Lise Herzog DÉBUTANT CONFIRMÉ EXPERT
Perspective et composition faciles Des créations réussies tout simplement !
sommaire LES BASES DE LA PERSPECTIVE / 26 Le regard La position La vue de face Un point de fuite Deux points de fuite Trois faces visibles Le triangle et la pyramide Le cercle et la sphère Exercices
Avant-propos
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LES OUTILS, LA METHODE / 8 Le papier Les outils La lumière, l’ombre, la couleur Les étapes du dessin
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LES DIFFERENTES PERSPECTIVES / 44 Les objets en perspective Le damier La perspective depuis le sol La perspective aérienne Les scènes d’intérieur La perspective centrée Les scènes horizontales Les scènes verticales Les pentes et les escaliers Les ombres et les reflets Ressentir la perspective Jouer avec la perspective
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LA COMPOSITION, METTRE EN SCENE / 96 Le sens de lecture La règle des tiers La taille des éléments Valoriser, mettre en avant Les différents plans Les contours du dessin La couleur et l’atmosphère Carnets de voyage et de dessin
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En route pour l’aventure !
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LE POINT DE VUE / 72 Ressentir l’espace Les échelles de taille et de distance La typicité d’un lieu Notre vision Le format du papier L’exemple de la photographie L’orientation de la vision
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Chacun d’entre nous a son style, sa manière de dessiner et ses outils de prédilection. La palette d’outils est tellement vaste, qu’il est intéressant d’en expérimenter de nouveaux pour exprimer au mieux notre sujet. Il en va de même pour la mise en couleur et l’éclairage des scènes, que nous avons tendance à figurer selon des habitudes parfois ancrées. C’est pourquoi nous devons essayer de dessiner davantage selon ce que nous voulons raconter, qu’en nous installant dans le confort des outils et façons de procéder que nous connaissons. Tout au long de ce livre des petits croquis vous seront proposés. Ils vous permettront de comprendre, selon le sujet, chaque notion de composition et de perspective, ainsi que les questions à vous poser avant de construire votre dessin. Amusez-vous à faire vos propres petits croquis pour expérimenter ces notions et trouver vos propres réponses pour vous rapprocher le plus de vos envies.
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Les outils, la méthode
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LE PAPIER Le papier est dépendant de l’outil utilisé. Bien le choisir permet de mieux répondre au sujet que l’on souhaite dessiner. Un papier épais sera plus adapté à une technique « mouillée », par exemple. Le papier se présente également avec différents grains. Pour dessiner au feutre, on optera pour un papier bien lisse et, pour dessiner au crayon gras ou au pastel, on préférera un papier à grains.
Cependant, le choix le plus important est sans doute celui du format. Non seulement ce que nous avons choisi de représenter doit entrer dans le format du papier, mais nous devons aussi composer avec l’espace libre qui entourera notre dessin en « l’encadrant » de vide et en le laissant respirer.
Pour donner du style à votre dessin, n’hésitez pas à utiliser du papier kraft, de couleur ou à carreaux…
… ou bien la page d’un vieux livre.
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LES OUTILS Le choix de nos outils dépend de ce que nous souhaitons exprimer et il est difficile de figurer des impressions différentes en utilisant toujours le même matériel. Des traits à la plume ou au crayon à mine dure, par exemple, donneront plus de dynamisme à une scène que des traits réalisés au crayon tendre ou au pinceau. En testant différents outils, nous apprenons à mieux les connaître et les maîtriser afin de faire le meilleur choix possible.
LE CRAYON À PAPIER
LE CRAYON DE COULEUR
Le crayon graphite se décline en une large palette de mines de différentes duretés. Les mines « tendres » de la gamme B (B, 2B, 3B…) permettent d’obtenir des traits sombres et gras et les mines « dures » de la gamme H (H, 2H, 3H…) des traits plus clairs et légers. L’intermédiaire étant une mine HB.
Le crayon de couleur peut servir d’outil de dessin. À cet effet, on pose directement au trait très léger les volumes des éléments de notre dessin sur le papier, créant ainsi d’emblée une atmosphère colorée.
