Assemblée générale Sica 2010

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27 mars 2010

Rapport d’activité


Comptes de l’exercice 2008/2009 COMPTE DE RÉSULTAT 08/09

BILAN AU 31 OCTOBRE 2009

(milliers d’euros)

(millions d’euros)

I

I

PRODUITS D’EXPLOITATION

215 975 m€

(ventes légumes, horticulture)

(2008 : 239 138 m€)

CHARGES D’EXPLOITATION

PASSIF

Immobilisations Incorporelles et corporelles

Capital social

216 134 m€

– Achats marchandises 191 860

22,7 M€

(2008 : 237 454 m€)

(2008 : 22,5 M€)

(2008 : 214 506)

– Charges externes

ACTIF

13 603

3,5 M€ (2008 : 3,6 M€)

Réserves réglementaires

19,4 M€

(2008 : 12 884)

– Impôts et taxes

513

Immobilisations financières

(2008 : 511)

– Salaires et charges

6 575

8,1 M€

Autres réserves

(2008 : 7,2 M€)

24,3 M€

(2008 : 6 216)

– Amort. et prov.

3 368

(2008 : 3 260)

– Charges gest. courante

215

(2008 : 17,9 M€)

(2008 : 77)

(2008 : 22,9 M€) Subvention investissement 3,2 M€ I

(2008 : 2,5 M€)

RÉSULTAT EXPLOITATION

-159 m€

Résultat

(2008 : +1 684 m€)

I

RÉSULTAT FINANCIER

Actifs circulants

Provisions

+689 m€ – Stocks – Créances, etc.

(2008 : +1 335 m€)

I

RÉSULTAT EXCEPTIONNEL

102 m€ (2008 : -1 125 m€)

I IMPÔTS

0 m€

RÉSULTAT DE L’EXERCICE

1,7 M€ (2008 : 1,6 M€)

63,6 M€

Dettes

(2008 : 62,7 M€)

41,7 M€ (2008 : 42,1 M€)

(2008 : -40 m€)

I

0,6 M€ (2008 : 1,8 M€)

+632 m€ (2008 : +1 854 m€)

TOTAL

TOTAL

94,4 M€

94,4 M€

(2008 : 92,4 M€)

(2008 : 92,4 M€)

AUTRES ACTIVITÉS ET FILIALES 3,3 M€

• SARL Fleurs de Retz

(2008 : 3,6 M€)

6,7 M€

• SAS Fleurs de Kérisnel

(2008 : 7,8 M€)

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2


Rapport d’activité du Conseil d’Administration Prologue par Jean-François Jacob, Secrétaire Général de la Sica

Mesdames et Messieurs les Présidents, Mesdames et Messieurs les Directeurs, Cher(es) Ami(es),

omme nous l’avions laissé entendre l’an passé, 2009 aura été pour nous une année de projets collectifs, orientés autour de la valorisation de notre métier et du produit.

C

Le chantier de la modernisation des stations est ouvert. Certes beaucoup de paramètres restent à définir mais le principe même de restructuration a été validé par la majorité des producteurs, préalable indispensable pour poser la première pierre.

2009 aura également été l’année de la concertation et de l’échange avec les délégués de base et l’ensemble des producteurs investis dans la vie de notre structure. Nous nous sommes réunis en assemblées et en séminaire pour débattre des sujets d’actualités et des grandes orientations de notre groupement. Plus que jamais, en cette période de changements, le producteur doit être au cœur de notre fonctionnement et de nos préoccupations. Nous avons besoin du concours de tous pour

NOIR VERT 347 GRIS 423

porter nos projets. Ensemble, nous devons nous tourner vers l’avenir, même si la conjoncture de l’année passée pourrait en décourager plus d’un.

Il est vrai que nos exploitations ont été fragilisées en 2009, année marquée par la crise économique et la récession en France. Il n’y aura pas eu d’exception légumière ou horticole au marasme qui a touché toutes les filières agricoles. Face à une baisse générale du revenu des exploitations, le gouvernement a proposé fin octobre un plan d’urgence pour aider les agriculteurs. Les intentions sont bonnes, bien évidemment, mais la mise en œuvre sur le terrain est laborieuse… Nous croyons davantage à une juste rémunération de notre travail par le marché. Malgré les aléas liés à la production de légumes frais, nous avons des atouts en main : notre climat et notre sol naturellement, mais aussi notre capacité à rebondir dans la difficulté. Nous devons ainsi poursuivre nos efforts pour rester incontournables auprès des grands clients européens. Compétitivité, qualité et innovation seront nos atouts de demain.

3


Les choux-fleurs CHOU FLEUR

Chou-fleur L’automne 2008 a bien démarré avec un marché italien très porteur en septembre et des apports peu conséquents. Malheureusement, en octobre, la conjoncture s’est dégradée : augmentation de l’offre bretonne face au maintien d’un niveau de production élevé en Allemagne. La douceur du climat a non seulement freiné la consommation, mais pire encore, a permis à l’Allemagne de prolonger sa campagne et d’exporter vers l’Italie. Le temps froid du début de l’année 2009 a créé une bonne dynamique de marché, sans entraîner de dégâts majeurs sur les choux. Par ailleurs, la Cornouaille a souffert de ces faibles températures et l’Italie a été pénalisée qualitativement par l’excès d’eau. Ainsi, la faible concurrence a permis de conserver un marché relativement dégagé sur le reste de la campagne. Le prix moyen de la saison 2008/2009 s’établit à 0,49 €/tête. Les volumes ont fortement chuté, en lien direct avec une baisse des surfaces d’environ 10 %. Pour autant, le chiffre d’affaires payé producteur a augmenté de 13 %. « Enfin » une saison correcte après, il est vrai, deux campagnes moroses.

NOIR VERT 347 GRIS 423

4

Millions de têtes/Millions d'euros

€/tête

120

0,60

100

0,50

80

0,40

60

0,30

40

0,20

20

0,10

0

0 02/03

03/04

04/05

Quantités

77,83

millions de têtes

05/06

06/07

Prix

0,489 €/tête

07/08

08/09

CA net producteur

38,09

millions d'euros

Les surfaces emblavées pour la saison actuelle sont stables, avec toutefois un resserrement variétal sur la période qui s’étend de décembre à mars. Notre potentiel de production avoisine les 90 millions de têtes. Sur le marché de la transformation, les contrats ont été reconduits au même prix que l’année dernière pour un volume de 15 millions de têtes, seuil minimal pour disposer d’un réel outil de gestion de marché.


les choux-fleurs CHOU FLEUR ROMANESCO La saison 2009 de Romanesco est jugée très satisfaisante par les producteurs avec un prix moyen à 0,63 €/tête. Certes, la production estivale n’est jamais facile en raison de la sensibilité de la pomme au rougissement, d’autant que les cours manquent parfois d’attrait. Néanmoins, le marché Italien a été très présent en septembre et en octobre. La demande en frais a ainsi été soutenue durant la période traditionnelle de transformation et de fait, les contrats en fleurettes n’ont pu être honorés. Pour la saison 2010, les transformateurs souhaitent davantage de garanties quant aux quantités livrées et seraient prêts à augmenter leurs prix.

Millions de têtes/Millions d'Euros

€/tête

Romanesco

2,5

0,50 1,5

0,40 0,30

1,0

0,20 0,5 0,10 0

03

04

05

Quantités

06

07

Prix

1,57

million de têtes

08

0

2009

CA net producteur

0,626 €/tête

0,98 million d'euros

CHOU FLEUR COULEUR-VERT Millions de têtes/Millions d'Euros

€/tête

0,6

0,80 0,70

0,5

0,60 0,4

0,50

0,3

0,40

0,2

0,30 0,20

0,1

0,10

0 04

05

Quantités

0,54

million de têtes

06

07

Prix

0,649 €/tête

08

2009

0

CA net producteur

0,35

million d'euros

consommation demande toujours du temps et de la persévérance. Même si le temps froid du début de l’année 2010 a permis une bonne valorisation des choux, il faut poursuivre nos efforts pour gagner des parts de marché en France. Obtenir le référencement d’un nouveau produit en magasin est un travail de longue haleine. L’exemple du romanesco nous le prouve bien. Ce produit a mis de nombreuses années avant de trouver sa place dans les linéaires.

