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Pas si bêtes !

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Accueillir et éduquer Accueillir et éduquer

son chaton

son chaton

Adoption, éducation, alimentation, santé…

Adoption, éducation, alimentation, santé… ■ Votre décision est prise : vous allez adopter un chaton ! Et vous pensez que tout est réglé ? Mais, contrairement à une idée reçue, un chaton demande de l’attention et des soins au quotidien. Docteur vétérinaire comportementaliste, Monique Bourdin vous donne dans cet ouvrage tous les conseils pour bien choisir votre chaton, l’accueillir chez vous et établir une relation harmonieuse avec lui. Tous les aspects de la vie du chaton sont abordés, depuis l’adoption et l’arrivée à la maison jusqu’à la santé, en passant par l’alimentation, l’aménagement et l’enrichissement de son domaine vital, l’éducation mais aussi les comportements indésirables.

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Accueillir et éduquer son chaton

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MONIQUE BOURDIN MONIQUE BOURDIN est docteur vétérinaire comportementaliste. Elle a été pendant des années responsable de la consultation des Troubles en comportement à l’École Nationale Vétérinaire de Maisons-Alfort. Elle participe à la formation des futurs confrères vétérinaires comportementalistes, mais aussi des comportementalistes, des éducateurs tant canins que félins ainsi qu’à la formation des éleveurs de chats. Elle collabore à de nombreuses revues professionnelles et grand public. Elle a écrit des livres sur le chien et le chat et participe à de nombreuses émissions de télévision ainsi qu’à des interviews pour la presse.



Accueillir et éduquer

son chaton

Adoption, éducation, alimentation, santé…

DOCTEUR MONIQUE BOURDIN


© 2011, Éditions Rustica, Paris Dépôt légal : octobre 2011 ISBN : 978-2-8153-0117-6

www.rustica.fr www.fleuruseditions.com


Sommaire

7 Avant-propos

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■ La vie à la maison

58 L’aménagement de son domaine vital 68 L’enrichissement de l’environnement 8

■ Mieux connaître le chat

73 Quelques précautions à la maison et au jardin

10 Le développement comportemental du chaton 21 Comment le chaton communique-t-il ? 78

■ Éduquer son chaton

80 Les apprentissages 30

■ L’adoption d’un chaton et l’arrivée à la maison

82 L’éducation du chaton 86 À propos de quelques comportements gênants

32 Bien choisir son chaton 36 Où trouver un chaton ? 40 L’arrivée du chaton à la maison

98

■ La santé du chaton

100 Les soins préventifs chez le chaton 106 Les accidents domestiques 42

■ Comment le nourrir ?

44 Le comportement alimentaire 46 Le régime alimentaire

110 Index

50 Les différents types d’alimentation 54 La boisson

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CHAPITRE 1

Mieux connaĂŽtre

le chat



CHAPITRE 1 • MIEUX CONNAÎTRE LE CHAT

Le développement comportemental du chaton

L

e développement comportemental du chat domestique présente des caractéristiques propres à l’espèce. Il est rapide et condensé au regard de celui du chien. Ses capacités cognitives sont précoces. La problématique essentielle du développement du chat réside dans l’étude du jeu et des comportements de prédation particulièrement développés chez cette espèce.

La gestation, un moment important Durant les deux mois de la gestation, un échange d’informations

Masser quotidiennement le ventre de la femelle gestante est une priorité pour les éleveurs.

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entre la mère, ses fœtus et l’environnement se produit. Les compétences sensorielles se mettent en place très tôt, environ vers les 2125e jours de la gestation, en parti-


LE DÉVELOPPEMENT COMPORTEMENTAL DU CHATON

culier pour le sens tactile. À titre de comparaison, chez le chien, elles ne se mettent en place que plus tardivement, vers le 45e jour. Les fœtus perçoivent les contractions utérines de la mère. Ainsi, si l’on masse doucement la paroi abdominale de la chatte, les fœtus réagissent à cette manipulation. Les massages répétés contribueront ainsi au développement du futur seuil de sensibilité tactile du chaton. L’environnement joue un rôle déterminant par le biais des émotions maternelles, lesquelles sont transmises au fœtus par voie sanguine. Toute situation stressante ressentie par la mère est répercutée aux fœtus et risque d’avoir des conséquences sur l’état émotionnel des futurs chatons. Le sens gustatif et peut-être le sens olfactif semblent acquis. Il n’existe pas de transmission des sons in utero ; les fœtus sont sourds. En revanche, ils ressentent les vibrations.

