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LE NOUVEAU JARDIN ÉCOLOGIQUE
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LE NOUVEAU JARDIN ÉCOLOGIQUE
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u plus près de la maison jusqu’au point le plus éloigné de votre terrain, c’est un jardin « à la carte » que cet ouvrage, à la fois
guide pratique et somme encyclopédique, vous propose d’investir – grâce, en particulier, à plus de 500 fiches espèces. Des abords de la maison à la grande prairie fleurie, le Nouveau Jardin écologique vous convie à une promenade dont la durée sera fonction de vos moyens, de votre disponibilité, de la surface à votre disposition. Fleurissement des terrasses et des massifs, culture des légumes et des arbres fruitiers, aménagement des allées, de l’espace sieste ou du coin piscine, installation d’un bassin, d’un poulailler ou d’un rucher...
Les projets foisonnent, tout comme les conseils pratiques, dans le respect permanent et inconditionnel du vivant.
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Couverture : Sarbacane Design
29/12/08
35 € TTC
CouveNJE
ÉCONOMIE
DIVERSITÉ
NATUREL
FACILITÉ
PLAISIR
LE NOUVEAU JARDIN ÉCOLOGIQUE
Chapitre0
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SOMMAIRE
U
n jardin, c’est fait avant tout pour le plaisir, celui
Première partie
de faire pousser, de sentir des parfums inconnus,
LE JARDIN DE PROXIMITÉ
de goûter aux meilleurs fruits qui soient, de composer un bouquet improvisé et d’ajouter quelques pommes et une poignée de persil dans le panier qu’on donne à la voisine ; avant de bêcher ou de tondre, méditer, prendre le frais sous la pergola, rêvasser depuis le salon pendant l’hiver en contemplant les bourgeons qui promettent le printemps chaque jour davantage. Oublions que la nature a parfois ses caprices, qu’elle s’avère par moments exubérante, à d’autres désespérante quand rien ne semble pousser. Apprenons à supporter l’échec, toujours possible et si passionnant à décrypter, et qu’il ne nous empêche pas d’oser, dans le respect du vivant, cela va de soi. Dans la promenade à laquelle nous vous convions, les bottes ne sont pas obligatoires ni même les gants, car l’objectif premier est de regarder, réfléchir, mûrir le geste avant d’agir. Finies les notions de ravageur, de champignon sournois, de mauvaise herbe vorace… on composera avec tout ce petit monde
Chapitre 1 LE BALCON, UN VRAI JARDIN MINIATURE
14
Une affaire d’exposition Le festival des contenants Des fleurs pour chaque saison Un potager de balcon Fleurs pour jardinières et suspensions Pour l’automne et l’hiver
16 18 22 25 27 35
plein de tonus qui ne représente de menace que si l’on manque de tolérance. Votre jardin sera différent des autres, et alors ? Calmez les inquiétudes de vos voisins en leur parlant des mésanges et des papillons qui reviennent chez vous comme par hasard. Bien vite, ils vous demanderont le secret de votre compost et pour quelle raison vos rosiers ne sont jamais malades. Au jardin, le partage est de rigueur. Alors, on y va ?
Jean-Paul Collaert
Chapitre 7 LE COIN DES ENFANTS ET LA PISCINE
132
L’aire de jeux des enfants L’espace piscine Une végétation adaptée aux abords de la piscine
Chapitre 8 CIRCULER AU JARDIN Se promener à son aise au jardin Une allée simple Une allée en dur Un escalier sur mesure
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134 138 140
144 146 148 152 156
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Chapitre 3 LA COLLECTION D’AROMATIQUES
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Les sept grandes classiques 64 Treize herbes aromatiques vivaces 68 Des aromatiques en beauté 72
LE NOUVEAU JARDIN ÉCOLOGIQUE
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INTRODUCTION
Chapitre0
Chapitre 2 LA TERRASSE ET UNE COUR EN VILLE
38
Pour une ambiance adaptée à votre goût Créer l’intimité sur la terrasse Plantes grimpantes à petit développement Petits arbres près de la terrasse Petits arbustes pour bac Plantes exotiques en bac
40 44 48 50 53 57
Chapitre 6 LE POURTOUR DE LA MAISON Le massif d’entrée Jardin en pots sur dalle L’art de la bordure basse La fausse rocaille Le muret fleuri Au pied d’un mur Une transition fleurie entre la maison et le jardin Le coin de tous les essais
110 112 115 117 120 123 126
Chapitre 4 LE GAZON
74
Un beau gazon, mais à quel prix ? Installer un gazon Entretenir un gazon
76 78 80
Chapitre 5 UNE PETITE HAIE D’INTIMITÉ
84
Un cloisonnement végétal Petits arbustes à plusieurs effets Les palissades vivantes Les bambous compacts Le treillage façon claustra vivant De grandes grimpantes Un bosquet mélangé Les arbustes parfumés
86 88 96 97 98 99 103 105
129 131
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Chapitre0
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SOMMAIRE
Deuxième partie
LE JARDIN DES AGRÉMENTS Chapitre 9 LE POTAGER Commencer modestement pour s’initier Le potager en carrés Le sol du potager, une réserve de vie Semer ou planter ? L’art du paillage L’arrosage au potager Le potager en relief et l’art des tuteurs Des fleurs au potager Le potager, niche écologique Un potager permanent pour paresseux Le potager à verdure toute l’année Le potager d’été : ratatouille et salade niçoise Le potager d’automne/hiver : soupe et pot-au-feu Le potager primeur Petit tour du monde des potagers
Chapitre 16 ROSIERS ET COMPAGNIE Les rosiers buissons, arbustes à tout plaire Draperies et tapis de fleurs, les couvre-sol Les rosiers grimpants, une climatisation naturelle Les rosiers lianes Des roses pour les bouquets Les roses anglaises Les roses anciennes Savoir acheter son rosier La taille des rosiers Entretenir ses rosiers
6
158 160 162 164 166 168 169 170 172 174 176 178 184
Chapitre 10 LE COIN COMPOST ET LA CABANE
222
