La Libre Essentielle- juin 2012 - n°147

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n° 147

EMILIE DEQUENNE

NOUVEAU REGISTRE

JULIA ROBERTS LAURENT VOULZY GRACE DE CAPITANI JALI

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SOMMAIRE 4 littérature Bohême 8 musique Festivals d’été 10 musique Jali 12 théâtre Grace de Capitani 14 cinéma Emilie Dequenne 16 confidences Julia Roberts 18 chanson Laurent Voulzy 22 théâtre Les monologues du vagin 24 beauté Body Shop 26 beauté Chanel 28 portrait essentielle Caroline Mierop 30 mode maillots Eres 31 mode Baden Baden 40 auto Décapotables vs 4X4 42 déco Tutti Frutti 44 shopping Quartier Brugmann 46 montres Le plastique chic 48 tables essentielles 50 gastro Terrasses

PROCHAIN NUMÉRO LES 1 ET 2 SEPTEMBRE 2012 AVEC NOLWENN LEROY On m’avait proposé de monter les marches sur le red carpet de Cannes. Un scoop : l’inconnue que l’on aurait photographiée pour ne pas louper un quidam d’influence de l’ombre. L’invitation m’exaltait, mais une autre m’attendait, pragmatique, professionnelle ! Le bouclage fondamental de La Libre Essentielle. En écrivant ces lignes, j’ai jeté un coup d’œil à la météo sur la Croisette. 18 à 20°, quelques orages à la place des feux d’artifice, le tout en robe découverte et sandales ultra hautes. Ce samedi, quel bonheur !!! Chaudement installé dans votre endroit préféré, notre magazine vous apporte Cannes à domicile. Un numéro « full stars », mais pas n’importe lesquelles. Des personnalités au langage fort, à la pensée construite, à l’engagement précis, à l’élégance artistique naturelle. Comédiennes ou chanteurs. Nos palmes… Deux Belges à la clef : la magnifique Emilie Dequenne, photographiée par Cici Olsson, émouvante dans le film “A perdre la raison”, de notre compatriote Joachim Lafosse, contant l’affaire Lhermitte. Un côté sombre, opposé à la lumière engagée de Jali, consacré meilleur chanteur belge francophone en 2012. Star préférée des Belges et des Français, Julia Roberts nous a prouvé que « La Vie est belle ». Une femme généreuse, fraîche, nature, au sourire carnivore, à l’humour décapant. La meilleure amie des hommes et des femmes. Laurent Voulzy, en totale confidence, aurait pu lui fredonner sa chanson “Jeanne”, primée aux Victoires de la Musique, en inversant les prénoms. Ou à Grâce de Capitani, la belgo italienne, pétillante comédienne sur scène. Une ode à la joie de vivre qui semble devenue le fil d’Ariane de ce mois de juin. Pensées optimistes pour des cieux plus cléments pour porter les derniers modèles de maillots « shootés » par Michel Damanet. Hommage à la grâce, aux courbes, à la volupté ! A tous d’excellentes vacances. Notre équipe s’envole vers d’autres obligations ou envies, ici ou ailleurs. Grand retour prévu : le 1er septembre. Claude Muyls et son équipe ! WHO’S THESE GIRL ? Cannes a pris ses quartiers solaires dans L’Essentielle, parmi une myriade de stars. Prise de vues : Michel Damanet Stylisme : Natan (Avenue Louise, 158 1000 Bruxelles – 02 647 10 01) Robe Haute Couture, chaussures, bijoux : Natan Coiffure et maquillage : Laurence Daudergnies chez Piotr (avenue Louise, 70 à 1000 Bruxelles – 02 511 99 54) – produits de maquillage : Dior Lieu : hôtel de maître de Natan, alias Edouard Vermeulen.

CANNES DEVENU ESSENTIELLE! —4—

LA LIBRE ESSENTIELLE 147 Rédactrice en chef Claude Muyls / Secrétaire de rédaction Claire Huysegoms / Rédaction : 79, rue des Francs - 1040 Bruxelles - tél 02 211 27 75 - téléfax : 02 211 29 71 e-mail : infos@lalibrees- sentielle.be / Collaborateurs : Gilda Benjamin, Raoul Buyle, Gilles Collard, Michel Damanet, Bruno Godaert, Marie Hocepied, Sottiri Ioannidou, Nathalie Kuborn, Anya Loonen, Jacques Mercier, Cici Olsson, Jose Louis Romero, René Sépul, Geoffroy d’Ursel / Direction artistique et mise en page mpointproduction.be ; Michel De Backer, Cécile Deglain, Julie Joseph / Coordination technique Luc Deknudt / Régie Publicitaire RGP Caroline Grangé - 02 211 30 95 - caroline.grange@saipm.com, Dominique Flamant – 02 211 31 55 –dominique.flamant@saipm.com, Marie-Noëlle Raquez (Voyages) - 02 211 31 00 - marienoelle.raquez@saipm.com / Marketing et Promotion Delphine Guillaume - 02 211 31 78 delphine.guillaume@saipm.com / Directeur des ventes publicitaires Emmanuel Denis / Impression Sodimco / Vice-Président du conseil d’administration et du comité permanent Patrice le Hodey/ Direction, Administrateur délégué, éditeur responsable François le Hodey



Dans le flot des premiers romans, certains suscitent un engouement immédiat et sont portés comme par enchantement au firmament de la reconnaissance littéraire, à juste titre parfois, par malentendu souvent, d’autres sont ignorés d’entrée de jeu et le reste, d’autres encore, suivent une voie plus singulière et se laissent découvrir par les chemins d’une reconnaissance sourde, par les signes amicaux, les affinités qui se dispersent, les hasards des rencontres et de la curiosité.

— Texte : Gilles Collard - Photo : droits réservés Disons le d’entrée de jeu : il est quelque part rassurant de constater que Gallimard peut encore publier dans sa prestigieuse collection blanche des livres comme Bohême dont on devine qu’il ne suscitera pas une unanimité de principe. Construit exclusivement autour d’un échange de mails et de sms, le livre d’Olivier Steiner peut se lire dans la prolongation de la grande tradition des romans épistolaires. Il y a du culot dans le principe de ce livre, de la fronde et de l’emportement, des excès et de la voltige, mais il y a surtout la reprise romanesque de la scène amoureuse, de la passion qui déborde et des sentiments qui emportent. On est habitué au pire dans cet exercice et ce qui surprend à la lecture de Bohême, c’est la découverte d’un écrivain en possession d’énormes moyens. Au fil des pages le lecteur assiste à la naissance d’un amour, d’une passion folle. Un soir à Madrid, après la représentation d’un spectacle, un certain Jérôme laisse un mot avec son numéro de portable au très célèbre metteur en scène avant de s’éclipser. Patrick, c’est son prénom (être de fiction ou transposition d’une personnalité bien réelle, mélange des deux ?), se laisse prendre au jeu. Chacun se découvre au fil des échanges de mails, de sms et fait place la dévoration d’un désir. L’un est à Paris, Jérôme, et mène une vie rythmée par un job de vendeur et les sorties gay parisiennes ; l’autre est maintenant à Los Angeles pour les répétitions de son “Tristan et Isolde” opéra que Jérôme découvre et qui s’inscrit dans leur échange comme une métaphore et une pédagogie amoureuse. Ils se rencontrent et commencent à s’aimer uniquement par mail et sms, après seulement viendront les échanges téléphoniques ; mais le livre n’a d’autre extériorité que le désir que l’un se construit pour l’autre, le lecteur, lui, n’a que les traces écrites. Jamais ils ne se verront en tête à tête. Une seule fois, ils pourront s’observer, lorsque Jérôme se rend à la première du spectacle à Los Angeles. Mais aucune parole ne sera échangée à ce moment. Patrick n’échappera pas à une discrétion volontaire infligée par la naissance d’une double vie (il est marié, sa femme travail avec lui). Si l’on peut regretter une fin qui flirte un peu trop avec le grand guignol, mais qu’on laissera au lecteur la surprise de découvrir, si l’on peut, par moment, juger sévèrement la dis-

Construit exclusivement autour d’un échange de mails et de sms, le livre peut se lire dans la prolongation de la grande tradition des romans épistolaires. symétrie qui apparaît en certains endroits de l’échange (on sent que l’auteur s’investit de façon plus subjective dans Jérôme que dans Patrick), il demeure que Bohême donne le sentiment d’une littérature à hauteur d’époque. Entre Paris et Los Angeles, Olivier Steiner s’empare de la chair du monde, d’un contemporain plein d’aspérité et l’on est heureux de voir un jeune écrivain rallier cette catégorie spécial d’êtres qui de l’amour ne retiennent et ne veulent que le sel, c’est-à-dire, au final : les mots et les phrases. Ce que dit Jérôme dans un mail à propos de Tristan et Isolde, vaut ici pour Bohême qui, on le sent, « est né du désir de l’amour, non de l’amour. D’un mouvement qui aspire à créer, non de l’expérience vécue. Ce n’est pas l’amour qui a suggéré le poème, c’est le poème qui a suggéré l’amour. L’art précède la vie, et triomphe sur elle ». Bohême est du grand art.

Olivier Steiner, Bohême, Gallimard, 222 pages.

BOHÊME D’OLIVIER STEINER —6—



Stars de la chanson belge et française, grands noms du rock et du jazz, solistes et orchestres, il y en aura pour tous les goûts et sur toutes les scènes durant cet été de festivals.

— Texte : Gilda Benjamin - Photos : droits réservés Les festivals de musique en tous genres jalonnant les mois d’été en Belgique n’ont rien à envier aux événements prestigieux internationaux. Les têtes d’affiche se bousculent au portillon. Le rock à Werchter déjà complet se passe en deux étapes. Le TW Classic honorera, le 23 juin, la crème des « anciens » : The Scabs, Sting, Lenny Kravitz… et le talent de la jeune Amy McDonald. Le Rock Werchter recevra, du 28 juin au 1er juillet, un défilé de noms à faire tourner la tête, de The Cure à Justice, de Garbage à dEUS et Pearl Jam en passant par Lana Del Rey, Agnes Obel et… Selah Sue. Ambiance assurée à Tours & Taxis à Bruxelles. Le programme 2012 de Couleur Café est un grand cru. Du 29 juin au 1er juillet, plusieurs scènes accueilleront Erikah Badu, Joshua, Imany, Sean Paul, Jali, Ben l’Oncle Soul, Ayo, Brigitte… Le Dour Festival est reconnu comme un des meilleurs festival rock en Europe. Du 12 au 15 juillet, il verra passer Franz Ferdinand, Willow, Shaka Ponk, une belle brochette de DJ, les chéris de la musique électro et… Selah Sue. Du 18 au 22 juillet, Spa vivra à nouveau Les Francofolies. Côté têtes d’affiche, citons Hugh Laurie, Thomas Dutronc, Nolwenn Leroy, Joshua, Charlie Winston, Christophe Willem, Laurent Voulzy, Machiavel, Bénabar, Jean-Louis Aubert sans oublier… Selah Sue. A apprécier dans les autres espaces : Anaïs, Ours, Perry Rose, La Grande Sophie, Julien Doré, Suarez, Pony Pony Run Run, Maurane, Catherine Ringer…. Et un spécial The Voice avec les concerts de Joshua, Beverly Jo Scott et Quentin Mosimann. Le Brussels Summer Festival, du 10 au 19 août, fera vibrer la capitale. Tout le quartier du Mont des Arts accueillera de grands noms de la scène pop et rock. Charlie Winston, Willow, Benabar, Iggy & The Stooges, The Stranglers, Inna Modja et une kyrielle de nouveaux talents.

QUAND LE JAZZ EST LÀ ! Le Gent Jazz Festival, du 5 au 14 juillet, vaut le détour. Les premiers jours font la part belle à des pointures comme Joe Lovano, Brad Mehldau, Wayne Shorter ou Joshua Redman ; la fin du festival s’ouvrant vers le jazz plus pop et soul de Damien Rice, Gabriel Rios ou Bobby Womack. Jazz et folk au Brosella du 14 au 15 juillet, sympathique festival gratuit près de l’Atomium. Côté jazz, David Linx, Maria Joao et le Brussels Jazz Orchestra. A ne pas rater au Jazz Middelheim à Anvers, du 16 au 19 août, Jef Neve, Ornette Coleman, Kris Defoort Trio, Paolo Conte ou encore Toots Thielemans. Jazz sous le soleil ardennais pour le Gaume Jazz du 10 au 12 août. Avec toutes les formes du genre, du be-bop au swing. Et Viktor Lazlo chantant Billie Holiday.

UN PEU DE DOUCEUR… Les mélomanes ne seront pas en reste. Deuxième édition pour le Festival Musiq’3 de Flagey, avec l’Espagne à l’honneur. Du 29 juin au 1er juillet, les concerts et animations se succèdent dans une ambiance chaleureuse et tous publics. Belle continuité pour les Midis-Minimes avec tout un été de concerts à midi, du 2 juillet au 31 août au Conservatoire Royal de Bruxelles. Avec en ouverture les excellents quatuors belges Danel et Alfama. Coup de chapeau pour le Festival de Wallonie et près de cent concerts de juin à octobre dans toute la région. Enfin, première mouture pour le Festival international Guillaume Lekeu, du 5 au 8 juillet au Grand Théâtre de Verviers, sous l’égide de la pianiste Eliane Reyes, riche d’une programmation d’illustres solistes belges.

TOUTES LES MUSIQUES AU CŒUR DE L’ÉTÉ —8—

Infos : www.couleurcafe.be www.francofolies.be www.bsf.be www.dourfestival.be www.twclassic.be www.rockwerchter.be www.jazzmiddelheim.be www.gentjazz.com www.brosella.be www.gaume-jazz.be www.flagey.be www.midis-minimes.be www.festivaldewallonie.be www.festival-lekeu.be


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Il y a les yeux pétillants derrière les lunettes, la casquette de Gavroche, la guitare posée tout près. Puis le sourire, éclatant, comme pour mieux faire passer certains textes graves ou nostalgiques. Jali évoque les misères du monde dans ses chansons, tout en sachant savourer sa chance et son succès.

Son nom de scène évoque la plus haute montagne de Kigali. Originaire du Rwanda, il a grandi en Belgique, sans pour autant oublier ses racines, ni ses rêves d’humanité. Il a succédé à Stromæ en remportant l’Octave de la musique du meilleur interprète de l’année. Son enthousiasme ne manquera pas d’ensoleiller les scènes des festivals de l’été.

