CENTENAIRE DAUPHINE LIBERE

SUPPLÉMENT GRATUIT AU NUMÉRO 20579 DU MERCREDI 12 JANVIER 2011

Photo Archives DL et DR

Spécial

FCG Les 100 ans du club

Fournisseur officiel d’émotions depuis 1911

Découvrez en exclusivité la nouvelle tenue du FCG

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Spécial 100 ans FCG MARC CHÉRÈQUE, PRÉSIDENT DE LA SASP FCG RUGBY

« Le FCG est devenu une institution » Marc Chérèque : “On n’est pas le seul club centenaire mais on a un rôle de locomotive dans le rugby régional, c’est certain”. Photo archives DL

n 100 ans, le FCG a su s’inscrire non seulement dans le paysage sportif g re n o b l o i s m a i s aussi plus généralement dans la ville où il tient une place toute particulière ?

«C’est vrai qu’au fil des années, le FCG est devenu une véritable institution. Le club a su s’inscrire parfaitement dans le paysage du sport grenoblois mais bien au­

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d e l à a u s s i . Au n i ve a u d e l’agglomération, du sillon alpin, le FCG tient une place importante et ce depuis bien des années. On n’est pas le seul club centenaire mais on a un rôle de locomotive dans le rugby régional, c’est certain.»

A partir de dimanche, l’équipe première va arborer une nouvelle tenue. Que pouvez­ vous nous en dire ?

« Depuis très longtemps, le club est attaché à ses couleurs rouge et bleu mais elles ne sont pas les couleurs d’origine. Lors de ses premières années d’existence, le FCG portait un maillot noir et gris. Enfin, j’espère que les photos d’époque ne nous ont pas induits en erreur! C’est un clin d’œil à l’histoire, un petit retour aux sources. Cette nouvelle tenue rappelle les couleurs de l’époque, en conservant les trois

roses de la ville de Grenoble, le blason du Dauphin… autant de symboles qui font partie de l’histoire du club et de la ville. » Le club ne pourrait pas mieux célébrer son centenaire en 2011 que par une montée en Top 14 à la fin de la saison ? « Ce serait effectivement très bien mais on sait ce qu’est le sport et toutes ses incertitudes.

On a l’ambition de rejoindre

l’élite du rugby français au plus vite, de redonner au FCG son lustre d’antan. Y parviendrons­ nous dès cette année ? Je ne sais pas. On y arrivera un jour, j’en suis persuadé mais quand?

En tout cas, une accession en 2011 serait effectivement une belle coïncidence. » Propos recueillis par Eric CLERT

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Spécial 100 ans FCG

LE REGARD DE… STÉPHANE PULZE*

Force et fierté ootball Club de Grenoble !

Singulière appellation pour un club de rugby.

Un nom qui fleure bon la Belle Époque.

Le temps jadis, quand le rugby assumait son génome insolite, héritage lointain d’une bande d’étudiants anglais qui décida un jour béni de 1823 d’utiliser les mains pour se passer une pelote de cuir. Ainsi est né le rugby, transgressant les règles du football pour donner naissance à une curieuse discipline qui n’a rien trouvé de mieux que de jouer avec un ballon ovale.

Le FCG naquit le 1er septembre 1911 dans une joyeuse effervescence et depuis, il essaie de se frayer un chemin, à califourchon sur cette ligne imaginaire qui va du grand sourire aux larmes.

Bastion du rugby hexagonal durant des décennies, encensé pour sa culture, son public et ses racines séculaires, le club phare du comité des Alpes a pourtant quitté l’élite du rugby français depuis juin 2005. Pour beaucoup, cette rétrogradation fut vécue comme un calvaire. Pas pour Marc Chérèque qui profita de l’occasion pour restructurer en profondeur un club trop longtemps en souffrance. Désireux de repartir sur des bases saines, en s’appuyant sur les valeurs du terroir si longtemps bafouées.

L’histoire du FC Grenoble est ainsi faite qu’elle foisonne de faits d’armes majeurs et de couacs retentissants. Inclassable club, capable, la même saison, de tutoyer les sommets et de flirter avec le précipice. Imperturbable club, au charme envoûtant, qui n’en finit pas d’alimenter la chronique d’une cité fidèle et magnanime qui a fait du stade Lesdiguières son théâtre à ciel ouvert.

