Nul Ne Crains n°118 de Juin 2018

Page 1

NUL NE CRAINS N° 118

Juin 2018

Chapelle reconstruite en 1917/1918 par des soldats volontaires de la compagnie 3/4 du 3e Génie

BULLETIN DE LIAISON DE L'AMICALE NATIONALE Du 22ème B.C.A et des troupes de montagne ; SIDI-BRAHIM de CANNES, NICE, VILLEFRANCHE-SUR-MER.


SOMMAIRE 1. LE PRESIDENT Page 1

Le mot du Président. 2. LA VIE DE L’AMICALE

Page 4

Galette des rois 2018

Page 6

Assemblée générale

Page 15

Fac-similé de la lettre du Général Vouillemin

Page 17

Cartes de Noël pour nos soldats 3. DEVOIR DE MEMOIRE

Page 18

Commémorations des combats de Narvik

Page 23

Le 363e RI pendant la Grande Guerre (1ére partie)

Page 34

Le musée mémorial du Linge d'Orbey

Page 36

Cérémonie du 8 mai 2018 à Nice

Page 38

1918, l'année décisive 4. RESEAU NATIONAL

Page 39

Les Chasseurs Alpins chez les Alpini à Nice

Page 41

AG des Diables Bleus de Colmar

Page 43

AG des Diables Bleus d'Alsace à Selestat 5. LE CARNET

Page 45

Du bonheur de servir au 22e BCA

Page 51

Rosalie

Page 53

La montagne

Page 54

La vie de l'Amicale

Page 55

Félicitations 5. LE CARNET

Page 56

Lettre du Général Vouillemin

Page 55

Avis de recherche / Donation exceptionnelle


Le mot du Président De l’absurdité de la féminisation de la grammaire Certains de nos contemporains, soucieux de promouvoir l’élévation sociale du deuxième sexe, but louable en soi, préconisent de radicaux changements dans l’usage de la grammaire et de l’orthographe, celles-ci étant supposées en partie responsables de la discrimination dont souffriraient les femmes. D’où l’invention de l’écriture inclusive, censée défaire la misogynie grammaticale. Rappelons que cette écriture se résume à peu près à l’utilisation du point médian destiné à combattre le langage sexiste en permettant « d'assurer une égalité des représentations entre les femmes et les hommes ». Ainsi les candidat·e·s à la présidentielle exprimeraient l’idée que les femmes peuvent aussi concourir à la magistrature suprême. On pourrait ainsi réécrire cette fable de La Fontaine : « Maître.sse Corbe.au.lle sur un arbre perché.e. Tenait en son bec un fromage. Maître.sse Renard. e par l’odeur alléché.e… » Autre préconisation, celle de l’assouplissement de la règle qui veut qu’en matière d’accord, le masculin l’emporte sur le féminin, en adoptant la règle de proximité, l’accord se faisant avec le nom le plus proche de l’adjectif. Ainsi on écrira : « femmes et hommes sont vigilants », mais aussi « hommes et femmes sont vigilantes ». D’autre part on donnera la préséance aux femmes dans le déroulement de la phrase ; on parlera ainsi de « l’égalité femmes-hommes ». Enfin on féminisera le plus possible de noms indiquant une profession, une activité ou une situation sociale : teur devient trice (instituteur-institutrice), eur devient eure (ingénieuringénieure), if devient ive (sportif-sportive), ou bien en accolant un e en fin de nom : président-présidente. On aboutit ainsi à d’élégants néologismes comme sapeuse-pompière, chercheure, auteure… C’est là où apparaissent les premières difficultés, si l’on considère qu’un certain nombre de ces préconisations militantes se contredisent ellesmêmes. La règle de proximité voudrait que l’on écrive « les hommes et les femmes sont intelligentes », mais si l’on applique le principe de préséance, il faut alors mettre les femmes avant les hommes, et du coup, les hommes se retrouvant voisins de l’adjectif, tous deux deviennent « intelligents ». Si l’on veut poursuivre jusqu’au bout cette logique absurde, il faudrait, par souci d’équité, masculiniser tous les mots féminins qui ne s’appliquent qu’à des hommes, notamment dans l’armée. On dira ainsi un sentinelle, un estafette, un vigie, un ordonnance, un vedette de tir, un recrue etc. 1


Il n’est pas moins surprenant d’observer que le terme exprimant le mieux la masculinité, la verge, est féminin, alors que son équivalent féminin, le vagin, est masculin. Nous qui sommes pour la plupart anciens chasseurs alpins, devra-t-on bientôt intégrer dans les rangs de l’Amicale d’anciennes chasseresses alpines ? Pour surmonter ces absurdités, il faut en revenir à cette vénérable et immortelle institution qu’est l’Académie française. Elle rappelait en 1984 cette évidence que le français, au contraire de nombreuses autres langues, ne comporte pas de genre neutre. C’est pourquoi le genre masculin est le genre non-marqué ou extensif, capable de représenter à lui seul les deux genres, tandis que le genre féminin est le genre marqué ou intensif. Le masculin correspond en fait au genre neutre, et n’a aucun caractère discriminatoire. Le combat pour l’égalité des sexes est un noble combat. Il passera par l’éducation plutôt que par des réformes illisibles. Celui qui aboutira à désagréger la plus belle langue du monde, notre langue, ne l’est pas. Lieutenant-colonel (h) Jean-Pierre Martin

2


2. La vie de l’amicale. GALETTE DES ROIS 2018 Comme chaque année, après leur réunion, le président Jean-Pierre Martin et les membres du bureau avaient convié les adhérents de l’Amicale nationale du 22e BCA à venir partager la traditionnelle galette des rois à la Maison du Combattant de Nice le mardi 16 janvier 2018 à partir de 16 heures. Les personnes présentes n'étaient qu’une trentaine et il est dommage que ce moment de convivialité ne parvienne pas à réunir un plus grand nombre d’amicalistes locaux alors que deux d’entre eux, Michel Vaugarny et Bertrand Vitu, domiciliés dans le Var, n’ont pas hésité à venir de Draguignan ! Autour de la table on retrouvait également - par ordre alphabétique – Marie Amision (sans William pour cause de jambe dans le plâtre), André et Michelle Avigdor, Alain et Francine Barale, Jacques et Nell Carpentier, Général Philippe Chatenoud, Josette Fantola, Fabrice Ghérardi, Laurent Icardo, Michel Laugier, Gérard Matelot, Général Alfred Morel (Président d’honneur de l’amicale), François Patino, Christiane Péli, Claude Petitot, Georges et Christine Trémoulet, Georges et Pierrette Vergès. Parmi les invités, on peut citer : André Camous, président de l’Amicale des Porte-drapeaux de Nice et Chantal Andreotti responsable de l’accueil de la Maison du Combattant. Sans oublier Messieurs François Rabut (Responsable de la Mission du Centenaire de la guerre 14-18) et Olivier Robaut (Conseiller municipal délégué aux anciens combattants et responsable du lien Armée-Nation) qui représentait le maire de Nice, Christian Estrosi. Philippe Rossini, membre de notre amicale, Conseiller départemental représentant le président Charles-Ange Ginésy devait nous rejoindre mais a été retenu à Menton par ses obligations. Le président Jean-Pierre Martin prit la parole pour remercier toutes les personnes présentes à qui il adressa ses meilleurs vœux et souhaita un prompt rétablissement à toutes celles et ceux connaissant des problèmes de santé (voir son discours en PJ). L’assistance fut ensuite conviée à partager galettes, brioches et verres de cidre, sans modération… Et comme d’habitude les rois et reines furent moins nombreux que le nombre de fèves contenues dans les galettes !!! « Bizarre, vous avez dit bizarre ? »

3


Si certains avaient dû partir avant la photo souvenir sur laquelle on ne voit qu’un seul roi et une seule reine, il y en eut certainement d’autres qui n’ont pas souhaité se manifester… Dommage ! Ce fut ensuite au tour d’Olivier Robaut, lui aussi membre de l’amicale,de prendre la parole pour nous souhaiter une excellente année, féliciter l’amicale pour son dynamisme et son engagement à faire perdurer les traditions et l’esprit chasseur du 22e BCA. Il eut une attention toute particulière pour les organisateurs habituels de cette sympathique fête et les volontaires pour la mise en place et le service des convives. Merci pour eux ! A l’année prochaine pour tous ceux qui le souhaiterons…. Georges & Christine Trémoulet

4


Assemblée générale Voilà trois années déjà que vous aviez accepté de me confier les rênes de cette belle amicale du 22e BCA et des troupes de montagne. J’avais accepté ce premier mandat et je me représente aujourd’hui devant vous pour en solliciter un nouveau. Non pas par goût du pouvoir ou parce que je m’estimerais indispensable, mais parce que l’on me l’a demandé et que j’estime que c’est ma responsabilité. Surtout, je me sens totalement solidaire de l’équipe qui est constituée autour de moi et je considérerais comme une désertion de l’abandonner. Le partage des tâches, des responsabilités, l’adhésion au projet commun, la loyauté, sont les marques de fabrique de ce team de première qualité. Nous avons déjà beaucoup fait ensemble. Mais ne nous retournons pas vers le passé et mobilisons-nous vers les nouveaux objectifs. J’ai bien conscience, et je développerai ce point lors du rapport d’activité, que notre amicale est fragile du fait de la disparition inévitable de nos anciens et de la difficulté à en renouveler les membres. Je pense même qu’au terme de ce second mandat, nous serons appelés à réfléchir tous ensemble à la pérennité de notre amicale et à la manière de lui assurer une réalité quand plus personne ne sera en mesure de la porter. J’observe ainsi que personne ne s’est proposé pour me « disputer » ce second mandat, et que je ne suis pas certain que cette situation évolue par la suite. Une solution serait, et ce sera l’un de mes combats prioritaires lors de ces trois prochaines années, de créer un lieu de mémoire de notre amicale, qui serait le réceptacle de nos valeurs, de nos traditions, de nos reliques et de notre engagement. Un lieu qui serait ouvert au public selon des modalités restant à définir. Un lieu où pourraient se retrouver nos amicalistes et qui serait un vecteur de mémoire. Des négociations sont entamées en ce sens avec la ville de Nice, et j’ai quelques signes qui me laissent penser que des opportunités ne seraient pas exclues. Dans l’immédiat, une année chargée nous attend avec le centenaire de la fin de la Grande Guerre, et des diverses manifestations auxquelles nous serons pleinement associés. Il est essentiel que ces commémorations revêtent un faste particulier, et notre amicale y prendra toute sa part. Les communes de Nice et de Villefranche se sont engagées à être présentes à ces rendez-vous mémoriels majeurs. D’autres projets nous animent, notamment celui de sceller des liens plus étroits avec les autres associations patriotiques, et en tout premier lieu l’Association nationale des Alpini. C’est ainsi que nous avons renoué avec les rencontres annuelles au col de Tende, cérémonie émouvante et pleine 5


de convivialité. Nos voix pèseront plus lourd quand nous serons unis, ou du moins que nous agirons de concert. Avant de débuter cette assemblée générale, je tenais à exprimer mes plus vifs remerciements à tous ceux qui ont contribué à sa réussite. La ville de Villefranche et sa municipalité, qui nous sont acquises, l’équipe d’organisation, rassemblée autour de moi, et notre fidèle traiteur, qui saura nous régaler dans un moment, comme il sait le faire. Lieutenant-colonel (h) Jean-Pierre Martin PROCÈS VERBAL DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE 2017 e DE L’AMICALE DU 22 BCA ET DES TROUPES DE MONTAGNE L’assemblée générale ordinaire annuelle de l’Amicale nationale du 22e BCA et des troupes de montagne pour l'année 2017 s’est tenue à Villefranche-sur-Mer, le samedi 3 mars 2018. Le président ouvre les débats d’une introduction dont le texte est diffusé par ailleurs.Il a été ensuite procédé au pointage des membres actifs présents (39) et des pouvoirs (71); le résultat étant supérieur au quorum fixé par les statuts (¼ des 185 membres à jour de leur cotisation 2017), l’assemblée générale est déclarée ouverte à 10h. L'assemblée est présidée par M. Jean-Pierre Martin en sa qualité de président. Le Président remercie la municipalité pour son accueil et son soutien très conséquent à l'occasion de nos deux rassemblements annuels : prêt du chapiteau et de l'auditorium. Enfin, le président salue et remercie les personnalités présentes : - Monsieur le CV Moretti, représentant le DMD 06; - Monsieur Watrin, président de la FNAC et monsieur Daniel Favard, chancelier; - Monsieur le général Morel, président départemental du Souvenir français; - Monsieur le général Vouillemin, ancien président de l’Amicale; - Monsieur l’adjudant-chef Pommier, président fondateur de l’Amicale du Mentonnais; - Monsieur Franc Combe, président de l’Amicale du Mentonnais; - Monsieur Baroncini, président des Alpini de la Côte d’Azur; - Monsieur Marascio, représentant la section des Alpini de Mondovi; - Monsieur Robaut, représentant le maire de Nice; - Monsieur Zambernardi, représentant le maire de Villefranche ; - Monsieur Claude Bélardi, président départemental du GR126 de la FNAM ; 6


