Tdr 13

Page 1

TERRE DE RUGBY

Force & Fierté

LE MAGAZINE DU FC GRENOBLE RUGBY

FÉVRIER 2014

GRENOBLE 013 Numéro

des capes de rouge & bleu DOSSIER

RUGBY EN MILIEU SCOLAIRE Histoire Des capes de rouge et bleu Intimité James Hart



Grenoble Terre de Rugby N˚ 13 Magazine de l’Association du FC Grenoble Rugby 1e trimestre 2014 Siège : Stade Lesdiguières Avenue Albert Reynier- 38100 Grenoble Tél. 04.76.44.09.63 - Fax 04.76.44.20.28 E-mail : fcgrenoble.asso@wanadoo.fr Site internet : www.fcgrugby.com Directeur de la publication :

ÉDITORIAL « Citius, Altius, Fortius » E

n ces temps quelque peu troubles, le FCG agit comme un distributeur automatique de petits moments de bonheur. Quel plaisir d’accompagner notre Club dans son développement et sa construction… !… Beaucoup de projets sont en train d’éclore : organisationnel, structurel et d’infrastructures, qui nous permettrons d’être encore plus vite, plus haut et plus fort.

Daniel Jennepin, président de l’Association du FCG Rédacteur en Chef : Hervé Senebier Comité de rédaction : Daniel Jennepin – Yves Fornier – Christian Rizzi – David Dussert – Guillaume Cognard Rédaction : Isabelle Doucet-Sardin, Gérald Grattier, Thomas Bianchin / Archives FCG Crédit photos : Thomas Bianchin / Archives FCG Éditeur : ©OPTICAT - 3C, rue Irène Joliot-Curie 38320 Eybens - Tél. 04.76.25.94.25 Maquette : Extrem-K Flashage, Impression, Façonnage, Routage : Esat Esthi St Martin d’Hères Dépôt légal à parution ISSN 2103-7930

Le temps des matchs retours est venu. Les phases finales approchent, avec l’ambition réaliste de qualifier le plus grand nombre de nos équipes, toutes catégories confondues. Quel beau printemps le FCG nous prépare ! « Citius, Altius, Fortius ». Finalement la devise olympique, c’est de saison, semble faite pour le FCG 2014. Bonne année à tous et…

Allez le Club !!! Daniel Jennepin

Président de l’Association du FC Grenoble Rugby

3

SOMMAIRE LA PAROLE À................................................................................................... 4

Michel Martinez Fabrice Landreau

PORTRAIT..................................................................................................... p 17 INTIMITÉ................................................................................................. p 16/17

PORTRAIT................................................................................................ 12/13

James Hart

ARBITRAGES............................................................................................... 20

Le pôle arbitres

ZOOM............................................................................................................................. 5

Nicolas Bonnet-Gros

EN COULISSES.............................................................................................. 21

Quand les pros reprennent le chemin de l’école

HISTOIRE......................................................................................................... 6/7

BRÈVES .................................................................................................... 22/26

Des capes de Rouge et Bleu JEUNES ............................................................................................... p 18 à 19 DOSSIER................................................................................................. p 8 à 11

Rugby en milieu scolaire

Richard Martin

Une formation en bonne santé


Michel Martinez

La parole à... C

’est à Fabrice Landreau que nous devons l’initiative des capes. C’est lui qui a eu l’idée de lancer ce projet, et tout le monde a tout de suite adhéré. Fabrice est, comme nous tous, très attaché au passé du club. Nous avons créé une cellule, composé de six membres, dont Fabrice, Jacques Boutin, Pierre Epailly, Dédé Rimet, Pierrot Blachon et moi-même. J’ai été chargé de l’animation de ce groupe, et, quand Fabrice a émis cette idée, nous l’avons en quelque sorte pris au mot ! Nous avons tout mis en œuvre pour que cela se réalise. L’idée, c’est un peu à la mode anglosaxonne, avec une remise de capes à des générations de joueurs, de dirigeants, de bénévoles, de personnel

administratif. La première promotion a récompensé 25 personnes et le but, c’est de promouvoir cette initiative. Il y aura une ou deux remises de capes par saison. Le comité va être élargi et nous souhaitons toucher toutes les générations. Cela va nous permettre, encore plus, de partager un socle de valeurs fortes. C’est l’occasion de réunir et célébrer tous ceux qui font notre histoire et notre présent. Le 5 décembre dernier, c’est la promotion « Rinaldi » et ses 25 premiers récipiendaires qui a été honorée. Parce qu’il n’y a pas d’avenir sans une profonde reconnaissance de notre passé, je salue cette magnifique initiative. » Gérald Grattier

Fabrice Landreau

4

A

ujourd’hui, dans le monde du rugby professionnel, on ne peut pas envisager devenir une équipe de haut de tableau en Top 14 sans avoir une formation de pointe. On sait que pour cela il faut avoir une base de pratiquants très large pour amener le maximum de jeunes vers l’élite. Cela passe par un plan de formation, établi par David Dussert, qui met en place une transversalité de nos systèmes de jeu dès les moins de 13 ans. Il est primordial d’avoir une cohérence verticale qui intègre le développement des joueurs. Plus on se rapproche du sommet de la pyramide, plus il faut avoir en tête le plan de succession de notre effectif et des critères d’évaluation pointus de nos besoins. C’est là que le rôle des éducateurs de chaque catégorie, et des responsables du centre de formation, est essentiel. Ils sont là pour pister les meilleurs joueurs et répondre à nos besoins. Pour cela nous devons intégrer un maximum de joueurs à la pépinière et les meilleurs d’entre-eux, ceux qui ont le plus fort potentiel, doivent intégrer le plus rapidement possible le centre de formation. C’est la dernière marche avant le groupe pro.

Un passage obligé qui doit être développé et accentué. Depuis 4 ou 5 saisons nous voyons les bénéfices de tout le travail qui a été accompli depuis la descente en Fédérale 1. Nous avons assisté à l’éclosion d’une génération brillante, celle des Lucas Dupont, Grégory Fabro, Laurent Bouchet et Flavien Nouhaillaguet. Ils ont activement participé au retour du FCG dans l’élite. Aujourd’hui leurs successeurs s’appellent Kevin Goze, Jordan Michallet ou Tibaut Rey. Ils sont là pour accompagner l’équipe en TOP14. Les relations entre les éducateurs, David Dussert, Franck Corrihons et le staff pro doivent être permanentes. Il sera toujours plus intéressant d’intégrer des jeunes de la formation de Grenoble, qui auront été nourris de notre état d’esprit et auront grandi avec le maillot Rouge et Bleu. Aujourd’hui les résultats de la formation sont remarquables. Les Reichel sont champion en

titre et n’ont perdu aucun match cette saison et les Crabos les suivent de près en restant aux toutes premières places de leur championnat. Nous nous inscrivons dans la durée et nul doute que la relève tape déjà à la porte. » Thomas Bianchin

Terre de Rugby n˚ 13 - février 2014


Zoom

Nicolas s o r G t e Bonn Sourire rivé aux lèvres, Nicolas Bonnet-Gros s et fourmille d’idéeue profite de chaq u a minute passée club.

A

ssistant au directeur de la formation de l’association sportive du FCG, le dernier arrivé dans la structure a signé un contrat d’apprentissage dans le cadre de son Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS) à Chambéry. Cadets, Crabos, Reichel, Nicolas a fréquenté les collectifs jeunes du FCG pendant cinq ans, mais joue au rugby depuis 15 ans. « J’ai fait mes premiers pas au SO Voiron », précise le sportif. Touche à tout, il a multiplié les diplômes dans les secteurs les plus variés, d’électrotechnicien à technico-commercial, avec quand même une idée en tête : celle de bosser dans son club « qui fait partie de ma famille et où je peux apporter tout ce que je sais d’ailleurs ». En 2012, il dépose sa candidature pour préparer son diplôme sportif dans le cadre du FCG. Le projet intéresse David Dussert, qui finit par le recruter. « J’ai quatre missions, décrit Nicolas Bonnet-Gros, sous contrat jusqu’en 2015. J’assiste le directeur de la formation, j’échange des propositions avec lui et je crée des outils de développement pour la formation des joueurs. Je suis également responsable du matériel et des équipements, j’assure la gestion des stocks et distribue les dotations en relation avec les fournisseurs. Je suis aussi responsable des moins de 11 ans à l’école de rugby. Je prépare tous les contenus de l’entraînement, je m’occupe de la gestion du groupe et des relations avec les parents, en lien avec le responsable des l’école de rugby, Guillaume Cognard. Enfin, je suis agent de développement et force de proposition ».

Un regard extérieur L’étudiant-apprentis a déjà mis en place les nouveaux stages jeunes pour les vacances de Pâques et songe à des formules en pension complète. « J’apporte un regard extérieur, j’aimerais que ça aille plus vite », explique le jeune homme qui a déjà mille expériences dans le milieu associatif, mais sait exactement où est sa place. Il vit son apprentissage comme une tranche de bonheur, parce qu’il y a la passion du rugby, mais surtout toute une équipe qui a su l’accueillir. « Les gens ont confiance en moi et nous partageons beaucoup », poursuit-il. Après son BPJEPS Nicolas Bonnet-Gros adorerait pérenniser son poste dans le cadre d’une association en fort développement. Pour l’heure, il veille à formaliser toutes les idées qu’il produit à longueur de journée. « Il faut fixer des objectifs, savoir comment les atteindre et avec quels moyens », précise-t-il. Après le développement de l’offre de stage, il s’est lancé dans l’informatisation de l’ensemble des données pour gérer le matériel et les équipements, il a aussi des propositions pour la mise en cohérence de la formation de haut niveau, de la vie du club et de l’événementiel. « C’est une nouvelle et belle aventure qui a bien commencé », ajoute Nicolas Bonnet-Gros qui joue également en Fédérale 3 à Bièvre-rugby à Saint-Etiennede-Saint-Geoirs. Isabelle Doucet

... beaucoup, . . . p u o c beau

... d

s e é ’id

5


Histoire

des capes de rouge & bleu

La cape, sorte de casquette épaisse à visière très réduite

6

Pour célébrer les membres les plus prestigieux de sa grande famille, le FCG vient, à l’initiative de son manager Fabrice Landreau, de remettre leurs « capes » à une première promotion de personnages marquants de l’histoire de notre club.

