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L’INVASION des profanateurs de salades !

Le puceron

La malédiction des suceurs de sève !

La taupe

les galeries souterraines de l’enfer !

Le hanneton l’armée des larves dévoreuses !

La fourmi

la petite fourmilière des horreurs !

Le carpocapse lE CRÉPUSCULE DES LÉPIDOPTÈRES VOLANTS !

les pires cauchemars du

jardinier ! Une lune malingre verse une lumière chiche et verte, faisant fuir sous les frondaisons des ombres fantomatiques. La nuit bruit de chuintements écœurants. Et il y a quelque chose dans l’herbe ! Le jardinier se réveille en sursaut. Qu’il se rassure, on connaît les coupables : limaces, pucerons et autres chenilles. On a quelques bons trucs pour les faire disparaître…

La cochenille

les parasites passent à l’attaque !

Le mildiou

l’attaque de la mycose démoniaque !

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MICHEL BEAUVAIS

La limace

les pires cauchemars du jardinier !

AVEC DANS LESUX RÔLES PRINCIPA

L’INVASION A DÉJÀ COMMENCÉ

les pires cauchemars du

jardinier !

MICHEL BEAUVAIS

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21/02/13 15:56



quand les parasites passent Ă

l’attaque !!!



L’INFeSTATION le mildiou, l’attaque de la mycose démoniaque ..................... 10 Le blanc, le champignon contre-attaque ................................. 14 La Limace, L’INVASION des profanateurs de salades ! .............. 18 La TAUPe, LeS gALeRIeS souterraines de l’enfer ! ..................... 26 Le puceron, la malédiction deS suceurs de sève ! ................... 32 La cochenille, les parasites passent à l’attaque ! .................38 La piéride, dans les griffes du papillon vorace ! ...................42 La noctuelle, la nuit du papillon ravageur ! ..........................46 Le cARPOcAPSe, le cRÉPUScULe DeS LÉPIDOPTÈReS VOLANTS !.........48 Le hanneton, l’armée des larves dévoreuses ! ........................54 La fourmi, la petite fourmilière des horreurs ! ....................58

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AVANT-PROPOS Une lune malingre verse une lumière chiche et verte, faisant fuir sous les frondaisons des ombres fantomatiques. Dans son absurde smoking en guenilles, un épouvantail détrempé, tordu et décharné par les vents de l’hiver, grimace à l’obscurité son rictus d’idiot. L’air est habité d’une palpitation immonde. Une couleur infâme, comme tombée du ciel, baigne le jardin. La nuit bruit de chuintements écœurants, de frôlements abjects. Et il y a quelque chose dans l’herbe ! Des créatures innommables, enfantées par l’universel péché, glissent et se coulent. Et brusquement le grand chou de Milan, là-bas, se sent cruellement mordu au pied. Un cri résonne : « Au secours ! ». C’est le jardinier qui se réveille en sursaut. Il halète : « Je suis perdu, je suis assassiné, on m’a coupé la gorge, on m’a dérobé – mes salades. » Eh non, M. l’Harpagon du potager ! Vous n’avez point encore été volé. Mais vous risquez de l’être. Toutefois, on connaît les coupables : limaces, pucerons et autres chenilles. Et on connaît aussi, heureusement, quelques bons remèdes !

michel beauvais

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Heureusement, contre le mildiou, il n’y a pas que la prière ! Mais il faut se dépêcher d’agir car il se répand à une vitesse impressionnante. Et les dégâts peuvent être terribles : ruine de la patate, mort de la tomate ! Toutefois, comme d’habitude, c’est surtout la prévention qui compte !


UN mAL PAS DOUX DU TOUT ! Le champignon, Phytophthora (trois « h » en tout) infestans, se trahit d’abord par des taches jaunâtres sur les feuilles, puis celles-ci se dessèchent au centre, en restant jaunâtres sur les bords. Sur la face inférieure, surtout s’il fait humide, on voit vite apparaître un feutrage blanchâtre. Chez la pomme de terre, les tubercules touchés présentent des taches ; la chair est atteinte par une pourriture sèche et prend une nuance rouille. Chez la tomate, souvent, ce sont seulement les fruits qui sont concernés : apparition de marbrures devenant noirâtres et développement d’une pourriture.

Truc bleu VOteZ BB ! La célèbre bouillie bordelaise (à base de sulfate de cuivre et de chaux) est assez efficace en prévention, même si elle n’est pas parfaitement souveraine. Mais quand et comment traiter ? Pour être malin et obtenir une efficacité maximale sans trop déverser de produit, il faut tenir compte du temps, de la météo – facteur essentiel du développement du mildiou. Pour les tomates, si le temps est humide, effectuez un premier traitement trois semaines après la plantation. Sinon, attendez que les plants atteignent 50 cm (en général début juin). Nouveau traitement quand les tomates sont formées – fin juin-début juillet. On peut encore traiter fin juillet et éventuellement fin août si le temps est à la pluie. Si l’été est pourri, il faut traiter plus souvent. Toutefois, si vos tomates n’ont jamais été touchées les années précédentes, ce n’est évidemment pas la peine de traiter.

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Truc salubre

VIrer Les VIeILLes !

Dans le cas de la pomme de terre, nettoyez la planche de culture après la récolte – même si vous n’avez pas eu d’attaque de mildiou durant la saison. Éliminez les vieux tubercules abîmés. Supprimez les repousses spontanées de la plante, avec leurs racines. Nettoyez aussi les planches où vous avez cultivé la tomate ; prenez la précaution de désinfecter les tuteurs si vous voulez les réutiliser.

