Petit précis d'acrylique

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Petit précis ACRYLIQUE

SOMMAIRE

DEUXIÈME PARTIE :

TROISIÈME PARTIE :

QUATRIÈME PARTIE

Créer un effet de matière avec du mortier ponce

Créer un effet de matière avec de la poudre de marbre

Première partie

Bien s’équiper

Les atouts de la peinture acrylique

La peinture acrylique possède de nombreuses qualités : d’un usage riche, on peut l’appliquer en couches fines ou épaisses, opaques ou transparentes. Sans odeur, elle sèche rapidement. Elle forme alors un film imperméable et indélébile, sans risque de craquèlement. Ses couleurs sont stables dans le temps. Enfin, le nettoyage des outils s’effectue simplement à l’eau et au savon.

Peindre à l’acrylique ne présente pas de risque pour la santé car ses diluants ne contiennent aucun produit toxique ou inflammable.

L’acrylique sèche en quelques minutes. On peut donc superposer rapidement un grand nombre de couches. C’est ce qui la différencie, entre autres, de la peinture à l’huile qui met plusieurs jours à sécher et que l’on travaille « dans le frais ».

Cette technique moderne suscite un engouement par sa polyvalence et les fabricants offrent une gamme toujours plus vaste de couleurs et de produits auxiliaires : retardateurs de séchage, médiums brillants ou mats, agents de textures, charges, couleurs fluorescentes…

Peinture acrylique ou peinture vinylique ?

On peut facilement les confondre. Pourtant, elles diffèrent par leur liant et leur quantité de pigments.

La peinture vinylique est moins chargée en pigments que l’acrylique. Une fois sèche, elle offre un aspect mat, velouté et opaque, tandis que l’acrylique est satinée et plus dense. La peinture vinylique la plus fréquente est Flashe®, chez Lefranc & Bourgeois. L’acrylique s’associe facilement avec la plupart des autres médiums. On peut l’employer pour poser rapidement une première couche avant de passer à l’huile. On peut aussi pratiquer la technique mixte en la mêlant à des pastels secs ou gras, du fusain, de la gouache, etc.

La petite dernière

La peinture acrylique a une histoire récente. D’abord conçue pour un usage industriel aux États-Unis au début du xxe siècle, elle séduit rapidement quelques artistes d’avant-garde par son côté pratique avant de gagner le continent européen. Elle est commercialisée à partir des années 1950. Parmi ses ambassadeurs, citons Andy Warhol, Jackson Pollock, Francis Bacon ou encore David Hockney.

Les pinceaux

Dans l’acquisition du matériel, les pinceaux et les couleurs sont les postes les plus importants. Pour débuter, procurez-vous cinq à dix pinceaux de tailles et de formes différentes, avec une préférence pour les pinceaux en soie de porc et les pinceaux en poils synthétiques, plus résistants et plus économiques que les autres poils naturels. Les pinceaux en soie de porc laissent leur empreinte dans la peinture, contrairement aux poils synthétiques. Ils sont plus ou moins souples ou nerveux selon les fabricants. Il vous faut au moins une brosse plate, une brosse à bout rond, une brosse usée bombée, un pinceau fin pour les détails, un spalter (pinceau plat et large) pour brosser de grandes zones (Raphaël®, Manet®, Isabey®…).

Quelques conseils

* Ne jetez pas vos pinceaux vieux et usés. Ils peuvent être utiles pour déposer de la matière et créer des effets particuliers.

* Évitez les pinceaux en poils naturels comme la martre ou le kévrin

qui sont très fragiles et que la nature caustique de l’acrylique abîmerait. Ils sont davantage destinés à la peinture à l’huile ou à l’aquarelle.

* Faites tremper vos pinceaux neufs toute une nuit dans de l’eau froide pour éviter qu’ils ne perdent trop leurs poils au premier usage.

