G R E N O B L E 014 TERRE DE RUGBY
Force & Fierté L E M A G A Z I N E D U F C G R E N O B L E R U G B Y
DOSSIER
LA RÉFORME DES CATÉGORIES D’ÂGE Champions de France 2014 Les Reichel Intimité Andrew Farley
JUIN 2014
Numéro
photo : Renaud Chaignet/Images en Vue
Grenoble Terre de Rugby N˚ 14 Magazine de l’Association du FC Grenoble Rugby 2e trimestre 2014 Siège : Stade Lesdiguières Avenue Albert Reynier - 38100 Grenoble Tél. 04.76.44.09.63 - Fax 04.76.44.20.28 E-mail : fcgrenoble.asso@wanadoo.fr Site internet : www.fcgrugby.com Directeur de la publication :
ÉDITORIAL Çà, c’est fait !!! A
tteindre une fois le sommet est déjà un exploit. Réaliser l’exploit une deuxième fois est la marque des grands. Plus personne ne peut douter aujourd’hui que le FCG regorge de pépites qui ne demandent qu’à grandir. Les résultats individuels et collectifs, toutes catégories, répétés, le démontrent un peu plus chaque année.
Daniel Jennepin, président de l’Association du FCG Rédacteur en Chef : Hervé Senebier Comité de rédaction : Daniel Jennepin - Yves Fornier - Richard Martin - David Dussert - Guillaume Cognard Rédaction : Isabelle Doucet, Gérald Grattier, Thomas Bianchin, Gérard Deplace, Archives FCG Crédit photos : Thomas Bianchin, Archives FCG, Andres Vidal, Sylvain Frappat/Images en Vue / Renaud Chaignet/Images en Vue, Thierry Chenu, Olivier Speath Éditeur : ©OPTICAT - 3C, rue Irène Joliot-Curie 38 320 Eybens - Tél. 04.76.25.94.25 Maquette : Extrem-K Flashage, Impression, Façonnage, Routage : Esat Esthi St Martin d’Hères Dépôt légal à parution ISSN 2103-7930
Alors merci à tous, encore une fois, joueurs, dirigeants, bénévoles, éducateurs, salariés, staff sportif, partenaires, etc. Les résultats d’ensemble du Club sont le fruit du travail dans la durée, avec détermination, dans l’ombre. L’ossature globale de la formation est maintenant en place. De l’École de Rugby, qui développe les actions dans la cité et obtient des résultats sportifs magnifiques, jusqu’au haut niveau jeune. Le terreau est dorénavant fertile. Ne reste qu’à l’arroser et à savoir le faire pousser. Ce sera notre mission dorénavant. En attendant, nous vous souhaitant de passer de bonnes vacances et de bien vous reposer. Il va nous falloir des forces pour attaquer la rentrée et toutes ses nouveautés réglementaires.
3
Allez le Club !!!
Daniel Jennepin Président de l’Association du FC Grenoble Rugby
SOMMAIRE LA PAROLE À................................................................................................... 4 HISTOIRE................................................................................................................. 6
Numéro
014
INTIMITÉ............................................................................................................ p 12
Andrew Farley
Romain David DOSSIER................................................................................................. p 8 à 11
JUIN 2014
Éric Piolle, maire de Grenoble
La réforme des catégories d’âge JEUNES...................................................................................................................... 16 ZOOM ....................................................................................................................p 18
Un exploit hostorique pour les Reichel
Stage de printemps Tournoi Belletante & Alberto JEUNES .................................................................................................................. 20
Les minimes Deux “frenchies“ à Londres PORTRAITS ................................................................................................... 22
Franck Corrihons Alain Garnier BRÈVES ................................................................................................................. 24
La Parole à… Le nouveau maire de Grenoble aime le sport. Sport co, sport individuel, il est un pratiquant de toujours et un spectateur averti. « Le sport est important dans ma vie », déclare-t-il. Le journal l’Equipe fait partie de sa
Éric Piolle
maire de Grenoble
e st e l b o n e r G . . “. so n à e é i f i t n e d i ugby“ équipe de r n La ville de Grenoble est partenaire de premier rang du FCG. Quelles sont les attentes de la nouvelle municipalité ? Les activités sportives, qu’elles se pratiquent en loisir, en compétition ou au niveau élite, font partie de l’activité humaine et culturelle. Elles sont fondamentales dans notre vie et nous devons les garder comme éléments majeurs. Pour les enfants comme pour les adultes, elles présentent un aspect éducatif fort, des enjeux de santé, d’émancipation, de transmission de valeurs, de partage. Il n’est qu’à voir le nombre impressionnant de bénévoles qui évoluent autour des clubs. Et puis, il y a les grands matchs, les grands tournois comme celui des enfants le week-end dernier à Lesdiguières. Ce sont des moments de célébration collective qui nourrissent une société. n Est-ce important pour une ville comme Grenoble d’avoir des équipes qui jouent au plus haut niveau ? Il est important qu’il y ait des projets sportifs d’élite et professionnels, qui se construisent dans le temps et se développent avec l’identité d’une ville. Car Grenoble est identifiée à son équipe de rugby. Ce n’est pas pour autant un objectif politique. En revanche, il est important que les gens qui construisent ces projets-là réussissent, aient les moyens de le faire et animent l’espace et la vie publique. n Quels mots avez-vous employés pour convaincre l’équipe dirigeante du FCG de jouer ses matchs au Stade des Alpes ? Les choses sont assez simples. Le FCG poursuit une logique de club de développement et de structuration rationnelle, cohérente et constructive. Pour la ville, c’est la même chose. Nous nous sommes rencontrés à trois reprises, avec les dirigeants du FCG, dans la période qui a précédé les élections. Nous connaissions les besoins du FCG et le FCG
revue de presse, un titre qu’il dévore jusqu’à la dernière ligne. Mais lorsqu’il s’agit de la politique sportive de la ville, ses orientations diffèrent de celles de l’équipe précédente, réglant pour deux ans la question du stade de résidence de l’équipe phare grenobloise, le FCG. connaissait ceux de la ville. Cela avait eu le temps de maturer. A partir du moment où nous avons été élus, nous avons fait ce choix. C’était tout sauf une surprise. C’était une alternative intégrée par le FCG. n Que va devenir Lesdiguières ? N’est-ce pas condamner cet équipement sportif ? Nous sommes dans une situation où il y a deux stades importants et une seule équipe professionnelle. Le stade des Alpes a coûté 90 millions d’euros à sa construction et 5 millions par an de remboursement, sans compter le fonctionnement ; il est donc logique d’optimiser cet équipement public, qui est plus adapté au développement du rugby. D’autant qu’il attire un plus large public. Lesdiguières reste un terrain d’entraînement, un outil pour le centre de formation et un lieu de vie. A terme, nous devrons réfléchir à son devenir. Nous restons ouverts et attentifs à ce qui se passera dans le futur. Nous avons la chance d’avoir des investisseurs grenoblois et savoyards désireux de construire un projet autour du foot. Si leur projet réussit, à terme, nous aurons peut-être besoin de deux stades. Un projet politique ne fait pas de pari sur le sportif. Il peut tout se passer. C’est la réalité du sport. La situation est celle-ci tant que le football n’est pas revenu à un niveau professionnel. n Ces sommes qui ne seront pas investies pourront-elles être réorientées vers la rénovation d‘autres équipements comme Bachelard ? Nous devrons faire des arbitrages sur les investissements dans les années à venir. Les vestiaires de Bachelard sont dans un état déplorable. Nous devrons aussi nous poser la question d’un terrain couvert pour le rugby et l’athlétisme. Mais il y a également d’autres projets comme celui de la construction d’un terrain de foot synthétique au Village olympique. Il y a encore la réfection des vestiaires du Football club de Teisseire au stade
d’Espagnac qui sont dans un état hallucinant. Nous faisons le tour des équipements de la ville pour voir où nous devrons réaliser des investissements. Les travaux débuteront en 2015 et suivront un plan pluriannuel, dans lequel nous ne pouvons pas encore dire si Bachelard est une priorité. Les besoins de tous sont légitimes. n Le FCG a développé des initiatives en direction du rugby en milieu scolaire et extra scolaire, continuerez-vous à les soutenir ? Nous souhaitons les élargir au-delà des écoles autour du stade. Il est aussi de l’intérêt du FCG de faire émerger des rugbymen de tous les quartiers de la ville. Et il existe des liens forts entre les écoles, la politique de la ville, le périscolaire, la culture et le sport. C’est un espace de découverte qui donne aux enfants l’envie d’aller plus loin et de s’inscrire dans ces associations sportives et culturelles. La question des rythmes scolaires est aujourd’hui entièrement rebalayée, car elle a été mise en place dans un format qui ne permet pas de capitaliser sur la richesse des associations culturelles ou sportives. n Quel regard portez-vous sur l’équipe du FCG ? En Top 14 aujourd’hui, l’argent a pris beaucoup de place, les exigences pour les joueurs ont évolué. Pour un club, il faut réussir à marcher sur ses deux pieds. J’espère que le FCG continue à faire émerger des jeunes, tout en allant chercher d’autres joueurs de talent. Après c’est l’alchimie de l’équipe. n Quelles sont à vos yeux les spécificités du milieu rugbystique grenoblois ? Ce rugby a sa place dans le monde économique. Il tire sa spécificité de son business model. Il s’est tissé autour de cette équipe une culture économique locale avec des liens très forts au service du territoire.