- Messieurs les porte-fanions des amicales chasseurs du département ; - Tous les amicalistes présents, notamment ceux venus de l'extérieur du département et parfois de loin. Il est ensuite rendu hommage aux quatre amicalistes disparus en 2017, Patrick Bazin, Jean-Emile David, Marius Mari et Bernard Pelladeau. A l’issue de la minute de silence, le président demande à l’assemblée d’avoir une pensée d’encouragement et de soutien envers tous ceux de nos compagnons et leurs proches. Le président rappelle ensuite l’ordre du jour : rapport moral, rapport d’activité, rapport financier, rapport du vérificateur aux comptes, approbation du dernier conseil d’administration, prises de paroles des personnalités. Puis il donne lecture de son rapport moral 2017 par rapport aux objectifs statutaires de l'amicale: - Il se félicite de la stabilité de nos effectifs, regrettant par ailleurs la difficulté à mobiliser nos adhérents sur nos différents rendez-vous, à l’exception du noyau solide des fidèles, - Le volet solidarité est globalement satisfaisant, avec la participation à la journée des blessés de la 27e BIM et les dons pour l’entraide montagne. Les anniversaires de nos adhérents sont régulièrement célébrés par notre dévoué 1er vice-président Alain Barale. - Concernant les finances, à noter les subventions du département (1.000€), de la ville d’Antibes (350€) et de la ville de Nice (2.500€). Le rapport moral étant adopté à l’unanimité, suit la lecture du rapport d’activité. - Le volet devoir de mémoire a été particulièrement fourni cette année, avec une participation à toutes les cérémonies patriotiques officielles (8 mai, Narvik, 14 juillet, Sidi-Brahim, Malmaison Villefranche et Nice, 2 novembre, 11 novembre, 5 décembre), ainsi que la tenue de l’exposition Tom Morel à la Gare du Sud du 4 février au 12 mai. - Le rayonnement de l’amicale a été lui aussi satisfaisant, notamment grâce aux deux bulletins de liaison annuels, ainsi qu’aux conférences tenues par son président pour le public azuréen, à la participation du président à la remise du prix du gouverneur militaire de Marseille au collège de Mougins le 31 mai, à celle de notre association ainsi que celle d’Alain Fine aux journées du patrimoine au fort de la Drette. Nous avons été présents le 16 septembre à la journée des associations, avec la participation de Georges Trémoulet, Alain Barale, Jacques Bonavita, Georges Vergès, François Patino, Marie et William Amision ainsi que Laurent Icardo. L’amicale s’est vue récompensée par la ville 7


de Nice d’un chèque de 200€ et de la gratuité du stand l’année prochaine. - Dans le domaine des relations extérieures, nous avons notamment renoué à la cérémonie anniversaire du jumelage avec les Alpini le 3 septembre dernier au col de Tende. Dans ce domaine, il faut souligner la remise à Gianluca Ciceri, le 22 octobre dernier, du fanion de l’amicale ; il pourra ainsi dignement nous représenter dans les cérémonies patriotiques transalpines. Pour ce qui est du volet convivialité, le rendez-vous au fort de la Drette en juillet a été tout particulièrement apprécié de tous. En conclusion, le président présente les projets majeurs retenus pour 2018 par le conseil d’administration de décembre 2017: - Les journées de la mémoire de l’année 1918 les 7 et 8 novembre au Centre universitaire méditerranéen ; - Une exposition L’armée de la victoire au palais Masséna ; - Les commémorations du centenaire de l’armistice à Villefranche-surMer et Nice. - La perspective de voir enfin se concrétiser la possibilité de création d’un lieu de mémoire pour les chasseurs alpins. Des contacts sont noués en ce sens avec la ville de Nice. Enfin, le webmaster de l’amicale, André Avigdor, nous fait visiter en live le nouveau site : www.amicale22.fr, avec les différents liens renvoyant notamment à l’ancien site. Le rapport est approuvé à l’unanimité. La trésorière générale, Christine Trémoulet, prend ensuite la parole pour le rapport financier 2017 : - le bilan de l’année écoulée est satisfaisant, avec un montant des dépenses de 13.813€ pour des recettes s’élevant à 14.702€, soit un excédent de 889€. L’avoir sur notre livret A s’élève à 18.885€. Le bilan détaillé figure en annexe. Par ailleurs des dons d’un montant de 887€ figurent dans nos actifs. - l’examen du budget prévisionnel 2018 est équilibré; les subventions 2018 ont été demandées en temps utile. - La valeur du stock foyer s’établit à 1800€. - Le budget prévisionnel s’élève à 12.700€. - Christine Trémoulet apporte ensuite quelques précisions. Le bilan du bénévolat s’établit à 4.124 heures, soit l’équivalent de 41.240€. 8


9


10


M. Pascal Bois, notre vérificateur aux comptes, rend son rapport (voir annexe jointe) qui montre que la comptabilité 2017 affiche une tenue sérieuse des comptes par Christine Trémoulet, la trésorerie 2017 étant rigoureusement exacte et conforme aux règles. En conclusion, M. Pascal Bois demande que le rapport financier soit approuvé et que quitus soit donné à la trésorerie. Pascal Bois ayant souhaité être déchargé à l’avenir de cette charge, ce sera monsieur Paul Bestozo qui a bien voulu accepter de prendre la relève. Approuvé à l'unanimité. Conformément à l’ordre du jour, le président aborde le chapitre administratif avec le rappel de la liste des membres qui étaient chargés de l'Administration de l'amicale en 2017. À la date de l’assemblée générale, notre association compte 192 membres dont 185 à jour de cotisation. COMPOSITION DU CONSEIL D’ ADMINISTRATION 2018 : 19 dont - COMPOSITION DU BUREAU 2018: 6 Président : Jean Pierre Martin 1er vice-président et délégué Vésubie : Alain Barale 2eme vice-président et chancelier : Georges Trémoulet Trésorière générale et secrétaire adjointe : Christine Trémoulet Secrétaire générale et trésorière adjointe : Michelle Avigdor Webmaster : André Avigdor - ADMINISTRATEURS : 7 Amision Marie co-responsable foyer Amision William responsable foyer Bonavita Jacques porte-fanion de l’amicale du 22ème BCA Combe Franc délégué des anciens chasseurs du Mentonnais Ghérardi Fabrice porte-fanion de l’amicale du 24ème BCA Icardo Laurent conseiller BAF et porte-fanion Liebenguth Gérard conseiller région Grenobloise - DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX : 6 Bernard Botéculet : Deux Savoies Bernard Charlier : Bretagne Robert Haefélé : Alsace Gérard Hallé : Lorraine Daniel Rocher : Briançonnais Jean-Luc Touzeau : Vendée PRÉSIDENTS HONORAIRES : Général Vouillemin, Général Morel, Lieutenant-colonel Liebenguth. 11


HORS CONSEIL ADMINISTRATION : 1 Paul Bestozo vérificateur aux comptes Le président demande ensuite à l’assemblée générale de voter pour : - valider le renouvellement du mandat du président pour 3 ans ; - valider le renouvellement du 1/3 sortant: 3 conseillers : William Amision, Christine Trémoulet, Georges Trémoulet ; - valider les décisions statutaires (nouveaux adhérents, démissions, radiations, suspensions bulletin) prises lors des 2 réunions annuelles du conseil d'administration au cours de l'année 2017 (juillet et décembre), - donner mandat au nouveau vérificateur aux comptes, Paul Bestozo. Toutes ces propositions sont entérinées par l’assemblée générale à l’unanimité. L’assemblée entérine également l'adhésion de 18 nouveaux amicalistes: - 1701 - Bonaldi Louise - 1702 - Davrainville Maguy - 1703 - Powilewicz Claude - 1704 - Parisot Marie-Christine - 1705 - Carpentier Jacques - 1706 - Guiraud Jean - 1707 - Belardi Jean-Marc - 1708 - Barale Francine - 1709 - Alibert Alain - 1710 - Vitu Bertrand - 1711 - Sthile Fernand - 1712 - Fortin Giles - 1713 - Gasiglia Michel - 1714 - Stalla Bruno - 1715 - Bouthors Jean-Marie - 1716 - Pau Frédéric - 1717 - Lisbona Jean-Jacques - 1718 - Leroy Jacques L’assemblée prend acte des sept démissions enregistrées : Bruynooghe Gilbert Gillet Bernard Mme Leplus-Allegrini Elize Pauvert Bruno Mme Pellegrin Claude 12


Rouaud Francis Salburgo Boniface-Julien Toutes ces propositions sont approuvées à l’unanimité La liste des personnes chargées de l'administration pour l'année 2018 figure dans le formulaire CERFA n° 13971*03 joint en annexe. Pour terminer, il faut également mentionner les nombreuses distinctions dont la FNAC a honoré certains de nos amicalistes très méritants : I /LETTRE DE RECONNAISSANCE ET DIPLÔMES D’HONNEUR FÉDÉRAUX Pour les non-chasseurs « sympathisants » : - LETTRE DE RECONNAISSANCE FÉDÉRALE (>3ans à l’amicale) BANZ Jean-Claude Pour les chasseurs « Promotion normale » : - DIPLÔMES D’HONNEUR FÉDÉRAUX (>2ans à l’amicale) BELARDI André-Claude ROCHER Daniel TOUZEAU Jean-Luc VAUGARNY Michel II /MÉDAILLES Pour les non-chasseurs « sympathisants » : - MÉDAILLES DE BRONZE (>6ans à l’amicale) Mme BARALE Francine CICERI Gianluca + GIABBANELLI Jean-Paul (Chancellerie 2016) Pour les chasseurs « Promotion normale » - MÉDAILLES DE BRONZE (>6ans à l’amicale) AZAM Pierre BOIS Pascal KISS Richard LCL MARTIN Jean-Pierre (président) + LCL LIEBENGUTH Gérard (président d’honneur) (Chancellerie 2017) 13


- MÉDAILLES D’ARGENT (>12ans à l’amicale) BERNARD Yves-Patrick CADOT Roger CHARLIER Bernard - MÉDAILLES D’ARGENT AVEC ROSETTE (>17ans à l’amicale) (Quota : 10 pour toute la France) Général VOUILLEMIN Bertrand (président d’honneur) Colonel AVIGDOR André

Toutes les questions de l’ordre du jour ayant été abordées, le président donne la parole aux personnalités présentes pour clôturer l’assemblée générale. - Le CV Alain Moretti, représentant le DMD/06, présente l’état de nos armées. - Le général Vouillemin exprime sa satisfaction pour le dynamisme de l’association. - Son propos est prolongé par celui du président Watrin au nom de la FNAC. - La parole est ensuite donnée à Jean-Louis Zambernardi pour la ville de Villefranche. La séance est levée à 12h30, après l’exécution de la Sidi-Brahim et des hymnes nationaux italiens et français. A Nice, le 20 mars 2018 La secrétaire Michelle Avigdor