«F

êter sa première cape ». Dans l’inconscient commun du monde de l’ovalie, l’expression renvoie au rêve caressé secrètement par tout joueur : porter un jour le maillot de son équipe nationale. Comme pour beaucoup de choses, c’est à nos amis anglais que nous devons cette belle tradition qui consiste donc à remettre une cape, sorte de casquette épaisse à visière très réduite, à chaque sportif célébrant sa première apparition dans son équipe nationale. Des équipes nationales, le symbole des capes a progressivement été étendu aux clubs par nos voisins britanniques au cours des dernières années. C’est ainsi que l’on récompense, dans de nombreux clubs anglais, gallois ou écossais, des membres d’un club s’étant particulièrement distingués par leur mérite sportif ou leur rôle d’éducateur ou de dirigeant par la remise d’une cape à leur nom. Déjà très impliqué dans l’organisation du centenaire en 1993, le manager du FCG, Fabrice Landreau, a eu l’excellente idée d’importer ce fonctionnement au pied des Alpes afin

d’honorer de nombreux grands noms du rugby grenoblois. C’est avec l’aide de spécialistes de l’histoire du club rouge et bleu comme Jacky Boutin que le système des capes a ainsi été mis en place afin de décorer, il y a quelques semaines, la promotion « Séraphin Rinaldi », du nom de l’ancien deuxième-ligne et président grenoblois malheureusement disparu peu avant la remise des capes. Ces sublimes capes arborent bien sûr toutes fièrement l’emblème aux trois roses mais sont également personnalisées avec la date d’arrivée et de départ (ou de retraite pour les plus fidèles), le drapeau tricolore pour les champions de France et le nombre de sélections pour les internationaux. Chaque promotion annuelle sera constituée de 25 « capés » dont 2 ou 3 internationaux, 2 ou 3 éducateurs, 5 joueurs par génération de deux décennies, 3 joueurs de l’équipe première actuelle sélectionnés par le staff technique du club et 2 capes exceptionnelles remises à des dirigeants incontournables par leur longévité et leur action au service de leurs

Terre de Rugby n˚ 12 - juin 2013


couleurs. Cette remise de capes permet ainsi de symboliser la reconnaissance et la gratitude du club à l’égard de ceux qui se battent avec force et fierté pour faire briller l’image du FCG sur tous les terrains de France et du monde. Parmi les membres de la promotion « Rinaldi », on retrouve donc tout naturellement de glorieux anciens comme le légendaire Jean de Gregorio mais aussi des joueurs devenus des éducateurs très importants dans la politique de formation grenobloise, comme Pierre Blachon.

Fabrice Landreau le sait mieux que quiconque, le FC Grenoble Rugby est une grande famille. L’initiative du manager isérois afin d’honorer ses anciens symbolise parfaitement la dynamique d’un club uni qui sait s’appuyer sur son histoire et ses racines afin de continuer sa progression vers les sommets. On attend avec impatience la prochaine promotion de « capés ». Fierté et émotion seront une nouvelle fois au rendez-vous pour tous ces valeureux serviteurs au cœur rouge et bleu. Gérald Grattier

La promotion « Séraphin Rinaldi »

7


dossier

#1

Rugby en

milieu scolaire Des passes chargées de citoyenneté Les écoles de Grenoble et le FCG y trouvent leur compte. Quand le club de rugby intervient en milieu scolaire, la balle ovale est porteuse autant de valeurs sportives que de fair-play. Aujourd’hui, une dizaine d’établissements scolaires bénéficient des interventions du FCG. De son côté, le club cultive son image, sa proximité et sa notoriété auprès d’un public parfois éloigné de sa pratique, quitte à y déceler quelques talents.

8

I

ls étaient tous réunis le 7 décembre dernier dans la tribune Finet du stade Lesdiguières pour assister à la rencontre FCG – London Wasp dans le cadre du challenge européen Amlin. Une fois n’est pas coutume, Grenoble avait perdu, mais le cœur de ces centaines de jeunes issus des établissements scolaires grenoblois proposant une activité rugby s’est réchauffé du plaisir de partager si nombreux la même expérience de la grande fête rugbystique. Les liens qui unissent le FCG et les établissements alentour ne datent pas d’hier. Avec les collèges Olympique et Notre-Dame-de-Sion, cela fait bientôt huit ans que l’histoire dure. Chaque année de nouveaux établissements, écoles primaires, collèges et même des lycées, rejoignent la dynamique impulsée par le FCG. Car pour l’Association sportive du FCG, le rugby scolaire répond à trois objectifs : développer l’image du rugby auprès des jeunes et de leurs parents, entretenir l’image du FCG en conservant sa proximité avec les Grenoblois, et enfin, repérer les talents potentiels.

500 enfants En recrutant Sébastien Didier - éducateur ayant largement fréquenté les collectifs du FCG - au côté de Guillaume Cognard - le responsable de l’école de rugby - l’Association, en lien avec la politique de la ville de Grenoble, s’est donné les moyens d’étendre son champ d’intervention à de nouvelles écoles. « En cinq ans, des établissements se sont rajoutés et l’offre s’est structurée, explique l’intervenant. A la mi-saison, on peut estimer qu’environ 500 enfants ont été approchés ». Le rugby en milieu scolaire peut revêtir plusieurs types de pratique : dans le cadre de l’éducation physique ou à la citoyenneté en primaire dans les écoles du secteur VI, en activité périscolaire depuis cette année dans quelques écoles du secteur III, lors de cycles d’EPS au collège, en tant que section sportive depuis la rentrée à Notre-Dame-de-Sion, en soutien pédagogique au collège Olympique, à l’occasion d’activités sportives extra scolaires ou dans le cadre d’un partenariat avec le lycée horticole de Saint-Ismier. Généralement, les cycles s’inscrivent en début et fin de saison, en raison

des conditions climatiques. Le programme est construit avec les enseignants. Les éducateurs du FCG prennent les séances en charge de A à Z et les professeurs sont présents en appui. A terme, ces derniers peuvent s’ils le désirent piloter les séances de rugby en autonomie. Si le FCG poursuit une double mission de diffusion du rugby et de promotion de son club, de leur côté, les écoles apprécient cette animation autour d’un sport vecteur des valeurs de respect, de partage, de solidarité et donc propre à l’éducation à la citoyenneté.

Des jeunes réceptifs Lorsqu’ils jouent avec les jeunes des quartiers classés en zone d’éducation prioritaire, les intervenants ne boudent pas leur plaisir. « A partir du moment où il y a une main tendue en direction d’un public en difficulté, on rencontre des jeunes très réceptifs. Mais il faut dire que le rugby permet cela car c’est un sport qui réclame beaucoup d’énergie et qui permet de la canaliser et ça, nous savons le faire. C’est l’intérêt de travailler avec des éducateurs formés et qualifiés, la garantie que tout se passe bien car nous sommes capables de gérer les élèves et la pression », relève Sébastien Didier. Un œil sur les jeunes pousses, une place dans les quartiers, une proximité avec un public qui ne viendrait pas naturellement au rugby, une approche d’un sport collectif à la fois physique et civique : les interventions du FCG s’inscrivent dans une relation équilibrée avec le milieu éducatif. « Nous recevons des demandes des écoles primaires, des collèges et des lycées, mais nous sommes limités en moyens humains. Aussi nous ciblons les catégories d’âge, c’est-à-dire plutôt les enfants d’une dizaine d’années ou les classes de CM1-CM2 », note Sébastien Didier. Les professionnels du FCG travaillent sur le maillage de leurs interventions et souhaitent surtout mieux faire connaître ces initiatives auprès des établissements scolaires.

Terre de Rugby n˚ 12 - juin 2013


Une séance type « Quel que soit l’âge ou le niveau, le principe reste le même depuis le rugby professionnel jusqu’à l’école de rugby en passant par le rugby scolaire. On adapte la séance mais les axes de travail et les valeurs sont les mêmes. Ce sont les mêmes bases, les mêmes exigences, la même progression », insiste Sébastien Didier. Chaque séance débute par un temps d’accueil pour présenter les thèmes de travail et le cas échéant faire des groupes de niveau. Puis commence la partie échauffement suivie des jeux à thèmes : placages, relais, jeux avancés. La session s’achève par un jeu global. Les coaches définissent des critères sur lesquels ils posent leurs exigences. Des points sont attribués aux élèves en fonction de leur jeu, de sorte qu’en fin de séance, les éducateurs peuvent dresser un bilan individualisé. L’issue de la séance fait l’objet d’un débriefing « un moment d’échanges importants, qui préparera la séance suivante », souligne l’intervenant. Pour lui, c’est surtout la première fois avec les jeunes qui est « géniale ». C’est à ce moment-là qu’il essaie de repérer ceux qui ont quelques appréhensions pour en rediscuter en fin de séance. « Ils ne disposent pas d’un ballon de suite, l’échauffement débute par une course, puis un travail au sol un contre un. La balle est introduite peu à peu et les règles apparaissent, dont la première, celle de lâcher le ballon lorsqu’on est au sol. Puis il s’agit de faire reculer les attaquants, de resserrer la défense. Il faut expliquer, réexpliquer la règle, mais surtout la faire émerger en apprenant de ses erreurs », précise-t-il. Pour éviter les blessures, le terrain est réduit. Les éducateurs sont très vigilants quant à la sécurité des jeunes.