— Texte : Gilda Benjamin - Photo : JC Polien

Dans “ Española ”, vous parlez de l’inégalité des chances. Avez-vous le sentiment d’avoir dû vous battre plus que d’autres pour y arriver ? Je suis arrivé en Belgique tout bébé, j’ai grandi à Bruxelles, je me sens autant belge que rwandais ; je ne me suis jamais dit que j’avais moins de chance qu’un autre. Je me considère aujourd’hui comme un artiste, mais ça n’a pas toujours été le cas. On est très mauvais juge de soi-même, il n’y a que le regard des autres pour vous faire penser que peut-être, ce tu composes seul dans ta chambre n’est pas si mal. J’ai commencé la musique relativement tard, vers 18 ans, j’ai appris la guitare via Internet. Mes potes et ma sœur étaient mon premier public. Désormais, je ne quitte jamais un concert sans aller à la rencontre des gens. Vos influences musicales sont pour le moins diverses, ça va de Joe Dassin à Serge Gainsbourg, en passant par Tracy Chapman. Mon père écoutait Dassin, moi Hugues Aufray aux scouts, mon enfance a été bercée par la chanson française des années ’60 et ’70. Devenu adolescent, je me suis dirigé vers des artistes tels Ben Harper ou Bob Marley. Ce n’est qu’en découvrant Brel que j’ai eu envie d’écrire et de composer en français. J’avais besoin de mes mots à moi, dans ma langue, pour exprimer tout ce que je ressentais. Certains réfugiés rwandais ont du mal à parler à leurs enfants des douleurs passées. Était-ce le cas dans votre famille ? Nous avons toujours été très tournés vers notre culture. J’ai toujours eu l’impression d’avoir un pied au Rwanda et un pied en Belgique. Au moment du génocide, je n’avais que 7 ans et je vivais ici, mais j’ai vu mes parents traverser cette période de façon douloureuse, tout en nous expliquant la situation. Nous allions aux commémorations chaque année, c’était important de comprendre pourquoi une partie de notre famille avait disparu. Vos textes oscillent entre espoir et mélancolie, optimisme et tristesse. C’est pour cette raison que j’ai intitulé l’album “ Des jours et des lunes ”. Existe dans ma personnalité, et donc dans mon écriture, cette ambivalence entre le clair et l’obscur, entre la terre et les étoiles. Je revendique un côté sombre et fataliste et un autre doux rêveur et fantaisiste. La vie est trop courte pour passer son temps à la trouver longue. Je n’ai jamais pensé devenir chanteur, j’écris sans le faire exprès et tout m’inspire! A Bruxelles, j’ai réussi mon Bac en communication, je pensais me diriger vers la pub et, ensuite, créer une entreprise au Rwanda. J’y ai vécu deux ans, y terminant mes études secondaires, mes parents s’y sont installés, mais la chanson m’a rattrapé en Belgique. Pour le moment, j’ai encore des choses à vivre ici, et un jour, je retournerai là-bas. Je suis conscient de la chance énorme que j’ai eu à grandir loin de la guerre. Sans doute ai-je le sentiment d’avoir une sorte de dette morale envers le Rwanda ? Dans une de mes chansons, j’ai écrit « Je voudrais que la mère de mon enfant soit africaine, Pour lui laisser un goût de peine ». C’est aussi ça l’Afrique, des périodes difficiles et des lendemains d’espoir. C’est en étant acteur de son bonheur qu’on peut un jour espérer l’atteindre.

Disque : Jali, Des jours et des lunes, Universal Music En concert le 30 juin à Couleur Café et le 19 juillet aux Francofolies de Spa

JALI, DES RACINES ET DES RÊVES —10—

« La vie est trop courte pour passer son temps à la trouver longue »



En avril dernier, Grace de Capitani revenait au Centre culturel d’Uccle. Cette actrice née en Belgique y présentait “Le Clan des Veuves”, comédie écrite par Ginette Beauvais-Garcin. Formée au Théâtre des Galeries, Grace montait sur une scène belge pour la première fois depuis plus de trente ans.

— Texte : René Sepul - Photo : Cici Olsson Quelle impression cela vous fait-il de retrouver Bruxelles ? De l’émotion ! C’est la première fois depuis 32 ans que je me produis sur une scène belge. Je suis par contre venue tourner ici il y a deux ans pour un téléfilm avec Sam Touzani, un très bon acteur. Mais ce soir, oui, c’est émouvant car ma famille et mes amis seront présents. Je vais retrouver pas mal d’anciens étudiants en art dramatique. Beaucoup ont abandonné le métier, mais quelle joie de les revoir ! Où avez-vous grandi en Belgique ? Mon père est Italien, originaire du Piémont ; ma mère est d’origine irlandaise. Nous vivions à Etterbeek. Papa travaillait dans la rénovation d’immeubles prestigieux, notamment en Arabie saoudite. Akram Ojjeh était un de ses meilleurs clients. Ce milliardaire saoudien fut le propriétaire du paquebot France. Akram trouvait que j’avais une voix merveilleuse : il voulait toujours m’entendre chanter. J’ai étudié à l’école du Théâtre des Galeries. Je m’y étais rendue par hasard, accompagnant ma sœur pour une audition. Une révélation ! Je n’avais que dix-sept ans. Christiane Lenain, Georges Pirlet et Jacques Joël, récemment disparu, étaient mes professeurs. J’ai tout appris avec eux, davantage que chez Francis Huster ou aux cours Florent que j’ai fréquentés à Paris. Huster m’a par contre appris à travailler face à la caméra et m’a ouvert au cinéma. Qu’est-ce qui vous a poussé vers Paris ? L’ambition d’un comédien est de donner et de rencontrer un public. J’avais joué dans dixhuit spectacles à Bruxelles, parmi lesquels pas mal de pièces du répertoire classique. J’avais fait le tour. Un comédien veut plaire au plus grand nombre. Ce n’est pas égoïstement l’idée de se mettre en avant, c’est simplement l’envie de partager ce que vous avez appris avec d’autres, de rencontrer l’autre… Dès votre arrivée à Paris, on vous voit dans pas mal de comédies populaires (“Les Sous-doués en Vacances” ou “Les Ripoux”), et puis vous disparaissez du grand écran. Pourquoi avoir arrêté le cinéma ? Je n’ai jamais arrêté ; je suis passée sur les téléfilms où ma carrière est longue. Je pense avoir été marquée par un type de cinéma, les comédies populaires. Mon école ? La discipline, l’humilité et la ponctualité, des qualités qu’un certain cinéma d’auteur aujourd’hui en vogue n’apprécie guère. La raison pour laquelle j’ai toujours préféré le théâtre. Au cinéma, vous avez un trou, vous recommencez… Vous n’avez même pas à connaître votre texte. C’est n’importe quoi. Au théâtre, vous êtes face à un public. Une tout autre histoire. Vous avez récemment publié deux recueils de poésie… J’étais en voyage à Bali, une île particulière, propice à l’évasion. Je me suis dit qu’il était temps pour moi non pas d’attendre d’être choisie pour un film ou une pièce de théâtre, mais bien de décider moi-même ce que je voulais faire. Être actrice a quelque chose de douloureux car vous attendez, vous attendez toujours... J’ai écrit sur des sentiments qui me sont proches comme l’amour ou le chagrin. J’ai eu le bonheur d’inté-

resser des éditeurs prestigieux comme Ramsay qui m’a publiée. Pour une sous-douée et une ex-ripoux, blonde en plus, cela avait du sens… Quels sont vos prochains projets ? Tourner avec “Le Clan des Veuves”, puis enchaîner sur un autre spectacle. Je termine mes deux premiers romans. J’ai également écrit une tragédie, deux comédies et une comédie musicale, montée à la rentrée. Je n’attendrai pas trente ans avant de revenir et revoir une scène bruxelloise.

GRACE DE CAPITANI, LE RETOUR —12—


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Artiste surdouée, Palme d’Interprétation féminine à Cannes, partagée entre théâtre et 7e Art, l’actrice belge revient dans le dernier film de notre compatriote Joachim Lafosse, dans “A Perdre la Raison”, inspiré de l’affaire Lhermitte. Un sacré défi pour Emilie et un bel acceuil à Cannes.

— Texte : René Sepul - Photo : Cici Olsson

VOS ADRESSES À PARIS ? Dans le désordre, Le Galopin, 34, rue Sainte-Marthe, Xe. Le restaurant du moment, ouvert par Romain Tischenko, un ancien de l’émission Top Chef, passé par Ze Kitchen Galerie. Le 21, rue Mazarine, un gastro, ouvert par Paul Minchelli, une légende parisienne pour le travail du poisson. J’y étais pour la Saint Valentin. Le Park Hyatt, plus chic, où officie Jean-François Rouquette, un des meilleurs chefs parisiens.

LA GRÂCE ÉMILIE DEQUENNE —14—


Élève de l’académie de Baudour, comédienne au sein d’une troupe de théâtre amateur, Émilie Dequenne décroche son premier rôle à 18 ans dans “Rosetta” des frères Dardenne. Le film lui vaut une reconnaissance internationale et, exaequo, le Prix d’interprétation féminine à Cannes. Installée depuis à Paris, elle mène parallèlement une carrière d’actrice au cinéma et au théâtre où on l’a vue, il y a quelques années, dans “Mademoiselle Julie” de Strindberg. De nouveau dirigée par un réalisateur belge, elle crève l’écran dans “À perdre la Raison”, le nouveau film de Joachim Lafosse, dont l’histoire est librement inspirée par l’affaire Lhermite. Rencontre et confidences après le succès de Cannes. Comment avez-vous rencontré Joachim Lafosse ? J’ai eu la chance d’intégrer un projet qui a mis du temps à se dessiner. J’ai rencontré le réalisateur à Paris. Je connaissais son film “Nue Propriété”. Il m’a parlé de son projet, à la fois du fait divers qui en fut l’inspiration, mais aussi et surtout de l’intérêt de brosser un portrait de femme. Il avait pensé à moi pour la maman. Je ne connaissais que très peu le fait divers dont il s’inspirait. J’ai lu le scénario, vu d’autres films de Lafosse. J’ai été intéressée par le côté universel de cette femme, son histoire, son parcours, ses rapports avec deux hommes, et comment cette relation glisse vers le tragique. Est-ce votre premier rôle de mère ? Pareille mère, oui, mais je suis maman dans la vie d’une petite fille. J’insiste : c’est le parcours d’une femme qui m’a intéressée. On la suit une dizaine d’années. Elle est jeune, rencontre quelqu’un, l’aime, puis les naissances s’enchaînent et la dérive prend le dessus. Il y a de l’épopée dans son parcours. Ce film fut l’occasion pour vous de travailler avec Niels Arestrup et Tahar Rahim, duo impressionnant découvert dans “Le Prophète” d’Audiard. Une belle idée que d’avoir reconstitué ce duo, deux grands acteurs. Je ne les connaissais pas, mais la rencontre fut belle. Comment Lafosse travaille-t-il ? Laisse-t-il place à l’improvisation ? Je ne dirais pas qu’il laisse place à l’improvisation ; il permet aux personnages de prendre possession de l’histoire qu’ils font évoluer. Les personnages se sont construits avec le temps. On a travaillé à table avec les scénaristes : Mathieu Reynaerts, Thomas Bidegain et, bien sûr, Joachim. Je me suis rendue un jour à son domicile pour travailler mon personnage. Nous nous sommes beaucoup interrogés et impliqués sur le fonctionnement des relations humaines entre les trois personnages. Une personne comme vous pense-t-elle à se protéger de son personnage ? La question est intéressante. On a tous de petites névroses que nous contrôlons du mieux que nous le pouvons. Le danger est de glisser dans la psychose. Ce passage est une des clés du film. Pour travailler le personnage, j’ai rencontré une psychiatre à deux

reprises, histoire de clarifier les choses. Je l’ai fait à titre préventif, je ne le regrette pas, mais cet acte n’était finalement pas nécessaire. Je pense qu’au cinéma, l’acteur sait distinguer et contrôler la frontière entre la personne et son personnage. C’est moins évident au théâtre. Que voulez-vous dire ? Dans “Mademoiselle Julie”, jouée plus de cent cinquante fois, j’avais à la fin le sentiment de ne plus distinguer exactement la frontière entre le personnage et la personne. Comment choisissez-vous vos films ? Il n’y a pas de plan. Je lis un scénario qui me touche ou pas. Dans l’affirmative, je me demande quelle place il me laisse. Cette question est importante. Il y a le ressenti et l’obligation de se donner à fond. Ensuite, le film a sa vie ; ce n’est plus du ressort de l’acteur. Avez-vous des regrets par rapport à vos choix ? Non, mais deux expériences ont été une souffrance. Vous êtes souvent en Belgique ? Ma famille y vit toujours, je lui rends régulièrement visite. J’aime Bruxelles. Je vis à Paris, mais je suis souvent en Corse, une région qui me plaît beaucoup. Je sais que vous aimez manger et que vous appréciez le vin. Ayant grandi près de Baudour, connaissez-vous cette merveilleuse maison étoilée qu’est d’“Eugénie à Émilie”, le restaurant d’Éric Fernez ? Je connais aussi sa cave ! Mais je suis plutôt une habituée de son second restaurant, le “Faitout”, juste en face. J’adore manger et boire de bons vins, des plaisirs parfois délicats quand vous faites mon métier. Comment contrôlez-vous ? Je dois distinguer les périodes où je suis chez moi des périodes de tournages. A la maison, je ne cuisine que du frais et je peux contrôler. Sur les tournages, cela dépend un peu avec qui et dans quelle région nous travaillons. On m’a dit que vous aviez une belle cave ? Vous êtes bien informé ! Que buvez-vous pour le moment ? Pas mal de Bordeaux 2002. J’ai commencé ma cave un peu comme tout le monde avec des vins de Bordeaux. Une partie de mes cachets y passait. Je suis une fan de Sociando-Mallet. Puis je suis venue au Rhône, au Languedoc et à la Corse. J’adore cette dernière notamment le Clos Canarelli, un domaine proche de Porto Vecchio. J’y connais un coin de paradis qui s’appelle le Domaine de Murtoli. Un endroit d’exception où l’on mange les produits de la ferme ou les dorades et oursins pêchés dans une crique voisine. Voilà la vie que j’aime. »

Mise en beauté : Els Debruyn pour beauty by kroonen & brown, www.kroonenandbrown.be Robe : Ann Demeulemeester chez Stijl, www.stijl.be Couronne : Elvis Pompilio, www.elvispompilio.com Toile d'araignée : Rosette De Stefano, www.rosettedestefano.com Merci à Elvis Pompilio

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Quand elle pénètre dans la salle où sont réunies les journalistes du monde entier, non loin de Monaco, les invités restent suspendus à sa silhouette diaphane. Julia fascine internationalement les femmes et les hommes. Parce qu’elle se veut une femme simple, une maman attentive, une professionnelle accomplie, un être normal fuyant les mondanités. Exception : elle vient vers nous pour présenter le dernier parfum de Lancôme : “La vie est belle”. Un patronyme fait sur mesure pour l’actrice.

— Texte : Claude Muyls Photo : Carter Smith for Lancôme ©2012

« Walk on the Bright side of life » (Entrer dans la lumière)

JULIA ROBERTS UNE VIE SI BELLE ! —16—


PREMIER CHOC Je me rappelle de ses interminables jambes qui firent tourner les sens de Richard Gere. Constatation : elle est plus petite que l’image renvoyée par le film. Est-ce important ? Quand elle rentre dans la salle, escortée de jeunes gens triés sur le volet, elle éclate de son magnifique rire. « Too much for me ! » Une voix pétillante, légèrement grave, teintée d’un humour et d’un sens de la dérision des êtres intelligents. Rien d’ostentatoire chez la comédienne. Son sourire reste sa marque de fabrique. Du pur bonheur !

