LES CAHIERS
DE L’EXPERT RUSTICA
Semis & plantations
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Semis & plantations
Toutes les techniques en pas à pas
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Bien tailler tous les arbres et arbustes d’ornement Lombricompost Purins & macérations
Semer soi-même permet de faire un vrai choix de végétaux, des économies, de produire plus… Et cet ouvrage est là pour vous montrer que semer n’est pas compliqué du tout : cela demande juste un peu de savoir-faire !
Maraîcher bio, Xavier Mathias a à cœur de faire partager
Semis & plantations
Dans la même collection
Ce guide pratique vous expose toutes les techniques de semis : en pleine terre, dans des supports, sous abris et protections, ainsi que celles de repiquage et de plantation. Pour chacune d’elles, l’auteur vous présente en détail les différentes étapes à l’aide de nombreux dessins en pas à pas et vous donne tous les conseils pour réussir.
12,50 €
Un tableau récapitulatif en fin d’ouvrage vous donne pour chaque plante le bon type de semis.
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DE L’EXPERT RUSTICA
son savoir et son expérience. Rédacteur pour les revues Les Cahiers du potager bio et Rustica Hebdo, il anime des formations et des conférences dans le domaine du jardin.
XAVIER MATHIAS
DE L’EXPERT RUSTICA
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Sommaire Avant-propos
6
Chapitre 1 Avant de semer
9
Les graines Les conditions d’une bonne germination Le matériel nécessaire aux semis
Chapitre 2 De la graine à la plante : semer en pleine terre
23
Semer à la volée Semer en place en ligne Semer en pépinière de pleine terre Semer en poquets
24 27 30 33
Chapitre 3 De la graine au plant : semer dans des supports
Sommaire
10 13 15
Semer en terrine Semer en plaques alvéolées Semer en mottes Semer en godets
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Chapitre 4 Du plant à la plante : repiquer et planter ses jeunes semis
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Repiquer ses semis Planter ses jeunes plants élevés en racines nues Planter ses jeunes plants élevés en godets, mottes et alvéoles
Chapitre 5 Semer sous abri et protections
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Semer sous abri froid Semer au chaud Les généreuses : un cas particulier
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Choisir le bon type de semis (tableau)
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Index
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CHAPITRE 2
De la graine Ă la plante : semer en pleine terre
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Semer à la volée C’est le semis le plus global, celui qui, considérant la surface couverte, prend le moins de temps. Les graines sont tout simplement dispersées à la volée sur la surface à semer, avant d’être superficiellement enfouies. Il n’y a donc ni rangs ni un quelconque ordonnancement avec ce type de semis.
Les outils
1
Semer à la volée
• 1 outil de décompactage du sol (fourche ou pelle-bêche, grelinette, fourche-bêche en T…) • 1 croc pour briser grossièrement les mottes • 1 râteau pour affiner la surface sur 3 à 5 cm de profondeur • 1 semoir ventral (facultatif) ou 1 seau • 1 rouleau • 1 pluviomètre • 1 arrosoir avec poire ou rampe
Le pas à pas
1
Préparez le terrain : décompactez, amendez, brisez les mottes grossières et affinez la surface.
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2
Jalonnez dans les deux sens la parcelle à ensemencer, soit tous les 2 m pour un semis à la volée manuel, soit en reportant la distance de projection de votre semoir mécanique.
3
Semez en croisant vos passages dans les deux sens. Si un semoir mécanique disperse régulièrement les semences, un semis à la volée manuel demande un petit tour de main. Marchez régulièrement, plongez alternativement vos deux mains dans le semoir ventral et, pour une bonne répartition, envoyez les graines haut et loin devant vous. Il est donc impossible de réaliser ce type d’opération s’il y a du vent : les graines, trop légères, même mélangées à du sable, seront mal réparties. De même, il est difficile de faire ces semis à une seule main en utilisant un seau à la place du semoir ventral : comme il sera alors compliqué de croiser les envois de graines, multipliez le nombre de passages par deux.