Ne cherchez pas dans son pedigree les raisons

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de cet attachement viscéral. Avec un seul titre de champion de France en 1954 et seulement dix­ sept internationaux à faire valoir, le FCG n’a jamais su faire fructifier ses atouts. Souvent p l a c é , ra re m e n t g a g n a n t ! M a i s u n e prédisposition quasi génétique à faire déjouer les plus grosses cylindrées françaises et ce déterminisme physique qui lui colle à la peau depuis si longtemps qu’on a l’impression que ce rugby rustique était fait pour ces montagnards

austères et généreux.

Voilà pourquoi nous aimons ce club; à nul autre pareil. Et voilà pourquoi, nous sommes convaincus, comme des milliers d’autres anonymes de la main courante que le FCG remontera très vite en Top14.

Pour que l’histoire perdure et que grondent les travées de Lesdiguières devant l’entrée des gladiateurs.

A l’image du deuxième ligne Alten Hulm, le FCG est résolument décidé à pousser pour retrouver l’élite.

(*) Chef des Sports au Dauphiné Libéré Auteur du livre : « Les heures de Gloire du FCG », Publié aux Éditions Le Dauphiné Libéré

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Spécial 100 ans FCG

UNE CONFRONTATION LE 29 MAI, POUR L’HISTOIRE

Ils leur doivent tellement... e FCG a de la mémoire.

Non, le club grenoblois n’a rien oublié. Rien oublié de ses heures glorieuses, de ses périodes plus difficiles aussi. Rien oublié de ceux qui ont participé aux périodes récentes aussi belles que délicates soient­elles. Aussi, pour célébrer les acteurs de l’histoire du club, une sympathique confrontation sera organisée le samedi 29 mai en fin d’après­midi entre l’équipe actuelle de Pro D2 du FCG à celle co m p os é e d ’a n c i e n s j o u e u rs grenoblois.

Des joueurs toujours en activité, qui font aujourd’hui le bonheur des clubs du Top 14 ou de Pro D2: “Certains qui ont joué lors de la saison de Fédérale 1, quand le club était en difficulté, seront également de la fête” explique Thomas Bianchin, responsable de la communication au FCG. Une cinquantaine d’invitations vont être lancées.

Les Vincent Clerc, Julien Frier, Sylvain Marconnet, Florian Faure, Julien Puriccelli ou encore Jeoffrey Messina pourraient refouler la pelouse de Lesdiguières pour le plus grand plaisir du public grenoblois.

Pour fêter aussi les futures générations, celles qui portent en elles l’avenir du club, un tournoi de jeunes sera organisé en mémoire de Guy Belletante, figure emblématique du FCG disparue il y a peu. La finale du tournoi de jeunes se jouera en lever de rideau du match de gala. Une journée dédiée à la mémoire, aux générations

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qui passent mais que l’on n’oublie pas. En marge de ces matches, une parade automobile dont le thème porte le nom de “100 ans d’automobile” défilera le même jour dans les rues de Grenoble.

Le cortège de vieilles voitures fera son entrée au

stade Lesdiguières quelques minutes avant le coup d’envoi.

Enfin, tous les détenteurs d’un billet pour la rencontre pourront assister à un concert gratuit dans l’enceinte du stade.

Joueurs d’hier et d’aujourd'hui vont se retrouver le 29 mai pour une rencontre unique et pleine de surprises

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Spécial 100 ans FCG MAILLOT DU CENTENAIRE

Le lien entre hier et aujourd’hui

Le rouge et bleu entre parenthèses, c’est sous les couleurs noir et gris que le FCG marquera ses essais jusqu’à la fin de la saison

our célébrer le centenaire du club, les joueurs du FCG rugby vont se parer de tous nouveaux habits. Un costume taillé sur mesure pour un événement XXL. Dimanche 16 janvier, à l’occasion de la réception de Tarbes au stade Lesdiguières, Andrew Farley et ses partenaires arboreront une toute nouvelle tenue.

Un ensemble noir et gris qui rappellera les couleurs du premier maillot du FCG en 1911.

Les symboles forts du club et de la ville de Grenoble ont trouvé place sur la tunique grenobloise.

Le Dauphin tout d’abord, blason originel du club.

