B. Boucays – T. Gion
Peintre de chefs-d’œuvre, inventeur de machines étonnantes et farfelues, ingénieur militaire, architecte et urbaniste, mathématicien, scientifique, biologiste, philosophe, organisateur de fêtes pour les ducs et les rois… Léonard de Vinci excelle dans tous les domaines !
Cet album documentaire, richement illustré, retrace la vie de ce grand génie de la Renaissance italienne, de son apprentissage dans l’atelier de Verrocchio à Florence à ses dernières heures à la cour de François 1er.
« Le plaisir le plus noble est la joie de comprendre. » Léonard de Vinci
• Un album documentaire • Trois encarts :
Le peintre et l’illustrateur – L’ingénieur – L’écrivain avec des reproductions d’œuvres
• Une invention à construire : Le parachute pyramidal
Prix : 16,50 € TTC France MDS : 593035
À partir de 8 ans
Léonard de Vinci l’inventeur
Passionné, observateur, curieux, mais aussi rêveur et fantaisiste, ce touche-à-tout génial fascine encore et toujours cinq cents ans après sa mort.
d r a n o é L Bénédicte Boucays • Tristan Gion
r u e t n e v n l’i
d r a n o é L
r u e t n e ’l inv Textes de Bénédicte Boucays • Illustrations de Tristan Gion
1452
« Tout m’émerveille, je veux tout savoir ! » Je m’appelle Leonardo da Vinci, c’est mon nom italien. En France, tu me connais sous celui de Léonard de Vinci. Je suis né le 15 avril 1452, dans un petit village proche de Florence, en Toscane (Italie). Je passe mon enfance dans la maison de mon père, Piero. Il est notaire. Il prépare, rédige et enregistre des documents officiels : des actes de vente de maisons, des contrats… Ma mère Caterina est une paysanne. Je suis un enfant illégitime : mon père et ma mère ne sont pas mariés. C’est d’ailleurs pour cela que je porte le nom de mon village natal, Vinci. Mes parents ne m’ont pas vraiment élevé, préférant me confier à mon grand-père, Antonio. C’est à lui que je dois cette insatiable curiosité, cet amour du détail et de la nature. Il m’adore et me laisse toujours faire ce que je veux !
3
Je ne vais pas à l’école, c’est mon grand-père, mon oncle et le curé de Vinci qui m’apprennent à lire et à écrire. Moi, ce que je préfère, c’est me promener dans la campagne autour de mon village. Je parcours les bois et dessine tout ce que je vois : sauterelles, criquets, serpents, papillons, arbres, rivières… Je suis un vrai feu follet, tout m’émerveille et je veux tout savoir. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est regarder ma grand-mère modeler la terre glaise pour fabriquer des pots et des assiettes.
Un jour, mon grand-père Antonio m’emmène à Florence. J’en rêvais ! Une fois arrivés dans cette grande ville, il me donne la permission d’aller seul vers le baptistère Saint-Jean et la place du Duomo. Chemin faisant, je croise un mendiant avec un oiseau. Je lui achète le volatile et le libère aussitôt. Les passants n’en reviennent pas, mais c’est tout naturel pour moi : je suis fasciné par tout ce qui vole !
Ce voyage à Florence est un moment très important dans ma vie. Il me donne le goût de l’architecture et du dessin. Heureusement, car impossible de devenir notaire comme mon père : la loi italienne l’interdit aux enfants dont les parents ne sont pas mariés.
Un jour, mon père me demande de décorer un bouclier pour un de ses clients. Je dessine un monstre hideux en m’inspirant de la Méduse, une créature de la mythologie grecque qui transformait en pierre ceux qui croisaient son regard. Mon père est terrifié, mais le trouve très beau. Il comprend alors mon goût pour l’art et se dit que je pourrais devenir un artiste. Toute la famille quitte le village sur-le-champ pour s’installer à Florence. C’est un adieu à mon enfance… Une nouvelle vie commence, celle de l’effervescence et de l’apprentissage.
1467
« Je ne suis pas comme les autres élèves, je peins différemment. » Par chance, je suis né au bon endroit et au bon moment. En cette fin de 15e siècle, il se passe à Florence des choses incroyables, une renaissance de l’intelligence et de la beauté. Dans les ateliers, les artistes dessinent avec des modèles vivants, et nus le plus souvent. Du jamais vu ! Mon père décide de montrer mes dessins à Andrea del Verrocchio, un artiste florentin de grande renommée. L’homme me trouve très motivé et accepte de me prendre comme apprenti dans son atelier. Je commence à trouver ma voie… Je suis tellement heureux de dessiner. Chaque jour, j’apprends différentes techniques de peinture. J’adore fabriquer ces fameux pigments pour obtenir des couleurs, en mélangeant des morceaux de pierre broyée à de la terre, des plantes et des jaunes d’œufs. Plus tard, j’inventerai même un mélange à base d’huile et de plantes.