4
Tassez avec le rouleau en croisant également vos passages.
5
Installez un pluviomètre, puis arrosez copieusement par aspersion jusqu’à 15 mm en moyenne, sauf si de fortes précipitations sont annoncées.
3
Le petit plus Pour éviter les semis trop denses, assez fréquents avec cette méthode, mélangez du sable à vos graines. N’hésitez pas à vous montrer généreux, faites un mélange dans lequel le sable entrera pour moitié.
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Les plantes adaptées Les semis à la volée sont idéaux pour les gazons, classiques ou fleuris, les jachères fleuries… Au potager, on sèmera essentiellement les engrais verts à la volée. Certains jardiniers sèment également la mâche de cette façon. Cette méthode de semis n’est pas adaptée aux végétaux à germination lente ou à ceux qui demandent ensuite des interventions régulières. L’absence de rangs complique les binages, les buttages, les désherbages…
plante est plus autonome, particulièrement pour l’eau.
Les inconvénients • La répartition des graines est parfois irrégulière. • Faute de rangs véritables, le désherbage est quasiment impossible. • Ce système « consomme » beaucoup de graines. • Il faut attendre que le terrain se prête à ce type de semis : il faut donc être disponible au bon moment.
➜ Reportez-vous au tableau situé en pages 82 à 85 pour choisir les plantes adaptées à ce type de semis.
Les avantages et inconvénients
Semer à la volée
Les avantages • Il n’y a aucun coût. • Ce semis est très rapide à réaliser sur une grande superficie. • Les gestes sont faciles à acquérir. • Comme tout semis direct, il permet un bon développement racinaire : la
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Semer en place en ligne Ce type de semis se fait en pleine terre, au jardin, et non dans un support. On entend par « ligne » le rayon ouvert à la pointe de la serfouette et destiné à recevoir les graines. Ces semis sont, comme ceux à la volée, entièrement dépendants des conditions climatiques et pédologiques : la terre doit être suffisamment chaude, le sol ressuyé, et les températures dans la fourchette préconisée pour les végétaux à semer. Ces semis sont « définitifs » : la plante se développera là où la graine a été déposée.
Les outils
Le pas à pas
• 1 outil de décompactage du sol (fourche ou pelle-bêche, grelinette, fourche-bêche en T…) • 1 croc pour briser grossièrement les mottes • 1 râteau pour affiner la surface sur 3 à 5 cm de profondeur • 1 cordeau ou 1 rayonneur • 1 serfouette • 1 semoir, 1 pelle ou 1 boîte à semer (facultatif) • 1 rouleau (facultatif) • Étiquettes et 1 crayon HB • 1 arrosoir avec poire ou rampe • 1 voile de forçage ou anti-insectes (facultatif mais recommandé pour de nombreux semis)
1
Préparez le terrain : décompactez, amendez ou brisez les mottes grossières et affinez la surface.
2 3
Repérez vos rangs au cordeau ou au rayonneur. Ouvrez vos rangs à la pointe de la serfouette : la langue de l’outil est enfoncée dans la couche fine, la terre toujours ramenée sur vous et du même côté.
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4
4
Semez aux distances recommandées.
6
Tassez fermement avec la partie large de la serfouette, le râteau ou le rouleau.
5
5
Fermez votre rayon en utilisant la langue de la serfouette : faites tomber les lèvres qui se sont formées de part et d’autre du rayon sur vos graines.
Le petit plus
Semer en place en ligne
Faites un faux semis pour les graines à germination lente. Une semaine avant la date de semis prévue, préparez votre terrain et arrosez. Patientez ensuite 8 jours que les adventices germent pour vous en débarrasser d’un passage superficiel de râteau, et semez définitivement alors.
6
7
Arrosez copieusement en pluie fine, puis étiquetez.
8
Dans l’idéal, couvrez vos semis avec un voile jusqu’à la levée.