AIMER SES CHOIX Elle avoue hésiter beaucoup à prêter son image à une marque. « Lancôme est française, portée par Kate Winstlet, Isabella Rosselini, Emma Watson. Quel entourage ! J’aurais refusé si je n’avais pas aimé la fragrance, mais mon mari fut conquis. » De son époux et de ses enfants, la comédienne ne cesse de parler. Elle est mince ? « Je cours sans cesse après mes ouailles. » Amoureuse ? « Parfaitement et totalement ! » Contente d’avoir interprété une marâtre dans “Blanche Neige” ? « J’adore les contre emplois ». La vie lui sourit…

PROJETS “Our Wild Life”, racontant la vie de Daphné Sheldrik, passionnée par la défense des animaux et des éléphants en Afrique. Elle a supplanté les plus grandes vedettes comme Charlize Theron ou Kate Winstlet. “The Normal Heart”, de Ryan Murphy, relatant la montée du sida dans les années’80. “Second Act”, produit par l’actrice. Elle y joue une femme au foyer, désirant entrer dans la vie professionnelle.

Habillée d’une longue robe vert d’eau en mousseline, étoilée de strass, ceinturée à la taille dans l’esprit bohème qu’elle apprécie tant, elle se meut avec fluidité, le regard pétillant, déployant sa chevelure rousse. Son secret de beauté ? « Le bonheur » ! Décidément, Julia reste cohérente, une qualité de générosité et de franchise. La Vita è bella !!!!!! Life is beautiful !!!!! La Vie est belle !!!!! Leven is prachtig !!!!! De sa carrière, nous ne saurons rien ; Julia ne mélange pas les rôles et se donne pleinement à chacun d’entre eux.

DERRIÈRE UN PARFUM, UNE PHILOSOPHIE Pour attirer une personnalité comme Julia, star, simple et amusante, il fallait entourer le parfum d’une pensée philosophique claire et moderne. En quelques mots, Lancôme exalte l’être sur l’avoir et le paraître. Image parfaite pour Julia. «La féminité de la marque se vit librement dans l’esprit du less but better. » On croit reconnaître l’actrice courant les champs en jupe gitane et godillots aux pieds. Logique ? Cette senteur possède une conscience et une âme, communique avec légèreté et se propage avec grâce. « Il faut apprendre à être mû par la lumière », conseille Maria Zambrano de la marque. Et Julia est synonyme d’éclat !

LA NOUVELLE FEMME 2010 voit jaillir une nouvelle ère. Julian Barnes obtient le Booker Prize pour son roman “The Sense of an Ending”. Une nouvelle manière de vivre comble les femmes : le bonheur d’exister se vit sur-mesure et non en prêt-à-porter. La notion du nouveau luxe ??? “La Vie est belle” s’adresse aux libérées des diktats, contraintes, règles formatées. Le nom du parfum devient leur mantra. Julia Roberts a trouvé une nouvelle mission : elle résume les femmes dans toute leur diversité et leur vérité. Sur la sienne, elle se fait discrète. Rencontrée par hasard, elle m’a souri et parlé en deux minutes trente de son mari, ses enfants, sa joie d’être là !

« J’ai prêté mon image à “La vie est belle”, car la fragrance me séduit »

TARSEM SINGH LA MET EN SCÈNE Indien, on lui doit des œuvres comme “The Cell”, “The Fall”, “The Immortals”. Complice de Julia, dans le film “Blanche Neige”, pour lequel elle obtient l’Oscar du meilleur second rôle féminin, Singh la plonge, pour le clip, dans une soirée aux vanités. Parmi les faux-semblants se dégage l’éclat singulier de l’actrice. Après un regard sur cette scène de décadence et d’ennui, elle quitte la salle attirée par un escalier de lumière. Un magnifique travail de jeux de lumière.

QUELQUES GOUTTES DE BONHEUR ! Trois nez pour une création originale : Olivier Polge, Dominique Ropion et Anne Flipo. Un manifeste olfactif : créer le premier iris gourmand féminin, basé sur des matières pures (80% d’ingrédients naturels). L’Iris Pallida de Florence joue le maestro, suivi d’irone et enveloppé dans la volupté de l’aldéhyde iris. Le cœur vibre de notes de jasmin Sambac et de fleurs d’Oranger de Tunisie. Enfin, une facette sucrée : vanille, fève Tonka, praline, cassis et poire. Senteurs d’enfance… Le flacon, développé en 1949, retrouve ici une présence souriante et merveilleusement technique.

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On le dit lent alors qu’il est perfectionniste et soucieux de prendre le temps de vivre pleinement les choses. Laurent Voulzy nous livre sa passion du Moyen Age, le cœur à cheval entre la France et l’Angleterre, dans un nouvel album, “Lys & Love”, aux accents baroques, teintés de pop sixties et d’électro. Embarquement pour un voyage sensoriel et magique garanti.

— Texte : Gilda Benjamin - Photo : Philippe Abergel

« Travailler avec Alain Souchon a mis la barre très haut. » Il se présente, fidèle à son image, jean foncé, gilet cintré et chemise blanche à lavallière, parfaite combinaison entre allure moderne et costume de troubadour romantique. Il commande un thé et du miel, dans ce bar d’hôtel où les fauteuils rouges invitent à la confidence. Dix ans que l’artiste, l’ami fidèle d’Alain Souchon, n’avait plus produit un album de chansons originales. Avec “Lys & Love”, Laurent Voulzy nous invite en douceur à une traversée de la Manche, doublée d’un voyage dans le temps. Auriez-vous été capable de réaliser un tel album, il y a dix ans ? Je suis incapable de vous répondre. J’étais déjà, il y a dix ans, de façon inexplicable, très attiré par le Moyen Age et la musique baroque et ancienne. Il y a, peut-être, un temps pour chaque chose. Cet album aurait pu exister, avec le même concept, mais il aurait été sans doute très différent. Il vient du plus profond de moi et de le réaliser aujourd’hui me donne, en tout cas, le sentiment d’avoir été aussi loin que je pouvais. Qu’avez-vous envie de répondre à tous ceux qui vous reprochent d’être si lent dans votre production? Je fais de la musique tout le temps, je suis toujours en train de chercher, d’élaborer de nouveaux projets, mais je prends du temps pour enregistrer mes albums. Je suis un artisan qui prend son temps. J’ai besoin de m’immerger dans un univers, en l’occurrence ici médiéval. J’ai ainsi créé un véritable monde visuel avec des livres anciens, des manuscrits, des miniatures, des tapisseries… Je me suis installé un décor, sans tomber dans un travail de recherche ou de documentation particulier. Je ne fonctionne pas comme un historien, cet album est juste le fruit d’un ressenti pour lequel j’ai eu besoin de vivre dans un environnement inspirant. Je rentrais tard le soir dans mon appartement parisien, après une longue journée de studio, je réécoutais le travail réalisé, je cherchais des textes et je réfléchissais entouré de bougies et de gravures. Avez-vous lu beaucoup d’ouvrages pour nourrir votre inspiration ? Je lis très peu de romans, plutôt des ouvrages mystiques, que ce soit sur la religion chrétienne ou d’autres. J’ai besoin de faire la paix autour de moi et en moi. Je fais de la méditation depuis très longtemps. Il y a toujours un moment dans la journée où j’ai besoin de me retrouver avec moi-même. D’où l’importance de vivre entouré d’objets qui m’apaisent comme des bougies, essence même de la lumière douce, et de belles gravures. Je suis sûr de l’importance de l’environnement sur notre mental. Je peux passer des heures à marcher seul au bord de la mer, tout comme j’adore me promener dans la campagne. J’aime particulièrement les univers portuaires ; les grands ports dégagent une poésie à la fois très belle et brutale. J’affectionne aussi de découvrir certains quartiers dans les villes. J’ai été élevé en banlieue, j’apprécie ce climat parfois triste mais souvent intense.

LAURENT VOULZY LE CHEVALIER POP —18—


LA VILLA LA BRASSERIE Avenue du Vivier d’Oie 75 - 1000 Bruxelles Du mardi au samedi de 12h à 14h30 et de 19h à 22h Tél : 02 374 31 63 / Fax : 02 372 01 95

Avenue du Vivier d’Oie 75 - 1000 Bruxelles Du lundi au samedi de 12h à 15h et de 19h à 22h30 Tél : 02 374 31 63 / Fax : 02 372 01 95

LE TRAITEUR Chaussée de Waterloo 1095 - 1180 Bruxelles Du lundi au samedi de 10h30 à 20h Le dimanche de 11h à 19h Tél : 02 511 44 83 / Fax : 02 372 39 42


Avez-vous des images en tête précises lors de l’écriture d’une chanson ? Cela m’arrive. Pour la chanson “Jeanne”, j’ai d’abord écrit la musique, sans savoir ce que je pourrais bien raconter. Un soir, j’étais seul, je me suis endormi et j’ai été réveillé en entendant le prénom Jeanne. Il me fallait encore trouver une histoire qui s’intègre dans un album sur le Moyen Age, inspiré par Charles d’Orléans, contemporain de Jeanne d’Arc. Était-ce cette Jeanne fascinante ou une Jeanne anonyme ? Quelques jours plus tard, par une belle journée de juin, je traversais la campagne bretonne en TGV, et j’ai vu une superbe lumière illuminer un chêne. J’ai eu cette image de Jeanne allongée sous un arbre, endormie et recouverte de taches de lumière. Alain Souchon vous a poussé à écrire plus de textes pour cet album. Pour des raisons pratiques, Alain était moins disponible et n’a donc écrit que quatre textes. Il me pousse continuellement pour un tas de choses. J’aurais adoré écrire plus de textes, plus tôt, mais il s’agit d’une autre démarche. J’ai commencé à écrire des poèmes vers l’âge de 8 ans. Par la suite, j’ai trouvé plus amusant de composer des chansons à la guitare que d’élaborer des vers. De travailler avec Alain a mis, depuis longtemps, la barre très haut. Le connaître fait que je me suis toujours montré très difficile avec mes textes. Ecrire et composer vous place dans des modes vibratoires très différents. La musique me procure une sensation de liberté. Honnêtement, je peux trouver une musique qui me convient en une semaine, même moins. L’écriture est une expérience plus besogneuse. Je suis pourtant très sensible à un beau texte. Il y a, en poésie, des mots qui s’échappent tels des notes de musique. La France et l’Angleterre marquent l’histoire de votre vie. Mon premier choc musical a été “Tutti Frutti” de Little Richard, vers l’âge de 10 ans. A suivi “Apache” des “Shadows”. Je vivais à l’époque en nourrice chez des gens qui n’écoutaient pas beaucoup de musique. C’est mon oncle qui m’a fait découvrir ses 45 tours. Au même âge, j’ai composé ma première chanson sur une plage de Bretagne, un morceau assez classique, un travail de composition. Et puis plus rien, jusqu’à l’âge de 15 ans et ma première guitare. Les vedettes anglaises m’ont fortement marqué, surtout quand j’ai découvert les Beatles. Je dois beaucoup aux Anglais ! Mon premier voyage à l’étranger, en 1965, se fit dans une ville près de Manchester. Je pourrais écrire un livre sur ce souvenir extraordinaire. Je faisais partie d’un groupe, on composait quelques titres, mais on jouait surtout les Beatles et les Rolling Stones, alors me retrouver là-bas… Je ne voulais plus en partir.

« La musique me procure une sensation de liberté »

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Quand avez-vous su que vous y habiteriez un jour ? J’avais le fantasme de vivre à Londres, une vie pop et rock en automne, pendant plusieurs mois. C’est finalement une histoire familiale qui m’a décidé à vivre en partie en Angleterre. Nous voulions, avec ma femme, inscrire notre dernier fils Quentin, aujourd’hui âgé de 10 ans, dans une école bilingue à Paris. Nous devions faire de gros travaux dans mon appartement afin d’y créer un environnement familial. En attendant, nous avons pensé, toujours pour des raisons de bilinguisme, louer en Angleterre. Ma belle-sœur y habitant depuis 18 ans, nous sommes partis nous y installer. Je fais aisément des allers-retours entre Paris et Londres, entre mon studio et ma maison dans la campagne à 80 km de Londres ; je connais l’Eurostar par cœur. Je vis dans l’Angleterre idéale des cartes postales, tout près de la capitale. Grâce à mon fils, je vis mon rêve, et lui se sent Français et Anglais, même si en foot, il supporte l’équipe de Liverpool ! J’aime de plus en plus l’Angleterre et la France.

Album : Laurent Voulzy, Lys & Love, Sony Music En concert le 21 juillet aux Francofolies de Spa et le 27 novembre au Cirque Royal de Bruxelles



La vie d’Eve Ensler est un combat de tous les jours. Plus qu’un texte, sa pièce "Les monologues du vagin", créée en 1996, fait figure de symbole. Traduite en 48 langues, jouée dans le monde entier, elle évolue au cours des années et suivant les préoccupations de son auteur, très impliquée aujourd’hui dans la lutte contre les violences faites aux femmes, notamment au Congo. Le Théâtre de la Toison d’Or en présente une nouvelle version, interprétée par trois comédiennes africaines.

— Texte : Gilda Benjamin - Photo : Michel Damanet

TANT QU’IL Y AURA DES FEMMES… Bwanga Pilipili, originaire du Congo, est en dernière année à l’Insas. Ce défi, elle l’embrasse avec fougue. « Eve Ensler a travaillé avec cette pièce au Congo, et notamment à Bukavu dont sont originaires mes parents. Ma maman œuvre dans une association de lutte contre les violences dans la région des grands lacs, je me sens donc directement concernée par ce sujet. Babetida Sadjo vient de Guinée et Awa Sene Sarr est une véritable vedette au Sénégal et dans toute l’Afrique de l’Ouest. Apprendre qu’on va jouer une telle oeuvre procure une excitation monumentale. Je pense être une militante, comme peut l’être Eve Ensler. J’ai à cœur de défendre son texte et son propos. Je suis la maman d’une petite fille de 5 ans qui dit très librement les mots « vagin » et « mimine », l’évolution des mentalités se fait doucement. Selon les communautés, nombreux sont encore les hommes et les femmes qui n’osent pas prononcer le mot. A tous ceux qui pensent qu’on a déjà trop joué les Monologues, je réponds que le combat continue. On ne se pose pas la question de savoir si on a trop joué Roméo et Juliette ! »

Il y a un avant et un après Eve Ensler au théâtre. Avec elle, on a osé dire haut et fort un mot prononcé honteusement, car prononcer « la chose » c’est épingler le corps de la femme, sa sexualité, sa condition à travers le monde. Depuis plus de 15 ans, le texte a été lu et interprété par des dizaines de comédiennes, de chanteuses, de politiques, de femmes engagées osant braver leurs propres tabous. Le ton et la forme ont inspiré de nombreux auteurs. A travers son association V-Day, Eve lutte contre toutes les violences faites aux femmes, à l’exemple du Congo dont les régions en conflit ont été les témoins de terribles atrocités.

