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annette schreiner

LES ARBRES DU JARDIN

Nous rêvons tous de voir grandir des arbres dans notre jardin. Ils nous ramènent aux racines de notre enfance : on plante un arbre à l’arrivée d’un nouveau-né, on se souvient du colosse qui supportait notre balançoire, du cerisier qui nous rassasiait, ou encore du parapluie de verdure où l’on faisait la sieste. Dans cet ouvrage, vous trouverez 75 arbres à choisir selon vos priorités : une croissance rapide, des récoltes, un bel ombrage, pour la ville ou la campagne… Et suivant vos désirs, ils embelliront votre jardin de fleurs au printemps, d’un beau feuillage coloré en automne ou d’une écorce originale. À chaque espèce d’arbres correspondent une fiche technique de reconnaissance, des conseils de culture, un choix de variétés et une riche iconographie. Écrivain et photographe spécialisée dans le jardin, Annette Schreiner a déjà publié de nombreux ouvrages aux éditions Rustica, dont Bassins & jardins d’eau, qui a reçu le prix Saint-Fiacre en 2004.

LES ARBRES DU JARDIN annette schreiner

28,50 € TTC

www.rustica.fr

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L’ombre bleue du figuier.

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SOMMAIRE Préface ........................................................ 7 Introduction .................................................. 9 Planter un arbre, oui, mais lequel ?.......... 9 Pour partir du bon pied ......................... 17 Mon arbre a grandi ! ............................. 19

Hêtre pourpre pleureur ............................... 92 Houx commun ............................................ 95 If................................................................. 98 Kaki .......................................................... 101 Lilas des Indes ........................................... 102 Liquidambar.............................................. 103

Amélanchier ............................................... 22

Magnolia à fleurs en tulipe........................ 106

Angélique en arbre ..................................... 24

Marronnier rouge ..................................... 109

Araucaria du Chili ....................................... 25

Mimosa .................................................... 111

Arbousier .................................................... 26

Mûrier-platane .......................................... 113

Arbre c aramel ............................................. 28

Néflier....................................................... 115

Arbre de Judée ........................................... 29

Noisetier ................................................... 116

Arbre aux mouchoirs................................... 31 Arbre de soie .............................................. 32 Aubépine .................................................... 33 Aulnedoré .................................................. 34 Bouleau bl anc ............................................. 36 Catalpa doré ............................................... 39 Cèdre bleu de l’Atlas................................... 41 Cerisier à fle urs ........................................... 42 Cerisier à fruits............................................ 46 Charme pyramidal ...................................... 49 Châtaignier ................................................. 51 Chêneéc arlate............................................ 53 Cognassier à fruits ...................................... 56 Cornouiller é tagé ........................................ 57 Cornouiller à fleurs ..................................... 58 Cryptomeria................................................ 62 Cyprès chauve ............................................ 63 Cyprès de Provence..................................... 64 Cyprès de Sawara doré ............................... 68 Cytise ......................................................... 70 Érable à écorce décorative........................... 71 Érable du Japon .......................................... 74 Érables ycomore.......................................... 77 Eucalyptus .................................................. 80 Févier doré .................................................. 82 Figuier ........................................................ 84 Frêne pleureur ............................................ 85 Genévrier c ommun ..................................... 87

Noyer........................................................ 119 Nyssa ........................................................ 122 Olivier ....................................................... 124 Orme pleureur .......................................... 127 Palmier chanvre ........................................ 130 Parrotie de Perse ....................................... 132 Paulownia ................................................. 134 Pêcher ...................................................... 136 Peuplier d’Italie ......................................... 140 Pin sylvestre .............................................. 142 Platane ..................................................... 146 Poirier à fruits ........................................... 148 Poirier d’ornement .................................... 150 Pommier à fleurs ....................................... 151 Pommier à fruits ....................................... 154 Prunier d’ornement ................................... 156 Robinier doré ............................................ 158 Sapin du Colorado .................................... 160 Saule pleureur........................................... 163 Savonnier.................................................. 166 Séquoia .................................................... 168 Sophora pleureur ...................................... 171 Sorbier des oiseleurs ................................. 174 Sumac de Virginie ..................................... 176 Thuya géant.............................................. 178 Tilleul ........................................................ 181 Tulipier ...................................................... 184

Ginkgo ....................................................... 89

Glossaire ................................................... 186

Hêtre de l’Antarctique ................................. 91

Index ........................................................ 188

SOMMAIRE

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Robinier dorĂŠ.

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PLANTER UN ARBRE, OUI, MAIS LEQUEL ? SES DIMENSIONS Elles ne doivent pas être prises au pied de la lettre, le climat et la situation dans le jardin ayant une infl uence sur la croissance des arbres. Il faut aussi faire la part des choses. Un arbre à grand développement, au port élancé, sous lequel il est possible de circuler (châtaignier, chêne, frêne, palmier, platane...), est moins encombrant qu’un petit arbre à la ramure étalée et basse (sumac de Virginie, parrotie, poirier à feuilles de saule...).

