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Gouvernements et Décideurs

GOUVERNEMENTS & DÉCIDEURS

Fashion Revolution estime que les lois et les réglementations sont essentielles à la transformation du secteur de la mode.

De nombreuses normes internationales ont été établies par les Nations Unies et des organismes apparentés tels que l'Organisation Internationale du Travail. De nombreux pays ont en effet un salaire minimum vital, des droits des travailleurs et des protections environnementales dans leurs constitutions. Cependant, l'application des lois existantes est souvent absente, sa mise en œuvre est faible et il y a peu d'occasions de remédier aux violations par les tribunaux. Cela doit changer.

La transparence commence à être soumise à la législation. Au RoyaumeUni, par exemple, les entreprises doivent désormais divulguer leur écart de rémunération entre hommes et femmes. En 2017, la France a adopté la loi sur le devoir de vigilance oblige les multinationales à évaluer les impacts négatifs de leurs activités sur les hommes et sur la planète et à y remédier en leur demandant de publier des plans annuels de vigilance publique. Cela inclut les impacts liés à leurs propres activités, à celles des entreprises sous leur contrôle et à celles des fournisseurs et soustraitants avec lesquels ils entretiennent des relations commerciales. La loi britannique sur l’esclavage moderne et la loi californienne sur la transparence des chaînes d’approvisionnement exigent des entreprises qu’elles divulguent leurs efforts en vue d’éradiquer le trafic d’êtres humains et l’esclavage de leurs chaînes d’approvisionnement. Une législation similaire a récemment été adoptée en Australie et, en 2016, les États-Unis ont interdit l'importation de biens fabriqués par des enfants et le travail forcé. L'Union européenne discute actuellement d'un certain nombre de mesures qui obligeraient juridiquement les entreprises à effectuer des évaluations des risques dans leurs chaînes d'approvisionnement. Cela s'appuie sur la directive européenne de 2014 qui exige la divulgation d'informations non financières et sur la diversité par les grandes entreprises.

Nous espérons que les conclusions de l’indice de Transparence de la Mode montrent qu’il est urgent de renforcer la diligence requise et de rendre compte de manière transparente les grandes marques de mode et les détaillants. Vos électeurs méritent de savoir que les vêtements et les chaussures qu'ils ont achetés et portés n'ont pas contribué à l'exploitation humaine ni à la dégradation de l'environnement.

Nous demandons aux gouvernements et aux décideurs d’agir de différentes manières:

Légiférer et soutenir la transparence - c’està-dire le devoir de vigilance et la divulgation normalisée par les marques, des droits de l’homme et des questions environnementales;

Mieux mettre en œuvre et appliquer les lois existantes destinées à protéger les travailleurs et l'environnement partout dans le monde;

Responsabiliser les entreprises locales pour les dommages causés aux droits de l'homme et à l'environnement causés directement ou par des partenaires commerciaux tout au long de sa chaîne d'approvisionnement mondiale, si les entreprises ne prennent pas de mesures efficaces pour que les dommages ne se matérialisent pas.

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