Contes modernes pour apprendre la sagesse by Fleurus Editions

Ce livre vous y invite et vous engage à initier une réflexion personnelle à partir de trois contes poétiques. Chacun aborde un grand thème de développement personnel : • Apprivoiser la part cachée de sa personnalité • S’affranchir du regard des autres • Découvrir les sens de sa vie Mêlant évasion et pédagogie, chaque conte est subdivisé en trois parties : 1. L’histoire elle-même 2. L’analyse du conte, pour en décoder les enseignements 3. Des exercices, pour appliquer concrètement les concepts

17,50 e TTC

MDS : 63384

Ces histoires oniriques vous aideront à prendre du recul sur votre vie et à retrouver sérénité et bonheur au quotidien.

Stéphanie Assante

L’imaginaire et l’univers symbolique permettent de toucher l’esprit là où les mots rationnels ne suffisent pas. Même adulte, il paraît essentiel de se reconnecter à son âme d’enfant, à sa joie, à son pouvoir créateur.

Contes modernes pour apprendre la sagesse

Cher lecteur, chère lectrice,

Stéphanie Assante

Contes

modernes pour apprendre la

sagesse

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Comment utiliser ce livre ?

Cher lecteur, chère lectrice, L’imaginaire et l’univers symbolique permettent de toucher l’esprit là où les mots rationnels ne suffisent pas. Même adulte, il me paraît essentiel de souvent se reconnecter à son âme d’enfant, à sa joie, à son pouvoir créateur. Ce livre vous y invite et vous engage à initier une réflexion personnelle à partir de trois grands thèmes de développement personnel : Apprivoiser la part cachée de sa personnalité S’affranchir du regard des autres Découvrir les sens de sa vie Mêlant évasion et pédagogie, chaque conte est subdivisé en trois parties : 1. L’histoire elle-même 2. L’analyse du conte, pour en décoder les enseignements 3. Des exercices, pour appliquer concrètement les concepts Vous pouvez lire les contes dans n’importe quel ordre. Les mots en gras suivis d’un astérisque sont commentés dans la partie analyse. Laissez les concepts « infuser », faire leur chemin dans votre esprit. Puis prenez le temps nécessaire pour réaliser les exercices. Si ce travail vous a « ouvert l’appétit », n’hésitez pas à aller plus loin en poursuivant par d’autres lectures et démarches de développement personnel. Bonne lecture !

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SoMMAiRE

Premier conte Une jeune femme au Pays des ombres Partie 1 : le conte Partie 2 : pour comprendre le conte Partie 3 : les exercices

Deuxième conte Le laborantin qui avait peur de passer pour un excentrique Partie 1 : le conte Partie 2 : pour comprendre le conte Partie 3 : les exercices

Troisième conte Celle qui savait tout, sauf l’essentiel Partie 1 : le conte Partie 2 : pour comprendre le conte Partie 3 : les exercices

p. 9 p. 11 p. 31 p. 41

p. 45 p. 47 p. 69 p. 79

p. 83 p. 85 p. 117 p. 125

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pARtiE 1 : LE CoNtE

es derniers temps, le même rêve étrange revenait régulièrement peupler les songes d’Amandine, comme un invité intrusif tambourinant de plus en plus fort à la porte.

Les rêves sont les messages de l’âme, disait sa mère quand elle était petite. Eh bien, ils auraient mieux fait d’être livrés avec un décodeur ! songea Amandine en s’engouffrant dans le métro, poussée par la vague humaine dans une cohue plutôt inhumaine. Elle se rua vers la seule place assise libre, mais la céda aussitôt à une dame plus âgée. Accrochée à la barre comme le marin à son mât dans la tempête, elle se laissait bercer par le mouvement dodelinant du train. Elle ferma les yeux pour échapper à cette désagréable promiscuité matinale, aux frôlements des corps contre elle, aux odeurs mêlées, aux regards intrusifs. Mais sitôt les yeux clos, les images de la nuit lui revinrent à l’esprit. Celles du rêve qui la perturbait tant qu’elle l’avait noté dans un petit carnet. Que des éléments incompréhensibles et complètement incohérents ! Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ? « Faites un peu attention, dit un voyageur en la repoussant brutalement, vous m’avez écrasé le pied ! » De brusques secousses la faisaient rouler et rebondir contre les autres passagers, comme une boule de flipper. L’homme murmura un juron rogue. « Excusez-moi, Monsieur, je suis désolée ! » Je ne supporte pas les gens agressifs ! Cela me hérisse les poils !

