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Petit manuel de
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Alain Delavie
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Petit manuel de défense naturelle au jardin
onvaincu des méfaits des pesticides et autres produits chimiques, qui, sous prétexte de soigner les plantes cultivées, empoisonnent notre environnement, Alain Delavie nous invite à mettre en place au jardin des conditions qui favorisent un équilibre biologique. Si se manifestent néanmoins parasites ou maladies, la lutte biologique saura les contenir et les plantes sauront se défendre naturellement. Ce livre indique d’abord comment jardiner sainement, puis traite en détail une trentaine de problèmes (pucerons, nématodes, mildiou…) et leurs solutions bio (coccinelle, rotation des cultures, plantation d’œillets d’Inde, purin d’ortie…). Il s'agit maintenant de contribuer à la biodiversité, de faire de son jardin un lieu de vie où prospèrent plantes cultivées et sauvages, et de se passer de traitement chimique.
Établir un équilibre au jardin pour se passer de traitement chimique
Alain Delavie
Alain Delavie est rédacteur en chef adjoint chargé des rubriques jardin et météo du magazine Rustica et du site www.rustica.fr ; il anime le blog jardin de Rustica : www.rustica.fr/blog-jardin/ ainsi que le blog www.pariscotejardin.fr.
15 €
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Rustica Éditions, une marque de Fleurus Éditions www.fleuruseditions.com www.rustica.fr
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Sommaire Avant-propos ...................................................7 Le jardin, un équilibre fragile ..................8
Les règles pour avoir un jardin en bonne santé .............................13 Choisir des plantes adaptées au climat ..........................................................14 Choisir des plantes adaptées au sol...........................................16 Choisir des plantes adaptées à la saison ................................17 Choisir des plantes résistantes ou tolérantes aux maladies...................18 Sélectionner des plants sains ...............20 Nourrir le sol et les plantes juste ce qu’il faut .........................................22 Favoriser la biodiversité ...........................24 Semer et planter à la bonne saison .......................................25 Les bonnes pratiques du jardinage ..................................................27
Les moyens de lutte biologique ..............29 Les auxiliaires et autres animaux utiles au jardin...............................................30 Les bons mariages au jardin ................47 L’inventaire des plantes utiles dans un jardin ...............................................50 Les engrais verts ..........................................64 Les bandes enherbées ............................68 Une haie mais pas n’importe laquelle ......................................69 Les traitements naturels ...........................71 Faire tourner les légumes au potager......................................................74
26 problèmes et leurs solutions naturelles ........................79 La prévention avant tout ! ......................80 Les aleurodes ................................................81 Les altises .........................................................82 Les araignées jaunes et rouges ..........83 Les carpocapses .........................................84 Les chenilles ...................................................85 La cloque ........................................................87 Les cochenilles .............................................88 Les doryphores .............................................90 Les fourmis .......................................................91 Les guêpes .....................................................93 Les limaces .....................................................94 La maladie des taches noires .............96 Le mildiou ........................................................97 Les mineuses..................................................98 La moniliose .................................................100 Les mouches des légumes ..................101 Les nématodes ...........................................103 Les noctuelles..............................................104 L’oïdium ...........................................................105 Les otiorhynques ........................................106 Les pucerons ...............................................109 Les rouilles ......................................................110 Les taupins .....................................................113 Les viroses ......................................................114 Les effets du climat ..................................116 Les carences ................................................118
Le vocabulaire du jardin ...........................120 Carnet d’adresses........................................122 Index .................................................................124
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avoir un jardin en bonne santé La prévention de la plupart des maladies ou des attaques de parasites passe par un choix judicieux des plantes associées dans le jardin, l’aménagement d’espaces accueillants pour la flore et la faune sauvages, et par de bonnes pratiques de jardinage. Et le meilleur exemple pour bien faire reste la nature qui nous environne.
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adaptées au climat Seuls les végétaux ayant une rusticité correspondant au climat de votre jardin y prospéreront sans avoir besoin de soins attentifs. Les autres seront en sursis…
Délaisser les végétaux exotiques L’offre de plantes proposées par les points de vente de jardinage se compose d’une part importante de végétaux exotiques, tous plus tentants les uns que les autres. Oliviers parfois centenaires, palmiers de toutes sortes, lilas des Indes au feuillage vernissé et à l’abondante floraison estivale, cordylines aux panaches de feuilles plus colorées les unes que les autres, agapanthes à la belle floraison azurée, lauriers roses ou mimosas si parfumés, grandes sauges si belles quand l’été touche à sa fin, etc.
