L’ABC des encres L’encre de Chine est l’une des techniques classiques du dessin en noir et blanc, à la plume, au bambou ou au pinceau. On trouve également de l’encre sépia ou bleue pour des dessins monochromes. Mais les fabricants proposent aujourd’hui des encres multicolores. S’il n’existe qu’un nombre de couleurs limité, il est néanmoins possible de procéder à une infinité de mélanges. Une fois réuni tout le matériel nécessaire pour dessiner et peindre à l’encre, vous serez fin prêt pour essayer cette technique aux résultats lumineux et extrêmement séduisants. Les dessins monochromes sont courants, comme celui-ci, de M. Braunstein. Les différentes tonalités sont obtenues avec un lavis (encre diluée à l’eau distillée) au pinceau, tandis que les contours sont tracés à la plume.
Le dessin à l’encre de Chine remonte à une tradition très ancienne. Ce paysage de Serra se résume à quelques traits d’encre noire tracés à la plume sur fond blanc, et à quelques hachures au lavis.
Un illustrateur doit absolument maîtriser le dessin à l’encre qui viendra rehausser à la perfection une base d’aquarelle.
Pour peindre cette marine, Miquel Ferrrón a utilisé des encres de plusieurs couleurs. Il a appliqué, en mêlant les techniques du lavis et du trait, des mélanges directs ou obtenus par superposition. Pour débuter à l’encre, il faut choisir des modèles très simples.
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Le matériel Préparez soigneusement tout votre matériel – instruments de base et accessoires – afin de l’avoir sous la main pour pouvoir en disposer à tout moment.
Le support Pour le lavis, prévoyez une planche pour y fixer le papier bien tendu. Pour la plume, vous pouvez travailler directement sur le bloc de feuilles, à condition de ne pas trop appuyer pour ne pas marquer la feuille du dessous.
Le papier Pour travailler à l’encre, utilisez un papier satiné afin que la plume ou le bambou glisse facilement. Le lavis – encre diluée à l’eau distillée – nécessite un papier pour aquarelle, suffisamment lisse toutefois pour permettre un travail à la plume. Il existe une grande variété de papiers comme le papier couché spécial grattage ou le papier de riz, idéal pour le lavis sumi-e (japonais), l’essentiel étant que sa qualité et son épaisseur permettent au papier de recevoir le dessin au trait et le lavis. Le grammage doit être compris entre 80 et 325 g/m2. On trouve le papier en blocs ou en pochettes de feuilles, ou encore à la feuille de 70 x 100 cm, à couper selon ses besoins.
Le carton à dessin sert à ranger et transporter les dessins réalisés, protégés par une feuille de papier vergé.
Il existe diverses qualités de papier pour le travail à la plume ou au bambou (a), le lavis (b) et pour obtenir des effets spéciaux (c).
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Le format Étant donné la difficulté du travail à l’encre, mieux vaut se limiter, pour commencer, à un format de papier ne dépassant pas 24 x 32 cm.
La table de travail Le dessin à l’encre exige de la précision, c’est pourquoi il faut disposer d’une grande table bien stable pour travailler dans de bonnes conditions. Pour les lavis, le haut de la planche à dessin sera surélevé par un support quelconque afin que l’encre glisse vers le bas. Cet agencement vous garantira en outre une position correcte et confortable. Un bon éclairage, une table de travail et un tiroir pour tout ranger, voilà les éléments indispensables pour travailler à l’encre.
Pour dessiner sur le motif, le matériel à emporter n’est pas très volumineux. L’encre et les ustensiles seront rangés dans une boite ou un sac à l’épreuve des fuites éventuelles.
Un comptegouttes est indispensable pour que l’encre du flacon reste propre.
Les indispensables et le matériel complémentaire Le papier buvard est indispensable, tout comme l’eau du robinet, l’eau distillée, un godet ou une assiette pour les mélanges et de la gomme à masquer liquide. N’hésitez pas à investir dans l’achat de plusieurs instruments – plumes de métal ou d’oiseau, porte-plume, bambou, pinceaux, etc. – pour développer votre technique. Rassemblez les matériaux susceptibles de produire des textures intéressantes, par exemple une éponge naturelle, des coton-tiges, des motifs en relief pour imprimer, une brosse à dents, de la cire blanche, de l’essence de térébenthine... Par la suite, vous pourrez enrichir votre attirail : fiel de bœuf, gomme arabique, papier de verre, cutter, etc. Vous acquerrez aussi le matériel nécessaire pour couper le papier et, le cas échéant, le fixer à la planche. Enfin, il vous faudra un fixatif en bombe si vous souhaitez conserver durablement votre travail.