QUEL PROFIL ? Nous avons classé nos arbres en catégories qui n’ont rien de botaniques, mais qui donnent une orientation sur les possibilités d’utilisation.

Profil

Intérêt

Style

Espèces

Urbain

Pour petit jardin

Équilibré, graphique, contemporain

Amélanchier, arbousier, bouleau, mimosa…

Terroir

Très résistant, jamais malade

Simple et naturel

Aubépine, aulne, charme, châtaignier, noisetier, sorbier…

Exotique

Dépaysant, mais rustique

Pittoresque, japonisant, exubérance tropicale

Albizzia, catalpa, eucalyptus, paulownia, palmier…

Collection

Essence rare, facile à cultiver

Intérêts décoratifs originaux

Arbre caramel, arbre aux mouchoirs, cornouiller étagé, hêtre de l’Antarctique, tulipier…

Conifère

Feuillage persistant

Pittoresque ou géométrique

Cèdre, cyprès, if, mélèze, pin, thuya…

Fruitier

Large palette de saveurs Intérêt décoratif et plaisir des récoltes Pour tout type de jardin

Formes très variées

Cerisier, figuier, néflier, pêcher, pommier…

INTRODUCTION

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SES RACINES Elles assurent, entre autres, l’ancrage de l’arbre, mais peuvent avoir certaines répercussions sur le jardin.

Racines

Formation

Profondeur

Avantage

Inconvénient

Traçantes

Elles se répandent en surface, formant des réseaux plus ou moins denses.

Entre 0 et 60 cm

Elles sont efficaces pour retenir les sols en pente.

Elles peuvent causer des dégâts aux constructions et aux canalisations.

Profondes

Elles forment un pivot plus ou moins vertical ou un réseau de grosses racines enchevêtrées.

Jusqu’à 1,20 à 2 m

Elles ne sont pas gênantes pour les plantations et les constructions limitrophes.

Une préparation du sol est nécessaire pour faciliter leur descente.

Mixtes

À la fois superficielles et profondes

Entre 0 et 2 m

Elles assurent à l’arbre une excellente résistance au vent.

Dans un sol mal drainé ou inondable, elles s’enfoncent moins en profondeur et se nécrosent, entraînant un mauvais ancrage de l’arbre.

SON SOL PRÉFÉRÉ Les arbres montrent en général de grandes facilités d’adaptation et il ne s’agit pas de suivre de façon stricte les exigences de chaque espèce. Néanmoins, un arbre à l’aise dans son sol est toujours plus élégant et en meilleure santé. La notion de pH (degré d’acidité ou d’alcalinité du sol) est primordiale pour les essences qui redoutent le calcaire. Un terrain glaiseux et imperméable limite les choix de plantation. Mais on trouve toujours des essences pour toutes les situations.

Type de sol

Espèces

Sol très humide, parfois inondable

Aulne, bouleau noir, cyprès chauve, saule…

Sol frais et argileux

Aulne, bouleau noir, catalpa, charme, cryptomeria, cyprès chauve, érable sycomore, hêtre, if, liquidambar, magnolia, mélèze, noyer, platane, pommier, sapin, saule, sorbier, tilleul, tulipier...

Sol sec et pauvre

Arbre de Judée, arbre de soie, bouleau blanc, charme-houblon, chêne écarlate, chêne-liège, cyprès, cytise, eucalyptus, févier doré, pin, savonnier, sophora...

Sol calcaire

Arbousier, arbre de soie, cyprès, cytise, genévrier, ginkgo, hêtre, frêne, orme, parrotie, paulownia, peuplier, platane, sapin (Abies concolor), sophora, sorbier (Sorbus aria)...

Sol non calcaire

Châtaignier, chêne écarlate, cornouiller, érable japonais, hêtre de l’Antarctique, liquidambar, magnolia, nyssa, parrotie...

SES INCONVÉNIENTS Chute des pétales, de fruits mûrs, de chatons (cèdre de l’Himalaya, cerisier, magnolia...), racines vagabondes et destructrices (cyprès de Leyland, figuier, peuplier, pin parasol, saule...), important volume de feuilles d’automne (châtaignier, chêne, marronnier...), branches cassantes (érable sycomore, frêne, robinier, tulipier…). Ces petits défauts ne sont pas forcément dramatiques, mais peuvent devenir très gênants selon la situation de l’arbre dans le jardin.

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Érables du Japon.

INTRODUCTION

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Alignement de poiriers d’ornement (Pyrus calleryana ‘Chanticleer’).

L’EXPOSITION Pour la majorité des espèces, il convient surtout d’éviter les situations extrêmes (ombre dense ou soleil brûlant). Sous un climat humide (Bretagne, Normandie, Sud-Ouest...), un arbre préconisé pour l’ombre peut cependant se plaire en situation dégagée. En revanche, dans les régions chaudes, il convient de respecter l’exposition et de choisir des espèces adaptées. Certaines se plaisent à l’ombre : érable japonais, if, houx...