VERSION « BLACK » Après cinq saisons de représentations, Nathalie Uffner, directrice du Théâtre de la Toison d’Or à Bruxelles, innove en présentant une version inédite des Monologues. Avec l’accord d’Eve Ensler, y est inclus un texte traitant de la condition de la femme congolaise. Sur les planches, trois comédiennes africaines portées par ces monologues d’une force redoutable. « Les mises en scène des Monologues s’avèrent très différentes selon les compagnies et les lieux. A Paris, il s’agit plus d’une lecture. Pour ma part, j’ai toujours tenu à ce que les textes soient très interprétés par les comédiennes. J’ai rencontré plusieurs fois Eve. J’ai vu, il y a un an et demi, un documentaire qu’elle a réalisé au Congo où elle milite activement. Animée par une réflexion quant à la meilleure façon de renouveler la pièce, j’ai compris encore plus son combat pour les femmes. J’ai donc choisi de défendre ce point-de-vue en prenant un texte issu de son dernier spectacle « Je suis une créature émotionnelle », qui parle d’histoires d’adolescentes en difficultés. Ce texte magnifique, situé au Congo, trouve tout-à-fait sa place dans les Monologues. Monter ce spectacle avec trois comédiennes africaines me séduisait, car elles donnent un sens nouveau à l’œuvre ».

Les Monologues du Vagin, au Théâtre de la Toison d’Or, galeries de la Toison d’Or, 1050 Bruxelles, Jusqu’au 16 juin. 02 510 05 10 www.ttotheatre.be

« Nombreux sont encore les hommes et les femmes qui n’osent pas prononcer le mot »

LES MONOLOGUES DU VAGIN COULEUR CHOCOLAT —22—


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A l’arrivée du printemps, c’est le temps du changement Venez donc voir maintenant, les coups de cœur chinés par Frantz

Il a déniché pour vous des buffets polychromes, des miroirs en bois doré, des petites commodes suédoises, de beaux objets de déco dont certains montés en lampes , des argenteries en provenance de Scandinavie, d’Angleterre ou de France, de petites vitrines, de magnifiques bronzes de Vienne, et tout objet pouvant convenir pour un petit ou grand cadeau.

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LOOK GOOD FEEL GOOD DO GOOD !!! Une charte à laquelle le personnel The Body Shop et les 2500 franchisés de 65 pays travaillent tous les jours, dans la bonne humeur et dans l’esprit positif d’Anita. Elle est l’initiatrice du commerce équitable en cosmétique.

Anita Roddick, fondatrice de la marque The Body Shop, serait ravie de voir la façon dont son bébé rebondit. Il a passé quelques années dans l’ombre, mais reprend un nouveau souffle. La marque a grandi, pour mieux nous séduire, en restant fidèle à ses origines : le commerce équitable et la non-cruauté envers les animaux. Lily Cole, la top-modèle anglaise préférée de Karl Lagerfeld, activiste impliquée, végétarienne est désormais l’égérie de la marque. La première.

— Texte : Anya Loonen

LE CORPS A UN CŒUR Le commerce équitable et la préservation de la planète font partie de l’ADN de The Body Shop, depuis sa fondation fin des années ‘70. Avec ses deux filles, Anita Roddick a parcouru le monde. Elle signe des contrats avec des femmes pour acheter leurs récoltes et faire des cosmétiques, apprend aux vendeuses la nécessité de rendre quelque chose à la société. Les murs de sa première boutique à Londres seront recouverts de peinture verte, couleur couvrant la moisissure apparente ; elle en fera sa signature. 1995 : Anita créé sa propre école de management, The New Academy of Business. Son programme ? Comment faire des affaires en tenant compte de l’éthique, de l’environnement et du service à la société. Rachetée il y quelques années par L’Oréal, son avenir est nébuleux. Qu’allait faire la compagnie française de ce vilain petit canard british et rebelle? La campagne au

visage de Lilly Cole contient la réponse. “Il n’y a rien de plus attirant qu’une personne avec un grand coeur”, nous confie Lilly Cole avec sincérité, lors de la présentation de la Campagne à Londres. Depuis toujours, elle œuvre pour la défense des animaux et de la culture bio. Elle ne mange plus de viande depuis de nombreuses années ni de poisson depuis peu.

FLASH BACK Nous nous trouvons début mars dans The Old Sorting Office, High Holborn Gate, les anciens bureaux de poste de Londres, transformés en expérience pluri-sensorielle pour illustrer l’évolution et le lifting d’une marque de cosmétiques qui a transformé les années ‘80. Essoufflée dans un monde en mutation permanente, toute l’équipe, une vraie famille, a fait le grand ménage et revient aux valeurs essentielles avec des produits sains, simples, purs, dont la traçabilité est transparente. « Nous sommes très fier de notre nouveau-né, Nutriganics », souligne Michel Poletti, collaborateur scientifique. « Ce sérum rajeunissant naturel à 98% se base sur une plante marine et de Babassu, qu’Anita récoltait avec une coopérative de femmes au Brésil. Entre-temps, nous progressons chaque jour vers la culture et la formulation bio. L’alcool par exemple, présent dans de nombreuses formules et surtout dans les parfums, est issu de la canne à sucre d’Equateur, la culture y était déjà bio ; depuis peu la distillation l’est également et tous nos produits passent progressivement à l’alcool bio. » Leatitia Weber – parfumeur français venue de chez Guerlain, certifie et complète, « Une démarche importante pour nos parfums bien entendu où le musc de synthèse joue également un rôle. The Body Shop n’utilise plus aucune matière animale dans les fragrances reformulées.» Ce qui plaide pour The Body Shop, selon Simon de “Cruelty Free International”, une ONG luttant pour arrêter les tests sur animaux ? « The Body Shop n’ira pas en Chine, du moins aussi longtemps que chaque cosmétique qui y est importé est testé automatiquement sur animaux. »

THE BODY SHOP RETOUR AUX SOURCES —24—


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Après bientôt un siècle d’histoire parfumée avec la fragrance N°5, Chanel pose ses marques en matière de soins de la peau depuis un peu plus d’une décennie. Aujourd’hui, la maison montre que la beauté, l’efficacité et le commerce équitable vont main dans la main. Et elle n’est pas la seule.

— Texte : Anya Loonen Chanel n’en fait pas vraiment état et montre rarement au grand public ce que la famille Wertheimer fait chaque jour pour sauvegarder des métiers et des matières premières, souvent devenues rares suite à la surpopulation et l’exploitation immobilière. Chanel mit la rose de mai, le jasmin et la tubéreuse à l’abri de l’extinction en achetant les terrains des derniers cultivateurs et en sauvegardant les précieuses matières premières pour la parfumerie autour de Grasse. En 1999, Chanel lance une première gamme de soin complète et applique sa devise ‘toujours à la recherche d’excellence’. En optant pour des formules très luxueuses et performantes, en choisissant pour des matières premières ‘haute nature’. Pour un premier exercice, avec l’or de l’Himalaya ou la Golden Champaka, la marque a trouvé une petite plante très étudiée, utilisée pour sa fragrance et connue dans la médecine traditionnelle Amchi pour ses vertus détoxifiantes pour les reins, la vésicule et le foie. « Il s’agit précisément de joindre la richesse de la nature à la technique de pointe du laboratoire Chanel - et plus exactement la technique du poly fractionnement ou PFA, qui permet de assembler l’essence de la plante. Le Blue Ginger PFA dans la crème Hydra Beauty est entièrement à disposition de la peau », nous précise Armelle Souraud, Responsable de la Communication Scientifique de Chanel. Elle poursuit : « Forts de cette technique, les ethnobotanistes ont découvert les vertus du gingembre (Zingiber officinale Roscoe) de Madagascar. Cet or bleu a des vertus stimulantes, antiseptiques et anti oxydantes ; il est connu dans les pharmacopées Indiennes et Chinoises. Importé à Madagascar, ce gingembre s’est adapté et dévoile des propriétés particulières, générant un vrai plus à la cosmétique. Il est cultivé par des femmes qui nourrissent toute une famille et contribuent par la même occasion à la préservation de la forêt. Depuis, Malgaches et chimistes français travaillent côte à côte et échangent leurs connaissances pour extraire le jus des rhizomes du gingembre bleu. ». Chanel n’est pas la seule maison vouée à la beauté à essayer de préserver la planète ! Le courant est sans retour…

La maison Clarins le suit également depuis de nombreuses années. En 2008, elle contribue à l’alimentation en eau potable du village de Moranarano et à l’agrandissement de l’école de Marovoay à Madagascar. Au Vietnam, un partenariat avec le village de Vinh Kim pour la collecte du fruit Vu Sua. Avec Kibio, Clarins va encore plus loin : pas de notice, emballage recyclable, matières premières efficaces et parfois de chez nous… Clarins mobilise les fonds pour sauver des plantes très rares dans les Alpes italiennes, réintroduire du Gypaète barbu dans le Massif du Bargy en Haute-Savoie,… Réduire les émissions de gaz à effet de serre, limiter la consommation d’énergie, préserver l’eau, minimiser l’impact du transport et de marchandises et de personnes, l’impact des déchets, une grande transparence dans toute la structure, … Pour Pranarôm, le respect de la nature est une question de survie : tout produit dans le catalogue des huiles essentielles est issu de la nature. Des sociétés comme L’Oréal et Dior suivent le mouvement. Il y a quelques années, L’Oréal achetait la marque française bio Sanoflore. Dior n’est pas en reste : l’enseigne pratique le commerce équitable pour un de ses principes actifs, une écorce au nom d’Anogeissus leiocarpus, originaire du Burkina Faso. Les habitants de Koro, le village où ils cultivent l’écorce, s’en réjouissent. Il s’agit d’une vraie volonté de préservation pour la pérennité et une prise en charge responsable générale de la beauté.

DE LA PLANTE À VOTRE PEAU, UNE BELLE HISTOIRE ? —26—


A Bachelor degree in English in Brussels,

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« Prétendre que nous ne cherchons pas à donner à nos étudiants tous les outils, toutes les compétences, toutes les ouvertures nécessaires à trouver leur place et à s’insérer dans la société et dans le monde professionnel serait non seulement mensonger mais aussi irresponsable. »

— Texte : René Sépul – Photo : Cici Olsson Caroline Mierop vit et travaille à Bruxelles. Diplômée en architecture et urbanisme, elle a également enseigné, notamment à l’Institut Supérieur d’architecture de La Cambre et dans plusieurs écoles d’architecture et universités d’Europe. Elle a dirigé la Fondation pour l’Architecture à Bruxelles de 1985 à 1992, puis conduit différents grands projets culturels, notamment en France. Elle dirige depuis septembre 2003 l’Ecole nationale supérieure des arts visuels de La Cambre (ENSAV).

Avez-vous l’impression que les choses ont changé depuis le décret de Bologne ? Quels en ont été les avantages pour une école comme la vôtre ? « Le décret de Bologne a été mis en place en 2004. Le moment était opportun : il venait consolider d’autres décrets qui, depuis le début des années 2000, reconnaissaient toute sa valeur à l’enseignement supérieur artistique, tout en garantissant le caractère très particulier de cet enseignement et de son organisation. La Cambre a intégré les nouvelles dispositions liées à ce décret qui a même ouvert de nouvelles opportunités pédagogiques, et permis le lancement de nouveaux projets. Le “processus” de Bologne ne se limite cependant pas à un décret. Un processus, c’est quelque chose qui ne s’arrête pas et entraîne dans son sillage, presque mécaniquement, toute une série de dispositifs corollaires dont certains peuvent s’avérer contradictoires avec les intentions de départ, voire destructeurs. Il m’arrive de comparer le processus de Bologne à une avalanche... Les objectifs, les critères, le vocabulaire même auxquels se trouve désormais confronté l’enseignement supérieur relèvent d’une globalité forcément normalisatrice, souvent réductrice et particulièrement inadaptée à l’enseignement de l’art. Si notre vigilance n’était pas constante et collective, La Cambre serait entraînée, avec tout l’enseignement supérieur artistique, dans

une voie où ce qui fait le cœur de notre enseignement deviendrait progressivement marginal. » Je me souviens avoir discuté avec vous des possibilités de doctorats dans des branches comme la mode. Cela s’est-il concrétisé ? « Le doctorat est effectivement désormais accessible à tous les diplômés des écoles d’art, en mode, en design, dans toutes nos disciplines : c’est un acquis important. Cela ne signifie pas que le doctorat soit devenu un objectif d’excellence, auquel n’accèderaient que les meilleurs. Ni que le doctorat devienne un sésame, qui ouvrirait la porte à la vie professionnelle ni même à l’enseignement : pour enseigner dans une école d’art, il faut d’abord être artiste (c’est à dire avoir une expérience professionnelle) et ce critère doit rester essentiel. Le doctorat est une des voies possibles qui s’adresse à un profil relativement particulier d’étudiants et d’artistes. Ce doctorat “en art” reste largement à inventer : son modèle ne peut être celui, exclusivement théorique, de la recherche universitaire. Quelques pionniers s’y sont lancés, mais jusqu’ici pas dans le domaine de la mode. » Pensez-vous qu’une école comme la vôtre ait à s’intéresser au marché de l’emploi, ou devezvous simplement vous concentrer sur un enseignement ? De manière plus large, s’agit-il de former des créateurs, ou s’agit-il de former des individus qui trouveront leur place dans la société, dans le monde du travail, sachant que l’un n’empêche pas l’autre ? « Prétendre que nous ne cherchons pas à donner à nos étudiants tous les outils, toutes les compétences, toutes les ouvertures nécessaires à trouver leur place et à s’insérer dans la société et dans le monde professionnel serait non seulement mensonger mais aussi irresponsable. D’autant que La Cambre, avec la mode mais aussi le design, le graphisme, etc, a une orientation marquée et une longue tradition de formations qui se situent à l’interface avec le monde

économique et professionnel. Mais notre enseignement ne se limite pas à une visée “professionnalisante”. D’autres types d’écoles et d’autres moyens que les études existent pour accéder à un métier et à un emploi, en particulier dans le monde artistique. L’insertion professionnelle des artistes ne se limite pas à leur employabilité. Il y a tellement de parcours possibles, tellement de parcours à inventer, y compris dans le domaine de la mode. Nos étudiants, je le crois, deviennent des professionnels d’autant plus précieux et recherchés qu’ils ne sont pas formatés selon les attentes prédéfinies d’un marché. » Dans une interview, vous vous exprimiez un jour en ces termes : « L’apprentissage du métier n’est pas un but en soi : nous prônons le développement d’un projet artistique personnel. » Qu’entendez-vous par là ? « Je dis souvent que le “temps” de l’école n’est pas le même que celui du travail. Le temps de l’école doit rester celui de la recherche, de la réflexion, de l’exploration, des chemins de traverse, des allers-retours. Nos étudiants font des stages hors école, mais le stage n’est pas le modèle de notre pédagogie : il s’y articule. Ce que nous postulons à La Cambre, c’est qu’un styliste, un designer de mode, un designer en général sera d’autant meilleur qu’il se sera, aussi, intéressé à la philosophie, qu’il aura pratiqué le dessin et la photographie, qu’il pourra faire le lien entre l’histoire de la mode et l’histoire générale de l’art et des idées, etc. Ce socle-là, artistique, réflexif, technique, est la base à partir de laquelle l’étudiant pourra non seulement “réinventer” son métier, mais aussi l’étendre à d’autres territoires de la création. Tous les étudiants le comprennent-ils ? Je n’en suis pas certaine, en tous cas, pas tous, ni toujours dans les premières années de leurs études. Certains ne saisissent pas toutes les opportunités qui leur sont offertes par l’école, ou trop peu, et leurs études se font “a minima”, à l’exception de leur pratique spécifique d’atelier. »

CAROLINE MIEROP: BIG BOSS —28—


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Au commencement, il y eu les maillots. De ceux qui nous font un corps de sirène (et oui!) tout en s’inscrivant dans le registre d’une simplicité sophistiquée. Eres, le top du top en matière de dessous, nous colle à la peau. Entretien sans pudeur avec Valérie Delafosse, directrice artistique du label.

