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SOMMAIRE Contents PORT DE
SAINT-TROPEZ
EDITORIAL 6 de Jean-Pierre Tuveri, Maire de Saint-Tropez
ÉVÉNEMENT culturel 94 L’année de Malte à Saint-Tropez Year of Malta in Saint-Tropez
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SAVOIR-VIVRE 98 Etiquette et savoir-vivre à bord et au port Etiquette & manners aboard and in port
de Frank Boumendil, adjoint délégué au Port et de Jean-François Tourret, directeur du Port de Saint-Tropez
10 L’équipage de la Capitainerie
The Harbour Master’s Office team
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Réouverture du Musée de la Citadelle L’évènement culturel de l’été ! Cultural event of the summer!
CODE MARITIME Les pavillons réglementaires de signalisation marine International Code of Maritime Signal Flags
HISTOIRE 22 Du chirurgien barbier au médecin de Marine From Barber-Surgeon to Navy Doctor 26 Tapes de bouche Tampions ÉPAVES 30 A la recherche du “Pourquoi Pas ?” In search of the “Pourquoi Pas ?” ÉVÉNEMENTS NAUTIQUES 32 Les Voiles latines 2013 46 Giraglia Rolex Cup 2013 54 12ème Trophée Bailli de Suffren 66 Rodriguez Rendez-Vous 68 Les Voiles de Saint-Tropez 2012 78 Le 2ème Trophée du Centenaire 80 La Panerai Transat Classique 82 Dragon 84 Les rendez-vous de la Société Nautique 88 Le Classic Runabout Cup 89 Prix du yacht de Tradition 2012 89 Le trophée AFYT 90 Le trophée Riva 92 Journée des propriétaires Jeanneau
PATRIMOINE 102 La Bravade de Saint-Tropez Entre légende et histoire de France On legends and the history of France 106 La Saint-Pierre CINÉMA 108 Rencontres Internationales du Cinéma des Antipodes Rendez-vous à Saint-Tropez avec le 7e art australien et néo-zélandais Make a date in Saint-Tropez
with the Australian and New Zealand film world
ENVIRONNEMENT 114 Deep Arvor : in situ et en temps réel Deep Arvor: in situ and in real time 116 SeaOrbiter : Le nouveau défi d’exploration des océans du 21e siècle The new 21st century challenge
in ocean exploration
for the Mediterranean
118 L’acidification des océans et ses conséquences en Méditerranée Ocean acidification and its consequences 120 Démarche “ Port propre “ Clean Port initiative TRAVAUX 121 Saint-Tropez s’engage Saint-Tropez is committed 122 La Capitainerie Harbour Master’s Office AGENDA 124 Culture et activités Culture and activities
SNSM 110 Les “Sauveteurs en mer” Par tous les temps ! “Sea recuers” In all weathers!
En vente à la librairie et à l’Office du tourisme sur le port de Saint-Tropez • 54 €
REVUE OFFICIELLE du Port de plaisance de Saint-Tropez - Réalisée par la commune de Saint-Tropez - Directeur de la publication : Jean-Pierre Tuveri - Directeur de la rédaction : Frank Boumendil et Jean-François Tourret - Assistante de rédaction : Anne-Marie Dandin - Reportages et rédaction : www.presse-edition.com, Henri-Christian Schroeder, François Le Brun - Traduction : Claire Lathbury - Conception graphique, mise en page : Thomas Sturm - Impression : Groupe Riccobono/Le Muy - Photo de couverture : Jean-Louis Chaix / Ville de Saint-Tropez - Crédits photos : Jean-Louis Chaix / Ville de Saint-Tropez - Capitainerie de Saint-Tropez - Denis Roland /Musée national de la Marine/CP17 - Yacht Club de France - Kurt Arrigo - Benjamin David-Testanière – Claude Burillon - Jean Jarreau - Christophe Varène - Boye-Carre Odile/Comet Organisation - DR - Thierry Seray - Société Nautique de Saint-Tropez - Riva / PH. Rastrelli - Riva Monaco Boat Service – Jeanneau - Classic Yacht Club - Nani Ono - Christian Benoit - Saint-Tropez Tourisme – Ifremer / Olivier Dugornay - SeaOrbiter®/ Jacques Rougerie - David Luquet, OOV-CNRS-UPMC - Steeve Comeau LOV-CNRS-UPMC - Paul Mahacek, LOV-CNRS-UPMC - Cabinet Allain Chauvet Architecture Publicité : Capitainerie du Port de Saint-Tropez : Anne-Marie Dandin - Pour toute information concernant la publication, vous pouvez contacter la capitainerie : Terre-plein du Nouveau Port - 83990 Saint-Tropez (France) - T : +33 (0)4 94 56 68 70 - F : +33 (0)4 94 97 31 02 - Mail : capitainerie@portsainttropez.com Réservation de places au port : www.portsainttropez.com
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le mot du maire A word from the Mayor
Madame, Monsieur, chers lecteurs, L’histoire de notre cité, son développement et son identité sont indissociablement liés à son port. Saint-Tropez a, dès sa refondation au XVe siècle, misé sur la dynamique maritime pour assurer sa croissance et son rayonnement. Avec plus de 5427 unités accueillies en 2012, cette vocation maritime a perduré jusqu’à nos jours. Fier de ce passé maritime qui a construit le Saint-Tropez d’aujourd’hui, la Ville a développé un ambitieux projet muséal qui lui est entièrement consacré.
Maire de Saint-Tropez Mayor of Saint-Tropez
Jean-Pierre Tuveri
Ce nouveau musée, situé dans le donjon de la Citadelle qui depuis 400 ans couronne la ville, retrace sur 400 m² les différentes activités maritimes des 500 dernières années de notre cité, à partir de thèmes comme l’école d’hydrographie, la pêche ou le cabotage mais aussi de sujets plus surprenants comme les navigations dans les mers australes ou dans l’océan Indien.
En plus de cette immersion dans l’histoire maritime tropézienne, ce magazine vous présente de très nombreuses rubriques qui vous permettront de mieux connaître notre port et le monde de la mer.
Ce musée d’histoire maritime, conçu à partir des dernières recherches historiques universitaires, est un lieu de découverte, de réflexion, d’ouverture sur le monde mais aussi un conservatoire de la mémoire maritime tropézienne. Alors qu’aujourd’hui, le monde entier vient à Saint-Tropez, ce nouvel espace muséal va vous permettre de découvrir le temps où les tropéziens naviguaient sur toutes les mers du globe.
Pour conclure, je souhaite dédier cette édition à la mémoire du Dr Alain Pervès, tropézien d’adoption, conseiller municipal, médecin en chef honoraire de la Marine et homme de mer, décédé en avril dernier. Il avait signé pour cette revue un très intéressant article sur la chirurgie de marine. Bonne lecture à tous.
Dear Reader, The history of our town, its development and identity are inextricably linked to its harbour. Since life returned to the village in the 15th century, Saint-Tropez has focused on a maritime dynamic for its growth and influence. With more than 5,427 boats welcomed in 2012, this seafaring vocation endures today.
Conceived using the latest academic historical research, the museum is not only a place of discovery, reflection and opening to the world but also a receptacle for the Tropezian memory. Today the whole world comes to SaintTropez, now this new museum will take you on a journey to discover a time when Tropezians sailed the world’s oceans.
Proud of a maritime past that built Saint-Tropez, the town council has pursued an ambitious project to develop a museum entirely dedicated to this topic.
As well as this maritime history immersion, La Revue offers many other sections to help you better understand our harbour and the sea.
The new museum is in the dungeon of the Citadelle that has dominated the village for 400 years. In a 400m² exhibition space it retraces the town’s maritime activities over the last 500 years, from familiar themes like the hydrography school, fishing and coastal shipping to the more unexpected voyages in the Southern and Indian Oceans.
To conclude, I would like to dedicate this edition in memory of Dr Alain Pervès, an adopted son of Saint-Tropez, town councillor, Chief Medical Officer in the Navy Reserve and man of the sea, who passed way in April 2013. He is the author of a very interesting article on surgery in the navy. We hope you all enjoy it.
Saint-Tropez
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edito Editorial
Docteur Frank Boumendil
Jean-François Tourret
Adjoint délégué au Port Councillor responsible fot the Port
Directeur du Port de Saint-Tropez Manager of the Port of Saint-Tropez
Cher(e)s ami(e)s Comme chaque année nous nous efforçons de rendre notre port plus attractif en améliorant nos services et notre accueil. Saint-Tropez demeure l’une des destinations privilégiées de la Méditerranée ce qui nous encourage à être digne de ce privilège.
Pendant l’hiver 2012-2013 nous avons réalisé la dernière tranche des travaux de confortement des pieds de quai. Ces affouillements sont désormais comblés et les quais ont retrouvé leur intégrité sur l’ensemble du port. Les ouvrages à flots n’ont pas été oubliés avec le changement des trois pontons quai Mistral et Péri.
La capitainerie va changer de visage pour mieux répondre aux exigences de sécurité et de service mais aussi pour offrir un cadre plus agréable à nos fidèles clients et permettre la création d’un espace de réception conforme à leurs attentes. Les travaux débuteront cet hiver pour une durée d’un an environ.
Les résultats de l’audit liés à la démarche « Ports propres » ont été présentés aux Elus. La démarche de certification est en cours, concrétisant ainsi, la politique éco-responsable de la municipalité pour un port efficace mais conscient de l’impact environnemental lié aux activités nautiques.
La mise en œuvre du nouveau système de réservation avec paiement des arrhes en lignes donne satisfaction. Quelques imperfections se sont fait jour, elles sont corrigées au fur et à mesure de leur constatation et nous vous remercions de nous les signaler lorsque vous les constatez. Un chiffre : nous avons traité à ce jour 3500 réservations….
L’équipe de la capitainerie est à votre écoute pour que le port de SaintTropez occupe encore longtemps une place à part dans le cœur des amoureux de la mer qui nous visitent. A tous les passionnés de nautisme, de traditions et de culture nous souhaitons une belle lecture. Bons vents et bonnes mers !
Dear Friends, As we do every year, we are striving to make our harbour more attractive by improving our services and our reception. Saint-Tropez remains a favourite destination in the Mediterranean which always encourages us to be worthy of the privilege.
During the winter of 2012-2013 we completed the final phase of a project to reinforce the base of the quays. The eroded areas have now been filled in and the quays are back in action with the rest of those in the port. Installation of three new floating pontoons on the Mistral and Péri quay is also complete.
The Harbour Master’s Office is undergoing a facelift to better meet security and service demands, but also to offer our regular customers a more attractive setting and create a reception area that meets their expectations. Work will begin this winter and take about a year.
Results of the audit linked to the Clean Ports initiative were presented to the town council. We are in the process of obtaining this certificate, in line with the municipality’s policy for an eco-responsible harbour that is efficient but also aware of the impact boating activities have on the environment.
The new booking system with payment of deposits online is proving quite satisfactory. Some flaws have emerged and are being corrected as and when they occur, and we are grateful to you for letting us know when you experience them.
The team at the Harbour Master’s Office is at your service to ensure SaintTropez retains a place in the hearts of sea lovers everywhere, and that you will come to visit us for many more years to come. To everyone passionate about boats, traditions and culture we hope you enjoy reading this edition.
To give you one statistic: to date we have handled 3,500 reservations.
We wish you fair winds and a following sea!
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l’équipage de la capitainerie The Harbour Master’s Office team PORT DE
SAINT-TROPEZ
Isabelle
Hélène
Alain
Anne-Marie
Pascal
François
Port de Saint-Tropez Terre Plein du Nouveau Port 83990 SAINT-TROPEZ TEL : 04-94-56-68-70 FAX : 04-94-97-31-02 capitainerie@portsainttropez.com Réservation de places de port : www.portsainttropez.com Julie
Jean-Louis
Nathalie
Etienne
David
Emmanuelle
Corinne
Niels
Jean-Marc
Patrick
Christopher
Sonia
Emmanuelle
Julien
Ewen
Pascal
Iliyan
Alexia
Christian
Olivier
Thierry
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Alexandre
Magali
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Musée de la citadelle Citadelle’s museum
O uverture du musée de l’histoire maritime tropézienne à la Citadelle
L’événement culturel de l’été ! « Aujourd’hui, le monde entier vient à Saint-Tropez. Au tour du musée de la Citadelle de vous conter le temps où les Tropéziens allaient sur toutes les mers du monde » La Citadelle, un lieu de culture
réunis autour du maire, Jean-Pierre Tuvéri, une thématique maritime en insistant sur l’identité de Saint-Tropez. Cet objectif a pu aboutir grâce à un renouvellement de la connaissance de l’histoire tropézienne essentiellement dû aux travaux universitaires de Gilbert Buti sur le quartier maritime de la commune au XVIIIe siècle, à ceux de Daniel Faget sur l’usine des câbles, les pêches et l’environnement marin et de Laurent Pavlidis sur la construction navale en Provence et l’activité au long cours des marins tropéziens. Ce musée présente une muséographie moderne et respectueuse des collections, selon la volonté de l’équipe municipale. Ainsi, dès cet été, dans le cadre d’une scénographie ambitieuse due à l’agence Le Conte et Noirot, les visiteurs peuvent aller à la rencontre de ces marins dont le quotidien n’était jamais ordinaire, qu’ils soient à la pêche le long de notre littoral ensoleillé ou dans les glaces de “l’autre côté du bout du monde”.
Haut lieu de la défense de Saint-Tropez pendant plusieurs siècles, la Citadelle est depuis 1958, date de l’ouverture du musée naval, antenne du Musée national de la Marine, un des grands lieux culturels de la commune. En 2002, le musée naval fermait ses portes afin que le donjon de la forteresse puisse être restauré. Une première tranche de travaux (extérieurs) était menée en 2004 et 2005 sous la direction de Francesco Flavigny, architecte en chef des Monuments historiques, suivie d’une deuxième tranche (2009-2013), sous la même direction, qui visait à restaurer les intérieurs de la grosse tour, améliorer la circulation et mettre notamment le site en conformité avec la législation en matière d’accessibilité. Ces travaux ont participé à la mise en place du nouveau musée municipal qui développe selon le vœu des élus
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© Jean-Louis Chaix / Ville de Saint-Tropez
© Jean-Louis Chaix / Ville de Saint-Tropez
Musée de la citadelle Citadelle’s museum
“Today the whole world comes to Saint-Tropez; now it is the turn of the Citadelle museum to tell you about the time when Tropezians sailed the oceans of the world”
Museum of Saint-Tropez Maritime History opens in the Citadelle Cultural event of the summer!
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Musée de la citadelle Citadelle’s museum Le musée, un lieu de découverte de l’histoire maritime des Tropéziens
Les collections achetées par la Ville et prêtées ou offertes par des particuliers et des institutions plongent le visiteur dans une histoire qui contribua et contribue encore parfois de façon significative, à créer le Saint-Tropez d’aujourd’hui. Parmi les quelque 250 objets présentés, on peut découvrir des pièces remarquables comme une maquette de vaisseau en os (réalisée par des prisonniers français en Angleterre durant le Premier Empire), la maquette de chantier d’un des plus grands trois-mâts construits à Saint-Tropez, les armes d’honneur du capitaine de vaisseau Sibille, un chaudron dans lequel tant de filets furent teintés à la Ponche ou encore une torpille offerte par la DCNS Saint-Tropez. On pourra également apprécier des objets de mémoire comme une canne à pêche orientale en bambou ramenée de Chine par un matelot tropézien des Messageries maritimes ou ce coati, animal originaire d’Amérique du Sud, qui termina sa vie à Saint-Tropez dans la propriété d’un capitaine avant d’être… naturalisé.
The Citadelle: a place of culture
lives were anything but normal, whether they were fishing along our sun-drenched coast or roaming the ice fields “on another shore at the end of the world”.
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
Qui se souvient qu’au XVIIIe siècle, Saint-Tropez était le troisième port français de Méditerranée ? Qui se souvient que de nombreux marins tropéziens passaient la moitié de leur vie dans l’Empire ottoman ? Qui se souvient que les premiers Tropéziens à passer le cap Horn partaient pêcher la baleine ? Les collections présentées au musée permettent aux visiteurs de découvrir ces navigations passées. Car, au-delà du cliché trop simpliste de « Saint-Tropez, charmant petit port de pêche », se cache une histoire infiniment plus riche et presque oubliée. Les 400 m² d’espace disponible évoquent les différentes activités maritimes des 500 dernières années de la cité à partir de thèmes familiers, comme l’école d’hydrographie, la pêche, le cabotage, et d’autres plus surprenants comme les navigations dans les mers australes ou l’océan Indien ou des navigations et des carrières plus personnelles à l’image de celles du capitaine Annibal Bérard à Zanzibar ou du capitaine Morello sur les côtes indiennes.
A bastion for the defence of Saint-Tropez for centuries, the Citadelle has, since the opening of a naval museum in 1958, a branch of the National Maritime Museum, been one of the town’s keystone cultural venues. In 2002, the naval museum closed its doors so that the dungeon in the fortress could be renovated. The first phase of the project (outside) was completed between 2004 and 2005 under the direction of Francesco Flavigny, Architect in Chief of Historic Monuments. This was followed by a second phase (2009-2013), led by the same architect, to restore the interiors of the big tower, improve traffic circulation and in particular upgrade the site to conform to access regulations. All this work has played its part in the development of a new municipal museum which in line with the vision of Mayor Jean-Pierre Tuvéri and his team is to have a maritime theme with emphasis on Saint-Tropez’ identity. The goal has been achieved thanks to renewed interest in the town’s maritime history, in particular the theses by Gilbert Buti on the shipyard district in the 18th century, Daniel Faget on the cable plant, fishing and marine environment, and Laurent Pavlidis on shipbuilding in Provence and the ocean-going sailors (master mariners) who hailed from Saint-Tropez. As requested by the council’s team, the museum has a fresh modern layout that fully respects the collections and is staged in an ambitious setting devised by the Conte et Noirot agency. From this summer, visitors can come and meet these mariners whose daily
The museum: a place to discover the maritime history of Saint-Tropez and its people
Who remembers that in the 18th century, Saint-Tropez was France’s third biggest port on the Mediterranean? Who remembers that many sailors from Saint-Tropez spent half their lives in the Ottoman Empire? Who remembers that the first Tropezians to round Cape Horn were whaling? Visitors will learn much more about these epic journeys through the museum’s collections. For behind the simplistic cliché of Saint-Tropez as “a charming little fishing port” lies an infinitely richer and almost forgotten history. The 400m² exhibition area recalls the town’s maritime activities over the last 500 years on familiar themes like the hydrography school, fishing and coastal shipping, as well as other more unexpected voyages in the Southern or Indian Oceans and, on a more personal note, the careers of people like Captain Annibal Bérard in Zanzibar or Captain Morello on the Indian coast. The collections purchased by the town and those on loan or given by private individuals or institutions plunge the visitor into a history which contributed so much, and still does, to shaping the Saint-Tropez we know today. Among the more than 250 objects on show, we find some
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Musée de la citadelle Citadelle’s museum Une scénographie ambitieuse au service des collections
Un musée où se mêlent histoire et mémoire
Platon disait qu’il y avait trois sortes d’hommes : les vivants, les morts et les marins. C’est bien à cette « race d’hommes » qu’est consacré le musée. Que penser de Jean Condroyer qui passa 9 fois le cap Horn en 6 ans (dont la moitié dans le mauvais sens) et qui mourut d’épuisement à l’âge de 35 ans. Une leçon pour les marins du « Vendée globe » ! Dans la salle de la marine de guerre, comment ne pas rester insensible à la lecture des rapports des officiers qui participèrent à la bataille d’Aboukir. Regarder ce coffret de chirurgien, c’est se rappeler qu’on amputait ou trépanait sans anesthésie. On écoutera le récit d’un chirurgien qui opère pendant une bataille. Le projet de ce musée n’est donc pas d’en faire un lieu de nostalgie ou d’un passé uniquement glorieux. Les métiers de la mer étaient difficiles, ils le demeurent, il convient de le rappeler. Mais ce passé maritime n’est pas fait que de souffrances. Grâce à la mer, Saint-Tropez et ses habitants ont su bâtir leur identité et une histoire qui a laissé tant de traces dans les archives et dans les familles.
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
Etre immergé dans l’intérieur du salon imaginaire d’un capitaine au long cours, entouré d’objets ramenés de voyages; plonger dans les ambiances froides du cap Horn et apprécier les images incroyables filmées lors de navigations sur les derniers grands voiliers au début du XXe siècle; déambuler au milieu d’un relevé de fouilles d’une tartane coulée à l’entrée du golfe au XVIe siècle ou écouter encore un pêcheur nous parler de son métier… tels sont quelques-uns des 15 thèmes proposés au cours d’un parcours bâti comme une histoire, une invitation au voyage et à la découverte. Collections, courts textes et scénographie organisent l’histoire comme une intrigue compréhensible par tous les publics. Comment ne pas rester perplexe devant cette jonque chinoise du XVIIIe siècle portant le corps du saint Torpes ? Et intrigué devant cette photographie 3D d’un ex-voto racontant une mutinerie de migrants chinois dont fut victime un marin tropézien ? Tropéziens et touristes qui découvrent le musée sont tout aussi conquis lorsqu’ils entendent la voix du commandant Roubaud raconter ses navigations de jeunesse. D’autres sont stupéfaits d’apprendre, le saviez-vous, qu’une partie des immeubles de la Croisette de Cannes ainsi que les palaces de la Promenade des Anglais à Nice ont été construits avec du sable… des plages de la presqu’île.
remarkable pieces like the model ship carved out of bone (made by French prisoners in England in the time of the First Empire), the working model of one of the biggest three-mast vessels built in Saint-Tropez, Captain Sibille’s honorary insignia, a cauldron in which so many nets were dyed in La Ponche, and a torpedo donated by the Saint-Tropez DCNS. Other items of interest include a bamboo fishing rod brought back from China by a local seaman working for the French shipping line Messageries Maritimes, or the coati, an animal from South America which ended its days in Saint-Tropez at the home of a captain before being naturalised (!)
An ambitious setting to showcase the collections
Immerse yourself in the imaginary lounge of a master mariner at sea, surrounded by souvenirs from all his voyages; plunge into the freezing
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Musée de la citadelle Citadelle’s museum La visite de Saint-Tropez débute au musée de la Citadelle
le sillage des navires sur lesquels voguaient mousses, matelots et capitaines de la cité sur toutes les mers du monde, telle est l’invitation. Au musée, vous aurez les clefs pour mieux comprendre Saint-Tropez. Allier ainsi plaisir de découvrir, plaisir d’apprendre et plaisir de comprendre notre monde. “Le coup d’œil sur l’histoire, le recul vers une période passée vous donne des perspectives sur votre époque et vous permet d’y penser d’avantage,” écrit Jean-Noël Jeanneney. Le musée de l’Histoire maritime est un conservatoire de la mémoire tropézienne. C’est aussi un lieu d’Histoire et d’histoires, de réflexions et d’ouverture sur le monde, sur le passé, le présent et l’avenir de la ville. Hier port de commerce, aujourd’hui port de plaisance, Saint-Tropez est bien la fille de la mer comme la nommait si bien Maupassant.
Questions : pourquoi les Tropéziens ont-ils élevé sur le port une statue représentant le bailli de Suffren ? Pourquoi peut-on voir place de la mairie une porte provenant de Zanzibar ? Que symbolisent ces deux têtes de Turc et de Maure, rue Allard ? Pourquoi la maison de Brigitte Bardot s’appelle-t-elle la Madrague ? Pourquoi le village est-il construit « les pieds dans l’eau » ? Pourquoi la chapelle Sainte-Anne abrite-t-elle une des plus belles collections d’ex-voto de la côte méditerranéenne ? Les réponses à ces questions et bien d’autres se trouvent sur les hauteurs de la ville dans ce vieux donjon bâti au XVIIe siècle par Raymond de Bonnefons, au milieu de mille histoires et surprises. Partir, emboiter le pas des promeneurs qui escaladent les pentes de la Citadelle, retrouver
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
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Avec l’aide précieuse de Laurent Pavlidis, historien de la Ville
learn that buildings on the Croisette in Cannes and grand hotels on the Promenade des Anglais in Nice were built with sand from beaches on the Saint-Tropez peninsula.
conditions of Cape Horn, and marvel at the incredible images filmed during epic journeys on the last of the great sailing ships of the early 20th century; stroll round the excavated remains of a tartan that sank at the mouth of the Gulf in the 16th century; or listen to a fisherman talking about his trade – these are just some of the 15 themes on this historical journey, an invitation to travel and explore. Collections, short texts and the setting are arranged in such a way that this intriguing story is understandable to all. For how can we not be puzzled by the 18th century Chinese junk bearing the body of Saint Torpès? Or intrigued by the 3D photo of an ex-voto about a mutiny by Chinese migrants where the victim was a Tropezian sailor? Locals and tourists discovering the museum for the first time will also thrill to the sound of the voice of Captain Roubaud telling tales of the voyages he made in his youth. Others will be surprised to
A museum where history and memory merge
Plato once said that there were three kinds of men: the living, the dead and sailors and it is to this latter “race” that the museum is dedicated. What about Jean Condroyer who rounded Cape Horn nine times in six years (half the “wrong” way) and died of exhaustion at the age of 35 – surely a lesson for Vendée Globe contestants! In the naval warfare room, how can we remain unmoved when reading reports of officers who took part in the battle of Aboukir? Or when looking at the surgeon’s trunk, not be reminded of the amputations performed without anaesthetic? You can even listen to an account by a surgeon operating in the midst
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Musée de la citadelle Citadelle’s museum
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
of battle. This museum is not about nostalgia or dwelling only on the glories of war. Maritime trades were difficult and should not be forgotten. Yet this maritime past is not just about suffering. Thanks to the sea, Saint-Tropez and its inhabitants have created their identity and a history that has left so many traces in the archives and on their families.
A visit to Saint-Tropez starts with the Citadelle museum
Questions: why did the locals erect a statue of the Bailli de Suffren on the harbour? Why is it that you can see a door from Zanzibar in the Place de la Mairie? What do the heads of a Turk and a Moor signify in Rue Allard? Why is Brigitte Bardot’s villa called La Madrague? Why was the village built so close to the sea? Why does the Sainte-Anne chapel have one of the finest ex-voto collections on the Mediterranean? The answers to these and many other questions can be found on the upper slopes of the town in a 17th century dungeon built by Raymond de Bonnefons, along with a thousand and one stories and surprises. You are invited to walk in the footsteps of all who have climbed the slopes of the Citadelle, to follow in the wake of vessels on which ship’s apprentices, seamen and captains from Saint-Tropez sailed the seven seas. In this museum you will find the keys to a better understanding of Saint-Tropez, combining all the pleasures of discovery, learning and appreciating our world. “A glance at history, to step back into a period in the past gives you perspectives on your own era and encourages you to think about it more,” writes Jean-Noël Jeanneney. The Maritime History Museum is a conservatory of Tropezian memory. It is also a place of history and stories, reflections and an opening up to the world, to the past, present and future of our town. From the bustling commercial port of yesterday to the popular marina of today, Saint-Tropez truly is a “daughter of the sea” as Guy Maupassant so aptly described it.
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© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez © Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
With the invaluable assistance of the town’s historian, Laurent Pavlidis
CODE MARITIME Maritime code
Les pavillons réglementaires de signalisation marine Merci à Georges Khorel,
Directeur de Course FFV, Coordinateur des régates de la SNST, Président du Comité de Course de la Giraglia Rolex Cup, Directeur de Course des Voiles de Saint-Tropez et du Trophée Bailli de Suffren
“On s’égare rarement en s’imposant soi-même des règles sévères.” Confucius
A
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C
D
E
K
L
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U
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W
X
Y
Parallèlement à la pavillonnerie de marine, utile à l’identification des navires et de leurs occupants, deux autres codes à base également de pavillon, sont particulièrement utiles : le 1er à la transmission de messages souvent liés à la manoeuvre et aux problèmes de navigation du navire, le 2nd plutôt à la maîtrise des procédures de départ.
Les pavillons de transmission du Code International des Signaux
Certaines unités arborent aussi de nuit en cas de détresse un pavillon orange fluorescent de détresse, non règlementaire mais bien utile, frappé des trois lettres “SOS”, dit “Life Flag”.
“C’est toujours comme ça...On n’a jamais le temps d’apprendre. On vous pousse dans le jeu. On vous apprend les règles, et à la première faute, on vous tue !” Ernest Hemingway
Les navires plus importants embarqueront aussi : • Les pavillons alphabétiques, transposables en morse, représentant des messages standards ou pouvant être combinés. Exemples : “D” = “Delta” : “je manoeuvre avec difficulté”, “F”=”Fox Trot” : “je suis désemparé, communiquez avec moi”, “V”= “Victor”: “je demande assistance”, “W”=”Wiskey” : “j’ai besoin d’assistance médicale”, “Y”= “Yankee” : “Mon ancre chasse” • Les signaux numériques : de 1 à 9, transposables en morse. • Les signaux spéciaux : répétant un autre signe plus élevé, ou indiquant la présence de plongeurs sous-marins.
Tous les navires de plaisance et de course se doivent de disposer au moins les trois pavillons suivants, hissés l’un sous l’autre à l’endroit le plus visible de la mâture : • Le pavillon jaune “Q”, hissé à l’extrémité de la barre de flèche lorsque le navire arrive au port à l’étranger et n’a pas encore été contrôlé par les Douanes. • Le pavillon “N” signalant que le navire est en détresse. • Le pavillon “C” demande secours immédiat.
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CODE MARITIME Maritime code Les pavillons des Signaux Règlementaires de Régate
ou à un abus de priorité, ayant faussé la bonne course du réclamant. Ce pavillon est envoyé très visiblement sur le pataras ou dans les haubans où il reste jusqu’à la fin de la régate et au retour à quai.
“Les filous connaissent bien les règles et en profitent. L’honnête homme est souvent négligent et distrait” Jacques Chardonne
Les pavillons de régates, transmettant le compte-à-rebours : • envoi du pavillon de série ou de classe + signal sonore long: avertissement départ moins 5 mn • envoi du pavillon P, I, Z ou Noir + signal sonore long: préparation départ moins 4 mn • affalé du pavillon P, I, Z ou Noir + signal sonore court: préparation départ moins 1 mn • affalé du pavillon de série ou de classe + signal sonore long: départ course
Indispensables à la bonne application des procédures de départ, et hissés sur le grand mât à vergue du club organisateur ou à bord du “bateau comité”, ils comportent : Le pavillon de réclamation, dit “B” selon la nomenclature en vigueur, permet en régate à un capitaine de protester contre une manoeuvre dangereuse, déloyale ou erronée, à l’encontre d’un ou de plusieurs autres concurrents. Il est le plus souvent envoyé à l’occasion d’un risque d’abordage dû à l’irrespect
F
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I
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International Code of Maritime Signal Flags
Z
Before we start, a big thank you for his help to Georges Khorel FFV Race Director, Co-ordinator of SNST regattas, Race Committee President for the Giraglia Rolex Cup, and Les Voiles de Saint-Tropez and Trophée Bailli de Suffren Race Director.
“We rarely lose our way when imposing strict rules for ourselves.” Confucius In addition to the maritime flags used to identify vessels and their occupants there are two flag-based codes which are particularly useful: the first to transmit messages often linked to a manoeuvre or navigational problems, the second concerns starting procedures when racing.
• The chequered N signalling the boat is in distress. • The striped C requesting immediate assistance. Some vessels at night if they are in distress fly what they call a “Life Flag”, a fluorescent orange flag with SOS emblazoned on it - it’s not in the regulations but very useful.
Transmitting messages with the International Code of Maritime Signal Flags
The big boats also have on board: • The alphabetical flags for Morse code which each have a specific meaning and can be combined. For example: D = Delta: I’m manoeuvring with difficulty F =Fox Trot: I am disabled, communicate with me V = Victor: I require assistance W = Whiskey: I require medical assistance Y = Yankee: My anchor is dragging • Signal numbers 1 to 9 are transposable to Morse. • Special signals: repeating another signal higher up or indicating the presence of scuba divers.
“It’s always the same; one never has time to learn. They push you into a game where you learn the rules, and first mistake you make they kill you!” Ernest Hemingway All recreational and race boats must have at least the following three flags on board, to be hoisted one under the other in the most visible place on the mast: • The yellow Q, hoisted at the end of a spar for when a boat arrives into a foreign port and has not yet passed through customs.
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CODE MARITIME Maritime code
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0 • envoi du pavillon N + trois signaux sonores : la course est annulée: revenez sur la zone de départ. Nouvelle procédure 1 mn après l’affalé du N avec un signal sonore
Signification du pavillon envoyé aux 4 minutes: • pavillon P : vous devez revenir entièrement derrière la ligne avant le départ, quel qu’en soit le chemin • pavillon I : vous devez revenir derrière la ligne en faisant le tour par une extrémité sans gêner les autres concurrents (règle 30.1) • pavillon Z : vous serez pénalisé de + 20 % sur les points de la manche (règle 30.2) • pavillon Noir : vous êtes disqualifié pour la manche. S’il y a eu Rappel Général et que votre numéro de voile est inscrit sur le bateau Comité, vous ne pourrez reprendre le départ.
Autres signaux de course : • envoi de l’ Aperçu sur flamme numérique 1 + deux signaux sonores: départ retardé d’1 heure, • envoi de l’ Aperçu sur H + deux signaux sonores: les courses dont le départ n’a pas été donné sont retardées. Signaux ultérieurs à terre • envoi de l’ Aperçu sur A + deux signaux sonores: les courses dont le départ n’a pas été donné sont retardées. Plus de course pour aujourd’hui • envoi du pavillon N sur H + trois signaux sonores : toutes les courses sont annulées. Signaux ultérieurs à terre • envoi du pavillon N sur A + trois signaux sonores : toutes les courses sont annulées. Plus de course pour aujourd’hui • envoi du pavillon Y + signal sonore : port de la brassière de sécurité obligatoire
Pavillons envoyés après le départ : • pavillon X + un signal sonore : rappel individuel. Vous devez faire le tour par une extrémité de la ligne, sans gêner les autres concurrents. • pavillon 1er Substitut + deux signaux sonores : rappel général. Un nouveau départ va être donné. Nouvelle procédure 1 mn après l’affalé du 1er substitut avec un signal sonore • envoi du pavillon Aperçu + deux signaux sonores : les courses sont retardées. Nouvelle procédure 1 mn après l’affalé de l’aperçu avec un signal sonore
Autres pavillons: • pavillon rouge : pavillon de réclamation • pavillon bleu : ce bateau comité de course est en position pour l’arrivée • pavillon jaune : acceptation d’une pénalité en points (règle 44.3) • flamme 1 (rond rouge sur fonds blanc) : parcours N°1 (AR extérieur, si trapèze) • flamme 2 (rond blanc sur fonds bleu) : parcours N°2 (AR intérieur, si trapèze).
Autres pavillons envoyés juste après le départ : • envoi du pavillon C + signal sonore répétitif : la position de la marque suivante a été changée • envoi du pavillon L + un signal sonore : A terre: un avis aux concurrents a été affiché. Sur l’eau: suivez le bateau comité de course • pavillon M + signal sonore répétitif : l’objet portant ce signal remplace une marque manquante
Racing Rules of Sailing Signal Flags
a risk of collision due to rules of priority not being respected, forcing the claimant to alter course to the detriment of their race. It should be flying clearly visible from either the backstay or one of the shrouds where it stays until the end of the race and the boat is back in harbour.