Les Trois roses également qui marquent l’empreinte d’une ville

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largement impliquée dans l’histoire du rugby à Grenoble : “Ce maillot se veut le lien entre Histoire et modernité”, explique Nicolas Trichet, responsable du partenariat au sein du FCG. Les protégés du manager sportif Fabrice Landreau porteront leur nouvel ensemble jusqu’à la fin de la saison. À domicile toujours, à l’extérieur selon les circonstances.

En ces heures où l’ambition et la réussite frappent à nouveau à la porte du vestiaire grenoblois, les joueurs porteront un peu plus en eux la force d’un passé glorieux et seront plus que jamais fiers de leurs couleurs. Comme pour montrer qu’un club de la force du FCG peut partir de loin et aller très haut. Comme pour prouver que l’héritage peut être un moteur bien plus qu’un poids.

BOUTIQUE La réplique du maillot du centenaire

La réplique du maillot du centenaire sera disponible à la vente dès le 16 janvier, jour du match face à Tarbes.

Disponible à la boutique officielle du club, sur le site internet (www.fcgrugby.com), à la boutique du siège administratif, il sera vendu au prix de 79 euros.

En outre, vous pourrez trouvez toute une gamme de produits créés tout spécialement pour l’événement (coffret du maillot collector, mug, tee­shir t supporter, tee­shirt et polo vintage, ballon vintage, mini­mug et porte­clés).

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Spécial 100 ans FCG

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Spécial 100 ans FCG

Exploits Malgré sa défaite en finale du championnat de France en 1993, le FCG d’Olivier Merle est accueilli en héros à Grenoble.

Dominique Mazille et Willy Pepelnjak soulèvent le trophée qui récompense l’équipe victorieuse du Challenge du Manoir en 1987.

Hervé Chaffardon, capitaine malheureux après la défaite injuste du FCG contre Castres en 1993.

en images

Vainqueurs du championnat de France en 1954, le FCG ramène le bouclier de Brennus à Grenoble. C’est une foule immense qui accueille les héros devant la gare. Photos de cette double page : archives DL

Roger Baqué et Guy Belletante avec le bouclier de Brennus, remontant tout sourire les artères de la capitale des Alpes en 1954.

Le célèbre pack grenoblois était redouté au milieu des années 80 par toutes les plus grosses cylindrées du championnat.

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La célèbre équipe des Mammouths lors de la finale 1993 contre Castres.

Guy Belletante, capitaine du FCG en 1954, est porté en triomphe après la victoire en finale contre Cognac.

Emmenés par Willy Taofifénua, le FCG atteint les demifinales du championnat de France en 1999.

Les Wallisiens du FCG entament un Haka improvisé dans les vestiaires lors de la mémorable saison 1998 -1999.

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Spécial 100 ans FCG JONATHAN BEST, troisième ligne (depuis 2006)

CHRISTIAN BOUJET (demi d’ouverture international, au FCG de 1960 à 1975)

“C’était une équipe régionale”

’appartiens à la

“J’

génération post­1999, post­Mammouths. Je s u i s o r i g i n a i re d e Romans et Grenoble, c’est le gros club de la région. Quand on joue au FCG, on sent quand même qu’il y a un héritage à porter, une image à respecter. C’est ce que j’essaie d’expliquer aux nouveaux qui arrivent au club. Aujourd’hui, on n’est pas encore redevenu une grande équipe, mais nos adversaires nous craignent car ils connaissent la culture du jeu de nos avants. Ils savent qu’en face d’eux, ils vont rencontrer des montagnards, des gens taiseux, des pénibles qui aiment s’envoyer.”

PIERRE BLACHON (ailier de 1956 à 1967)

“C’était un autre rugby”

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e rugby d’aujourd’hui, c’est une autre planète pour notre génération. Pour nous, c’était trois entraînements par semaine et on mangeait ensemble six fois par semaine également. C’était un autre rugby. C’était très rude devant, mais ça allait moins vite, même derrière. Il y avait deux équipes en une. C’était bien tranché entre avants et 3/4. Ceux de devant n e p o u v a i e n t p a s j o u e r d e r r i è re e t réciproquement. Les 3/4 n’étaient jamais repris par un avant. Aujourd’hui, ils vont tous vite, ils sont tous costauds. Nos liens étaient forts. Nous avons toujours des contacts entre nous 50 ans plus tard. Le FCG est resté le club de nos 20 ans, le dénominateur commun de notre jeunesse”

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e suis arrivé à 18 ans au FCG avec un statut d’international junior à Jarrie. J’ai alors côtoyé des “anciens” glorieux qui m’ont accepté. Gély, Claret, Lanfranchi, De Gregorio, des noms qui parlent. Le FCG était redouté en Ovalie. Lesdiguières était une citadelle imprenable. C’était une référence. Un test pour les autres formations. Nous, on était un peu moins gaillards loin de notre antre.