LE CLIMAT L’essentiel des arbres présentés dans cet ouvrage se plaira sur l’ensemble du territoire français.

Climat

Espèces

Climat doux ou à bonne exposition

Araucaria, arbousier, arbre de soie, chêne vert, cyprès de Provence, lilas des Indes, mimosa, olivier...

Climat froid

Arbre aux mouchoirs, érable japonais, hêtre de l’Antarctique, pommier, sapin…

Bord de mer

Arbousier, arbre de soie, chêne-liège et chêne vert, cyprès, érable sycomore, eucalyptus, lilas des Indes, mûrier, pin, poirier d’ornement, sorbier...

CADUC OU PERSISTANT ? Caduc

Ils se dénudent en hiver en dévoilant la beauté de leur écorce ou l’élégance de leur silhouette. Ils prennent souvent de belles couleurs automnales et soulignent le rythme des saisons.

Persistant

Ils gardent leur feuillage toute l’année et forment des écrans efficaces. Les grands sujets peuvent assombrir les petits jardins. Chez certains conifères (cèdre, pin…), les aiguilles qui se renouvellent en permanence forment au sol un tapis stérile.

Remarque : on considère que le meilleur équilibre consiste à planter environ 1/3 d’arbres à feuilles persistantes pour 2/3 d’arbres à feuilles caduques.

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POUR FAIRE DE L’OMBRE L’arbre-parasol est idéal. Il s’agit d’espèces dont la ramure s’étale naturellement au-dessus d’un tronc élevé (2,50 m minimum). Les feuilles larges dispensent une ombre fraîche et dense appréciée par été ensoleillé : catalpa, châtaignier, fi guier, marronnier rouge, mûrier-platane, paulownia, tilleul. Pour une ombre plus légère, vous pouvez planter arbre de soie, érable du japon, févier, frêne, robinier ‘Frisia’, sophora pleureur...

POUR RÉCOLTER DES FRUITS Beaucoup d’arbres fruitiers réussissent à réunir le plaisir des saveurs et d’autres intérêts ornementaux. On les apprécie particulièrement dans les petits jardins.

Intérêt

Espèces

Un bel ombrage

Cerisier, figuier (bien taillé), pommier…

Une floraison spectaculaire

Abricotier, cerisier, cognassier, pêcher, poirier, pommier, prunier…

Un feuillage automnal coloré

Cerisier, kaki, néflier, poirier…

Une belle silhouette

Cognassier, figuier, kaki, néflier, noisetier, poirier...

La plupart des variétés de pommiers, poiriers, pruniers et cerisiers nécessitent une fécondation croisée pour bien fructifier. Il faut donc les planter au minimum par 2 ou vérifier si d’autres arbres sont présents dans le voisinage. Pour un maximum d’effet, optez pour une forme libre (tige, demi-tige...). Mais si vous manquez d’espace, préférez un arbre préformé (palmette, cordon, fuseau...).

POUR RÉALISER UN ÉCRAN Favoris dans cet emploi, les feuillages persistants doivent être choisis avec discernement. La majorité des pins se dégarnissent de la base en vieillissant. Mieux vaut donc les éviter. Si le jardin est étroit, préférez un conifère à port naturellement élancé et compact des pieds à la tête : chamaecyparis, thuya, cyprès. Si vous avez de la place, élargissez votre choix avec les conifères à port pyramidal : sapins (Abies et Picea) et cèdres. Pour rendre votre écran plus vivant, jouez avec les différentes tonalités – dorée, bleutée, vert franc selon les variétés – et n’hésitez pas à marier vos conifères avec des arbres feuillus : bouleau, charme, érable, noisetier...

POUR TERRASSE ET PLANTATION EN BAC Le choix s’oriente en priorité sur les espèces et cultivars à port compact ou capables de supporter des tailles de mise en forme (en nuage, en topiaire, en écran plat...). Le second critère est l’atmosphère que vous souhaitez créer.

Type d’atmosphère

Espèces

Méditerranéenne

Arbousier, figuier, lilas des Indes, olivier, palmier...

Japonisante

Angélique en arbre, cerisier du Japon pleureur, cornouiller de Chine, érable du Japon, nandina, pin japonais...

Champêtre

Amélanchier, arbre de Judée, arbre caramel, bouleau, charme, hêtre de l’Antarctique (Nothofagus antarctica), houx, pommier à fleurs...

Exotique

Albizzia ‘Summer Chocolate’, catalpa et paulownia (taillé très court chaque année), eucalyptus, palmier...