Les réflexes de survie du chaton

• Le réflexe labial Une fois la mamelle atteinte, le chaton la pétrit avec ses membres antérieurs, selon un mouvement alternatif, ce qui a pour conséquence de déclencher l’émission de lait. Le contact de la mamelle sur les lèvres du chaton provoque la succion : c’est le « réflexe labial ».

• Le réflexe périnéal Les chatons sont incapables d’uriner et de déféquer seuls. C’est la mère qui, en léchant la région ano-génitale, déclenche un autre réflexe primaire, le « réflexe périnéal » de miction et de défécation. Si le chaton est orphelin, il est indispensable de déclencher ce réflexe d’élimination, autrement le chaton risque de mourir d’occlusion intestinale. À l’aide d’un coton-tige mouillé, après chaque repas et au réveil après une longue phase de sommeil, il est important de stimuler la zone allant de l’anus à l’appareil génital. Les urines et les excréments sont ainsi récupérés. La région périnéale sera nettoyée avec un peu d’eau tiède.

C’est la mère qui déclenche le réflexe d’élimination en léchant la zone périnéale du chaton.

• Le réflexe de fouissement Le chaton est un être particulièrement fragile à la naissance : il est aveugle, sourd et ne possède aucune autonomie. Il est à la merci d’un organisme maternant. Les chatons sont incapables de maintenir leur température corporelle et se dirigent systématiquement vers des « objets » chauds. Ce réflexe primaire leur permet de trouver leur mère par reptation et le chaton s’enfonce dans le corps chaud de celle-ci et finit par trouver les mamelles : c’est le « réflexe de fouissement ».

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CHAPITRE 1 • MIEUX CONNAÎTRE LE CHAT

Persistance du pétrissage à l’âge adulte Le pétrissage correspond à des mouvements lents qu’effectuent les chatons avec les pattes avant et ils apparaissent très tôt, dès les premiers jours de vie. Les chatons pétrissent le ventre de leur mère au niveau de la mamelle qu’ils tètent. Même rassasiés, ils continuent de pétrir, puis, quelques jours plus tard, ce comportement est associé aux ronronnements. Ils correspondent à un moment de bien-être. Ce comportement infantile se retrouve bien souvent chez des chats adultes. Le chat pétrit une couverture, des vêtements doux et ronronne en même temps. Ce comportement de pétrissage, utilisé par le chaton, perd chez le chat adulte sa fonction originelle et devient un moyen de communication. On parle de ritualisation d’un comportement. C’est le changement de signification d’un réflexe primaire vers une fonction de communication. Ce comportement de pétrissage semble associé à des émotions agréables. Certains auteurs ont émis l’hypothèse qu’il s’agit de chatons sevrés trop jeunes, avant l’âge de 7 à 8 semaines. Mais des chats restés avec leur mère plus de 3 mois peuvent présenter ce type de comportement. Actuellement, aucune explication valable n’est donnée.

Le transport des petits par la mère en cas de danger La mère transporte ses petits en les saisissant dans sa gueule par

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la peau du cou. On constate une contraction de la musculature dorsale et une inhibition de tout le reste du corps du chaton. C’est un réflexe adaptatif qui permet ainsi à la chatte de transporter ses chatons en cas de danger. Ce réflexe est observé jusqu’à l’âge de 12 semaines environ. Ce réflexe permet de différencier un chaton familiarisé et détendu d’un chaton agressif. Il suffit de le prendre par la peau du cou et de voir sa réaction (voir p. 35).

Les jeux chez le chaton À l’inverse du jeu chez le chiot qui sert à la socialisation et à l’intégration des signaux de communication pour la construction des relations sociales, le chat est une espèce solitaire chez laquelle le jeu joue un rôle fondamental dans l’apprentissage de la compétence prédatrice. Le chaton est autonome vers l’âge de 2 mois. Si les ressources alimentaires en particulier sont abondantes, les chatons peuvent rester groupés et les jeux perdurent plus longtemps. Le jeu regroupe les modèles moteurs rencontrés au cours de la locomotion et de la prédation.

• Les jeux interactifs Les jeux entre chatons se développent dès la 3e semaine, puis déclinent vers la 7e semaine. Ils s’établissent avant le sevrage avec la mère et la fratrie. Les chatons jouent avec la mère, sautent sur elle, lui attrapent la queue. Les jeux avec les congénères s’intensifient, les chatons se poursuivent, font des roulésboulés avec renversement et déstabilisation de l’adversaire en utilisant


LE DÉVELOPPEMENT COMPORTEMENTAL DU CHATON

les pattes antérieures. Le chaton saute aussi sur un congénère et lui laboure le ventre avec ses pattes postérieures. Si le jeu se transforme en bagarres, la mère intervient pour réguler ce petit monde. Les chatons ajustent l’intensité de leur morsure et apprennent à rétracter leurs griffes et ainsi à harmoniser leurs mouvements. Les jeux interactifs disparaissent au moment du sevrage et ceci malgré la présence des autres chatons.