Nous étions pénalisés par 7 heures de train tous les 15 jours. C’était épique. On revenait à Grenoble à une heure où l’on croisait les gens qui allaient au boulot. Justement, nous avons eu la chance de vivre à une époque où l’équipe était régionale et nous avions tous un emploi stable”.

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11 CLAUDE CHENEVAY (flanker international, au FCG de 1962 à 1979)

“Le rugby, c’est extraordinaire”

Spécial 100 ans FCG JEAN DE GREGORIO (talonneur international, au FCG de 1956 à 1965)

“On portait le même maillot”

“L

e FCG a toujours le même

maillot. Le maillot, c’est important. Aujourd’hui, le contrat a remplacé le maillot. La société n’est plus la même. Les valeurs ont bougé.

Au rugby aussi, peut­être moins profondément. Heureusement. On était tous du coin. Le maillot avait une signification. Par exemple, la vallée du Grésivaudan était un réservoir pour le FCG et Chambéry. Les régionaux, on ne les voit quasiment plus. Nos gars seraient­ils mal conçus ? Le rugby, c’était alors un trois temps : avant, pendant et après le match.

ALAIN LORIEUX (2e ligne international, au FCG de 1979 à 1986)

“Le FCG, le tournant de ma vie”

“J e rugby, c’est la chanson de Léo Ferré. C’est extra! De l’école de rugby au XV de France, j’ai tout connu avec le rugby et le FCG. C’est plus d’un quart de siècle de ma vie.

Forcément, ça laisse des traces. Ce sont nos faits et nos gestes. C’est penser rugby et respirer rugby, c’est un art de vivre, une philosophie, un passeport. On ne peut pas se sortir du rugby. Et, en vérité, on fait tout pour ne pas s’en sortir. Parce que c’est extra. Ce n’est pas ordinaire en vérité, c’est indéfinissable, inexplicable”.

“L

e suis arrivé au FCG à l’âge de 22 ans, un peu par hasard. J’étais pompier professionnel, maître­nageur et débutant au rugby. J’ai accompli mon apprentissage de rugbyman au club et participé à son retour en groupe A, avec un effectif de jeunes, de très jeunes et de beaucoup plus âgés… une vraie famille composée de styles d’hommes différents mais tous engagés et soudés. Nous étions un groupe homogène derrière deux hommes d’exception, le président Max Micoud et l’entraîneur Jean Liénard. Avec eux, j’ai découvert les vertus du rugby. C’était la belle époque du rugby amateur. On avait tous un job. J’ai appris la vie à travers un sport exigeant. Je suis fier d’être du FCG. C’est mon club, le club de ma ville. J’ai beaucoup de respect pour cette institution et tous les anciens qui ont porté le maillot”.

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Spécial 100 ans FCG PATRICK MESNY (trois­quart centre international, de 1974 à 1988)

“Le FCG, le club de la ville”

GWENDAL OLLIVIER, 3e ligne (2001­2010)

“Mon club, ma ville”

“A

“L

rrivant de Pontarlier et de la 3e division de l’époque, j’ai découvert le haut niveau à Grenoble en même tant que la vie universitaire. C’était une période fantastique. Un autre univers. J’ai progressé en vivant la fin d’une époque marquée par des joueurs prestigieux et le début d’une aventure avec un groupe jeune et soudé. C’était l’époque Liénard. Le FCG partait en reconquête de son prestige. Lesdiguières était en fête, le rugby étant fortement ancré dans la vie grenobloise. Ce fut un bon moment de vie fait de sensations fortes. Inoubliables”.

e FCG, c’est mon club, c’est ma ville. Le FCG, ce sont mes copains, mes débuts pro. C’est aussi des périodes mouvementées ponctuées de descentes, de montées. Quand, plus jeune, j’ai débuté en équipe première, je n’avais pas conscience de ce que ça représentait. Plus tard, lors de la remontée de Fédérale 1 à la Pro D2 (2006), j’ai vraiment compris les attentes du public, d e l a v i l l e. J e re g a rd e maintenant le FCG avec un œil extérieur (il a rejoint Aix­en­ Provence à l’intersaison), mais je vois bien à quel point il compte dans le paysage du rugby français.”