“Crooks understand the rules well and benefit from them. The honest man is often negligent and distracted” Jacques Chardonne
Race flags flown to indicate count-down to the start: • Series or class flag raised + long sound signal: 5 minute warning • P, I, Z or Black flag raised + long sound signal: prepare to start within 4 minutes • P, I, Z or Black flag lowered + short sound signal: prepare to start in less than 1 minute • Series or class flag lowered + long sound signal: race starts
Indispensable for well-run starting procedures and hoisted on to the hosting club’s mast or that of their committee boat, these comprise: Protest flag, known as B depending on the nomenclature in force, allows a captain to protest a dangerous, unfair or wrong manoeuvre by one or several of the other competitors. It is most often used when there’s
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CODE MARITIME Maritime code • N + three sound signals: race is abandoned. Return to starting area for new start. New procedure will start 1 minute after N is removed plus one sound signal
Meaning of flag raised on the 4 minute warning: • P: go back to the pre-start side of the line by whichever route • I: go back to the pre-start side of the line around either end of the line, keeping clear of other competitors. (Rule 30.1) • Z: you will receive a 20% scoring penalty (Rule 30.2) • Black: you are disqualified from the race. If there is a general recall and your sail number has been taken down by the committee boat you will not be allowed to retake the start Flags raised after the start: • X + one sound signal: individual recall. Go back to the pre-start side of the line around either end keeping clear of other competitors • 1st Substitute + two sound signals: general recall. A new start sequence will begin 1 minute after the 1st substitute has been removed and one sound signal • Answering Pennant (AP) + two sound signals: races delayed. New starting procedure 1 minute after the AP is lowered with one sound signal
Other race signals: • Answering Pennant with numerical 1 pennant + two sound signals: start postponed 1 hour • Answering Pennant over H + two sound signals: races not yet started are postponed. More information ashore • Answering Pennant over A + two sound signals: races not yet started are postponed. No more racing today • N over H + three sound signals: all races are abandoned. More information ashore • N over A + three sound signals: all races are abandoned. No more racing today • Y + sound signal: all aboard must put on life jackets Other flags: • Red: protest flag • Blue: the committee boat is in position for the finish • Yellow: acceptance of scoring penalty (Rule 44.3) • Pennant 1 (red dot on white background): course N°1 (AR outside, if trapeze) • Pennant 2 (white circle on blue background): course N°2 (AR inside, if trapeze).
Other flags raised just after the start: • C + repeated sound signals on rounding mark: position of next mark has been changed • L + one sound signal: when displayed ashore means notice to competitors has been posted. When afloat it means come within hailing distance or follow this race committee boat • M + repeat sound signal: indicates that the boat or object displaying this signal replaces a missing mark
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HISTOIRE History
D u chirurgien barbier
au médecin de Marine par le docteur Alain Pervès, médecin en chef de la Marine de Réserve (H) by Dr Alain Pervès, Chief Medical Officer in the Navy Reserve (H) Légendes rédigées par Monsieur Denis Roland, attaché de conservation du patrimoine Musée national de la Marine-école de médecine navale, Rochefort
© Musée national de la Marine/CP17
La tendance actuelle est au bâtiment militaire polyvalent de projection et de commandement. Equipé de matériel lourd, ce type de bâtiment possède des installations médicales complètes et importantes. Il n’en a pas toujours été ainsi. Au temps des Grecs et des Romains…
Vue actuelle des collections de l’école de médecine navale de Rochefort Fondée en 1722 sous l’égide de la Marine, cette école forme des professionnels de santé embarqués à bord des navires de guerre jusqu’en 1890. Cette première mondiale sert de modèles aux écoles de Toulon (1725) et de Brest (1731). Les élèves y reçoivent une formation pratique et théorique de haut niveau qui leur permet d’être moins démunis face au désastre sanitaire qu’est un navire en mer. L’école de Rochefort est aujourd’hui la seule encore visible, comme figée dans son état de la fin du XIXe siècle : elle livre une riche plongée dans la vision du monde des médecins, chirurgiens et pharmaciens de la Marine
En hommage au Docteur Alain Pervès, chirurgien de la Marine et Conseiller municipal, récemment disparu. As a tribute to Dr Alain Pervès, Medical Officer and Town Councillor who recently passed away.
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HISTOIRE History Vue actuelle de la bibliothèque de l’école de médecine navale de Rochefort Les 25 000 volumes qui composent aujourd’hui cette bibliothèque sont consacrés pour 2/3 à la médecine et pour 1/3 à d’autres disciplines scientifiques : botanique, zoologie, géologie, ethnologie. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, le savoir scientifique est ici décloisonné, dans une idée de récit global où comprendre l’homme, c’est aussi comprendre le monde dans lequel il vit.
La guerre ne fait pas que des morts, elle fait aussi des blessés. Bien connu des stratèges militaires, ces derniers mobilisent lors des conflits une partie du restant des troupes et ralentissent de ce fait sa progression, sur terre comme sur mer. Déjà, au début de notre ère, les flottes grecques et romaines possédaient des navires réservés au transport des blessés et des morts.
Au fer rouge
On appelait le spécialiste à bord un barbier. Le “barbier chirurgien” était chargé de la petite chirurgie et pouvait effectuer des soins comme les saignées, la pose de ventouses ou de pansements. Mais leurs moyens étaient dérisoires. Ils posaient des atèles pour les fractures, pouvaient amputer et l’arrêt de l’hémorragie était alors effectuée au fer rouge. C’est Ambroise Paré qui le premier remplaça cette méthode par la ligature des artères.
Plus de 300 chirurgiens avec le Bailli de Suffren !
© Musée national de la Marine/CP17
Sous l’appellation de chirurgien, chaque bâtiment en embarquait un à quatre. Il n’y avait jamais de docteurs en médecine qui méprisaient profondément les chirurgiens barbiers. C’est sous Louis XIII que fut utilisé le premier navire hôpital français nommé le Clomp, 250 tonneaux. En 1596, l’Invincible Armada possédait le “Pedro Major”, gabarre de 580 tonneaux, qui fit naufrage sur les cotes d’Ecosse. En 1620, le “Good Will” fut le premier navire hôpital anglais. Car les premiers véritables navires hôpitaux sont anglais (1860) lors de la guerre de l’opium. Au XVIIIe siècle, le Bailli de Suffren eut dans son escadre de l’Océan Indien plus de 300 chirurgiens !
Today’s multi-mission amphibious assault, command and power projection vessels (BPC - bâtiment de projection et de commandment) feature all manner of complex and heavy equipment, including extensive hospital facilities. But it wasn’t always like that. In Greek and Roman times…. War is not only about the dead but also the injured, a factor that military strategists have long taken into consideration by mobilising remaining troops during conflicts and thereby slowing their advancement, be it on land or at sea. Already at the turn of the first millennium AD, Greek and Roman fleets had vessels reserved for transporting their dead and wounded.
Red hot iron
The physician on board was known as a barber. The “barber-surgeon” was responsible for minor surgery and procedures like bloodletting, cupping and dressings. But their methods left much to be desired. They used splints for fractures, and cauterised amputations and haemorrhages using a red hot iron. Ambroise Paré was the first to replace this method with ligatures to tie off the blood vessels.
More than 300 surgeons with the Bailli de Suffren!
Each ship had one to four of these surgeons on board. In truth, barbersurgeons were rather despised by academic surgeons later on. It was during Louis XIII reign that the first French hospital ship, a 250-tonner called Clomp came into service. In 1596, the Invincible Armada had the Pedro Major, a 580-tonne barge which was wrecked on the coast of Scotland. England’s first recorded ship with medical facilities was the Good Will in 1620, and in fact the first proper hospital vessels were English (1860) during the Opium War. In the 18th century, the Bailli de Suffren had more than 300 surgeons on board his fleet in the Indian Ocean!
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HISTOIRE History Le coffre du chirurgien…
Création d’écoles
L’article VII de l’ordonnance dit que “Enjoignons aux chirurgiens des navires, en cas qu’ils découvrent quelque maladie contagieuse d’en avertir promptement le maître.” L’article IX ajoute : “Ne pourra le chirurgien quitter le vaisseau dans lequel il sera engagé que le voyage entrepris n’ait été achevé…” En 1887, sont créées les écoles annexes de médecine navale de Brest, Rochefort et de Toulon. En 1890, l’école principale du service de santé de la Marine et des colonies est crée à Bordeaux. Les élèves sont admis sur concours et deviennent médecins (titre obligatoire). Il n’y aura désormais plus alors de “chirurgiens barbiers” mais bien des médecins embarqués à bord des bâtiments de guerre en fonction de leur spécialité et compétence et des possibilités thérapeutiques à bord du navire, en particulier pour la chirurgie.
Marine/CP17
En France, le corps des officiers de santé a été créé en 1689 à la suite d’une ordonnance de Louis XIV, datée d’août 1681, qui prescrivait que “dans chaque navire, même les vaisseaux pêcheurs, il y aura un ou deux chirurgiens après avoir eu attestation de compétence. De plus, ajoute l’ordonnance, les propriétaires de navires seront tenus de fournir le coffre du chirurgien garni de drogues, onguents, médicaments et autres choses nécessaires pour le pansement des malades pendant le voyage. Et le chirurgien, les instruments de sa profession.”
Expéditions coloniales
© Musée national de la
Chaque bâtiment dispose d’un médecin mais seuls quelques bâtiments seront en fait équipés pour réaliser de véritables interventions chirurgicales. Les médecins de Marine sont souvent polyvalents, non seulement médecins, pharmaciens et chirurgiens mais aussi géographes, hydrographes, ethnographes surtout lors de leur service à terre et lors des expéditions coloniales. Beaucoup y ont d’ailleurs laissé leur vie, victimes du scorbut, du typhus ou de la fièvre jaune. Caisse de chirurgien embarquée, modèle 1870 A la fin du XIXe siècle, les chirurgiens disposent de plus de 800 instruments, presque tous inventés au XVIIIe et surtout au XIXe siècle. A bord cependant, la place manque et seuls environ 200 d’entre eux peuvent être du voyage. Plateaux amovibles et tiroirs : tout s’emboîte de manière ingénieuse pour gagner le maximum d’espace, tandis que les alvéoles maintiennent les instruments en place.
The surgeon’s bag
In 1916, France had three hospital vessels
In France, the medical officer corps was established in 1689 following an order issued by Louis XIV in August 1681, which decreed that “on every ship, even fishing vessels, there will be one or two qualified surgeons.” The decree went on to stipulate that “vessel owners will be required to provide the surgeon’s bag complete with drugs, ointments, medicines and other items necessary for the dressing of the sick during a voyage. And the surgeon, the instruments of his profession.”
In the 19th century, we can cite as an example the Madagascar expedition (1894) which had two hospital ships, Notre Dame de Salut and Shamrock (General Gallieni, Governor). In 1900 during the Boxer Rebellion in China, of the four hospital ships present, one returned to France (Notre Dame de Salut) with 201 wounded and only six doctors to care for them. During the Great War in 1916, France had three hospital vessels in action which rose to seven in 1917, with a total of 15,000 wounded being treated. During that conflict, Germany did not recognise the Red Cross and sank two English hospital ships.
Setting up schools
Article VII of the decree stated that: “It was the duty of the surgeons on the vessel to notify the Master of any contagious disease whatsoever.” Article IX added: “The surgeon will not be allowed to disembark the vessel on which he is engaged until the voyage undertaken has been completed…” In 1887, medical schools were annexed to the navy in Brest, Rochefort and Toulon. In 1890, the principal medical school for the navy and colonies was established in Bordeaux (École Principale du Service de Santé de la Marine). Students competed to enter and were trained as doctors (compulsory qualification). From then on there would be no more barber-surgeons on warships, only properly qualified doctors depending on their speciality and skills vis-à-vis the treatment options available on the ship, particularly for the surgeon.
Full scale medical facilities
During the Second World War, France had the Canada with 650 beds. In 1940, she was involved in the evacuation of soldiers and wounded to Liverpool in England, many of whom would be interned for several weeks. The last of these hospital ships was the La Rance (1966-1997) which had 98 beds and two helicopters. After the Second World War, minor surgery was performed on mediumsize frigates and dispatch boats. In fact all navy doctors were trained to perform minor surgical procedures. Only the really big vessels, like the aircraft carriers Clemenceau and today the Charles de Gaulle, or the TCD (transport de chalands de débarquement) landing platform ships the Ouragan and Foudre or the BAP vessels like the Jules Verne are equipped with operating rooms. Depending on their mission, they will have one or two surgeons and anaesthetists permanently on board. The current trend is for the BPCs, like the Mistral with the full complement of medical facilities. The methods really have changed since the Greek and Roman fleets.
Colonial expeditions
Every vessel had a doctor but only some were equipped for surgical procedures. Navy doctors were often very versatile, and were not only doctors, pharmacists and surgeons but also geographers, hydrographers or anthropologists, especially during their service ashore and colonial expeditions. Many lost their lives as a result of scurvy, typhus or yellow fever.
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HISTOIRE History © Musée national de la Marine/CP17
En 1916, la France avait trois navires engagés
Au 19ème siècle, il faut citer l’expédition de Madagascar (1894) avec deux navires hôpitaux : « Notre Dame de Salut » et « Shamrock » (Général Gallieni, gouverneur). En 1900, au cours de la guerre des Boxers en Chine, des quatre navires hôpitaux présents, l’un revient en France (Le “Notre Dame de salut”) avec 201 blessés. Six médecins étaient embarqués. Pendant la 1ère guerre mondiale en 1916, la France avait trois navires engagés, sept en 1917. 15.000 blessés seront traités. Au cours du conflit, l’Allemagne ne reconnait plus la Croix Rouge et coule deux navires hôpitaux anglais.
Des installations médicales complètes
Pendant la 2ème guerre mondiale, la France possédait le navire “Canada” (650 lits). En 1940, il évacua des militaires et des blessés vers l’Angleterre à Liverpool qui seront internés pendant quelques semaines. Le dernier bâtiment hôpital en tant que tel, aura été « La Rance » (1966-1997) doté de 98 lits et de deux hélicoptères. A l’issue de la deuxième guerre mondiale, la petite chirurgie était possible sur les unités moyennes de type frégates et avisos. En effet, tous les médecins de Marine embarqués sont formés pour pratiquer des petites interventions. En revanche, seuls les grands bâtiments, type porte-avions “Clemenceau” et maintenant “Charles de Gaulle”, bâtiments de débarquement TCD type “Ouragan” et “Foudre” ou ateliers BAP “Jules Verne” sont équipés de salles d’opération spécifiques. Y embarquent, selon la mission, ponctuellement ou de façon permanente, un ou plusieurs chirurgiens et anesthésistes. La tendance actuelle est au bâtiment militaire polyvalent de projection et de commandement (BPC), type “Mistral” qui possède des installations médicales complètes et importantes. Les méthodes ont bien changé depuis… les flottes grecques et romaines.
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Vue du droguier de l’école de médecine navale de Rochefort La botanique tient une place importante dans la formation des officiers de santé. Les plantes y sont décrites et classées en fonction de leurs propriétés médicinales, mais aussi de leur usage en termes d’alimentation ou de transformation industrielle. Plus largement, l’approche relève de la botanique fondamentale, dans une préoccupation de classer et de comprendre.
HISTOIRE History
Tapes de bouche À l’origine, la tape de bouche était un bouchon de bois qui protégeait l’intérieur des canons en fonte des effets destructeurs de l’humidité marine, eau de pluie ou eau de mer. Cette pièce avant tout pratique est devenue au fil des ans un objet décoratif, cadeau apprécié de tous les marins. Les premières étaient rondes et de différents diamètres, mais leurs formes ont évolué pour prendre même celle d’écussons.
© Capitainerie
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Des bouchons devenus objets de décoration
Tampions Muzzle plugs that became decorative objects
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
The original tampion was a wooden muzzle cover to protect the inside of cannon barrels from the destructive forces of rain and sea water. Primarily a practical item, over the years they have become decorative objects and a gift much appreciated by any sailor. The first were round and of varying diameters but their shape has evolved into that of a badge.
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HISTOIRE History
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Au départ, les canons des vaisseaux de ligne étaient protégés parce qu’on les rentrait par les sabords entre chaque usage. Mais l’invention des tourelles mobiles desquelles les canons dépassaient exposa en permanence ces pièces aux éléments. On en scella donc la gueule entre chaque usage par un bouchon d’abord en bois, puis en métal, en caoutchouc ou par un manchon de toile étanche. Aujourd’hui, les tapes de bouches modernes sont même conçues pour que l’on puisse tirer… à travers en cas d’urgence. Mais la tape de bouche traditionnelle n’est de plus en plus utilisée qu’en escale dans un but décoratif.
© Christian Benoit
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En bois, en métal, en caoutchouc
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© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
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Du temps des galériens, quand le garde chiourmes voulait augmenter la cadence, les rameurs plaçaient entre les dents une tape en bois, dite tape de bouche. Pour ne pas se casser les dents. A la fin du 19éme siècle, l’artillerie sur les navires fut installée sur le pont supérieur et l’intérieur des canons, rendu plus vulnérable, protégé par des tapes circulaires, filetées sur la tranche, vissées sur la bouche des pièces et décorées aux armes du bâtiment,. On conserva la même dénomination.
In the days of galley slaves, when the slave driver wanted to increase the pace, rowers used to put a wooden tampion between their teeth to avoid breaking them. At the end of the 19th century, artillery on vessels was made fast on the upper deck. As this meant the insides of cannon barrels were more vulnerable, they were protected by circular tampions attached to the edge, screwed to the muzzle and embossed with the vessel’s coat of arms. We have kept the same name.
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Initially, cannons on ships were protected as they were retracted inside the vessels between sorties. Later, the invention of mobile gun turrets meant cannons were constantly exposed to the elements, and when not in use were protected, first by a wooden muzzle plug then metal and rubber or water-proof canvas sheath. Today, modern tampions are designed so a gun can fire through them in an emergency, while the traditional tampion is increasingly prized as a decorative object.
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Wood, metal and rubber
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
HISTOIRE History
Tape de bouche symbolique
Une remarquable collection
C’est la section symbolique/peintre de la marine du service historique de la Marine qui est chargée de proposer au cabinet du chef d’état-major de la marine l’homologation d’un motif symbolique des formations nouvellement créées ou de celles désirant changer ou modifier le motif existant. Ce même service dispose d’ailleurs d’une remarquable collection de tapes de bouche des formations de la Marine, actuelles ou dissoutes, au titre de la conservation du patrimoine. Ce sont chacune de véritables œuvres d’art.
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
Dans la Marine nationale, pratiquement tous les bâtiments possèdent une tape de bouche. Semblable à une monnaie, elle est constituée d’une plaque de métal représentant le motif symbolique d’une unité et montée sur un support en bois vernis, rond comme la tape d’origine et, dorénavant, très prisée des collectionneurs. Même les unités qui ne portent pas d’artillerie (comme les sous-marins) et certaines unités à terre ont néanmoins leur propre tape de bouche symbolique.
Symbolic tampion
A remarkable collection
In the modern Navy nearly all warships have a tampion. Similar to a coin they are made of metal and embossed with the vessel’s symbolic motif mounted on varnished wood, round like the original tampion and highly sought-after by collectors. Even warships that don’t have guns (like submarines) have their own tampion.
In the Navy’s history department, the section concerned with symbolism which employs a marine painter is responsible for proposing ideas to the Chief of Staff’s office where changes to motifs in the Navy are approved, either to symbolise new structures or a wish to modify existing ones. This department has a remarkable collection of tampions, past and present, all testimonies to a rich heritage and each one a veritable work of art.
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Epaves Wrecks
A la recherche du
“Pourquoi Pas ?”
Par Anne et Jean-Pierre Joncheray du musée d’archéologie sous-marine de Saint-Raphaël
A celui qui lui demandait s’il pouvait accomplir une action difficile, à ceux qui doutaient de sa volonté de devenir marin et explorateur des terres polaires, le commandant Jean-Baptiste Charcot répondait inlassablement “Pourquoi pas ?” Une réponse devenue sa devise. Aussi, lorsqu’il s’est agi, après déjà de multiples expéditions, de donner un nom à ses navires d’exploration successifs, les a-t-il appelés naturellement “Pourquoi pas ?”. Il y en eut quatre. Le quatrième lui fut fatal.
Dans le monde de la recherche et de l’archéologie sous-marine, Anne Joncheray, directrice du musée d’archéologie sous-marine de Saint-Raphaël, et Jean-Pierre Joncheray, archéologue aux multiples découvertes et expéditions, sont des figures connues et reconnues. Plongeurs, sportifs aguerris, de formation scientifique, chasseurs d’épaves et auteurs de nombreux livres sur le sujet, ils ont plongé dans (presque) toutes les mers du globe. Dans quelques jours, ils s’apprêtent à vivre une nouvelle aventure : partir à la recherche de l’épave du “Pourquoi pas ?”
In search of the “Pourquoi Pas ?” To those who asked if he had it in him to perform a difficult task, or those who doubted his determination to become a sailor and explorer of the Poles, Captain Jean-Baptiste Charcot invariably replied “Why not?” which in French translates as pourquoi pas. It was a reply that became his motto. Later on, with numerous expeditions already behind him, when it came to naming a succession of expedition vessels, he naturally called them Pourquoi Pas ? There were four of them - the fourth proved fatal. In the world of undersea archaeology and research, Anne Joncheray, director of the Musée d’Archéologie Sous-marine in Saint-Raphaël and Jean-Pierre Joncheray, an archaeologist involved in many expeditions are well-known and recognised figures. Both are super-fit divers and scientists by training, who hunt wrecks and have dived in almost all the world’s seas. They are preparing for a new venture to seek out the wreck of the Pourquoi Pas IV ?
from the Pourquoi Pas ? washed ashore on 16 September 1936. The site is protected and under close surveillance, and diving is forbidden. Clearly, this expedition requires permission from the Archaeological Heritage Agency of Iceland and the agreement of Mrs Vallin-Charcot, grand-daughter of the famous explorer. Diving conditions will be difficult.
An underwater archaeology operation
Jean-Baptiste Charcot is widely recognised as the last great French explorer: it’s why this operation to find the wreck of this famous man and his companions is so important. The main goal has nothing to do with rewriting the biography of Jean-Baptiste Charcot or exploiting the media aspect of the expedition. Rather it is to make an inventory, employing the non-destructive methods regularly used by this experienced team led by Anne and Jean-Pierre Joncheray. It will also establish an accurate archaeological diagnostic illustrated with plans and photographs.
Difficult diving
Try to imagine the place where the ship sunk; it’s at the end of the world. Take Iceland’s ring road to about 50km from the capital Reykjavik dug into the desolate heath and lava on 34km of track. You arrive at a spit of land, barren apart form a few sheep, thousands of birds and an isolated farmhouse. It was this farm which served as a refuge for the only survivor, Eugène Gonidec. Not far away is the beach where the bodies of his comrades
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Epaves Wrecks La triangulation comme méthode de positionnement
“Les parties en bois de la coque, ont-ils observé, ainsi que les superstructures ont disparu. Il ne demeure que les gros éléments en fer ou en métal, dont nous avons une idée relativement exacte. Ces éléments stables serviront de points fixes pour l’établissement d’un relevé topographique de l’ensemble du gisement. Il n’est pas nécessaire de créer de nouveaux repères. L’importance de la surface à explorer nous fera préférer la triangulation à toute autre méthode de positionnement.”
Séquences “émotion” prévues
L’équipe s’est engagée dans un protocole accepté par le Cultural Heritage Agency of Iceland, à ne prélever aucun objet archéologique. “L’accord sera respecté au delà de cette prescription puisqu’en outre les plongeurs auront pour consigne de ne pas déplacer tout témoin archéologique.” La liste du matériel nécessaire à cette expédition est impressionnante. L’équipe est composée notamment d’un responsable technique, indispensable maître d’œuvre dans un environnement difficile, d’un chef plongeur (qui est aussi le petit-fils du fermier qui recueillit, en 1936, rescapé et dépouilles mortelles), d’un historien, chargé de relations avec les proches de Jean-Baptiste Charcot, d’un vidéaste… Durée de l’expédition : 12 jours. Séquences “émotion” prévues.
Plongée difficile
Imaginez. Imaginez le lieu du naufrage, il est au bout du monde. Prendre la route circulaire de l’Islande et à une cinquantaine de km de sa capitale Reykjavik, s’enfoncer dans la lande et le désert de lave, sur plus de 34 km de pistes. On arrive sur une langue de terre rase avec quelques moutons, beaucoup d’oiseaux sauvages et une ferme isolée. C’est cette ferme qui servit de refuge à l’unique survivant du naufrage, Le Gonidec. Non loin de là, une plage sur laquelle vinrent s’échouer les cadavres des marins du Pourquoi-Pas ?, le 16 septembre 1936. Le site est protégé par la loi, plongée interdite, surveillance renforcée. Cette expédition se fera évidemment avec l’autorisation du “Archaeological Heritage Agency of Iceland” et avec l’accord de Mme Vallin-Charcot, petite fille du célèbre explorateur. Les conditions de plongée seront difficiles.
Musée archéologique de Saint-Raphaël Rue Charlot 83700 Saint-Raphaël Tèl : 04 94 52 93 53
Une opération d’archéologie sous la mer
Jean-Baptiste Charcot est considéré comme le dernier grand explorateur français. C’est dire l’importance de cette opération de recherche archéologique initiée en vue de retrouver l’épave du célèbre disparu et de ses compagnons. Le but principal n’est pas de refaire une biographie de Jean-Baptiste Charcot ni de privilégier l’aspect médiatique de cette expédition. Il est de réaliser un état des lieux selon les méthodes non destructives habituellement pratiquées par l’équipe expérimentée qui sera dirigée par Anne et Jean-Pierre Joncheray. Il sera ainsi établi un diagnostic archéologique précis illustré de plans et de photographies.
Faible ensablement
Suite à une reconnaissance aérienne effectuée en septembre 2012, voici ce que sait l’équipe qui s’apprête à appareiller : “D’après ce que nous savons du navire, des circonstances du naufrage et de la situation de l’épave, les vestiges sont bien visibles dans une eau relativement claire. Ils sont dispersés sur une surface de 20 x 60 mètres et souvent dissimulés par des algues dont nous ne connaissons pas les caractéristiques. L’ensablement est faible. La profondeur de la zone à expertiser semble ne pas dépasser 12 mètres, ce qui facilitera la tâche du chef d’opération hyperbare.”
Not much silt
points to establish a topographical plan of the entire deposit. There is no need to create new points of reference. Given the size of the surface to be explored we will go for triangulation over other positioning methods.”
Following an aerial survey in September 2012, here is what the team about to embark on this venture are already aware of: “From what we know about the vessel, the circumstances of the shipwreck and the location of the wreck, remains of it are visible in relatively clear water. They are scattered across a surface area of 20 x 60 metres and often covered in algae so we do not know the nature of them. There is not much silt. The depth of the area we need to analyse is no greater than 12 metres, which will make the hyperbaric operation leader’s task easier.”
Emotional film sequences
The team is committed to a protocol agreed by the Cultural Heritage Agency of Iceland not to take away any archaeological object. “The agreement will be respected to the letter and beyond this restriction as divers will also be asked not to move archaeological testimony.” The list of equipment required for this expedition is impressive. Key members of the team include a technical equipment manager, an indispensable expert in difficult environments, a head diver (grandson of the farmer who in 1936 gave refuge to the survivor and collected the dead bodies), a historian, responsible for relations with Jean-Baptiste Charcot’s family, and a video film maker. Duration of expedition: 12 days. Emotional film sequences expected.
Triangulation as a positioning method
“The wooden parts of the hull and superstructures have disappeared,” they observe. “Only the big iron or metal elements remain and we have a relatively good idea about them. These stable elements will serve as fixed
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Š Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
Voiles latines 2013
Le vent a soufflé dans la baie A défaut de belles régates en mer, c’est sur les quais de Saint-Tropez que les amateurs de Voiles latines se sont régalés cette année. Car malgré la présence annoncée de quatre-vingts unités, seule une vingtaine a pu participer à cette 13e compétition et oser braver Eole qui, ça lui arrive, ne manquait pas de souffle, cette fois.
Windy conditions in the bay
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
There may not have been any sailing, but fans of lateen sails enjoyed themselves on the quays of Saint-Tropez this year. Up to 80 boats had been expected but due to the inclement weather only around 20 braved the conditions to take part in this 13th edition, as there was certainly no lack of wind!
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
© Benjamin David-Testanière
événement nautique Nautical event
D
e Palavas, Marseille, Banyuls, Collioure, Saint-Saturnin, La Ciotat, plus près de nous, de Saint-Raphaël, Sanary, La Seyne-sur-Mer, Bandol, La Londe-les-Maures, Monaco et aussi de Varazze, Recco, Genova, Rapallo, Piombino, en Italie, de Sardaigne et de Tunisie… Elles sont venues, fidèles au rendez-vous tropézien. Las, trop de vent a empêché la plupart d’entre elles à passer le phare rouge et à s’élancer dans la baie.
Patrimoine maritime méditerranéen
Pointu, barquette marseillaise, gozzo, pointu provençal, catalane, bette, cotre bermudien, barque, noie-chien, chaloupe crevettière, lancia, barque catalane, pointu tartanon… la liste n’est pas exhaustive de ces noms qui font partie du patrimoine maritime méditerranéen. Ecoutez-les bien. Relisez-les. Un de ces voiliers de tradition qui n’existe plus demain et c’est un mot qui disparait, un nom propre qui meurt. A jamais.
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
Voiles latines Lateen sails
Démonstrations de calfatage
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
La venue d’une délégation catalane avec une troupe de danseurs, de musiciens, de chanteurs a fait oublier l’annulation des sorties en mer et l’arrivée des fameuses barques catalanes a rajouté un peu plus de couleurs et de tonalité à la Ville. Particulièrement appréciés, les équipages catalans durant leur démonstration de courses à l’aviron sur les barques traditionnelles, les fameuses “Llaguts”. Autre plaisir sportif, le spectacle de joutes nautiques aussi intense que coloré débattues dans le port par le club de Saint-Raphaël selon la méthode dite provençale. Sans oublier, plus techniques, les démonstrations de calfatage (deux coques de barquettes réparées et exposées devant le musée de l’Annonciade) réalisées par le Chantier naval tunisien Dhaouadi, fidèle lui aussi à SaintTropez depuis le début des Voiles latines.
Caulking demos
From Palavas, Marseille, Banyuls, Collioure, Saint-Saturnin, La Ciotat, and closer to home from Saint-Raphaël, Sanary, La Seyne-sur-Mer, Bandol, La Londe-les-Maures and Monaco, and further away from Varazze, Recco, Genova, Rapallo and Piombino, in Italy, Sardinia and Tunisia – regulars of the Saint-Tropez Voiles Lateen regatta were there. Alas too much wind prevented most of them getting out beyond the red lighthouse into the bay.
The arrival of the Catalan delegation with their dance troop, musicians and singers soon had been people forgetting the disappointment of the cancelled races, while the famous Catalan boats added even more shades of colour to the town. Among events that were particularly appreciated were the rowing demonstrations by the Catalan crews in their traditional Llagut boats. Another spectacle in the harbour was the intensely fought, colourful jousting contest by the Saint-Raphaël club using a method they call “Provencal”. And on a more technical note, we had the caulking demonstrations (two wooden hulls were repaired and exhibited in front of the Annonciade museum) by the Tunisian Dhaouadi boatyard, a regular to this event in Saint-Tropez since the very first Voiles latines.
Our Mediterranean maritime heritage
© Claude Burillon
Pointus, Marseille boats, gozzos, Provencal pointus, Catalan boats, bermudan cutters, shrimp boats, lancias, tartanons - the list is long of names indelibly linked to our Mediterranean maritime heritage. Listen carefully and remember them, for if one of these traditional sailing boats ceases to exist tomorrow a word disappears from our vocabulary - a name dies - forever.
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Voiles latines Lateen sails Défilé de mode
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
C’est donc sur les quais, place de la Garonne et au village installé à côté de la capitainerie pour l’événement que s’est concentré l’essentiel des animations de ces 13e Voiles latines : Exhibitions d’œuvres d’art, d’aquarelles, d’objets en mosaïque ou bien encore d’antiquités de marine, ateliers de broderie, de matelotage, de drapeaux et de pavillons, démonstrations de danse traditionnelle et de barque catalanes se sont succédé durant trois jours. Avec en prime, un défilé de mode qui a mis en valeur les tenues de pêcheurs tunisiens (lire encadré).
Spécialités catalanes et concours de boules
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
Et comme le spectacle ne put s’opérer en mer, la délégation catalane, un des principaux partenaires des Voiles latines 2013, a eu le bon goût de proposer, samedi et dimanche matins, un marché avec des spécialités de sa région. Une vingtaine d’artisans se sont ainsi installés sur la place de la Garonne pour faire déguster des charcuteries, des anchois, des fromages de brebis, des vins, des vinaigres de Banyuls, du sel du Roussillon, du miel, des foies gras et des “rousquilles”, un biscuit du Roussillon parfumé au citron, à la vanille et à l’anis, qu’on pouvait acquérir, tandis qu’un concours de boules décontractait les marins restés en quai sur la place des Lices, le tout au son des “Troubadours du 4° de Marine”.
Dégustation de “Fideu”
A l’heure du déjeuner, la veille du départ, des chefs cuisiniers de l’association “Les toques blanches du Roussillon” ont fait goûter d’autres spécialités locales et plats typiques tandis qu’en soirée l’association catalane des Ports de caractère offrait la dégustation d’un “Fideu”, une sorte de paëlla catalane dans laquelle les vermicelles remplacent le riz. Les acteurs tropéziens ont été nombreux à soutenir cet événement coloré, notamment les services de la capitainerie du port et son directeur Jean-François Tourret, la Société nautique et son président, André Beaufils, ainsi que la Société tropézienne des Voiliers de Tradition. Tous ont remercié Bernard Fourcade, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Région LanguedocRoussillon, présent, le consul général de Tunisie, Ali Chihi, et les délégations présentes (lire encadré). A ce jour, l’édition 2012 des Voiles latines reste la plus belle de toutes, dixit le 1er magistrat de Saint-Tropez. “A l’an que ven !” ont-ils tous promis.
Fashion parade
So it was on the quays, at Place de la Garonne and the village set up near the Harbour Master’s Office that most of the entertainment was concentrated for this 13th edition. Art exhibitions, including watercolours and mosaics, marine antiques, workshops for embroidery, seamanship, making flags, and traditional dance demos kept people entertained throughout the three days, culminating in a fashion parade that put the spotlight on Tunisian fishermen’s attire (see panel).
Catalan specialities and boules competition
And with no spectacle at sea, the Catalan delegation, one of the 2013 Voiles latines’ main partners had the good sense (and taste) to organise a market selling the region’s specialities on Saturday and Sunday morning. Around 20 local producers set up stall in Place de la Garonne offering a range of salamis, cold meats, anchovies, sheep cheeses, wines, Banyuls vinegars, Roussillon salt, honey, foie gras and rousquilles, a lemon, vanilla and anise scented biscuit from Roussillon, while a boules competition in Place des Lices gave the would-be sailors a chance to relax, all to the sound of the Troubadours du 4 de Marine band.
Sampling Fideu
At lunchtime on the day before they all left, chefs from the association Les Toques Blanches du Roussillon prepared other local specialities and typical dishes which in the evening the Catalan Ports de Caractère association produced a Fideu for everyone to taste, a sort of Catalan paella in which noodles replace the rice. Many local figures from SaintTropez were there to support this colourful event, including staff from the Harbour Master’s Office and its director Jean-François Tourret, the SNST and its president André Beaufils, and the Société Tropézienne des Voiliers de Tradition. All extended their thanks to Bernard Fourcade, President of the Chamber of Commerce and Industry for the LanguedocRoussillon region, the Consul General of Tunisia, Ali Chihi, and the many delegations present (see panel). To date, the 2012 edition of Les Voiles latines remains the best ever, said Saint-Tropez’ 1st magistrate: “A l’an que ven !” (“See you next year!”) they all promised.
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© Capitainerie
© Capitainerie
Voiles latines Lateen sails
Le tableau de l’affiche des Voiles latines 2013 est signé Guy Nochet, artiste-peintre The poster for Les Voiles latines 2013 was designed by the painter Guy Nochet
Voiles latines and the Year of Malta Curtain rises
Voiles latines et année de Malte Lever de rideau
This year’s Voiles latines began with a talk given in the Salle Jean Despas by Michel Vergé-Franceschi, after which Saint-Tropez Mayor Jean-Pierre Tuveri welcomed participants and officially opened the town’s Year of Malta. The theme of the talk by Michel Vergé-Franceschi, a history professor at the François Rabelais University, was French officers in Malta at the time of the galley, which was much appreciated by all and was followed by a crew buffet dinner.
Cette 13e édition des Voiles latines a débuté par une conférence donnée salle Jean Despas par M. Michel Vergé-Franceschi. Après le discours de M. Jean-Pierre Tuveri, maire de Saint-Tropez, qui a souhaité à la fois la bienvenue aux participants et l’ouverture officielle de l’année de Malte, Michel Vergé-Franceschi, professeur d’histoire à l’université François Rabelais de Tours, a développé son propos sur le thème des “Officiers français à Malte au temps des galères”. Une conférence très appréciée et qui, une fois achevée, a été suivie du buffet des équipages.
