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Congrès de la Société Française d’Ophtalmologie

DOSSIER

8 Rétine médicale Des progrès diagnostiques et thérapeutiques Dr Valérie Le Tien*

Introduction Les communications sur les traitements anti-angiogéniques ainsi que sur les analyses morphologiques par imagerie rétinienne ont tenu cette année encore une place importante.

Thérapeutique Traitement de la DMLA néovasculaire

Dans le domaine thérapeutique, une des études les plus attendues était l’étude GEFAL dont les résultats ont été présentés par le Pr Kodjikian (Lyon). L’objectif de cette étude était d’évaluer la relative efficacité et sécurité du bevacizumab versus ranibizumab en injection intravitréenne, pour le traitement de la DMLA néovasculaire. Les patients inclus dans l’étude présentaient une néovascularisation choroïdienne rétrofovéolaire liée à une DMLA. Les résultats à un an de cette étude française, financée par des fonds publics, multicentrique (associant des centres privés et publics) ont été révélés. Le nombre de patients inclus dans chaque groupe randomisé était de 250. Le principal message à retenir est qu’aucune *Service d’ophtalmologie, Centre Hospitalier Intercommunal, Créteil ; Clinique Gaston Métivet, Saint-Maur-des-Fossés

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différence significative n’a été retrouvée entre ranibizumab et bevacizumab en termes d’acuité visuelle, sur un suivi de 12 mois. Il n’a pas non plus été mis en évidence de différence significative concernant les événements indésirables ou en termes de mortalité. Le nombre moyen d’injections était de sept dans les deux groupes.

Traitement des pathologies rétiniennes autres que DMLA

Les traitements des pathologies rétiniennes autres que DMLA ont fait l’objet de plusieurs communications. Le ranibizumab permet de stabiliser l’acuité visuelle à 4 ans pour les patients atteints de néovaisseaux choroïdiens sur stries angioïdes (J. Tilleul). L’utilisation du bevacizumab permet une amélioration fonctionnelle et anatomique dans le traitement des néovaisseaux choroïdiens du myope fort (A. Daruich). L’intérêt des implants de dexamethasone pour traiter les œdèmes maculaires des occlusions veineuses a été souligné par plusieurs communications (V. Pierre-Kahn, D. Amana, G. Coscas), permettant une régression précoce et significative de l’œdème, ainsi que dans le traitement des œdèmes maculaires du diabétique (S. Bonnin).

Dans le dépistage de la DMLA, la place des rétinographes non-mydriatiques a encore une fois été mise en avant avec la communication de F. De Bats sur l’étude DODMLA. La place de l’imagerie multimodale dans le diagnostic des formes de DMLA est indiscutable, et c’est véritablement la confrontation des différents types d’examens qui permet d’affiner le diagnostic (F. Lalloum, V. Gualino). Enfin, les progrès de l’imagerie rétinienne offrent la possibilité de décrire de nouveaux aspects sémiologiques tels que l’analyse en 2D des dystrophies pseudovitelliformes (N. Puche). On note aussi plusieurs communications sur l’imagerie par optique adaptative dans les pathologies vasculaires rétiniennes (A. Brolly), en particulier pour l’analyse des croisements artério-veineux, ou dans le suivi des maculopathies aux antipaludéens de synthèse (G. Debellemaniere).

Conclusion

Les progrès diagnostiques et thérapeutiques en rétine médicale ont fait l’objet de nombreuses communications et prouvent qu’il s’agit d’une spécialité en constante évolution. n

Imagerie rétinienne

L’imagerie rétinienne reste le pivot essentiel de la prise en charge à la fois diagnostique et thérapeutique des maladies rétiniennes.

Mots-clés : Rétine médicale, Thérapeutique, Imagerie rétinienne, DMLA

Pratiques en Ophtalmologie • Juin 2013 • vol. 7 • numéro 65


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