[EXCLU] La Grande Saga du Biathlon Français - 1er Chapitre

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LA GRANDE SAGA DU

biathlon

YVES perret

français

04-13

14-25

26-53

54-81

82-109

Les années 60-79 Le temps des pionniers

Les années 80 De Mougel à la génération Albertville

Les années 90 Le goût du succès

2000-2007 Poirée dans un furieux combat

2008-2014 Le roi Fourcade

À Manu Claret et Thierry Gerbier

MEDIAS CONSEIL EN COMMUNICATION FORMATION AUX MÉDIAS RÉDACTION-CRÉATION


Dernier tir de la poursuite des Jeux Olympiques de Sochi. Martin Fourcade file vers la mÊdaille d’or.


ÉDITOS

Jean-Philippe Demael

directeur général de Somfy ActivitéS

© G.Piel

Fiers de cette histoire

S

omfy et le biathlon sont naturellement liés par des valeurs communes. Nos histoires se ressemblent. Elles se sont construites autour de la passion, de la performance, de l’envie de se dépasser mais aussi de simplicité, d’humilité de rigueur et de fierté de ses racines et de son territoire. Cette belle aventure a démarré en 2005 avec Raphaël Poirée. Elle s’est pérennisée et renforcée au fil des ans. Les biathlètes font partie de la famille Somfy. Ils sont des cousins avec lesquels nous avons tissé une relation forte. Chaque rencontre avec eux est un moment de pur bonheur. Cette relation va plus loin qu’un partenariat sportif. Nous sommes fiers que Martin et Simon Fourcade, Alexis Bœuf, Marie-Laure Brunet et Marie Dorin Habert fassent gagner nos couleurs aux quatre coins du monde. Nous sommes tout aussi heureux de contribuer à l’épanouissement professionnel de Vincent Defrasne qui après nous avoir fait rêver en devenant champion olympique est aujourd’hui un collaborateur au professionnalisme et aux qualités humaines unanimement appréciés au sein de notre entreprise. L’équipe de France de biathlon est un élément important de notre communication. Elle crée également une forte dynamique interne. Durant deux semaines, pendant les Jeux Olympiques de Sochi, nous avons vibré tous ensemble comme si nous étions avec eux derrière la carabine. Nous sommes heureux de contribuer à notre manière aux exploits de Martin Fourcade et de ses coéquipiers. Nous sommes fiers de ce sport, fiers de cette France qui gagne. Fiers de ces hommes et de ces femmes pour ce qu’ils sont en tant que sportifs et en tant qu’être humains. Cette histoire, leur histoire est belle et forte. Qu’elle dure encore longtemps !

Michel Vion

Président de lA fédérAtion frAnçAiSe de Ski

Le biathlon est exemplaire

A

u début des années 80, alors que j’étais membre de l’équipe de France de ski alpin, j’avais une image un peu floue du biathlon. C’était l’époque où Yvon Mougel obtenait les premiers grands résultats internationaux et nous avions l’impression d’avoir affaire à un cercle assez fermé de passionnés. Une sorte de famille pas toujours simple à décrypter pour ceux qui n’en faisaient pas partie. Au fil des années, j’ai appris à connaître ce sport et ses pratiquants, fers de lance de la Fédération Française de Ski. Une de mes premières impressions est confirmée. Il s’agit bien d’une famille. Unie, soudée, humble qui tire de sa cohésion la force qui lui permet de soulever les montagnes. Mais cette famille est aujourd’hui ouverte sur les autres, prête à partager son expérience, son professionnalisme et son bonheur de vivre et de gagner avec toutes les autres disciplines du ski français. Des pionniers de Squaw Valley à Martin Fourcade, incroyable champion, en passant par le relais d’Albertville, Patrice Bailly-Salins ou Raphaël Poirée, l’histoire de notre biathlon est exemplaire. C’est celle d’hommes et de femmes qui ont cru en leur destin. La Fédération Française de Ski et les équipes de France sont heureuses que Somfy en soit un partenaire fidèle, qui partage les valeurs de travail, d’abnégation et de performance qui symbolisent le biathlon en France.

