir un même restaurant à Paris, Saint-Pétersbourg et Tokyo. Vous n’exportez pas un concept, mais un savoir-faire. Ce n’est pas un combat contre la globalisation, mais il faut trouver une expression locale dans un contexte globalisé. Ce lieu, il faut l’habiter. Il doit dégager du sentiment. Avant d’ouvrir à SaintPétersbourg, j’ai été sur place. Je me suis interrogé : comment fonctionnent les gens et la ville ? Qu’est-ce que j’ai comme produits à ma disposition dans la région ? Qu’est-ce que je sais faire et qu’est-ce que je peux faire ? Je suis parti de là, et j’y ai amené ma manière de voir. À Osaka, c’était différent. Un ami m’a promené dans la ville. J’ai senti la relation terre mer. Et nous avons construit. Je suis une éponge. Je prends, et je mets à ma sauce. »

Que conseillez-vous à un jeune chef ? « Qu’il raconte une histoire. Quand un jeune chef m’appelle et me demande conseil, je lui demande toujours : qu’est-ce que tu as à dire ? Que veux-tu raconter ? Il faut raconter, sans mentir. Se distinguer. Se poser la question de la lisibilité : le client comprend-t-il ? Récemment, j’étais à Porto Rico. Je ne savais pas où manger. J’ai demandé à un journaliste où je pouvais me faire plaisir. Je ne voulais pas la table la plus connue, je désirais quelque chose d’inattendu, de différent. Il m’a envoyé chez José Enrique à San Juan, un jeune passé par New York. Ce type a gardé de son passage aux States la modernité, mais il l’a adaptée à la sauce locale. J’y ai fait un repas parfait. D’une simplicité bouleversante, d’une grande justesse. Tout était bien, en accord avec le lieu, le cadre, la ville, la saison. »

Qu’est-ce qui vous obsède ? « Le goût de la perfection, la remise en cause continuelle et la transmission du savoir. » Comment transmettre ? « On transmet à son second, qui transmet aux sous-chefs, qui transmettent à leurs équipes. Il faut savoir s’entourer pour grandir ensemble. Chez moi, 80 % de mon staff

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Les jeunes chefs sont-il mieux formés aujourd’hui qu’hier ? « Bien ou mal formé quand on sort de l’école n’a jamais finalement été très important. Il faut que l’école donne l’envie du métier. Le reste, c’est à nous d’y pourvoir. Avoir envie, c’est vouloir apprendre. J’attends d’un jeune qu’il puisse donner et qu’il aime apprendre. Je sens aussi très vite quand quelqu’un n’a plus sa place chez moi. Je constate l’ennui. Alors je m’en sépare, car celui-la prend la place d’un autre, plus motivé. L’ennui n’a pas sa place en cuisine. » Que pensez-vous du succès des émissions culinaires ? « C’est très bien. Cela crée le buzz et donne une autre envergure au métier. Le problème, c’est de faire croire que le métier est facile et accessible. Être chef, c’est un métier de fou. Il faut la passion. » Qu’est-ce qui vous impressionne ? « La capacité permanente de se remettre en question. »

Le milieu a-t-il changé ? « Il y a plus de compétition : on est plus nombreux. Par contre, le savoir est plus accessible, à la portée de chacun. C’est important. On ne devient pas un grand chef sans connaître l’histoire de la cuisine et des chefs. Pas de renouveau sans connaissance de la tradition. La curiosité doit rester un moteur. Mais un chef doit rester comme hier un artisan. L’idée que la cuisine soit un atelier d’artisan m’a toujours plue. »


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Fut de vin rouge, “Parcelle de Bouvy”.

Deuxième au rang mondial, Veuve Clicquot s’est imposé comme « le » champagne par excellence. Ce succès doit beaucoup à la personnalité de Barbe Nicole Ponsardin, Madame Veuve Clicquot. Reconnue pour son exigence de qualité et un esprit d’innovation hors norme, elle apparaît comme la première femme d’affaires des Temps modernes. Grâce à sa vision, Veuve Clicquot dispose aujourd'hui d’un centre d’archives unique que nous avons visité.

« On dispose d’un fonds historique unique en Champagne », explique Isabelle Pierre, chargée des ressources historiques de la maison Veuve Clicquot, rappelant que cette maison de Champagne n’est toutefois pas née avec celle qui lui laissa son nom. « Le fondateur est Philippe Clicquot, fils d’une famille de négociants en textile. Il fit de premiers investissements fonciers dans le vignoble et fonda un négoce de vins en 1772. » Celui-ci épousa la fille d’un négociant en vins qui lui apporta en dot huit hectares de vignes situés à Bouzy. Le Champagne Clicquot se distinguait par le dessin d’une ancre marine marqué au fer rouge sous le bouchon, symbole, selon l’homme d’affaires, de la nécessité d’aborder les horizons lointains. Il exporta très tôt vers l’Italie, la Belgique, l’Allemagne, la Suisse, l’Amérique et la Russie.

