La Libre Essentielle - mars 2012 - n°144

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n° 144

LIV TYLER LA ROCK ATTITUDE UN NUMÉRO TOTAL MODE DOSSIER LES FEMMES ET L’ARGENT

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«BELLES, BELLES, BELLES » « Femmes, je vous aime », chante Julien Clerc qui vient d’enflammer Forest National et y reviendra en mai. Et qu’aiment les femmes ? La Libre Essentielle a exploré quelques pistes. Est-ce l’argent ? Idée trop répandue que nous avons analysée grâce à des invités de qualité lors d’une table ronde sans tabou sur ce thème. Manquaient à cette analyse, les propos de celles que la misère et le coup de froid n’épargnent pas. Les idéalistes de La Libre Essentielle se sont rendu compte que ces dernières restent cachées dans leur désarroi. Gao Xingjian, prix Nobel de

SOMMAIRE littérature en 2000, a dit « Les femmes qui gèrent de l'argent en ont acquis l'habitude grâce à leur métier : ce n'est pas un don naturel féminin. », véritable révolution de ce millénaire avec le bémol que les femmes gagnent toujours 10% de moins que leurs homologues masculins. L’écart diminue aux postes directionnels pour augmenter au niveau de la classe ouvrière et y atteindre les 17%. N’oublions pas, dans la perspective du 8 mars, journée de la femme, que ce combat n’est pas terminé. Sus donc aux citations machistes de Voltaire déclarant : « Les femmes ressemblent aux girouettes : elles se fixent quand elles se rouillent ». La mode est le grand plaisir féminin ; analyse percutante des tendances : des couleurs pastels se confrontent à la vivacité de tons plus vifs… Vive le 0 Calorie. Nostalgie d’un jour, retour aux franges et aux années folles du Charleston, pour terminer, tout va relax à celle qui l’apprécie… Un anneau magique a rendu célèbre notre invitée, Liv Tyler glam and rock, comme son père Steven. Sur ses traces, elle se lance un nouveau défi : la chanson. Coup de tête ou coup de cœur ? Seule la durée sera le baromètre de son talent. Deviendra-t-elle icône comme Claude François qui chevilla sa vie à la scène et que Jérémie Renier, notre prochain invité en exclusivité, fait revivre magistralement dans le film « Cloclo » (sortie le 14 mars) ? Le printemps est là et nous serons toutes : « Belles, belles, belles comme l’amour » (Claude François)

6 cinéma Jérémie Renier 8 musique Machiavel 10 cinéma Patrick Chesnais 12 cinéma Lucas Belvaux 14 exclusif Liv Tyler 18 mode Focus Nord 20 mode Douce Folie 30 table ronde Les Femmes et l’argent 36 zoom Success story 38 mode Beach 46 portrait essentielle Camille Laurens 48 déco Black & White 50 gastro Bruxelles et la Wallonie 52 tables essentielles 54 montre Poinçon de Genève 56 psy L’argent, c’est du temps 57 sexo De sexe masculin 58 auto Le charme indiscret 60 littérature L’hypothèse des sentiments 61 horoscope et livre 62 jeux et concours

PROCHAIN NUMÉRO LE 7 AVRIL 2012. INVITÉ : JÉRÉMIE RENIER.

— Claude Muyls rédactrice en chef et son équipe

LA LIBRE ESSENTIELLE 144 Rédactrice en chef Claude Muyls / Secrétaire de rédaction Claire Huysegoms / Rédaction : 79, rue des Francs - 1040 Bruxelles - tél 02 211 27 75 - téléfax : 02 211 29 71 e-mail : infos@lalibrees- sentielle.be / Collaborateurs : Gilda Benjamin, Raoul Buyle, Gilles Collard, Michel Damanet, Tony Delcampe, Yves Druart, Serge Ducas, Bruno Godaert, Marie Hocepied, Emmanuel Laurent, Patricia Le Hardÿ, Anya Loonen, Nathalie Kuborn, Jacques Mercier, Cici Olsson, René Sépul, Geoffroy d’Ursel / Direction artistique et mise en page mpointproduction.be ; Michel De Backer, Cécile Deglain, Julie Joseph / Coordination technique Luc Deknudt / Régie Publicitaire RGP Caroline Grangé - 02 211 30 95 - caroline.grange@saipm.com, Dominique Flamant – 02 211 31 55 – dominique.flamant@saipm.com, Marie-Noëlle Raquez (Voyages) - 02 211 31 00 - marie-noelle.raquez@saipm.com / Marketing et Promotion Delphine Guillaume - 02 211 31 78 - delphine.guillaume@saipm.com / Directeur des ventes publicitaires Emmanuel Denis / Impression Sodimco / Vice-Président du conseil d’administration et du comité permanent Patrice le Hodey/ Direction, Administrateur délégué, éditeur responsable François le Hodey

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UN MYTHE À NE PAS RENIER

LE PLUS GRAND INTÉRÊT DE CE FILM RÉSIDE DANS LA QUESTION DU STAR SYSTEM. Ce mois-ci, les médias sont envahis de portraits d’une star blonde disparue il y a 34 ans. “Cloclo”, sa biographie, promet de faire un tabac. La Libre Essentielle avait l’exclusivité d’interview de Jérémie Renier, le magistral alter-ego de Claude François.

— Texte : Geoffroy d’Ursel

Ce que l’on en pense ? Tout le bien du monde ! Claude François star populaire, “Cloclo” comme biopic exemplaire et Jérémie Renier que l’on savait talentueux mais qui se révèle époustouflant ! Souvenez-vous, c’est avec “Podium” où il jouait un sosie de Claude François que Benoît Poelvoorde avait transcendé le statut d’« acteur connu » pour celui de « star du cinéma français ». Il est possible, voire très probable, que Jérémie Renier suive la même voie tant sa prestation crève l’écran.

IMMERSION DANS LES NÉVROSES Le scénario concocté par Florent Emilio Siri (également réalisateur) et Julien Rappeneau ne passe aucun défaut, aucune manie à l’auteur de “Comme d’habitude”, présenté ici comme un mégalomane instable, là comme un égocentrique maniaque. La grande réussite du film est d’avoir rendu Claude François terriblement attachant, profondément humain, tout en le dépouillant des artifices qui en faisaient une icône exemplaire. Tout cela est le fruit du talent du réalisateur Florent Emilio Siri, mais surtout de l’acteur central, Jérémie Renier, omniprésent, toujours plus blond, fébrile, énergique. Au point que l’on peut craindre quelque peu pour son équilibre mental ; est-il possible d’endosser pendant plusieurs mois les névroses d’une star, décuplées par son statut de demi-dieu ? Le plus grand intérêt de ce film “Cloclo” est cette question du star system (starification). Quelle motivation pousse un homme à souhaiter

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être adulé à l’égal d’un dieu ? Une étoile n’est-elle pas une création artificielle destinée à charmer un public le plus large possible, comme le joueur de flûte de Hämelin charmait les rats puis les enfants ? Si Nietzsche a rédigé le faire-part de la mort de Dieu, n’était-ce pas pour que la Grande Figure Paternelle soit remplacée illico presto par une copie du panthéon olympien constitué d’hommes et de femmes ordinaires auxquels on confère un statut extraordinaire ?

LES DIEUX MODERNES Futilité ? Rappelez-vous que, d’après Freud, les premiers dieux étaient les souvenirs des rois défunts ; pourquoi nos “dieux” modernes ne seraient-ils pas les acteurs de cinéma ? Le très sérieux sociologue Edgar Morin a étudié ce « processus de divinisation que subit l’acteur de cinéma, le transformant en idole des foules » dans un ouvrage sobrement intitulé “Les stars”. « C’est après 1960 que la machine du star-system, qui transformait le plomb en or et le fiel en miel, commence à s’enrayer », déclare Morin. Claude François est peut-être le dernier représentant, en France, d’une image de ces étoiles aujourd’hui éteintes, les icônes inviolables, les plus-qu’humains savamment fabriqués. De nos jours, à l’inverse, les petits méfaits, les bourrelets, les varices de ces peoples s’étalent dans la presse du peuple… Avons-nous gagné au change ? Le sujet est loin d’être clos. Dans l’expectative, merci à Florent Emilio Siri et à Jérémie Renier d’avoir si bien fait revivre “Cloclo”, de l’avoir fait tomber de son trône avec tant d’élégance : il n’en est que plus attachant.


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MACHIAVEL DURER SANS TRICHER Depuis plus de 35 ans, le groupe belge occupe le devant de la scène, avec des hauts et des bas. 2012 voit, cette fois, Machiavel surfer sur la vague du succès avec l’album “Eleven” et une grande tournée. Rencontre avec le chanteur Mario Guccio et le batteur Marc Ysaye, deux “gamins” toujours animés par la même passion.

— Texte : Gilda Benjamin Photo : MoonzooMusic

« AU SEIN DU GROUPE, IL EST OBLIGATOIRE D’ÉCOUTER L’AUTRE, SANS TIRER LA COUVERTURE À SOI. » (MARIO GUCCIO) Comment conserve-t-on le même goût de composer et de jouer ? Marc Ysaye : Le plaisir de jouer sur scène est encore plus fort aujourd’hui car les conditions n’ont plus rien à voir avec nos débuts. Avant, notre grande peur était que l’installation tombe en panne ! Désormais, notre concentration peut se focaliser sur la finesse et la maîtrise de jeu. L’expérience de la vie, et donc l’âge, nous apprennent à aller à l’essentiel. Mon énergie de jeunesse, je l’ai convertie en maturité ! Mario Guccio : Il y a aussi une envie de constante évolution, d’approche de nouvelles sonorités. Mais il reste ce fameux son Machiavel qui est dû principalement à nos mélodies. Nous ne nous sommes jamais préoccupés des modes, ce qui nous a permis de traverser toutes ces années sans trop de dégâts. À ceux qui se demandent quel est le secret de notre longévité, je répondrai l’humilité. Au sein du groupe, il est obligatoire d’écouter l’autre, sans tirer la couverture à soi. Nous avons connu des moments d’extrême euphorie et aussi de déchirements. Mais c’est ce qui nous pousse à continuer, sans jamais s’ennuyer, à rester dans « une bonne vibe » ! Comment voyez-vous évoluer votre public ? Marc Ysaye : Il nous dit merci d’être toujours là. Je crois que l’âge est devenu un atout, nous rencontrons beaucoup de respect de la part des plus jeunes, des 1822 ans. Il y a dix ans, Machiavel pouvait passer pour ringard, aujourd’hui, le son Machiavel continue à faire vibrer. L’album, comme la tournée, sont le reflet honnête de ce que nous sommes, on ne triche pas. Mario Guccio : C’est très surprenant de voir à nos concerts trois, voire quatre générations ! Une expérience très gratifiante et la preuve, peutêtre, qu’on n’a pas fait que des conneries étant plus jeunes… Le public nous porte mais nous n’irons jamais jusqu’à devenir un groupe « pathétique ». Tant que nous avons des choses à dire, nous le ferons.

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Toute modestie mise à part, avez-vous conscience de faire partie du patrimoine musical belge ? Mario Guccio : Machiavel fait un peu office d’icône du rock belge née dans les années ‘70 et qu’il faut continuer à faire briller. La vigueur et la créativité de la scène belge actuelle nous nourrissent. Avec le label Moonzoomusic, on ne produit que des jeunes groupes de chez nous. Comment définir Machiavel pour quelqu’un qui vous découvre seulement aujourd’hui ? Mario Guccio : Comme un groupe aux racines rock privilégiant les mélodies. Un titre comme “Rope Dancer” ou “Fly” peut faire partie des grandes chansons de variétés. La musique de Machiavel se situe toujours par rapport à qui on est, au moment où on est. La tournée, qui s’étirera sur deux ans, en sera, nous l’espérons, une belle illustration.

Infos concerts: www.machiavel.be


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PATRICK CHESNAIS LA TENDRESSE DU BOUGON

Découvrez l’interview de Patrick Chesnais sur

Non, non, Patrick Chesnais ne tire pas la tronche ! « C’est juste ce que la caméra capte de moi ». En plus de la moustache, cet air buté de Diogène hors du tonneau a fait son succès depuis 44 ans.

Vous avez renoué récemment avec l’aventure dans “600 kilos d’or pur”… Là, par contre, on pouvait véritablement parler d’aventure puisque nous crapahutions dans la jungle dans des conditions plutôt rudes alors que je souffrais d’une hernie discale et que j’étais sous morphine… Ceci dit, je trouve tout aussi aventureux, sinon plus, de me

J’AIME BIEN JOUER LES PERSONNAGES UN PEU MONSTRUEUX ET LEUR IMPRIMER PETIT À PETIT DES SENTIMENTS… Patrick Chesnais, l’un des visages les plus vus dans le cinéma français, campe un père insupportable d’égocentrisme dans “Fils unique” du réalisateur belge Miel van Hoogenbemt. Nous avons profité de l’occasion pour rencontrer celui qui, depuis plus de quarante ans, incarne l’archétype du bougon râleur qui, sous son insupportable carapace, cache un cœur bien tendre et chaleureux.

plonger dans la philosophie des Lumières et la langue du XVIIIème pour incarner “Jacques le Fataliste” de Diderot.

Votre carrière théâtrale est au moins aussi riche que celle au cinéma. Ressentez-vous le besoin d’être occupé en permanence ? Avant non, j’avais simplement du mal à refuser ce qu’on me proposait. Au début des années 90, j’ai fait trois films de suite qui étaient vraiment mauvais et je me suis rendu compte de ma responsabilité vis-à-vis du public. Maintenant, j’arrive à refuser ; je n’attends plus les rôles, les rôles m’attendent.

Texte : Geoffroy d’Ursel - Photo : Michel Damanet

Vous avez commencé votre carrière en 1967. Comment avezvous vécu mai 68 ? J’étais au front, sur les barricades. J’ai même été interpellé par une délégation du Parti Socialiste qui cherchait à comprendre « le mal de la jeunesse ». Ne sachant que répondre, je leur ai ressorti une phrase que j’avais entendue la veille : « ceci est une barricade sauvage, vous n’avez rien à faire ici ». Les journaux du lendemain titraient en grand : « Les socialistes tentent en vain de dialoguer avec la jeunesse ». Et la jeunesse, c’était moi ! Donc dès vos débuts on vous a affublé du rôle du rebelle ! Quand je suis sorti du Conservatoire muni d’un premier prix – j’étais donc un bon élève – un journaliste du Monde avait écrit : « Patrick Chesnais fera la grande carrière qu’il mérite s’il continue à se rebeller contre les directives qu’on lui donne ». De nouveau, il y avait maldonne : j’avais essayé de faire plaisir à mes professeurs, de rentrer dans le moule… Je me suis dit : « que je le veuille ou non, je dégage quelque chose de rebelle. » Votre premier film, “Les naufragés de l’île de la Tortue” de Jacques Rosier, était un film d’aventure… Le tournage était une aventure : en l’absence de scénario, on nous racontait la séquence une heure avant de la filmer…

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Vous avez obtenu le César du Meilleur Second Rôle pour “La lectrice” en 1988. Cela a-t-il boosté votre carrière ? Non, j’ai toujours attaqué des rôles principaux. Parmi tous les films que j’ai tournés, télévision et cinéma confondus, j’en ai porté 106 sur mes épaules. Les autres sont des participations ou des seconds rôles intéressants.

Dans “Fils unique”, vous êtes-vous reconnu dans le rôle du père égocentrique ? Absolument pas, c’est de la pure composition. Au contraire, j’ai des rapports très bons, très forts, sensibles avec mes enfants. Ce personnage est un homme libre qui fait payer sa liberté par ses proches. Mais vous avez raison de poser la question : les rapports père-fils décrits dans le film m’ont intéressé, surtout dans la non-communication. Vous jouez souvent des personnages insupportables mais attachants… J’aime bien jouer des êtres un peu monstrueux, pathogènes, agaçants et leur imprimer petit à petit des sentiments… Je ne le fais pas exprès, c’est ce que la caméra capte. J’attends beaucoup de “Bienvenue parmi nous” de Jean Becker, un road movie dans lequel mon personnage se reconstruit grâce à une jeune autostoppeuse rencontrée par hasard. Dans cette histoire d’amour très platonique, ils se font la courte-échelle, s’aident mutuellement à remonter la pente.