Composter : pour quoi faire ? Quel système de composteur ? Le suivi du compostage Les cas particuliers du compostage Que faire du compost ? Une cabane selon vos goûts Un intérieur et des abords à aménager
224 226 228 230 231 232 234
194 203 206
320 322 327 328 330 332 336 337 340 341 342
Chapitre 15 LE MASSIF DE VIVACES ET D’ANNUELLES
292
Le massif de fleurs, un grand classique Annuelles et vivaces, le bon mariage Bien choisir selon la situation Comment composer un massif La magie des couleurs Des fleurs toute l’année : rêve ou réalité Créer son patron de plantation Fleurs annuelles à massif Fleurs vivaces à massif
294 296 298 300 302 304 306 308 315
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Chapitre 11 LE POULAILLER DU JARDIN
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Combien de poules ? Un poulailler confortable et protégé Entretenir l’élevage
238 240 242
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INTRODUCTION
Chapitre0
Chapitre 13 LE MINI-VERGER Entre gros arbuste et petit arbre Les petits arbres à bosquet Les arbres de taille moyenne en forme libre Les petites formes conduites à l’ancienne
Chapitre 12 LE COIN DES ARBUSTES À CONFITURES
244
Au bonheur des fraisiers Des framboisiers en forme Groseille, cassis : saveurs uniques Les mûres malgré les épines Les myrtilles au jardin La rhubarbe en majesté
246 250 252 255 256 257
Chapitre 14 LE CARRÉ DES BONNES HERBES
274
258 260 262 264 268
Des remèdes à portée de main Des plantes belles et utiles à la fois La petite pharmacie du jardinier Les autres plantes qui font du bien La petite pharmacie du jardin Plantes pour extraits et préparations
276 279 284 287 288 291
7
Chapitre0
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SOMMAIRE
Troisième partie
LE JARDIN NATURE
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Chapitre 17 TIRER PARTI DES SITUATIONS DIFFICILES
344
La colonisation progressive et logique du jardin Un jardin très ombragé Un jardin chaud et sec Un jardin en sol pierreux Un jardin de sable et de bord de mer Un jardin sur un sol bouleversé Des plantes pionnières qui s’installent vite
346 348 355 362 365 367 371
Chapitre 22 LA MARE ET LE BASSIN, LE FOSSÉ HUMIDE
452
Des installations très simples Les fossés et points bas La vraie mare, une création durable Des plantes, et le bassin prend vie La vraie vie d’une mare Plantes immergées ou flottantes Plantes d’eau peu profonde Plantes de berges humides
456 457 459 462 465 467 468 470
Chapitre 18 LA PRAIRIE FLEURIE
374
Fan de coquelicot : le champ fleuri Fleurs des champs La prairie d’ici : un équilibre bien entretenu Fleurs vivaces de prairies indigènes Les prairies d’ailleurs Fleurs vivaces pour terrains drainés Fleurs vivaces pour terrain frais Bulbeuses pour prairies
376 380 383 387 390 394 398 401
Chapitre 21 L’ARBRE À SIESTE ET LE COIN CONTEMPLATION
440
Objectif ombrage Des arbres pour dormir ou contempler Objectif sieste
442 444 451
Chapitre 23 LA HAIE MÉLANGÉE
472
Les avantages d’une haie mélangée L’option économique : les jeunes plants forestiers La haie vraiment nature
474 478 482
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Chapitre 19 LE PRÉ-VERGER
404
Des arbres installés pour longtemps Les grands cerisiers Les poiriers haute-tige Les pommiers haute-tige Des arbres fruitiers qui font le paysage
406 412 416 418 422
LE NOUVEAU JARDIN ÉCOLOGIQUE
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INTRODUCTION
Chapitre0
Quatrième partie
SAVOIR-FAIRE ET TECHNIQUES Chapitre 20 LE CARRÉ DES RUCHES
424
Avoir une ruche : bénéfices et précautions Les abeilles et la loi Préparer l’arrivée des colonies Installer le cheptel Développer son cheptel : l’essaimage Entretenir le rucher Le temps des récoltes Mettre son miel en pot et récolter le pollen Les travaux d’automne et d’hiver Un rucher en bonne santé
426 427 428 429 430 431 432 434 435 436
Chapitre 24 LE JARDIN DU NATURALISTE
488
Le jardin des papillons Le jardin des oiseaux Aider les oiseaux Les bestioles du jardin
490 492 494 496
Chapitre 25 L’ENVIRONNEMENT DU JARDINIER
498
Le jardin et le changement climatique Le jardin et les « nuisibles » L’art de la récupération et du détournement
500 501 504
Chapitre 26 LES BONS GESTES DU JARDINIER
508
Arroser Bouturer les arbustes Diviser les vivaces Drainer le sol Élaguer en douceur Faucher Greffer en écusson Pailler Planter des arbres et des arbustes (dont les rosiers) Repiquer fleurs et légumes Semer Tailler une haie Toiletter les fleurs des jardinières Toiletter les graminées Travailler le sol (ou non)
510 512 514 515 516 517 518 519
ANNEXES
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Les maladies du verger Carnet pratique Index Crédits iconographiques Remerciements
534 536 538 543 544
521 523 524 526 528 529 530
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Le POTAGER
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Faire pousser ses légumes, c’est l’assurance de la qualité et de l’absence de pesticides, à condition de n’employer que des extraits de plantes et du compost. Les économies sont aussi au rendezvous. L’essentiel, c’est de passer un bon moment en famille à semer, repiquer et récolter. Apprendre et transmettre ces gestes simples. Profiter du spectacle toujours changeant, au fur et à mesure de l’évolution des légumes, encore magnifié par la présence de fleurs. Un potager, c’est aussi la rencontre des continents et des cultures, sans oublier les cuisines qui vont avec. Pour toutes ces raisons, vive le potager !
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LE POTAGER
Commencer modestement POUR S’INITIER Au potager comme pour le reste du jardin, le gage de la réussite est avant tout le plaisir. Celui de réaliser, d’admirer, mais aussi de déguster, voici le ferment de votre assiduité. En effet, plutôt que leur intensité, c’est la régularité de vos attentions qui permet de remplir vos paniers de légumes frais et goûteux.