9


#2 Le FCG dans une dizaine d’établissements

Une première Une section rugby à Notre-Dame-de-Sion

Le collège privé est situé dans la même rue que le centre de formation. Alors forcément, la proximité, ça crée des liens. C’est en 2005 que les Espoirs du FCG ont traversé la rue pour donner un coup de main pendant les cours d’EPS, et cela ne s’est jamais arrêté. « C’est une activité que le collège connaissait peu », note Sylvain Bouthors, professeur d’EPS qui, avec sa collègue Sandrine Gardé ont toujours veillé à la pérennité de ce cycle en direction des élèves de 6éme et 5éme. Il faut dire que les deux enseignants avaient une idée derrière la tête : celle d’ouvrir une section sportive. La proximité et les relations entretenues avec le FCG, le fait qu’il s’agisse d’un club professionnel, ont orienté le projet, qui a été validé par l’académie à la rentrée 2013. La section a ainsi pu accueillir 22 jeunes sportifs de la 6ème à la 3ème,

ira f Le ired a f l’af

Moins de contestation

Terre de Rugby n˚ 13 - février 2014

e y conc ir-Pla Lefa

vu

Quant aux séances de deux heures dispensées aux autres collégiens dans le cadre de leur cycle d’EPS, menées à deux, elles permettent au professeur prendre du recul et de porter un regard différent sur les élèves. « Nous travaillons toujours ensemble, main dans la main et les élèves adorent avoir affaire à un bon joueur qui s’y connaît en rugby. En plus, cela les change de leur professeur ! » confie Sylvain Bouthors. Entre 10 et 12 ans, c’est aussi l’âge où des joueurs peuvent encore se révéler et intéresser le FCG. Progrès technique, amélioration de l’estime de soi, témérité face au contact : sur les collégiens, les progrès sont significatifs. Et même les filles se prennent au jeu ne rechignant pas, finalement, à jouer avec les garçons ou à faire des placages. « On voit maintenant des jeunes jouer au rugby dans la cour, ce qui ne se produisait jamais auparavant et on s’aperçoit qu’ils sont très soudés et font preuve d’entraide ; des valeurs qui sont désormais présentes au collège. Il y a plus de fair-play et moins de contestation », constate le professeur. En 2013 et préfiguration de la section rugby, le collège a également proposé un accompagnement éducatif au rugby, s’adressant à des jeunes d’un bon niveau sportif en approfondissement de l’EPS, à raison de deux séances hebdomadaires. Deux équipes ont été engagées en Coupe de France et ont participé à la finale départementale.

jamais

10

Les élèves ne sont pas très nombreux, mais l’impulsion est là. Il faut dire que dans la grande effervescence de la mise en place des rythmes scolaires de la dernière rentrée, la communication sur la nouvelle activité de rugby est un peu passée inaperçue dans les écoles du secteur III, Houille Blanche, Libération et Anatole France. Sollicité par la ville de Grenoble, le FCG a répondu présent pour animer cet atelier éducatif périscolaire sur les installations de Bachelard. Pour la collectivité, il s’agit de proposer une activité d’éveil et de découverte propice à la réduction des inégalités sur le territoire. Moyennant un tarif compris entre 6 et 60 euros le trimestre, les enfants accèdent à un sport dont ils seraient à priori éloignés. Cela avait un peu mal démarré, avec seulement huit élèves inscrits, des petits de surcroît, alors que ce sport de contact et d’opposition est davantage dirigé vers des jeunes à partir du CE2. « Mais nous avons été satisfaits de la façon dont cette activité est conduite avec un encadrement professionnel », reconnaît Alexandre Migliore, adjoint au chef de service éducation jeunesse secteurs I et III de la ville de Grenoble. « C’est un atelier abouti en matière de contenu et il correspond bien à notre objectif de départ qui est la mixité des publics avec les joueurs pro ou encore la possibilité d’utiliser la Bodega en cas de mauvais temps.

- studio

Le rugby à l’heure des rythmes scolaires

Galoyer

Ecoles du secteur III

dont la moitié joue dans les collectifs du FCG. Ils pratiquent deux heures de rugby supplémentaires par semaine avec Guillaume Cognard. « Ce sont des entraînements plus individualisés qu’en club », constate Sylvain Bouthors. La dotation horaire du collège de 36 heures comprend également une approche théorique : analyse réflexive, intervention d’une diététicienne ou cours d’anatomie et de physiologie. Et bien entendu, la visite de joueurs pros et de Fabrice Landreau est attendue avec impatience. « Cette section s’adresse aux élèves motivés, dans le prolongement du club. Ils ont un bon niveau sportif et font preuve d’un bon comportement au travail, car ils doivent être capables de s’organiser en fonction des entraînements et de leur charge scolaire. Le but n’est pas d’en faire des rugbymen professionnels, mais de bons sportifs qui ont plaisir à pratiquer leur activité », note le professeur d’EPS. Chaque jeune de la section sportive fait l’objet d’un suivi régulier entre les intervenants du club et les enseignants.

Gilles

Le FCG intervient en lycée au LEGTA de Saint-Ismier dans le cadre d’un partenariat ; dans les collèges grenoblois Olympique, Notre-Dame-de-Sion, Champollion et Aimé Césaire ; dans les écoles grenobloises du Verderet , SaintPierre-du-Rondeau, Anatole France, Houille Blanche et Libération.

rait pa ne dev par f qui t éducati vision. C’es un rôle télé -play. ias ont chaîne de et le fair ice Les méd aires de r la just propriét si souteni eux aus

pplica vu, l’a ou p rbe l’avons Nous tif, en he or du sp

: d rents ables Les pa respons et veil nt Ils so rs enfants r-play de leu eurs du fai es gé les val encoura sse, et dues n qu’en cla de s maiso les salle ns et da

ants seign Les en mme les co Tout e partie r grand ssage so prenti de choi x eu tio à situa ves en tion, coopéra les, d des règ mble se qui itude att les s d’a traver s. ive sport

Les mé re Les athlèt lité p nent ou i l’en un sp


Illustrati

on : FRANKY

SNOW

par Buche

© Glénat

Editions

y, -plaous de t

jamais

:

dèle e mo comm ’il pratintiel qu ortif Le sp rôle esse le sport négative, ou le pu Il a un lay dans, positive r-p e et e de fai n attitude l’entourag t mettret tou So it e ncer il devra que. ysiqu influe ment înement ph s à n’impeut pa r Idéale blic. vre (entra er, mais respecte gn en œu l) pour ga Il devrait cisions de e menta quel prix. r les dé pas êtr pte ne ce r, porte les, ac se dope ires. versa les règ e, ne pas les ad l’arbitr envers sif agres

rs : s igneu santé de et so la abiédecinsables de respons ndo espons une lourde ge. S’ils riés t pa pprop t à tes on port au do ts ina en par rapmédicament directem ainsi von donnant t des s its, ils autre lay, interd du fair-p port aux ncontre ge par rap nta n ava portifs.

stes : rs rnali , leu les jou images , les dias et res leurs Les mé rs écrits, commentai des vaont Par leu et leurs mettent ns s e. Ils vidéo listes tra publiqu vrait pas ion ne de ons des journa à l’opin f qui leurs e éducati r les pressi étaires pri un rôl uencé pa tions, pro C’est par des être inflrs, fédéra évision. loyal, tél sponsoaînes de du jeu dé on, etc.) n la rrupti de ch amnatio utenir ge, co nd la co es (dopa x aussi so tricheripeuvent eu lay. qu’ils et le fair-p e justic

Organiser le dialogue

e ir un : eurs peuvent avo mpétiectat co Les sp ectateurs sur une on vers cti e Les spe influenc jeu ou l’a soutien Le le vrait grand orienter s le pire. ne de tion et ur ou ver n joueur, st-à-dire ille c’e d’u pme s, e, le ses su l’excè équip d’une ber dans rsaire et deectateurs pas tom de l’adve n des sp ergie doitio la haine L’éduca de leur én n’est pas rs. porte nalisation ression rép ca la la r, et prime vent ion. la solut

Avec ces enfants à la fois entiers et porteurs de préjugés, Nicolas Busch n’hésite pas à adopter une attitude « ferme et directive. Mais personne ne m’en tient rigueur ». Les sensibiliser au fair-play avec le rugby comme vecteur, c’est leur transmettre le respect des autres, de soi, des règles, du matériel, de l’environnement. « Au premier abord, cela

es : définir sportiv tions ables de ’elles anisa qu ns Les orgsont respo ts sportifsà travers Elles mportemen terrains qu’elles rs ents aples co sur leu règlem cter et à qui nt pe exige artes et ceux à res des ch ensuite es de punir ents. nt veille C’est à ells ces règlem er. pliqu pectent pa ne res

2008. é Comit la n du if de l’Isère et Sport le soutiede l’Isère ique et ée avecGénéral il . tal Olymp ition réalis temen ais, Conses de l’Isère Expos é Dépar Sport s du CIO.Sportif Franç sse et © Comit Jeune s et photo ique et © Texte nal Olymp tementale Natio tion Dépar Direc