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7 ART LUCAS BELVAUX

gens pensent encore un peu à mes films après la projection, mon travail n’aura pas été vain. La pensée doit toujours être en mouvement et poser des questions, c’est déjà se donner des éléments de réponse.

« JE FAIS DES FILMS NON TOTALITAIRES… JE SUIS LE JUGE D’INSTRUCTION ET LE PUBLIC EST LE JURY. » Quand l’acteur belge passe derrière la caméra, c’est toujours pour questionner l’humain et pousser à la réflexion. Avec “38 témoins”, il s’interroge, sans juger, sur nos côtés les plus sombres, nos travers les plus lâches. Un film troublant avec un Yvan Attal intense.

— Texte : Gilda Benjamin - Photos : Kris Dewitte Une femme a été assassinée dans une rue calme du Havre. Personne n’a rien vu, rien entendu. Mais Louise, de retour de voyage, trouve le comportement de son mari étrange. Très vite, la vérité éclate. Ils sont 38 à avoir entendu les cris de la victime, 38 témoins à n’avoir pas réagi. Comment vit-on avec le poids de la culpabilité ? Le film est l’adaptation d’un roman de Didier Decoin “Est-ce ainsi que les femmes meurent ?”… Roman lui-même inspiré d’un fait-divers survenu aux USA en 1964. Après mon film “Rapt”, je savais que je retravaillerais avec Yvan et c’est lui qui m’a poussé à lire et adapter le roman. Au début, j’avais du mal à imaginer cette situation aujourd’hui et en France plutôt qu’à New York. Cette histoire pourrait exister même si c’était une pure fiction, car les faits relatés sont tellement ahurissants qu’ils deviennent légitimes de par les questions qu’ils soulèvent. De tels événements dépassent le questionnement individuel ; on touche à la société, à la civilisation. L’interrogation n’est pas tant de savoir pourquoi personne n’a pris son téléphone pour appeler à l’aide mais plutôt comment peut-on vivre avec cette lâcheté ? C’est donc plus un film sur la culpabilité que sur la lâcheté ? Je pense, oui. Bien sûr, j’ai mon propre jugement sur ce genre d’attitude mais je ne suis pas là pour l’imposer aux spectateurs. Je fais des films non totalitaires, je suis un cinéaste démocrate ! A moi de me débrouiller pour leur donner tous les éléments pour qu’ils jugent par eux-mêmes. Je suis le juge d’instruction et le public est le jury. Si les

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Il y a une cohérence évidente entre vos réalisations : vous aimez décortiquer l’âme humaine, vous interroger sur nos doutes et nos failles. Parce que l’humain est passionnant. D’une part, observer les émotions, les ressentis, et ensuite les connexions qui existent entre tous. Le regard qu’on porte sur un individu et sur une société n’est pas le même. L’acte révèle l’homme, la façon de le digérer révèle une société. C’est ce dont parle ce film. Peut-être aurais-je pu être psy ou sociologue mais je crois être à ma place sur un plateau de cinéma. J’ai besoin de vivre un tournage, d’évoluer sur un plateau, de travailler en équipe. J’aime le côté ludique et bricoleur du cinéma. Pourquoi avez-vous pensé au Havre qui devient un personnage à part entière du film ? Ça m’a paru évident. La vie du port me permettait de donner à certains de mes personnages un métier inhabituel. Et la ville, dans son architecture, inspire des images très fortes. Le côté très décor du Havre permet également d’instaurer une certaine distance avec la réalité et ajoute au suspense de l’histoire.


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LIV TYLER THE NEW ROCK ATTITUDE Londres, Shoreditch Studio… Rencontre avec Liv Tyler, actrice et égérie du parfum Givenchy. Raison de l’invitation, la présentation inattendue de son premier disque, “Need you tonight” de Michael Hutchence. Coup de pub ou début d’un tournant de la carrière de l’actrice phare du “Seigneur des anneaux”… A découvrir avec nous !

— Anya Loonen - Photos : Givenchy

« PENDANT QUE MES COPAINS ET COPINES S’AMUSAIENT, EXPÉRIMEN JE TRAVAILLAIS, LOIN DE CET UNIVERS DANGEREUX. » UNE AMBITION MUSICALE Pour cette interview, Liv est épaulée par David Andrew Sitek producteur du disque pour Givenchy. À ses côtés, on la sent nerveuse pour cette plongée dans son intimité musicale. Est-ce l’audace de marcher dans les traces de son père, Steven Tyler, leader du mythique groupe Aerosmith ? Pourtant, les fées de la musique ont bercé toute son enfance : « j’ai grandi dans un réel univers musical ; mes parents ne vivaient que pour elle et côtoyaient tous les artistes. Toutes ces personnes m’ont beaucoup influencée. Enfant, j’ai toujours nourri ce rêve secret : devenir un jour chanteuse. J’ai choisi, dans un premier temps la carrière d’actrice. Je trouvais très excitant, mais également terrifiant, de me lancer dans ce projet musical avec Givenchy ! » Audacieux de relever le défi familial ! Paloma Picasso n’osait pas dessiner ; et chanter en portant le nom de Tyler, celui d’un père aussi talentueux, tient-il de la gageure ? Qu’importe ! Liv affiche, avec le soutien de toute l’équipe Givenchy, une volonté de se lancer avec toute la rigueur nécessaire dans la chanson ; même si elle en ignore la suite.

ECHAPPER AUX TENTATIONS Actrice dans l’âme, Liv a affiché dès ses 14 ans ses préférences pour le 7ème art. Son enfance fut partagée entre la ville de New York et la campagne dans le Maine avec un passage douloureux. Jusqu’à ses neuf ans, elle pensait être la fille de Todd Rundgren. Sa mère, Bebe Buell, mannequin et actrice à l’occasion, lui avait caché la paternité de Steven Tyler pour la protéger. A cette époque celui-ci était plongé certes dans la musique mais aussi dans la drogue et totalement incapable de donner une éducation décente. De tels événements forgent le caractère et Liv a mûri plus rapidement que les petites filles de son âge : à 14 ans elle “travaille” déjà. Pendant plusieurs semaines elle émigre en Europe pour le tournage d’un film. « Pendant que mes copains et copines s’amusaient, expérimentaient l’alcool, la drogue, et toutes les tentations possibles, je travaillais,

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TAIENT L’ALCOOL, LA DROGUE, ET TOUTES LES TENTATIONS POSSIBLES,

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loin de cet univers dangereux. Je pense que cette situation m’a sauvée et a permis que j’échappe à la spirale infernale de la drogue. »

L’ANNEAU DE LA GLOIRE En 1994, elle débute sa carrière au cinéma dans “Silent Fall”. 2000, sa renommée explose au niveau international avec son rôle phare d’Arwin dans “Lord of the Rings” (Le Seigneur des anneaux). Princesse des Elfes, elle opte pour une existence humaine, donc mortelle, pour l’amour d’Aragorn (Viggo Mortensen), le roi de Middle Earth. Splendide dans son interprétation, transparente, telle une vestale inaccessible et fragile à la fois, elle séduit par son teint de porcelaine, révélant ses yeux très bleus. Elle affichera dans la suite de ses choix cinématographiques un éclectisme certain. Sa ligne de conduite est la rigueur tant dans son métier d’actrice, que dans toutes les autres entreprises de son existence : comme ambassadrice de Unicef ou simplement comme maman de Roy, son fils de 12 ans. Egérie et visage de Givenchy depuis 2003, elle affirme adorer sa collaboration avec toute l’équipe de la marque et principalement avec Nicolas Degennes, le directeur artistique. La réciproque est palpable et cette complicité transparaît lors de cette interview privilégiée à Londres.

TEA TIME Cette rencontre intimiste suit la présentation de Liv au Claridge. Un délicieux English High Tea, pour satisfaire à la tradition britannique et nous sommes conviées, mes consœurs et moi, dans sa suite plongée dans une lumière très tamisée. Liv nous sourit, tout de noir vêtue, un long pull en angora tombant sur un caleçon en satin. Petit

grandit à New York. Si je garde toujours ma maison en Californie, je privilégie pour l’instant la vie dans big Apple que mon fils et moi savourons pleinement. Nous nous évadons régulièrement, les escapades à la campagne sont ressourcement. » L’actrice-chanteuse se détend progressivement ; elle semble apprécier l’attention que l’entourage lui porte. « J’ai hâte de passer du temps avec Roy, de me retrouver “at home”… Concilier vies privée et professionnelle tient parfois de la gageure. Mon fils grandit tellement vite ! » Dernière confidence, l’enfant n’a pas encore pu écouter la chanson interprétée par maman. Quel sera son verdict ? Grande inconnue, nous sommes certaines qu’il aimera…

Le parfum Very Irrésistible Electric Rose de Givenchy sera disponible à partir du 12 mars.

“Need You Tonight”, produit par David Sitek, Londres. Pourquoi avez-vous choisi cette chanson du groupe INXS ? Liv - L’équipe Givenchy m’en a parlé et j’ai accepté parce qu’enfant j’adorais cette chanson. C’est à la fois très intéressant et un sacré défi de proposer une toute nouvelle version d’un titre qui a tellement marqué les esprits. Un coup de maître que l’on doit au génie de David Sitek ! Comment s’est déroulé l’enregistrement ? David Sitek - J’ai proposé mes idées à Liv, et nous

« MA PLUS GRANDE JOIE EST D’EMMENER MON FILS À L’ÉCOLE LE MATIN ET D’ÊTRE PRÉSENTE À LA SORTIE DES CLASSES. » détail comique, l’actrice, devenue chanteuse, voit son élocution gênée par les longs poils de son magnifique chandail ; à de nombreuses reprises, elle devra en débarrasser ses lèvres sensuelles. En voyage et obligations promotionnelles depuis plusieurs semaines, ses traits paraissent tirés sous le maquillage irréprochable of course ! Malgré sa grande fatigue, elle resplendit et reste « belle comme un cœur ». A certains moments, ses pensées s’envolent et trahissent son désir profond de rejoindre enfin à New York son fils, débutant ses examens scolaires. « Les gamins de son âge ne vivent pas facilement cette période, la pression est forte et je veux vraiment être là pour le soutenir. Ma plus grande joie est de l’emmener à l’école le matin et d’être présente à la sortie des classes. J’aime l’aider à faire ses devoirs. »

FLAMBOYANCE Mon regard est fasciné par la finesse de ses longs cheveux, soyeux dans lesquels, dans un geste machinal, elle glisse régulièrement les mains. Son secret, confie-t-elle ? Panthène. Pour les besoins du tournage d’un spot publicitaire sa coiffure a subi tellement de lavages et autres manipulations qu’elle s’est transformée en véritable soie. Lasse Liv ? Les questions, souvent répétitives se succèdent à longueur de journée : ses secrets de beauté (hydrater, toujours hydrater), son produit favori (trop nombreux à citer), son ressenti lors de cette collaboration avec Givenchy, la comparaison d’être la nouvelle Audrey Hepburn, égérie iconique de cette marque ? « J’ai beaucoup de respect pour cette grande dame avec tellement de classe ; à contrario, je ne me sens pas d’affinités avec elle, une autre époque. La marque est française de souche mais se développe également avec force à l’international. Elle me fait vibrer aussi bien dans tous les détails du maquillage que dans les découvertes des fragrances… J’adore porter ses parfums pour le plaisir qu’ils me procurent. »

MAMMA MIA Les yeux de Liv s’illuminent soudainement, elle parle de son fils. « Je l’emmène aussi souvent que possible à la campagne, même s’il

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nous sommes accordés sur la version la plus dynamique, la plus improbable. Je crois que je m’étais toujours imaginé que Liv chanterait avec “douceur” mais en fait elle possède une voix très puissante… Avez-vous été surpris par la performance de Liv ? David Sitek - Totalement. C’est vraiment intéressant de travailler avec une personne qui possède une telle filmographie parce qu’elle est capable de révéler plus d’une identité et d’incarner de nombreux personnages. C’est amusant de regarder une personne chanter et de la voir se métamorphoser sous vos yeux ! Liv - Ce qui m’a le plus surprise, c’est qu’au moment de chanter devant un micro, en y mettant toute mon âme, j’ai réellement cru entendre la voix de ma mère ! Nous n’avons pas enregistré en studio, mais dans la maison de David située tout en haut de Mulholland Drive à L.A. Vraiment sympa, nous avons vécu une semaine à chanter ensemble, à essayer de trouver le ton juste. Une expérience inoubliable ! Comment avez-vous vécu votre collaboration avec Johan Renck qui a produit le clip vidéo ? Parlez-nous du tournage? Liv - Pour tout vous dire, c’était assez terrifiant, car même si je suis actrice et artiste, je ne suis ni Beyoncé ni Madonna ! Je devais danser avec une troupe de professionnels, assez impressionnant. Nous avons tourné pendant 16 heures d’affilée, une journée éreintante… Cette adrénaline vous rend créatif, vous pousse toujours vers de nouvelles expériences, de nouveaux défis personnels. Comment décririez-vous le parfum Very Irrésistible Givenchy Electric Rose ? Liv - Une fragrance très fraîche, très électrique, magnétique. Un parfum très féminin dans lequel des notes fortes et douces à la fois se rencontrent.


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Quatre adresses – et une pause - très essentielle(s)

Il y a la mode du Nord. Le style scandinave avec ses lignes pures sans l’ombre d’une fioriture. Et Filippa-K. Première arrivée en la matière. Rencontre avec sa directrice artistique Nina Bogstedt au sein de leur QG, dans un Stockholm trendy et chaleureux.

Texte : Marie Hocepied Filippa-K en quelques mots ? Une mode honnête, simple, minimaliste, sensuelle et féminine. Est-ce facile de toujours faire simple, saison après saison ? Non, c’est très difficile ! Il y a une série de détails à ajuster, à penser pour que la pièce paraisse simple, mais surtout tombe bien. Dans tous les cas, FilippaK n’est pas fashion. Nous créons des pièces intemporelles. Le style scandinave, c’est quoi ? Je pense que les personnes extérieures peuvent facilement voir une similitude entre les différentes marques scandinaves. Moi qui suis de l’intérieur, je ne vois pas vraiment de ressemblance, si ce n’est que nous privilégions la simplicité. Nous ne sommes pas dans le registre du décoratif. Etait-ce un challenge de succéder à Filippa Knutsson, fondatrice de la marque ? Non, pas vraiment. Je suis ici depuis longtemps, quatorze ans exactement ! J’ai commencé comme assistante de Filippa. Nous étions très proches ; nous avons eu beaucoup de discussions, de réflexions aux cours desquelles

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j’ai appris énormément. Et puis, le style que Filippa a voulu insuffler dans la marque est très proche de mon cœur et de mes goûts personnels. Pour moi, cela coule de source. Comment va la vie à Stockholm ? J’adore vivre à Stockholm. J’y ai une famille formidable ; mon mari, mes deux enfants et des amis précieux. C’est un endroit serein pour élever ses enfants et travailler en même temps, surtout si vous êtes une femme. Mais j’aime aussi bouger ! Mes parents et mon frère vivent à l’étranger ; je vais leur rendre visite dès que je peux. J’essaye aussi de découvrir d’autres pays aussi souvent que possible. Bientôt l’Italie lors de nos prochaines vacances…

Moderna Museet. Ce musée est le rendez-vous des collectionneurs avec une section d’art contemporain dévoilant artistes américains et célèbres figures des courants modernes. Un passage obligé ! www.modernamuseet.se Sturehof. Cantine du tout– médias, de la mode et des affaires, cette institution chic mais sans chichis est l’adresse idéale pour déguster de l’excellent poisson. De l’ultra frais, svp ! www.sturehof.com Pause Kanelbulle. On en sert un peu partout dans la ville. Ces délices à la cannelle vous réchauffent le moral en un rien de temps.

Hope. Autre marque suédoise proposant des coupes bien affûtées, un style identifiable. www.hope-sthlm.com

Un resto ? Pas, à Riddargatan. Pour son esprit familial et sa super cuisine. Un bar ? Cadierbaren Grand Hotel. Pour leurs cocktails et leurs adorables afternoon tea. Un musée ? Fotographic Museum. Les expos sont toujours top ! Et cet été ? Deux directions avec un esprit sportif et ethnique dans l’air.

