Jmb mag2010

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Le magazine de l’art de vivre en entreprise

bien dans ma boîte, bien dans ma vie

Qu’est-ce qui vous fait aimer votre boîte ? FICHE PRATIQUE : comment l’entreprise peut compléter votre retraite ?

Savoir-vivre en entreprise

“” ne pas jeter sur la voie publique

parution trimestrielle

n°1 - octobre 2010

Gauche/Droite tous pour l’entreprise

Sophie de Menthon

Jean-Paul Huchon

Présidente du Mouvement ETHIC

Président de la Région Île-de-France

www.jaimemaboite.com


l’édito J

e suis un homme comblé car j’ai réalisé un rêve que j’avais depuis l’adolescence quand j’écoutais “ Salut les Copains” sur Europe N° 1. C’est à ce moment-là que j’ai rêvé d’avoir un jour Ma radio. J’y ai toujours cru. J’ai d’abord essayé de convaincre le Président Giscard d’Estaing auquel j’avais écrit sans succès. Puis, sans me décourager, j’ai regardé du côté de l’île anglonormande de Serq. J’avais découvert qu’elle avait un statut assez indépendant vis-à-vis du Royaume-Uni en matière de communication. J’avais conçu le projet d’y construire une antenne en ondes moyennes qui aurait arrosé une bonne moitié nord de la France avec un gros émetteur. Hélas, quand j’ai fait part de mon projet au représentant du “Dame of Sark”, la souveraine de l’île, je me suis fait poliment raccompagner au bateau : édifier un pylône de 150 mètres de haut n’était pas, mais alors pas du tout dans la philosophie de cette île superbe où toute automobile était alors interdite. Qu’importaient les obstacles, j’avais mon rêve et je m’y suis accroché. En 1981, avec l’élection de François Mitterrand qui avait milité pour les radios libres et avait lui-même participé à la création de “Radio Riposte”, j’ai su que mon rêve avait enfin une chance de pouvoir se réaliser. Dès le mois de Mai 1981, j’ai pu louer une chambre de 20m2 dans un immeuble d’habitation des Buttes Chaumont, endroit dégagé et dominant tout Paris. “Idéal pour écrire un roman” avais-je dit à la concierge pour ne pas l’inquiéter. Car au son des mots radios libres on me claquait régulièrement la porte au nez. Voilà, une antenne installée sur le balcon puis, profitant du mois d’août, sur le toit. L’émetteur italien puisque Thomson n’imaginait même pas m’en vendre, car il n’avait qu’un client exclusif : TDF… Enfin mon rêve prenait corps : mes disques, un lecteur de cassettes et je m’installais sur la fréquence 102. Quand j’entendis pour la première fois la musique de ma radio en sillonnant Paris en voiture, j’étais ivre de bonheur. La suite fut un rêve éveillé même si de nombreux obstacles furent dressés sur ma route. L’important était d’avoir osé, d’avoir entrepris même si la préoccupation immédiate était la survie au quotidien ; car, sans publicité, celle-ci a été interdite durant les trois premières années, chaque jour de gagné était une victoire. J’avais créé ma radio même si on lui refusait toute ressource. Il fallait tenir, durer le plus longtemps possible car je savais au fond de moi que la publicité serait un jour autorisée mais quand ? Tout était si fragile, si précaire, cela pouvait s’arrêter à tout moment. Voilà pourquoi il ne faut jamais abandonner ses rêves et être tenace quelle que soit l’adversité. Voilà pourquoi j’aime NRJ comme au premier jour même si l’aventure a changé de dimension. Aujourd’hui NRJ est un groupe de 1800 personnes coté en Bourse présent dans 12 pays et dont les programmes sont écoutés chaque semaine par près de 22 millions de Français.

Également, opérateur de plusieurs chaînes de télévisions avec notamment NRJ 12 qui est déjà la 3e chaîne généraliste de la TNT avec 35 millions de spectateurs. Voilà, vous comprenez pourquoi j’aime ma boîte ?

Ce mois-ci retrouvez dans votre magazine :

Entreprise Les jeux de rôle à la française Où va l’argent d’une entreprise ? Quizz ma boîte & l’argent Le prix de l’argent

Jean-Paul Baudecroux, Président-Directeur Général du Groupe NRJ

Directeur de la rédaction : Sophie de Menthon Secrétaire de rédaction : Julie Cassegrain - Jacqueline Chaulet Comité de rédaction : Alexia Delrieu, Constance Malfoy, Thibault Defrance Conception / Réalisation : éditéo Diffusion : cibléo

p. 5 p. 6 p. 6

Le coup de cœur par NKM J’aime une « boîte » de Nozay

p. 7

Reconversion De patron de presse à restaurateur

p. 8

Vivre ensemble Le savoir-vivre en entreprise Le «look» au bureau La stratégie de l’espace Voulez-vous danser avec moi ?

p. 10 p. 12 p. 13 p. 14

L’interview Jean-Claude Le Grand

p. 15

En couverture Jean-Paul Huchon

p. 16

Shopping Craquez, c’est bon pour la croissance

p. 18

Dossier spécial Découvrez ce qui vous fait aimer votre boîte 20 super-idées pour faire la fête

p. 20 p. 22

À méditer Une « vraie » Fausse Bonne Idée

p. 25

Zoom Le lobbying

p. 26

Récit Le billet

p. 27

Fiche pratique Complétez votre retraite

p.28

Témoignage Serge Dassault

Je ne la quitte pas et je l’aime comme au premier jour…

p. 4

p. 29

Réponses Questionnaire de la page 20

p. 30

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Entreprise

OÙ VA L’ARGENT D’UNE

LESJEUX JEUXDE DERÔLE RÔLE LES LAFRANÇAISE FRANÇAISE ÀÀLA a France se débat dans ses contradictions. Nous n’en finissons pas de revendiquer des idéologies fondatrices aujourd’hui dépassées et noyées par un monde qui nous submerge en faisant éclater nos frontières terrestres et intellectuelles. Agrippés aux devises de nos frontons républicains que nous avons transposées en émissions de TV. Faute de repères, nous nous accrochons à des formules toutes faites ou à des poncifs rassurants. Faire sauter les verrous dans tous les partis politiques, dans toutes les organisations, en un mot dans tous les esprits, semble la condition inéluctable pour retrouver espoir et croissance !

L

Dépasser les butoirs intellectuels est aujourd’hui la seule façon de sortir notre pays de l’ornière, car il faut être borné pour imaginer que la vérité réside au sein du seul parti qui gouverne - Borné pour penser qu’un « vert » a tout bon depuis sa théorie sur la nécessaire décroissance jusqu’à sa fixation sur les OGM - Borné pour penser que « l’entreprise » est plus de droite que de gauche – Borné pour croire que réduire les dépenses de l’Etat dépend de choix binaires tels que « faire payer les riches » d’un côté ou « réduire les acquis sociaux » de l’autre. Ces caricatures calcifient notre pays. Quelle ne fut pas ma surprise en sortant d’un plateau de télévision, d’entendre mon opposant syndicaliste ( le casting est toujours fait en termes d’opposants, le pire pour l’audimat semblant être le consensus ! ) me dire en souriant, cordial, après une méchante altercation : «bon, et bien c’est parfait, nous étions chacun dans notre rôle !». Et voilà le mal qui nous mine : le jeu de rôle. Quelles que soient les positions de bon sens partagées sur lesquelles on s’accorde en séance, en réunion, ou en commission, en sortant il faudra reprendre son masque et montrer ses muscles. Il faut satisfaire ceux qui vous ont fait roi ou roitelet, au mépris de toute conviction intime personnelle, en cédant à la démagogie des siens. La posture politique remplace la réflexion et tient lieu de volonté ! Une posture de toréro consistant à éviter l’obstacle au dernier moment avant la confrontation sérieuse.

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Ajouter à cela la lutte des classes au nom du désir d’égalité, et nous voici sans stratégie fédératrice et sans aucun ciment sociétal. Au pays de Descartes et de Pascal nous refusons le « pari » ( trop risqué) et n’a-t-on pas entendu récemment que le « bon sens » est une référence de droite puis qu’il s’appuie sur le réel alors que la gauche veut transcender la réalité. La solution à une léthargie française qui ne se réveille que pour manifester ou s’indigner, ne cessera que lorsqu’un véritable travail des hommes politiques sur eux-mêmes prendra le pas sur la posture. Non pas qu’ils n’aient pas de convictions sincères mais ces convictions sont sclérosées et c’est le désir de voir son camp l’emporter qui prime sur l’intérêt national. Comment avancer, comment imposer, comment se dépasser sans remise en question et adaptation aux contraintes mondiales ? Toutes les mesures, toutes les bonnes décisions, toutes les réformes dans les conditions actuelles de notre vie politique sont minées. Tout le monde le sait, tout le monde s’en désole et rien ne change. Alors une seule solution : soyons tous impliqués, salariés ou managers car le salut viendra des entreprises, mais l’entreprise c’est nous tous.

ENTREPRISE ?

LES BÉNÉFICES

D’après le livre « La vraie vérité sur l’Entreprise» ( Ed. Eyrolles )

Sophie de Menthon Présidente d’ETHIC

“” LE

SALUT VIENDRA DES

ENTREPRISES

Le patron peut-il tout prendre et s’en mettre plein les poches ?

L’ARGENT SERT À CONSTITUER LE CAPITAL Le capital est l’argent apporté à l’entreprise par son fondateur ou son propriétaire. Au départ c’est l’essentiel de l‘argent de l’entreprise. Lorsqu’elle réalise des bénéfices, l’entreprise peut en mettre une partie en réserve. Cette réserve est très importante car elle permet d’investir et réagir en cas de coup dur : ce sont les fonds propres de l’entreprise.

L’ARGENT SERT À PAYER LES SALAIRES Il faut bien sûr et avant tout payer les salariés. Dans le salaire il y a ce qui va dans leur poche et il y a ce qu’on appelle « les charges sociales ». C’est un prélèvement qui est fait par l’Etat et qui est proportionnel au montant du salaire versé. C’est le chef d’entreprise qui s’attribue le plus gros salaire mais pas toujours… Le salaire est d’autant plus élevé que le patron réussit à rendre l’entreprise prospère.

L’ARGENT DOIT ÊTRE RÉPARTI L’argent dans une entreprise se repartit ainsi (presque toujours) : • 1 / 3 POUR LES INVESTISSEMENTS • 1 / 3 POUR LES SALARIÉS • 1 / 3 POUR LE CAPITAL Le salaire « brut » correspond au total de ce que le salarié coûte à l’entreprise (avec les charges sociales). Le salaire « net » correspond à ce qu’il percevra.

QUELQUES

NOTIONS LE BUDGET C’est exactement comme le budget que gère un ménage. Il a un revenu et des dépenses fixes (nourriture, logement, vêtements), des économies (trésorerie) et un fond de roulement qui sert à payer tout le reste dont les vacances ou les frais exceptionnels. Le budget d’une entreprise se calcule d’une année sur l’autre. C’est en fait ce que l’on estime que l’on va dépenser et gagner.