C’est la fraîcheur et la diversité qui priment au potager, pas le rendement.
FAIRE À LA HAUTEUR DE SES MOYENS
et enthousiaste, il restera toujours possible d’agrandir
Le temps de jardinage complète votre vie sociale et
selon vos ambitions. Le secret du débutant consiste à
n’a pas vocation à la remplacer. En y passant une à deux
commencer petit, à acquérir de l’expérience, avant de
heures par semaine, un peu plus au printemps et au cœur
prétendre par la suite rivaliser avec le maraîcher local !
de l’été, un débutant peut s’occuper d’un petit potager. L’idée n’est pas de remplir à tout prix le congélateur
CHOISIR LE BON EMPLACEMENT
ni d’entasser les bocaux sur les étagères de la cave, mais
Trois facteurs sont déterminants.
de produire la verdure croquante et vitaminée qui fait toute
➜ Attirer votre attention
la différence entre le supermarché et l’assiette du jardinier.
Placez votre premier potager sur votre parcours quotidien.
Adaptez la surface du potager à votre capacité horaire :
Près des yeux, près du cœur ! La proximité de la maison est
2
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10 m de culture foisonnante sont plus productifs qu’un
donc fortement recommandée ; l’idéal étant qu’il se situe
potager dix fois plus grand mais négligé, faute de temps
à quelques pas de la cuisine pour réduire à presque rien
ou de méthode. Le labeur chéri par nos arrière-grands-
le délai entre le potager et l’assiette et multiplier ainsi
parents apparaît révolu. Si vous êtes assez habile, organisé
les occasions de s’y promener.
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➜ Disposer d’eau à proximité
délectation ? Vous, mais aussi les personnes qui partagent
Assurez-vous qu’un point d’eau est facilement accessible.
régulièrement votre table. Vous réussirez mieux le fenouil
Il ne fait aucun doute que votre potager souffrira si l’irriga-
ou l’aubergine si vous salivez à l’avance sur les petits plats
tion ne repose que sur les aléas météo… ou votre science
que vous concocterez grâce à eux. Un bref échange avec vos
de la danse de la pluie.
proches vous permet de rédiger la liste des légumes au
➜ Profiter pleinement du soleil
sommet de la gourmandise familiale. Reconnaissons-le
Rappelez-vous vos cours de biologie : les légumes sont
sans amour-propre déplacé, certains légumes courants
excellents parce qu’ils stockent des sucres obtenus grâce
sont aussi bons à l’étal d’un marchand honnête que sortis
à la magie de la photosynthèse. Le plein soleil est donc
du potager : les pommes de terre de conservation, les
indispensable, non seulement pour réchauffer le sol
grosses carottes à pot-au-feu, les haricots secs mangetout,
rapidement mais aussi faire le plein d’énergie lumineuse.
les oignons jaunes, l’ail et l’échalote, les choux pommés,
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les poireaux d’hiver ou le céleri-rave. La culture de ces
FAIRE LE TRI POUR MIEUX RÉUSSIR
légumes, même bio, est assez mécanisée pour ne pas
Avec un tout petit jardin, vous êtes contraint de faire des
peser excessivement sur le budget de la ménagère. On
choix. Le plaisir sera votre guide. Que mangez-vous avec
peut donc s’en passer au potager si la place manque. LES LÉGUMES LES PLUS FACILES À RÉUSSIR aneth, basilic, betterave, cerfeuil, chicorée cornette, ciboule chinoise, ciboulette, concombre, courgette et courge, cresson alénois, fève, haricot mangetout vert ou beurre, laitue de printemps, laitue à couper, maïs doux, menthe, oignon blanc, oseille, poirée, pois mangetout, potimarron, radis d’hiver, roquette, tomate cerise ou poire LES LÉGUMES NÉCESSITANT DES SOINS RÉGULIERS (arrosage ou protection contre le froid) artichaut, carotte, chicorée frisée et scarole, chou brocoli, chou chinois, chou-rave, chou rouge, épinard, laitue d’hiver, melon, panais, persil, pomme de terre ratte, radis, tomate charnue pour salade ou à farcir LES LÉGUMES POUR JARDINIERS EXPÉRIMENTÉS Ces derniers légumes valent la peine pour leur saveur mais requièrent un bon niveau technique. Tentez-les une fois que vous serez aguerri. asperge, aubergine, céleri-côte, cerfeuil tubéreux, chou-fleur, fenouil bulbeux, pastèque, persil, poivron
Rapprochez le potager de la maison : sa beauté le mérite.
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LE POTAGER
Le potager EN CARRÉS Le principe de ce potager est simple : faire petit pour avoir le temps de faire parfait. L’idée consiste à diviser votre jardin potager en carrés de 1,20 à 1,40 m de côté, eux-mêmes subdivisés en 16 cases de 30 à 35 cm de côté. Dans chaque case, cultivez une variété de légumes en quantité suffisante pour préparer un plat pour une famille de trois à quatre personnes.
Des lattes, ficelles ou bambous délimitent les cases.
Une fois planté, le potager en carré foisonne de saveurs et de couleurs.
UN PEU D’ARITHMÉTIQUE
en les clouant pour monter un cadre en forme de carré.
Imaginez que vous ayez envie de carottes râpées. Il vous
Posez ce cadre sur un sol plat et nettoyé. Remplissez
faut deux à trois carottes par personne. Dans une case,
à ras bord avec un bon terreau, de préférence enrichi à
vous pouvez produire 12 à 16 carottes, de quoi combler la
l’argile, qualité « Rempotage pour professionnel » ou
famille. Vous les cueillerez aussi grosses que le pouce,
encore « Rosiers ». Lors de l’installation des carrés, arro-
sans cœur dur. Ces carottes mettent trois mois à pousser
sez abondamment ce terreau afin qu’il prenne tout son
entre le semis et la récolte. Vous pouvez ensuite repiquer
volume. Matérialisez les cases à l’aide de tiges minces
de la salade à récolter au bout de trois mois, puis envisa-
d’osier, noisetier ou bambou. Vous pouvez aussi tendre
ger un semis de radis, et ainsi de suite. Dans l’année,
de la ficelle entre des pitons enfoncés dans les planches
chaque case peut ainsi accueillir deux ou trois cultures en
à la bonne distance, mais faites d’abord tremper la ficelle
fonction de la météo et de la rapidité de croissance des
dans de l’huile de lin pour qu’elle dure plus longtemps.
légumes. Faites vous-même le calcul : en théorie, un carré
Votre potager en carrés est prêt à être cultivé.