Dans le contexte morose de 2009, la gamme des choux est certainement celle qui s’en sort le mieux. Mais sa position reste fragile du fait d’une forte dépendance à l’exportation. Fort de ce constat, et afin de séduire de nouveaux consommateurs, le travail de la section, relayé par les producteurs, a été axé depuis quelques années sur de nouvelles présentations, d’où la mise en place de la segmentation et de l’innovation. Les ventes restent limitées pour l’instant, mais changer un mode de NOIR VERT 347 GRIS 423

0,60

2,0

Chou-fleur de couleur Le chou-fleur vert a connu une bonne dynamique commerciale en automne 2009. Les marchés export ont en effet été actifs, notamment l’Espagne sur le calibre gros et l’Italie sur le moyen. En chou-fleur orange et violet, la saison s’est déroulée correctement avec des apports plus réguliers qu’en 2008 et un bon écoulement en calibre moyen. Les petits et les gros calibres restent toutefois plus difficiles à valoriser. Les choux-fleurs de couleur ont trouvé leur place au fil des ans dans notre gamme. Même si les volumes sont modérés, ils permettent de remettre le chou-fleur au goût du jour et de stimuler la consommation de l’ensemble des choux. Le développement de la production reste malgré tout conditionné à l’amélioration des performances techniques de ces variétés, notamment en chou-fleur orange.

0,70

5


Les artichauts €/kg Tonnes/Milliers d'euros

L’entrée en saison des artichauts Camus a été moins précoce qu’en 2008. Malgré tout, dès les premiers jours du mois de juin, les quantités régionales ont dépassé les 400 tonnes/jour. Dans un premier temps, les opérations de mise en avant en magasin, activées par le service marketing, ont permis d’écouler la quasitotalité des volumes. Mais ces opérations ont été perturbées par les actions syndicales liées à la crise du lait. Dès lors, les quantités invendues ont été plus conséquentes. Les bons rendements en Camus de 2ème année, combinés à la précocité des drageons, ont entraîné une offre importante durant tout l’été. Le marché a ainsi été très tendu en août. En automne, la demande italienne a été bien présente sur les petits calibres. Le temps sec de septembre et octobre a accéléré la fin de campagne. Au final, même si le niveau de production est quasi identique à celui de l’année précédente, le chiffre d’affaires de la campagne 2009 est en recul de plus de 20 %.

ARTICHAUT CAMUS 25 000

0,60

20 000

0,50 0,40

15 000

0,30 10 000 0,20 5 000 0

0,10 03

04

05

Quantités

12tonnes 453

06

07

Prix

08

0

2009

CA net producteur

0,462€/kg

5,75

millions d’euros

ARTICHAUT CASTEL

Le Castel n’a pas échappé au contexte général des fruits et légumes cet été : de bons rendements mais une faible valorisation. Avec un prix moyen producteur de 0,32 €/tête, le chiffre d’affaires est en recul de 9 %. L’arrivée précoce des drageons s’est traduite par des invendus conséquents sur la 2e quinzaine du mois d’août, notamment dans le calibre 13 têtes qui était alors majoritaire. A l’automne, la bonne tenue du castel à l’étalage a facilité les ventes, induisant des cours supérieurs au Camus.

Milliers de têtes/Milliers d'euros

€/tête

16 000 14 000 12 000 10 000 8 000 6 000 4 000 2 000 0

03

04

Quantités

14,60

millions de têtes

NOIR VERT 347 GRIS 423

6

05

06

07

Prix

0,325 €/tête

08

2009

CA net producteur

4,74

millions d'euros

0,50 0,45 0,40 0,35 0,30 0,25 0,20 0,15 0,10 0,05 0


les artichauts ARTICHAUT VIOLET

Les artichauts ont contribué à la baisse du chiffre d’affaires de la Sica en 2009. Une fois de plus, il nous a manqué une soupape à l’exportation, notamment en globuleux, pour compléter le marché français. Pour la saison à venir, si nos opérateurs accentuent leurs efforts sur l’export, nous devrions trouver, avec l’appui du service marketing, de nouveaux marchés jusqu’alors inexploités. Concernant les produits innovants comme l’artichaut micro-ondable ou le préemballé, nous constatons avec regret que les ventes ne décollent pas, malgré tous les efforts réalisés depuis plusieurs années. Par ailleurs, il est urgent de diversifier nos débouchés en transformation, notamment pour le violet. En effet, notre client

NOIR VERT 347 GRIS 423

7

€/tête Têtes/Euros

Malgré une campagne 2008 très difficile, les surfaces de petit violet se sont maintenues en 2009, voire ont très légèrement progressé. Malheureusement, la dernière saison, caractérisée par une production tardive au printemps et à l’inverse précoce en drageons, n’a pas été meilleure que la précédente. Les invendus, certes trop importants, ont toutefois été limités par l’ouverture de nouveaux marchés à l’exportation pour l’industrie. Ainsi, sur les 44 millions de têtes transformées, les deux tiers ont été réalisés en Italie. Sur le marché du frais, il aura fallu attendre le 10 septembre pour retrouver une certaine dynamique grâce à l’exportation sur l’Italie.

30 000 000

0,25

25 000 000

0,20

20 000 000 0,15 15 000 000 0,10

10 000 000

0,05

5 000 000 0

03

04

Quantités

24,36

millions de têtes

05

06

07

Prix

0,113 €/tête

08

2009

0

CA net producteur

2,75

millions d'euros

historique a baissé ses contrats en 2009 en raison d’une concurrence accrue des artichauts d’Amérique du sud et d’Égypte. C’est probablement ce que nos politiques appellent la préférence communautaire… Heureusement, de bons contacts en Italie nous permettent de rester confiants quant au maintien de la transformation, indispensable pour gérer nos marchés. Enfin, il convient d’évoquer le problème de la protection phytosanitaire de l’artichaut qui devient un vrai casse-tête pour les producteurs. Nous avons tiré la sonnette d’alarme à maintes reprises auprès des pouvoirs publics. Il en va du maintien d’une production indispensable à l’équilibre de notre région. Pour autant, le dossier piétine, à croire que nous ne vivons pas dans le même espace temps que « notre administration »…


le brocoli BROCOLI

Les commandes de graines et de plants sont en cours pour la campagne 2010. Il est donc de notre devoir de vous informer des enjeux de cette nouvelle saison. Les transformateurs nous ont demandé de revoir nos tarifs à la baisse et, malgré tout, les quantités contractualisées seront probablement inférieures à l’année dernière. Autre élément à prendre en compte : les quantités pouvant prétendre à des indemnités perçues au titre des invendus seront moins importantes qu’en 2009, ce qui pourrait avoir une incidence sur le prix payé au producteur.

NOIR VERT 347 GRIS 423

8

€/kg Tonnes/Milliers d'euros

En 2009, pour mieux connaître les mises en culture et réaliser une réelle gestion de marché, toutes les commandes de plants et de graines ont été coordonnées par la Sica. Un prévisionnel d’apport a ainsi été réalisé par semaine de plantation. Néanmoins, l’amélioration de notre système de prévision de récolte n’a pas suffi à sauver la campagne. En effet, malgré un bon début de saison en mai, la conjoncture s’est dégradée dès le mois de juin et les ventes, limitées au marché français jusqu’à la mi-août, ont plafonné à 50 tonnes/jour. En automne, le marché a retrouvé un certain dynamisme, en relation avec une bonne demande à l’exportation, en Italie et en Allemagne notamment. La montée en puissance de la production espagnole dès le mois de novembre a concurrencé notre brocoli sur le marché européen. Et l’absence de débouché à la transformation n’a pu limiter les pertes. Ainsi, la campagne 2009 laisse un goût amer aux producteurs de brocoli.