9
Au stade des deux vraies feuilles, éclaircissez éventuellement les plants en surnombre et, pour certains végétaux, repiquez éventuellement les plants en surnombre.
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Les plantes adaptées Toutes les plantes à racine pivot (carottes, panais, betteraves crapaudines…) apprécient ce type de semis. On peut également semer des fleurs annuelles et bisannuelles de cette façon, mais les lignes régulières risquent de paraître bien « statiques ». Les toutes petites graines ou celles qui mettent longtemps à germer sont délicates à réussir ainsi.
• Comme tout semis direct, le développement racinaire est meilleur : la plante est plus autonome, particulièrement pour l’eau.
Les inconvénients • Des mauvaises herbes risquent d’apparaître. • Les plantules sont facilement accessibles aux prédateurs. • Ce système « consomme » beaucoup de graines.
➜ Reportez-vous au tableau situé en pages 82 à 85 pour choisir les plantes adaptées à ce type de semis.
Le petit plus Même si ce type de semis n’est pas, à la base, destiné à produire des plants à repiquer, quelques végétaux peuvent s’y prêter. Profitez de l’éclaircissage pour replanter betteraves rondes, endives…
Les avantages et inconvénients Les avantages • Il n’y a d’autre coût que celui de la semence. • Potentiellement, tout se sème en ligne. • La plante ne subit pas de stress lié au repiquage ou à la plantation.
• Il faut attendre que le terrain se prête à ce type de semis : il faut donc être disponible au bon moment. 29
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CHAPITRE 3
De la graine au plant : semer dans des supports
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Semer en terrine Un semis en terrine consiste à semer une quantité importante de graines dans un seul support collectif. En règle générale, les plantules seront ensuite repiquées dans des supports individuels avant d’être installées en pleine terre. Une terrine doit donc être suffisamment vaste pour nourrir plusieurs plantules et assez profonde pour que les jeunes racines puissent se développer sans peine.
Les outils • 1 terrine • 1 planchette pour araser • 1 taloche • 1 arrosoir avec poire ou rampe • Étiquettes et 1 crayon HB
Semer en terrine
Le substrat Dans l’idéal, préférez le terreau spécial semis. On peut cependant faire un mélange composé de 1/3 de sable et de 2/3 de terreau de rempotage. Il est bien sûr possible de remplir une terrine avec de la terre de votre jardin. Cependant vous risquez de voir des graines d’adventices lever. Vous serez donc obligé de la tamiser, au moins pour enlever les pierres et matériaux grossiers. Enfin, l’arrosage sera plus
difficile à maîtriser, les risques de rétractation et de dessèchement étant plus importants avec la terre de jardin.
Le pas à pas
1
Remplissez votre terrine à ras, en n’hésitant pas à donner une forme bombée à votre terreau.
1
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2
Arasez l’excédent avec une planchette ou la main.
3
Semez en prenant soin de ne pas être trop dense et recouvrez dans l’idéal d’un mélange composé de 1/3 de sable et de 2/3 de terreau spécial semis.
2 3
4
Tassez fermement avec une taloche.
3bis
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5
Arrosez avec la poire ou la rampe de l’arrosoir. Pour que le début et la fin de votre terrine reçoivent la même quantité d’eau qu’au milieu, commencez toujours l’arrosage devant la terrine pour le terminer derrière. Achevez l’arrosage quand le substrat, saturé d’eau, commence à ne plus pouvoir l’absorber.
5
6
Semer en terrine
6
Les plantes adaptées Les terrines sont idéales pour les semis de toutes petites graines ou celles longues à germer : elles évitent les longues corvées de désherbage.
Vérifiez régulièrement que vos terrines restent bien humides. Arrosez régulièrement et étiquetez.
Ce type de semis se prête bien aux semis de bisannuelles et de vivaces. En revanche, elles conviennent mal aux plantes à racine pivot ou à celles qui nécessitent une grande quantité de plantules, comme le persil, la ciboulette…
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➜ Reportez-vous au tableau situé en pages 82 à 85 pour choisir les plantes adaptées à ce type de semis.