— Texte : René Sépul Photos : Cici Olsson

PREMIER CHAMPAGNE MILLÉSIMÉ

UNEPREMIÈRE «FEMMED’AFFAIRES»

Le couple eut un fils, François, qui devint l’associé de son père en 1798. Il épousa Barbe Nicole Ponsardin, fille d’une manufacture renommée de Reims, mais décéda subitement en 1805, laissant une veuve de 27 ans. Chose inhabituelle à l’époque, cette jeune femme a su convaincre son beau-père de lui laisser les rennes de l’entreprise. « La Veuve Clicquot se forma au métier et fit preuve d’initiatives incroyables », ajoute Isabelle Pierre. « En 1810, année de vendanges exceptionnelles, elle élabora le premier champagne millésimé. Elle décida également d’archiver tous les documents de la maison, notamment les cahiers de cave sur lesquels étaient consignés les assemblages des vins. » C’est à cette époque que le ruban de couleur jaune, symbole de la marque, apparaît ainsi que le logo actuel, montrant une ancre au centre d’une étoile. L’ajout rappelle le passage d’une comète en 1811 qui annonça un millésime exceptionnel, dit « de la Comète ».

TABLE DE REMUAGE ET PUPITRES C’est également à Nicole Clicquot que l’on doit le procédé de clarification du champagne. Avant elle, une fois une bouteille ouverte, il fallait la vider en carafe pour qu’elle décante et que descendent les impuretés. Elle mit au point la « table de remuage », un pupitre qui servait à remuer les bouteilles pour faciliter l’élimination du dépôt et présenter pour la vente une bouteille claire. L’invention fut reprise par toutes les maisons de Champagne. « Elle s’est aussi impliquée dans la qualité du verre et de la forme des bouteilles. Il faut savoir qu’à l’époque, beaucoup de bouteilles explosaient suite à la pression. Les bouteilles devaient être résistantes d’autant qu’elles étaient appelées à faire un long voyage. Madame Clicquot a profité des progrès d’une industrie du verre florissante dans le Nord de la France. Nos documents d’archives nous précisent qu’elle réclamait certains souffleurs particuliers ». On lui doit aussi la mise au point du champagne rosé. Les archives prouvent une première expédition de ce qu’on appelait alors le « rozey » en 1775. La méthode consistait à colorer les vins avec une macération de baies de sureau. Nicole Clicquot tenta d’améliorer la qualité du produit en pariant sur un vin d’assemblage. Elle s’adressa d’abord à des producteurs bourguignons de vin rouge. La méthode sera utilisée deux ans avant qu’elle n’ait recours à la production locale de vins rouges à Bouzy. Exceptionnelle, l’archive permet aujourd’hui à la Champagne d’être la seule région autorisée à produire du rosé en associant vin blanc et vin rouge.

Une précieuse bouteille, datant de 1839 et découverte dans une épave en 2010. La patte de Mme Clicquot elle-même !

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Mais le plus grand coup de génie de Madame Clicquot fut de retourner sur le marché russe délaissé par la France depuis les guerres napoléoniennes. Elle fit preuve d’une audace étonnante 1

Les historiens ont depuis précisé que ces bouteilles étaient postérieures à une bouteille de Perrier-Jouët de 1825 qui détient toujours encore le titre du plus vieux champagne buvable au monde.



en appareillant en 1814 un bateau avec à son bord 10.550 bouteilles pour Köningsberg et Saint-Pétersbourg. Parmi les bouteilles, des exemplaires du fameux millésime 1811. Cette audace lui permit de faire des champagnes Veuve Clicquot Ponsardin le champagne préféré des tsars et des intellectuels, de Pouchkine, à Gogol.

Les crayères, berceau des bouteilles Veuve Clicquot.

LA PLUS ANCIENNE BOUTEILLE DE VEUVE CLICQUOT En juillet 2010, au large de l’archipel d'Åland, entre Stockholm et la Finlande, des plongeurs ont découvert dans une épave une cargaison de 168 bouteilles de champagne. Les attentes les plus folles ont alors circulé sur ces bouteilles que l’on a cru un temps être les plus anciennes au monde. On pensait qu’il ne s’agissait que de bouteilles Clicquot, mais l’analyse des bouchons et bouteilles a précisé qu’il s’agissait de 98 bouteilles de la maison Juglar, aujourd’hui disparue, de 47 bouteilles Clicquot et de 4 Heidsieck. « Nos documents rappellent dans une circulaire du 12 mai 1841 aux vendeurs et aux clients une nouvelle marque à feu que l’on retrouve sur les bouteilles retrouvées au fond de la mer Baltique. Ce ne sont donc pas les plus anciennes bouteilles disponibles de Champagne, mais il était très émouvant de comprendre que ce champagne, datant au maximum de 1839, avait été fait par Mme Clicquot elle-même. » Une des bouteilles est aujourd’hui exposée dans une crypte des magnifiques crayères de la maison Clicquot.

DESCHAMPAGNES POURLATABLE Œnologue chez Veuve Clicquot, Philippe Thieffry insiste sur la vision d’une dame qui acheta des parcelles sur des terroirs d’exception. Ses choix ont défini le « goût Clicquot », un champagne vineux aussi agréable tant à l’apéritif qu’à la table, en accompagnement d’un repas. Les vins de la maison Veuve Clicquot proviennent en partie des 500 hectares que possède cette maison, répartis sur 13 « grands crus » et 18 « premiers crus ». Ne pouvant satisfaire à la demande, Mme Clicquot acheta des parcelles dans la Montagne de Reims dont elle pressentit la qualité des sols, à Bouzy, Verzenay et Verzy, toutes aujourd’hui classées « premiers et grands crus ». « Elle eut le nez fin », insiste Philippe Thieffry, œnologue à la Maison Clicquot. « Quand on voit où elle a acheté et comment elle s’y est pris pour distinguer et choisir les parcelles, on ne peut être qu’impressionné par l’intelligence de ses choix. C’est grâce à ceux-ci que nous disposons d’autant de « pinot noir », cépage prédominant dans nos assemblages. L’équilibre est important avec les autres cépages - chardonnay et pinot meunier, mais le pinot noir apporte une structure qui nous distingue de nos concurrents. » Les obligations d’un maître de cave sont d’assurer chaque année un approvisionnement diversifié de raisins. Son travail consiste ensuite à jongler pour assembler les vins provenant des plusieurs centaines de parcelles avec les vins de réserve. « En ce moment, mon équipe goûte chaque jour plusieurs dizaines de vins à l’aveugle. Nous en discutons