Propos recueillis par Isabelle Doucet
photo : Thierry Chenu
Histoire
Romain Une trajectoire Rouge & Bleu
Il a tout connu au FCG. Des mini poussins au Top 14, Romain David a vécu une carrière incroyable en Rouge & Bleu. À 32 ans, le solide pilier gauche, s’apprête pourtant à quitter son club de cœur pour rejoindre Dax l’année prochaine. Hommage à celui qui a été de tous les combats. À l’heure d’un rugby professionnel où l’argent est de plus en plus le moteur d’une carrière, Romain David fait figure d’Ovni. Il fait partie de ces rares joueurs qui ont passé quasiment toute leur carrière avec un seul maillot sur les épaules. Retour sur une carrière unique. Le rugby il y vient un peu par hasard.
6
« J’ai débuté à 6 ans et demi. Je n’avais pas tout à fait l’âge requis pour prendre ma licence. Je me souviens très bien de mon inscription à l’association. C’était un jour de tournoi des 5 nations. On avait regardé un match de l’équipe de France avec mon frère et mon père. À la fin du match il nous avait dit “Ça vous dit de faire du rugby ?” Nous n’étions pas une famille de rugbyman. On était allé voir l’entraînement des petits à Sassenage et on est passé ensuite à l’anneau de vitesse pour nous inscrire. Je n’avais pas l’âge, mais comme ils inscrivaient mon frère ils m’ont pris aussi. » La première année de Romain est plutôt poussive. Il joue avec les minipoussins et les poussins. Certains de ses partenaires ont presque 4 ans de plus que lui. La différence de gabarit est énorme. Au départ il joue par plaisir, pour faire un peu de sport comme tous les gamins de son âge. Certains mercredis d’hiver, alors que la neige recouvre la cuvette grenobloise, sont plus difficiles que d’autres, mais Romain s’accroche, il franchit toutes les classes d’âge. « Le vrai déclic est venu plus tard, quand je jouais en Crabos, Reichel. Là, ça commençait à devenir sérieux, mais je ne me suis jamais dit que j’allais devenir rugbyman professionnel jusqu’au jour où je l’étais... » La progression est très naturelle. Il intègre le Centre de Formation, passe son Bac et un BTS. « À la fin de l’année je suis allé voir Christian Rizzi (le directeur du Centre de Formation) pour faire un point. C’était ma dernière année en Espoirs. Je pensais ensuite chercher du travail et jouer avec les copains le week-end dans un petit club de la région. Mais Christian m’a proposé un contrat Espoirs/Pro. À cette époque Jacques Delmas était à la tête de l’équipe une et Sylvain Begon entraînait les avants. En fin de saison, il y avait de la casse en première ligne. Sylvain me dit « ça te dit de t’entraîner avec l’équipe Une ? Je ne me suis pas posé de question. Il restait 4 ou 5 matchs et j’ai fini la saison avec les Pros. Je me souviens très bien de mon premier match avec les Pros. C’était contre Colomiers à Lesdiguières. On gagne et on se maintient grâce à cette victoire. La semaine suivante je suis titulaire à Clermont, on en prend 40, mais c’était génial de jouer une si grande équipe. Tout était différent, la vitesse, les impacts, tout était plus précis, plus rapide. » Au Centre de Formation, la génération 82 s’illustre. Jordan Garnier, Pierre Rochette, Emmanuel Maignien, Yannick Lucas, Florian Faure, De-
nis Lison, forment une équipe redoutée et un groupe d’amis solide qui atteint les demi-finales du championnat Espoirs. Romain joue alors avec l’équipe Une le samedi, souvent comme 23ème homme sur la feuille de match, et il enchaîne le dimanche avec les Espoirs. « C’était une année de fou, je jouais tous les matchs en Espoirs et j’avais quelques minutes de temps de jeu avec les Pros. Malheureusement on perd 23 à 22 contre Perpignan qui gagne le titre. La dernière année de Top 16 pour le FCG se passe plutôt bien pour moi. Dean Richards m’aimait bien, il voulait me faire jouer talonneur, j’ai fait d’ailleurs quelques piges à ce poste. J’en garde un très bon souvenir, mais les résultats ne suivent pas et le club descend en Pro D2. Je signe un contrat pro pour 2 ans et je pars en vacances. Une semaine avant la reprise de l’entraînement j’apprends par Pierre Rochette que le club est en difficulté, le FCG me dit pourtant que tout est ok... au final on se retrouve en Fédérale 1. C’était un vrai coup dur, mais à une semaine de la reprise, il était illusoire de penser trouver un autre club. Du coup on se retrouve avec tous les jeunes ayant fait la demi-finale Espoirs en Fédérale 1. On a vécu une année incroyable. On était un groupe hyper soudé, des potes, encadrés par deux ou trois anciens comme Maxime Suarez qui avaient de l’expérience. On a fait une saison de folie et on remonte le FCG dans le monde professionnel. » Romain passera ensuite 6 ans en Pro D2 avec le FCG. Il sera l’un des grands artisans de la reconstruction du club et de l’accession en Top 14. Il joue plus de 100 matchs de Pro D2, 10 de Challenge Européen et 30 de Top 14. À 32 ans, il aurait bien aimé finir sa carrière au FCG, mais ce sera sous les couleurs de l’US Dax qu’il jouera l’année prochaine. Il n’en est pas pour autant aigri et voit ça comme une expérience supplémentaire. « Je ne garde que les bons souvenirs de toute cette épopée. Pratiquement 26 ans que je suis au FCG... Je me suis fait des amis pour la vie. Il y a eu des moments difficiles où je ne jouais pas et durant lesquels je me disais qu’il fallait que je trouve un autre club, mais avec le recul l’aventure a été incroyable. J’ai suivi l’évolution du club qui s’est structuré petit à petit. J’aurais aimé finir ma carrière ici, ça a failli se faire. Cela aurait été exceptionnel de ne faire qu’un seul club, mais en même temps je me suis toujours dit que partir pouvait être aussi une expérience à vivre. Voir autre chose avant de ranger les crampons. Ici je suis à la maison, à Lesdiguières je suis un peu chez moi. Là je vais me mettre un peu plus en danger, c’est un dernier beau challenge. » Un challenge que Romain saura sans nul doute relever. Nous lui adressons tous nos vœux de réussite sous ses nouvelles couleurs et un ultime « Merci Padre !!! » Thomas Bianchin
Terre de Rugby n˚ 14 - Juin 2014
David
dossier 8
#1
Branle-bas de combat autour des nouvelles catégories Exit les catégories - de 19 ans, - de 21 ans et - de 23 ans, place au - de 18 et - de 22. Ce passage de trois à deux catégories chez les jeunes rugbymen n’est pas sans conséquence pour toute la vie du club.