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La perspective est ce qui donne une trame sur laquelle se pose tout ce qui nous entoure. C’est en dessinant que nous en prenons le mieux conscience, car nous observons alors que tout ce qui nous entoure semble converger dans la même direction, que les lignes s’inclinent et que ce qui est loin semble plus petit. Pourtant, la perspective n’existe pas sans notre regard et notre point de vue.
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Les bases de la perspective
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LA VUE DE FACE Lorsque l’on construit la perspective de son dessin, il faut ramener les éléments (objets, décors, personnages…) à des lignes et formes simples. Et dessiner en transparence aide à mieux percevoir les lignes de fuite qui relient tous les bords et coins des éléments au point de fuite.
Cette perspective ne nous permet pas de voir les côtés du cube dessiné. Toutes les lignes de fuite sont cachées par l’objet. Il n’y a donc aucune sensation de perspective. Autrement dit, le volume de ce cube vu de face est caché par une de ses faces. On dit alors qu’il n’y a qu’une dimension.
Prenons l’exemple d’un cube, la vue frontale nous place face à l’objet. La ligne d’horizon et la ligne de fuite s’entrecoupent au centre de l’objet.
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C’est ainsi que l’on crée un panoramique de maisons, par exemple. On commence par se placer face à la première maison, puis, on se déplace pour dessiner la suivante en se retrouvant bien en face de celle-ci. Ainsi on déplace avec nous le point de fuite qui viendra, à chaque fois, se placer derrière la maison en cachant la perspective.
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À partir des bases de la perspective, nous pouvons aborder plus en détail ses subtilités. Selon le dessin que nous avons choisi de réaliser, nous n’allons pas forcément utiliser la perspective de la même manière, ni être confronté aux mêmes difficultés. Comment mettre en perspective quelque chose d’aussi immatériel qu’une ombre ou qu’un reflet, par exemple ? Nous pouvons aussi choisir d’accentuer certains aspects de la perspective pour mieux répondre au sujet de notre dessin. Ou encore, nous nous la réapproprions et en changeons les règles pour donner une expressivité particulière à notre image. Et enfin, nous jouons avec la perspective pour dérouter le regard ou pour créer une sensation de profondeur alors qu’il n’y a pas de perspective mesurable.
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Les différentes perspectives
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LE DAMIER Pour dessiner un damier, ou un sol avec des carreaux, en perspective, cela nécessite un peu de construction.
On fait de même avec les deux autres points de fuite et on voit apparaître une sorte de toile d’araignée.
On commence par tracer la ligne d’horizon, avec le point de fuite au centre. De part et d’autre, à distance égale, on pose deux autres points de fuite. Puis, parallèlement à la ligne d’horizon, on dessine une autre ligne. La distance entre les deux lignes n’a pas d’importance. Sur cette deuxième ligne, on place des repères, à distance égale les uns des autres, pour indiquer la taille des carreaux.
Du point de fuite central, on tire des lignes vers les repères précédemment indiqués.
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Pour finir, on dessine des lignes parallèles aux deux premières, en veillant bien à ce que ces lignes passent dans des croisements entre les lignes de fuite. On constate que les carrés au premier plan du damier sont plus grands que ceux à l’arrière-plan. La perspective est ici très visible.
Pour une illusion de carreaux parfaitement carrés, ne tracez de parallèles qu’un croisement sur deux.
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Tout ce que nous percevons de notre environnement part de notre regard, de notre vision de la taille des choses dans l’espace, de notre position dans celui-ci et de notre point de vue par rapport au sujet de notre dessin. Ainsi, avant de se lancer dans un dessin, il est conseillé de faire des petits croquis d’essai. Cela permet de choisir à quelle taille, dans notre page, nous souhaitons dessiner les éléments que nous regardons ou imaginons ainsi que nous en rapprocher ou nous en éloigner, afin d’être sûrs de bien représenter le plus fidèlement possible les choses que nous voyons, ressentons, percevons… et tout cela au format de notre papier.