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PRATIQUE Veuve Clicquot Ponsardin. 1, Place des Droits de l’homme, 51100 Reims. Infos : www.veuve-clicquot.com

et référençons. C’est un travail de fourmi où se mêlent connaissances et passion. Notre premier travail est de d’assurer l’assemblage de notre brut de référence non millésimé : le Brut Carte Jaune, la référence de la maison en matière d’assemblage. Il est composé d’une cinquantaine de crus et de 25 % de vins de réserve. Plus de la moitié sont des pinots noirs. » Cette mise en avant du pinot noir, cépage référence de la Bourgogne, conforte l’idée que les champagnes Veuve Clicquot sont d’abord de grands vins avant d’être des champagnes de référence. Il existe un second champagne non millésimé, le Demi Sec, réservé aux desserts. Les autres vins de la Maison Veuve Clicquot sont des millésimes, un concept inventé en Champagne par madame Clicquot. On les appelle en Champagne les « vintages ». « On millésime les grandes années, quand la récolte est équilibrée et évolue bien en cave. » Dans ces belles années - dont les dernières furent 1995, 1996, 1998, 1999, 2002 et 2004 (pour le Vintage rosé) - le champagne redevient un grand vin comme un autre, avec des bouteilles aux caractères particuliers, capables de se garder. Enfin, « La Grande Dame » est la cuvée prestige de la maison. Ce vin est né en 1972, avec des vins de 62, afin de célébrer le bicentenaire de la maison. Elle se compose de 2/3 de pinot noir et 1/3 de chardonnay, issus des meilleures parcelles des huit grands crus, vieillis au moins huit ans dans les crayères. En Brut, elle fut proposée en 1995, 1996 et 1998. Philippe Thieffry nous a fait l’honneur de nous laisser apprécier le 2004, bientôt mis en vente. Ce fut majestueux.


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FÊTESGOURMANDES Qui dit fêtes, dit aussi plaisirs gourmands. Dans votre assiette, mais également à offrir...

— Texte : Stéphanie Carion

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design

LABOUTEILLE DECOCAAUMIEUX DESAFORME Il s'agit du soda le plus célèbre du XXe siècle. Banni du frigo par certains parce que trop sucré. Adoré par d’autres comme une drogue. A Gand, cette icône de la mondialisation rentre au musée. Pas via un distributeur automatique, mais par la grande porte.

— Texte : Raoul Buyle

Chaque jour 1,5 milliards de bouteilles et canettes de Coca-Cola sont vendues à travers le monde, pour un chiffre d’affaires de 31 milliards de dollars (en 2009), dont 907 millions de litres écoulés au cours de cette même année en Belgique et au Luxembourg. The Coca-Cola Company commercialise ses produits dans 200 pays et emploie quelque 92400 collaborateurs sur la planète, dont 2940 en Belgique. De la Papouasie au Pôle Nord et des îles Tonga au Kerguelen, 94 % de la population mondiale connaît la marque ! Des chiffres qui donnent le tournis. Dopée au charme, aux nouveautés et à l’énergie positive, ce cool drink dont la formule (chimique) reste enfermée dans un coffre à Atlanta, mieux protégée qu’une tonne d’or à Fort Knox, sans rien renier de ses fondamentaux, occupe toujours les premières places… depuis 125 ans. De quoi tordre le coup à pas mal d’idées reçues et démontrer, chiffres à l’appui, que le Coca-Cola a encore de (très) beaux jours devant lui.

DU COCA ET DU KOLA L’origine de ce soda n’est pas due au hasard, contrairement à ce que l’entreprise Coca Cola inc souhaite nous le faire croire. Il s’agit de l’aboutissement logique d’une suite d’événements favorables à ce type de boisson, qui tire son nom de sa première composition : la feuille de coca et l’utilisation de noix de kola. La boisson était alors préconisée par son inventeur, le pharmacien John Pemberton, comme un remède contre les maux d’estomac. La légende veut même qu’il se soit inspiré de la recette d’un vin corse macéré avec des herbes, le Mariani. Ainsi, le légendaire soda s’est-il un temps appelé French Wine Coca ! Nous sommes en 1886, à Atlanta. Le CocaCola n’est pas encore commercialisée dans la célèbre bouteille dont l’esthétique sera déposée en 1960. En 1887, deux hommes d’affaires, Asa Griggs Candler et Frank Robinson, rachètent la marque Coca-Cola (et la précieuse formule) à son créateur… pour 2300 dollars. Bad deal. Il faudra attendre l’année 1927 pour découvrir le premier Coca-Cola vendu dans les cafés à la mode du côté de la Bourse, à Bruxelles.