Story Hotel. Cool hôtel pour jeune clientèle. Chambres personnalisées, service adorable, bonne situation et petit déj’ canon pour bien commencer la journée. What else ? www.storyhotels.com



Défilé PHILIP LIM

FOLIE DOUCE Des tendances comme s’il en pleuvait ! L’été et son printemps nous livre un bel éventail des styles de saison. Il y en aura pour tous les goûts, des plus tendres aux plus affirmés. — Texte : Marie Hocepied Photos défilés : Pixelformula

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Paul Smith

Prada

Collier, Elisa Lee, prix sur demande

Top, Rue Blanche, 150€

Chanel

Sac, Nathalie Verlinden, 312,50€

Marni

TOURNEZ MANÈGE

Acne

Le manège de la mode parisienne s’est imposé comme thème et scène de la collection printemps été 2012 créé par Marc Jacobs pour Louis Vuitton. Les mannequins sont descendus un par un de leurs chevaux fringants, habillés de robes baby-doll, de broderies anglaises, de couleurs sorbets très barbe-à-papa… Telle était la légèreté du programme Vuitton. La mode, un nouveau monde de candeur ?

CANDY Sur soi : de la rose, de la violette, de l’anis, de la pêche et du citron. La crème des couleurs pour une mode légère et édulcorée. Vive le 0 calorie !

Regarder la vidéo sur Sandale, Mellow Yellow, 139€

Jupe, Rue Blanche, 180€

ROSE BONBON

Nina Ricci

Hussein Chalayan

Elie Saab

Vera Wang

Envie de miser sur des dessous un brin rétro ? La marque de lingerie Twist est le must en la matière. Enfin une ligne pour des poitrines généreuses ! Et pour ne rien gâcher, c’est joli, frais et actuel. Issue de la famille belge Van de Velde (Marie Jo, Marie Jo l’Aventure et Prima Donna), Twist a plus d’un tour de bonnet dans son sac puisqu’elle propose (ainsi que ses marques sœurs) un service ultra personnalisé, nommé «Lingerie Styling», dans certains de ses points de vente. Bien vu ! www.primadonnatwist.be et www.lingeriestyling.com

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Robe avec paillettes, River Island, 80,50€

Minaudière «Tonda», Diane von Furstenberg, 335€

Gucci

Chanel

JAZZY Roberto Cavalli

Ca va swinguer Charleston ! Jupes plissées, étoffes métallisées, décolletés audacieux. Sélection de belles toilettes pour virées nocturnes. Robe en voile, Bellerose, 199€

Ralph Lauren

RETOURNER SA VESTE

Karl ne fait rien comme tout le monde. Alors qu’on nous rabâche les oreilles avec « la petite robe noire », Karl Lagerfeld et sa comparse Carine Roitfeld nous sortent une bible sur « la petite veste noire ». Posée sur les épaules de Vanessa Paradis, transformée en coiffe pour l’actrice américaine Sarah Jessica Parker ou accessoire de la punk Alice Dellal, ladite veste – exclusivement Chanel of course – a plus d’un tour dans son sac. Et toc, la petite robe n’a qu’à aller se rhabiller !

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Etro

Etro

Marc Jacobs

Marchesa



Dries Van Noten

Sonia Rykiel Short, Ted Baker, 124,95€

Nina Ricci

Balmain

Prada

Christopher Kane

Culotte Bikini, Rue Blanche, 70€

Robe jaune, Essentiel, 195€

FLEURI Des fleurs, des fleurs et encore des fleurs. Des petites, des grosses, des pétales, des boutons. Des fleurs sophistiquées aux fleurs des prés, nous voilà belle tige de la tête aux pieds.

Marni

L’IMPRIMÉ

Le Paisley provenant d’Inde, également appelé motif « cachemire », a la cote chez Jil Sander, Haider Ackermann et Stella McCartney.

DES ORCHIDÉES ET COMPAGNIE

Mary Katrantzou, créatrice originaire de Grèce et basée à Londres, a pensé aux orchidées et aux petites lanternes orientales pour déployer un imprimé poétique sur le mythique «Pliage» de Longchamp. Du très coloré à bout de bras. Sac pliage, Mary Katrantzou for Longchamp, 160€, www.longchamp.com

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Jil Sander

Stella Mc Cartney

Haider Hackerman


www.caroline-biss.com


Défilé ALEXANDER WANG

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DÉCOUVERTE RECHERCHE CLARINS

Multi-Régénérante Jour Plus loin dans l’efficacité, Clarins réinvente la fermeté. Riche des avancées de la Recherche Clarins, la nouvelle Lift Anti-Rides Jour est la seule crème Clarins dont les puissants extraits de plantes consolident tous les éléments* qui assurent la fermeté de votre peau. L’effet lift est immédiat, les traits retrouvent leur netteté, les rides se réduisent. Le visage garde sont expressivité, celle des plus belles femmes. Une crème vendue toutes les 8 secondes dans le monde** ! Une révélation de la recherche Clarins, N°1 Européen des soins de beauté haut de gamme***. * Test ex vivo. ** Tous produits de la gamme Multi-Régénérante confondus - ventes aux distributeurs. *** Source : European Forecasts.

www.clarins.com


Lacoste Marc by Marc

De la salle de sport au catwalk, il n’y a qu’un jump. On enfile son jogging, sa veste zippée et sa visière pour une allure faussement décontractée. Une façon comme une autre de se donner bonne conscience.

Alexander Wang Sportmax

Balenciaga

Baskets bleues, Vans, 70€

Sweat, The North Face, 130€

SPORTY

Sac, Niyona, 799€

Stella Mc Cartney

Isabel Marant

Custo

NOUVELLE ÉTIQUETTE Mais pas de nouvelle discipline ! La marque belgorusse Girls From Omsk change de nom et devient Omsk, contraction simple et efficace. Une ligne jugée « plus mature et à l’usage de tissus haut de gamme ». Avec toujours cette inspiration de l’Est puisque le duo composé de Valéria Siniouchkina et Philippe Koeune, a jeté son dévolu sur l’Ukraine et la ville mondaine de Yalta pour puiser leur inspiration. Et aussi sur un monsieur, l’écrivain russe Anton Chekhov.

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Céline

EFFICACE

Véronique Leroy

La chemise blanche sera le basique de l’estivante 2012. Un revival en force vu chez Véronique Leroy, Céline et Diane von Furstenberg.

DVF

CHEZ LES VRAIS La chaîne JBC et le créateur belge Stijn Helsen habilleront nos athlètes aux JO 2012 de Londres. De la mode au sport et du sport à la mode, exego ! La boucle est bouclée !


Vous habiller, notre passion depuis 3 générations !

Avantgarde Schneiders Peserico Amina Rubinacci Van Laack Losani Anne Belin Yolan Foulard Kenzo Amina Rubinacci

Avenue de Tervuren 2 - 1040 BXL - Tél.: 02/735.78.00 - Fax: 02/734.59.95 - www.roseetvangeluwe.be Email: vangeluwe@skynet.be - Parking privé Du mardi au vendredi de 9h30 à 18h30 et le samedi jusquà 17h30


Natalie Bogaert / Gérante d’agence et Personal Banker Elise Bussière / Philosophe et auteur Sandrine Carneroli / Avocate Vinciane de Traux / Directrice salle de vente Artcurial Caroline Dubois / Coach argent Valérie Gueerickx / Femme d’affaire Monique Kuborn / ASBL Opération Smiles Nathalie Kuborn / Journaliste Patricia Le Hardÿ / Journaliste Claude Muyls / Rédactrice en chef René Sépul / Journaliste Hakim Benbouchta/ Conseiller en marketing Stéphanie Velghe / Consultante en administration, gestion et comptabilité

L’argent, c’est sexuel. D’ailleurs, de sexe, il n’a pas été question, lors de cette table ronde consacrée à La femme et l’argent.

— Texte : Patricia Le Hardÿ - Photo : Michel Damanet

Sigmund Freud a fondé notre rapport à l’argent sur l’analité. L’argent, c’est le phallus : l’homme touche… sa paie, place ses avoirs en Bourse, confie sa puissance, enfin la gestion de son argent à sa femme qui pour le coup se masculinise. Avec l’argent, notre libido se déplace et plusieurs attitudes sexuelles se distinguent : de l’onanisme (je me fais plaisir) au voyeurisme (comment vivent les Riches et célèbres ?) en passant par l’exhibitionnisme (tu l’as vue ma Rolex !) et la domination (ne pas payer la pension alimentaire). Les femmes sont-elles passives ou actives ? Quand elles payent au restaurant lors d’un premier rendez-vous, que communiquent-elles ? Sur le grand marché du désir et de la solitude, l’argent nous questionne : « vas-tu t’ouvrir ou non ? Combien je vaux ? Est-ce que je peux compter sur toi ? » Plus terre-à-terre, des candidates à un emploi qui revendiquent une hausse salariale, les recruteurs masculins disent qu’elles ne sont « pas bandantes ». Evidemment, nombreuses sont les femmes indépendantes financièrement qui préfèrent… se bander les yeux. Elles entretiennent le complexe de Cendrillon et sans prince charmant, ne se réalisent pas pleinement. Dixit JeanClaude Kaufmann : « D’un homme, les femmes disent

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qu’elles le veulent beau, sensible, attentif, mais… l’idée qu’il empoche moins d’argent qu’elles les dérange. » Une enquête menée par la Caisse d’épargne révèle que 42% des femmes moins bien rémunérées que leurs partenaires estiment que « gagner plus ne serait pas évident » tandis que 30 % de celles qui sont dans cette situation, la trouvent gênante. Rassurez-vous, nous évoluons quand même et il est loin le temps où les maris encaissaient le salaire de leur épouse (1907) ; où les femmes devaient obtenir l’accord de leur mari pour ouvrir un compte en banque (1965) et exercer une activité professionnelle (1983) ; où elles étaient habilitées à gérer le patrimoine du couple à égalité avec leurs compagnons (1985). Avec les années 2000, les jeunes femmes gagnent davantage d’argent et sont plus indépendantes financièrement que l’étaient leurs mères. Elles sont plus nombreuses à travailler, ont un diplôme universitaire et occupent de meilleurs postes. Il est question des filles de la génération Y qui, contrairement à leurs mères, de la génération X (?), accordent la priorité à leur carrière et profitent du vieillissement de la population pour négocier de meilleurs salaires. À quand les filles Z ?


De plus en plus, les filles Y occupent une place dans les métiers de l’argent. Elles font du pognon et n’ont pas de problème moral avec ça. Les agents immobiliers notent qu’un nombre croissant de moins de 35 ans investissent et achètent seules, une propriété ou des produits éthiques. Certaines sont tellement indépendantes, que même quand elles partagent leur vie avec quelqu’un, elles gèrent seules leur argent et s’imposent en décidant des dépenses courantes, assurant le suivi des comptes courants, remplissant la déclaration d’impôts du ménage. Quand l’enfant paraît, une véritable mise en commun des salaires et des dépenses est envisagée. Un compte conjoint est ouvert pour les besoins collectifs, assumés au prorata des salaires, chacun conservant un compte individuel pour ses dépenses personnelles et son épargne.

financière que peut représenter pour elles ce changement d’état, elles prennent l’initiative. Le rapport des femmes à l’argent tourne alors parfois au drame. La plupart des foyers surendettés sont constitués de mères avec leurs enfants. Doivent-elles payer au prix fort la possibilité de jouir sans Lui, mais aussi la culpabilité d’avoir privé d’un père ceux qu’elles aiment par dessus tout ? Parce que ça doit coûter, une vie valeureuse ? Parce que la vie, c’est pas du jeu ? Et si nous jouions ? Pour une fois, nous ne tiendrions pas compte de la règle grammaticale qui veut que le masculin l’emporte ? Et si, même s’ils étaient deux, nous vous invitions maintenant à découvrir nos invitées ?

Au fil des ans, tandis qu’ils empilent les économies et se bâtissent une retraite dorée, grossesses, congés de maternité et horaires réduits rimant avec réduction salariale, leurs cagnottes à elles font du sur place. En parallèle, la prise de pouvoir sur le nerf de la guerre par les femmes s’est accompagnée d’une progression du nombre des divorces. A 80 %, malgré la précarisation sociale et

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En quelques décennies, les femmes belges ont gagné leur indépendance financière. Plus solidaires, elles peuvent être à l’occasion dépensières, mais rarement dilapidatrices. Synonyme de plus d’autonomie et de liberté, l’avancée n’est pas pour autant simple à vivre.

Découvrez notre dossier sur la journée de la femme sur

— Texte : René Sépul - Photos : Michel Damanet

« EN CAS DE NÉGOCIATION SALARIALE, UNE FEMME RÉCLAME MOINS

Natalie Bogaert

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Hakim Benbouchta

Elise Bussière

Sandrine Carneroli

Vinciane de Traux

Caroline Dubois

Valérie Gueerickx

Précisons d’abord qu’il y a sans doute autant de rapport à l’argent qu’il y a de femmes. Seconde remarque, la magnifique table où seulement deux hommes (merci Hakim de ne m’avoir pas laissé seul !) ont pris place, a reconnu que les constats et positions énoncés à l’égard des uns et des autres méritaient d’être mesurés et un rien équilibrés. « La première grande distinction entre l’homme et la femme touche au rapport à l’altérité », avance Élise Bussière, philosophe et auteur du roman “Je travaille à Paris, je vis à Bruxelles”. « Qu’elle enfante ou pas, la femme porte l’Autre en elle ! L’homme est d’abord concerné par lui-même. Nos comportements sont différents. »

par la générosité de nombreuses femmes dans le besoin. « Pour un homme, donner est un geste attendu. Leurs dons, majoritaires, sont plus importants, mais un homme s’intéressera moins à notre projet. Donner s’intègre davantage dans ses activités professionnelles. Par contre, nous recevons de nombreuses contributions, parfois limitées à 5 ou 10 euros, de femmes seules et/ou de jeunes mères de famille. Elles donnent, même si la somme peut s’avérer nécessaire dans le budget du ménage : certaines nous appellent en précisant parfois qu’elles ne peuvent verser leur contribution mensuelle, mais qu’elles peuvent venir nous aider… »

Il y aurait ainsi comme une attention à la solidarité plus présente chez la femme que chez l’homme. Celle-ci peut se faire plaisir, mais ses enfants, son ménage sont prioritaires. Cette attention peut venir sur le tard. Après avoir passé une vie professionnelle dans le secteur du luxe, Monique Kuborn a mis ses connaissances au service de l’ASBL Opération Smiles, une association de soutien et d’accompagnements d’enfants infectés par le virus du Sida. Elle y a rencontré un monde inconnu, mais pourtant si proche. « Je n’avais pas conscience de cette précarité même si j’aurais pu la voir », reconnaît celle-ci, précisant avoir été touchée

La femme serait-elle plus sensible aux causes humanitaires ? « J’ai passé Noël avec les équipes du Samu Social », répond Valérie Gueerickx, co-propriétaire de la société Wax-Zone. « On rencontre plus de femmes bénévoles que d’hommes. J’ai été touchée par ce que j’ai vu car j’ai été confrontée à une certaine précarité il y a une quinzaine d’années. Mais j’ai eu la chance et la force de me redresser. »

DÉPENSIÈRES À L’OCCASION, MAIS SOUVENT PRUDENTES… Si d’un côté elle donne, quid de la réputation de dépensière


QU’UN HOMME. » souvent associée à la femme ? « Mes affaires et la famille sont une priorité », reprend Stéphanie Velghe, propriétaire de Just Consult, société de consultance pour indépendants, « mais il m’arrive de claquer une somme ridicule sur un coup de tête. Cela reste féminin. Chez moi, mes envies, c’est parfois un massage, un restaurant, mais pas spécialement des fringues. L’envie de se faire plaisir ! Je craque, puis, je regrette et j’assume en bossant, voire en frappant aux portes s’il faut que je trouve un boulot… » « Les femmes ont une plus forte aversion du risque que les hommes », assure Caroline Dubois, psychothérapeute et coach de succès. « Les femmes jouent en bourse, mais leurs motivations sont différentes de celles des hommes que le risque excite. Et pas toujours à bon escient ! Souvenez-vous de Christine Lagarde, Directrice générale du FMI : si les Lehman Brothers avaient été les Lehman Sisters, l’économie actuelle aurait certainement un autre visage. Malgré son côté dépensier, la femme est plus prudente. En bourse, elle ne flambe pas, elle s’amuse. Les litiges pour récupération de créances sont d’ailleurs moins nombreux avec les femmes. » D’autres évoquent le microcrédit dans les pays en voie de développement, secteur majoritairement pris en mains par les femmes.

