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ANIMAUX, MODE D’EMPLOI

BZZ BZZ BZZ !!!

Avoir des ruches dans le jardin, c’est possible ? Bien sûr !

En plus, c’est hyper gratifiant : tout en vous régalant de miel, vous participerez à la préservation de la biodiversité !

La pratique de l’apiculture nécessite quelques connaissances de base que vous trouverez dans ce livre, véritable mode d’emploi de l’apiculteur débutant : choix de l’emplacement et des ruches, découverte des abeilles, utilisation de l’enfumoir, ouverture de la ruche, inspection des cadres, récolte du miel, calendrier apicole…

Vive les abeilles !

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ABEILLES M O D E D'E M P LO I

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MES PREMIÈRES

MES PREMIÈRES ABEILLES

MES PREMIÈRES ABEILLES

PIERRE MARÉCHAL

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5,95 € TTC Une marque de Fleurus Éditions www.fleuruseditions.com www.rustica.fr

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© 2013, Éditions Rustica, Paris Dépôt légal : février 2013 ISBN : 978-2-8153-0325-5 www.rustica.fr www.fleuruseditions.com

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SOMMAIRE L’INSTALLATION DU RUCHER..................................................................................4 L’EMPLACEMENT DU RUCHER.................................................................................6 LES RUCHES.....................................................................................................12 LE MATÉRIEL ET L’ÉQUIPEMENT..............................................................................18 LE MONDE DES ABEILLES.....................................................................................20 UNE COLONIE BIEN ORGANISÉE...............................................................................22 DES ABEILLES PRODUCTIVES !................................................................................29 LA SANTÉ DES ABEILLES......................................................................................34 LES BONS GESTES.............................................................................................38 MAÎTRISER L’ENFUMOIR......................................................................................40 PEUPLER UNE RUCHE..........................................................................................43 VISITER UNE RUCHE...........................................................................................47 DE LA RÉCOLTE DU MIEL À LA MIELLERIE...................................................................51 LE CALENDRIER APICOLE MOIS PAR MOIS...................................................................56

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CHAPITRE 1

L’INSTALLATION DU RUCHER

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L’EMPLACEMENT DU RUCHER Installer une seule ruche, c’est déjà créer un rucher ! Le choix de l’emplacement, et en particulier de l’exposition, est décisif pour l’avenir des colonies. En effet, l’important n’est pas tant l’orientation que l’ensoleillement qui arrive sur la planche d’envol et qui incite les abeilles à s’organiser tôt le matin pour les collectes.

> MAIS OÙ METTRE LA RUCHE ?

Choisissez un endroit ensoleillé et à l’abri du vent. Les trous d’envol doivent être orientés vers le sud/sud-est en évitant toute zone de passage.

Inclinez légèrement la ruche vers l’avant pour faciliter l’évacuation des déchets et de l’humidité liée à la condensation à l’intérieur de la ruche. Une stabilité parfaite de la ruche empêche, lors de grands vents, la chute de la ruche, et la pose d’une pierre au-dessus du toit évite qu’il ne s’envole.

Enlevez les mauvaises herbes pour que les abeilles ne soient pas gênées dans leur activité par un obstacle et isolez la ruche du sol à l’aide de parpaings de construction.

À BOIRE !

L’eau est indispensable à l’existence de l’abeille, mais aussi au développement du couvain et en particulier des larves. S’il n’y a aucune source d’eau naturelle comme un ruisseau ou un étang, un fût de récupération des eaux de pluie peut servir de réservoir.

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> LA LOI DIT QUE… Les ruches doivent être situées à plus de 100 m d’une habitation ou d’un établissement à caractère collectif (hôpital, école, caserne…).

Toutefois, des dispositions spéciales d’emplacement peuvent être prescrites par les maires des communes en vue d’assurer la sécurité des personnes, des animaux et la préservation des récoltes et des fruits et leur cueillette. Elles doivent aussi être situées à plus de 20 m d’une

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voie publique ou d’une propriété voisine (à plus de 10 m si la propriété voisine est un bois, des landes, des friches).

Ces mesures peuvent faire l’objet de dispositions spéciales prises par le préfet sur demande des intéressés. Ces prescriptions de distance ne s’appliquent pas si le rucher est entouré d’un obstacle continu d’au moins 2 m de haut : mur, palissade de planches, haie vive ou sèche. Ainsi, un rucher entouré d’un mur haut de 2 m peut, au regard de la loi, être installé à l’emplacement de son choix.