La présence ou l’absence des congénères n’intervient pas dans la disparition des jeux interactifs. Au cours de ces jeux interactifs, on retrouve les futurs comportements de prédation. Le jeu joue un rôle fondamental dans l’acquisition de la compétence prédatrice.

En cas de danger, la chatte transporte ses petits en les prenant par la peau du cou.

• Les jeux individuels Les jeux individuels, avec des objets inanimés qui sont des leurres de proie, se développent vers la

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CHAPITRE 1 • MIEUX CONNAÎTRE LE CHAT

On s’amuse bien… mais parfois les jeux virent à la bagarre…

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6e semaine en général et augmentent vers la fin du sevrage lorsque la coordination motrice est suffisamment installée. Ces jeux individuels persistent à l’âge adulte chez le chat domestique, lequel, à la différence du chien, est capable de jouer seul pendant des heures. Les chatons jouent avec une feuille, une boule de papier, une plume. Les jeux des chatons préfigurent et miment les comportements de chasse. Les chatons sevrés précocement jouent de manière plus importante et plus tôt avec des objets que les chatons sevrés plus tard. Le sevrage est considéré comme un élément clé ; c’est une transition entre une forme de jeu interactif et une forme de jeu individuel, où sont incorporés les patrons moteurs de la prédation. Ces jeux servent à l’ajustement

de la motricité afin de permettre une vraie compétence de chasseur. Toutes ces activités de jeu ont une très grande importance pour la construction de l’animal. Elles participent à la maturation des coordinations motrices et au développement de la précision des mouvements. On conçoit toute l’importance de laisser les chatons avec la mère ou tout adulte régulateur, jusqu’à au moins l’âge de 8 semaines.

Le contrôle de la morsure et des griffes Le chaton doit apprendre à se contrôler, à contrôler ses mouvements, ses morsures et ses griffades. L’apprentissage de ce contrôle est fondamental et doit être adapté à chaque contexte. Quand un chaton


LE DÉVELOPPEMENT COMPORTEMENTAL DU CHATON

mord une souris pour la tuer, sa morsure n’est pas la même que s’il joue avec sa fratrie ou avec un être humain. La morsure ne doit pas avoir la même intensité. Il en est de même des griffades. Au cours du jeu, les griffes sont rétractées et en revanche elles sont exhibées lors de combats ou de comportements de griffades. L’acquisition du contrôle des griffes, de la morsure et du contrôle moteur s’acquiert vers la 5e semaine et le rôle de la mère est essentiel. Différentes interactions favorisent l’apprentissage de ces contrôles, en particulier les jeux de combats entre les chatons et entre les chatons et la mère. Les chatons au cours des jeux s’excitent, ils deviennent brutaux. Les dents et les griffes sont douloureuses pour les autres chatons et aussi pour la mère. La douleur déclenche de la part de la mère des réponses agressives et le chaton associe rapidement agression de la mère à son comportement. Si un chaton est mordu, il crie. Le cri est associé à la douleur et donc à la morsure. La mère intervient et sanctionne par un coup de patte (« gifles ») le chaton. Elle peut aussi le plaquer au sol, le mordre au cou, à la face, bien entendu, de façon contrôlée. Les jeux continuent si les chatons se régulent et que leurs morsures ne font pas mal. Ils vont être contraints à mieux contrôler leurs mouvements, l’usage de leurs griffes et de leurs dents. La chatte intervient aussi au cours des jeux avec ses chatons et, si le jeu dégénère, la chatte se laisse tomber sur le côté, attrape la tête du chaton entre ses pattes antérieures et laboure son abdomen avec ses pattes postérieures (les griffes sont rétractées). Il apprend

ainsi à s’inhiber et à s’immobiliser et à acquérir la discipline qui lui permettra ultérieurement d’avoir des comportements adaptés avec ses congénères. La mère leur enseigne les règles d’une bonne conduite. Ces différentes interactions entre la mère et ses chatons ou, si la mère est morte, avec un(e) autre chat(te) adulte permettent au chaton d’apprendre progressivement à contrôler tant ses mouvements que ses griffades et sa morsure. L’apprentissage de ce contrôle est essentiel tant pour la vie en groupe que pour les futures relations avec l’être humain.