— Texte : Marie Hocepied

J’ai un panel de matières plus important au niveau de la lingerie. Nous sommes plus restreint pour le maillot : je dois penser nouvelles technologies tout en tenant compte des paramètres soleil, sable, chlore, eau de mer. Une avance plus technique, plus compliquée. Pourquoi avoir fait dans la « dentelle » ? Le corps m’a toujours attiré. Mais aussi la danse, le mouvement, le sport. J’ai toujours ressenti cette envie de créer le premier vêtement que l’on enfile le matin en s’habillant. D’où la lingerie et le maillot. Avec toute la technicité que cela peut impliquer au niveau des matières élastiques, des touchers très doux, des coupes qui nous subliment. Des pièces qui nous font sentir à l’aise et bien dans notre peau. Les couleurs m’ont également passionnée. Il faut prendre en considération l’environnement où l’on se trouve : on peut être dans sa salle de bain le matin ou sur une plage. Tous ces paramètres font que je suis là où je me trouve aujourd’hui.

Comment pouvez-vous expliquer le succès de la maison ? Elle possède sa saga. Les marques au top ont une histoire. La notion de fidélité rassure. On a besoin de ce sentiment au milieu de toute cette pléthore d’offres. Primordial chez nous ? La transmission mère fille. Quand on a la chance d’avoir une mère qui vous emmène chez Eres, cela marque. Je l’ai vécue. Ma mère m’a offert mon premier maillot Eres vers 15 ou 16 ans. Un acte ancré dans mon imaginaire. La longévité de nos modèles garantit notre succès !

Est-il automatiquement plus facile de penser des dessous quand l’on est une femme ? J’aurais tendance à répondre que oui car nous sommes les premières consommatrices. Une grande majorité de femmes travaille dans le studio. Nous testons tous les modèles, apportons nos remarques, nos critiques. Très différentes les unes des autres, la démarche en devient d’autant plus intéressante.

Sur les campagnes publicitaires, on peut admirer une femme Eres plus en rondeur cet été… Nous ne sommes pas toutes des femmes filiformes. Les années androgynes sont terminées. On revient davantage à une féminité affirmée, plus sereine, plus ronde, plus naturelle. J’avais envie de le montrer. Eres évolue aussi.

Quelle est votre mode de création ? Je ne crée pas pour le regard des hommes, mais pour apporter quelque chose à la femme. Je pense à mes amies, aux clientes et à moi… Je crée de façon très égoïste peut-être; c’est devenu de l’ordre de l’obsession. J’ai créé la marque Princesse Tam Tam à mes vingt ans. À l’époque, j’allais tous les week-ends aux Puces où je dénichais de la lingerie ancienne que je retravaillais, découpais, peignais. La lingerie s’ancre dans l’imaginaire, fait partie du fantasme mais pas du fantasme masculin. Elle est là pour nous embellir ! Des maillots aux sous-vêtements, que préférez-vous travailler ? Ce sont deux univers complètement différents et passionnants.

L’ART DU CORPS —30—

La maison ne donne pas dans le registre égéries, mais si vous deviez citer une et seule femme qui correspond à l’univers néaire d’Eres ? Romy Schneider dans Piscine”. Lumineuse.

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Aimeriez-vous créer pour l’homme? Cette saison, nous avons beaucoup développé le Beachwear avec des sandales, sacs, draps et cousins de plage, vernis à ongles… Nous pensons à une collection pour l’Homme oui, mais elle est encore au stade de réflexion.


Cet été embarquez POUR UNE CROISIÈRE CROISIEUROPE en profitant de nos

OFFRES "DÉCOUVERTE" Les "plus" CROISIEUROPE : • Croisières en pension complète avec boissons incluses aux repas à bord • Cabines doubles avec fenêtre, douche et WC, TV satellite, climatisation, radio et sèche-cheveux • Soirée de gala • Programme varié d’excursions facultatives • Animation à bord • De 100 à 180 passagers par bateau

Le Bordelais, l’estuaire de la Gironde et la Garonne BORDEAUX - PAUILLAC - BLAYE - CADILLAC - ST-EMILION(1) - BORDEAUX

5 jours - Du 16 au 20 juillet 2012

La vallée de la Seine et Paris PARIS - HONFLEUR - LA COTE FLEURIE(1) - CAUDEBEC -EN-CAUX ROUEN - VERNON - PARIS

5 jours - Du 20 au 24 juillet 2012

TGV Bruxelles-Bordeaux A/R à partir de 260 € 2de classe Réf. : BOQ - code tarif : PROM_2012

1ère personne : à partir de 514 € 2ème personne : Avantage de 50 % (soit à partir de 257 €) TGV Bruxelles-Paris A/R à partir de 150 € 2de classe Réf. : HOP - code tarif : PROM_2012

4 Fleuves : la Sarre, la Moselle, le Rhin romantique et le Neckar

Les Cyclades, îles secrètes de la Mer Egée

Strasbourg - BERNKASTEL - COCHEM - COBLENCE - RUDESHEIM MANNHEIM - HEIDELBERG(1) - EBERBACH - MANNHEIM - STRASBOURG

Paris - ATHÈNES - DELOS - MYKONOS - PAROS - NAXOS SANTORIN - RHODES - KOS - BODRUM - Paris

1ère personne : à partir de 535 ème 2 personne : Avantage de 50 (soit à partir de 267,50 €)

€ %

7 jours - Du 31 juillet au 6 août et du 19 au 25 août 2012 A partir de 809 € TGV A/R Bruxelles à Strasbourg INCLUS (valeur du train : 153 €) Réf. : ASS - Code tarif : BTOPUB

(1) Excursions facultatives.

Renseignements et réservations dans votre agence de voyages préférée ou chez CroisiEurope Bruxelles au 02/514.11.54 infobel@croisieurope.com www.croisieurope.com

8 jours - Du 19 au 26 juillet et du 2 au 9 août 2012 A partir de 999 € au lieu de 1415 € /pers. Avec vol inclus au départ de Paris Réf. : ATB - Code tarif : BTOPUB


— Stylisme : Gladys Photographie : Michel Damanet Assistants : Catherine Escutenaire & Laurent De Leuw Maquillage : Vasko Todorof pour Dior Mannequin : Eliza Sys chez Dominique Models Agency - maillot de bain bustier HERMES - manteau caftan HERMES - ceinture large OLIVIA HAINAUT - collier OLIVIA HAINAUT - collier plastron COLLECTORS GALLERY - bracelet manchette OLIVIA HAINAUT - bracelets bangle OLIVIA HAINAUT - bague SWAROVSKI - sandales à talons “tema” JIMMY CHOO - miroir double face BADEN BADEN

BADEN BADEN —32—


- bikini bandeau drapé ROXY - manteau perfecto LOUIS VUITTON - collier plastron OLIVIA HAINAUT - collier tour de cou OLIVIA HAINAUT - bague SWAROVSKI - porte-cigarette MODES - pochette “mini tube” JIMMY CHOO

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- bikini lingerie 3 pièces avec serre-taille JEAN PAUL GAULTIER / LA PERLA - trench JEAN PAUL GAULTIER - collier plastron “dallas” SHOUROUK chez COLLECTORS GALLERY - collier “colombe” SHOUROUK chez COLLECTORS GALLERY - broche “escargot” SHOUROUK chez COLLECTORS GALLERY - bracelets bangle SWAROVSKI - bracelets MARIE LE LORRAIN - montre TOY WATCH - lunettes solaires CHANEL - sandales compensées EMPORIO ARMANI

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- maillot de bain une pièce ERES - manteau ROCHAS - collier porté en ceinture DE GREEF - bracelets DE GREEF - bagues DE GREEF - bracelet manchette HOSS INTROPIA - sac pochette “ALTAIR” LOUIS VUITTON - sandales à talons ROCHAS - téléphone ZAO

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- maillot de bain dos nu GOTTEX - collier plastron OLIVIA HAINAUT - choker & boucles d’oreilles COLLECTORS GALLERY - bague SWAROVSKI - bracelets OLIVIA HAINAUT - sandales à talons “imogen” JIMMY CHOO - pochette PAULE KA - téléphone ZAO

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- maillot de bain une pièce drapé LANVIN - trench LANVIN - collier “cœur” LANVIN - colliers “serpent” OLIVIA HAINAUT - bracelets “serpent” OLIVIA HAINAUT - serre-tête “noeud” SONIA RYKIEL - bague H&M - sandales à talons LANVIN - parfums DIOR

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- body maillot une pièce PRADA - boucles d’oreilles “rose jewels” PRADA - bracelet “rose jewels” PRADA - colliers SHOUROUK chez LES PRECIEUSES - bracelet SHOUROUK chez LES PRECIEUSES - sac “saffiano lux” PRADA

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- maillot de bain “wrap” DIANE VON FURSTENBERG - broches “épaulettes” OLIVIA HAINAUT - bracelets manchettes OLIVIA HAINAUT - bague SWAROVSKI - sandales à talons EMPORIO ARMANI

EN DECO DES FLACONS DE PARFUMS CHRISTIAN DIOR - Dior Addict Be Iconic - Dior Homme - Eau Sauvage - Escale à Parati - J’Adore - Miss Dior GUERLAIN - Acqua Allegoria : Après l’Ondée, Flora Nymphéa, Jasminora, Herba Fresca, Mandarine Basilic - Idylle - Shalimar MAQUILLAGE / LA LIGNE DE DIOR Base : Crème hydratante Capture XP - Fond de teint Diorskin Airflash 300 - Correcteur Diorskin Skinflash Rose Fraîcheur 001 Poudre Couleur & éclat Diorskin Nude Tan 004 Yeux : Ombre à paupière 5 Couleurs New Look 454 - Crayon eyeliner waterproof Noir Trinidad 094 - Mascara Diorshow Black Out Blush : Diorblush Lèvres : Dior Addict Ultra Gloss Rouge Fourreau Ongles : Le Vernis Rouge Dior Altesse Cheveux : Kérastase INFOS Chanel : 02 511 20 59 / chanel.com Christian Dior : 02 500 18 18 / dior.com Collector's Gallery : 02 511 46 13 / collectors-gallery.com De Greef : 02 511 95 98 / degreef1848.be Diane Von Furstenberg : 02 648 62 24 / dvf.com Emporio Armani : 02 / armani.com Eres : 02 539 19 68 / eresparis.com Gottex : 051 23 29 00 / gottexmodels.com H&M : 02 219 98 70 / hm.com

Hermès : 02 511 20 62 / hermes.com Hoss Intropia : 03 289 95 75 / hossintropia.com Jean Paul Gaultier chez Charlotte aux Pommes / 02 512 34 59 / jeanpaulgaultier.com Jimmy Choo : 03 475 94 37 / jimmychoo.com Lanvin chez Louise 54 : 02 511 62 43 / lanvin.com La Perla : 02 502 30 71 / laperla.com Les Précieuses : 02 343 10 85 / Louis Vuitton : 02 289 28 28 / louisvuitton.com Marie Le Lorrain : 02 345 42 82 / Modes : 02 512 49 07 / modes-antiques-textiles.com Olivia Hainaut : 0475 474 489 / oliviahainaut.com Paule Ka : 02 513 66 63 / pauleka.com Prada chez Férent : 02 545 78 30 / prada.com Rochas chez Houben : 03 225 00 32 / rochas.com Roxy : 09 325 08 00 / roxy.com Sonia Rykiel : 02 502 07 49 / soniarykiel.com Swarovski : 02 481 05 25 / swaroski.com Toy Watch chez Férent : 0497 501 600 / toy-watch.it Zao : 02 534 38 32 / zaodeco.be REMERCIEMENTS Maquillage & Parfums Christian Dior / 02 642 26 26 Baden Baden / 80 rue Haute 1000 Bruxelles / 02 548 96 96 / badenconcept.com Zao / 96 rue du Bailli 1050 Bruxelles / 02 534 38 32 / zaodeco.be

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Certaines images frappent l’imagination. Les publicitaires les connaissent bien et en usent à tout bout de champ lorsqu’il s’agit de promouvoir un produit comme l’automobile. Un tout-terrain sera, de préférence, présenté dans un environnement aventureux : un désert, la brousse africaine ou en pleine action dans les Highlands écossais. Quant aux cabriolets, c’est tout naturellement sous un soleil radieux et avec la mer en arrière-plan qu’ils vous font de l’œil…

— Texte : Bruno Godaert L’été approchant, le risque de succomber à l’envie de rouler « cheveux au vent » est évidemment plus grand que lorsque les jours sont gris et maussades. Il ne faudrait cependant pas renoncer à un coup de cœur légitime sous le prétexte fallacieux que la Belgique n’est pas la Californie. D’autant moins d’ailleurs - croyez-en notre expérience - que c’est dans les endroits les plus chauds et les plus ensoleillés qu’on a le moins envie d’exposer sa chair blanche qui, en voiture, rôtit de façon exponentielle si on n’est pas convenablement protégé. Il faut, une fois au moins dans sa vie, s’être assis sans précaution en short dans un siège en cuir resté quelques heures sous les rayons de notre astre préféré pour savoir ce que doit ressentir le homard plongé vivant dans l’eau bouillante ! En réalité, un cabriolet, qu’on choisira « pratique » bien entendu est un véhicule d’utilisation quotidienne qui vous permet de profiter du bon air chaque fois qu’il ne pleut pas. Lorsque la température extérieure est trop basse, des vêtements adéquats et le chauffage à fond vers les pieds suffisent pour continuer à replier la capote, qui sera électrique pour la facilité.