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“Les Macarons de Frane” Un atelier gourmand
Venus en voisins d’Arles dans les Bouches du Rhône, Françoise et Pascal Pannetier, Meilleur Ouvrier de France, ont apporté une touche sucrée et colorée aux Voiles latines, “une odyssée de volupté où le beau flirte avec le bon” ! Ces macarons sont fabriqués de manière artisanale, dans la plus pure tradition des grands maîtres macaroniers, le tout sans gluten ni matières grasses rajoutées. Plus de 30 variétés de macarons aux décorations adaptées aux Voiles latines ont été particulièrement appréciées !
A gourmet shop
© Capitainerie
From neighbouring Arles in the Bouches du Rhône, Françoise and Pascal Pannetier, Meilleur Ouvrier de France, added a touch of sweetness and colour to Les Voiles latines, “an odyssey of exquisite pleasure where beauty flirts with taste!” They make their macaroons the traditional way, like the great master macaroniers of the past, without gluten or any added fats. Over 30 varieties decorated to reflect the Voiles latines theme were enjoyed by all!
Un défilé de mode remarqué
An unusual fashion show
A highlight was the fashion show. It was organised by the Maritime Heritage section of the Recherche Etude Mémoire de Sousse association (represented by its president, Mohamed Mrad) in collaboration with crafts and traditions expert Fatma Samet, Fatma Loumi and Asma Ganouni, professors at the Monastir fashion institute, and stylist Samira Nsiri. Three collections (five to six garments each) were presented. Inspired by original pieces in the Djerba and Kerkennah Islands Arts de la Mer museum, they used handmade fabric composed of 100% natural fibres, decorated with embroidery, also done by hand by women on the island and printed on cottonade (a heavy coarse twilled cotton fabric) that arrived on the Silk Road. It was followed by a Tunisianstyle dinner organised and offered by the ONTT (Office National du Tourisme Tunisien) to 400 guests. A delicious dinner based on couscous, Fatma’s fingers (type of spring roll) and traditional cakes was enjoyed by all to the accompaniment of a Tunisian folk band. © Claude Burillon
Organisé par la section “Patrimoine maritime” de l’association “Recherche Etude Mémoire de Sousse” (et représentée par son président, Mohamed Mrad) en collaboration avec Fatma Samet, experte en métiers d’art et de tradition, Fatma Loumi et Asma Ganouni, professeurs à l’Institut de mode de Monastir, et la styliste Samira Nsiri, le défilé a particulièrement séduit. Trois collections (5 ou 6 vêtements chacune) ont été présentées. Inspirées des anciennes collections du musée des Arts de la mer des îles de Djerba et de Kerkennah, elles utilisent des tissus fait-main et composés à 100% en fibres naturelles, agrémentés d’une broderie fait-main également par les femmes de l’île et une impression sur cotonnade venue par la route de la soie. Cette soirée tunisienne s’est poursuivie par un dîner tunisien organisé et offert par l’O.N.T.T (Office National du Tourisme Tunisien) aux 400 convives. A base de couscous, de doigts de fatma et de gâteaux traditionnels, ce délicieux dîner était accompagné d’une troupe folklorique tunisienne.
Sponsors
Jewellers Trade Service, Laboratoires Bouchara Recordati, SNP Boat Rodriguez Group, Bateau Blue Bird, Riviera Limousine Boat, Monde Festif, Robe Di Kappa, Vignobles Château Volterra, Cognac ABK6, WineNetwork, Traiteur Pouzadoux Gourmand, Imprimerie Riccobono, Pépinières Derbez, Riva Boat Service, Spormer, France Bleu, les Bateaux Verts, Esprit Village, Le Papagayo
A signaler la participation de nombreux bateaux classés BIP (Bateaux d’Intérêt Patrimonial) comme la tartane “Sant Troupes”. Et celle de barques catalanes. Et un grand merci à Marc Vuillomenet (MV Boat à Saint-Raphaël) qui a permis la présence d’un pointu venu de Suisse (“Fidelis” d’Yves Rattaz) et d’un autre en provenance de Monaco (“SaintJean” d’Yves Giraudon).
Avec les hôtels de Saint-Tropez
A special mention goes to the many BIP (Bateaux d’Intérêt Patrimonial) boats like the tartan Sant Troupes and the Catalan boats for taking part. And a big thank you to Marc Vuillomenet (MV Boat in Saint-Raphaël) who enabled a Swiss pointu (Fidelis owned by Yves Rattaz) and another from Monaco (Saint-Jean owned by Yves Giraudon) to be there.
Le Yaca, Château Hôtel de la Messardière, La Tartane Saint-Amour, Résidence de la Pinède, Le Byblos, La Bastide de Saint-Tropez, Le Pan Deï Palais, White 1921, L’hôtel de Paris, Hôtel Benkiraï, Hôtel La Figuière, Le Sube, Résidence Lou Riou, Hôtel La Ponche
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© Benjamin David-Testanière
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© Benjamin David-Testanière
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La délégation catalane
Menée par messieurs Jean-Pierre Roméro, président de l’association “Ports de Caractère”, maire de Port-Vendres et Bernard Fourcade, président de la CCI régionale LanguedocRoussillon et accompagnés de Jean-Claude Portella, maire de Cerbère et monsieur Janick André, adjoint, monsieur Jean-Pierre Bonafos, représentant le maire de Collioure, Madame Rède de Banyuls-sur-Mer. Messieurs Robert Ferré et Franck Subecz, mesdames Dominique Sors et Michelle Sans représentés la CCI de Perpignan. Monsieur Thierry Morel, Patrick Bouillet pour EMCC/ Vinci Constructions. Monsieur Jean Plouzennec, président des Toques Blanches du Roussillon, accompagné de quatre chefs étoilés : Jean-Paul Hartmann, Henri Ronde, Gilbert Gris et François Galabert (tous Toques Blanches).
Monsieur Jean Plouzennec, président des Toques Blanches du Roussillon, accompagné de chefs étoilés
La délégation tunisienne
Mme Leila Zoubeidi, directrice de l’office du tourisme de Tunisie, MM. Mohamed Ali Chihi, Consul général de Tunisie à Marseille, Habib Amar, directeur général de l’office national du tourisme tunisien, Mohamed Mrad, président de l’association patrimoine maritime tunisien, Kamel Ghanouchi, PDG Marina Monastir, accompagnés de Mohamed Abid, directeur de la compagnie Tunisienne en France, Mauricio André Figueroa Gormaz, Community manager à la SNCM, Giles Aicardi, maire de Cuges les Pins et Jandaniel Genevey, journaliste Golf. Le directeur de l’office de tourisme national tunisien et la délégation catalane
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Sur les quais : expo, ateliers et animations • Exhibition de marines sur bois - Dominique Perotin. • Exhibition d’aquarelles - Jean-Pierre Beroard. • Exhibition d’antiquités marines – Atelier La Vieille Mer – Walter Wolkowicz. • Exhibition sur bâche des affiches des Voiles latines à Saint-Tropez. • Atelier de broderie - Ataie d’Ollioules - Magali Catrou. • Exhibition de sculptures Ateliers Cécile’Art, Fer de l’Art • Groupe gipsy « losamigos » : Nénélino, Ricardo, Paco Animateur – Thierry Cari
• Atelier animé par Borhene Dhaouadi, architecte de la délégation tunisienne, présent depuis le début des Voiles latines. • Fabrication de sacs en voile de bateau par L’Atelier Sous le Vent Krystel Chambon. • Ateliers Isabelle Gonet : revalorisation de visuels, communication sur le thème de la mer. • Réalisation de pointus et objets en mosaïque par l’atelier Barbarella • Réalisation de maquettes de pointus par l’atelier Claude Ferrito • Présentation des Pointus Fidelis, Saint-Jean et Pilla III construits par le charpentier de Marine Marc Vuilliomenet - MV Boat.
Bienvenue aux nouveaux exposants • Atelier “Les Macarons de Frane” Françoise et Pascal Pannetier Meilleur Ouvrier de France • Atelier de drapeaux et pavillons « Com.Un drapeau » Isabelle Marmousez • Exhibition de sculpture Thierry Herbreteau
Atelier Com un drapeau
Chantier naval Dhaouadi
Atelier JP Beroard
Atelier D. Perrotin
Atelier de maquette B. Fontaine
© Claude Burillon
Atelier C. Ferrito
• Atelier de matelotage Patrick Moreau & Bernard Elne
Atelier de Matelotage P. Moreau et B. Elne
Soirée tunisienne
Los Amigos
Atelier C. Verri
On the quays: exhibitions, workshops and entertainment • Exhibition of marine paintings on wood - Dominique Perotin • Exhibition of watercolours - Jean-Pierre Beroard • Exhibition of marine antiques – Atelier La Vieille Mer – Walter Wolkowicz • Exhibition of canvas posters of Les Voiles latines à Saint-Tropez • Embroidery workshop - Ataie d’Ollioules - Magali Catrou • Exhibition of sculptures - Ateliers Cécile’Art, Fer de l’Art • Gypsy group “Losamigos”: Nénélino, Ricardo, Paco • Compere – Thierry Cari
• Workshop run by Borhene Dhaouadi, naval architect with the Tunisian delegation, a regular since the start of Les Voiles latines • Bags made out of old sails by the Atelier Sous le Vent - Krystel Chambon • Isabelle Gonet Studios: appreciation of visuals and communication about the sea • Pointus and other objects made using mosaics by the Barbarella Studio • Pointu models made by the Claude Ferrito workshop • Presentation of the pointus Fidelis, Saint-Jean and Pilla III built by marine carpenter Marc Vuilliomenet - MV Boat
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© Société Nautique de Saint-Tropez
Voiles latines Lateen sails
Voiles “en triangle” Des origines à nos jours
Sails ‘in triangle’ Origins to the present day
D’où vient le nom de “voile latine” ? Il viendrait, si l’on en croit les dictionnaires de marine, de l’italo-provençal “a la trina” qui signifie “triangulaire”. D’autres sources émettent qu’au XIXe siècle tout ce qui était Méditerranéen devait porter le nom de “latin” sous prétexte que “la seule civilisation qui ait marqué la Méditerranée était celle des Grecs et des Romains.” Une chose est sûre, la “vraie” voile latine est de forme triangulaire, assortie ou non d’un foc. C’est la seule forme utilisée en Tunisie, en Espagne, en France, au Portugal et en Italie. Et c’est pour cette raison que seuls les bateaux ainsi gréés sont admis à courir la régate officielle du Circuit de la Voile latine en Méditerranée, quelle que soit la forme du bateau, pointu devant, pointu derrière ou à arrière plat. Les autres voiles sont reconnues comme voiles “traditionnelles.” Toutes sont bien sûr les bienvenues à Saint-Tropez.
Where does the name ‘lateen sail’ come from? If you believe the dictionaries it comes from the Italian-Provencal term ‘a la trina’ meaning triangular. Other sources claim that in the 19th century anything Mediterranean should bear the name ‘Latin’, the pretext being the “only civilisation that left its mark on the Mediterranean was that of the Greeks and Romans”. One thing is certain the genuine lateen rig is triangular in form, with or without a jib. It is the only type used in Tunisia, Spain, France Portugal and Italy. And it is for this reason that only boats rigged this way are allowed to race in the official Mediterranean lateen Sail circuit, whatever the shape of boat, pointu fore, pointu aft or flat stern. The other sails are recognised as being “traditional” sails, and all are welcome to Saint-Tropez.
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Voiles latines Lateen sails
Des prix pour des épreuves hors normes !
L’absence des frères Ajello, références en matière de manifestations du Patrimoine maritime et surtout à l’origine de programmes informatiques permettant d’établir le classement lors de régates comme les Voiles latines, a permis à Jean-Pierre et Mireille Epoudry (Nouvelle Vague Informatique) de concevoir, développer et tester sur des cas réels en quelques jours un programme de remplacement. Las, Eole se mettant de la partie a obligé à annuler les principales régates. C’est donc sur la base d’une “parade” des bateaux, équipage au complet, devant un jury rapidement constitué, et d’une grande (et incontournable !) “pétanque” par équipes sur la place des Lices que le programme informatique, à nouveau modifié, a pu établir cette année un classement original et récompenser les équipages vainqueurs d’épreuves… hors normes.
Not your usual events!
Absence of the Ajello brothers, the experts when it comes to maritime heritage events and IT programs used to establish rankings at regattas like this one, gave Jean-Pierre and Mireille Epoudry (Nouvelle Vague Informatique) a chance to design, develop and test a replacement program within a few days. Alas the wind refused to play ball so many of the races were cancelled. So it was on the basis of a parade of boats and their crews before a hurriedly assembled jury, and a pétanque (of course – this being Provence!) competition between teams on Place des Lices that the IT program, quickly modified, established the rankings for this year to reward the winners of these non-standard events.
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La Tartane de Saint-Tropez
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Voiles latines Lateen sails Yves Giraudon, propriétaire du pointu « Saint-Jean » réalisé par le charpentier de marine Marc Vuillomenet
Caractéristiques du « Saint-Jean » : Insubmersible Longueur : 6m, 7m avec le bout-dehors Largeur : 2m30 Tirant d’eau : 50cm Poids : 950 kg Charge utile : 1500 kg, 6 personnes Voiles : gréement traditionnel au tiers avec grand voile de 16 m2 et foc de 4 m2 Moteur : Nanni diesel de 14 CV ( conso : 0,5 litre/heure) Vitesse de croisière : 5 nœuds à la voile ou au moteur
L’APREEV, l’association pour la Promotion des Relations Ecole Entreprise Var Provence Méditerranée a facilité la venue de différentes classes scolaires aux Voiles latines. Etaient notamment présents dans le cadre de la découverte du patrimoine, deux classes de niveau 6ème et 4 professeurs et une classe de 5ème “option voile”, soit 14 élèves et leur professeur. Ces derniers ont participé aux courses d’aviron. Thanks to APREEV (Association pour la Promotion des Relations Ecole Entreprise Var Provence Méditerranée) many school children came to Les Voiles latines to learn more about their maritime heritage. They included two classes of 11-year-olds with four teachers and fourteen 12-year-olds doing the sailing option at their school, with their teacher. The latter group took part in the rowing.
Céromonie de remise des prix des Voiles latines à Saint-Tropez
Prochain rendez-vous Sur le lac Léman
Next rendezvous Lake Léman
Le 2e rassemblement de barques lémanique et de tout bateau gréé de voiles latines ou de patrimoine se déroulera sur le lac Léman au Vieux-Port de Morges les 16 et 17 août. Au programme : visites à bord, parades, Exhibitions, village des métiers et artisans du lac, animations autour du port et du château savoyard.
The next gathering for lateen-rigged sail boats is on Lake Léman (Lake Geneva) in the Vieux-Port of Morges on 16 and 17 August. On the programme: visits on board, parades, exhibitions, crafts village with craftsmen from the lake region, activities around the harbour and castle.
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Giraglia Rolex Cup
© Société Nautique de Saint-Tropez
San Remo > Saint-Tropez > Gênes Une princesse toujours respectée
Giraglia, une princesse en Méditerranée. Une princesse toujours respectée. L’objectif était, raconta cent fois Beppe Croce, “la création en Méditerranée d’une régate analogue à celle de la course du Fastnet, autrement dit, d’une régate à courir toujours sur le même parcours et assez loin des côtes pour mériter le titre de régate de haute mer…” Aussi, ceux qui connaissent l’épreuve passeront ce premier paragraphe comme à la page d’ouverture d’un site internet, on invite à passer l’introduction.
Un marin à terre est comme l’albatros du poète, il boîte, est déséquilibré et ne trouve plus ses repères. Son espoir est de vite retrouver le large. Alors, il rêve, il anticipe, il imagine. Durant l’hiver 1952, trois hommes, René Levainville, Franco Gavagnin et Beppe Croce, sont ataablés dans un café parisien comme trois goélands que leurs ailes de géant empêchent de marcher. De leur conversation, naît une idée commune, un projet, un défi de prestige, en fait, italo-français qui va conquérir le monde de la voile hauturière : c’est “la”
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world: it was the Giraglia, a Mediterranean princess, a princess that still earns our respect. The aim as recounted a hundred times by Beppe Croce was to “create a regatta in the Mediterranean similar to the Fastnet, in other words a race that would always be held on the same course and far enough away from the coast to merit the title offshore race”. For those who know the event and skip the first paragraph like the opening page on a website, we invite you to skip the introduction.
A sailor ashore is like the albatross in the poem: limping, off balance and unable to get their bearings. Hope returns when they are back out at sea; and so they dream, anticipate, imagine. Thus it was that in the winter of 1952, three men, René Levainville, Franco Gavagnin and Beppe Croce were sitting round a Parisian café table like three gulls whose wings had been clipped. Out of their conversation was born the idea for a project, an Italian-French challenge that would conquer the offshore racing
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Une île, une course, un “baccalauréat”
Du spectacle et du plaisir
22 bateaux prenaient le premier départ le 11 juillet 1953. Déjà par un fort mistral. Quelque vingt-et-un ans plus tard, en 1974, ils étaient 132 unités. Premier record de participation. En 1997, le nom de la course se modifie avec la venue d’un nouveau partenaire, ce sera désormais la “Giraglia Rolex Cup”. Plus question d’arriver en retard. En 1998, le Yacht Club de Saint-Tropez s’associe à la manifestation et inaugure une nouvelle formule en organisant trois régates côtières sur des parcours de 35 milles maximum dans la baie de Saint-Tropez (coefficient 1). Une course mais aussi du spectacle et du plaisir.
© Société Nautique de Saint-Tropez
C’est un rocher désertique et abrupt, de 66 mètres de haut au-dessus de la mer Ligure et de 500 mètres de long, une île au nord de la Corse d’un peu moins de 10 ha située à environ 1 mille du Cap Corse. Exposé à tous les vents, parfois surnommé le “Cap Horn” de la Corse, le rocher de la Giraglia peut s’avérer redoutable : en juin 2011, le vent y a soufflé à plus de 140 km/h. Que ce soit d’Est en Ouest ou dans l’autre sens, la course a toujours maintenu le passage du rocher de la Giraglia sur son parcours. Son phare culmine à 85 mètres et quelques embruns. La Giraglia, une île, une course, un “baccalauréat” pour ceux qui l’ont croisé.
An island, a race, a baccalaureate
It’s a deserted sheer-sided rock rising 66m above the Ligurian Sea, measuring 500m in length; an island of about 10 hectares to the north of Corsica, about one nautical mile off Cap Corse. Exposed to all winds, it is sometimes referred to as Corsica’s Cape Horn, and can provide very testing conditions: in June 2011, winds were gusting over 140km/h. Whether from east to west or vice versa, the race has always maintained a passage past this rocky islet, where the lighthouse rises to 85m amidst the spray. La Giraglia, an island, a race, a baccalaureate for those who have rounded it.
Spectacle and sheer pleasure
Twenty-two boats lined up on the start the first year on 11 July 1953, a strong Mistral already blowing. Twenty-one years later in 1974, there were 132: a first record for number of participants. In 1997, the name changed with the arrival of a new partner; from then on it became the Giraglia Rolex Cup. Forget about being late! In 1998, the SaintTropez Yacht Club got involved and introduced a new formula with three coastal races, 35 nautical miles max, in the bay of Saint-Tropez (coefficient 1). Yes it is a race, but it’s also a wonderful spectacle for those on shore.
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200 bateaux, 10 nationalités © Société Nautique de Saint-Tropez
2002 : la Société Nautique de Saint-Tropez reprend le flambeau de l’organisation de l’épreuve. Une année phare : 162 bateaux participent à l’épreuve, la compétition est désormais ouverte à la classe des monocoques 50 et 60 pieds IMOCA. Un véritable défi lancé entre les voiliers de prestige qui ont construit la renommée de la course et des Maxis de 30 mètres. Nouveauté aussi cette année-là, “Jean Bart”, l’imposante frégate de la Marine Nationale, rejoint “Titano” de la Marine italienne pour accompagner le départ de la manifestation. 2003 : La Giraglia Rolex Cup célèbre son 50ème anniversaire. Organisée par le Yacht Club Italiano, le Yacht Club de France et la Société Nautique de SaintTropez, la Giraglia devient ainsi la plus grande course croisière au large de la Méditerranée, l’une des régates les plus prestigieuses et les plus renommées. En mer, environ 200 bateaux de 10 nationalités différentes.
243 milles (coefficient 2)
C’est le rendez-vous de voiliers prestigieux avec une flotte de plus en plus internationale, des bateaux ultra compétitifs. Y participent des Swan traditionnels aux Wally ultramodernes en passant par les Maxis, les Beneteau 40.7, 47.7, les Corel 45 et les Farr 40, etc. Départ de SaintTropez vers Gênes en virant l’îlot de la Giraglia au Nord de la Corse. Une course au large de 243 milles (coefficient 2). La Société Nautique de Saint-Tropez organise l’accueil et les épreuves à Saint-Tropez. L’ensemble de la course est organisée conjointement par le Yacht Club Italiano, le Yacht Club de France, la Société Nautique de Saint-Tropez et le Yacht Club Sanremo.
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200 boats - 10 nationalities
243 nautical miles (coefficient 2)
In 2002, the Société Nautique de Saint-Tropez took on the organisation. It was a landmark year: 162 boats took part and the competition was now open to 50 and 60-foot IMOCA mono-hulls. It was a real challenge between prestigious boats that built the race’s reputation and the 30m Maxis. Also new that year was the presence of the imposing French Navy frigate Jean Bart which joined the Italian Navy’s vessel Titano to accompany the start. In 2003, the Giraglia Rolex Cup celebrated its 50th anniversary. Organised by the Yacht Club Italiano, Yacht Club de France and Société Nautique de Saint-Tropez, the Giraglia had become the Mediterranean’s biggest offshore race, one of the most prestigious and famous: at sea, some 200 boats representing 10 nationalities.
Today it is the rendezvous for prestigious yachts with an increasingly international fleet of ultra-competitive boats. Participants range from traditional Swans to the super-modern Wally boats and embracing Maxis, Beneteau 40.7s, 47.7s, Corel 45s and Farr 40s, etc. Departing from Saint-Tropez for Genoa via Giraglia north of Corsica, it’s a 243mile offshore race (coefficient 2). The Société Nautique de SaintTropez organises the registration and events in Saint-Tropez. The whole regatta is organised jointly by the Yacht Club Italiano, Yacht Club de France, Société Nautique de Saint-Tropez and Yacht Club Sanremo.
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Giraglia rolex cup Maxi sailing yacht race Les records (en temps réel) Record du parcours Esimit Europa 2, Igor Simcic en 2012 en 14 h 56 min 16 s Record du nombre de victoires cinq victoires pour Neville Crichton (NZ) à la barre de ses Maxis Alfa Roméo I et Alfa Roméo II Course record Esimit Europa 2, Igor Simcic in 2012 in 14 h 56 min 16 s Record number of victories five for Neville Crichton (NZ) at the helm of his Maxis Alfa Roméo I and Alfa Roméo II
Giraglia Rolex Cup Palmarès en temps compensé (depuis 2009) 2012 2011 2010 2009
Near Miss, Franck Noël (CH) IRC Foxy Lady de Dominique Heyraud (Fra) en IRC, Midva Hi Fun de Besana, Sirena et Crispiatico (Ita) en ORC Shockwave de N. Crichton (Nzl) en IRC, Midva de Besana, Pozzi, Sirena et Crispiatico (Ita) en ORC Aurora de Paolo-Bruno Bonomo (Ita) en ORC, Calima de Javier Pujol (Esp) en IRC
Vagues et écumes
Des marins professionnels, des artistes, des industriels, des banquiers, des hommes politiques… tous atteints du même virus de la mer ont partagé l’émotion de la Giraglia. On les nomme parce qu’ils sont connus. Il y en eut des centaines d’autres : Herbert Von Karajan, Roland Jourdain, Edmond de Rothschild, Gianni Agnelli, Lindsay Owen Jones, Carlo Puri Negri, le Baron Bich, Thierry Peponnet, Leonardo Ferragamo, Franck Cammas, Gaston Deferre, Michel Desjoyaux, Kito de Pavant, Giovanni Soldini, Marc Thiercelin, Marc Pajot...
Les 60 ans de la Giraglia - Un an déjà !
2012 a marqué le 60e anniversaire de cette course mythique en Méditerranée. 60 ans rythmés par des défis et des records, en voici quelques uns. 18h 3min 15s : temps record tenu entre Saint-Tropez et Gênes par Alfa Romeo en 2008. 22 concurrents au départ de la première édition (1953), plus de 200 en 2012 (soit 2 100 équipiers, 20 nationalités représentées). 24 marins sont nécessaires à la manœuvre d’un bateau de 30 m. Taille minimum pour les monocoques : 10 m (33 pieds). Longueur du plus long voilier : 30 m (100 pieds). Saint-Tropez à San Remo : 241 milles à parcourir. 1997 : Rolex devient partenaire de la compétition. Plus beau palmarès de la course : 2 records de l’épreuve et 5 victoires en temps réel pour Alfa Roméo I et Alfa Romeo II de Neville Crichton (Nzl).
Un système de mesure unique
Grâce à son système de mesure unique (IRC ou ORC) basé sur une correction du temps, la Giraglia Rolex Cup permet aux voiliers de plus de 10 m de régater contre les majestueux Maxis de plus de 30 m avec les mêmes chances de victoire.
Waves and seaspray
Professional sailors, artists, industrialists, bankers, politicians - all have caught the same virus and shared in the excitement of the Giraglia. We cite some famous names, but there are of course hundreds of others: Herbert Von Karajan, Roland Jourdain, Edmond de Rothschild, Gianni Agnelli, Lindsay Owen Jones, Carlo Puri Negri, Baron Bich, Thierry Peponnet, Leonardo Ferragamo, Franck Cammas, Gaston Deferre, Michel Desjoyaux, Kito de Pavant, Giovanni Soldini, Marc Thiercelin, Marc Pajot...
60 years of the Giraglia - One year already!
2012 marked the 60th anniversary of this legendary race in the Mediterranean: 60 years of challenges and records, here are some of them. 18h 3m 15s: record set between Saint-Tropez and Genoa by Alfa Romeo in 2008; 22 on the starting line for the first edition in 1953, over 200 in 2012 (2,100 crew, 20 nationalities); 24 crew members required to manoeuvre a 30m (100’) boat; minimum size of mono-hulls: 10m (33’); longest to take part: 30m (100’); Saint-Tropez to San Remo: 241 miles; 1997: Rolex becomes the competition’s partner. Noteworthy winners: 2 event records and 5 victories in real time for Alfa Romeo I and Alfa Romeo II of Neville Crichton (Nzl)
A unique rating system
Thanks to a unique dual system (IRC or ORC) based on corrected time, the Giraglia Rolex Cup means boats of 10m can race against the big 30m plus Maxis with the same chance of winning.
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Programme 2013 Vendredi 14 juin Prologue : San Remo-Saint-Tropez
Friday 14 June Prologue : San Remo-Saint-Tropez
Du dimanche 16 au mardi 18 juin Régates côtières Baie de Saint-Tropez. Dès le dimanche, l’ensemble de la flotte s’affrontera dans la baie de Saint-Tropez sur un parcours d’une longueur maximale de 35 milles. A l’issue des trois jours de régate, la cérémonie de remise des prix récompensera, le mardi 18 juin, place de la Mairie, les équipages qui auront su allier performance, régularité et sang-froid.
Sunday 16 to Tuesday 18 June From Sunday, the whole fleet races together in the Bay of Saint-Tropez on a 35 mile (max) course. At the end of the three days, the teams combining performance consistency and cool heads are rewarded at the prize-giving on Tuesday 18 June in Place de la Mairie. Wednesday 19 June Departure of main event from Saint-Tropez > Giraglia rock > Genoa. Highlight of the Giraglia Rolex Cup, it starts from Saint-Tropez on a 243mile course to Genoa via the Giraglia rock (north of Corsica). Concentration, physical strength and strong tactics are indispensable assets for this crossing to have any chance of winning.
Mercredi 19 juin Départ de la grande course Saint-Tropez > Rocher de la Giraglia (Corse) > Gênes. Point d’orgue de la Giraglia Rolex Cup, la grande course s’élancera de SaintTropez sur un parcours méditerranéen de 243 milles jusqu’à Gênes via le rocher de la Giraglia (nord de la Corse). Concentration, force physique et tacticité sont les atouts indispensables pour cette traversée afin de conserver toutes ses chances pour la victoire finale. Samedi 22 juin Cérémonie de remise des prix au Yacht Club Italiano à Gênes.
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Saturday 22 June Prize-giving at the Yacht Club Italiano in Genoa.
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événement nautique Nautical event
Trophée Bailli de Suffren Une édition particulière
Cette nouvelle édition du Trophée Bailli de Suffren revêt cette année un caractère exceptionnel. Elle s’inscrit en effet dans le cadre d’une série de manifestations à caractère culturel et nautique que la Ville de SaintTropez organise sous l’appellation générique de “L’année de Malte à Saint-Tropez” dont on lira par ailleurs l’important programme des festivités. Il était donc une fois une île, une presqu’île, un bailli et un trophée…
© Kurt Arrigo / CAMPER & NICHOLSONS
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Lélantina, vainqueur 2013 du Trophée Bailli de Suffren pour la 3ème fois. Bravo à Roger Gibert et à tout son équipage.
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Trophée du bailli Bailli Trophee
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plus subtil parce que ça ne se voit pas. C’est pourquoi Henri-Christian Schroeder (dit le commodore) et Christian Benoit (président) ont souhaité dès le départ, il y a 12 ans, que tous les armateurs, capitaines, équipages et invités qui participent fassent de cette manifestation un moment partagé d’amitié, d’émulation sportive, de fair-play, d’art de vivre, de courtoisie, d’élégance, d’entraide, d’hospitalité et d’humour. Ainsi se définit le gentleman. Vous le reconnaîtrez, n’est pas gentleman qui veut.
’idée de lancer le Trophée Bailli de Suffren est venue d’HenriChristian Schroeder et de Christian Benoit. L’idée était de rendre hommage au Bailli de Suffren de Saint-Tropez, Vice Amiral de la Marine Royale sous le roi Louis XVI, Capitaine de la flotte et ambassadeur de l’Ordre Souverain de Malte, ce qui ne s’était jamais fait. L’idée n’était pas de créer une nième épreuve nautique. Non, l’idée, c’était de créer une course de gentlemen. Et pour cela, fondent le Mare Nostrum Racing Club, le premier comme commodore, le second comme président.
N’est pas gentleman qui veut
© Jean Jarreau
Le Trophée Bailli de Suffren a une originalité : le premier à avoir passé la ligne d’arrivée est déclaré… vainqueur ! Jusque là, pas de grande différence avec une autre compétition, direz-vous. Précisément, ce qui la différencie des autres, c’est son esprit. Et ça, c’est
A very special year
The idea for the Trophée Bailli de Suffren came from Henri Christian Schroeder and Christian Benoi. Their idea was to pay tribute, as it had not been done before, to the Bailli de Suffren of Saint-Tropez, Vice Admiral of the Royal Navy under Louis XVI, and Captain of the fleet and Ambassador for the Sovereign Order of Malta. Was the idea to create yet another sailing challenge? No, the idea was to create a race for gentlemen, which is why they founded the Marenostrum Racing Club, with the former as “commodore”, the latter as “president”.
This year’s edition of the Trophée Bailli de Suffren is a very special one, as it fits in perfectly with a series of cultural and nautical events organised by the town as part of ‘Year of Malta in SaintTropez’, described with a full programme of not only the gentlemen activities elsewhere in this publication. So we It’s One aspect sets the Trophée Bailli de Suffren apart: the first to cross the begin with “Once upon a time there was an line is declared the winner! Up to that moment you could say there was little difference between this race and other competitions. Yet what island, a peninsular, a Bailli and a trophy…” differentiates it from others is the spirit, which is more subtle because
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it is something you cannot see. It is why Henri-Christian Schroeder (the said commodore) and Christian Benoit (president) wanted from the start 12 years ago that all owners, captains, crew and guests should enter into the spirit of shared friendship, competition, fair-play, art de vivre, courtesy, elegance, mutual support, hospitality and humour. Herein lies the definition of a gentleman. And yes, you will recognise that it is not only gentlemen who seek this.
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Trophée du bailli Bailli Trophee
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Les initiateurs de cette course intrépide ont par exemple inscrit à l’usage des usagers non usés que l’armateur ou le capitaine de chaque bateau arrivé à une escale accueillera le suivant en lui offrant une bouteille (“En prévoir donc au moins trois” pour cet usage, est-il précisé. Une bouteille de champagne, évidemment, cela va sans dire mais c’est mieux en le disant, ou “une assiette de soupe chaude, s’il fait la nuit”). Une règle de comportement prévoit de “rester courtois dans les manoeuvres les plus désespérées”, une autre conseille “un brin d’élégance mais point trop car l’arrogance n’est pas loin”. Entre bateaux d’exception, il faut être exceptionnel, on est gentleman ou pas.
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Entre bateaux d’exception, il faut être exceptionnel
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Aussi, si “la victoire est jolie”, le vainqueur évitera tout débordement sentimental, toute emphase. Il insistera sur le plaisir de “naviguer ensemble”, de “faire escale” et de “partager la fête” dans des sites “privilégiés” en Méditerranée et ce, dans le respect de l’art de vivre, des règles de sécurité et de protection de l’environnement ainsi que de l’étiquette navale. A ce propos, un seul code vestimentaire sera admis aux réceptions à terre : tenue uniforme bateau, blazer, chemise blanche, cravate club et pantalon blanc, selon les lieux. Les “10 Commandements du Gentleman-sailor” sont à ce sujet un délice. Tout comme le Corinthian Spirit dont tout marin digne de ce nom devrait être pourvu.
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Les 10 Commandements du Gentleman-sailor : un délice
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Jean-Pierre Tuveri, Maire de Saint-Tropez et les hôtes du Trophée Bailli de Suffren : S.E Pierre Clive Agius, Ambassadeur de Malte et John Boxall, maire de la commune de Birgu (Malte)
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Jean-Pierre Tuveri, Maire de Saint-Tropez et Madame Mireille Peirano, Vice-Présidente de la Région PACA
Ten Commandments for the Gentleman Sailor = pleasure
Between exceptional boats, you have to be exceptional
And while victory may be sweet, the winner will avoid being too over the top about their feat, but will emphasise the enjoyment of “sailing together”, of “calling into ports” and “partying together” in “privileged” harbours in the Mediterranean, while respecting a certain lifestyle at sea, safety regulations, protecting the environment and naval etiquette. Note the dress code for the receptions ashore: blazer, white shirt, club tie and white trousers depending on the place. The 10 Commandments for the Gentleman Sailor can be summed up in one word, “pleasure”, like the Corinthian Spirit which any sailor worthy of the name should have.
For example, the men behind this intrepid race instituted an unusual custom where the owner or captain of each boat arriving into port greets their fellow competitor coming in behind them by offering them a bottle (“allowing for at least three” for the purpose, and it goes without saying that we are talking champagne, or perhaps “a bowl of hot soup if it’s at night”). A cardinal rule is to remain courteous even in the most desperate manoeuvres, while another piece of advice is “a touch of elegance, but not too much as arrogance will not be far behind”. Between exceptional boats, you have to be exceptional, gentleman or not.
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Trophée du bailli Bailli Trophee Des yachts fondateurs
Sinon ? Sinon, la course du Trophée Bailli de Suffren est une course croisière au large, de yachts de tradition. 580 milles nautiques à couvrir entre Saint-Tropez et Malte avec des escales festives en Sardaigne et en Sicile. Une compétition amicale, ouverte aux voiliers de tradition ou esprit de tradition (habitables) de plus de 11 mètres. Dans chaque classe, il doit y avoir au moins trois concurrents. Le Trophée Bailli de Suffren demeure sous l’égide des yachts fondateurs, Orion, Lelantina, Véronique, Susanna II, Owl, des stars imaginées par les meilleurs architectes navals, et sous l’égide de la Fédération Francaise de Voile (FFV), la Federazione Italiana di Vela (FIV), de la Malta Sailing Federation (MSF), du Yacht Club de France (YCF), de l’association Française des Yachts de Traditions (AFYT) et de l’Union Nationale pour la Course au Large (UNCL), il fallait que ce soit précisé.