LA TRÉSORERIE Dans une entreprise, la trésorerie est l’argent immédiatement disponible, à un moment donné, pour faire face aux dépenses. Cet argent est le plus souvent placé à la banque. Quand elle n’a pas assez d’argent pour faire face à ses dépenses, l’entreprise doit emprunter et ça lui coûte cher en intérêts.

LE CHIFFRE D’AFFAIRES Le chiffre d’affaires d’une entreprise est l’addition de toutes les ventes qu’elle réalise. Si le chiffre d’affaires augmente d’une année sur l’autre, c’est bon signe. Mais la bonne santé d’une entreprise ne se mesure pas uniquement sur le chiffre d’affaires, il faut non seulement qu’elle vende mais en faisant des profits, c’est-à-dire que les ventes lui rapportent plus que le coût de fabrication de ses produits. Parfois il vaut mieux vendre moins de produits mais gagner plus d’argent sur chacun d’entre eux. On peut avoir un gros chiffre d’affaires mais perdre de l’argent.

C’est la différence entre ce que rapporte la vente d’un produit ou d’un service et ce qu’il a fallu dépenser pour le produire. Pour pouvoir préparer l’avenir, investir, il faut réussir à vendre ses produits ou services plus chers qu’ils n’ont coûté. La différence s’appelle le bénéfice ou encore le résultat positif, il se répartit de la façon suivante : • Une partie aux impôts (30%) • Des provisions (il est nécessaire de faire des réserves) • On en distribue « aux actionnaires » une partie selon le montant de l’argent qu’ils ont investi (c’est-à-dire la part qu’ils possèdent de l’entreprise). • On procède à des augmentations de salaires. S’il possède son entreprise, le PDG peut se distribuer une grande partie du bénéfice sur lequel il paiera des impôts (en plus de ceux que la société a déjà payés).

LES INVESTISSEMENTS Il faut acheter du matériel, le renouveler, acheter de nouveaux ordinateurs, photocopieuses, machines de toutes sortes… Il faut aussi souvent rémunérer des gens extérieurs à l’entreprise pour chercher des solutions, différents rendez-vous, etc. Il s’agit du budget recherche et développement. Certains considèrent qu’une entreprise n’a pas besoin de faire de bénéfices et que tout l’argent qu’elle gagne doit être distribué entre les salariés. C’est impossible car une entreprise doit se développer, ce qui a un coût. Si elle grandit, elle peut devoir racheter d’autres entreprises. Elle peut avoir besoin d‘argent « frais » et les « investisseurs » (c’est-à-dire ceux qui prêtent l’argent) veulent que cela leur en rapporte.

LES CHARGES SOCIALES L’État doit financer la protection des salariés hors de l’entreprise : les indemnités de chômage, les retraites, la sécurité sociale… Pour cela, l’État prélève de l’argent sur les salaires et sur les entreprises. Si on entend beaucoup de patrons se plaindre du montant élevé des « charges » en disant que cela les empêche de recruter plus de salariés, c’est parce que plus l’Etat augmente les prélèvements, plus un salarié « coûte » cher à l’entreprise. Exemple : Lorsqu’un salarié à la fin du mois touche 1 500 € net, il a sur sa feuille de paye un « salaire brut » de 1 910 € (on lui a donc déjà prélevé sur son salaire 410 €de charges). Ce prélèvement c’est l’État. Et en réalité le salarié coûte à l’entreprise : 2 660 € (soit 750 € de charges patronales en plus du salaire).

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Entreprise

Le coup de cœur par NKM

QUIZZ

J’AIME UNE « BOÎTE » DE NOZAY

MA BOÎTE & L’ARGENT

par Nathalie Kosciusko-Morizet

Secrétaire d'État chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique

par Janin Audas

A

’aime une «boîte» de Nozay, commune de l’Essonne située dans ma circonscription. 3S Photonics y fait travailler aujourd’hui 160 personnes dont 130 experts de l’industrie photonique.

J

LES « BOÎTES » SONT LES EMPLOYEURS DU PRIVÉ 1. Les entreprises exercent-elles toutes sous une forme de société ? ❑ Oui ❑ Non 2. Hors de la fonction publique et assimilé, les employeurs sont-ils tous des entreprises ? ❑ Oui ❑ Non 3. Les salariés peuvent-ils être actionnaires de leur boîte ? ❑ Oui ❑ Non

B

4. Est-il normal que les entreprises fassent du profit ? ❑ Oui ❑ Non

Cette société, créée dans les années 80, est aujourd’hui l’un des leaders mondiaux des composants optoélectroniques pour les réseaux de télécommunication. En clair, elle participe au développement du réseau mondial Internet en proposant des composants indispensables à la fibre optique, vecteur privilégié du très haut débit.

5. Généralement les salariés touchent-ils plus de salaires que les actionnaires de dividendes ? ❑ Oui ❑ Non

Laser, fibres optiques… ce sont les technologies optiques qui permettent une transmission de l’information sur de très longues distances, sans perte de la qualité des données. Mais lorsqu’il s’agit de traverser des océans pour relier des continents, le signal doit être régulièrement amplifié. Avec sa technologie, 3S Photonics construit la colonne vertébrale d’Internet.

POURQUOI UNE ENTREPRISE DOIT-ELLE TENIR UNE COMPTABILITÉ ? 1. Parce que c'est obligatoire ? ❑ Oui ❑ Non 2. Pour calculer ses impôts ? ❑ Oui ❑ Non 3. Pour connaître son résultat ? ❑ Oui ❑ Non 4. Pour pouvoir distribuer des dividendes ? ❑ Oui ❑ Non

8. Pour pouvoir informer le comité d’entreprise ou les réprésentants du personnel ? 6. Pour prendre des décisions de gestion ❑ Oui ❑ Non ❑ Oui ❑ Non 9. Pour connaître ses fonds propres ? 5. Pour connaître ses prix de revient ❑ Oui ❑ Non

7. Pour fournir les informations aux banquiers de l'entreprise ? ❑ Oui ❑ Non

❑ Oui

❑ Non

10. Pour connaître sa valeur ? ❑ Oui ❑ Non

Réponses au Quizz en page 24.

Intégré à Alcatel dans les années 90, le laboratoire a connu une forte expansion de 1999 à 2001 avant de subir de plein fouet l’explosion de la bulle Internet. En 2003, la filiale d’Alcatel est vendue à une société californienne, Avanex, pour devenir Avanex France. Députée de la 4e circonscription de l’Essonne où se situe l’entreprise, mes premiers contacts avec cette dernière ont donc eu lieu dans une période particulièrement difficile de son histoire. J’ai été saisie par les employés, inquiets des conséquences sociales de ce rachat. J’ai veillé au maintien de l’activité sur le site de Nozay et accompagné les syndicats de l’entreprise. Depuis, je suis de près la vie de l’entreprise. En 2007, elle revient dans le giron français à l’occasion de son rachat par Alexandre Krivine et Didier Sauvage, ancien directeur d’Avanex France. Elle devient alors 3S Photonics et reste aujourd’hui majoritairement détenue directement par le management de l’entreprise.

La société a su exploiter son savoir-faire, unique au monde, fondé sur plus de 20 ans d’expérience dans le domaine des réseaux sousmarins. Elle a retrouvé un équilibre financier très rapidement, en à peine deux ans, et a ainsi pu recruter près de 50 personnes, preuve tangible d’un dynamisme retrouvé. Et pour continuer d’aller de l’avant, elle s’est ouverte à de nouveaux secteurs de pointe à très haut niveau d’exigence comme la défense, l’aérospatial ou le médical. Elle a su résister à la crise en se positionnant sur des marchés de niche à très forte valeur ajoutée et en investissant, avec des partenaires industriels, dans la recherche et le développement, en s’appuyant sur une équipe dédiée d’une trentaine de spécialistes. Depuis 2009, elle s’intéresse à de nouveaux segments de télécommunication tels la fibre jusqu’à l’abonné ( FTTH : Fiber To The Home ) qui répond aux besoins toujours croissants du grand public pour des contenus multimédias, de la vidéo à la demande à la télévision Haute définition, domaines consommateurs de données informatiques massives. Des sujets que je suis au quotidien en tant que Secrétaire d’Etat. Enfin, je suis fière qu’en 2009 3S Photonics ait pu bénéficier du Plan de relance à travers un investissement de 10 millions d’euros du Fond Stratégique d’Investissement, accompagnant son développement pour les années à venir. Ce fut pour moi l’occasion d’une nouvelle visite sur le site de Nozay, unique au monde de par la technologie qui y est exploitée. Un moyen concret de défendre les capacités d’innovation d’une société française qui prouve qu’avec du talent et de l’ingéniosité, il n’y a pas de fatalité à la délocalisation.

LE PRIX DE L’ ARGENT Par Janin Audas - Expert-comptable, Président d’EUREX ASSOCIÉS Vice-président d’ETHIC a demande de crédit est faible, donc les taux d’intérêt sont peu élevés. Les écarts de taux entre le prêteur et l’emprunteur sont historiquement bas, ce qui permet de soutenir la consommation et par conséquence l’activité économique. Cette situation de taux bas est favorable aux particuliers comme aux entreprises, surtout aux plus dynamiques qui peuvent ainsi trouver les ressources nécessaires pour financer leur développement et leurs investissements. Et pourtant, le niveau d’investissement des entreprises n’est pas suffisant en France pour nous permettre de conquérir de nouveaux marchés ! Peut-être qu’au cours de ces dernières années, les entreprises se sont globalement désendettées par manque d’ambition ou par crainte de l’avenir, mais cela a permis de passer plus facilement la crise. Elles disposent d’une capacité d’emprunt significative pour financer de nouveaux projets le moment venu. Toutefois, nous constatons que les nouveaux conquérants économiques ne sont plus européens, ni même occidentaux, mais que les nouveaux investisseurs sont plutôt chinois, indiens ou moyens-orientaux, voire brésiliens… Cela dit, la pression sur les prix constatée ces derniers mois (notamment sur les matières premières ), la politique de change de certains pays ( l’euro restant fort malgré les attaques dont il a été l’objet) risque d’augmenter le prix de l’argent. Les épargnants s’en réjouiront mais les emprunteurs s’en désoleront. Le niveau des taux d’intérêt actuels nous amène à recommander d’emprunter… Quant aux actionnaires, particulièrement les petits porteurs, ils se sentent mal considérés par les entreprises et contrairement à ce que l’on peut lire ou entendre dans certains médias, ils considèrent que les dividendes restent trop faibles au regard du capital investi et du niveau de risque économique pris. En d’autres termes la finance est mal aimée en France, et la crise financière n’arrange pas les choses, c’est pourquoi, que l’on soit prêteur ou emprunteur, il faut aborder les questions financières de façon technique sans oublier l’éthique et le bon sens. Fiez-vous au vôtre, il est infaillible contrairement aux banquiers.