L
a refonte des catégories jeunes est tout sauf une surprise. Pour la Fédération française de rugby, il s’agit d’harmoniser ses classements avec ceux de l’IRB, mais aussi de coller à une certaine réalité, celle qui consistait à faire systématiquement jouer les meilleurs éléments en M23. Une pratique qui mobilisait un large panel de joueurs sur un territoire, sans pour autant servir les attentes des clubs de haut niveau. Bref, pour les hautes instances, il devenait nécessaire de mettre en cohérences les catégories et l’âge des joueurs. A l’heure de l’application de ces nouvelles dispositions, le FCG a voulu faire preuve de pédagogie, de concertation et ne pas agir dans la précipitation. Car supprimer une catégorie, c’est aussi se séparer d’un certain nombre de joueurs, enfants du FCG nourris de Rouge & Bleu. La note est salée : elle s’élève à 72 jeunes âgés de 16 à 22 ans. Certes, pour les dirigeants de l’association sportive du FCG cette réforme était attendue. Pour autant, il leur restait à relever deux enjeux : rediriger les joueurs amenés à quitter le club et réorganiser les collectifs.
« De belles Belascain » Le volet humain a été abordé dès début 2014. « Nous nous sommes donné du temps pour les évaluations. La part humaine est importante et les choix sont difficiles », rappelle David Dussert, directeur de la formation. Le moment a été délicat à gérer et la pression des joueurs, en attente d’une décision, forte. Les potentiels ont été pris en considération de façon la plus objective possible. Concrètement, les plus jeunes, en fonction de leur situation scolaire et géographique, de leurs capacités et de leur niveau, mais aussi de leurs intentions, ont pu être redirigés vers des clubs en mesure de leur proposer un parcours sportif.
« La majorité des clubs se sont rapprochés de nous, » explique David Dussert. Les relations équilibrées entretenues entre le FCG et les clubs alentour ont favorisé ces réorientations. Les joueurs plus âgés, notamment ceux qui évoluent au club depuis plus de quatre ans et sont considérés comme licence blanche, ont eu la possibilité d’intégrer en tant que tels un club de Fédérale 1, lequel doit disposer de cinq licences blanches dans son effectif. Ce qui a pu être facilitateur. « Les situations se débloquent », constate David Dussert, à la fin de la saison. Retour vers leurs clubs de départ, intégration de collectifs en Fédérale 1, 2 ou 3 : les joueurs n’ont donc pas été laissés dans une impasse. Il apparaît évident que les clubs de Fédérale sortent bénéficiaires de l’arrivée de cette manne de joueurs issus du réservoir des clubs professionnels. « Cela fera de belles Belascain », promet Jean-Pierre Henry, le vice-président sportif de l’association du FCG. Au niveau national, le nombre de collectifs engagés dans cette compétition pourrait tripler pour s’établir à 200 équipes. Ce mouvement s’accompagnerait d’un recentrage régional, avec des rencontres de haut niveau à moindre déplacements.
EN BREF : Le seuil maximum de chaque catégorie diminue d’un an. Les niveaux du rugby éducatif sont donc : M14, M12, M10, M8 et M6 en lieu et place des M15, M13, M11, M9 et M7. La nouvelle catégorie M6 ne concernera que les enfants âgés de plus de 5 ans. Au niveau des équipes de jeunes, il y aura donc les juniors (M18) et les cadets (M16 et M15) alors qu’auparavant, il y avait une catégorie M19 et une autre M17. La catégorie Reichel disparaît et les joueurs âgés de moins de 19 ans passent au statut senior. Enfin, la réforme crée une catégorie M22 à la place des M21 et M23. Terre de Rugby n˚ 14 - Juin 2014
Trois entraîneurs Ce grand chamboulement oblige le club à reconstituer des collectifs M18 et M22 en vue de présenter une plus grande cohérence de niveau. « Il a donc été nécessaire de revoir tout le dispositif d’entraînement », explique Jean-Pierre Henry. La nouvelle organisation s’appuie sur un triptyque de trois entraîneurs aux compétences complémentaires. Chez les M22, la complexité vient de l’intégration de quatre tranches d’âge dans un même collectif, avec des joueurs encore en phase de développement côtoyant d’autres déjà sur des logiques de compétition. Pour les jeunes nés en 1996, la marche peut être haute cette année. D’autant que la catégorie M22 accueille aussi une grande mixité de publics, entre les stagiaires du centre de formation et ceux qui poursuivent un parcours plus classique, entre études et entraînements le soir. Cette catégorie-là poursuit trois objectifs : le développement individuel des joueurs, la performance collective et une exigence de haut niveau. « Nous croyons aux maturations tardives. Les joueurs ont besoin de franchir des paliers avant d’être des rugbymen accomplis », insiste le directeur sportif. Chaque collectif M18 et M22 conserve donc un effectif large, de façon à pouvoir laisser se manifester certains potentiels et donner aux joueurs les moyens de progresser.
Année test LES COMPÉTIONS SENIORS La compétition Belascain Cette compétition fédérale concerne les joueurs licenciés M21, M20 et M19, c’est-à-dire, pour la saison 2014-2015, nés en 1994, 1995 et 1996. Elle est ouverte aux clubs dont les équipes seniors évoluent en Fédérale 1, 2, 3 ou Séries territoriales. La compétition Espoirs Elle est réservée aux joueurs issus des associations supports des clubs professionnels. Elle concerne, pour la saison 2014-2015, les joueurs nés en 1993, 1994, 1995 et 1996. Il y a une possibilité de dérogation cette année pour les joueurs de 22 ans en centre de formation. 30 clubs sont concernés, répartis en deux poules - Elite 1 et 2 - en fonction des résultats de la saison 2013-2014. (Source : Fédération française de rugby)
En poule Elite nationale, les Espoirs doivent également honorer un niveau de compétition intense avec un minimum de 26 matchs dans la saison, plus les matchs de barrage et les phases finales. D’où la nécessité de permettre des rotations dans l’équipe, afin que les joueurs puissent travailler sur la préparation de matchs et le collectif d’une part, et sur leurs compétences individuelles d’autre part. « Nous procéderons à une évaluation après un an de fonctionnement », indique Jean-Pierre Henry. C’est une année test. « Le plus déstabilisant est de ne pas avoir de lisibilité au regard des nouveaux rapports de force », interroge le vice-président sportif. Quels types de joueurs seront inscrits sur les feuilles de matchs ? « Sur certains postes, comme ceux des arrières, cela ne pose pas de problème, mais nous sommes encore en attente de réglementation concernant les premières lignes. Il n’est pas possible de mettre un (ex) Crabos face à des joueurs quasi professionnels », prévient-il. Au FCG, plus que jamais, on joue la maîtrise de la transition en tenant compte de la santé des joueurs et en veillant à éviter le surentraînement.
9
dossier
#2 Tirer vers le haut « La perte d’une équipe ne signifie pas l’économie d’une équipe », insiste Jean-Pierre Henry. Les moyens seront bien redéployés pour accompagner le développement sportif des joueurs, leur encadrement, leur préparation physique et médicale. Car c’est bien l’ensemble du club qui est touché par cette réforme. « Ce changement de catégorie fait évoluer les méthodes de jeu sur des joueurs de plus en plus jeunes », note David Dussert. Le passage au
jeu à XV s’opère plus tôt. On parle plus que jamais de formation des joueurs au travers des parcours « plus individualisés dans un objectif de performance ». In fine, le FCG cherche à tirer toujours plus de rugbymen vers le haut niveau. Des ambitions qui interrogent dès l’école de rugby. « Nous avons fait le constat que les joueurs ne s’entraînaient pas assez. Nous avons donc décidé de cibler les contenus que les jeunes doivent acquérir chaque année, et développer la capacité des joueurs à s’entraîner plus intelligemment note David Dussert. Cette réforme nous oblige à avoir une base de
fonctionnement au plus haut niveau, en phase avec les exigences de la formation. » Il est clair que le niveau d’exigence en termes d’évaluation des joueurs sera relevé. A l’arrivée, les contenus tirés vers le haut impliquent aussi un niveau de compétition plus intense. « Cela fait bouger les lignes dans le projet de club, reconnaît David Dussert. Mais nous sommes sur un terrain où nous étions déjà positionnés, à l’image de la logique de surclassement des joueurs ». Isabelle Doucet
10
Terre de Rugby n˚ 14 - Juin 2014
La réorganisation des catégories au sein du club L’école de rugby forme le « Bloc initiation » des catégories M6, M8 et M10. Elle est pilotée par Guillaume Cognard, Sébastien Didier et Jean Devaluez. A l’étage suivant est constitué un bloc « Accès jeu à XV » des M12 et M14. Toujours conduit par Guillaume Cognard, il est une passerelle importante. Suit un plateau des M15, M16 et M18 ou Plateau de perfectionnement, dont le travail est plus axé sur le perfectionnement individuel, à une étape clé de la formation. Le groupe, est géré par David Dussert, avec comme conseiller technique Franck Corrihons. Enfin, le Pôle Elite, ou sas d’accès au haut niveau, concerne les M22. C’est le manager, Jérôme Vernay qui a la charge de cette catégorie, la plus délicate à gérer car elle réunit une cinquantaine de joueurs aux parcours différents. Certains sont sous contrat Espoirs, d’autres sont au centre de formation et s’entraînent déjà avec les pros, mais il y a aussi des joueurs du club. Les trois entraîneurs des M22 sont Jean-Noël Perrin, Lionel Enselmoz, Jérôme Brocard. Enfin, le Centre de formation, dirigé par Christian Rizzi et son directeur sportif, Jérôme Vernay, demeure la structure qui permet aux meilleurs éléments d’intégrer un parcours professionnel.