INTRODUCTION

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A MÉLANCHIER

Amelanchier canadensis Famille : Rosacées Catégorie : terroir

Facile à vivre Arbustif au début, l’amélanchier prend en vieillissant l’allure d’un petit arbre au port harmonieux. Résistant à la pollution et peu exigeant, il est aussi apprécié en ville qu’à la campagne. Sa floraison printanière, ses baies décoratives et son feuillage automnal sont toujours au rendez-vous. Origine : Amérique du Nord, du Maine à la Géorgie jusqu’en Louisiane Hauteur : 2 à 3 m (10 ans), 4 à 5 m (20 ans), 6 à 8 m (fin de croissance) Étalement : 4 à 5 m Croissance : rapide, puis lente

CONDITIONS DE RÉUSSITE

À SAVOIR

• Climat : très rustique, l’amélanchier peut pousser partout. • Sol : non calcaire, frais, il doit être bien drainé. • Exposition : soleil ou mi-ombre. On entend souvent que l’amélanchier se plaît en terrain humide, mais il supporte parfaitement la sécheresse estivale. Les sujets sont proposés formés sur tige ou en cépée.

• La floraison est spectaculaire, mais ne dure hélas guère plus d’une semaine. Les rameaux qui sont coupés en bouton et mis en vase tiennent un peu plus longtemps. • Il faut éliminer régulièrement les drageons qui se forment à la base du tronc. • Les feuilles colorées en automne tombent assez rapidement au sol, en particulier si le temps est frais et venteux. • L’arbre est sensible au feu bactérien dans les régions où sévit cette maladie.

CÔTÉ JARDIN

Port : élancé, plutôt buissonnant Feuillage : caduc, vert foncé puis très coloré en automne. Floraison : blanche, en avril Enracinement : profond. L’arbre drageonne un peu du pied. Particularités : en juin, les grappes de petits fruits rouges décoratifs attirent les oiseaux.

On peut utiliser cet arbre en haie libre en compagnie d’aubépines, de bouleaux, de charmille, de cornouillers, de noisetiers… Mais c’est isolé qu’il prend le mieux une silhouette gracieuse. Pour cela, dégagez la base des troncs en éliminant les petits rameaux latéraux, après la floraison. Habillez le sol avec des vivaces couvre-sol et des bulbes printaniers. On peut également planter un amélanchier dans un dallage, ses racines profondes ne seront pas gênées. • Meilleure utilisation : en isolé. • Principal intérêt : décoratif en toute saison.

Longévité : environ 50 ans Étymologie : canadensis précise que cette espèce fut expédiée pour la première fois du Canada vers la France au XVIIe siècle.

POUR FAIRE VOTRE CHOIX • ‘Ballerina’ est l’hydride le plus cultivé pour l’éclat de sa floraison. • ‘Robin Hill’ se distingue par un port plus compact et des fleurs parfumées, roses à l’éclosion, blanchissant ensuite. • Amelanchier laevis ‘Snowflakes’, voisin de A. canadensis, offre des fleurs blanches plus grandes et parfumées. Mais son port plus arbustif est large et évasé. • A. lamarckii et A. x grandiflora : espèces proches de l’A. canadensis mais prenant un peu plus d’ampleur. Hauteur : 8 à 10 m.

SES PETITS SECRETS Ses fruits rouges sont comestibles, mais pas franchement excellents car pleins de petits pépins. On peut les utiliser en confiture. C’est Amelanchier laevis qui produit les fruits les plus gros ; juteux et sucrés, ils sont appréciés aux États-Unis et au Canada sous le nom de june berries (baies de juin). L’amélanchier du Canada a un cousin européen (A. vulgaris), qui pousse naturellement en France dans les Alpes du Sud. Cet arbuste n’est en fait pas cultivé, car son port est raide et il drageonne beaucoup. Baies colorées en juin.

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PETITS SECRETS Titre

Floraison en avril de l’amélanchier.

ESPÈCE COURANTE

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A NGÉLIQUE EN ARBRE

Aralia elata Autre nom : angélique du Japon Famille : Araliacées Catégorie : urbain

L’exotisme au bout des branches Ce petit arbre répond avec bonheur à toutes les exigences des petits jardins de ville. Il croît rapidement sans jamais prendre trop d’ampleur. Il dévoile ses charmes à chaque saison, avec notamment une belle floraison estivale et le graphisme de ses branches en hiver. Origine : Asie du Nord-Est

CONDITIONS DE RÉUSSITE

CÔTÉ JARDIN

Hauteur : 3 à 4 m (10 ans), 5 à 7 m (20 ans et fin de croissance)

• Climat : peut supporter tous climats, excepté les plus rigoureux. • Sol : profond, enrichi en humus, frais mais aussi bien drainé. • Exposition : soleil, mi-ombre ou ombre ; de préférence abritée, les grandes feuilles pouvant être abîmées par le vent. L’arbre craint également les gelées tardives.

L’allure exotique de cet arbre de faible envergure est remarquable dans un petit jardin de ville, un patio ou sur une terrasse. Il peut être planté dans un grand bac ou placé près d’un dallage. • Meilleure utilisation : en isolé. • Principal intérêt : silhouette graphique.