L

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Reconversion

la Gitane 53 bis Avenue de La Motte-Piquet 75015 Paris

OLIVIER

MAYERAS : DE PATRON DE PRESSE À RESTAURATEUR J’aime ma boîte : Olivier Mayeras, pendant près de 30 années vous avez connu la vie confortable des « patrons » de presse salariés, côté management, ( le Figaro, l’Expansion, Le Point, Vogue Hommes, Glamour, Gault-Millau magazine… ), et puis l’accident de parcours, le licenciement et vous vous lancez comme entrepreneur, pourquoi ? Olivier Mayeras : Il fallait réagir rapidement, et je n’avais pas l’intention de faire «l’aumône d’un job», dans mon univers professionnel, et encore moins le désir de me retrouver en tant que consultant indépendant courant après les hypothétiques missions, j’ai donc pris la décision radicale de changer de vie.

JMB : Mais pourquoi avoir choisi la restauration, vous n’aviez aucunne expérience ? OM : J’avais eu le privilège de fréquenter de magnifiques restaurants pour y développer avec bonheur une politique de relations publiques active, avec à l’époque des moyens quasi illimités. Au moins cela a servi à quelque chose ! Amateurs de bonne cuisine, gourmands et gourmets, nous avons donc décidé avec mon épouse Corinne (fille de restaurateur), de nous lancer dans l’aventure.

JMB : Comment fait-on à partir de zéro et avec quel argent ? OM : Par prudence nous sommes passés par la « case brasserie », plus simple du coté cuisine. Nous avons donc racheté le Raspail vert, boulevard Raspail à Paris. Je disposais d’un peu de fonds propres , avec une inconscience complète, mais avec la certitude que cela était une bonne idée !! En revanche, même si les chiffres étaient infiniment plus petits que ceux que je gérais auparavant : un bilan est un bilan, un compte d’exploitation également, et mes réflexes de gestionnaire, toujours présent ( maîtrise des charges, calcul des ratios, etc. ), j’ai appliqué les mêmes règles que dans ma vie professionnelle : rigueur, travail, respect des clients, enthousiasme…

JMB : Quelle a été la première satisfaction ? OM : La grande (l’énôôôrme ) nouveauté pour moi a été la découverte de l’indépendance, terminée la réunionnite ! même si je découvre en même temps la grande solitude du petit patron face à la décision, à la trésorerie, à la banque, aux salariés (12 dès 2003) . Pourtant très rapidement, j‘ai mesuré le périmètre de ma «petite entreprise» et de son développement, aussi j’ai pensé nécessaire compte tenu du temps qui passait, les seniors comprendront, de continuer l’aventure, en rachetant une seconde affaire ! 18 mois après, j’ai repris un restaurant de bonne réputation, La Gitane disposant d’une certaine notoriété mais somnolente.

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JMB : Est-ce que vous avez appliqué les règles de marketing que le « pro » de la presse maîtrisait ? OM : Oui, mon expérience de marketing dans la presse m’a été fort utile sur les points suivants : • Positionnement du restaurant : Une offre cohérente à proposer aux clients en déterminant un positionnement simple sans en sortir ; nous avons retenu le concept de la «cuisine bourgeoise», à la fois par choix, par goûts personnels et par affinité avec l’environnement du lieu du restaurant (Paris 15e ). Bien évidemment, le juste prix par rapport à une offre précise fait partie du positionnement benchmarking indispensable, c'est-à-dire étude de la concurrence. • Conception de la carte : La carte d’un restaurant illustre son concept, comme le sommaire d’un magazine ! Le nombre de plats proposés correspond par sections (entrées, plats, desserts), au rythme des rubriques et du « chemin de fer » d’un magazine. exigence de produits frais aussi nous avons retenu une carte courte permanente proposant 8 entrées, 8 plats, 8 desserts, et des plats du jour. • Le savoir-faire pour le lancement et la gestion de la communication : Connaissant parfaitement les mécanismes du marketing direct, grâce à Internet nous avons développé un site mais surtout des approches directes et des relances à l’aide de plusieurs fichiers. Ma bonne connaissance du fonctionnement des rubriques rédactionnelles, m’a permis d’obtenir des «papiers» dans des magazines nationaux. Cela rassure la clientèle existante, développe la clientèle nouvelle et sécurise les banquiers sur la pérennité de l’activité, voila qui en plus flatte les fournisseurs.

JMB : Même type de management aussi que dans la presse ! ? OM : Les discussions avec le Chef de cuisine sont identiques aux relations entre un Directeur de la Publication (moi autrefois) et le Rédacteur en chef ! Le Directeur de la Publication est responsable vis-à-vis des actionnaires du concept éditorial et de la rentabilité mais c’est le Rédacteur en chef qui le réalise. Bien évidemment c’est peu caricatural, mais assez proche de la réalité .

PUB


Vivre ensemble

TOUTE ACTIVITÉ SOCIALE NÉCESSITE DES RÈGLES POUR ÉVOLUER AU SEIN D’UN GROUPE. C’EST AUSSI LE CAS DANS VOTRE BOÎTE ! VOICI QUELQUES CONSEILS DE SAVOIR VIVRE EN ENTREPRISE… Bien se tenir !

Le désordre !

• Ne parlez pas sous le nez des gens, à dix centimètres de leur visage. • Serrez la main normalement (ni trop fort, ni mollement, ni longuement, ni à la sauvette...), quant à la poignée de main humide, vous n'en êtes pas responsable, mais lorsque vous en avez conscience, essayez de vous faire soigner ! • Dans le bureau d'autrui, ne déménagez pas les meubles, ne vous avancez pas avec votre fauteuil. • Ne vous asseyez pas au bureau d’un collaborateur ! • Ne mettez rien à la bouche ( mains, ongles, crayons, trombones... ). • Ne sortez pas des toilettes en refermant un bouton ou une fermeture quelconque. • Servez-vous de votre corps pour étayer votre discours (redressez-vous pour conclure un point précis par exemple). • Sachez vous servir de l'espace sans rester recroquevillé dans un coin (ou au contraire en prenant complètement possession de la pièce : dossiers étalés sur une table, manteau sur un fauteuil, porte-documents sur un autre...). • Surveillez vos tics ! (ne secouez pas indéfiniment un pied ou une jambe...).

Avec l’accélération du rythme des vies, il s’est propagé comme une épidémie dans l’indifférence générale. L’ordre est bien plus qu’une vertu ménagère. Il structure jusqu’à la pensée, entraîne à la discipline et encourage la rigueur et donc la morale. Ne pas ranger, c’est cautionner une consommation de l’instant, de l’objet sans hiérarchie ; c’est aussi refuser l’obéissance à un ordre établi, ignorer l’autre, être indifférent à l’esthétique… C’est également renoncer à la propreté difficile à faire maintenir au milieu d’un capharnaüm… Au bureau, le désordre va jusqu’à se revendiquer : « Je suis seul à retrouver mes papiers dans mon foutoir » et pourtant : • L’ordre est l’acceptation d’un partage du travail et des responsabilités. • L’ordre est une transparence (on se cache dans son désordre). • L’ordre témoigne du respect des conventions sociales professionnelles. • L’ordre est un témoignage de bienvenue dans son bureau et dans l’entreprise. • L’ordre démontre qu’on est capable de ne pas sans cesse remettre à plus tard. • L’ordre permet de se projeter vers l’avenir et de l’organiser. • L’ordre est la capacité de maîtriser les détails dont on sait qu’ils font réussir ou échouer les projets.

Rappelez-vous que le langage du corps est la ponctuation de votre comportement général… Et qu’en plus, on sait lire votre personnalité dans votre attitude.

Au bureau tous les jours Inutile de vous réjouir de voir exprimer ici ce que chacun ressent dix fois par jour ; sachez que si la paille est bien visible, la poutre n'est pas loin chez les gradés de l'entreprise ! • Qui aboie au téléphone ? • Qui ne se présente jamais en décrochant ? • Qui boit, mange, mâche un chewing-gum, fume ... en téléphonant, jusqu'à rendre sa voix méconnaissable ? • Qui n'a jamais le dossier qu'il faut devant les yeux lors d'un coup de fil pourtant attendu ?

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SAVOIR-VIVRE EN ENTRE PRISE

LE

LANGAGE

DU CORPS EST LA PONCTUATION DE VOTRE COMPORTEMENT

• Qui fait régulièrement autre chose en téléphonant (rangement, lectures diverses, application de vernis à ongles, découpage...) et se contente de ponctuer le dialogue de grognements ? • Qui met (subrepticement) l'amplificateur pour faire profiter trois personnes d'une conversation qui ne leur est pas destinée ? • Qui refuse de prendre en ligne le malheureux rencontré l'avant-veille et à qui il a chaleureusement conseillé : « Appelez-moi sans faute cette semaine. » ? • Qui n'a rien compris au maniement de son poste (bien qu'il soit sorti de Polytechnique) et qui est incapable de repasser le standard à un égaré ? • Qui traite ses fournisseurs en ligne comme des parias ? • Qui ne tient pas ses engagements de rendezvous téléphonique ? • Qui tient une conversation téléphonique entière devant un tiers sans lui prêter la moindre attention ? • Qui demande à sa secrétaire d'appeler Untel et de le lui passer, et qui en même temps compose un autre numéro sur une autre ligne, ce qui a immanquablement pour résultat de faire attendre le « Untel » en question, qui n'a rien demandé à personne, et qui s'entend ordonner « Ne quittez pas, M. Durand a pris une autre communication pendant que je vous appelais... », comble de la grossièreté, quand on a été dérangé en réunion pour répondre, et qu’en plus l'attente se prolonge. • Qui ne rappelle jamais... serait-ce par principe ? • Qui répond par monosyllabes au téléphone parce qu'il y a quelqu'un d'autre dans le bureau au lieu d'écourter instantanément l'entretien sans amorcer le dialogue. • Qui charge un collaborateur de tous les messages difficiles, alors que la plus élémentaire des courtoisies serait justement de s’en charger soi-même ?

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Vivre ensemble

Vivre ensemble

LE «LOOK» AU BUREAU : MESSIEURS, GARE AUX DÉTAILS QUI TUENT ! LE SAVOIR-VIVRE DEMANDE UNE BONNE ADAPTATION VESTIMENTAIRE CAR VOTRE « LOOK » EST ASSOCIÉ DE FAÇON INCONSCIENTE AU COMPORTEMENT PROFESSIONNEL QU’ON VOUS PRÊTE. LE MONDE DU TRAVAIL DEMANDE, TOUT SPÉCIALEMENT POUR LES FEMMES, NATUREL ET SIMPLICITÉ.

Oui

Non

• Cheveux propres, haleine fraîche ! Rasé de prêt, l’after-shave discret mais présent… C’est avant tout le propre et le net qui vous définiront.

• L’odeur de tabac accrochée à la vieille veste de tweed avachie, les poignets de chemise douteux, la cravate épisodique.

