La collection Une fenêtre ouverte sur la campagne : jardin, champignons, animaux, nature, cuisine, bouquets… L’essentiel à connaître sur chaque sujet. Des auteurs spécialistes qui proposent tous un vrai savoir-faire.
LE SOL : LA CLÉ DU JARDIN
la vie en vert
LE SOL :
SOMMAIRE Connaître le sol de son jardin
LA CLÉ DU JARDIN
Des conseils personnalisés fondés sur le bon sens et l’expérience.
Bien cultiver son jardin
LE SOL :
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Fertiliser et nourrir Les amendements à enfouir Les engrais naturels NPK, les éléments fertilisants majeurs Les paillis Les engrais verts Le compost maison Le travail du sol S’adapter à son sol Cultiver sur buttes Le potager en carré Le BRF
Xavier Mathias
Bien connaître le sol de son jardin pour bien le cultiver. Tel est l’objectif de ce livre qui présente : • des conseils pour déterminer la nature du sol de votre jardin ; • des méthodes adaptées à chaque type de sol pour bien le fertiliser, le protéger, le cultiver. Pour réussir un beau jardin et obtenir de belles récoltes, dans le respect de la nature et de l’environnement.
Rustica Éditions une marque de Fleurus Éditions www.fleuruseditions.com www.rustica.fr
la vie en vert
LA CLÉ DU JARDIN
7,50 € TTC
Maraîcher bio, Xavier Mathias a à cœur de faire partager son savoir et son expérience. Rédacteur pour les revues Les Cahiers du potager bio et Rustica hebdo, il anime des formations et des conférences dans le domaine du jardin.
Qu’est-ce que le sol ? Quand les plantes se nourrissent Le sol : un endroit très fréquenté Respecter les cycles Le profil La granulométrie du sol Une question de matière L’humus et le complexe argilo-humide Le pH du sol Déterminer la nature d’un sol Les plantes bio-indicatrices
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SOMMAIRE Avant-propos.................................................................................... 7 CONNAÎTRE LE SOL DE SON JARDIN ......................................... 8 Qu’est-ce que le sol ? ..................................................................... 10 Quand les plantes se nourrissent .................................................. 12 Le sol : un endroit très fréquenté .................................................. 14 Respecter les cycles ....................................................................... 16 Le profil.......................................................................................... 19 La granulométrie du sol ................................................................. 21 Une question de matière ............................................................... 23 L’humus et le complexe argilo-humide .......................................... 24 Le pH du sol ................................................................................... 26 Déterminer la nature d’un sol ....................................................... 30 Les plantes bio-indicatrices ........................................................... 34 BIEN CULTIVER SON JARDIN .................................................... 36 Fertiliser et nourrir ........................................................................ 38 Les amendements à enfouir .......................................................... 41 Les engrais naturels ....................................................................... 44 NPK, les éléments fertilisants majeurs .......................................... 46 Les paillis ....................................................................................... 48 Les engrais verts ............................................................................ 54 Le compost maison ....................................................................... 58 Le travail du sol ............................................................................. 62 S’adapter à son sol ......................................................................... 67 Cultiver sur buttes ......................................................................... 70 Le potager en carré........................................................................ 72 Le BRF ........................................................................................... 75 Index .............................................................................................. 78 Bibliographie ................................................................................. 79
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CONNAĂŽTRE LE SOL DE SON JARDIN 8
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Comment s’imaginer que cette terre que nous regardons filer dans nos doigts au jardin résulte du travail de millions d’organismes, et ce depuis des milliers d’années ? La « terre », c’est la couche arable, celle qui peut être cultivée. Le mot « sol » est lui plutôt réservé à une conception plus large : la terre de surface plus les couches inférieures. 9
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QU’EST-CE QUE LE SOL ? Presque tous les sols sont le résultat de la dégradation de la roche mère, sur laquelle ils se forment. Un sol met plusieurs milliers d’années à se constituer.
SON ORIGINE
mémo Qu’elle soit simple à identifier (granit, basalte…) ou plus difficilement puisque déjà dégradée et réassemblée (argile, sable…), la roche mère, même invisible, est toujours présente et influente sur la couche de surface.