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60 Les années

79 Le temps des pionniers

Jeux Olympiques de Grenoble : le relais sur les pistes d’Autrans. La grande saga du biathlon français

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« The oldest sport in the world. »

“Le plus vieux sport du monde.”

C

’est peut-être grâce à cet argument osé que le biathlon est devenu cette discipline unique qui électrise les foules et fascine les athlètes. Car avant de devenir ce sport haletant dont chaque étape de Coupe du Monde est regardée par 50 millions de téléspectateurs passionnés aux quatre coins du monde, le biathlon a dû jouer des coudes pour obtenir sa reconnaissance

olympique.

“Le plus vieux sport du monde.” C’est ce qu’a expliqué le Suédois Sven Thofelt, président de l’Union Internationale de Pentathlon Moderne, à l’inflexible président du Comité International Olympique Avery Brundage en 1953, dans un avion au dessus de l’Atlantique. Le Scandinave, pour convaincre la plus haute instance du sport mondial d’accepter en son sein ce savant mélange de ski de fond et de tir, remonta alors sa démonstration à la nuit des temps, lorsque le génie de l’homme des cavernes avait bricolé de curieux morceaux de bois pour se déplacer sur la neige et traquer le gibier. Puis Thofelt vagabonda à travers le temps, des vikings aux troupes de montagne, pour prouver que ce “ski shooting“ faisait partie de l’histoire de l’humanité. “Le plus vieux sport du monde.”

1 La France, dossard neuf, fait son apprentissage. 2 Le tir, alors pratiqué à l’arme de guerre.

Trop militaire, trop martial, trop compliqué à organiser avec ses armes de guerre et ses stands de tir, dans un monde de l’après-guerre qui oscille entre sourire et guerre froide, avancent alors ses détracteurs. Le biathlon, appelé Patrouille Militaire et disputé par équipes, avait pourtant figuré au programme olympique depuis les premiers Jeux Olympiques d’hiver. Officiellement en 1924 à Chamonix puis comme sport de démonstration jusqu’en 1948. À Saint-Moritz, pour les Jeux d’après le chaos, on tenta même d’organiser un pentathlon moderne d’hiver avec des épreuves de ski de fond, de descente en ski alpin, de tir, d’escrime et… d’équitation… sans lendemain.

“Le plus vieux sport du monde.”

Pratiqué alors par 30 000 personnes en URSS, essentiellement des militaires, il est enfin admis par le CIO qui lui ouvre les portes en 1955, avec les Jeux Olympiques de Squaw Valley en 1960 comme échéance et deux premiers Championnats du Monde, à Saalfelden en Autriche en 1958 et à Courmayeur, en Italie, comme banc d’essai.