DES AVANCÉES CONSIDÉRABLES La femme a conquis une autonomie financière synonyme de liberté, de disposer librement du fruit de son labeur, mais l’argent pour l’argent ne l’intéresse guère. « J’ai connu le temps où une femme ne pouvait ouvrir un compte en banque sans l’aval de son époux », reprend Monique Kuborn. « Lorsque je vois comment j’ai été éduquée, comment j’ai éduqué mes enfants, et comment ceux-ci éduquent les leurs, les changements sont profonds. » Des

avancées que certaines intervenantes tempèrent, rappelant le « plafond de verre » auquel trop de femmes sont confrontées et la faible place de celles-ci dans les postes de direction ou les conseils d’administration. Toutes relèvent encore le rôle de la mère. « J’avais une mère au foyer » explique Sandrine Carneroli, avocate. « Elle tenait absolument à ce que je fasse des études, que je les réussisse pour avoir un travail. Aujourd’hui, je m’assume, je fais ce que je veux. Pour elle, qu’une femme gagne son indépendance, sa liberté, c’était essentiel. J’ai cette satisfaction, mais c’est ma mère qui m’a donné ce désir. » Spécialisée en Droit d’auteurs et Droit des nouvelles technologies, l’avocate précise qu’elle a dans sa clientèle autant de femmes que d’hommes. « Les demandes sont proches, mais on sait qu’en cas de négociation salariale, une femme réclame moins qu’un homme et se montre plus vite satisfaite de ce qu’elle reçoit.»

L’INDÉPENDANCE, MAIS AUSSI L’INSÉCURITÉ « Une femme réclame et gagne sa liberté, malgré le risque de précarisation sociale et financière que celle-ci représente, » ajoute Élise Bussière, précisant qu’aujourd’hui 80% des divorces sont demandés par des femmes. L’indépendance peut être synonyme d’insécurité. « De nombreuses femmes seules avec enfants galèrent », conclut Stéphanie Velghe. « La femme ne réclame pas assez ses droits ! Elle reste trop gentille ! Autrefois, le mari avait une pension alimentaire à assumer. Aujourd’hui, la garde alternée, un système davantage accepté par la société, pénalise souvent la mère car le père ne respecte guère ses obligations financières. »

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De la jouissance. Dans son introduction à notre dossier spécial sur les femmes et l’argent, Patricia le Hardÿ évoque à travers le jeu une dimension psychanalytique essentielle à notre relation au monde, quel qu’en soit le vecteur. Et depuis plusieurs décennies, des avancées considérables ont indéniablement été réalisées vers l’égalité des genres. Mais si la femme contemporaine et libre a aujourd’hui acquis une certaine indépendance financière, en tire-t-elle cependant toute la jouissance attendue ?

Regardez la vidéo de la table ronde sur

— Texte : Nathalie Kuborn - Photos : Michel Damanet

« LA FEMME CONTEMPORAINE S’AFFICHE SUR LES FRONT LINES. »

Patricia Le Hardÿ

Claire Huysegoms

Monique Kuborn

Nathalie Kuborn

Claude Muyls

Tout le monde connaît bien l’adage « l’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue ». Certes. Dans une société aussi démocratiquement avancée et à une époque aussi financièrement tourmentée que la nôtre, comptant de plus en plus de femmes autonomes mais précarisées en Belgique, il était intéressant de refaire le point sur la relation que celles-ci, au regard des évolutions du genre, entretiennent avec l’argent.

LES GRANDES TENDANCES Toutes les dames présentes à notre table se sont accordées pour définir l’argent comme un passeport pour l’indépendance et garant d’une certaine sécurité, à laquelle elles en feront une priorité. Un réflexe qui se pose en moyen de protection, souvent issu d’un type d’éducation particulier. Non, il n’est pas loin, le temps où nos mères souffraient parfois en silence d’un sentiment d’aliénation à leur conjoint et nous ont insufflé le désir d’une plus grande autonomie financière, aujourd’hui permise. La femme contemporaine s’affiche sur les front lines. Gloire soit rendue à ses aïeules, elle peut désormais accéder à des postes clé, revendiquer des salaires équivalents à l’homme et jouir pleinement de ses revenus,… mais n’en profite pas toujours. Elle affirmera

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René Sépul

Stéphanie Velghe

avoir besoin de donner une dimension émotionnelle à l’argent mais si sa générosité offre une part belle à l’altérité, elle reste encore souvent peu généreuse avec elle-même. Et quand elle vient de toucher son treizième mois, qu’elle « pète un câble » et claque « toutes les collations de son fils pendant 2 mois » pour griller sa Master à Londres, elle s’en justifiera surtout par la frustration. Même si bambino aura quand même ses dix heures. Parce que la maman, elle n’est pas folle. Elle sait qu’elle s’en sortira toujours. Au pire, in extremis. Et tant pis s’il faut faire la plonge en extra chez “Capriccio” pendant une semaine. Ou pas. Alors, in fine : raisonnable, émotionnelle, altruiste, indépendante,… ludique et comblée, la femme contemporaine ?

VENUS VERSUS Impossible ensuite, au cours de notre conversation, de faire état de la relation de la femme à l’argent sans l’opposer à celui qu’entretient son alter ego (entendez : l’homo erectus, le type qui vient de Mars), vers ce même objet de désir. Le portrait est vite dressé : « lui, il fonce, il n’a pas peur, il demande, il prend, il est capable de bluffer et est en constante représentation ». Notre seul invité masculin/mar-


tien cadre les archétypes : retour aux cavernes. « Pour l’homme chasseur, l’argent est source de plaisir et de liberté. Pour une femme, c’est avant tout un gage de sécurité. L’homme peut facilement faire un chèque, un achat compulsif, il est dans la représentation. La femme a besoin de donner du sens à ses actes. » Les constats comme ceux des comportements de genres, par exemple, dans le cadre des microcrédits, la définiront plus scrupuleuse et raisonnable qu’un homme. Elle est prétendument moins joueuse, que ce soit au casino ou à la bourse. Moins collectionneuse, aussi. Oui mais…

À MÊME EFFORT, PLAISIR ÉGALÉ ? Pas vraiment, non. La femme gagne toujours moins que l’homme, mais c’est « normal », toute consacrée qu’elle est à « faire tout bien comme il faut ». Si elle n’hésite plus à s’afficher, a contrario, elle n’ose pas tant demander un poste, une augmentation, un service. Pourtant, elle sait s’organiser en créant des chaînes de solidarité... très féminines. Elle a pris son envol, revendiqué sa liberté, elle peut payer un premier resto avec un flirt potentiel, elle gère. Pourtant, face B, la plupart du temps, si elle est célibataire et n’évolue pas dans un milieu qui la favorise, elle rame. Mais ça, c’est tabou, on l’effleure à peine. Elle veut gagner de quoi s’assurer des beaux jours, toute seule, comme une grande, mais assumerait difficilement de toucher un plus gros salaire que son compagnon. Un « c’est difficile » est à peine lâché pour tout commentaire, éventuellement suivi d’un «… pour lui », du bout des lèvres. Pourtant, l’argent reste à l’unanimité un moyen, et surtout pas une entrave. Alors, quid du paradoxe ? La femme 2012 joue/jouit-elle vraiment de son argent ? A aucun moment, notre discussion ne s’oriente vers cette dimension essentielle.

DE LA SOLITUDE/INDÉPENDANCE À UNE NOUVELLE ALLIANCE Vu le pourcentage de femmes qui demandent le divorce pour se retrouver seules à la barre du navire, qu’il vogue ou qu’il tangue, avec toutes les implications que cela comporte (entendez : endosser tous les rôles) et face aux statistiques alarmantes sur la précarité des mamans solobattantes, on a de quoi s’interroger sur le résultat des courses. Face à la jouissance, je ne vais certes pas faire la « nique » aux féministes grâce auxquelles nous avons acquis notre liberté primordiale du choix. Mais compte tenu des nouvelles formes d’esclavagisme moderne, où de nombreuses femmes ayant fait acte d’indépendance se retrouvent ensuite confrontées à faire face seules à toutes les dimensions de l’existence : le foyer, le couple, la vie professionnelle, l’espace intime, avec toutes les charges (financières ou autres) que cela comporte… ne voyant parfois pas d’autres perspectives qu’assumer tant que possible ou péter un câble de frustration, des pistes de réflexion alternatives méritent d’être posées. Je propose dès lors celle-ci : avoir le courage, à l’instar de notre alter ego masculin, idéalisé ou présent, de jouer le jeu en ayant l’audace de revendiquer au minimum la valeur légitime à laquelle on est en droit d’aspirer tout en visant le meilleur (et on n’a jamais assez confiance en soi !). Et pourquoi pas, à l’instar de certaines de ces self made women figurant au top des fortunes mondiales, imaginer des formes de collaboration de couple adaptées, dans l’esprit d’une nouvelle alliance. La voie est ouverte : à égalité, toutes les configurations deviennent possibles… Faites vos jeux !

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Elles sont nées au seuil de l’échelle sociale et en ont gravi les échelons un à un. Avec volonté, confiance en elles, sens de l’exigence, talent et intelligence, ces self-made women ont fait de leur ascension professionnelle une réussite du genre rarement égalée.

Texte : Nathalie Kuborn

© VICTOR SKREBNESKI

FEMMES QUI BRASSENT DES MILLIARDS… ESTÉE LAUDER, LA PIONNIÈRE

Estée Lauder, pionnière de l’industrie des produits comestiques.

Fille d’immigrants juifs hongrois, Estée Lauder est née et a grandi à Queens, New-York. Inspirée par le travail de son oncle chimiste, elle s’investit dans la fabrication et la commercialisation de crèmes. Avec son mari, elle fonde la marque Estée Lauder en 1946, et lance quatre produits de soin. Pionnière, elle invente avec brio diverses approches commerciales, dont le petit cadeau à l’achat d’un produit, devenu depuis un classique. Bien avant L’Oréal, elle a donné à ses produits des visages : Karen Graham, dans les années ’60 et ’70, ou récemment, Carolyn Murphy et Liz Hurley. C’est encore elle qui a initié les collections saisonnières de maquillage. Son succès est mondial. Pour l’expliquer, elle a déclaré : « Je n’ai jamais travaillé un seul jour de ma vie sans vendre. Si je crois en quelque chose, je le vends, et je le vends avec conviction. » Généreuse, elle a notamment versé 5 millions de dollars pour la restauration de la Grande synagogue de Budapest, et le groupe a participé à la restauration du château de Versailles. A la tête d’un des plus grands groupes de cosmétiques et de beauté (comptant aujourd’hui une vingtaine de marques dont Clinique, Aveda, Aramis...), Estée Lauder prend sa retraite en 1995 et décède le 26 avril 2004, à près de 98 ans.

J.K. ROWLING, L’INSPIRÉE

La destinée de Joanne Rowling s’apparente à un conte de fées : au cours d’un parcours initiatique semé d’embûches, un jeune magicien fait des miracles. Les idées produites par l’imagination fertile de l’auteure anglaise, qui vont donner naissance à Harry Potter, sont venues spontanément au cours d’un voyage en train. Elle en raconte l’épisode sur son site Internet : « J’écrivais presque sans interruption depuis l’âge de six ans, mais jamais une idée n’avait engendré chez moi une telle excitation. À mon immense frustration, je n’avais pas sur moi de stylo en état de marche, et j’étais trop timide

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pour en emprunter un à quelqu’un. Je pense aujourd’hui que ce fut une bonne chose, car je suis restée assise à réfléchir pendant quatre heures, ce qui a permis à tous les détails de s’accumuler pour donner vie dans mon esprit à ce petit garçon maigre à lunettes et aux cheveux noirs qui ignorait qu’il était magicien. » La suite, on la connaît : le carton est quasi interplanétaire. Une belle récompense pour cette petite maman solo qui subsistait d’allocations et écrivait dans les cafés. A l’Elephant House ou au Nicolson’s d’Édimbourg, elle tapait son histoire sur une vieille machine à écrire jusqu’à ce que sa fille Jessica, qui s’endormait plus facilement dans sa poussette, se réveille. Il faudra attendre sept ans et recevoir de nombreux refus de maisons d’édition avant que le roman ne soit publié chez Bloomsbury, sous le pseudonyme de J.K. Rowling (« pour faire masculin » !). Sept tomes plus tard, Joanne Rowling se classe au palmarès des femmes les plus riches au monde.

ROSALÍA MERA, IMPÉRATRICE DE LA MODE

Si le nom de Rosalia Mera n’est pas aussi médiatisé, en revanche celui de Zara suscitera une identification certaine jusqu’à la dernière des fashion victims. Une success story qui remonte aux années ’70, lorsque la jeune créatrice épaule son (futur ex-) mari Amancio Ortega dans la confection de jupes et de lingerie, chez eux. Le premier Zara est ouvert en 1975, l’impulsion est donnée. Aujourd’hui, l’empire d’Inditex (la société mère) compte sept marques et est devenu la 3e valeur boursière d’Espagne. Certains économistes qualifient cette expansion comme « le plus grand apport espagnol à la globalisation ». (2) Rosalia Mera ne possède actuellement plus que quelques parts (7%) de la multinationale qu’elle a initiée. Elle a investi les bénéfices de l’offre publique ($600 millions, c’est à dire 448 millions d'euros) dans une société de production de films, ainsi que dans de nombreuses associations caritatives et est présidente de la Fondation Paideia, qui vient en aide aux personnes souffrant de handicaps physiques et mentaux.


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— Production et photographie : Emmanuel Laurent assisté de Julien Hayard et Marion Gonzalo Stylisme : Tony Delcampe assisté de Sandrine Rombaux Coiffure et Maquillage : Florence Samain Mannequin : Lotte @ Keen Lieu : Studio 202

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Lotte porte un bustier avec hanches sous une robe en crêpe léger anis et broderie soutache JEAN-PAUL GAULTIER, sandales compensées en raphia avec brides en cuir naturel ESSENTIEL

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Lotte porte une robe en satin léger de soie imprimé palmes DRIES VAN NOTEN, un serre-tête pivoine de soie ivoire, un legging à rayures chair et blanc WOLFORD et des escarpins “Flammes” en cuir beige et blanc PRADA

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Lotte porte un bolero en guipûre de coton noir HOSS INTROPIA, un legging en dentelle noire PATRIZIA PEPE, une culotte-gaine CHANTELLE, à l'épaule une ceinture-fouet JEAN-PAUL KNOTT, des lunettes solaires sahariennes FENDI EYEWEAR, des souliers lacés vernis corail RIVER ISLAND

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Lotte porte un body manches courtes en jersey avec incrustation de dentelles et sur le sable un manteau en tweed découpé et brodé façon “Anglaise” LOUIS VUITTON, des socquettes en dentelles et franges WOLFORD

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Lotte porte un spencer-blouson et un short en coton imprimé briques blanches CHRISTIAN WIJNANTS, soutien en tulle bouton d'or ERES, des sandales compensées en plastique et cuir tressés ocre et un sac en cuir et paille macramé BURBERRY

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Lotte porte robe une robe à franges et col perlé et une veste en cuir noir découpé vagues et jersey PATRIZIA PEPE, camélia géant vert INDRESS, sandales spartiates en cuir verni noir PAULE KA, dans la main maxi cape en jersey de coton noir CHRISTIAN WIJNANTS

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Lotte porte une robe-tente en jacquard de coton citron et blanc PAULE KA, collants en dentelle motifs losanges BURLINGTON, pendentif à composition géométrique en stratifié et laiton LES PRECIEUSES, escarpins en cuir acier avec bouts en métal LOUIS VUITTON

SHOPPING LIST JEAN-PAUL GAULTIER chez Charlotte aux Pommes tél. 02 512 34 59 www.charlotteauxpommes.com BURBERRY tél. 02 402 44 00 www.burberry.com DRIES VAN NOTEN chez Stijl tél. 02 512 03 13 www. driesvannoten.com PRADA chez Francis Ferent tél. 02 545 78 30 www.ferent.be CHRISTIAN WIJNANTS chez Hunting and Collecting tél. 02 512 74 77 www.christianwijnants.be PAULE KA tél. 02 347 28 85 www.pauleka.com LOUIS VUITTON tél. 02 289 28 28 www.louisvuitton.com JEAN-PAUL KNOTT tél. 02 513 02 06 www.jeanpaulknott.com/shop PATRIZIA PEPE tél. 02 512 86 10 www.patriziapepe.com HOSS INTROPIA tél. 03 289 95 75 www.hossintropia.com ESSENTIEL tél. 02 513 18 91 www.essentiel.be INDRESS tél. 0473 60 31 47 www.indress.net LES PRECIEUSES tél. 02 343 10 85 FENDI EYEWEAR tél. +31 20 58150 00 www.marchon.com RIVER ISLAND tél. 03 222 94 14 www.riverisland.com CHANTELLE tél.03 206 90 07 www.chantelle.COM ERES tél 02 2 539 19 68 www.eresparis.com WOLFORD www.wolfordshop.be BURLINGTON tél.050 45 49 10 www.burlington.de

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« Ce fantasme d’une femme menaçante pour l’homme reste ancré dans l’inconscient, et parfois assumé consciemment. » — Texte : René Sépul – Photos : Cici Olsson

Camille Laurens est une des plumes les plus importantes de la littérature française contemporaine. Née en 1957, elle a publié une dizaine d’ouvrages dont "Dans ces bras-là", Prix Femina 2000. Elle vient de sortir "Les Fiancées du Diable", un essai qui décline les diverses représentations de la femme comme objet de fascination et de répulsion : Ève la tentatrice, Méduse, la sorcière, la séductrice, l’impure… Interrogeant entre autres Nietzsche, Freud ou Simone de Beauvoir, ce magnifique ouvrage est illustré d'oeuvres du Caravage, de Félicien Rops, Sophie Calle ou Louise Bourgeois. L’écrivaine s’est récemment exprimée à la Monnaie à l’occasion des représentations de Salomé, de Richard Strauss, femme terrifiante s’il en est. Rencontre.

