Les plus spectaculaires, les plus parfumées, les plus précoces… retrouvez les variétés qui répondent à vos critères. Des photos et des conseils simples vous guident pour réussir sans difficultés.
Pépiniériste, horticulteur et jardinier, Robert Elger est un grand connaisseur des cultures et de la multiplication des arbres et des arbustes de jardins, tant ornementaux que fruitiers. Il a déjà publié aux éditions Rustica Boutures, marcottes et divisions, Plantes relax pour jardin sans soucis et Tirer parti d’un jardin rikiki.
12,95 € TTC Une marque de Fleurus Éditions www.fleuruseditions.com www.rustica.fr
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TOP RUSTICA
Le top des arbustes à fleurs selon Rustica pour vous permettre de créer le jardin de vos rêves !
TOP RUSTICA DES ARBUSTES À FLEURS
ROBERT ELGER
LE MEILLEUR CHOIX POUR VOS ARBUSTES À FLEURS
ARBUSTES À FLEURS LES VARIÉTÉS LES + FLORIFÈRES, LES + RÉSISTANTES, LES + SPECTACULAIRES, LES + PRÉCOCES...
SOMMAIRE Vos berbéris Vos buddléias Vos camélias Vos cognassiers Vos cornouillers Vos deutzias Vos forsythias Vos genêts Vos hortensias Vos lavandes Vos lilas Vos magnolias Vos mahonias Vos millepertuis Vos potentilles Vos rhododendrons et azalées Vos rosiers arbustifs et botaniques Vos spirées Vos viornes Vos weigelias
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SOMMAIRE Avant-propos
6 Vos lilas
45
Vos magnolias
49
Vos mahonias
53
Vos berbéris
8 Vos millepertuis
56
Vos buddléia
11 Vos potentilles
59
Vos camélias
15 Vos rhododendrons et azalées
63
Vos cognassiers
18 Vos rosiers arbustifs et botaniques
67
Vos cornouillers
22 Vos spirées
71
Vos deutzias
25 Vos viornes
75
Vos forsythias
29 Vos weigelias
78
Vos genêts
33
Vos hortensias
37 Index
82
Vos lavandes
41 Crédits photographiques
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AVANT-PROPOS
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e tous les végétaux cultivés au jardin, les arbustes d’ornement sont ceux qui vous accompagneront le plus longtemps et vous demanderont le moins de travail. Ce sont eux qui vous donneront le minimum de soucis, la plupart se maintenant en place de nombreuses années – de 3 à 4 ans pour les plus éphémères et jusqu’au siècle pour les plus durables. Soyez assuré qu’aucun autre type de plantes ne trouvera sa place dans votre jardin à si bon compte ! Certains – peu – sont des Européens de souche, mais la plupart poussent à l’état naturel sur une bande géographique comprise entre les latitudes 35° et 60° nord – Amérique du Nord, Chine et Japon essentiellement –, plus rarement aux mêmes latitudes australes. Même si leur origine est relativement circonscrite, leur diversité est étonnante, tant par le port (dressé ou étalé), la taille (naine ou géante), les couleurs des fleurs (qui couvrent toute la gamme chromatique) et l’époque de floraison (printanière, estivale, automnale et même hivernale). Pour beaucoup de ces arbustes, les feuilles s’illuminent en octobre de tous les feux de l’automne avant de tomber. Chez certains, les fleurs, admirées quelques mois plus tôt, se transforment en fruits souvent remarquables et quelquefois comestibles. Certaines espèces sont proposées telles quelles, dans leur parure naturelle en quelque sorte. D’autres sont le résultat de sélections et d’hybridations, récentes ou très anciennes. Les variétés les plus communes – et pas forcément les moins intéressantes – se retrouvent dans les catalogues de la plupart des pépiniéristes alors
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que les spécimens insolites sont commercialisés par des pépiniéristes collectionneurs, ceux, en particulier, membres de l’Aspéco (Association des Pépiniéristes Collectionneurs). Leur tenue au froid est très variable, certains arbustes résistant bien à nos hivers les plus rigoureux, d’autres étant plus fragiles. Beaucoup sont très tolérants quant à la nature du sol et croissent dans des terres de qualités très diverses, médiocres ou riches et humifères – qui peut le plus, peut le moins ! La seule chose que craignent la plupart d’entre eux, c’est l’humidité stagnante pendant la mauvaise saison. Certains ont des exigences spécifiques qui relèvent surtout de la teneur en calcaire du sol, induisant une culture en terres acides (non ou très peu calcaires) ou basiques (calcaires à très calcaires). Enfin, et ce n’est pas le moindre de leurs mérites, les arbustes à fleurs se satisfont généralement d’un entretien très limité. Comme ils sont peu sensibles aux maladies et aux parasites, leur seule contrainte relève de la taille, qui se fait de façon plus ou moins régulière. Elle reste cependant toujours nécessaire au maintien du port de l’arbuste lui-même, mais aussi à la régularité et la profusion de sa floraison. Le summum pour le jardinier, c’est de partager avec d’autres les plantes qui poussent dans son jardin. La plupart des arbustes à fleurs poussent la complaisance jusqu’à se multiplier facilement par bouture aoûtée, voire par bouture de bois sec. Essayez ! Offrir un jeune plant reproduit à partir de végétaux que vos amis ont admirés chez vous est un cadeau particulièrement apprécié.