Les avantages et inconvénients Les avantages • Le système est peu onéreux. • Ce mode de semis favorise un bon développement racinaire. • Il permet de réussir même avec les plus petites graines. • Il permet d’obtenir une grande quantité de plants.
Les inconvénients • Un repiquage est souvent nécessaire avant l’installation en pleine terre. • Pour obtenir de bons résultats, il faut acheter un substrat un peu onéreux. • Après usage, il faut pouvoir stocker les terrines encombrantes. • Une surveillance importante est indispensable pour repiquer au bon moment.
Le petit plus Pour une meilleure répartition des graines, faites des rayons bien parallèles avec un crayon. Votre semis sera plus précis qu’à la volée.
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Semer en plaques alvéolées Les plaques alvéolées sont des ensembles de moules de tailles et de formes différentes, en matière rigide réemployable. Elles sont le plus souvent destinées à semer les plantes individuellement avant de les planter ensuite au jardin. Il est conseillé d’en avoir de tailles différentes pour adapter leur volume aux semis qu’elles recevront.
Les outils • • • • •
1 plaque alvéolée 1 planchette pour araser 1 taloche 1 arrosoir avec poire ou rampe Étiquettes et 1 crayon HB
Le pas à pas
1
Remplissez généreusement votre plaque jusqu’à obtenir un léger bombé.
Semer en plaques alvéolées
Le substrat Utilisez de préférence un terreau spécial semis même si, comme pour les terrines, il est possible de « se débrouiller » autrement (mélange composé de 1/3 de sable et de 2/3 de terreau de rempotage ou bien terre de votre jardin), avec les quelques inconvénients que cela suppose (voir p. 38).
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2
Arasez la surface avec une planchette.
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3
Imprimez avec le doigt un emplacement destiné à recevoir les graines.
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Semez et recouvrez d’un mélange composé de 1/3 de sable et de 2/3 de terreau spécial semis.
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Tassez fermement avec une taloche.
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Arrosez avec la poire ou la rampe de l’arrosoir. Afin que les alvéoles de début et de fin de plaque reçoivent la même quantité d’eau que celles du milieu, on commence toujours l’arrosage avant les premières alvéoles pour le terminer après les dernières. Achevez l’arrosage quand le substrat, saturé d’eau, commence à ne plus pouvoir l’absorber.
7
Vérifiez régulièrement que vos mottes restent bien humides. Arrosez régulièrement et étiquetez.
5
Le petit plus
Semer en plaques alvéolées
Installez vos semis sur un lit de sable pour que leurs jeunes racines ne « grillent » pas quand elles commenceront à dépasser de la partie inférieure de l’alvéole.
Les plantes adaptées Hormis les toutes petites graines, on peut presque tout semer en plaques alvéolées, soit en ne mettant qu’une graine, par exemple la salade, soit en y plaçant une pincée, comme pour le
persil. On peut également y repiquer des plants élevés en terrine. En revanche, les plaques alvéolées se prêtent mal aux graines mettant longtemps à germer. En effet, il sera quasiment impossible de maintenir une humidité régulière suffisante sur une longue période.
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➜ Reportez-vous au tableau situé en pages 82 à 85 pour choisir les plantes adaptées à ce type de semis.
Les avantages et inconvénients Les avantages • Les plaques alvéolées peuvent être réutilisées sans aucun problème. • Ce système favorise un bon développement racinaire. • La plantation est relativement rapide. • Les plaques alvéolées sont assez polyvalentes.
Les inconvénients • L’investissement est un peu onéreux. • Le substrat est un peu cher même si une alvéole en « consomme » moins qu’un godet. • La plantation doit se faire au bon moment pour que le système racinaire suffisamment développé assure la cohésion de l’alvéole. • L’arrosage, très contraignant, doit être surveillé. Les plaques à réserve d’eau ne sont pas forcément idéales : un excès d’eau, même léger, provoque rapidement des asphyxies racinaires.
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