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Jean Lacube

l’ABC de

l’apiculture

220 dessins geste par geste • Toutes les connaissances indispensables sur l’abeille et sa colonie • Les techniques apicoles pour conduire un petit rucher



Sommaire

AVANT-PROPOS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . INTRODUCTION L’abeille et la flore . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’abeille Apis mellifera . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le corps de l’abeille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les systèmes organiques de l’abeille . . . . . . . . . . . . . Les sens évolués de l’abeille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les modes de communication de l’abeille . . . . . . . . . Les métiers et les activités de la colonie . . . . . . . . . Les produits de la ruche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les maladies et les traitements . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les vêtements et les outils de l’apiculteur . . . . . . . Réglementation et recommandations pour installer un rucher . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’APICULTURE PAS À PAS Votre première ruche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Monter les cadres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Installer le rucher . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Allumer l’enfumoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Enfumer et ouvrir une ruche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nettoyer le plateau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Visite de printemps et ouverture d’une ruche . . . . Le nourrissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Éviter l’essaimage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Récupérer un essaim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Transvaser un essaim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Créer un essaim artificiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Poser la hausse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

5

7 9 25 26 29 32 39 48 54 60 62

70 74 79 83 86 89 92 100 104 107 111 114 121

La récolte du miel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La récolte du miel à la brosse . . . . . . . . . . . . . . . . . La récolte du miel au chasse-abeilles . . . . . . . . . . L’extraction du miel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Préparation et conditionnement du miel . . . . . . . . . Le traitement des opercules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le léchage des hausses après la récolte . . . . . . . . . . Le stockage des hausses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La conduite rationnelle du rucher . . . . . . . . . . . . . . . . Conduire son exploitation autour de la reine . . . . . Le marquage de la reine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le déplacement des colonies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La récolte du pollen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La récolte de la gelée royale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La récolte de la cire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La lutte alternative à l’acide oxalique . . . . . . . . . . . . Sauver une colonie bourdonneuse . . . . . . . . . . . . . . . . Visite de fin de saison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

125 128 130 135 142 145 147 149 151 155 159 160 164 167 170 172 178 179

POUR EN SAVOIR PLUS La conduite du rucher optimisée : méthode alternative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les piqûres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les pesticides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Annexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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LES PLANTES MELLIFÈRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199 Les abeilles et les fleurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200 Un exemple de calendrier apicole . . . . . . . . . . . . . . . . . 219 Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 222



L’abeille et la flore Il n’y a pas d’abeille sans fleur, ni de fleur sans abeille. N’y aurait-t-il plus d’homme sans abeille ? La vie sur terre n’a pas toujours été possible. Il y a 4 milliards et demi d’années, la température à la surface de la croûte terrestre était supérieure à 250 °C, le gaz carbonique occupait l’atmosphère à 99 % et la pression atmosphérique était 60 fois supérieure à celle que nous connaissons aujourd’hui. Puis l’effet de serre a diminué, la vapeur d’eau s’est condensée, des pluies torrentielles ont rempli les océans, le gaz carbonique a été absorbé et dissous dans les océans et l’oxygène a en revanche été libérée : 21 % de la masse d’air que nous respirons permettent la vie que nous connaissons maintenant. Puis, il y a 500 millions d’années, ont surgi les premiers vertébrés et les premières plantes primaires. À la fin de l’ère secondaire sont apparues des plantes nouvelles, les angiospermes, qui devaient être fécondées par d’autres plantes sœurs. Mais comment transporter le pollen alors qu’elles ne se déplaçaient pas ? Par le vent, les insectes ? Dame Nature a alors trouvé l’idée du service réciproque. La plante à fleurs pourvoit les insectes de sucres (nectar, miellat) et de protéines (pollen) et, pour attirer les insectes, tous les moyens sont bons, comme

les parfums, les couleurs et les formes. En contrepartie, les insectes transportent, sans le savoir, le pollen de fleurs en fleurs. Celui qu’ils acheminent malgré eux, ils le portent sur leur dos et leur corps recouvert de poils crochus pour coincer les grains de pollen. Pour leur propre consommation, ils le transportent volontairement dans les corbeilles de leurs pattes arrière. Les plantes à fleurs sont apparues, il y a 150 à 120 millions d’années, en concomitance avec les insectes pollinisateurs, qui n’étaient pas forcément volants au départ. Les premiers étaient plutôt des dévoreurs d’étamines. Puis, partageant les intérêts des fleurs, des insectes butineurs sont apparus et ont évolué sur des dizaines de millions d’années, notamment les abeilles, il y a environ 50 à 30 millions d’années : Apis cerana, il y a 7 millions d’années, et Apis mellifera plus récemment, il y a environ 700 000 ans à 1 million d’années. Les seules preuves que nous détenons pour cette date existent sous la forme d’incrustations dans de l’ambre baltique. On y a trouvé des insectes, conservés depuis plus de 50 millions d’années, du genre l’ABC de l’apiculture