* En cours de séance, ne laissez pas vos pinceaux sécher. Immergez-les dans l’eau pour éviter que la peinture ne colle et durcisse irréversiblement les poils.

Autres outils utiles

Procurez-vous un couteau à peindre pour étaler la peinture et les gels de structure ou pour gratter la matière, ainsi qu’un couteau droit à palette pour effectuer vos mélanges. Pour l’acrylique, préférez les couteaux en plastique, moins onéreux et moins fragiles. Ayez aussi un petit rouleau en mousse pour peindre des aplats. Accessoirement, de vieilles éponge, brosse à dents ou fourchette peuvent servir d’instruments !

Comment laver ses outils ?

Rincez la touffe de votre pinceau dans un récipient d’eau propre. Pour ôter la peinture incrustée entre les poils ou au niveau de la virole, savonnez délicatement la touffe dans le creux de votre main et rincez abondamment jusqu’à ce que l’eau soit propre. Remettez ensuite les poils en place en lissant doucement la touffe entre le pouce et l’index. Faites toujours sécher votre pinceau à plat pour éviter que l’eau ne s’infiltre à l’intérieur de la virole. Une fois sec, rangez-le dans un pot, touffe vers le haut. Faites tremper votre couteau à peindre et votre couteau à palette dans de l’eau chaude jusqu’à ce que la peinture ramollisse. Grattez la peinture avec la lame d’un couteau lisse. Essuyez avec un chiffon.

Damier obtenu avec le plat d’une brosse plate, formes oblongues obtenues avec la tranche d’une brosse plate.

Les couleurs primaires,

secondaires et complémentaires

Connaître les principes fondamentaux de la couleur permet de mieux comprendre comment les couleurs réagissent entre elles et ainsi maîtriser leurs effets.

Les couleurs primaires sont au nombre de trois : ce sont le jaune primaire, le rouge magenta, le bleu cyan. On les appelle primaires parce qu’on ne peut pas les obtenir par un mélange et parce qu’elles permettent de fabriquer toutes les autres couleurs. Quand on mélange deux couleurs primaires, on obtient une couleur secondaire.

Bleu + rouge = violet
Jaune + bleu = vert
Rouge + jaune = orange

Ces couleurs s’inscrivent dans le cercle chromatique. À chaque couleur primaire, correspond une couleur diamétralement opposée : la couleur complémentaire. La complémentaire du rouge est le vert, celle du jaune le violet, celle du bleu le orange. Leur contraste est intense : juxtaposez une touche de couleur complémentaire à un tableau où domine une primaire.

Dans l’ombre d’un objet, on trouve souvent un peu de sa couleur complémentaire

Le frottis

Le frottis est l’application par petites touches d’une couleur opaque sur un fond coloré.

Cette technique ravive des aplats et donne du relief à la peinture, les couches précédentes transparaissant par endroits. Le frottis permet par exemple d’éclaircir un fond sombre, de foncer une sous-couche claire ou de jouer avec les couleurs complémentaires.

Attendez que la sous-couche soit sèche. Trempez un pinceau humide ou sec dans la peinture et frottez-le sur le support. Veillez à ne pas masquer la totalité de la sous-couche.

Frottis au chiffon

Frottis avec un pinceau fin et sec

Frottis avec une grosse brosse humide

La statue dans le jardin

Cet exercice propose de réaliser son tableau avec des frottis et des glacis. Vous allez superposer des touches opaques et transparentes. Couvrez préalablement votre toile blanche avec une couleur de fond neutre, comme un gris coloré.

1. Esquissez le visage de la jeune femme entouré de feuillage. La tête penchée ajoutera une note romantique. Commencez par poser des glacis de couleurs sombres.

2. Pour rendre la scène plus vivante, soyez léger et vif dans la touche.

Découvrez tous les secrets de l’acrylique dans ce petit précis. Débutant ou plus expert, il vous accompagnera partout dans votre pratique : du choix du matériel à la finalisation de vos réalisations.

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