Une détection affinée
Force & Fierté
Avec ces nouvelles règles, la cellule de détection devra poursuivre sa mission qui est de renforcer la base du club. Mais des ajustements seront nécessaires afin qu’il n’y ait pas de « trou » dans certaines catégories. « Détecter n’est pas recruter », insiste David Dussert. Il s’agit avant tout de connaître les joueurs, travailler avec les clubs, suivre l’évolution des potentiels « et aller les chercher au bon moment ». Mais avec une catégorie jeune en moins, il ne faudra pas tarder. Quand les détecteurs du FCG commençaient à détecter en M14, peut-être désormais devront-ils regarder du côté des M13. « Les clubs ont compris l’esprit dans lequel travaille le FCG. Avant, nous étions considérés comme prédateurs. Désormais, nous avons gagné en attractivité », poursuit le directeur. « Nous ne laissons pas insensibles des joueurs déjà intégrés dans des structures comme les pôles sportifs, en raison de l’intérêt pour le club pro et des résultats des équipes jeunes. Nous avons eu en effet quatre équipes qualifiées pour les phases finales cette année. Tous les indicateurs sont au vert », ajoute le vice-président Jean-Pierre Henry.
11
Dans l’intimité de…
Andrew
Andrew Farley, l’ouverture sur le monde Capitaine emblématique de la remontée du FCG en TOP, Andrew Farley a décidé de raccrocher les crampons cette année. Après presque 15 ans d’une carrière au plus haut niveau, Andrew devient team manager des Rouge & Bleu. n Comment s’est passé ta rencontre avec le rugby ? Au départ, je n’avais pas de prédisposition pour jouer au rugby. Mon père est d’origine anglaise. C’est un fou de foot, il adore ce sport et supporte depuis toujours les Hotspurs de Tottenham. Mais j’ai grandi en Australie. Quand j’étais jeune, dans mon quartier tous mes amis se réunissaient pour regarder les matchs de rugby à 13. Le 13 c’est un peu le sport national australien. Comme tous les enfants, on jouait dans les parcs, on refaisait les matchs.
12
n À quel âge as-tu vraiment commencé ce sport ? J’ai commencé à l’âge de 6 ans à Brisbane dans le petit club de Ashgrove GPS. J’ai passé 3 ans avec ce club. Après, je suis allé à Marist College Ashgrove. C’est une grande école de rugby. C’est là que tout a vraiment débuté pour moi. J’ai joué pour ce collège jusqu’en moins de 18. Dans ma dernière année d’école, j’ai été sélectionné dans les Queensland School Boys et avec les Australian School Boys (l’équivalent de l’équipe nationale moins de 18 ans). C’est ma première expérience du haut niveau. Nous avons affronté en match international la Nouvelle Zélande, les Tonga. C’est à ce moment que j’ai su que je voulais et pouvais faire une carrière dans le rugby. n Comment s’est faite la transition vers le professionnalisme ? Pendant 3 ans, de 18 à 21 ans, j’ai joué pour le Queensland et l’Australie en équipe de jeunes. Tout s’est fait assez naturellement. Quand j’avais 19 ans, un ami à moi jouais pour le club de l ‘Aquila en Italie. Ils cherchaient un joker médical en deuxième ligne. C’était l’intersaison en Australie, j’ai donc fait une pige là-bas pendant 4 mois. C’était incroyable, je jouais la Hcup à même pas 19 ans. D’ailleurs affronté à l’époque Fabrice Landreau qui était au Stade Français. On a perdu tous nos matchs, mais, à cet âge, c’était une expérience incroyable. En 2001 je suis sélectionné pour la coupe du monde des moins de 21 à Sydney. En poule on rencontre la France. Dans cette équipe il y avait Julien Campo et Rida Jaouher... Nous n’avons perdu qu’un seul match, la finale contre la nouvelle Zélande et leur capitaine... Richie Mc Caw. C’est après cette compétition que je signe mon premier vrai contrat pro avec les Reds. L’année suivante, mon ancien entraîneur John Connolly était alors à Swansea au pays de Galles. Il m’a demandé si je voulais le rejoindre
Il va donc s’occuper du back-office du FCG après avoir brillé sous la lumière des projecteurs. L’occasion pour nous de rencontrer cet homme touchant et attachant et de retracer avec lui une carrière majuscule. pour 1 an. J’ai dû prendre une des décisions les plus dures de ma vie, quitter l’Australie et ma famille. J’ai joué 1 an en ligue Celtic avec Swansea avant de rejoindre le Connacht pour 6 ans. À cette époque Eddie O’Sullivan entraînait l’équipe nationale. Il m’a offert une place pour jouer avec Irlande A. C’était aussi un choix très difficile car au même moment Ewan Mc Kenzie qui entraînait les Wallabies et les Waratahs m’a aussi fait une proposition. J’ai dû choisir en l’Irlande ou un retour au pays avec peut-être la possibilité de jouer pour l’Australie. J’ai finalement opté pour le maillot du trèfle. Quelques années plus tard, j’ai reçu un coup de fil de Sam Cordignley que je connais très bien. Il m’a dit, « j’ai un projet pour toi. Grenoble veut monter une vraie équipe pour retrouver le Top14, ils ont recruté Fabrice Landreau et ils cherchent quelqu’un pour encadrer l’équipe. ». Je n’ai pas réfléchi longtemps, un mois plus tard j’étais à Grenoble, c’était il y a maintenant plus de 5 ans. n Ce qui est incroyable dans ton parcours, c’est le côté globe-trotter. C’est dans notre culture. En Australie, après nos études nous avons l’habitude de faire ce que l’on appelle un « gap year ». C’est un break d’un an, durant lequel l’on part à la découverte du monde. Je crois que c’est très important de s’ouvrir sur le monde et d’apprendre des autres cultures. C’est quelque chose de normal pour les australiens, les néo-zélandais. C’est une façon de trouver notre place. J’ai un père anglais, une mère néo-zélandaise qui ont toujours beaucoup voyagé. Même si c’était dur pour eux de me voir partir, ils m’ont toujours encouragé dans mes choix. Mon frère vit à Londres ; nous n’avons jamais eu de pression pour rester auprès de notre famille. Je leur en suis énormément reconnaissant. C’est vraiment difficile de partir, comme ça, à 18 ans. On croit être un homme fort, autonome, mais quand on est seul à l’étranger on se rend compte que l’on est encore un peu un enfant. Cela forge le caractère. C’est grâce à tout ce trajet que je suis l’homme que je suis aujourd’hui. Et puis grâce à ça j’ai rencontré ma femme. n Justement ta femme est galloise ? Oui je l’ai rencontrée à la fin de mon contrat dans un petit bar de Swansea. On est resté en contact quand j’étais en Irlande. Pendant quelques années nous avons eu une relation à distance et finalement elle m’a rejoint en Irlande...