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ICÔNE DU DESIGN L’évolution formelle de la célèbre petite bouteille constitue une donnée exceptionnelle. Depuis 1915, c’est à peine si sa forme a évolué. La célèbre bouteille Contour, à la silhouette bombée, carrossée comme une pin-up, est considérée comme un grand classique du design. La bouteille avait été spécialement conçue pour distinguer le produit Coca-Cola de ses concurrents et devait être identifiable même dans le noir. Des stars hollywoodiennes telles que Clark Gable, Aretha Franklin et The Supremes prêteront leur image sexy à des campagnes de pub directement identifiables. Beaucoup plus près de nous, c’est le grand Karl (Lagerfeld) him self qui figure, magistral, dans une pub de Coca-Cola… light, of course. Même le bon-papa le plus célèbre de tous les temps participera à la gloire du soft drink. Un des joyaux de cette exposition, à Gand, étant sans conteste une des premières peintures originales de Haddon Sundblom pour les campagnes du Père Noël. En effet, pour stimuler les ventes, la marque a même été jusqu’à modifier l’image iconique de Santa Klaus alias Papa Noël. Le vieil homme vert et grincheux est devenu un bonhomme rouge et joufflu, goguenard, l’œil rieur et le sourire racoleur… Comme un coca glacé bu au goulot après une course d’endurance dans le désert sous 37° à l’ombre.

INFOS Expo “Coca-Cola, 125 ans de Design”, jusqu’au 26 février 2012, au Musée du Design, Jan Breydelstraat 5 à Gand – Tel. 09 267 99 99 www.designmuseumgent.be


aromathérapie

STOPAUXINFECTIONSHIVERNALES! Les huiles essentielles imparables pour lutter contre les maux de l’hiver

Judith Van Glock

QUAND L’HIVER MET À MAL VOS DÉFENSES NATURELLES… Les mois en brrrr vous font froid dans le dos ? Et pour cause, vous avez le nez qui coule, la gorge qui pique ou encore la peau qui tiraille. Rien d’étonnant à cela, c’est votre organisme qui réagit «normalement» aux diverses agressions extérieures. L’humidité et les basses températures fragilisent en effet les muqueuses des parties hautes du corps, générant ainsi des irritations du système ORL. Du coup, ces zones sont tout particulièrement ciblées par les virus et les microbes. Le fait de vivre en vase clos favorise, en plus, la propagation des épidémies. Évidemment, grâce aux huiles essentielles, vous pouvez agir en amont en renforçant vos défenses immunitaires. Mais quand le mal est fait, l’aromathérapie propose également des solutions efficaces.

LES RECETTES LES PLUS EFFICACES

© RICHARD AUJARD

• A appliquer sur la peau : Les huiles essentielles agissent très vite par voie cutanée, mais attention : ne les utilisez jamais pures. Ainsi, 3 gouttes du Duo Oils Puressentiel Peaux Agressées (Amande douce et Arnica), mélangées à Eucalyptus 2 gouttes d’huiles essentielles de Ravintsara et de Palmarosa, est une recette imparable pour soulager les angines virales. Frictionnez-vous le haut du dos, la nuque et le sternum trois à quatre fois par jour. Même

gestuelle le soir au coucher avec 5 gouttes d’huile essentielle d’Eucalyptus radié diluées dans le Duo Oils Peaux Sensibles (Abricot et Calendula). Très probant en cas d’infection ORL. Ainsi, votre hiver sera plus doux ! Puressentiel Duo Oils, gamme de 6 soins aux huiles végétales 100% Bio, en pharmacie, pour les soins quotidiens les plus purs. • A diffuser, à respirer : Attention : il ne faut jamais brûler les huiles essentielles, elles perdraient toutes leurs vertus thérapeutiques. Choisissez donc le Diffuseur Puressentiel (en pharmacie) qui utilise le principe de la nébulisation à froid indispensable pour préserver parfaitement les qualités des huiles essentielles et leurs principes actifs. 3 sessions de 10 à 15 minutes par jour doivent suffire. Puressentiel Diffuseur d’huiles essentielles par nébulisation à froid, un cadeau utile à s’offrir ou se faire offrir ! (en pharmacie)

LECONSEIL DELASPÉCIALISTE Isabelle Pacchioni. Aromathérapeute. Créatrice de la gamme Puressentiel. Nouveau ! “Aromathérapia - Tout sur les huiles essentielles” (éditions Aroma Thera, 352 pages). Info + : www.aromatherapia-tout-sur-les-huiles-essentielles.com Dès les premiers frimas, ayez le réflexe huiles essentielles. À commencer par le Niaouli et le Citron qui, notamment en diffusion, renforcent les défenses immunitaires, donnent un véritable coup de fouet et purifient l’air ambiant. Autre indispensable de votre armoire à pharmacie familiale, l’Eucalyptus radié, reconnu pour ses propriétés expectorantes, décongestionnantes et antitussives. Ces 3 huiles essentielles clefs contre les maux de l’hiver ont été réunies par Puressentiel, en version BIO, dans le Coffret Puressentiel spécial hiver de 3 huiles essentielles BIO-HEBBD, pour rester en pleine forme !

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voitures

Vues de l’extérieur, toutes les voitures disposent de quatre roues. Impossible, d’un simple coup d’œil, de deviner lesquelles sont « motrices ». Sauf par temps de neige : la grosse berline qui part dans tous les sens et peine à gravir une côte est fort probablement une « traction arrière », ce qui signifie que le mouvement du moteur est transmis aux roues postérieures. La plupart de nos autos actuelles sont cependant des tractions avant. Mais il en existe aussi qui disposent de la traction intégrale… Si ce n’est pas la panacée, on n’en est pas loin !

— Texte : Bruno Godaert

QUATREROUES FOINDEL’AVARICE!

LE GANG DES TRACTIONS

LA SURPRISE DU CHEF L’incontestable leader des tous terrains de luxe, Range Rover, prend la concurrence de court avec le nouvel Evoque.