76

s: ateur en éduc nt s et les ts, ils so l’aps paren ables de C’est ns respo l’enfant. élède ocial mettre les ou de n isir de mpétitio ites et co on de des lim cision de fixeruer une dé rager ou liq d’exp te, d’enc aires à lid us e inj ives et so ou non s sit es po s sportive ité tiv ac

t s es arbitre x qui : des itres eu Les arbntribution ue c’est tion se éti La co elle puisq la comp jouissent e essenti à ce qu règles. Ils e l’on ne nt veille selon les tionnel qu uations le sit ep dérou uvoir exc d’autres la fois tépo d’un ve pas dans ls sont à u’i retrou tice puisq de jus juge ! et moin

85 98

s nt de urs : veloppeme titudes traîne dé ap Les en mme le es, lesr-play s’enco hniqu orfai Tout des tec l’esprit a une én son r aptitu tel que s et aîneu les socia t. L’entr r les jeune dans les en e su ur qu seign uence puni po r va jus me infl ducateu un joueur te. fai rôle d’és, même si îne la dé tra match r-play en non fai

06 82

acun

é de ch sabilit responentourage. est la n ir-playmme de so du fa ation sionnel, co profes

Akunah

- studio Galoyer

ce influen grande tion ir une ou l’ac vent avonter le jeu tien d’une s peu s ctateur tion et oriepire. Le soutomber dan le Les spe compéti pas et de ou vers devrait versaire sur une meilleur ur ne de l’ad vers le ou d’un joue la haine équipe c’est-à-dire l’excès, porters. ses sup

Gilles

ons, t fédérati nsors, ls peuven des spo ies qu’i sions tricher les presyal et des cé par influen du jeu délo on as être damnati la con

n ducatio de l’é ce que à llent t défeny soienbien à la aussi réation réc , à la s. sport

. ateur spect

vu

le ême nde, m lemo tout erne

« Ne jamais abandonner un ami ou une noble cause. Ne jamais attaquer un ennemi désarmé ». Quand on a 10 ans, ces mots font mouche. On s’imagine chevalier, on se raconte des histoires et on découvre comment a été inventé le code d’honneur, celui qui donnera quelques siècles plus tard, le fair-play littéralement « jouer agréablement ». C’est avec ces mots que Nicolas Busch, chargé de mission éducative au CDOS, intervient depuis sept ans à l’école du Verderet à Grenoble, dans le cadre d’un cycle rugby et fair-play. Depuis quatre ans, ces séances sont menées avec le FCG. En demiclasse, les enfants de CE2, CM1 et CM2 retrouvent les éducateurs pour pratiquer alternativement le rugby ou mener une réflexion sur le fair-play. Une rencontre interclasse conclut ce cycle de huit séances de 1h30. Pour rassembler ces enfants d’un quartier classé en zone urbaine sensible (Zus) autour d’un objectif commun, faire tomber les aprioris et les faire jouer ensemble, garçons et filles, petits et grands, dans le respect des règles du jeu, il faut avant tout la cohésion de toute une équipe pédagogique. « La cohérence autour du projet tient au chef d’établissement, Vladimir Jacquet, et à son équipe éducative. On sent une solidarité entre les intervenants. Ce sont des gens convaincus par l’utilité sociale de ce qu’ils font. Il se dégage une vraie valeur humaine », observe Nicolas Busch, avant tout passionné par ce qu’il fait.

11

Essaimage Avec le FCG, ces contenus théoriques sont associés à la pratique sportive. Les séances se déroulent sur les anciens terrains de rugby d’Alpexpo. Autour de la balle, en pleine action, les éducateurs et les enfants jouent ensemble à observer et reconnaître les actes de fair-play et ceux qui ne le sont pas. Autour du terrain, les enseignants sont les garants du contenu éducatif du programme. « La finalité pour l’école est de former un citoyen. Le retour se mesure sur le long terme, mais on constate des améliorations telles que des réflexes de mieux vivre ensemble ». Le seul regret de Nicolas Busch est que les enfants perdent beaucoup à leur entrée en sixième. Au Verderet, le cycle rugby est devenu une institution, l’école en a fait son projet éducatif et les enfants attendent impatiemment leur arrivée en CE2 pour s’essayer à la balle ovale. Le dispositif est envié d’autres établissements et vient d’être essaimé, avec le FCG, à l’école du village olympique. Isabelle Doucet

play r i a Lefient d’o ça v

y : l’es air-Pla ne du f L’origi

Orosz

Au Verderet, on la joue fair-play

peut paraître difficile, mais avec ces enfants, le retour est bien plus grand qu’avec des jeunes de quartiers plus aisés ». Certes, le rugby est un sport de combat qui réclame un engagement physique, ce qui suppose une certaine violation de sa personne, de même qu’un dépassement de la dualité garçon-fille. « Sur ces deux dimensions, où la question de l’identité et la dimension culturelle sont fortes, on constate toujours une évolution, un mieux, » confie l’éducateur. Pour faire passer le message, susciter le dialogue, il s’appuie sur une série de panneaux pédagogiques traitant du sport et de la femme, du fair-play… « Il s’agit d’organiser le dialogue en légitimant la parole de celui qui s’apparente le plus à l’égalité », explique Nicolas Busch. L’éducateur a construit un référentiel autour de la sensibilisation au fair-play, qui s’adapte à presque tous les sports et qui est reproductible dans n’importe quel établissement scolaire.

Gabriella

Projet éducatif

avec en lien ière fois y », désignant la prem dpla é pour mot « swor le » fut utilis « Play physique dans l’activité . l’escrime

resp ce et le L’excellen trois valeurs deux des

ralemen ise géné utre t: ion angla ssi dans d’a , p au tes s du mo express Origine y » est une e est utilisée, sur les rou catio pla « Fair- e au sport. Elllieux publics ent sa signifiort ? associé s, dans les e est vraim ent avec le sp ell xte uv qu so nte s co veut . Mais le le plu val et exemple i flirte-t-el appar médié mière nglais pourquo de l’a pur ». Sa pre C’est seulem » vient fait. », « « Fair », « plaisant temps qu’il sport. au « beau s’applique auest rattaché et s val 5 » dié r en 120 que « fai , fair lais mé 6 de l’ang que, batifoler avec en 185 aussi ysi lien » vient on en tivité ph « Play rer à une ac ère utilisati d’épée), désig « se liv ». Sa premi play » (jeu ue « sword musiq lis ysique, ir : il uti vité ph à les un rt court po crime. premier est le parler du raptemps de g peare ur Shakes r-play » po versaires en ad : ue me « fai e entre les sq re à part chevale politess dition se développe yen-Â y et tra Mo lay Fair-pla n de fair-p chevaliers du La notiouite que les sarmé nemi dé de cond r : r un en innocents ; cte ue pe aq n res ais att s et les n, à so a. ne jamdre les faible son souverai e cou à êtr b. défen dèle à Dieu, discipline, rs les fi c. être preuve d’autospitalier enveir paro d. faire généreux, ho nières; ten ma e. être de bonnes f. avoir


Portrait

Richard Ce grenoblois et rugbyman est arrivé fin juillet à l’association sportive du FCG pour assurer la gestion administrative et financière de la structure.

Trouver des recettes Le responsable administratif et financier plonge ainsi au cœur de cette association où évoluent quelque 350 joueurs et une centaine de bénévoles, intervenants et accompagnateurs. Une grosse machine. Il faut dire que l’association sportive gère un budget de près de 2 millions d’euros. L’arrivée d’un directeur opérationnel était un impératif pour assurer le suivi et la cohérence budgétaire. Une de ses missions est d’ailleurs la mise en place, le développement et la structuration des outils de gestion des éléments financiers. De plus, il convient d’accompagner l’évolution du secteur de la formation, de répondre aux besoins du secteur sportif et gérer l’essor de l’association qui compte aujourd’hui une vingtaine de salariés. Une croissance qui suppose la fois de trouver des recettes, mais aussi, de réaliser des économies d’échelles. Il est donc préposé aux dossiers de subventions, les collectivités (Ville, Conseil général, Métro, Région et Etat) demandant des comptes au regard de l’utilisation des fonds publics. Ajouter à cela les contrats de travail, gestion du personnel et du budget : le nouveau RAF a de quoi faire ! D’autant que c’est aussi lui qui fait le lien avec la SASP pour la gestion de toutes les actions menées en commun. « Le club se développe vite, un peu comme une start-up, y compris dans les ressources humaines. Des salariés remplacent des bénévoles, des bénévoles s’inscrivent dans d’autres actions et il faut trouver un équilibre entre toutes ces personnes qui œuvrent pour le club, veiller à ce que chacun y trouve son compte et à conserver la culture du FCG », explique le responsable. Il rappelle que « les exigences sportives du club entraînent des exigences en matière de structuration », c’est la raison pour laquelle, dans un souci d’efficacité, il veille à ce que tout le monde, en interne, partage le même niveau d’information. ID

«le club se développe comme une start-up»

12

C

’est dans la capitale des Alpes puis à Paris et Chambéry qu’il a suivi sa formation scolaire et universitaire, notamment dans le domaine de la comptabilité, la gestion et le management du sport. Une première expérience professionnelle au service des sports de la mairie de Saint-Egrève, puis dans une association sportive en région parisienne, Richard Martin intègre ensuite la direction administrative du district de foot des Hauts-de- Seine. Le FCG, il le connaissait d’abord en tant que joueur pour avoir fréquenté les collectifs jeunes. « J’ai envoyé une candidature spontanée à l’association sportive et à la SASP au moment où le club était prêt à monter. J’ai été contacté par l’association sportive qui menait déjà une réflexion pour recruter un profil comme le mien pour accompagner son développement », explique le manager. Recruté à l’intersaison, il a pris son poste un peu seul, au cœur de l’été, accueilli par Daniel Jennepin et Hervé Senebier. « J’ai travaillé sur les premiers dossiers de début de saison, puis sur les convocations. Fin août, avant la reprise, Isabelle Pourcelot est arrivée et j’ai été plongé dans le bain du travail quotidien ». Le rythme s’est en effet largement intensifié avec la préparation de tous les collectifs : licences, inscriptions, réinscriptions, préparation des déplacements, des matches et des équipes en lien avec Isabelle et les dirigeants de chaque collectif.