Terre de Rugby n˚ 14 - Juin 2014
Farley Depuis elle est toujours à côté de moi. Elle parle mieux français que moi et adore la région grenobloise. n Tes deux filles sont nées à Grenoble, ce sont de vraies petites françaises ? Oui j’ai deux petites filles adorables, Eather et Sophia qui ont 3,5 ans et 15 mois. C’est énorme, j’adore passer du temps avec elles. Elles ne parlent pas beaucoup, mais elles comprennent parfaitement le français. La plus grande va commencer l’école en septembre. Je vais avoir des petites filles françaises qui vont être élevées dans la culture galloise et australienne. C’est une chance de pouvoir grandir dans une famille multiculturelle. n Tu as arrêté cette saison ta carrière de joueur que vastu faire maintenant ? J’ai la chance d’avoir préparé ma reconversion. Je n’ai pas vraiment eu de période de break. Depuis 3 semaines je suis « team manager » pour le FCG. Je suis encore en apprentissage, mais je me rends compte de toute l’organisation qu’il faut derrière une équipe, des rouages indispensables à la performance. C’est très excitant pour moi de rester dans l’environnement du rugby. Je vais aussi commencer à partir du mois de juillet à travailler avec Eric Pilaud (le président du Conseil de Surveillance du FCG). Je vais rejoindre son entreprise « CST ». Je vais l’aider au niveau du management de toutes ses équipes dans le monde. C’est une façon pour moi de faire profiter de mon expérience du sport et du management, que je vais adapter à l’entreprise. La vie est faite de formidables rencontres, j’ai toujours fonctionné à l’affectif. Le rugby a rempli ma vie de ces rencontres incroyables et j’espère encore en faire beaucoup dans ma nouvelle carrière. Propos recueilli par Thomas Bianchin
13
G R E N O B L E 014 TERRE DE RUGBY
Force & Fierté L E M A G A Z I N E D U F C G R E N O B L E R U G B Y
JUIN 2014
Numéro
Jeunes
un stage de printemps très réussi
P 16
our la première fois, le FCG organisait durant les vacances de Pâques un stage de printemps à Lans-enVercors. Une initiative qui a remporté un franc succès et a été très appréciée par l’ensemble des jeunes joueurs présents. 45 poussins, benjamins et minimes avaient pris rendez-vous au cœur du Vercors, du dimanche 4 au vendredi 9 mai, pour un stage de rugby encadré par les éducateurs du FCG. Hébergés au Domaine des Girards, les jeunes rugbymen ont été pris en charge en pension complète et ont pu bénéficier d’un programme fourni avec une séance de deux heures de rugby chaque matin, des après-midis alternant entre séance de rugby complémentaires et activités ludiques comme la course d’orientation, le VTT ou une initiation au biath-
lon, avant de terminer la journée par des veillées ludiques dans une ambiance conviviale. Pour les formateurs du FCG, l’objectif de ces stages est de développer les valeurs véhiculées par le rugby tout autant que les aptitudes techniques de chaque joueur. Ainsi, les stagiaires ont, par exemple, eu l’obligation de changer les plans de table à chaque repas afin d’échanger avec tout le monde et de cultiver la notion de collectif. « Le bilan est très positif, les enfants se sont très bien comportés et il y avait beaucoup d’émotion à la fin du stage » se réjouit Nicolas Bonnet-Gros qui pilotait le projet avec une équipe de six éducateurs Rouge & Bleu. Le club grenoblois enregistre déjà des demandes pour l’an prochain et cet été, les enfants prendront encore de l’altitude puisque c’est à l’Alpe d’Huez qu’aura lieu le stage estival ! n
Terre de Rugby n˚ 14 - Juin 2014
tournoi belletante & challenge alberto Une jeunesse triomphante Les jeunes Rouge & Bleu ont brillé cette année lors du Challenge Georges Alberto et du Tournoi Guy Belletante. C’est l’occasion de revenir sur ces deux évènements qui jouent un rôle important dans la politique sportive du FCG.
17
1343 enfants réunis, des -7 jusqu’aux -13 ans : savoir que tant de rugbymen en herbe ont foulé les pelouses de Bachelard et Lesdiguières il y a quelques semaines à l’occasion du Challenge Georges Alberto aurait rempli de joie le mythique troisième ligne grenoblois. La grande fête du rugby isérois est revenue en force. Et avec un leitmotiv fort : le plaisir et le partage ! Afin que certains clubs ne chargent pas leurs équipes d’une pression trop forte (la fameuse « championnite »), il a ainsi été décidé de ne plus organiser de phases finales mais seulement des matchs de classement selon la position obtenue à l’issue des poules. « C’est aussi l’occasion pour nos clubs amis de l’agglomération de rencontrer de grosses équipes » se réjouit Sébastien Didier, en charge de l’organisation. Décerné en fonction de moyenne de victoires de chaque club dans l’ensemble des catégories représentées, le Challenge Georges Alberto a tout de même atterri dans les mains... grenobloises !
Retrouvez ces photos sur : www.imagesenvue.fr
Pour sa quatrième édition, le Tournoi Guy Belletante a, lui aussi, été une véritable réussite. « Notre souhait est d’accueillir en priorité des clubs présents en Top 14 et en Pro D2 et nous avons décidé de changer la catégorie d’âge de l’évènement des - 15 ans vers les - 14 ans car la densité de compétition est plus faible dans cette catégorie » explique Guillaume Cognard. Avec, entre autres, la présence de Clermont, de Montpellier ou du Racing-Métro, le succès de ce tournoi joué à quinze et sur grand terrain a, cette année, été total. Et malgré la concurrence très relevée, ce sont là aussi les jeunes joueurs grenoblois qui l’ont emporté pour la deuxième année consécutive ! Avec des objectifs bien distincts, même si l’essence reste toujours la passion du rugby, le Challenge Georges Alberto et le Tournoi Guy Belletante se complètent donc à merveille dans la politique sportive du FCG. Vivement les prochaines éditions. n
Zoom
un exploit pour A
près leur titre acquis en 2013, les Reichel grenoblois ont une nouvelle fois été sacrés Champions de France cette saison. Un doublé qui constitue un véritable exploit et qui permet au FCG de laisser une trace forte dans l’histoire, à quelques mois de la refonte des catégories de jeunes. « C’est une génération qui va compter dans l’histoire du FCG » commence, non sans fierté, Eric Ferruit lorsqu’on lui parle de la performance accomplie par ses protégés, une nouvelle fois vainqueurs du championnat de France Reichel cette saison.
18
Après avoir disposé du LOU en 2013 en finale sur la marque de 9 à 0, c’est cette fois face à Albi que les jeunes Rouge & Bleu se sont imposés afin de s’octroyer l’honneur de soulever le bouclier une deuxième fois consécutive. Et, si les Reichel grenoblois avaient pu montrer toute l’étendue de leur talent au cours de phases finales qu’ils avaient jusque-là largement dominées, ils ont dû s’employer jusqu’aux arrêts de jeu pour venir à bout de rugueux Albigeois sur une pénalité victorieuse de Willy Gonnet. « Une des raisons de cette réussite tient au fait que c’est une génération qui travaille ensemble, sous les couleurs grenobloises, depuis l’âge de 15 ou 16 ans et que nous avons vraiment pu amener à
Terre de Rugby n˚ 14 - Juin 2014
historique les reichels maturité » explique l’ancien talonneur grenoblois, qui a su, en compagnie de Jean-Marc Liprandi et des différents intervenants sportifs et administratifs du club, mettre ses joueurs dans les meilleures conditions. « Ces garçons ont développé une solidarité extraordinaire et n’ont jamais paniqué, même face à des adversaires redoutables » apprécie Eric Ferruit au sujet de jeunes Reichel qui ont dû, lors de la finale, se passer de deux de leurs leaders tant sur le pré que dans les vestiaires : Jordan Michallet (blessé) et Alexandre Dardet (suspendu). Les juniors Albigeois, jusque-là invaincus sur l’ensemble de la saison, pensaient ainsi bénéficier de ces absences pour dominer les Champions en titre Grenoblois mais la profondeur et l’homogénéité du groupe alpin a permis à nos petits Rouge & Bleu de tenir tout au long d’un combat âprement disputé. Pour finir par réussir un exploit encore jamais réalisé par une équipe du FCG : conserver un titre de Champion de France ! C’est donc un épilogue en forme d’apothéose pour une génération promise à des lendemains qui chantent. Plusieurs joueurs Reichel ont ainsi été intégré au groupe professionnel pour la préparation estivale et l’on espère en voir le plus possible disputer les matchs amicaux puis fouler la pelouse du Stade des Alpes en Top 14. Gérald Grattier