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LE MEILLEUR CHOIX POUR
VOS BERBÉRIS PERLES PRÉCIEUSES… Des berbéris, vous en trouverez pour tous les goûts ! Des grands de 4 à 5 m de haut et des nains de moins de 30 cm. Certains perdent leur feuillage en hiver, d’autres le conservent. Chez les Grecs anciens, le berberi désignait un coquillage contenant une perle. De là peut-être, leur côté rare et précieux au jardin, et cela malgré leur popularité.
Tous les berbéris sont des arbustes faciles à implanter, se souciant peu de la nature du sol, la plupart poussant très correctement à l’ombre. Si l’immense majorité des 400 espèces possède des épines généralement agressives, toutes s’épanouissent en de lumineuses inflorescences
jaunes, crème, orange ou rougeâtres. Les fleurs sont suivies de petites baies charnues, bleu violacé ou noires chez les espèces persistantes, rouge très vif chez les espèces caduques. Beaucoup – et notamment celles de la célèbre épine-vinette – sont parfaitement comestibles.
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Malgrè l’aspect austère de leurs rameaux épineux, les berbéris sont recherchés pour leur floraison lumineuse. 8
Le meilleur choix pour vos berbéris
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LE
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PRÉCOCE
Berberis x stenophylla est né de deux espèces sud-américaines. Dès
le mois de mai, ses rameaux s’incurvent élégamment en s’engainant d’une multitude de fleurs jaune d’or à reflets cuivrés. Une fois en place, son port est particulièrement dense et compact, souvent plus large que haut. En automne et en hiver, se développent de petites baies bleu violacé couvertes d’une pruine cendrée. Gîte discret pour les oiseaux en été, garde-manger bien rempli en automne : pas étonnant que les oiseaux l’adorent ! Vous pourrez le planter en isolé, en massif ou en haie large. Berberis x stenophylla supporte des tailles occasionnelles, même radicales. Intervenez avant le départ de végétation pour les coupes importantes, en fin de floraison si vous avez pris l’habitude de le tailler tous les ans.
LES
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RÉSISTANTS
Berberis x ottawensis doit son nom à la ville canadienne d’Ottawa où il est né. Inutile d’aller chercher plus loin les raisons de son étonnante résistance au froid ! Cet arbuste s’est surtout fait connaître par ses variétés à feuillage pourpre comme ‘Superba’ et ‘Auricoma’, bien plus vigoureuses et aussi solides que l’historique Berberis thunbergii ‘Atropurpurea’ qu’elles ont peu à peu remplacé au jardin. Ce n’est pas pour leurs belles fleurs printanières jaunes qu’elles sont plantées – encore que ! –, mais pour leurs larges feuilles d’un pourpre profond qui se maintiennent du printemps à l’automne. Une fois implantées, les variétés de Berberis x ottawensis supportent des tailles annuelles très courtes en mars. Elles limitent ainsi leur floraison, mais les arbustes gagnent en densité et en compacité.