J’ai entendu que l’origine de ce livre était la réaction d’un architecte qui, sur un plateau de télévision, vous jugeait : « magnifique, mais terrifiante… » « Nous étions invités, lui pour parler d’une rétrospective de son oeuvre, moi de mon dernier roman. Quand il m’a succédé, il a réagi à mon interview en s’écriant qu’il me trouvait “magnifique, mais terrifiante”, et l’a répété pendant au moins deux minutes. À moment-là que j’ai vraiment pris la mesure de la peur fantasmée qu’ont certains hommes envers les femmes. Cet architecte était âgé de 87 ans, on

sente chez mes contemporains. Ce fantasme d’une femme menaçante pour l’homme reste ancré dans l’inconscient, et parfois assumé consciemment. Il n’y a qu’à regarder les publicités pour retrouver la sorcière, la féline, l’amazone, la fatale... Le féminisme, qui lutte sur le terrain sociopolitique, a sans doute son plus rude ennemi dans ces représentations fantasmatiques, peu maîtrisables, qui influencent encore beaucoup les comportements. »

pouvait donc en attendre une sagesse, une expérience humaine ; tout au contraire, je me trouvais devant une sorte d’enfant effrayé, devant une peur irrationnelle. Cela m’a donné à réfléchir, et le livre a commencé à germer. »

pourtant plus souvent terrifiées que terrifiantes. D’où viennent ces représentations ? « Ce qui effraie chez une femme, c’est tout ce qui, par son excès, peut dominer l’homme, littéralement le subjuguer, le mettre “sous le joug” : excès de beauté, de force, d’intelligence, de liberté. Les milieux de l’art n’échappent pas à la misogynie. Au contraire, c’est là que la femme acquiert le pouvoir démiurgique qui rapproche l’homme du divin, du sacré. Le Créateur - masculin singulier, divin - se déclinerait donc au féminin pluriel : des créatrices ? Ce transfert n’a pu commencer à se faire qu’avec la décroissance du religieux, donc au 19e siècle. Mais c’est surtout depuis le 20e siècle que les artistes déconstruisent les stéréotypes et en montrent les enjeux politiques de libération. »

Que pensez-vous de sa réaction ? S’adressait-il à Camille Laurens, auteur, ou pensez-vous que la femme, de manière générale, reste terrifiante pour l’homme ? « Les deux, je pense : la femme créatrice, qui plus est auteure de livres autobiographiques parfois crus, l’a certainement déstabilisé (il appartient à une génération pour laquelle il n’est pas habituel qu’une femme crée à l’égal des hommes). Mais la femme elle-même, le féminin que je représentais alors, évoquant à voix haute le désir et l’amour, ont sans doute aussi une grande part dans sa réaction, qui, je pense, n’aurait pu venir d’un homme plus jeune. Cette peur, il l’aurait peut-être éprouvée, mais il l’aurait cachée! » Qu’avez-vous personnellement appris en menant cette enquête ? « Je connaissais la plupart de ces représentations, mais je pensais qu’elles étaient très influencées par les religions, donc très affaiblies, ou même en voie de disparition dans nos sociétés laïcisées. Pendant que je travaillais à ce livre, j’étais très attentive, dans la vie courante, à ce que disaient les hommes de leur relation aux femmes. J’ai été stupéfaite de constater, en lisant des interviews d’acteurs, de réalisateurs ou d’écrivains, en écoutant les conversations ici et là, combien cette peur était toujours pré-

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Dans l’histoire et la réalité, les femmes sont

Parmi toutes ces femmes terrifiantes, d’Ève à Marlène Dietrich, auriez-vous un faible pour l’une d’elles ? « J’aime beaucoup la magicienne Circé. Elle est terrible par ses pouvoirs ; la façon dont elle accueille Ulysse montre qu’elle assume pleinement la différence sexuelle : elle l’invite à venir d’abord la rejoindre sur sa couche, parce que seul le désir et l’acte d’amour peuvent les amener à se comprendre, puis elle libère les marins grecs qu’elle avait changés en porcs. Entrer dans l’intimité d’une femme est à la fois ce qui fascine l’homme, ce qui l’effraie et ce qui, finalement, peut mettre fin à sa peur, à leur peur commune. Cette découverte de l’altérité comme remède à la peur me plaît beaucoup. »

Camille Laurens, “Les Fiancées du Diable”, Éditions du Toucan, 39,90 €.


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LUXUEUX

Philippe Starck bouscule les codes de la traditionnelle cristallerie Baccarat avec ce lustre Zénith Noir en cristal noir www.baccarat.com

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Par Raoul Buyle

CRÉATIF

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Souvenez-vous du film de William Klein tourné en 1966. Son esthétique si particulière en noir et blanc est devenue culte. L’intrigue se partage entre le monde de la mode, la pub et un royaume d’opérette, dont le prince héritier (Sami Frey) s’éprend du mannequin Polly Maggoo (Dorothy Mac Gowan), alors que la jeune femme fait

l’objet d’un reportage télévisé. Si le scénario a mal vieilli, la décoration en deux tons façon code binaire est du dernier chic. Ce style positif/ négatif impose sur l’échiquier tantôt une rigueur classique qui rassure, tantôt une originalité qui déroute. Et la déco se prend au jeu.

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Bruxelles et la Wallonie mettent la gastronomie à l’honneur. Le thème du « bien manger » a le vent en poupe, en témoigne le succès des cours de cuisine, l’émergence de festivals sur le sujet, le boom des livres de cuisine ou le succès des émissions télévisuelles consacrées aux chefs. Que peuvent attendre de pareilles initiatives un milieu professionnel confronté à la crise et une clientèle de plus en plus critique de ce qu’elle consomme ? Tentative de réponses.

Texte : René Sépul – Photos : Cici Olsson

CÉLÉBRER LE Depuis quelques années, le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale s’est lancé dans un programme d’années à thème. Après une année consacrée à la Mode et au Design (2006), puis à la Bande Dessinée (2009), 2012 met la gastronomie à l’honneur. La volonté est touristique et vise à mettre en valeur les savoir-faire de la capitale. L’opération a été baptisée “Brusselicious” alors que la Wallonie a fait de la saison touristique 2012/2013 son “Année des Saveurs”. Le choix est fondé. On ne peut en effet être qu’impressionné par l’espace qu’occupe la cuisine dans le quotidien. Bruxelles a raison de parier sur ce thème porteur car il est loin le temps où Lyon, voire la France, pouvaient s’adjuger le titre de référence gastronomique mondiale. Trop élitiste et trop traditionnel, le « repas gastronomique à la française » est depuis deux décennies mis à mal par les Espagnols et les Japonais, et par les Scandinaves aujourd’hui. Promenez-vous sur le Net, lisez quelques journaux spécialisés, et vous comprenez qu’il n’y a plus guère de villes qui ne réclament leur part du gâteau : San Sebastian, New York, Londres, Rio, Tokyo, Copenhague, Florence, toutes ces villes se disent capitale gastronomique mondiale.

UNE OBSESSION SOCIÉTALE

Il est intéressant de voir combien le culinaire est aujourd’hui une obsession sociétale. Le chef n’est plus le gardien d’un savoir-faire et de traditions, mais un acteur reconnu dans la société. Le succès des émissions télévisuelles comme “Masterchef” ou “Comme un Chef” fait de certains de véritables stars sur, mais aussi en dehors du petit écran : en 2007, Adrian Ferra, chef du

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défunt restaurant El Bulli, l’homme qui a poussé la cuisine vers une créativité inimaginable, était invité comme artiste à la Documenta de Kassel, une des plus grandes foires d’art contemporain au monde. La question, « que cuisinez-vous ce soir ? », est créatrice de lien social, rapportait Le Monde il y a quelques mois . La gastronomie que le public apprécie doit être conviviale, plaisante, goûteuse, mais renvoie également à des préoccupations sérieuses, notamment environnementales par ses modes de productions, sociales dans l’idée du partage qu’elle évoque et éducatives par la transmission de savoir(s) qu’elle implique. Dans un numéro spécial du New York Times , le journaliste Mark Bitman évoque combien « bien manger » avait transformé sa vie, mais aussi à quel point le sujet pouvait révolutionner le monde.

VALEUR REFUGE

Alors d’où et pourquoi cet intérêt ? Dans l’article du Monde, l’auteur cite plusieurs causes, relevant une prise de conscience face aux dérives de l’agroalimentaire des décennies passées ou l’idée de valeur-refuge dans le contexte de crise que nous traversons. Il pointe encore une réaction face à la mondialisation, sentiment que nous ne partageons pas car si bien manger entend le souci d’honorer les goûts de nos terroirs, il ne rejette pas pour autant les apports culinaires du bout du monde. Le sujet engendre toutefois constats et questions. Regrettons d’abord que tout le monde ne puisse s’offrir le « bien manger » au quotidien. Que faire à cet égard ? Comment éduquer nos enfants à ce sujet ? Pourquoi les écoles s’y intéressent-elles si peu ? Enfin, rele-


Regarder notre visite du TRAM experience sur

vons que la reconnaissance de l’art culinaire s’insère dans une série d’injonctions paradoxales : si un discours vante le plaisir de cuisiner et flatte la gourmandise, son contrepoint multiplie les mises en garde diététiques et s’effraie de la montée de l’obésité.

UN MANQUE DE CLARTÉ

Après avoir reconnu que l’idée était excellente, que dire du programme de Brusselicious ? Tout d’abord qu’il semble avoir été long à accoucher. « Une idée géniale, mais les responsables ont préparé l’année comme des manches », souffle en off un observateur averti. À l’heure d’écrire ces lignes, mi-février, les informations dont nous disposons ne concernent que les premiers mois de l’opération, distillées au compte-goutte comme s’il y avait mille secrets à protéger. Une exposition, “À Table !”, “du Champ à l’Assiette” a lancé les festivités fin d’année dernière. Intéressante et didactique, elle fonctionne au niveau des groupes et des écoles, mais manque d’interactivité entre acteurs et public. Quand on

ciel, mais entendre que Julien Burlat, excellent chef du Dôme à Anvers, soit repris dans l’initiative est rassurant. On devrait y rencontrer la crème de ce qui se fait en Belgique au niveau créativité, avec des chefs comme le bruxellois Nicolas Darnauguilhem (Neptune), Kobe Desramaults (In de Wulf), les frères Folmer (Couvert Couvert), Christophe Hardiquest (Bon Bon) et quelques pointures internationales. Lors de ces rencontres, un f***ing Dinner réunira deux chefs et leurs audaces pour nous offrir via un dîner à quatre mains le meilleur de la cuisine d’auteur. Associé au projet, Pierre Marcolini salue l’initiative Brusselicious, même s’il craint qu’elle ne réponde aux attentes initiales. « Cela montre au moins que les choses bougent », réagit celui-ci. « J’espère que l’initiative ne sera pas isolée car le milieu a besoin de soutien. Si cette année pouvait apporter le respect dû à la formation professionnelle, j’en serais heureux. Ma seconde réflexion touche à l’image que Bruxelles veut privilégier par cette opération. Nous ne devons pas avoir peur de défendre nos meilleures mai-

des chefs comme Lionel (Comme chez Soi), Yves (Seagrill), Giovanni (Senza Nome) ou Pascal (Le Châlet de la Forêt) et le grand public. Je suis certain que c’est possible ». La réflexion me fait penser à une soirée passée au Copenhagen Cooking Festival en août 2010. Pour l’occasion, une vingtaine de restaurants, dont les plus grands noms de la ville et le fameux Noma, élue meilleure table au monde, avaient dressé une longue table, toute simple, dans une rue, un parc ou sur un quai, juste éclairé par quelques loupiotes. Ces chefs cuisinaient. L’esprit faisait penser à la Fête des voisins que nous connaissons, mais à grande échelle. L’opération a duré plusieurs soirées et réunissait une soixantaine de convives par table. Le prix tournait autour de 40 € le couvert. Je ne vous dis pas la fête et la découverte de la ville et de ses habitants que la formule offrait. Évoquons enfin Madrid Fusion, l’un des grands rendez-vous culinaires de l’année. Créé il y a dix ans, ce festival a permis en janvier dernier à plus de cent chefs de partager leurs idées autour du

sons. Si je comprends qu’une année à thème à Bruxelles mette en avant les fritkots et la chope, la capitale de l’Europe ne se résume pas à cela ! Quelle place cette opération accorde-t-elle à ses grandes maisons qui sont, d’un point de vue touristique, ses meilleurs ambassadeurs ? »

thème : « Les Portes du futur ». Bruxelles n’a pas les moyens de concurrencer pareil événement sur une année, mais pourquoi ne pas avoir l’ambition d’amorcer ce genre ? La Flandre a bien lancé un festival sur le même thème il y a trois ans avec Flemish Primitives. Savoir que Madrid Fusion est perçu comme le plus gros salon de rencontres culinaires au monde après dix ans d’existence laisse rêveur… En quelques années, les villes de Madrid, San Sebastian ou Barcelone se sont érigées comme les place to be pour qui veut découvrir la gastronomie contemporaine. Comment l’Espagne a-t-elle réussi ce tour de force ? Par la paella et à la sangria ? Ou grâce aux décisions politiques de parier sur quelques personnalités comme Ferran Adria, Martin Berasategui, Sergi Arola à Madrid, Juan Mari Arzak ou les frères Roca ? On vous laisse juge.

« BIEN MANGER » sait le succès de Culinaria, un événement qui a réuni en juin dernier 16.000 visiteurs et 16 chefs étoilés, on comprend combien ce public apprécie de rencontrer les chefs. Cette année, la manifestation sera associée à Brusselicious, mais aurait de toute façon existé sans l’année à thème. Le “Tram Experience” est le second événement notable des premiers mois. Présenté lors d’une conférence de presse réussie, le tram emmène des convives à travers la ville en appréciant le menu d’un restaurateur étoilé. L’aventure démarre avec Lionel Rigolet du Comme chez Soi. Aucune crainte au niveau de la qualité et l’inventivité, mais attention, le chef n’est pas dans le tram ! Après Lionel, Pascal Devalkeneer du Chalet de la Forêt est le second chef bruxellois associé à une aventure qui intègre également les reconnus Pierre Résimont (Eau Vive), San Hong Degeimbre (Air du Temps) et Bart de Pooter (Pastorale) seront de l’aventure. Belle idée !