Étalement : 3 à 4 m Croissance : rapide Port : souple et aérien, variable selon la formation en pépinière – tronc dégagé et cime en parasol –, cépée formant un minibosquet, ou grand buisson touffu.

• Les racines drageonnent facilement, surtout si elles sont coupées accidentellement, lors du travail de la terre. Pour limiter l’apparition des rejets, habillez le sol à proximité de l’arbre, avec un dallage, des plantes couvre-sol ou une pelouse. • Les racines traçantes sont susceptibles de s’insinuer dans les moindres fissures, mais elles sont peu puissantes et ne risquent pas d’endommager les fondations solides.

Feuillage : caduc. Feuilles géantes, découpées comme celles des fougères, atteignant 1 m de longueur ; belles colorations automnales.

POUR FAIRE VOTRE CHOIX

Floraison : en été, larges ombelles blanc-crème posées au sommet du feuillage.

• On trouve également des sujets à feuillage marginé de jaune pâle (‘Aureovariegata’) ou de blanc-crème (‘Variegata’). Ces deux variétés très décoratives sont les plus cultivées. • Aralia spinosa, dit « bâton du diable », est une espèce d’origine américaine, très épineuse, plus rarement proposée en pépinière.

Enracinement : superficiel, traçant et drageonnant Particularités : belle fructification noire en automne (non comestible). Selon les sélections, les rameaux et parfois les feuilles peuvent être plus ou moins épineux, voire inermes.

À SAVOIR

Angélique en arbre (Aralia elata).

SES PETITS SECRETS Le feuillage et les inflorescences en ombelles de l’angélique du Japon évoquent l’angélique des jardins (Angelica archangelica), mais la comparaison s’arrête là. En effet l’arbre n’est ni aromatique, ni comestible. En revanche, ses propriétés médicinales intéressent les laboratoires pharmaceutiques.

Longévité : 10 à 20 ans en moyenne Étymologie : elata signifie « élevé ».

Aralia elata ‘Variageta’.

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A RAUCARIA DU CHILI

Araucaria imbricata Autres noms : A. araucana, désespoir des singes Famille : Araucariacées Catégorie : conifère

Sorti de la préhistoire

Digne représentant de la flore australe, ce conifère au caractère bien trempé surprend par sa silhouette pittoresque, très sculpturale. Ses feuilles ne sont pas des aiguilles, mais des écailles rigides et acérées. Difficile de rester insensible à la force primitive et exotique que dégage l’araucaria.

Origine : sud du Chili et de l’Argentine, plus précisément Patagonie et Terre de Feu Hauteur : 2 m (10 ans), 6 m (20 ans), 15 à 20 m (fin de croissance) Étalement : 5 à 7 m Croissance : lente Port : pyramide régulière formant un sommet arrondi avec l’âge. Tronc très droit. Feuillage : persistant, vert foncé. Les feuilles en forme d’écailles coriaces enrobent totalement les rameaux. Floraison : au printemps, gros chatons mâles et femelles portés par des pieds distincts (arbre dioïque). Enracinement : profond, assez peu ramifié Particularités : il faut planter un pied mâle et un pied femelle pour obtenir des fruits (cônes). De la taille d’une noix de coco, ils mettent 2 ans à mûrir et produisent des graines comestibles. Longévité : plus de 200 ans Étymologie : araucaria vient du nom de la province chilienne – l’Arauco –. Imbricata indique que les feuilles sont imbriquées comme les tuiles d’un toit.

CONDITIONS DE RÉUSSITE • Climat : doux et humide, de type océanique. L’arbre résiste jusqu’à environ - 15 °C. Une protection hivernale est souhaitable les premières années suivant la plantation. • Sol : bien drainé, profond et frais. En terrain sec, l’araucaria risque de végéter. • Exposition : soleil ou mi-ombre.

CÔTÉ JARDIN Considérez cette espèce comme une belle sculpture et recherchez l’endroit idéal pour pouvoir l’admirer avec un certain recul, dans un lieu dégagé. Cet arbre vraiment typique est aussi un symbole de la flore originale et riche des régions australes. Il fait beaucoup d’effet en compagnie d’autres végétaux rares ou exotiques. Mais il risque de surprendre, voire de décevoir, s’il n’est pas à sa place, dans un contexte adapté. Son port étagé et régulier se développe naturellement, sans nécessiter de taille. Selon le lieu d’implantation, la densité de la végétation peut fortement varier. • Meilleure utilisation : en isolé. • Principal intérêt : silhouette pittoresque.

Araucaria du Chili (Araucaria imbricata).

À SAVOIR Les feuilles sont terminées par une pointe piquante. Comme les branches retombent jusqu’au niveau du sol, elles peuvent être dangereuses pour les enfants.

POUR FAIRE VOTRE CHOIX Les autres espèces d’araucaria (Araucaria bidwillii, A. heterophylla…) ne sont pas rustiques sous nos climats et ne peuvent donc y être cultivées, excepté dans certaines zones privilégiées du Midi.