À MARIER ! Comme le sont souvent les arbustes à floraison blanche, les exocordas sont d’extraordinaires fairevaloir pour les autres arbustes. Pour cette raison, ils sont parfois plantés au jardin avec les berbéris. Tous deux cohabitent d’autant plus facilement qu’ils sont l’un comme l’autre peu exigeants (les exocordas apprécient cependant peu les sols trop calcaires) et de culture facile. La floraison la plus éblouissante au printemps est celle d’Exochorda x macrantha ‘The Bride’ – c’est-à-dire « la nouvelle mariée » –, qui ne dépasse pas 2 m de haut. Contentez-vous de rabattre plutôt court, en fin de printemps, les anciennes tiges ayant fleuri pour obtenir l’année suivante des jeunes pousses vigoureuses et plus florifères encore. 9
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LES
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SPECTACULAIRES
Les cultivars de berbéris à feuilles linéaires (Berberis linearifolia) ne sont pas, tant s’en faut, les plus couramment plantés. Et pourtant, ce sont certainement les variétés les plus remarquables par leurs grandes fleurs de teintes très vives. Ne dépassant pas 1,20 m de haut, ‘Orange King’ (photo) n’est pas une variété particulièrement vigoureuse. Si elle n’est pas la plus rustique, elle est cependant la plus spectaculaire ! Si, avec sa couleur d’un orange flamboyant, ce berbéris n’a pas usurpé son titre de roi, ‘Apricot Queen’, avec ses volumineuses fleurs jaune cuivré, endosse avec élégance son habit de reine. Les Berberis linearifolia ‘Orange King’ et ‘Apricot Queen’ se cultivent en isolés ou en massifs paysagers. Pour conserver la munificence de leur floraison, seules les branches les plus anciennes sont supprimées au démarrage de la végétation.
CELUI QUI S’ÉPANOUIT LE + LONGTEMPS Presque aussi hauts que larges, beaucoup de cultivars de Berberis x gagnepainii (photo) conservent une partie de leurs feuilles toute l’année. Parmi eux, ‘Parkjuweel’ est celui qui est le plus surprenant pendant la période la plus longue. Remarquable par ses grandes fleurs jaune d’or et par ses fruits bleus, il l’est aussi par ses petites feuilles oblongues qui se colorent en automne de superbes teintes rouge et or. Il prolonge ainsi le flamboiement printanier de sa floraison par les superbes teintes automnales de sa feuillaison. Berberis x gagnepainii ‘Parkjuweel’ perd une bonne partie de ses feuilles en automne. N’hésitez donc pas à retailler au printemps les pousses de l’année précédente à la moitié de leur longueur.
LE
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VERT
Si certains berbéris perdent une partie de leurs feuilles à la mauvaise saison, ce n’est pas le cas du berbéris de Darwin (Berberis darwinii), qui les conserve toute l’année. Elles constituent au printemps un bel écrin à ses nombreuses fleurs jaune d’or vif. C’est un arbuste d’autant plus étonnant qu’il n’est pas proposé en variétés et que seule l’espèce originelle est plantée dans nos jardins. Comme ce n’est malheureusement pas le plus rustique des berbéris, il est préférable de lui réserver un endroit bien protégé. Le Berberis darwinii ne dépasse pas 1,80 m. Son port, naturellement compact, ne nécessite pas de taille… à moins qu’un hiver un peu plus froid que la normale l’ait un peu dénudé ! Taillez alors raisonnablement au printemps les jeunes pousses que le gel a abîmées.
10 Le meilleur choix pour vos berbéris
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ARBUSTES À PAPILLONS Linné donna son nom au Buddleia, en référence au médecin et botaniste amateur anglais Adam Buddle (1660-1715). Cependant, inutile d’invoquer une quelconque sommité botanique pour expliquer son appellation populaire d’ « arbre aux papillons ». Pour apprécier la justesse de son surnom, il vous suffira d’attendre l’été et de voir voltiger autour de votre arbuste une multitude de papillons, diurnes, comme le petit paon du jour et diverses vanesses, ou nocturnes – la lichénée bleue et la lichénée rouge surtout –, tous attirés par l’abondant nectar de ses fleurs. Parmi la centaine d’espèces de Buddleia, certains sont persistants et d’autres caducs. Ceux qui conservent leurs feuilles sont plutôt originaires des régions tropicales d’Inde orientale, d’Amérique du Sud et du sud de l’Afrique, ceux qui les abandonnent en automne viennent des régions tempérées de l’Asie orientale et de Chine. Néanmoins, tous se reconnaissent en été à leurs feuilles largement crêpelées et surtout à leurs petites fleurs groupées en épis roses, mauves, violets, rougeâtres, plus rarement orange ou jaunes. Ils apprécient le plein soleil et un sol léger et sec, même caillouteux. Ces arbustes, le plus souvent à vie brève (mais ils se multiplient très facilement par bouturage ligneux en hiver ou semi-herbacé en été) supportent tout ! Au point que leur abondance à l’état naturel
est souvent donnée comme un précieux bio-indicateur, marquant dans les villes… un air très polué.