La familiarisation • La familiarisation à son espèce Le chat étant un animal solitaire, on parle de familiarisation à sa propre espèce. La familiarisation à son espèce est fondamentale afin de prévenir les problèmes de cohabitation future si vous devez imposer un autre chat à votre animal. Le développement comportemental du chaton s’effectue par le biais des interactions avec l’ensemble des membres du groupe dans lequel le chaton se développe depuis la naissance (jeux, contacts, toilette). Cette période est essentielle, car c’est au cours de celle-ci que les chatons développent les comportements de communication (mimiques faciales, postures, voca-

En résumé Le jeu apparaît comme l’élément décisif dans le développement sensoriel et moteur du chaton.

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CHAPITRE 2

L’adoption d’un et l’arrivée à la maison


n chaton


CHAPITRE 2 • L’ADOPTION D’UN CHATON ET L’ARRIVÉE À LA MAISON

Bien choisir son chaton

V

ous avez décidé d’adopter un chaton, mais vous vous posez des questions quant aux critères de choix : chat de gouttière ou chat de la race ? quel est l’âge idéal d’adoption ? existe-t-il des tests pour faire le bon choix permettant ainsi de bien connaître son degré de familiarisation à l’homme ? Afin de mettre toutes les chances de votre côté, vous aimeriez savoir s’il existe des races de chats plus adaptées à la vie en appartement, car certains chats ne pourront jamais s’habituer à la vie dans un espace restreint. Pourquoi un chaton ? En général, un chaton c’est joueur, drôle, tout le temps en mouvement sauf enfin lorsqu’il dort ! Les propriétaires sont heureux de voir cette petite boule de poils grandir et sont plus enclins à le caresser et à jouer avec lui qu’avec un chat adulte. Évitez de choisir un chaton pour un très jeune enfant, car le chaton a besoin de beaucoup de sommeil et il pourra moins se défendre s’il est pris pour un jouet. D’une façon générale, un chaton n’est pas conseillé dans une famille avec de très jeunes enfants, car ces derniers ne comprennent pas la fragilité de ces petits êtres et exposent alors le chaton à des comportements gênants comme des comportements d’agression. Il est toutefois possible d’éduquer les jeunes enfants à le respecter. En revanche, dans une famille avec de grands enfants, un chaton convient parfaitement.

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Chat de race ou chat de gouttière C’est une affaire de goût. Les critères morphologiques sont standardisés pour les chats de race. Quelle que soit la race du chat, son tempérament varie peu. Il est cependant classique de lire dans la littérature scientifique, voire dans les magazines, qu’il existe des différences de tempérament entre les chats de race. Certains chats semblent plus « timides » que d’autres, qui sont plus « hardis », d’autres sont très proches des maîtres qu’ils suivent partout et sont en constante demande de caresses. D’autres races seraient plus solitaires et indépendantes. Les chats de race Siamois, Persan, Oriental sont réputés comme plus « aimables » ! Si, pour certains auteurs, il existerait une génétique du tempérament, cependant aucune étude scientifique n’a démontré ces affirmations. Beaucoup d’hypo-


BIEN CHOISIR SON CHATON

thèses certes, mais il est impossible actuellement de conclure à une hérédité du comportement. Ce sont les facteurs environnementaux et les méthodes d’élevage qui jouent un rôle essentiel dans la construction du chaton et qui en modulent son comportement. Certains chatons errants trouvés, bien souvent inapprochables, peuvent devenir de parfaits compagnons et inversement des chatons pourtant bien familiarisés à l’être humain sont parfois quasi intouchables. Les chatons de gouttière ne sont pas moins intelligents. Ils sont tout autant affectueux. Quoi qu’il en soit, chaton de race ou chaton de gouttière, les contraintes seront les mêmes.

Des races de chats plus adaptées à vivre en appartement ? À priori non, car tout dépend du lieu d’origine du chaton et de ses conditions de vie. S’il a toujours vécu en chatterie alors il s’adaptera à votre appartement. Il est rapporté que certaines races auraient besoin de sortir, comme les Chats des forêts norvégiennes ou le Maine Coon, que les chats de race Bengale, Somali ou Abyssin auraient besoin de grimper dans les arbres, tandis que les Persans seraient plus enclins à vivre dans un milieu douillet. Rien n’est généralisable et ce ne sont que des suppositions sans qu’aucune étude scientifique réelle ne les confirme. La notion d’espace vital en milieu clos n’est pas parfaitement définie, car de nombreux facteurs entrent en ligne de compte comme l’enrichissement de l’environnement et

les relations chaton/propriétaires. Ce qui est certain, c’est que certains chatons ne pourront malheureusement jamais vivre en appartement malgré tous vos efforts.