14 000

1,20

12 000

1,00

10 000

0,80

8 000 0,60 6 000 0,40

4 000

0,20

2 000 0

03

04

Quantités

7 263 tonnes

05

06

07

Prix

0,383 €/kg

08

2009

0

CA net producteur

2,78

millions d'euros

Pourtant, ils ont poursuivi leur travail de segmentation avec le lancement d’une caisse polystyrène de brocoli glacé, destinée avant tout aux grossistes. Deux nouvelles lignes de conditionnement de brocoli vrac ont également été installées pour améliorer la qualité du produit en évitant les bennages. Gageons que la prochaine saison récompense les efforts de nos producteurs.

Tous ces facteurs nous obligent à une grande prudence quant aux emblavements pour la prochaine saison. Néanmoins, n’oublions pas que le marché du brocoli est européen et que la production est sensible aux aléas climatiques, chez nous mais aussi chez nos concurrents. Aussi, nul ne peut prédire le contexte conjoncturel de la saison 2010. Reste une certitude : il nous faut poursuivre nos efforts qualitatifs pour préserver nos parts de marché et compresser nos coûts de conditionnement pour être compétitifs.


la pomme de terre primeur POMME DE TERRE €/kg Tonnes/Milliers d'euros

La saison 2009 de pomme de terre primeur a été catastrophique pour les producteurs avec des volumes commercialisés en baisse sensible et un prix moyen net inférieur de 10 centimes à la saison précédente. Quelques niches ont malgré tout été porteuses. C’est le cas de la « Primaline » et des premières récoltes sur la pointe de Brest, bien valorisées sur les marchés du grand ouest ainsi qu’au Danemark. Les ventes en pommes de terre « Île de Batz » et en « Maraîchères » ont également été correctes, même si les prix ont baissé significativement. Par contre, de gros volumes en pomme de terre lavée ont été commercialisés en juillet à un prix extrêmement faible, notamment à l’exportation. Ces difficultés conjoncturelles provenaient surtout de la concurrence du produit de consommation, stocké en frigo et présent dans les magasins jusqu’en automne. À noter que les départements voisins ont subi les mêmes difficultés, avec un décalage de la commercialisation et du stockage en frigo sur les mois d’août et de septembre.

20 000

0,45 0,40 0,35

15 000

0,30 0,25

10 000

0,20 0,15 5 000

0,10 0,05

0 03

04

Quantités

7 360 tonnes

05

06

07

Prix

0,238 €/kg

08

0

2009

CA net producteur

1,75

millions d'euros

Quadri

et juin, avec le lancement de nouvelles présentations : sachet fraîcheur, unité consommateur, produit tourbé… De plus, les responsables professionnels bretons réalisent au sein de la section nationale, un travail essentiel de sensibilisation de la grande distribution. L’objectif est d’obtenir un bon référencement de la pomme de terre primeur de mi-juin à mi-août.

Après trois campagnes stables en termes de volume et de prix, la saison 2009 est une année noire pour la production. En 2010, les surfaces devraient chuter d’environ 15 % dans le Finistère et peut-être davantage dans les deux autres départements bretons. Les efforts de la section régionale porteront cette année sur l’accompagnement du produit précoce de mai

NOIR VERT 347 GRIS 423

9


les alliums L’ECHALOTE Échalote La campagne 2008/2009 a démarré sous les meilleurs auspices avec un potentiel de production proche des 30 000 tonnes et une demande soutenue en juin en raison de l’absence de stock chez les clients. L’automne a ensuite été plus calme mais le marché s’est à nouveau activé à partir de la midécembre, engendrant une revalorisation des cours au stade de la production. Néanmoins, cette embellie a été de courte durée et la conjoncture s’est dégradée début février sous l’effet de plusieurs facteurs : prix élevés, boycott de certaines centrales d’achat suite aux manifestations syndicales de l’automne 2008 et concurrence de l’échalote de semis. Certains opérateurs avaient en effet établi des contrats sur 2 campagnes

Tonnes/Milliers d'euros

€/kg

40 000

1,40

35 000

1,20

30 000

1,00

25 000

0,80

20 000 0,60

15 000

0,40

10 000

0,20

5 000

0

0 02/03

03/04

Quantités

04/05

05/06

06/07

Prix

28 699 tonnes

07/08

08/09

CA net producteur

0,552 €/kg

15,84

millions d’euros

avec des enseignes françaises. Malgré l’effondrement des cours et l’activation de la transformation, la fin de saison s’est soldée par un stock de plus de 1 000 tonnes.

AIL ROSE

Ail rose

NOIR VERT 347 GRIS 423

10

Tonnes/Milliers d'euros

€/kg

L’augmentation de la production, combinée au contexte économique, a compliqué la saison 2008/2009. D’autant plus que les conditions climatiques lors de la récolte ont provoqué des problèmes qualitatifs. Une baisse de prix de plus de 30 % a été concédée pour stimuler la demande, avec des effets concluants au vu des quantités commercialisées multipliées par deux. Pour la campagne actuelle, la production Prince de Bretagne a augmenté de 30 % avec l’arrivée de 4 nouveaux producteurs à la Sica et à l’UCPT. Le commerce est très irrégulier et les ventes s’opèrent au rythme des opérations de mises en avant.

45

7,00

40

6,00

35

5,00

30 25

4,00

20

3,00

15

2,00

10 1,00

5 0

0 04/05 Quantités

9,54 tonnes

05/06

06/07

07/08

08/09

Prix

CA net producteur

4,487 €/kg

million d'euros

0,43


les alliums L'augmentation des surfaces et les rendements très corrects en 2008 ont engendré des apports conséquents, proches de 2 800 tonnes. Malheureusement, les conditions humides de ramassage ont dégradé la qualité du produit, d’où la présence de lots terreux et parfois atteints de maladie. Au niveau mondial, la production d’oignon jaune a explosé avec des prix très bas, compris entre 2 et 3 centimes le kilo. Dans ce contexte, accentué par la morosité ambiante de l'automne 2008, l'oignon rosé a eu du mal à trouver sa place en linéaire et les ventes se sont limitées au grand ouest, berceau traditionnel de consommation. Par ailleurs, les exportations habituelles vers l’Île de la Réunion et l’Espagne, en début et en fin de saison, n’ont pu se faire en raison d’une concurrence accrue d’oignons de diverses origines, notamment de Madagascar et d'Inde. Au final, 2100 tonnes ont été commercialisées, soit 75 % de la production. Notons toutefois que la segmentation s’est poursuivie en 2008/2009 avec la mise en marché d’une nouvelle présentation, l’oignon nettoyé main, qui a trouvé rapidement sa clientèle.