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Mais revenons à Florence, dans l’atelier de Verrocchio où j’ai la chance de côtoyer Sandro Botticelli qui deviendra un grand peintre. Revenons à ces années d’apprentissage où je me révèle brillant en mathématiques, en musique et en art. Mon maître voit vite que je ne travaille pas comme les autres élèves, que je suis différent. Un jour, il me demande de peindre l’ange qui apparaît à gauche dans son tableau Le Baptême du Christ, un travail de commande pour l’église du monastère San Salvi. Verrocchio le trouve tellement réussi qu’il me laisse le soin de peindre toutes les autres toiles et préfère se consacrer à la sculpture. Il avouera un jour à Perugino, un autre apprenti, que « l’élève a dépassé le maître » ! Je suis comblé, même si je ne veux pas faire de peine à celui qui m’a tout appris : les règles de la perspective, le secret de fabrication des couleurs, piler les pigments, couler des statuettes en bronze…
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Après dix années d’apprentissage, j’ouvre mon propre atelier à Florence où j’applique tout ce que Verrocchio m’a transmis pendant ma formation. J’expérimente de nouvelles techniques, comme la peinture à l’huile venue des Pays-Bas. Avec l’huile, c’est plus simple car la peinture sèche plus lentement. Je peux mieux travailler les détails, soigner l’aspect soyeux d’une chevelure, ou encore ajouter un paysage en arrière-plan. J’aime travailler le flou, j’invente même une technique qui m’est propre pour obtenir des contours vaporeux, le sfumato. Et j’aime aussi superposer les couches de peinture. Mon obsession : trouver le moyen de restituer le mouvement dans mes toiles.
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J’ai comme clients les Médicis, une des familles les plus influentes d’Italie. Jusqu’au jour où Laurent de Médicis choisit les meilleurs peintres florentins pour peindre la chapelle Sixtine de Rome et ne m’invite pas à participer à cette œuvre majeure. Quelle déconvenue ! Est-ce lié au fait que j’ai parfois du mal à terminer mes commandes ? Vexé, je décide sur un coup de tête de quitter Florence pour Milan…
1482
« Je crée, je suis un touche-à-tout, et j’adore inventer. » J’ai tout juste trente ans lorsque j’arrive à la cour, au service du duc de Milan, Ludovic Sforza. Pour le séduire, sachant le duc conquérant, je lui avais écrit une longue lettre dans laquelle je me présentais, non comme peintre, mais comme ingénieur et architecte. Quand j’y repense… J’étais déjà très culotté à cette époque ! À ce moment-là, j’imagine que je vais devenir riche. Balivernes ! La gloire n’est pas pour tout de suite. Je dois même attendre un an avant d’avoir ma première commande, La Vierge aux rochers. Et encore, on me refuse la première version…
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Au service du puissant duc de Sforza, mon titre officiel est « ordonnateur de fêtes et spectacles aux décors somptueux ». Je fabrique de nombreuses machines qui émerveillent le public. Je me régale ! C’est aussi à cette époque que j’élabore mes premières machines volantes. J’en dessine des centaines, c’est mon dada. Aucune ne décollera vraiment, mais je continue mes expériences avec le parachute pyramidal, ou encore l’hélice pour vol vertical. Vis aérienne (hélice)
Ornithoptère (ailes volantes)
Parachute pyramidal J’essaye aussi d’imaginer comment se servir de la vis sans fin inventée par Archimède, un savant qui vivait au temps de la Grèce antique. C’est en regardant tomber les graines d’un érable que j’ai l’idée d’associer cette vis sans fin à un pignon pour constituer un engrenage. Grâce à cette association, ça tourne et c’est en mouvement !
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Je note tout ce qui me passe par la tête dans des carnets : listes de courses, poèmes, expériences, idées, pense-bêtes… Je noircis plus de 7 000 pages que l’on retrouvera après ma mort et que l’on nommera Codex.
Pont mobile
Bicyclette
Scaphandre
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B. Boucays – T. Gion
Peintre de chefs-d’œuvre, inventeur de machines étonnantes et farfelues, ingénieur militaire, architecte et urbaniste, mathématicien, scientifique, biologiste, philosophe, organisateur de fêtes pour les ducs et les rois… Léonard de Vinci excelle dans tous les domaines !
Cet album documentaire, richement illustré, retrace la vie de ce grand génie de la Renaissance italienne, de son apprentissage dans l’atelier de Verrocchio à Florence à ses dernières heures à la cour de François 1er.
« Le plaisir le plus noble est la joie de comprendre. » Léonard de Vinci
• Un album documentaire • Trois encarts :
Le peintre et l’illustrateur – L’ingénieur – L’écrivain avec des reproductions d’œuvres
• Une invention à construire : Le parachute pyramidal
Prix : 16,50 € TTC France MDS : 593035
À partir de 8 ans
Léonard de Vinci l’inventeur
Passionné, observateur, curieux, mais aussi rêveur et fantaisiste, ce touche-à-tout génial fascine encore et toujours cinq cents ans après sa mort.
d r a n o é L Bénédicte Boucays • Tristan Gion
r u e t n e v n l’i