Docteur Laure Martinat
LE GUIDE FAMILIAL de la SANTÉ
ORL et système respiratoire, système digestif, dermatologie, système cardiovasculaire : principaux troubles et maladies.
Tous les conseils issus des médecines complémentaires pour vous accompagner.
LES MALADIES DU SYSTÈME DIGESTIF96
LES MALADIES
LES MALADIES ORL ET RESPIRATOIRES
Les allergies respiratoires
Définition
Près de 1 adulte sur 3 sou re d’une allergie aux pollens et les enfants n’en sont pas épargnés puisqu’environ 1 sur 5 est concerné dès l’âge de 9 ans. Et ces chi res sont en augmentation. Si la gravité de la maladie est variable en fonction de sa sévérité, cela reste une problématique avec un fort impact sur la qualité de vie : dégradation de la qualité de vie, augmentation du stress, de la fatigue, aggravation de l’état de santé.
L’allergie est une réaction anormale, inadaptée de notre système immunitaire (SI) en réponse à un contact avec une substance normalement ino ensive, mais qu’il considère comme potentiellement dangereuse. On appelle alors ces substances des allergènes. La physiopathologie de l’allergie saisonnière est de mieux en mieux connue : pour qu’elle survienne, il faut une association entre une prédisposition génétique (propre à l’individu) et la présence de facteurs environnementaux, autrement dit un ou plusieurs allergènes.
Le mécanisme de l’allergie
Le SI est notre armée intérieure : son rôle est de nous défendre contre les agressions. Lorsque notre organisme rencontre des substances étrangères, c’est notre SI qui les évalue en termes de dangerosité : soit la substance est considérée comme dangereuse et le SI lance le mode combat pour la contenir puis la détruire, soit la substance est considérée comme non dangereuse et il la laisse tranquille. Dans ce dernier cas, on dit qu’il la tolère.
En cas d’allergie, notre SI fait une erreur d’analyse : il étiquette la substance comme dangereuse alors qu’il devrait être tolérant.
Pour mieux comprendre, imaginez votre SI comme étant une grande armée très bien équipée postée sur un terrain pour défendre des terres qui vous appartiennent. Soudain, un lapin traverse le champ situé devant l’armée. Normalement, les soldats qui montent la garde voient le lapin, le reconnaissent comme un animal ino ensif et le laissent poursuivre sa traversée du champ sans s’en préoccuper.
Imaginons maintenant que ces mêmes soldats soient mal formés : ils voient le lapin traverser le champ, le reconnaissent comme un ennemi et enclenchent le mode combat, à mauvais escient évidemment. C’est cela l’allergie : des soldats mal formés qui déclenchent un combat inapproprié.
L’allergie est un mécanisme qui survient toujours en deux temps :
• La phase de sensibilisation. C’est la première phase qui correspond au premier contact avec l’allergène. Elle est toujours asymptomatique. Ainsi, on sait qu’on est allergique à une substance que lorsque l’on y est exposée au moins deux fois. Pour poursuivre l’analogie de l’encadré, l’armée voit le lapin traverser le champ, les soldats de l’équipe communication transmettent la description de l’animal aux soldats de combat, qui préparent les armes et
déclencheront le combat à sa prochaine apparition.
• La phase e ectrice ou de révélation. C’est la phase symptomatique liée à la libération de médiateurs de l’inflammation. Certaines cellules du SI, les mastocytes en particulier, sont activées par des anticorps de type immunoglobulines E (IgE) qui ont reconnu l’allergène. La cascade inflammatoire est liée à la libération de médiateurs inflammatoires tels que l’histamine. On pourrait visualiser que, lorsque le lapin repasse une deuxième fois dans le champ, les soldats de combat ouvrent le feu.