Liste non exhaustive
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Chaque compétition sportive se clôt par un prix d’habitude, quelle que soit l’activité. En principe, c’est le premier qui le reçoit. En général, il est dans ce cas déclaré “vainqueur”. Pour le Trophée du Bailli, il en est autrement. Ce n’est pas le seul. Le premier, le plus prestigieux, demeure le “Sabre d’Honneur de l’Amiral Satan”. Réservé aux voiliers de Tradition, chacun se bat pour l’obtenir. On peut d’ailleurs l’admirer tout au long de l’année au bar du Sube, sur le port, bien exposé au dessus de la provençale cheminée. Mais bien d’autres sont attribués comme il sied à une compétition de gentlemen : d’abord, un prix pour chacune des classes représentées, yachts d’époque, classiques, Esprit de tradition; ensuite un prix de la Ville de Saint-Tropez, toutes classes confondues, sur la totalité du parcours pour le meilleur ratio temps voile sur temps course, un prix du Yacht Club de France, un prix d’élégance, un prix du Fair Play, un prix de l’art de vivre, (journée “défis”, lire ci-dessous), un prix de régularité sans oublier… Sans oublier d’autres coupes, liste non exhaustive, lire encadré.
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Founding yachts
What else? The Trophée Bailli de Suffren (TBS) is an offshore race for classic yachts, covering 580 nautical miles between SaintTropez and Malta, with stopovers in Sardinia and Sicily; a friendly competition open to all classic or spirit of tradition cruising yachts over 11 metres. There must be at least three competitors in each class. It is important to mention at this point that the TBS remains under the aegis of the founding yachts namely Orion, Lelantina, Véronique, Susanna II and Owl, each designed by top naval architects; the French, Italian and Malta sailing federations (FFV-Fédération Française de Voile, FIV-Federazione Italiana di Vela and MSF-Malta Sailing Federation); the Yacht Club de France; the AFYT-Association Française des Yachts de Tradition; and the UNCL, a national union for offshore racing.
Every sports competition ends with a main prize, whatever the discipline. In principle, first to the post is the one who receives it and it is they who are generally declared to be “The Winner”. For the TBS this is absolutely not the case. The first, most prestigious prize remains the ‘Admiral Satan’s Sword of Honour’, reserved for classic yachts who battle it out for the privilege. You can admire it all year round in the Sube bar on the harbour, above the Provencal fireplace. But there are numerous other prizes as befits a competition for gentlemen: a prize for each of the classes represented, Vintage, Classic and Spirit of Tradition; then the Ville de Saint-Tropez prize for all classes combined, based on the best sailing time ratio over the whole course; the Yacht Club de France prize; one for elegance; another for fair play; lifestyle aboard (challenges – see panel); regularity prize; and not forgetting… not forgetting all the other cups, the list is long!
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The list is long
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Trophée du bailli Bailli Trophee
Le commandant Borea d’Olmo, armateur de Vistona, Commodore du YCPR et directeur général des Ports de Monaco, reçoit des mains de Benjamin Stuart, General Manager de Grand Harbour Marina, et de Michel Perrault, Adjoint au Maire de Saint-Tropez, un hommage particulier pour son action exemplaire en faveur de la préservation de l’environnement dans la Marina de Porto-Rotondo et les Ports de Monaco, préoccupation partagée et promue également par le Port de Saint-Tropez et Grand Harbour Marina.
L’équipage et son capitaine Yann Delplace de White Dolphin, vainqueur du “Sabre d’Honneur de l’Amiral Satan” du XIème Trophée Bailli de Suffren à Malte, en compagnie de Christian Benoit, Président du Marenostrum Racing Club, Georges Korhel, Directeur de Course FFV à la Société Nautique de SaintTropez (et Président de la SNSM de St-Tropez), et Henri-Christian Schroeder, Commodore du Trophée Bailli de Suffren
Le défi des Princes : Mariska vs Moonbeam IV Guerre en dentelle, couteau entre les dents !
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A votre gauche : Mariska, 15 MJi de 27,60 m, gaff cutter plan W. Fife III 1908. A votre droite : Moonbeam IV, 32 m, cotre aurique plan W. Fife III 1914. Pour la première fois en Méditerranée, ces deux nefs sérénissimes menées par d’authentiques gentlemen sailors en découdront sur près de 600 milles nautiques pour la plus grande gloire de génialissime William Fife, architecte naval issu d’une famille de constructeurs écossais qui sut sculpter la beauté à l’état pur dans le vent et les embruns. Nombreux seront ceux qui, bouche bée, retiendront leur souffle jusqu’au dernier moment pour assister à un moment unique et précieux aux coeurs des marins. Ces destriers des mers, qui s’imposent dans toutes les régates du circuit pour leur beauté, leur vélocité et leur élégance, danseront “for your eyes only” un ballet incomparable à l’image de deux ballerines étoile évoluant dans une démonstration chorégraphique écrite par le vent, la mer, le soleil et… l’esprit de Neptune.
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
Princes Challenge: Mariska vs Moonbeam IV Knife-edged! On your left: Mariska (27.6m), a 15M IR gaff cutter W. Fife III design, 1908. On your right: Moonbeam IV (32m), a gaff cutter W. Fife III design, 1914. For the first time in the Mediterranean these two noble vessels helmed by gentlemen sailors will be battling it out over 600 nautical miles for the greater glory of the super-talented William Fife, a naval architect from a family of Scottish builders who crafted beauty in its purest form to merge with wind and spray. Many will be holding their breath, mouths open, until the last minute as they witness a unique moment, surely dear to any sailor’s heart. These majestic sea horses who win the hearts and minds of all at the regattas for their beauty, speed and elegance will perform “for your eyes only” a pasde-deux like two prima ballerinas, only this time the choreography is written in the wind, the sea and the sun – the spirit of Neptune.
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© Kurt Arrigo / CAMPER & NICHOLSONS
Trophée du bailli Bailli Trophee
Programme Régates hauturières et autres libations Vendredi 21 Juin “Dîner des Armateurs du Bal de la Marine” animé par la Musique des Equipages de La Flotte de Toulon (Marine nationale). Môle du Port de Saint-Tropez Samedi 22 Juin > mardi 2 juillet La Coppa dei quattro mori : de Saint-Tropez à Porto-Rotondo (Sardaigne) avec une remise de prix gastronomique (très) festive sur la plage du Yacht-Club Porto-Rotondo
© Nani Ono
Mercredi 26 Juin > samedi 29 June La Coppa dei Ghepardi : de Porto-Rotondo à Trapani (Sicile) avec une remise de prix molto rock’n roll à la Marina Vento di Maestrale (les survivants de la fête de l’an dernier en parlent encore !) Dimanche 30 Juin > mercredi 3 juillet The Corsairs’ Cup : de Trapani à Grand Harbour Marina (Malte) avec un dîner de gala autour d’une rôtisserie géante, encore plus rockin’ face aux voiliers à l’ombre du Fort San-Angelo de l’Ordre Souverain de Malte.
Offshore racing and other libations Friday 21 June Owners Dinner and Ball with music from the Equipages de La Flotte de Toulon (French Navy) - Saint-Tropez Saturday 22 June > Tuesday 2 July La Coppa dei quattro mori: from Saint-Tropez to Porto Rotondo (Sardinia) with prize-giving for the cuisine, a (very) festive occasion on the Yacht Club Porto Rotondo’s beach
© Nani Ono
Wednesday 26 June > Saturday 29 June La Coppa dei Ghepardi: from Porto Rotondo to Trapani (Sicily) with a (very) rock n’ roll prize-giving at the Marina Vento di Maestrale (those who survived last year’s party are still talking about it!) Sunday 30 June > Wednesday 3 July The Corsairs’ Cup: from Trapani to Grand Harbour Marina (Malta) with gala dinner round a giant roast and more rock n’ roll in the shadow of Fort San-Angelo of the Sovereign Order of Malta
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© Jean Jarreau
L’affiche 2013
Une dimension européenne Le tableau utilisé cette année pour l’affiche du Trophée est une œuvre originale de Chryssa Delaporta. Il représente une course de 15m JI dans le Solent. Au premier plan, on reconnait Hispania, dessiné par Fife en 1908 pour le roi Alphonse XIII, et derrière Paula II, dessiné par Alfred Mylne en 1910. Née à Agrinio en Grèce, Chryssa Delaporta vit et travaille à Markopoulo, près d’Athènes. Sur toile ou directement sur bois, elle raconte des histoires de marine et fait notamment des “portrait de yachts”.
The 2013 poster A European dimension The painting used for this year’s poster is an original work by Chryssa Delaporta, depicting a 15M IR race in the Solent. In the foreground we can recognise Hispania, designed by Fife in 1908 for King Alphonse XIII, and behind Paula II, designed by Alfred Mylne in 1910. Born in Agrinio in Greece, Chryssa Delaporta lives and works in Markopoulo, near Athens. She tells stories of the sea on canvas or directly onto wood and is known for her yacht portraits. Saint-Tropez
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Trophée du bailli Bailli trophy
© Jean Jarreau
© Kurt Arrigo / CAMPER & NICHOLSONS
© Kurt Arrigo / CAMPER & NICHOLSONS
This year, the amazing three-mast W. Gardner design, Atlantic from 1903 returns and at every stage will host owners, captains and crew aboard to the sound of rock group The Rolling Commodores playing all the classic hits from the Rolling Stones, Beatles, Animals, Spencer Davis Group, etc. As well as the dancing, there are some “very hot” surprises in store. In the kitchen, the Amiralissime Pierre Hugo and his team from the Culinary Academy of Cyprus are preparing a super-buffet at Porto Rotondo! Of course, Radio SLC (Salut Les Capitaines) will be there throughout the race with DJ Pascal at the microphone and a vintage R&R playlist. As the nights are long and not only at sea, he was asked to prepare blazers and white trousers (in Saint-Tropez and Malta), white outfits (Porto Rotondo) and Corsair pirate costumes (Trapani).
© Kurt Arrigo / CAMPER & NICHOLSONS
Cette année, Atlantic, l’incroyable trois-mâts plan W. Gardner 1903 de + 56 m au pont sera de retour et recevra à bord lors de chaque étape les armateurs, capitaines et équipages aux sons du groupe de rock du commodore, “The Rolling Commodores”. En live, des grands classiques des Rolling Stones, des Beatles, des Animals, du Spencer Davis Group and so on. Non seulement on dansera mais quelques very hot surprises sont prévues. Aux fourneaux : L’Amiralissime Pierre Hugo avec sa brigade de “L’Académie Culinaire des Cyprès”, Porto-Rotondo pour un most delicious super-buffet ! Bien sûr, Radio SLC (Salut Les Capitaines) sera de la partie tout au long de la course avec au micro DJ Pascal et sa play-list R&R vintage. Et comme les soirées sont longues et pas seulement en mer, il a été demandé de préparer ses blazers & pantalons blancs (à Saint-Tropez et à Malte), ses tenues blanches (à Porto-Rotondo) et… ses costumes de pirates & corsaires (à Trapani).
© Kurt Arrigo / CAMPER & NICHOLSONS
Rock à bord d’Atlantic Molto ma non tropo
© Kurt Arrigo / CAMPER & NICHOLSONS © Kurt Arrigo / CAMPER & NICHOLSONS
© Kurt Arrigo / CAMPER & NICHOLSONS
© Kurt Arrigo / CAMPER & NICHOLSONS
Trophée du bailli Bailli Trophee
Dans la famille de Suffren
© Christian Benoit
Paul-Julien, le frère Vice-amiral de la Marine royale française et général des galères de Malte, le célèbre bailli de Suffren fut le douzième des quatorze enfants que Paul de Suffren eut avec d’Hiéronyme de Bruny. Sept garçons, sept filles, neuf parviendront à l’âge adulte, trois garçons feront une carrière religieuse, un sera évêque (de Sisteron), deux sœurs entreront au couvent. Le père est maire-consul de Salon de Provence en 1713, premier consul d’Aix en Provence en 1725 puis procureur général au sénat de la cour de justice du comté de Nice. Pierre-André est né en 1729. C’est surtout avec une de ses soeurs d’un an son aînée et avec Paul-Julien, d’un an son cadet que le futur bailli passe l’essentiel de son enfance. Pierre-André de Suffren est, paraît-il, très attaché à sa famille, d’une part auprès de ses frères et sœurs puis de ses neveux dont deux serviront sous ses ordres. Loin de les destiner à la marine, le père de Pierre-André et de Paul-Julien pense très tôt à les faire entrer dans l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Pierre-André a 8 ans et son frère Paul-Julien, 7. Toutefois, le jeune Pierre-André est initié à la navigation vraisemblablement sur les barques des pêcheurs de Saint-Tropez. En 1743, il rejoint l’école des gardes de la marine à Toulon. Il a 14 ans. Poursuivant la carrière qu’on lui connaît et qui le mènera aux fonctions les plus élevées, il semble avoir régulièrement pris dans son équipage son frère Paul-Julien.
Vice-Admiral of the French Navy and a General on the galleys in Malta, the famous Bailli de Suffren was twelfth of 14 children born to Paul de Suffren and Hiéronyme de Bruny: seven sons, seven daughters, nine of whom reached adulthood, with three of the boys entering the church, one of whom became a bishop (of Sisteron). Two of his sisters entered a convent. The father was Mayor-Consul of Salon de Provence in 1713, Portrait de Julien de Suffren first consul of Aix en Provence in 1725 and then Procurer General in the Senate of the court in the County Musée maritime de Vittoriosa-Malte of Nice. Pierre-André was born 1729. The future Bailli spent much of his childhood with one of his sisters a year older than him and with his younger brother by a year Paul-Julien. It seems that Pierre-André de Suffren was very attached to his family, both to his brothers and sisters and then his nephews, two of whom would serve under him. Far from being destined to go to sea, very early on the father of Pierre-André and Paul-Julien thought about bringing them into the Order of St John of Jerusalem; Pierre-André at the age of eight and his brother Paul-Julien at seven. Almost immediately the young Pierre-André was introduced to sailing most probably on fishing boats in Saint-Tropez. In 1743, he started at the navy school (Ecole des Gardes de la Marine) in Toulon. He was 14 years old, and continued in the career we all know so well and which would lead him to the highest office; evidence suggests he regularly took his brother Paul-Julien on as crew.
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Trophée du bailli Bailli Trophee
L’Ordre de Malte La vocation et l’histoire de l’Ordre de Malte pourrait être résumée dans sa dénomination : Ordre Souverain, militaire et Hospitalier de Saint Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte.
Sa vocation : L’aide à toute personne dans le besoin, sans distinction d’origine ou de religion. Bref historique
De la médecine de guerre à l’action humanitaire
En 1048, le Calife d’Égypte, souverain de Jérusalem, autorise la construction d’un hospice. Le premier Grand Maître, Raymond du Puy (1120), organise l’Ordre et instaure une règle. Les Hospitaliers deviennent, à l’instar des Templiers, un ordre militaire afin de défendre la Terre Sainte. Après la chute de Saint-Jean d’Acre (1291), l’Ordre se replie sur Chypre.
L’Ordre regroupe ses membres dans des entités nationales et développe sa vocation hospitalière. Durant la Grande Guerre, il porte secours à plus de 800.000 blessés de toutes nationalités des deux côtés du front. L’Ordre est aujourd’hui présent dans 120 pays : en Europe, en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud, au Moyen-Orient. Ses forces reposent sur ses 12 500 membres, près de 120 000 bénévoles et les salariés des métiers de soin et de santé.
La souveraineté
Missions et engagements de l’Ordre de Malte France
En 1307, il conquiert l’île de Rhodes. Maître des lieux, l’Ordre devient un État, met en place un gouvernement et sa forme administrative. 1530 : installation à Malte. L’empereur Charles Quint par acte du 24 mars 1530 lui cède les îles de l’archipel de Malte. De Malte aux temps modernes : • En1798, Bonaparte, en route pour l’Égypte, occupe l’île de Malte. • En1834, l’Ordre de Malte s’installe définitivement à Rome.
L’Ordre de Malte France mobilise plus de 1 500 collaborateurs, essentiellement des professionnels de santé, et des milliers de bénévoles pour servir les personnes fragilisées par la maladie, le handicap ou l’exclusion. A l’international, l’Ordre de Malte France intervient dans 28 pays en s’appuyant sur un réseau d’hôpitaux, de maternités et de centres de soins ; il combat activement les grandes endémies et contribue au financement de la recherche. Il intervient également dans le cadre de missions d’urgence (catastrophes naturelles, conflits…).
Sovereignty
In 1307, it conquered the Island of Rhodes, and having taken control the Order became a State with its own government and administration. 1530: the Order moved to Malta Emperor Charles V ceded the island of Malta to the Order when he signed the 24 March 1530 act. Malta to the present day: • In 1798, on route to Egypt, Bonaparte occupied the Island of Malta. • In 1834, the Order of Malta settled permanently in Rome.
The Order of Malta
From medical assistance in war humanitarian actions The mission and history of the Order of Malta is summed to The Order regrouped its members into national bodies and developed up in its name: Sovereign Military Hospitaller Order of Saint John of Jerusalem of Rhodes and of Malta.
its hospital role. During the Great War it treated more than 800,000 wounded of all nationalities on both sides of the front. Today the Order is present in 120 countries in Europe, Africa, Asia, South America and the Middle East. Its strength lies in its 12,500 members and over 120,000 volunteers and salaried health care workers.
Its mission: to assist anyone in need, regardless of their origin or religion.
Order of Malta France missions and commitments
Brief history
The Order of Malta France mobilises more than 1,500 employees, mainly health professionals, and thousands of volunteers to assist those made vulnerable by illness, disability or exclusion. Abroad, the Order of Malta France operates in 28 countries through a network of hospitals and maternity and treatment centres; it actively fights major diseases and contributes to funding research. It also intervenes in emergency situations (natural disasters, war zones, etc.)
In 1048, the Caliph of Egypt, ruler of Jerusalem, gave permission to build a hospice. The first Grand Master, Raymond du Puy (1120), organised the Order and established a rule. The Hospitallers then became, like the Templars, a military order to defend the Holy Land. After the fall of St Joan of Arc (1291), the Order retreated to Cyprus.
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événement nautique Nautical event
Rendez-vous Rodriguez Les plaisirs de la grande plaisance
Depuis 1972, date de sa création, Rodriguez Group est un des pionniers en matière de construction de yachts, domaine dans lequel il reste aujourd’hui encore novateur et l’un des leaders mondiaux. Le groupe conçoit, assure la maîtrise d’œuvre et commercialise en effet des unités d’exception allant des grands Open aux yachts de 27 à plus de 50 m pour le plus grand plaisir des passionnés de grande plaisance.
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a 18ème édition du Rodriguez Rendez-Vous a été l’occasion l’année dernière de fêter les 40 ans de la prestigieuse enseigne et de rassembler une nouvelle fois ses plus belles unités au cœur de Saint-Tropez. Plus de 800 invités, propriétaires de yachts, acquéreurs potentiels, clients historiques et personnalités ont pu apprécier cette soirée exceptionnelle qui s’est tenue dans le cadre mythique du port de Saint-Tropez, transformé pour l’occasion en une vaste vitrine à l’effigie du groupe. Près de 40 unités toutes aussi séduisantes, dont certaines récemment sorties des chantiers, étaient exposées. Blancpain, partenaire officiel de Rodriguez Group, fut aussi un acteur majeur de
la soirée en exposant des merveilles de haute horlogerie. Aston Martin, la célèbre marque britannique de voitures de luxe et de course, créée en 1913 (il y a cent ans), présentait également un de ses modèles phares, la “Rapide”, qui ne laissa aucun convive indifférent. En ce début d’année, Rodriguez Group, par la voix de son Directeur général, AnneLise Colonna de Leca, a annoncé la nomination de Michael Payne en qualité de CEO de Camper & Nicholsons International, filiale à 100% de Rodriguez Group. Dernier week-end de juillet. Soirée privée clôturée par un gigantesque feu d’artifice dans la baie (sauf météo contraire).
A celebration of luxury yachts Since it was formed in 1972, the Rodriguez Group have been pioneers when it comes to building yachts, a still very innovative field in which this Group remains a world leader. They design, project manage and market a wide range of big Open yachts from 27m to over 50m for those who delight in all the pleasures of luxury yacht cruising.
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he 18th edition of the Rodriguez Rendez-Vous last year was the perfect occasion to celebrate 40 years of this prestigious brand and to bring all their beautiful boats together again in SaintTropez. Over 800 guests, yacht owners, potential buyers, past clients and key figures enjoyed an excellent evening against the legendary backdrop of Saint-Tropez, transformed for the occasion into a vast Rodriguez showcase. Forty boats all equally captivating, some having only recently left the shipyards, were on show. Blancpain, the Rodriguez Group’s official partner played a key role with an exhibition of superb
fine watches. Also there was Aston Martin, the famous British luxury and racing car brand, established a hundred years ago in 1913, which presented one of its flagship models, the Rapide, that everyone could not help but admire. Earlier this year, the Rodriguez Group Managing Director, Anne-Lise Colonna de Leca, announced the appointment of Michael Payne as CEO of Camper & Nicholsons International, a whollyowned subsidiary of the Rodriguez Group. Last weekend in July, a massive fireworks display ended the festivities in style despite the inclement weather.
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événement nautique Nautical event
Les Voiles de Saint-Tropez Les plus belles pour aller voguer !
Elles durent parce qu’elles ont gardé le même état d’esprit depuis leur début, esprit hérité de l’ancienne Nioulargue dont le slogan était “No business, Just fun !” Juste le plaisir de se retrouver et de se confronter en mer, entre marins. Et Poséidon (ou Neptune, selon son rivage d’origine) sait que la Méditerranée peut être aussi surprenante qu’un océan. Hisse haut, moussaillon, ce sont les Voiles de Saint-Tropez, les plus belles pour aller voguer.
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
Du 28 septembre au 6 octobre
événement nautique Nautical event
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st-ce d’abord un spectacle ou une épreuve sportive ? Y vient-on consommer la nostalgie d’une navigation qui s’estompe et admirer la vitrine des nouvelles F1 des mers ? Ou vient-on s’affronter et se mesurer à ses propres forces intérieures ? Lorsqu’on a goûté une fois aux Voiles, quelle que soit la raison, on ne peut plus vraiment s’en passer. Les plus modestes et les plus forts s’y retrouvent. Les plus humbles et les plus endurcis reviennent toujours. Pour voir ou “pour en être” cette année. Une chose est sûre, les Voiles de Saint-Tropez, édition 2012, ont fait le plein, le plein d’action, le plein d’images, le plein d’enchantement.
Un patrimoine, un musée vivant, un rassemblement de haute technologie…
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
La particularité des Voiles de Saint-Tropez est de concentrer durant une semaine les plus beaux voiliers de tradition, conçus par des architectes navals réputés et construits dans les meilleurs chantiers, avec les derniers phénomènes de technologie bourrés d’électronique et de carbone kevlar. D’un côté des unités en acajou lustré, aux cuivres moirés et aux vernis étincelants (100 ans d’âge au pied du mât), de l’autre, des ponts en teck, des winches automatiques, de la fibre de carbone noire, inox, bois et cuir italien. A la fois un patrimoine, un musée vivant, un rassemblement de haute technologie et des toutes dernières innovations en matière de navigation à voile. Sur le même plan d’eau. Un vrai “casse-boussole” pour les organisateurs !
Les Voiles de Saint-Tropez endures because it has not reason, it is hard to do without it. The most modest to the most powerful lost the spirit in which the regatta was launched, a are to be found here, the humblest to the most seasoned return every year. To see or just to be there, one thing is certain, the 2012 edition of legacy of the former Nioulargue where the slogan was Les Voiles was action-packed, full of images and full of enchantment. “No business, just fun!” - just the pleasure of sailors getting together to race. And Poseidon (or Neptune, A heritage, a living museum, depending on the shore) knows that the Mediterranean a gathering of technical prowess… can be as fickle and surprising as any ocean. So heave- What is special about Les Voiles de Saint-Tropez is the concentration for a whole week of the most beautiful classic yachts, designed by ho sailors, this is Les Voiles de Saint-Tropez, when the renowned naval architects and built by the best boatyards, alongside the most beautiful go sailing. latest hi-tech phenomena, packed with electronic gadgets and Kevlar carbon. On one side, glossy mahogany, polished brass and gleaming varnish (100 years old at the foot of the mast) and on the other teak decks, automatic winches, black carbon fibre, wood and Italian leather. Side by side we have a heritage, a living museum and a gathering of the very latest technology in sailing. On the same stretch of water – it’s a real compass brain teaser for the organisers!
Is it primarily a spectacle or a sporting event? Are you here to revel in the nostalgia of a bygone era or admire the new Formula Ones of the seas? Or are you here to compete or pit yourselves against your own inner forces? Once you have had a taste of Les Voiles, for whatever
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événement nautique Nautical event Près de 300 unités à voile en eaux tropéziennes
Elégance et magie
16 défis, pas moins, lors de la journée qui leur est dédiée. Et pour cela, la direction de course et Georges Korhel avaient dessiné un petit parcours de 6,5 milles au cœur du golfe, là où un petit flux d’Est SudEst avait depuis le début de la semaine pris l’habitude d’élire domicile à la mi-journée. A midi, les différents challengers étaient invités à partir au plus près du Portalet, direction la marque de La Rabiou puis la Seiche à l’huile à l’entrée du golfe, avant de glisser au portant vers une arrivée mouillée au ras du môle Jean Réveille. L’histoire retiendra la formidable empoignade des géants Maxi yachts Med Spirit, Firefly, My Song, Solleone et Sojana. Tout aussi excitant le déboulé plein d’une nostalgique poésie sous le Portalet des 8 mètres, Aile VI, Helen, France et Rhéa. Très attendu le défi des 15 m JI qui ne faillit pas à leur réputation, gîtés au maximum et au ras des cailloux dans un bord à bord décoiffant d’élégance et de magie.
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
Le succès des Voiles de Saint-Tropez tient en quelques points. Les organisateurs de ce rassemblement de différentes classes de voiliers modernes et de tradition ont toujours attaché une grande attention à la venue de navigateurs expérimentés et reconnus. Deux parcours côtiers quotidiens sont régulièrement prévus (lire ci-dessous), un pour les modernes, l’autre pour les classiques avec un départ différé. Si la météo le permet, le programme prévoit cinq jours de régate pour les modernes et quatre pour les Traditions avec, en plus, une journée consacrée aux défis lancés entre bateaux pour la “Club 55 cup” (enregistrée et gérée par le comité de course). Sportivité, convivialité et festivité sont de rigueur. Il n’est interdit ni d’admirer, ni de filmer, encore moins de photographier ce spectacle féerique, ce vaste panorama en technicolor. Près de 300 unités à voile se retrouvent dans la baie en eaux tropéziennes.
Nearly 300 sailing boats on Saint-Tropez waters
Elegance and magic
At least 16 challenges were launched between boats on the Thursday. The race director and Georges Korhel had planned a short 6.5 mile course in the heart of the Gulf, where from the start of the week an east-south-easterly breeze had the habit of settling in around mid-day. At noon the various challengers were invited to leave close to Portalet as possible, heading for the Rabiou mark then the Seiche à l’huile at the entrance to the gulf, before slipping downwind to the finish on a level with the Jean Réveille jetty. History will remember the battle of the giant Maxi yachts Med Spirit, Firefly, My Song, Solleone and Sojana. Equally riveting was the sudden appearance of the 8m Aile VI, Helen, France and Rhéa, hurtling along beneath Portalet, sheer poetry in motion. The long-awaited challenge between the 15M IR classics more than lived up to its reputation, the yachts heeled over in a spectacle of mind-blowing elegance.
The success of Les Voiles de Saint-Tropez is not by chance. The organisers of this gathering of modern and classic yachts have always done their utmost to attract experienced and famous sailors. Every day two coastal courses are laid out (see below), one for the modern boats, the other for the classics, with a different starting line. Weather permitting that adds up to five days of racing for the modern yachts and four for the classics with, in addition, a day devoted to challenges for the Club 55 Cup (run by the Race Committee). Sportsmanship, friendly rivalry and always lots of parties are the order of the day. All are welcome to admire, film and photograph this magical spectacle, this vast Technicolor panorama with nearly 300 sailing boats in the bay of Saint-Tropez.
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Voiles de Saint-Tropez Nautical event Coupes & trophées
La Coupe de la Ville de Saint-Tropez échoit au premier voilier Moderne le Farr 30 Give me Five du Yacht Club de Monaco, aux points, toutes catégories confondues. Club 55 Cup. Le 19 M JI Mariquita tentait jeudi de défendre son titre glané il y a deux ans face à Cambria. Un duel hors norme lui était proposé puisque c’est la goélette Altaïr qui se posait en Challenger. En effet, la rencontre programmée l’année précédente n’ayant pas pu arriver à son terme faute de vent, les capitaines avaient décidé de la reconduire en 2012 dans le plus pur esprit chevaleresque. Et c’est Altaïr qui s’est imposée à Pampelonne. Blue Bird Cup. Tara Getty avait en 2011, et lors de la journée des Défis, challengé le plan Olin Stephens Argyll qui l’avait emporté. Revanche l’année passée, puisque Skylark l’emportait de 3 petites minutes. Dans la plus pure tradition du yachting, les deux équipages se sont retrouvés à déjeuner à bord du yacht Talitha, où Tara et Jessica Getty se sont vues remettre la Blue Bird Cup par l’acteur Griff Rhys Jones. Trophée Rolex (yachts classiques, plus de 16 m) : Avel (“vent” en Breton), cotre aurique qui a réussi le doublé que seul Rowdy, l’un des derniers représentants de la Class 40 du New York Yacht Club, avait réussi (en 2008 et 2009). Trophée “Paris Première” au premier voilier Moderne de plus de 16 mètres : Music, Baltic 50. Tropheminin au premier équipage féminin : le J97 tropézien No Limit Trophée du Yacht Club de France. Coup de coeur : Lelantina, skippé par Patrick Gibert.
Cups & trophies The Ville de Saint-Tropez Cup went to the first modern sailing boat, the Farr 30 Give me Five from the Yacht Club de Monaco, on points, all categories combined. Club 55 Cup. The 19M IR Mariquita tried on the Thursday to defend her title, won two years ago against Cambria. A fantastic duel was in the offing as the schooner Altair had put herself forward as the Challenger. In fact, the challenge had been scheduled for the previous year but due to lack of wind they did not finish, so the captains decided to repeat it in 2012 and this time it was Altair who took the honours at Pampelonne. Blue Bird Cup. In 2011 Tara Getty challenged the Olin Stephens design Argyll which won that battle. Sweet revenge last year as Skylark won it
by three tiny minutes. In the tradition of yachting, both teams lunched on the yacht Talitha, where Tara and Jessica Getty were presented with the Blue Bird Cup by actor Griff Rhys Jones. Rolex Trophy (classic yachts 16m and up): Avel (“wind” in Breton), the gaff cutter who won it a second time, a feat only Rowdy, one of the last of the New York 40s, has achieved (in 2008 and 2009). Paris Première Trophy for the first modern boat, 16m and up: Music, Baltic 50. Tropheminin to the first ladies team: the Tropezian J97 No Limit Yacht Club de France trophy. Favourite: Lelantina, skippered by Patrick Gibert.
Décès de Dick Jayson
Tribute to Dick Jayson
C’est avec une immense tristesse que les amoureux de la mer et ceux qui ont participé aux épreuves de la Nioulargue, “aïeule” des Voiles de Saint-Tropez, ont appris le décès de Richard Neilan Jayson qui s’est éteint paisiblement le 22 avril dernier à Fort Lauderdale (Florida). Il avait 90 ans. Un certain fin septembre/ début octobre 1981, dans un port de SaintTropez vide de tout bateau, il était à bord de Pride, un Swan 44 dont il était propriétaire et barreur, avec un certain Patrice de Colmont autour d’une collation. Ikra, barré par Jean Lorrain, entre alors dans le port. Jayson lance le défi de battre Ikra le lendemain entre le Portalet et le Club 55. La Nioulargue était née. Lorrain est parti le premier rejoindre les mers du ciel. Jayson vient de le rejoindre. Né en 1922 à New York City, Richard Jayson avait servi dans le corps des US Marines durant la seconde guerre mondiale. En 1949, il avait fondé Color Film Corporation. Sportif émérite, Dick était aussi un excellent skieur. En mer, il avait remporté notamment la Newport Bermuda race en 1976 et la Swan World Cup en 81.
It is with great sadness that sea lovers, especially those who took part in the Nioulargue, “grandmother” to Les Voiles de Saint-Tropez, learned of the death of Richard Neilan Jayson who passed away peacefully on 22 April in Fort Lauderdale (Florida), at the age of 90. It was late September / early October 1981 in an empty harbour at Saint-Tropez when he was on board Pride, his Swan 44, dining with a certain Patrice de Colmont. Ikra with Jean Lorrain at the helm swept into the harbour, and Jayson launched his challenge, vowing to beat Ikra the next day on a course between Portalet and Club 55. The Nioulargue was born. Lorrain moved on first to sail heaven’s seas and now Jayson has joined him. Born in 1922 in New York City, Richard Jayson served with the US Marines in the Second World War. In 1949, he founded Color Film Corporation. A talented sportsman, he was also an excellent skier, and at sea won many prizes, notably the Newport Bermuda race in 1976 and the Swan World Cup in 1981.
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Voiles de Saint-Tropez Nautical event
Ils y étaient sur l’eau
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
Luc Alphand, Seb Audigane, Yves Carcelle, Catherine Chabaud, JeanLoup Chrétien, Robert Charlebois, Sébastien Col, Thomas Coville, Sébastien Destremau, Jean-Pierre Dick, Leonardo Ferragamo, Tara Getty, Olivier Lozachmeur, Nicolas Lunven, Philippe Monnet, Lindsay Owen Jones, Marc Pajot, Yves Pajot, Lionel Péan, Jacques Rougerie, Jochen Schuman, Jacqueline et Marie Tabarly et bien d’autres, derrière leurs lunettes noires…
André Beaufils, Président de la Société Nautique de Saint-Tropez “Les Voiles de Saint-Tropez grandissent de façon maîtrisée. Tant que j’aurai cette once de pouvoir, je m’attellerai à préserver une certaine idée de ce que j’ai connu voici plus de 25 ans, pour respecter ce qu’a créé Patrice de Colmont. Nous lui devons tout. Je me contente de coordonner quelques actions et d’animer des équipes, de rechercher des financements, mais j’ai à cœur de faire en sorte que cela ne devienne pas une semaine commerciale. Les Voiles de Saint-Tropez ne sont pas à vendre et nous n’avons pas pour objectif d’en tirer un profit pour le profit. Je conserve la volonté de ne pas me fixer pour objectif la croissance à tous prix.” “Les Voiles de Saint-Tropez continues to grow in a controlled way. As long as I have this modicum of power, I will harness it to preserve the idea I have known for over 25 years is behind it, to respect that which was created by Patrice de Colmont. We owe him everything. I am happy to coordinate certain actions, motivate the team and seek funding, but what I most wish is to make sure it does not become a commercial week. Les Voiles de SaintTropez is not for sale and our goal is not to make a profit for the profit. I will not set myself the goal of expanding it at any price.”
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Voiles de Saint-Tropez Nautical event
Georges Khorel, Directeur de course des Voiles de Saint-Tropez “Les équipes sur chaque rond sont bien rodées. Toutes travaillent de concert depuis plusieurs années, s’apprécient et se respectent. On travaille dans l’harmonie. Côté coureurs, on a beaucoup de retour de satisfactions. Les groupes Classiques tournent sans problème. Chez les Modernes, on a fait un groupe pour les croiseurs non taillés pour la régate et on a ensuite réparti les voiliers en fonction des tailles et des ratings. On a tout mis en oeuvre au niveau de la sécurité mais on ne peut pas empêcher certains irresponsables qui font courir des risques énormes aux concurrents. Nous retiendrons surtout cette très belle édition.” “All the teams are well established. All have been working together for several years now, and appreciate and respect each other. We work in harmony. Regards participants we get a lot of good feedback. The classic groupings are working well. With the moderns, we created a group for cruisers not sized for racing and then start all the others according to size and ratings. We make every effort to ensure safety, but we cannot prevent irresponsible people taking enormous risks with other competitors. This was a fantastic edition and we will always remember it.” © Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
Jean-Pierre Champion, Président de la Fédération Française de Voile “J’en ai vu beaucoup et ce qui se passe ici à Saint-Tropez est inégalé. Les Voiles de Saint-Tropez sont à mon humble avis le plus bel événement nautique au monde. L’idée de mêler les Classiques et les Modernes est formidable et fonctionne magnifiquement. Le contraste entre les futuristes Wally et les beaux yachts centenaires est saisissant et très intéressant à admirer. Il existe dans l’écrin de Saint-Tropez une ambiance, mélange d’envie, de passion et de respect que je ne retrouve vraiment qu’aux Jeux Olympiques…” “I have seen many, but what happens here in Saint-Tropez is unequalled. In my humble opinion Les Voiles de Saint-Tropez is the world’s finest event on water. The idea of mixing the classics and moderns is wonderful and works amazingly well. The contrast between the futuristic Wally boats and the elegant centenarians is striking and always interesting for spectators. Against the backdrop of Saint-Tropez there is a special atmosphere, a mix of desire, passion and respect that I have only ever really found at the Olympic Games.”