Cônes de l’araucaria.

SES PETITS SECRETS Avec ses écailles acérées, on comprend volontiers la difficulté, pour quiconque, d’escalader les branches de cet arbre, d’où l’origine de son surnom, « désespoir des singes ». Mais on reste perplexe, car au Chili, son pays d’origine, les singes ne sont pas légion ! Les graines de l’araucaria se mangent grillées ou nature. Elles évoquent la saveur des pignons de pin.

ARAUCARIA DU CHILI

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A RBOUSIER

Arbutus unedo Autre nom : arbre aux fraises Famille : Éricacées Catégorie : urbain

Beau toute l’année Pas de saison en berne pour cet adorable petit arbre. Toujours

Origine : Bassin méditerranéen, région landaise, Irlande Hauteur : 2 m (10 ans), 3 m (20 ans), 4 à 5 m (fin de croissance) Étalement : 2 à 3 m Croissance : moyenne Port : buissonnant et touffu Feuillage : persistant, vert lustré Floraison : grappes blanc rosé, mellifères, de septembre à décembre. Enracinement : profond et peu dense ; sans danger pour les constructions. Particularités : baies décoratives et comestibles. Longévité : plus de 200 ans Étymologie : arbutus viendrait du nom celte arbo, décrivant un fruit rugueux. Unedo est formé de unum (un) et de edo (manger) : le fruit est appétissant mais assez fade, on ne le goûte généralement qu’une seule fois !

vert, il dévoile sous sa ramure une écorce rouge très attrayante. Ses fleurs – des petites clochettes rappelant celles des bruyères – s’épanouissent durant plusieurs mois, en fin d’année. Passant par différentes couleurs – vert, jaune, orange puis rouge –, ses baies globuleuses ajoutent une note de gaieté. Elles persistent toute l’année et ne tombent qu’à l’arrivée de la nouvelle floraison.

CONDITIONS DE RÉUSSITE • Climat et exposition : l’arbousier est à son aise dans les régions du sud et de l’ouest de la France, mais il peut s’acclimater un peu partout si l’on veille à l’abriter des vents froids et à l’installer au soleil. Il résiste en moyenne jusqu’à environ - 15 °C dans une terre bien drainée. • Sol : tout sol, même calcaire et caillouteux, de préférence siliceux, humifère et frais.

CÔTÉ JARDIN Pas trop encombrant, original, élégant toute l’année, résistant aux insectes, l’arbousier est un peu l’arbre idéal des jardins de ville. Il peut être intégré dans une haie en mélange ou planté en isolé. Dans ce cas, n’hésitez pas à le tailler pour dégager le tronc et lui façonner une silhouette originale. Son feuillage persistant et dense est intéressant pour s’isoler du voisinage. • Meilleure utilisation : en isolé. • Principal intérêt : attrayant en toute saison.

À SAVOIR • Moyennement rustique, l’arbousier demande une protection hivernale durant les premières années suivant la plantation. • Très touffu, il est souvent considéré comme un arbuste, mais prend peu à peu en vieillissant l’allure d’un arbre, avec cependant un tronc assez court. • Sous les climats un peu rudes, l’arbousier peut résister, mais il fleurit et fructifie moins.

Fruits de l’arbousier (Arbutus unedo).

POUR FAIRE VOTRE CHOIX • Arbutus unedo ‘Rubra’ est une variété à fleurs rose foncé plus rustique que l’espèce type. Hauteur : 4 à 5 m. Étalement : 2 à 3 m. • A. x andrachnoides est un hybride plus rare, remarquable par la beauté de son écorce acajou. Hauteur : 6 m. Étalement : 5 à 6 m.

SES PETITS SECRETS Les fruits (arbouses) ont la couleur des fraises mais hélas pas leur saveur. Ils sont cependant appréciés préparés en confiture, au sirop, en liqueur… On leur reconnaît des propriétés médicinales (diurétiques et anti-inflammatoires). Le bois bien poli est utilisé en marqueterie.

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PETITS SECRETS Titre

Arbousier à écorce décorative (Arbutus andracnoïdes).

ESPÈCE COURANTE

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A RBRE CARAMEL

Cercidiphyllum japonicum Autres noms : arbre gâteau, katsura Famille : Cercidiphyllacées Catégorie : collection

Un parfum d’enfance Son incroyable odeur de pain d’épices et de caramel vient

Origine : Japon Hauteur : 3 m (10 ans), 8 à 10 m (20 ans et fin de croissance) Étalement : 3 à 4 m Croissance : rapide Port : gracieux, élancé, en pyramide plus ou moins arrondie, touffu depuis la base. Feuillage : caduc, aux couleurs évoluant au fil des saisons, superbe en automne.

nous surprendre en automne, précisément lorsque les feuilles commencent à tomber. Mais ce n’est pas là son unique atout. Son charme tient aussi à l’élégance de son feuillage. Celui-ci apparaît pourpre rosé au printemps, puis il prend une teinte vert acide avec des reflets bleutés en été et termine dans des tons flamboyants, jaune orangé à pourpres en automne.