Terre de Rugby n˚ 12 - juin 2013


Martin


GR

TERR

GRENOBLE013 Numéro

TERRE DE RUGBY

Force & Fierté

LE MAGAZINE DU FC GRENOBLE RUGBY

FÉVRIER 2014

Force & Fierté


RE DE RUGBY LE MAGAZINE DU FC GRENOBLE RUGBY

FÉVRIER 2014

RENOBLE 013 Numéro


Dans l’intimité de...

James

Itinéraire d’un enfant pas forcément gâté James est le plus irlandais des joueurs français du FCG, ou peut-être l’inverse ? Arrivé au club il y a maintenant 3 ans, le vilain petit canard s’est mué en un cygne redoutable qui s’affirme sur tous les terrains du Top14. Rencontre avec la jeune pépite du FCG.

J

16

ames est né en 1991 d’une mère française et d’un père irlandais. Il grandi à Dublin, où il commence le rugby à 6 ans dans le club de son quartier Clontarf. « Je dois avouer que je n’ai pas trop aimé mes débuts au rugby et que je me suis mis au foot. Dès que nous finissions l’école, nous posions nos cartables et on jouait toute la journée. J’étais un fan inconditionnel de Zinedine Zidane. Mais mon père voulait absolument que je joue au rugby. Il voulait que je grandisse dans les valeurs de ce sport. En Irlande les grandes écoles de rugby de Dublin ont une très grande notoriété. À 10 ans le foot était le samedi et le rugby le dimanche, je pouvais donc faire les deux. Je suis naturellement retourné jouer au rugby. À 13 ans j’ai intégré Belvedere College, une des 6 grandes écoles du Leinster. On vivait rugby du lundi au vendredi, je suis alors complètement tombé dedans ». À 16 ans en Irlande les jeunes ont une année que l’on appelle de transition. James ne pouvant directement postuler à une place de titulaire en équipe 1 (principalement composée des terminales du lycée), il décide de rejoindre ses grands-parents qui vivent à Toulouse et intègre l’équipe cadet de Stade. « C’est incroyable, quand je regarde les joueurs qui étaient avec moi (Bézy, Doussain, Barraque, Galan, Julien...), c’était une génération de fou. On gagnait tous nos matchs avec plus de 50 points. J’ai passé une super année là-bas. J’étais interne et j’étais là pour améliorer mon français, mais j’étais souvent tôt au stade pour regarder l’équipe pro s’entraîner. Je passais des heures à admirer Elissable et Kelleher derrière le grillage du terrain annexe ». Quand il revient en Irlande, James franchi mentalement un cap et décide de tout faire pour réussir dans le rugby. Il commence à s’entraîner comme un fou et devient une sorte de petit Wilkinson, ne ratant pas un jour de tir au but qu’il pleuve ou qu’il vente. Il intègre le Leinster et pendant 3 ans (-18, -19, -20 ans) il engrange les titres. Mais, alors qu’il est en stage avec l’équipe nationale des -20 ans et que sa carrière semble toute tracée, il n’est pas sélectionné pour jouer les matchs internationaux. Cette non-sélection ferme dans le même temps les portes de l’académie du Leinster. « Ça a été une énorme déception. Un coup d’arrêt. Mon rêve volait en éclat. J’ai donc recommencé à jouer dans mon club de quartier où Bernard Jackman était alors entraîneur. L’été suivant je reçois un coup de fil de Bernard qui me dit qu’il participe à la préparation du FCG et qui me demande de lui faire une vidéo de mes matchs pour la présenter au FCG. Quelques semaines plus tard je débarque à Grenoble. Mais je n’avais pas trop compris le statut que j’avais. Je ne comprenais pas ce qu’était « la pépinière », « le Centre de formation ». Je me suis rendu compte que d’une certaine façon je reprenais tout à zéro. J’avais l’impression que tout mon parcours en Irlande n’existait pas, mais j’ai pris ça comme une chance. Je pouvais prouver mon niveau sur mes prestations du moment. Les débuts ont été difficiles, mais ensuite tout s’est enclenché très vite. Un an plus tard je fais mon premier match avec les pros à

Lesdiguières contre les London Welsh avec 10 cm de neige sur le terrain. C’était un match affreux, terrible, que des ballons portés et du jeu au pied, mais je jouais avec les pros. J’ai ensuite fait plusieurs apparitions avec l’équipe 1 jusqu’à la fin de la saison. Quand tu es jeune, quand tu as une opportunité comme celle-là, tu joues presque ta vie sur le match. Ma copine était avec moi à Grenoble (elle est irlandaise et vit cette année à Dublin). Elle m’a permis de prendre beaucoup de recul pour ne pas me mettre trop la pression. » James n’est alors qu’un remplaçant de luxe de Valentin Courrent, mais cette saison il prend une autre envergure, notamment après une prestation majuscule au Racing Metro 92. « Ce match restera gravé jusqu’à la fin de ma carrière. J’ai encore mon maillot dans ma chambre, je vais le faire encadrer c’est sûr. Ce match était spécial il y avait Sexton sur le terrain et O’ Gara comme coach au Racing. Beaucoup de personnes en Irlande regardaient ce match car il était diffusé en lever de rideau de Leinster-Munster. Les répercussions ont été énormes pour moi. En un instant j’étais dans la lumière de tout le rugby irlandais. Je crois que dans cette histoire les gens aiment le fait que je sois le gamin qui a été refoulé à la dernière marche du haut niveau, mais qui a su rebondir à l’étranger pour revenir encore plus fort. C’est un peu la revanche du vilain petit canard. L’histoire du mec qui part de loin, qui n’a rien eu de facile et qui à force de travail arrive dans la lumière. Cette histoire me correspond bien, je n’ai jamais été une star, je n’ai jamais été le meilleur de l’équipe, j’ai toujours bossé à fond pour atteindre mes objectifs. Je sais que j’ai encore énormément de travail à faire pour devenir un vrai bon joueur. On a beau avoir toutes les qualités du monde, sans travail, sans mental, on ne peut pas devenir un grand joueur. J’ai vu des jeunes au Centre de formation qui avaient un talent fou, mais qui n’ont pas fourni les efforts suffisants pour passer le cap... » James est de ces joueurs qui ont les yeux qui pétillent dès qu’on leur parle de matchs, des amis, de la famille du rugby. Il n’oublie pas d’où il vient ni les gens qui l’ont aidé en en arriver là. « Je dois remercier Luc Chocheyras, ça fait 3 ans que je le considère pratiquement comme mon père. Depuis que je suis arrivé, il s’occupe de moi, m’aide à m’intégrer, à faire mes démarches administratives. Pour moi c’est un très grand monsieur, je lui dois beaucoup. Mais Christian et Jérôme (Rizzi et Vernay) m’ont également beaucoup aidé. Je crois qu’ils se souviendront longtemps de mon insatisfaction permanente et de mon côté ronchon. J’aime beaucoup ce club. Que ce soit du côté pro ou associatif, il y a un lien humain très fort qui ressemble beaucoup à ce que j’ai pu connaître en Irlande. Que les gens soit salariés ou bénévoles ils vivent à fond pour le FCG. Je pense que quand on a vécu ce que j’ai vécu avec ce maillot on est marqué à vie en Rouge et Bleu. » TB

Terre de Rugby n˚ 13 - février 2014


Hart


Jeunes

Une formation en bonne santé 18

L’école de rugby dispose de 11 collectifs qui vont des -7 ans aux Espoirs -23. Ils sont répartis en 3 plateaux. Le plateau 1 « Découverte et initiation » se compose des -7 ans, -9 ans, -11 ans et -13 ans. Le plateau 2 « Développement » comprend les -14 ans, -15 ans et - 16 ans, alors que le plateau 3 « Perfectionnement » est composé des -17 ans, -19 ans, -21 ans et -23 ans. Guillaume Cognard, Philippe Menuier et Richard Martin font le point sur le comportement de nos effectifs à la mi-saison.