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Voiles de Saint-Tropez Nautical event
Confidences sur le pont
Robert Charlebois était aux Voiles 2012, une passion récente. Invité du yacht Emilia, fin et racé 12 m JI signé Costaguta lancé en 1930, le célèbre chanteur Québécois a effectué aux Voiles de SaintTropez une quatrième sortie en tant qu’équipier, une expérience qu’il n’est pas prêt d’oublier : “Je n’ai jamais vu un tel spectacle. C’est éblouissant et, vu du bord, cela rend terriblement humble. J’apprends tout doucement. On m’a mis aux bastaques. Je dois être concentré au maximum pour ne pas faire de bêtise. Mais je prends un plaisir indicible, plein la vue, plein les poumons, plein d’émotions. Et cela me donne des idées pour une prochaine chanson !” De passage aux Voiles, Alain Gautier y compte beaucoup d’amis. “Les Voiles, c’est un plaisir, confie le vainqueur du Vendée Globe ! J’aime naviguer vite, certes, mais j’aime naviguer sur tous les beaux bateaux. J’adore tous les types de voiliers qu’on rencontre ici, des Wally aux Classiques. Je connaissais la Nioulargue que j’ai “pratiqué” à 6 ou 7 reprises dans les années 80. On est venu ici en
multicoque, sur des Swan 86… Je suis complètement acquis aux Voiles. C’est toujours un bonheur ! On retrouve les copains car il y a beaucoup de monde pour faire marcher toutes ces belles machines. On prend ici une belle “tartine” de belles choses.” Emma Creighton, Dark Shadow « Je suis ravie d’être ici et de découvrir de l’intérieur le maniement d’un grand Wally comme Dark Shadow. C’est très différent de ce que je fais habituellement. C’est drôle de voir tant de gens s’activer pour faire ce que j’ai l’habitude de faire seule. C’est « fun ». L’équipage est super. Le bateau est impressionnant, mais j’ai hâte de retrouver mon bateau pour être seule en charge.» Jean-Pierre Dick, skipper océanique “Les Voiles de Saint-Tropez, c’est le rendez-vous des amoureux de la mer et de bateaux. Cela reste pour moi la plus grande fête de la voile, le bonheur de se retrouver en fin de saison, ensemble pour communier autour du nautisme. Etre entre marins pour faire la fête et regarder les beaux bateaux.”
A few words from the deck on a multihull, on the Swan 86s… I am completely smitten by Les Voiles. It is always a happy occasion! You meet all your buddies here as these machines need a lot of people to run them. You get a taste of all that is beautiful.”
Robert Charlebois, a new fan, was at Les Voiles 2012. As a guest aboard Emilia, a purebred 12M IR designed by Costaguta in 1930, the famous Quebec singer was on his fourth outing at Les Voiles de Saint-Tropez as crew, an experience he is not about to forget: “I have never seen such a spectacle. It was dazzling and being on board made me terrible humble. I learned slowly. They put me on the runners. I had to concentrate like mad so as not to do anything stupid. But the pleasure I got is indescribable, so much to see, lungs full of sea air, so many emotions - and it’s given me an idea for my next song!”
“I am delighted to be here and discovering first-hand how to handle a big Wally like Dark Shadow. It’s very different to what I am used to doing. It’s funny to see so many people focused on doing what I usually do alone. It’s fun. The crew are super. The boat is impressive, but I am looking forward to getting back to my boat and being the only one in charge.”
Dropping in on Les Voiles, Alain Gautier can count on seeing many friends “Les Voiles, it’s a pleasure,” confided the Vendée Globe winner. “I love sailing fast of course, but I love sailing any type of boat. I adore the boats I come across here, from the Wally to the classics. I knew the Nioulargue which I did six or seven times in the eighties. We came here
“Les Voiles de Saint-Tropez is the rendezvous for those who love the sea and boats. For me it remains the biggest sailing festival, as it’s wonderful to get together at the end of the season to commune with others about sailing - to be among sailors, to party and look at beautiful boats.”
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Edition 2013 : à l’eau !
Samedi 28 septembre • A partir de 9 h : accueil des concurrents (voiliers modernes) Dimanche 29 septembre • A partir de 9 h : accueil des concurrents (voiliers modernes et classiques) • A partir de 17h : inauguration officielle du Village des Voiles en présence de M. Jean-Pierre Tuveri, maire de Saint-Tropez (Sur invitation) • Fin d’après-midi : arrivée de la régate de liaison Cannes/ Saint-Tropez. Animation musicale à la Tour du Portalet • A partir de 19 h : pot d’accueil pour les concurrents. Quais du Vieux Port • A partir de 20 h : remise des prix de la régate de liaison Cannes/ SaintTropez (sur invitation) Lundi 30 septembre • A partir de 9 h : accueil des concurrents (voiliers classiques) • A partir de 11 h : régates des voiliers modernes • Soirée : “Tartiflette” avec animation musicale, place des Lices (sur invitation) Mardi 1er Octobre • A partir de 11 h : régate des voiliers modernes et classiques Mercredi 2 Octobre • A partir de 11 h : régate des voiliers modernes et voiliers classiques • A partir de 18 h : concours de boules et animation, place des Lices (sur inscription) Jeudi 3 Octobre • A partir de 12 h : journée des défis Jean Laurain, Club 55 Cup entre Altaïr et… Qui cette année ? Trophée des Centenaires (Gstaad Yacht Club) : Golfe de Saint-Tropez/ bouée de la Nioulargue • A partir de 19 h : défilé des équipages sur les quais du Vieux Port Vendredi 4 Octobre • A partir de 11 h : régates des voiliers modernes et voiliers classiques • A partir de 20 h : soirée des équipages au quartier de La Ponche (sur invitation) Samedi 5 Octobre • A partir de 11 h : régate des voiliers modernes et voiliers classiques • Soirée tahitienne et animations au Village des Voiles et au vieux Port jusqu’à 21h (au plus tard) Dimanche 6 Octobre • A partir de 11 h : remise des prix suivie d’un pique-nique à la Citadelle (sur invitation) Le Village des Voiles reste ouvert durant toute la semaine
On your marks…
Saturday 28 September • From 9am: registration and welcome for participants (modern boats) Sunday 29 September • From 9am: registration and welcome for participants (modern and classic boats) • From 5pm: official opening of the Voiles Village with Jean-Pierre Tuveri, Mayor of Saint-Tropez (by invitation) • Late afternoon: Cannes / Saint-Tropez passenger race finishes. Musical entertainment at the Portalet Tower • From 7pm: welcome drink for competitors on the Vieux Port quays • From 8pm: Cannes / Saint-Tropez passage race prize-giving (by invitation) Monday 30 September • From 9am: registration and welcome for participants (classic yachts) • From 11am: modern yacht races • Party: “Tartiflette” with music at Place des Lices (by invitation) Tuesday 1st October • From 11am: modern and classic yacht races Wednesday 2 October • From 11am: modern and classic yacht races • From 6pm: boules competition and entertainment, Place des Lices (by registration) Thursday 3 October • From 12 noon: Challenge Day - Jean Laurain, Club 55 Cup between Altair and… Who will it be this year? Centenarians Trophy (Gstaad Yacht Club): Gulf of Saint-Tropez / Nioulargue buoy • From 7pm: crew parade along the Vieux Port quays Friday 4 October • From 11am: modern and classic yacht races • Starting 8pm: crew party in La Ponche area (by invitation) Saturday 5 October • From 11am: modern and classic yacht races • Tahitian party and entertainment in the Voiles Village and Vieux Port until 9pm (latest) Sunday 6 October • From 11am: prize-giving followed by picnic at the Citadelle (by invitation) The Voiles Village is open throughout the week
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Saint-Tropez, si vous êtes perdu : Latitude 43°16’10” N Longitude 6°38’05” E
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Le Breizh Haka….
“ Motiver l’équipage... rassembler… Etre dans la course avant même d’être sur le plan d’eau, avant le passage de la ligne de départ. Paramètre important que je prends très au sérieux pour que les journées se passent parfaitement bien à bord, et que tout le monde profite pleinement de la régate en toute sécurité et en toute amitié. A partir du moment où les 30 équipiers se retrouvent pour le briefing sur le pont vers 10h30, en tenue de régate, chacun prend conscience qu’il fait réellement parti du Team. L’équipe se soude à ce moment-là… et après les conseils de sécurité, la météo, les postes attribués à chacun…à l’image des Néo-zélandais en face à face avec l’adversaire sur le terrain, et des footballeurs américains qui se noircissent le dessous des yeux pour avoir un regard plus sombre, nous commençons notre danse… Notre Breizh Haka, une parodie de chorégraphie rythmée, ” pré-match” que nous avons inventé il y a 3 ans avec Dom, notre joueur de Cornemuse, juste pour finir le briefing en faisant du bruit… ensemble. Les équipiers sont tatoués du 8 dans le cou toute la semaine, et c’est au son Celtic que nous quittons et revenons au port pour ne pas oublier aussi que les Voiles de Saint Tropez sont un moment de fête, de convivialité… de musique. L’esprit de la Nioulargue doit toujours flotter sur les quais du vieux port…et MOONBEAM 4 est là pour le rappeler. “ “Motivating the crew, getting them together – being in race mode even before you are on the water, before you cross the starting line. It’s an important aspect that I take very seriously so the days pass smoothly and everyone can really enjoy the racing safely and in a friendly atmosphere. From the moment the 30 crew members arrive aboard for the briefing around 10.30am, dressed for sailing, everyone realises that they are now really a part of the Team. The crew bond from this moment on. After the briefing on safety and weather conditions, each member is assigned their position and like the New Zealanders face to face with an adversary on land, and American footballers who darken the area under their eyes to give them a more sombre look, we begin our dance – our Breizh Haka, a parody of a “pre-match” rhythmic dance that we came up with three years ago with Dom, our bagpipe player, to end the briefing by making a big noise together. The crew are tattooed with the number 8 on their neck all week, and it is to Celtic music that we leave and return to port, remembering that Les Voiles de Saint Tropez is like a big party, a convivial gathering and always with music. The spirit of the Nioulargue should always be with us on the quays of the Vieux Port and MOONBEAM 4 is there to remind everyone of it.” Mikael Créac’h • Capitaine du MOONBEAM 4
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Trophée du centenaire GYC Centenary Trophy
Centenary Trophy 2013 - IIIe édition du
Organisé par le Gstaad Yacht Club
Quand on n’a pas de plan d’eau, on a des idées. En cette année 2013, le Yacht Club de Gstaad a célébré son 15e anniversaire. Comme tous les ans, de façon originale, le Gstaad Yacht Club organise le ski yachting, une compétition de ski (normal), suivie d’une régate de voiliers radiocommandés (moins normal) dans une piscine… semi olympique (rare !). Et bien 21 équipes représentants des yachts clubs et des teams de voile du monde entier se sont tout de même affrontées sur ce plan d’eau original qui n’a souffert, l’espace d’un week-end, d’aucune tempête. Quelques mois auparavant, dans la cour des grands et pour sa seconde édition, le Gstaad Yacht Club avait organisé durant les Voiles le “Centenary Trophy” en partenariat avec la Société Nautique de Saint-Tropez. “Notre souhait est d’honorer tous ces gens qui œuvrent pour la survie et la restauration de ces magnifiques voiliers” avait expliqué Herr Peter Erzberger, commodore du Gstaad Yacht Club. Le jeudi, durant la traditionnelle journée des défis, ce Trophée des Centenaires a réuni quelque 20 vénérables yachts classiques qui se sont élancés depuis le Portalet pour une grande boucle de près de 11 milles dans le golfe de Saint-Tropez. Partis à tour de rôle (en fonction de leur taille et de leur jauge), c’est Lulu 1897, le cotre aurique
signé Thomas Rabot et construit au chantier Texier à Argenteuil en 1897, qui a ouvert le ban. Victory, autre petit cotre aurique datant de 1883, à la fois le plus ancien et le plus petit (12 mètres hors tout) le suivait. Et c’est le grand cotre signé Fife Mariquita qui, avec ses 38 mètres hors tout, clôturait la ligne de départ. Marigold, vainqueur, le cotre aurique de Charles Nicholson se voyait remettre le trophée (une coupe signée Wakely et Wheeler de Londres). Le redoutable plan Sibbick Bona Fide signait lui la seconde place suivi d’un autre aurique, Oriole, du maître Herreshoff. Arrivaient ensuite les 15 m JI, emmenés par les Britanniques décidément très en verve à Saint Tropez de The Lady Anne. Nous sommes impatients de retrouver tous ces participants le 3 octobre 2013 à Saint-Tropez.
When you have no body of water, you have ideas. In 2013, the Gstaad Yacht Club celebrated its 15th anniversary in an original way by organising a ski competition (normal) followed by a regatta for radio-controlled boats (less normal) in a swimming pool – half the size of an Olympic one (rare!). Gulf of Saint-Tropez. Starting each in turn according to their size and rating, Lulu 1897, the gaff cutter designed by Thomas Rabot and built in the Texier shipyard in Argenteuil, got the ball rolling. Victory, another gaff from 1883, the oldest and smallest (LOA 12m) followed, with the big Fife-design gaff Mariquita, 38m LOA, bringing up the rear on the starting line. The winner was the Charles Nicholson gaff Marigold, who lifted the trophy (a cup designed by Wakely and Wheeler of London). The formidable Sibbick-design Bona Fide took second place, followed by Oriole from the Herreshoff stable. Then came the 15M IRs led by the very lively British crew on The Lady Anne. We are looking forward to seeing you again in Saint-Tropez on October 2013.
So, 21 teams representing yacht clubs and sailing teams from around the world were still able to compete on this rather original body of water for a weekend without storms interrupting. A few months earlier during Les Voiles de SaintTropez, and on a somewhat bigger scale, the Gstaad Yacht Club organised the second edition of their Centenary Trophy in partnership with the Société Nautique de Saint-Tropez. “Our wish is to honour all those who work for the survival and restoration of these magnificent sailing boats,” explained Herr Peter Erzberger, Commodore of the Gstaad Yacht Club. On the Thursday, the traditional day for challenges, the Centenary Trophy attracted some 20 classic yachts which set off from Portalet to complete a loop of nearly 11 miles in the
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THE GSTAAD YACHT CLUB CENTENARY TROPHY DURING 'LES VOILES DE SAINT-TROPEZ' 3R 0 OCTOBER 2013
événements nautiques Nautical events
La Panerai Transat Classique Au bout de sa propre aventure !
Classement final de la Panerai Transat Classique 2012
© Christophe Varène
1 - White Dolphin 1967 (Architecte : Vincenzo Beltrami) 20, 20 m yawl 2 - Corto 1970 (Dick Carter) 13, 00 m sloop 3 - The Blue Peter 1930 (Alfred Mylne) 19, 65 m sloop 4 - Persephone 1969 (Dick Carter) 11, 30 m sloop 5 - Gweneven 1975 (Olin Stephens) 11, 60 m sloop 6 - Valteam 1965 (Renato Levi) 22, 25 m yawl 7 - Gimcrack 1961 (David Simmonds) 11, 58 m yawl
événements nautiques Nautical events
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et l’émotion de cette traversée de l’Atlantique en course sur des voiliers classiques dans laquelle, au final, tous les concurrents ont été déclaré vainqueurs… de leurs propres aventures. Chacun selon son tempérament, son histoire et ses désirs en retiendra pour longtemps des images, des sons, des sensations, moments de rires et belles histoires partagées. Cette étape, entre Cascais et La Barbade, a été marquée par des conditions de vent plutôt clémentes mais les équipages ont dû affronter des mers difficiles, hachées et usantes, en particulier pour les plus petites unités de la flotte, lorsqu’il n’est plus possible de cuisiner et que dormir relève de l’équilibrisme. Mais tous ont su faire progresser leurs bateaux avec beaucoup de ténacité, tout en les préservant. Au final, très peu de casse à signaler et aucun équipier blessé.
oilà une course originale dont la singularité est de proposer pas moins de trois départs. L’un, de Bretagne (Douarnenez), l’autre, de Saint-Tropez, le troisième (commun), du Portugal (Cascais). Direction : la Barbade. La Panerai Transat Classique est née en 2008 mais sa deuxième édition n’eut lieu que l’an dernier. Une course transocéanique, une traversée de passionnés avec des unités de toute beauté.
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© Boye-Carre Odile/Comet Organisation
La cérémonie de remise des prix de la Panerai transat Classique 2012 a vu le triomphe de White Dolphin, premier en temps réel et en temps compensé. Mais jusqu’à la dernière minute, les marins de la Panerai Transat Classique 2012 ont savouré l’intensité de cette grande épopée
Everyone off on their own adventure!
Here is an original race which stands out for the fact that there are no less than three points of departure: one in Brittany (Douarnenez), the other in Saint-Tropez and the third (for all contestants) in Portugal (Cascais) – Destination: Barbados. The Panerai Transat Classique was created in 2008, although fans had to wait till last year for the second edition. This is a transoceanic race for those with a passion for beautiful classics.
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© Christophe Varène
The 2012 Panerai Transat Classique saw victory go to White Dolphin, first in both real and compensated time. But right up to the last
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minute participants enjoyed the intensity and excitement of this epic journey across the Atlantic, a race for classic yachts where in the final analysis all contestants are winners - of their own adventure. Each team, according to their temperament, experiences and desires will remember for a long time the sights, sounds, sensations and fabulous, often hilarious times shared. Although the weather was mild on the Cascais to Barbados leg, crews faced difficult sea conditions, choppy and tiring, particularly for the smaller craft when it is no longer possible to cook and sleeping becomes a balancing act. But everyone managed to progress with tremendous tenacity and no serious mishaps. In the end, there were very few breakages and no-one injured.
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LES Dragon
Elégance et performance
Le neuvième rendez vous (2012) des Dragon à Saint-Tropez s’est clôturé en beauté. Il faut dire que sur les quatre journées de régates prévues, face à une météo capricieuse et un fort vent d’Est, le comité de course et l’équipe mer n’ont pu déclarer qu’une seule journée de relâche malgré trois courses effectuées le premier jour.
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événements nautiques Nautical events Russe Sunflower, skippé par Victor Folgelson et Morning Glory, le Dragon allemand de Hasso Plattner. Un beau plateau international ! Lors de la remise des prix, Franck Boumendil, adjoint délégué au port, et Michel Perrault, Conseiller municipal, ont remis au premier français, le Dragon Ulysse skippé par Jean Breger, la Coupe de la Ville de Saint-Tropez. Françoise Bougeard qui représentait André Beaufils, président de la SNST, a tenu à remercier toute l’équipe du comité de course et remis à Mireille Epoudry qui participe à toutes les régates du club tropézien, un beau bouquet de fleurs. A noter que c’était la dernière manifestation nautique de l’année avant la démolition du bâtiment de la Société Nautique de Saint-Tropez quelques jours après. Après de nombreuses années d’attente, l’ancien local sera remplacé par une structure plus spacieuse, comme on le lira par ailleurs.
Le coup de foudre des Dragon avec Saint-Tropez s’est déroulé en 2004. Cette année-là, ce petit quillard venu du froid, imaginé et dessiné en 1929 par le Norvégien Johan Anker, fêtait son 75ème anniversaire. Les organisateurs attendaient 150 participants, ils durent arrêter les inscriptions à 260. Succès immédiat. Depuis, ils reviennent chaque année. Leur charme, c’est ce mélange d’élégance classique et de performance sportive, ajouté au fait qu’il faut un équipage de trois personnes en parfaite coordination pour prétendre mener au succès ce bateau de “connaisseurs” qui aiment la compétition au plus haut niveau et cet esprit d’amicale rivalité et de parfait fair-play. Pour cette édition 2012, après sept courses au total et six retenues, le Dragon monégasque Activists avec Phillipp Malte, ancien champion mondial, a confirmé sa position de leader et remporté l’épreuve devant le voilier
The 9th Dragon meeting (2012) in Saint-Tropez ended in style. It has to be said that over the four days of racing in unpredictable conditions and a strong easterly, the Race Committee and its team could only declare one day off despite three races being held on the first day.
© Société Nautique de Saint-Tropez
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The Dragon love affair with Saint-Tropez started in 2004. That year, the small keelboat which hails from the north and was designed by Norwegian Johan Anker, celebrated its 75th anniversary. The organisers were expecting 150 and had to close the registrations at 260. It was an instant success, and ever since they have come back every year. Their charm lies in the blend of classic elegance, top performance and the fact three people working in perfect coordination are required to be successful. This is a boat for connoisseurs who love competing at the highest level in a spirit of friendly rivalry and fair-play. In the 2012 edition, after seven races, of which six counted, the Monegasque Dragon Activists with former world champion Phillipp Malte confirmed its position as leader, winning the event ahead of Russian Dragon Sunflower, skippered by Victor Folgelson, and the German Morning Glory of Hasso Plattner – a very international field! At the prize-giving, town councillors Franck Boumendil and Michel Perrault presented the “Coupe de la Ville de Saint-Tropez” to the first French Dragon Ulysse skippered by Jean Breger. Françoise Bougeard representing SNST President André Beaufils thanked everyone on the Race Committee and presented Mireille Epoudry who has taken part in all regattas at the club with a lovely bouquet of flowers. This was the last event to take place before the Société Nautique de Saint-Tropez’ old building was demolished a few days later. After many years of waiting, the old premises will be replaced by more spacious facilities as you will find out on another page in this Revue.
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événements nautiques Nautical events
La Société Nautique de Saint-Tropez
Une histoire et des rendez vous
La Société Nautique de Saint-Tropez (SNST) réunit aujourd’hui près de 500 membres dont 16 appartiennent au comité directeur présidé par André Beaufils. L’équipe est composée de cinq salariés (plein temps ou mi-temps). Elle peut compter sur plus de 30 membres (bénévoles) actifs à l’année. Leur nombre dépasse la centaine lors des grandes manifestations que la SNST organise ou auxquelles elle est liée (Voiles latines, Giraglia, Voiles de Saint-Tropez, , Dragon…). La “Nautique”, une histoire commencée en… 1899. Comptoir grec sous le nom d’Athénopolis puis comptoir romain sous celui d’Héracléa, Saint-Tropez “fille de la mer” a toujours séduit les marins. Le premier témoignage toutefois d’une activité de plaisance à Saint-Tropez est beaucoup plus tardif. Il eut lieu lors de l’inauguration de la statue du Bailli de Suffren (avril 1866) au cours de laquelle on annonçait de “grandes régates à la voile et à l’aviron”. Le succès des régates organisées le 18 mai 1899 lors de la Bravade par le Capitaine de Ville, Jean-Baptiste Sanmartin, entraîna la création de la Société Nautique et Sportive de Saint-Tropez (septembre 1899).
Plusieurs sections
Un guidon rouge, blanc, rouge
Nouveaux statuts
La Première guerre mondiale suspend l’activité de la Nautique. Elle reprend en 1925 sous son nom actuel. Son siège est au château Suffren avec deux sections, voile et natation. Son affiliation cette année-là, à la Fédération Française du yachting à voile est de nouveau arrêtée ainsi que toute activité en 1942 sur ordre des autorités allemandes. 1944, le port est entièrement détruit. Octobre 1945, la Société Nautique de Saint-Tropez est de nouveau recréée lors d’une assemblée générale extraordinaire. Elle se compose alors de plusieurs sections : voile, moteur, pêche sous-marine, pêche-plaisance puis ski nautique.
La Nautique est officialisée. Le siège de la société est alors au Café de la Renaissance et la cotisation annuelle de 6 francs. Parmi les membres fondateurs, on peut lire le nom de messieurs Pegurier (Premier Président), Delacroix (S ecrétaire), Pessoneaux, Aubert, Decuers, Merier, Rebuffet, Cerisola, Sanmartin, les peintres Signac et Person. Le guidon, le pavillon qui indique l’affiliation d’un bateau à un club nautique, est triangulaire à trois bandes verticales. Ses couleurs restent fidèles à celles de Saint-Tropez, rouge, blanc, rouge auxquelles on ajoute une ancre marine sur le fond blanc.
La première semaine de régates “La semaine du golfe” sera organisée avec le club voisin de Sainte-Maxime en 1946. Suivront en 1955 trois régates importantes organisées par le club : la course croisière SaintTropez/ San-Remo avec la Compagnia della vella de San Remo, le Trophée Challenge Christian Dior (régates triangulaires dans le Golfe sur le parcours Saint-Tropez/ Porquerolles/ Saint-Tropez). Cette même année, la Nautique adopte de nouveaux statuts avec la création d’un conseil d’administration et de trois sections : yachting à voile, yachting à moteur et ski nautique.
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PRINTEMPS 2013
~Tt
N"l
Boutiques Les Voiles de Saint-Tropez:
Plage Moorea,
Ram&tuelle 路 04 94 4.5 66 33
R茅sidence du port, Sal.nt Tropez 04 94 46 82 69
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événements nautiques Nautical events Second bassin
de journées de régates passe à 12 dont l’organisation avec le club nautique de Saint-Raphaël des “100 milles d’été”.
1959 est une année phare, le club fête ses 60 ans. Plusieurs courses sont organisées et le nombre de sections passe à quatre : yachting léger, grand tourisme nautique (pour le développement du yachting de croisière), motonautisme, plan d’eau. En 1965, alors que le club teste une course croisière entre Antibes et Saint-Tropez, le projet d’extension du port et la création d’un second bassin laisse envisager à la Nautique de disposer de davantage de places de mouillage et surtout d’un club house.
Nouveau club-house
Le tournant décisif de l’activité du club se situe en 1999 lorsque la SNST reprend seule l’organisation de l’ex-”Nioulargue”, brutalement arrêtée en 1995. L’événement désormais appelé les “Voiles de Saint-Tropez” garde l’esprit d’antan. Depuis, la SNST s’est développée, structurée, professionnalisée pourrait-on dire. Les activités nautiques qu’elle organise ou co-organise, adaptées aux attentes des régatiers, des pêcheurs et des plaisanciers, en font l’un des clubs les plus actifs de Méditerranée. Et son objet demeure la pratique sportive d’activités nautiques telles que régates et pêche (lire ci-dessous). Une course lui tient à cœur aujourd’hui, c’est celle de la construction d’un nouveau club-house. Les plans sont dans les cartons, l’emplacement choisi. Une affaire de quelques semaines.
100 milles d’été
En 1978, le premier festival Art-Mer-Neige (ARMEN) voit le jour à l’initiative de René Perrier. La saison 1977/ 1978 enregistre 7 jours de régates avec 128 bateaux-départ. En 1979, on assiste à la création d’une école de voile hauturière pour la formation des jeunes. Le nombre
The Société Nautique de Saint-Tropez (SNST) has around 500 members of which 16 are on the Management Committee led by André Beaufils. The team comprises five employees (full and part-time), and can count on 30plus active members who voluntarily give up their time to help. This number rises to more than a hundred during the major events that the SNST either organises or is involved with (Les Voiles de Saint-Tropez, Giraglia, Dragon, etc.) A sailing club, its history began way back in 1899.
Saint-Tropez / San Remo cruise race with Compagnia della vella de San Remo, the Challenge Christian Dior Trophy (a triangular Saint-Tropez / Porquerolles / Saint-Tropez race in the Gulf). That same year the SNST adopted a new constitution with a board of directors and three sections: sailing, motorboats and water skiing.
A Greek trading post known as Athenopolis, then a Roman outpost called Heraclea, Saint-Tropez “daughter of the sea” has always attracted sailors. However, the first mention of recreational pursuits in Saint-Tropez came much later. It happened during the inauguration of the Bailli de Suffren statue (April 1866) when a number of major sailing and rowing regattas were announced. Later, the success of races organised on 18 May 1899 during the Bravade by the Town Captain, Jean-Baptiste Sanmartin, led to the formation of the Société Nautique et Sportive de Saint-Tropez (September 1899).
Second basin
The year 1959 was a landmark, as the club celebrated its 60th anniversary. Several races were organised and the number of sections rose to four: yachting, cruising (as in long journeys), motorboats and general water sports. In 1965, as the club was trying out a cruise race between Antibes and Saint-Tropez, a project to expand the harbour and create a second basin allowed it to plan for having more berths and above all a proper clubhouse.
A red-white-red burgee
The club was made official. Its headquarters were the Café de la Renaissance and the annual membership fee 6 francs. Among its founding members we can see the names Pegurier (first president), Delacroix (secretary), Pessoneaux, Aubert, Decuers, Merier, Rebuffet, Cerisola, Sanmartin, and the artists Signac and Person. The burgee (flag showing a boat’s affiliation to a yacht club) is a triangle with three vertical bands. The colours are those of Saint-Tropez, red, white, red to which has been added an anchor on a white background.
“100 milles d’été”
In 1978, the first Art-Mer-Neige (ARMEN) festival took place on the initiative of René Perrier. The 1977/1978 season reported seven days of racing with 128 boats on the starting line. In 1979, a sailing school was set up to train youngsters. The number of days of racing rose to 12, including the “100 milles d’été” organised with the Saint-Raphaël sailing club.
Several sections
Club activity was suspended during the First World War and resumed in 1925 under the current name. It was based in Château Suffren and had two sections, sailing and swimming. Its affiliation to the French Sailing Federation happened that year, but then all activity was stopped again in 1942 on the orders of the German authorities. In 1944, the harbour was totally destroyed. In October 1945, the Société Nautique de SaintTropez was reformed at an extraordinary general meeting. This time there were several sections: sailing, motorboats, underwater fishing, recreational fishing, and water skiing.
New clubhouse
The turning point for the club came in 1999 when the SNST took on organisation of the former Nioulargue regatta which had been stopped suddenly in 1995. From then on the event would be called Les Voiles de Saint-Tropez and retain the spirit of yesteryear. Since then the SNST has developed and become more structured and professional. The water sports events they organise or co-organise are adapted to meet the expectations of competitive and recreational sailors or fishermen, and make it one of the most active in the Mediterranean. And that is still its mission today (see below). A project dear to the heart of all those who belong to the club is to have a new clubhouse. Plans are in the pipeline, the location has been chosen; it’s a matter of weeks!
New statutes
The first proper regatta lasting a week, golf week, was organised with the neighbouring club of Sainte-Maxime in 1946. This would be followed in 1955 by three important regattas run by the club: the
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événements nautiques Nautical events
© Société Nautique de Saint-Tropez
Le plan d’eau 104 places de mouillage dont 35 bateaux moteur et 69 voiliers et une liste d’attente longue comme ça. 104 berths including 35 for motor boats and 69 for sail boats and a waiting list as long as that.
Les activités de la SNST Plus de 15 épreuves à l’année (voiles, pêche et croisière). Plus de 600 voiliers inscrits aux régates dont plus de 300 unités aux Voiles, 220 à la Giraglia, plus de 70 au festival ARMEN, plus de 60 voiliers aux Voiles d’automne-Madraco Cup, entre 40 et 70 unités aux Voiles latines. Plus de 100 voiliers participent régulièrement aux autres régates annuelles du club. Sans compter les événements exceptionnels comme en 2004, le rassemblement de plus de 250 Dragon ou en 2009, le championnat d’Europe des Dragon avec plus de 100 unités… More than 15 events a year (sailing, fishing and cruising); over 600 boats registered for regattas, of which 300+ for Les Voiles, 220 for the Giraglia, over 70 for the ARMEN festival, 60+ for the Madraco Cup, and 40 to 70 for Les Voiles latines. Another 100 boats regularly take part in the other annual regattas - and that’s not counting exceptional events like the one in 2004 which attracted 250 Dragons, or in 2009 when well over a 100 descended on SaintTropez for the Dragon European Championships.
Les autres prix Le Classic Runabout Cup le rendez-vous des Riva
port, a veritable concentration of these lovely boats, with a parade and photos followed by lunch on Jumeaux beach. The programme is as unchanging as the 24 coats of varnish applied by hand to the mahogany wood of the Rivas.
Riva-Saint-Tropez, Saint-Tropez-Riva. Les deux noms mythiques s’entremêlent depuis que les années 60 ont associé et célébré l’image du petit-port-varois-le-plus-connu-au-monde avec l’idée de farniente, de luxe, de décontraction et de vacances éternelles. Tous deux riment dans l’imaginaire collectif avec Riviera, Côte d’Azur, Méditerranée et une certaine qualité de vie. C’est pour maintenir l’esprit de ces années fastes que chaque dernier week-end de juillet est organisée dans le port de SaintTropez la Classic Runabout Cup. Depuis plus de vingt ans, Marcel Biales et Alain Moreu entretiennent cet esprit festif en organisant une journée Riva dans le port. Concentration, parade, photos suivies d’un déjeuner convivial à la plage des Jumeaux… Le programme est immuable comme les 24 couches de vernis appliquées à la main sur l’acajou des Riva. Riva-Saint-Tropez, Saint-Tropez-Riva: two legendary names that have been intertwined since the sixties and an image of the smallVar-port-the-most-famous-in-the-world and the idea of doing absolutely nothing, luxury, relaxation and holidays that never end. Both rhyme in the collective imagination with Riviera, Côte d’Azur, Mediterranean and a certain quality of life. To perpetuate the spirit of those halcyon years the harbour of SaintTropez hosts the Classic Runabout Cup on the last weekend in July. For 20 years now, Marcel Biales and Alain Moreu have recreated the festive spirit of those glory days by organising a Riva day in the
Un jury pour le fun
Une trentaine d’unités, de Saint-Tropez, de Cannes ou de Monte-Carlo, est présente, entre 70 et 80 personnes au total, propriétaires, amis, amoureux des belles choses. Un jury, constitué de personnalités, remet chaque année une coupe à celui ou celle dont l’état du bateau, la qualité de la restauration (les moteurs à injection sont souvent d’origine), l’entretien et l’élégance de l’équipement et de l’équipage auront retenu son attention. Un jury pour le fun, juste pour célébrer cette navigation de plaisance, élégante et conviviale. At least 30 Rivas from Saint-Tropez, Cannes and Monte-Carlo congregate, numbering 70 to 80 people including owners, friends and lovers of beautiful things. Every year a jury of well-known personalities comes together to present a cup to the one where the condition, quality of restoration (the injection engines are often the original), maintenance, and elegance of features and crew have caught their attention - a jury for the fun of it, purely to celebrate this supremely stylish and convivial way of enjoying the sea.
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événements nautiques Nautical events © Alain Milbeo
Chrisando 1937 Prix du Yacht de Tradition 2012-2013 Le Prix du Yacht de Tradition de l’Année (PYTA) distingue un yacht classique participant aux épreuves en Manche, Atlantique et Méditerranée. Décerné lors de la soirée d’ouverture du Nautic, le salon nautique international de Paris, ce prix récompense depuis quatre ans le voilier qui fait le mieux honneur aux valeurs de la belle plaisance. Après Moonbeam IV, Bona Fide, Mariquita, le quatrième à remporter ce prix est Chrisando 1937. Les bateaux de tradition sont jugés tout au long de l’année durant des courses dans ces trois “bassins” sur leur authenticité, leur élégance et l’art de vivre. The PYTA (Prix du Yacht de Tradition de l’Année) prize awards a classic yacht taking part in events in the Channel, Atlantic and Mediterranean. Presented on the opening evening of the Paris Boat Show, the prize has for the last four years recognised the yacht which best represents and honours the values of recreational sailing. After Moonbeam IV, Bona Fide and Mariquita, the fourth trophy went to Chrisando 1937. Throughout the year, classic yachts are judged on their authenticity, elegance and that illusive art de vivre during events on these three bodies of water.
Trophée AFYT Fondée en 1994, sous l’égide du Yacht Club de France (YCF), l’AFYT, l’association française des yachts de tradition, s’est fixée pour mission de réunir les propriétaires de yachts de tradition et, plus largement, tous les passionnés de la plaisance classique. 14 manifestations labellisées font partie de ce circuit de régates et de courses de yachts classiques, le plus ancien, le plus dense et le plus prestigieux au monde. Le samedi 8 décembre 2012, Frédéric Berthoz, son président, entouré de l’ensemble des organisateurs de régates et courses de yachts classiques, ont décerné en présence de Philippe Court, président de l’YCF, et de Bruno Troublé, président de l’AFCA hôte de la manifestation, les prix du circuit AFYT. Ont été sacrés cette année Moonbeam-IV (Classe “époque aurique”), The Blue Peter Classe “époque marconi” et White Dolphin Classe “classique marconi”. Lors de cette cérémonie, Patrick Teyssier, capitaine de Palynodie II (sloop marconi, plan Olin Stephens, 1962, 12,14 m, CNM Toulon, anciennement à Gaston Deferre) a été nommé “le capitaine de tradition” récompensant un marin nouveau dans le circuit s’étant distingué par ses nombreuses participations réussies.