CONDITIONS DE RÉUSSITE

CÔTÉ JARDIN

• Climat : cet arbre rustique peut être accueilli un peu partout en France, excepté en altitude. Il résiste jusqu’à environ - 20 °C. • Sol : frais et profond, enrichi en humus. Évitez les terrains trop calcaires, très secs ou mal drainés. • Exposition : abritée du vent et mi-ombragée. En été, la sécheresse et le soleil ardent risquent de provoquer une chute précoce du feuillage.

Cet arbre charmant, résistant bien à la pollution, a sa place dans les petits jardins urbains. Sa silhouette élégante et les colorations de son feuillage peuvent être valorisées de plusieurs façons : en isolé, en bosquets de plusieurs sujets ou en association avec d’autres arbres se plaisant en terrain frais (bouleau noir, cornouiller, liquidambar, noisetier…). Les pépiniéristes le proposent en tige ou en cépée (troncs multiples). • Meilleure utilisation : en isolé. • Principal intérêt : coloration automnale.

Floraison : les pieds mâles portent des fleurs discrètes à étamines rouges avant l’apparition des feuilles. Les fleurs des pieds femelles sont insignifiantes ; arbre dioïque.

À SAVOIR

Feuillage printanier de l’arbre caramel.

Enracinement : superficiel mais très ramifié et étalé, ce qui assure un bon ancrage de l’arbre dans le sol.

Une protection des jeunes sujets contre les gelées tardives est à prévoir, les bourgeons étant sensibles au froid au moment de leur éclosion (débourrement).

POUR FAIRE VOTRE CHOIX • Arbre caramel pleureur (Cercidiphyllum japonicum ‘Pendulum’) : cette variété ressemble à l’espèce type, mais les rameaux retombent jusqu’au sol. Hauteur : 6 m. Étalement : 5 m. • Arbre caramel pourpre (C. japonicum ‘Rotfuchs’) : le feuillage est pourpre au printemps puis verdit en été. Hauteur : 8 m. Étalement : 4 m.

Particularités : fruits formant des gousses en forme de banane. Longévité : environ 100 ans Étymologie : cercis indique que les feuilles rappellent celles du genre Cercis (arbre de Judée) ; japonicum évoque l’origine nipponne de l’arbre.

SES PETITS SECRETS Le bois de l’arbre caramel est facile à travailler et de bonne qualité. Au Japon, on l’emploie plus particulièrement pour la sculpture et comme support des peintures laquées.

Coloration automnale agréable au jardin.

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LE GRAND LIVRE DES ARBRES DU JARDIN

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A RBRE DE JUDÉE

Cercis siliquastrum Autres noms : gainier, arbre de Judas Famille : Fabacées (Légumineuses) Catégorie : urbain

Une floraison spectaculaire Au printemps, il fait partie des arbres à fleurs

Origine : sud-est de l’Europe et Asie occidentale

les plus remarqués. Avec lui flotte aussi un petit air de jardin méditerranéen, même dans le nord de la France. S’il craint les froids intenses, l’arbre de Judée reste facile à vivre, capable de supporter la sécheresse et les terrains pauvres. Un bon choix pour un jardin de ville.

Hauteur : 2 à 3 m (10 ans), 4 à 5 m (20 ans), 6 à 8 m (fin de croissance) Étalement : 4 m Croissance : rapide au début, puis lente Port : tronc dégagé avec une ramure en boule ou étalée ; ou bien buissonnant avec plusieurs branches partant de la base. Feuillage : caduc ; feuilles rondes en forme de cœur, vert bleuté. Floraison : rose, très abondante, en avril-mai, avant l’apparition des feuilles. Enracinement : peu ramifié et profond, ce qui facilite les plantations à proximité. Particularités : les fleurs se forment partout, parfois directement sur les grosses branches ou sur le tronc. Les fruits en forme de gousse sèchent sur l’arbre.

Arbre de Judée (Cercis siliquastrum).

CONDITIONS DE RÉUSSITE • Climat : typiquement méditerranéen, l’arbre de Judée s’acclimate sans difficulté au nord de la Loire, mais ne doit pas être planté en régions froides ni en altitude. • Sol : ordinaire, bien drainé, de préférence acide et sablonneux. Cette espèce tolère les terres sèches et légèrement calcaires. • Exposition : ensoleillée et abritée. La taille n’est pas nécessaire pour favoriser la floraison, mais reste possible si l’on désire modifier la silhouette.

Longévité : 60 à 100 ans Étymologie : cercis viendrait du grec kerkis signifiant « peuplier », peut-être en raison de la forme des feuilles. Siliquastrum fait référence aux fruits de l’arbre.

