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Qui n’a jamais rêvé de dessiner un samouraï, un guerrier de l’espace, une androïde, un militaire, un chasseur de primes ou un karatéka en quelques coups de crayon ? Voici une méthode simple et rapide pour réaliser des mangas en un clin d’œil. Étape par étape, de la première esquisse à la touche de pinceau finale, apprenez à représenter les personnages caractéristiques des différents genres de cet art à part entière : science-fiction, policier, aventure, western...

Choisissez l’aquarelle, le feutre ou la gouache : avec un peu de pratique, vous deviendrez très vite un véritable mangaka ! Dans la même collection

MANGAS ACTION

MANGAS ACTION

DESSINE LES

C A R O L I N E E T VA N H U Y TA

C A R O L I N E E T VA N H U Y TA

DESSINE LES

DESSINE LES

MANGAS ACTION

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TTC

www.fleuruseditions.com

MDS : 590482N1

CAROLINE ET VAN HUY TA

EXE_COUV_FUDDE_SABAKI.indd 7-9

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L’ABC de la couleur

Pour dessiner ou peindre un personnage de manga, toutes les techniques conviennent : la gouache, le feutre, l’aquarelle, le crayon de couleur... C’est à chacun de trouver l’outil qui correspond le mieux à son propre style et au caractère du personnage représenté !

La gouache Peinture à l’eau, la gouache se présente en tube ou en godet. Si vous choisissez la gouache en tube, utilisez une palette pour diluer vos couleurs. Une gouache de bonne qualité se caractérise par sa consistance fine, onctueuse, opaque et riche en pigments ; intenses et vives, ses couleurs restent éclatantes après séchage. Optez pour un papier à dessin rigide et fixez-le afin qu’il ne gondole pas. Utilisez deux ou trois pinceaux (une brosse plate pour les aplats, un pinceau très fin pour les détails). Ne les chargez pas trop, et travaillez avec une peinture de consistance bien onctueuse.

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L’application d’un papier froissé permet de créer de riches effets de matière.

Voici le matériel du peintre : un gobelet d’eau, des pinceaux, une palette et du ruban adhésif pour tendre la feuille.

La gouache est une peinture opaque qui permet des touches claires sur un fond sombre. Elle est idéale pour peindre des flocons de neige.

Dégradé avec de l’eau et avec de la gouache blanche.

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L’aquarelle L’aquarelle est également une peinture à l’eau. Ses couleurs sont fraîches, brillantes, très lumineuses. Elle se présente en tube ou en godet et se travaille généralement sur un papier épais « spécial aquarelle », qu’il est préférable de mouiller préalablement à l’eau pure. Le pinceau le plus utile pour l’aquarelle est le petit-gris (qui retient bien l’eau). Choisissez aussi une brosse plate pour les aplats, et un pinceau très fin pour travailler les détails. Lorsqu’on peint à l’aquarelle, il vaut mieux commencer par brosser les surfaces claires les plus importantes avec des teintes très diluées, laisser sécher puis ajouter les détails par couches successives. Pour éclaircir une couleur encore humide, frottez doucement la surface avec un pinceau propre et sec. Pour éclaircir une couleur sèche, trempez le papier à l’eau pure, puis frottez avec un pinceau essoré. Pour éviter que le papier de l’aquarelle gondole, il est recommandé de le fixer sur une planche ou sur la table avec un ruban de kraft adhésif ou de papier gommé.

Dégradé par ajout d’eau.

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Pour ne pas salir les couleurs, il est important de changer l’eau régulièrement.

Technique du « mouillé sur mouillé ». Diffusion de deux couleurs sur papier humide.

Technique du « mouillé sur sec ». Contour net après séchage.

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Le crayon de couleur Le crayon de couleur est une technique facile, que l’on peut travailler à tout moment sans préparation particulière. Il faut simplement être soigneux et minutieux. Utilisez un papier à grain fin et des crayons bien taillés. Choisissez une gomme « mie de pain » pour enlever la poudre en excédent, puis une gomme blanche pour effacer les traits. Travaillez par petites surfaces pour éviter les grands coups de crayon et n’appuyez pas trop, car vous risqueriez d’obtenir une surface grasse et luisante. Mieux vaut assombrir les couleurs par superposition. La panoplie du dessinateur.

Superposition de deux couleurs.

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Dégradé.

Estompage au papier buvard ou au Coton-Tige.