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Electrapis apoïdea, disparu depuis et cependant très proche de l’Apis mellifera actuelle. Les hyménoptères comme Electrapis apoïdea , aux pièces buccales adaptées et aux deux paires d’ailes, réussirent leur métamorphose biologique, qui permit la pollinisation.

Une abeille Electrapis apoïdea conservée dans de l’ambre.

En fait, on suppose que l’évolution des abeilles remonte à beaucoup plus loin. On ne sait rien de l’ancêtre commun de tous les apoïdes. Apis mellifera ne daterait que de -1 million d’années. Les premiers hominidés ont dû attendre -5 millions d’années, l’homme debout -1,5 millions d’années, l’Homo sapiens -300 000 ans et l’homme moderne -50 000 ans. Cela représente une seconde, si l’on découpe les 4,5 milliards d’années des ères géolo-

giques en mesures horaires conformes à nos cadrans. L’homme, notamment l’Homo sapiens, il y a 100 000 ans ou plus, s’est intéressé à l’abeille. Nous n’avons la preuve de la cueillette du miel que depuis 9 000 à 12 000 ans par des dessins réalisés à l’intérieur de la grotte de l’Araignée (cava de l’Arana), en Espagne. Les premiers pas de l’apiculture et de la domestication de l’abeille dateraient de 4 500 à 3 500 ans avant notre ère. Les Égyptiens nous ont laissé des hiéroglyphes comme témoignages de leurs activités apicoles. Des compartiments, les ancêtres de nos ruches probablement, ont été dessinés. D’autres civilisations ont probablement pratiqué l’apiculture avant ces premiers témoignages.

Tableau des ères géologiques

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Ères - Millions d'années

Évènements

-0,01 Ma -0,05 -0,7 à -0,5 Ère quaternaire -1,5 Pliocène -5 à -7 Miocène -20 Oligocène -40 Ère tertiaire -65 Crétacé -100 Jurassique -150 Ère secondaire -200 Carbonifère -300 Dévonien -375 Silurien -400 Ère primaire -1,5 Ga -2 Ga -3 Ga -4 Ga Précambrien

Agriculture, apiculture Homme moderne Apis mellifera Apis cerana Premiers hominidés Premiers singes Premiers anthropoïdes Fin des dinosaures Mammifères, guêpes, abeilles Fleurs, oiseaux, insectes Dinosaures Vertébrés terrestres Plantes ligneuses Premières plantes Premiers invertébrés Continents et atmosphère Apparition de l’oxygène Traces organiques Pluies diluviennes : océans Croûte terrestre

l’ABC de l’apiculture

Les plantes à fleurs Les plantes à fleurs appartiennent à la seconde génération des végétaux. Qui ne connaît pas le Jurassique et le Trias de l’ère secondaire avec l’arrivée des premiers dinosaures ? Alors il existait seulement une végétation primitive – comme la fougère – à -350 millions d’années. Il a fallu attendre plus de 200 millions d’années pour passer à une végétation évoluée avec des fleurs, donc des oiseaux et des insectes pollinisateurs, sans lesquels l’évolution n’aurait pas été possible. C’est en effet au Jurassique, il y a -150 millions d’années, qu’apparaissent les fleurs et les insectes pollinisateurs comme les abeilles.


L’abeille Apis mellifera Apis Mellifera appartient à l’ordre des hyménoptères, l’un des ordres les plus en symbiose avec l’homme. Pour éviter toute erreur, les insectes suivants n’appartiennent pas à cet ordre des hyménoptères : les mouches (diptères), les papillons (lépidoptères), les sauterelles (diptères), les termites (isoptères), les scarabées (coléoptères), les puces (diptères) et les moustiques (diptères).

La classification Le mot abeille est attesté en français à partir du XIVe siècle et serait d’origine occitane, sous le nom d’abelha, du latin apis. Pendant longtemps, il y a eu confusion entre abeille et mouche à miel. L’Académie française opte pour « abeille » et la classe comme « hyménoptère vivant en essaim ». Plus précisément, celle-ci est classée comme descendante des Apidés vivant en société et produisant du miel. Les abeilles font partie de plusieurs familles, qui se nourrissent surtout de pollen et récoltent du nectar pour se nourrir et produire des calories.