€/kg

3 000

0,40 0,35

2 500

0,30 2 000

0,25

1 500

0,20

1 000

0,15 0,10

500

0,05

0 02/03

03/04

Quantités

2 208

La saison d’échalote en cours a été lancée dans un contexte difficile avec des emblavements supérieurs à la saison précédente, un report de stock important et quelques soucis qualitatifs en échalote demi-longue. Les prix extrêmement bas dès le début de la campagne auraient pu nous permettre de stimuler la demande mais ils sont restés sans effet… Aussi, deux questions se posent à nous aujourd’hui : – À quoi sert la concurrence à la baisse entre producteurs ? – À qui profite l’inorganisation du marché de l’échalote ? La seule satisfaction nous vient des États-Unis où l’exportation devrait avoisiner les 800 tonnes cette année. NOIR VERT 347 GRIS 423

11

06/07

Prix

07/08

0

08/09

CA net producteur

0,237 €/kg

0,52

Grappe

€/kg

1,60

800

1,40

700 600

1,20 1,00

500

0,80

400 300

0,60

200

0,40

100

0,20

0 02/03

03/04

Quantités tonnes

Même si les producteurs d’oignon grappe se sont attachés à proposer des volumes conséquents dès le début de la saison pour obtenir un bon référencement, leurs efforts ont été rapidement anéantis par la morosité ambiante de l’automne 2008 qui a fortement touché les produits « haut de gamme ». Aussi, dès la mi-septembre,

05/06

900

538

Oignon grappe

04/05

million d’euros OIGNON rosé grappe

tonnes

Tonnes/Milliers d'euros

Oignon rosé de Bretagne

Tonnes/Milliers d'euros

OIGNONVrac rosé vrac

04/05

05/06

06/07

07/08

08/09

Prix

CA net producteur

1,341 €/kg

million d’euros

0

0,722

des quotas de production ont été mis en place pour réguler les apports. Quelques opérations de mise en avant ont également permis de dégager des volumes. Au final, le bilan de la saison est correct avec un prix moyen à 1,34 €/kg et des quantités commercialisées proches de la saison précédente.

En oignon, le marché européen reste très tendu sur la campagne actuelle. Toutefois, la surévaluation des quantités récoltées et l’optimisation de la mise en marché ont fini par faire remonter les prix à partir de début février. Pour notre oignon rosé, la principale nouveauté est l’obtention de l’AOC en octobre dernier, après de nombreuses années de défense. Il est encore trop tôt pour estimer les retombées commerciales, même si l’AOC a permis une bonne communication sur le produit. L’équilibre doit maintenant être trouvé entre l’oignon rosé de Bretagne et l’oignon de Roscoff nettoyé main.


la gamme maraîchère COURGETTE

Courgette Tonnes/Milliers d'euros

€/kg

La campagne 2009 a connu un bon démarrage avec les productions précoces sous tunnel de fin mai. Malheureusement, les prix se sont écroulés courant juin avec l’arrivée de la production de plein champ. L’été a été très difficile, notamment la fin du mois d’août caractérisée par des invendus au marché. Il faut dire que l’offre européenne était très importante du fait de l’augmentation des surfaces mais aussi de bons rendements. Le commerce a été relancé début septembre grâce à une demande soutenue en courgette Globalgap au Royaume-Uni. À nouveau, la campagne 2009 a montré l’importance de la certification qui représente désormais plus de 65 % des ventes de courgette. Pour la prochaine saison, les nouveaux producteurs doivent se faire connaître auprès de la section. Rappelons aussi que les déclarations de surfaces sont obligatoires pour tous afin de gérer au mieux un marché à l’équilibre fragile.

3 000

0,90 0,80

2 500

0,70 2 000

0,60

1 500

0,50 0,40

1 000

0,30

500

0,20 0,10

0

2003

2004

2005

Quantités

2006

2007

Prix

2 422 tonnes

2008

0

2009

CA net producteur

0,339 €/kg

0,82

million d’euros

LE CHOU POMME

NOIR VERT 347 GRIS 423

12

€/tête Millions de têtes/Millions d'euros

La campagne de chou pomme 2008/2009 s’est bien déroulée avec des apports en progression de 10 % et un prix moyen qui s’établit à 0,39 €/tête, soit une hausse de 10 centimes sur la saison précédente. La production s’est concentrée sur les mois de janvier, février et mars avec une bonne demande en calibre « 1,5 kg » sur l’Allemagne. L’exportation a ainsi représenté plus de 60 % des volumes commercialisés. La saison actuelle de chou pomme bénéficie à nouveau d’un bon contexte commercial. Les ventes sont en effet stimulées par un hiver rude sur toute l’Europe.

3,0

0,45 0,40

2,5

0,35 2,0

0,30 0,25

1,5

0,20 1,0

0,15 0,10

0,5

0,05 0

02/03

03/04

Quantités

2,6

millions de têtes

04/05

05/06

06/07

Prix

0,398 €/tête

07/08

08/09

CA net producteur

1,05

million d’euros

0


la gamme maraîchère Carotte Après une année catastrophique en 2008 et malgré une baisse importante des surfaces, la carotte pourpre a repris des couleurs en 2009. De bonnes conditions de semis et un été sec, bien que peu ensoleillé, ont permis d’obtenir de bons rendements et une qualité exceptionnelle. Espérons que cela favorise le maintien des contrats pour l’avenir. En carotte de consommation, les contrats industrie se sont développés tant en type « Nantaise » qu’en « Karotan ». Les rendements et les revenus de ces productions sous contrats demeurent toutefois très hétérogènes. Sur le marché du frais, le froid de l’hiver 2008/2009 a favorisé la fermeté des cours et redonné toute sa place à notre région. La saison actuelle semble confirmer cette tendance.

Tonnes/Milliers d'euros

LA CAROTTE €/kg

7 000

0,14

6 000

0,12

5 000

0,10

4 000

0,08

3 000

0,06

2 000

0,04

1 000

0,02

0

0 02/03

03/04

Quantités

04/05

05/06

06/07

07/08

Prix

4 537 tonnes

08/09

CA net producteur

0,122 €/kg

0,55

millions d’euros

SHII-TAKE En 2009, la production de shii-take a diminué de 10 %. Le prix moyen net producteur est resté stable malgré un marché très tendu au printemps en raison de l’importation de produits de Chine à bas prix. Durant cette période, l’écoulement de la marchandise a été très lent. Pour préserver le niveau qualitatif de notre shii-take et son positionnement haut de gamme, des destructions ont été opérées au-delà d’un certain délai après récolte (4,4 tonnes au total). Au niveau de la présentation, les ventes an carton de 1 kg poursuivent leur progression et représentent désormais 27 % de la production.

NOIR VERT 347 GRIS 423

13

Tonnes/Milliers d'euros

€/kg

900

7,00

800

6,00

700 600

5,00

500

4,00

400

3,00

300

2,00

200

1,00

100 0 04 Quantités

138

tonnes

05

06

07

08

2009

Prix

CA net producteur

4,802 €/kg

million d'euros

0

0,66

La campagne actuelle de shii-take est marquée par une offre déficitaire depuis janvier 2010, face à une bonne demande.


la gamme maraîchère Tonnes/Milliers d'euros

FENOUIL Le fenouil a bénéficié d’un contexte commercial relativement porteur en 2009. Le produit d’été s’est bien valorisé avec de bons rendements. En automne, le marché est resté bien orienté, mais les rendements ont été très affectés par le temps sec d’août à septembre qui a entraîné une montée en graines sur de nombreuses parcelles non irriguées. Pour conforter la présence commerciale du fenouil Prince de Bretagne, la section serait heureuse d’accueillir de nouveaux producteurs dès la prochaine campagne.

€/kg

350

0,90

300

0,80 0,70

250

0,60

200

0,50

150

0,40

100

0,30 0,20

50

0,10

0 2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

Quantités Prix CA net producteur Mini – Evolution CA net producteur Mini – Evolution CA net€/kg producteur tonnes million d’euros

197

0,628

0,12

Le chiffre d’affaires de la section a diminué de 10 % sur l’année 2009. La baisse des prix et le manque de quantité en fin d’année sur les 3 références principales de la gamme (chou-fleur, carotte, poireau) expliquent cette perte de chiffre d’affaires. N’oublions pas que les ventes du mois de décembre représentent 25 à 30 % du chiffre d’affaires de l’année. Les sorties en endive ont par contre été soutenues en vue des fêtes de fin d’année avec une progression des volumes de plus de 15 %. En termes de conditionnement, l’année 2009 a été marquée par le développement des ventes en barquette polystyrène pour la betterave, le poireau, le navet et le fenouil ; progression de 25 à 40 % selon les produits.