La trésorière Christine Trémoulet Le président Jean-Pierre Martin

14


Fac-similé de la lettre du Général Vouillemin Annecy, le 6 janvier 2018 Cher Président, mon cher Jean-Pierre, Voilà que s’engage l’année 2018 et ma pensée rejoint l’Amicale et son Président. Je souhaite que chacun puisse trouver dans les mois à venir la réalisation de ce qu’il espère, la solution de ce qui peut le préoccuper , la santé et la sérénité pour faire face au quotidien. Bien sûr, en ce qui vous concerne personnellement, je ne saurais dissocier votre épouse dans les vœux que je formule pour votre couple ami. C’est pour moi une occasion particulière : • tout d’abord de vous remercier de votre engagement à la présidence de notre amicale, dont je sais par expérience toute la disponibilité et toute la peine qu’il réclame de votre part dans le quotidien de votre vie actuelle ; • mais aussi de vous faire part de mon appréciation personnelle sur votre décision, comme vous le sollicitez implicitement dans votre dernier éditorial de « Nul ne Crains », en y évoquant votre bilan au bout de trois ans de présidence. Nous sommes peu nombreux à avoir assumé la présidence de cette Amicale 22 après Buquet en 1988 : votre serviteur durant 10 ans, puis, après un court intérim de Béraud, Morel, Liebenguth et vous. Chacun l’a fait avec sa personnalité et son coeur, son concept et ses passions. Moyennant quoi notre bonne association est aujourd’hui une des plus belles et des plus solides de la FNAC. Je crois être bien placé pour pouvoir l’affirmer ayant été durant 18 ans conseiller des présidents successifs de la Fédération, tandis que dans le même temps j’étais très engagé dans celle des Soldats de Montagne (ex-FISM). De plus, ayant commandé successivement le 22e BCA et le 1er GC, il m’en est resté des liens profonds avec les alpins, mais aussi les mécas. Du coup je garde des rapports encore étroits avec tout un monde amicaliste. Tout ceci me permet de vous dire aujourd’hui que l’Amicale 22 a bien de la chance de vous avoir pour président et que j’apprécie énormément votre action dans le sens où vous la menez aujourd’hui. Je considère qu’elle est particulièrement positive dans deux domaines par dessus tout :

15


• Celui d’une plus grande ouverture vers l’extérieur avec ses effets sur le rayonnement et la réputation qu’elle a acquis de la sorte dans le monde « associatif » (Je préfère ce vocable à celui de monde « combattant » trop exclusif à mes yeux ; nos membres sont peu nombreux à en faire partie, mais n’en cultivent pas moins le patriotisme dans un esprit de camaraderie et de « service »). • Celui de la culture, qui, je peux bien le dire, n’a jamais beaucoup prévalu chez nos amicalistes. Ils ont la chance aujourd’hui de pouvoir bénéficier grâce à l’historien pointu que vous êtes d’un apport étendu de connaissances totalement nouvelles pour eux. Vous les « grandissez » en quelque sorte ! Alors bien sûr, si je mets en avant ces deux points qui sont propres à votre présidence, il y a tout le reste dans la vie de l’Amicale que vous impulsez pour en maintenir la vitalité et la qualité des relations humaines. Et je vois bien en lisant le bulletin et en recueillant nombre de témoignages que vous faites énormément de choses pour « maintenir et renforcer la cohésion et la solidarité qui nous lient » (selon vos propos). Alors, à l’heure du « bilan » que vous évoquez, je ne peux que vous exprimer mes félicitations et ma personnelle gratitude pour votre action de ces trois dernières années.Si vous avez l’intention et surtout la possibilité de poursuivre dans un second mandat, sachez que vous conserverez de ma part soutien et confiance. J’espère pouvoir à nouveau me rendre cette année à l’assemblée générale. Pour forcer le destin dans ce sens, car je reviens de loin après ces six derniers mois assez sportifs et éprouvants, j’envoie par le même courrier à Christine Trémoulet mon bulletin d’inscription. Pardonnez moi d’avoir été aussi long dans ma prose. Nous en évoquerons plus de vive voix. Veuillez présenter mes déférents et affectueux hommages à votre épouse et me croire toujours bien solidement votre. Bertrand Vouillemin J’ai bien aimé vos propos sous le titre « Éloge de la défaite », qui rejoignent ceux que j’ai tenus moi-même bien souvent dans des échanges sur le sujet avec des civils ou des étrangers.

16


Cartes de Noël pour nos soldats Des lettres de vœux pour nos soldats engagés sur les théâtres opérationnels Pour faire suite à la demande de la FRESM, les élèves de l’école Calderoni de Villefranche-sur-Mer s’étaient engagés à rédiger le plus possible de lettres de vœux à destination de nos chasseurs alpins engagés sur les théâtres extérieurs ou au sein de l’opération Sentinelle. C’est ainsi que plus de quatre-vingt cartes de vœux ont été ainsi composées par les élèves de CM2, dont certaines extrêmement touchantes et élaborées. C’est au mois de novembre que ces courriers ont été remis par madame Gastaud, directrice de l’école, et madame Bravetti, responsable des affaires scolaires à la mairie, à Jean-Pierre Martin, président de l’amicale, flanqué de son inséparable Alain Barale. Ces cartes ont été aussitôt transmises à la FRESM pour parvenir auprès de leurs destinataires avant les fêtes de fin d’année. Nul doute que ce genre d’initiative soit particulièrement appréciée des intéressés engagés au service de la France, et renforce l’indispensable lien armée-nation, dans le contexte international préoccupant que nous connaissons.

17


3. Devoir de mémoire. Commémorations combats de Narvik Le mercredi 30 mai à Nice Selon une habitude bien établie, en partenariat avec la ville de Nice, les marins anciens combattants, les anciens de la Légion étrangère, les anciens des Troupes de marine et les anciens chasseurs alpins des Alpes-Maritimes se sont retrouvés à l’entrée du quartier Saint-Jean d’Angély pour commémorer la victoire de Narvik du 28 mai 1940, et ainsi rendre hommage aux glorieux combattants qui participèrent à cette page de l’histoire peu connue et qui est pourtant la seule victoire alliée en 1940. Notre bataillon, le 22e, n’a pas eu l’honneur d’être engagé à Narvik. Ce sera l’affaire du 6e BCA qui était le bataillon de tradition de la ville de Nice jusqu’à la Grande Guerre. Après la levée des couleurs, plutôt que de réitérer une nouvelle fois le récit de cette bataille, le président des chasseurs alpins, en accord avec ceux de la Légion et de la Marine nationale, autres acteurs de ce combat, ont préféré évoquer chacun pour sa partie un fait d’armes saillant ou un témoignage individuel d’un combattant. M. Claude Bridon, président de l’AMMAC, le LCL (h) Jean-Pierre Languin, président de l’AALE et le LCL (h) Jean-Pierre Martin, président le l’Amicale nationale du 22e BCA, prirent donc la parole à tour de rôle.On procéda ensuite au dépôt des gerbes: celle, commune, des chasseurs, légionnaires et marins par les trois présidents, celle du Conseil départemental par M. Philippe Rossini et un représentant de la gendarmerie, et celle de la ville de Nice par M. Olivier Robaut et la colonelle Marie-Christine Fix, représentant le DMD 06. Puis fut exécutée la sonnerie aux Morts, suivie de la Sidi-Brahim, du Boudin, et de l’hymne de l’infanterie de marine, conclu par la Marseillaise, interprétés par la musique des sapeurs-pompiers de la ville de Nice dirigée par le commandant Romain Mussault. M. Olivier Robaut clôtura les discours avant que les différentes personnalités ne remercient la fanfare et les porte-drapeaux et portefanions présents. Les amicales chasseurs des A-M étaient représentées avec leurs fanions respectifs portés par Alain Barale, Fabrice Gherardi et Laurent Icardo, et celles du Var par Alain Theuret, président régional de la FNAC (Fédération Nationale des Amicales de Chasseurs) venu tout spécialement de Toulon, accompagné de deux porte-fanions, le capitaine Ducourneau et Pascal Vaucher. 18


Ensuite la municipalité nous invita à partager le verre de l’amitié entre les anciens bâtiments de l'officier de permanence et du poste de police... Un déjeuner en commun avait été organisé à La Rascasse, fief de l’AMMAC, sous forme de buffet/barbecue avec les légionnaires aux manettes.

Jean-Pierre Martin prit la parole pour nous accueillir et remercier le président de l’AMMAC Claude Bridon pour son accueil dans leurs locaux et celui de l’AALE, Jean-Pierre Languin pour l’organisation du déjeuner. Il leur remit en souvenir une BD sur Narvik, ainsi qu’aux trois « cuistots » légionnaires pour les remercier de leur travail. 19


Georges Trémoulet remis ensuite à Michel Vaugarny un diplôme d’honneur fédéral de la FNAC qui n’avait pu lui être donné à notre AG du 3 mars, et pour terminer Philippe Rossini, conseiller départemental et membre de notre amicale, prit rapidement la parole. Vint enfin le moment de trinquer tous ensemble et de passer à table ! Et l’on se sépara vers 15/16h après une agréable journée... Christine TREMOULET

20


Discours de Jean-Pierre Martin L’épopée de trois chasseurs de Narvik. Notre bataillon, le 22e, n’a pas eu l’honneur d’être engagé à Narvik. Ce sera l’affaire du 6e BCA qui était le bataillon de tradition de la ville de Nice jusqu’à la Grande Guerre. Plutôt que de réitérer une nouvelle fois le récit de cette bataille, nous avons préféré, en accord avec la Légion et la Marine nationale, autres acteurs de ce combat, évoquer chacun pour sa partie un fait d’armes saillant ou un témoignage individuel d’un combattant. Pour ma part, j’ai choisi d’évoquer le parcours de trois chasseurs alpins de ce 6e bataillon, alors stationné en Dauphiné. Yvon Morandat. Après un service militaire dans les chasseurs alpins en 1933 en Savoie, il milite dans le syndicalisme ouvrier à Chambéry jusqu’à la déclaration de guerre. Mobilisé en 1939 comme caporal, il se porte volontaire pour l’expédition de Norvège. De retour de Narvik, évacué avec son unité en Angleterre le 18 juin 1940, il décide de se battre dans les rangs de la France libre. Il est parachuté une première fois en France en novembre 1941. Là, il s’emploie à contacter les différents mouvements de la zone sud pour les fédérer, et participe aux instances dirigeantes du mouvement Libération. Il est exfiltré en 1942 à la demande de Jean Moulin. Il intègre le Comité consultatif provisoire de la France combattante, avant d’être de nouveau parachuté en France en janvier 1944. Acteur de la libération de Paris, c’est lui-même et son épouse qui prennent possession de l’hôtel Matignon au nom du gouvernement provisoire le 25 août 1944. Il participera ensuite à la création du Rassemblement du Peuple Français, puis présidera le conseil d’administration des Charbonnages de France. Il portera les titres suivantes : Grand Officier de la Légion d'Honneur, Compagnon de la Libération, Grand Officier de l'Ordre National du Mérite, Croix de Guerre 39/45 (3 citations), Médaillé de la Résistance avec rosette, Officier de l'Ordre de l'Empire Britannique. Paul Schmidt. En octobre 1937, il s’engage dans l’armée, au 6e BCA, où il suit le peloton de sous-officiers, est nommé sergent en 1938, puis sergent-chef en avril 1940. Il combat à Narvik dans la compagnie du capitaine Lalande, et se voit cité à l’ordre du corps expéditionnaire de Scandinavie pour son courage et son sang froid. Il s’engage le 1er juillet à Londres au sein du bataillon de Camberley, dont le noyau est composé de chasseurs alpins évacués de Narvik.

