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HOTEL SURRENDER / CHET FAKER

Depuis sa reprise planante de No Diggity de Blackstreet, et après des collaborations avec Flume ou Kilo Kish, Chet Faker a très vite conquis un large auditoire. De la magie de sa trip-hop d’un autre genre, l’artiste sort Built on Glass (2014), un premier album faisant exulter son génie en tant que producteur électro-atmosphérique. Le son Chet Faker s’éteint pourtant sur Run Fast Sleep Naked (2019), Nick Murphy retrouvant son nom civil pour un second disque plus organique, auto-analytique, l’Australien réveille finalement son tendre et cher projet Chet Faker, pour sortir cet été Hotel Surrender. Et c’est un bijou indé plein de grâce, autour de titres funk, vibrant au piano, comme Get High, le titre Low réaffirmant le Chet Faker d’antan, ou encore la masterpiece Whatever Tomorow d’une rare puissance pop.

.LE 16 JUILLET (ÉLECTRO-TRIP HOP) NO SNARE NO HEADACHE / MR MARCAILLE

« Heavy-freak-cello » c’est en ces termes que se décrit Mr Marcaille. Bercé trop près d’une enceinte tournant à plein régime, Mr Marcaille s’est un jour transformé en un one-man-band fracassant une batterie sans foi ni loi, frottant un violoncelle avec une bizarre fusion de délicatesse et de rabotage, usant de pédales d’effets du plus bel effet, et gargarisant des mots d’une voix d’outre-tombe. La formule Marcaille est assez unique et franchement passionnante. C’est simple, du Royaume-Uni à la Russie, tout le monde s’arrache son set déjanté. Pourtant, s’il est franchement conseillé de voir l’énergumène sur scène, sa musique s’écoute sans tortiller du cul. Voilà pourquoi le label français Les Disques de la Face Cachée et les suisses d’Urgence Disk s’associent pour publier ce No Snare No Headache. Un second album d’Arnaud Marcaille qui dépote autant que le précédent, sans caisse claire, à ce qu’il dit…

.DISPO (TRASH-HARDCORE)

HI / TEXAS

Voilà trois décennies que Texas sortait son premier album Southside. Et si la plupart des groupes fêtent ça par une tournée anniversaire, Texas choisit de récupérer un stock oublié de titres issus des sessions d’enregistrement de White on Blonde (1997), autre album phare du groupe pop rock, pour en faire un « lost album ». Les Écossais nous déterrent ainsi ce trésor enfoui pour produire de ces morceaux, un dixième album pour le moins inattendu. Hi se révèle ainsi, construit de la longue histoire du groupe. De sa formule toujours aussi entraînante, Texas montre quelques nuances, voulant moderniser sa musique. En témoigne le titre éponyme en featuring avec RZA et Ghostface Killah du Wu Tang Clan. Oui mesdames, messieurs, Texas révise ses gammes, et s’autorise de nouvelles expériences aux côtés d’autres grands de la musique internationale. Hi ne rivalise avec personne, il s’écoute simplement comme de la bonne musique, dans son genre évidemment. CŒUR / CLARA LUCIANI

Après son triomphe aux dernières Victoires de la Musique, l’attente autour du nouvel album de la nouvelle reine de la pop française était forcément énorme. Autant vous le dire sans détours, nous avons été conquis une fois de plus. Trois ans après la sortie de Sainte-Victoire et de son tube La Grenade, Clara Luciani est donc de retour avec Cœur, un album aux influences pop et funky, dans lequel l’autrice-compositrice et interprète fait l’éloge de l’amour et des plaisirs charnels. Un hymne à l’amour où le langage du cœur est disséqué à travers une tracklist dont les influences disco parfaitement assumées s’affichent comme un antidote à la morosité. Une fois de plus, la voix grave et mélancolique de Clara Luciani nous irradie d’une énergie dont on ne peut se passer en ce début d’été.

.DISPO (POP)

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