revivez cet exploit en flashant ce qr-code avec votre smartphone
19
Jeunes
des minimes en ordre de marche Huitièmes au classement final du Super Challenge Minimes, les moins de 15 ans du FCG ont accompli une saison très positive
20
Compétition forte de la catégorie U15 depuis plusieurs années, le Super Challenge Minimes regroupe les meilleures équipes françaises. Chaque club participe à trois regroupements qualificatifs, disputés du mois de janvier au mois de mai, afin de se qualifier pour la grande finale du mois de juin. Septièmes du premier regroupement à Toulon, les minimes Rouge & Bleu sont ensuite montés en puissance avec une troisième place à Béziers puis une victoire lors de la troisième et dernière étape à Clermont-Ferrand. Les grenoblois se sont ainsi qualifiés pour la grande finale nationale au cours de laquelle Toulon s’est adjugé le titre national en l’emportant en finale face au Stade Toulousain. Le FCG termine de son côté la saison au huitième rang national, une excellente performance. « C’est une saison positive et ce résultat valide le travail effectué » commente, satisfait, Philippe Meunier, l’un des deux entraîneurs des minimes avec Pierre Grange. Les moins de quinze ans grenoblois ont bien mérité un peu de vacances ! Gérald Grattier
Terre de Rugby n˚ 14 - Juin 2014
Ludovic Baronne
ma première fois Deux “frenchies“ grenoblois à Londres
Alexandre Coing
L U
udovic Baronne est ailier et Alexandre Coing 2ème ligne sélections une France Ouest et une France Est, et il n’était pas dans en - de 16 au FCG. Ils ont passé les sélections Isère, puis mon équipe. Je n’ai pas une vie familiale facile et ce type de moment Alpes pour être intégré dans le Top100 français. me pousse à aller encore plus loin dans le rugby. » ne ultime sélection leur a permis de faire partie de l’équipe de France - de 16 participants au BMW Festi- Au niveau sportif, Ludovic fait 3 matchs avec France Ouest. val de Wellington. Il gagne contre le pays de Galles et l’Italie, mais s’incline Leur aventure débute à Marcouassis. Les jeunes venus de contre l’Angleterre. Pour Alexandre et France Est le bilan toutes les régions de France découvrent le CNR Marcous- est une victoire contre l’équipe 1 d’Angleterre et une défaite sis, les terrains d’entraînement des pros et leur première contre la deuxième équipe de sa Majesté. Mais le résultat dotation marquée du coq sur le cœur. Il est alors temps de importe peu. C’est un festival et non un tournoi, il n’y a pas rejoindre le Wellington College. Ils sede classement. Le but est surtout ront logés dans une aile de l’immense de faire se rencontrer les jeunes Du 13 au 19 avril dernier s’est bâtisse victorienne et resteront 11 et qu’ils puissent avoir une expétenu dans la petite ville de jours sur place. rience enrichissante en tant que Crowthorne de la banlieue Ce château aux murs de briques joueur, mais aussi en tant qu’adoSud-Ouest de Londres, le BMW rouges a ouvert ses portes en 1859 lescent. Un avant-goût de futures Wellington International avec pour vocation d’accueillir les rencontres internationales. LudoFestival. Ce festival de rugby pupilles de la nation. Aujourd’hui ils vic se souvient : « Au début c’était accueille chaque année les sont plus de 1000 étudiants à suivre un peu chaud. Quand nous sommes meilleurs jeunes de - de 16 ans. les cours « très british » du collège. arrivés les écossais nous ont chambrés Ludovic Baronne et Alexandre Wellington est un symbole des écoles en faisant la poule. On était assez reCoing, tous deux joueurs au FCG de rugby anglaises, l’international montés, mais au final les écossais sont étaient de ce déplacement sous anglais James Haskel a été formé au devenus de vrais amis avec qui on a pu les couleurs de la France. Wellington College. discuter et rigoler. À la fin du tournoi c’est avec eux que nous avons échangé Pour Alexandre, qui était en tutorat entrant avec le GUC, nos maillots. Il y a juste avec les anglais où c’était plus compliqué, ils l’expérience est incroyable « C’était la première fois que je par- restaient dans leur coin, mais bon ce sont des anglais... » tais avec une sélection. C’était une expérience unique. On a pu ren- Quand on demande si ce festival a été l’occasion de belles contrer des jeunes de notre âge venu de toute la France, mais aussi fêtes, les jeunes restent discrets « Non c’était sérieux, on s’ende tout le Royaume-Uni. On a pu partager notre passion, échanger, traînait 2 fois par jour et pour les victoires c’était un verre de coca se rencontrer.». à la cafétéria. Bon on a bien essayé de faire le mur le dernier soir, Pour Ludovic aussi l’expérience est inédite. « Je n’avais jamais mais on est tombé sur l’entraîneur, on est vite retourné dans nos voyagé, c’était vraiment super. Je ne parle pas très bien anglais, ça dortoir... ». Mais comme les rugbymen ont l’habitude de le fait drôle de rencontrer des gens qui ne parlent pas notre langue. Je dire, ce qui se passe dans le vestiaire, reste dans le vestiaire. connaissais juste Alexandre avec qui je joue au FCG, mais il y avait 2 Thomas Bianchin
21
Franck s n o h i r Cor e j u d n o i s s la pa
u
D
epuis plus de 20 ans en Rouge & Bleu, Franck Corrihons a tout connu avec le FCG. Joueur imprévisible des lignes arrières, entraîneur des Reichel puis directeur sportif du centre de formation avant de prendre les rênes de l’équipe Une, il a été de tous les combats de ces dernières années. Alors qu’il amorce un virage professionnel à 180° en quittant ses fonctions d’entraîneur, il n’en abandonne pas pour autant la maison FCG en revenant à ses premiers amours, la formation.
22
Franck Corrihons a décidé d’arrêter d’entraîner l’équipe une du FCG la saison prochaine. Un choix professionnel et de vie qui s’explique par la fin de sa mise en disponibilité par la mairie de Grenoble. Franck retourne donc dans la fonction publique, mais aussi au sein de la formation grenobloise, là où sa vie d’entraîneur a commencé. « J’ai arrêté ma carrière de joueur professionnel au FCG en mai 2002. Deux mois plus tard, j’étais en charge de l’équipe Reichel avec Gilles Pichon Martin. C’était ma première expérience d’entraîneur. On avait un groupe assez hétérogène avec de grosses différences de niveau. Je me souviens de certains entraînements où je préparais ma séance et quand j’arrivais sur le terrain il manquait 10 joueurs. Ce sont les aléas de l’associatif avec des garçons qui sont scolarisés. On est continuellement dans l’adaptation. Aujourd’hui, avec le recul, je me rends compte que je n’étais pas très performant. Je crois que j’étais encore joueur dans ma tête. J’étais trop exigeant, je demandais trop à ces jeunes. Je n’ai pas été très bon en termes de management. L’année suivante je suis devenu directeur sportif du centre de formation. Le travail était complètement différent. J’étais plus sur l’individu, les prérequis et les attentes individuelles du haut niveau. J’étais très concentré sur la performance, qu’elle soit physique, technique, tactique, stratégique ou mental. Je me souviens avoir suivi à l’époque certains matchs en ne filmant qu’un seul joueur pour lui faire un retour individualisé. Ça m’a vraiment beaucoup apporté. Et puis j’ai aussi rencontré des jeunes avec qui nous avons eu ensuite une belle histoire. Je pense à Pierre Rochette, Dorian Sève, Florian Faure, Denis Lison, Romain David, Emmanuel Maignien, Pierre-Alexandre Dut, Baptiste Bruncher, Gregory Fabro, Raphael Lakafia... quelle génération. Ce sont tous des jeunes que j’ai ensuite entraînés avec l’équipe pro en Fédérale 1, Pro D2 ou Top 14.». S’en suivent pratiquement 10 années durant lesquelles Franck propulse avec Jean François Martin-Culet, puis Sylvain Begon et Fabrice Landreau le FCG de Fédérale 1 en Top 14. Un titre de champion de Pro d2 et une aventure humaine incroyable.