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A l’origine, quasi tous les véhicules étaient à traction arrière, dite aussi « propulsion ». De nos jours, beaucoup de marques prestigieuses en sont encore de farouches partisanes. BMW, Mercedes Benz bien sûr, mais également les sportives emblématiques comme Porsche, Ferrari, Maserati, Jaguar. Les avantages de la formule ne sont pas négligeables. On songe à un rayon de braquage réduit, à l’usure plus uniforme des pneumatiques et surtout au comportement plus ludique de l’auto. Les conducteurs aguerris connaissent l’ivresse de mettre habilement ce type d’engin en survirage et à les rattraper d’un subtil contre-braquage. Oui, mais voilà tout le monde n’est pas Sebastian Vettel et pour amusant que soit l’exercice, il reste périlleux hors circuit fermé. La traction avant a pour elle une bien plus grande stabilité en virage. Et si vous avez sous-estimé l’importance de la courbe, vous allez naturellement lever le pied ce qui est exactement ce qu’il faut faire dans ce cas pour vous tirer d’embarras ! Autres atouts : moins de sensibilité au vent latéral et à l’aquaplanage. Le premier à avoir sans nul doute popularisé le genre est André Citroën juste avant la Seconde Guerre Mondiale. Premiers clients des Tractions, les gangsters qui semaient aisément les trop conventionnels véhicules de police !


IRRÉPROCHABLE A ceux qui prétendent que les 4 x 4 sont de gros pollueurs, Lexus réplique avec un RX hybride : 148 g de CO2 au km !

NÉS SOUS X Chez BMW, la famille X est réellement prolifique : X1, X3, X5, X6. La preuve que les SUV ont le vent en poupe !

MOTRICES? EFFICACITÉ OPTIMALE Etre tiré par l’essieu avant, plutôt que d’être poussé par l’arrière est, sur terrain difficile (pluie, neige, boue), une incontestable aide à la conduite pour la grande majorité d’entre nous. Surtout lorsqu’on ne dispose pas, à bord, d’un équipement spécifique comme les chaînes à neige à monter en cas de nécessité. Reste que la solution la plus efficace est de disposer de la traction intégrale, où les deux essieux sont moteurs. Il y a belle lurette que le 4 x 4 n’est plus réservé aux Jeep et aux Land Rover ! Techniquement plus complexe et plus énergivore - deux défauts souvent mis en avant par ses détracteurs - la transmission aux quatre roues se justifie néanmoins amplement par le surplus de sécurité qu’elle apporte non seulement en cas de faible adhérence du revêtement, mais aussi dans la conduite quotidienne : il est ainsi possible, par exemple, d’accélérer nettement plus franchement en sortie de virage. L’image parfois mise en avant de gros 4 x 4 mis en difficulté en hiver est plus souvent liée au comportement de leurs conducteurs (surcroît d’optimisme !) ou à un équipement inadéquat (il faut impérativement utiliser les pneumatiques adaptés) qu’à l’engin lui-même.

POUR QUI, POURQUOI ? Il va de soi que ceux qui n’utilisent que sporadiquement leur auto et la laissent soigneusement au garage à la chute du moindre flocon n’ont aucun intérêt à envisager l’achat d’une traction intégrale. Pour ceux et celles qui détestent se faire contrarier par les éléments ou qui refusent (souvent à juste titre !) de rejoindre leur station de ski préférée en train ou en car, une petite étude de marché n’est pas inutile. Pour constater tout d’abord que même les chantres de la propulsion sont conscients de leurs limites. La preuve par l’option xDrive (chez Béhème) ou 4Matic (la marque à l’étoile) sur leurs berlines conventionnelles, mais aussi par une belle brochette de SUV - vocable anglais pour véhicule à usages multiples - pour toutes les bourses ou presque. De 30.000 € environ pour le X1 chez BMW, à plus de 100.000 € pour le plus puissant X6, en passant par les très branchés X3 et X5, la gamme est large. Le grand rival Mercedes réplique avec l’intéressant GLK et le classique Classe M qui vient d’être entièrement repensé. Vous doutez encore de l’intérêt de la traction intégrale ? Abattons un maître atout : Audi ! Non seulement farouche pionnière de la traction avant sur ses terres, elle a étendu la formule « quattro » (en option) à quasi tous ses modèles ! Ce qui ne l’empêche pas de décliner ses Q3, Q5 et Q7 à l’intention des adeptes de la conduite hors des sentiers battus. Nouveau venu sur notre marché, Infiniti propose un FX à un tarif plutôt compétitif si on tient compte de son équipement pléthorique. Prisés par les familles, les Volvo XC60 et XC90 sont des valeurs sûres. Lexus joue la carte de l’écologie avec un RX disponible également en version hybride, c.à.d. avec un moteur électrique d’appoint. Chez Volkswagen, le Touareg et son petit frère le Tiguan ont récemment reçu une nouvelle face avant, nettement moins agressive. Le Porsche Cayenne quant à lui est en passe de devenir une légende tant son succès ne se dément pas : peu de spécialistes y croyaient, pourtant au départ ! Mais la coqueluche en devenir, c’est le Range Rover Evoque. Une esthétique interpellante, un parfum british très prononcé dans l’habitacle, un comportement sans faille en ville comme hors pistes. Sans oublier certains coloris extérieurs propres à vous distinguer sans peine du commun des mortels dans la circulation : avec lui, l’attraction intégrale, ce sera vous !