Sous l’action des phénomènes climatiques (gel, pluie, vent) et du gaz carbonique présent dans l’air, l’érosion de la première couche mère permet aux premiers organismes vivants (des algues) de commencer leur très lent et infiniment patient travail de transformation. Les sécrétions chimiques de ces algues accélèrent la dégradation de la roche mère. Ils contribuent à la fin de leur cycle à épaissir cette première couche et permettent l’apparition des premiers végétaux à racines. On ne peut cependant déjà parler de « terre » au sens propre du terme. Ce n’est pas encore un ensemble vivant et cohérent, capable d’accueillir et de permettre le développement d’une faune et d’une flore riche et variée.
L’APPARITION DES HORIZONS Progressivement, au cours de ces milliers d’années, de nombreux végétaux, de plus en plus importants, vivent et meurent sur cette ébauche de terre, permettant alors à la vie animale de se développer. L’ensemble est alors de plus en plus riche et complexe, le sol se forme, des « horizons » ou « couches » apparaissent. Cependant, le sol ne se fait pas comme un « mille-feuille » de strates qui s’empilent les unes sur les autres. Sous l’action de l’eau, de certains animaux, et tout simplement de sa déclivité naturelle, certains éléments sont entraînés en profondeur tandis que d’autres restent en surface. Cette disparité produit des horizons différents, souvent visibles à l’œil nu. Cette formation d’horizons est la dernière étape de la naissance d’un sol.
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ET DANS NOTRE JARDIN ? Il est relativement simple, ne seraitce qu’en demandant autour de soi ou en observant le bâti ancien local, de connaître la roche mère. Les maisons construites en pierre de taille calcaire le long de la Loire, en granit en Bretagne parlent d’elles-mêmes, tandis que souvent un habitat en bois, en pisé ou en torchis (maisons à colombages normandes, par exemple) traduit des roches mères altérées. Hormis quelques rares exceptions, l’horizon supérieur du sol est le plus souvent composé d’une assez épaisse couche arable, variant de 20 à 30 cm. C’est à cette couche que nous devons absolument prendre garde. Elle est la plus précieuse pour favoriser la croissance des végétaux, mais aussi la plus exposée, donc la plus fragile.
Si les bâtisseurs apprécient l’argile pour sa plasticité, le jardinier devra quant à lui prendre quelques précautions.
Il n’est pas surprenant de voir ces hortensias – plantes « calciphobes » – s’épanouir ainsi à proximité d’une maison en granit.
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QUAND LES PLANTES SE NOURRISSENT Terre, air et eau : les plantes puisent leur alimentation dans les éléments qui nous entourent. Parfaitement adaptées, depuis des milliers d’années elles ont su diversifier leur alimentation. Les végétaux ont la capacité remarquable de puiser de l’énergie brute, les rayons du soleil, par exemple, au cours de la photosynthèse. Ils sont dits autotrophes/phototrophes, c’est-à-dire capables de s’alimenter de molécules simples, n’ayant subi aucune transformation.
UNE NOURRITURE DIVERSIFIÉE La terre, source de nourriture, mais aussi indispensable point d’ancrage de nos végétaux.
Un végétal, c’est avant tout de l’eau : 80 % en moyenne ! C’est aussi 20 % de matière sèche, composée d’atomes d’hydrogène, d’oxygène, d’azote et de carbone. Ces éléments indispensables à leur croissance sont disponibles sous forme gazeuse dans l’air, liquide quand ils sont dissous et véhiculés dans l’eau, ou solides (ce sont les sels) dans les milieux secs. Les plantes ont également des besoins en oligo-éléments (5 %) : aluminium, cuivre, phosphore, potassium, etc. C’est en puisant dans la terre que les plantes devront se procurer tout ce qu’elles ne trouvent pas ou ne peuvent assimiler dans l’atmosphère. Il leur faut donc : • de l’air : c’est par leur feuillage que les plantes absorbent dans l’atmosphère le carbone et l’oxygène. C’est grâce à la photosynthèse que les végétaux assimilent le gaz carbonique issu de l’énergie solaire et c’est par la respiration foliaire qu’est absorbé l’oxygène ; • de la terre : ou plutôt de la matière minérale. C’est sous forme organique (fumier, compost) que les jardiniers nourrissent en général leur terre. Les plantes ne peuvent assimiler cet apport organique qu’une fois celui-ci minéralisé ;
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Ne négligez pas la rhizosphère. Indispensable au bon développement d’une plante, c’est la zone de contact entre la terre et la racine.