F***CKING DINNER

J’attends beaucoup de l’Omnivore Tour, une initiative programmée fin mars au Heysel. Mon seul regret concerne le lieu et l’association de l’événement aux éliminations du Bocuse d’or où aucun bruxellois ne sera repris. Omnivore a été créé en 2003 par Luc Dubanchet, ancien du Gault Millau. Il y eut d’abord un magazine, puis d’excellents guides baptisés “Carnet de route”, puis six ans d’un festival organisé en Normandie où se retrouvaient les chefs les plus pointus et les plus novateurs du moment. Omnivore s’est désormais lancé dans un Festival culinaire itinérant qui s’installera à Bruxelles du 18 au 21 mars. Le programme n’est pas encore offi-

UN MANQUE DE CLARTÉ

Lakdhar-Hamina, propriétaire associé du Caffè al Dente et du Selecto, deux adresses en vue de la ville, reconnaît s’être intéressé à l’événement : « J’ai cru qu’il s’agissait de célébrer la belgitude et la « bruxellitude » par une certaine idée de gastronomie, notamment les fritkots, etc…, et non par ce qui se fait de novateur. Je n’étais dès lors pas intéressé, pas plus que les jeunes chefs avec qui je partage mes passions. L’organisateur est venu nous voir récemment, nous demandant si nous ne pouvions être une sorte d’ambassadeur par nos restaurants. Nous avons refusé car nous ne comprenons toujours pas ce qu’il veut défendre dans ce projet. L’idée est belle, mais son positionnement n’est pas clair… » Revenant sur le peu de mise en avant des meilleures maisons, l’excellent Christophe Hardiquest tempère : « étoilé n’est pas synonyme d’élitisme. Le repas y est plus cher que dans une maison classique, mais l’expérience y est différente. Dans le cadre d’Omnivore, je vais travailler certains plats liés à la belgitude, notamment le boudin compote, mais à ma manière. Je rêve dans le cadre de cette année gourmande d’un grand événement populaire où je pourrais partager mes passions et mon goût de la fête avec 1

Lire Le culte du « Bien manger », le Monde 2, 29 octobre 2011. 1 octobre 2011.

2 er

PRATIQUE Informations générales : www.brusselicious.be A table ! Du champ à l’Assiette. Jusqu’au 3 juin 2011 à Tour & Taxis. Entrée 6 € et 12 €. www.expo-a-table.be Cinematek. 24 films jusqu’au mois d’août où la table est abordée. Rue Baron Horta, 9. www.cinematek.be Omnivore Tour. Du 18 au 21 mars, au Heysel, associé au Bocuse d’Or, concours gastronomique. Les chefs de 24 pays s'affronteront. Les 12 meilleurs participent l'année suivante à la finale mondiale à Lyon. 20 et 21 mars. www.omnivore.fr Tram Experience. Du mardi au jeudi à 20h, le vendredi et le samedi à 19h et 21h30, le dimanche à 12h. Prix tout compris de 75 € réservations via le site de Brusselicious. Repas à thème. Du 1 mars au 31 mars : Victor Hugo Les Misérables. Un menu de 1862 que les membres du Centre de Gastronomie Historique vont concocter.

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ZABONPRÉS

LES GRIBAUMONTS

CAFFÈ AL DENTE

Pour cette adresse, vous me remercierez, j’y mets la main au feu ! Un endroit magnifique, un peu perdu, mais pourtant connu des fines fourchettes et des amateurs de vins d’enfer. Je n’y avais pas été depuis longtemps, je l’avoue, mais j’y ai fait un samedi midi de février un repas qui glisse déjà dans mon top cinq de

Content que j’étais ! Ah oui, content d’apprendre que mon vote avait servi à quelque chose lorsque j’ai lu que Lisa Calcus, chef des Gribaumonts à Mons avait été élue “Lady chef of the Year 2012”. La nouvelle confirmait deux choses : un, que Mons est doucement en train de se positionner comme la ville où des choses

Au début, il faut être honnête, on y allait plutôt pour l’ambiance. Un vrai coin d’Italie, une cuisine correcte, mais surtout ces vins géniaux si difficiles à trouver à Bruxelles. Il y a un an, la maison a grandi tant dans ses cuisines que ses murs. Elle se divise entre une osteria où l’on vise le gastro sans se la prendre du col

se construisent en gastronomie, et deux, que l’on peut travailler dans la discrétion pour recevoir des lauriers mérités. A l’heure où nos cuisines se font si bavardes, on peut y réfléchir. Lisa apprécie travailler les poissons et crustacés, particulièrement le homard breton associé suivant les saisons et ses envies aux asperges blanches sauce au thé noir, avec une émulsion de pamplemousses et du gingembre ou, à une julienne de pommes, des noix et des pousses de shiso. Celui-la, je l’ai goûté, et c’était à se damner ! On sent dans son savoir-faire le plaisir d’associer le vrai d’ici à la délicatesse du bout du monde. Lisa s’amuse avec des herbes, légumes, fleurs ou fruits que l’on ne connaît guère comme la bourrache, l’amarante, le pâtisson ou le pourpier. Rien que ses énoncés invitent au voyage. Carte des vins magnifique assumée par Nicolas, mari jovial qui a pris en mains la destinée de la salle.

(superbe Tagliata di manzo – 20 €) et un negozio, épicerie populaire italienne. Le concept est réussi dans son architecture et ses cuisines, aujourd’hui distinctes. Détendu, pas dilettante ! Dans l’enoteca intégrée au negozio, on ne s’ennuie jamais au déjeuner avec une Pasta del giorno toujours bluffante de sincérité (14,9 €). Si cette proposition vous laisse de marbre, les panini (8,9 €) ou les antipasti – culatello, bresaola, mortadella –, sont mortels. Le jeudi soir, c’est l’aperitivo speciale « degustazione di pasta », avec le slogan : « le Caffè al dente contre la morosité ». On signe, et à deux mains !

Texte : René Sépul – Photos : Cici Olsson l’année. Quand il découvre en 1987 ce qui était alors le terminus des kayaks descendant l’Amblève, Stéphane Opt’Roodt comprend que c’est là qu’il fera sa vie. Il n’est pas chef, mais il aime cuisiner. Il débute avec une caravane accrochée aux murs où il commence à vendre des frites aux pagayeurs fatigués et aux pêcheurs tranquilles. La suite, une histoire d’amour, de passion et de travail entre un couple et le lieu. Au fil des années, alors que Cécile s’occupe à rendre vie aux murs et à préparer les desserts, la cuisine de son autodidacte de mari s’ouvre, s’enrichit, se précise, sans jamais chercher la complexité ou l’esbroufe. Elle est aujourd’hui exigeante sur le produit, libre et assumée, loin des modes et des influences. On y vient pour le Pot au feu d’ « Escargots petit gris » à l’ail fumé et ses mouillettes (12 €) ou, autre classique, le Pluma de Lomo Iberico en croûte de muesli & pickles de légumes maison (22 €). L’artiste a un faible pour les poissons. Il m’a proposé un Filet de daurade, tchoukchouka de poivrons doux, plat magique, ludique, presque enfantin. Une merveille ! Suivi par un Dos de skrei et parfum de Siam, cuit à la perfection. On aurait juste aimé que cela dure plus longtemps. Courrez-y dès les premiers beaux jours ! Carte des vins superbe, mise au point par le patron, grand amateur. Une des plus belles cartes de Wallonie !

Gare de Stoumont, 3, à 4987 Stoumont. Tél. 08078 56 72. Site : www.zabonpres.be Deux formules: entrée-plat à 25€ (55€ avec vin) et 2 entrées-1 plat à 32€ (65€).

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95, rue d’Havré à 7000 Mons. T. 065 75 04 55. Site : www.lesgribaumonts.be Fermé le dimanche et le lundi. Formule 2 services à 28 € (45 € avec les vins), 39 € pour 3 services (66 € avec les vins)

85-87, rue du Doyenné à 1180 Bruxelles. T. 02. 343 45 23. Site: www.caffealdente.com. Fermé le samedi midi, le dimanche et le lundi.


évasion

Canadienne BEAUTÉS SAUVAGES, RYTHMES URBAINS ET GRANDS ESPACES Du 2 au 14 septembre 2012 Généreux et fier, le Canada, vous révèlera son héritage amérindien, ses villes vibrantes et ses villages pittoresques aux traditions encore bien présentes. Le Canada vous dévoilera ses forêts luxuriantes, ses lacs aux eaux azurs, ses glaciers, et sa faune sauvage… Sur le littoral, les orques viennent narguer les navires, tandis que les baleines croisent vers l'Alaska. C’est avec vous que La Libre Essentielle a décidé d’emprunter la route de cet autre « Far West » où se dresse, éternelle, la barrière enneigée des montagnes Rocheuses. De Vancouver à Calgary, un voyage sur les traces des pionniers où l’homme s’incline devant la nature, véritable beauté sauvage qui séduit par son immensité.

PROGRAMME > Jour 1_Bruxelles/Londres/Vancouver / Jour 2_Vancouver / Jour 3_Vancouver – Victoria / Jour 4_Victoria / Jour 5_Victoria – Whistler / Jour 6_Whistler – Sun Peaks / Jour 7_Sun Peaks – Clearwater – Jasper / Jour 8_Jasper / Jour 9_Jasper – Banff / Jour 10_Banff / Jour 11_Banff – Calgary / Jour 12_Calgary/Londres / Jour 13_Londres/Bruxelles

POUR TOUTE INFORMATION YCARE Art et Culture – 02 738 74 22 info@ycare.be – www.ycare.be RÉSERVEZ DÈS AUJOURD’HUI ET SOYEZ LES QUELQUES PRIVILÉGIÉS QUI PARTICIPERONT À CE VOYAGE INÉDIT.


“Malte Petite Seconde” de Vacheron Constantin en or rose, mouvement mécanique à remontage manuel ; Poinçon de Genève ; c/o Yvan’s Jewellers, Galerie du Roi (Bruxelles)

À Genève, la 22e édition du Salon international de la Haute Horlogerie (SIHH) confirme la réjouissante prospérité du marché de la montre mécanique. Tantôt sportives, précieuses ou particulièrement compliquées, certaines marques (peu nombreuses) s’enorgueillissent du prestigieux “Poinçon de Genève”, la confirmation d’une mécanique nec plus ultra. Zoom.

Texte : Raoul Buyle

La “Monégasque Tourbillon Volant” de Roger Dubuis en or rose. Roger Dubuis est la seule manufacture (indépendante) qui certifie 100% de ses montres du Poinçon de Genève ; c/o Hall of Time (Bruxelles)

LE “POINÇON DE GENÈVE”

LABEL D’EXCELLENCE

Montre “Gouverneur Tourbillon Volant” de Piaget en or rose, mouvement tourbillon phase de lune mécanique extra-plat à remontage manuel Manufacture (Piaget 642P) ; Poinçon de Genève ; c/o Tollet (Bruxelles)

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Toutes les montres ne naissent pas dans les mêmes conditions. Entre les montres de manufacture à mouvement mécanique, les montres automatiques à mouvement industrialisé et les montres à quartz, il y a un monde de différence. Dans l’horlogerie suisse, la label “Poinçon de Genève” restant LE véritable standard d’excellence. Aujourd’hui, Genève fête le 125e anniversaire de cette certification régionale devenue au fil du temps un label mondialement reconnu. L’occasion de dévoiler les nouvelles exigences de ce label qui, en plus de la bienfacture du mouvement, juge désormais les qualités de la montre dans son ensemble. Comme le souligne Daniel Favre, président du Conseil de Fondation de TIMELAB, laboratoire d’horlogerie et de microtechnique de Genève qui abrite la certification, le “Poinçon de Genève” joue un rôle vital pour l’essor de l’industrie horlogère du canton, sa créativité et le maintien de l’innovation. Caractérisé par trois conditions d’admission et douze critères techniques rigoureux, réaménagés au cours des décennies pour répondre à l’évolution du métier, cette sorte d’A.O.C. est un gage de savoir-faire artisanal dont le périmètre va encore être étendu afin de correspondre au mieux aux attentes des clients de la Haute horlogerie. Tant de génie humain concentré dans de si petits rouages…

Montre “Rotonde” de Cartier Répétition Minutes Tourbillon Volant en or rose, avec un nouveau mouvement estampillé Cartier (le calibre 9402 MC) ; Poinçon de Genève ; c/o Cartier (Bruxelles)


Arménie

du 1er au 11 juin 2012

TERRE CHRÉTIENNE AU CŒUR DE L’ASIE Enclavée entre la Turquie, la Géorgie, l'Azerbaïdjan et l'Iran; riche de l'apport des multiples cultures qui ont baigné son sol, ce berceau de notre civilisation, réservé aux vrais amateurs de voyages-découverte, vous permettra de vous aventurer hors des sentiers battus et de rencontrer une population particulièrement accueillante et chaleureuse. Vous serez éblouis par ses somptueux paysages montagneux abritant églises et monastères des premiers temps du christianisme, ses vallées verdoyantes, véritables vergers d'Eden, les eaux majestueuses de ses lacs d'altitude, ses joyaux architecturaux inscrits au Patrimoine mondial de l'UNESCO et enfin par la splendeur du Mont Ararat, refuge supposé de l'Arche de Noé, coiffé de ses neiges éternelles et dominant un panorama tout simplement prodigieux. Proche de là, Erevan, dont la bibliothèque abrite plus de 17 000 manuscrits parfois vieux de 1 000 ans. Sans oublier le Mémorial du Génocide de 1915, qui commémore les heures d'épouvante du massacre de 1 200 000 Arméniens par les Ottomans. Venez découvrir avec La Libre Essentielle ce pays qui restera à jamais inscrit dans vos mémoires !

Guatemala et Honduras du 24 novembre au 7 décembre 2012

COULEURS ET TRADITIONS MAYAS Voyage très complet aux Sources de la Méso-Amérique Pré-Colombienne, pour découvrir les majestueux sites mayas de Tikal et Copan, les nombreux marchés hauts en couleurs, les traditions afro-cubaines de la région de Livingston et les trésors d’Antigua, ancienne capitale et véritable ville-musée : témoin de l’ère coloniale, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Partout, une population accueillante attachée à ses valeurs et mêlant rites chrétiens et païens. La découverte d’un pays fascinant et la rencontre d’un peuple attachant… Un voyage COUP DE CŒUR à découvrir avec la Libre Essentielle.

DES VOYAGES CULTURELS EXCLUSIFS ET HAUT DE GAMME UN CHOIX DE DESTINATIONS VARIÉ DANS UN ESPRIT DE RENCONTRE ET DE DÉCOUVERTE

Sicile

du 27 mai au 3 juin 2012

L’ÎLE DU SOLEIL ET DES MYTHES La Sicile, triangle gigantesque, situé au centre de la Méditerranée n’échappe pas au regard du voyageur épris de beauté. Formée de ses trois promontoires les caps Peloro, Lilibeo et des Correnti. Les Grecs l’appelèrent Trinacria. Elle fut aussi la terre élue des Géants, des Cyclopes, des Lotophages et des Lestrygons. Elle vit Pluton surgir des Enfers, Dédale descendre du ciel, Ulysse débarquer avec ses compagnons… Ici, se croisèrent les Grecs, Carthaginois et Romains. les Arabes et les Normands s’y établirent. Les Français et les Espagnols y guerroyèrent. Tous laissèrent des vestiges et trésors inouïs ! Venez découvrir avec La Libre Essentielle cette île magique, divine et lumineuse!

Villas palladiennes

du 12 au 18 juin 2012

SUR LES PAS DE PALLADIO

Terre riche en histoire, traditions, nature et art, région que le monde entier envie pour ses villes, montagnes, villas, lacs, vins et artistes célèbres: la Vénétie vous accueille... Vers 1530, Venise succède à Rome et Florence comme principal foyer artistique et culturel de l’Italie. Son arrière-pays devient le lieu de villégiature privilégiée de l’aristocratie et de riches marchands. De somptueuses villas s’élèvent dans la campagne aux collines boisées. L’architecte Andrea Palladio se distingue de ses collègues par son génie. De la Villa Godi Malinverni, sa première réalisation à la Villa Foscari dite La Malcontenta, l’une des dernières, en passant par la Villa Rotonda la plus parfaite, il déclina une multitude de variantes tant à la campagne qu’à la ville. Des joyaux rehaussés par les meilleurs artistes de son époque dont le célèbre Véronèse. C’est au rythme des histoires et anecdotes livrées par notre brillante conférencière Karin Debbaut que vous plongerez avec délice dans l’œuvre de ce grand architecte Palladio.

POUR TOUTE INFORMATION YCARE Art et Culture – 02 738 74 22 info@ycare.be – www.ycare.be

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Vos textes sur le thème de l’argent seront publiés sur

Inverser la proposition classique, n’est-ce pas donner la priorité au vécu de nos vies et à leur plénitude ?