21


Formé par les Britanniques à toutes les techniques de combat, il rejoint le BCRA, le service action de la France libre. Il est parachuté le 3 juin 1942 comme officier de liaison auprès de la Résistance. Auprès de Jean Moulin, il est chargé d’organiser les parachutages britanniques et de former les groupes francs aux techniques de sabotage. En mars 1943, il est dirigé sur Paris en tant que chef du Bureau des opérations aériennes pour toute la zone nord. Puis il regagne Londres en septembre pour être affecté au bureau opérations du BCRA. Il est démobilisé à sa demande en février 1946. Compagnon de la Libération, il était également officier de la Légion d’honneur, Croix de guerre 39-45 avec quatre citations, médaillé de la Résistance avec Rosette et Officier de l’empire britannique. Jean-Ernest Holley. Né en 1920, cet étudiant breton s’engage au 6e BCA au sein duquel il participe à l’expédition de Norvège en 1940. Son action lui vaut d'être décoré des croix de guerre française et norvégienne. Débarqué à Londres, il rejoint le 1er juillet le bataillon de Camberley, l’une des premières formations des Forces françaises libres. Il rejoint également le BCRA en 1942. Après trois tentatives infructueuses de parachutage, il retrouve finalement le sol de France le 3 juin 1942. Il est chargé d’établir des liaisons radio avec Londres. Arrêté en janvier 1943 à Annecy par la Gestapo, il est torturé par les sbires de Klaus Barbie à Lyon, avant d’être remis aux Italiens. Il sera déporté en juin 1944 à Mauthausen, puis expédié en Slovénie dans un chantier de tunnel routier, avant d’être libéré par les Partisans de Tito. Il remplira ensuite des missions spéciales en Indochine et en Algérie. Il était commandeur de la Légion d’honneur à titre militaire. Ces trois parcours, en définitive assez comparables, sont loin d’épuiser le patriotisme et la détermination que les troupes alpines ont su manifester en ces heures dramatiques. Certains parmi ceux qui ont refusé de suivre le général de Gaulle dans son entreprise s’engageront résolument dans la résistance intérieure, aux Glières, dans le Vercors, en Oisans ou ailleurs.

22


Le 363E RI pendant la Grande Guerre On mentionne souvent dans ces lignes les corps d’active, mais il ne faudrait omettre de souligner que les deux tiers des formations combattantes de la Grande Guerre furent des corps de réserve. Le principe était le suivant : chaque bataillon de chasseurs mettait sur pied à la mobilisation un bataillon de réserve dont le numéro était celui du corps d’active augmenté de 40 (parfois 80 en cas de triplement). Ainsi le 6e BCA dérivait les 46e et 86e BCA. Les régiments d’infanterie de réserve étaient quant à eux affectés du numéro du corps d’active augmenté de 200. Ainsi le 163e régiment d’infanterie, régiment d’active niçois, mettait sur pied le 363e RI, dont nous allons retracer ici l’épopée. Derrière le style ampoulé et convenu des journaux officiels, (tous les tirs d’artillerie sont « violents », (qui s’en étonne ?) on « s’élance vaillamment à l’assaut » (on se doute qu’il en fallait, de la vaillance) et toujours avec « un élan magnifique » ou « une énergie admirable », on découvre des soldats fortement unis à leurs cadres et prêts à tous les sacrifices pour tenir leurs positions, repousser l’envahisseur. On décèle au travers de ces textes conventionnels une solidarité, une détermination tranquille, une force morale surgie du tréfonds de l’âme française. La vibrante allocution du colonel de Franchessin le jour de la dissolution du 363e exprime la réalité des sentiments qui unissaient les hiérarchies au sein des régiments de mêlée. On se souviendra aussi que l’immense majorité de l’encadrement était formé de cadres de réserve. Et puis il y a tous ces noms qui fleurent bon le Midi et le Comté, au travers des différents comptes rendus, pour nous rappeler que c’est parmi nos populations qu’ont été levés ces soldats qui, à cent ans de distance, forcent encore notre admiration. On ne s’étonnera pas non plus de trouver des patronymes corses, le 163e RI étant en garnison en Corse jusqu’au début 1913. Historique du 363e régiment d’infanterie pendant la Grande Guerre Historique sommaire du régiment (extrait du journal des marches et opérations et des ordres du Régiment) Formation Le 363e régiment d’infanterie, corps dérivé du 163e RI, a été formé à Nice en date du 2 août 1914. Il appartient à la 161e division, XXXVe CA, 10e armée. Il est d’abord constitué à deux bataillons (5e et 6e), sous le commandement du lieutenant-colonel Do-Huu-Chan, du 163e RI. Il reste à 23


la disposition du gouverneur de Nice du 2 août au 14 septembre 1914. Embarqué à cette date à destination du front, il arrive à Saint-Dié le 19 septembre.

Occupation du secteur Rabodeau-Henry (Vosges) e e Les deux bataillons du 363 RI entrent en ligne successivement, le 5 à la e Fontenelle, le 6 dans la vallée du Rabodeau, à l’ouest de Senones. Du 30 septembre au 22 décembre 1914, le 363e RI tient le secteur vallée du Rabodeau-cote 651-cote 675. Il livre à l’ennemi plusieurs combats au cours desquels les lignes respectives des adversaires se fixent définitivement. 1 Pertes pendant cette période (tués et blessés) : officiers, 8 ; troupe, 300 . er e Du 1 janvier au 27 avril 1915, le 363 occupe le même secteur en alternant avec le 37e colonial et le 46e bataillon de chasseurs, lui-même formé à Nice. Pertes pendant cette période : officiers, 2 ; troupe, 42. 1

À l’époque on ne distinguait pas, dans les pertes, les sous-officiers et les hommes de troupe. 24


Le 27 avril 1915, le lieutenant-colonel Dauphin, du 373e, prend le commandement du régiment. Celui-ci occupe le même secteur, dont l’organisation est activement poussée. La ligne, rectifiée par endroit, se fixe définitivement dans cette partie du front. Le 6e bataillon occupe, le 25 juillet 1915, la position de la Fontenelle et participe à l’organisation du terrain conquis. Pertes pendant cette période : 42 soldats. Le régiment a obtenu à titres individuels six citations à l’ordre de l’armée, dix citations à l’ordre du CA, neuf citations à l’ordre de la 41e division, dix-sept citations à l’ordre de la 152e brigade. L’occupation du secteur de Rabodeau, dans des conditions très précaires du début de campagne, a été pour le régiment une école d’endurance, d’énergie et d’esprit de sacrifice. Nos hommes s’y sont trouvés aux prises avec un ennemi mieux organisé et occupant des positions dominantes. Ils s’y sont battus vaillamment dans les opérations de détail très meurtrières et beaucoup se sont distingués par leur énergie, leur courage et leur esprit d’initiative. Parmi ces braves, quelques-uns se sont particulièrement fait remarquer : - Rondet de Neuville, sergent à la 24e compagnie. Chargé le 1er octobre 1914 d’une patrouille de liaison, à 50 mètres de l’ennemi, dans un terrain découvert, il est assailli dès sa sortie de notre tranchée par une fusillade nourrie. Il renvoie 25 hommes et s’avance tout seul ; blessé une première fois au bras, il se traîne en rampant jusqu’à un buisson d’où il pouvait voir les tirailleurs ennemis et ne se replie que lorsqu’il est atteint de deux autres blessures (Médaille militaire). - Olivacce, caporal à la 23e compagnie. Frappé de quatre balles au combat du 1er octobre 1914, il n’abandonne pas ses hommes, reste à son poste jusqu’à la nuit et ne va se faire panser que lorsque son escouade reçoit l’ordre de se replier (Médaille militaire). - Ferrero Marius, soldat de la 23e compagnie. Très grièvement blessé le 1er octobre 1914, il reste pendant deux jours et deux nuits sur le champ de bataille ; malgré ses blessures, il réussit à ramper jusqu’à nos lignes et rejoint son unité sans abandonner son fusil (Médaille militaire). - Boulard Pierre, soldat de la 22e compagnie. Le 22 novembre 1914, étant blessé et ayant reçu de son capitaine l’ordre de se retirer, lui répond : « Puisque vous y êtes, je puis y être moi-même », et reste à son poste de combat.

25


- Savoyard (capitaine), Marchal (lieutenant), Pandolfi (adjudant-chef), Mignot (sergent) : le 19 novembre 1914, alors que leur compagnie (24e) était arrêtée par un feu très violent de mitrailleuses, se sont offert aux coups de l’ennemi pour montrer à leurs hommes comment des Français savaient se battre. L’adjudant-chef Pandolfi est tombé en criant : « Voilà comment on meurt pour la France. » - Quilichini (sergent), Moracchini (sergent), Jacomet (soldat) de la 24e compagnie : Tous leurs officiers ayant été tués ou blessés à l’attaque du 19 novembre 1914, ont entraîné leurs camarades et sont entrés les premiers dans un blockhaus ennemi où ils se sont maintenus malgré un feu très violent de mitrailleuses (Médaille militaire). - Litardi, soldat de la 24e compagnie : Ayant le commandement d’une escouade, a trouvé la mort glorieuse en entraînant les hommes aux cris de : « En avant ! Vengeons notre capitaine !... » - Juvenal Michel, soldat de la 24e compagnie : Au début d’une attaque, le réseau de fil de fer ennemi étant imparfaitement détruit, s’est avancé en terrain découvert, une cisaille à la main, pour agrandir la brèche. 2

Occupation du secteur de la Chapelotte (12 janvier-30 avril 1916) Après un repos de vingt jours dans la région d’Anoud-Gerbepal, le 363e RI relève le 373e RI dans le secteur de la Chapelotte. Il tient ce secteur du 12 janvier au 30 avril 1916 et y subit des pertes très sévères, du fait du bombardement ennemi, notamment au cours du combat du 25 avril 1916. Un renseignement parvenu à la division, quelques jours avant l’attaque ennemie, révélait la présence du 8e bataillon de chasseurs bavarois dans la vallée de la Celles, ainsi que celle d’un bataillon du 23e saxon et de deux bataillons d’ersatz bavarois, faisant présager une attaque sérieuse sur le piton des Colins (542) et le ravin d’Allencombe. Le 24 avril, l’ennemi faisait sauter une mine qui bouleversait complètement notre ligne au saillant de la cote 542. Le 25 avril, à 8 heures, il bombardait la position occupée par le régiment avec une intensité qui annonçait l’attaque (70 pièces de canons). Après une reconnaissance préalable qui est aisément repoussée, l’ennemi recommence sa préparation et attaque vigoureusement vers 16h30. La position est complètement bouleversée (40.000 obus ont été lancés par 2

e

On ignore les activités du 363 RI pendant l’essentiel de l’année 1915. Il semble qu’une partie du JMO ait disparu. 26


l’ennemi) ; la garnison est en partie ensevelie dans ses abris. Les Allemands réussissent à prendre pied dans notre première ligne, mais ils en sont immédiatement repoussés par une brillante contre-attaque, menée par le 6e bataillon du 363e RI (commandant Companyo), en particulier. Pertes subies à la Chapelotte : 3 officiers et 313 hommes, dont 3 officiers et 159 hommes pour le seul 25 avril. À la suite du combat du 25 avril, le 6e bataillon du 363e RI est cité à l’ordre de la VIIe armée (ordre n° 16 du 5 juin 1916) avec le motif suivant : « S’est élancé vaillamment à l’assaut ; sous la vigoureuse impulsion de son chef, a chassé les fractions ennemies qui s’étaient infiltrées dans nos lignes à la suite d’un bombardement intense. A réoccupé intégralement la position bouleversée par l’artillerie ennemie et l’a immédiatement réorganisée sous le feu. » Récompenses obtenues : - Deux promotions au grade d’officier de la Légion d’honneur pour le lieutenant-colonel Dauphin et le commandant Companyo. - Sept citations à l’ordre de la VIIe armée pour les capitaines Lieutier, Rochegude, Rousset, le médecin-major Granger, les sous-lieutenants Landi et Granon, le sergent Gros. - Vingt-sept citations à l’ordre de la 41e division. - Seize citations à l’ordre de la 152e brigade. Pendant son séjour dans le secteur de la Chapelotte, le 363e RI s’y révèle comme un régiment d’une solidité morale à toute épreuve. Sa position forme un saillant dans nos lignes entre la vallée de la Celle et le ravin d’Allencombe. Elle est entourée d’un cirque de hauteurs où l’ennemi a une puissante artillerie aidée par des observatoires qui lui signalent nos moindres manifestations d’activité. Aussi nos ouvrages sontils régulièrement détruits par les tirs de l’artillerie lourde. Ils sont de même inlassablement rétablis par nos hommes. Les soldats de tous grades qui se sont particulièrement distingués sont très nombreux. On peut feuilleter au hasard le Recueil d’ordres du régiment ; de chaque feuillet surgissent des traits superbes de dévouement et de sacrifice. - Gras Jean-Baptiste, soldat à la 13e compagnie : le 22 février 1916, étant sentinelle à l’extrémité d’une sape avancée, a dit à son lieutenant, en l’écartant du créneau particulièrement dangereux dont il avait la surveillance : « Ne restez pas là, mon lieutenant, c’est ma place. » A été frappé d’une balle au front quelques instants après. 27