2
de 16 cases peut vous fournir, sur moins de 2 m , de quoi
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cuisiner 20 à 30 petits plats de légumes dans l’année !
LES PRINCIPES DE CULTURE DES POTAGERS EN CARRÉS
RÉALISER VOS CARRÉS
➜ Jardinez à la chinoise en profitant du moindre espace
Fournissez-vous en planches longues de 1,20 à 1,40 m,
libéré. Chaque case est cultivée serrée, en utilisant toute la
épaisses de 20 mm au minimum et larges de 20 cm.
surface, notamment les angles. Plantez près des planches :
Assemblez les planches à l’aide d’équerres ou simplement
les légumes déborderont à leur aise sur les chemins.
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➜ Cueillez jeune et tendre, et arrachez dans la foulée. Le temps de culture doit être le plus rapide possible pour multiplier les récoltes dans l’année. En conséquence, réalisez de préférence vos semis à part, pour obtenir des plants à repiquer. Dès que possible, privilégiez les repiquages plutôt que le semis direct.
➜ Observez les principes de rotation des cultures qui permettent d’utiliser au mieux les éléments nutritifs du sol
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et de limiter les proliférations de maladie et de parasites. Il s’agit d’éviter de faire se succéder deux cultures de la Associez quelques fleurs aux légumes, vous aurez encore plus de plaisir à admirer votre potager en carrés.
même famille botanique et de la même catégorie alimen-
➜ Installez les légumes de façon qu’ils captent au mieux la
aidera, et cette organisation deviendra un jeu pour vous.
lumière, en se faisant le moins d’ombre. Les légumes grand
➜ Offrez le meilleur à vos légumes sans mesurer votre
format et grimpants sont installés sur le côté nord du carré,
générosité. Sur une surface aussi restreinte, cette attitude
les moyens au centre, et les petits sur les bords et côté sud.
n’est pas ruineuse et garantit des récoltes abondantes
taire : feuille, racine ou fruit. Le tableau ci-contre vous y
et diversifiées. Le meilleur des terreaux est requis, ainsi
Les cultures du débutant dans le potager en carrés FAMILLE BOTANIQUE
LÉGUMES
Alliacées
Ciboule, ciboulette
Légume-feuille
Apiacées
Légume-racine Persil
Légume-racine Légume-feuille
Astéracées
Brassicacées
Chénopodiacées
Cucurbitacées
Fabacées
Solanacées Zéacées
Chicorée cornette Chicorée frisée Chicorée scarole Laitue à couper Laitue pommée Batavia Romaine Pain de sucre
CATÉGORIE ALIMENTAIRE
que votre excellent compost et des arrosages réguliers plus qu’abondants.
➜ Soyez assidu et rigoureux. Mieux vaut observer son potager cinq minutes par jour, le temps de vider un arrosoir, que d’y passer une demi-journée tous les 15 jours, le temps de constater les dégâts. Profitez-en pour effectuer les petits gestes qui sauvent : éloigner la limace, attacher
Légume-feuille
le concombre qui s’effondre sur le chou, récolter les radis avant qu’ils ne se creusent...
Brocoli Chou-rave
Légume-fruit Légume-racine
Chou rouge Cresson alénois Radis d’hiver Roquette
Légume-feuille
DENSITÉ DE PLANTATION Dans une case de 30 ou 35 cm de côté, vous pouvez placer : - 1 plant : chou rouge ou brocoli, concombre,
Betterave
Légume-racine
Poirée ou blette
Légume-feuille
melon, poirée ou blette, potimarron, tomate - 4 à 5 plants : aneth, basilic, betterave, chicorée frisée, scarole ou cornette, ciboulette,
Concombre Courgette Melon Potimarron
Légume-fruit
Fève Haricot vert Pois mangetout
Légume-gousse
Pomme de terre
Légume-racine
japonais
Tomate
Légume-fruit
- 25 graines ou 3 rangs à semer : cerfeuil,
Maïs
Légume-fruit
cresson alénois, radis, roquette
fève, haricot vert, laitue pommée ou à couper, panais, pois mangetout, radis d’hiver - 9 plants : oignon blanc - 16 plants ou graines : carotte, radis blanc
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LE POTAGER
LE SOL DU POTAGER, une réserve de vie Le sol, l’un des éléments déterminants de la réussite de votre potager, est constitué principalement d’éléments minéraux – sable, argile, limon – et d’humus, composant primordial de sa fertilité. C’est la vie souterraine (micro-organismes, champignons, lombrics, cloportes…) qui rend possible l’obtention de l’humus stable à partir des déchets organiques. Cette recomposition permanente dégage les éléments nutritifs appréciés des plantes, tels les nitrates ou phosphates. La vie microbienne apparaît donc indispensable pour faire de votre sol une terre fertile. Pour être eux-mêmes nourrissants, les légumes ont besoin d’absorber une grande quantité de sels minéraux.
Cachée sous un paillage nutritif durant la mauvaise saison, la terre se reconstitue tranquillement.
RECONNAÎTRE LES QUALITÉS DE VOTRE TERRE Le sol est constitué de poussière de roche plus ou moins fine. Une terre idéale contient l’ensemble de la palette, le sable étant l’élément le plus grossier, l’argile le plus fin. Plus il y a de sable, plus le sol est léger mais il ne retient guère l’eau. L’argile l’alourdit, surtout quand elle est gorgée d’eau. Une terre qui laisse facilement pénétrer la bêche et dont la moindre motte contient une abondance de vers de terre est un paradis pour légumes. À l’opposé, une terre qui sèche à peine quelques heures après une pluie ou, au contraire, qui colle aux bottes, doit être améliorée. La présence exubérante de certaines plantes spontanées (chiendent, plantain, potentille faux fraisier…) est un signal de sol récemment bouleversé ou en cours d’épuisement.