Mécanismes de l'allergie
Démangeaisons
Dilatation des vaisseaux sanguins
Contraction du système respiratoire
Mastocytes
Exemple de menu
• Petit déjeuner, 7h
Thé vert à la menthe
Pain aux graines de lin, beurre
Un morceau de cheddar et de comté ou une omelette avec des algues en paillettes
Une pomme
• Déjeuner, 12h30
Ragoût de légumes mélangés (carottes, courgettes, poivrons rouges et oignons) avec curcuma, coriandre, lentilles vertes, blanc de poulet en morceaux
Salade de laitue avec quelques noix, sauce au jus de citron, huile d’olive et colza
Un café si souhaité
• Collation, 17h
Une poire
Une poignée d’amandes et de noisettes
Une tasse de chicorée
Une part de cake à la banane et aux pépites de chocolat
• Dîner, 19h
Merlu au four avec brocolis et chou-fleur, béchamel légère de soja
Orge en salade
Mangue fraîche avec feuilles de menthe chocolat ciselées
1,5 à 2litres d’eau à boire de façon progressive tout au long de la journée.
PHYTOTHÉRAPIE
• Réglisse (racines), Glycyrrhiza glabra : plante de référence du RGO, de la gastrite et de l’ulcère gastro-duodénal en raison de ses e ets anti-inflammatoires, cicatrisants, eupeptiques, antiacides et antiulcéreux liés principalement à sa teneur en flavonoïdes, glycyrrhizine et polysaccharides, elle a aussi des propriétés antibactériennes e caces sur Helicobacter pylori.
En extrait de plante standardisée en cas de lésions : 2,5ml 3fois par jour en dehors des repas.
En comprimés d’extrait de réglisse : 1comprimé de 250mg dont 12,5mg
d’acide glycyrrhizique 2fois par jour (soit 500mg d’extrait de réglisse dont 25mg d’acide glycyrrhizique par jour).
En décoction: 3g par tasse. Laissez frémir à couvert 5minutes, puis faites infuser les racines 15minutes feu éteint avant de filtrer. 3tasses par jour, après les repas, pendant 3mois. En l’absence de lésions, 2prises par jour, sous forme de cure de 4 à 6 semaines, 5jours sur7, entre les repas.
Contre-indication en cas d’insu sance rénale sévère, d’hypokaliémie, d’hypertension artérielle sévère non contrôlée. En cas d’antécédent cardiovasculaire ou rénal, un suivi médical est nécessaire.
• Curcuma (rhizomes) Curcuma longa : il a une action synergique avec la réglisse par ses e ets anti-inflammatoires et antiulcéreux, liés à sa richesse en curcuminoïdes. Il améliore la digestion et accélère la vidange gastrique.
En poudre : en cuisine, 3 à 6g par jour.
En comprimés d’extrait de curcuma à libération prolongée : 1 comprimé de 150mg dont 12mg de curcumine par jour.
N’associez jamais le curcuma au poivre, c’est un non-sens. Certes, cela augmente sa biodisponibilité, mais le poivre favorise la perméabilité intestinale et le reflux.
Aucune contre-indication dans le cadre d’un usage alimentaire. Contre-indication en cas de calcul biliaire, traitement anticoagulant, chimiothérapie anticancer en cours.
• Mélisse (feuilles) Melissa o cinalis : elle associe des propriétés digestives (protection de la muqueuse, amélioration de la digestion, e et antiulcéreux) et neuropsychiques (sédative, calmante et anxiolytique).
Les maladies du système digestif
de la LE GUIDEFAMILIAL SANTÉ
Découvrez comment soigner les maux de toute la famille avec les médecines complémentaires. Organisé par grandes thématiques (ORL et système respiratoire, système digestif, dermatologie, système cardiovasculaire), ce guide complet aborde les di érents troubles et maladies, avec toutes les solutions à votre portée pour y remédier.
Vous souhaitez traiter une angine, de l’eczéma, un ulcère ou une insu sance veineuse ? L’autrice, médecin, enseignante et experte en phyto-aromathérapie vous propose :
• une description précise des symptômes ;
• des explications très détaillées pour comprendre chaque trouble ;
• les traitements possibles à mettre en œuvre. Ceux-ci reposent sur l’usage de la phytothérapie, gemmothérapie, aromathérapie, ainsi que sur des mesures hygiéno-diététiques ou de micronutrition.
Une somme de connaissances à la portée de tous pour une meilleure santé.