Founded in 1994 under the aegis of the Yacht Club de France (YCF), the Association des Yachts de Tradition (AFYT) has a mission to unite owners of classic yachts and more broadly all those who are passionate about the traditional sailing scene. No less than 14 official events make up this classic yacht regatta circuit, the oldest, with most events and the most prestigious in the world. On Saturday 8 December 2012 its President Frédéric Berthoz, surrounded by all the classic yacht regatta organisers presented the AFYT prizes at a ceremony attended by Philippe Court, YCF President and Bruno Troublé, President of event host the AFCA. The winners this year were Moonbeam IV in the Gaff Cutter Class, The Blue Peter in the Vintage Marconi Class and White Dolphin in the Conventional Marconi Class. At the ceremony, Patrick Teyssier, captain of Palynodie II (12.14m marconi sloop, 1962, Olin Stephens design, CNM Toulon, previous owner Gaston Deferre) was named ‘captain of tradition’, an honour recognising a newcomer to the circuit who has taken part and been successful in the most number of events.
Philippe COURT (président Yacht Club de France) Eric LEPRINCE (propriétaire de “SONDA” et vainqueur catégorie “classique” )
Jean-Pierre Champion (Président Fédération Française de Voile) Benoît MARAITE (propriétaire “Chrisando” et vainqueur catégorie “vintage Marconi”)
Marie TABARLY (Marraine PYTA) Benoît MARAITE (“Chrisando”: PYTA 2012)
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Servane ESCOFFIER (navigatrice) Philippe MENHINICK (propriétaire NAN of FIFE, vainqueur catégorie “Vintage Aurique”)
événement nautique Nautical event Le Trophée Riva Nouvelles unités
2012 fera partie des années qui ont marqué l’histoire de la saga Riva. L’entreprise et la famille Riva fêtèrent en effet à la fois le 170e anniversaire du chantier Riva (1842-2012), les 50 ans du mythique Aquarama, symbole d’art de vivre et de navigation, et les 90 ans de l’Ingegnere de Sarnico, Carlo Riva. Rarement, un objet d’art et de mécanique représenta à ce point l’image glamour de la “jet set” avec pour armateurs des stars de cinéma, d’Ingrid Bergman à Brigitte Bardot ou Sean Connery et, plus récemment, Georges Clooney mais aussi des capitaines d’industrie ou des membres de familles royales découvrant ce nouveau plaisir de la navigation élégante en mer. Parmi les temps forts des trois jours qui ont marqué ces festivités entre Saint-Tropez et Monaco, on se souviendra de la course de régularité entre Monte-Carlo et Saint-Tropez organisée par le Yacht Club de Monaco (remportée par Aquariva Gucci Rivanya), la présentation du nouveau Riva Virtus 63’, le concours d’élégance sur le thème “Be Beautiful such as your Aquarama” qui a récompensé l’équipage de Rombouts devant Aquarama Super Gala de 1970 et la soirée de gala très “sixties” au Monte-Carlo Beach sans oublier la grande parade finale d’une trentaine d’Aquarama dans la baie de Monaco. Un spectacle pour rendre hommage à leur créateur présent lors de ces festivités. Riva, un nom de famille devenu un objet flottant identifié pour faire rêver encore et toujours. En attendant le lancement du Riva 122’ Mythos, le plus grand yacht en aluminium jamais réalisé par le célèbre chantier. remember: the regularity course between Monte-Carlo and SaintTropez organised by the Yacht Club de Monaco (won by Aquariva Gucci Rivanya); presentation of the new Riva Virtus 63; the elegance parade on the theme ‘Be as beautiful as your Aquarama’ won by the Rombouts’ crew ahead of the 1970 Aquarama Super Gala; and the sixties gala party at the Monte-Carlo Beach; not forgetting the last big parade of around 30 Aquaramas in the bay of Monaco. It was a spectacle to honour their creator who was present for the festivities. Riva: a family name that has become indissolubly identified with a floating object that still makes people dream. We await the launch of the Riva 122’ Mythos, the largest aluminium yacht ever built by the famous boatyard.
The year 2012 will rank among the milestones in the Riva saga. The company and family celebrated not only the 170th anniversary of the Riva boatyard (1842-2012) and 50 years of that symbol of a certain boating lifestyle, the Aquarama, but also the 90th birthday of the Ingegnere de Sarnico himself, Carlo Riva. Rarely has a work of art and mechanical prowess symbolised the glamour of the jet set to the same extent as the Riva. Owners number film stars from Ingrid Bergman to Brigitte Bardot, Sean Connery and more recently Georges Clooney, but also captains of industry and members of royal families discovering for the first time the pleasure of this elegant style of boating. Among many highlights of three days marking festivities between Saint-Tropez and Monaco, we will
Programme 2013 (à partir de juillet)
OCTOBRE OCTOBER Jusqu’au 6 : Les Voiles de Saint-Tropez (suite) SNST 12 : Coupe du 2e Samedi (Saint-Raphaël) CNSR 13 : Coupe Président (Saint-Raphaël) CNSR 16 au 19 : Dragon Saint-Tropez SNST 27 : Trophée Spoerry (Port-Grimaud) YCPG 27 : 8e course du Challenge Interclubs
JUILLET JULY Jusqu’au 4 : Trophée du Bailli de Suffren (Saint-Tropez/Malte) MRC/SNST 14 : La Juillette (Sainte-Maxime) CNSM AOÛT AUGUST 11 : Beryl Cup (Saint-Raphaël) CNSR 17 et 18 : L’Aoûtienne, trophée Pourchet (Saint-Tropez) SNST 24 et 25 : Trophée Port-Grimaud YCIPG 30 et 31 : Varathon SNST
NOVEMBRE NOVEMBER 2 et 3 : Turlutte d’Or SNST 9 au 11 : Madraco Cup (Saint-Tropez) SNST 9 et 10 : Turlutte d’Or SNST 16 et 17 : Turlutte d’Or SNST 24 : 9e course du Challenge Interclubs (Saint-Tropez) SNST 30 et 1er décembre : Turlutte d’Or SNST
SEPTEMBRE SEPTEMBER 1er : Varathon SNST 8 : Le Verhuge (Sainte-Maxime) CNSM 14 : 6e course du Challenge Interclubs (Saint-Raphaël) CNSR 15 : 7e course du Challenge Interclubs (Saint-Raphaël) CNSR 14 et 15 : Mémorial Patrick Lesbat (Saint-Raphaël) couplé avec le CIC CNSR 21 et 22 : La Bagaudière (Sainte-Maxime) CNSM 28 au 6 octobre : Les Voiles de Saint-Tropez SNST
DÉCEMBRE DECEMBER 1er : Turlutte d’Or SNST 7 et 8 : Turlutte d’Or SNST 8 : 10e course du Challenge Interclubs (Sainte-Maxime) CNSM 14 et 15 : Turlutte d’Or SNST 21 : Remise des prix et dîner du Challenge Interclubs (Sainte-Maxime)
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événement nautique Nautical event Propriétaires Jeanneau
48 h et plus… sous le soleil de Saint-Tropez
© Thierry Seray
Malgré des prévisions météorologiques instables, chaque propriétaire a pu quitter son port d’origine avec son équipage à bord et rallier Saint-Tropez la veille des compétitions. Les habitués de l’événement comme les novices se sont amarrés sur le quai de la capitainerie avant de rejoindre le village Jeanneau installé à proximité. Ambiance sous la tente : inscriptions, briefing, brunch sont au rendez-vous. L’aprèsmidi, le signal est donné et la flotte des Jeanneau Yachts fait route devant Sainte-Maxime avant d’aller enrouler la marque de la “Sèche à l’huile”. Chacun se mesure aux autres, le temps d’une navigation en flotte et d’une découverte sous voiles de la baie.
© Thierry Seray
C’est avec plaisir que les propriétaires de Jeanneau Yachts se sont retrouvés cette année dans la baie de Saint-Tropez pour la 13e édition. Tout un week-end (26/ 28 avril), l’élégante flotte composée de Jeanneau 53 et 57, les plus grands voiliers de la marque, a navigué dans le golfe pour partager un moment aussi sportif que convivial.
Grande journée
Retour au port : les Jeanneau’s sailors se retrouvent alors pour débriefer de la navigation du jour autour du cocktail d’ouverture. Moment privilégié d’échanges entre propriétaires, amis, partenaires et l’équipe Jeanneau avec, comme toile de fond, le clocher de Saint-Tropez à la tombée de la nuit. Le lendemain, place à une grande journée : le rallye Jeanneau Yachts dans la baie. Le parcours est annoncé lors du petit-déjeuner à terre. Une fois terminé l’avitaillement, les équipages larguent leurs amarres pour prendre le départ sur la ligne mouillée entre le clocher et le bateau comité.
L’animation est alors à son comble. On assiste à des chassés-croisés de Jeanneau dans la baie pour gagner la meilleure place. La première manche achevée, les équipages reprennent des forces en jetant l’ancre dans la baie des Canebiers. Halte déjeuner pour certains et… baignade pour les plus courageux ! Deux autres manches sont ensuite courues dans l’après-midi. On tire des bords entre Sainte-Maxime, la plage de Pampelonne et la tourelle de la Basse Rabiou dans des conditions de vent idéales avant une arrivée devant la citadelle de Saint-Tropez.
© Thierry Seray
Conditions de vent idéales
“Bon vent” !
La célèbre remise des casquettes Capitaine aux propriétaires
© Thierry Seray
La soirée s’achève par un dîner de gala avec tous les participants. Au rythme d’un intrépide orchestre de jazz, ce moment convivial est agrémenté d’une solennelle distribution des prix et surtout la remise à l’ensemble des propriétaires présents de la célèbre casquette de Capitaine. Photos s’échangent, rendez-vous est pris pour l’an prochain. Le “bon vent” est souhaité à tous !
© Thierry Seray
événement nautique Nautical event
48 hours and more in the Saint-Tropez sunshine As every year, Jeanneau yacht owners were delighted to find themselves in the bay of Saint-Tropez for this 13th edition. Throughout the weekend (26/28 April), the elegant fleet of Jeanneau 53s and 57s, the brand’s largest yachts, sailed together in the gulf enjoying a couple of days of competition and social events. Despite the unstable weather conditions, all owners and crews were able to leave their home ports to drive to Saint-Tropez on the eve of the regatta. Event regulars and newcomers found their moorings before heading for the Jeanneau village set up nearby on the quay. A welcoming ambiance in the tent awaited them for registrations, a briefing and brunch. In the afternoon the signal was given for the fleet to head for Sainte-Maxime before rounding the ‘Sèche à l’huile’ mark, racing against each other as a fleet and discovering the bay under sail.
Ideal wind conditions
Big Day
Fair winds and a following sea to you all!
Back in port, the Jeanneau sailors gathered for the day’s debriefing at the opening cocktail, a privileged moment for Jeanneau owners, friends, partners and crew to chew over the day’s events, with the Saint-Tropez bell tower as a backdrop as night fell. Next day was ‘The Big Day’ for the Jeanneaus. The course was announced during breakfast, after which the teams cast off to head for the starting line between the bell tower and committee boat.
The entertainment was at its height now, as we watched the Jeanneau yachts criss-crossing the bay in the battle for first place. The first race completed, the crews stopped to recharge their batteries, dropping anchor in Canebiers Bay. A lunch stop for some and time for a dip for the bravest! Two more races were held in the afternoon, tacking between Sainte-Maxime, Pampelonne beach and the Basse Rabiou tower in ideal wind conditions before the finish in front of Saint-Tropez’ Citadelle.
The day ended with a gala dinner for all participants, a wonderfully social occasion to the rhythms of a valiant jazz orchestra. The solemn distribution of prizes erupted as usual when the owners were presented with the famous Captain’s caps. With photos exchanged and next year’s dates noted in the diary, we wish “Fair winds and a following sea to you all!”
ÉVÉNEMENT Event
2013… en rouge et blanc ! Saint-Tropez se mit en 2009 sous les couleurs de la conquête de la Lune et rendit hommage en sa présence au célèbre astronaute Buzz Aldrin. 2010 fut l’année de l’Argentine. Et l’opportunité de fêter le fabuleux destin d’un simple marin tropézien, Hippolyte Bouchard, devenu l’un des héros de la Révolution argentine de mai 1810. Bouchard participa au mouvement qui souleva le Rio de la Plata et devint commandant en second de la flotte argentine. Une ville, des écoles, des navires de guerre portent son nom, “Hipólito Bouchard”. L’Afrique fut à la fête en 2011 et l’Inde l’an dernier. Autant d’événements culturels liés à l’histoire ou au patrimoine de Saint-Tropez. Avec, à chaque fois, des hommages, des expositions, la venue d’invités de marque et des échanges renforcés entre Saint-Tropez et ces continents ou villes lointaines. En 2013, la ville a choisi de mettre à l’honneur Malte et Pierre-André de Suffren. C’est une figure emblématique de la marine française au XVIIIe siècle. Il fut ambassadeur, auprès du Roi de France, de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem (devenu aujourd’hui l’Ordre de Malte), basée à Malte. Plus connu à Saint-Tropez sous le nom du “Bailli de Suffren”, celui qui a fait sa formation maritime à bord des bateaux de pêche à Saint-Tropez pour devenir plus tard Commandeur, Grand croix de l’Ordre de Malte, ambassadeur, vice-amiral de la flotte et redouté “amiral Satan” ne saurait être ici résumé en quelques lignes. Sa vie professionnelle, politique, sentimentale et spirituelle mérite bien des développements, la simple lecture des combats navals auxquels il a participé donne le pâle reflet de la trempe dont il était doté.
En point d’orgue, la grande soirée à la citadelle
L’année de Malte à Saint-Tropez fait ainsi suite aux contacts établis depuis plusieurs années entre la “cité du bailli” et Birgu, le port de la capitale maltaise, La Valette, dans le cadre de la course nautique “Le Trophée du Bailli de Suffren” créée en 2000. Le partenariat noué en novembre dernier entre les deux ports a permis d’établir un riche programme d’expositions, de spectacles et de conférences pour découvrir Malte, si ce n’est déjà fait et la grande figure historique du Bailli de Suffren (1729-1788). Avec, en point d’orgue, la grande soirée (lire programme ci-dessous) de Malte à la citadelle au cours de laquelle le ténor maltais Joseph Calleja donnera un unique récital.
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ÉVÉNEMENT Event
Saint-Tropez began this initiative in 2009 with the conquest of the moon, paying tribute to famous astronaut Buzz Aldrin who attended the festivities. 2010 was the Year of Argentina, and an opportunity to celebrate the illustrious destiny of a modest sailor from Saint-Tropez, Hippolyte Bouchard, who became a hero of the May 1810 Argentine Revolution. Bouchard took part in the movement which led to the revolution of Rio de la Plata and became commandant in charge of the Argentinian fleet. A city, schools and warships bear his name Hipólito Bouchard. In 2011 it was the turn of Africa and last year India: so many cultural events linked to the history or heritage of SaintTropez. Each time, tributes, exhibitions, special guests and exchanges serve to strengthen bonds between Saint-Tropez and these far-flung continents or cities. For 2013, the town has chosen to honour Malta and Pierre-André de Suffren. He is an emblematic figure of the French Navy in the 18th century. He was ambassador of the Order of Saint John of Jerusalem (now called the Order of Malta) based in Malta for the King of France. In Saint-Tropez he is better known as the Bailli de Suffren. Indeed, the story of this great man who found his sea legs on fishing boats in Saint-Tropez and went on to become commander, Grand Cross of the Order of Malta, Ambassador and Vice Admiral of the Fleet, the man dubbed “Admiral Satan” by his foes, cannot be summarised in a few lines. His professional, political, emotional and spiritual life deserve further exploration; just reading about the naval battles he took part in offers a pale reflection of the calibre of this highly gifted man.
Culminating in a grand soirée at the Citadelle
The Year of Malta has taken shape utilising contacts established over several years between the Cité du Bailli and Birgu, the capital Valletta’s port, during the Trophée du Bailli de Suffren offshore race created in 2000. A partnership forged last November between the two harbours has resulted in a rich programme of exhibitions, shows and talks to discover or rediscover Malta, and that legendary figure the Bailli de Suffren (1729-1788). It all culminates in a grand soirée (see below) to celebrate Malta in the Citadelle, with a special recital by Maltese tenor Joseph Calleja.
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ÉVÉNEMENT Event Prestigieux témoignages
Au-delà des conférences qui seront données cette année, les plus curieux poursuivront leur intérêt pour l’île et son histoire à travers ouvrages, films et livres. De par sa position stratégique, Malte a toujours été un centre géographique incontestable de Méditerranée, véritable relais entre l’Europe et l’Afrique, l’Orient et l’Occident. Entre la mer Méditerranée orientale et occidentale, et à moins de 100 km de la Sicile, Malte a toujours été au cœur d’influences maritimes, de convoitises commerciales, de suprématies politiques, habitée depuis plus de 8000 ans. Grecs, Phéniciens, Carthaginois, Romains, Byzantins, Arabes, Normands de Sicile, Espagnols, Ottomans, Français et Anglais s’y sont succédé. Tous y ont laissé de prestigieux témoignages archéologiques, historiques et architecturaux.
L’œil protecteur d’Osiris
Comme les dentellières de ses vieux villages, ses eaux transparentes et limpides sculptent sa côte éblouissante : criques rocheuses, plages de sable roux, baignoires naturelles, grottes marines et sa “fenêtre d’Azur” de Dwejra Bay. Un climat privilégié, une brise rafraîchissante, tout incite à venir profiter de la grande diversité des paysages et des innombrables activités à l’honneur dans l’archipel. À la proue de chaque bateau bariolé (“luzzu”) de Malte, veille l’œil protecteur d’Osiris, une tradition qui remonte à la nuit des temps.
Prestigious testimonies
In addition to lectures, the curious have an opportunity to delve further into the island and its history through works, films and books. Thanks to its strategic and central location, Malta has always played a key role in the Mediterranean, a link between Europe and Africa, East and West. Midway between the Eastern and Western Mediterranean and fewer than 100km from Sicily, Malta has always been at the heart of maritime influences, commercial greed and political supremacies, and has been occupied for more than 8,000 years. Greeks, Phoenicians, Carthaginians, Romans, Byzantines, Arabs, Normans of Sicily, the Spanish, Ottomans, French and English had their turn, and all left their mark in archaeological, historic and architectural testimonies.
Malte, “L’île de miel”
La République de Malte est un état insulaire, membre de l’Union européenne depuis le 1er mai 2004 et de la zone euro depuis le 1er janvier 2008. C’est le plus petit état de l’Union et, mis à part les cités-états, le pays le plus dense du monde. Archipel composé de huit îles, dont quatre sont habitées, Malte est situé entre la mer Méditerranée orientale et occidentale à 93 km de la Sicile. Sa localisation stratégique lui a valu les convoitises de nombreuses puissances et des influences diverses au cours des âges. Le trésor de l’archipel, c’est d’abord sa pierre, une pierre calcaire piégeant la lumière qui joue avec ses découpes et ses volutes précieuses. Cette pierre dorée valut à Malte le nom de Melita, “l’île de miel” qui inspira 7000 ans d’architecture.
Malta, Honey Island
The Republic of Malta is an island state and has been a member of the European Union since 1st May 2004 and the euro zone since 1st January 2008. It is the smallest state in the EU and, not counting the city-states, is the world’s most densely populated country. Of the eight islands in this archipelago four are inhabited. Malta is located between the Eastern and Western sections of the Mediterranean Sea, 93km from Sicily. Its strategic location has made it the target of many powerful and diverse influences over the centuries. One of the island’s greatest natural resources is the distinctive honey-coloured limestone that traps and plays with the sunlight, a golden stone behind Malta’s unofficial name Melita, Honey Island, which has inspired 7,000 years of architecture.
Eye of the protector Osiris
The island dazzles visitors with its maze of old villages, limpid clear waters and sculpted coast: rocky coves, russet-red sandy beaches, natural pools and caves abound, the centrepiece being the azure window of Dwejra Bay. A mild climate with refreshing sea breezes are also reason enough to come and enjoy the wide variety of landscapes and endless choice of activities offered by this group of islands. Painted on the bows of the colourful local luzzu (type of boat) is the protective eye of Osiris, a tradition dating back to ancient times.
Le programme Le lancement de l’année de Malte s’est déroulé le jeudi 23 mai à l’occasion des Voiles latines. L’événement, présenté salle Jean-Despas, a été suivi d’une conférence sur le thème des galères animée par Michel Verge-Franceschi, auteur notamment de “Marseille, histoire et dictionnaire” (Collection Bouquins, Robert Laffont) en partenariat avec la librairie “Lire entre les vignes”.
Year of Malta was officially launched on 23 May at the Voiles latines regatta. Held in the Salle Jean Despas, the event was followed by a talk on galleys by Michel Verge-Franceschi, well known as the author of Marseille, histoire et dictionnaire (Collection Bouquins, Robert Laffont) in partnership with the Lire entre les vignes bookstore.
Du 4 au 10 juin, l’office du tourisme de Malte a offert une semaine de découverte de la culture maltaise. Avec une exposition des oeuvres de l’artiste maltais Matthew Kassar et la projection de documentaires, salle Jean-Despas.
From 4 to 10 June, the Tourist Office organised a week of activities on Maltese culture. These included an exhibition of works by Maltese artist Matthew Kassar and the screening of documentaries in the Salle Jean Despas.
Samedi 22 juin, lors du départ du Trophée du Bailli de Suffren, la course nautique qui relie Saint-Tropez à Malte, messe en présence d’une délégation de l’Ordre, cérémonie et bénédiction de Mgr Hayes, quai Suffren.
On 22 June, Archbishop Hayes performed a blessing ceremony on Quai Suffren at the start of the Trophée du Bailli de Suffren, the offshore race from Saint-Tropez to Malta.
Du 1er au 31 juillet, l’exposition “L’univers de Hugo Pratt et de Corto Maltese” fait découvrir l’univers de Hugo Pratt, un des plus grands dessinateurs de bandes dessinées du XXe siècle. Aquarelliste fin et talentueux, son travail d’illustrateur mérite largement le détour. Tenait-il de sa qualité de franc-maçon d’avoir entraîné son personnage principal, double de lui-même (miroir ?), dans une quête sans fin ? À travers son héros, Corto Maltese, qu’il fait naître à La Valette sur l’île de Malte, nous découvrons la vie de cet artiste, passionné de littérature, érudit et grand voyageur qui puise son inspiration dans les récits de Robert-Louis Stevenson, Jack London, Rudyard Kipling ou Arthur Rimbaud. Ulysse des temps modernes, Corto Maltese est un antihéros qui préfère sans cesse la liberté et la fantaisie à la richesse (être plutôt qu’avoir). Exposition réalisée par la médiathèque départementale du Var, visible à la Bibliothèque municipale Jeunesse de 10h à 17h aux jours d’ouverture de la bibliothèque. Entrée libre.
1st to 31 July: visitors can explore the world of Hugo Pratt, one of the great cartoonists of the 20th century at an exhibition entitled L’univers de Hugo Pratt et de Corto Maltese. He was a talented water-colourist and it is certainly worth a detour to see his work. Did he as a Freemason base his main character on himself, his double (mirror image), in an endless quest? Through the hero, Corto Maltese who was born in Valletta, we learn about the life of this erudite artist, passionate about literature and an avid traveller who was inspired by the stories of Robert-Louis Stevenson, Jack London, Rudyard Kipling and Arthur Rimbaud. A Ulysses for modern times, Corto Maltese is an anti-hero who prefers freedom and the fantasy of wealth (rather than being rich). The exhibition has been organised by the Var media library, and is on show at the youth library (Bibliothèque municipale Jeunesse) from 10am to 5pm on the library’s opening days. Free entry.
© Simon Fowler Decca
Joseph Calleja
Saturday 7 September: talk on Malta and presentation of the book Malta Hanina by Daniel Rondeau, France’s former ambassador to Malta and currently ambassador of the French delegation in UNESCO, in partnership with the Lire entre les vignes bookstore. Salle Jean Despas at 6pm. Free entry.
Samedi 7 septembre : conférence sur Malte et présentation de l’ouvrage « Malta Hanina ». Cette conférence est assurée par Daniel Rondeau, ancien ambassadeur de France à Malte et actuel ambassadeur de la délégation de la France à l’Unesco en partenariat avec la librairie “Lire entre les vignes”. Salle Jean-Despas à 18h. Entrée libre dans la limite des places disponibles.
© Robin
Monday 22 July: Malta soirée at the Citadelle, with concert by Joseph Calleja (tenor) and Nathalie Manfrino (piano) at 9.30pm (invitation only).
Lundi 22 juillet : soirée de Malte à la citadelle. Concert de Joseph Calleja (ténor) et de Nathalie Manfrino (soprano) à 21h30 (sur invitation uniquement).
Nathalie Manfrino
9 to 20 September: exhibition on the Bailli de Suffren and Knights of the Order of Malta in the Salle Jean Despas (free entry).
Du 9 au 20 septembre : Exposition sur le Bailli de Suffren et les chevaliers de l’ordre de Malte. Salle Jean-Despas (Entrée libre).
9 September: talk on the Order of Malta (Salle Jean Despas at 6.30pm), given by Alain de Tonquedec, in charge of works related to the Knights of Malta.
9 septembre : conférence sur l’ordre de Malte (Salle Jean Despas à 18h30). Cette conférence est présentée par Alain de Tonquedec, directeur des œuvres hospitalières. Samedi 14 septembre : conférence sur « La vie intellectuelle et culturelle des chevaliers français au XVIIIe siècle”. Cette conférence est assurée par Carmen Depasquale. Salle Jean-Despas à 18h (Entrée libre).
Saturday 14 September: talk on La vie intellectuelle et culturelle des chevaliers français au XVIIIe siècle, given by Carmen Depasquale. Salle Jean Despas at 6pm (free entry). Saturday 21 September: talk on Malte et les chevaliers de Malte au XVIe siècle, given by Anne Brogin (Salle Jean Despas at 6.30pm). Free entry.
Samedi 21 septembre : conférence sur « Malte et les chevaliers de Malte au XVIe siècle », assurée par Anne Brogin. (salle Jean Despas à 18h30). Entrée libre.
5 to 15 November: exhibition and activities around the animated book and pop-up, organised by the Bibliothèque municipale jeunesse, Salle Jean Despas. Free entry.
Du 5 au 15 novembre : Exposition et animations jeunesse autour du livre animé et du pop-up. Ces animations seront organisées par la Bibliothèque municipale jeunesse, salle Jean-Despas (Entrée libre).
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Etiquette et savoir-vivre à bord et au port © Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
par Henri-Christian Schroeder commodore du Trophée Bailli de Suffren 1 Ce texte fait suite à ceux du même auteur consacrés au “Code vestimentaires des yachtsmen” paru en 2010 et aux règles de pavillonnerie publié en 2011 dans la Revue du Port de SaintTropez qu’il est possible de trouver sur le site www.port-de-saint-tropez.com. 1 This article is a follow-up by the same author to those that focused on Dress Codes for Yachtsmen published in 2010 and Flag etiquette in the 2011 edition of La Revue du Port de Saint-Tropez, available on the website www.port-de-saint-tropez.com
“L’éducation est ce qui manque à l’ignorant pour reconnaître qu’il ne sait rien !” Albert Brie. Et d’abord quelques rappels : SAVOIR-VIVRE : art de bien diriger sa vie ; qualité d’une personne qui applique les règles de la politesse. ETIQUETTE : ordre de préséances, cérémonial, protocole, règles en usage. COURTOISIE : affabilité, amabilité, civilité, bonne éducation, urbanité. POLITESSE : délicatesse, courtoisie, bienséance, bon goût ; ensemble de règles qui régissent le comportement et le langage.
ETIQUETTE & MANNERS ABOARD AND IN PORT “Education is what is lacking in the ignorant to recognise that they know nothing!” Albert Brie. First a few reminders: GOOD MANNERS: polite or well-bred social behaviour - quality of a person who knows and knows how to apply the rules of politeness. ETIQUETTE: order of precedence, ceremonial, protocol, customs.
COURTESY: affable, kind, civil, showing good education and upbringing. POLITENESS: finesse, courtesy, propriety, good taste - set of rules that govern what society deems to be the best behaviour.
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SAVOIR-VIVRE Social graces
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ans les deux précédents numéros de La Revue du Port de SaintTropez, nous avons présenté les règles essentielles de l’étiquette navale et de la pavillonnerie ainsi que les usages vestimentaires du yachting. Nous vous proposons dans cette édition les règles et les bons usages de la vie à bord en mer comme au port sans le respect desquels elle peut vite devenir un enfer pour les autres comme pour soi-même. Ces usages, ces traditions, en vigueur depuis toujours dans les marines de guerre comme de commerce, sont certes les charmes du yachting ; mais si les grands yacht-clubs, tels le Yacht Club de France, le Yacht Club de Monaco, le Yacht Club de Cannes, pour ne citer qu’eux entretiennent ces traditions, comme la Société Nautique de Saint-Tropez organisateur notamment des Voiles de Saint-Tropez et de la Giraglia Rolex Cup, le Marenostrum Racing Club organisateur du Trophée Bailli de Suffren et la Capitainerie du Port de Saint-Tropez, c’est que ces usages appartiennent aux valeurs et traditions d’une communauté bien particulière : la famille universelle des gens de mer.
La vie au mouillage et au port
Deux préoccupations s’imposent à tous: comment ne gêner personne et comment faciliter la vie de chacun, en bref comment cohabiter avec plaisir et élégance. Au mouillage, l’on choisira toujours une zone sablonneuse pour mouiller en remontant son ancre à l’aplomb de son embarcation afin d’éviter de dégrader les fonds. Que ce soit lors des manœuvres, au mouillage ou au port, l’on évitera de gêner les navires voisins. L’on respectera son cercle d’évitage tout en anticipant sur un risque de dérapage de l’ancre et de changement de vent ou de courant. Il est déconseillé de mouiller à l’ancre parmi des bateaux amarrés à des corps morts. Ne vous amarrez pas à un corps mort dévolu à un autre bateau. N’entrez jamais dans un port sans en avoir pris contact avec la Capitainerie (VHF 16 et/ou 9). En cas de mise en attente, patientez à l’extérieur du port et des chenaux d’accès afin d’éviter toute manœuvre dans un espace restreint ou encombré. Respectez la vitesse, soyez attentif à votre environnement. Amarrez-vous à votre poste ou à
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n the last two editions of La Revue du Port de Saint-Tropez, we covered the main rules of naval etiquette, flags and dress codes for yachting. In this edition we propose to discuss rules and good practices for life on board, at sea and ashore, which if they are not respected can rapidly transform a situation into a nightmare, for others as well as yourself. These customs and traditions have been in force since time immemorial on warships and merchant vessels and are all part of the charms of yachting. But if the big yacht clubs, like the Yacht Club de France, Yacht Club de Monaco and Yacht Club de Cannes to name just a few, maintain these traditions, as does the Société Nautique de SaintTropez organiser of Les Voiles de Saint-Tropez and the Giraglia Rolex Cup, the Marenostrum Racing Club organiser of the Trophée Bailli de Suffren, and the Harbour Master’s Office at Saint-Tropez, it is because these customs belong to the values and traditions of a very special community: our universal family of seafarers.
Life at anchor and in the harbour
For everyone, there are two main concerns: how not to disturb or get in anyone’s way and how to live together aboard, usually in a confined space, and ashore in an elegant way that brings pleasure. At anchor, we always choose a sandy area and raise the anchor as vertically as possible into the boat to prevent damage to the seabed. Whatever the manoeuvre, at anchor or in port, we avoid disturbing our neighbours. We respect their swing radius by anticipating the risk of a dragging anchor or changes to the wind or current. It is not recommended to drop anchor among boats made fast to mooring buoys, and do not tie up to a buoy assigned to another boat. Never enter a harbour without having made contact with the Harbour Master’s Office (VHF 16 and/or 9). If there is a queue, wait patiently outside the harbour in the entry channel to avoid manoeuvring in confined or crowded areas. Observe the speed limit and be aware of
celui qui vous a été attribué. Evitez par vos manœuvres au moteur de produire des remous qui peuvent gêner voire endommager d’autres bateaux. Indiquez toujours à voix intelligible à votre équipage et à vos invités les manœuvres engagées afin qu’ils les exécutent au mieux. Frappez toujours vos aussières sur le bollard en dessous de celles du navire vous ayant précédé. Lorsque vous êtes à quai ou sur un ponton, aidez toujours spontanément le bateau en manœuvre d’amarrage ou d’appareillage en prêtant votre main à la prise ou au lancer des amarres pour frapper l’aussière. Si vous ne pouvez faire autrement de vous amarrer à couple d’un autre bateau, faites-le après en avoir demandé l’autorisation ou, si celle-ci vous a été donnée par le capitaine du port, en présentant vos excuses dans le même sens que le bateau déjà amarrer après avoir disposé un nombre suffisant de défenses propres et de taille appropriée. . Installez une passerelle dès l’amarrage terminé et assistez toute personne du beau sexe ou âgée pour la franchir. Si, amarré à couple, vous ne pouvez faire autrement que traverser leur bateau, passez le plus à l’avant possible du mât, pieds nus, en saluant discrètement les personnes présentes en évitant tout bruit la nuit mais aussi le jour. L’appareillage tôt le matin, dont vous avez pris la peine la veille de prévenir votre voisin, doit être le plus discret possible ; si vous êtes le long du quai, faites le nécessaire la veille pour échanger vos places de sorte que vous ne le dérangerez pas à une heure indue. Le bord noble d’un navire est le côté tribord. C’est donc par ce bord que propriétaires et invités embarqueront, alors que l’équipage embarquera ou débarquera sur bâbord. En mer, par contre, le coté des honneurs est le bord sous le vent. On s’interdira de gêner le voisinage par un comportement bruyant ou des bruits désagréables – bruits de moteur ou de compresseur, musique même s’il s’agit des 4 saisons de Vivaldi. On ne fumera qu’avec le consentement du capitaine et des dames en vous assurant de disposer d’un cendrier adéquat et on ne jettera pas ses mégots à la mer. Les plus jeunes embarqueront en premier sur une annexe ou un canot de service et ce sont eux qui en débarqueront les derniers.
your surroundings. Pick up your mooring or berth assigned to you. Avoid manoeuvres where the engine creates a backwash that could disturb or even damage other boats. Always tell your crew and guests in a loud enough voice the manoeuvres being undertaken to ensure they are performed correctly. Always make fast your hawsers to the bollard below those of the boat who was there before you. When you are on the quay or a pontoon, always spontaneously help a boat that is coming in or casting off, by making fast their lines or passing them the hawser. If you have no other way of mooring, other than to tie up alongside another boat, do so only having asked their permission or that of the harbour master, by apologising as you approach in the same direction as that of the boat already moored and having put out the appropriate number and size of fenders. Set up the gangway and assist any member of the fairer sex or the elderly to disembark safely. If moored alongside another boat with no option but to disembark via their boat, cross as forward of the mast as possible, barefoot and greeting the people present as quietly as possible, day or night. If leaving early in the morning, warn your neighbour the night before and leave as quietly as possible; if along the quay do what is necessary the day before to exchange places, so that you do not disturb them at some ungodly hour. The starboard side of a vessel is the “noble” side, therefore owners and guests will board and leave on the starboard side, with the crew and services using the port side. At sea however this changes depending on which side is downwind. We do our best not to disturb our neighbours with unpleasant behaviour or noise, for example engine or compressor noise or loud music even if it is Vivaldi’s Four Seasons. We do not smoke without the captain’s permission or that of the ladies and use an ashtray rather than throwing the cigarette butts into the sea. The youngest board from a tender or harbour RIB and are the last to disembark.