Le genre Apis date de 20 à 40 millions d’années, bien avant dans l’histoire de l’évolution des insectes. Parmi les hyménoptères se trouvent les abeilles, les bourdons, les guêpes, les fourmis… Les apoïdes, les vespidés et les formicidés sont trois superfamilles bien distinctes. Issus des apoïdes (Apoidea), les apidés (Apidea) se divisent en plusieurs familles, notamment celle des apidés supérieurs, des apidés primitifs et des apidés solidaires. Les apidés supérieurs se déclinent en plusieurs familles, notamment Apis comme l’abeille et Bombus comme le L’ordre des hyménoptères Aculéates (sous-ordre)

L’ordre des hyménoptères

Superfamilles

L’ordre des hyménoptères est le plus diversifié des ordres d’insectes, avec plus de 120 000 espèces décrites et entre 2 et 3 millions d’espèces estimées. Les hyménoptères sont généralement caractérisés par deux paires d’ailes membraneuses couplées en vol, des pièces buccales de type broyeur ou lécheur et leur métamorphose complète.

t

Vespidés (Guêpes, frelons)

Apoïdes (Guêpes apoïdes, abeilles)

Formicidés (Fourmis)

Famille

t

Apidés primitifs

Apidés supérieurs

Apidés solitaires

Genres

t

Meliponea (Abeilles sans dard)

Apis (Abeilles avec dard)

Bombus (Bourdons)

l’ABC de l’apiculture

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Apis t

Les 5 espèces les plus connues sur les 10 espèces existantes

Apis florea

Apis dorsata

t

Apis mellifera

t

Apis cerana

Apis laboriosa

Les 5 sous-espèces les plus connues sur les 25 espèces existantes

Apis mellifera scutellata

Apis mellifera ligustica

t

t

Abeille africaine

Abeille italienne

t

Apis mellifera mellifera

t

Noms communs

Apis mellifera caucasia

Apis mellifera carnica

t

t

t

Abeille noire

Abeille caucasienne

Abeille carniolienne

La famille des Apis.

bourdon, qui se séparent à ce stade. Les Apis se divisent ensuite en dix espèces dont Apis mellifera, Apis cerana, Apis dorsata, Apis florea. Deux d’entre elles se distinguent par leur mode de vie cavitaire : Apis mellifera, qui produit de bonnes récoltes de miel, et Apis cerana, qui donne peu de miel.

La famille des Apis La division entre Apis cerana et Apis mellifera, mère de notre abeille actuelle, date de 7 millions d’années. Si Apis mellifera existe dans sa propre branche depuis des millions d’années, elle n’a été identifiée comme telle qu’il y a 700 000 ans. Apis cerana a évolué en Asie, alors qu’Apis mellifera, qui compte 25 sousespèces ou races, occupe l’Europe et l’Afrique, mais aussi un peu l’Asie. Certaines de ses sous-espèces sont Apis mellifera mellifera, l’abeille noire, celle que nous connaissons la mieux 10

l’ABC de l’apiculture

en France, et Apis mellifera ligustica, l’abeille dite « italienne ». On connaît également : Apis mellifera armeniaca (d’Arménie, agressive), A. m. capensis (d’Afrique du Sud, diploïde), A. m. carnica (d’Europe de l’Est, douce), A. m. caucasica (du Caucase, douce), A. m. iberica (espagnole, agressive), A. m. littorea (d’Afrique de l’Est, d’altitude), A. m. major (marocaine, travailleuse), A. m. sahariensis (du Sahara, qui butine loin, à plus de 5 km), A. m. scutellata (de Centrafrique, agressive), A. m. syriaca (de Syrie, petite et agressive)… Pour ce qui est du continent américain, c’est l’homme qui, à partir du XVIIe siècle, a importé environ une dizaine de sous-espèces, dont Apis mellifera mellifera d’Europe, puis Apis m. scutellata, une abeille tropicale d’Afrique, pour sa supposée acclimatation au Brésil en 1956. C’était sans compter sur les croisements : la suite a été plutôt désastreuse, car cette abeille a évolué en abeille tueuse.


Les espèces et les lignées

Les sous-espèces ou races Apis cerana et Apis mellifera vivent en colonie et sont abritées, contrairement aux autres sous-espèces. C’est une situation remarquable et rare dans le monde des insectes, y compris parmi les Apis. On leur connaît des qualités surprenantes de vie en collectivité : c’est un modèle, un exemple de réussite sociale, avec une discipline librement consentie dans l’esprit, semble-t-il, du seul bon sens. Le tout est assimilable à une intelligence collective.