CÔTÉ JARDIN En dehors de sa floraison, cet arbre dévoile une silhouette pittoresque, prenant parfois des formes plus ou moins tortueuses ou retombantes en vieillissant. Facile à maîtriser, il convient bien aux petits jardins de ville, réussissant à s’adapter avec bonheur à l’espace disponible. Par ailleurs, il

résiste bien à la pollution. On peut le planter en isolé, le diriger contre un mur, le former sur tronc pour profiter de son ombrage près d’une terrasse, ou l’associer à d’autres petits arbres ou arbustes (aubépine, cytise, magnolia, noisetier…). • Meilleure utilisation : en association. • Principal intérêt : floraison.

À SAVOIR • La reprise étant délicate, il vaut mieux planter un jeune sujet proposé en motte ou en conteneur. Protégez-le du froid pendant sa jeunesse. • La floraison demande quelques années pour devenir vraiment intense.

SES PETITS SECRETS Les fleurs au goût légèrement acidulé peuvent être utilisées crues pour décorer les salades.

ARBRE DE JUDÉE

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Cercis canadensis ‘Forest Pansy’.

POUR FAIRE VOTRE CHOIX • Arbre de Judée pourpre (Cercis canadensis ‘Forest Pansy’) : floraison rose foncé et feuillage bronze au printemps et en été. Belle coloration automnale. Hauteur : 5 m. Étalement : 3 m. • Arbre de Judée chinois (C. chinensis) : le plus spectaculaire pour sa floraison mais à protéger des grands froids. Hauteur : 6 m. Étalement : 5 m.

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• Arbre de Judée nain (C. chinensis ‘Avondale’) : convient pour la plantation en bac. Hauteur : 2 à 3 m. Étalement : 1 m. • Arbre de Judée blanc (C. siliquastrum ‘Alba’) : identique à l’arbre de Judée classique avec des fleurs blanc pur et une taille plus réduite. Hauteur : 4 à 5 m. Étalement : 2 à 3 m.

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A RBRE AUX MOUCHOIRS

Davidia involucrata Autres noms : arbre aux pochettes, arbre aux fantômes, arbre aux colombes Famille : Nyssacées Catégorie : collection

Un original

Ce bel arbre bien charpenté est avant tout agréable pour son ombrage, comparable à celui d’un tilleul. Mais c’est sa floraison hors du commun qui l’a vraiment rendu célèbre. Encore rare en pépinière, l’arbre aux mouchoirs mérite une belle place dans nos jardins.

Origine : Chine Hauteur : 3 m (10 ans), 10 m (20 ans), 15 m (fin de croissance) Étalement : 8 m Croissance : rapide Port : tronc droit ou ramifié avec une cime élancée devenant arrondie. Feuillage : caduc, vert foncé, évoquant celui du tilleul. Floraison : en mai, grandes bractées blanccrème, pendantes, de 10 à 20 cm de longueur. Enracinement : dense, en profondeur et surface, sans danger pour les constructions et les plantations voisines. Particularités : fruits globuleux (non comestibles) persistant sur l’arbre après la chute des feuilles. Longévité : plus de 80 ans Étymologie : davidia fait référence à David, nom du découvreur de ce genre botanique ; involucrata, signifiant « enveloppe », renvoie à l’involucre, c’est-à-dire l’ensemble des bractées formant l’inflorescence.

CONDITIONS DE RÉUSSITE • Climat : cet arbre tout à fait rustique a une petite préférence pour les atmosphères douces et se plaît bien en bord de mer. Mais on peut également l’installer dans des régions a priori moins favorables en l’abritant des vents froids ou desséchants. Il craint en effet la canicule et les gelées tardives. • Sol : frais et fertile, enrichi en humus, ainsi que bien drainé. • Exposition : soleil ou mi-ombre.

CÔTÉ JARDIN L’arbre aux mouchoirs est un beau sujet d’ombrage à isoler dans un espace dégagé pour laisser la ramure s’étaler. Il convient pour les petits et moyens jardins, où il forme de jolies associations avec les arbustes de terre de bruyère (azalée, hortensia, rhododendron…). • Meilleure utilisation : en isolé. • Principal intérêt : floraison originale.

Un bel arbre d’ombrage.

À SAVOIR • À partir de la germination, il faut parfois presque une vingtaine d’années pour le voir fleurir. Les sujets multipliés par bouturage, marcottage ou greffage sont plus précoces (10 à 12 ans). • Une taille de formation est utile pour alléger et équilibrer la ramure.

POUR FAIRE VOTRE CHOIX La variété ‘Vilmoriniana’, très semblable à l’espèce type, est la plus souvent cultivée.

SES PETITS SECRETS

Inflorescences printanières de l’arbre aux mouchoirs.

L’abbé Armand David, missionnaire jésuite, découvrit en Chine, dans les années 1870, l’arbre aux mouchoirs… et le grand panda.

ARBRE AUX MOUCHOIRS

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