ENTREVUES BELFORT - FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM 1 Boulevard du Cardinal Richelieu 90 000 Belfort - France - 03 70 04 80 90
· Directrice Artistique · Elsa Charbit ec@festival-entrevues.com
· Secrétaire Général · Guillaume Poillerat-Garcia gestion.entrevues@gmail.com
· Directrice de Cinémas d’aujourd’hui · Elsa Lançon direction@cinemasdaujourdhui.com
· Attachée de Presse · Catherine Giraud catgiraud@gmail.com
SOMMAIRE
PRESSE NATIONALE
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PRESSE LOCALE
Belfort Mag L’Est Républicain Novo Poly
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Vous êtes-vous déjà approché si près d’un écran d’ordinateur que vous n’étiez pas loin d’y sombrer ? Comme si cet océan de cristaux liquides vous attirait à lui dans son vertige. C’est de vertiges dont il sera question avec le panorama Net Found Footage du festival Entrevues à Belfort. Si la 35e édition de cette manifestation prévue du 15 au 22 novembre, soumise comme toutes les autres festivités culturelles ces mois-ci aux restrictions sanitaires en temps de pandémie, a dû être annulée, elle maintient en revanche l’attribution d’un palmarès via un jury à sa compétition internationale et une sélection «film en cours» avec une aide à la postproduction. Côté panorama, Net Found Footage, dévolu aux écritures cinématographiques qui se sont emparées d’images glanées sur le Web, territoires numériques et autres applications connectées, est repris partiellement et diffusé, depuis vendredi, sur la plateforme SVOD indépendante Tënk, dédiée au documentaire d’auteur, et durant huit semaines. On a plongé une tête dans ces films dont les trames de pixels n’ont pour limites que le temps, et évoquer ceux qui nous ont gardé dans leurs filets. Carrefour bleu salé. L’amusement, la consternation puis le dégoût se passent le relais jusqu’à nous retourner le ventre lors du visionnage de Roman national, film réalisé par Grégoire Beil en 2018. L’auteur trentenaire a chopé tout ce qu’il pouvait de vidéos Periscope, application et propriété de Twitter lancée en 2015 qui permet à n’importe qui possédant un portable dans le monde de diffuser en direct et en streaming. Le film, conçu de séquences diverses extraites de l’appli puis montées, nous entraîne en 2016, il n’y a pas si longtemps, afin d’épier de jeunes femmes et hommes vivant leur vie, futilement, prenant la pose, insultant, cherchant le plus de visibilité, de messages reçus et autres «cœurs» qui s’affichent à l’écran : «Il est tellement seul dans la vie qu’il galère sur Peri», liton. Plus loin, le feu d’artifice du 14 Juillet illumine le ciel de Paris. Les gens filment sans interruption alors que des messages envahissent les écrans de portables que l’on nous montre et font poindre l’horreur : celle de l’attentat de Nice, dont on sait aujourd’hui qu’il fera 87 morts et 434 blessés. «Mais arrêtez de penser qu’aux morts, c’est vous qu’êtes morts», dit un periscopien parisien qui s’énerve face aux messages. Roman national dévoile ce temps d’ultraconnexion qui voudrait réussir à tout embrasser, réduire les distances et réunir le monde dans son entier, tandis qu’un vernis de décalage ne parvient à être ôté entièrement. Les écrans se font ressentir à nouveau de plus belle lorsque l’impuissance et le danger se mêlent à la conversation, alors que Periscope voulait nous rendre ivres de téléportations. Et nous téléporter, cette fois-ci dans l’histoire, c’est ce que semblent vouloir le cinéaste français Jean-Marc Chapoulie avec l’écrivaine Nathalie Quintane quand ils nous font visiter le pourtour du bassin méditerranéen, d’une caméra de surveillance à l’autre, greffées aux hôtels, campings, bords de route, et sur lesquelles nous avons tous possibilité de connexion. A partir de ces images de surveillance récupérées, le cinéaste déploie dans son film la Mer du milieu, projet montré pour la première fois au FID de Marseille en 2019, une réflexion politique et méditative sur le pouvoir de la traversée (des corps, des images) et de la surveillance, tandis que l’auteure politisée d’Un œil en moins (P.O.L, 2018) échange en voix off ses pensées sur ce carrefour bleu salé, lieu de fantasmes, de tourismes et de migrations importantes, souvent mortelles. Aux étendues de parasols et volutes turquoise viennent s’apposer quelques réflexions retraçant l’histoire de l’Arcadie, le développement de la piraterie. Mais aussi sur la quête d’un refuge et d’une identité au cœur d’un pays qui n’en donne parfois guère la possibilité. Multitude de félins. Si ces deux auteurs usent d’images qui sont données pour faire affleurer pensées et récits, le cinéaste Guillaume Lillo assemble la très belle fiction lyrique et intimiste Rémy (2018), du nom d’un jeune garçon criblé de dettes parti s’isoler dans la maison de ses parents au milieu des montagnes. Le film, qui semble avoir été cadré et tourné par une seule et même personne, se trouve être en réalité le résultat d’un patchwork d’images et séquences trouvées sur le Web que Guillaume Lillo va bricoler comme autant de notes de partition redistribuées afin de jouer