étant souvent plus décevants que ce que l’on espérait. Un hiver plus rigoureux que les autres, des gelées plus précoces ou tardives que d’habitude, une saison printanière ou estivale plus fraîche et humide que la normale, un été désespérément sec et les belles promesses de fleurs ou de jungle s’évanouissent, laissant de grands vides sur les balcons, les terrasses et dans les jardins.
La liste est longue et les séjours dans les pays chauds lors des vacances incitent à rapporter encore plus de souvenirs végétaux qu’il sera souvent bien difficile de garder.
Une acclimatation difficile Trop sensibles au froid hivernal de la région où vous habitez, trop exigeants en soleil et chaleur, gourmands en eau à une saison où elle fait défaut, exubérants au point d’en devenir envahissants, ces végétaux venus de contrées lointaines et de climats très différents de celui qui règne dans votre jardin ne peuvent survivre qu’avec des soins et parfois des moyens importants. Les efforts déployés pour maintenir ces plantes venues d’ailleurs ne sont pas toujours récompensés, les résultats obtenus
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Dans l’Hexagone, le citronnier ne peut vivre en pleine terre que dans les régions les plus protégées de la Côte d’Azur.
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Observer les jardins des voisins Avant tout achat, prenez le temps d’observer ce qui pousse le mieux dans les jardins du voisinage, dans les espaces verts des villes proches, le long des champs et dans les bois des alentours. Renseignez-vous sur les épisodes de grands froids, les valeurs les plus extrêmes de température de votre région et préférez des végétaux qui présentent une rusticité en rapport avec les conditions qu’ils vont trouver dans votre jardin.
Laissons les oliviers à la Provence !
Privilégier les espèces locales
La connaissance du climat régional vous évitera des acquisitions désastreuses ou, dans le meilleur des cas, simplement décevantes. Composez l’essentiel de votre coin de verdure avec des plantes ayant des besoins en température, humidité et exposition que votre situation peut procurer, en réservant seulement les espaces les plus protégés pour quelques belles exotiques, cultivées en pleine terre ou en pot.
Même si de nombreux signes montrent des changements notables dans le climat et semblent indiquer une tendance au réchauffement, avec des plantes lointaines qui semblent pouvoir s’installer et s’épanouir sans problème pendant quelques années, Lille n’a rien à voir avec la Provence, la Bretagne et le Bordelais ne sont pas Menton, Paris n’est pas la Côte d’Azur… une évidence trop souvent oubliée au moment de choisir les végétaux qui vont composer votre petit paysage. Les plantes locales sont oubliées, jugées bien trop communes. Les formes se rapprochant des espèces botaniques sont délaissées au profit des variétés horticoles aux fleurs plus grandes et doubles, aux feuillages vivement colorés.
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Composez votre haie avec des arbustes repérés dans les jardins des alentours, voire dans la campagne, et ayant tous les mêmes exigences de culture.
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adaptées au sol Même si la plupart des végétaux proposés en conteneur semblent tous pousser dans la même terre, ils ont des exigences spécifiques, qu’il est préférable de prendre en compte. En effet, il est aussi un élément important à considérer lorsque l’on fait l’acquisition d’une nouvelle plante : ses exigences en matière de sol. Certains végétaux réclament des terres profondes et riches, d’autres se contentent de sols pauvres, supportant même la présence de cailloux.
Beaucoup de plantes périssent en hiver parce qu’elles ont été installées dans un sol trop lourd où l’humidité stagne pendant la mauvaise saison et fait pourrir leurs racines.
Planter les plantes de terre de bruyère en sol acide Trop de sujets de terre de bruyère (azalées, bruyères, camélias, pieris, rhododendrons, etc.) sont cultivés dans des terrains à pH basique, contenant du calcaire actif, néfaste pour leur développement. Même ceux qui ont été plantés dans une fosse remplie de terre de bruyère finissent un jour par se trouver à l’étroit dans cette poche artificielle dont leurs racines ne peuvent s’évader sans danger. Très vite, ces végétaux montrent des troubles de croissance qu’il est difficile de corriger.
Offrir aux arbres un sol profond
Les hortensias préfèrent les terres neutres à acides. En terrain calcaire, les fleurs restent roses.
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Il est illusoire de planter des essences d’arbres à grand développement dans des jardins où le sol est mince. Au fur et à mesure de leur croissance, leur ramure de plus en plus imposante sera soumise aux vents les plus forts qui risqueront un jour d’entraîner l’arbre peu ancré dans le sol. À la première tempête, c’et l’arrachage assuré si l’arbre est exposé aux rafales.
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adaptées à la saison Ne vous laissez pas tenter par ces potées somptueuses, débordantes de fleurs et de fruits. Préférez les plants en vert.