REDONNER DE LA VIE À VOTRE SOL La vie souterraine s’attaque à la matière organique présente et à celle apportée par le compost ou le fumier, pour libérer des sels minéraux. Exactement les mêmes que ceux fournis par les engrais de synthèse, mais selon une gamme beaucoup plus complète d’oligo-éléments ; et en rythme avec les besoins des légumes, ce qui diminue le risque de gavage en azote. En se combinant, l’humus et l’argile constituent un complexe symbole de grande fertilité fournissant gîte et couvert à la vie du sol. Observez la terre de près et remarquez la présence de ces grumeaux, véritables viviers pour
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DES TERRES DE CARACTÈRE Il n’existe pas de mauvaises terres, chacune possède son caractère, parfois bien trempé. Les terres argileuses sont certes difficiles à travailler, lentes à se réchauffer sous le soleil du printemps, mais elles retiennent facilement l’eau et les éléments nutritifs. Le poireau, l’épinard, le radis d’été et les salades Argileuse ou battante, toute terre peut être améliorée avec des apports l’apprécient particulièrement. de compost et un paillage régulier. Les terres sableuses se remuent sans effort et captent facilement la chaleur. Toutefois, elles sont constamment assoiffées. L’ail, l’oignon ou la pomme de terre y trouvent leurs aises. Les terres légèrement calcaires conviennent aux choux, à la tomate, au navet et à la carotte. La solution universelle pour adoucir le caractère de votre terre consiste en des apports réguliers de compost. Si une terre ingrate existe, c’est qu’elle manque d’humus. Le bêchage n’est obligatoire que les premières années. On peut ensuite s’en passer quand la terre est devenue naturellement meuble grâce aux apports de compost.
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de les étouffer. Les vers de terre se chargeront tranquillement de brasser les éléments fertilisants. Si vous manquez de matière première pour l’ensemble du
les racines. Grâce à leur présence, la terre devient souple
potager, concentrez vos apports sur une partie. Vous vous
et facile à travailler. Un vrai crumble de vie.
occuperez du reste plus tard. En attendant, lancez-vous dans des cultures moins exigeantes, telles que les haricots
DU COMPOST : EN ABONDANCE ET EN SURFACE
verts ou les fèves.
Les micro-organismes et lombrics du sol ont besoin d’une certaine quantité de matière organique pour fertiliser votre terre en douceur. Étalez vos apports en surface, sur une épaisseur de deux centimètres. Les cloportes et les autres auxiliaires du jardinier respirent : les enfouir risque
Le saviez-vous ? Prélevez un échantillon de votre sol et tentez de rouler un boudin gros comme un doigt entre vos mains. Vous n’y arrivez pas ? Votre terre est très sableuse (– de 5 % d’argile). Un boudin de 15 cm est formé. Courbez-le de façon à former un anneau. L’anneau s’effrite ? Vous avez une terre franche (entre 5 et 10 % d’argile). L’anneau se maintient facilement ? Votre terre est lourde (plus de 10 % d’argile). Pour plus de précisions, il vous faudra investir dans une analyse de sol !
Tous les légumes apprécient le compost, notamment les plus voraces : choux, tomates, potirons et aubergines.
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LE POTAGER
SEMER ou PLANTER ? Geste magique que celui de semer, incontournable pour certains légumes, ceux dont on récolte les racines notamment, et bien pratique quand cela permet de remplir le potager, et les estomacs, pour une somme relativement modique. Le repiquage est nécessaire pour certains légumes qui apprécient de naître au chaud, ou encore pour favoriser leur croissance par un début de vie en pépinière.
POURQUOI SEMER ? Vous sèmerez tout d’abord par économie, car un sachet de semences de quelques grammes contient potentiellement beaucoup plus de plants qu’une simple barquette. Semer vous permet de choisir les variétés rares, celles à votre goût, élues aussi au gré de votre fantaisie. Mais surtout, vous semez pour le plaisir de voir grandir vos légumes de la graine à l’assiette. Vous maîtrisez ainsi complètement leurs origines, la manière de les cultiver et le bonheur de les déguster. Parfois, vous n’avez pas le choix : les légumes-racines ne supportent pas le repiquage, à l’exception de la betterave
Ce simple coffre, facile à couvrir d’un châssis tendu de plastique, suffit pour abriter vos premiers semis et repiquages.
ronde et du céleri-rave. Essayez de repiquer un plant de carotte : il produira un feuillage luxuriant, mais jamais
CALMER LA FIÈVRE VERTE
une racine croquante.
La fièvre verte s’attrape lorsque la fin de l’hiver ressemble à une promesse de printemps, en février, mars ou avril
ACHETER LES BONS PLANTS Vous n’avez pas eu le temps de produire vos propres plants ? Achetez-les en respectant quelques précautions. - Prenez uniquement des plants qui correspondent à la bonne époque. - Préférez les plants en motte plutôt qu’à racine nue, toujours un peu plus fragiles. - Laissez de côté les plants dont les racines dépassent du trou de drainage. - Des plants jaunâtres, rachitiques, qui portent déjà des fleurs, voire des fruits sont à proscrire. Ils végètent depuis trop longtemps dans le pot. - Vérifiez l’humidité de la motte. Si elle est sèche, abstenez-vous.
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selon les régions. Il s’agit d’une envie irrépressible de planter à tout va… alors que la terre est encore froide et que les risques de gelées restent élevés. Pourtant, les jardineries vous proposent déjà des plants de tomates superbes, forcés en serre avec deux mois d’avance sur la saison. Maîtrisez vos pulsions d’achat. Au mieux, ces plants végéteront, et au pire, ils seront grillés par le dernier coup de gelée. - En février et mars Semez les plants que vous repiquerez au printemps. Installez vos semis sous un châssis ou dans des caissettes en polystyrène rangées contre un mur exposé au sud. Le cerfeuil, les chicorées, les choux pommés ou de Bruxelles, le fenouil, les oignons, les poireaux se prêtent à ce semis de fin d’hiver, juste après les derniers grands froids.