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sa propre symphonie spleenétique, où le garçon désabusé épanche son cafard en caressant son chat (incarné par donc une multitude de félins) ou quand il trébuche dans la neige comme dans ses pensées, voit surgir un océan de requins. Et c’est Rémy, définitivement, d’autant plus en ces temps confinés, qui nous donne comme le reste de la programmation du Net Found Footage à rêver à des sorties, déviations et chemins d’évasions. Ces bouts, pépites comme rebuts numériques, nous tendent les mains tandis que nous sommes enfermés là chez nous. Il ne tient peut-être qu’à nous d’essayer à notre tour : les images, à force d’être secouées, finissent, il paraît, par souffler le nom d’inédites destinations.
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Les films Les actus du court
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FEST IVALS
24/11/2020
Format court et Entrevues ont distribué leurs lauriers Quoique perturbés dans leur organisation par un contexte contraire, le 2e Festival Format court et la 35e édition d’Entrevues à Belfort ont pu néanmoins décerner leurs récompenses prévues. La deuxième édition du festival proposé par nos confrères du média en ligne Format court se sera finalement déroulée sur internet, et non au Studio des Ursulines comme initialement espéré, mais un beau palmarès n’en est pas moins issu. On se satisfait particulièrement que Genius loci (visuel de bandeau), le film d’animation d’Adrien Mérigeau déjà plébiscité à de multiples reprises, ait remporté le Grand prix, en attendant sans doute d’autres distinctions… et la présence de ce réalisateur surdoué dans le prochain numéro de Bref !
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également qu’une interprète puissepuisse recevoir un prix d’interprétation pour une pour une Il est estplaisant plaisantdedevoir voir également qu’une interprète recevoir un prix d’interprétation . La prestation de Jackie de Jackie œuvre d’animation et et c’est le cas de Nadia Moussa, justement pour Genius Genius loci . La prestation œuvre d’animation c’est le cas de Nadia Moussa, justement pour loci mio dede Maxime RoyRoy a aussi été légitimement saluée et il seraet aussi question Bref dans Bref Ewing dans Sole mio Maxime a aussi été légitimement saluée il sera aussidans question Ewing dansSole de ce film très émouvant qui a décroché le Prix du public, composé cette fois d’internautes donc. Une de ce film très émouvant qui a décroché le Prix du public, composé cette fois d’internautes donc. Une mention spéciale a été attribuée par le jury à Notre territoire de Mathieu Volpe (photo ci-dessus), territoire Volpe (photo ci-dessus), mention spéciale éténotre attribuée par le Le jury à Notre actuellement visibleasur plate-forme. Prix de la presse lui ade de Mathieu surcroît été attribué par un jury actuellement visible sur notre plate-forme. Le Prix de la presse lui a de surcroît été attribué dédié, ce qui prouve encore davantage – si besoin est – sa richesse éclatante pour les critiques… et par un jury dédié, qui prouve encore davantage – si besoin est – sa richesse éclatante pour les critiques… et pour lesce autres ! pour les autres !
On souhaite à la manifestation de retrouver sa place en salle en 2021, ou sous une forme hybride, comme pour le Festival Entrevues de Belfort, qui a annulé son édition tout en maintenant ses jurys et son tableau d’honneur. Le Grand prix André S. Labarthe, au prestigieux parrainage, a été attribué à un documentaire argentin de 14 minutes : Playback. Ensayo de una despedida d’Agustina Comedi (photo On souhaite la manifestation de retrouver sa place salle que en 2021, hybride, ci-dessus), vu àpréalable à la Berlinale et à IndieLisboa. Il esten à noter le Prixou du sous publicune seraforme décerné ultérieurement, quand la situation permettra de reprogrammer lesson films de la sélection au Cinéma Pathé comme pour le Festival Entrevues de Belfort, qui a annulé édition tout en maintenant ses jurys et de Belfort à l’attention du public local.prix UneAndré initiative saluer ! au prestigieux parrainage, a été attribué à un son tableau d’honneur. Le Grand S. àLabarthe,
documentaire argentin de 14 minutes : Playback. Ensayo de una despedida d’Agustina Comedi (photo Christophe Chauville ci-dessus), vu préalable à la Berlinale et à IndieLisboa. Il est à noter que le Prix du public sera décerné À lire aussi : ultérieurement, quand la situation permettra de reprogrammer les films de la sélection au Cinéma Pathé de Belfort à l’attention du public local. Une initiative à saluer ! - Le palmarès du Festival de Brest 2020. - Le À lireFestival aussi :Tous Courts 2020 entièrement en ligne.