Considérer les risques de gelées Dès le mois de février, les rayons des points de vente de jardinage commencent à présenter de superbes pélargoniums (souvent plus fleuris que les sujets proposés au printemps) et un large assortiment de bulbes à floraison estivale. L’offre est belle, le choix est vaste, mais il est bien trop tôt pour pouvoir installer ces plantes dans son jardin ou sur son balcon car l’hiver est loin d’être fini, avec tous les risques de fortes gelées qui
peuvent encore se produire. Il en est de même pour les jeunes plants d’aubergines, de poivrons ou de tomates qui arrivent dès le mois de mars alors que la saison idéale de plantation correspond plutôt au mois de mai dans une grande partie de la France. À la sortie de l’hiver, on se laisse tenter par la première belle fleur d’été venue, en négligeant les fleurs du moment, qui assurent la transition entre la mauvaise saison et l’été. Pensées, pâquerettes, myosotis, giroflées, primevères et petits bulbes à floraison printanière devraient remplir les chariots et les paniers passé la Saint-Valentin et jusqu’à Pâques au moins, voire jusqu’à l’arrivée du muguet. Ce n’est qu’ensuite qu’il faut s’intéresser aux plantes qui vont s’épanouir tout au long de l’été et commencer leur plantation.
Les règles pour avoir un jardin en bonne santé
Choisir des plantes
Quand l’automne arrive, éviter les frileuses
L’aubergine est un légume frileux, à installer seulement quand le printemps est bien avancé.
À la rentrée, en septembre, oubliez les belles méditerranéennes et autres exotiques bien trop frileuses, sauf si vous habitez dans une région privilégiée, au microclimat exceptionnellement doux en hiver. Le temps est venu des fleurs d’automne, des asters, anémones du Japon, choux décoratifs, kaliméris et autres bruyères. Profitez de l’arrière-saison pour choisir vos arbres à feuillage décoratif, parés alors de leurs plus belles couleurs quand ce n’est pas d’une myriade de fruits.
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Les moyens
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de lutte biologique
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Il ne suffit pas de délaisser les produits chimiques et d’acheter des graines « bio » pour obtenir un jardin en bonne santé où règne un parfait équilibre naturel. Il faut aussi savoir écouter la nature qui offre un nombre incroyable d’aides vivantes, toutes précieuses pour le jardinier et surtout pour l’équilibre biologique qui doit s’instaurer sur votre terrain cultivé. Voici un petit inventaire des animaux et des plantes utiles à implanter ou à favoriser pour lutter en douceur contre les parasites ou les maladies des végétaux.
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auxiliaires et autres animaux utiles au jardin
Ne luttez plus contre le naturel, apprivoisez-le. Laissez faire les multiples animaux sauvages qui peuplent souvent votre jardin sans que vous y ayez prêté attention. Je vous invite à découvrir un petit inventaire de ce que la nature peut mettre au service de votre jardin…
Les abeilles domestiques Il existe 1 000 espèces d’abeilles en France, toutes sauvages à l’exception de l’abeille domestique (Apis mellifera). Cette dernière vit en colonies qui comportent entre 10 000 et 80 000 individus. Leurs rôles : ces Hyménoptères contribuent avec les autres insectes pollinisateurs à la pollinisation d’environ 80 % des espèces végétales à fleurs. En une journée, une colonie comprenant 40 000 abeilles dont 30 000 butineuses, visite 21 millions de fleurs, soit 700 fleurs par abeille ; 14 millions de fleurs sont visitées quotidiennement par les 20 000 butineuses d’une ruche. Bien les accueillir : semez ou plantez des fleurs riches en nectar ou en pollen, avec
des floraisons échelonnées du printemps à l’automne ; n’éliminez pas toutes les mauvaises herbes, notamment dans la pelouse ; installez un point d’eau et une ruche dans le jardin. À éviter : tous les traitements comportant des produits insecticides, qu’ils soient chimiques ou biologiques ; un jardin ou un balcon dépourvus de fleurs ; des floraisons trop regroupées dans le temps, laissant les abeilles sans nourriture pendant des semaines ou des mois.
Les abeilles solitaires Nombre d’espèces d’abeilles observables en France vivent en solitaires : mégachiles, osmies, abeilles charpentières… Elles creusent leur nid dans le sol, dans des arbres creux ou dans des galeries forées dans du bois mort. Leurs rôles : comme les abeilles domestiques, elles contribuent à la pollinisation des végétaux à fleurs, notamment des arbres fruitiers et des légumes dans le jardin.