• Les chaussures classiques, solides, à semelles épaisses. • Les chaussettes pur coton ou pure laine, et surtout bien tendues et montant assez haut pour cacher la peau. • Le pli du pantalon impeccable. Un costume repassé de près. • Le souci de l’élégance ne promet-il pas implicitement la réhabilitation d’un certain savoir-vivre ? • La bonne éducation qui consiste à savoir adopter la tenue de votre milieu professionnel. Il existe des codes vestimentaires qui vous situent favorablement.

• Les chausures à semelles fines comme une crêpe… La fantaise et les dock-side en costume. • Les chaussettes ne seront jamais tire-bouchonnées, ni trop basses, ni trop fines dans la journée, ni trop épaisses le soir. • Les poignets mousquetaires qui dépassent de la veste de plus d’un centimètre.

LA STRATÉGIE DE L’ESPACE, SOURCE DE BIEN-ÊTRE ET D’EFFICACITÉ ? J’aime ma boîte : Aux antipodes d’open spaces déshumanisés, replacer l’humain au cœur de la conception et de la vie des espaces de travail est un enjeu majeur. Nous avons demandé à Majencia, une entreprise qui entreprend de relever ce défi d’une approche durable, comment les espaces peuvent être source de convivialité, d’épanouissement et d’inspiration ? Majencia : Le regard porté sur les environnements de travail évolue vers une appréciation croissante du rôle de l’espace dans la performance de l’entreprise. A l’avenir, on peut imaginer que nos bureaux favoriseront l’innovation, faciliteront la communication, l’interaction et la collaboration, ou seront des leviers d’attraction et de fidélisation des talents et des collaborateurs.

JMB : Est-ce que l’espace de travail n’est pas une simple équation associant un bâtiment, des équipements, des coûts et des mètres carrés à optimiser ? M : Non ! car en premier lieu il contribue à la performance et à l’épanouissement des collaborateurs par la prise en compte de leurs besoins et de leur bien-être physique et psychologique. Dans un second temps, c’est une ressource pour les organisations dans l’atteinte de leurs objectifs stratégiques. Une écoute et une compréhension fine des besoins individuels et collectifs permettent de créer toutes sortes d’espaces : des espaces d’équipes, des espaces polyvalents, des espaces propices à la créativité et aux échanges, des espaces de détente et de relaxation. On peut optimiser les processus de travail, favoriser l’accompagnement du changement et même incarner les valeurs et les convictions de l’entreprise !

• Le col ouvert, la cravate desserrée, la veste sur l’épaule, les baskets au bureau et le look mal rasé du type : « J’ai trop de boulot et j’ai travaillé très tard ». • La recherche de l’originalité. Dans la pub, pourquoi porter un costume trois pièces ? Et inversement ne croyez pas rajeunir l’image de la banque dans laquelle vous travaillez en ne portant que des jeans. • Les chemises à manches courtes ( surtout avec cravate ). • Les chemises en polyester qui sentent immédiatement la transpiration. Majencia : l’humain au cœur des espaces de travail et de vie

• Le « Friday wear » : c’est-à-dire l’autorisation d’adopter une tenue de week-end dès le vendredi.

• Arriver à un rendez-vous, son autoradio antivol à la main. • Porter une sacoche, en bandoulière lorsqu’on est un homme. • Utiliser des cure-dents en public. • Avoir son portable accroché à sa ceinture (exception faite pour les plombiers et les gardiens d’immeubles). • Fermer les portes à clef derrière soi au bureau. • Les pellicules sur un veston.

JMB : Vous intégrez spontanément ces critères ?

• Se vautrer dans un fauteuil, cou rentré dans les épaules. • La gourmette épaisse, la chevalière voyante ou la lourde chaîne autour du coup. • Rouler en plein hiver en chemise au volant de sa voiture, veston suspendu à un cintre le long de la vitre du passager arrière. • Piercing, tatouages … • La cravate « humoristique » ou trop voyante.

M : Oui, inventer des lieux de travail qui correspondent véritablement aux besoins et aux attentes des collaborateurs fait aujourd’hui partie du cahier des charges, il faut concevoir des espaces à la fois esthétiques et fonctionnels, accueillants et confortables, ceci tient à la fois du défi et d’une profonde conviction. Je veux que Majencia soit à la fois pionnier et l’acteur responsable d’une évolution des espaces de travail centrée sur l’utilisateur. Un enjeu majeur est d’impulser la prise de conscience que l’espace influence nos attitudes et nos comportements au bureau. Il faut plus de partage, d’interaction et de convivialité. Favoriser l’épanouissement individuel c’est garantir l’efficacité collective.

JMB : Comment procédez-vous ?

…ET SPÉCIALEMENT POUR LES FEMMES • Le sexy : stretch, moulant, taille basse… • Le collant filé. • Les talons aiguilles qui claquent bruyamment. • Le rouge à lèvres qui déborde, ou qui laisse des traces sur les dents. • Les auréoles de transpiration sous les bras. • Les parfums entêtants.

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J’ai d’abord calquer « ma boîte » sur ces concepts. A Saint-Cloud, notre siège social est un véritable écrin de savoir-faire et un laboratoire ouvert où se déploie l’expertise de l’entreprise. L’Espace « Néoffice » est un havre de transparence, source de bien-être et d’inspiration. Outre des postes de travail spacieux aménagés autour d’ilots de convivialité, l’Espace Néoffice dédie de nombreux espaces au bien-être et à l’épanouissement des collaborateurs. L’Espace « Réflexion » permet de s’installer confortablement pour lire magazines et ouvrages célébrant notamment mille et une manière d’aménager les lieux de travail et de vie… Selon leur préférence, les collaborateurs peuvent également se ressourcer dans l’Espace « Corporel» grâce aux vertus de la luminothérapie et de l’aromathérapie, ou profiter du cadre agréable de l’Espace « Vital » pour une pause café ou une discussion informelle ; ça et là de nombreux espaces atypiques, terrasses et patios offrent un cadre de travail insolite et stimulant pour qui souhaite s’évader quelques instants, retrouver une inspiration nouvelle ou se concentrer sur un dossier urgent.

JMB : Vous décrivez le paradis terrestre du bureau ! Ce n’est pas un peu idyllique ?

• La qualité des tissus fait l’élégance non seulement du vêtement mais aussi de celui qui le porte.

TOUT MAIS PAS ÇA…

des sites accrues. Les postes de travail sont parfaitement adaptés aux activités, personnalisés selon les modes de travail et les préférences. Ils gardent toute leur évolutivité et équilibrent de façon naturelle concentration et interaction.

• Le vernis à ongles écaillé … • Tenue : la promotion en dépend ! • Les cheveux oranges ou roses ! • La mèche punk (ou crêpée) • Les racines noires qui se prolongent en blond. • Trop de bijoux …

M : Majencia anime un réseau de veille et de prospective afin de détecter les tendances du futur, et de décrypter les signaux faibles, vecteurs de nouveaux modes de vie au travail qui soient respectueux des personnes et de leur équilibre. Nous menons également de nombreuses études sur les environnements de travail innovants, afin de proposer des aménagements où les espaces sont organisés avec intelligence, où les distances entre les hommes sont réduites, les circulations facilitées et les performances

M : Si je n’y crois pas, comment voulez-vous que je convainque mes clients ! C’est un peu pompeux mais je crois dans l’art d’une transformation organisationnelle et spatiale au service des collaborateurs. Il incarne une affinité et une cohérence architecturales rares. Au détour des circulations, il offre des volumes, perspectives et ressources multiples pour qui souhaite réfléchir, s’inspirer, échanger, collaborer ou co-créer. L’espace n’est pas neutre par la diversité des idées et solutions mises en œuvre. J’ai voulu être la référence pour rehausser l’importance de la qualité de vie au bureau. Nous avons accueilli plus de 2000 visiteurs professionnels en 2009… J’invite tous les patrons qui aiment leur boîte à venir constater par eux-mêmes !

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Vivre ensemble

Interview

VOULEZ-VOUS

IMPERMÉABLE AU BUZZ MÉDIATIQUE, IL ASSURE

DANSER

DRH Division des Produits Grand Public Directeur Corporate Diversité

AVEC MOI

JEAN-CLAUDE LE GRAND – L’ORÉAL

?

J’aime ma boîte : On dit que L’Oréal est une boîte “extra” pour ses salariés, que fait-elle de particulier ? Jean-Claude Le Grand : L’Oréal, c’est demander beaucoup, mais aussi donner beaucoup… C’est une entreprise très attractive par bien des aspects : elle offre à ses collaborateurs des possibilités de carrière à l’international, leur confie rapidement des responsabilités, leur donne l’opportunité de faire l’expérience de différents marchés, de marques passionnantes. L’Oréal s’attache à perpétuer un « esprit d’aventure » en encourageant le dépassement de soi, l’exigence…

JMB : Pensez-vous que la personnalité d’un DRH ( toute modestie mise à part ) à une influence sur le climat social ? JCLG : A mon sens, le DRH n’influe pas sur le climat social mais exerce une influence sur le climat « humain » de l’entreprise. Il se doit d’être un homme ou une femme de proximité. Savoir écouter, défendre, accompagner les collaborateurs tant dans leur quotidien que dans leur évolution de carrière, exercer à bon escient une forme de contre-pouvoir, telles sont ses missions. Un DRH doit avant tout rendre les gens plus forts et donc plus à l’aise dans l’entreprise.

JMB : On a l’impression aujourd’hui qu’il faut sortir de plus en plus du cadre professionnel et créer des événements pour les salariés pour les séduire ?!

encourageant l’égalité professionnelle, la qualité de vie des salariés au quotidien, etc. Les discriminations, le racisme peuvent reculer.

JMB : C’est plus facile d’avoir un bon climat et des “avantages” dans une grande boîte qui a les moyens que dans une petite ? JCLG : Il ne s’agit pas à mon sens d’une question de « taille» de l’entreprise. Une entreprise qui propose à ses collaborateurs d’évoluer au quotidien dans un «bon climat », est une entreprise qui génère de la croissance, qui est en « bonne santé ». La performance économique permet de dégager des moyens et donc d’offrir aux salariés un certain nombre d’avantages créant ainsi un environnement de travail favorable et… généreux !

JCLG : Je ne le pense pas. Là n’est pas l’enjeu. Aujourd’hui, l’important est d’offrir aux collaborateurs les moyens d’un équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Il s’agit d’un véritable engagement d’une politique humaine au sens large qui comprend des dispositifs variés, accessibles au plus grand nombre. Citons des initiatives comme les crèches inter-entreprises, notre Family Day, ou encore les services proposés par nos conciergeries… Nous souhaitons continuer à développer un environnement où il fait bon travailler.

JMB : L’Oréal a un family day, qu’est-ce que c’est ?