Un retour aux sources
Faire grandir les jeunes
Au moment où Franck retourne dans la fonction publique, l’association se rappelle à son bon souvenir. « L’association m’a proposé le rôle de conseiller technique avec en particulier la gestion de trois effectifs (-16, -17, -18 ans). Cela représente environ150 joueurs. Ma priorité sera vraiment d’être focalisé sur l’individu. Le travail de l’association est vraiment excellent, les résultats suivent, les Reichel sont double champions de France, les Crabos sont qualifiés en 1/4, les - de 15 finissent 8ème à Agen, les -13 gagnent le challenge Alberto. J’arrive vraiment sur la pointe des pieds, je respecte énormément le travail qui a été fait et je veux m’inscrire dans la continuité en travaillant de la meilleure façon possible avec David Dussert (directeur sportif de l’association) et tous les éducateurs. Nous aurons pour mission de répondre à la question suivante : quelles sont les attentes du haut niveau aujourd’hui ? On va essayer de dresser des profils répondant aux exigences du rugby moderne en intégrant dimension physique, mentale, familiale, scolaire... L’idée sous-jacente c’est que d’ici quelques années, on ait le plus de joueurs issus de la formation grenobloise qui intègrent l’équipe Une du FCG. Avoir pour chaque poste un ou deux joueurs pro qui puissent être suppléés par un jeune. De jeunes joueurs qui puissent être prêts le jour où on leur donnera leur chance. »
« Pour moi avant tout le maître mot c’est “le plaisir”. Le rugby est un jeu ludique, certes exigeant, mais si l’on ne prend pas de plaisir à s’entraîner, à vivre à avec ses partenaires, l’on n’arrive à rien. Les jeunes sont toujours pris entre de multiples priorités. Ils doivent suivre leur scolarité, développer leur rugby, mais aussi avoir une vie sociale comme tous les garçons de leur âge. Pour cela je pense qu’il faut optimiser le temps où ils sont sur le terrain, que les contenus d’entraînement soient efficients. Je veux prendre beaucoup de recul sur le résultat pour être focalisé sur la performance du joueur. Le rugby a énormément changé ces dernières années. Sur le dernier challenge Alberto j’ai vu des attitudes incroyables chez les jeunes. Sur les ruck, les contre ruck, les passes offload, la capacité à attaquer... des gestes que je n’abordais même pas il y a 10 ans avec les Reichel. Le potentiel est là, c’est indéniable. Pour avoir beaucoup voyagé dans l’hémisphère sud, je me suis rendu compte ces dernières années que l’on avait beaucoup de retard sur tout ce que l’on appelle les skills. Il est indispensable aujourd’hui de travailler dès le plus jeune âge les habilités techniques de nos jeunes. Il y a beaucoup de travail à faire sur la vitesse, la puissance, l’exposivité et le physique au sens large, mais aussi sur toute la dimension de ruck et de collisions. Aujourd’hui il y a 100 à 150 ruck par match, il faut maîtriser ce jeu de contact et de duel dès les catégories de jeunes. Il y a aussi un travail à faire sur la prise de conscience individuelle des jeunes. Je ne veux pas qu’ils se disent à 15 ans, je veux devenir professionnel. Je veux qu’ils se fixent des objectifs de progression à court terme et qu’ils s’en donnent les moyens. On est aussi là pour former de jeunes hommes, pas que des rugbymen. Leur apprendre la culture du travail, l’autonomie. J’aimerais surtout qu’ils soient fiers d’appartenir à ce club centenaire. Fiers que les rugbymans du FCG soient des gens besogneux, qui ne trichent pas sur le terrain qu’il s’identifie à cette culture Rouge & Bleu. » Thomas Bianchin
Terre de Rugby n˚ 14 - Juin 2014
Portraits
Alain Garnier b u l c u d » e s s i u s le « couteau 1
ère licence du FCG en 1964. De quoi mettre tout le monde d’accord. Le club n’a absolument aucun secret pour Alain Garnier. Il en connaît tous les rouages. A 11 ans donc, il porte déjà les couleurs Rouge & Bleu. « C’était avant les JO de 68. On s’entraînait sur des terrains à l’emplacement de l’hôpital Nord. » Alain Garnier joue dans tous les collectifs du FCG, allant même jusqu’à faire quelques apparitions en équipe première. Il rejoint ensuite le Lanceysport, club mythique de rugby qui connaît son apogée en 2ème division en 1975, puis l’US Domène. « Il y a une dizaine d’années, lorsque j’ai eu plus de temps, je suis revenu à Grenoble », explique le sportif, qui joue encore avec les Six roses. Passé de l’autre côté de l’embut, il devient membre du conseil d’administration de l’association sportive et du bureau directeur du FCG. Responsable des transports, il orchestre les déplacements des jeunes entre le pôle Espoirs de Villefranche-sur-Saône, le club et leur domicile, ainsi que les trajets des joueurs originaires de la Drôme et des deux Savoie. Deux navettes, l’une appartenant au club, l’autre louée, sont mises à la disposition des joueurs pour leur faciliter leurs déplacements. Ce service rendu par le FCG à des jeunes de 16 à 18 ans est un élément de fidélisation des meilleurs potentiels. « Je m’occupe également de l’animation, de l’organisation de soirées : celle des Reichel devenus champions de France ou celle des Espoirs qui quittent le FCG. Je représente le club dans les réunions, les assemblées générales, au comité, à la fédé. Je suis l’homme à tout faire. On m’appelle le couteau suisse ! » Alain Garnier est à la fois l’un des plus anciens du club et des plus disponibles. Il n’hésite pas à descendre de La Motte-d’Aveillans, où il réside, pour remplacer un dirigeant d’équipe au pied levé. Il faut dire que c’est un poste qu’il a largement occupé, avec les Espoirs et les Reichel. Pour lui, le bonheur est dans le pré, de Toulon à Bayonne en passant par Lesdiguières.
« Avec les jeunes » « J’aime le côté formation et le contact avec les jeunes », déclaret-il. Son plaisir : partager les phases finales avec eux, organiser leurs déplacements, la restauration, les terrains pour les entraînements, comme cela a été le cas cette fois-ci. La récompense est au bout du voyage : deux fois champions de France à la suite ! Un petit regret tout de même du côté des Crabos. « Ils n’auraient pas dû perdre le titre cette année. Ils auraient dû gagner en quart de finale ». Avec ces collectifs jeunes, celui qui dit de lui-même « je ne serai jamais vieux », retrouve les valeurs d’un rugby qu’il a connu, d’une famille en Rouge & Bleu. De déplacements en victoires, avec les Crabos ou les Reichel, ses souvenirs ne sont que jeunesse et enthousiasme. « Et on est content quand on voit un jeune de la famille percer dans un autre club, comme Vincent Clerc ou Marvin O’Connor ». L’expérience et les années lui ont appris qu’aucun match n’est jamais fini avant la cloche. « Il faut aller de l’avant ». Il connaît les performances des collectifs de son club et de celles des 30 clubs professionnels pas cœur, établit des statistiques, évalue les chances, compare les classements des centres de formation et des poules Espoir, se rend compte que le FCG est au top. « Alors pourquoi n’y a-t-il pas plus de jeunes intégrés dans le Top 14 ? Pourquoi si peu de temps de jeu ? » regrette-t-il. Il ne peut s’empêcher de comparer « ces jeunes qui jouent pour gagner et ces pros qui jouent pour ne pas perdre ». Infatigable, cet ancien responsable d’affaires, qui a connu les plus grandes entreprises de la région, profite de sa retraite pour donner libre cours à sa fibre associative. Avec les anciens du FCG, pour partager les bons moments et les commémorations, avec son club d’épicuriens, « Les piliers », et sur le plateau matheysin, autour de la boule lyonnaise et du comité des fêtes de La Motte d’Aveillans. Isabelle Doucet
23
BRÈVES Textes Gérard DEPLACE
Loto de l’École de Rugby C’est au village Club Partenaires du Stade Lesdiguières qu’avait lieu en mars dernier le loto géant de l’École de Rugby. Une manifestation qui a connu une grosse affluence et des gagnants heureux qui se sont partagé les quelque 150 lots mis en jeu. Et les plus chanceux ont pu remporter la croisière en méditerranée, un séjour d’une semaine aux Caraïbes ou encore une semaine à Agadir au Maroc. Les bénévoles, les éducateurs et les parents de l’école de rugby ont participé activement à la réussite de ce succès populaire. La recette du loto a permis de contribuer au financement des actions du club, et des activités de l’École de Rugby, en particulier le voyage au Pays de Galles organisé pour les moins de 13 ans. Bravo aux organisateurs !!! Un évènement inédit à renouveler compte tenu du succès rencontré.