LA DISPARITION DES TOITS OUVRANTS Si vous habitez en ville, dans un endroit autre qu’un rez-de-chaussée, observez les voitures qui défilent : le plus frappant de nos jours est le faible nombre d’autos disposant d’un « toit ouvrant » alors qu’il y a quelques années d’ici, cet accessoire était très prisé. Tué par la généralisation de l’air conditionné, qui est pourtant loin de n’avoir que des avantages ! Le pire ce sont les énormes toits en verre (fixes !) dont on affuble de nombreux modèles : une voiture n’est pourtant pas un aquarium ! L’inconvénient du poids supplémentaire qui vous est ainsi imposé ne nous semble en rien compensé par la visibilité donnée vers l’extérieur : pour regarder quoi ? Les hélicoptères ? Pour les amateurs de grand air, le cabriolet s’impose naturellement et le marché en propose en quantité. Même les citadins sont choyés : la petite smart Fortwo peut recevoir un toit en toile dans toutes ses exécutions, Brabus Xclusive (102ch, 23.293 €) y compris. Ses concurrentes naturelles sont l’Abarth 500 C (140ch, 21.200 €) et, plus modestement, la petite Fiat (à partir de 16.610 €). La gamme Mini qui existe en cabrio depuis quelques années vient d’être complétée par un ravissant roadster directement dérivé du Coupé. Evidemment, il s’agit d’un strict biplace. Dans le style néo-rétro toujours, un e-Bugster concept, montré récemment dans un lointain Salon (celui de Pékin) laisse espérer une variante ouverte de la Beetle pour très bientôt. Bien entendu, la Golf décapotable est toujours au programme : un grand classique… C’est cependant Audi qui propose vraisemblablement le choix le plus varié : en attendant une A1 (notre petit doigt nous dit que cela ne saurait tarder !), les A3, A5, TT voire la terrifiante R8 sont disponibles décapotées, soit un catalogue compris entre 24.590 € (1197 cm³, 4 cyl et 105ch) et plus de 200.000 € (5204 cm³, V10 et… 560ch !). Dans le même groupe, on saluera le tout nouveau Boxster chez Porsche (9 s chrono en main pour le capotage / décapotage électrique) et la dernière 911 Carrera cabriolet, dévoilée il y a quelques semaines au Salon de Détroit.

Les accords entre constructeurs sont fréquents, mais qui reconnaîtrait une ASX sous la robe du Citroën C4 Aircross ? Le Boxster, dernière génération, se positionne plus que jamais en rival de l’éternelle Carrera…

La Mini semble être, pour BMW, une source inépuisable d’inspiration…

LA VIE AU GRAND AIR… —40—


Nouveauté aussi chez Mercedes : le SLK voit sa face avant copier celle de la superbe SLS, tandis que la SL a été totalement refondue pour 2012, y compris dans sa version AMG (V12, 630 ch).

nons-en !) EXP 9F sorte de Range Rover pour mafioso des pays émergents, tandis que Lamborghini vient de faire sensation (à Pékin toujours) avec son Urus : 5 m de long, 2 m de large, 600 chevaux, on est loin malgré tout de la sportive Gallardo.

OSER FRANCHIR LE PAS Il est largement temps, maintenant, de passer à une autre alternative « verte » : les 4 x 4. Ici également, nous nous limiterons aux modèles les plus récents, mais avant tout quelques réflexions. Tout d’abord pour constater que la vague anti-tout-terrain s’est échouée sur le sable face aux démonstrations claires des constructeurs prouvant que ce type d’engin n’était pas nécessairement plus polluant que beaucoup d’autres véhicules, bien au contraire. Les moteurs sont souvent identiques à ceux des berlines équivalentes, seul le poids supérieur et une moins bonne aérodynamique expliquant une consommation légèrement plus importante. Un exemple ? L’Audi A8 3.0 TDI (vous savez bien, celle utilisée en cortège lors des sommets européens !) émet 174 g/km de CO2, le Q7 équivalent 189 g/km. Pas vraiment de quoi fouetter le chaland ! Mieux encore, lorsqu’on se tourne vers les modèles hybrides (qui seront, à terme, de plus en plus nombreux) les chiffres sont carrément inversés ! Une Lexus RX 450h (3456 cm³, 249 ch) n’émet que 148 g/km, contre 227 g/km pour une Lancia Thema 3.6 V6 Executive qui coûte exactement le même prix (± 57.500 €). Echanger sa berline pour un « franchisseur » n’est donc pas - ou plus - la démonstration d’un mépris profond pour la planète… D’autant qu’avec un tel véhicule, vous pourrez vous aventurer par tous les temps (ça c’est sûr) et presque partout. Conduits avec un minimum de responsabilité, ce sont aussi des véhicules - comme les cabrios d’ailleurs - qui vous incitent à rouler relax, sans stress ni agressivité. On peut largement parier sur la pérennité du genre - qualifié naguère à tort de mode passagère - et quasi tous les constructeurs en proposent, jusqu’aux marques les plus prestigieuses. En mars, à Genève, Bentley a ainsi présenté un (monstrueux, conve-

POUR TOUTES LES BOURSES Répliquant à la série Q chez Audi, BMW a ses X : du X1 à 27.800 € au X6 Active Hybrid à 107.000 € en passant par les maintenant bien connus X3 et X5… il est clair qu’on y croit à Munich ! Les Français sont plus lents à la détente et n’entendent pas prendre de risques. Peugeot et Citroën poursuivent donc leur collaboration avec Mitsubishi et, après les 4007 et C-Crosser, clones de l’Outlander, voici les 4008 et C4 Aircross, copies quasi conformes de l’ASX. Chez Renault, c’est plus facile encore : le Koleos, qui vient d’être restylé, n’est autre que le Samsung QM 5, fabriqué en Corée en Sud, marque fondée par Nissan et dont Renault détient une part de 81% ! Puisque nous sommes en pleine « inter-mondialisation », un mot au sujet du tout récent Fiat Freemont, enfin disponible en 4 x 4, qui n’est en réalité rien d’autre que l’ex-Dodge Journey de chez Chrysler, constructeur qui a été renfloué par les Italiens à concurrence de 20%. Un mot sur Mercedes aussi, autre spécialiste du 4 x 4 : après le ML et GLK, le GL est totalement repensé. Quant aux 4 x 4 « purs et durs » », ils ne doivent plus faire l’objet d’une quelconque publicité : on les retrouve chez Jeep et chez Land Rover, évidemment. La chute sera pour nous et pour vous, espérons-le, d’autant plus amusante que ce sont précisément deux fabricants qui permettent de concilier cabriolet… et 4 x 4. Certes, la Jeep Wrangler peut paraître un peu rustique et très modérément confortable aux yeux des plus délicats, mais que penser d’un Range Rover Evoque découvert ? Un « convertible concept » a été présenté à Genève. Un futur must, nous sommes prêts à en prendre le pari !

La série « Floride » de la Renault Mégane CoupéCabriolet évoque de bons souvenirs…

La Mercedes SL est vraisemblablement la plus emblématique des voitures sportives portant l’étoile.

La Lexus RX 450h se positionne comme une « voiture de société » crédible et fiscalement avantagée.

L’Audi R8 Spyder rappelle à qui l’oublierait que la marque a gagné à maintes reprises les légendaires 24 H du Mans ! La BMW X1 est le modèle le plus accessible de la gamme 4 x 4 du constructeur bavarois.

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Cet été, les couleurs flashy sont partout. Tant mieux parce qu’utilisées à bon escient elles nous empêchent de broyer du noir et font voir la vie en rose.

— Texte : Raoul Buyle

1.

5.

Si le noir et blanc a toujours la cote, il est souvent rehaussé par une touche de couleur boostée à la vitamine C pour éviter l’ennui. Bien avant que le feng-shui (re)devienne à la mode, les anciens Chinois connaissaient les vertus “thérapeutiques” des couleurs sur la psychologie humaine, fussent-elle en demi-teintes ou en aplats généreux. À leurs yeux, la maison est identique au corps humain, assimilant chacune des pièces à un organe essentiel qui, bien qu’autonome sur le plan fonctionnel, fait partie d’un tout. On pourrait donc, en jonglant avec les peintures arc-en-ciel du salon ou de la chambre à coucher, améliorer l’ambiance énergétique de la maison. C’est bon pour le moral, excellent pour doper un psychisme raplapla, idéal pour dynamiser sa vie relationnelle. Ce qui n’est pas vraiment surprenant quand on sait que la vue est le plus important de nos sens… Quelques règles (pleines de bon sens) pour cultiver un bon feng-shui chez soi : si la pièce est blanche et baignée de soleil, il faut atténuer le “yang” (responsable de maux de tête et de mauvaise humeur) avec des couleurs “yin” (bleu, gris, noir) et des objets déco aux teintes froides. A l’inverse, une pièce trop yin (cause de déprime et de mélancolie) doit être réchauffée avec un canapé rouge, un mur jaune ou un vase plein d’oranges. On évitera également la monochromie qui assujettit inévitablement votre intérieur à un déséquilibre yin/yang, forcément source de tension. Forcément…

1. Parmi les grands “classiques” du design : ce jeu de tables “Petalo Colour” de Charlotte Perriand (réédité par Cassina I Maestri Collection). Cette créatrice multiple des années 40 à la modernité décomplexée fut (trop) souvent restée dans l’ombre du grand Le Corbusier, lui-même adepte de la monochromie pure et dure.

4.

2. Entrez dans l’univers des sens haut en couleurs de Christian Astuguevieille, artiste/designer poète et protéiforme. Un rendez-vous exceptionnel (expo-vente) à la Galerie Pierre Bergé & Associés (au Sablon) du 14 au 19 juin pour acquérir des meubles et objets uniques, des prototypes ou des éditions limitées. Info 02 / 504 80 30 3. Chez Didden & co, la création de tapis s’apparente à un art qui se perpétue de père en fille. Un coup de cœur mutuel a fait entrer Benjamin Spark dans l’univers familial le temps d’une collection de tapis colorés. Thème : des personnages fantasmagoriques, issus de la BD, de la pub et des symboles ancestraux de l’humanité. Info www.diddenco.com www.benjaminspark.com

3.

1,2,3 SOLEIL ! —42—

© JEAN-FRANÇOIS JAUSSAUD - LUXPRODUCTIONS.COM

4. Quand la mode se pique de déco, cela donne des intérieurs vitaminés… surtout lorsque Rosita Missoni s’en mêle ; Hotel Missoni au Koweït. Info www.hotelmissoni.com 5. Nani Marquina, la diva du tapis ! Ses modèles colorés ont de l’épaisseur, au sens propre comme au sens figuré ; collection Sybilla tapis tufté main 100 % laine de Nouvelle Zélande. Info www.nanimarquina.com www.z-u.be - 012 / 23 84 90 2.


évasion

Canadienne BEAUTÉS SAUVAGES, RYTHMES URBAINS ET GRANDS ESPACES Du 2 au 14 septembre 2012 Généreux et fier, le Canada, vous révèlera son héritage amérindien, ses villes vibrantes et ses villages pittoresques aux traditions encore bien présentes. Le Canada vous dévoilera ses forêts luxuriantes, ses lacs aux eaux azurs, ses glaciers, et sa faune sauvage… Sur le littoral, les orques viennent narguer les navires, tandis que les baleines croisent vers l'Alaska. C’est avec vous que La Libre Essentielle a décidé d’emprunter la route de cet autre « Far West » où se dresse, éternelle, la barrière enneigée des montagnes Rocheuses. De Vancouver à Calgary, un voyage sur les traces des pionniers où l’homme s’incline devant la nature, véritable beauté sauvage qui séduit par son immensité.

PROGRAMME > Jour 1_Bruxelles/Londres/Vancouver / Jour 2_Vancouver / Jour 3_Vancouver – Victoria / Jour 4_Victoria / Jour 5_Victoria – Whistler / Jour 6_Whistler – Sun Peaks / Jour 7_Sun Peaks – Clearwater – Jasper / Jour 8_Jasper / Jour 9_Jasper – Banff / Jour 10_Banff / Jour 11_Banff – Calgary / Jour 12_Calgary/Londres / Jour 13_Londres/Bruxelles

POUR TOUTE INFORMATION YCARE Art et Culture – 02 738 74 22 info@ycare.be – www.ycare.be RÉSERVEZ DÈS AUJOURD’HUI ET SOYEZ LES QUELQUES PRIVILÉGIÉS QUI PARTICIPERONT À CE VOYAGE INÉDIT.


En quelques années, le quartier Brugmann est devenu le repère des bobos, des Français, des artistes, des restos et des belles enseignes. Et des galeristes aussi ! Petite sélection arty selon grande affinité.

— Texte : Marie Hocepied - Photos : Michel Damanet

ALEXIS VANHOVE Il fait partie de cette nouvelle garde d’antiquaires vintage chevronnée. Dans sa petite galerie nichée à deux pas de la place Georges Brugmann, Alexis rassemble des pièces exclusives, sélectionnées à l’instinct. Toutes, des objets de grande convoitise. Parcours. J’ai fait des études d’histoire de l’art à l’ULB. En alternance, j’avais un job d’étudiant dans une salle de vente bruxelloise. Le marché de l’art m’a fasciné très jeune. Le sujet de mon mémoire de fin d’études, Le Palais Stoclet, m’a permis de rencontrer un grand marchand avec qui j’ai tout de suite collaboré. Nous travaillons ensemble depuis plus de 10 ans. Parallèlement, j’ai ouvert ma galerie en avril 2008, la concrétisation d’un rêve de très longue date. Créneau. Je suis incapable d’acheter un meuble, un luminaire ou un objet qui ne me plaise pas vraiment. La base de mon travail. Je m’intéresse particulièrement aux créations des années ‘30 à ‘70. La sobriété guide souvent mes choix et je ne cherche pas les grands noms du design à tout prix même si la plupart des clients ne veulent que du Eames, Saarinen ou Knoll. Quartier. Le quartier Brugmann n’est pas le nouveau Sablon. Il s’agit juste d’un lieu agréable où se rencontre une population cosmopolite, intéressée par l’art et les beaux objets en général. Il est vrai qu’on y trouve de plus en plus de marchands de design, rendant le quartier encore plus attrayant. Cette diversité ne peut qu’attirer du monde. C’est très positif. Coups de cœur. Des designers belges tels Willy van der Meeren, Jules Wabbes ou encore Christophe Gevers. Les créations de van der Meeren sont très avant-gardistes tandis que la qualité d’exécution de la production de Wabbes et l’ingéniosité de Gevers me fascinent. Inspiration. J’apprécie particulièrement la galerie zurichoise de Rudy Rock (www.rrock.ch). Il a un réel talent pour mettre en valeur des pièces de grande qualité qui me font rêver. Son espace est semblable au mien et son travail m’inspire beaucoup.

Alexis Vanhove, 61 rue Emile Bouilliot, 1050 Bruxelles, www.alexisvanhove.com, T. 0476 54 73 49

DANS LA PLACE —44—


JEAN-CLAUDE JACQUEMART

FAISONS UN RÊVE

Cet homme mélange les styles avec panache. Pour ne rien gâcher, un œil aiguisé et un sourire charmant rendent ce passionné si attachant.

Raymond Debessel fut bien inspiré en 1993, puisqu’il a été l’un des premiers à s’installer dans le quartier. Pendant presque vingt ans, ce passionné nous a régalé de trésors italiens et scandinaves. Pour lui, il est aujourd’hui temps de tourner la page et de vaguer à d’autres aspirations à partir de cet été. Pour nous, voici l’occasion de faire de bonnes affaires. Une dernière fois.