TOUAREG OU TIGUAN ? Chez Volkswagen le compact Tiguan partage maintenant sa calandre avec le gros Touareg.

INFINIMENT ORIGINAL Dans le haut de gamme, l’Infiniti FX se distingue par une carrosserie remarquable.

ÉTOILE DES NEIGES Le Mercedes ML est une valeur sûre, qui en est à sa troisième génération.

CHAMPION DE LA TRACTION La transmission intégrale, ou la maîtrise de bout en bout chez Audi !

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CHUT

une aventure lorsque nous y sommes ouverts. Le nouveau vient à nous sans bruit, dans les élans de notre cœur. S’il entre, nous sommes sauvés, délivrés de notre division intérieure. Nous avons un nouvel accès à nous-mêmes.

LA COURONNE Elle est promesse : nous pouvons espérer que nos vies si souvent incohérentes peuvent recouvrer la plénitude et l’harmonie. Et même si l’année écoulée nous a apporté ce que nous appelons des échecs, ceux-ci peuvent être métamorphosés par le silence et le recueillement. Les quatre dimanches de l’Avent, nous allumons une bougie. Quand les quatre bougies brûlent, toutes les oppositions sont symboliquement réconciliées à travers l’union du carré et du cercle. La quadrature du cercle que nous ne pouvons pas résoudre seul, le nouveau l’accomplit en venant à moi. Pour Carl Gustav Jung, la quaternité fait partie de ces images immanentes à l’âme et activent le processus de l’individuation. Il faut quarante années à l’être humain pour parvenir, à travers la crise du milieu de vie, au véritable cœur de sa personnalité. Les quatre semaines préliminaires à la Nativité symbolisent le temps de l’attente, de la transformation. Nous pouvons réunir autour de la couronne ceux qui sont chers à nos cœurs et allumer rituellement les bougies. Dans cette période agitée, nous créons ainsi un calme au cœur duquel peut mieux apparaître le vrai sens de l’Avent. Nous nous rassemblons autour de l’attente commune de la lumière.

LENOUVEAUNAÎT Les images de l’Avent et de Noël nous font toucher du doigt nos angoisses et désirs les plus fondamentaux. Elles nous font apparaître menacés par les démons des ténèbres et du froid hivernal mais elles montrent aussi comment nous sommes libérés et comment notre vie peut être métamorphosée par Lumière rayonnant dans notre nuit.

— Texte : Patricia Le Hardÿ Illustration : Yves Druart

LA NAISSANCE A la naissance, la pureté n’est pas encore troublée en nous par les attentes projetées par d’autres. Plus tard, elle sera, en nous, cet espace que ne viennent perturber ni le bruit du monde ni nos pensées ni nos émotions. Comme dans une terre enfouie sous la neige fraîche, nous avons constamment la liberté de tracer la piste qui est la nôtre. C’est là que le nouveau naît et que nous entrons en contact avec notre être véritable, le Soi, image immaculée et authentique. Dans la naissance de Jésus, nous fêtons le chemin qui mène à notre propre naissance. Nous naissons et re naissons nous aussi dans la nuit et la solitude d’un monde étranger. Quand naît en nous quelque chose de nouveau, pour commencer nous avons mal. Nous aimerions retenir la nouveauté dans notre corps tout en sentant que le passé ne peut pas continuer. Tout au long de notre vie, nous ferons cette expérience joyeuse de la vie, délicate et nouvelle, qui s’affirme tout aussi vigoureusement en nous que l’enfant dans la crèche.

L’ENFANT

A LIRE Petite méditation sur les fêtes de Noël, Anselm Grün, Edition Albin Michel

Commencer une nouvelle année avec le ferme espoir que notre vie se renouvelle, lequel d’entre nous en ces temps de crise n’en rêve pas ? Selon Anselm Grün, psychologue et moine bénédictin allemand, il est judicieux de mettre à profit en toute conscience ces semaines qui précèdent et suivent le changement d’année pour pratiquer une coupure salutaire et méditer sur ce que nous sommes en réalité. La couronne de l’Avent, la bougie, l’étable, la grotte, le boeuf et l’âne, Marie, Joseph, l’enfant, les bergers, l’arbre de Noël, l’étoile, les mages, les cadeaux… Ces images archétypiques ont une fonction : nous conduire aux racines de notre être. Dirigeant notre regard vers des temps lointains dont le souvenir est gravé en profondeur dans nos âmes, elles nous font toucher les angoisses et les désirs d’un inconscient collectif qui, même si nous croyons n’affronter que les problèmes de l’heure présente, exerce son influence sur notre vie.

L’AVENT Un humoriste raconte : « J’ai de la visite ce soir, j’espère que je serai chez moi ! » Le mot Avent signifie Arrivée. Nous avons la possibilité de fêter l’arrivée du nouveau-né dans nos cœurs. Saurons-nous le recevoir ? Serons-nous chez nous ? Le mot Aventure vient du latin Adventura : ce qui va arriver. Quand le nouveau vient à nous, c’est toujours une aventure. Nos certitudes les mieux établies s’effondrent. De nombreux contes ont pour thème un être qui attend. Il prépare un repas de fête mais les autres contrecarrent ses préparatifs et il les renvoie. Nous sommes tellement fixés sur nos images que nous ne voyons pas. Chaque rencontre est pourtant