La Sica, toujours à la recherche de nouveaux légumes et de conditionnements innovants, connaît un élargissement de sa gamme au fil des ans. Ainsi, une section « Légumes Anciens » a vu le jour en 2009 avec 8 producteurs et une gamme comprenant du topinambour, du panais, du rutabaga et du navet boule d’or. Les débuts commerciaux sont encourageants dans la mesure où une quinzaine d’expéditeurs se sont intéressés aux produits. Aussi, pour conforter notre place sur le marché, une augmentation des volumes est prévue sur la saison 2010, accompagnée par un élargissement de la gamme.

NOIR VERT 347 GRIS 423

14

Milliers d'euros Milliers d'euros

1200 1200

Mini-légumes

0

Divers Divers Artichaut Artichaut Courgette Courgette Fenouil Fenouil Endive Endive Betterave Betterave Chou Choupomme pomme Navet Navet Poireau Poireau Carotte Carotte Chou-fleur Chou-fleur

1000 1000 800 800 600 600 400 400 200 200

0

0

2005 2005

2006 2006

2007 2007

2008 2009 2008 2009 CA net producteur CA net producteur

1,12 1,12

million d'euros million d'euros

Cette barquette est principalement destinée aux grossistes et aux marchés export. La section a également lancé pour les fêtes de fin d’année des colis panachés afin de répondre à la demande des clients.

Le petit pois a également été lancé en 2009 par 7 producteurs du Trégor qui ont conforté les volumes produits à l’UCPT. Par ailleurs, le groupe innovation de la Sica, en collaboration avec le service marketing Prince de Bretagne, a développé le concept du « Panier de saison », proposé en version bio ou conventionnelle. Ce panier de 2,5 kg, dont la composition évolue selon la saison, permet de mieux faire connaître notre gamme. En 2010, d’autres nouveautés feront leur apparition comme le radis ou le plateau apéritif mixte.


les légumes biologiques

L’absence de développement de l’agriculture biologique en France et l’incapacité des producteurs à répondre à la demande ont longtemps été décriées par les médias. Aujourd’hui, nous pouvons nous féliciter des conversions en cours dans notre groupement. Nous contribuons ainsi à la progression de l’offre en légumes frais avec nos collègues de l’UCPT et de Terres de St Malo. La Bio va enfin sortir de son ghetto et devenir accessible au plus grand nombre. À ceux qui brandissent le spectre de la surproduction, souvent par pur protectionnisme, nous répondons que la bio doit être compétitive. L’augmentation de la production permettra l’ouverture de nouveaux débouchés, notamment en grande dis-

NOIR VERT 347 GRIS 423

15

1 800

Tonnes/Milliers d'euros

L’année 2009 a été marquée par un regain d’intérêt des producteurs conventionnels pour l’agriculture biologique. Trois producteurs ont rejoint notre section Bio et d’autres sont en cours de réflexion. De nombreuses visites ont été organisées au fil des saisons pour répondre aux interrogations liées à l’agriculture biologique. Au moins quatre autres producteurs entameront une conversion en 2010. Et il est probable que les productions sous abri se développent dans les années à venir avec la conversion de structures conventionnelles. Ainsi, la Bio poursuit sa progression au sein de notre structure, comme en témoigne l’augmentation des volumes de plus de 30 % en 2009. Au niveau régional, la tendance est identique et la production devrait atteindre 10 000 tonnes en 2010. Par ailleurs, la gamme Bio Prince de Bretagne s’est étoffée pour répondre à la demande des clients spécialisés. Les salades, les légumes anciens et les courges ont fait leur apparition en 2009. Un panier bio est également proposé depuis l’automne dernier. Enfin, 2009 restera l’année du passage du choufleur bio au cadran, jusqu’alors proposé par le bureau de vente. Cette orientation a été prise pour préparer l’augmentation des apports prévue en 2010 au niveau régional. Un bilan commercial sera fait en fin de saison.

BIO

1 600 1 400 1 200 1 000 800 600 400 200 0 05 Quantités

1 634 tonnes

06

07

08

2009

CA net producteur

1,28

million d'euros

tribution, et ainsi la démocratisation de la consommation en légumes bio. Nous devons par contre préparer dès aujourd’hui le développement de l’offre en nous appuyant sur les outils qui existent dans notre organisation. Tous les leviers doivent être actionnés : l’organisation de la mise en marché bien entendu, mais aussi la prospection et la veille commerciale réalisées par les négociants et le service marketing, sans oublier le travail d’expérimentation et le suivi technique pour optimiser nos rendements. Plus que jamais, l’agriculture biologique a sa place dans nos structures conventionnelles.


les salades

Jeunes pousses et mâche Comme pour les autres salades sous contrat, les jeunes pousses et la mâche ont évolué en 2009 dans un marché

Afin d’optimiser les coûts de transport, la section « salades sous contrat » a instauré en 2009 un paiement à la qualité sur 4 produits supplémentaires. Les résultats sont concluants puisque les rendements usine ont augmenté pour un même poids transporté. Néanmoins, pour rester concurrentiels et conserver nos marchés, nous devrons à nouveau optimiser nos coûts de transport et compresser nos charges sur la prochaine saison. D’autant plus que les négociations avec les industriels ont

NOIR VERT 347 GRIS 423

16

Tonnes/Milliers d'euros

La saison 2009 des salades sous-contrat a été difficile au niveau commercial. Dans un contexte de marché du frais saturé avec des prix au plus bas, la consommation en salades 4e gamme a fortement chuté. En parallèle, les rendements importants du printemps ont alourdi l’offre. Au final, 1 160 tonnes de salades n’ont pas été vendues, soit 9 % du volume global. Par ailleurs, des pertes importantes au champ, de l’ordre du million de plants, sont à déplorer à l’automne en raison de la présence massive de pucerons. Ce problème sanitaire est très préoccupant dans la mesure où la résistance variétale au puceron a été contournée et que les moyens de lutte sont très limités. Des dérogations concernant l’utilisation de Cruiser sont en cours et les maisons grainières travaillent sur la sélection de variétés plus résistantes au puceron. Néanmoins, les délais d’obtention laissent les producteurs perplexes. Au total, 11 600 tonnes de salades ont été commercialisées en 2009 sur le marché de l’industrie, soit une baisse de 4 % par rapport à la campagne précédente. L’iceberg a représenté 45 % des apports, la laitue, la scarole et la frisée 30 %. La section a également réalisé des essais sur le marché du frais afin de diversifier les ventes mais sans grand succès. Seule l’iceberg filmée sous contrat restera présente en 2010 mais à hauteur de 65 % des volumes de la saison passée.

SALADE D'ETE-4e gamme €/kg

14 000

0,40

12 000

0,35

10 000

0,30

8 000

0,25

6 000

0,20

4 000

0,15

2 000

0,10

0

04

05

Quantités

13 301 tonnes

06

07

08

2009

Prix

CA net producteur

0,374 €/kg

millions d’euros

0

4,98

très bataillé. La belle qualité de nos produits, assurée par la maîtrise technique des producteurs, a permis aux usines de réaliser des gains de productivité. Malgré tout, les producteurs de jeunes pousses ont dû faire des concessions de prix pour rester compétitifs. Les ventes ont progressé de plus de 35 %, permettant une hausse du chiffre d’affaires de près de 30 %. Pour la prochaine campagne, la demande des usines de 4e gamme devrait augmenter. En parallèle, les producteurs souhaitent développer le marché du frais en barquette ou en plateau de 1 kg. Une chaîne de lavage et de conditionnement a ainsi été montée à la station de Kervent. En mâche, les volumes ont fortement augmenté en 2009 avec l’arrivée de deux nouveaux producteurs qui ont construit des abris spécifiques pour produire à l’année. La surface de mâche s’élève aujourd’hui à près de 7 ha. Comme en jeunes pousses, les producteurs souhaitent développer le marché du frais.

