PORTFOLIO RIVAS ARELLANO ESTHER

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PORTFOLIO

PROJET DE FIN D’ETUDES

Tambo Inga : Renaissance d’un héritage ancien 1

PROJETS SCOLAIRES

Vivre en communauté au coeur de la capitale européenne

Un oeil sur les oiseaux

Balade en forêt : une passerelle mouvante à Karlsruhe

Cohésion avec la nature : construire aux abords de la Villa Savoye

TAMBO INGA :

RENAISSANCE D’UN HERITAGE ANCIEN

Ce projet de fin d’études explore l’intégration du patrimoine archéologique inca dans le quartier de Tambo Inga Ouest, situé à Lima, au Pérou. Ancien centre administratif inca, ce complexe historique est aujourd’hui l’un des cinq sites archéologiques de la région de Puente Piedra à avoir été déclaré patrimoine culturel de la nation. Cependant, parmi ces sites, Tambo Inga est le seul à être accessible au public, bien que cette accessibilité soit limitée par une clôture qui enferme et isole le complexe du reste du quartier.

Avec mon projet, je souhaite remettre en question cette approche de la préservation du patrimoine, qui consiste à le protéger en l’isolant du tissu urbain et de la vie quotidienne des habitants. En érigeant des barrières autour de ces trésors culturels, on empêche le quartier de se réapproprier son histoire et on crée une fracture entre le patrimoine et la communauté. Mon ambition est donc de briser ces barrières physiques et symboliques, pour réintégrer Tambo Inga au cœur de la vie locale.

Je propose de retirer ces clôtures pour rendre le site à ses habitants, tout en assurant une protection active et durable grâce à une approche plus ouverte et inclusive. À travers une architecture modeste et un aménagement paysager respectueux du lieu, je vise à préserver et a mettre en valeur les vestiges tout en créant des espaces praticables et accessibles, favorisant la cohabitation entre l’histoire, la nature et la communauté.

Dans un quartier où la dynamique sociale et économique est pourtant vibrante, l'absence d'espaces de rassemblement se fait cruellement sentir. Ce secteur présente une grande diversité architecturale, allant des maisons auto-construites en briques et béton aux abris en bois, en passant par des constructions inachevées et des rez-de-chaussée actifs, tournés vers l'avenue principale. Les habitants de ce quartier sont tout aussi diversifiés. On y croise des entrepreneurs, des étudiants, des travailleurs, et bien d'autres. Cette mixité sociale, conjuguée à la variété des formes bâties, crée un paysage urbain riche mais souligne également le besoin d'une meilleure structuration des espaces publics pour favoriser le lien social et améliorer la qualité de vie des résidents et renforcer lidentite du quartier

C'est dans ce contexte qu’un ancien complexe inca surgit : Tambo Inga aujourd'hui entouré d'une clôture souvent fermée, il crée un obstacle dans le quartier marquant une séparation entre le nord et sud.

Il s’agit d’un ancien centre administratif, construit entre 1475 et 1480 sous le règne de l'Inca Tupac Yupanqui. Le complexe est érigé sur deux promontoires rocheux naturels de 5 à 7 mètres de haut, orientés sud-est/nord-ouest. Sa volumétrie impressionnante se déploie à la fois longitudinalement et transversalement, profitant des pentes naturelles du terrain pour former trois terrasses distinctes.

Les terrasses, éléments marquants du site, servaient à différentes fonctions : Sur la terrasse la plus élevée, où la pente est la plus abrupte, se trouvent les espaces les plus ouverts. D’après les récentes recherches, cette zone accueillait les cérémonies importantes ainsi que les activités administratives. Les terrasses inférieures abritaient les espaces de séjour, des enceintes servant probablement de dépôts et de zones de stockage.

Le complexe se divise en trois secteurs : Secteur 3, à l'ouest, sur le petit promontoire, Secteur 2, l'esplanade au sud, aux pieds des ruines, Secteur 1, au centre de l’enceinte, qui contient la majorité des vestiges architecturaux, subdivisé en six sous-secteurs quadrillés par cinq rues traversant le site du sud au nord, chacune dédiée à des activités distinctes.

Dans le complexe, le gouverneur et ses fonctionnaires administraient la justice, géraient, les affaires locales et percevaient les tributs des citoyens. Il servait également de lieu de repos pour les voyageurs et les troupes impériales. De plus, il servait de lieu de stockage des ressources locales, ainsi que de centre de production textile et céramique. Construit principalement en terre, on y remarque deux techniques distinctes : le pisé dans le secteur 1 et l’adobe dans le secteur 3.