À la découverte du rugby Le plateau 1 comprend un peu plus de 180 enfants. Il est destiné à l’initiation au rugby. Il n’est pas à proprement parlé question de compétition, en tout cas de résultats, sur ces catégories de jeunes. L’objectif du FCG sur les - 7 ans et - 9 ans est vraiment d’axer le travail sur le plaisir, la promotion du rugby et la fidélisation des jeunes au FCG. En moins de 11 et moins de 13, commence à se dégager une équipe qui est plus orientée compétition, qui se déplace un peu plus loin lors des tournois (même au niveau national pour les -13). Alors que l’équipe 2 reste sur des tournois régionaux. Comme le précise Guillaume Cognard, le Responsable du plateau 1 : « depuis plusieurs années nous sommes en forte croissance sur les effectifs du plateau 1. Cette année encore, nous avons 10 % de nouveaux inscrits, même si c’est un peu moins que les 20 % que nous avions réalisés les deux années précédentes. Nous sommes un peu victimes de notre succès et nous ne pouvons pas, pour le moment, accueillir beaucoup plus d’enfants dans de bonnes conditions. Nous manquons de terrains mais aussi d’éducateurs. Nous travaillons à une nouvelle organisation qui nous permettra dans les années à venir de

continuer à croître dans les meilleures conditions. ». Même s’il n’existe pas d’objectif de résultats, il est primordial d’avoir une importante ossature de jeune sur ces catégories qui forment la base de la pyramide de compétitivité de tout le FCG. « L’objectif de l’école de rugby qui avait été donné il y a 4 à 5 ans était d’avoir 25 joueurs à la fin de ce plateau 1 qui pouvaient être capables d’intégrer nos collectifs du plateau 2. 25 joueurs, de la même année et de niveau « A ». Aujourd’hui, si nous nous en approchons, nous n’avons pas encore atteint cet objectif. Mais tous les enfants ne sont pas destinés à la compétition et au haut niveau. Nous avons aussi pour mission d’éduquer les enfants dans les valeurs du rugby pour leur vie de citoyens plus tard et de rediriger ceux qui ne passent pas le cap du plateau 2 en leur permettant de continuer le rugby en loisir dans des clubs amis. ». Si les résultats sportifs ne sont pas une priorité il n’en reste pas moins excellents. « Les moins de 11 ont gagné le tournoi de Perpignan en battant Toulouse et Montpellier. C’est un bel exploit, car c’est l’un des plus gros tournois moins de 11 Français. Il n’existe pas de classement des écoles de rugby, mais je pense que l’on serait dans le Top14 s’il existait. C’est quand même une belle preuve de la bonne santé du club dès le plus jeune âge. ». Le plateau 1 permet également de créer une dynamique

autour des catégories de jeunes, notamment grâce aux tournois organisés par la FCG ou la tournée de fin d’année. Ils fédèrent autour d’eux la grande famille Rouge & Bleu.

Les premiers pas vers le haut niveau Le plateau 2 est un moment charnière. Une transition du sport loisir vers la compétition. Le moment aussi où les individualités s’affirment, les corps se sculptent et la vision du jeu s’acquiert. Une phase charnière, déterminante pour l’avenir des jeunes rugbymen. Philippe Meunier, responsable du plateau 2, nous en explique les enjeux. « Nous avons environ 60 joueurs en moins de 15 et 50 en moins de 17. Notre force est d’avoir organisé ce que l’on appelle le grand rassemblement. Nous travaillons sur ce projet avec 4 clubs amis (Seyssins, Saint Martin D’hères, CSGB et le GUC). Cette convention nous permet de recevoir leurs meilleurs joueurs et de notre côté de renforcer leurs effectifs par nos joueurs. Nous devenons clairement un pôle d’attraction sur la catégorie des moins de 15. Cette catégorie est l’enjeu majeur de la formation de tous les grands clubs. Il nous faut avoir une ossature très forte pour n’être ensuite que sur du recrutement

Terre de Rugby n˚ 13 - février 2014


spécifique à partir des moins de 16 ans. Avec les performances de l’équipe première et nos résultats, nous sommes de plus en plus attractifs. Nous avons des joueurs forts et référentiels des équipes de Voiron ou Chambéry qui nous ont rejoints. Nous avons également monté le niveau d’exigence de nos deux effectifs. Avant, jusqu’en décembre, nous restions sur des confrontations régionales de type tournoi à 12 puis, en janvier, les jeunes passaient à 15 avec le passeport avant en disputant des challenges et super-challenges nationaux et le Top Rhône-Alpes. Notre équipe 1 faisait ces deux compétitions alors que notre équipe 2 restait sur du régional. Maintenant nous disputons les 2 grandes compétitions pour nos deux équipes pour faire évoluer au plus haut niveau tous nos jeunes. Chaque année nous franchissons un palier. Il y a 4 ou 5 ans nous étions tout juste au niveau de Voiron, contre Bourgoin on perdait et contre Montferrand on n’en parle même pas… Là depuis 2 ans l’équipe phare c’est Grenoble, et l’on est en concurrence directe avec l’ASM que l’on a gagné lors de notre dernier tournoi. On sait aujourd’hui que l’on peut gagner contre les plus grosses équipes. C’est une énorme évolution et une belle satisfaction. ». Les moins de 17 sont également en net progrès. Cette catégorie était souvent en difficulté par manque de densité physique. Le FCG a fait ces dernières années de gros efforts pour se mettre à niveau. Aujourd’hui les jeunes qui arrivent ont des gabarits bien plus développés, ce qui permet d’obtenir de très bons résultats. Comme le souligne Richard Martin, les objectifs ont été revus à la hausse. « L’année dernière, nos deux équipes ne s’étaient pas qua-

lifiées. Cette année, nous voulions vraiment pouvoir viser les phases finales et pourquoi pas être dans les 2 premiers pour éviter un tour de barrage. Pour l’instant, nous sommes dans les clous car nos deux collectifs se sont détachés et sont dans les 3 premiers. C’est vraiment une belle satisfaction. »

On se rapproche du haut niveau Les Crabos, les Reichel et les Espoirs est clairement tourné vers l’élite. Il doit permettre de former des rugbymen professionnels qui pourront un jour intégrer l’équipe 1. Depuis quelques saisons, ces collectifs obtiennent des résultats probants que commente Richard Martin. « Les Crabos disposent d’un groupe important d’une quarantaine de joueurs. Leurs résultats sont bons puisqu’ils n’ont perdu cette saison qu’un match face à Lyon. Ils sont dans les temps de passage pour la qualification pour les phases finales, puisqu’ils sont 2e au classement. Individuellement, Thomas Jolmes s’est distingué avec des sélections en équipe de France de jeunes. Le potentiel est très important, plusieurs Crabos sont surclassés en Reichel. La catégorie des Reichel est Championne de France en titre et ils sont invaincus cette saison. Le collectif est jeune et leurs ambitions à la hauteur de leurs résultats. Ils espèrent réitérer l’exploit de la saison passée. Les Espoirs vivent eux une saison compliquée au niveau des résultats. L’objectif jusqu’à la fin de cette saison est d’acquérir de l’expérience. Les quelques défaites se

sont jouées à des détails. Notamment lors du dernier match face à Montpellier, où, menés de 3 points à quelques instants du coup de sifflet final, ils décident de ne pas prendre les points du match nul afin de remporter le match. Malheureusement ce ne fut pas le cas, mais nous retiendrons le comportement exemplaire de ces jeunes qui ont une volonté débordante de bien faire. À noter qu’une dizaine de Reichel et Espoirs ont effectué des piges chez les professionnels (Jordan Michallet, James Hart, Kevin Goze, Thibaud Rey, Shane O’Leary, Alexandre Dardet, Geoffrey Nouhaillaguet, Daniel Kilioni, Alipate Ratini, Louis Marrou, Florian Chabaud, Florian Lescadieu, Robinson Caire). Individuellement, soulignons la performance de Robinson Caire qui a été sélectionné avec l’équipe de France des -20 ans pour affronter l’Angleterre. Il a également fait partie de l’équipe de France des -20 ans de rugby à 7. Il a pour ambition la Coupe du Monde des -20 ans qui se déroulera cette année en Nouvelle-Zélande. Par ailleurs, Kevin Goze et Thibaud Rey ont été convoqués en équipe de France Universitaire. L’effectif espoir compte également sur deux internationaux suisses qui disputent le tournoi FIRA qualificatif pour la coupe du monde : Thibaut Gery et Benjamin Shaerere. Enfin, Vincent Pereira fait quant à lui, partie de la sélection nationale du Portugal. ». Une belle récompense pour tous les éducateurs, administratifs et bénévoles qui travaillent d’arrache-pied depuis des années à la bonne santé de notre formation. Thomas Bianchin

19


Arbitrages LE PÔLE ARBITRES, l’arbitrage au cœur du système Depuis quelques saisons, tous les clubs ont l’obligation de former et présenter des arbitres au sein même de leur structure. Si cette décision de la FFR semble judicieuse et cohérente, elle peut parfois tourner au casse-tête au niveau de l’organisation des clubs. Explications avec Yves Fornier, référent pour le club du processus de formation des arbitres.

L

20

e rugby change, ne cesse d’évoluer et avec lui c’est tout son environnement qui se modifie chaque jour un peu plus. Tout est détail, tout est étudié, tout est analysé. Les joueurs, quelque soit leur niveau, sont contraints à une préparation minutieuse, et leur comportement est scruté à chaque instant, en quête de performance et de haut niveau. Mais certains sont davantage concernés. En premier chef, les clubs professionnels, qui ont de moins en moins le droit à l’erreur, dans la jungle d’une excellence à atteindre. Et avec eux, c’est tout le système qui évolue et n’arrête pas d’évoluer. Si les arbitres ont toujours été au cœur des débats, tentant tant bien que mal de se faire une place au soleil des insatisfaits, ils deviennent aujourd’hui facilement la cible des contre-performances des uns et des autres. M. Cardona ne nous contredira pas… Alors aujourd’hui, pour faire face à un manque de ressources humaines flagrant, pour rajeunir également une discipline en mal de candidats, la FFR a choisi de trancher dans le vif. Depuis trois saisons en effet, les clubs, presque tous les clubs, doivent en effet présenter en leur sein des éléments capables de tenir le sifflet. Pas de passe-droit ! Tout le monde est concerné, des membres du Top 14 à ceux de 2ème série. Certes, les contraintes ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Des quotas sont exigés selon le niveau auquel on appartient. Les 14 clubs de TOP 14 ont l’obligation de détenir six arbitres, ceux de PRO D2 cinq éléments, trois pour la Fédérale 1, deux pour les Fédérale 2 et 3 et enfin un seul pour ceux qui sont concernés par les championnats Honneur, jusqu’à la 2ème série. « Le principal problème auquel nous sommes confrontés, -et j’imagine que c’est le cas pour tous les clubs de Top 14- c’est que lorsqu’un joueur évolue chez nous, c’est pour atteindre le haut niveau. Le joueur, et c’est