Parcours. J’étais très mauvais élève à l’école ! Mes parents n’étaient pas très enthousiastes à l’idée que je devienne antiquaire. A force de persévérance et d’entêtement, mon père m’a envoyé chez un antiquaire très classique au Sablon. J’y ai passé trois années, puis je suis parti vivre en Espagne où j’ai pratiqué du tissage. Je suis rentré en Belgique avec ma valise en carton, j’ai rencontré M. Felix qui était le fils des drogueries Felix au Sablon. Il ouvrait justement une galerie d’art africain, rue Rollebeek. J’en suis devenu le gérant. J’y ai fait de la brocante dans une partie de l’espace, une brocante très personnelle. Vite las, j’ai créé “Atmosphère” avec un ami. Ce n’était pas du tout dans cet esprit-ci. Par contre, j’achetais déjà ce genre de pièces vintage pour les mettre dans mon intérieur. Un jour, je suis parti et je me suis lancé seul. Je n’ai jamais regretté. Ici, je m’amuse. Mon magasin, c’est ma famille. Il n’y a pas d’heure, pas de jour. Une option de vie. Quartier. Brugmann est un nouveau quartier avec un nouvel esprit. Les gens qui se promènent ici sont plus cultivés qu’au Sablon. J’y vends des choses plus précises également. Si on défend quelque chose, qu’on peut lui mettre un nom, un éditeur et une année, c’est beaucoup mieux. Une autre approche. Pièces maîtresses. J’adore les lampes, mon objet préféré. J’aime aussi le bois et les beaux matériaux. Pays. La France, l’Angleterre, l’Italie et l’Espagne sont des pays dans lesquels je me sens bien pour dénicher des choses. Je n’aime pas les grandes foires, je déteste acheter dans la précipitation. Si un objet vous est destiné, il est pour vous. Coups de coeur. La bibliothèque suspendue de Franco Albini, rééditée par Cassina, un objet extraordinaire. Je dis “objet” car ce n’est plus un meuble, il devient hors-norme. L’architecte Saarinen, révolutionnaire dans beaucoup de choses. Et l’esprit japonais en général. Il me séduit toujours, même si je n’arrive jamais à cette zenitude, je trouve cela magnifique.

Spécialité. Le design. À l’époque, on était dans l’art déco. L’approche commerçante m’attirait également. Les choses ont commencé à se mettre en place tout à fait naturellement. Je n’avais pas de plan de carrière dans le domaine. J’ai ouvert ma galerie en 1993 et il y a une dizaine d’années, je me suis tourné davantage vers le design italien et scandinave du 20ème siècle. En l’occurence, les bijoux scandinaves en argent. Tous mes bijoux sont signés. Ils sont devenus ma grande passion. Pourquoi ? Peut-être parce que je ne peux pas en porter ! Quartier. Le choix du quartier s’est fait de façon aléatoire. À l’époque, il dormait. C’est le hasard qui m’a amené ici. “Scène de ménage” venait de s’installer. La galerie a pris tout de suite. Je ne pensais pas qu’elle rencontrerait autant de succès. Faisons un rêve. En grand amateur de théâtre, j’aimais particulièrement la pièce de Sacha Guitry “Faisons un rêve”, qui invitait à la rêverie. La tendance à l’époque n’était pas de mettre son nom sur une vitrine... Coups de coeur. Les bijoux et principalement ceux d’Hans Hansen, Sven Haugaard et Astrid Fog pour Jensen. Investissement. Si je devais conseiller l’achat d’une pièce dans ma boutique ? Ce serait sans aucun doute cette chaise Eames : sa première chaise à bascule datant de 1951, la rope edge.

Faisons un rêve, ouvert du mardi au samedi, 112 avenue Louis Lepoutre, 1050 Bruxelles, T. 0475 319 273

Jean-Claude Jacquemart, ouvert du jeudi au samedi, 50 rue Darwin, 1050 Bruxelles, T. 0475 301 805

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Éclaboussée par les nouvelles couleurs de la saison, chic et pas chère, c’est la montre tendance de cet été. En plastique, elle séduit. Ados et adultes en quête de fantaisie et d’esprit régressif se l’arrachent.

— Texte : Raoul Buyle Comme dans les années ‘70, le plastique revient en force. Vitaminé, performant, sophistiqué, rien à voir avec son “ancêtre” l’hydrocellulose cheap, jaunissant en vieillissant. Translucides, transparentes ou opaques, toujours très colorées, les nouvelles matières synthétiques sont une source inépuisable d’inspiration pour les designers. Du dernier chic. Pour leurs dernières créations, certains horlogers, même illustres, n’hésitent plus à combiner l’or, l’acier et le caoutchouc de synthèse. En série limitée. Normal, aujourd’hui, les montres ne servent plus seulement à donner l’heure. C’est aussi devenu un accessoire de mode ludique et fun, dont on change comme de chemise. Et Jean-Pierre Lutgen, CEO de la marque (belge) IceWatch qui cartonne un peu partout dans le monde, d’ajouter que le plastique est (re)devenu tendance. Ice-Watch, ce sont plus de trois millions de montres vendues dans plus de 80 pays. On voit la Ice-Watch un peu partout. Au poignet de Philippe Gilbert quand il gagne Liège-Bastogne-Liège. La marque paie David Guetta et les groupes à la mode pour quelques secondes dans un clip. On ne compte plus les parutions dans les magazines fashion. Sous ce label mondialement connu, les designers multiplient joyeusement les modèles en créant des montres et chronos chics et pas chers, aux couleurs acidulées comme des bonbons anglais, ludiques, faciles à porter… à un prix qui favorise le changement. Cet été, pourquoi ne pas assortir la montre à votre bikini?

Tissot Sailing Touch

G-Shock modèle GA-110 en édition limitée (Casio)

Nautica BFD 100 Multi

LE PLASTIC C’EST CHIC ! —46—

Ice-Chrono Mat (Ice-Watch)

Hello Kitty by Jet Set

Dive Master 500 (Victorinox Swiss Army)

Velvety by Toywatch

Swatch arty by Ivan Navarro


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e c a l p e d X A M

FM : ARLON 101 - BRUXELLES 101.4 - CHARLEROI 101.4 - COMINES 91.7 - DINANT 107.2 - FERRIÈRES 106.4 FLORENVILLE 105.7 - GEMBLOUX 90.1 - HUY 105.6 - JODOIGNE 107.9 - LA LOUVIÈRE 95.6 - LIÈGE 103.2 - MARCHE 105.5 MONS 107.2 - NAMUR 99.7 - NIVELLES 107.1 - SPA 107.9 - ST-HUBERT 106 - TOURNAI 106.5 - VERVIERS 107.6 VIERSET 97.4 - WATERLOO 106.9 - WAVRE 95.4 - WWW.TWIZZRADIO.BE - Belgacom TV : canal 866 - VOO : canal 436


EL PICA PICA

SEPTIME

LE PILORI

L’endroit hébergeait naguère un sympathique café appelé L’Olé Olé où les Liégeois fêtards et sportifs - oui, ils existent - se retrouvaient pour regarder les matchs de foot et refaire le monde en appréciant la San Miguel et les tortillas de patatas de Philo, la patronne. Après un voyage à San Sebastian, Ramon, son fils, comprend combien les choses bougent de l’autre côté des Pyrénées et relève qu’il n’y a ni à Liège, ni nulle part ailleurs en Belgique, une maison soucieuse d’en rapporter l’esprit. Il transforme la joyeuse gargote en un « gastro » à placer désormais sur la carte des tables qui comptent en Belgique. Son intelligence fut de s’entourer de gens compétents, notamment Laurent, en salle, et Sebastian, chef impeccable passé par l’Héliport, Couvert Couvert ou le Seagrill. Ne vous attendez pas à y découvrir paella et autre zarzuela ! El Pica Pica témoigne de l’esprit de la nouvelle gastronomie espagnole en épousant ses audaces, son goût du produit vrai et sa fraîcheur. Cadre réussi, assiettes tirées à quatre épingles, le tout proposé dans cette ambiance liégeoise inégalée. Des tapas sophistiquées des premières années, le chef est passé à une carte plus aboutie, avec ce mois-ci l’Ensalada de homard, saté de Chine, capucine tubéreuse, radis et gel d’agrumes ou une Langoustine à la plancha, raviole d’herbes et maquée de ferme.

L’adresse parisienne du moment, montée par un ancien de chez Passard. Cadre reposant, campagnard et sympathique pour une cuisine tout en fraîcheur et sincérité. Le 12 mars, j’ai eu la chance d’y être convié à un de ces fameux « f***cking dinner » organisé par Omnivore. La soirée a mis en scène le maître des lieux, Bertrand Grébaut, et l’Anglais Ryan Clift, tatoué des pieds à la tête, patron du Tipping Club à Singapour. Sur un ring, je n’aurais franchement pas misé un radis sur Grébaut, mais en cuisine, ce fut une autre histoire. Disons-le tout net, il n’y a pas eu de match ! L’ami singapourien n’a pas démérité, mais ce sont les plats du Français que nous attendions, serviette nouée autour du cou, couteau et fourchette à la verticale. Grébaut a commencé avec ses Palourdes, persil, poireaux d’une simplicité bluffante. L’Œuf de poule, topinambour et jambon a suivi avant un Pigeon, pancetta & feuilles amères à se taper la tête au mur. Percutant ! Pour tout dire, j’ai piqué le menu qui trône désormais dans un cadre, accroché au mur de mon bureau. Carte de vins, rien que nature, exceptionnelle.

Au Pilori, l’assiette témoigne d’une profonde sérénité. Elle est composée et servie par des gens qui se sentent bien tant dans leur vie que leurs murs. Ça a l’air plutôt attendu comme attitude, mais rares sont les restaurateurs qui comprennent cette nécessité d’accompagner leur profession d’une réelle vie privée. Comme le restaurant ouvre peu en soirées, les midis de la semaine y sont pris d’assaut par pas mal d’hommes d’affaires, de gourmands en tous genres et autres amateurs de belles bouteilles. Marc, élu Sommelier de l’année par Gault Millau, dorlote une des plus belles caves de Wallonie. Pensez à réserver ! Au menu, vous ne trouverez que ce qu’offrent les marchés du jour. C’est maîtrisé et généreux en diable. La cuisine est classique dans son approche, chaleureuse et délicate. On fait ici ce que l’on aime faire, et ont le fait bien. Michel, le chef, apprécie les poissons, notamment le cabillaud, qu’il travaille avec malice et lisibilité, sans jamais forcer les choses. Au tableau du moment, un Dos de skrei avec chorizo et pois chiches ou cet étonnant Bar de ligne rôti, salade de fenouil et citron confit. Une très belle maison.

80, rue de Charonne, à 75011 Paris. T. 01 43 67 75 04 55. Site: www.septime-charonne.fr - Fermé samedi, dimanche et le lundi midi Formule déjeuner à 26 €. Menu à 39 € et 45 €

10, rue du Pilori à 7191 Ecaussinnes. T. 067. 44 23 18. Site: www.pilori.be - Ouvert tous les midis de la semaine et les soirs d’un week-end par mois!

62, rue Hors-Château, à 4000 Liège. Tél. 04 221 39 74 - Fermé samedi midi, dimanche et lundi. Menu tapas découverte à 6 services à 35 € / Menu Signature à 49 €. La maison a ouvert une seconde adresse à Maastricht, Kesselskade 59. Voir - même prix, même cuisine.

Texte : René Sépul – Photos : Cici Olsson

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Brésil

CHARMES BAROQUES ET SAMBA 16 au 28 novembre 2012 Le Brésil, un monde de superlatifs ! Des senteurs tropicales aux musiques métissées, des plages de sable blanc aux joyaux coloniaux… La Libre Essentielle et YCARE Art et Culture vous invitent à découvrir en novembre prochain le pays le plus vaste et le plus peuplé d'Amérique latine, le plus riche aussi par sa biodiversité. Vous commencerez votre périple par Rio de Janeiro, nichée entre forêt tropicale et océan, célèbre pour son Pain de Sucre au mythique Christ Rédempteur qui surplombe l'une des plus belles baies du monde, puis Iguaçu et ses 200 chutes – parmi les plus belles de la planète – qui vous offriront un spectacle inoubliable. Vous tomberez sous le charme baroque et colonial de Mariana, première capitale et plus vieille ville du Minas Gerais, et d’Ouro Preto avec ses nombreuses églises, ses ruelles escarpées et pavées menant à de splendides points de vue sur les montagnes environnantes. Enfin Salvador de Bahia, berceau du pays, qui vous séduira par sa richesse culturelle et artistique, son architecture coloniale préservée, son lacis de ruelles pentues. La plus africaine des villes brésiliennes, humaine et chaleureuse, dont la population métissée cultive l'art du carnaval et de la capoeira avec ferveur. Vols assurés par la compagnie aérienne régulière TAP, hôtels 3*, 4* et 5* (normes locales), guide local francophone et accompagnement de Bruxelles à Bruxelles.

PROGRAMME > Jour 1_Bruxelles / Lisbonne / Rio de Janeiro / Jour 2 & 3_Rio de Janeiro / Jour 4_Rio Q Iguaçu (côté brésilien) / Jour 5_Iguaçu (côté argentin) / Jour 6_Iguaçu / Belo Horizonte – Ouro Preto / Jour 7_Ouro Preto / Jour 8_Ouro Preto – Mariana – Ouro Preto / Jour 9_Ouro Preto – Belo Horizonte / Salvador da Bahia / Jour 10_Salvador da Bahia – Praia do Forte / Jour 11_Praia do Forte / Jour 12_Praia do Forte – Salvador da Bahia / Lisbonne / Jour 13_Lisbonne / Bruxelles

POUR TOUTE INFORMATION YCARE Art et Culture – 02 738 74 22 info@ycare.be – www.ycare.be RÉSERVEZ DÈS AUJOURD’HUI ET SOYEZ LES QUELQUES PRIVILÉGIÉS QUI PARTICIPERONT À CE VOYAGE INÉDIT.


Après un printemps de pluie et de fraîcheur, l’été s’annonce chaud. Guide des plus belles terrasses de la ville où l’on se rend pour manger, boire ou prendre un avant-goût de vacances.

— Texte : René Sepul Photos : Cici Olsson

Winery Plasch Brugmann

TERRASSES D’ÉTÉ —50—


ON Y MANGE : BOUCHÉRY

BON BON

Peut-être la plus belle terrasse, avec juste ce qu’il faut d’ombre pour s’y sentir bien les jours de forte chaleur. On s’y rend le midi pour le plat du jour (19 €, entrée et plat). Cuisine inventive et respectueuse du produit, débarrassée des légères approximations des premiers mois. C’est toujours bon et bien torché côté présentation de l’assiette. Pour juin, la charmante Bénédicte, compagne du maître des lieux, conseille les asperges blanches des dunes de Marc Deswarte au jus d’oursin (22 €) ou le homard de l’Escaut enfumé aux aiguilles de pins, pignons et chocolat (48 €). Top !

Bien à l’aise dans des murs investis il y a un an déjà, Christophe Hardiquest fait partie du top des chefs belges. Sa cuisine est inventive sans jamais être gratuite, respectueuse du produit et toujours d’une étonnante fraîcheur. Travaillant dans une cuisine ouverte sur la salle, l’expérience vaut le coup d’être vécue en terrasse, sous le chant des oiseaux, entre ses nouveaux bacs remplis d’herbes rares. Aux grincheux qui se plaignent des prix, votre serviteur répond que Christophe ne propose pas un repas comme la plupart de ses confrères, mais de l’émotion et des souvenirs rares. Et ceci n’a pas de prix !

Chaussée D’Alsemberg, 812 A, à 1180 bruxelles. Fermé le samedi midi, le dimanche et le lundi.

Avenue de Tervuren, 453 à 1150 Bruxelles. T. 02 346 66 15. Fermé lundi midi, samedi, dimanche et jours fériés.