Les races d’Apis cerana Cet ouvrage ne traitera pas des Apis cerana, une espèce asiatique. Retenons

3000 avec organisation sociale 17000 solitaires

7 t t t

En France, on compte 1 000 sousespèces d’abeilles et 20 000 sur l’ensemble des principaux continents. Ce sont seulement 3 000 sur 20 000 sous-espèces, soit 15 %, qui vivent en organisation sociale, et seulement 9 sur 20 000 qui sont organisées en colonie permanente et en mesure de se reproduire par essaimage. Ce sont les espèces du genre Apis. Sur ces neuf sous-espèces, seulement deux d’entre elles, dites cavitaires, sont en mesure d’être « domestiquées », leur mode de vie leur permettant de vivre en ruche, donc déplaçables. Ce sont Apis cerana, sur le continent asiatique, et Apis mellifera, sur les continents européen (lignées M et C), africain (lignée A), américain (par importation) et partiellement asiatique (lignée O, voir schéma p. 198 en haut).

colonies permanentes avec essaimages (dites sauvages)

2

colonies permanentes avec essaimages mises en ruches (dites domestiques)

qu’elles sont l’hôte du varroa, avec lequel elles cohabitent parfaitement. Elles savent s’épouiller, même mutuellement. A. cerana sait combattre le frelon asiatique, qu’elle étouffe en surchauffe létale. On distingue, parmi elles, une dizaine de races ou sous-espèces, notamment Apis cerana cerana, A. c. indica, A. c. japonica, A. c. javana…

Histoire évolutive d’Apis mellifera et Apis cerana.

Les races européennes d’Apis mellifera les plus courantes l L’abeille noire (Apis mellifera mellifera) est la plus répandue en France. Elle a de bonnes dispositions pour réguler sa colonie, qui passe l’hiver correctement, y compris dans les régions aux hivers durs. l L’abeille carniolienne (Apis mellifera carnica) est originaire du duché de Carniole, aujourd’hui en Slovénie. Elle consomme peu en hiver et elle rechigne à étirer les cadres. Elle est localisée dans l’est et le sud-est de

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la France. Elle est recherchée pour les ruchers en zone urbaine. Elle est performante pour les productions de miellat comme celui du sapin. C’est une abeille rustique et polyvalente. l L’abeille caucasienne (Apis mellifera caucasica) est appelée également « abeille grise ». Elle produit abondamment de la propolis, ce qui conduit à l’utiliser pour cette production qui est en forte demande. Originaire de Géorgie, on la retrouve dans de nombreux pays d’Europe. Elle est particulièrement douce et bonne productrice pour les miellées aux fleurs profondes, comme celles de l’acacia et de la luzerne. Elle a un développement plutôt lent et essaime peu. l L’abeille jaune italienne (Apis mellifera ligustica) est l’abeille la plus répandue à travers le monde. Elle a un développement tardif. Sa capacité d’a-

daptation fait qu’on la retrouve en Amérique. Particulièrement prolifique, cette abeille permet une production importante d’essaims. En dehors des zones méditerranéennes, elle passe difficilement les périodes hivernales. Votre choix doit se faire en fonction du type d’apiculture, du site de l’installation (en ville ou à la campagne) et des particularités de certaines abeilles : les abeilles caucasiennes, productrices de propolis, ou les abeilles italiennes pour la gelée royale. L’abeille noire, Apis mellifera mellifera, est la plus résistante aux maladies. Les croisements et les essaimages font que ces races évoluent parfois et deviennent agressives dans les générations suivantes. La troisième partie de leur désignation fait référence à une sous-espèce. Cette référence est souvent géographique.

Tableau des propriétés des Apis mellifera les plus courantes Apis mellifera mellifera