- Nicolas Léon, soldat à la 17e compagnie : le 4 mars 1916, étant sentinelle avancée, il est pris sous un violent bombardement. Renversé à plusieurs reprises par des éclatements, il est fortement contusionné, mais refuse d’abandonner son poste, où il se tient jusqu’à la fin du bombardement. - Gauthier Baptistin, soldat à la 19e compagnie : Très grièvement blessé le 15 avril 1916, au cours d’un violent bombardement, a crié à ses camarades qui se portaient à son secours : « Mettez-vous à l’abri, ne vous occupez pas de moi. » - Graille Paul, soldat à la 19e compagnie : Bien que frappé de deux blessures au cours d’un violent bombardement, le 13 avril 1916, s’est porté au secours d’un de ses camarades gravement atteint. Ce dévouement et cet esprit de sacrifice devaient avoir leur plus belle manifestation pendant le combat du 25 avril par lequel se termine, pour le régiment, l’occupation du secteur de la Chapelotte. Indépendamment de la citation ci-dessus à l’ordre de l’armée du 6e bataillon, qui consacre la belle tenue collective de nos hommes, les traits de bravoure particulière abondent : - Le capitaine Rochegude, commandant la 6e compagnie de mitrailleuses. Magnifique soldat, dont la gaieté était pour les hommes le meilleur stimulant moral ; a trouvé dans le combat du 25 une mort glorieuse. Il avait tenu, devant la menace d’attaque de l’ennemi, à servir lui-même l’une de ses pièces. Quand les vagues d’assaut déferlèrent vers nos lignes, il ouvre sur elles un feu meurtrier qui gêne singulièrement leur progression. Un groupe d’ennemis qui avait réussi à pénétrer à gauche de sa pièce se présente à l’entrée de l’abri. Il est couché en joue par dix fusils et sommé de se rendre. Pour toute réponse il tire son revolver et tombe criblé de balles. - Raybaud Louis, soldat à la 21e compagnie. Chargé d’assurer la liaison entre son commandant et sa section, il est blessé sérieusement au cours d’une mission. Il se traîne jusqu’à son chef de section à qui il remet le pli dont il est chargé et ne va se faire soigner qu’après. - Renoux Armand, soldat à la 6e CM. L’ennemi a réussi à pénétrer dans nos lignes. Le soldat Renoux fait le coup de feu au mousqueton car sa pièce est enrayée. Il est blessé à la tête, se panse lui-même et répond à son chef qui l’engageait à se rendre au poste de secours : « J’irai à la 28


-

-

-

-

fin de l’attaque », et reste à son poste jusqu’à ce que l’ennemi soit repoussé. e Blaind Joseph, soldat de la 6 CM. Le soldat Blaind met sa pièce en batterie à 50 mètres de l’ennemi qui progresse dans nos lignes. Il arrête d’abord son élan mais est bientôt débordé. Il se replie, remet sa mitrailleuse en batterie et tire jusqu’à ce qu’il soit tué sur sa pièce enrayée. Jaubert Mathieu, caporal à la 23e compagnie. L’ennemi, qui a pénétré un moment dans nos lignes, a été repoussé. Un groupe de cinq hommes s’accroche cependant et tâche de se retrancher. Le caporal Jaubert, qui a été très ardent dans la contre-attaque, franchit bravement le parapet avec deux hommes et, s’avançant en terrain découvert, bondit sur les Boches dont trois sont tués à coup de grenades et deux ramenés dans nos lignes. Ciais Charles, soldat à la 19e compagnie. Blessé aux deux jambes et fait prisonnier, il trompe la surveillance des sentinelles ennemies et, rampant sous le feu, parvient à rentrer dans nos lignes au prix des plus vives souffrances. Costantini, lieutenant à la 19e compagnie. L’ennemi, après un bombardement très violent, lance sur nos lignes une forte reconnaissance. Le lieutenant Costantini se porte à sa rencontre à la tête de sa section et la force à rebrousser chemin. Mais le bombardement reprend de plus belle avant que nos hommes aient pu regagner leurs abris. Pendant deux heures, on put voir le groupe héroïque debout au milieu du déchaînement des explosions. Le lieutenant Costantini domine ses hommes et les électrise par son attitude. Le tir de l’ennemi s’allonge, les vagues boches déferlent sur nos lignes. Le petit groupe est entouré. Il fait feu de ses fusils dans toutes les directions et, ne se laissant ni intimider par le nombre des ennemis, ni entamer par son effort, il permet à la contre-attaque de repousser l’assaillant.

Bataille de la Somme Le régiment, relevé par le 133e RI, va se reposer à Raon-l’Étape, puis travaille à l’organisation de la deuxième position (Hurbache et massif de Repy). 29


Il quitte les Vosges le 12 juin 1916 et arrive au camp de Saffais le 15 juin. Il est constitué, le 16 juin, à trois bataillons (5e compagnie et 7e bataillon), par l’adjonction du 7e bataillon du 373e RI 3 qui est dissous. Il quitte le camp de Saffais le 25 juin et est transporté dans la région d’Amiens. Il cantonne en réserve d’armée à Rocquencourt jusqu’au 14 juillet. À cette date, il est dirigé dans la région de Bray-sur-Somme, à Laneuville-les-Bray. En réserve du VIIe CA jusqu’au 1er août, le 363e RI relève le 133e RI dans la région du Bois de Hem. Il tient ses positions jusqu’au 6 août et se voit chargé, le 7 août, de l’attaque du Bois de Hem et du Bois de Ver. Il se lance à l’assaut de ces objectifs ainsi que la ligne du Tortillard, comprise entre la route Cléry-Curlu-Bois Dechène (y compris le Bois de Hem. Il a deux bataillons en ligne et un bataillon en soutien : - Le 5e bataillon (commandant Laverger) attaque la ligne du Tortillard ; e - Le 6 bataillon (commandant Companyo) attaque le Bois de Hem ; e - Le 7 bataillon (commandant Desallais) est en soutien. e Le 5 bataillon atteint d’un seul bond son objectif. Il fait 150 prisonniers et prend 3 mitrailleuses. Le 6e bataillon s’empare du Bois de Hem, mais il subit de fortes pertes du fait d’un nid de mitrailleuses qui, à la corne nordouest du bois, n’a pu être réduit. Des contre-attaques ennemies partant de ce point sont repoussées avec le concours d’une compagnie du bataillon de réserve, et le terrain conquis est conservé et immédiatement organisé. Le régiment, relevé sur ses positions par le 60e RI, est retiré de la bataille le 10 août 1916. Pertes subies du 1er au 10 août : officiers, 13 ; troupe, 633. Après un repos d’une quinzaine de jours à Villers-Bretonneux, où il est renforcé et reformé, le 363e RI rentre dans la bataille. En réserve du VIIe CA jusqu’au 1er septembre, il relève à cette date le 133e RI sur ses positions de combat. Le 3 septembre, à 12 heures, le régiment attaque la tranchée de Terline, en liaison à droite avec le 152e RI et à gauche avec le 229e RI. Il a deux bataillons en ligne et un bataillon en soutien. Le combat se décompose en deux phases : 1°) Attaque de la route Cléry-Maurepas et de la croupe 200 mètres à l’est. 2°) Attaque de la tranchée de Terline. La conquête du premier objectif a lieu après un combat acharné, notamment dans la partie attaquée par le bataillon Betier, à droite. Celle de la tranchée de Terline nous cause de très lourdes pertes en hommes et en officiers. Elle est cependant prise et conservée malgré les contre3

Le régiment corse. 30


attaques furieuses que l’ennemi lance au cours de la nuit. La position conquise est remise intacte et consolidée à la brigade de chasseurs Messimy, qui relève le 363e le 4 septembre au matin. Pertes subies du 1er au 4 septembre : officiers, 21 ; troupe, 615. Après la bataille de la Somme, le 363e RI est cité à l’ordre de la VIIe armée (ordre général n°399 du 9 octobre 1916), avec le motif suivant : « Le 3 septembre 1916, après avoir franchi, sous de violents barrages d’artillerie et de mitrailleuses, un gain de 1.200 mètres en terrain découvert, a brillamment enlevé une très puissante organisation ennemie, a fait à l’ennemi 300 prisonniers, lui enlevant 7 mitrailleuses et un lancebombes. Bien que durement éprouvé par un bombardement intense, a conservé opiniâtrement la position arraché à l’ennemi. » Récompenses obtenues dans la Somme : quatre croix de chevalier de la Légion d’honneur, vingt citations à l’ordre de la VIIe armée, treize citations à l’ordre du VIIe CA, 77 citations à l’ordre de la 41e division, 91 citations à l’ordre de la 152e brigade. La bataille de la Somme est la première grande bataille à laquelle participe le régiment. Il y fait son devoir vaillamment et la réputation de régiment d’élite qu’il y conquiert est consacrée par une citation à l’ordre de l’armée. Les hommes et les chefs de tous grades y rivalisent d’héroïsme et de dévouement. - Guelfucci Innocent, soldat de la 26e compagnie. Le 7 août 1916, sa compagnie étant chargée de faire face à une contre-attaque ennemie, il défend un barrage très dangereux et combat à la grenade pendant plusieurs heures en encourageant ses camarades et répétant sans cesse « Ne craignez rien, ils ne passeront pas. » - Mathieu Edmond, Chenavier, Pasqualini, soldats à la 27e compagnie. Contre-attaquent spontanément des groupes ennemis qui essaient de s’infiltrer par un chemin creux, montent sur le parapet de la tranchée et criblent de grenades les assaillants qu’ils tuent ou forcent à reculer. - Ferrandi Antoine, adjudant à la 23e compagnie. Le 7 août 1916, il est blessé par un éclat d’obus dans la parallèle de départ. Il ne veut pas quitter ses hommes, saute le premier hors de la tranchée et est tué en atteignant l’objectif. - Bonnel, aspirant à la 23e compagnie. La 22e compagnie, à laquelle il a longtemps appartenu, ayant perdu tous ses chefs et se trouvant dans une situation critique, a sollicité l’honneur d’en prendre provisoirement

31


-

-

-

-

-

le commandement et a été tué en essayant d’en regrouper les éléments dissociés par un feu terrible de mitrailleuses. e Forconi, soldat à la 26 compagnie. Se trouvant après un assaut au milieu d’un groupe sans chef, en a pris spontanément le commandement, a fait commencer l’organisation de la position, a établi sa liaison avec les groupes voisins, donnant ainsi le plus bel exemple d’initiative et de dévouement. Verdeillant, sous-lieutenant à la 17e compagnie. A montré un esprit de décision et une énergie remarquables en se jetant avec cinq hommes sur un blockhaus qui, situé dans le secteur d’un régiment voisin, prenait d’écharpe sa compagnie qui attaquait. Après 45 minutes de lutte, a fait prisonniers deux officiers et une centaine d’hommes. Quilichini Paul, sous-lieutenant à la 27e compagnie. Parti soldat à la mobilisation, a gagné ses grades en faisant preuve, en toute circonstance, d’un merveilleux courage. Le 9 août 1916, chargé d’appuyer un mouvement offensif, s’est élancé le premier à la tête de sa section sous le feu des mitrailleuses allemandes. A atteint d’un seul élan l’objectif assigné. Contre-attaqué par des forces supérieures en nombre, s’est défendu avec acharnement, faisant lui-même le coup de feu. Atteint d’une grave blessure, et tombé aux mains de l’ennemi, a réussi au prix d’efforts inouïs à rejoindre nos lignes. Delassais, commandant le 7e bataillon (4e actuel). Officier supérieur d’une énergie et d’un dévouement magnifiques, il avait cherché avant la guerre dans les campagnes coloniales un cadre où son activité pût s’exercer. Venu au 363e RI avec un beau bataillon presque entièrement composé de Corses, il a montré, dès son arrivée, ce que l’on pouvait attendre du chef et de la troupe. Il a été l’un des principaux artisans du succès au combat de Terline, par la science manœuvrière qu’il y a déployée en menaçant de flanc le bois de Riez et les fameux talus au nord de ce bois, amenant ainsi la capture de nombreux prisonniers et par le magnifique exemple de bravoure et de sacrifice qu’il a donné à ses hommes à la tête desquels il est glorieusement tombé. Burle Germain et Vidal Louis, soldats à la 27e compagnie. Leur chef de section ayant été blessé au moment de sortir des parallèles de départ, ont sauté sur le parapet de la tranchée en criant « En avant ! » et ont entraîné leur section vers l’objectif assigné. 32


- Boyer Édouard, sergent à la 4e CM. Voyant son matériel inutilisable, a pris le fusil et les grenades d’un blessé et s’est porté, baïonnette au canon, à l’assaut de la tranchée ennemie, où il est entré un des premiers. - Guillaud Casimir, soldat brancardier de la 18e compagnie. Blessé par un éclat d’obus au combat du 3 septembre 1916, ne s’est laissé évacué que sur un ordre formel le lendemain de l’attaque. - Rolland Louis, sous-lieutenant. A entraîné ses hommes à l’assaut de deux lignes successives de tranchées allemandes fortement défendues, en disant « C’est comme à l’exercice, ici ; mes enfants marchons alignés. » Est tombé grièvement blessé sur l’objectif final qu’il venait de conquérir. - Jacquemus Alexis, caporal brancardier. Le 3 septembre 1916, après avoir dirigé le relevé des blessés en l’absence du médecin-auxiliaire avec un dévouement admirable, a parcouru après le combat le champ de bataille pour s’assurer personnellement qu’il ne restait aucun blessé. A ramené un prisonnier. Occupation du secteur du « Four de Paris » (Argonne) Après quelques jours de repos pendant lesquels il se reconstitue, le régiment est dirigé sur Sainte-Menehould et prend le secteur du Four de Paris, qu’il tient du 1er octobre au 27 décembre 1916 dans des conditions rendues difficiles par une guerre de mines assez active et par l’étendue du front à garder. Pendant cette période il perd deux officiers et cinquante soldats. Le 9 octobre, le général Gouraud commandant la IVe armée remet la Croix de guerre au drapeau du 363e RI.