Christophe Chauville
- Le palmarès du Festival de Brest 2020. - Le Festival Tous Courts 2020 entièrement en ligne.
oir en ce moment
ema, c’est aussi des films à voir en ligne.
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ma, c’est aussi des films à voir en ligne.
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etourneur
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dans le vide
Méandres
Florence Miailhe, Élodie Bouédec, Mathilde Philippon-Aginski
Méandres S’INSCRIRE À LA NEWSLET T ER
La contre-allée Cécile Ducrocq
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La contre-allé
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24 GROS PLAN Belfort
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Mardi 8 septembre 2020
Cinéma
SORTIR
Cinémas d’Aujourd’hui ouvre avec Emmanuel Mouret
Cinémas d’Aujourd’hui propose ce soir la projection en avant-première du film « Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait », en présence de son réalisateur Emmanuel Mouret. Photo DR/Pascal CHANTIER
L’association Cinémas d’Aujourd’hui lance sa saison 2020-2021 ce mardi avec la venue du réalisateur Emmanuel Mouret qui viendra présenter son nouveau film « Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait ». En attendant bien d’autres rendez-vous de cinéma.
C
Retrouvez toutes les sorties sur
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estrepublicain.fr
ette date du 8 septembre 2020 est à marquer d’une pierre blanche pour l’association Cinémas d’Aujourd’hui. « C’est notre premier rendez-vous depuis la réouverture du cinéma », souligne Elsa Lançon, la nouvelle directrice de l’association, qui prend la suite de Michèle Demange. Cette soirée d’ouverture se fera en compagnie du réalisateur et comédien Emmanuel Mouret. C’est avec la casquette de réalisateur qu’il vient à Belfort pour y présenter en avant-première son dernier film, « Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait ». « À Cinémas d’Aujourd’hui, nous aimons beaucoup son cinéma et il parle très bien de ses films », explique Elsa Lançon. « On tenait à ouvrir la saison avec lui. D’autant que ce film se prête à ce moment de l’ouverture d’une saison. C’est une belle et douce histoire qui va plaire à beaucoup de monde. » En cette
période trouble, quoi de mieux qu’un peu de douceur.
Apiculteur et scénariste
Reste que la rentrée de l’association démarre pied au plancher, ce qui ravira les cinéphiles, qui ont semble-t-il retrouver plus aisément le chemin des salles obscures. « C’est la bonne surprise : le public cinéphile a été au rendez-vous dès cet été. Le nombre d’entrées démontre que les films art et essai ont toute leur place », résume la directrice. Les sorties ce mois-ci des derniers films de Pablo Larrain, « Ema » ; de Sophie Letourneur, « Énorme » ; de Sébastien Lifschitz, « Adolescentes » ou de Marc Fitoussi, « Les Apparences », devraient faire le miel des amateurs. De miel, il serait aussi question le 16 septembre avec la projection de « Honeyland », de Tamara Kotevska et Ljubomir Stefano, suivie d’une rencontre avec un apiculteur et d’une dégustation de miels. Autre rencontre au programme de ce mois de septembre, celle programmée le mercredi 23 avec le scénariste JeanLouis Milesi. Si l’homme est connu pour son travail avec le réalisateur Robert Guédiguian, c’est cette fois pour son scénario de « Josep », film d’animation d’Aurel qui raconte l’histoire de Josep Bartolí, combattant antifranquiste et artiste d‘exception.
Si ce premier mois de programmation remet en selle des formes de rendez-vous bien installés, l’association souhaite retrouver une régularité d’ici la fin de l’année, juste après le festival EntreVues. « L’idée est de retrouver une programmation sur trois mois avec davantage de rendezvous », éclaire Elsa Lançon. Parmi ces rendez-vous, on trouvera
des moments dédiés au cinéma de genre – les amateurs de films d’horreur sont prévenus — ou au cinéma de patrimoine. Laurent ARNOLD Ce mardi 8 septembre, à partir de 20 h, au cinéma Pathé Belfort. À noter que la soirée est gratuite avec l’achat de la carte Art et essai (15 € pour l’année).