CONNAISSEZ-VOUS LA « FLASH PERFORMANCE » ? C’est une chorégraphie, préparée en secret et interprétée par surprise par les collaborateurs ! C’est un des événementiels imaginés par Staff en Scène, pour mettre en avant les talents et la créativité de l’entreprise. Le concept de Staff en Scène ? Impliquer les collaborateurs par l’événementiel, et leur permettre ainsi, en vrais partenaires de l’entreprise, d’incarner ses valeurs, ses messages, son dynamisme. « En leur faisant imaginer, scénariser et interpréter une histoire, on fait d’une pierre deux coups, raconte Camille Perlès, fondatrice et gérante. D’un côté, les collaborateurs développent des qualités précieuses, tant pour eux que pour l’entreprise (créativité, esprit d’équipe, proactivité, ouverture d’esprit ) ; de l’autre, ils contribuent à rendre la marque employeur plus attractive. » Renforcer l’engagement des collaborateurs tout en améliorant l’image de l’entreprise : que demander de plus ? !

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JCLG : Le Family Day est devenu un rendez-vous annuel pour l’ensemble des collaborateurs, et notamment pour les « salariés-parents ». Cette journée leur donne l’opportunité de faire découvrir à leurs enfants l’environnement dans lequel ils travaillent au quotidien, de leur présenter différents métiers et d’échanger sur l’entreprise. C’est aussi l’occasion pour eux de leur démontrer que l’entreprise est un endroit où l’on se sent bien, qui n’est pas refermé sur lui-même mais ouvert sur le monde.

JMB : Qu’est ce qui dans votre carrière de DRH international vous plaît le plus ? JCLG : Ma fierté, c’est de pouvoir accompagner, suivre et développer des talents… J’ai la chance de rencontrer des personnalités de tous horizons, aux parcours incroyablement riches et différents. L’Oréal est avant tout une formidable aventure humaine, une entreprise unique par sa capacité d’attraction.

JMB : Ne pensez-vous pas qu’on finit par faire passer les salariés pour des martyrs et que le harcèlement, la ségrégation, le racisme, le stress ne sont quand même pas le quotidien des salariés ? JCLG : Il est sans doute exagéré de faire passer les salariés pour des victimes. Mais c’est une réalité, il existe des difficultés dans la Société, aussi bien que dans les sociétés, les entreprises. On ne peut nier que le racisme, les discriminations sont des réalités. Ce qui est vrai dans la Société, l’est aussi dans la vie des sociétés. En ayant cette conscience aigüe des réalités, on peut atténuer ces phénomènes à travers une vraie politique globale en faveur des Diversités, en

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En couverture

JEAN-PAUL

HUCHON Président du Conseil régional Île-de-France

LA RÉGION PLUS QUE JAMAIS AUX CÔTÉS DES ENTREPRISES e message que je souhaite vous délivrer se veut très simple : la Région Île-de-France répond et répondra toujours présente ! Nous sommes plus que jamais aux côtés des entreprises. Nous renforçons les options volontaristes qui ont toujours été les nôtres. Nous avons amplifié le rôle de moteur que nous jouons déjà en favorisant toujours plus l’attractivité et le développement des territoires régionaux et en faisant émerger les conditions d’un vrai écosystème favorable aux créateurs et futurs créateurs d’entreprises.

L

« J’aime ma boîte » c’est aussi ma sauvegarde de l’entreprise : le Conseil régional a riposté à la crise en mettant en place des mesures pour soutenir les entreprises franciliennes sur trois axes forts : la sauvegarde des entreprises en difficulté, l’appui au développement des entreprises à potentiel et le soutien à la création d’entreprises. Je souhaite le plus possible apporter des réponses immédiates avec des programmes d’actions opérationnelles pour aider au développement des entreprises, pour soutenir l’accompagnement stratégique sur de nouveaux marchés ou encore l’innovation en créant une nouvelle plate-forme d’information et d’orientation exclusive. Nous serons ainsi la première région française à se doter d’une telle cellule d’anticipation. C’est essentiel pour mettre en place des dispositifs d’intelligence économique, de veille stratégique, pour permettre à l’économie francilienne d’agir sur son image et sur sa compétitivité internationale. Il est plus que légitime que je soutienne la Fête des Entreprises puisque grâce à nos actions, l’Île-de-France reste plus que jamais la terre d’élection des PME. Elle héberge à elle seule 25 % des PME françaises. Dans le domaine de l’attractivité enfin, elle continue à mener la course en tête. La création d’entreprises étrangères permet à notre Région d’être classée, en alternance avec le Grand Londres, au premier rang européen des décisions d’implantations d’entreprises internationales. Toutes nos décisions constituent un vrai levier de financement de l’activité. Nous sommes constamment aux côtés des créateurs d’entreprises. Le brin d’herbe ne pousse pas en lui tirant dessus. Pour pousser, il a d’abord besoin d’une bonne terre végétale : ce sont les incubateurs, les pépinières d’entreprises, les hôtels d’activités, les IPHE en lien avec les pôles de compétitivité, les éco-parcs et les éco-pôles. D’ajouts organiques si besoin : ce sont nos différents systèmes d’aides. D’eau : Cap entreprises, les fonds de prêts d’honneur, le fonds régional de garantie, les fonds régionaux de capital investissement. Il a enfin besoin de jardiniers comme la Région.

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Nous voulons également des salariés heureux et donc des créateurs… Nous avons simplifié et unifié nos différents dispositifs d’aides individuelles directes aux entreprises dans un seul dispositif désormais nommé PM’UP. Jusqu’à 250 000 euros d’aides régionales sont ainsi attribués pour accompagner les projets de développement de 200 PME franciliennes à fort potentiel. La Région a aussi lancé www.creersaboite.fr. Ce site a pour but de donner aux entrepreneurs franciliens toutes les informations dont ils ont besoin pour créer ou reprendre une entreprise. De la même manière, nous avons participé à la publication d’un «Guide du routard de la création d’entreprises», carnet d’adresses exhaustif de tous les «trucs» et «astuces» qui permettent d’arriver à bon port. Le rôle de la Région est d’être au plus près des attentes des chefs d’entreprises. Parce qu’on ne peut bâtir quelque de chose de grand sans écouter au préalable ce que nous disent les acteurs de terrain. La Région Ile-de-France entend pleinement jouer son rôle. Nous disposons de nombreux atouts pour amplifier la reprise économique et surtout pour anticiper le futur. La sortie de crise ne s’attend pas. Elle se construit par des actes.


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Dossier spécial - J’aime ma boîte

DÉCOUVREZ CE QUI VOUS FAIT AIMER VOTRE BOÎTE créé par la Société Xeris pour la Fête de l’Entreprise 2004

COCHEZ, POUR CHAQUE QUESTION, LA RÉPONSE QUI VOUS CORRESPOND LE MIEUX ET REPORTEZ-VOUS EN PAGE 30 POUR CONNAÎTRE LE RÉSULTAT.

Vous conseillez votre entreprise à un étudiant fraîchement diplômé : 1234-

Vous Vous Vous Vous

lui vantez la capacité d'écoute de la hiérarchie. ne comprenez pas qu'une entreprise d'une telle notoriété ne l'attire pas spontanément. mettez en avant la politique de rémunération. lui racontez vos meilleurs souvenirs : les soirées de votre service.

Une de vos usines est menacée de fermeture. Qu’en pensez-vous ? 1 - Cette usine a 20 ans de retard, c’est irrattrapable. 2 - Il va falloir être discret pour que la presse ne s’en empare pas ! 3 - Hum, on va traverser une mauvaise période … 4 - Le plus vite sera le mieux car elle grève lourdement le résultat de l’entreprise.

Vous avez dénoué un dossier délicat, vous aimeriez : 1- Que l'on vous demande désormais systématiquement votre avis. 2- Être cité(e) dans la revue professionnelle. 3- Que vos collègues vous organisent un pot. 4- Recevoir une prime notable ce mois-ci.

Votre entreprise propose dès 58 ans un système d’anticipation de la retraite. Si vous étiez concerné(e) quelle serait votre première réaction ?

La fin de l'année approche. Vous pensez tout d'abord que : 1- Vous vous portez volontaire pour organiser le Noël de l'entreprise. 2- Votre entretien annuel va enfin vous permettre de négocier votre augmentation. 3- Le cocktail de fin d'année a lieu cette fois-ci dans les Salons du George V. 4- Votre entretien annuel va vous permettre d'exprimer vos idées d'amélioration de l'organisation.

Votre nouveau patron n'est pas de contact facile : 1234-

Cela ne diminuera pas votre salaire pour autant n'est-ce pas ? Tant que l'ambiance du département ne s'en ressent pas…. Il a la réputation d'être très pro et c'est ce qui compte. Oui mais on ne confie pas une entreprise de haut vol à des rigolos.

Vous vous souvenez de votre entretien d’embauche. Vous regrettez de ne pas avoir osé : 1 - Demander si on vous permettrait d’adhérer à une association professionnelle. 2 - Demander si vous aurez l’occasion de travailler directement avec le PDG (bien connu du grand public). 3 - Demander s’il y avait un week-end à la campagne organisé chaque année pour l’ensemble du personnel. 4 - Mieux négocier votre salaire.

Vous avez déjà près de 10 ans d’ancienneté. Vous pensez d’abord : 1- Le moment est venu pour une sérieuse promotion. 2- Que vous êtes désormais un(e) professionnel(le) expérimenté(e). 3- À tous les amis que vous vous êtes faits dans la boîte depuis tout ce temps. 4- Qu’une telle durée dans une même entreprise fait ringard de nos jours.

On vous propose de participer à un livre sur votre métier : 1- Vous vous imaginez chez Bernard Pivot. 2- Vous craignez d'être jalousé(e) par vos collègues. 3 - Vous calculez rapidement vos droits d'auteur potentiels. 4- Cela vous permettrait de faire le point sur votre expérience professionnelle.

Votre entreprise lance un nouveau concept. Vous êtes ravi(e) car : 1- On va enfin parler de nous à la télé. 2- La Direction vous en a donné les moyens et vous avez réussi. 3- Si le succès est au rendez-vous, votre prime le sera aussi. 4- Si l'équipe n'avait pas été aussi soudée, on y serait jamais arrivés.

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Vous imaginez votre pot de départ. A quoi pensez-vous ?

Votre entreprise absorbe une société concurrente : 1- Vous apprenez avec plaisir que c'est la prestigieuse Banque Rothschild qui est chargée de l'opération. 2 - Super ! ils ont la toute dernière version du logiciel d'analyse statistique. 3 - Le bénéfice de l'année va croître de 20% : excellent pour l'intéressement ! 4 - Avec leur deux excellents joueurs de tennis nous avons toutes les chances de remporter le tournoi Corpo de l'année prochaine.

1- Vais-je contenir mon émotion ? 2 - Le PDG sera-t-il présent ? 3 - Un petit résumé de mes réussites professionnelles me ferait plaisir. 4 - Aurai-je une prime de départ ?

Vous apprenez qu'un de vos collègues est apparenté à une personne très connue du monde des affaires :

Vous avez décidé de reprendre une formation en langues : 1- Parler plusieurs langues impressionne toujours. 2- Afin de gagner en autonomie dans votre travail. 3- Cela vous permettra d'être bien placé(e) lors de la prochaine fusion. 4- Les collègues les plus sympas se sont inscrits.