été difficiles du fait d’une concurrence plus vive dans les autres bassins de production. Des concessions de prix ont dû être accordées par nos expéditeurs. Malgré tout, par sécurité, les usines n’ont contractualisé qu’à hauteur des volumes réalisés en 2009. L’arrivée d’un nouveau client devrait toutefois permettre le maintien des quantités produites. La répartition des volumes sera par contre différente avec une progression des laitues et une baisse des chicorées.


l’endive L'ENDIVE

La sécheresse de l’automne 2009 et les dégâts occasionnés par le puceron lanigère ont entraîné, dans certains bassins du Nord, un important déficit en racines. Le manque de maturité de celles-ci en début de saison a également induit un rendement inférieur en chicons. En conséquence, la saison actuelle d’endive a démarré avec une offre inférieure de 15 à 20 % dans le Nord. Même si les cours en Bretagne n’ont pas atteint les sommets espérés, le prix moyen jusqu’à mi-février est tout de même supérieur de

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17

€/kg Tonnes/Milliers d'euros

La baisse des surfaces et les mauvais rendements en racines ont entraîné une chute de 13 % des quantités commercialisées sur la saison 2008/2009. Cette diminution de l’offre n’a malheureusement pas été compensée par le niveau des cours. Le prix moyen de la campagne est resté identique à celui de l’année précédente, soit 0,65 €/kg. Une fois de plus, la campagne a été plombée par des engagements à bas prix programmés depuis fin octobre dans certaines OP du Nord. Même si la conjoncture a été bien orientée de début janvier à mi-février 2009, cela n’a pas permis de compenser un début de campagne mitigé, un mauvais mois de décembre et une fin de campagne désastreuse.

18 000

0,80

16 000

0,70

14 000

0,60

12 000

0,50

10 000 0,40

8 000

0,30

6 000 4 000

0,20

2 000

0,10

0

0 02/03

03/04

Quantités

9 037 tonnes

04/05

05/06

06/07

07/08

08/09

Prix

CA net producteur

0,654 €/kg

millions d'euros

5,91

10 centimes du kilo à celui de l’année dernière. Par ailleurs, un début de réorganisation de la production dans le Nord semble s’opérer avec l’arrivée de nouveaux responsables au niveau de l’AOP nationale endive. Même si les orientations de ces derniers vont dans le bon sens, les pratiques commerciales perdurent. Les engagements à bas prix restent ainsi de mises avec leurs effets destructeurs sur le marché de l’endive.


les légumes sous abri L’entrée en campagne s’est faite dans un climat serein, permettant le maintien de prix corrects jusqu’en mai. Sur le mois de juin, l’écoulement de l’offre a été freiné par le blocage de plusieurs centrales d’achat lors d’actions syndicales, et face à une progression des volumes dans le Nord de l’Europe, les cours ont fortement chuté. Par ailleurs, l’insolvabilité de nombreux clients d’Europe de l’Est a incité la Belgique et les Pays-Bas à chercher d’autres débouchés. Du coup, la pression tarifaire de l’offre nord européenne a fortement pesé sur la cotation de nos produits. En automne, la remontée des cours a été très tardive et surtout rapidement mise à mal par les importations en provenance du Maroc et d’Espagne. Les cours ont été anormalement bas en novembre et certains calibres sont même restés invendus.

Tomate vrac et grappe Avec des prix moyens de 0,64 €/kg en tomate vrac et 0,75 €/kg en tomate grappe, soit une baisse de 7 et 11 % sur la saison précédente, la campagne 2009 a été particulièrement difficile, surtout pour les cultures tardives qui n’ont pu bénéficier des cours mieux orientés au printemps.

TOMATE GRAPPE

14 000

0,90

12 000

0,80 0,70

10 000

0,60 8 000

0,50

6 000

0,40

4 000

0,30 0,20

2 000

0,10

0 03

04

Quantités

9 990 tonnes

05

06

07

Prix

0,637 €/kg

08

2009

0

€/kg

25 000

1,20

20 000

1,00 0,80

15 000

0,60 10 000 0,40 5 000 0

CA net producteur

0,20 03

04

Quantités

6,36

19 298

millions d’euros

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Tomate grappe

€/kg Tonnes/Milliers d'euros

Tonnes/Milliers d'euros

TOMATE VRAC Tomate vrac

tonnes

18

05

06

07

Prix

0,753 €/kg

08

2009

CA net producteur

14,53

millions d’euros

0


les légumes sous abri Tomates de diversification Le bilan de la saison 2009 est globalement meilleur avec, pour la plupart des produits, des prix moyens nets supérieurs à ceux enregistrés l’an passé (à l’exception de quelques cerises). Certains segments, comme les variétés anciennes ou les gammes de tomates apéritives, ont confirmé leur succès auprès du consommateur. Ceci s’est traduit par une augmentation significative des surfaces en 2010.

La production de fraise continue sa progression avec 35 % d’apports en plus sur la saison 2009. Elle constitue un produit attractif pour nos expéditeurs. En Gariguette, la maîtrise de l’étalement des récoltes par les producteurs a permis d’éviter des pics de production trop importants. Le prix moyen s’est maintenu au même niveau qu’en 2008. En Mara des Bois, la saison s’est globalement mieux déroulée que l’an passé, particulièrement en août, mois traditionnellement difficile avec la baisse d’activité des grossistes qui sont les principaux clients de notre fraise.

Le contexte de l’année 2009 a fragilisé davantage la situation financière des exploitations sous abris. Conforter nos cœurs de marché en proposant une gamme diversifiée et innovante reste la priorité des producteurs de tomate. Les produits de diversification ont poursuivi leur progression en 2010, ils représentent désormais 22 % des surfaces. Afin d’accompagner ce développement, de nouveaux outils de conditionne-

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19

Tonnes/Milliers d'euros

FRAISE

La fraise

€/kg

2 500

7,00 6,00

2 000

5,00 1 500

4,00 3,00

1 000

2,00 500 1,00 0 03

04

Quantités

368

tonnes

05

06

07

08

2009

Prix

CA net producteur

6,004 €/kg

millions d'euros

0

2,207

ment sont en cours d’installation à la station de Kervent, comme une operculeuse et une ligne pour réaliser des produits mixtes. La salle blanche de la station sera également réorganisée afin d’optimiser le flux produit. En fraise, les surfaces ont poursuivi leur progression en 2010. Le développement de la barquette Extra, lancée en 2009, devrait permettre d’améliorer le référencement de la fraise Prince de Bretagne en grande distribution et ainsi gagner des parts de marché.


l’horticulture ornementale Plantes fleuries En 2009, le chiffre d’affaires payé producteur s’établit à 8,1 millions d’euros, soit une hausse de 3,7 %, essentiellement liée à l’arrivée d’un nouveau producteur dans la section. Le bilan commercial reste toutefois mitigé puisque l’objectif de progression du chiffre d’affaires de 11 % n’a pas été atteint. Plusieurs facteurs expliquent cette situation, notamment un turn-over important au niveau des commerciaux qui a eu un impact négatif sur le suivi des clients. Les remplacements ont eu lieu progressivement et l’équipe, au grand complet, est en place depuis novembre 2009. Aujourd’hui, les objectifs ont été fixés pour l’année en cours. Il est tout d’abord indispensable de stabiliser l’équipe

pour pérenniser les efforts de la section et gagner des parts de marché. Un gros travail de gestion doit également être engagé pour optimiser les coûts dans un premier temps, puis les réduire. La nouvelle politique a ainsi pour objectif de redonner une vision sereine de l’avenir aux producteurs, tout en faisant progresser leur chiffre d’affaires. Enfin, les certifications ISO et Agriconfiance obtenues en novembre 2009, sont un vecteur fort de communication pour nos clients et doivent nous permettre de nous différencier de la concurrence.