— Texte : Patricia Le Hardÿ - Illustration : Yves Druart

Spécialiste des problèmes rencontrés par la gent féminine avec l’argent, le docteur Lois Frankel souligne que dès notre plus jeune âge et tout au long de notre vie, nous nous sentons tiraillées entre deux contradictions : remplir les rôles que la société attend que nous jouions, éducatrice, mère, protectrice, compagne… et réussir professionnellement et économiquement. Comme les garçons, nous avons entendu les mêmes recommandations sensées du type « Mets de l’argent de côté pour plus tard. Ne dépense pas plus que ce que tu possèdes. Assure ton indépendance financière. Gère tes avoirs avec rigueur. Épargne dès aujourd’hui pour ta retraite. » À l’intention spéciale des petites filles modèles, il y a eu aussi des

PARCE QUE NOUS LE VALONS « Il est préférable de faire un mariage riche. L’argent ne fait pas le bonheur. Les hommes connaissent mieux les questions financières que les femmes. Les filles ne sont pas bonnes en math. » Même si les parents ne le formulent pas explicitement, les jeunes filles reçoivent 5 sur 5 les messages selon lesquels leur sécurité matérielle est liée au respect de certaines règles : adopter une réserve de bon ton, parler d’une voix douce, se montrer conciliantes et ouvertes aux autres, voire souffrir sans broncher que les biens acquis à la sueur de leur front soient gérés, en dépit du bon sens, par un incapable. Or, et c’est là que le bât blesse, au cours des dernières décennies, tout en étant priées de développer l’esprit de compétition cher à leurs alter ego masculins, les femmes invitées à jouer dans “la cour des grands”, se sont heurtées à des pressions subtiles les incitant à renouer avec des comportements typiquement féminins. Une femme moderne, qui dispose de revenus acquis par son travail ou un héritage, ne doit-elle pas à la fois assumer son rôle d’épouse et de mère, s’occuper des parents âgés, tout en luttant pour défendre son indépendance ? À l’issue des centaines d’entretiens menés par le docteur Lois Frankel avec des femmes du monde entier, il est apparu que la plupart des attitudes dites féminines constituent une entrave à l’acquisition d’une réelle autonomie financière et qu’à plusieurs égards, les dons les plus précieux que les femmes offrent à la société correspondent à autant de sacrifices qu’elles s’imposent à elles-mêmes contre leurs propres intérêts. « De la même manière qu’on ne perd pas 10kg en une semaine, on n’accède pas à l’autonomie financière du jour au lendemain. Il faut de la rigueur et de la patience. » Dans son livre, “Ces filles sympas complexées par l’argent” (Edition Village Mondial), Lois Frankel propose de dresser un bilan afin d’identifier les domaines dans lesquels il serait bon que nous progressions. Gestion de nos dépenses, acquisition de nouveaux réflexes, optimisation de notre potentiel financier... ? Avec en leitmotiv, une question puissante pour nous engager sur la voie d’une vie pleinement réussie : « Nos valeurs en constituent-elles la trame ? »

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- Songez chaque soir avant de vous endormir aux jours heureux que vous couleriez si vous étiez définitivement libérée de toute contrainte financière. Quelles images vous viennent à l’esprit ? - Partagez votre vision avec vos amis, discutez avec des personnes qui ont pris des risques pour réaliser leur rêve. Entourez-vous d’individus positifs. - Evaluez précisément votre objectif financier. Respectez la formule : économies courantes + montant nécessaire pour réaliser mon rêve = mon objectif financier. - Documentez-vous soigneusement. La recherche d’informations constitue une opération indispensable pour transformer votre rêve en réalité. - Calculez votre valeur nette : les actifs que vous possédez, les actifs de retraite, les actifs investis et le passif. - Prenez quelques minutes pour évaluer votre situation actuelle et la position à laquelle vous souhaitez arriver d’ici 5 ans. - Pratiquez un sport de compétition ou un jeu. Peu importe votre choix. L’essentiel est de prendre l’habitude de jouer pour gagner. - Réfléchissez à votre définition du respect des règles. Il est possible de jouer pour gagner et se sentir concerné par son prochain. - Gardez les yeux sur la ligne d’arrivée afin de ne négliger aucune des stratégies qui permettront de l’atteindre. - Matérialisez votre objectif, inscrivez-le sur un post it, affichez-le sur votre réfrigérateur. - Faites l’inventaire de vos valeurs au sens moral et boursier. Les valeurs que vous vous êtes forgées vous-mêmes. - Etablissez un échéancier, bloquez une heure par mois que vous réserverez à votre objectif. - Gérez votre temps. Avant d’accepter ou de proposer de faire quoi que ce soit pour autrui, réfléchissez à ce qu’il vous en coûtera, et si vous êtes disposée à payer le prix. - Réservez-vous chaque jour, chaque semaine quelques instants pour prendre soin de vos finances, entretenir votre forme physique ou maintenir votre équilibre affectif. A LIRE “Ces filles sympas complexées par l’argent”, Lois Frankel, Village Mondial “Libérer l’énergie de l’argent”, Maria Nemeth, Jouvence Editions


Comment aborder la sexualité sans s’intéresser au sujet de l’identité ? Dans cette nouvelle rubrique, nous commencerons donc par le commencement avec pour guide, David Deida, auteur de “Intégrer son identité masculine”, formidable invitation à incarner un homme nouveau, et donc une femme nouvelle.

— Texte : Patricia Le Hardÿ Illustration : Yves Druart

« CONNAÎTRE LA NATURE INNÉE DE SON ESSENCE SEXUELLE. » Face aux Amazones des temps modernes, la question de l’identité masculine se pose avec acuité pour les jeunes hommes qui ignorent de quelle façon conquérir une virilité authentique, sans tomber dans le machisme ni devenir inconsistants. Nous nous proposons donc au fil des mois d’aller plus loin que le modèle de parité dans le couple et de nous interroger sur les manières d’exprimer pleinement une polarité sexuelle dans ses relations intimes comme dans la vie quotidienne. Pour mieux comprendre, situons-nous dans le temps. « Il n’y a pas si longtemps, les rôles de la femme et de l’homme étaient clairement distincts : lui gagnait l’argent à l’extérieur et elle s’occupait des enfants à l’intérieur. Souvent, faut-il le rappeler, les uns manipulaient les autres et inversement, privations sexuelles et financières à la clé. » Vers les années ‘60, il y eut une recherche d’équilibre des énergies intérieures. Les hommes portèrent des cheveux longs, des chemises à fleur et adoptèrent un mode de vie plus sensuel. Les femmes, quant à elles, magnifièrent leur masculin intérieur et suivirent des études de haut niveau. Hommes et femmes sont devenus, dirons-nous, plus complets, moins dépendants les uns des autres. Toutefois, « ce stade est une phase intermédiaire car les effets secondaires de la tendance vers une similitude des deux sexes peuvent être considérés comme l’une des causes majeures des frustrations et problèmes de couple qui marquent notre époque. » Des femmes se plaignent : beaucoup d’hommes sont des “femmelettes” ; les hommes : elles sont trop endurcies pour vraiment les aimer. Parce qu’il y a un autre cap à franchir, intéressons-nous à la nature de la passion sexuelle et de l’ouverture spirituelle. « L’attirance sexuelle repose sur la polarité sexuelle qui crée une circulation du sentiment sexuel. C’est justement cette dynamique qui a quasi disparu de nos relations actuelles. Pour vivre une relation, il faut un conquérant et un conquis, sinon ce ne sont que deux copains qui décident de se frotter dans un lit. » Peu importe si l’homme incarne le pôle féminin et la femme le pôle masculin. Il faut une polarité sexuelle pour que la passion sexuelle

perdure car notre essence sexuelle est le fondement de notre identité sexuelle. Si votre essence est plus masculine, vous allez peut-être prendre plaisir à rester à la maison avec les enfants mais au plus profond de vous, vous êtes habitée par le sentiment d’une mission et tant que vous ne l’aurez pas manifestée pleinement, vous ressentirez un vide même si votre vie est emplie d’amour. Si votre essence sexuelle est plus féminine, vous aurez beau avoir très bien réussi sur le plan professionnel, votre moi ne sera pas comblé tant que l’amour ne coulera pas à flots dans votre vie. « Et vous, quelle est votre essence ? Préférez-vous que votre partenaire sexuel soit physiquement plus fort que vous, ou le sentir physiquement vulnérable ? Qu’est-ce qui vous enflamme ? Plaquer votre partenaire sous votre corps ou être plaqué sous le sien ? » Connaître la nature innée de son essence sexuelle, c’est s’engager à la respecter. Cela suppose souvent de nous libérer d’une couche d’énergie factice, de rompre avec des faux-semblants. Contraindre l’essence masculine et féminine afin de devenir un personnage faussement équilibré affecte toutes les parties de notre être. Afin de se fondre dans le style masculin du travail, de nombreuses personnes d’essence féminine manifestent une série de troubles physiques. Leur énergie féminine s’est tarie tandis qu’année après année, elles faisaient circuler une énergie masculine excessive dans leur corps. A l’opposé, cherchant à se mettre à l’unisson du style féminin de coopération, de nombreuses autres d’essence masculine, effrayées des conséquences si elles étaient authentiques, se sont déconnectées de leur sens de la vie. Dire oui à sa véritable essence, c’est accepter la possibilité d’un amour réel, c’est s’ouvrir et être authentiquement spirituel. Une personne qui s’accepte et reconnaît ses vrais désirs est unifiée. Elle éprouve l’aisance et la puissance spontanée de sa propre essence.

David Deida, “Intégrer son identité masculine”, Édition Le souffle d’Or.

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Un joueur de foot a récemment fait sensation en arrivant au stade au volant d’une Ferrari FF flambant neuve. L’engin – 264 579 €, 660 ch, 335 km/h en pointe – a effectivement de quoi faire des envieux ! Mais autant les personnalités de tout poil adorent s’afficher dans de tels bolides de l’autre côté de la Manche, autant ceux qui ont, par ici, les moyens de se les offrir préfèrent généralement la discrétion.

Texte : Bruno Godaert

LE CHARME INDISCRET DES VOITURES DE STAR

UNE AUTO PEUT CACHER UNE STAR. Qui se cache dans cette Jaguar ? Une star comme vous, peut-être !

MY NAME IS MARTIN… ASTON-MARTIN ! Moins voyantes que les sportives italiennes, l’Aston est une voiture de connaisseur.

Vedettes du petit écran ou du ballon rond, présentateurs de télévision ou mannequins, sportifs de haut niveau, chanteurs ou acteurs : facile de savoir qui roule avec quoi chez les anglo-saxons… Personne ne se cache, même si le bon goût n’est pas toujours au rendez-vous !

LE RÈGNE DU M’AS-TU-VU !

Que l’extravagance ne date pas d’hier est attestée dès 1965 par le Beatle John Lennon qui n’hésite pas à repeindre en jaune une monumentale Rolls Royce Phantom V et à la recouvrir ensuite de dessins psychédéliques pour transporter sa petite troupe quatre années durant. Ce qui n’a pas empêché la Reine de les anoblir. Moins talentueuse, mais tout aussi extravertie, l’héritière de l’empire Hilton, Paris, a

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de nos jours fait peindre en rose « Barbie » sa Bentley Continental GT. Plus raisonnable, Madonna se contente d’une Maybach 57 « classique », estimant sans doute que de par son exclusivité, la voiture se suffit à elle-même pour être remarquée ! Notez que lorsque votre look est suffisamment original, vous pouvez vous permettre une auto très banale : Geneviève de Fontenay (oh, mon chapeau !) circule dans un monospace Peugeot 807. D’autres encore choisissent de se donner une image d’automobiliste responsable en optant délibérément pour une voiture écologique. Dans ce registre, la Toyota Prius a la cote : Claudia Schiffer, Julia Roberts et même Leonardo Di Caprio l’ont adoptée. Nadja Auermann opte pour un luxe plus prononcé : c’est la BMW Hydrogen 7 qui a sa faveur…

LES VRAIS MORDUS

A côté de ceux ou celles qui ne détestent pas être reconnu(e)s, il y a bien entendu les vrais fondus de bagnole. Ce n’est pas parce qu’on est riche et célèbre qu’on devrait être privé du plaisir de s’offrir des voitures dont l’immense majorité d’entre nous ne peut que rêver ! La passion peut commencer très jeune : Justin Bieber possède (déjà) une Ferrari F 430. Rowan Atkinson (Mister Bean) est également un grand connaisseur : il fut un des premiers à signer un


LA MEILLEURE AU MONDE ? Rolls Royce s’est toujours présenté comme le constructeur de la voiture la plus prestigieuse qu’on puisse s’offrir.

chèque d’un million d’euros pour une McLaren F1 (trois places, celle du conducteur étant… au centre) nettement plus véloce que sa Mini. Voir Alain Prost ou Sylvester Stallone conduire une Bugatti Veyron n’étonnera personne. Eddie Murphy a quant à lui jeté son dévolu sur la Mercedes SLS AMG, cette extraordinaire sportive aux portes s’ouvrant en « ailes de mouette » comme la 300 SL dans les années ’50. La chanteuse Tila Tequila possède une Lamborghini Gallardo, Ashley Greene une Porsche Cayman, Kylie Minogue une Maserati GranTurismo S : ces dames font preuve d’un goût très sûr ! Idem d’ailleurs pour Ophélie Winter et sa Mercedes SL, Britney Spears et sa SL 65 AMG, Cameron Diaz et sa SLK. Pippa Middleton possède une BMW Z4 : bon à savoir, isn’t ? Si après avoir incarné James Bond, Pierce Brosnan s’est offert une Aston Martin Vanquish, Tom Cruise semble se satisfaire d’une Porsche 911. Nous pourrions continuer longtemps une énumération qui risque cependant à la longue de devenir fastidieuse. Mais la palme de l’addiction revient sans conteste au Sultan de Brunei. Sa collection de voitures « extraordinaires » comporte plusieurs milliers d’autos. On l’estime à plus de 4 milliards d’euros, ce qui entre parenthèses ne représente pas même le dixième de sa fortune. Sa principale fantaisie ? Faire recarrosser, en plusieurs exemplaires, les modèles les plus prestigieux. Il doit être le seul à posséder des camionnettes Ferrari… mais si tel est son bon plaisir, pourquoi pas ?

PAS DE CRISE DANS LE LUXE

LES LORDS SAVENT POURQUOI ! Le luxe de la Bentley n'est pas nécessairement ostentatoire. CELLE DE PIPPA La BMW Z4 a les faveurs de Mademoiselle Middelton : pour sa proue ou pour sa poupe ? LÀ OÙ IL Y A DE L'HYDROGÈNE ... Il y a du plaisir, mais ce n'est pas pour tout de suite ! Nadja Auermann est fan de cette BMW. POUR PASSER INAPERÇU, C’EST RATÉ. Sportive d’exception, une Lamborghini manque un peu de discrétion.

On aurait très certainement tort de sous-estimer l’impact économique du commerce des voitures de luxe dans un pays comme le nôtre. Plus de 20 Rolls-Royce ont été vendues en Belgique l’an dernier où l’ensemble des marques de prestige affiche des chiffres en hausse : + 27% pour Ferrari, + 15% pour Maserati, + 29% pour Bentley ! Si le nombre de Bugatti Veyron (entre 1.435.200 et 1.973.400 € suivant la version) écoulé chez nous reste un secret d’état, le porteparole de l’importateur nous assure que « proportionnellement à la population, nous avons une des meilleures parts de marché au monde après Monaco ou Andorre… ». Il est vrai aussi qu’une auto achetée ici, n’y sera pas nécessairement immatriculée… Le Belge n’aime pas toujours afficher ses richesses, même si son attitude peut varier en fonction du choix de son auto préférée. Ainsi ceux qui optent pour une Lamborghini acceptent le fait d’être observés en rue. Confidence d’un vendeur : « oui, c’est visiblement un signe extérieur de réussite mais le client se fait plaisir et tant pis pour ce qu’en pensent les autres ! » Le sales manager de Bentley, Luc Holderbeke connaît bien ceux qui franchissent la porte de son show-room pour signer un chèque conséquent. « Ce sont – évidemment – des gens qui ont certains moyens. Ils ont réussi. Le genre qui s’est toujours promis ce type de véhicule, comme d’autres rêvent d’acheter une montre prestigieuse ou investissent dans l’art. Ce sont aussi de véritables connaisseurs, que l’automobile ne laisse pas indifférents. Une Bentley a un caractère discret, qu’ils apprécient. » Que l’automobile puisse ainsi exercer son attrait sur toutes les couches de la population, des plus jeunes aux plus âgées, de ceux pour qui elle représente une dépense conséquente à ceux qui n’ont pas à s’inquiéter du prix a largement de quoi faire réfléchir. Si, contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire, elle représentait « vraiment » une part de notre liberté ?