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SAVOIR-VIVRE Social graces La vie à bord
La vie à bord exige une constante courtoisie. Le capitaine donnera l’exemple en n’élevant jamais la voix et en gardant son calme à tout instant et en particulier dans les moments difficiles comme le mauvais temps ou des manœuvres délicates. C’est alors que se révèle le gentleman at sea : les autres craquent sous le vernis et exhibent leur vraie personnalité. Le capitaine veillera à faire respecter la discipline à bord, de même que la discrétion et l’attention à l’autre, gages d’une vie en commun possible et agréable dans un espace exigü. Fuyez les hôtes et les invités narcissiques dont le seul plaisir est de vous assommez de leurs calembours ou bavardages sans fin exaltant leur supposée réussite professionnelle, leur bonne fortune, le prix de leur bateau, leur intolérance et leur convictions politiques ou religieuses ! Ne montez jamais à bord d’un navire sans en avoir demandé l’autorisation au préalable, et ne le faites qu’après avoir enlevé vos chaussures. Et n’oubliez jamais que seul le capitaine a autorité à bord - et non le propriétaire. On lui doit en toutes circonstances respect et obéissance. La propreté, l’ordre et la sécurité du navire doivent être une préoccupation constante de la part de l’équipage. Seront entretenus régulièrement peinture et vernis tandis que le pont sera lavé matin et soir et après sortie en mer. Les cuivres, bronzes et chromes sont astiqués quotidiennement. Les invités auront à coeur de ne pas imposer un travail supplémentaire à l’équipage en laissant trainer leurs objets personnels ou en les sollicitant en pleine manoeuvre ou durant leurs heures de repos. S’il vous faut faire sécher du linge à bord, demandez en l’autorisation étendez le toujours à l’avant du navire, le plus loin possible des regards. La tenue de l’équipage sera uniforme, déclinant de préférences les couleurs du club ou de la nationalité d’appartenance du propriétaire, sinon une tenue blanche fera l’affaire. A l’embarquement comme au débarquement, au départ comme à l’arrivée, à table ou à l’heure de l’apéritif du soir, l’armateur et ses invités auront plaisir à porter un blazer bleu marine, si possible croisé à six boutons ou mieux huit boutons noirs, les boutons dorés étant réservés au capitaine professionnel. Chemise blanche le soir, chemise bleue ciel la journée. Pantalon de coton blanc ou écru l’été. Chaussures de pont marrons ou blanches l’été, jamais noires à bord. Cravate club lors de l’embarquement et lors de dîners formels à bord, sinon, chemise sport à col ouvert, avec ou sans polo selon la météo.
Life on board
Courtesy at all times is the key. The captain leads by example, never raising his or her voice and keeping calm in all situations, particularly at difficult moments such as in bad weather or during delicate manoeuvres. This is what sets the true “gentleman at sea” apart from the others who crack beneath the veneer of good manners and reveal their true personality. The captain ensures discipline, discretion and attention to others is maintained on board to make life lived at such close quarters as pleasant as possible. Avoid like the plague those narcissistic hosts and guests whose only pleasure is to bore you senseless with their jokes and endless talk about their success, good fortune, price of their boat, or their political or religious intolerance and convictions! Never board a vessel without asking permission and having taken off your shoes. And never forget that only the captain has authority on board – not the owner – and that he must be shown respect and obeyed in all circumstances. The crew must be constantly attentive to cleanliness, order and safety. Paintwork and varnish should be regularly maintained and the deck washed down morning and evening and after an outing at sea. The brass, bronze and chrome fittings need to be polished daily. Guests should do their utmost not to give the crew unnecessary extra work, by not leaving their belongings around or asking them to do something in the middle of a manoeuvre or during their rest periods. If you need to hang out some wet clothes or washing, always ask permission and hang it as forward of the vessel as possible, away from the public gaze. The crew should wear a uniform, reflecting the colours of the owner’s club or their nationality; if not a white uniform will do well. When boarding or disembarking, or when dining or having an aperitif, the owner and their guests should wear a blue blazer, if possible double breasted with six buttons or even better eight black buttons, gold buttons being reserved for a professional captain. White shirt in the evening, sky-blue in the day, with white or beige cotton trousers in summer, brown or white deck shoes in summer, never black when on board. Club tie when boarding and during formal dinners, otherwise
A bord, la table sera mise selon les usages. Ainsi, dans un service “à la française”, on disposera du coté droit de l’assiette, de la droite vers la gauche: une grande cuiller à potage s’il y a lieu, un couteau à poisson le cas échéant et un couteau à viande, le tranchant vers l’assiette. Le porte couteau n’est mis que pour les repas familiers sans changement de couverts. Sur le coté gauche de l’assiette, l’on disposera la fourchette, les pointes vers le bas. La cuiller à dessert, la partie bombée vers le haut, et le couteau à fromage sont placés au-dessus de l’assiette ( ils ne sont apportés qu’à la fin du déjeuner ou du dîner s’il s’agit d’un déjeuner ou dîner formel). Les verres sont disposés de la gauche vers la droite, du plus grand pour l’eau vers le plus petit pour le vin blanc , ou entre les deux un verre de taille moyenne pour le vin rouge. Enfin l’armateur ou le capitaine prendra place en bout de table coté cockpit afin de pouvoir rejoindre plus rapidement le poste de barre ou la VHF si nécessaire.
La vie au yacht club
Seuls les membres du club ou ceux de clubs alliés, et leurs invités peuvent se présenter au yacht club local. Les membres accueilleront leurs invités à l’entrée et porteront blazer bleu croisé, chemise blanche le soir, bleue clair la journée, cravate club sur col fermé, chaussures marrons, pantalon blanc l’été, gris l’hiver. On n’entre jamais dans un club pieds nus, même l’été. Il convient de ne pas oublier de se présenter. Il est d’usage que ce soit le membre qui règle seul l’addition de ses invités lorsque celle-ci lui sera présentée hors de table, au secrétariat, envoyée à son domicile ou déposée sur son navire. Pas de casquette portée à l’intérieur. Le membre du club ou du club allié est responsable de ses invités. Il s’assurera de leur bonne tenue et du respects des usages locaux. Un club étant un endroit privé, assurez vous de l’endroit où vous pourrez fumer: au fumoir, sur la terrasse, dans le jardin ou sur le ponton. Quand vous rencontrez le Président ou le Commodore, vous ne pouvez échapper au plaisir de lui proposer un verre au bar. Et n’oubliez pas que le savoir-vivre inné est le plus apprécié tant il est naturel.
open-collar sports shirt with or without a sweater depending on the weather. When dining on board the table will be laid according to certain customs. For example, a table setting à la française will have on the right-hand side of the plate, from right to left, a soup spoon, fish knife and meat knife (as required) the sharp edge towards the plate. A knife support is only laid for family meals without changing the table cloths. On the left-hand side of the plate there will be a fork, points face-down, dessert spoon, rounded side up, and cheese knife placed above the plate (they are brought at the end of a meal if it’s a luncheon or formal dinner). Glasses are placed from left to right, from the largest for water to the smallest for white wine, with an average-size glass between the two for red wine. Lastly, the owner or captain will take the seat at the end of the table near the cockpit to quickly reach the helm or VHF if necessary.
Life in the yacht club
Only club members or those of allied clubs and their guests can present themselves at the local yacht club. Members will welcome their guests at the entrance, wearing blue blazer, white shirt in the evening or light blue for the day, club tie, brown shoes, white or beige trousers in summer and grey for the winter. They never enter a club barefoot even in summer. It goes without saying they should announce their arrival. Is it the custom for the member only to settle their guests’ bills which will be presented away from the table, in the secretary’s office, or posted to their home address or left on their boat. No caps to be worn inside. The club member or allied club member is responsible for their guests. They will make sure they are wearing the right attire and respect the customs of the premises. A club is a private place and will have an area where you can smoke – either a smoking area, on the terrace, in the garden or on the pontoon. When you meet the President or Commodore, you cannot escape the usually enjoyable custom of offering them a drink at the bar! And remember that good manners which come naturally because they are innate are the most appreciated.
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Patrimoine Heritage
La Bravade
Entre lĂŠgende et histoire de France
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Š Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
On legends and the history of France
16, 17 et 18 mai. Depuis 1558. Depuis 555 ans, chaque année (à part quelques exceptions), Saint-Tropez a rendez-vous avec son histoire et l’histoire de France. Car non seulement la Bravade célèbre l’histoire du saint patron du village mais elle rappelle que des rois de France, de Charles IX à Louis XIII, ratifièrent successivement une délibération municipale. Jeunes et anciens, pères, oncles, fils et frères, ils revêtent en mai les habits de mousquetaire ou de marin pour former ce qu’on appelle le Corps de la Bravade en souvenir de leurs ancêtres militaires qui protégèrent au 16e siècle le village de l’attaque régulière des Barbaresques.
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
Patrimoine Heritage
Martyr chrétien
L’histoire de Saint-Tropez remonte à plus loin. Quelques années en arrière, au premier siècle de notre ère, au lieu dit “Le Pilon”, s’échoua une barque venant d’Italie menée par le courant Ligure et les vents d’Est. A l’intérieur de la frêle embarcation, se trouvait un corps décapité, entouré d’un chien et d’un coq. C’était, dit la légende, la dépouille du chevalier Torpès, officier de l’empereur Néron, martyr chrétien pour avoir refusé de renier sa foi nouvelle et, de ce fait, décapité à Pise puis livré aux courants marins. Le corps fut transporté, paraît-il, puis caché, une église fut bâtie spécialement en son honneur à l’extérieur des murs de la cité.
Réquisitionner de jour comme de nuit
Revenons au 16e siècle. Du fait de sa position géographique, le paisible petit village en bord de Méditerranée qui n’était alors composé que de quelques maisons était régulièrement victime d’attaques barbaresques venues de la mer. La population s’arma pour se protéger. Une milice locale, nommée par le conseil municipal et menée par un Capitaine, fut créée en 1558. Il pouvait de jour comme de nuit réquisitionner “les hommes nécessaires à la défense de la ville, remettre en état l’artillerie, acheter de la poudre pour les bombardes et de la poudre fine, et faire commandement à chacun de tenir ses armes en ordre contre ceux qui refuseraient d’obéir”, délibération communale qui fut donc ratifiée par les plus hautes instances de notre royauté d’alors.
455e année des Bravades Fête Patronale et Traditionnelle de Saint-Tropez ETAT-MAJOR 2013 Le Capitaine de Ville/Town Captain : Maurice Ugo L’Enseigne/Standard Bearer : Matthieu Astezan Major/Major : Anthony Ugo Le Major de l’Enseigne/Standard Bearer Major : Lucas Soler-Callico
On 16, 17 and 18 May, since 1558, for 555 years, every year (with some exceptions) Saint-Tropez has a rendezvous with its own history and the history of France. As not only does the Bravade celebrate the history of its patron saint, but it also remembers how the kings of France from Charles IX to Louis XIII each ratified a town council deliberation. In May, young and old, fathers, uncles, sons and brothers, all don the uniform of a musketeer or sailor to form what we call the “Corps de la Bravade” in memory of their ancestors who protected the village in the 16th century from regular attacks by Barbary pirates.
Christian martyr
Saint-Tropez’ history goes much further back. In the first century AD at a place called Le Pilon a boat that had been borne by the Ligurian current and easterly winds from Italy washed up on the shore. Inside the fragile craft they found a decapitated corpse, watched over by a dog and a cockerel. Legend has it that this was the body of the Knight Torpès, an officer of Emperor Nero, and Christian martyr for having refused to denounce his new-found faith; hence why he was decapitated in Pisa and left to drift on the currents. Apparently, the body was taken and hidden, and a church built in his honour outside the walls of the village.
Ready for action day and night
Returning to the 16th century: due to its location, this peaceful village on the Mediterranean, although there were only a few houses, was regularly attacked by Barbary pirates approaching from the sea. The people took up arms to protect themselves. A local militia, appointed by the town council and led by a Captain, was formed in 1558. He had the power to requisition, day or night, “the men necessary to defend the town, to furnish them with weapons, to buy gunpowder for the cannons and muskets, and to order people to fire on those who refused to obey orders” - a deliberation that was ratified at the highest level in our Kingdom at the time.
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Patrimoine Heritage La pique et le drapeau
C’est ainsi que se rejoignent la légende et l’histoire. Et que chaque 16, 17 et 18 mai, les Tropéziens de souche revêtent leurs vieux costumes et sortent des coffres en bois, les armes à feu, “tromblons, espingoles et fusils à broches” qui vont bientôt claquer. Pendant près de trois jours et presque une nuit, ils vont honorer leurs anciens à travers des aubades aux autorités et aux chefs de Bravade puis salués par des salves d’armes à feu. Le 16 mai, c’est à 8 h que la Bravade commence par une salve d’artillerie. A 15 h, place de la mairie, devant tout le corps de Bravade réuni, le maire remet la pique et le drapeau, respectivement au Capitaine et à son Porte-Enseigne. C’est le départ de la Petite Bravade.”
“Pas un simple divertissement”
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
Au son lancinant des fifres et des tambours, dans les flammes et les nuages de fumée des décharges de poudre, les 150 à 180 hommes du Corps de bravade vont alors se déployer dans le village selon un parcours immuable. Le lendemain, 17 mai, Grande Bravade, ce sera la messe dite des Mousquetaires. L’église est emplie de ferveur et d’émotion. Chacun chante avec cœur “San-Tropes” avant de nouvelles processions dans la ville et la remise après minuit de la pique et du drapeau aux marches de la mairie. Le 18, jour de liesse, tous se réunissent autour de la chapelle Sainte-Anne sur le mont Pécoulet pour le pique-nique traditionnel, chaleureux et coloré. Le retour au village par le chemin de SainteAnne sera égaillé d’une interminable et joyeuse farandole multicolore. Voici l’histoire de la Bravade. Qui n’est “pas un simple divertissement”, qui a “quelque chose de sacré” légué “aux générations futures”. Et qui demeure immuable et belle.
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Patrimoine Heritage
Lance and flag
It is here where legend and history combine. Every year, on 16, 17 and 18 May native-born Tropezians don their uniforms from the past and dust off their firearms “blunderbusses, muskets and fusils”. For three days and a night they will honour their ancestors by serenading the authorities and leaders of the Bravade with repeated salvos using these firearms. The Bravade begins on 16 May at 8am with a burst of artillery fire. At 3pm in front of the town hall in the presence of the entire Corps de Bravade, the Mayor of Saint-Tropez hands over the lance to his Major and the flag to the Standard Bearer Major. It is the start of the Petite Bravade.
Not just entertainment
To the haunting sound of fifes and drums, amidst flames and clouds of gun powder smoke, the 150 to 180 men of the Corps de Bravade will be deployed in the village following an unchanging path. The next day, the 17th, is the Grande Bravade when a mass known as the Mousquetaires (musketeers) takes place in a church packed with people. It is a very moving occasion with everyone singing San-Tropes before more processions in the town and the handing back at midnight of the lance and flag on the steps of the town hall. On the 18th, day of jubilation, everyone gathers in the Sainte-Anne chapel on Mount Pécoulet for the traditional picnic, a colourful and sociable occasion. The return journey back to the village via Chemin de Sainte-Anne sees a seemingly endless scattered procession of colour and happy people. This then is the history behind the Bravade, an event that is “not just entertainment” but a sacred ritual handed down from generation to generation, one that remains unchanged and provides a wonderful spectacle.
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Patrimoine Heritage
La Saint-Pierre Saint-Tropez et la Provence
Patron saint of fishermen, Saint Peter is a symbolic figure in Mediterranean Provence. We attribute this to him having landed on Provencal shores to evangelise the country, and also to the fact that this festival which combines religion and pagan tradition remains very popular. “La Saint-Pierre” is how we refer to this fishermen’s festival, one of the big traditional events of the summer solstice, with a mass, procession and blessing of boats being the highlights of a colourful and eventful day.
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Patron des pêcheurs, Saint-Pierre est une figure emblématique de la Provence méditerranéenne. On lui prête d’avoir débarqué sur les côtes provençales pour évangéliser le pays. Aussi, cette fête qui mêle savamment religion et tradition païenne reste-t-elle une fête très populaire. “La” Saint Pierre, comme on l’appelle, la fête des pêcheurs, fait partie des grandes manifestations traditionnelles du solstice d’été. Messe, procession en mer et bénédiction des bateaux sont les moments forts de cette journée haute en couleurs.
Patrimoine Heritage
Tous les grands symboles de la vie se retrouvent dans la Saint-Pierre : l’eau, la terre, l’air et le feu. L’eau, c’est cette Méditerranée nourricière, source de poissons divers et goûteux (à l’infini ?). La terre, c’est le quai qui s’éloigne chaque matin à l’aube et que le pêcheur retrouve une fois ses filets emplis. L’air, c’est le carburant qui gonfle les voiles et qui permet de mener la barque à bon port, à l’aller comme au retour. Le feu, c’est le soleil qui sèche les filets, c’est encore celui, purificateur, qui brûle la vieille coque du pointu, le soir sur la grève.
Sous les lampions de la Pesquières
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A Saint-Tropez, au son des fifres et des tambours, instruments de musique peu coûteux, la clique et les chants accompagnent la procession qui parcourt la ville et s’étire dans les ruelles. Les pêcheurs locaux, les familles, l’association des amis de la Bravade et des traditions tropéziennes, en présence du Cepoun, du Capitaine de ville, des bravadeurs, bien sûr, mais aussi des marins de la SNSM, la société nationale de sauvetage en mer, participent au défilé. Mais sous les ors des costumes, rappelons-nous qu’elle fut d’abord une fête des pauvres qui se plaçaient sous la protection du saint car pêcheur n’était pas un métier lucratif. Saint-Tropez ne faillit pas à cet usage qui la relie aux siècles passés d’où elle tire ses racines. La fête s’achève le soir sous les lampions de la Pesquières par le bal populaire et un feu purificateur, l’eau proche, les rires, la joie, la danse à deux et les farandoles…
All the symbols of life are to be found in the Saint-Pierre festival: water, earth, air and fire. Water is the Mediterranean Sea, a rich source of nourishment in the infinite variety of tasty fish. Earth is the quay from which the fishermen depart at dawn every morning and return to once their nets are full. Air is the fuel that fills the sails to lead them safely into and out of the harbour. Fire is the sun which dries the nets, and is also the purifying medium for the ceremonial burning of an old pointu hull in the evening on the beach.
Beneath lanterns at La Pesquières
In Saint-Tropez, to the sound of fifes and drums, the band and singing accompanies a long procession as it winds its way through the streets. Local fishermen, families, friends of the Bravade and Tropezian traditions’ association, along with the Cepoun, Town Captain and the bravadeurs, but also of course sailors from the lifeboat association (SNSM) take part in the parade. But behind the gold braid on the costumes, we should remember that this was originally a festival for the poor who placed themselves under the protection of their saint as fishing was not a lucrative trade. Saint-Tropez never fails to honour this tradition which connects it to a distant past, where lie its roots. The festival climaxes in the evening under the lanterns at La Pesquières for the traditional ball amid much laugher by the water, a purifying fire, dancing and farandoles.
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CinÉma Cinema
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1. - By this River (court métrage australien) 2. - The Adviser (court métrage australien) 3. - Rectoverso de Marcella Zalianty, Rachel Maryam, Olga Lidya, Happy Salma, Cathy Sharon (long métrage Indonésien) 4. - The Orchard (court métrage australien) 5. - Satellite Boy de Catriona McKenzie (long métrage australien - réalisatrice Aborigène)
Rencontres Internationales
du Cinéma des Antipodes Du 14 au 20 octobre 15 ans. Voila 15 ans que Bernard Borie, son président-fondateur, réjouit chaque année un public fidèle des pépites qu’il ramène de la “terre où les hommes marchent la tête en bas” et qu’il fait briller quelques jours à Saint-Tropez. Ces Rencontres Internationales du Cinéma des Antipodes sont une concentration unique de ce qui se fait le mieux en matière de cinéma australien ou néo-zélandais avec une ouverture nouvelle cette année vers le cinéma indonésien.
C
lin d’œil aux 15 ans de cinéma des antipodes à Saint-Tropez, c’est avec le dernier film australien de Sam Worthington, celui qui fût l’un des premiers invités en 2004, que s’ouvrira cette édition 2013. “Drift” est l’histoire de deux surfeurs vivant sur la côte ouest de l’Australie avec ses vagues majestueuses, sa mer ondulée, ses côtes grandioses, ses sportifs séduisants, ses surfeuses à la beauté diaphane et musclée. Un vrai film d’aventure, une plongée au cœur de la passion du surf de deux frères à l’enthousiasme et à l’esprit d’entreprise communicatif dont on sort requinqué et prêt à affronter n’importe quelle tempête !
Un face à face plein de surprises Cette édition 2013 fera une belle place à la diversité des genres en proposant le percutant film néo-zélandais “Shopping”, véritable immersion aux cotés de deux frères qui doivent faire face à des choix difficiles dans une société où le métissage est source de confrontation et d’incompréhension. Autre univers, celui de l’australien “Last Dance” : une vieille dame survivante de l’holocauste (la sublime Julia Blake) se retrouve face au jeune palestinien radical Sadiq, excellent Firass Dirani. Un face à face plein de surprises qui va les obliger à affronter leur passé respectif.
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Des inédits et de belles expositions
Quelques perles encore comme “Swerve” de Greg Lahiff, un thriller en forme de road movie à travers le désert australien, la comédie néozélandaise “How to Meet Girls from a Distance” de Dean Hewison, l’étonnant documentaire de Nicolas Brikké “Sewn”, voyage dans l’île du Nord de la Nouvelle Zélande à la rencontre des surfeurs de Longboard, et le superbe “Mirror never Lies”, film indonésien présenté cette année au Festival du Film de Femmes de Créteil. On partira en tournée avec Paul Kelly, l’un des plus grands musiciens australiens, et un magnifique documentaire de Ian Darling “Paul Kelly : Story of Me”, le très émouvant “The Children of Parihaka” nous mènera en 1860 sur la trace des habitants de la colonie maorie de Parihaka. Sans oublier la section Antipodes Junior destinée au jeune public, la compétition de courts métrages, des documentaires, des classiques, plusieurs belles expositions et encore quelques inédits des antipodes d’ici là !
Fifteen years – 15 years that president-founder Bernard Borie has been delighting a loyal public with nuggets of gold collected from “Down Under” and which sparkle for a week in Saint-Tropez. Les Rencontres Internationales du Cinéma des Antipodes is a unique event in that it focuses on the best of Australian and New Zealand cinema. And for this year there’s also a new focus on Indonesian films. In a nod to 15 years of Antipodes cinema in Saint-Tropez, the week opens with the latest film by Australian Sam Worthington, one of the first to be invited in 2004. Drift tells the story of two surfers living on Australia’s west coast with its majestic waves, spectacular coastline, and the sheer beauty of the muscled athletes and surfers who dominate this sport. It’s a proper adventure film, which plunges the viewer into the very heart of the two brothers’ passion for surfing, so much so that you leave refreshed and ready to battle out any storm!
A face to face full of surprises
A diversity of genres are the key words here for the 2013 edition which offers the hard-hitting New Zealand film Shopping, a full immersion into the lives of two brothers who face difficult choices in a society where mixed-race is still a source of confrontation and misunderstanding. In another universe, this one Australian, Last Dance tells the story of an elderly lady (the sublime Julia Blake) who having survived the Holocaust finds herself confronted with a young radical
Palestinian, Sadiq, the excellent Firass Dirani. A face to face full of surprises which will force them to confront their respective pasts.
New releases and some fine exhibitions
Other pearls include Greg Lahiff’s Swerve, a thriller in the form of a road movie across the Australian desert; the Kiwi comedy How to Meet Girls from a Distance by Dean Hewison; the astonishing documentary Sewn from Nicolas Brikké, a journey on New Zealand’s North Island to meet the Longboard surfers; and the superb Mirror never Lies, an Indonesian film first shown at the Festival du Film de Femmes de Créteil. We also go on tour with Paul Kelly, one of Australia’s most famous musicians in Ian Darling’s magnificent documentary, Paul Kelly: Story of Me, while The Children of Parihaka transports us back to 1860 on the trail of the Parihaka Maori colony. Then there’s the Antipodes Junior section for the kids, a short film competition, documentaries, classics, exhibitions and a few unreleased surprises from the Antipodes – and it’s all happening “up here” in Saint-Tropez!
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SNSM France’s lifeboat organisation
«Sauveteurs en mer » Par tous les temps !
Son histoire est récente mais son origine est plus ancienne. L’association des sauveteurs en mer –SNSMest née en 1967 de la fusion de la société centrale de sauvetage des naufragés, fondée par l’Amiral Rigault de Genouilly en 1865 et de la société des hospitaliers sauveteurs bretons créée par Henri Nadault de Buffon en 1873, deux associations centenaires issues d’une vieille tradition maritime : le secours des personnes en mer, à titre gratuit. Ils sont 3500 sauveteurs embarqués bénévoles qui opèrent tout au long de l’année au large des côtes françaises. Patron saint of fishermen, Saint Peter is a symbolic figure in Mediterranean Provence. We attribute this to him having landed on Provencal shores to evangelise the country, and also to the fact that this festival which combines religion and pagan tradition remains very popular. “La Saint-Pierre” is how we refer to this fishermen’s festival, one of the big traditional events of the summer solstice, with a mass, procession and blessing of boats being the highlights of a colourful and eventful day.
“Le 2 mars 2013 à 17h30, les bénévoles de la station SNSM de SaintTropez sont alertés par le CROSS La Garde. Un voilier de 8,50 m s’est échoué vers Port-Grimaud avec deux personnes à son bord. 10 minutes plus tard, les sauveteurs appareillent et font route vers le voilier, victime des mouvements de sable qui se sont créés à cause du mauvais temps. Arrivés sur place, deux plongeurs rejoignent l’embarcation grâce au semi-rigide pour effectuer un état des lieux de la situation et s’assurer que les passagers ne sont pas en danger.”
Plus de peur…
“Ils reviennent rapidement vers la SNS 066 « BAILLI DE SUFFREN II » pour demander le remorquage en urgence du voilier qui se rapproche dangereusement des rochers. Les sauveteurs déséchouent le bateau et un des plongeurs se met à l’eau pour dégager l’hélice qui est prise dans un bout. Grâce à cette manœuvre, le voilier peut redémarrer le moteur et repartir. Mais la mer est agitée et les sauveteurs décident de le remorquer jusqu’au port où les passagers peuvent débarquer, en toute sécurité.” “Plus de peur que de mal” dit-on dans ce cas. Ce récit, comme beaucoup d’autres, vous le retrouverez sur le site de la SNSM. Il en est d’autres qui se terminent moins bien.
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SNSM France’s lifeboat organisation A la rame !
“On 2 March 2013 at 17:30, volunteers at the SNSM Saint-Tropez station are alerted by the CROSS at La Garde. An 8.5m sailing boat has run aground at Port Grimaud with two people on board. Ten minutes later, the rescuers are on their way to the yacht, a victim of shifting sandbanks due to bad weather. On arrival, two divers use a semi-rigid inflatable to board the yacht, and take stock of the situation and make sure the passengers are not in danger.”
La véritable histoire de ces bénévoles de l’eau a commencé par deux événements dramatiques survenus en mer au 19e siècle en France et qui frappèrent l’opinion publique. Le 31 août 1825, au large de Boulognesur-Mer, « L’AMPHITRITE » sombrait en mer. Le 15 février 1855, « LA SEMILLANTE », s’échouait sur un îlot de l’archipel des Lavezzi. Deux naufrages et leur lot impressionnant de naufragés qui contribuèrent en février 1865 à la création de la Société centrale de sauvetage des naufragés. Des stations de secours se créent alors en Bretagne, à Audierne et Saint-Malo, à Groix, Roscoff et Ouessant en 1866 puis au Conquet et sur l’île de Sein en 1867. A cette époque, il n’existait le long des côtes françaises que sept canots de sauvetage équipés uniquement d’avirons.
More about fear
“They return quickly to the SNS 066 Bailli de Suffren II to ask for an emergency tow as the boat is moving dangerously close to the rocks. The rescuers extricate the boat and a diver goes into the water to free the propeller that has become stuck. Thanks to this manoeuvre, the yacht can restart the engine and get going again. But as the sea is rough the rescuers decide to tow her to harbour where the passengers can disembark safely.” In this case it was “more about fear than any harm done”. This story like many others can be found on the SNSM website. There are others that do not have such a happy ending.
Oars at the ready!
The history of these volunteers on French waters began following two dramatic events that took place in the 19th century and had a major impact on public opinion. One was the sinking of the Amphitrite on 31 August 1825 off the coast of Boulogne-sur-Mer, and the other was the Sémillante on 15 February 1855 which ran aground on one of the Lavezzi islands. The terrible loss of life that resulted from these two shipwrecks led to the Société Centrale de Sauvetage des Naufragés. Lifeboat stations were set up first in Brittany at Audierne and SaintMalo, Île de Groix, Roscoff and Ouessant in 1866, then at Conquet on the Île de Sein in 1867. At the time, there were only seven rescue vessels for the whole French coastline and all were rowing boats.
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SNSM France’s lifeboat organisation Changement de président
équipiers comptait un quart de jeunes femmes. A bord, chaque membre d’équipage a sa spécialité: « patron », « radio », « mécano », « canotier », « secouriste » ou « nageur de bord ». Le Patron est responsable de la formation de l’équipage. Celle-ci se déroule pendant l’année sur place ou parfois au Pôle national de formation.
A Saint-Tropez, le président de la SNSM a changé. Lors de la dernière assemblée générale, Georges Korhel a passé la main, trop absorbé par ses casquettes d’arbitre de voile et surtout de directeur de course (il n’y en a que 24 en France). Pierre-Yves Barasc a pris la relève. Il connaît bien la maison, il y est depuis une quinzaine d’années. L’année 2012 aura été une année relativement calme pour l’activité de la station avec moins de sorties que l’an dernier (lire encadré). Etait-ce dû à la plus grande prudence des marins en général ou à une baisse de fréquentation ?
Tous bénévoles
Répartis sur 223 stations le long des côtes, les Sauveteurs embarqués appareillent en moins de 15 minutes, 24 h sur 24, 365 jours par an et par tous les temps. Ils interviennent jusqu’à 20 milles de la côte (soit environ 40 km), voire au –delà, sur demande expresse des CROSS. Et ils sont tous bénévoles. “Nous faisons de notre mieux, disent ces sauveteurs en mer, même si tout n’est pas parfait. Mais nous faisons cela avec beaucoup de passion. Qui en effet a envie de sortir en bateau à 2 h du matin alors que notre bon Mistral souffle comme un fou que tout le monde reste au chaud au port.
Formation
Historiquement issus des professions de la mer (pêche, Marine Nationale ou Marine Marchande), les sauveteurs viennent de plus en plus du monde de la plaisance et de tous horizons professionnels. Les femmes sont de plus en plus représentées. En 2012, l’équipage tropézien de 28
Mettez votre gilet de sauvetage !
Portant secours à plus de 8000 personnes chaque année, les Sauveteurs en Mer sont les témoins au quotidien de nombreux drames : environ 80 décès ou disparitions, plusieurs centaines de blessés graves, autant de situations de détresse à partager avec les proches de ces victimes. Une grande majorité des 80 décès auxquels sont directement confrontés les sauveteurs chaque année aurait pu être évitée si les victimes avaient été équipées d’un gilet de sauvetage individuel.
On with the lifejacket!
Every year the SNSM rescues around 8,000 people, and are witnesses to numerous dramas at sea: around 80 people perish and several hundred sustain serious injuries, all of which has an impact on victims’ families. Most of the 80 deaths the rescuers are faced with each year could have been prevented if the victims had only worn a lifejacket.
New president
Tropez team, seven were young ladies. On board, each crew member has his or her role: coxswain “patron”, radio “radio”, mechanic “mécano”, “canotier” (in charge of inflatable), first aider “secouriste” and lifeguard “nageur de bord”. The coxswain is responsible for crew training which takes place all year round, sometimes at the national training centre.
At Saint-Tropez there is a new president. At the last AGM, Georges Korhel handed the baton to Pierre-Yves Barasc as he is now too busy with the other two hats he wears, namely that of sailing umpire and in particular race director (there are only 24 in France). The new president knows the terrain well having joined up 15 years ago. The year 2012 was a relatively quiet one for the station, with fewer outings than last year (see panel). Was it due to seafarers in general taking more care or were there less of them out there?
All volunteers
Divided across 223 stations all along the coast, the sea rescuers appear in less than 15 minutes, 24/7, 365 days a year and in all weathers. They intervene up to 20 nautical miles from the shore (that’s around 40km), and even beyond if expressly requested to do so by the CROSS. And they are all volunteers. “We do our level best,” say these sea rescuers, “even if everything is not always perfect - but we do it with passion. Who really wants to leap up at 2am to head out in a boat when a Mistral is blowing like crazy while the rest of the world is tucked up in bed.”
Training
Traditionally, rescuers came from professions related to the sea, such as fishing, the Navy or Merchant Navy, but these days many are recreational sailors and hail from a wide variety of professions. There are also more women, so in 2012 out of the 28 members of the Saint-
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SNSM France’s lifeboat organisation
2012 - Fewer outings
2012 - Moins de sorties
Last year, the Saint-Tropez SNSM undertook 22 exercises, the majority with the 35F equipped Dauphin helicopters, with customs helicopters and a new NH90 marine version called “Caïman”, which will eventually replace the “super frelon”, spectacular both for its size and air displacement. There were outings for various events, ten to monitor nautical events (swimming, regattas, etc.), which require a full team to be available if the CROSS is not involved. Lastly, there were 39 rescue missions of all types (groundings, engine failure, boats running out of diesel and not knowing how to get to harbour, false alarms with flares) one of which was quite spectacular. The Saint-Tropez team had gone to the rescue of a sailor who had a medical problem on a 230m cargo vessel. Georges Korhel takes up the story: “To evacuate him, we had to get our stretcher onto the cargo ship. To do this the captain lowered a crane hook that must have weighed a ton! We attached our stretcher weighing all of 3kg to it! The evacuation proceeded without any particular problems, even though the container ship was covered in anti-piracy barbed wire.”
La SNSM Saint-Tropez a procédé à 22 sorties d’exercice. La plupart avec la 35F équipée d’hélicoptères Dauphin, avec les hélicoptères de la douane et un avec le nouveau NH90 version marine appelé “Caïman”, une machine destinée à remplacer les “super frelon”, spectaculaire par sa taille et le déplacement d’air. 20 autres sorties pour des manifestations diverses. 10 autres pour surveiller des manifestations nautiques : nageurs, meetings aériens, régates, ce qui nécessite à chaque fois un équipage complet au cas où le CROSS les engageait. Enfin, 39 sorties de sauvetage de toutes sortes (échouements, bateaux en panne, voiliers en panne de gas-oil qui ne savent pas retourner au port, fausses alertes de fusées rouges) ont été réalisées dont une assez spectaculaire. L’équipage tropézien est allé secourir un marin qui avait un problème médical sur un cargo de 230m. “Pour l’évacuer, racontait Georges Korhel, nous avons fait monter notre brancard sur le cargo. Pour cela le capitaine a fait descendre un croc de grue qui devait peser une petite tonne ! Nous lui avons accroché notre brancard (3 kg !). L’évacuation s’est faite sans problème particulier. Si ce n’est que le porte-container était couvert de barbelés anti-pirates.
« BAILLI DE SUFFREN III » Arrivée repoussée
Il était attendu cette année, le « BAILLI DE SUFFREN III ». Faute de moyens, il ne devrait pas remplacer le « BAILLI DE SUFFREN II ». avant 2020. C’est ce qu’a annoncé l’Amiral Abbadie (SNSM Paris) lorsqu’il est venu cet hiver inspecter le bateau pendant qu’il était au chantier. Il serait possible d’avancer cette date si la station disposait de fonds nécessaires. Le budget total est d’environ 1,2 million d’euros avec un financement pour un quart de la station, un autre quart des institutionnels et la moitié de la SNSM. Seule satisfaction, l’Amiral Abbadie a noté dans son rapport le “bon état de la coque et des moteurs” et le “bon état général” de l’actuel bateau.
Arrival postponed
The Bailli de Suffren III had been expected this year, but lack of funds means the Bailli de Suffren II will probably not be replaced before 2020. At least that is what was announced by Admiral Abbadie (SNSM Paris) when he came to inspect the launch which was in the boatyard for regular maintenance. It may be possible before this date if the station can raise the necessary funds. The budget is about €1.2 million with a quarter coming from the station, another quarter from institutions and half from the SNSM. The only good thing is that Admiral Abbadie noted in his report the “good condition of the hull and engines” and the “overall good condition” of the current vessel
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Environnement Environment
Deep Arvor : in situ et en temps réel Observation des océans
Une prouesse technologique !
Le profileur “Deep Arvor” du programme Argo vient de repousser encore les limites de l’observation des océans. Grâce à ses 3 000 flotteurs profilants, des petits robots autonomes, le programme Argo permet de mesurer la température et la salinité de l’ensemble des océans, depuis la surface jusqu’à 2 000 mètres de profondeur. Deep Arvor va à présent repousser ces limites à 3 500 mètres de profondeur. Argo est le premier réseau mondial d’observation des océans in situ et en temps réel.