La suite et fin dans notre prochain numéro

33


Le Musée mémorial du Linge d’Orbey, ou les carnets (numériques) du lieutenant Bardeaux Le Linge est bien accessible en ligne. Depuis peu, le mémorial, sanctuaire à ciel ouvert et poignant musée accueillant chaque année 45 000 visiteurs, vient de se doter d’une originale page Facebook proposant de suivre l’épopée du lieutenant Bardeaux. Jusqu’au grand son et lumière, en juillet. Ce musée mémorial, sis près du col de Wettstein, disposait déjà d’une page Facebook classique. Mais en amont du prochain spectacle son et lumière qui se tiendra au pied du champ de bataille les 20, 21, 25, 26 et 27 juillet prochains, l’équipe de bénévoles en charge du lieu de mémoire a créé une autre page, plus interactive et scénarisée par le metteur en scène des spectacles, Fabrice Thomas. Elle relate l’épopée de Gustave Bardeaux, 25 ans, officier du 22e bataillon de chasseurs alpins. Un personnage fictif mais combien représentatif des acteurs du conflit qui ensanglanta le Linge et qui se solda par 17000 pertes en trois mois de combats. L’idée était « d’explorer d’autres pistes », explique Fabrice Thomas. De rendre ludique ces passages marquants de la guerre, de faire ressortir l’aspect humain et surtout, être bref afin de ne pas perdre le lecteur. Il s’agit aussi de faire partager l’histoire à des générations plus jeunes. Cette nouvelle page, au nom de Gustave Bardeaux, lui permet de faire un parallèle avec la vie d’aujourd’hui. « S’accrocher à la réalité du terrain » Sur sa page, au rythme de quatre parutions par semaine, le jeune homme fraîchement promu sous-lieutenant correspond avec son épouse Léonie et narre son quotidien avec force détails. Une façon de rendre hommage à l’importance des femmes dans le conflit. « Elles ont beaucoup participé à la victoire », rappelle le général Dominique Muller, président du mémorial. « Mobilisation générale ! La France entière ne parle et ne pense qu’à cela ! Nous voilà dans de beaux draps ! Cela ne durera pas qu’ils disent tous, j’ai envie d’y croire ! », annonce ainsi Gustave le 2 août 1914. « Et voilà on y est, direction mon bataillon, le 22e de chasseurs alpins et je vais être formé sur le tas… J’imagine. » « Quand je pense que je vais faire la guerre à mes voisins et amis Allemands, quelle bizarrerie ! » 34


S’en suivent des récits « précis » très documentés dont la crédibilité a été vérifiée par Bruno Ferry, historien. De quoi « s’accrocher à la réalité du terrain » et d’apprendre quelque chose. C’est donc en toute logique que le 22e bataillon de chasseurs alpins sera au cœur du prochain spectacle nommé : De l’oubli à la lumière. « Je veux de l’émotion ! », proclame Dominique Muller, qui promet encore d’avantage d’effets spéciaux et pyrotechniques que les années passées. Une reconstitution poussée, en plein dans la « folie du quotidien de la guerre ». D’une durée de près de deux heures, comptant une soixantaine de figurants (le musée en cherche encore….), le spectacle réalisé et conçu par Quentin Michel aura même droit à une bande originale composée par Johnny, le fils de Fabrice Thomas. En attendant, c’est le lieutenant Bardeaux qui mènera, peu à peu, le public jusqu’aux représentations du son et lumière qui attirent chaque soir 600 spectateurs au plus proche des combats.

35


CEREMONIE DU 8 MAI 2018 A NICE C’est avec son faste habituel que s’est déroulée la cérémonie du 78ème anniversaire de l’Armistice du 8 mai 1945 au monument aux morts de Rauba Capeù à Nice, présidée par Monsieur le préfet des AlpesMaritimes Georges-François Leclerc et Christian Estrosi, maire de la ville de Nice, en présence de nombreuses autorités civiles et militaires, de la Musique des sapeurs-pompiers de la ville de Nice, dirigée par le commandant Romain Mussaut, du chœur « Les Voix de Nice » dirigé par Albert Tosan, d’un détachement du 54e RA de Hyères et d’un groupe d’élèves de la PMM de Nice sous la direction du Lieutenant de Vaisseau Paul-Marie Catineau de Parsac. Plusieurs décorations ont été attribuées ce jour là, mais surtout le LCL (R) Frédéric Trémoulet, membre de l’amicale, s'est vu remettre les insignes de chevalier de l'Ordre national du mérite des mains de son père, le LCL (H) Georges Trémoulet, vice-président de l’amicale nationale du 22e BCA, très fier de cette mission . Deux réservistes de la marine nationale ont également été décorés de même que le drapeau des sapeurs-pompiers de la Ville de Nice qui a été décoré de la médaille pour acte de courage et dévouement à l'occasion du 120e anniversaire de la formation. A la fin de la cérémonie, les hautes autorités (préfet, président du Conseil départemental, maire de Nice...) ont chaleureusement félicité les décorés et les nombreux porte-drapeaux (26) ainsi que nos deux fidèles portefanions de l’amicale, Alain Barale et Laurent Icardo. Et votre servante a joué les paparazzi tout au long de cette cérémonie pour immortaliser ces instants importants et vous les faire partager !

Christine Trémoulet.

36


37


1918, L’ANNÉE DÉCISIVE Le samedi 17 mars 2018, à 15h, dans le cadre des commémorations du centenaire de la Grande Guerre et à l’invitation du LCL Gérald Lacoste (conseiller municipal aux anciens combattants), le LCL(h) Jean-Pierre Martin (Président de l’Amicale nationale du 22e BCA) a donné à la Maison du combattant d’Antibes une conférence ayant pour thème l’année 1918. Devant un auditoire fourni (plus de 60 participants) J-P Martin a magistralement brossé les divers tableaux de la situation géopolitique, des forces armées en présence, des dates clés des opérations et des conséquences que cette victoire des alliés aura par la suite. Outre les tableaux et photos projetés, le conférencier passionna son auditoire par ses éclaircissements et rendit hommage aux soldats américains, entrés en guerre à nos côtés en 1917, et dont la présence et la puissance donnèrent toute leur mesure pour en arriver à ce 11 novembre1918 qui mettait, enfin, un terme à ce 1er conflit qui, hélas, ne s’avéra pas être le dernier du 20e siècle. Après un intéressant échange de questions-réponses une séance de dédicace de plusieurs des ouvrages écrits par le conférencier vient conclure cette intéressante et instructive réunion. LCL(h) Georges Trémoulet

38


4. Réseau National. LES CHASSEURS ALPINS CHEZ LES ALPINI A NICE Le samedi 10 mars 2018, l’assemblée annuelle de l’Association nationale des Alpini (ANA) de France, section Nice/Côte-d’Azur, s’est tenue dans les locaux du Comité de Nice, sis dans le consulat d’Italie, 72 boulevard Gambetta. La présence de nombreux fanions des Alpini et des chasseurs alpins a permis de rehausser l’éclat de cette assemblée. Le président Valerio Baroncini a ouvert la séance à 11h et souhaité la bienvenue aux personnes présentes, remerciant particulièrement de sa venue le consul d’Italie, M. Raffaele De Benedictis. Après une minute de silence en hommage aux militaires et alpins décédés en 2017, il passa la parole à Renato Zuliani, venu spécialement de Paris, qui fut durant de très nombreuses années un remarquable président des Alpini de France. Courtoisement il effectua son intervention d’abord en français, pour les chasseurs alpins présents, puis la réitéra en italien. Il nous fit part de son intention d’honorer le samedi 24 mars 2018, au cimetière d’Ivry-sur-Seine (94), la mémoire de Lazare Ponticelli, décédé depuis déjà 10 ans à l’âge de 110 ans (24/12/1897 – 12/03/2008), et qui fut le dernier poilu de la Grande Guerre. Un autre projet est à l’étude avec le Conseil départemental, à savoir commémorer à Nice, vers la fin novembre 2018, la fin de ce même conflit en réunissant Alpini et chasseurs alpins notamment. M. Enrico Musella, conseiller général des italiens à l’étranger, prit ensuite la parole et le mot de la fin revint au Consul d’Italie. Outre les Alpini présents, on pouvait noter la venue de chasseurs alpins appartenant aux deux amicales des Alpes-Maritimes. L’Amicale nationale du 22e BCA et des troupes de montagne (dont le siège est à Nice) était représentée par le LCL(h) Georges Trémoulet (vice-président), François Patino, Laurent Icardo et Fabrice Gherardi (porte-fanions), ainsi que Georges Vergès (ancien président PACA des éclaireurs-skieurs, qui fut jadis à l’origine des relations avec les Alpini). L’Amicale des chasseurs du Mentonnais (dont le siège est à Menton) était représentée par Christian Combe (trésorier) et Yvon Improvisi, (« inoxydable » porte-fanion, venant de fêter ses 90 printemps le 22 février dernier). A noter que le président Valerio Baroncini est membre des deux amicales, comme d’ailleurs plusieurs autres des chasseurs précédemment cités. 39


La réunion une fois clôturée, un sympathique apéritif « musclé » fut servi aux convives présents, suivi d’un excellent « rancio alpino » confectionné sur place et servi à l’assiette, occasion pour Valério de nous rappeler ses talents de maître d’hôtel monégasque.

Les traditionnelles photos de groupe avec bannières et fanions, chapeaux à plume et tartes sur la tête, clôturèrent cette sympathique journée. A l’année prochaine !!! Georges Trémoulet

40


ASSEMBLÉE GÉNÉRALE des Diables bleus DE COLMAR Le dynamisme de l'amicale des chasseurs Le dimanche 11 mars 2018, les Diables Bleus de la 301esection de Colmar et environs se sont retrouvés à l'occasion de leur assemblée générale, à l'issue de laquelle des récompenses fédérales ont été attribuées. Dans son mot de bienvenue, le président Tom Borocco a remercié tous les chasseurs et frères d'armes pour leur présence à ce traditionnel rendez-vous annuel. Il a notamment souligné :"Tout au long de l'année vous avez marqué votre attachement à la vie de notre amicale et participé à ses nombreuses activités". Une minute de silence a été observée en mémoire des membres décédés de l'amicale, Norbert Fleckinger et Bernard Meyer, qui ont depuis la dernière assemblée rejoint d'autres sommets enneigés, mais également pour les soldats et chasseurs tombés en opérations extérieures.