Aidez les abeilles : installez une ou plusieurs ruches dans votre jardin.
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Bien les accueillir : fleurissez le jardin tout au long de l’année avec des espèces nectarifères et riches en pollen ; disposez toutes sortes de cavités dans le jardin ou sur le balcon (muret, briques creuses remplies de mortier, tas de bois mort, petits fagots de
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tiges de bambou percées ou de tiges à moelle, blocs de bois percés de trous, modèles de nids proposés dans le commerce) ; gardez un point d’eau. À éviter : les traitements insecticides sur les plantes à fleurs et le nettoyage trop systématique du jardin qui élimine déchets végétaux et arbres morts.
Les araignées Dotés de 8 pattes et d’un corps séparé en deux, ces animaux de la famille des Arachnidés sont communs dans tous les jardins, sur les balcons et jusque dans les maisons. On en a dénombré 1 500 espèces en France. Souvent pris pour une araignée, le faucheux ou tipule est un opilion. Leurs rôles : insectivores, les araignées éliminent un grand nombre d’insectes volants dans le jardin ou sur le balcon, dont beaucoup de nuisibles. Le faucheux s’attaque aux pucerons, chenilles et petites limaces. Bien les accueillir : disposez des paillis, un tas de compost et des feuillages couvrants (par exemple, lierre et vigne vierge sur les murs, couvre-sol persistants) ; favorisez la biodiversité dans le jardin et sur le balcon pour attirer un grand nombre d’espèces d’insectes volants. À éviter : les produits acaricides ; les traitements insecticides qui réduisent les proies de ces animaux prédateurs ; la destruction de leurs toiles, qui leur sont indispensables pour capturer les insectes ; le nettoyage trop systématique du jardin ou du balcon, qui élimine les hautes herbes et les paillis.
Abeille ou bourdon, tous ces petits insectes pollinisateurs doivent être protégés et favorisés dans le jardin.
Les moyens de lutte biologique
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nent au moindre redoux en hiver ou par temps couvert. Le bourdon des pierres a l’arrière du corps noir et roux, tandis que celui-ci est blanc chez le bourdon terrestre et jaune pour le bourdon des prés. Les bombyles ressemblent beaucoup aux bourdons, mais ce sont en fait des mouches, tout aussi utiles. Leurs rôles : de même que les abeilles domestiques et solitaires, ces insectes contribuent à la pollinisation des plantes à fleurs dans le jardin ou sur le balcon.
Les bourdons
Bien les accueillir : fleurissez le jardin tout au long de l’année avec des plantes à fleurs riches en nectar et en pollen ; gardez des tas d’herbes sèches ou de feuilles mortes au pied des haies ou des arbres pour que les reines ou femelles fondatrices puissent y établir leur nid ; plantez des haies.
Ces gros insectes (Hyménoptères) très communs se nourrissent du nectar des fleurs. Moins frileux que les abeilles, ils buti-
À éviter : tous les traitements à base de produits insecticides ; un jardin ou un balcon pauvre en fleurs.
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Les carabes À ne pas confondre avec les scarabées, ces insectes de l’ordre des Coléoptères ont un corps plus allongé. Ils ne volent pas et ont surtout une activité nocturne à la surface du sol. Ils se déplacent rapidement, ce qui rend leur observation et leur identification difficiles. On en a dénombré environ 1 000 espèces en France. Le carabe à reflets d’or (Carabus auronitens) a un thorax rouge vif alors que le carabe doré (C. auratus), une espèce protégée, est entièrement vert bronze. Ce dernier se rencontre plus fréquemment dans les jardins avec le carabe violet (C. violaceus), le carabe à reflets d’or élisant plutôt domicile en forêt. Leurs rôles : les larves comme les adultes sont des prédateurs, mais en jardinage biologique, les premières ont une action plus importante. Les carabes éliminent un grand nombre de limaces, d’escargots et d’insectes, notamment les larves du taupin.
Les plus grosses espèces sont plus efficaces pour la destruction des limaces. Bien les accueillir : plantez des haies et laissez les feuilles mortes et les débris végétaux s’accumuler à la base ; disposez de petites bûches tous les 10 à 20 m au pied de la haie ; gardez des bandes enherbées, que vous ne tondrez qu’épisodiquement ; semez de la phacélie qui les attire ; pratiquez la technique du semis direct, sans labour (épandage d’un mulch en automne sur les planches non labourées et plantation directe au printemps suivant, par exemple dans le potager), car le nontravail du sol favorise la présence et le développement des carabes. Les jardins situés à proximité d’un bois ou d’une forêt comptent souvent une plus grande population de carabes. À éviter : l’application de pesticides et l’élimination des limaces et des escargots par des produits chimiques qui empoisonnent les insectes ou les gastéropodes et les rendent nocifs pour les carabes ; les bêchages trop profonds qui détruisent les œufs pondus dans le sol ; un jardin trop sec ou trop bien nettoyé, avec l’élimination systématique des feuilles mortes, des arbres morts ou des débris végétaux.