• de l’eau : ou, plus précisément, de l’eau et des sels minéraux qu’elle véhicule. Non seulement l’eau se « faufile » partout, mais en plus elle est capable de transporter de grandes quantités d’éléments directement assimilables par la plante. Attention, elle entraîne avec elle aussi les éléments en surnombre qu’elle fera pénétrer jusqu’aux nappes phréatiques : c’est le lessivage.
DEUX SOURCES D’ALIMENTATION Les végétaux ont une double stratégie alimentaire : aérienne grâce à leur surface foliaire, et souterraine grâce à leurs racines. Ces dernières jouent à leur tour un double rôle : nourricier bien sûr, mais aussi d’ancrage dans le sol. Cette indispensable partie souterraine ne doit pas être négligée. Si les jardiniers veillent à choisir la juste exposition avant de planter : « Ma plante aurat-elle assez de place ou de lumière ? », ils doivent se poser les mêmes questions en ce qui concerne les racines : « Y a-t-il suffisamment de profondeur de terre, d’éléments nutritifs, une nature de sol appropriée, etc. ? »
mémo La photosynthèse, une « usine à convertir ». Grâce à leurs cellules, les plantes transforment l’eau, le gaz carbonique et l’énergie lumineuse en oxygène et en sucres.
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LE SOL : UN ENDROIT TRÈS FRÉQUENTÉ Du plus petit au plus gros, le sol est un incroyable réservoir d’êtres vivants qui, en interagissant en permanence entre eux, constituent un équilibre bien plus complexe qu’il n’y paraît.
DES PLUS PETITS…
L’indispensable escargot a parfois la désagréable habitude de trouver plus appétissantes les plantes bien vivantes…
Invisibles à l’œil nu, ils sont des milliards à œuvrer continuellement pour « digérer », transformer la matière organique en matière minérale et la rendre disponible aux végétaux. • Les bactéries. Avec une moyenne de 100 millions par gramme de terre, elles sont les êtres vivants les plus petits et majoritaires du sol. Leur rôle est très important ; elles dégradent de nombreux éléments (la cellulose, par exemple) directement dans le sol grâce à une enzyme qui « atomise » quasiment des éléments trop grossiers pour traverser leur fine paroi cellulaire. • Les champignons. Ils sont capables de faire circuler grâce à leurs longs filaments mycéliens de très importantes quantités de matière minérale. • Les algues. Microscopiques, vivant et se développant à la surface du sol, elles contribuent à renforcer la cohésion du sol et permettre sa colonisation par les végétaux. • Les protozoaires. Ces êtres unicellulaires qui se déplacent à l’aide d’un flagelle contribuent à l’équilibre du sol en consommant de nombreuses bactéries.