1- Vous ne voudriez pas risquer de perdre de vue vos amis de travail. 2 - Le statut de retraité vous déprime. 3 - Cela serait reconnaître que vous êtes professionnellement dépassé(e). 4 - Vous n’y penseriez même pas : comment vivre avec 65% de votre revenu actuel ?

Un cabinet de recrutement vous contacte pour un poste à votre portée : 1- 10% d'augmentation de salaire, ça ne se refuse pas ! 2 - Vous foncez parce que vous ne supportez plus l'ambiance de votre boîte actuelle. 3 - Le nom de l'entreprise est quasiment inconnu : vous déclinez l'offre. 4 - Le poste s'accompagne de la formation que vous attendez depuis longtemps : il n’y a pas à hésiter.

1- C'est un collègue fiable, c'est tout ce qui compte. 2 - Il y en a quand même qui ont de la chance ! 3 - Vous seriez curieux(se) de voir sa feuille de paie. 4 - Il n'a pas pour autant la grosse tête, c'est cool !

L'année va être difficile pour votre entreprise. Vous espérez que : 1234-

L'ambiance dans l'équipe n'en prendra pas un coup. La presse n'en fera pas des gorges chaudes. L'on ne réduira pas trop le budget de votre département. L'augmentation fixe annuelle sera néanmoins maintenue.

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Dossier spécial - J’aime ma boîte

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SUPER-IDÉES

POUR FAIRE LA FÊTE …

…LE 14 OCTOBRE À chacun sa manière de participer ce 2e jeudi d’octobre à un grand mouvement national de convivialité dans l’univers du travail. Mais voici une série de « supers idées », au cas où vous seriez à court d’inspiration et pour que vous n’ayez aucune excuse à ne pas faire la fête. L’invitation des retraités de l’entreprise à venir témoigner sur les premiers jours de la «boîte». La promotion des talents au sein de l’entreprise. Avec, par exemple, une exposition des aquarelles de la comptable ou des poteries de l’informaticien…

Le mur de « post it »… L’affichage de toutes les idées et astuces, y compris les plus saugrenues, pour qu’au sein de l’entreprise, la vie soit plus heureuse… Le repas «cordon bleu» où chacun apporte un plat, sa petite spécialité personnelle.

Le concours d’élégance, ou hommes et femmes surprennent par leur coquetterie et se montrent sous leur meilleur jour.

La fête des sons, grâce aux musiciens de l’entreprise.

Le 20 octobre, le jour où les animaux domestiques sont les bienvenus au bureau.

La pièce de théâtre. Avec grands et petis rôles pour l’occasion…

L’élection de Miss et de Mister Entreprise, l’homme et la femme les plus populaires.

La journée des conjoints. Pour qu’ils découvrent l’entreprise de l’intérieur…

La braderie à l’heure de la « pause déjeuner », le vide-grenier de l’entreprise…

L’ouverture aux enfants le matin. Le café croissant d’accueil.

Le concours de photo. L’« after hours»où le « pot » dansant en fin de journée. Le petit cadeau du patron. Par exemple, une prestation de «massage décontractant» offerte à tous. Le cours de yoga collectif.

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La journée où l’on se dit tout avec des fleurs, où chacun apporte un petit bouquet. Le gâteau d’anniversaire de l’entreprise. Quel âge a-t-elle cette année ? Le « jogging » général où l’on court en équipe…


À méditer

UNE VRAIE

FAUSSE BONNE IDÉE : PARTAGER LE TRAVAIL POUR PARTAGER LA RICHESSE ! par Pascal Perri / pascalperri.com

I l est sans doute politiquement très incorrect d’affirmer que « partager le travail pour partager la richesse » est une fausse bonne idée : et pourtant. L’économie se moque bien de la morale. Elle s’intéresse davantage à l’efficacité et c’est au fond une bonne raison d’espérer. La réduction du temps de travail partait d’un postulat presque religieux ! Il faut réduire la part de chacun pour que tous aient une part. Mauvaise idée, en réduisant la part de travail de chacun, nous avons déprécié le coût du travail dans un pays où il était déjà un des plus élevé d’Europe. À l’époque, on nous avait doctement expliqué que dans les petits pays d’Europe du Nord, le niveau des prélèvements obligatoires était encore plus élevé. Mais comparaison n’est pas raison. Nous devions nous mesurer, non à des pays de 10 millions d’habitants qui ont emprunté un autre chemin de développement, mais à nos voisins, Allemands et Anglais, eux qui en plus d’être nos partenaires sont aussi nos concurrents. La réduction du temps de travail a accéléré le rythme de création d’emplois dans le public au détriment du privé. Faut-il rappeler que 53 % du PIB est absorbé par des dépenses publiques ?

Réponses au Quizz (P.6) A 1. Non / Près de la moitié des entreprises en France sont des entreprises individuelles (commerçants, artisans, professionnels libéraux, agriculteurs…) mais aussi d'autres formes juridiques (entrprises publiques, coopératives…). 2. Non / Des salariés sont également employés par des personnes physiques (employés de maison…), par des associations et des organismes divers de statuts juridiques très variés. 3. Oui / Rien n'interdit un salarié d'être associé de son entreprise. Le plus grand nombre le sont au travers des formules d'intéressement et de participation. D'autres le sont grâce aux "stocks options", principalement les cadres et dirigeants. L'actionnariat salarié est de nature à accroître la motivation des salariés. 4. Oui / Dans le système capitaliste, faire du profit est indispensable, afin que l'entreprise puisse faire face à ses engagements (notamment vis-à-vis de ses salariés), qu'elle puisse rémunérer le capital investi par ses actionnaires et qu'elle puisse investir pour se développer. La question philosophique ou morale qui peut se poser est de savoir jusqu'à quel niveau elle peut faire des bénéfices ? 5. Oui / Les 2/3 de la valeur ajoutée produite par les sociétés sont versés aux salariés. Le total de la masse salariale des entreprises est donc très supérieur au résultat et donc aux dividendes. Si l'entreprise est en perte, les salaires sont dus mais il ne peut y avoir de dividendes, sauf à les prélever sur les réserves, s'il en existe.

B 1. Oui / Sauf pour les très petites entreprises, le code de commerce oblige les entreprises à tenir une comptabilité suivant les règles de la loi comptable. 2. Oui / L'impôt sur les bénéfice des sociétés ou l'impôt sur le revenu des professionnels individuels se calcule à partir du résultat dégagé par la comptabilité (à l'exception de quelques très petites entreprises). 3. Oui / C'est la comptabilité qui permet de calculer le résultat (bénéficiaire ou déficitaire) chaque année ou exercice.

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4. Oui / Pour distribuer des dividendes, encore faut-il connaître le montant distribuable ? Celui-ci est constitué du résultat de l'exercice, diminué des sommes mises obligatoirement en réserves et augmenté des réserves distribuables, constituées des résultats des années antérieures et non distribuées. 5. Oui / Le compte de résultat permet de dégager des marges et des résultats globaux et la comptabilité analytique permet de calculer les coûts et prix de revient selon un plan défini par chaque entreprise. 6. Oui / Toutes les opérations de l'entreprises doivent faire l'objet d'un enregistrement comptable et le suivi des réalisations permet aux dirigeants de prendre les décisions de gestion utiles au bon fonctionnement de l'entreprise. Cette fonction de la comptabilité est certainement la plus importante. 7. Oui / Les relations entre l'entreprise et ses banquiers reposent sur la confiance que les banques accordent à l'entreprise et ses dirigeants. Il est donc indispensable de pouvoir informer les banquiers des événements, heureux et malheureux, qui interviennet et des performances réalisées. La banque appréciera surtout la capacité de l'entreprise à faire face à ses engagements financiers. 8. Oui / Outre les obligations légales faites aux entreprises les plus importantes, l'information des salariés, directement ou à travers ses représentants, est un excellent moyen de management pour motiver le personnel. C'est également un outil pédagogique pour mieux faire comprendre l'entreprise. 9. Oui / La comptabilité permet de recenser l'ensemble des dettes et des créances, ainsi que les actifs immobilisés. Par différence, on obtient le montant de la situation nette qui est égale aux capitaux ou fonds propres. 10. Non / Sauf exception, le calcul de la valeur d'une entreprise ne s'obtient pas directement par la comptabilité, mais, sans les informations comptables, on ne pourrait déterminer sa valeur. De nombreuses méthodes d'évaluation existent mais aucune ne peut méconnaître les éléments comptables : valeur patrimoniale, valeur de rendement, niveau d'activité...

Or l’emploi dans le secteur non marchand a un coût. Il est notamment financé par les contributions du privé. Les entreprises ont subi la double peine. Elles ont du accepter l’augmentation de leurs coûts de production et en même temps abonder au financement des nouvelles dépenses publiques. Ces déséquilibres se payent au prix fort. En ces temps de tension sur les prix de l’alimentation, prenons un exemple du quotidien. Les industriels de l’agroalimentaire préfèrent acheter le lait allemand moins cher que le nôtre. Pourquoi ? Parce que les coûts du travail qui impactent les couts de production sont 20% moins chers en Allemagne qu’en France ! Dans ce monde-village qui est le notre, les vraies bonnes idées économiques sont celles qui partagent la richesse et non la pauvreté. On pourrait aussi évoquer le mal-être, le stress, directement liés aux rythmes de travail imposés par les réaménagements horaires adossés aux 35 heures. La complexité comporte un cout que payent ceux qui aiment leur boite comme ceux qui ne l’aiment pas !

À TESTER… Chez Dromadaire www.dromadaire.com, des cartes pour souhaiter bonne fête aux entreprises et aux salariés ; nom de code “ J’aime ma boîte ”

Une entreprise a installé des chats dans la cafeteria car cela déstresserait les salariés que de les caresser en buvant leur café... Quid du coup de griffe ?

Louez-vous ! Au japon, on cherche des acteurs pour tenir tous les rôles de la vie courante : papa de circonstance pour mère célibataire, témoin pour votre mariage, compagnon de voyage…

L’inhalateur de chocolat : sniffer tant que vous voulez, aucun effet secondaire, ni calorie supplémentaire !