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Le point de vue
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RESSENTIR L’ESPACE Chaque jour, nous passons et vivons dans des environnements différents. Les espaces qui nous entourent ne cessent de changer. Comment les vivons-nous et les percevons-nous ? Commencez par faire la liste des différents espaces que vous côtoyez au fil de la semaine et demandezvous comment vous les habitez, les percevez, quel effet
vous font-ils et jusqu’où porte votre regard. N’hésitez pas à noter les mots clefs qui vous viennent à l’esprit. Ensuite, faites des petits croquis de vues de ces espaces, d’après nature ou selon votre souvenir, en essayant de rendre visible ce que vous avez perçu, d’illustrer les mots que vous avez notés.
EXEMPLES
Transports en commun : un espace clos, étroit, une sensation d’enfermement.
Notre intérieur : un espace clos, une vue rapprochée, à échelle humaine.
Rue d’un village : de petites maisons pas très hautes, des lignes légèrement courbes.
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Ayez toujours un petit carnet dans votre poche pour esquisser ce qui vous entoure, comme si vous preniez des notes, sans vous lancer dans des dessins très aboutis. Vous allez ainsi vous approprier votre environnement, et cela pourra vous servir pour de futurs dessins !
Rue d’une ville : l’urbanisation, des maisons un peu hautes, la vue porte assez loin.
Chemin en rase campagne : une vue dégagée, un paysage vaste, la nature. Rue bordée de grands immeubles : des murs qui s’élèvent très en hauteur, une sensation d’écrasement, on doit lever les yeux.
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Lorsque nous avons choisi notre position dans l’espace face à ce que nous allons dessiner d’après nature ou dans notre imaginaire, quelques choix restent à faire pour mettre en scène notre « histoire ». Le placement des éléments dans l’espace de la feuille, mais aussi dans la narration, ainsi que leur importance, ne sont pas forcément encore déterminés. Et comment nous assurer que l’impression obtenue sera bien celle que nous souhaitions ?
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La composition, mettre en scène
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LA COULEUR ET L’ATMOSPHÈRE Même si nous utilisons peu de couleurs, nous choisissons lesquelles et la manière de les poser pour créer des effets et une atmosphère. Que notre dessin soit d’après nature ou imaginaire, nous aurons sans doute envie de lui donner une tonalité particulière. À quel moment de la journée sommes-nous ? Quel temps fait-il ? Quelle est l’atmosphère du moment ? Quelles émotions ressentons-nous ?
Les couleurs se mettent au service de la composition. Même si nous percevons chacune d’elles selon notre propre ressenti, notre vécu, notre culture, nous pouvons essayer de proposer une association entre les couleurs et leur effet sur nos émotions.
On pense généralement que les couleurs chaudes sont celles du soleil : le jaune, rouge et l’orange. Selon le contexte, elles peuvent évoquer la chaleur, la force, le courage, le dynamisme, l’amour, la violence, la colère, l’interdit…
Les couleurs froides, quant à elles, sont plutôt celles de l’hiver : le bleu, le mauve, le vert. Selon la situation, elles peuvent évoquer le calme, l’apaisement, la sérénité, le sérieux, l’espace, le froid, le sommeil, la tristesse…
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Les couleurs chaudes semblent diffuser vers le spectateur. À l’inverse, les couleurs froides paraissent se contracter et s’en éloigner. En tenant compte de ces effets, on peut, par exemple, accentuer la profondeur d’une image en mettant des couleurs chaudes au premier plan et des couleurs froides à l’arrière-plan
Deux couleurs peuvent suffire à évoquer une atmosphère. Le choix de ce jaune et de ce gris crée une ambiance douce et une image bien lisible, reflétant le jeu des ombres et de la lumière.
Une simple touche de couleur peut attirer l’attention autant visuellement qu’émotionnellement.
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Perspective et composition faciles Oubliez les idées reçues ! Pour dessiner en perspective et équilibrer une composition, il n’est pas nécessaire d’être un artiste aguerri. Ces notions fondamentales sont ici expliquées de façon simple et novatrice. Vous apprendrez à placer les points de fuite, à jouer sur le cadrage, les proportions, la couleur, autant de techniques à combiner pour obtenir un dessin réussi… tout simplement !
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