Malgré son statut de patrimoine culturel de la nation depuis 2007, Tambo Inga est resté longtemps à l’abandon, exposé au vandalisme et à l'occupation illégale, jusqu’à sa réhabilitation en 2017, grâce à l'initiative de la communauté locale.

Aujourd'hui, plusieurs associations locales, avec l'appui du Ministère de la Culture et des initiatives citoyennes comme le programme PLAN CULTURA, travaillent à la restauration du site. Ce programme implique directement la communauté dans la préservation. La mairie de Puente Piedra a également mobilisé les jeunes autour de projets éducatifs et culturels, en sensibilisant les nouvelles générations à la valeur historique de Tambo Inga. Le complexe de Tambo Inga n’est plus simplement un site archéologique en ruines, mais un symbole de renouveau pour le quartier, un espace où l’histoire et la communauté se rencontrent pour préserver et valoriser un patrimoine commun.

Atelier de tissage et poterie
Stockage Espace d’auberge
cérémonie
Enclos
L’esplanade, lieu de rassemblement
Axe de projet
Traversées
Ruisseau

L’objectif du projet est de repenser le site archéologique comme un lieu de rencontre, d’apprentissage et d’expression culturelle en favorisant une approche qui permette aux habitants de se réapproprier leur patrimoine. Cette réhabilitation passe par l’architecture et une programmation adaptée, visant à l’intégrer pleinement dans la vie quotidienne du district, créant ainsi un lien vivant entre passé et présent.

Un des éléments clés du projet est la revégétalisation du site, qui a perdu son caractère fertile au fil des ans. Le plan prévoit de transformer les espaces vacants en zones vertes en y réintroduisant une végétation adaptée au climat aride de la région et en densifiant les espaces déjà végétalisés. Je viens ainsi créer une promenade végétale au nord du site en suivant le tracé de l'ancien canal, retrouvant la mémoire des eaux disparues. Cette coulée s'étendra vers le nord et le sud du quartier, transformant les espaces délaissés en parcs arborés, comme un fil conducteur de vie qui relie le site au quartier.

Au sud, l’avenue San Remo se verra elle aussi transformée. En remplaçant une des voies de circulation par une promenade piétonne, cette avenue deviendra une zone conviviale, où les habitants pourront se rassembler, échanger, et où les commerces locaux trouveront un lieu d’expression Cette zone, conçue dans un esprit plus minéral, se transformera en une scène dédiée aux grands événements culturels et sociaux. L’esplanade, comme à l’époque préhispanique, retrouve son rôle d’espace libre, polyvalent et appropriable par la communauté. Elle devient un lieu ouvert où les habitants peuvent se rassembler, organiser des activités, des célébrations et des manifestations, redonnant vie à la fonction publique et collective qui définissait le site autrefois.

Une place se dessine à l’entrée du site marquant ainsi mon intervention. Cette intervention renforcera le lien entre Tambo Inga et le quartier, tissant des ponts entre le passé et le présent, entre l’histoire et la vie contemporaine.

Pour révéler les richesses intérieures de Tambo Inga, des passages suivant les anciens axes historiques du site seront réaménagés. Des escaliers en bois épousant la pente naturelle guideront les visiteurs dans une promenade nord-sud, offrant un accès doux vers le sous-secteur 2, autrefois un espace dédié aux cérémonies et aux rassemblements.

Revégétaliser

Traverser

Désenclaver
Amenager

Des essences locales

Terrasses au nord-ouest

Nouvelle promenade piétonne Av. San Remo

Traversées Platformes

Connexion verte vers le nord

Connexion verte vers le sud

Réappropriation de l’esplanade historique

Le nouveau parc Tambo Inga

Nouvelles zones aménagées

Molle costeno
Tipa
Papelillo

Au coeur de cet aménagement paysager, quatre bâtiments surgissent de part et d'autre de l'ancienne entrée du complexe historique. Ancrés dans le sol, ils forment une transition entre la ville nouvelle et l'ancienne, tissant un dialogue entre le contemporain et l'héritage inca, tout en mettant en valeur les ruines. Leur programme, pensé pour répondre aux enjeux précédemment évoqués, s'articule autour de trois thèmes : partager, apprendre et transmettre. Intégrés avec soin le long de cette rue, les bâtiments respectent la trame urbaine actuelle ainsi que celle des vestiges anciens, rendant hommage aux fondations du passé. Mon approche épouse la topographie naturelle du site, transformant l'entrée en un passage symbolique, une porte ouverte sur un lieu de mémoire et de renouveau pour la communauté.