Apis mellifera carnica

Apis mellifera caucasica

Apis mellifera ligustica

Abeille noire Coloration foncée

Abeille carnolienne Coloration foncée

Abeille caucasienne Coloration grise

Abeille italienne Coloration cuivrée

Taille moyenne à grande

Grande taille

Grande taille

Taille moyenne

Courte

Longue

Très longue

Longue

Moyenne

Douce, mais descendance agressive

Douce

Douce, mais descendance agressive

Développement rapide

Peu vulnérable Développement rapide

Développement lent

Développement tardif, mais surface importante

Essaimage

Essaimeuse

Très essaimeuse

Peu essaimeuse

Peu essaimeuse

Hivernage

Bonne résistance Propolisation moyenne

Bonne résistance Propolisation faible

Bonne résistance Propolisation forte

Consommation importante Propolisation faible

Moyenne

Excellente

Bonne

Bonne

Couvain sensible aux agents pathogènes

Résistante à la nosémose et à l'acacriose

Sensible à la nosémose et l'acacriose

Résistante

Race Nom commun et coloration Taille Langue Agressivité Couvain et développement

Tenue au cadre Maladie

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l’ABC de l’apiculture


L’abeille Buckfast est un croisement de deux sous-espèces d’Apis mellifera : Apis mellifera mellifera et Apis mellifera ligustica. Nous la devons à Karl Kehrle, le frère Adam, né en 1898 qui a travaillé plus d’un demi-siècle à améliorer cette race

dans le but d’enrayer la maladie des abeilles de l’île de Wight (Angleterre), une maladie des trachées, une sorte d’acariose. Ce croisement fut une grande réussite : il donna la vie à une abeille très propre, non essaimeuse et peu agressive.

Abeille ou guêpe ? La guêpe est un des plus anciens hyménoptères. Elle aurait précédé la fourmi, pourtant déjà plus ancienne que l’abeille. C’est au moment du Crétacé, il y a -100 millions d’années, que la branche de ce qui sera plus tard celle des abeilles diverge de celle des guêpes. Celle-ci sera carnivore, même si elle ne dédaigne pas tout ce qui est sucre, notamment les nectars des fleurs. Les guêpes vivent dans un petit nid, qu’elles désertent en fin de saison. Les femelles s’enfouissent pour créer une nouvelle colonie au printemps suivant, contrairement aux abeilles qui restent en colonie, y compris l’hiver. La guêpe se distingue de l’abeille par l’image qu’elle donne d’un insecte effilé à la taille, bien différente de celle de l’abeille qui ne semble pas avoir d’amincissement à cet endroit. La taille de l’abeille est en fait tout aussi mince, mais cachée par des poils. Les ailes de la guêpe se replient au repos le long du corps. Elles sont nettement plus longues que larges et semblent étroites. Les ailes de l’abeille sont larges et souvent ouvertes. Seules les jeunes abeilles, juste après leur naissance, ont parfois les ailes le long du corps comme une guêpe. Les pattes de la guêpe sont longues,

effilées et sans corbeille, tandis que l’abeille a les pattes arrière élargies par un mécanisme destiné à la récolte du pollen, notamment la corbeille. Celle-ci se trouve sous le fémur et au niveau du tibia, alors que le peigne à pollen se situe sur le métatarse. Si les poils sont nombreux et fourchus chez l’abeille – lui donnant un aspect duveteux –, la guêpe n’en n’est pas dépourvue, mais ils sont peu visibles et surtout peu nombreux, droits et lisses. Les nids de guêpe sont plutôt gris, composés de fibres végétales (une sorte de papier), et sont orientés généralement vers le bas. Les rayons des abeilles sont en cire jaune clair, qui peut virer au gris et au noir avec le temps. Ils sont parallèles et on peut en compter de deux à huit. Plutôt agressive, la guêpe ne laisse pas son dard en piquant et peut donc piquer plusieurs fois, contrairement aux abeilles. Seules les abeilles ouvrières peuvent piquer, mais elles n’ont pas pour autant vocation à piquer. En d’autres termes, elles ne sont pas programmées génétiquement pour attaquer mais plutôt pour défendre leur progéniture, elles-mêmes ou leur récolte. Elles laissent leur dard planté malgré elles, surtout dans la peau de l’homme et de certains mammifères.

L’abeille.

La guêpe.

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l’apiculture pas à pas


Votre première ruche Le succès dépend des moyens que l’on se donne pour réussir. Le choix de la ruche est important. Le matériel d’un même exploitant doit être standard et de même modèle, alors qu’il existe de nombreux modèles de ruches qui dépendent du type d’apiculture et du climat. Les éléments de la ruche

Période : préparez votre matériel l’hiver.

le toit

Les éléments de la ruche le couvrecadres

la hausse et ses cadres

De nos jours, les colonies sont logées dans des ruches à cadres mobiles à expansion verticale. Les cadres sont l’ossature de l’édifice et le lieu de vie. Ils sont perpendiculaires à l’entrée pour une meilleure ventilation, comme c’est le cas dans les bâtisses sauvages. On appelle cette disposition quasi généralisée « bâtisse froide ».

la grille à reine

un cadre de corps

Choisir le modèle de ruche Choisissez votre ruche en fonction du type d’apiculture que vous souhaitez.

le corps de ruche

le plateau

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l’ABC de l’apiculture


Votre première ruche

La ruche Warré se prête à une apiculture d’observation, où la production de miel n’est pas le premier objectif. Son exploitation, comme son expansion vers le bas, se rapproche du mode de vie naturel des abeilles.