Les chauves-souris
Le non-travail du sol est favorable au développement des carabes.
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Communs, certains de ces petits mammifères sont pourtant menacés de disparition et les 33 espèces françaises font l’objet d’une protection totale dans l’Hexagone. La chauve-souris la plus répandue est la pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus), qui ne dépasse pas 6 cm de longueur pour une envergure de 20 cm ailes déployées. Ces animaux hibernent en hiver, pour reprendre leur activité nocturne pendant la belle saison.
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À éviter : un jardin sans arbre ni point d’eau ; les traitements insecticides qui empoisonnent les proies de ces animaux ; les traitements des charpentes et les rénovations des combles, des greniers ou des granges qui les rendent inaccessibles pour les animaux.
Les chrysopes Ces petits insectes ailés de la famille des Chrysopidés et de l’ordre des Névroptères sont facilement identifiables avec leurs grandes ailes membraneuses vert fluo et transparentes. Ils ne dépassent pas 1 à 2 cm de longueur. La femelle commence à pondre en février ou mars. Elle peut pondre jusqu’à 1 000 œufs. Les larves apparaissent en avril. Il peut y avoir jusqu’à 3 ou 4 générations pendant la belle saison.
Les moyens de lutte biologique
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Leurs rôles : redoutables carnassières, les larves de ces petits insectes se régalent de pucerons, de cochenilles, d’araignées rouges ou de jeunes chenilles alors que les adultes préfèrent le nectar, le pollen et le miellat. Ces derniers jouent un rôle de pollinisateurs des plantes à fleurs.
Les chauve-souris sont actives la nuit. Ce sont alors de redoutables insecticides !
Leurs rôles : ce sont des auxiliaires précieux, qui éliminent de nombreux insectes dont des ravageurs des cultures. Les chauves-souris chassent en volant. Bien les accueillir : maintenez les bâtiments anciens avec des fissures et des cavités ; ne fermez pas tous les accès aux combles ou au grenier ; installez des abris spéciaux sur le tronc d’un arbre, un pylône ou contre un mur sans obstacle devant, à l’abri de la pluie et à une hauteur supérieure à 3 m.
Une larve peut engloutir jusqu’à 60 pucerons par jour, le cycle larvaire étant de 1 mois environ. En juillet, les larves se transforment en nymphes, qui donnent des adultes en automne. Bien les accueillir : plantez des haies buissonnantes ; laissez pousser des bandes enherbées non tondues ; disposez des abris à chrysopes (tas de bois, lit de feuilles mortes, abris du commerce). À éviter : tous les pesticides, notamment les insecticides, qu’ils soient chimiques ou biologiques ; l’élimination systématique des insectes ravageurs comme les pucerons, source de nourriture indispensable pour les larves de chrysopes.
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Les pucerons verts des rosiers font le rĂŠgal des coccinelles, mais aussi des chrysopes et des larves de syrphes.
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Les coccinelles Il existe environ 90 espèces de ces petits insectes en France, qui appartiennent à l’ordre des Coléoptères et à la famille des Coccinellidés. De forme sphérique, les « bêtes à bon Dieu » se distinguent par le dessin de leurs élytres (petites carapaces qui recouvrent les ailes) qui varie d’une espèce à l’autre, parfois même au sein d’une même espèce. Les plus connues dans les jardins sont la coccinelle à 7 points (Coccinella septempunctata), la coccinelle à 2 points (Adalia bipunctata, vendue également sous l’appellation commerciale de Coccifly®), la coccinelle à 10 points (A. decempunctata), la coccinelle jaune à 14 points (Propylaea quatuordecimpunctata) et la petite coccinelle noire (Stethorus punctillum). Après l’hivernage, les adultes reprennent leur activité quand les températures sont supérieures à 12 °C. Les pontes se déroulent en avril et en mai. Les œufs jaunes sont
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déposés en petits paquets, sur des feuilles, à proximité des futures proies des larves. Après la reproduction, les adultes meurent. Les œufs éclosent en 3 à 5 jours. Les larves noires avec des marques orange ou jaunes mesurent environ 1 cm. Elles sont très mobiles mais non volantes. Elles se développent en 15 à 20 jours. Elles se transforment en chrysalides puis donnent des adultes environ 1 semaine plus tard. Il n’y a qu’une seule génération par an pour la coccinelle à 7 points, plusieurs pour la coccinelle à 2 points. En fin d’été, les jeunes adultes se regroupent parfois en nombre important dans des lieux bien exposés (sud) et secs. L’hivernage a lieu dans un lieu protégé et sec. On trouve désormais dans le commerce une coccinelle non volante, la Coccibelle®, issue d’une souche sélectionnée par l’INRA, qui est préconisée pour la lutte contre les pucerons sur les plantes basses.