… AUX PLUS GROS • Les nématodes. Ces petits vers ne sont pas uniquement les ravageurs que nous redoutons. Ils sont les indispensables intermédiaires entre les bactéries et les champignons. • Les enchytrées. Ces petits vers de terre blanchâtres sont les premiers intermédiaires entre la surface et les dix premiers centimètres du sol. Par leurs excréments et leurs galeries, ils assurent l’aération et la circulation des matières. 14
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• Les gastéropodes. Les escargots et les limaces sont bien connus des jardiniers pour leur extrême efficacité. Ils sont capables d’ingérer et de digérer de grandes quantités de matière végétale, pas toujours morte ou en décomposition, hélas ! • Les cloportes. Ces petites bêtes extrêmement efficaces, grandes dévoreuses de feuilles et bois morts, sont d’excellents décomposeurs de litière. • Les mille-pattes (myriapodes). Ce sont aussi d’excellents décomposeurs de litière et également des prédateurs qui participent à maintenir l’équilibre entre les êtres vivants du sol. • Les acariens. Souvent de petite taille, ces animaux à huit pattes se répartissent en un très grand nombre d’espèces différentes. Beaucoup d’entre eux sont de très efficaces décomposeurs et « fragmenteurs » de litière, même si certaines espèces moins plaisantes sont carnivores, suceuses de sèves, etc. • Les insectes. Collemboles, coléoptères, diptères, fourmis et autres termites sont d’infatigables ouvriers du sol, irremplaçables pour s’attaquer à la première transformation des matériaux grossiers. • Les lombrics. Stars du jardin, les vers de terre ou lombrics sont enfin reconnus à leur juste valeur. Leurs galeries, leurs déjections, leur travail de transformation de la matière organique, incroyable et visible à l’œil nu, ont fait de cet animal un emblème d’une autre pratique jardinière. Le symbole d’une terre saine et vivante.
RÉPARTITION DE LA FRÉQUENTATION DU SOL PAR LES MICRO-ORGANISMES
Q Bactéries 52 % Q Champignons 40 % Q Protozoaires 4% Q Algues 1,5 % Q Nématodes 1,5 % Q Microarthropodes 1%
ET POUR FINIR… N’oublions pas les nombreux animaux, mammifères vertébrés et invertébrés, de taille cette fois bien plus importante, qui participent à la vie et à la transformation de la matière organique en matière minérale. Les batraciens, taupes, orvets, campagnols, etc., font un travail de brassage colossal comparé à celui des animaux et organismes vivants bien plus modestes que nous venons de présenter. Ce travail est indispensable aux étapes suivantes de transformation. Un travail à la hauteur de la mauvaise réputation que ces animaux « traînent » bien injustement en général.
Évitez de laissez les sols nus pour favoriser la présence des vers de terre.
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RESPECTER LES CYCLES L’homme est au centre d’un système équilibré. Quand son activité ne tient pas compte des cycles naturels, il met cet équilibre en danger. Chaîne alimentaire du sol, cycle de la matière organique, de l’azote, du carbone… Chaque semis ou plantation, chaque apport d’engrais ou d’amendement, qu’il soit sous forme organique ou minérale, participe à ces cycles, influe sur leur bon ou mauvais déroulement. La vie sur terre fut possible grâce aux végétaux capables, par leur respiration, de fournir l’oxygène indispensable à la vie humaine, capables également de fixer des éléments simples pour en restituer de plus compliqués. Les végétaux se nourrissent d’énergie solaire et d’éléments minéraux pour ensuite mieux nous restituer leur richesse et leur énergie. Nous devons comprendre ce phénomène, et ne pas nous interposer dans le bon déroulement de ces chaînes. Nous devons avoir présent à l’esprit que tous les apports, qu’ils soient naturels ou chimiques de synthèse, ont des conséquences. Après avoir été nourries par l’arbre qui les portait, ces feuilles mortes vont à leur tour contribuer à l’enrichissement du sol.
LE CYCLE DU CARBONE Tout est question d’équilibre. Si l’activité animale consomme de l’oxygène et rejette dans l’air du gaz carbonique, cela n’a rien d’inquiétant. En effet, les végétaux sont là et rééquilibrent la balance. En revanche, diminuer les surfaces plantées en augmentant les zones d’activités ou de présence humaines, grandes productrices de gaz carbonique ou de monoxyde de carbone, pose problème. Chacun a son rôle à jouer. Un jardin planté plutôt qu’une cour bétonnée, des parterres diversifiés plutôt qu’une pelouse rase participent, même modestement, à retraiter ces quantités beaucoup trop importantes de gaz issues de l’activité humaine.