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Dans la France de l’après-guerre, le biathlon n’existe pas ou très peu. Il est essentiellement pratiqué dans les bataillons de montagne alors que le ski alpin se développe. Pourtant la première médaille olympique du sport français dans un sport de neige a été décrochée par la Patrouille Nordique en 1924 à Chamonix. Elle est l’œuvre de quatre Jurassiens, Paul et Gabriel Mandrillon, André Vandelle et Georges Berthet (qui fut plus tard l’un des créateurs de la Transjurassienne) et inaugura une bien longue série pour le biathlon tricolore. L‘entrée de la discipline au programme olympique, sans vraiment créer de vocations, ouvre des perspectives dans l’hexagone. Pas au point de disputer les deux premiers mondiaux mais suffisamment pour monter une équipe pour Squaw Valley. C’est Robert Galezot et l’administration des Douanes qui lancent l’idée et achètent des fusils, de lourdes armes de guerre, pas vraiment adaptées à la compétition et reçues quelques jours avant de décoller pour la Californie. Victor Arbez, René et Gérard Mercier et Paul Romand sont des fondeurs avant tout. Ils découvrent le biathlon le jour de la course olympique, face aux expérimentés Russes et Scandinaves. 20 kilomètres, entrecoupés de quatre séances de tir sur quatre stands différents, à 250, 200 et 150 mètres couché et 100 mètres debout, avec deux minutes de pénalité par balle manquée. Pour les bleus de France, l’apprentissage est difficile avec un tir groupé entre la 22 et la 27e place. Qu’importe. Le CIO décide de maintenir le biathlon au programme olympique et l’équipe de France, dirigée par André Buffard, est née et participera aux Jeux Olympiques d’Innsbrück quatre ans plus tard avec Paul Romand, un des hommes de la première heure. Le 24 janvier 1964, lorsque Grenoble obtient l’organisation obtient l’organisation des Jeux Olympiques de 1968, l’histoire s’accèlère, un peu, tout comme les Jeux d’Albertville ont permis à la discipline de prendre son envol plus de vingt ans après. Ce que l’on appelle alors équipe de France est un groupe hétéroclite de douaniers, militaires ou gendarmes dont la particularité est de ne pas faire partie de l’équipe nationale de ski de fond.

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Le sport a un peu évoLué. Le matérieL aussi. Les lourds fusils des débuts ont été remplacés par des Moser à crosses pliantes. Les systèmes de porté ont été perfectionnés. Les règles de la compétition ont également changé : tous les tirs se pratiquent sur un seul pas de tir, à 150 mètres. Paul Romand, infatigable, Daniel Claudon, Gilbert Mercier, Aimé Gruet-Masson, Serge Legrand et Guy Duraffourg composent l’ossature d’un groupe qui se bat alors loin des Russes, des Allemands de l’Est et des Scandinaves à chaque sortie internationale. Aimé Gruet Masson, mémoire du biathlon, en rit encore : “On avait deux ou trois courses de sélection et après, on allait prendre une raclée aux Championnats du Monde.” Mais les Jeux de Grenoble approchent et la petite troupe est heureuse de l’aventure qui s’annonce. Ils doivent encore abattre quelques réticences et prouver qu’ils ne sont pas le second choix du ski de fond tricolore. Les voilà le 6 février 1968 au milieu de Killy, Périllat, Lacroix, des sœurs Goitschel, prêts à entrer dans le stade de la cérémonie d’ouverture sous les yeux du Général de Gaulle et de la France entière. Aimé Gruet-Masson se souvient du trajet en bus. “Jean-Claude Killy était assis à côté de moi. Il me demande : “Quelles sont tes ambitions ?“ Je nai pas su quoi lui répondre. Pour nous, être sélectionné, c’était l’aboutissement.“ Les épreuves se disputent à Autrans, sur le plateau du Vercors, dans une ambiance plus confidentielle que le ski de fond où l’Italien Franco Nones est le premier Européen de l’ouest à conquérir l’or olympique. Un stand de tir a été érigé qui, quelques mois plus tard, disparaîtra, empêchant, peut-être, un développement plus rapide de la discipline dans les Alpes. Mais, à cette époque, la notion d’héritage olympique, n’était pas une priorité. Les Français se battent avec coeur et volonté, mais aussi avec leurs moyens, dans un combat totalement déséquilibré. Face à eux, les Scandinaves, élevés dans la culture du nordique, et les sportifs d’état des pays de l’Est qui ne carburent pas toujours à la même essence qu’eux.