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Le feutre La technique du feutre est pratique et rapide, mais ne permet pas les corrections. Il existe deux types de feutres : ceux à l’eau et ceux à l’alcool, qui sont plus onéreux mais permettent de réaliser des aplats et sont très utiles pour colorier la peau. Leurs pointes sont plus ou moins fines. Il est préférable de travailler sur un papier très lisse : le papier « lay-out » est le plus recommandé car il fait ressortir les couleurs et permet les superpositions. Travaillez toujours en juxtaposant des traits parallèles pour ne pas surcharger la couleur. Ne superposez jamais une teinte claire sur une teinte foncée : vous risqueriez de salir votre dessin… et la pointe de votre feutre !

Superposition de couleurs.

Équipement du dessinateur au feutre.

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Coloriage homogène en balayant la surface jusqu’à l’obtention d’une couleur saturée.

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Les personnages en action

Les mangas shonen sont très appréciés des garçons car l’action y est prédominante. Au Japon, il n’est pas rare que les lecteurs passionnés réalisent des « fan-arts » (ils dessinent leur héros à leur manière) et des « fan-fics » (ils inventent la suite du manga ou des histoires parallèles). Pour obtenir de bons résultats, il est essentiel de réussir les scènes d’action. Pour cela, il faut esquisser les mouvements très précisément, tout en ayant recours aux procédés de déformation et d’exagération, aux onomatopées, etc.

Méditation avant le combat.

La position dynamique Le corps humain comprend de nombreuses articulations (coude, genou, poignet, etc.) qui lui permettent de se déplacer. À l’aide du mannequin en bois, représenter le corps humain de façon schématique avec des cercles et des ovales. Pour obtenir une position dynamique, il suffit de déplacer les volumes selon un nouvel axe.

Plus le personnage court vite, plus l’axe de son corps (en rouge) est incliné.

Suggérer le mouvement

Le déhanchement du bassin de cette elfe accentue sa féminité.

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Le dessin du mouvement précède celui du personnage.

Pour dessiner une action, les mangakas suggèrent le déplacement du corps ou de l’objet. Parfois, l’action est si rapide que les éléments ne sont même plus dessinés, car ils ne sont plus perceptibles à l’œil nu. D’une manière générale, plus le nombre de traits est grand, plus la vitesse est importante ; de la même manière, l’épaisseur du trait varie selon la force. Les lignes qui convergent vers un point focalisent le regard.

Coup de poing rapide, réalisé avec des traits parallèles.

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Les images rémanentes Les images « rémanentes » sont des images dont l’œil garde la mémoire, même après leur disparition. Elles sont utilisées dans les déplacements rapides comme l’esquive ou les enchaînements successifs. Comme l’œil ne perçoit que quelques éléments à grande vitesse, le dessin n’a pas besoin d’être très précis. Pour obtenir de bons effets, multiplier le personnage, ou quelques éléments à l’identique ou dans différentes positions.

L’image rémanente est représentée en ombre avec des hachures.

Une avalanche de coups de poing.

Les points d’impact Lorsqu’il y a un coup donné (du poing, du pied ou de la tête), les mangakas accentuent toujours le point d’impact. Lorsque le coup est porté sur un objet de façon spectaculaire, dessiner des traits de plus en plus épais et qui fuient le centre, pour représenter l’impact. L’objet percuté est fractionné en débris : il est réduit en miettes au centre, et les plus petits morceaux volent en éclats. Impact sur le mur.

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Les expressions du visage

Effrayé.

Confiant.

Les trois éléments qui changent l’expression d’un visage sont les sourcils, les yeux et la bouche. Pour donner plus de caractère au personnage, accentuer les traits autour des yeux : ainsi, les muscles donneront l’impression d’être contractés. Pour représenter une expression dramatique, hachurer les traits et, pour traduire une situation comique, les exagérer en dessinant par exemple une veine saillante ou des yeux exorbités. Réjoui.

Exaspéré.

Soucieux.

Choqué.

Les ombres Un dessin sans ombre est un dessin sans relief. Selon l’endroit d’où provient la lumière, les zones seront sombres ou éclairées. Sur le visage, les ombres sont posées au niveau des yeux, des lèvres, du nez, du cou et sous les mèches de cheveux. Il suffit de jouer avec ces dernières pour donner un air inquiétant au personnage.

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Lumière provenant de la droite.

Lumière provenant de deux côtés.

Lumière du dessous.