Pépinières L’activité des Pépinières de Kerisnel est en progression de 6 % en 2009, avec un chiffre d’affaires payé producteur de 14,9 millions d’euros. Pourtant, le marché des végétaux d’extérieurs a été fortement perturbé de novembre à février. Fort heureusement, la consommation s’est redressée dès le début du printemps, en raison notamment des dégâts liés au froid du mois de janvier dans les jardins et les jardineries. La gestion des stocks chez les clients conditionne fortement l’activité quotidienne de la section pépinières. En effet,

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20

depuis fin 2008, le niveau de stock en magasin est limité et les commandes sont désormais gérées en flux tendus. Les ventes du week-end engendrent les réassorts du début de semaine suivante et l’anticipation a disparu. L’organisation logistique de la section a ainsi été revue pour répondre aux impératifs du marché. Dans un contexte de marché tendu, le dynamisme commercial des pépinières de Kerisnel et la gestion rigoureuse de la section ont très certainement permis de gagner des parts de marché et de retrouver une croissance. Il faut toutefois rester très vigilant car le marché des jardineries et des LISA est en pleine mutation. De plus, les coûts des matières premières et le prix du baril de pétrole restent des sources d’inquiétude. Les principaux objectifs de la section pour les mois à venir seront d’améliorer sa rentabilité et de développer le net payé producteurs.


l’horticulture ornementale Les fleurs de Bretagne

Fleurs coupées

Le chiffre d’affaires payé producteur a baissé de 12,3 % en 2009 passant à 5 millions d’euros. Cette chute s’explique par un net fléchissement des cours, dû à une consommation en berne sur l’ensemble de l’année 2009, le tout associé à des importations toujours plus importantes d’Afrique et d’Amérique du sud notamment. La bouquetterie a vu son chiffre d’affaires diminuer aussi de manière notable, de l’ordre de 9 %, conséquence d’une demande peu soutenue et de clients GMS qui commencent à travailler directement des produits d’importation avec des structures d’achat spécifiques. La situation des cash de Rennes et de Nantes est tout aussi difficile au niveau du commerce. Le site de Rennes passe ainsi de 7,8 à

L’horticulture n’a pas échappé en 2009 au contexte économique morose de l’ensemble de la filière végétale. Le marché s’est tendu avec une demande en recul et une concurrence soutenue des produits d’importation en France. Les perspectives pour l’année en cours n’augurent rien de mieux. Nous devrons probablement faire face à une affluence massive de produits de Belgique, Hollande et Espagne sur notre marché intérieur. En effet, pour compenser la perte de certains débouchés à l’exportation, ces pays mènent une politique tarifaire agressive en France. Aussi, plus que jamais, il nous faut réagir pour conserver nos parts de marchés. Le savoir faire de nos producteurs n’est plus à démontrer. Nous devons par

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21

6,7 millions d’euros de chiffre d’affaires, et dans le même temps le cash de Nantes passe de 3,6 à 3,3 millions d’euros. Cette situation de marché extrêmement tendue a conduit la section Fleurs à définir un plan d’urgence pour préserver la valorisation des prix payés aux producteurs et rétablir les comptes de la section sur l’année 2010. Les principales orientations sont les suivantes : • Restructuration des activités commerciales de la section • Ajustement de la masse salariale au niveau d’activité • Investissements informatiques pour gagner en lisibilité et en réactivité • Modernisation de l’atelier bouquet pour réduire les coûts de fabrication.

contre réaliser des efforts supplémentaires pour baisser nos coûts de fonctionnement et rester compétitifs. Le renforcement des synergies entre nos trois sections horticoles devrait permettre de rationaliser nos charges. Pour accélérer le travail en commun, un séminaire horticole a été organisé début 2010. Plusieurs leviers d’action ont été évoqués sur les thématiques suivantes : logistique, emballage, communication et marketing, informatique, certifications qualité et commerce. La réflexion est aujourd’hui bien engagée et sans vouloir tirer de conclusions hâtives, la mutualisation des ressources et des investissements devrait nous permettre de passer un cap et d’assurer l’avenir.


les orientations

I

Il y a un an nous évoquions la colère qui grondait dans les campagnes : le monde légumier montrait son désespoir. Au printemps 2009 le phénomène s’amplifiait avec nos collègues producteurs de porcs, de bovins, de lait… Oui le monde agricole est en souffrance et gronde de l’intérieur.

Permettez-moi, Mesdames et Messieurs les élus, de me faire le relais d’une attente forte en terme d’actions concrètes afin que nous puissions vivre dignement de notre métier, afin que les jeunes puissent poursuivre leur projet, pour que nos

enfants voient encore en Bretagne et dans le Léon, des champs de choufleur, brocoli, artichaut et autres légumes ou productions horticoles.

Notre devoir, et aussi celui de notre Ministère, est de donner des objectifs et des perspectives d’avenir au monde agricole.

Nous avons rencontré Monsieur le Ministre de l’Agriculture, Bruno Lemaire, à qui nous avons fait part de nos préoccupations.

Notre région a toujours été guidée depuis bientôt 50 années, par le développement collectif et sans transiger sur des points que l’intérêt économique d’une région rend non négociables.

L’équipe précédente a, en quelques mois, mis à terre 50 ans d’organisation économique nationale que certains de nos aînés, présents ici dans cette salle, ont construit pierre par pierre. Mais nous devons reconnaître et déplorer que quelques-uns de nos confrères ont bien aidé à la mise en place de ce camouflet et persistent dans cette orientation.

Permettez-nous de rappeler les 5 missions définies en 1961 : • Mise en marché • Extension des règles • Formation, recherche et expérimentation • Projet logistique • Communication et promotion Elles sont encore d’actualité. Mais le Ministère, par sa réforme, a détruit l’espoir que nous étions en droit d’attendre en terme d’évolution dans la structuration de la filière. Nous voulons une agriculture forte, compétitive, et de qualité.

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les orientations Nous voulons des politiques qui accompagnent efficacement nos exploitations et nos groupements.

d’OP qui ne sont que virtuelles ? La Cour du Luxembourg a d’ailleurs condamné l’État français sur le sujet.

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Jusqu’où faudra-t-il aller avant de s’entendre dire enfin que nous, paysans, avions raison ?

2009 aura été, malheureusement, une année très difficile, voire la plus difficile au niveau des exploitations et les pertes de revenu sont très lourdes. Seule la force collective permettra de survivre. Artichaut, brocoli, échalote, tomate, etc. ont énormément souffert : faiblesse du marché export, blocage commercial, températures extrêmes… ceci montre bien la précarité de nos revenus. Sur les marchés export, nous déplorons le manque de stabilité de la parité avec l’Angleterre et les pays de l’Est qui sont pour nous des partenaires commerciaux de longue date.

Et que dire à propos du dossier Phytosanitaire ? Aucune harmonisation n’existe au niveau Européen. Chaque état membre décide de l’homologation ou non des produits. La mouche du chou et le désherbage de l’artichaut sont les deux impasses majeures auxquelles il faut ajouter 40 usages non pourvus sur la zone légumière bretonne. Ceci fait courir un vrai risque économique pour les producteurs face à la concurrence européenne. À cela il faut ajouter les LMR, limites maximums de résidus, non harmonisées totalement en Europe.

Nous souhaitons, dans un contexte de marché européen mouvementé et fortement concurrencé, pouvoir rester compétitifs à destination. 2009 est une année à oublier car, outre les soucis liés aux produits, la réforme de la filière a été un désastre.