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3 Entrainement collectif en 1969 dans le Jura sur un pas de tir de fortune. 4 L’équipe de biathlon en 1969 à Garmisch. De gauche à droite : L. Romand, Turrel, Legrand, Claudon, Daubas, Roble, Viry, P. Romand, Gruet Masson, Chassagne, Buffard, Falquy, Durrafourg, Soulot et Arpin. 5 Séance de tir à Splugen en 1970 pour Aimé Gruet-Masson. 6 Aimé Gruet-Masson, un des piliers des années 60-70 avant de devenir entraîneur et dirigeant.

sur la double page

7 René Arpin, Jean-Claude Viry, Yvon Mougel, Patrick Arnaud, Marius Falquy, Aimé Gruet-Masson et Paul Romand (de gauche à droite et de haut en bas) : l’équipe de France avant la cérémonie d’ouverture des Jeux d’Innsbrück en 1976. 8 Daniel Claudon, le premier biathlète français à rivaliser avec les meilleurs étrangers. page suivante

9 Yvon Mougel a réussi une carrière exemplaire. En 1979, il termine deuxième des pré-olympiques de Lake Placid.

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Que ce soit dans le 20 kilomètres avec Jean-Claude Viry, 35e, Aimé Gruet-Masson, 42e, Louis Romand, 57e, et Guy Duraffourg, 58e, ou dans le relais, nouvelle épreuve olympique, où Daniel Claudon, Serge Legrand, Aimé Gruet-Masson et Jean-Claude Viry prennent la dixième place, les Bleus sont loin du compte. Mais ils ont désormais compris les exigences du haut niveau et certains ont acheté une carabine à air comprimé pour travailler ce satané tir qui, pour l’instant, leur fait encore défaut. Au cours d’un stage de plusieurs semaines à Telestova, en Norvège, Olaf Weraug leur inculque les fondamentaux du tir de biathlon. Luxe suprême, ils se livrent à de vraies séances d’entraînement de biathlon et non plus à une sortie de ski de fond le matin et du tir l’après-midi. Grâce à ce travail patient, le niveau de l’équipe, désormais entraînée par Paul Romand, augmente sensiblement et Daniel Claudon se rapproche des meilleurs. Claudon est un Vosgien de la Bresse, venu au biathlon en 1964, après un passage à l’École Militaire de Haute Montagne de Chamonix. Il intègre les Douanes et devient, pas à pas, l’un des meilleurs tireurs mondiaux. À une époque où l’on ne parlait pas de préparation mentale, il était un compétiteur hors normes, capable de se transcender dans les grands rendez-vous. Daniel Claudon prenait les choses comme elles venaient, avec une philosophie de la vie que même le retard de ses bagages arrivés la veille de la course à Ostersund n’a jamais ébranlée. “Il n’avait pas d’affaires, pas de skis, juste son fusil et nous étions plus stressés que lui“, se souviennent ses coéquipiers. En 1970, il réussit son premier beau coup, cinquième des Championnats du Monde. “Même notre entraîneur ne pensait pas cela possible“, rigole-t-il plus de quarante ans après. 1971 est sa plus belle année. Il finit quatrième des pré-Olympiques à Sapporo, à 53/100e du podium puis quatrième des Championnats du Monde à Hammelina, en Finlande. Il aborde les Jeux Olympiques motivé, prêt à se battre pour la médaille. “Je me suis mis la pression”, se souvient-il. Sur les neiges humides du Japon et malgré, une fois encore, le meilleur tir, Daniel Claudon finit 10e à 2’30’’ de Solberg, le vainqueur norvégien. Mais l’homme de la Bresse, victime de problèmes cardiaques, arrête sa carrière après la saison 1974, sans avoir été au bout de la route qu’il a tracée.