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- En mars au chaud
- En août
Les tomates, les aubergines, les piments se sèment en
Le retour des pluies annonce un second printemps. Pensez
caissettes, dans la maison, pour être repiqués dehors,
aux légumes à récolter à la fin de l’automne ou lors de
une fois la terre bien réchauffée, en mai.
l’hiver : navets, choux chinois, radis noirs, betteraves crapaudines, chicorées, épinards, mâche, carottes cour-
- Entre mars et avril
tes, laitues rustiques d’hiver et de printemps. Vous pouvez
Les premières journées ensoleillées réchauffent le sol.
également tenter un dernier semis de haricots verts, à
Ce sont les prémices du printemps. Semez directement
cueillir avant les gelées qui sont de plus en plus tardives.
au potager les fèves, les pois, les laitues batavias, les carottes, les navets, les épinards, les panais, les radis et les
BIEN GÉRER LES QUANTITÉS
scorsonères. Plantez dans le même temps les échalotes,
Tous les jardiniers ont tendance à avoir la main lourde.
les aulx et les pommes de terre.
Tentez de vous raisonner. Combien de salades mangez-
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vous par semaine ? 4 ou 5 au maximum ? Admettons que - En avril ou mai, selon les régions
vous abandonnez une ou deux salades aux limaces. Il vous
Lorsque la douceur est véritablement installée, lâchez-
en faut donc environ une demi-douzaine par semaine, soit
vous complètement. Repiquez vos plants, répétez en petite
deux douzaines pour un mois de consommation en salades
quantité les semis du mois d’avril et débutez les semis
fraîches et croquantes. Généralisez ce raisonnement à tous
directs de haricots verts, de maïs, de laitues, de betteraves,
les légumes. Vous constaterez qu’il vaut mieux semer ou
de courges, de concombres, de courgettes et de salsifis.
planter régulièrement en petite quantité.
QUELQUES CONSEILS POUR LES QUANTITÉS ➜ Pour produire les plants de salades, choux, céleri, fenouil, semez l’équivalent d’un rang dans une petite caissette à poisson.
➜ Repiquez les plants par une ou deux douzaines. ➜ Un ou deux rangs de 5 mètres linéaires suffisent à satisfaire la gourmandise d’une famille en matière de haricots verts, de pois mangetout, de carottes, de salsifis ou d’échalotes.
➜ Trois pieds de courgettes et de concombres comblent l’appétit d’un foyer.
➜ Comptez 6 plants de tomates par membre de la famille. Selon les goûts de chacun, 30 à 50 plants de poireaux par personne sont suffisants pour la consommation d’une année.
➜ Jardiner est avant tout du plaisir et non de la nécessité. Les maraîchers produisent aussi pour vous... Résistez à la tentation de semer trop de graines d’un coup, et surtout de tout repiquer pour ne pas perdre. Il vaut mieux concentrer vos efforts pour obtenir des plants vigoureux, gages de bonnes récoltes. Trois pieds de concombre sont bien suffisants pour une famille moyenne : donnez le reste à vos amis et voisins.
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LE POTAGER À VERDURE toute l’année Profitez toute l’année du plein de vitamines qu’offre le potager. Digne des plus grandes cuisines, le croquant des légumes que vous y cultivez ne supporte guère le voyage ni le séjour en chambre froide. Arômes et vitamines se détériorent rapidement à l’air. Cueillez le matin pour déguster le midi des saladiers comblés d’un camaïeu de couleurs et de saveurs. La gourmandise est une affaire sensuelle à renouveler continuellement par la surprise.
CHOISIR LES BONS LÉGUMES
cuire en soupe. Récoltez la verdure avec la même célé-
De nombreux légumes peuvent être préparés crus et râpés :
rité. Ajoutez à vos laitues ou chicorées, le cresson alénois,
la carotte ou le céleri, mais aussi le chou-rave, le panais, la
la roquette, l’oseille ou la jeune feuille d’épinard, de tétra-
courgette, la betterave, le radis noir ou rose. Cueillez vos
gone, de betterave ou de bourrache.
légumes à peine arrivés à maturité, au summum de leur tendreté. Les carottes ne sont alors pas plus grosses que
Elles apportent leur saveur prononcée et leur texture
le pouce. Les betteraves ou les choux-raves ne dépassent
différente, qui émoustillent votre désir renouvelé de
pas la taille d’une balle de tennis, le céleri guère plus. Les
verdure. Vous perpétuez ainsi la véritable tradition proven-
légumes qui ne valent pas cette sélection iront se faire
çale du mesclun qui évolue selon les saisons.
CHICORÉES
Cichorium
Les chicorées sont des salades plus rustiques et plus amères que les laitues. Leurs formes sont variables, allant de l’obus oblong de l’endive à la mini-montgolfière carmin de la Vérone d’Italie. Parmi les classiques, on distingue deux grandes catégories, les frisées aux feuilles dentelées qui chatouillent le palais ; et les scaroles, plus résistantes au froid, aux feuilles larges. • Le choix des variétés : - La frisée ’Wallonne’ est la plus rustique des frisées pour l’automne et l’hiver. Pour les périodes plus chaudes, la volumineuse ’Frisée de Meaux’ est plus adaptée, tout comme la ’Fine de Louviers’ aux feuilles laciniées. - La ’Cornette de Bordeaux’ est plus rustique que celle d’Anjou et moins amère que la chicorée sauvage. Elles ont le don de se ressemer toutes seules après une magnifique floraison bleu azur. - La scarole ’Géante maraîchère’ est une classique qui continue à faire ses preuves.