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Leurs rôles : les larves comme les adultes se nourrissent de pucerons. Les adultes
Les « bêtes à bon Dieu » sont des prédateurs redoutables pour les pucerons au printemps.
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et leurs solutions naturelles Même si le jardin a été bien agencé pour qu’un équilibre naturel y règne, des moments de déséquilibre peuvent survenir qui sollicitent votre intervention. D’où la nécessité d’inspecter votre petit paradis souvent pour déceler le plus tôt possible les problèmes et y remédier de la manière la plus douce qui soit.
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prévention
avant tout !
Mieux vaut prévenir qu’agir, je ne le redirai jamais assez ! Dans le jardinage traditionnel, on essaie le plus souvent de résoudre ou d’éliminer définitivement le problème quand il se manifeste, mais pas la cause ni toutes les conditions qui l’ont provoqué. En jardinage biologique, la démarche est tout autre qu’en jardinage classique et c’est le respect de différents facteurs associés (notamment ceux qui ont été énoncés dans les chapitres précédents) qui permet aux plantes et au jardin de résister aux attaques diverses, sans qu’il soit question pour autant de chercher à éradiquer totalement les ravageurs ou les maladies.
Bannir les produits chimiques Trop souvent, les jardiniers ont l’impression de pratiquer un jardinage biologique parce qu’ils ont réduit ou exclu toute utilisation de produits chimiques. C’est une excellente initiative, mais qui n’est pas suffisante, car il faut aussi intervenir dès la conception du jardin pour faire en sorte que son aménagement permette une régulation la plus naturelle possible des populations de ravageurs et de mauvaises herbes.
Utiliser un produit spécifique Et si malgré toutes vos précautions, les parasites prenaient le dessus, choisissez toujours un produit correspondant à la maladie ou au ravageur décelés. Oubliez les traitements totaux qui tuent tout et n’importe quoi. Plus que le nom du produit et le des-
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Ne traitez pas les fleurs tant qu’elles sont épanouies et visitées par les insectes utiles.
sin ou la photo qui illustre l’emballage des produits phytosanitaires, la notice du fabricant vous donne des précisions concernant la composition exacte du produit et son mode d’emploi. Il est impératif de bien respecter ces indications et de suivre à la lettre les doses prescrites. Enfin, il ne faut traiter que les végétaux atteints ou pouvant être touchés par les parasites, en veillant à éviter les fleurs visitées par les insectes pollinisateurs.
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aleurodes
Au stade adulte, ces petits insectes de la famille des Homoptères volent et ne dépassent pas 1 à 2 mm de longueur. Leurs ailes sont blanches, d’où le surnom de « mouches blanches » qui leur est souvent donné. Fréquents toute l’année sur les plantes d’intérieur dans les maisons et sur les végétaux cultivés sous serre ou dans la véranda d’où ils s’envolent quand on secoue les feuillages, les aleurodes deviennent gênants au jardin à partir de la fin du printemps et surtout en été quand la température est supérieure à 20 °C. Les adultes et leurs larves vivent principalement au revers des feuilles. Le cycle de ces insectes étant d’environ 1 mois, il peut y avoir plusieurs générations pendant la belle saison.
Les dégâts Ces insectes minuscules piquent les végétaux pour se nourrir de leur sève. Ils rejettent un miellat très collant sur lequel se développe souvent la fumagine. Parmi les plantes cultivées en pot, les abutilons, les daturas, les fuchsias, les hibiscus, les lantanas et les poinsettias sont très sensibles
et vite envahis. Parmi les légumes, il faut surveiller les aubergines, les concombres, les courges, les melons et les tomates, surtout quand ils sont cultivés sous serre. Dans le potager, les choux sont parfois envahis par une espèce particulière d’aleurodes (Aleurodes proletella). Les plantes les plus fragiles peuvent perdre des feuilles, les fleurs sont abîmées, les récoltes sont moins bonnes, voire compromises.