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Š Gaston Curien


1960-1979. Le temps des pionniers

Il est, de tous les pionniers, celui qui a indiqué le chemin des sommets à ses héritiers. La force du biathlon des débuts est, comme aujourd’hui, cet esprit de famille qui lui permet de se régénérer au contact des athlètes qui, une fois la carabine raccrochée, sont devenus des entraîneurs avisés. Le recrutement était toujours compliqué. “Ce n’était pas une sélection. On avait plutôt tendance à demander dans les clubs qui voulait faire du biathlon et on regardait qui levait la main“, sourit Aimé Gruet Masson. L’image de fondeurs ratés colportée dans les vallées froides leur colle à la peau mais ces gars-là ont de l’orgueil et sont bien décidés à tracer leur route. Aussi, Daniel Claudon devient-il l’entraîneur du premier groupe junior mis en place par la Fédération Française de Ski. Il s’appuie sur des jeunes coureurs motivés qui deviendront des seniors performants à l’image d’Yvon Mougel, d’abord, puis de Francis Mougel, Nicolas Gindre, Christian Poirot ou, plus tard, Eric Claudon. En 1972, Yvon Mougel, encore un Vosgien de la Bresse, termine dernier de son premier championnat du monde junior en Suisse, si loin du vainqueur alors qu’il est encore cadet. Le frêle Finlandais Kutola, d’un an son aîné, est sur le podium. “Moi, je veux être aussi sur la boîte ”, avait-il lâché. Mougel est costaud mais, surtout, c’est une “caboche“, comme on dit sur les pas de tir. Il a découvert le biathlon en 1971, vite fasciné par ce qu’il appelle aujourd’hui encore “une aventure”. Il doit d’abord apprivoiser le tir, avec ces armes de guerre, lourdes et violentes, dont le recul maltraite parfois les arcades des moins vigilants. Il faut ensuite maîtriser son corps et ne pas emballer son cœur. Un an plus tard en 1974, aux Championnats du Monde à Minsk en Russie, il commence à croire qu’un jour prochain, il partira pour jouer la gagne. Le relais français, composé de Mougel, Sandona et Creton, échoue au pied du podium avec une quatrième place porteuse d’espoir. En 1976, Yvon Mougel est encore junior quand il est sélectionné pour les Jeux Olympiques d’Innsbrück. Au milieu des expérimentés Gruet-Masson, Viry, Arpin et consorts, Mougel, 21 ans, se lance sans complexes dans la bagarre. Il ne dispute que le relais et joue crânement sa chance. Il réalise le deuxième temps de sa série, remonte quatre places, et lance son coéquipier, en quatrième position.

“Il devançait Franck Ullrich, l’Allemand de l’Est, la terreur de l’époque, se souvient Claudon. Les entraîneurs étrangers sont venus nous féliciter.“ Le monde du biathlon compte désormais avec ce longiligne Français, capable de venir taquiner les meilleurs.

en 1978, Le biathLon vit deux importantes révoLutions. La première, le passage de l’arme lourde à la 22 long rifle, est capitale. Elle va certainement accélérer l’entrée de Mougel parmi les grands. “Avant, à l’entraînement, on tirait sur des cartons. Aux Championnats du Monde 1978, à Hochfilzen, on a tiré pour la première fois sur des palettes pour la course. La façon de tirer a été modifiée mais je m’y suis vite habitué.” La seconde, la création de la Coupe du Monde, pose les fondations du biathlon moderne qui dispose maintenant d’un circuit international structuré avec, déjà, des places fortes comme Ruhpolding et Anterselva. Mougel fait partie des hommes à surveiller. En 1979 se déroulent à Lake Placid les épreuves pré-olympiques, dans le Nord-Est des Etats Unis. Comme souvent dans cette jolie station de l’état de New York qui a déjà accueilli les Jeux Olympiques en 1932, il règne un froid polaire. Avec ses skis Vandel, fabriqués dans le Jura, il dispose d’une arme efficace face aux bataillons russes ou allemands. Yvon Mougel termine deuxième sur le sprint, à 20 secondes du vainqueur, et affiche de belles ambitions pour l’année suivante. La décennie s’achève en fanfare. En vingt ans, le biathlon français a gravi les marches. Il reste dans le monde du ski français un “petit“ sport mais les biathlètes made in France savent désormais qu’ils sont capable, eux aussi, des exploits les plus fous.

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80 Les années

De Mougel à la génération Albertville

Yvon Mougel aux Jeux de Lake Placid. Il aurait mérité une médaille olympique durant sa carrière. La grande saga du biathlon français

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