RÉUSSIR DES SALADES TOUTE L’ANNÉE - Semez à la bonne saison en fonction des variétés. - Semez régulièrement toutes les trois semaines, en petite quantité, deux ou trois variétés différentes. - Ayez la main légère sur le compost. Deux pelletées par mètre carré suffisent. Un excès attire les larves de noctuelles et autres ravageurs du sous-sol.
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• Culture : les chicorées se sèment durant l’été directement en pleine terre car elles supportent mal les à-coups de végétation. Éclaircissez sans pitié à 20 cm sur la ligne. • Besoins particuliers : frugales, les chicorées profitent des restes d’éléments nutritifs laissés par la culture précédente. Paillez pour maintenir une fraîcheur permanente. À l’approche de la récolte, liez les feuilles entre elles, ou placez un bol sur le cœur pour l’étioler, l’attendrir et atténuer ainsi son amertume. • Le petit geste qui change tout : - Si votre semis n’a pas germé au bout de trois jours, recommencez. Une levée pataude finit systématiquement par une montée à graines précoce. - Ne paillez pas vos chicorées de Vérone durant l’hiver. Elles ont besoin de froid pour rougir et supportent des gelées à – 6 °C. Au-delà, protégez-les provisoirement avec un simple voile de forçage qui suffit à éviter les brûlures. • La récolte et sa suite : coupez la chicorée au niveau du collet pour éviter de ramener trop de terre. Si vous omettez de les blanchir, mélangez la chicorée à un feuillage plus doux, comme celui du jeune épinard, pour en modérer l’amertume.
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ÉPINARD
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Spinacia oleracea
L’épinard, mystérieusement, provoque aversion ou passion, mais même ceux qui ne l’aiment guère sont surpris par sa saveur quand il provient du potager. Sa principale vertu est de fournir de la verdure fraîche lors d’une saison où nous en manquons cruellement : la fin de l’hiver et le début du printemps. Son feuillage, très riche en vitamine C, remplace aisément tous les compléments vitaminés de synthèse vendus en pharmacie. • Le choix des variétés : pour une récolte en fin d’hiver, la seule véritablement intéressante, prenez des variétés rustiques comme ’Viking’, ’Géant d’Hiver’ ou le traditionnel ’Monstrueux de Viroflay’. Les hybrides sont bien trop chers. • Culture : semez directement en lignes espacées de trois largeurs de main. Éclaircissez sur le rang à une largeur de main entre chaque pied. Faites votre semis en deux fois : un à la fin de l’été, au retour des premières pluies ; et l’autre au début de l’automne, lors de la récolte des courges. • Besoins particuliers : l’épinard aime les terres amoureuses, celles qui collent aux bottes. Ayez la main un peu lourde sur l’apport de compost très bien décomposé, à raison d’un tiers de seau par mètre carré, effectué en surface puis griffé superficiellement, juste avant le semis.
Cueillez les premiers épinards feuille à feuille puis coupez toute la rosette.
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• Le geste qui change tout : avant les premières gelées, arrosez avec du purin d’ortie ou de consoude pour accélérer la croissance. • La récolte et sa suite : effectuez vos premières cueillettes feuille à feuille sans abîmer la rosette centrale. En hiver, pour étaler la cueillette, placez un voile sur une partie de la culture. Dès la tentative de montée à graine, prélevez l’ensemble du pied.
LAITUE
Des générations de jardiniers ont amélioré la laitue à tel point qu’elle est le symbole de la douceur alors que son ancêtre sauvage est amère et hérissée d’aiguillons rébarbatifs. La laitue offre des formes, des couleurs et des textures aussi diverses que les goûts de chacun : faites votre marché parmi les laitues à couper, les batavias, les pommées ou les romaines. • Culture : elle varie selon la période de végétation. - Pour les récoltes de printemps, semez dès février dans une caissette placée à l’abri du gel ou directement en pleine terre. Deux pincées de graines, toutes les trois semaines, éparpillées
Lactuca sativa
sur une ligne de 50 cm, vous donnent largement la quinzaine de plants dont vous avez besoin. - Pour l’été, privilégiez les semis directs qui évitent le repiquage, toujours délicat lors des fortes chaleurs. - Pour les récoltes de mars-avril, semez à la fin de l’été puis repiquez avant les gelées. En février, comblez les trous provoqués par les escargots avec du plant du marché. Protégez les cultures d’un voile de forçage. Dans tous les cas, oubliez le semis à la volée : distinguer les herbes indésirables des jeunes pousses est un exercice fastidieux lors de l’éclaircissage. • Besoins particuliers : maintenez une humidité constante car aucune laitue n’aime avoir les pieds au sec. Préférez un seul et unique arrosage de purin d’ortie à l’apport de compost trop frais. • Le petit geste qui change tout : avant la plantation, protégez le collet de vos plants de laitues avec un petit tube de papier journal bien serré. Cette protection calme les ardeurs des noctuelles. • La récolte et sa suite : cueillez proprement, jetez les feuilles du pourtour au compost (ou aux poules) et consommez dès que possible. Multipliez les saveurs en complétant vos laitues avec vos glanages de feuillages et de fleurs comestibles.
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LE GUIDE DES VARIÉTÉS LES RECONNAÎTRE LES BATAVIAS Elles possèdent de grosses nervures palmées, tendres et croquantes. Les feuilles cloquées forment une pomme centrale.
ATOUTS
PÉRIODE DE RÉCOLTE
Croquante, rouge carmin, volumineuse
À la fin du printemps ou à l’automne
‘Canasta’
Belle pomme vigoureuse associant le rouge et le vert
Printemps et automne
‘Reine des glaces’ (ou ‘Frisée de Beauregard’)
Très croquante, d’un vert vif aux feuilles découpées
Une reine de l’été car lente à monter à graines
‘Dorée de printemps’
Feuilles cloquées, finement croquantes. Un délice de poids !