La ruche Dadant est la plus répandue. Elle permet un bon compromis entre les trois principaux objectifs : la production, l’élevage et l’équipement.

La ruche Langstroth correspond davantage aux activités d’un professionnel, car elle nécessite du matériel de manutention (hausses de miel plus lourdes) et est plus adaptée à l’élevage.

l’ABC de l’apiculture

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L’apiculture pas à pas

Choisir les cadres Choisissez entre les cadres Dadant droits et les cadres Dadant Hoffmann. Tous ces cadres sont suspendus et espacés par des bandes d’écartements ou crémaillères et maintenus dans le bas par des bandes intercadres.

Le cadre Dadant droit Si vous choisissez le cadre Dadant droit, il est le plus répandu. Il nécessite d’avoir des ruches équipées de deux bandes d’écartement, qui assurent un pas de positionnement des cadres de 35 mm, pouvant aller jusqu’à 38 mm.

Pour le bas du cadre, une ou deux bandes intercadres, ou des pointes, maintiennent les cadres.

Le cadre Dadant Hoffmann Le cadre Dadant Hoffmann présente l’avantage de glisser sur une bande lisse sans crémaillère et sans bande intercadre. Plusieurs cadres peuvent être déplacés à la fois. L’écartement entre les cadres se fait par un élargissement des cadres dans la forme du montant vertical, assurant l’écartement de 35 mm. Il est moins répandu et pourtant plus pratique que le cadre Dadant droit.

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l’ABC de l’apiculture


Votre première ruche

Avantages et inconvénients du cadre Dadant Hoffmann L’un des avantages du cadre Dadant Hoffmann est dans la manipulation aisée de cadres groupés. Ils s’adaptent mieux à d’abondantes récoltes. On peut supprimer un ou deux cadres en les répartissant de façon homogène. Ce qui permet un nouvel écartement des cadres pour la confection de rayons plus épais, allégeant ainsi le travail à la miellerie (moins de cadres à désoperculer). La grille à reine (voir p. 70) devient inutile du fait d’un écartement trop important pour un nid à couvain. En revanche, l’achat d’essaims sur cadres nécessite un fournisseur en cadre Dadant Hoffmann, ou bien d’acheter des paquets d’abeilles sans cadre et une reine à part. De plus, la propolisation peut modifier les écartements : resserrez bien les cadres tout en enfumant les zones de contact.

Le nombre de cadres Quel que soit le type de cadre, on compte dix cadres dans le corps de ruche et neuf, parfois huit, cadres dans les hausses. Les anciens corps à douze cadres ont petit à petit été abandonnés.

Les cadres Dadant Hoffmann peuvent être écartés pour n’en compter que huit. Il faut répartir les espaces entre eux.

Désoperculer : c’est découper l’ensemble de la fine pellicule de cire avec laquelle les abeilles ferment les alvéoles pleines de miel, quand le nectar est arrivé à maturité (< 20 % d’eau), ou les alvéoles du nid à couvain. Nid à couvain : c’est l’ensemble de la ponte de la reine, qui réunit plusieurs alvéoles avec des œufs ou des nymphes en cours de maturité : les immatures. Ces alvéoles sont regroupées sur plusieurs cadres pour former une boule partitionnée. D’où l’intérêt des cadres mobiles. Propolisation : les abeilles calfeutrent le moindre espace de leur ruche inférieur à 5 mm avec de la propolis, une matière végétale résineuse prélevée par les abeilles sur les végétaux.

Conseil Pour garantir une bonne finition, les fabricants équipent le bas des corps de ruche de deux bandes intercadres. D’expérience, il s’avère préférable d’en enlever une des deux pour faciliter la remise en place des cadres.

l’ABC de l’apiculture

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Monter les cadres Les cadres forment l’ossature de la ruche. Le montage des cadres permet de manipuler les rayons en les rendant mobiles. Le nombre des rayons et leur espacement respectent le comportement naturel des colonies sauvages d’Apis mellifera : entre 36 et 37,5 mm. Les dimensions d’une ruche sont établies de la même façon. Les abeilles propolisent (voir p. 165) les espaces restés libres au-dessous de 5 mm et bâtissent des rayons de cire au-dessus de 7 mm. L’écartement des cadres, à savoir les espaces laissés tout autour du cadre, est étudié en fonction. Évitez les ruches « bricolées », qui ne respectent pas toutes les dimensions et les détails. Il faut assurer une interchangeabilité maximale des matériels, fréquente en apiculture. Période : c’est un travail d’hiver et d’intérieur, en fonction des conditions météorologiques. Attention de ne pas vous laisser déborder. Au retour des beaux jours, tout va très vite et les travaux d’hiver doivent être terminés.