LE MEILLEUR CHOIX POUR
VOS BUDDLEIAS
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Les buddleias se reconnaissent à leurs fleurs blanches, roses, mauves, violettes ou rougeâtres, généralement disposées en épis denses.
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LE
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PRÉCOCE
Le buddleia globuleux (Buddleia globosa) est le premier en tout : première espèce connue (c’est pour elle que Linné créa le genre) et première à faire apparaître ses fleurs en fin de printemps. Dès le mois de mai apparaissent en effet au bout de ses jeunes pousses de petites fleurs orange groupées en curieuses inflorescences globuleuses de la taille d’une balle de ping-pong. Ce buddleia passe aussi pour le plus délicat au froid. Une épaisse couche de paille au pied lui permettra généralement de passer l’hiver sans encombre. L’espèce requiert un espace assez important pour se développer. Comme elle fleurit sur la pousse de l’année, taillez-la court en mai, une fois que tout risque de gel est écarté.
LE
+
SOLIDE
C’est en le voyant fleurir aux bords des autoroutes que les jardiniers découvrirent l’étonnant buddleia à feuilles alternes (Buddleia alternifolia). Le regard d’un automobiliste, même pressé, ne peut en effet qu’être attiré en juin par les innombrables fleurs bleu lilas magnifiquement mises en valeur par le port naturellement retombant de cet arbuste de près de 3 m de haut. S’il apprécie les endroits bien ensoleillés, il ne présente aucune exigence particulière quant au sol. C’est par ailleurs le plus rustique de tous les buddleias puisqu’il résiste jusqu’à – 20 °C. Ce buddleia très résistant autorise beaucoup de libertés quant à la taille. Certains préfèrent intervenir vigoureusement après la floraison, d’autres sectionnent sévèrement au printemps les pousses de l’année précédente.
LES
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SPECTACULAIRES
Les longues et étroites inflorescences estivales du buddleia du père David (Buddleia davidii) s’épanouissent de juin à septembre. Ses variétés présentent une grande diversité de couleurs, du rose (‘Pink Delight’) au rouge pourpre (‘Royal Red’), du blanc pur (‘White Profusion’, photo) au bleu sombre (‘Empire Blue’) et jusqu’au violet presque noir (‘Black Knight’). Mais le pompon revient à ‘Flower Power’ dont les longues panicules de fleurs mélangées d’orange et de violet rappellent l’ancienne appellation de cette espèce : « buddleia changeant » (Buddleia variabilis). Toutes les variétés de Buddleia davidii se coupent très court au printemps, et la souche, une fois taillée, ne devrait pas dépasser 40 cm de haut. Ne conservez qu’une dizaine de centimètres de la pousse de l’année précédente. 12
Le meilleur choix pour vos buddleias
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CEUX QUI S’ÉPANOUISSENT LE + LONGTEMPS ‘Santana’ est une variété de buddleia du père David. Elle présente cepen-
dant un grand avantage sur les autres : le spectacle s’installe dès le printemps et se maintient jusqu’à l’entrée de l’automne grâce à son feuillage vert marginé de jaune et à ses longues inflorescences rouge cardinal. C’est le plus lumineux des buddleias panachés, plus flamboyant même que ‘Harlequin’ (photo), pourtant plus connu, aux feuilles bordées de blanc crème et aux fleurs plus petites. À peine plus sensibles au froid que les buddleias aux feuilles vertes, les variétés panachées demandent elles aussi à être taillées assez court en fin d’hiver. Ces arbustes assez éphémères (ils vivent moins d’une dizaine d’années) sont assez faciles à pérenniser au jardin en été par bouturage aoûté.