Festival EntreVues : une édition particulière Outre le début de sa nouvelle saison, l’équipe de Cinémas d’Aujourd’hui est en plein dans la préparation du festival EntreVues. Prévue du 15 au 22 novembre, cette édition connaîtra quelques changements. « À partir de février, on a travaillé sur une programmation classique. Mais avant l’été, on s’est bien rendu L’édition 2020 du festival compte qu’il fallait proposer au- EntreVues se tiendra du 15 tre chose. Car on voulait absolu- au 22 novembre. Photo ment que le festival se tienne », d’archives ER/Michael DESPREZ explique Elsa Lançon. Avec une grille horaire retravaillée et une fréquence de projections revue, le public retrouvera donc les grandes lignes du festival – la compétition, le panorama, la Fabbrica — ainsi qu’une programmation Junior qui se fera plutôt familiale. Quant à la Transversale, elle prendra une forme différente. « Nous allons accentuer l’aspect avant-première, aussi bien des sorties nationales que des films du patrimoine qui ressortent », ajoute la directrice. « Malgré ce contexte, on promet une chouette édition », conclut-elle. TDB24 - V2
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humains, trop humains À Belfort, le festival du jeune cinéma indépendant Entrevues explore les nouvelles écritures inspirées de la kyrielle d’images produites chaque jour sur le Net. Voyage en humanité, par le prisme du Web. Par Suzi Vieira Photo tirée du film Present.Perfect (2019) de Shengze Zhu
Au cinéma Pathé (Belfort), du 15 au 22 novembre festival-entrevues.com
E
n ce moment même, des milliers de caméras tournent à travers la planète, des millions d’images se déversent sur la Toile. Un flot continu et vertigineux de visages rient, pleurent, témoignent, s’indignent, se confient, se mettent en scène, face caméra. Sur YouTube, des centaines de desperate housewives américaines se filment en train de faire le ménage chez elles. Tandis que des masses de net-citoyens chinois en manque de lien social diffusent leur quotidien en direct sur des plateformes de streaming, devant la machine à coudre de l’usine, tête casquée sur le chantier de construction, ou depuis la solitude étroite de leur unique chambre à vivre. Ces mines de matériaux audiovisuels sont devenues le nouveau territoire de nombreux jeunes cinéastes de talent, présentés dans la section Panorama du festival, consacrée depuis l’an dernier aux nouvelles formes d’écritures cinématographiques. Parmi eux, Shengze Zhu, dont le saisissant documentaire Present.Perfect (2019) réemploie ces images amateurs pour tisser une subtile mosaïque postmoderne de la société chinoise, en pleine ébullition, mais charriant aussi son lot de laissés-pour-compte. Autre aire géographique, autre faille dans la réalité : Eau argentée (2014), d’Ossama Mohammed, fait quant à lui le récit intime de la rencontre par écrans interposés du réalisateur exilé en
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France avec une jeune Kurde de Homs, dont les vidéos postées sur les réseaux sociaux lui permettent de suivre la révolution syrienne. « Ces dernières années on a vu arriver de plus en plus de films constitués entièrement de séquences Internet », raconte Elsa Charbit, directrice artistique d’Entrevues. « Cela fait écho à un genre très important dans l’histoire du cinéma expérimental : le found footage, qui s’appuie sur le réemploi d’images préexistantes et place le travail de montage au centre de la création. » Puisant dans cette accumulation sans fin d’images Internet, le found footage floute encore un peu plus la ligne de crête entre le vrai et le fake. Dans le fascinant Clean With Me (2019), Gabrielle Stemmer met précisément en scène le décalage entre ce que nos semblables montrent d’eux-mêmes et ce qu’ils cachent derrière les apparences de ces plans montés en vitesse accélérée. « Tout se passe comme sur un écran d’ordinateur », explique la jeune réalisatrice. « On visionne ces vidéos YouTube de femmes en train de vider leur lave-vaisselle, récurer leurs W.C. Puis on rentre au fur et à mesure dans l’envers du décor. On zoome dans l’image. On traque les petits indices de cette autre vie. Celle du hors-champs, où la solitude pèse et où prennent corps les gestes austères, répétitifs de ces femmes au foyer américaines. »
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