Fin de printemps mais aussi automne
‘Magenta’
Une des meilleures parmi les batavias rouges à feuilles épaisses
Toutes saisons et en particulier fin de printemps et même été
‘Appia’
Très grosse pomme vert blond, au feuillage très fin
Printemps et automne
‘Gotte jaune d’or’
Petite pomme blonde, mais très vigoureuse
Fin d’hiver et début de printemps
‘Sucrine’
Petite pomme grasse aux feuilles cloquées, saveur de noisette
Été
‘Craquerelle du Midi’
Ses feuilles épaisses dites « grasses » craquent sous la dent. Plutôt petite
Typiquement estivale
‘Val d’Orge’
Une grosse pomme peu serrée aux feuilles banalement vertes mais très tendres
La championne des laitues d’hiver, à déguster en fait dès le début du printemps
‘Brune d’hiver’
Petite pomme colorée d’un rouge carmin très sombre
Pour la fin de l’hiver et le début du printemps
LES LAITUES ROMAINES Leurs grandes feuilles ovales possèdent une nervure centrale épaisse et croquante. Pomme allongée, volumineuse, en ballon de rugby.
‘Verte maraîchère’
Pomme volumineuse aux feuilles épaisses et croquantes
Printemps et automne
‘Blonde maraîchère’
Les feuilles larges et élancées constituent des petites assiettes à crudité originales
Été
LES LAITUES À COUPER Elles n’ont pas de pomme. Leurs feuilles plus ou moins frisées repoussent à partir du collet après chaque récolte jusqu’à épuisement du pied.
‘Feuille de chêne’ (ou ‘Salad Bowl’)
Les feuilles découpées sont blondes, vertes ou brunes. Elles sont les plus tendres et fines des laitues
Printemps et automne, mais elle supporte le début de l’été
‘Lollo Rossa’
Feuillage rouge et extrêmement frisotté, au goût de papier mâché, uniquement bon à décorer
Fin de printemps et été
LES LAITUES POMMÉES Leurs feuilles entières, le plus souvent lisses, se recouvrent au centre pour constituer une pomme.
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LES VARIÉTÉS ‘Rouge grenobloise’
Mesclun issu de semis.
Une jeune laitue non encore pommée.
Feuille de chêne rouge.
Mélange de laitues repiquées.
Semis très dense de romaines.
Laitue à couper.
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MÂCHE
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Valerianella locusta
La mâche était méprisée par La Quintinie, jardinier de Louis XIV ; il la considérait comme trop vulgaire. Pourtant, elle mérite sa récente popularité car elle fournit une excellente salade en période creuse. • Le choix des variétés : la ’Ronde verte à cœur plein’ est plus tendre que la ’Coquille de Louviers’, plus rustique et productive. La précoce mâche à ’Grosse graine’ est très proche de la mâche sauvage, appelée aussi doucette. Ses feuilles molles se conservent très mal : à déguster sans attendre. • Culture : en fin d’été, nettoyez un emplacement libéré par une culture. Griffez superficiellement le sol. Semez dense dans des sillons écartés d’une largeur de main. Vous éclaircirez un peu plus tard à 5 cm, mais la levée est si capricieuse qu’il vaut mieux prendre ce risque. Recouvrez à peine le sillon en prenant soin de tasser fermement la terre avec une planchette.
• Besoins particuliers : la mâche est frugale. Pas besoin de compost. Ne laissez pas la concurrence déloyale prendre le dessus, et réalisez un ou deux binages avant l’installation de l’hiver, d’où l’intérêt d’avoir semé en lignes. • Le petit geste qui change tout : semez le contenu entier du paquet, en plusieurs fois si besoin est, car la semence se conserve très mal. Semez aussi la mâche en petits godets, que vous repiquerez trois semaines après la levée. • La récolte et sa suite : prenez soin de cueillir la mâche délicatement, rosette par rosette, en les coupant juste audessus du sol, vous faciliterez encore le nettoyage par la suite. La saveur sucrée de la mâche pondère malicieusement l’amertume de la cornette de Bordeaux ou d’Anjou qui se récoltent à la même époque.
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Une stratégie antilimaces 1. Écartez tout paillage de vos salades en marsavril, car les limaces sont alors particulièrement affamées et se cachent dessous durant la nuit. 2. Disposez des planches et retournez-les chaque matin pour retirer les limaces réfugiées au-dessous. Il suffit de les toucher pour qu’elles se collent au doigt. Ensuite, videz le seau à 10 m de là, sous la haie, ou au poulailler. 3. Attirez les hérissons et les crapauds en laissant des tas de brindilles aux alentours du potager. 4. Si l’attaque est vraiment sévère, utilisez des granulés à base de phosphate de fer, en éparpillant le contenu d’une cuillerée à café par mètre carré, pas plus !
OSEILLE
Rumex acetosa
L’oseille est rare sur les étals car elle se flétrit tout de suite. Sauvage, c’est une vraie peste dans le potager. Domestiquée, elle constitue des bordures à bon compte et sans souci. Elle fait merveille en salade ou en potage. • Le choix des variétés : elles sont toutes plus ou moins proches de la sauvage. L’oseille classique ’de Belleville’ ou la ’Blonde de Lyon’ sont excellentes. L’oseille ’Patience’, aux feuilles plus larges, est moins acide mais graine facilement et se propage sans contrôle. • Culture : faites-vous offrir par un jardinier quelques touffes d’oseille qu’il sera ravi de prélever pour aérer sa plantation. Éclatez-les en rejets que vous installez tous les 30 cm, en disposant une grosse poignée de compost par plant. Réalisez cette plantation en dehors des époques excessivement froides ou chaudes. Paillez en juin avec de la tonte de gazon. • Besoins particuliers : chaque année, arrosez une ou deux fois vos plantations avec un vieux reste de purin d’ortie.
• Le petit geste qui change tout : en fin de printemps, rasez au moins une fois l’ensemble du feuillage. Les nouvelles pousses seront plus tendres et moins acides. • La récolte et sa suite : récoltez feuille à feuille. En hiver, attendez que la gelée blanche s’estompe pour ne pas fragiliser les pieds. En été, la chaleur donne des feuilles encore plus acides, idéales pour garnir vos poissons et faire « fondre » leurs arêtes. Retirez les côtes des feuilles pour utiliser l’oseille en cuisine.
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