normal, rêve de jouer au rugby au plus haut niveau, et ne s’imagine pas forcément arbitrer » précise Yves Fornier, le référent des arbitres au FCG. L’idée première de la FFR est d’imposer des quotas d’arbitres aux clubs, pour contenir et contrôler la pénurie en la matière. « Il faut pouvoir intéresser les joueurs, mais ce n’est tout de même pas la majorité » souffle encore Yves Fornier. Du coup le FCG, dans un désir d’anticipation, a choisi de se tourner vers l’extérieur, mais également de gonfler un peu ses effectifs. « Aujourd’hui, nous avons huit arbitres, au lieu des six exigés. Six sont affiliés au FCG, deux au centre de formation. Les six premiers sont d’anciens joueurs, qui ont des affinités avec l’arbitrage, et qui souhaitaient conserver un lien avec le rugby » argumente Yves Fornier. Parce que si la FFR a tout prévu en terme d’obligations, il en va de même au niveau de la répression. Gare à ceux qui ne tiendraient pas les engagements ! Parce que tous ces arbitres ont évidemment un certain nombre de matches à diriger. Et, en cas de manquement, c’est le club qui est sanctionné, parfois de lourdes amendes, pouvant approcher les 15.000 euros par arbitre et par saison ! « Tous les arbitres sont formés par le comité des Alpes. Ils sont réunis un vendredi soir sur deux, pour des réunions de 2 heures. A partir du 4ème mois de formation, ils deviennent stagiaires et peuvent arbitrer, en étant toujours accompagnés d’un arbitre diplômé, des rencontres de jeunes catégories. La première année, ils ont quatre matchs à arbitrer, et cela augmente au fur et à mesure, en même temps que leur cursus de formation. Ils peuvent ensuite passer l’examen territorial, qui leur permet d’arbitrer des matchs de cadets, juniors et des matchs séniors de séries régionales. »

Le FCG, qui s’inscrit clairement et fièrement dans ce processus de formation, veut pérenniser cette démarche et planche actuellement sur un projet d’école d’arbitrage. Les six arbitres du club ont également obligation de s’impliquer dans les catégories de jeunes, avec un rôle de présence sur les matchs à Grenoble et un travail sur les entraînements des collectifs qu’ils chapeautent respectivement, en relation avec les éducateurs dédiés. « Dans notre processus de formation, celui de l’arbitrage est considéré au même niveau que les autres processus » termine Yves Fornier, conscient de l’enjeu qui plane aussi autour de cette nouvelle donne, imposée par les instances fédérales et qui, si elle peut parfois paraître contraignante, permet également au FCG de s’approprier encore plus chaque élément de l’environnement rugbystique professionnel. GG

Aujourd’hui, le FCG compte donc huit arbitres. Six d’entre eux sont membres du club et deux appartiennent au Centre de formation. - François Bouzac est l’arbitre leader, diplômé fédéral. A 25 ans il arbitre les touches en PRO D2 mais intervient également sur le pré lors des rencontres de Fédérale 1. - Christophe Parente, 2ème arbitre, dirige des rencontres de Fédérale. Ces deux arbitres-là sont aussi sollicités pour la formation de jeunes arbitres, puisqu’ils sont habilités par le Comité des Alpes. - François Derain, Remi Aiguebonne, Sébastien Burillon et Alexandre Biat arbitrent des matchs de cadets, juniors, Promotion d’Honneur, Honneur, séries régionales et font des touches en Fédérale. - Clément Mouraud et Pierre-Claude Ambourouhet sont les deux arbitres appartenant au Centre de formation. Ce sont des joueurs du FCG. Cursus suivi par tous les futurs arbitres : D’abord stagiaires, ils passent ensuite le diplôme d’arbitre territorial, avant le Fédéral, et enfin le pôle Espoirs, qui les mènera jusqu’aux sifflets de TOP 14 et de PRO D2. Terre de Rugby n˚ 13 - février 2014


En coulisses Quand les pros reprennent le chemin de l’école Ils s’appellent Jonathan Best, Andrew Farley ou Shaun Sowerby. Ils ont plusieurs centaines de matchs pros sur leur CV, voire des titres de champion de France ou d’Europe. Vous avez l’habitude de les suivre sur les écrans du Top14, mais savez-vous qu’ils interviennent aussi en tant qu’assistants coachs des catégories Cadet, Crabos et Espoirs du FCG ?

D

epuis maintenant quelques saisons le FCG a mis en place un système de formation transversal sur toutes les catégories du Club. L’objectif de ce système est d’installer des notions de jeu communes qui forgent une identité grenobloise permettant un meilleur apprentissage, tout en facilitant l’intégration des meilleurs joueurs au plus haut niveau. Jonathan Best nous détaille ce programme : « David Dussert à décidé de mettre en place une trame commune qui va de l’école de rugby jusqu’à l’équipe première. Nous avons les mêmes codes sur toutes les catégories pour tout ce qui est mouvement général et circulation. Bien sûr nous nous adaptons à l’âge des joueurs, mais on essaie d’habituer les jeunes le plus tôt possible à l’esprit du jeu grenoblois. » « Nous travaillons sur des blocs de 4 à 6 semaines. Nous intervenons le plus souvent sur des exercices de collisions, sur le travail de la défense et la continuité sur le jeu debout. Il est important de bien comprendre que nous ne sommes là que pour apporter une aide supplémentaire au formidable travail des coachs qui accompagnent les jeunes toute l’année. Ce sont eux qui dirigent et nous qui essayons de donner quelques astuces supplémentaires » précise Shaun Sowerby qui assiste Jean Marc Liprandi et Eric Ferruit sur la catégorie des Crabos. Jonathan Best s’inscrit également dans cette notion de mise au service du collectif « Je prépare toujours mes exercices à l’avance. J’essaie de m’inspirer de ce que l’on fait avec les pros en l’adaptant à leur niveau (Jonathan s’occupe des cadets moins de 17 ndlr). Je suis totalement à l’écoute des

entraîneurs, ce sont eux qui définissent les programmes des séances. Je suis à leur service. Je me sens redevable vis-à-vis du club par rapport à tout ce qu’il m’a apporté et quand je vois la motivation et l’écoute des jeunes c’est une superbe récompense ». Une expérience « éducative » qui marche dans les deux sens. Andrew Farley comme Shaun Sowerby terminent cette année leurs formations pour devenir entraîneur professionnel. Ils tirent déjà de nombreux enseignements de ce programme. « Je ne suis pas encore entraîneur, je suis un débutant dans cette pratique et je sais que quelquefois mes exercices ne sont peut-être pas au top. Moi aussi j’apprends avec cette expérience. Mais je prends énormément de plaisir. Cela me conforte dans mon envie d’être entraîneur. Je me rends compte que c’est un exercice beaucoup plus difficile que ce que je pensais en tant que joueur. Je me souviens des fois où j’ai critiqué des séances d’entraînement en pensant que je pouvais mieux faire. En étant de l’autre côté, je me rends compte de la complexité de ce métier. » souligne Shaun. Andrew Farley, qui assiste les espoirs, insiste sur le statut particulier de ces pros au service de la formation grenobloise « Les jeunes sont très attentif et ont beaucoup de respect pour moi. Je pense qu’ils me voient différemment de leurs entraîneurs. Je joue régulièrement avec certains d’entre eux et cette relation joueur/entraîneur est très intéressante. On est aussi des amis. Il faut arriver à leur transmettre notre savoir car ce sont eux l’avenir du FCG. ». TB

21


BRÈVES Textes et photos : Gérard DEPLACE

Le Noël des Jeunes & Anciens Les fêtes de Noël et de fin d’année au FCG

22

En cet après midi de décembre, il y avait affluence à la Bodega pour la fête de Noël des enfants, qu’ils soient membres de l’Ecole de rugby, progéniture du « staff » ou enfants des joueurs professionnels du club. Puis, ce fut aux dirigeants et aux bénévoles de l’Association de se retrouver sous la tente pour une soirée conviviale. Des moments importants d’échanges qui ont permis, une fois de plus, de fédérer les membres de notre Association.

Isabelle POURCELOT à l’honneur lors de l’Assemblée générale financière de l’Association du FCG A la grande satisfaction du comité directeur de l’association du FCG, la dernière Assemblée générale financière a regroupé en novembre dernier un nombre important de participants. Les comptes 2012/2013 présentés par le trésorier de l’association André Hequet et validés par le Commissaire aux comptes, ont fait l’objet d’un large agrément de la part des membres représentatifs présents.

Il a également été donné accord au budget prévisionnel pour la saison 2013/2014. Un budget en croissance (voisin de 2 Millions d’Euros) qui tient compte des importants efforts de structuration effectués. A l’occasion de cette Assemblée générale, le Président Daniel Jennepin a eu le plaisir de remettre la Médaille d’Argent du Travail à Isabelle Pourcelot, secrétaire permanente du Club, pour ses quelques vingt années de bons et loyaux services.

Le Président Daniel JENNEPIN remet la médaille à Isabelle Pourcelot.

Terre de Rugby n˚ 13 - février 2014


Le plein de nouveaux éducateurs Né en 1964, il passe en 2014 le cap des 50 ans. Richard Ravix est le père de 3 enfants et travaille actuellement pour la commune de Saint-Egrève comme éducateur sportif. Il possède un passé significatif de rugbyman comme 2ème et 3ème ligne à St-Egrève. Conseiller technique pendant 5 années au Comité Régional, il avait rejoint le FCG pendant 2 années pour y entrainer les moins de 15 ans et les équipes de Vizille en Fédérale 2 et 3. Richard a rejoint cette saison le FCG Association pour y entraîner les moins de 17 ans. Il a également pris en charge au sein de l’organisation, la coordination des apprentis du Centre de Formation pour un suivi administratif, scolaire, universitaire ou professionnel amélioré.