Selon l’article 211.6 et 7 du code rural, le maire ou le préfet peuvent refuser l’installation de ruches dans des zones à risque, quelle que soit la distance des ruches.

Il est donc indispensable, avant d’installer votre rucher, de prendre connaissance de ces réglementations et de les respecter scrupuleusement.

> UN PEU DE PAPERASSE !

Les apiculteurs doivent obligatoirement faire la déclaration de leur rucher chaque année, et ce dès l’acquisition de leur première ruche, entre le 1er janvier et le 31 décembre de l’année en cours.

Mais pour ce faire, l’apiculteur doit d’abord être titulaire soit d’un numéro Siret, soit d’un numéro Numagrit.

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N UMAGRIT OU S IRET ?

Le choix entre Numagrit et Siret ne dépend pas du nombre de ruches, mais de l’usage que l’apiculteur fait des produits de ses ruches.

Si l’apiculteur consomme tous les produits de ses ruches uniquement dans le cadre familial, le numéro Numagrit, délivré par la Direction Départementale en charge de l’agriculture ou des services vétérinaires, peut suffire. Si l’apiculteur offre les produits de ses ruches à des amis ou s’il vend ses produits, il lui faut un numéro Siret obtenu auprès du Centre de Formalité des Entreprises de la Chambre d’Agriculture.

N NUMAGR IT O

N SI RET O

IM M AT R IC U L AT IO N

DS V

L A DÉCLARATION ANNUELLE DES RUCHERS Le formulaire de déclaration de détention et d’emplacement de rucher (Cerfa n° 13995*01) est téléchargeable sur le site suivant : www.service-public.fr/ formulaires/ Il est également disponible auprès des Directions Départementales de Protection des Populations (DDPP) ou auprès d’organisations professionnelles apicoles.

La première fois, l’apiculteur doit envoyer le formulaire à la Direction

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des Services Vétérinaires de sa région (DSV). Par la suite, cet organisme envoie chaque année la déclaration annuelle que doit remplir l’apiculteur avec le nombre et emplacement des ruches pour l’année en cours.

L’ IMMATRICULATION DES RUCHES Après la première déclaration, l’apiculteur reçoit un numéro d’immatriculation ou numéro d’apiculteur attribué par la Direction des Services Vétérinaires. Ce numéro doit alors être apposé sur le corps extérieur d’au moins une ruche sur dix ou sur un panneau planté et placé à proximité du rucher. Le numéro d’immatriculation est porté sur le récépissé de la déclaration. Il doit être reproduit en caractères apparents et indélébiles, d’au moins 8 cm de hauteur et 5 cm de largeur. L’apiculteur garde ce numéro de façon permanente.

UN IMPÔT ?

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Si vous possédez plus de dix ruches, vous devez les déclarer lors de votre déclaration annuelle de revenus en remplissant le formulaire de « bénéfices agricoles forfaitaires », document Cerfa n° 2342, à retirer au Centre des impôts de votre région.

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LES RUCHES L’adoption des cadres amovibles à la fin du XIXe siècle a permis l’émergence d’une apiculture moderne et plus productive en permettant le contrôle de la reproduction des abeilles et en simplifiant dans une large mesure les récoltes de miel.

> LE CASTING Rien qu’en France, il existe environ une dizaine de modèles de ruches, tous de la fin du XIXe siècle, qui tirent leurs noms de leurs inventeurs. Les deux modèles les plus répandus sont la ruche Dadant et la ruche Langstroth.

Dans tous les cas, il est important de n’avoir qu’un modèle de ruches qui soient toutes de mêmes dimensions. Le matériel, neuf ou d’occasion, doit être standardisé.

Le choix du modèle de ruche dépend du climat et du mode d’apiculture. En général, on utilise des ruches d’un volume plus grand en stockage de réserve de miel dans les régions aux hivers rigoureux.

L A RUCHE D ADANT Le corps et la hausse sont de taille différente : la hausse est de taille plus petite par rapport au corps qui reçoit le couvain. Ce type de ruche est donc bien adapté

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à la récolte du miel (manipulation facile des hausses et des cadres) et favorise le stockage de provisions pour l’hiver. C’est ce modèle qui est le plus utilisé en Europe, car il correspond bien aux conditions climatiques européennes.

L A RUCHE L ANGSTROTH Cette ruche présente un corps et une hausse de même taille, ce qui les rend interchangeables, et ne compte donc qu’un modèle de cadres. D’un volume inférieur à la ruche Dadant, elle n’égale pas non plus la sécurité de réserve en miel offert par la ruche Dadant.