En prévention Évitez les regroupements de deux ou plusieurs espèces sensibles ; sous abri (maison, serre ou véranda), aérez régulièrement. Prévoyez à proximité des plantes sensibles une ou plusieurs potées de Nicandra physaIoides qui a un effet répulsif sur les aleurodes, ainsi que des œillets d’Inde dans le jardin. Maintenez le sol humide par des arrosages réguliers et l’application d’un paillis épais.
26 problèmes et leurs solutions naturelles
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Comment agir
Les aleurodes vivent au revers des feuilles de la plante visitée.
La lutte est difficile. Posez des plaques jaunes enduites de glu pour piéger les adultes et limiter leur prolifération ; détruisez les plantes trop atteintes. Traitez avec une infusion de feuilles sèches de sauge officinale, de tanaisie ou de rue ou avec un extrait fermenté de menthe poivrée. Sous abri, lâchez des Encarsia formosa, de minuscules guêpes qui parasitent les aleurodes.
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altises
Ces petits insectes de la famille des Coléoptères sont aussi appelés « puces de terre ». Ils ne dépassent pas 1,5 à 3 mm de longueur. Vert bleuté foncé ou noirs avec parfois des rayures jaunes, ils sautent sur les feuilles ou sur le sol. Les altises hivernent dans la terre du jardin et sont surtout actives pendant la belle saison, quand les températures sont douces (20 °C et plus). Les femelles pondent dans le sol en mai. La chaleur et le temps sec favorisent le développement et la prolifération de ces parasites.
peuvent se propager dans les potagers situés à proximité.
Les dégâts
En prévention
Ce sont surtout les mauvaises herbes et les jeunes légumes de la famille des Brassicacées (choux, moutarde, navets, radis et roquette) qui sont attaqués, mais aussi les betteraves et le raifort.
Évitez la proximité d’autres légumes de la famille des Brassicacées. Maintenez le sol toujours humide par des arrosages fréquents. Douchez régulièrement le feuillage des plantes sensibles. Semez ou plantez les espèces sensibles à proximité de rangs d’épinards, de laitues ou de tomates.
Les champs de colza sont également sujets aux attaques de ces parasites, qui
Les altises mangent les cotylédons et les feuilles qui prennent un aspect perforé, criblé d’une profusion de petits trous. Les plantes atteintes ont une croissance ralentie et sont moins belles.
Quand les plantes ont une levée rapide sans stress, elles sont beaucoup moins sujettes aux attaques.
Comment agir Juste après le semis, posez un filet antiinsectes sur les rangs à protéger. Tout au long des passe-pieds qui longent les rangées de cultures sensibles, déposez un tapis de plantes répulsives (rameaux d’absinthe, de genêt, de romarin ou de sureau).
Les jeunes choux attaqués par les altises présentent un feuillage perforé.
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Petit manuel de défense naturelle au jardin
Saupoudrez du lithothamne ou des cendres de bois le matin de bonne heure, quand il y a encore de la rosée. Pulvérisez 2 fois par semaine une infusion non diluée d’absinthe ou de tanaisie.
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araignées
jaunes ou rouges
Ces petits animaux à corps jaune ou rouge suivant les espèces, à peine visibles à l’œil nu, tissent de fines toiles d’araignées au revers des feuilles et sur les tiges qui périclitent très vite. Un temps sec et la chaleur favorisent le développement et la prolifération de ces acariens. Plusieurs générations se succèdent pendant la belle saison à l’extérieur et toute l’année dans la maison ou sous serre.
Les dégâts Ces parasites piquent le feuillage des végétaux pour sucer la sève. Ils provoquent des décolorations du limbe foliaire, qui finit par se dessécher. Quand l’atteinte est trop forte, la plante peut perdre complètement son feuillage et périt.
Les concombres cultivés sous tunnel ou sous serre sont très sensibles aux attaques d’araignées rouges, qui peuvent provoquer des dégâts considérables.
De nombreuses plantes d’intérieur sont sensibles à ces attaques, d’autant plus que l’air ambiant est chaud et sec. Parmi les plantes ornementales, les chrysanthèmes, les fuchsias, les impatiens, les ipomées, mais aussi les orangers du Mexique, les hydrangéas et les rosiers sont touchés par ces ravageurs.
Dans le jardin, évitez tout traitement pour favoriser le développement des prédateurs des acariens, comme les punaises prédatrices (Anthocoridés) ou d’autres acariens prédateurs (Phytoséiidés).
En prévention
Comment agir
Limitez les espèces trop sensibles sous abri, dans le jardin ou sur le balcon ou éloignezles les unes des autres pour éviter une prolifération difficilement contrôlable. Évitez des apports trop forts d’engrais azotés qui rendent les plantes plus vulnérables aux attaques. Maintenez une ambiance suffisamment humide autour des sujets sensibles, en mouillant à la fois le sol et les feuillages, notamment pour les espèces cultivées dans la maison, sous serre ou dans une véranda.