Jean-Noël Perrin

Richard RAVIX À 38 ans, il est aujourd’hui le directeur adjoint du service des sports d’Echirolles. De formation STAPS et Brevet d’Etat, ce Rugbyman a joué de 1989 (Minime) à 1998, principalement comme pilier droit Pensionnaire pendant un an du Centre de formation du FCG, il a longtemps joué à Rumilly, avant de revenir à Echirolles pour raisons professionnelles. Jean-Noël s’est rapproché récemment du FCG pour entrainer les moins de 19 ans.

23

Il est aisé de reconnaître ce barbu de 47 ans qui a rejoint récemment le FCG en tant qu’éducateur des moins de 15 ans. C’est pour des raisons professionnelles que Franck s’est installé il y a 2 ans dans la région grenobloise, où il dirige le service de développement Social à Seyssinet. Rugbyman issu du club de Cadillac en Gironde, il y avait joué troisième ligne jusqu’en promotion d’honneur et entraîné les équipes séniors.

Frank GRAFEUILLE Mickael GIROUD Ce grand gaillard de 24 ans exerce la profession de responsable logistique, chauffeur-livreur chez un transporteur local. Joueur de rugby durant plusieurs années (11 ans à 24 ans) comme 2ème ou 3ème ligne, Mickaël se forme aujourd’hui comme éducateur et s’occupe déjà au sein de l’Association du FCG des jeunes de moins de 14 ans.

Sébastien DIDIER Originaire de la Côte Saint-André, Sébastien a joué durant 6 années avec le FCG avant de jouer en Fédérale 1 à Beaurepaire. Fortement impliqué depuis 2 ans dans l’Ecole de rugby du club de Seyssins, il rejoint maintenant le FCG comme éducateur des équipes des moins de 9 ans et responsable des moins de 7.


BRÈVES

Et du renfort aussi pour l’intendance

Il n’était pas rugbyman, mais c’est pourtant un passionné qui suit le FCG depuis plusieurs années. A 61 ans, Jacques est maintenant retraité et après de bons et loyaux services rendus chez AED, il a souhaité contribuer à la vie du club comme bénévole. Il rejoint donc notre Association au sein de l’équipe chargée de l’organisation des après-matchs et des festivités. Nous lui souhaitons la bienvenue.

Jacques D’ALOIA

Un nouvel administrateur au Conseil Est-il nécessaire de le présenter ? Il fut le capitaine du FCG de 1969 à 1979, finaliste du Challenge Yves Du Manoir en 1969, et était également présent à la demi-finale du championnat de France en 1970. Troisième ligne, formé à Grenoble puis à Voiron, il a aussi été sélectionné en équipe de France B et en équipe de France militaire, puis trois fois en équipe de France A (et en particulier contre l’Afrique du Sud). Depuis, Claude a encore pris des gallons. Chef d’entreprise, marié et père de deux enfants, il est maintenant retraité, et grand père de deux charmants bambins. A plus de 70 ans, il rejoint maintenant le FCG au sein du Conseil d’Administration de l’Association. Saluons le retour du « Chef de Classe» !

24

Claude CHENEVAY

Une cellule de détection renforcée par de nouveaux membres Jordane BARTHALAY Ce rugbyman a joué plus de 20 ans au FCG (de poussin à sénior), mais aussi pendant une année à Villefranche sur Saône et cinq ans à Bourg en Bresse. Ses deux enfants ne tarderont probablement pas à emboîter le pas de leur papa passionné de notre sport. Résident à Saint-Martin de la Cluse et exerçant ses activités professionnelles à la régie de quartiers d’Echirolles, Jordane reste proche du FCG et contribuera maintenant à la détection des jeunes rugbymen de l’Isère susceptibles de rejoindre les rangs de notre Association.

Olivier DHERBEY Ce célibataire, qui vient d’avoir 38 ans en janvier, réside à Avignon où il est responsable d’un Sushi Shop. Ancien rugbyman quand il était plus jeune, (il a joué comme demi-de-mêlée, demi d’ouverture et parfois arrière de catégories minime à junior) , Olivier est titulaire d’un diplôme d’éducateur et entraîne actuellement les joueurs de moins de 15 ans au club des Angles (commune proche d’Avignon) Il entretien avec le FCG des relations amicales et aidera maintenant notre club dans la détection des joueurs à potentiel de la région Drôme- Ardèche et des régions limitrophes.

Terre de Rugby n˚ 13 - février 2014


Gérard BONTRON Gérard a passé le cap de la cinquantaine et son passé de talonneur, capitaine au sein du club d’Aix les Bains, lui a permis de cotoyer le haut niveau. Il fut notamment sélectionné comme joueur international Junior puis Espoir entre 1983 et 1988. Actuellement responsable sportif au sein du Club d’Aix les Bains Gérard s’occupe plus particulièrement de l’Ecole de rugby. En tant que membre du Comité Départemental, il est intéressé par tout ce qui concerne la formation des jeunes. Ses deux fils rugbymen de 15 et 20 ans ont bénéficié de ses compétences. Gérard apportera maintenant, au sein de la cellule de détection du FCG Association, sa connaissance du tissu rugbystique de la Savoie et de la Haute-Savoie.

Franck SAOUDI Ce pilier droit de 49 ans révolus joue encore au rugby avec les Vétérans de St. Marcellin. Il est d’ailleurs Président de cette véritable «confrérie». De tempérament passionné, Franck a été pendant 10 ans Président des Galochards de St. Egrève, et responsable sportif des Sapeurs-Pompiers de l’Isère pendant une autre décennie. Pour le FCG Association il apporte pour la deuxième saison son aide aux dirigeants de l’équipe Espoir et a rejoint la cellule de détection du Club. On peut compter sur lui, c’est une valeur sûre....

Nicolas RIBERO Débutant le rugby à Voreppe, jouant pendant 10 années avec le FCG, puis à Montmélian, Nicolas possède une grande expérience comme entraîneur des équipes de moins de 11, 13 ou 15 ans. Une bonne recrue qui vient, à la trentaine, renforcer la cellule de détection au sein de l’association du FCG.

Retour sur le titre de champion de France des Reichels

25


BRÈVES Dans l’attente de pouvoir disposer de terrains synthétiques sur le site du stade Bachelard, l’Association du FCG a signé plusieurs accords de partenariat qui lui permettront de disposer d’équipements complémentaires : - Pour l’utilisation des gymnases dont ils sont pourvus, plusieurs protocoles ont été établis avec le collège Notre Dame de Sion, le lycée

De nouveaux Partenariats au bénéfice de nombreuses infrastructures Louise Michel et le collège du Village Olympique. - Nous étudions la possibilité d’une convention avec le SIZOV de Saint Nazaire-les-Eymes (service intercommunal) et le RCG (club de Rugby Grésivaudan-Belledonne des activités Physiques et Sportives ) pour l’ utilisation du terrain Synthétique de Montbonnot.

- Une convention avec le SIEST (Syndicat Intercommunal des Etablissements d’Enseignements Secondaire et Technique de Meylan et St. Ismier) pour l’utilisation du terrain de Meylan. - Enfin un accord a également été établi avec le Campus de St Martin d’Hères pour l’utilisation du terrain utilisé couramment par le GUC.

CISP : La passe de Jean GARCIA à Jacques VANIN Jean Garcia a été à l’initiative de la création de la CISP (Commission d’Insertion Scolaire et Professionnelle), et a oeuvré à sa tête pendant les cinq dernières saisons.

26

Il a su s’entourer des meilleures compétences pour aider les jeunes rugbymen du FCG et des clubs amis à chercher leurs solutions d’activités scolaires ou universitaires, de stage, de formation ou d’emplois.

Il souhaite bien sur rester membre actif de la Commission, mais a voulu transmettre la responsabilité d’animation à Jacques Vanin, l’un de ses plus fidèles lieutenants, déjà très exercé à l’accompagnement de nos sportifs dans leur quête du futur. Cet ancien responsable des ressources humaines, retraité de Schneider Electric, a en effet apporté son concours dans les nombreux dossiers suivis.

Jacques assure depuis plusieurs saisons les formations à la rédaction de CV. Il a déjà accompagné de nombreux jeunes et aidé au placement en entreprises de plusieurs d’entre eux. Il est certainement en mesure de développer la Commission CISP dans son œuvre. Merci à Jean GARCIA pour tout ce qu’il a mené avec dynamisme, et souhaitons bon courage à Jacques Vanin dans son nouveau challenge.

Terre de Rugby n˚ 13 - février 2014


Stage Rugby - Pâques du dimanche 4 mai au vendredi 9 mai

à Lans en Vercors (Isère 38) - Domaine des girards - Pension Complète Ouvert à tous les licenciés FFR

Rugby

Perfectionnement Encadré par des entraineurs qualifiés Chaque matinée une séance différente...

Activités

Cohésion Encadré par des professionnels Chaque après-midi une activité différente…

27

Veillées

Partage Chaque soir une veillée ludique différente…

Années de naissance : 2004, 2003, 2002, 2001, 2000, 1999

Places Limitées

des visites surprises sont attendues... ! P o u r pl u s d’ i n fo s : w w w.fc g r u g b y. com s t a g e @ fc g r u g b y.f r / 0 6 8 2 1 1 3 2 2 3


les partenaires de la formation

ESPACE SERVICE

T.I.T.M Agence de Communication, d'Image & de Gestion du Savoir

2014

Technologie Industrielle de Tuyauterie & MĂŠcanique


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.