LA RUCHE WARRÉ En concevant ce modèle, l’abbé Émile Warré a cherché à obtenir une ruche la plus proche possible des conditions naturelles de l’abeille, tout en étant pratique pour l’apiculteur. Bien qu’elle soit peu utilisée dans le monde, elle est pourtant simple à construire, à comprendre et à utiliser. Mais elle n’est pas toujours facile à trouver chez les marchands de matériel, qui la jugent peu rentable financièrement…

> DISSÉQUONS UNE RUCHE !

L E TOIT Plat, il coiffe l’ensemble ; s’il est à deux pentes, il facilite certes l’écoulement des eaux de pluie, mais cela empêche l’empilement des ruches lors d’un déplacement.

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L E COUVRE - CADRES Placé sous le toit de la ruche, en bois ou en plastique souple, il sert à isoler les abeilles du froid ou de la chaleur et permet à l’apiculteur, lors de sa visite, d’intervenir en douceur (avec l’enfumoir) en soulevant avec précaution le couvre-cadres.

L E NOURRISSEUR Il permet de nourrir les abeilles d’un sirop de sucre et de protéine en cas de disette ou de stimuler une colonie en début de saison, trompant ainsi la reine (fausse miellée), ce qui l’incite à pondre et à étendre ainsi son couvain en prévision d’une miellée.

L A HAUSSE C’est la partie supérieure de la ruche, rapportée par l’apiculteur qui en récoltera le miel lors des périodes de miellée : les abeilles y emmagasinent leur surplus. La hausse est de même largeur et longueur que la ruche et remplie de cadres bâtis. Une hausse contient neuf cadres. Si la récolte s’annonce abondante, l’apiculteur empile les hausses les unes sur les autres.

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L A GRILLE À REINE Elle est utilisée dans les manipulations apicoles (division de colonie, élevage de reines) et plus particulièrement lors de la récolte du miel. Dans ce dernier cas, elle est placée entre la hausse et le corps de la ruche. Ses mailles étroites permettent aux ouvrières de franchir cette « barrière » pour stocker le miel dans les hausses, mais elles empêchent la reine (plus imposante) de pondre dans les mêmes hausses.

L E CORPS DE LA RUCHE C’est la demeure des abeilles ! Il renferme dix ou douze cadres de couvain et de nourriture (miel et pollen). Soit ces cadres sont construits par les abeilles, soit ce sont des cadres de cire gaufrée introduite par l’apiculteur qui servent de fondation aux abeilles qui en achèvent la construction.

LES CADRES On entend par « cire gaufrée » l’utilisation sur un cadre d’une mince feuille de cire moulée dans un gaufrier, doublée d’empreintes de cellules hexagonales que l’apiculteur introduit dans la ruche et sur laquelle les abeilles termineront la construction des rayons. L’apiculteur évite ainsi aux abeilles d’avoir à élaborer ces fondations elles-mêmes, ce qui leur demanderait beaucoup d’énergie.

Le cadre construit ou bâti est constitué des rayons dont les abeilles cirières ont achevé la construction : il est prêt à recevoir soit le miel, soit le couvain.

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L E PLATEAU Le corps de la ruche n’est pas posé directement sur le sol, mais repose sur un plateau qui comporte dans son prolongement une planche d’envol pour le départ et l’arrivée des abeilles, et un trou d’envol, ouverture restreinte sur toute la largeur de la ruche qui permet le passage des abeilles et interdit celui de prédateurs.

L A TRAPPE À POLLEN La trappe à pollen, grille percée de nombreux trous de 5 mm de diamètre, obstrue l’entrée de la ruche sur toute la largeur du trou d’envol. Chaque fois qu’une abeille franchit l’un de ces orifices pour déposer le pollen dans la ruche, elle perd une partie de sa récolte de pollen qui s’accumule dans un tiroir sous la ruche.

L A RUCHETTE Cette petite ruche de cinq ou huit cadres est destinée à différents usages : transport d’essaim, division de colonie, recadrage d’une colonie faible.

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DÉTAIL D’UNE RUCHE DADANT TOIT COUVRE-CADRES HAUSSE GRILLE À REINE CORPS DE RUCHE

CADRES RÉSERVÉS AU MIEL

CADRES RÉSERVÉS AU COUVAIN PROTECTION CONTRE LA PLUIE PORTE D’ENTRÉE RÉDUITE PLANCHE D’ENVOL

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