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A Noël, l’infiniment autre vient à nous sous la forme d’un enfant qui reçoit tendresse et affection de sa mère et de son père. De même, nous l’approchons comme une mère méditant le mystère de cet enfant qui nous délivre de la mégalomanie : mégalo de nous vouloir forts et autonomes. Invités à devenir pareils à un enfant, capable d’étonnement, ouvert à la nouveauté, désireux d’apprendre et découvrir par lui-même ce qu’est la vie, nous pouvons nous engager, être tout entier dans le présent, aborder l’autre sans intention, sans préjugé. Dans les rêves, l’enfant est l’image de quelque chose de nouveau qui se développe en nous. Nous sommes exhortés à traiter avec plus d’attention consciente l’enfant en nous. A Noël, il est question de nouveau départ. Nous ne sommes pas enchaînés par l’échec de la vie telle que nous l’avions rêvée. La Nativité nous encourage à secouer les vieux fardeaux et à repartir. Le rêve d‘une vie accomplie, nous pouvons le refaire. Nous pouvons être renouvelés tout entier. La psychologie parle volontiers de l’enfant intérieur blessé mais nous ne pouvons pas rester à ce stade de l’enfance qui doit être pansée par l’adulte que nous sommes devenus. Un divin enfant, image du véritable Soi, demeure en nous. Celui-ci sait exactement ce qui est bon et juste pour nous. Noël nous rappelle sa présence. Dans la froideur d’un monde où nous nous sentons étrangers, il sait qu’il y a quelque chose de divin qui ne peut s’exprimer qu’à travers nous. Prêtons-lui l’oreille du cœur et nous distinguerons ce que nous n’avons fait qu’assumer parce que d’autres nous avaient dit de le faire et ce qui est notre chemin de vie. Alors nos vies deviendront authentiques. Elles acquerront une légèreté qui est le privilège de l’enfance.


horoscope et livres

DÉCEMBRE Par Serge Ducas Uranus et Jupiter reprennent une marche directe après une période de rétrogradation. Ce sont essentiellement les natifs de feu et de terre qui sont directement concernés. Les uns retrouvent l’envie d’entreprendre, les autres, l’épanouissement personnel. Sur le plan mondial, la dissonance entre Pluton et Uranus met l’accent sur le nucléaire, les tremblements de terre ou la révolte des populations. Bélier Vous êtes plus vulnérable en amour. Vous vous laissez plus facilement entraîner dans des relations peu épanouissantes. Au travail, il y a de l’agitation. Des projets se concrétisent. Taureau Au travail, vous êtes combative et persévérante. Vous avez de l’ambition et suffisamment d’assurance pour vous imposer. En amour, vous êtes épanouie et sereine. Vous êtes rassurée. Gémeaux Vous changez vos habitudes et donnez un grand coup de fraîcheur à votre quotidien. En amour tout comme au travail, vous recherchez le frisson, l’aventure sans pour autant vous disperser. Cancer Un climat d’insécurité vous envahit sur le plan émotionnel. Vous avez besoin d’être rassurée. Si vous êtes seule, une belle rencontre bouleverse complètement vos plans et vous déstabilise. Lion Vous vous démarquez par vos idées, vos actions que vous menez sans vous préoccuper de l’opinion d’autrui. Vous relancez complètement votre carrière. En amour, vous vous effacez. Vierge Vous êtes plus encline à vous rebeller, à revendiquer un droit dans le cadre de vos activités. Côté cœur, vous gagnez en assurance. Vous retrouvez peu à peu de nouvelles émotions. Balance C’est essentiellement par la communication, les contacts que vous pourrez obtenir un bilan positif de vos actions. Côté cœur, vous prenez un engagement. Votre relation se renforce et se transforme. Scorpion C’est une véritable révolution qui survient dans le cadre de votre carrière. Vous prenez clairement l’avantage. En amour, vous vous engagez sans renoncer à votre besoin de liberté. Sagittaire De grandes incompréhensions dans le cadre professionnel ralentissent votre plan de carrière. Vous êtes contrainte de revoir vos projets en profondeur. En amour, vous décompressez, vous vous laissez aller. Capricorne Vos sentiments sont exaltés. Votre partenaire vous fait vibrer en répondant à vos désirs les plus intimes. Au travail, vos projets vous portent et vous insufflent une détermination très rare. Verseau Vous quittez vos repères, vous prenez des distances avec vos obligations afin de n’en faire qu’à votre tête. Sur le plan affectif, vous partagez de belles et tendres émotions avec votre partenaire. Poissons Cette fin d’année vous invite à faire le point, à tirer un bilan objectif de votre vie sentimentale et professionnelle. Vous êtes soucieuse de reprendre totalement votre vie en main.

BACCHUS BELGE Après avoir visité le secteur du vin avec “La Belgique, le vin”, René Sépul et Cici Olsson, tous deux collaborateurs de La Libre Essentielle, remettent le couvert avec un livre dédié aux bonnes adresses bruxelloises.

— Texte : Olivia Roks - Photo : Cici Olsson Bien plus qu’un simple livre de cuisine, on y retrouve 22 restaurants (de l’étoilé au bistro gourmand), 83 invités (d’Axelle Red au bon mangeur en quête de saveurs) et 200 recettes. L’auteur, amoureux de good food, a la plume passionnée et le ton sympathique pour ces restaurants qu'il fréquente assidûment. Journaliste à La Libre Essentielle, il nous dévoile que le livre sera prochainement déclinable. Une version Wallonie et Flandre verront le jour. Bref, de précieux bouquins à collectionner et à feuilleter quand une envie gourmande se fait ressentir… Un livre illustré par la photographe de La Libre Essentielle, Cici Olsson.