ANDRÉ RIMET (trois­quart centre)

ALAIN THOMAS (demi de mêlée, 1976­1985)

“Les copains d’abord”

“Une décennie magnifique”

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ous avions 20 ans et pourtant conscience de notre héritage. Le FCG était toujours bien classé en championnat de France. C’était une place for te du rugby hexagonal, loin du sud­ouest. Le but consistait à bien vivre nos années jeunesse et à...qualifier notre club pour les phases finales et aller le plus loin possible. En 1970, nous avons joué les demi­ finales du championnat et du Du­ Manoir. Peut­être avions nous été trop généreux en Du­Manoir ? Si on avait calculé, peut­être aurions nous décroché le titre ? La question reste posée. La réponse, nous ne l’aurons jamais. C’était le temps des copains.

Aujourd’hui, les copains sont des amis. Et nous sommes tous restés proches du FCG”.

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uand on quittait Saint­Jean­en­Royans, on mettait plutôt cap à l’ouest, direction Romans­sur­Isère. J’ai choisi un autre chemin, vers l’est, à Grenoble, invité à suivre cette direction par Jean Liénard et à vivre une aventure de 10 ans. “Le coach” m’a appris à devenir un vrai numéro 9. Il m’a pris sous sa coupe. Et j’ai connu des années fantastiques. Je n’ai connu que deux entraîneurs, Hugonnard, de l’école de rugby aux juniors, puis “Maître Jean”. Lui, grand chercheur, il a fait progresser toute une génération avec un retour dans l’élite, une génération dorée qui a par ailleurs conforté l’esprit club. On ne se quittait plus. On vivait ensemble. Nous étions aidés en cela par des dirigeants fantastiques : Pache, Francillard, Commandeur et le président Micoud”.

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Spécial 100 ans FCG

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UN “ANNUAIRE INTERGÉNÉRATIONNEL” POUR LA MÉMOIRE DU CLUB

En rouge et bleu depuis cent ans

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e FC Grenoble souffle ses 100 bougies en cette année 2011. Une poignée de clubmen a ainsi décidé d’offrir à ce vénérable centenaire un cadeau à la hauteur de l’événement. Ainsi, sont­ils partis en croisade pour recenser tous ceux qui ont œuvré pour cette institution : joueurs, partenaires, dirigeants, éducateurs…afin d’établir un annuaire intergénérationnel, comme les représentants du culte tenaient jadis l’état civil de leur paroisse.

Comme Paris valait bien une messe, le vieux et respectable Monsieur FCG valait bien ce registre, une bible pour fédérer la passion exprimée hier sur les terrains et l’élever en une communion vécue ou à vivre, aujourd’hui, dans les travées de Lesdiguières. L’association Rouge et Les couleurs d’aujourd’hui et celles d’hier.. En médaillon, le maillot du XV de France de l’ailier grenoblois Edmond Vellat qui, en 1927, à Colombes, a bleu présidée par Jean­Marie Ostian inscrit le premier essai de l’équipe de France jamais marqué aux Anglais jusqu’alors. Il nous a été présenté par Jacques Boutin, chargé avec d’autres passionnés d’établir le “bottin” des 100 ans du club, qui sera en vente ce 16 janvier lors du match contre Tarbes. Photos archives DL et JP Filippi a ainsi confié à Jacques Boutin, « la mémoire FCG », et une solide équipe de rugbymen ou de passionnés de rugby, le soin d’établir de cet exceptionnel document dont la réalisation a été D’autres manifestations sont prévues dans le cadre de la et de construire cet annuaire. facilitée par l’engagement précieux de 50 partenaires. célébration du centenaire FCG. Il conviendra de bien Le bottin du FCG est aujourd’hui bouclé et sera proposé Bien d’autres proches du club auraient pu être cités en suivre le guide pour les vivre pleinement. On n’a pas tous (10 €) le jour de la venue de Tarbes à Lesdiguières, le cet inestimable guide du rugby grenoblois. Il leur a les jours 100 ans…

16 janvier. Pas moins de 920 Rouge et bleu figurent au sein certainement été impossible de se signaler à temps.

Jean-Paul Filippi

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