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LE LOBBYING :

un métier légitime et utile aux entreprises Par Jean-Luc Archambault / Président de Lysios Public Affairs Qu’est-ce qu’un lobby ? C’est une entreprise, une association, une ONG, qui s’exprime auprès des pouvoirs publics. Qu’il agisse directement ou avec l'appui d'un conseil extérieur, le chef d’entreprise ou le responsable d’organisation qui fait du lobbying cherchera à faire entendre son point de vue sur un projet de décision qui peut affecter la rentabilité de ses activités ou sa capacité à développer de nouveaux produits. Le lobbying est né dans le monde anglo-américain, et a pris le nom du lieu où il s’exerçait au XIX° siècle, en particulier le hall («lobby») de l’hôtel où s’était installé le président américain Grant après un incendie à la Maison Blanche. En quoi consiste le lobbying ? Concrètement, on peut distinguer trois volets. Premier volet : la veille, pour être informé le plus tôt possible des projets de décisions publiques pouvant concerner l’entreprise, et pour identifier les acteurs clés de la future décision, au parlement, au gouvernement, auprès d’autorités indépendantes, à Paris ou à Bruxelles, etc. Deuxième volet : l’argumentaire. Il est ici essentiel non seulement de mettre en avant l’intérêt de l’entreprise, mais aussi d’expliquer pourquoi la modification proposée va dans le sens des préoccupations des responsables publics ( croissance, emploi, aménagement du territoire, etc. ) Troisième volet : le lobbying lui-même, c’est-à-dire la rencontre avec des responsables publics pour dialoguer sur la base de l’argumentaire préparé. Des dossiers techniques, auprès d'interlocuteurs exigeants. Il est un interprète entre le monde de l’entreprise et celui des pouvoirs publics. Selon la conception anglo-saxonne, la loi est le résultat d’un rapport de forces qui permet aux divers intérêts particuliers de s’équilibrer. En France, il faudra attendre 1884 pour voir apparaître les syndicats, et 1901 pour les associations. Cette dualité de point de vue est source de débats, parfois passionnés.

Le billet perdu

Récit

par André Labourdette Je m’appelle André. Je possède un petit commerce de bricolage de centre-ville en banlieue parisienne. Organisé en SARL dont je suis le gérant, je suis salarié du régime général, et je paye sur mon salaire à la fois les charges salariales, et les charges patronales ( puisque je m’emploie moi-même ). Par un beau jour de printemps, un client inconnu ( nous l’appellerons M. TRUCHAL) fait quelques emplettes dans mon échoppe. Il a le malheur de laisser malencontreusement échapper de sa poche ( bien garnie ) un superbe billet de 100€. Le billet ne m’étant par réclamé, je m’interrogeai alors sur son emploi. Le réservoir de mon véhicule criant famine, tentation me vint de me rendre illico à la plus proche station service. Mais, à la réflexion, quelques scrupules me vinrent. N’était-il pas immoral de m’attribuer sans vergogne, égoïstement, la totalité de cette somme acquise sans mérite ? Alors que les caisses de mon pays sont à sec, ne serait-il pas normal que la Société recueille sa part de cette bonne fortune ? Je résolus donc de traiter les choses dans la plus parfaite légalité. Et c’est ainsi que débute le marathon infernal dont vous trouverez les détails chiffrés en annexe. Tout d’abord le billet ayant été trouvé dans mon magasin, il ne pouvait que constituer une recette à caractère commercial.

Le lobbying peut être mal vu à juste titre, lorsque s’y ajoutent des pratiques inacceptables ( corruption, etc. ), comme cela peut arriver parfois dans toutes les professions, malheureusement. Pour que le lobbying fonctionne de façon saine, un premier principe à respecter est la transparence. Elle est un préalable à une relation saine : le lobbyiste dit «d'où il parle», quel intérêt il défend. Un autre principe essentiel est l’absence de mélange des genres, chacun exerçant les responsabilités qui sont les siennes. Le lobbyiste peut et doit promouvoir honnêtement les intérêts de l'entreprise. Quant au responsable public, il peut et doit écouter tous ceux qui souhaitent s’exprimer, avant de décider de ce qu’il pense être l’intérêt général. De fait, les entreprises intègrent de plus en plus l'impact des décisions publiques sur leur activité et la nécessité de s'en préoccuper le plus tôt possible. Réciproquement, les pouvoirs publics sont désireux de comprendre l'impact de leurs décisions sur les agents économiques, pour décider en connaissance de cause. Le lobbying devient ainsi une composante à part entière de la vie politique et économique.

1- Je l’encaissai donc comme recette, ce qui me mit automatiquement en charge de la TVA afférente, soit 16,39€.

2- Le solde restant ( 83.61€) ne pouvait être empoché en l’état, sous peine d’être considéré comme revenu « au noir ».

CONCLUSIONS : 3- Je décidai donc, pour la bonne règle, de porter cette somme sur mon bulletin de salaire, en prime « exceptionnelle ».

• L’achat de 7,5 L d’essence

4- Ce qui m’occasionna des retenues sur salaires se montant à 17,96€, me laissant un net de 65,65€.

• Sur une opération de 100€,

5- Un net pas si net que cela puisqu’il me fallait régler les charges patronales correspondantes, soit 37,19 €. Ce qui laissa alors 28,46 € de disponible.

• Si je n’ai rien oublié, ce sont

6- Disponible… disponible… et les impôts sur le revenu ? Célibataire, vache à lait, tranche à 30%, soit 18,36€ pour le fisc.

• Il ne faudrait pas qu’un radar

Sondage OpinionWay / Majencia / ETHIC • 69 % des Français déclarent en 2010 aimer leur boîte. Un score qui, dans les circonstances actuelles, est tout à fait positif. Cet attachement se confirme lorsque 61 % de ces mêmes Français déclarent souhaiter rester dans la même entreprise jusqu’à leur retraite. Un score étonnant puisque 48 % des moins de 35 ans partagent ce souhait. • Par ailleurs, la France des salariés semble un peu coupée en deux : 45 % pensent qu’on est « trop négatif vis-à-vis des entreprises », et que 42 % pensent le contraire. 52 % « travailleraient même s’ils n’en avaient pas besoin », alors que 47 %, non ! Ni la région, ni le sexe, ni l’âge n’interfèrent dans ce choix. • 50 % seraient malheureux de quitter leur entreprise, alors que 49 % ne le seraient pas… Ils sont 55 % à être sensibles à l’esthétique et à l’ergonomie (mobilier, éclairage… ) de leur lieu de travail et considèrent que c’est essentiel à leur épanouissement. • 55 % des interviewés souhaiteraient que l’entreprise offre des services pour leur vie personnelle. Ils sont 57 % à souhaiter des espaces de détente et des cafétérias. • 38 % estiment que «cela rendrait la vie plus agréable dans leur entreprise si on fêtait de temps en temps les succès professionnels ». • Quant à l’ambiance, ils sont 54 % à dire que « la présence importante des femmes dans l’entreprise » ne change rien ; 39 % que cette présence féminine au contraire rend leur entreprise humaine, (7 % disent que les femmes la rendent moins humaines !). • Le consensus est en revanche général, pour dire qu’on ne veut pas prendre la place de son patron ( 75 % ne le souhaiteraient pas ) : peur des responsabilités (56 %), peur des décisions désagréables à prendre (40 %), trop de travail (19 %). • Et parmi les 25 % qui veulent bien prendre la place du patron : 69 % c’est pour avoir son salaire, 32 % son pouvoir et 33 % pour en pas avoir de « chef ».

Sondage réalisé auprès de 1012 personnes de 18 ans et plus, les 29 et 30 septembre 2010. Retrouvez le sondage sur www.jaimemaboite.fr

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Reste donc de l’infortune de M. TRUCHAL 10,10 € sur les 100 € initiaux. De quoi s’acheter 7,5L de sans plomb à 1,35 € à la station d’à côté ( 3L si j’étais dans la tranche à 40% ). Sur ces 10,10 €, l’État prélèvera au pompiste 1,65 € de TVA, et 5.08 € de TIPP. Ce qui laisse, sur les 100 € de M. TRUCHAL, la somme de 3,37€ pour le pompiste, le raffineur et l’émir. Les deux premiers, en outre, paieront bien encore un petit quelque chose sur leur marge …

me revient à 13,33 € le litre (100/7,5). l’État ( et les organismes sociaux) prélèvent 96,63%. 31 retenues différentes qui sont prélevées sur cette opération. me contrôle à 49 KM/H (45 autorisés) sur le chemin de la station service.

• Si vous le rencontrez, dites à M. TRUCHAL qu’il peut semer ses «biftons» à satiété. Moi, je ne me baisse plus pour les ramasser.

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POUR OU CONTRE

FICHE PRATIQUE

Comment l’entreprise peut compléter votre retraite ?

LA GESTION PARTICIPATIVE

réalisée avec la collaboration de DEBORY-ERES,spécialiste en Epargne salariale, Epargne retraite et Actionnariat salarié www.debory.com/www.eresgestion.com/contact@debory.com

Votre entreprise met peut-être à votre disposition des dispositifs de retraite supplémentaire par capitalisation qui compléteront vos revenus de retraite obligatoire. Savez-vous comment les utiliser au mieux ?

À savoir : • Commencez à épargner régulièrement le plus tôt possible dans votre carrière. • Les solutions de votre employeur sont le plus souvent avantageuses : frais négociés au plus juste, abondement ou cotisation de votre employeur.

«MA

• OPTIMISEZ : faites chaque année le plein des abondements* prévus dans les Plans d’Épargne Salariale ( PEE ou PEI et PERCO ) de votre entreprise : ce sont les dispositifs les plus souples !

CONVICTION» Serge Dassault

• FACILITEZ-VOUS LE SUIVI : si vous avez accumulé des avoirs chez plusieurs employeurs au cours de votre carrière, transférezles chez votre nouvel employeur pour simplifier et réduire les frais.

D

ès 1959, j'ai mis en place l’épargne salariale dans mon entreprise, Dassault Électronique, puis à Dassault Aviation. J'ai également milité pendant plus de quinze ans pour « la participation » dans les entreprises. C’est grâce au Général de Gaulle, que la participation s’est fortement développée.

• DIVERSIFIEZ : veillez à choisir dans les placements proposés ceux qui correspondent à votre horizon d’épargne (date de départ en retraite ou de projet). Si le dispositif dont vous bénéficiez propose un système de gestion accompagnée ou pilotée, utilisez-le en priorité.

Comment optimiser votre retraite d’entreprise : • INFORMEZ-VOUS : demandez à votre entreprise les dispositifs auxquels vous avez droit. Le tableau ci-dessous vous aidera. Vérifiez que vous avez accès aux différents gérants financiers et à des services de qualité.

J'ai appliqué moi-même la règle des trois tiers qui stipule qu’un tiers des profits est distribué aux salariés, un tiers aux actionnaires et le dernier tiers est consacré à l’autofinancement de l’entreprise.

• PRÉPAREZ LA SORTIE : privilégiez les solutions les plus souples qui offrent le choix entre rente à vie ou capital ou permettent de mobiliser son épargne retraite pour acheter son logement.

J'ai toujours voulu que l'on considère le salarié non comme «une main» mais comme «une tête» et, surtout, un cœur, avec pour devise «des salariés heureux dans des entreprises prospères». Mais la participation financière ne suffit pas à rendre les hommes heureux s'ils ne sont pas non plus informés, responsabilisés et considérés. Les hommes vivent et travaillent ensemble. Pour que cette activité réussisse et soit efficace, il faut absolument adopter une attitude participative, quelle que soit l'activité.

* Effort d’épargne complémentaire consenti par votre employeur

CONNAÎTRE LES PRINCIPALES SOLUTIONS D’EPARGNE DANS L’ENTREPRISE :

• PERCO/PERCOI

• Tous les salariés

Quels avantages ?

Attention !