Patrimoine
Projet Passé
Présent
Ville
Connecter Mettre en valeur
Place Tambo Inga
Parc Tambo Inga
Partager
Partager
Apprendre
Transmettre
Faire vivre

Les espaces principaux, construits en pisé, émergent du sol comme une expression de la terre elle-même, tandis que les espaces de service se nichent dans une partie souterraine en béton. Ce contraste entre le pisé et le béton n’est pas une simple dualité de matériaux, mais une métaphore : le pisé, expression de la tradition et de l’identité historique du site, dialogue avec le béton, ancrage solide et contemporain On retrouve devant les ouvertures une protection solaire en bois,comportant une partie haute fixe et une autre mobile. Lorsqu'elle est déployée, elle crée une casquette qui filtre la lumière, offrant une ombre douce et tamisée au sud. Lorsqu’elle est fermée, l’imposte peut s’ouvrir vers l’intérieur, permettant une ventilation naturelle traversante.

Le choix du pisé comme matériau n’est pas anodin. C'est un geste de réappropriation des savoir-faire, un hommage aux techniques ancestrales de construction. Le pisé, bien que souvent délaissé en milieu urbain, possède une essence qui résonne avec l'histoire du site. De plus, il est économique, disponible localement, facile à travailler, et offre d'excellentes propriétés thermiques. Son utilisation fait écho aux méthodes des anciens, mais surtout, elle engage la communauté. Les habitants sont invités à participer à la construction, à poser la main sur la terre, à façonner les murs, à devenir artisans de leur propre histoire. Ainsi, ces bâtiments ne sont pas simplement des édifices, mais des œuvres collectives, empreintes des efforts et des rêves de ceux qui les auront bâtis.

Tambo Inga renaît, non pas comme un musée figé, mais comme un espace vivant, un lieu de mémoire et d'espoir, où chaque pierre, chaque mur, porte en lui l'empreinte d'une histoire commune....

VIVRE EN COMMUNAUTÉ

au coeur de la capitale européenne

Situé à Strasbourg dans le quartier de la gare, le site 3 est au centre d’un contexte urbain dense et cosmopolite, dans lequel nous voulons développer une vie en communauté. Notre parcelle est enclavée entre une longue allée côté ouest et des cours intérieures attenantes à des logements à l’est.

Notre proposition s’inscrit dans la continuité de ces cours afin de les prolonger et les lier, créant ainsi un grand espace commun partagé entre notre projet et les 3 bâtiments existants. En adoptant un volume simple constitué de 4 blocs de logements nous créons différents niveaux de privacité et des espaces généreux pour chacun des 16 logements.

cour partagée terrasses communes terrasses privées

UN OEIL SUR LES OISEAUX

centre zen, studio de musique et 12 logements

Le défi de ce projet est de retrouver un calme urbain. Pour se faire, la place ainsi que l’ancien batiment industriel ont été réhabilités au rythme du centre zen présent déjà sur place. La dualité du rapport entre bati paysage est majeur dans la conception intérieure des logements. Le but est de faire rayonner les logements sur ce nouveau paysage. Un jeu volumétrique avec les logements se glisse dans l’existant. Le tout est articullé autour d’une rue intérieure. Cette composition permet de rayonner les logements sur place. Ainsi le projet propose un nouveau regard sur les oiseaux.

Façade Nord
Coupe transversale
Vue depuis l’extérieur

BALADE EN FORÊT

une passerelle mouvante à Karlsruhe

La passerelle se veut discrète et cherche à se perdre dans son environnement très arboré.

Pour se faire, sa structure poteau - poutre est entièrement en acier galvanisé puisque ce matériau permet d’avoir des portées plus grandes avec une surface peui importante. Les dilatations créent des espaces oà l’usager rencontre la nature autour. En effet, ces espaces sont conçus pour, regarder, admirer et même toucher le paysage

quartier / forêt

Connexions

Schéma programmatique
Éco
Prairie ludique
Coupe détail 1
Coupe détail 2

COHESION AVEC LA NATURE

construire aux abords de la Villa Savoye

La villa Savoye se situe dans la ville de Poissy sur un terrain de sept hectares dominant la vallée de la Seine. Auparavant en pleine nature et abrité par une ceinture arborée. Aujourd’hui son environnement à totalement changé avec l'apparition de nouvelles constructions qui ont fait diminuer la surface des espaces verts et perturbé le principe de cadrage du paysage par Le Corbusier. Dans ce contexte nous ramenons ce concept et l’approfondissons en faisant de la nature une entité même de notre projet, elle n’est plus à distance

La conception de notre projet met à l’honneur celle de la villa Savoye. Nous avons créé un effet miroir de la villa en traçant sa symétrie. Le programme s’installe donc dans le reflet de la villa tout en nous laissant la liberté de déborder pour obtenir une forme plus ouverte laissant la nature s’y faufiler.

Vue depuis la Villa Savoye
Dans la gallerie
Façade Sud-Est
Esther Rivas Arellano

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