Les bouteilles d’encre La bouteille d’encre ordinaire est un petit flacon en verre, dont le couvercle est parfois doté d’un compte-gouttes. On trouve également des pastilles d’encre de Chine, idéales pour le lavis et la peinture japonaise sumi-e. Le progrès aidant, on trouve désormais des contenants en plastique, flacons ou cartouches, pour remplir des stylos, etc. Néanmoins, ce qui importe c’est la qualité de l’encre et la fermeture hermétique du contenant. 3
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Pinceau Bambou
Plume
Le trait Pour acquérir de l’aisance dans le tracé, l’unique méthode est de s’exercer avec les instruments de base (plume, bambou, pinceau) sur divers papiers, secs ou humides, à volonté.
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c
Chaque instrument conditionne le type de tracé sur le papier sec (a), semihumide (b), et humide (c).
Le papier pour encre
Plume, bambou, pinceau et autres
Pour commencer, choisissez une petite gamme de papiers de diverses qualités, par exemple un papier satiné spécial encre non diluée (peu absorbant et lisse) un autre pour aquarelle (plus absorbant et un peu moins lisse) du papier de riz, etc. Faites ensuite plusieurs essais pour observer le résultat concret.
L’encre permet l’utilisation d’une infinité d’instruments mais les plus classiques sont la plume, le bambou et le pinceau. Pour commencer, prenez une plume très souple pouvant retenir suffisamment d’encre pour autoriser un tracé large d’un seul geste. On peut fabriquer facilement sa propre plume en bambou mais il est plus courant de l’acheter. Elle doit être fendue et posséder un petit orifice au centre pour retenir une provision d’encre. Quelle que soit la grosseur du pinceau, l’important est sa capacité de rétention de l’encre et la forme, ductile ou rigide, de ses poils.
Le tracé Il faut tracer son trait d’un geste sûr. Varier la pression de l’instrument sur le papier suffira à moduler l’épaisseur du trait. Le volume d’encre, pure ou diluée, retenu par l’instrument va déterminer le ton obtenu sur le papier. Vous allez apprendre à vous exercer avec chaque instrument pour vous familiariser avec ses caractéristiques et maîtriser les résultats obtenus sur papier sec, humide ou mouillé. Le trait à la plume ou au pinceau sur papier sec présente des contours très nets. Au contraire, si l’on mouille d’abord le papier, le trait d’encre, quel que soit l’instrument utilisé, va diffuser, produisant des contours moins nets, fondus. La maîtrise de l’humidité est fondamentale pour ce type de travail. On peut jouer sur l’inclinaison de la planche pour diriger le lavis dans la direction voulue.
a
Prise du pinceau, assez haut sur le manche, pour les traits épais.
b
Différents papiers produiront des résultats différents selon qu’on utilisera la plume ou le pinceau : (a) sur le papier sec, (b) sur le papier humidifié à l’eau distillée.
Prise du porte-plume et du bambou pour les traits courts.
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Bambou, plumes, porte-plume, bâtonnet et pinceaux variés.
Le dessin et la technique au trait Le dessin est indispensable pour tracer les contours d’une forme. L’essentiel de la pratique va consister à mémoriser la forme pour essayer de la représenter directement, sans esquisse préalable. Comme vous allez le constater, la technique au trait permet de rendre non seulement les contours mais également, à l’aide de trames, les ombres et les différents tons.
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c
Effets obtenus avec de l’encre blanche et une chaîne (a), une corde (b), un morceau de gomme découpé (c).
Pour le lavis, travaillez sur une planche inclinée afin que l’excès d’encre s’accumule vers le bas où vous pourrez le retirer.
La maîtrise de l’humidité permet des effets artistiques sur papier de riz (a) ou papier de soie texturé (b).
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