• Alimentation libre • L’épargne est bloquée (participation, intéressement, jusqu’à la retraite sauf versements volontaires) sortie anticipée • Frais payés par l’employeur • Abondement • Épargne définitivement acquise • Sortie libre en rente à vie ou en capital • Possibilité de sortie pour acquisition de son logement

Mais encore ?

Ils ont besoin d'être considérés, reconnus comme un capital humain et non comme des individus anonymes auxquels on donne des ordres. Ils veulent être reconnus pour leurs qualités, leurs compétences, leur réussite, être félicités quand ils le méritent ( ce qui, effectivement, n'arrive peut-être pas assez souvent ! ).

• PEE / PEI

• Tous les salariés

• Idem PERCO 10 cas de sortie anticipée

• Chaque versement est bloqué 5 ans

• Au-delà de 5 ans, l’épargne continue à être revalorisée si vous le souhaitez

• Article 83* ou retraite à cotisations définies

• Tous les salariés ou seulement une catégorie d’entre eux (exemple : cadres)

• Cotisation régulière de l’employeur • Epargne définitivement acquise

• Adhésion obligatoire pour les salariés, y compris si une contribution du salarié est prévue • Sortie obligatoire en rente à vie

• Pensez à vérifier les options de rente à vie de votre dispositif proposées par l’assureur

• Article 39* ou retraite « chapeau »

• Tous les salariés ou seulement une catégorie d’entre eux

• Engagement de complément de retraite pris et financé par l’employeur

• Droits perdus en cas de départ avant la retraite

• Taxation alourdie à cause des dérives constatées

• PERE

• Tous les salariés ou seulement une catégorie d’entre eux

• Idem article 83 mais versements complémentaires libres possibles

• Importantes contraintes sur les choix de placement

• Gain fiscal sur versements libres pas garanti si votre taux d’imposition ne baisse pas lors de votre retraite

* du Code Général des Impôts

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Les salariés ont besoin de comprendre et d’avoir à l’esprit ce qu'ils font, pourquoi ils le font, où on les mène, quels sont les résultats de leur travail, quelle stratégie est appliquée, etc. Ils ont besoin de pouvoir décider comment travailler, dans quel environnement, de prendre des décisions eux-mêmes, de choisir et pas seulement d'obéir.

• Rente à vie éventuelle largement exonérée d’impôt

Les intérêts des salariés et des entreprises sont donc intimement liés, les uns ne pouvant rien sans les autres. Ils sont obligés de s'associer pour remporter le difficile combat consistant à produire toujours mieux que les autres et à rester compétitifs. La notion de gestion participative est beaucoup plus large que la notion purement financière de « participation » ; elle contribue fortement à la motivation des salariés dans leur travail et à la réussite de l'entreprise. L'objectif premier d'une entreprise n'est pas d'embaucher et de dégager des profits, mais d'être compétitive et de vendre. Si elle ne satisfait pas ses clients, elle ne peut pas vivre et donc pas embaucher. Le chef d'entreprise ne dirige pas son entreprise dans la recherche exclusive des profits, mais pour que ses produits soient appréciés et achetés par des clients à des prix compétitifs, ce qui lui permettra d'embaucher des salariés et de réaliser des bénéfices -s'il le peut- pour développer l'activité de son entreprise. Je propose donc comme réserve de participation de distribuer la même somme pour les actionnaires - sous forme de dividendes - et le personnel - sous forme de participation - après affectation du résultat à l’autofinancement. Grâce à une meilleure information et à une meilleure formation, les salariés comprennent mieux leur intérêt et celui de leur entreprise et deviennent de véritables associés. Tel est l'objectif de la gestion participative !

L'entreprise joue un rôle fondamental dans notre économie car c'est elle qui « produit » les emplois mais, pour cela, il faut des clients qui acceptent d'acheter ses produits. Sans clients, pas d'emplois ; sans emplois, le chômage ; sans salariés motivés, pas d'entreprises ni de résultats.

Témoignage « Je repense parfois à toutes les belles choses que j'ai pu vivre ou entreprendre dans ma boîte. Et certains souvenirs arrivent encore à me donner la chair de poule... J'ai vécu une situation assez unique en me retrouvant en survet' de sport, baskets et débardeur type "marcel" sur la scène de notre convention nationale devant toute l'entreprise et notre comité de direction au grand complet ! Tout cela était parti d'un simple pari avec mon compère de l'époque avec qui j'ai eu le plaisir de co-animer cette fameuse convention ( Arles, 2007) sans oublier la complicité, et le contentement ! de l’organisatrice de choc... L'image la plus marquante qui me reste de cette scène pour le moins cocasse reste le fou rire de mon compère lors de mon arrivée sur scène dans cette tenue, incapable d'aligner deux mots de suite, il n'en croyait pas ces yeux ! Et ce régal d'entendre la salle rire aux éclats ! Je peux vous assurer qu'à ce moment précis, on se sent bien au sein de sa «boîte» et on l'aime !!! Pour moi, c’est aussi la démonstration que l’on peut concilier travail et humour. » Eric PENE Directeur adjoint d’une agence commerciale Primagaz dans l’Est de la France, A l’occasion de la convention des Forces de Vente

Pour qui ?

Témoignage

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Dossier spécial - J’aime ma boîte

COMPTABILISEZ VOS RÉPONSES ( réponses au questionnaire p.20 - 21 ) Questions

nombre

1 2 3 4

Si vous avez une majorité de 1 2 3 4

vous êtes Argent Prestige Ambiance Travail

Trouvez de la même façon votre "ascendant" en regardant quel symbole vient en 2e position dans vos réponses.

ARGENT Argent ascendant Prestige Vous travaillez pour gagner votre vie, c'est clair. Et quitte à le faire, autant gagner le plus possible. Par ailleurs, vous préférez Hollywood et les feux de la rampe à l'ombre et l'anonymat. Vous aimez citer le nom de votre boîte à un dîner et adorez lire l'admiration envieuse sur le visage de vos interlocuteurs. Sachez faire la part des choses et vous serez la star de votre boîte mais donnez-vous les moyens de votre ambition : tout ce qui brille n’est pas or !

Argent ascendant Ambiance Pour vous, l'entreprise est la corne d'abondance qui doit pourvoir à tout : vos moyens financiers et un environnement convivial. Riche et bien entouré(e) : que demander d'autre ? Mais la relation entreprise-salarié est un système d'échange. Qu'apportez-vous personnellement à votre boite ? C’est le moment de le demander à vos collègues à l’occasion de la fête de l’entreprise…

AMBIANCE Ambiance ascendant Argent Des amis de travail, des bons moments, des fêtes, des grands éclats de rire : vous ne concevez pas l'entreprise sans cela et c'est pour ça que vous l'aimez. Elle doit d'ailleurs tout vous apporter. Amour, certes mais subsistance aussi. Quoi, vous n'êtes pas augmenté(e) !!! Heureusement vous avez des amis aussi dans les syndicats.

Ambiance ascendant Prestige Vous aimeriez transposer vos souvenirs de réfectoire du collège à … la Tour d'Argent. Votre entreprise est une seconde famille et doit être peuplée d'intimes, d'amis, de gens que l'on tutoie et avec qui l'on fait la fête. Mais quitte à faire la fête, vous préféreriez un yacht dans la baie de Saint-Tropez plutôt qu'une péniche dans le port d'Aubervilliers. Vous risquez malheureusement de vous heurtez à quelques incompatibilités.

Ambiance ascendant Travail Vous avez appris par expérience que la vie était un savant mélange d'effort et de détente. Vous avez compris que les deux étaient indispensables pour avancer, tel le cycle du moteur à explosion. Une ambiance vous est indispensable pour donner le meilleur de vous-même : convivialité doit rimer avec productivité.

TRAVAIL

Argent ascendant Travail

Travail ascendant Argent

Avant tout, vous êtes là pour gagner de l'argent. Et autant que faire se peut. Vous avez la juste conscience de votre valeur et de ce que vous pouvez apporter. Mais vous savez que l’argent est le prix votre travail. Vous êtes fondamentalement honnête et ne croyez qu'aux transactions gagnant-gagnant. Aussi tenezvous à fournir un travail de qualité dont vous puissiez être fier ; mais ne négligez pas l’aspect relationnel…soyez plus cool de temps en temps.

Avant tout, vous êtes là pour travailler (c'est d'ailleurs ce que dit votre contrat de travail ). Vous aimez le faire bien et qu'on vous en donne les moyens : vous êtes un(e) professionnel(le). Mais comme vous êtes un(e) pro, vous voulez que l'on vous rémunère en tant que tel car "vous le valez bien" et vous ne travaillez pas pour la gloire.

PRESTIGE Prestige ascendant Argent Vous voulez une entreprise jouissant d'une image prestigieuse : un PDG célèbre, l'impression en signant votre contrat de travail d'entrer dans un cénacle. Ne serait-ce pas pour compenser un manque de confiance en vous ? Vous êtes cohérent : être à la hauteur de l’image de l’entreprise rêvée risque d’être difficile… d’autant qu’en plus vous voulez vous enrichir.

Prestige ascendant Ambiance Votre entreprise doit briller de tous les feux de sa notoriété et de son image. Vous voulez avoir un petit frisson de fierté quand vous « badgez » le matin. Mais derrière le rideau, c’est "restons simples, nous sommes entre nous". N’oubliez cependant pas que la notoriété de votre entreprise ne s’est pas construite toute seule et que le travail est à la base de toutes ces satisfactions professionnelles dont vous rêvez. La boîte, c’est vous qui contribuez à la faire exister : retroussez vos manches !

Travail ascendant Prestige Vous êtes conscient(e) que l'on attend de vous du travail et du travail bien fait. Ce que vous aimez. Pour peu que l'on vous fournisse les conditions pour y parvenir. Mais vous avez justement une haute opinion de votre travail et vous ne le galvaudez pas. Vous le destinez à une entreprise prestigieuse dirigée par le gratin des affaires. Vous sentez que vous êtes de ce monde-là, que voulez-vous ?

Travail ascendant Ambiance Prestige ascendant Travail Vous vouliez entrer dans une entreprise "en vue". Vous ne pensiez qu'à ça depuis le début de vos études. C'est fait : vous travaillez pour l'une des meilleures, des plus connues. Pas un jour sans qu'on en parle dans Les Echos. Bref, la consécration. Mais vous voulez y rester et, surtout, montrer à l'entreprise qu'elle ne s'est pas trompée en vous adoubant. Donc vous cherchez à donner de votre mieux dans le travail et veillez à obtenir toutes les conditions pour réussir.

Bien sûr vous avez été embauché(e) pour travailler et l'entreprise compte sur vous pour cela. Et pour le faire bien, comme on vous l'a toujours appris. Mais le travail n'empêche pas décontraction, rapports humains amicaux et fous rires. Vous savez qu'on savoure d’autant mieux les moments de détente qu’ils ont été précédés d'un temps d'effort.

Test créé par la société Xeris spécialisée dans l’ingéniérie pédagogique par le jeu. www.xeris.com 30 - j’m ma boîte / n°1



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