Que d’énergie et de temps perdus… Nous avons tant à faire…

Il faudra nous expliquer la méthode pour organiser une filière lorsque cette dernière a perdu 50 % de ses ressources au niveau national.

Ce fut un moment fort où ont été abordés les dossiers d’actualité et les dossiers d’avenir.

Comment l’État peut-il aujourd’hui cautionner des AOP constituées

Face à autant d’évolutions extérieures, le Conseil d’Administration de la Sica a décidé de réunir en séminaire ses élus délégués de base en décembre dernier.

Trois thématiques y ont été développées : • l’organisation du groupement,

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• la structuration de l’offre et la mise en marché, • la modernisation des stations.

n Concernant l’organisation du groupement, les Responsables confirment l’importance de la diffusion de l’information vers un plus grand nombre d’adhérents. Revues périodiques, notes hebdomadaires produits, portail et diffusion des cours par SMS, sont des outils qui permettent d’améliorer l’information du producteur. Il a aussi été souhaité que la règle de l’apport total soit pleinement respectée. Ceci fait d’ailleurs partie de l’évolution du décret de loi paru au Journal Officiel du 24 juin 2009.


les orientations Suite de la page 23

Enfin, le Conseil d’Administration a rappelé la nécessité de faire participer un maximum d’adhérents aux réunions et décisions du groupement et donc de mieux informer et impliquer les Délégués de Base.

le cadran est à renforcer, avec et grâce à nos expéditeurs, dynamiques et innovants. Le Conseil d’Administration a d’ailleurs réitéré son attachement à cette forme de partenariat.

l’Union des Expéditeurs, et les discussions se poursuivront prochainement. Ceci montre bien l’intérêt de l’adaptation des outils informatiques et de l’évolution du commerce en général.

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Le principe de renforcement du cadran au niveau européen a été validé. Des contacts avec le Nord et le Sud de l’Europe se poursuivent.

Ce séminaire a également confirmé l’intérêt du bureau de vente, réel outil de répartition entre la production et les expéditeurs. Le souhait est même de renforcer sa mission via le développement de l’outil Internet qui représente entre 5 et 40 % des ventes selon les saisons ou produits et qui concerne une quinzaine d’expéditeurs.

Sur la 2e thématique développée, la structuration de l’offre et la mise en marché, des éléments fondamentaux ont été rappelés par les Délégués de Base : la mise en marché par

La possibilité d’achat à distance afin de libéraliser le commerce et d’atteindre de nouveaux débouchés a été évoquée avec le Bureau de

n Autre point d’importance débattu lors de ce séminaire : la Certification. À l’unanimité, on constate que la certification est valorisée pour le producteur quand le volume présenté à la vente est suffisant. C’est pourquoi le Conseil d’Administration encourage les producteurs à adhérer à cette démarche qui, à court terme, deviendra un droit à produire.

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les orientations

n En ce qui concerne la modernisation des stations, le 3e thème développé lors du séminaire, la nécessité d’une restructuration a été validée par les Délégués de Base et par la majorité des adhérents présents aux réunions de stations. L’objectif est double : structurer notre offre et moderniser nos stations. Ainsi à moyen terme, 60% du volume de légumes du Nord Finistère, actuellement réparti sur huit plateformes, sera regroupé sur deux stations, l’une de 20.000 m2 et l’autre de 35.000 m2. Bien entendu, cette nouvelle étape dans la vie du groupement est capitale et soulève de nombreuses questions : l’accessibilité, la qualité de la voierie, les distances de livraison, la professionnalisation de nos sta-

tions, l’agréage, l’amplitude des horaires d’ouverture pour les producteurs, expéditeurs et transporteurs, etc. Le Conseil d’Administration souhaite que ces nouvelles stations soient au service des adhérents : • par la modernité de l’outil et la professionnalisation du matériel, • par l’automatisation, la gestion de l’énergie, du froid, etc. L’outil doit également être économiquement compétitif : • par la gestion et la qualité des emballages, • par la gestion des options, • par l’attractivité de l’offre pour les clients, • par une identification et une traçabilité améliorées • par une ramasse et un transport maîtrisés.

vice de la filière avec un espace dédié aux expéditeurs et transporteurs. Le dossier station s’accompagne d’un volet environnemental avec la gestion et le traitement des déchets verts. Bien entendu, la valorisation des déchets, co-produits de légumes locaux liés aux écarts de tri ou aux invendus, est un dossier complémentaire qui a pour objectif d’initier de nouvelles sources de revenu pour l'agriculture locale, de réduire les rejets azotés sur les terres et de communiquer sur l’image de marque autour du « développement durable ».

Cet outil enfin se veut au ser-

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les orientations Suite de la page 25

semi-remorques, des conteneurs et des caisses mobiles, soit une vraie polyvalence nécessaire pour l’avenir de la Bretagne.

En ce qui concerne les producteurs de légumes sous abri, des solutions existent, notamment via la cogénération. Une issue positive est essentielle sur ce dossier afin de préserver les outils de production dans la région ouest. En parallèle, la recherche assurée par la cellule innovation Prince de Bretagne s’articule autour de trois axes : le Produit, l’Emballage et les Marchés. Un travail de fond avec nos partenaires fournisseurs est également en cours afin de réduire les intrants. Ce travail est assuré par notre responsable industrialisation et conditionnement, dont le poste a été créé en 2009. Enfin, les structures régionales de la filière légumes ont sollicité le concours d’une société d’ingénierie avec l’ambition de bâtir un système informatique capable de gérer globalement l’ensemble de nos projets.

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n À propos de la logistique, nous vous en avions fait écho l’année dernière, la Sica, avec la Coopérative du Gouessant et d’autres sociétés, a conçu une structure innovante, Combiwest, associant la combinaison du rail et de la route par des navettes polyvalentes. L’objectif de cette structure régionale est de trouver des solutions logistiques pour la Bretagne en complément de la route. Dans ce projet qui associe nos collègues des autres départements, le wagon sera capable de recevoir des

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Notre région représente 5 % de la population nationale mais près de 50 % de la production agroalimentaire.

n L’ensemble de nos projets oriente le groupement vers de nouveaux concepts d’organisation afin d’accompagner nos adhérents, tout en s’inscrivant dans une démarche régionale, dans le cadre du Comité Économique nouvellement configuré. Parmi les évolutions majeures du groupement nous pouvons par exemple signaler le développement de la production biologique.


les orientations Nous avons la volonté d’accompagner les producteurs en structurant et en organisant au mieux cette offre et cette filière. La tâche engagée par le Conseil d’Administration est ambitieuse. Aussi le concours de chacune et chacun d’entre vous, adhérents, élus ou responsables, nous est nécessaire pour mener à bien notre mission. Et ceci malgré les difficultés économiques rencontrées dans nos cam-

notre métier et assurer l’avenir des générations futures.

pagnes. En janvier 2011, la Sica fêtera son 50e anniversaire. C’est la maturité de notre organisation économique et de l’ensemble de ses adhérents qui nous permettra de répondre aux enjeux économiques de demain. Les réformes s’accélèrent autour de nous, l’agriculture souffre. C’est pourquoi il nous faut rebondir pour préserver

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2010 voit ainsi l’ouverture de nombreux chantiers ; 2011 sera l’année de la concrétisation. Notre dynamisme collectif, porté par chacun d’entre-nous, et notre capacité à réagir dans la difficulté, sont des atouts indéniables qui nous permettent d’envisager l’avenir de notre filière avec optimisme et sérénité.


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1er groupement français de producteurs de légumes 1er groupement horticole français

Sica de Saint-Pol-de-Léon Kérisnel - 29250 Saint-Pol-de-Léon

www.sicastpol.fr e-mail : information@sicakerisnel.com

Réalisation “Expression” – 02 98 68 46 53

Tél. 02 98 69 07 10 Fax 02 98 69 39 49


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