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Pro-douceur par nature, elle avait une sainte horreur de la violence et des conflits sous toutes leurs formes. Alors, sans rien oser dire, elle se contractait pour ne plus bouger. Encore cinq arrêts. Juste assez pour passer en revue sa to do-list aussi chargée qu’une autoroute à l’heure de pointe : de quoi créer un embouteillage neuronal… Arrivée à sa station, elle descendit sans demander son reste et longea rapi dement le dédale de couloirs du métro. Les voyageurs se croisaient dans un sens et dans l’autre, se bousculaient et repartaient comme des fourmis affairées. Vendeurs à la sauvette, musiciens, mendiants : un monde sous-terrain tentait ici de survivre et d’arracher quelques pièces aux passants. Elle marchait à vive allure, s’exhortant à résister aux pressions, elle qui, avec sa gentillesse, faisait une proie facile pour les solliciteurs en tous genres. Une vieille femme amérindienne aux joues ridées l’interpella avec tant de conviction qu’elle dut s’arrêter à son stand, malgré ses bonnes résolutions. « Toi, tu dors mal, n’est-ce pas ? lui dit-elle en la scrutant avec un impres sionnant regard bridé, comme si elle lisait dans ses pensées. — Heu, oui, c’est vrai, admit-elle, stupéfaite. — Prends, prends cet objet, dit-elle en lui tendant un attrape-rêves*. Avec lui, plus de problème. Vas-y ! Achète-m’en un ! » Elle détestait cette insistance, mais la vieille femme lui raconta la jolie légende qui l’entourait, avec sa bouche édentée et ses mains véhémentes. Alors, elle finit par craquer et sortit de son portefeuille en similicuir le précieux billet de dix euros, envoûtée par son histoire. Elle reprit sa route, se reprochant d’être encore une fois trop bonne pâte. Arrivée au bureau, elle travailla comme d’habitude, consciencieusement, avec énergie et vitalité. Quelquefois, même son boss devait insister pour qu’elle prenne sa pause ! Dans la famille « cœur vaillant », je demande la fille… Mais intérieurement, elle ressassait son rêve déroutant.

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« Tu as peut-être quelque chose sur la conscience ? » lui avait suggéré sa sœur à qui elle s’était confiée. Non vraiment, je ne vois pas, avais-je songé. Elle faisait ce qu’il convenait de faire, un point c’est tout. Le soir venu, elle prépara son coucher, un brin anxieuse, faisant des allersretours entre la chambre et la salle de bains pour retarder le face-à-face avec son oreiller : l’ennemi juré, symbole de ses « affres nocturnes » ! Au matin, elle le retrouvait souvent écrasé, marqué des traces d’une lutte sans merci qui transformait son lit en champ de bataille, toute couette dehors. À grand renfort de tisane et d’huile essentielle de lavandin, elle espérait cette fois sortir vainqueur et rattraper son déficit de sommeil. Enfin, elle avait soigneusement accroché au-dessus de son lit son arme ultime : l’attrape-rêves. Dépassant le sentiment d’être un peu une hurluberlue sur ce coup-là, elle lut tout bas la notice donnée par la vieille amérindienne du métro : Cher petit attrape-rêves, suspendu au-dessus de mon lit, Plein de cordes tendues et de plumes choisies ! Moi qui ai peur du noir, des ombres de la nuit, Cher petit attrape-rêves, veille sur moi, endormie ! Elle sourit, se sentant un chouia ridicule, mais savait-on jamais l’impact que cela aurait ? Puis, elle s’allongea, légèrement apaisée, et se laissa glisser dans une douce torpeur. Hélas, le calme ne dura pas. Un peu plus tard dans la nuit, des images choquantes, au réalisme saisissant, éclatèrent à la surface de l’écran noir de ses pensées, avec le déroulement habituel. D’abord, une énorme paire de ciseaux* en acier luisant tranchait sèchement un rideau* rouge couleur sang, avec le crissement sourd du tissu qui se fend. Tout son corps se raidissait en général dans son sommeil, comme si la lame lui glissait dans le cou. Un œil* gigantesque apparaissait ensuite derrière le voile rouge. Il était bordé d’or et projetait une lumière éblouissante.

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pARtiE 2 : pouR CoMpRENdRE LE CoNtE

thÈME : découvrir les faces cachées de sa personnalité pour unifier son être

1. Les thématiques du conte L’identité sociale : la persona Le conte nous parle de la quête de soi et de l’acceptation de tous les aspects de sa personnalité, y compris ses parts d’ombre (sa personnalité cachée). Au démarrage de l’histoire, Amandine nous décrit son identité sociale. Elle se définit comme quelqu’un d’altruiste (elle cède sa place dans le métro) et pacifique (elle fuit les conflits et déteste l’agressivité). Jung, éminent psychiatre suisse contemporain de Freud, appelle cette identité sociale la persona. La persona est le masque que nous portons pour évoluer au milieu des autres et faciliter notre intégration dans la société. La persona, tout comme le costume que revêt l’acteur, est adaptée au contexte de chaque personne.

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pARtiE 3 : LES EXERCiCES

Je vous invite à utiliser un cahier d’exercices à part de façon à vous exprimer sans contrainte d’espace. Autre bénéfice : l’écrit reste une façon privilégiée de réfléchir et d’ancrer des idées de façon durable. En relisant vos notes plus tard, vous mesurerez votre évolution et continuerez votre progression.

exercice 1 Répondez aux questions suivantes dans votre cahier et déduisez-en une ou plusieurs de vos ombres. 1. Avez-vous un complexe (physique ou intellectuel) dont vous n’osez jamais parler ? Si oui, lequel ? Dévoilez-le à un(e) ami(e) proche. Quel effet cela a-t-il produit sur vous ? 2. Listez trois situations dans lesquelles vous avez ressenti de la honte. Que cherchiez-vous à cacher de vous-même, à ces moments-là ? 3. Qu’est-ce qui vous fait « bondir » ou surréagir dans la vie ? 4. Quel défaut détestez-vous le plus chez les autres ? 5. Quels sujets vous rendent hypersensible ou vous mettent sur la défensive ? 6. Quels reproches vous faites-vous le plus fréquemment ? 7. Quelles expériences de votre vie passée avez-vous du mal à assumer ?

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Ces histoires oniriques vous aideront à prendre du recul sur votre vie et à retrouver sérénité et bonheur au quotidien.

Stéphanie Assante

Contes modernes pour apprendre la sagesse

Cher lecteur, chère lectrice,

Stéphanie Assante

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