Un cadre de hausse neuf ou gaufré.

Pontage : c’est une construction anarchique donnée par les abeilles aux rayons de cire, créant ainsi des ponts en cire qui relient anormalement deux cadres de la ruche. Cela rend nécessaire l’usage d’un couteau ou d’un lève-cadre pour séparer les cadres et les rendre amovibles.

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Choisir les cadres Les cadres forment l’ossature de la ruche, car la colonie vit dessus. Ils équivalent aux rayons des ruches sauvages. Construits en bois et amorcés avec de la cire, ils deviennent amovibles (sans pontage). On distingue les cadres de corps (dix en corps Dadant) et les cadres de hausse (neuf cadres en hausse Dadant), moins hauts. Ils sont de deux familles différentes, chacune ayant ses adeptes : les cadres à écartement classique, dit Dadant droits, et ceux à écartement Dadant Hoffmann en bois (voir Avantages et inconvénients du cadre Dadant Hoffmann, p. 73).


Monter les cadres

Tous ces cadres sont souvent filés (à l’achat) par un fil métallique à l’horizontale ou à la verticale. Le collage d’une feuille de cire vient achever le montage d’un cadre. Filer : filer un cadre consiste à passer un fil métallique entre les montants du cadre pour maintenir la feuille de cire.

Choisir le fil Si le fil est à monter, le fil métallique peut être en inox ou en acier galvanisé. En inox, il est plus long à chauffer sous l’effet du courant électrique. Mais il résiste aux bains décapants lors du nettoyage des cadres par un trempage en cuve (soude). Le fil galvanisé s’échauffe plus vite avec le courant de 12 volts, parfois trop vite, mais il résiste moins au trempage. Dans tous les cas, tendez le fil avec la pince zigzag (voir dessin p. 76).

Monter le fil à l’horizontale, avec pointes

fil

clou

C’est le type de montage le plus facile. Il nécessite deux pointes. Plantez celles-ci sans les enfoncer totalement au départ d’un des trous. Torsadez le fil autour avec une pince ronde sans striures pour ne pas couper le fil. Enfilez le fil métallique du premier trou depuis l’extérieur vers l’intérieur, ressortez à l’autre extrémité, longez le bord extérieur sur la hauteur (petite largeur), rentrez-le à nouveau et ainsi de suite. Au dernier trou, tendez le fil brin par brin, en revenant en arrière avec vos doigts, sans pour autant atteindre une tension extrême. La pince zigzag permet d’achever la torsion. Avant de monter le fil, évaluez la longueur qui vous sera nécessaire. Ou bien passez tous les brins avant d’attacher. Certains utilisent un dévidoir de bobine.

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L’apiculture pas à pas

Monter le fil à l’horizontale, attaché par un vrillage Le départ du fil, toujours depuis l’extérieur, est obtenu par un retour du bout du fil sur lui-même et son vrillage sur le brin tendu. Passez le fil dans tous les trous en partant de l’extérieur et en terminant également à l’opposé à l’extérieur. Faites le demi-tour du premier montant et vrillez le fil. Avec une pince ronde, tassez les spires de la vrille. Tendez le fil, puis recommencez l’opération du vrillage à l’autre extrémité.

Monter le fil à la verticale Quel que soit le mode d’attache, tendez et passez le fil à la verticale, toujours en partant de l’extérieur et en terminant également à l’extérieur. Testez les deux méthodes de passage et les deux modes d’accrochage.

Tendre le fil Plaquez le cadre contre vous ou contre un plan de travail. Avec la pince zigzag, trouvez le bon geste pour tendre le fil sans le déformer, ce qui peut conduire à l’effet inverse, afin de l’onduler. Cette tension du fil facilite le collage grâce à un courant basse tension (12 volts).

La pince zigzag.

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Monter les cadres

Conseil Stockez vos feuilles de cire à plat pour ne pas les déformer et autour de 20 °C. Froides, elles se brisent. Une fois montés, les cadres doivent être maintenus à l’abri de l’air, par exemple sous film.