Mâle ou femelle Il n’y a pas de réelles différences dans la mesure où la stérilisation s’impose vers l’âge de 6-7 mois. Effectivement, faire reproduire son chat ou sa chatte participe à la surpopulation de chatons qui, bien souvent, finissent abandonnés dans des refuges dans le meilleur des cas, voire lâchement abandonnés, noyés, jetés dans une poubelle ou euthanasiés. Si vous adoptez un chaton de race, souvent les éleveurs ne vous proposent que des mâles, car ils gardent leurs femelles pour la reproduction. Certains éleveurs vont même jusqu’à vendre des chatons de 3 mois déjà stérilisés afin que vous n’en fassiez pas la reproduction ! Marché juteux que certains éleveurs veulent conserver chez certaines races rares ou en cours de développement. Rassurez-vous cependant : la stérilisation précoce n’entraîne pas de problèmes médicaux ni comportementaux ultérieurement.

L’âge d’adoption Certains éleveurs ne cèdent pas leurs chatons avant l’âge de 3 à 4 mois. Un avantage, si le chaton est bien resté avec sa mère, car il est parfaitement familiarisé à ses congénères et la mère a eu le temps de l’éduquer. Cependant, c’est un

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CHAPITRE 2 • L’ADOPTION D’UN CHATON ET L’ARRIVÉE À LA MAISON

On peut dire que ce chaton est « zen ».

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peu tard, car le chaton est habitué à l’éleveur et à son environnement. Si le chaton est élevé dans un milieu riche, l’âge d’adoption, en fait, importe peu. En revanche, si le chaton adopté à 3-4 mois a vécu dans un milieu pauvre et a été séparé de sa mère avant 7 semaines, ce chaton peut avoir des difficultés à s’habituer à vous. Il risque de présenter des réactions de peur (fuite, évitement), voire des comportements d’agression par peur. Si le milieu de développement du chaton est pauvre et que ce dernier a eu peu de contact avec l’homme, il vaut mieux le prendre à 5-6 semaines et rapidement le familiariser et l’éduquer. L’âge d’adoption idéal se situe autour de 8 semaines. La chatte a alors fait son travail d’éducatrice

et c’est à cet âge-là que les chatons s’adaptent le mieux et le plus aisément à ses nouveaux propriétaires et à son nouveau cadre de vie.

Les tests pour faire le bon choix Comment savoir si le chaton que vous désirez adopter a été élevé dans de bonnes conditions ? Existet-il des tests ? Sont-ils fiables ? Dans un premier temps, observez déjà l’ensemble de la portée et comment se comportent les chatons entre eux. Le chaton doit venir vers vous, un peu curieux, sans peur, sans feuler et sans cracher. Évaluez le degré d’intérêt du chaton vis-à-vis des humains.


BIEN CHOISIR SON CHATON

• Vérifier sa familiarisation à l’être humain Le chaton libre de ses mouvements est laissé dans une pièce. Invitez-le à jouer avec une ficelle à laquelle vous aurez attaché une plume, ou lancez-lui un petit objet (balle de ping-pong, par exemple). S’il vient vers vous pour jouer et se frotte en plus contre vous, c’est gagné : c’est un chaton bien familiarisé à l’homme. Essayez aussi de le caresser et de le manipuler. S’il a eu l’habitude des contacts, il ne se débattra pas (d’où le test de suspension). En revanche, un chaton peureux, peu manipulé, aura tendance à fuir, feuler, gronder et cracher. Cependant, il est encore jeune et parfois, en fonction des conditions de vie ultérieures, son caractère peut se modifier dans un sens comme dans l’autre.

• Le test de suspension Le test de suspension permet de différencier un chaton bien familiarisé d’un chaton mal familiarisé, donc peureux et agressif. Si l’on suspend calmement par la peau du cou le chaton, cela entraîne une inhibition réflexe chez ce dernier. Le chaton normal et parfaitement familiarisé à l’être humain est relaxe et détendu. Il se replie sur luimême, les paupières semi-closes. En revanche, si le chaton feule, gronde,

se débat, cherche à mordre et sort les griffes, c’est le signe d’une intolérance au contact : le chaton ne sera pas spécialement un bon compagnon pour les personnes qui recherchent un contact avec lui. Cependant, tout n’est pas perdu, car avec beaucoup de patience et en évitant l’adoption d’un tel chaton dans une famille avec enfants, bon nombre de chatons sont récupérables.

Ce chaton, intolérant au contact, n’est pas très « zen ».

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