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Et si on disait ME������ ?
Qu’est-ce que la journée m’a donné ?
[Alexandre Jollien]
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Comment nous sentons-nous lorsque nous exprimons un merci qui vient du cœur ? Quand nous manifestons notre contentement ou notre émerveillement ? Notre poitrine se redresse, nos poumons se remplissent davantage, un sourire s’affiche sur notre visage. Et, comme par enchantement, les événements et les personnes semblent nous donner raison. Ou alors, est-ce nous qui les accueillons avec davantage de fluidité, et de confiance ?
Pourtant, combien de fois ne prenons-nous seulement conscience de notre chance que lorsqu’elle paraît nous quitter ? Mesurons-nous à quel point nos jambes nous sont précieuses avant qu’elles nous lâchent ? Combien une douche bien chaude constitue un vrai cadeau ? Combien il est merveilleux de vivre dans un pays qui connaît la paix ? De recevoir de la tendresse de nos proches et de pouvoir partager la nôtre ?
Combien de mercis se perdent-ils ainsi dans un océan de grognements face à de minuscules désagréments ? Avons-nous remarqué qu’il suffit d’une contrariété pour pourrir notre journée ?
Pourtant de nombreuses études démontrent que les personnes reconnaissantes sont moins touchées par le stress et la dépression, plus heureuses, plus énergiques et plus aptes à répondre de façon créative aux difficultés qui se présentent à elles. Elles vivent d’ailleurs plus longtemps… Ne nous trompons pas : « La gratitude n’est pas de nier le tragique de l’existence, écrivait Alexandre Jollien , c’est plutôt de se nourrir de ce qui va bien. »1
Et si, par jeu, nous nous mettions au défi de multiplier les mercis, aux personnes, aux événements, même ordinaires, à la Vie ? Durant une journée ? Une semaine ? Que se passerait-il ?