Lumière du dessus.

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Le cadrage

Vue d’ensemble : le personnage est dessiné de la tête aux pieds.

Dans les mangas faisant la part belle à l’action, les personnages sont expressifs et dynamiques. On n’a pas besoin de beaucoup de texte pour comprendre une image. Les scènes sont découpées à la manière d’un film. La dynamique du dessin change selon l’angle de vue.

Le dessin est centré sur le haut du personnage en légère contre-plongée.

Le personnage est presque de profil, la jambe est légèrement raccourcie.

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L’infographie

Avec le développement d’Internet et du numérique, il est dorénavant facile de retoucher des photos, de représenter des personnages… et donc de s’initier à l’infographie ! Il existe de nombreux logiciels permettant de colorier ses dessins sur ordinateur. Les personnes les plus expérimentées peuvent même créer leur propre bande dessinée. Succès garanti !

Le scanner Avant de commencer le travail d’infographie, il faut « scanner » le document. Le scanner va « numériser » l’image, c’est-à-dire qu’il transforme le dessin en une mosaïque de points, appelés pixels. Avec du matériel grand public, on peut scanner à 72, 300, 600 ou 1200 dpi (dot per inch) ou ppp (point par pouce). Pour obtenir une bonne résolution (soit un nombre de pixels suffisant pour l’impression), il suffit de scanner les croquis réalisés en noir à 1200 dpi et ceux en couleur à 300 dpi, en « haute définition ». Attention : les images risquent d’utiliser beaucoup de mémoire et de ralentir l’ordinateur ! Avant de scanner le dessin, repasser les contours du dessin sur une autre feuille de calque. De cette façon, il ne sera plus nécessaire de gommer les traits de construction ou les éléments superflus : les contours du dessin sont propres et l’original préservé. Cette étape est l’équivalent de l’encrage à la plume ou au feutre.

Le croquis sur papier.

Du scanner à l’ordinateur.

La tablette graphique

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On peut également dessiner directement sur l’écran avec une tablette graphique, plus facile à utiliser qu’une souris. Les graphistes apprécient beaucoup cet outil car, avec le stylet, ils retrouvent les mêmes sensations qu’avec un crayon. On peut trouver des tablettes de différents formats, de A3 (29,7 x 42 cm) à A6 (10,5 x 14,8 cm). L’épaisseur des traits varie en appuyant plus ou moins fort. C’est ce qu’on appelle les niveaux de pression. En général, les modèles proposés sont à 512 niveaux de pression. Chez les professionnels, cette sensibilité monte à 1024.

Mise au propre du dessin.

Le stylet s’utilise comme un stylo.

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Les calques Les logiciels de dessin utilisent, pour la plupart, des calques. C’est un principe qui permet de superposer des feuilles virtuelles les unes sur les autres. Comme chaque calque est indépendant, on peut facilement modifier un détail sans affecter le dessin. Les propriétés des calques diffèrent selon les modes activés. Voici ceux que tout mangaka doit connaître impérativement ! Le mode addition, symbolisé par un signe « + » dans certains logiciels. Le trait de couleur s’additionne aux contours qui ne sont pas blancs.

Le mode normal, symbolisé par un signe « = ». Le trait de couleur est opaque et couvre la surface. Le mode multiplication, symbolisé par un signe « X ». Le trait de couleur se superpose au premier calque : on aperçoit les contours et la couleur. C’est le mode le plus utilisé en dessin. Les trois principales propriétés des calques.

La superposition des calques L’ordre de superposition des calques joue sur l’aspect final du dessin, c’est pourquoi il est très important d’y prendre garde. L’exemple de coloriage ci-dessous permet de s’en rendre compte. Sur le premier calque, activé en mode normal, on pose la couleur des yeux pour que les éléments s’additionnent. Sur le deuxième calque, activé en mode multiplication, on place les ombres. Sur le troisième calque, activé en mode multiplication, on positionne les contours. Pour finir, sur un quatrième calque, on ajoute les reflets en mode addition.

Le dessin final Il est important d’enregistrer régulièrement le travail en cours de réalisation. Plus il est conséquent, plus il occupera de la mémoire. Une fois le coloriage terminé, recadrer le dessin, le sauvegarder et l’imprimer. Les logiciels de dessin permettent également de réaliser des décors, de créer divers effets, d’ajouter du texte, etc. Coloriage du samouraï sur ordinateur.

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