Truc Pas, mal

FIVe O cLOcK !

Le thé de compost en pulvérisation a, semble-t-il, une action préventive contre le mildiou. Parce qu’il répand, sur les feuilles et les tiges, des micro-organismes antagonistes à ceux du champignon. Ce thé de compost, c’est tout simplement le « jus » qui s’écoule du composteur. Cette préparation a un effet préventif réel contre le mildiou et d’autres maladies cryptogamiques, notamment la rouille. Laissez macérer pendant quelques jours 300 g de feuilles fraîches (ou 60 g de feuilles sèches) dans 10 litres d’eau. Filtrez et pulvérisez sans tarder. Pour cette préparation, préférez la prêle des champs (Equisetum arvense) à celle des marais (E. palustre).

macÉraTion De PrÊle 12


Truc bio Le BIcarBONate ! Le bicarbonate de soude a un effet fongicide à dose assez faible. Il semble notamment efficace contre le mildiou des Cucurbitacées et celui du rosier. Préparation : 10 g de bicarbonate (une cuillerée à café environ) pour 4 litres d’eau ; ajoutez un peu de savon noir ou de savon doux. Pulvérisez en prévention dès les premiers symptômes – et recommencez !

Tru,c cocasse

secHeZ-Les !

Après la pluie, séchez les feuilles avec un sèche-cheveux ou du papier essuie-tout… Non, c’est une blague ! Mais sachez tout de même que l’humidité est le facteur essentiel dans le déclenchement du mildiou. D’où l’importance d’arroser au pied, sans mouiller le feuillage. De même, un espacement suffisant entre les plants favorise l’aération et le séchage rapide du feuillage.

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lechambpignlonaconntrec-att!aq!ue!! le

L’oïdium est la chose du monde la mieux partagée : c’est un champignon qui revêt des formes diverses et qui touche une multitude d’espèces : potagères, fruitières, d’ornement, de serre, d’appartement… Il se traduit en général par l’apparition d’un poudrage blanchâtre ou grisâtre sur les feuilles, les tiges et les fruits.


Le LaIt cONtre Le BLaNc Le croirait-on ? Le lait a des vertus fongicides. Il n’est pas efficace contre tous les champignons pathogènes, loin de là, mais contre l’oïdium, si ! Le petit lait est parfait, mais vous pouvez aussi utiliser du lait écrémé – en revanche, pas de lait entier, pour éviter les graisses, gênantes notamment parce qu’elles dégagent des odeurs déplaisantes en se décomposant. Diluez à 10 % – autrement dit, environ un verre pour un litre d’eau. C’est efficace par exemple sur le poivron, le concombre et le rosier. On peut d’ailleurs ajouter du lait à une macération de prêle, tant pour ses propriétés antifongiques que pour son caractère de mouillant.

Truc Pas cHer

JaVeLLIseZ-Le, ! e) (atteNtION a La petIte FauN

L’eau de Javel a un certain pouvoir fongicide (et aussi insecticide). On l’utilise diluée à raison d’un peu plus de 10 ml pour un litre d’eau. Elle a une action préventive et aussi curative – avec le même dosage. Elle est en particulier très efficace contre le blanc du rosier. Si elle n’est pas très polluante, car le chlore disparaît rapidement, elle est en revanche toxique pour la petite faune, notamment les coccinelles ou les carabes. Il faut donc modérer les applications – ou protéger le sol par un film plastique, ce qui complique évidemment l’opération.

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Tru,c aD Hoc

L aIL aussI !

L’infusion de gousses d’ail a une certaine efficacité pour prévenir diverses maladies cryptogamiques, en particulier l’oïdium. Faites bouillir 5 litres d’eau et ôtez du feu. Jetez dedans 50 g de gousses d’ail pilées (ce n’est pas la peine de les éplucher !). Remuez et laissez tirer jusqu’au refroidissement. Filtrez. Pulvérisez tel quel ou ajoutez un peu de lait écrémé.

Truc ,À Faire

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preparatIONs a FOIsON

De nombreuses préparations maison sont utilisées contre le blanc, notamment celles de prêle et de camomille. Pour les corser, on peut ajouter un peu de vinaigre blanc ou de vinaigre de cidre.

c! Pas, Tru ,

? a eVIter : perMaNGaNate

Autre produit actif contre l’oïdium, à la fois préventif et curatif: le permanganate de potassium, que l’on trouve en pharmacie. On le dose à raison de 2 g pour un litre d’eau, et on effectue plusieurs applications. Toutefois, ce produit n’est pas autorisé en agriculture biologique parce qu’il est dangereux pour les voies respiratoires. Donc, mieux vaut s’en méfier…

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souFre, oui mais…

Le soufre est le traitement classique contre l’oïdium et les vignerons l’utilisent parfois massivement. Il est autorisé en agriculture biologique et très efficace. En application curative, il convient d’agir dès l’apparition des premiers symptômes. Il faut traiter par température modérée, par exemple le soir, à la fraîche. Mais il convient de ne pas en abuser car le soufre présente une certaine toxicité pour la faune, en particulier pour les prédateurs naturels des acariens, ce qui conduit à des déséquilibres.

Truc bio

eNcOre Le BIcarBONate !

Le bicarbonate de soude a un effet fongicide. Il semble notamment efficace contre le mildiou mais aussi contre l’oïdium. Préparation : 10 g de bicarbonate (une cuillerée à café environ) pour 4 litres d’eau ; ajoutez un peu de savon noir ou de savon doux. Pulvérisez en prévention dès les premiers symptômes – et recommencez !

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