BRASSERIE DES ÉTANGS MELLAERTS Joliment située, cette maison offre un point de vue imprenable sur les étangs éponymes. Parmi ses atouts, relevons les facilités de parking, un rapport qualité prix appréciable pour une cuisine qui s’est améliorée depuis quelques années. On y déjeune le week-end en famille, d’un américain de thon “belgitude” avec pommes frites (17 €) ou d’un waterzooi de volaille à la gantoise (15 €)

Boulevard du Souverain 275, 1150 Bruxelles. Ouvert de 12h à 22h (23h jeudi, vendredi et samedi) T. 02 779 36 19.

L’ORANGERIE DU PARC D’EGMONT Cette brasserie appartient au groupe « Restauration Nouvelle » qui détient dans son portefeuille d’autres enseignes disposant d’une terrasse agréable, notamment l’Orangerie du Parc d’Egmont. Il s’agit d’un très bel endroit où je ne peux malheureusement me prononcer sur la cuisine, n’y ayant pas mangé depuis des lustres. Dans la ligne défendue par cette société, on y propose une cuisine de brasserie à bon prix, à l’image d’une pièce de boeuf, sauce du jour et pommes frites (19 €).

Parc d’Egmont, 1000 Bruxelles. Le midi, de 10h30 à 16h30. T. 02 513 99 48.

AU VIEUX SAINT MARTIN & CHEZ RICHARD Dans un des quartiers les plus agréables de la ville, Au Vieux Saint Martin offre une très belle terrasse, chauffée les jours de pluie, où l’on croise le « tout Bruxelles », surtout le week-end. On y mange correctement quand on n’y cherche pas midi à quatorze heures et que l’on se contente d’un plat de brasserie classique. Service impeccable et carte des vins d’excellente facture. Le lieu appartient à une famille active dans le négoce du vin. On y choisit plutôt deux fois qu’une le filet Américain maison d’autant que la recette originale fut mise au point par Joseph Niels, aïeul du propriétaire actuel (23,50 €). À deux pas, à l’angle de la rue des Minimes, la terrasse de Chez Richard, estaminet où l’on ne s’ennuie jamais, comble d’aise ceux qui se contentent d’une coupe de champagne et de quelques huîtres.

Place du Grand Sablon, 38, 1000 Bruxelles. Cuisine ouverte de 12h à 24h tous les jours sauf les dimanches et jours fériés, jusqu’à à 23h. T. 02 512 64 76. Chez Richard, Rue des Minimes 2, 1000 Bruxelles. 7 jours/7, de 7h00 à l’aube.

CHALET DE LA FORÊT & VILLA LORRAINE Créé par Pascal Devalkeneer, aujourd’hui doublement étoilé, le Chalet de la Forêt offre un cadre splendide, le parking aisé pour une clientèle d’hommes d’affaires, de jolies femmes et de fins gourmets. La terrasse est splendide, le service de haut vol. Je n’y ai pas mangé depuis longtemps, mais mes confrères ne tarissent pas d’éloges pour un chef à qui la seconde étoile aurait donné des ailes. Lunch à 45 €. Quand à la Villa Lorraine, reprise il y a quelques temps par Serge Litvine et entièrement rénovée, sa terrasse séduit une clientèle plus âgée que le nouveau chef, Alain Bianchin, devrait secouer et rajeunir. C’est du moins tout le mal que nous lui souhaitons, car cette institution du monde culinaire mérite de remporter le pari du renouveau.

Chalet de la Forêt. Drève de Lorraine 43, à 1180 Uccle. Ouvert du lundi au vendredi de 12h00 à 14h30 et de 19h00 à 22h00. T. 02 374 54 16. Villa Lorraine. Avenue du Viver d’Oie 75, 1000 Bruxelles. T. 02 374 31 63

PLASCH BRUGMANN Figure connue des fêtes bruxelloises, Didier Plasch a repris cette maison bien située sur la Place Brugmann. Pas mal de people et autres célébrités s’y croisent pour y prendre un verre, commencer la nuit ou y apprécier une carte qui glisse vers les plats canaille genre andouillette AAA ou blanquette de veau. C’est sympathique et bien supérieur à l’autre belle terrasse du quartier, celle de Gaudron, dont une des grandes qualités est d’être adjacente à la librairie Candide et de proposer des « chicken burgers » qu’adorent mes enfants (15 €). Dans le même quartier, la terrasse de la Winery, ravira, en fin de journée, ceux qui souhaitent commencer la nuit ou terminer la journée d’un vin de propriétaire. Un des meilleurs bars à vins de la ville.

Plash Brugmann. Place Brugmann 35, à 1050 Ixelles. Ouvert de 12h à 23h (week-end 23h30), fermé le dimanche. T. 02.344 32 10. Winery. Place Brugmann 18, à 1050 Ixelles. Ouvert du lundi au samedi, de 11 h à 20 h. T. 02.231 69 89.

LA PATINOIRE Incontournable le mercredi midi pour les pères célibataires et les mamans avec landau et jeunes enfants, la patinoire offre un cadre inégalé et le plaisir de voir vos enfants s’amuser s’ils ont fini leur assiette. Honnêtement, je n’y ai jamais mangé, mais le lieu a du chien, je l’avoue.

Ouvert par beau temps de 11h à 18h. Bois de la Cambre. Bouchery

L’Orangerie du Parc d’Egmont

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horoscope & rallye

Par Serge Ducas

JUIN

C’est l’événement majeur du mois. Jupiter entre le 11, dans le signe des Gémeaux. Elle y séjournera jusqu’au 25 juin 2013. Planète de la chance et de l’épanouissement personnel, Jupiter mettra en avant un secteur dans lequel, chacun des douze signes pourra s’épanouir, se réaliser. Par ailleurs, la dissonance entre Uranus et Pluton s’intensifie. De grandes difficultés économiques menacent à nouveau l’Europe.

DES FILLES ET DES MOTEURS Texte : Kunty Moreau - Photos : Eventattitude

Bélier Jupiter vous rend plus encline à vous ouvrir aux autres. Vos relations sont plus enrichissantes. Vous entreprenez des bouleversements nécessaires. Vous améliorerez votre vie quotidienne. Taureau La bonne influence de Jupiter apporte une belle protection de votre situation financière et matérielle. Vous envisagez un investissement sur du long terme. Votre budget s’équilibre. Gémeaux En entrant dans votre signe, Jupiter permet de vous épanouir, de trouver la paix et l’harmonie intérieure. Vous êtes plus chanceuse. Vos entreprises ont toutes leurs chances d’aboutir. Cancer A l’ombre de votre signe, Jupiter freine votre reconnaissance sociale. Vous bénéficiez par contre d’une belle protection contre les épreuves. Confiante et sereine, vous vous affranchissez. Lion Jupiter donne de l’ampleur à vos projets et promet une belle réussite à vos entreprises. Vous avancez avec confiance et détermination. Vous avez une très grande confiance en vous. Vierge En abordant votre Maison X, Jupiter met l’accent sur votre carrière, votre vie sociale que vous aspirez voir évoluer. Vous éprouvez au quotidien un grand besoin d’indépendance et de liberté. Balance Jupiter vous apporte enfin la reconnaissance sociale, tant espérée. Vous évoluez d’une manière positive. Vos convictions, vos ambitions se renforcent. Plus rien ne s’oppose à vos entreprises. Scorpion Vous passez sans peine à travers les difficultés. Vous trouvez des solutions à vos problèmes. Vous améliorez votre situation financière et matérielle. Vous bénéficiez d’appuis extérieurs. Sagittaire Vous êtes concernée par un partenariat, une association. Vous êtes chaleureuse et bienveillante avec les autres. Vous tâchez d’être disponible pour les personnes qui vous font confiance. Capricorne Jupiter met l’accent sur votre vie professionnelle. Vous êtes mise davantage en valeur. Vos activités quotidiennes sont favorisées. Vous prenez de l’assurance. Vous êtes appréciée de tous. Verseau Votre vision de l’amour, du couple est complètement bouleversée. Au travail, vous êtes plus créative et tendez à prendre davantage d’indépendance. Vous avez un bel esprit d’entreprise. Poissons Vous êtes, plus investie pour votre famille, votre foyer ou pour certaines d’entre vous des considérations immobilières. Vous êtes en recherche constante d’harmonie, de bien-être.

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La Belgique a aussi son rallye des Princesses et c’est Jean-François Devillers, coureur automobile chevronné, qui l'a créé. Depuis 2002, ce passionné de voitures anciennes, organise des rallyes dans toute la Belgique et à l’étranger. Le Ladies’ Classic est conçu exclusivement pour la femme et sera the rendez-vous de la rentrée. La deuxième édition nous emmène de Bruxelles à Liège. Cette année, Brussels Louise sera partenaire au départ, le 25 août, boulevard de Waterloo et l’hôtel Crowne Plaza accueillera les concurrentes à l’arrivée. D’autres marques seront dévoilées bientôt. La Libre Essentielle et essentielle.be vous feront vivre ce moment inoubliable. Nous serons au cœur de la course, en voiture, prêtes à partager les meilleurs moments en affichant haut les couleurs du magazine. Cinquante voitures, cent femmes sur la ligne de départ, cela promet, le temps d’un week-end d’exception, de l’ambiance, du glamour et du suspens. Que les meilleures gagnent, à la régulière évidemment !

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10 11 12 Définitions horizontales :

1. Le prénom du jour.- Le nom du jour. 2. Américians familiers.- Poil. 3. Force vitale.- Île de Vendée.- Pas là. 4. S’occupe de la météo.- Echassier.- Pas dur. 5. Contesta.- Lettre grecque.- Explosion. 6. Greater London Council.- Arrivé.- Sur les mains. 7. Toiture à redents.- Touring Secours. 8. Se rendit.- En chaleur.- Liaison. 9. L’auteur en est un excellent. 10. Nettoieras.- Marier. 11. Colère.- Ventilation. 12. L’auteur dirige cette chaîne.Union Européenne. Définitions verticales :

1. Titre.- Civilisé. 2. Qui concernent la fièvre jaune.- Portion de courbe. 3. Note.- L’auteur en est le batteur. 4. Pleurer comme un Anglais.- Fleuve d’Irlande. 5. Comme le sont les albums du livre. 6. Tente circulaire.A moi.

7. Petit saint.- Union Africaine.Soudai. 8. Continent.- Vieille note.Expert-comptable. 9. Son rôle dans le groupe. 10. Décapitons.- Paresseux. 11. Dehors.- Dresse. 12. 21 sont analysés.- Deuxième de la gamme. SOLUTIONS DU NUMÉRO PRÉCÉDENT: 1 1

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aromathérapie

PIQUE-NIQUE PARTY

Grâce aux huiles essentielles, envoyez balader les insectes piqueurs Judith Van Glock

Il fait beau, on enfourche son vélo avec plein de provisions dans son sac à dos. Quelques coups de pédale plus tard, le bonheur est dans le pré… ou en forêt ! Enfin presque… car, le panier-déjeuner à peine sorti, les insectes sont de la partie. Alors, suivez nos conseils pour un pique-nique anti-pique.

huiles essentielles

Anti-piqûres

LES HUILES ESSENTIELLES SONT RÉPULSIVES

100% NATUREL

Sachez d’abord qu’un insecte ne pique que pour se défendre (abeilles ou guêpes) ou se nourrir (moustiques, taons ou tiques). Néanmoins, les premiers sont souvent attirés par les odeurs de nourriture, sucrée et salée. Les seconds, eux, aiment les sous-bois et les herbes hautes. Du coup, prenez quelques précautions : installezvous dans une clairière, prévoyez des plaids, des boîtes à provisions bien hermétiques et des produits répulsifs à base d’huiles essentielles. En diffusion atmosphérique ou en application locale, elles savent tout faire : éloigner les insectes piqueurs comme calmer le feu des vilains boutons.

REPOUSSE PROTÈGE

Géranium Bourbon

CALMER DOULEUR ET DÉMANGEAISONS

© RICHARD AUJARD

En cas de piqûre d’abeille, de guêpe ou de frelon, il faut, en revanche, agir vite. Si vous êtes allergique (3% de la population), mieux vaut toujours avoir sur vous une pompe à venin et contacter immédiatement les urgences. Dans une situation plus “classique”, les huiles essentielles à la fois antalgiques, antiseptiques, antivenimeuses et cicatrisantes, en application locale, calment immédiatement la douleur et les démangeaisons. Sachez qu’une huile essentielle est composée d’une multitude de molécules (en moyenne de 50 à 100) parfaitement identifiées chimiquement

ANTI-PIQUE

et aux propriétés thérapeutiques très différentes permettant d’agir sur plusieurs fronts (repousser et calmer dans ce cas). Le mieux est de les associer entre elles, elles seront d’autant plus efficaces. L’union fait la force !

TESTÉE POUR VOUS : UNE FORMULE 2 EN 1 INÉGALÉE

Efficace et pratique, le Spray Puressentiel Anti-Pique aux 11 huiles essentielles est idéal non seulement pour éloigner les insectes piqueurs mais encore pour désinfecter et apaiser les piqûres existantes.

Isabelle Pacchioni. Experte en aromathérapie. Créatrice de la gamme Puressentiel. Auteur de l’ouvrage de référence : ‘Aromathérapia - Tout sur les huiles essentielles’ (éditions Aroma Thera, 352 pages). Info + : www.aromatherapia.fr Vous vous êtes fait piquer ? Appliquez immédiatement du froid sur la zone touchée. Anesthésiant et décongestionnant, celui-ci apaisera la douleur. Mais comme on ne se balade pas forcément avec des glaçons, pensez à emporter avec vous le Roller Puressentiel Anti-Pique, prêt à l’emploi, réunissant 11 huiles essentielles apaisantes. L’effet frais de sa bille et son action rotative vous permettront de masser en douceur la zone piquée et d’atténuer la lésion.

La gamme Puressentiel, à base d’huiles essentielles 100 % naturelles, 100 % pures, et à l’efficacité 100 % maximale, est disponible en pharmacie (demandez ces produits à votre pharmacien grâce à leur code CNK). www.puressentiel.com, ou 04/285.62.11

Le réflexe double action : répulsif ET calmant ! 100% naturel, 0% insecticide chimique • Le Spray protège et éloigne les insectes piqueurs : moustiques, guêpes, abeilles, frelons, taons, tiques, aoûtats, mouches, cousins, araignées, puces… Quand il est trop tard : vaporisé sur les piqûres, il calme immédiatement la démangeaison, et soulage la peau irritée ! 98,2% d’utilisateurs satisfaits !* • Malin ! Le Roller : idéal pour une application ciblée sur les petites zones du corps (main, visage...).

LE CONSEIL DE LA SPÉCIALISTE

GAMME PURESSENTIEL® ANTI-PIQUE © THIERRY DELÉTRAZ

Découvrez les autres rollers malins de Puressentiel pour vos vacances super zen : Mal des Transports, Stress et Maux de Tête.

APAISE

Spray - Code CNK : 2503-969 Roller - Code CNK : 2783-371 En pharmacie. En savoir plus ? Tél. 04/285.62.11

www.puressentiel.com * Etudes Puressentiel.

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