VICTOR-EMMANUEL ROBERTO WILSON Victor-Emmanuel Roberto Wilson est né le 29 novembre 1928 à Port-au-Prince, en Haïti. Il s’intéresse très tôt aux arts et se passionne pour les bandes dessinées de maîtres comme Alex Raymond, Burne Hogarth et Al Foster. Il se bâtit une solide expérience en participant à des expositions, à la revue de bandes dessinées Zobopes (« fantômes », en créole) et en étant comédien dans différentes productions théâtrales. Après des études en arts à l’Université de Pennsylvanie, à Philadelphie, il rencontre sa conjointe et s’installe au Québec, à Chicoutimi, en 1952. En 1953, il entre au journal Le Progrès du Saguenay, où il occupe diverses fonctions, et travaille également comme animateur pour des stations de radio locales. En septembre de la même année, il crée pour Le Régional de Chicoutimi une première série de bande dessinée, La caverne au trésor. Très populaire, elle sera publiée pendant deux ans et diffusée dans plus de 15 hebdos régionaux à travers la province et même en Ontario. En 1956, il déménage à Québec pour joindre l’équipe du quotidien L’Action catholique. Il y signe sa série phare, Les Aventures de Robert et Roland, un strip policier qui paraîtra presque quotidiennement jusqu’en 1965. En parallèle, il poursuit sa carrière d’animateur aux stations radiophoniques CKCV et CHRC, et son activité d’artiste peintre. Signe de sa polyvalence, en 1957, il adapte Le Fruit défendu, du metteur en scène français Gabriel Imbert, en plus d’interpréter un rôle dans ce qui fut le premier télé-théâtre produit par la télévision de Québec. Aussi, en 1960 il tourne Légende Arrawak, un film inspiré du massacre des indigènes par les conquérants espagnols sur l’île d’Hispanola. En 1964, il met de côté sa carrière artistique et médiatique et entre dans la fonction publique québécoise. Il occupe les postes d’agent d’information, de conseiller culturel, de chef de cabinet et de directeur des relations interparlementaires de l’Assemblée Nationale du Québec. Passionné d’histoire, il publie plusieurs livres, dont Aguanamo – Légende Arrawak (Éditions Garneau) en 1974, Le Général Alexandre Dumas – Soldat de la liberté (Éditions Quisqueya-Québec) en 1977, Simon Bolivar – vu par un citoyen du Québec (Éditions Marcel Broquet) en 1983 et L’extraordinaire Odyssée – Christophe Colomb 1492-1992(Éditions Quisqueya-Québec) en 1991. À la fin de sa vie, il mettait la touche finale à une nouvelle et ambitieuse bande dessinée relatant l’histoire d’Haïti, depuis les Arrawaks jusqu’à nos jours. Victor-Emmanuel Roberto Wilson s’éteint à Québec en 1995, laissant derrière lui sa femme et ses cinq enfants.