Douchez le feuillage des plantes atteintes, en mouillant le dessus et le revers des feuilles. Pulvérisez plusieurs fois une infusion non diluée d’oignon. Faites trois applications d’extrait fermenté d’ortie à raison d’une tous les 3 jours. Éliminez les parties les plus atteintes de la plante quand l’invasion devient trop forte ; rabattez les végétaux s’ils supportent la taille (par exemple pour les pieds d’impatiens) et éliminez les parties touchées. Sous châssis ou sous serre, introduisez un acarien prédateur, Phytoseiulus persimilis.
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carpocapses
Ces petits papillons grisâtres de la famille des Lépidoptères ne dépassent guère 20 mm d’envergure et passent le plus souvent inaperçus. Ils pondent au crépuscule sur les feuilles et les fruits de certains arbres fruitiers. Dans la journée, ils restent accolés à l’écorce de ces arbres. Les vols se produisent de juin à août selon les régions et la météo. Les chenilles pénètrent dans les fruits où elles se développent en détruisant le cœur pour ensuite hiverner sous les écorces des arbres. Dans les régions à climat doux, il peut y avoir 2 ou 3 générations par an.
Les dégâts Les fruits parasités tombent prématurément. À la récolte, de nombreux fruits sont véreux et présentent un petit orifice sur l’épiderme. Les principales espèces fruitières touchées sont l’abricot, le cognassier, le nashi, le noyer, le poirier, le pommier et le prunier.
Comment agir À partir de la mi-mai, installez des bandes pièges en carton ondulé autour des troncs des arbres fruitiers sensibles, à une hauteur d’au moins 20 cm, et détruisez-les en automne quand des chenilles se sont réfugiées dessous. Disposez des pièges à phéromone en avril ou en mai selon les régions, à raison d’un piège par arbre fruitier, pour attirer les papillons mâles et ainsi limiter la reproduction de ces animaux ravageurs. Ramassez et éliminez les fruits tombés.
En prévention En favorisant la biodiversité dans votre jardin et la présence des chauves-souris, des mésanges, des pics et des perce-oreilles, tous prédateurs des carpocapses, vous limiterez les attaques de carpocapses. En automne, badigeonnez les troncs des arbres fruitiers avec une bouillie de chaux. Après avoir éclairci les fruits, enfermez les pommes ou les poires dans des sachets en papier dès le mois de juin. Pulvérisez une infusion d’absinthe ou de tanaisie sur les jeunes pommes pour perturber les papillons qui ne vont plus reconnaître l’odeur des fruits.
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Petit manuel de défense naturelle au jardin
Les chenilles du carpocapse se développent dans les fruits en dévorant le cœur. Le fruit véreux tombe souvent avant sa maturité, le « ver » le quitte alors pour hiverner sous l’écorce de l’arbre.
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chenilles
Les carpocapses, les noctuelles et les mineuses sont aussi des chenilles, stade larvaire de papillons (famille des Lépidoptères) bien particuliers, et font l’objet de fiches séparées. Mais il en existe bien d’autres qui occasionnent parfois des ravages dans les jardins ou sur les balcons. Parmi ces prédateurs, il faut compter la chenille de la redoutable piéride du chou, joli petit papillon blanc très courant qui volette pendant la belle saison autour des fleurs et des légumes. Ou bien encore la superbe et grosse chenille du machaon qui se délecte du fenouil, mais aussi du feuillage des carottes. Les cheimatobies sont les chenilles de petits papillons d’environ 20 à 30 mm d’envergure qui passent inaperçues et viennent pondre sur les arbres fruitiers et de nombreux arbres ou arbustes feuillus. Elles ont la particularité de se laisser tomber des arbres jusqu’au sol le long d’un très long fil. Les terribles zeuzères s’infiltrent dans les tiges et les branches des végétaux arbustifs.
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Les dégâts Les chenilles sont de grosses dévoreuses de tiges, de feuilles, de fleurs ou de fruits ! La femelle de la piéride du chou pond ses œufs au revers des feuilles des choux, mais aussi des capucines ou du raifort. Les chenilles qui en naissent dévorent les feuilles en laissant seulement les nervures. Les chenilles vertes de la pyrale du chou s’attaquent au cœur des choux. Le ver ou teigne du poireau mine le fût de cette plante au cours de l’été et le rend
Très jolie, la grosse chenille du machaon apprécie le feuillage des carottes.
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