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Tiré à part — Texte : Gilles Collard – Photos : Cici Olsson Une ligne obscure traverse insidieusement la littérature qui s’écrit de nos jours. Plaçons-la à l’endroit qui sépare le roman du romanesque. Vous l’aurez remarqué : sous l’étiquette « roman », vous aurez généralement droit à tout, excepté le romanesque. Cette dernière appellation est réservée aux livres d’écrivains d’une certaine trempe, qui sont prêts à marquer le pas de plus. Sûreté du jugement, maîtrise du style, contrôle du sentiment et foi en sa constitution sont le réquisit minimum. Jean-Paul Enthoven possède ces qualités ; “L’hypothèse des sentiments”, son dernier livre, en est la démonstration. Max Mills, suffisamment scénariste de métier pour se prêter un confort de vie, est une sorte d’épicurien en fin de stage. Un savant dosage des plaisirs lui empêche les excès nocifs du corps et de l’âme, lui assure une marche équilibrée dans l’existence et le met à l’abri des passions du cœur. Levé de rideau, le livre commence à l’Hôtel de Russie à Rome : « Ce matin-là devait, comme tant d’autres, promettre mille bonheurs mobiles ». Il suffira d’une malencontreuse erreur du concierge pour que notre héros reparte avec une valise semblable à la sienne, mais qui ne lui appartient pas, pour que la ronde des rituels et des réflexes s’estompe, que les façades du décor se fissurent avec malice

et ouvrent une valse des possibles. À l’intérieur de la valise, Max Mills découvre des somnifères, un journal intime, un portrait d’Audrey Hepburn, de la soie. Pour qui a fréquenté les précédents livres de Jean-Paul Enthoven, il y a des indices qui ne trompent pas. L’auteur du magnifique “Aurore” n’a pas son pareil pour aller sonder la psyché de ces femmes dont les parures et les accessoires ne sont bien souvent que le signe d’une fêlure où s’engouffrera le désir de l’homme. Il restera à en observer les effets, les pousser à leur limite par diverses hypothèses, ne se priver d’aucun artifice (notes de bas de pages, journal intime, dialogues de théâtre) et déployer les couleurs des sentiments par un style allegro et un sens du tragique dont seule une conversation imaginaire entre Stendhal et Dino Risi attablés au restaurant d’un grand hôtel de Monte Carlo pourrait rendre compte. Elle s’appellera donc Marion et vit dans un bel hôtel de Monaco avec le baron d’Angus qui a un château de cartes dans la tête. Nous en suivons la déchéance en même temps que les jeux de l’amour naissant entre nos deux prétendants. « Ce qui se passe en vérité : on choisit, on croit choisir, on recrute un désir ou un sentiment, mais des lois obscures précèdent l’éclosion de ce que l’on va éprouver, en décident comme un relief décide du cours d’un fleuve, et agissent enfin selon leur seule logique de nature. » Il faudra un regista pour en rendre compte, ne pas avoir peur du film qui se construit, avec tous ses personnages : agent secret, mac, putes, grands hôtels, hommes d’affaires et voyante, etc. Il faudra ne pas avoir peur de frotter le grand style au toc de l’époque, s’intoxiquer, si l’on veut suivre le

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caprice, par endroit, qui servira d’antidote à la mélancolie, déjouer le kitsch et renouer avec le sublime. S’est-on déjà demandé ce que donnerait une rencontre entre Anna Karenine et Gatsby sur une terrasse à Rome au couchant ? Ce livre vous y convie en passant par des brillants détours. Car on sent également que le romanesque, chez Jean-Paul Enthoven, passe par la quête de cette zone miraculeuse où le roman toucherait à la force de certaines séquences que seul le cinéma pourrait fournir et se nourrit par l’amour de certains films scénarisés par des écrivains hors pairs. L’Italie a pu connaître cette alliance, et ce n’est pas pour rien que l’on songe souvent à Dino Buzzati, à Mario Soldati ou encore à Ennio Flaiano tout au long de la lecture de “L’hypothèse des sentiments”. Mais si l’on devine que Jean-Paul Enthoven a mis beaucoup de lui dans la construction de cette fresque tour à tour douloureuse et enchantée, il nous appartient de citer Baudelaire parlant de Delacroix pour tenter d’en saisir l’âme : « Sceptique et aristocrate, il ne connaissait la passion et le sentiment que par sa fréquentation forcée avec le rêve. »

Jean-Paul Enthoven, L’hypothèse des sentiments, Grasset. 396 pages. 21 euros.


Par Serge Ducas

MARS

Vénus et Jupiter se rencontrent dans le signe du Taureau. Les natifs de terre et d’eau prennent sous la bonne influence de cet aspect un engagement affectif. Une relation s’officialise. Les natifs d’air et de feu sont à l’inverse en pleine tourmente. Une relation professionnelle ou sentimentale est remise en question. C’est pour vous une libération. Bélier L’influence de Vénus et d’Uranus stimule votre vie amoureuse. Selon votre situation, vous faites une nouvelle rencontre ou vous remettez du piment dans le couple. Vous êtes confiante. Taureau Vous dévoilez votre potentiel sur le plan professionnel. Vous prouvez à ceux qui ont douté de vos compétences que vous êtes indispensable au bon fonctionnement de votre activité. Gémeaux Vous vous laissez aller à vos sentiments, vos émotions. Vous êtes par ailleurs plus vulnérable et sensible. Au travail, vous accélérez le rythme. Vous anticipez et solutionnez les difficultés. Cancer La bonne influence de Vénus vous apporte l’équilibre et la sérénité dans votre relation amoureuse. Au travail, vous cherchez à conserver votre indépendance. Vous reprenez un avantage certain. Lion La conjonction Vénus/Jupiter relance votre carrière. Vous prenez un engagement professionnel. Côté cœur, vous vous sentez insécurisée. Vous recherchez l’attention de votre partenaire. Vierge L’opposition Mars/Soleil alimente les tensions, les blocages ou les interrogations dans le couple. Au travail, vous avez l’impression de stagner, de ne bénéficier d’aucune marge de manœuvre. Balance Vénus met l’accent sur vos finances. Vous profitez d’une aide ponctuelle d’un proche. Sur le plan affectif, vous prenez un engagement aux environs du 20. Vous êtes rassurée par l’être aimé. Scorpion La conjonction Vénus/Jupiter dans votre secteur relationnel favorise un engagement sur du long terme, tant sur le plan affectif que professionnel. Vous évoluez avec beaucoup d’assurance. Sagittaire Vous consacrez une grande partie de votre temps à votre carrière qui prend ce mois-ci une tournure décisive. Vous vous mettez en avant, vous vous exposez, vous prenez des risques. Capricorne Votre vie de famille fait l’objet de toute votre attention. Selon votre situation, vous aménagez avec l’être aimé, vous décidez d’avoir un enfant ou vous faites une rencontre déterminante. Verseau La dissonance Vénus/Jupiter est à l’origine de tensions familiales et affectives. Vous êtes en désaccord, en conflit avec un proche. Vous êtes par ailleurs plus susceptible et fragile. Poissons Votre émotivité, votre sensibilité sont à leur apogée. Vous prenez un engagement dans le cadre du couple et de la famille. Au travail, vous êtes plus sûre de vous. Un nouveau projet est engagé.

PLAISIR AU FÉMININ A l’aube de la journée internationale de la femme ce 8 mars, Elisa Brune publie “La révolution du plaisir féminin - sexualité et orgasme”. Le désir des femmes, si longtemps muselé, peut enfin s’exprimer.

Texte : Manon Libert

Définir l’orgasme féminin ? La portée du dernier livre d’Elisa Brune est plus modeste. D’une plume libérée, elle en esquisse les contours. Telle une aventurière, elle retrace son « Odyssée ». En s’attaquant à la sexualité féminine, elle se voyait partir, tout comme Ulysse, pour une simple traversée. Mais les eaux s’avérèrent plus troubles et plus profondes. Chaque question en cachait une autre, chaque découverte dissimulait une part d’ombre. Après “Le secret des femmes”, elle décide donc de poursuivre son exploration. Ses pérégrinations l’ont mené vers des rencontres variées : des chercheurs, des médecins, des hommes et surtout, des femmes qui acceptent de raconter ce qui d’ordinaire ne se raconte pas. Face à des témoignages intimes sur le tantra, les « fontaines », les amours pluriels, ou encore sur des sujets plus délicats, tel l’excision, sa plume ne tente aucune esquive. Vous ne vous reconnaîtrez pas dans tous les chapitres mais pourtant, chaque récit parle de vous, les femmes. Le désir d’Elisa Brune : « Que votre parcours soit aussi riche et imprévisible que celui d’Ulysse ». Il ne peut en être autrement dans la recherche du plaisir. Plonger dans “La révolution du plaisir féminin – sexualité et orgasme”, c’est accepter de s’abandonner au livre, au voyage. A l’amour, tout simplement. Elisa Brune, “La révolution du plaisir féminin - sexualité et orgasme”, Edition Odile Jacob, 462 pages, 21,90 €.

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MOTS CROISÉS A THEMES Jacques Mercier 9 mots sont cachés dans ces mots croisés et font partie du livre à gagner : « Notre Terre 1001 regards » par Corinne Boulangier et Bruno Deblander (Édition RTBF –Racine). Ce sont des témoignages, des photos dans un kaléidoscope du patrimoine de notre région, en parallèle à l'émission. Pour gagner un des 10 exemplaires mis en jeu, appelez le 0905/82 220 (1€/participation) avant le 17 mars minuit, entrez le code 20849 et répondez à la question suivante : Quel fleuve belge, le livre « Ma Terre » a-t-il pour horizon ? l'Escaut (réponse 1) – la Meuse (réponse 2) – l'Yser (réponse 3). Bonne chance à tous ! Les 10 gagnants, tirés au sort parmi les bonnes réponses, recevront leur livre par courrier.

CONCOURS La Libre Essentielle vous offre un an de cinéma !

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1 2 3 Vous avez bien lu, La Libre Essentielle vous invite chaque semaine au cinéma pour le film de votre choix. 52 places de cinéma dans un des complexes UGC. 52 moments de pur plaisir avec La Libre Essentielle. Pour être l'heureux gagnant contactez le 0905/82 220 (1 €/participation) avant le 18 février minuit, entrez le code 20848 et répondez à la question suivante : En 2012, la cérémonie des Magritte du cinéma en était à : sa première remise de prix (tapez 1), sa seconde (tapez 2) ou sa troisième cérémonie (tapez 3). Bonne chance à tous ! Le gagnant tiré au sort parmi les bonnes réponses, recevra ses 52 tickets.

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ABONNEMENT Chaque samedi, recevez chez vous La Libre et tous ses suppléments. Offre abonnement découverte au prix de 67 € pour un an (52 n°). En cadeau de bienvenue, nous vous offrons un coffret de 5 cd’s de Jazz.

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HORIZONTALEMENT 1. Son respect est l'objet de l'émission. 2. Effrayante.- Article. 3. Mesure anglaise.- Vu.- Association Information et Management. 4. Note.- Prénom de l'auteur. 5. Bière légère.- Règle.- Tour de l'avenue Louise. 6. Va.- Rocher de glace. 7. Tente Adam.- Musique populaire. 8. Sous les pieds.- Union Africaine. 9. Amusé.- Alcooliques anonymes.- Interruption volontaire de grossesse. 10. Prénom de l'auteure.L'amour s'y trouve-t-il? 11. Grande école.- Broyais. 12. Existe.- Ils sont jetés sur notre Terre.

VERTICALEMENT 1. Juxtaposés aux visages dans le livre.- Communauté économique européenne. 2. Aide aux Personnes Agées.- Ramasserons en rond. 3. Objet du livre.- Principauté du Golfe persique. 4. Fruste. 5. Sorte de train.- On le fait au gré des pages du livre. 6. Hostilité. 7. Grande orga-

nisation mondiale.- Sebastian, athlète britannique.- Région désertique. 8. Petite Italie.- Richesses.Donné par l'agence de notation. 9. Négation.- Co-éditrice du livre.Senior. 10. Table de sacrifice.- Objet nomade nouveau. 11. Fibre textile.Relançai. 12. Ils ont été recueillis par des appels dans l'émission. SOLUTIONS DU NUMÉRO PRÉCÉDENT : 1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

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T E L E T O U R I S M E A T E L E S E L I O I R M R E C E T T E R E A R P E T E S O I O T O N S K V E R V I E R S F E E M E I R T E T A N R A S L E S G U Y E N E I D E A N N A G A S T R O N O M E S I S E U T R E O O S E S R I E S M A N


aromathérapie Judith Van Glock

SPÉCIAL JOURNÉE DU SOMMEIL – 21 MARS 2012

STOP AUX SOMNIFÈRES ! Avec les huiles essentielles, retrouvez un sommeil naturel

LA BELGIQUE, CHAMPIONNE DES SOMNIFÈRE S !

D’après une enquête récente : 1 Belge sur 10 consomme régulièrement des somnifères ou des calmants, ce qui positionne la Belgique dans le TOP 5 des consommateurs européens.

ATTENTION À L’ ACCOUTUMANCE

L’utilisation prolongée de substances chimiques génère en effet une certaine accoutumance. D’où l’intérêt d’arrêter progressivement son traitement sous contrôle médical. Sachez qu’il existe des méthodes non médicamenteuses, douces et à l’efficacité démontrée pour remédier à l’insomnie.

L’ AROMATHÉRAPIE, TOUT NATURELLEMENT !

© RICHARD AUJARD

tielles sont redoutables d’efficacité. Transmettant instantanément un message olfactif au cerveau, elles peuvent ainsi distiller leurs vertus médicinales et tranquillisantes.

TESTÉ POUR VOUS :

Le Spray Puressentiel Sommeil Détente, à vaporiser dans la chambre une demiheure avant le coucher. Laissez-vous bercer par les vertus sédatives et décontractantes de ses 12 huiles essentielles. De plus, cette formule à l’efficacité prouvée est utile à toute la famille, y compris les enfants dès 1 an !

© THIERRY DELÉTRAZ

Les huiles essentielles favorisent non seulement le sommeil, mais facilitent le sevrage médicamenteux. Certaines d’entre elles perLavande mettent de chasser les tensions physiques et mentales. Le Basilic, la Marjolaine, le Petit Grain Bigarade et le Niaouli sont tout à fait préconisés en cas d’insomnie d’origine nerveuse, de surmenage intellectuel ou encore d’attaques de panique. Quant à l’huile essentielle de Lavande, elle régule le système nerveux, calme l’excitabilité mentale et induit le sommeil. Si les bains apaisants et les massages relaxants sont tout indiqués pour favoriser le sommeil, sachez que par inhalation, les huiles essen-

LE CONSEIL DE LA SPECIALISTE Isabelle Pacchioni. Experte en aromathérapie - Créatrice de la gamme Puressentiel. Auteur du tout nouvel ouvrage de référence : « Aromathérapia - Tout sur les huiles essentielles » (éditions Aroma Thera, 352 pages). Info + : www.aromatherapia.fr Les huiles essentielles, le réflexe Zen 100% naturel. Une bonne nuit est garante d’une journée en pleine forme ! Pour rester zen toute la journée et faire face au petites angoisses du quotidien, les huiles essentielles sont également d’une aide précieuse. Pratique et très malin, le petit roller Puressentiel Stress réunit 12 huiles essentielles ultra apaisantes, véritables calmants naturels. Elles agissent vite et bien par application sur la peau et par la voie olfactive pour chasser les tensions et apaiser l’esprit en un clin d’oeil.

La gamme Puressentiel, à base d’huiles essentielles 100 % naturelles, 100 % pures, et à l’efficacité 100 % maximale, est disponible en pharmacie (demandez ces produits à votre pharmacien grâce à leur code CNK). www.puressentiel.com, ou 04/285.62.11

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