41


Dans son rapport moral il a énuméré les multiples manifestations patriotiques auxquelles la section a participé, représentée par les couleurs bleu-jonquille des porte-fanions de l'amicale. Poursuivant : « Cette année du centenaire de la fin des conflits de la première guerre mondiale va être particulièrement intense en ce qui concerne les commémorations et souvenirs de ces combats héroïques. Nous y serons ! » J'exprime un satisfecit personnel pour l'organisation, par la 301e de Colmar, du 13e rassemblement des Diables Bleus d'Alsace le 24 septembre à Munster, qui fut une réussite prouvant le dynamisme et la détermination de notre amicale. Les deux porte-fanions ont représenté la section à un nombre impressionnant de manifestations, dont 38 pour Robert Bouillon et 24 pour Bernard Lienhart. Un arrangement floral de jonquilles a été offert à la secrétaire Brigitte Lienhart et à la trésorière Yvette Thiébaut, pour récompenser leur disponibilité et leur efficacité dans leur gestion bénévole. La trésorière a présenté le bilan de l'exercice 2017 qui laisse apparaître un léger déficit. L'exactitude des comptes a été confirmée par les vérificateurs aux comptes, Jeanne-Marie Ohl et Jean-Pierre Oberzusser, qui ont demandé à l'assemblée de les approuver et de donner quitus à la trésorière. A l'élection du comité, tous les membres ont été reconduits dans leur fonction et deux nouveaux assesseurs ont été nommés, Philippe Hennecart et François Nussbaumer. Parmi les projets d'activités pour 2018 on peut citer la journée bleujonquille au Gaschney le 17 juin, une sortie à l’ HWK dont la date est à prévoir, et les manifestations habituelles selon le calendrier. Au terme de l'assemblée la médaille de bronze chasseur a été remise par le président à Jacques Royer, ancien du 8e G.C, et la médaille d'argent chasseur avec rosette (la plus haute distinction de la FNAC) à Jean-Pierre Oberzusser, ancien du 13e BCA. Le verre de l'amitié a été suivi d'un repas de cohésion dans l'ambiance habituelle des anciens chasseurs. JR. Haefélé, délégué Alsace de l’Amicale nationale du 22e BCA.

42


ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES DIABLES BLEUS D'ALSACE À SELESTAT LE SAMEDI 7 AVRIL 2018 Gilbert Dollé réélu à la présidence Le quartier Cambours de Sélestat a servi de cadre ce samedi 7 avril à la dixième assemblée générale des Diables Bleus d'Alsace, qui regroupent sept amicales d'anciens chasseurs à pied, alpins et mécanisés des deux départements. Dans son mot de bienvenue, le président Gilbert Dollé a remercié les présidents et membres des différentes amicales de leur présence à cette assemblée générale, qu'il préside pour la sixième fois consécutive. L'ordre du jour a été précédé par une minute de silence en hommage aux camarades qui, au cours de l'exercice, ont rejoint d'autres sommets. La lecture du procès verbal par Jean-Robert Haefélé a été approuvée à l'unanimité.

Dans son rapport moral, le président a rendu un hommage à ses prédécesseurs à l'origine de la fondation de l'amicale régionale. Il a également mis à l'honneur les membres du bureau qui le secondent efficacement tout au long de l'année, remerciant notamment les portefanions René Greiner (dpt 67) et Robert Bouillon (dpt 68) pour leur disponibilité aux différentes cérémonies mémorielles. L'accent a été mis sur les diverses cérémonies patriotiques où l'amicale régionale était représentée. Notamment le 13e Rassemblement régional qui s'est déroulé à Munster, où la 301e section des DB de Colmar, présidée par Tom Borocco, s'était particulièrement investie. Faisant référence à l'actualité, le président a livré quelques réflexions inspirées par le récent drame de 43


Trèbes dans l'Aude, avec l'acte héroïque de cet officier de gendarmerie qui a sacrifié sa vie pour sauver celle d'une otage. Il a rappelé ces mots du chef de bataillon Hélie Denoix de Saint-Marc qui, en Algérie, avait payé chèrement son sens de l'honneur: "Si on doit, un jour, ne plus comprendre comment un homme a pu donner sa vie pour quelque chose qui le dépasse, ce sera fini de tout un monde, peut-être de toute une civilisation". Le rapport des activités 2017 par Alain Finel a précédé le rapport financier de l'exercice 2017 par Roland Hofmann. Le bilan a été confirmé par les vérificateurs aux comptes Michel Cornet et Jean-Pierre Vogt, qui ont demandé quitus au trésorier et décharge au bureau. Les élections statutaires du bureau ont confirmé la réélection de Gilbert Dollé à la fonction de président pour trois années supplémentaires. Tous les autres membres ont été reconduits dans leurs fonctions. Daniel Bonnewitz a été élu 3e vice-président et Jean-Pierre Phan nouvel assesseur. Une cérémonie de dépôt de gerbe au monument aux Morts du quartier a été suivie d'une remise de distinctions de la FNAC à quatre membres méritants. Médaille d'argent : Bernard Gill. Porte-fanion 2 Palmes argent : Albert Schmitt. 2 Palmes Bronze : René Greiner et Jean Mathéry. JR.Haefélé, secrétaire général et responsable presse des DBA et délégué Alsace de l’Amicale nationale du 22e BCA.

44


5. Le Carnet. Du bonheur de servir au 22 BCA e

« Des chasseurs alpins à Nice ! Altitude zéro ! » s’exclamait le chancelier Schmidt le 12 février 1976 après avoir passé en revue avec le président Giscard d’Estaing le bataillon aligné en blanc, skis à la main, sur le tarmac de l’aéroport, pour leur rendre les honneurs à la veille du sommet francoallemand qui allait se dérouler sur la Côte d’Azur. De fait, le chancelier de la RFA était loin de comprendre notre présence dans la capitale niçoise, et il me fallut lui montrer les blancs sommets du Mercantour, que l’on pouvait apercevoir au bout de la vallée du Var, pour qu’il lance un vibrant Wunderbar ! en me serrant la main avec admiration. Nous étions encore à l’époque bénie de la conscription et j’ai vite réalisé que les jeunes incorporés venus des quatre coins de la France étaient aussi surpris que le chancelier allemand en arrivant au 22e BCA. C’était pour eux une véritable découverte. Moi-même, vieil alpin du Nord, j’avais eu la même réaction en venant commander ce merveilleux bataillon de l’extrême Sud. D’où l’idée qui m’était venue d’entrer en contact avec les familles de nos appelés pour leur expliquer ce qu’allait trouver leur progéniture, en les associant à cette découverte afin d’approfondir le lien que je souhaitais créer avec eux, à tous égard si éloignés de nous. Telle fut l’origine de la lettre dont le texte figure ci-après. Elle faisait l’objet d’un envoi systématique au moment de l’incorporation. J’en mesure encore aujourd’hui les effets, lorsque je relis l’épais dossier des correspondances reçues de leur part à l’époque. J’en ai conservé les courriers les plus caractéristiques, qui témoignent des sentiments éprouvés par nos chasseurs appelés, qui furent des années durant la richesse et la fierté du 22. Je ne sais si quelques uns d’entre eux figurent encore parmi les membres de notre amicale mais peu importe. Ils ont leur place à jamais dans notre mémoire, en même temps que les cadres officiers et sous-officiers qui me restent chers. Comme eux, ils ont contribué à faire la réputation de notre bataillon. J’ai extrait de mon volumineux classeur quelques réactions emblématiques émaillant les lettres des familles. Celles-ci sont le plus souvent longues et volubiles dans la description des garçons et, comme telles, nous aidèrent beaucoup à les mieux connaître. On y trouve le véritable sens et toute la valeur qu’ils conféraient au service du pays. Pour en globaliser l’image, j’ai choisi de limiter ces témoignages à un seul et même contingent, en l’occurrence le 75/10 incorporé en octobre. Ils 45


nous révèlent le magnifique esprit qui régnait au bataillon au moment où était prononcée sa dissolution. À travers tous ces témoignages mémoriels nous trouvons une belle illustration de notre devise « Au 22 on s’estime ! » Elle demeure le ciment de notre cohésion. Général Bertrand Vouillemin

46


47


Témoignages extraits de lettres de familles « Lors de sa première permission nous avons déjà une bonne impression de l’évolution de notre fils Louis sur le plan physique. Il paraît satisfait de ses découvertes. Cela nous laisse espérer qu’il tirera grand profit de son service. Il a depuis longtemps souhaité entrer chez les chasseurs alpins. » C. C. 33000 Bordeaux, le 1er novembre 1975 « C’est lui qui a choisi Nice. Motif : faire du ski. Mais lors de sa permission j’ai cru deviner des motivations plus profondes, mieux se connaître, peutêtre chercher sa propre estime en vivant à la dure. » L. C. 33200 Bordeaux-Cauderan, le 5 novembre 1975 « Son père et sa mère sont sourds-muets. Mon neveu a souffert de leur infirmité qui l’a rendu timide et plutôt réservé… Il aime beaucoup la montagne et le ski en particulier, et il trouve merveilleux le coin où il se trouve actuellement. » J.L. 92290 Chatenay-Malabry, le 7 novembre 1975 « Merci, mon colonel, d’avoir établi cette communication avec les familles. Merci de bien vouloir considérer les soldats comme des hommes. » M. B. 33120 Arcachon, le 11 novembre 1975 « Il avait souhaité servir dans les chasseurs alpins et je suis aussi heureux que lui de cette affectation. » P. P. de la R. 35160 Montfort, 7 novembre 1975 « Cette lecture m’a conforté dans la certitude que vous-même et les officiers et sous-officiers sous vos ordres saurez donner à tous ces jeunes du bataillon l’esprit chasseur, qu’il m’a été donné d’apprécier dans de trop rares occasions au cours de ma carrière forestière… En raison de la distance Nice-Bayonne, je ne l’ai vu qu’une fois depuis son appel. Il m’a paru détendu, moins replié sur lui-même que d’habitude, et intéressé par un service pourtant assez dur. » J. D. 64100 Bayonne, le 6 novembre 2015 « J’avoue avoir été très heureux de l’affectation de mon fils Fabien au 22e BCA… Nous avons déjà eu la joie de le revoir puisqu’il a bénéficié d’une permission, et ses premières impressions étaient favorables. Le service militaire lui permettra de s’épanouir dans la virilité où il découvrira les vertus militaires. » P. E. 76310 Sainte-Adresse, le 14 novembre 1975 « Connaissant la réputation de discipline, la droiture et la camaraderie qui sont de mise chez les chasseurs, j’ai été très heureux que mon fils y soit admis. Je souhaite que son passage à l’armée lui apprenne le sens de l’effort. » P. C. 542630 Neuves-Maisons, le 11 novembre 1975 48


« Lors de la permission que notre fils est venu passer dans sa famille, nous avons tous constaté combien il était décontracté : d’un tempérament soucieux et d’un naturel peu communicatif, ses premiers contacts dans l’ambiance de votre bataillon l’avaient plutôt épanoui. Soyez-en remercié ! » R.N. 02270 Crécy-sur-Serre, le 24 novembre 1975 « Dès maintenant je peux vous assurer que mon fils se plait dans votre bataillon et il paraît plus détendu qu’à son départ au service. » J-C. B. Crécy-sur-Serre, le 5 décembre 1975 « Mon fils Philippe a été très heureux d’être affecté au 22e bataillon de chasseurs alpins. » H. L. 64210 Bidart, le 24 novembre 1975 « Je vous remercie de la possibilité que vous nous donnez de vous faire mieux connaître vos hommes… Jean-Marc vient d’être affecté à la section de mortiers. Il a gardé de ses classes un excellent souvenir de l’ambiance des compagnies de combat. » H. le R. 44510 Le Pouliguen, le 18 décembre 1975 « Condition physique et enthousiasme nous ont convaincus ! Peu bavard, les quelques conversations que nous avons eues avec lui nous ont permis d’apprécier ce qu’il apprécie lui-même : ambiance, travail, connaissances, esprit d’équipe, formation, paysages… » P. P. 49260 Montreuil-Bellay, le 10 décembre 1975 « Grande a été la joie de la famille de le voir arriver à Noël dans son bel uniforme, « le plus beau de tous ceux de l’armée » dit son père. Nous ne pensions pas, étant donné le contexte actuel, qu’il mettrait sa tenue militaire, de peur de la risée des gens. Au contraire, nous dit-il, on nous regarde et j’en suis fier. De plus la coupe de cheveux régulièrement faite lui donne une allure sportive et nette, et les yeux plus expressifs. » R. L. 14610 Thaon, le 20 janvier 1976 « La narration des hommes est intarissable lorsqu’ils parlent plus tard du temps passé à l’armée. » M. B. 76000 Rouen, le 22 janvier 1976 « C’est donc par goût de vos activités, contrairement peut-être à certains et en dépit de ses activités commerciales, que son affectation dans une compagnie de combat l’enchante. Il se verrait mal à l’aise dans un bureau alors que sa formation scolaire l’y destine. » S. D. 17220 Jarrie, le 24 janvier 1976 « Je suis en mesure de vous faire savoir qu’il est très satisfait de son sort. Il apprécie à sa juste valeur l’excellente ambiance et le bon esprit d’équipe qui y règnent… Je peux vous assurer qu’il est fier de servir au 22e BCA, regrettant seulement sa dissolution à la fin de l’été. » 49