LES
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PETITS
La végétation puissante des buddleias en fait des arbustes difficiles à apprivoiser dans les petits jardins. Optez alors sur la série ‘Nanho’ dont la végétation en boule ne dépasse pas 1 m de haut. Leurs courts rameaux arqués portent une floraison soutenue du début de l’été au milieu de l’automne. Buddleia davidii ‘Nanho Blue’ (photo) s’épanouit en grappes terminales bleu soutenu alors que ‘Nanho Purple’ s’éploie en longues inflorescences pourpres. Ces buddleias nains permettent néanmoins d’établir d’intéressantes petites haies à floraison estivale. Vigoureux malgré leur petite taille, retaillez au printemps les pousses de l’année précédente à une trentaine de centimètres du sol. Protégez la souche en automne par une légère butte de terre.
INVASIF, LE BUDDLEIA ? Pour les fleuristes, la fleur de buddleia symbolise le sans-gêne et l’inconséquence. Avec près de 3 millions de graines produit par pied, il n’est guère étonnant que de jeunes pousses apparaissent là où on ne les attend pas – dans une modeste fissure d’asphalte quelquefois. Pour éviter ce petit inconvénient, plantez le buddleia de Weyer (Buddleia x weyeriana) dont les superbes variétés à fleurs orange comme ‘Moonlight’ ou ‘Sungold’ ne portent jamais de graines.
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Simples ou doubles, les grandes fleurs solitaires unies ou bicolores des hibiscus de Syrie, originellement violet foncé, s’épanouissent aujourd’hui en blanc, bleu et rouge.
L’HIBISCUS DE SYRIE Hibiscus et buddleias ont les mêmes exigences en culture, atteignent les mêmes hauteurs, fleurissent en même temps et s’installent très communément dans les mêmes massifs (il s’agit ici d’Hibiscus syriacus et non d’Hibiscus rosa-sinensis, qui n’est pas rustique sous nos latitudes). Comme le buddleia, l’espèce se décline en de nombreuses variétés violet foncé, blanches, bleues, rouges, bicolores quelquefois, à fleurs simples ou doubles. ‘Blue Bird’ (= ‘Oiseau Bleu’) en est la plus connue, mais les éblouissantes fleurs roses à centre rouge écarlate de ‘Hamabo’ sont les plus spectaculaires. Comme les buddleias, les hibiscus fleurissent sur le bois de l’année et requièrent une taille courte au printemps. Coupez alors la pousse de l’année précédente à 5 ou 10 cm de long.
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Le meilleur choix pour vos buddleias
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DES PLANTES DE CARACTÈRE… Vous n’avez probablement jamais eu l’occasion de voir fleurir le plus célèbre des camélias mais vous y avez certainement déjà gouté ! Le thé noir provient en effet du séchage et de la fermentation des feuilles du camélia de Chine (Camellia sinensis). Mais c’est aux individus à forte personnalité que la symbolique florale réserve les fleurs des espèces ornementales popularisées par Marguerite Gautier – « La dame aux camelias » –, Greta Garbo et Coco Chanel.
Des 80 espèces de camélias, seules trois sont présentes dans nos jardins. Elles se ressemblent à la fois par leurs feuilles persistantes d’un vert foncé intense, comme vernissées, et par leurs larges fleurs simples
ou doubles, de couleur rouge, rose ou blanche, bicolores parfois et même tricolores, tachetées, striées ou veinées. Elles apparaissent généralement en sortie d’hiver et mesurent jusqu’à 15 cm de diamètre. Ces arbustes fragiles au froid gèlent en dessous de - 15°C et conservent une solide réputation de plante de serre froide ou de véranda. Il est vrai qu’ils présentent à l’extérieur des exigences parfois difficiles à satisfaire, n’aimant ni la neige – qui brûle les feuilles – ni les expositions trop sèches ou venteuses. Ils requièrent par ailleurs des sols nettement acides. Que vous les cultiviez en pot ou en pleine terre, veillez à maintenir le substrat de culture toujours frais, ni trop humide ni trop sec.
LE MEILLEUR CHOIX POUR
VOS CAMÉLIAS
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Les fleurs exquises et délicates du camélia apparaissent habituellement en sortie d‘hiver. 15
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LE
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PRÉCOCE
Comme les inflorescences de Camellia sasanqua s’épanouissent dès l’automne, celui-ci peut être considéré comme le premier des camélias à fleurir… ou le dernier. Mais ses fleurs simples de 3 à 5 cm de diamètre, blanches ou roses, bicolores chez sa variété ‘Versicolor’, sont émouvantes de simplicité. Comme ses congénères, ce camélia préfère de beaucoup des températures douces en entrée d’hiver, les gelées fortes et trop brutales réduisant sa floraison à néant. Camellia sasanqua se taille peu ou pas. Contentez-vous de supprimer en mars ou avril, avant que ne démarre la végétation, les branches qui l’encombrent ou le déséquilibrent.