I
l est des sujets qui nous réconcilient avec l’humanité. Prenez le programme international Argo, par exemple. Rien à voir avec un agent secret qui sauterait d’un hélicoptère en feu au dernier étage d’un gratte-ciel ou d’une falaise à pic sur un avion privé poursuivi par une horde de brigands en furie. Non, le programme Argo est un programme international qui réunit plus de 30 pays. Il réussit ainsi à faire tomber les frontières et transcender les différences entre pays. Révolutionnaire !
Un rôle-clé dans l’étude du changement climatique
© Ifremer/Olivier Dugornay
Et c’est vrai qu’Argo a véritablement révolutionné l’observation globale des océans. L’innovation principale du nouveau flotteur Deep Arvor est l’utilisation d’un tube en matériau composite qui offre des avantages de légèreté et de simplification de fabrication. Ainsi, le poids du flotteur ne passe que de 20 à 26 kg pour une profondeur d’investigation augmentée de 70% (2000 à 3500 m), là où la pression est plus importante, insupportable pour le corps humain, soit de 360 bars, c’est-à-dire de 360 kg au cm2. Cette nouvelle génération de flotteurs répond au besoin de suivi des masses d’eau profondes qui jouent un rôle-clé dans l’étude du changement climatique. Les flotteurs Deep Arvor testés dans le bassin d’essai de l’Ifremer à Brest Deep Arvor profiler floats being tested in Ifremer’s trial pool in Brest
These are subjects that reconcile us with humanity. Take the international Argo programme for example: nothing to do with secret agents jumping out of burning helicopters onto a skyscraper roof or top of a cliff from a private plane pursued by a hoard of furious brigands. No, the Argo programme is an international project uniting 30 countries that has succeeded in breaking down borders and transcending differences between countries. Revolutionary!
Observing the oceans Deep Arvor: in situ and in real time A technical feat!
The Deep Arvor profiler on the Argo programme is pushing the limits of ocean observation ever deeper. Thanks to A key role in climate change research And it is true that Argo has revolutionised global observation of the 3,000 profiling floats (small autonomous robots) the oceans. The main innovation behind the new Deep Arvor profiler is the profiler measures the temperature and salinity of the use of a composite tube that is light and simple to make. As a result, globe’s oceans , from the surface down to a depth of the float weight is only about 20 to 26kg for a 70% increase in depth investigation (2,000 to 3,500m), at depths where the pressure is 2,000 metres. Deep Arvor is now pushing that limit of greater at 360 bars, 360kg/cm3 that the human body cannot resist. This down to 3,500 metres. Argo is the first worldwide ocean new generation of profiler floats meets the need to monitor deep water masses that play a key role in the study of climate change. observation network in situ that operates in real time. Saint-Tropez
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Environnement Environment © Ifremer/Olivier Dugornay
24 flotteurs profonds testés dès l’an prochain
Deep Arvor intègre de nouvelles fonctionnalités telle que la télécommande à distance, la haute résolution (échantillonnage en profil tous les mètres). En plus de la salinité et de la température, il est capable d’effectuer des mesures d’oxygène. D’une durée de vie de quatre ans, Deep Arvor devrait exécuter 150 cycles générant 150 profils salinité, température, oxygène. L’Ifremer (l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer), qui a mis au point Deep Arvor dans le cadre du projet Equipex NAOS (Novel Argo Observing System) en partenariat, va réaliser le transfert industriel de Deep Arvor vers son partenaire NKE qui fabriquera et testera deux prototypes cette année. Une série de 24 flotteurs profonds sera ensuite testée par l’Ifremer en Atlantique Nord à partir de l’année prochaine.
A de plus grandes profondeurs
© Ifremer/Olivier Dugornay
L’objectif de NAOS est ainsi de consolider la participation française et européenne au réseau international Argo par le déploiement de 10 à 15 flotteurs profilants supplémentaires par an jusqu’en 2019. Les développements technologiques mis en œuvre doivent en améliorer la fiabilité, la durée de vie, les économies d’énergie et les coûts. Il s’agit aussi de les rendre opérationnels à de plus grandes profondeurs ainsi que dans les régions polaires et à les équiper avec des capteurs variés (chlorophylle, oxygène dissous, turbidité de l’eau, sels nutritifs).
Mieux comprendre
Compléments indispensables des mesures satellitaires, les données d’Argo, transmises de manière automatique via satellite dans une base de données consultable sur Internet, permettent d’observer, comprendre et, à terme, prévoir le rôle de l’océan sur le climat de la planète. Elles ont déjà permis d’améliorer grandement l’estimation de la chaleur stockée par les océans, de mieux comprendre l’élévation globale du niveau des mers et d’analyser les variations de la circulation océanique et les zones de convection profonde. 200 publications scientifiques liées aux données Argo paraissent chaque année. Elles témoignent de l’apport remarquable de ces observations pour la recherche sur l’océan et le climat. Deep Arvor demeure une prouesse technologique.
© Ifremer/Olivier Dugornay
Les flotteurs Deep Arvor déployés en pleine mer par les équipes de l’Ifremer Deep Arvor profiler floats deployed at sea by the Ifremer teams
Service Presse Ifremer 155 rue Jean-Jacques Rousseau 92138 Issy-les-Moulineaux Cedex Tél : 01 46 48 22 40 http://wwz.ifremer.fr/institut/Espace-medias
24 deep floats to be tested next year
implemented to improve reliability, product lifetime, energy efficiency and cost. They will also be able to operate at greater depths and under ice in polar waters, and be equipped with a variety of sensors (chlorophyll, dissolved oxygen, water turbidity and nutrients).
Deep Arvor includes new features such as remote control and high resolution (sampling profile every meter). As well as salinity and temperature, it is able to measure oxygen. In a four-year lifetime, Deep Arvor should be able to execute 150 cycles generating 150 salinity, temperature and oxygen profiles. Ifremer (Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer), which is developing Deep Arvor as part of the Equipex NAOS (Novel Argo observing system) project, will transfer the technology to its industrial partner NKE who will manufacture and test two prototypes this year. A series of 24 deep floats will then be trialled by Ifremer in the North Atlantic in 2014.
A better understanding
Indispensable additions to satellite measurements, Argo data is automatically transmitted by satellite to a database available on the internet that allows us to observe, understand and eventually forecast the role of the oceans on the earth’s climate. They have already contributed greatly to estimations of heat stored in the oceans, and to our understanding of the mean sea level rise and analysis of ocean circulation variations and deep convection areas. More than 200 scientific papers related to Argo data are produced every year. It just goes to prove the outstanding contribution these observations are making to ocean and climate research.
Ever deeper
NAOS’s goal is to consolidate the French and European contribution to the Argo global observation systems by deploying 10 to 15 additional profiler floats each year until 2019. Technological developments will be
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Environnement Environment
d’exploration des océans du 21e siècle
SeaOrbiter est un laboratoire d’exploration sous-marine né de l’imagination de l’architecte Jacques Rougerie à qui l’on doit depuis plus de 30 ans divers habitats sousmarins et des constructions dédiées aux océans comme le pavillon de la mer (Kobe-Japon), l’aquarium de la Cité de la mer (Cherbourg), Nausicaa (Boulogne-sur-Mer) ou Océanopolis (Brest). SeaOrbiter est son dernier grand projet. Les premières missions d’exploration sous-marines pourraient se faire en 2015 en Méditerranée. Jamais le projet de ce géant des mers n’a été aussi près de se concrétiser : plus de 60% du budget DE CONSTRUCTION a été trouvé. Aux côtés de Rolex, Jacques Rougerie a réuni un consortium de partenaires industriels, techniques, technologiques, scientifiques, institutionnels et médiatiques. Mais il leur manque encore un ultime partenaire financier pour lancer la construction de SeaOrbiter.
P
nouveau rapport entre l’homme et la mer par l’éveil, la sensibilisation et l’action de tous afin de répondre demain aux exigences d’un futur responsable fondé sur les préceptes du développement durable notamment liés à la mer.” De cette aventure, il dit : “Nous, Meriens nous vivons en trois dimensions, nous évoluons comme des oiseaux sous la mer.”
oint n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. La maxime de Guillaume d’Orange sied bien à Jacques Rougerie, architecte renommé et plongeur émérite. Il fait à ce titre partie de l’équipage qui détient toujours le record du monde de vie sous la mer de 71 jours. Ce projet SeaOrbiter, il le porte en lui depuis des années. Et comme il est aussi un homme du cosmos, il s’est associé dès le début de l’aventure, en 2000, à Jean-Loup Chrétien, astronaute français aux côtés de Jacques Piccard (“Savanturier” descendu au fond de la fosse des Mariannes en 1960, disparu depuis).
A moins 12 m un laboratoire pressurisé
La vocation de ce vaisseau d’exploration océanique et d’observation marine et sous-marine d’un nouveau genre est scientifique et éducative. Le pont le plus bas, à - 11,60 m, est un laboratoire pressurisé qui permettra un accès direct aux plongeurs et vers le milieu aquatique. 6 aquanautes pourront y séjourner en saturation. La partie immergée comprendra aussi des quartiers de vie en zone atmosphérique, des réserves (-8,80m), un espace de communication (- 6,20 m), un espace couchettes (- 3,60 m), un autre espace couchettes et la cabine du capitaine (-1 m). Dans la partie émergée : système de communication, poste de vigie, passerelle de commandement, laboratoires pluridisciplinaires, notamment.
Comme un oiseau sous la mer
SeaOrbiter est une sorte de bouée géante de 58 m de hauteur dont 31m sont immergés. Conçu comme une maison sous-marine mobile, ce vaisseau vertical de 550 tonnes, construit en aluminium recyclable, accueillera entre 18 et 22 personnes sur 12 niveaux dont 6 sous l’eau. L’objectif de Jacques Rougerie est de “favoriser l’émergence d’un
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© SeaOrbiter ®/Jacques Rougerie
SeaOrbiter Le nouveau défi
Environnement Environment Un SeaOrbiter dans chaque océan
Cette station océanique internationale est prévue pour dériver au grès des grands courants marins. En relevant sa quille et en utilisant ses ballasts, elle fera passer son tirant d’eau de 31 m à 8 m, pouvant ainsi faire des escales dans les grands ports du globe. Quant aux ravitaillements ils se feront par bateau. Après des essais pour vérifier sa tenue dans les vagues (sur maquette) au centre Marintek en Norvège, une première mise à l’eau est prévue en 2015. A terme, il devrait y avoir un SeaOrbiter dans chaque océan, ce qui constituerait un véritable réseau planétaire qui permettrait l’observation de l’écosystème marin, des échanges océan/atmosphère et du comportement humain en milieu extrême.
© SeaOrbiter ®/Jacques Rougerie
Rejoignez-les sur www.seaorbiter.com
The new 21st century challenge in ocean exploration The SeaOrbiter is an undersea research laboratory and brainchild of architect Jacques Rougerie. For over 30 years, the Frenchman has been designing and building experimental vessels and undersea constructions, like for example the sea pavilion (Kobe-Japan), the Cité de la Mer aquarium (Cherbourg), Nausicaa (Boulogne-sur-Mer) and the Océanopolis (Brest). SeaOrbiter is his latest big project. The first undersea explorations could begin in 2015 in the Mediterranean. Never has this giant of the seas project been closer to reality, with over 60% of the construction budget in place. Alongside Rolex, Jacques Rougerie has formed a consortium of industrial, technical, technological, scientific, institutional and media partners. But the project still lacks the ultimate financial partner to launch construction of SeaOrbiter.
A pressurised laboratory at -12m
“It is not necessary to hope in order to act, nor to succeed in order to persevere.” William of Orange’s motto is well suited to Jacques Rougerie, who is also an experienced diver and part of a team that holds the world record for living under the sea for 70 days. The SeaOrbiter project has been on his drawing board for years, and as he is also a man of the cosmos, from the start of this adventure in 2000 he brought in French astronaut Jean-Loup Chrétien and Jacques Piccard (an oceanographer who descended into the Mariana Trench in 1960, and has since passed away).
This new generation of exploration and observation vessel has two primary aims: one is scientific and the other is to educate. The lowest deck, at -11.6m, is a pressurised laboratory that will give divers and the subs direct access. Six aquanauts will be able to stay there. The submerged part also houses the living quarters in atmospheric pressure (-8.8m), a communications area (-6.2m), sleeping area with bunks (-3.6m), and more bunks and the captain’s cabin (-1m). The part above sea level includes, among other facilities, the communications systems, lookout post (+18.5m), the bridge (+4.2m) and a multi-disciplinary modular laboratory (+1.6m).
Like a bird beneath the waves
The SeaOrbiter is like a giant buoy, 58m high of which 31m is submerged. Designed to be an undersea mobile home, the vertical 550-tonne vessel is made of recyclable aluminium and can accommodate 18 to 22 people on 12 levels of which six are underwater. Jacques Rougerie’s aim is “to encourage and promote a new rapport between Man and the sea by awakening and raising awareness of the need for everyone to act to meet the demands of a responsible future based on sustainable development precepts, particularly related to the sea.” Of this latest venture, he says: “We ‘Meriens’ live in three dimensions; we evolve like birds in the sea.”
A SeaOrbiter for every ocean
The international research station is designed to drift with the major ocean currents. By raising the keel and utilising its ballast, the vessel’s draft can be reduced from 31m to 8m allowing it to call into the world’s big ports. Supplies will be taken to the craft by boat. After sea trials (using a model) at Norway’s Marintek Centre to see how she copes with waves, the SeaOrbiter should enter the water in 2015. The ultimate goal is to have a SeaOrbiter in every ocean, creating a global network focused on marine ecosystem observation, ocean/atmosphere gas exchanges and human behaviour in extreme environments.
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Environnement Environment
L’acidification des océans
et ses conséquences en Méditerranée par Jean-Pierre Gattuso,
CNRS-UPMC, Laboratoire d’Océanographie de Villefranche
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Les océans absorbent chaque jour 25 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2). En limitant la concentration de ce gaz à effet de serre dans l’atmosphère, ce mécanisme naturel contribue à modérer les changements climatiques. Toutefois, le CO2 étant un polluant acide, son absorption dans l’eau de mer conduit à une augmentation de son acidité : il s’agit d’un processus couramment appelé « acidification des océans ». Depuis le début de l’ère industrielle, le pH moyen de l’océan global a déjà diminué de 0,1 unité, soit une augmentation d’acidité de 30 %. Les modèles prédisent une diminution de l’ordre de 0,3 à 0,4 unité supplémentaire d’ici à la fin de ce siècle, soit une augmentation d’acidité d’environ 150 %.
I
l n’est pas possible d’arrêter complètement l’acidification des océans – mais on peut tous faire quelque chose pour contribuer à la limiter. La seule solution réaliste et efficace et sans danger est de s’attaquer à la cause, c’est-à-dire aux rejets de CO2. Cela peut se faire sur plusieurs niveaux, notamment à travers d’accords intergouvernementaux visant à limiter ces rejets. La diminution du pH provoque un bouleversement de la chimie de l’eau de mer, notamment une diminution de la disponibilité en ions carbonates, une brique essentielle utilisée par de nombreux organismes marins pour fabriquer leur squelette ou leur coquille calcaire comme les algues, coraux, mollusques et oursins (photos 1 et 2). En contrepartie, certains organismes marins utilisant le CO2 pour produire de la matière organique (les plantes et les algues) seront favorisés par une augmentation de sa concentration (photo 3). Il ne fait donc aucun doute que l’acidification des océans entraînera des modifications profondes de la biodiversité marine avec des « gagnants » et des « perdants ». Les expériences menées en laboratoire depuis quelques années fournissent des indications sur le comportement de tel ou tel organisme exposé à une augmentation d’acidité. Cependant, seules les observations et les expérimentations in situ, c’est à dire dans le milieu naturel, permettent d’appréhender les effets à long terme de l’acidification sur la biodiversité et le fonctionnement des communautés marines.
Projet eFOCE
L’objectif du projet eFOCE est de développer, valider et mettre en oeuvre des systèmes expérimentaux permettant d’étudier les effets de l’acidification in situ sur les communautés marines vivant sur ou à proximité du fond. Ce projet est mené en collaboration avec le Monterey Bay Aquarium Research Institute (MBARI, Californie), en partenariat avec des d’autres laboratoires européens impliqués. Il est soutenu par la Fondation BNP Paribas dans le cadre de son programme Climate Initiative. Sur une période de trois ans, le projet vise à développer et à tester des systèmes qui seront utilisés pour des expérimentations de longue durée (supérieure à 6 mois) en mer Méditerranée. Il s’agit de « chambres » sousmarines (photo 4) dans lesquelles les conditions d’acidité peuvent être modulées en temps réel, selon les besoins de recherche, afin de simuler l’acidité que pourrait connaître l’océan si les émissions de gaz à effet de serre continuent à évoluer selon les tendances actuelles induites par les activités humaines. Cette expérience est actuellement en cours dans la rade de Villefranchesur-mer, notamment pour étudier l’impact de l’acidification sur les posidonies (photo 3). Les perspectives à plus long terme sont de multiplier le nombre de ces systèmes et de les mettre à la disposition de la communauté scientifique internationale dans le cadre d’un réseau européen.
Pour en savoir plus…
A propos du Laboratoire d’Océanographie de Villefranche
• Site web eFOCE : http://efoce.eu • Laboratoire virtuel : http://i2i.stanford.edu/AcidOcean/AcidOcean_Fr.htm • Animation sur l’acidification fait par des élèves anglais et traduit par des élèves d’une école monégasque : http://www.youtube.com/watch?v=KqtxGZKItS8 • Animation projet BNP Paribas eFOCE : http://www.youtube.com/watch?v=QhgQ4unMVUM • Animation “Hermie the hermit crab”: http://www.youtube.com/watch?v=RnqJMInH5yM, Great Barrier Reef Marine Park Authority
Le Laboratoire d’Océanographie de Villefranche est une unité mixte de l’université Pierre et Marie Curie (UPMC) et du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS). Il comprend une centaine de chercheurs, techniciens et étudiants. Le laboratoire est reconnu internationalement dans les domaines de la biogéochimie, l’optique marine, l’écologie du zooplancton et des microbes. Il organise un nombre important de conférences internationales et participe à de nombreux projets de recherche européens et internationaux. http://www.obs-vlfr.fr/LOV/index.php
A propos de la Fondation BNP Paribas
Placée sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation BNP Paribas s’attache à préserver et faire connaître les richesses des musées, à encourager des créateurs et interprètes dans des disciplines peu aidées par le mécénat d’entreprise et à financer des programmes de recherche dans des secteurs de pointe (recherche médicale et environnementale). Elle soutient par ailleurs des projets en faveur de l’éducation, de l’insertion et du handicap. http://www.bnpparibas.com/nous-connaitre/mecenat Saint-Tropez
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Environnement Environment
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Ocean acidification and its consequences for the Mediterranean
Every day the oceans absorb 25 million tons of carbon dioxide (CO2). By limiting the concentration of this greenhouse gas in the atmosphere, this natural mechanism helps curb climate change. However, CO2 is a pollutant acid, so its absorption in seawater leads to an increase in acidity - a process commonly called ‘ocean acidification’. Since the beginning of the industrial era, the average pH of the world’s oceans has already decreased by 0.1 units, which is an increase of 30% acidity. The models predict a decrease of about 0.3 to 0.4 additional units by the end of this century: an increase in acidity of about 150%. It is not possible to stop ocean acidification completely - but we can all do something to help limit it. The only realistic, effective and safe solution is to address the cause – in other words CO2 emissions. This has to be done on several levels, but particularly through intergovernmental agreements, limiting these emissions. The decrease in pH disrupts the natural chemistry of seawater, reducing the availability of carbonate ions, an essential building block used by many marine organisms - such as algae, corals, mollusks and sea urchins - to build their skeletons or shells (photos 1 and 2). However, some marine organisms which use CO2 to produce organic matter (for example plants and algae) will benefit from an increase in its concentration (Fig. 3). It is clear then that ocean acidification leads to profound changes in marine biodiversity, but within this process there are “winners” and “losers”. Laboratory experiments in recent years have provided insight into the behaviour of certain organisms exposed to increased acidity. But, only observations and experiments carried out in situ, ie in the natural environment allow us to understand its longterm effects on the biodiversity and life of marine communities.
The eFOCE project
Photo 1 : Ce petit escargot de mer (le ptéropode Limacina helicina) joue un rôle important dans la chaîne alimentaire et le fonctionnement de l’écosystème marin Arctique (© Steeve Comeau, LOV-CNRS-UPMC).
Photo 1: This small sea snail (pteropod Limacina helicina) plays an important role in the food chain and the Arctic marine ecosystem (© Steeve Comeau LOV-CNRS-UPMC).
The objectives of the eFOCE project are to develop, validate and implement experimental systems for studying the effects of in situ acidification on marine communities living on or near the bottom of the sea. This project is the result of a collaboration between the Monterey Bay Aquarium Research Institute (MBARI, California), and various other European laboratories. It is supported by the BNP Paribas Foundation as part of its Climate Initiative programme. Over a period of three years, the project aims to develop and test systems that will be used for long-term experiments (longer than six months) in the Mediterranean Sea. It takes place in underwater “chambers” (photo 4) in which acidic conditions can be increased according to research needs, to simulate the levels of acidity the ocean might attain if greenhouse gas emissions caused by human activities continue at the current rate. This experiment is currently underway in the bay of Villefranche-sur-Mer, studying specifically the impact of acidification on Posidonia (photo 3). In the longer term it is proposed to increase the number of experiments on different life systems, and make the results available to the international scientific community.
Photo 2: A Mediterranean algae which is negatively affected by ocean acidification (© David Luquet, OOV-CNRS-UPMC).
Photo 2 : Algue calcaire méditerranéenne qui est négativement affectée par l’acidification des océans (© David Luquet, OOV-CNRS-UPMC).
Photo 3: Posidonia in the bay of Villefranche-sur-Mer (© David Luquet, OOV-CNRS-UPMC)
Photo 3 : Herbier de posidonies de la rade de Villefranche-sur-mer (© David Luquet, OOV-CNRS-UPMC)
Photo 4: Diagram of eFOCE system deployed in the bay of Villefranche-sur-Mer (© Paul Mahacek, LOV-CNRS-UPMC)
Photo 4 : Schéma du système eFOCE déployé dans la rade de Villefranche-sur-mer (© Paul Mahacek, LOV-CNRS-UPMC)
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Environnement Environment
Démarche “Port propre” Saint-Tropez dans la course !
Clean Port initiative Saint-Tropez on target! Bassin Jean Lescudier
PORT DE
SAINT-TROPEZ Quai de l'Épi - 83990 Saint-Tropez Tél. +33 (0)4 94 56 68 70 - VHF CANAL 9 Fax +33 (0)4 94 97 31 02 www.portsainttropez.com capitainerie@portsainttropez.com
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Environnement Environment
Saint-Tropez s’engage
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© Jean-Louis Chaix - Ville de Saint-Tropez
e port de Saint-Tropez connaît tout au long de l’année une fréquentation de navires de passage importante avec une pointe d’activité d’accueil du début avril à fin septembre et une reprise durant les festivités de fin d’année. La moyenne est de 7 000 bateaux en escale pour environ 20 000 nuitées. Cette fréquentation induit une très forte pression sur les installations et une saturation de ses capacités d’accueil au plus fort de la saison (juillet/août). Afin de répondre à cette affluence, la commune et le port de plaisance de Saint-Tropez ont mis en place d’une part des bornes multiservices avec un raccordement électrique (220 et 380 volts) à haute puissance (jusqu’à 250 ampères) et un procédé d’électrovannes pour la distribution d’eau mais surtout un système de pompage pour la récupération des eaux grises ou noires (dirigées vers la station d’épuration de la ville) et des installations de réception de déchets (ordures ménagères, tri sélectif) accessibles tout au long de l’année complétées par un “point propre” pour la collecte de piles, bouteilles plastiques, verre, huiles de vidange, etc. Depuis 2010, le port de Saint-Tropez est engagé dans une démarche de port propre.
Quais Jean Jaurès et Frédéric Mistral Nouveaux pontons flottants
S
aint-Tropez’ harbour is very active with boats coming and going all year round, the busiest period being from early April to the end of September and again during the end of year festivities. The average is 7,000 boats calling into the port, spending around 20,000 nights a year. This activity puts a great deal of pressure on the facilities which often reach saturation point in the peak July/August season. In response to this influx, the municipality and Saint-Tropez’ marina have invested in multi-service plug-in terminals, with 220 and 380 volt sockets supplying up to 250 amps, and a solenoid control valve system to distribute water. But even more important is the waste water pumpout system (taken to the town’s treatment plant) and waste reception facilities (household rubbish, recycling) that are available all year round. And lastly there is a Point Propre for old batteries, plastic bottles, glass, used oil, etc. Since 2010 Saint-Tropez’ harbour has been committed to the Clean Port approach.
© Capitainerie
© Capitainerie
Les anciens appontements du Vieux-Port à l’angle des quais Jean Jaurès et Frédéric Mistral dataient des années 60. Ils viennent d’être réhabilités dans le cadre de l’entretien des infrastructures portuaires. De nouveaux pontons flottants de dimensions similaires aux originaux ont été installés. Le battage de pieux de guidage a permis de ne pas utiliser de corps-morts compte tenu du faible tirant d’eau dans ce secteur. Les pieux ont été remplis par du bêton, en plus de la peinture, afin de limiter le phénomène de corrosion. Ce système de ponton coulissant évitera ainsi aux embarcations de tirer sur leurs amarres.
Jean Jaurès and Frédéric Mistral quays New floating pontoons
The old jetties in the Vieux-Port on the corner of the Jean Jaurès and Frédéric Mistral quays date back to the sixties, and have just been overhauled as part of the general maintenance of harbour facilities. New floating pontoons of a similar size as the originals have been installed. The reinforced concrete wall plan opted for here means they do not need to use mooring buoys, ideal given the shallow depth of water in this sector. Having reinforced concrete that has been painted also reduces likelihood of corrosion. This flexible pontoon system should prevent boats pulling on their mooring lines.
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La Capitainerie
Travaux Works
Elle est située quai de l’Epi à la jonction entre le Vieux port et le bassin Jean Lescudier. A partir de la tour existante et classée, il s’agit d’une extension qui allie, tradition et modernité. L’idée générale de l’architecte étant de glisser une extension parallèle aux quais, idée forte de la géométrie portuaire.
A ce sujet, l’ensemble, l’ancien et le créé, est un bâtiment traversé par le flux piétonnier du port d’où un grand hall traversant qui sert d’entrée à l’édifice. Le bâtiment créé en équerre bascule sur un vide (celui du hall), il amène les gens vers celui-ci. Il crée une tension qui offre un belvédère symbolique du Deck d’un bateau. Ce belvédère vient caresser la tour sans jamais la toucher, offrant un jeu d’eau et de lumière. Ce phénomène redonne le symbole de la Tour objet, en réponse à celle du Portalet : une tour que l’on respecte sans jamais la toucher. Tout au long du projet, l’idée génératrice était de minimiser l’impact du construit, en créant un volume simple, tout en offrant des espaces intérieures modernes de qualité (lumière zénithale, double hauteur…) Le programme s’oriente à l’aide d’un jeu subtil de transparence et d’opacité de jeu entre le verre et la pierre et l’enduit. Une toiture libérée des contraintes constructives vient coiffer l’ensemble du projet comme un chapeau provençal vient protéger un visage du soleil. La ramade en béton reprend le jeu des mains et des cordes et rythme
le bâtiment à toute heure comme un cadran solaire. L’horizontal du bâtiment répond à celle de la mer et du quai. A l’intérieur tout incite au mouvement, à la promenade architecturale. L’œil est poussé à un travail cinématographique de cadrage, de travelling de perpétuel mouvement. C’est un travail de mise en scène. Tout pousse au calme et à la sérénité, à la découverte d’un site d’exception : Le port de Saint-Tropez.
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© Cabinet Allain Chauvet Architecture
Travaux Works
© Cabinet Allain Chauvet Architecture
Harbour Master’s Office It is located on Quai de l’Epi at the junction between the Vieux Port and Jean Lescudier basin. Leading off from the existing, listed tower the extension combines tradition and modernity, the architect’s vision being to have it parallel to the quays reflecting the harbour’s geometry.
It means the whole building old and new can be entered by people walking round the harbour through a large hall. Designed in a set square, the building leans towards this empty space (that of the hall), leading people towards it. It creates a tension that provides a symbolic look-out post as if on deck. This symbolic tower appears to caress the old tower without ever touching it, creating a jet of water and light, a phenomenon that repeats the tower object symbol in response to that of the Portalet: a tower one respects without ever touching it. Throughout the project, the driving impetus was to minimise the impact of the construction by creating a simple volume, while also providing high quality modern interior spaces (light entering from above, double height rooms, etc.). A subtle play on transparency and opacity between glass, stone and rendering is at work here to create the space. A roof free of any constraints covers the whole like a Provencal hat protecting a face from the sun. A concrete south of France pergola (ramade) takes over as the hands and ropes, giving a sense of rhythm to the building like a sundial. The horizontal line of the building echoes that of the sea and quay. The interior is an architectural promenade, with the eye being led into a cinematic setting, one of travelling and perpetual movement. The stage is set, one of serenity and calm, to discover an exceptional site: the port of Saint-Tropez.
Sarl Allain Chauvet Architecture 4 rue Joseph Quaranta 83390 Saint-Tropez allainchauvet@aol.com
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agenda Schedule
Culture et activités Culture and activities
Juillet • 1/07 au 31/07 Exposition : L’univers de Hugo Pratt et de Corto Maltese • 4/07 au 17/07 Exposition : Sculptures de Vincent Beaufils • 6/07 au 14/10 Exposition : Maurice de Vlaminck - Les années décisives (1900-1914) • 6/07 Evènement : Fête des pêcheurs • 12/07 au 13/07 Sport : Classic Tennis Tour 2013 (avec Borg, Enquist, Pioline, Leconte, Santoro et Gasquet, notamment) • 12/07 Evènement : Parade du Polo • 14/07 Evènement : Bal populaire et feu d’artifice • 18/07 au 31/07 Exposition : Peintures de Jean-François Carle • 21/07 Evènement : Fête des Belges • 26/07 au 13/08 Concert : Les nuits du Château de la Moutte
• 16/08 au 22/08 Exposition : Peintures par Mirella Masiero et SimoneMarie Montezin • 17/08 au 18/08 Nautique : Régates nautiques “Aoûtiennes” • 23/08 au 29/08 Exposition : Peintures de Valérie Maffre • 23/08 au 3/09 Evènement : Salon des Antiquaires • 23/08 Evènement : Nuit européenne de la chauve-souris • 30/08 au 5/09 Exposition : Œuvres de M. Laffont-Serrati, C. Moures et T. Herbreteau
• 15/08 Evènement : Les ailes de Saint-Tropez
• 4/10 au 10/10 Exposition : Peintures par Céline Chat • 4/10 au 06/10 Sport : Saint-Tropez International Horse Show
Port de Saint-Tropez Capitainerie Terre-Plein du Nouveau Port 83990 Saint-Tropez Tél : 04 94 56 68 70 Fax : 04 94 97 31 02 capitainerie@portsainttropez.com www.portsainttropez.com Demande de réservation de places au port sur le site : www.portsainttropez.com Mairie de Saint-Tropez 2, place de l’Hôtel de Ville BP 161 - 83990 Saint-Tropez Tél : 04 94 55 90 00 www.sainttropez.fr Saint-Tropez Tourisme Informations 24h/24 Evènements et festivités, hôtels, restaurants, plages, vie nocturne, visites guidées 0892 68 48 28 (0,35 €/min) www.sainttropeztourisme.com Société Nautique Société nautique de Saint-Tropez - Nouveau Port BP 72 83992 Saint-Tropez Tél : 04 94 97 30 54 Fax : 04 94 97 87 00 E-mail : snsttropez@aol.com www.snst.com
• 9/11au 10/11 Nautique : Voiles d’Automne Madraco Cup • 24/11 Concert : Concert d’orgue avec Aude Heurtematte • 29/11 au 07/12 Evènement : Téléthon
Décembre • 13/12 au 15/12 Conférence : Les Mystères du XXIe siècle
• 6/09 au 19/09 Exposition : Peintures de Béatrice Pothin-Gallard
• 11/10 au 17/10 Exposition : Peintures de Michel Clisson
• 23/12 Spectacle : La Pastorale du Rampeù
• 6/09 au 23/09 Exposition : Suffren et les chevaliers de Malte
• 11/10 au 13/10 Sport : Pan Dei Trophy de golf
• 24/12 Evènement : Arrivée du Père Noël
• 7/09 Conférence : Présentation de l’ouvrage Malta Hanina
• 9/09 Conférence : L’ordre de Malte
• 10/08 Evènement : Nocturnes littéraires
Octobre
• 5/11 au 15/11 Exposition : dans le cadre de l’année de Malte, exposition et animations jeunesse
Septembre
Août
• 8/08 au 14/08 Exposition : Peintures de Annie-France Giroud
• 29/09 Concert : Concert d’orgue avec Philippe Canguilhem et Michel Bouvard
INFORMATIONS
• 20/12 au 22/12 Evènement : Salon du Chocolat et des gourmandises
7/09 Concert : 11e Festival d’automne de Saint-Tropez avec Lise de la Salle
• 5/08 Sport : Saint-Tropez Fight Night
• 28/09 au 06/10 Nautique : Voiles de SaintTropez
Novembre
• 10/10 Concert : 11e Festival d’automne avec Sarah et Deborah Nemtanu
• 26/07 Evènement : F oire artisanale de la Sainte-Anne
• 1er/08 au 07/08 Exposition : Peintures par Claire Astheber
• 23/09 au 07/10 Exposition : Salon des artistes contemporains
• 14/09 Conférence : La vie intellectuelle et culturelle des chevaliers français • 14/09 au 15/09 Evènement : Journées européennes du Patrimoine • 20/09 au 29/09 Evènement : Biennale du handicap • 20/09 au 03/10 Exposition : Peintures de Gérard Simonet de Laborie • 21/09 Conférence : Malte et les chevaliers de Malte au XVIe siècle
• 12/10 au 13/10 Evènement : Paradis Porsche • 14/10 au 20/10 Cinéma : 14e Rencontres internationales du Cinéma des Antipodes • 15/10 au 20/10 Nautique : Epreuves des Dragons • 18/10 au 31/10 Exposition : Peintures de Josiane et Gérard Abrial • 19/10 au 20/10 Sport : Course pédestre SaintTropez Classic • 24/10 Concert : 11e Festival d’automne de Saint-Tropez avec Ophélie Gaillard • 25/10 au 28/10 Evènement : Braderie des commerçants • 27/10 Concert : Concert d’orgue avec Laurent Fievet
Saint-Tropez
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• 25/12 au 30/12 Exposition : Noël des Antiquaires • 29/12 Concert : Concert d’orgue avec Philippe Brocard et Laurent Jochum • 31/12 Evènement : Grande anchoïade sur le port (à midi) • 31/12 Evènement : Feu d’artifice
INFORMATION Port de Saint-Tropez Harbour office Terre-Plein du Nouveau Port 83990 Saint-Tropez Tel : 04 94 56 68 70 Fax : 04 94 97 31 02 capitainerie@portsainttropez.com www.portsainttropez.com Reservations request for places in the harbour : www.portsainttropez.com Mairie de Saint-Tropez 2, place de l’Hôtel de Ville BP 161 - 83990 Saint-Tropez Tél : 04 94 55 90 00 www.sainttropez.fr Saint-Tropez Tourisme 24H/24 information Events and festivities, hotels, restaurants, beaches, night life, guided visits 0892 68 48 28 (0,35€/min) www.sainttropeztourisme.com Sailing Club Société nautique de Saint-Tropez - Nouveau Port BP 72 83992 Saint-Tropez Tel : 04 94 97 30 54 Fax : 04 94 97 87 00 E-mail : snsttropez@aol.com www.snst.com
Chemin ela I'Ëpj 1 Pampelonne - 83350 Ramatuele • RESA + 33 (0}4 g4 55 21 80 • www.plagedesjumeaux.com • inlo@plagedé~meaux.com
:?0. rue Elemy • 83990 Saint-Trop!;IZ RESA + 33 (0)4 94 97 42 52 www.casaCil.lr
in~cas<~Cn.lr
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NATIONAL GEOGRAPHIC Prlstine Seas Expeditions
Collection Fifty Fathoms