H. G. de B. 44700 Orvault, le 2 février 1976 « Bref le cadre d’amitié et d’estime, qui est de règle dans les milieux montagnards, se retrouve dans l’unité « bleu-jonquille » que vous commandez, et correspond bien aux termes de votre lettre qui, je l’avoue, avait été pour moi une surprise agréable avec une pointe de scepticisme aujourd’hui bien émoussée et même disparue. » J-T. C. 13012 Marseille, le 19 janvier 1976 « J’ai eu au cours de sa permission la nette impression qu’il était heureux de sa vie au grand air avec la part d’aventure que réserve toujours la montagne, et qui contribue à la meilleure camaraderie. » S. H. 86340 Gizay, le 21 janvier 1976 « Au cours de sa dernière permission, j’ai eu l’heureuse surprise de le voir devenir fana pour sa nouvelle famille, qui est le 22e BCA, et en particulier pour tout ce qui est armement, technique, missiles etc. J’ai remarqué que Gilbert se donne à fond et entièrement dans une occupation qui lui plaît… Il souhaiterait rester dans une compagnie de combat. » R. A. 40000 Mont-de-Marsan, le 20 janvier 1976

50


ROSALIE Le 2 novembre 2016, comme chaque année, nous nous retrouvons au Carré Militaire du cimetière de Caucade pour rendre hommage aux chasseurs tombés pour la France. En arrivant devant notre monument, un détail me saute aux yeux, il manque quelque chose à notre chasseur : la lame de sa baïonnette Rosalie 4 a disparu. Cassée accidentellement ?...Enlevée volontairement ?... Je contacte un ami, artisan métallier, avec qui je travaille depuis une trentaine d’années, afin qu’il trouve un moyen de fabriquer une lame de remplacement. Je lui précise qu’il a un an pour effectuer le travail mais qu’il est impératif que sa lame soit posée pour la cérémonie du 2 novembre 2017. Une année d’angoisse ! Problèmes de métaux, problèmes de découpe, problèmes de soudure, problèmes d’assemblage…. Pendant ce temps, le Souvenir Français fait intervenir un artisan qui fixe une lame amovible sur la poignée de la Rosalie, lame qui disparaîtra rapidement.

Le 2 novembre 2017, notre chasseur n’avait toujours pas retrouvé sa lame. Très déçu et contrarié par l’inefficacité de mon artisan, je décide d’arrêter là ma coopération avec lui. 4

La Rosalie est le surnom que les poilus donnaient à la baïonnette du fusil Lebel. 51


Connaissant les capacités techniques de notre ami Alain Fine et de son fils Christophe, je leur expose mon problème. Nous nous retrouvons au monument et après avoir pris quelques photos et mesures afin de reproduire la lame à l’échelle, Alain et Christophe m’expliquent que pour avoir le meilleur résultat, il faut faire un moulage avec du bronze fondu. Ce qui est fait dans les mois qui suivent. La lame, identique à l’originale, a été posée le 6 avril. Je remercie encore une fois Alain et Christophe pour ce travail remarquable ! Alain Barale

52


LA MONTAGNE ….. « Mon Dieu, que la montagne est belle... » nous chantait Jean Ferrat, et c’est d’autant plus vrai pour des chasseurs alpins dont c’est le terrain sur lequel ils excellent depuis 1888, date de leur création… Néanmoins un danger les guette en permanence, comme d’ailleurs tous les skieurs, à savoir les avalanches… Le 22e BCA ne fut pas épargné, notamment le mercredi 4 février 1970, vers 9h15, sur le plateau de Sestrières, à proximité du col de Restefond : une compagnie de reconnaissance alpine du bataillon, composée de 25 hommes et commandée par le capitaine Hilienmeier, avançait dans un goulet lorsque le sous-officier qui marchait en tête déclencha involontairement une grosse avalanche de neige. Cinq mètres de neige se sont abattus sur une dizaine d’hommes. Deux d’entre eux purent être immédiatement dégagés, tandis que le commandant du groupe envoyait aussitôt des chasseurs pour quérir des secours. Les camarades des dix chasseurs ensevelis s’employèrent alors à les dégager de l’amas de neige. Huit se tirèrent sans blessure de leur inconfortable position. Le neuvième, Christian Arnoux, blessé au pied, fut alors installé sur un traîneau pour être transporté dans la vallée. Mais la Préfecture, alertée par la gendarmerie de Saint-Etienne de Tinée, déclencha le « plan secours » et M.Tesseire, directeur de la Protection civile, envoya un hélicoptère qui embarqua le blessé à son bord pour le transporter à Nice. Fort heureusement pour lui, ce n’était qu’une entorse sans gravité… Par contre le dixième s’avéra plus sévèrement atteint (fracture du genou), ce qui lui entraîna 8 jours d’hospitalisation au pavillon militaire de l’hôpital d’Antibes où il avait été conduit pour s’y faire confectionner un plâtre. S’en suivirent des soins à Nice, à l’hôpital SaintRoch, et l’attribution d’une pension d’invalidité pour cet accident de montagne… Ce « rescapé » a un nom : l’adjudant-chef Dominique Micaëlli-Kunkel, bien connu de nous tous et plus particulièrement des anciens du 22e BCA d’active et des membres de notre amicale nationale. Cette avalanche aurait pu avoir des conséquences beaucoup plus dramatiques, voire même générer des pertes humaines, mais fort heureusement ce n’était pas leur heure pour cette douzaine de chasseurs alpins… Mais ceux qui l’ont vécu ne risquent pas de l’oublier et ce récit devrait donner à réfléchir à tous ces skieurs actuels qui bravent le danger en s’aventurant hors des pistes balisées, voire même dans des endroits interdits. Ils font courir d’énormes risques à leurs sauveteurs, générant de surcroît un coût important pour ces interventions. Il faut oser y croire !!! Georges Trémoulet 53


Liste des 43 donateurs au 31 mai 2018 Avigdor A, Mme Avigdor-Zaniolo M, Barale, Barre, Bastien, Bauyssonnade, Bernard Y-P, Blanc, Bonavita J, Bonsignori, Borra, Bulcourt, Carle, Chassery, Espet, Falicon, Mme Fantola, Ferroud-Platet, Filaire, Florence, Grison, Guitart, Hallé, Hérisson, Journaux, de Lavareille, Lions, Mathieu J-C, Maurizi, Metz, Morel, Mouriès, Murguet, Nigretti, Patino, Petitot, Place, Thiery, Mme Trémoulet C, Trémoulet G, Troupel, Veyrat-Parisien et Vouillemin pour un total de 789€. A ce jour il reste 46 cotisations en retard (dont 7 sur 2 ans) pour 179 cotisants.

Encouragements • Messieurs William Amision, André Avigdor, Pierre Azam, JeanClaude Banz, Maurice Bévillard, Pascal Bois, Guy Bouchara, Jacques Carpentier, Serge Carpentier, Bernard Charlier, Fernand Delaygue, Fabrice Ghérardi, Marcel Héraudet, Florent Meyer, Christian Nardini-Roux, Pierre Orsini, Yves Pellegrin, Henri Pommier, Frédéric Russo, Freddy-Raoul Silli, Daniel Thiery, Marcel Turrel, Michel Vaugarny, Georges Verges. • Mesdames Céline Baysang, Nicole Bonavita, Mme Charlier, Josette Fantola, Sandrine Giabbanelli, Chantal Hallé, Martine Martin, Christiane Péli, Josette Thiery, Mme. Turrel.

Nouveaux amicalistes 2018 - 1801 - ALBERTINI Jean-Louis - 1802 - LIVALDI Charles - 1803 - MANGE Dominique - 1804 - CAVASSO André - 1805 - LEBOUTEILLER Laurent - 1806- JEAN-FAURE Bruno - 1807- GRAS Jean-Michel

Naissances Naissances : La cigogne s’est mise en grève !! 54


Félicitations Au LCL ® Frédéric Trémoulet. Nommé au grade de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite (JO du 27 avril 2018), ses insignes lui ont été remis par son père le LCL (H) Georges Trémoulet, lors de la cérémonie du 8 Mai au monument aux morts de Nice, en présence des autorités civiles et militaires.

Au CCH Franc Combe, président de l’Amicale des chasseurs du Mentonnais, membre de notre amicale et réserviste au 27e BCA au sein de la fanfare, qui a épousé Angélique Bastien, maréchal des Logis dans la gendarmerie, le 26 mai à Menton. Tous nos vœux de bonheur aux jeunes mariés !

Au major Serge Carpentier, bien connu de tous ceux qui ont fait leurs classes à la Drette, décoré au grade de chevalier de la Légion d’Honneur à titre militaire le 18 juin à Eze par le capitaine de Vaisseau Alain Moretti, président de la SMLH de Villefranche-sur-Mer. 55


6. Courrier des lecteurs. Lettre du général Vouillemin du 11 mars 2018 Cher président, cher ami, De retour à Annecy, j’ai à cœur de vous remercier pour cette belle assemblée générale de l’Amicale, que j’ai particulièrement appréciée. Une fois de plus vous en avez fait une belle réussite, grâce à sa parfaite organisation et à la maîtrise de sa conduite de bout en bout. Sans aucun doute, tous les participants auront comme moi encore beaucoup goûté cette journée. Le premier auquel vous avez donné une belle image de notre amicale aura certainement été le président Watrin, qui aura constaté une fois de plus sa parfaite santé, la situant parmi les meilleures de la FNAC. Avec les chevilles ouvrières qui vous entourent, soyez en félicités. J’ai été personnellement heureux de retrouver tous les vieux amis que je compte encore parmi vous, ne souffrant que du peu de temps que j’ai pu consacrer à chacun. Encore merci à tous.

AVIS DE RECHERCHE Madame Anne Mayer (06.63.12.78.60), recherche la photo de mariage de Robert Sertic, qui a servi au 22 de 1962 à 1964, il avait participé au championnat de France de triathlon. Cette photo avait été prise à la mairie de Saint-Etienne de Tinée et exposée dans le hall d’entrée du quartier.

Donation exceptionnelle Nous avons eu une donation exceptionnelle de 250€, venant de Fernand Delaygue, provenant de la dissolution de l'amicale des jeunes sapeurspompiers d'Antibes, qu'il avait créée en son temps.

56



NUL NE CRAINS ______________________________________

Association n° W062000495 du 25/02/1958 Régie par la loi du 01/07/1901 N° Siren 522821651 Affiliée à la Fédération Nationale des Amicales de Chasseurs sous le n° 1905 et à la Fédération des Soldats de Montagne. Reconnue d’utilité publique et affiliée à la Fédération Nationale André Maginot sous le n° 30 Directeur de la publication : Jean-Pierre MARTIN Rédacteur en chef : Alain BARALE Réalisation technique : Jean-Paul GIABBANELLI Impression : FAC COPIES – OFFICE DOCUMENTS – Tél : 04 93 55 20 20 BULLETIN DE LIAISON DE L’AMICALE NATIONALE DU 22ème BCA ET DES TROUPES DE MONTAGNE ; SIDI-BRAHIM DE CANNES, NICE, VILLEFRANCHE-SUR-MER Siège social : Maison du Combattant 36 bis boulevard Risso 06300 NICE


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.