LES
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SOLIDES
La rusticité des diverses espèces de camélias est assez variable. Trapu et de petite taille (il ne dépasse pas 1,50 m), le camélia à feuilles pointues (Camellia cuspidata, photo), est de loin le plus rustique du genre mais aussi, hélas, le moins spectaculaire. De sa rencontre en Cornouailles vers 1930 avec le camélia du Japon est né ‘Cornish Snow’, un cultivar qui a conservé la solidité et la rusticité de son premier parent en intégrant les qualités du second. Plus vigoureux, il peut atteindre 3 m de haut. Ses nombreuses fleurs blanches à revers rose sont à la fois plus grandes et plus hâtives. Comme tous les camélias, cette « neige de Cornouailles » se contente d’une taille légère et très épisodique.
LES
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SPECTACULAIRES
Les camélias du Japon (Camellia japonica) sont les plus connus et les plus cultivés. Sélectionnés en Chine depuis un millier d’années au moins, ils sont toujours très plantés, aussi bien dans les jardins orientaux qu’occidentaux. Ils doivent leur popularité à la spectaculaire diversité de leur floraison. Il en existe des centaines de cultivars, tant en fleurs doubles, demi-doubles ou simples, que blanches, roses ou rouges, parfois délicatement panachées. Malgré tout, sa luxuriance et sa beauté masquent difficilement son parfum inexistant. La taille des camélias du Japon est des plus simples. Supprimez d’un mouvement de poignet les fleurs fanées. Les jeunes sujets en cours de formation seront plus trapus si vous avez soin de couper la pointe des rameaux en fin de floraison. 16
Le meilleur choix pour vos camélias
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CEUX QUI S’ÉPANOUISSENT LE + LONGTEMPS Le camélia, qui signifie dans le langage des fleurs « je mourrai pour toi », est habituellement de floraison très éphémère. Mais le majestueux camélia à feuilles réticulées (Camellia reticulata, photo) épanouit ses grandes fleurs roses ou rouges – les plus volumineuses du genre – de l’automne au printemps. Que cachent toutes ces vertus ? Une grande sensibilité au froid, la plus importante de toutes les espèces cultivées chez nous ! ‘Leonard Messel’ est un hybride un peu moins fragile, mais qui conserve l’élégance de l’espèce et se cultive assez facilement en bac à hiverner en véranda. Aucune taille n’est nécessaire, si ce n’est pour maintenir l’équilibre de l’ensemble de ces arbustes.
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BEAU ET LE
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PARFUMÉ…
Imaginez un camélia délicatement parfumé (Camellia sasanqua) et un autre, à la floraison spectaculaire (Camellia japonica), mais qui ne sent pratiquement rien. Comment réunir sur une même plante le parfum du premier et l’élégance du second ? En les hybridant, pardi ! Le camélia printanier (Camellia x vernalia) doit autant à l’un qu’à l’autre de ses parents, portant de belles et larges fleurs d’un blanc immaculé qui exhalent entre février et mai le plus délicat des parfums. S’il a hérité de Camellia sasanqua sa délicate senteur, il a aussi recueilli son port un peu aéré. Retaillez-le si nécessaire après la floraison pour lui conserver une forme compacte.
CELUI QUI A L’APPARENCE DU NOISETIER… Les exigences en culture de Corylopsis pauciflora sont peu ou prou identiques à celles des camélias (sol humifère, fertile et léger, sans calcaire, plantation à mi-ombre de préférence). Lui aussi demande à être protégé des vents froids afin d’éviter que les fleurs hâtives ne pâtissent des gelées printanières. Cependant, la ressemblance s’arrête là, car autant la silhouette du camélia est lourde et compacte, autant celle du corylopsis est légère et aérée. Ses fleurs en clochette d’une texture cireuse et d’une délicate couleur jaune crème apparaissent en février ou mars, sur bois nu et contrastent agréablement au jardin avec les inflorescences plus lourdes du camélia. Il faudra attendre l’apparition des feuilles pour ne pas faire mentir son étymologie qui le fait ressembler au noisetier (Corylopsis, du latin corylus, « noisetier » et du grec opsis, « qui a l’apparence de »).
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