Infos : Mange Bruxelles de René Sépul et Cici Olsson aux éditions Sh-op - 30€

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s r u o c n o c t jeux e MOTSCROISÉS CONCOURS La Libre Essentielle vous invite chez Andy&Jeff, Un moment d’exception… Ce n’est pas un salon de coiffure, c’est un endroit où il est permis d’être soi. Un entretien précède chaque changement de coupe, de couleur, de mèches, que l’on vienne pour la première fois ou que l’on ait porté au titre d’habitude ce cadeau que l’on s’accorde. Que souhaite-t-on ? Une tasse de thé vert bio, un massage du crâne pour commencer, dans un espace feutré. Un soin total des cheveux suivi d’un service complet. Ici, l’air est filtré par un mur végétal dense, bio climatique, bio filtrant, et aucun aérosol ne diffuse de laque. La musique ambiante, douce et apaisante, calme le tumulte intérieur, incite à déposer un sourire. ANDY&JEFF : 244 av. Orban – 1150 Bruxelles - 02/779 07 02; 54 rue de Wand – 1020 Bruxelles – 02 262 22 20 Basilix Shopping – 1082 Bruxelles – 02 469 01 06 La Libre Essentielle vous offre 20 pass coiffure chez Andy et Jeff. Pour gagner un des cadeaux mis en jeu, appelez le 0905/82 220 (1€/participation) avant le 31 décembre 2011 minuit, entrez le code 20845 et répondez à la question suivante : Comment se nomme le nouveau service coiffure proposé dans les 3 salons ? Gloss & Brush (tapez 1) ; Gloss & beauty (tapez 2) ; Gloss & Hair (tapez 3) Les gagnants recevront leur bon cadeau par courrier.

ÀTHÈMES Jacques Mercier

9 mots sont cachés dans ces mots croisés et font partie du livre à gagner : « Un autre regard – Méditations à Orval » par Thierry Renauld (Édition Racine). Un face à face avec la beauté, reflet du divin dans l'homme. Pour gagner un des 10 exemplaires mis en jeu, appelez le 0905/82 220 (1€/participation) avant le 18 décembre minuit, entrez le code 20844 et répondez à la question suivante : Dans quelle province se situe l’abbaye Notre-Dame d’Orval? Hainaut (réponse 1) – Namur (réponse 2) – Luxembourg (réponse 3). Bonne chance à tous ! Les 10 gagnants, tirés au sort parmi les bonnes réponses, recevront leur livre par courrier.

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DVDDESHOMMES ETDESDIEUX Chaque samedi, recevez chez vous La Libre et tous ses suppléments. Offre abonnement découverte au prix de 67€ pour un an (52 n°). En cadeau de bienvenue, nous vous offrons un dvd du film « Des Hommes et des Dieux ». Un film bouleversant, récompensé par le grand prix du Festival de Cannes, ce film retrace les derniers mois de 7 moines cisterciens de Tibhirine en Algérie avant leur enlèvement en 1996. Nommé meilleur film aux Césars 2011. Pour vous abonner à cette offre événementielle, rien de plus simple : rendez-vous sur notre site http://www.abo.lalibre.be/essentdvd ou par sms au 3209 en tapant le code « essentielle » + vos coordonnées complètes (tarif opérateur). Offre valable jusqu’au 30 décembre 2011 dans la limite du stock disponible pour un nouvel abonné en Belgique (nouveau nom-nouvelle adresse).

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HORIZONTALEMENT 1. Le lieu du livre de photos.- Il est autre dans ce cas présent. 2. Docteur musulman.- Prière. 3. Celle d'Orval est superbe.- Tribus. 4. Article.- André familier.- Compositeur du Roi d'Ys. 5. Liquide.- Port de la Mer rouge.Personnel. 6. Certains.- Prénom de l'auteur. 7. Garde japonaise.- Brame. 8. Rognon, mais humain.- Assassine.A construit l'arche. 9. La beauté est un tel reflet.- Dans une expression qui nous met en contact. 10. Patriarche.Prêtresse d'Hera.- Secrétaire de Sartre. 11. Ont obtenu une permission. 12. Article étranger.- Fade.

solaire.- Légion d'Honneur.- Premier.Condition. 8. Limpide.- Promontoire. 9. Néréïde sur le rivage de Sicile.- Une petite Fabienne. 10. Caution.Créateur de ce livre. 11. Peintre ou cinéaste.- Langue ancienne.- Double voyelle. 12. Etudiants.

SOLUTIONS DU NUMÉRO PRÉCÉDENT :

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VERTICALEMENT 1. Verres mats.- Danse d'enfants. 2. Celle de l'abbaye est évidente.Ancien oui. 3. Université flamande.Famille de plantigrades. 4. Alabama.Antilope.- Lettre grecque. 5. Ville universitaire hollandaise.- Maître de David. 6. Elles sont de mise à Orval. 7. Dieu

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L I V R E

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V I E N A N T O L A S P S L E I B E R G E C I J O U S A B R O U E T U R E


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Il existe un endroit où L’Etoile brille en permanence. The Mercedes House est située sur la prestigieuse place du Grand Sablon, au cœur de Bruxelles. Ici, le luxe et l’élégance donnent le ton : un environnement parfait pour “la Marque à l’étoile”. Venez vivre un moment de raffinement au sein de notre restaurant, et délectez-vous de la gastronomie la plus exquise. Découvrez également nos expositions d’art, nos concerts et notre nouvelle boutique, où vous trouverez la dernière collection d’articles et d’accessoires Mercedes-Benz.

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