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LES ÉCHANGES D’OXYGÈNE ET DE GAZ CARBONIQUE
LE CYCLE DE L’AZOTE L’azote est le gaz le plus présent dans l’atmosphère. Un gaz indispensable aux végétaux pour fabriquer leurs protéines et acides nucléiques. Cependant, hormis pour quelques rares végétaux, l’azote présent dans l’atmosphère n’est pas directement assimilable sans le travail d’indispensables bactéries. Elles seules peuvent assurer sa fixation (ammonification) sous « Remarquables Fabacées ou formes d’ammonium ou d’ammoniac. Légumineuses. Elles fixent l’azote Viennent ensuite la transformation et le restituent dans le sol. de ces ammoniacs en nitrites (nitriPour enrichir en azote le sol de tation) puis la transformation de ces mon jardin, je sème : fèves, pois, nitrites en nitrates (nitratation). haricots, lupins, gesses, vesces, En milieu mal aéré, c’est l’inverse qui se produit, provoquant une dénitrifiacacias, glycine, etc. »
Je conseille
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LE CIRCUIT DE L’AZOTE DANS LE SOL
mémo Même si nous parlons dans le langage courant de lessivage, il faudrait pour être plus précis parler de lixiviation.
cation avec risque de rejet de protoxyde d’azote dans l’atmosphère. On imagine à quel point un apport d’engrais chimique accroît le risque de produire ce gaz nettement plus dangereux que le gaz carbonique. Il faut de plus garder présent à l’esprit que les nitrates extrêmement solubles dans l’eau sont rapidement lessivés et entraînés dans les nappes phréatiques et les cours d’eau.
LE CYCLE DE LA MATIÈRE ORGANIQUE Impliquant dans son fonctionnement les cycles du carbone, de l’azote et bien sûr la chaîne alimentaire, le cycle de la matière organique met en jeu tous les éléments constituant la vie. De l’azote atmosphérique aux bactéries en passant bien sûr par les règnes animaux et végétaux, chacun trouve sa place pour combiner et recombiner à l’infini cette source de vie. 18
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LE PROFIL Comme nombre d’apprentissages, après les connaissances de base viennent les approfondissements. En ce qui concerne le jardin, c’est au sens propre qu’il faut aller plus loin ! Découvrir et prêter attention à la couche de terre de surface de son sol apporte déjà de précieux éléments, mais il est indispensable pour une meilleure compréhension d’aller voir en dessous.
« APPROFONDIR » SES CONNAISSANCES La terre n’est pas une couche uniforme, mais un empilement de strates plus ou moins mêlées, en général trois, appelées horizons. Ces trois horizons ont chacun une hauteur moyenne de 25 à 30 cm et constituent le profil. • L’horizon de surface. C’est la couche de terre arable, celle où est concentré l’essentiel de la vie du sol. Sa couleur est en général plus foncée que celles qui suivent. • L’horizon intermédiaire. Il est encore sous l’influence de l’horizon de surface. Se mêlent quelques racines et êtres vivants, un peu de matière organique. Apparaissent cependant des agrégats de taille plus importante, parfois des accumulations d’argile et de minéraux. Sa couleur est moins foncée que le précédent. • L’horizon profond. C’est celui qui correspond à la roche mère, plus ou moins dégradée. Il est très important pour connaître son sol. Il influe directement et fortement sur les autres horizons.
UNE QUESTION D’OBSERVATION Creusez une fosse et observez attentivement le profil obtenu, les informations que l’on y découvre grâce aux différentes couleurs observées ne manquent pas. • L’horizon de surface. Une couleur presque noire indique un sol très riche en matière organique (attentions aux engorgements), tandis qu’un sol brun tirant sur le grisâtre est souvent signe d’un mauvais drainage ou d’acidité de surface. Une couleur brune indique une bonne activité du sol. • Les horizons profonds. Des couleurs bleuâtres ou verdâtres avec parfois des tâches orange indiquent un sol périodiquement saturé d’eau, une couleur grise indique une saturation quasi
mémo Pour faire un profil (demandez éventuellement à un terrassier équipé), choisissez un endroit dégagé et plat, loin de tout bâtiment ou d’espaces ayant subi des travaux de terrassement. Creusez une petite fosse de 80 cm à 1 m de profondeur puis lissez avec le dos d’un outil.
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