24
En l’honneur de Rico RINALDI... Séraphin RINALDI dit « Rico » avait mis toute son énergie et tout son enthousiasme pour développer la résidence du Centre de Formation qui permet, entre autre, d’héberger les nombreux jeunes en provenance de tous les horizons venant se former au FCG. C’est en son honneur qu’André Rimet a proposé que le Centre de Formation soit intitulé du nom de ce rugbyman de renom, récemment disparu. Cette proposition a obtenu l’aval de nos présidents actuels, Marc Chérèque et Daniel Jennepin et c’est à l’occasion du dernier challenge Alberto qu’une cérémonie a permis d’entériner cette volonté. Devant de nombreux membres des « Rouge & Bleu », et après un discours d’André Rimet évoquant la mémoire de « RICO » et l’histoire de la création du Centre de Formation, ce sont les propres petits enfants de Séraphin Rinaldi qui ont eu l’honneur de dévoiler la plaque commémorative déposée sur la façade du bâtiment. Un grand moment d’émotion...
Les petits enfants de Rico RINALDI Force & Fierté Terre de Rugby n˚ 14 - Juin 2014
Ils changent d’horizon... mais Rouge & Bleu pour toujours Gilles Pichon-Martin a fait ses débuts en tant que rugbyman à Voiron, sa ville natale à l’âge de 15 ans, où il a joué jusqu’en 1981 et occupé les postes de pilier gauche et de talonneur. En tant que professeur de gymnastique, il a, suite à des mutations professionnelles, exercé son art successivement au bataillon de Joinville, au PUC, au LOU puis à Tullins. Dès l’âge de 21 ans, il entrainait déjà les jeunes rugbymen, à Tullins d’abord, puis à Voiron, à la Côte Saint-André, à la Mure et enfin à Grenoble où il fut un temps directeur sportif de l’association. Nous saluons ici les quelque 15 années pendant lesquelles Gilles a accompagné le FCG en tant qu’entraîneur, tout d’abord de l’équipe Espoirs (en 1999) puis des Reichel, et dernièrement des jeunes de la « Pépinière ». Il est très fier d’avoir ainsi pu contribuer à la révélation de nombreux talents, comme par exemple celui de Vincent Clerc. C’est sans amertume qu’il quitte le FCG en cette fin de saison, car « il a bouclé la boucle » et il pense nécessaire de « faire un break ». Il emmènera avec lui beaucoup de souvenirs et d’émotions, et de très nombreuses relations amicales.
Jean-Marc LIPRANDI Son grand-père l’avait surnommé « Titus » alors qu’il n’avait que trois ans. Ce surnom lui est resté et tous ceux qui le connaissent l’appellent ainsi. François a pratiqué le rugby dès l’âge de 8 ans et ce, pendant une trentaine d’année en particulier comme joueur au club de St-Egrève ou au RC Seyssins. Son poste de prédilection : à l’aile de la 3ème ligne. Des études il n’en a pas fait de longues, mais à 40 ans il s’est formé pour le BE2 (Brevet d’Entraîneur). Chapeau !!! Et entraîner, il connaît : 4 ans au Fontanil, 4 ans au GUC, 2 ans à l’AS Fontaine puis 12 années au FCG. Après s’être occupé des - de 19 ans pendant 3 années, Il entraîné pendant 5 ans les - de 21 ans puis au cours des trois dernières années les - de 23 ans. Merci à lui pour ce long accompagnement de nos équipes. Des références et une expérience importante qui lui serviront certainement dans ses futures fonctions au sein du RC Seyssins. Nous lui souhaitons toute la réussite qu’il mérité.
Gilles PICHON-MARTIN « Je garderai au plus profond de moi le souvenir des deux dernières années fantastiques où j’ai entraîné les Reichel qui ont décroché ces deux titres de champions de France » Ce professeur d’éducation physique né à Grenoble est revenu dans la région grenobloise après une première expérience professionnelle à Bobigny. Il est depuis professeur au collège de Monestier de Clermont. Le rugby, il le connaît bien car il y a joué très jeune et ce jusqu’à l’âge de 22 ans. Après l’école de rugby à Echirolles, il a en effet intégré le FCG où il a joué principalement au poste de 3/4 centre. Entraîner, c’est une passion qu’il pratique depuis qu’il était étudiant. Initié par Jean Devaluez (son professeur à l’UFRAPS), il a d’abord entraîné les benjamins et plus récemment les Crabos puis les Reichel. La modification des structures d’âge des collectifs lui offrait la possibilité de prendre en charge les U22 (jeunes de 18 à 22 ans) mais la charge de travail d’entraînement, cumulée à sa fonction de professeur à plein temps et à la vie d’une famille avec 3 enfants n’était pas compatible. Il quitte donc le FCG Association mais pas notre sport puisqu’il sera impliqué prochainement au sein du club ami de Seyssins où il s’occupera, entre autre, de l’équipe Fédérale 2.
François JEAN : “Un autodidacte de la vie“
25
Un exemple parmi tous les jeunes qui quittent le FCG... Ce grand garçon souriant de 22 ans, est originaire de la région parisienne et joue au rugby depuis 16 années déjà. Il occupait régulièrement au sein du FCG le poste de troisième ligne aile. Arrivé à Grenoble en 1998 suite à la mutation professionnelle de son père, il jouait cette saison encore en équipe Espoirs et faisait partie lors de la saison 2012/2013 de l’équipe Reichel sacrée championne de France. Son entraîneur, Jérôme VERNAY, considère que c’est un véritable compétiteur, un gagneur, un gratteur, un ‘franchisseur’ qui s’est toujours investi pour son équipe en toute circonstance. Sélectionné en début de la saison 2013/2014 avec l’équipe professionnelle pour le match contre Perpignan, il a vécu cette expérience comme l’aboutissement d’un rêve. Il regrette bien sûr de ne pas pouvoir intégrer le Top 14 la saison prochaine mais c’est avec certitude qu’il trouvera par ailleurs un terrain d’accueil pour exercer ses qualités sportives. Etudiant en licence STAPS il oriente sa carrière professionnelle vers les métiers du management du sport. Nous souhaitons à cet excellent élément la réussite de ses études et la bonne suite de sa carrière sportive au sein d’une des équipes des clubs amis.
26
Florian CHABAUD
La Commission d’Insertion Scolaire et Professionnelle en Réunion chez AutoLosange La Commission d’Insertion Scolaire et Professionnelle (CISP) continue à œuvrer pour accompagner les jeunes de l’Association du FCG et des clubs amis dans leurs recherches d’établissements de formation, de sociétés support de stages ou bien encore d’emploi. Animée par Jacques Vanin son nouveau président, elle s’est encore réunie récemment chez AutoLosange à Fontaine, généreusement accueillie par son PDG, Jean-Benoît Carreau. A cette occasion, il a été fait un point sur la répartition des tâches au sein de la commission et David Dussert, le directeur technique du FCG Association, a présenté la structure des nouveaux collectifs du Club, répartis conformément aux règles de la Fédération. Il a également fait état des di-
vers recrutements en cours et à venir pour les différentes équipes. Les cas les plus récents de jeunes en recherche ont été étudiés et des propositions de solutions ont été suggérées pour les uns ou les autres. Une Commission CISP, dont l’utilité n’est plus à défendre, et qui reste un organe majeur pour accompagner les joueurs et leurs familles dans les problématiques liées à la pratique locale de notre sport. Pour tout besoin en rapport avec la CISP, n’hésitez pas à contacter Jacques Vanin : par téléphone au 06 48 27 60 43 ou par Email : cisp@fcgrugby.fr
les membres de la CISP, regroupés autour de Jean-Benoît Carreau
Terre de Rugby n˚ 14 - Juin 2014
stage stage rugby montagne • été • Alpe d’Huez • Pension complète
du Dimanche 13 au Samedi 19 Juillet 2014 Ouvert au : 1999,2000,2001,2002,2003,2004
développement du joueur Tactique, Technique, Mental, Physique
Partage, Convivialité, Générosité, Plaisir
27
stage rugby • été • Grenoble • Demi Pension
du Lundi 7 au Vendredi 11 Juillet 2014 du Lundi 25 au Vendredi 29 Août 2014
Ouvert au : 2000,2001,2002,2003,2004,2005
Informat io ns St age Alp e d ’Hue z : 06 82 1 1 32 23 St age Gr e no b l e : 06 6 8 52 78 51
w w w.fcgrugby.com
Inscriptions stages -vacances@fcgrugby.f r
les partenaires de la formation
T.I.T.M Agence de Communication, d'Image & de Gestion du Savoir
partenaires-2015.indd 1
Technologie Industrielle de Tuyauterie & MĂŠcanique
18/06/2014 18:01