Mettre en place la feuille de cire gaufrée Tenez le cadre incliné à 45° contre vous ou contre un plan de travail, la rainure en bas du cadre. Prenez la plaque de cire des deux mains et placez-la au fond de la rainure du cadre.

Manipuler la cire avec prudence La cire chaude est inflammable. Elle peut déborder en bouillant et s’enflammer à proximité des flammes. Utilisez une plaque chauffante électrique, moins dangereuse que les flammes du gaz, et la méthode du bain-marie plutôt que celle du feu direct. Soudez de préférence la feuille du côté de la rainure avant de souder les brins du fil métallique. Au bain-marie, une burette à double paroi vous permet aussi de fondre la cire sans danger

Coller la feuille dans la rainure Tenez toujours le cadre de telle sorte que ce sont les brins du fil qui supportent la feuille de cire. La rainure doit être en dessous. Faites couler un filet de cire liquide dans la rainure et inclinez le cadre dans les deux sens possibles pour faire couler la cire liquide tout le long du cadre jusqu’à l’autre extrémité. Pas assez chaude, la cire va faire un bourrelet sans pénétrer la rainure. Trop chaude, elle va percer la feuille de cire sans la coller. l’ABC de l’apiculture

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L’apiculture pas à pas

Coller la feuille avec les brins de fil métallique Placez le cadre sur une planche épaisse en maintenant la feuille de cire. Celle-ci doit être au-dessous, côté planche. Le cadre ne doit pas toucher le plan de travail. Le poids du cadre va permettre aux brins métalliques, une fois chauffés, de pénétrer dans l’épaisseur de la feuille de cire. Repérez les extrémités du fil métallique et chauffez le fil avec du courant de 12 volts dans sa totalité ou par brin. Rompez le contact électrique et plaquez le tout avec vos doigts.

On chauffe le fil brin par brin.

On chauffe le fil dans sa totalité.

Conseils Avec le courant de 12 volts, chauffez deux ou quatre brins à la fois. Ce choix dépend de la conductivité du fil utilisé et de la température ambiante. Le fil galvanisé est meilleur conducteur, mais moins solide dans le temps que le fil inox. Il est possible d’adopter un autre positionnement : en mettant la feuille au-dessus des brins au lieu d’en dessous. C’est le poids de la feuille qui va permettre l’autocollage de celle-ci sur les brins. Vous pouvez aussi inverser le déroulé du collage : rainure et brins ou brins et rainure. Enfin, retenez qu’un autotransformateur de 220 volts par 12 volts est dangereux s’il est mal isolé. Optez plutôt pour un transformateur spécifique que l’on trouve chez les revendeurs apicoles.

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Installer le rucher On ne récolte que ce que l’on sème. Le rucher est un groupe de ruches et ruchettes, installées sur un terrain ou sous un abri-chalet. La ruche est l’abri de la colonie.

Choisir un emplacement Placez vos ruches, si possible, à moins de 800 m de ressources florales importantes et variées : acacia, châtaignier, garrigue, maquis… Au-delà, les abeilles consomment une partie de leur récolte au cours du vol de retour. À défaut d’une flore sauvage, placez vos ruches dans le voisinage de cultures telles que le colza ou le tournesol. Cependant, les risques d’intoxication avec les pesticides sont à prendre en compte, soyez vigilant.

Période : faites le débroussaillage et la préparation des emplacements en hiver. Commandez les colonies auprès d’apiculteurs ou revendeurs spécialisés en automne de l’année précédant l’installation.

Une source d’eau est nécessaire. Sinon, mettez à disposition de l’eau en installant le goutte-à-goutte d’un fût. Celui-ci s’écoule sur des meulières. Prévoyez l’accès d’un véhicule à l’arrière du rucher, si possible. Évitez les emplacements sous des branches basses apportant de l’humidité, ce qui engendrerait un mauvais hivernage. Le vent est moins dérangeant, mais mieux vaut s’en protéger. N’oubliez pas d’afficher le numéro d’immatriculation du rucher.

Conseil Ne vous lancez pas avec une seule colonie. Il n’est pas rare de perdre une colonie en cours d’hiver. L’idéal est d’avoir deux à trois ruches peuplées. Pour être sûr de la qualité des colonies, adressez-vous à des vendeurs d’essaims reconnus. Les groupements d’apiculteurs ou les Groupements de Défense Sanitaire des Abeilles (GDSA) de votre département, ou des spécialistes apicoles, vous conseilleront.

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