TRAITÉ PROTECTION MAGIQUE de la
Avant-propos
Avant-propos
Une figure ancestrale
13 Qu’est-ce que la sorcellerie ?
entre magie, sorcellerie, paganisme & Wicca
Comment la magie fonctionne-t-elle ?
14
monde de l’Entre-Deux
46 Pratiquer la sorcellerie
cercles
Les différents supports de protection
Les amulettes & les talismans
Les symboles & les sceaux
Les cercles de protection
Les paroles sacrées & les incantations magiques
Les miroirs
Les objets de protection
Les correspondances liées à la protection
Les correspondances liées au temps
Les correspondances liées aux
Les correspondances liées à la nature
Les correspondances liées aux objets magiques
Pour soi-même
Se protéger .
Se créer un bouclier protecteur
Se protéger en guérissant
Se protéger par l’ancrage
Protéger ses nuits
Se protéger des énergies vampirisantes et néfastes
Se protéger des attaques et agressions extérieures
Se protéger des liens toxiques .
Se protéger de l’invisible
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Se protéger au travail
Autres sorts de protection personnelle
Pour ceux que nous chérissons .
Pour nos proches humains 241
Pour nos animaux de compagnie
Pour éloigner les mauvaises énergies du foyer
Pour une ambiance intérieure apaisée
Pour le foyer et ses occupants
les différents espaces du foyer
Le terme « sorcière » est né au xie siècle. Avant, on parlait davantage de « magie », mot issu du persan magus, qui évoque la sagesse et la science. Le mot « sorcière » provient, lui, du latin populaire sortiarius, littéralement « diseur de sorts », dérivé de sors, désignant à l’origine un procédé de divination, qui consiste à communiquer par une pratique en lien avec les éléments de la nature, mais également l’observation du ciel. « Sors » signifie sort, au sens du destin. La sorcière est donc une personne qui a le pouvoir de modifier le destin.
La figure de la sorcière est présente depuis l’âge de pierre. À cette époque, des cultes étaient dédiés à la déesse-mère et des rites étaient pratiqués dans le but d’honorer la nature et de favoriser la fertilité de la terre. Les arts magiques vont naître par la suite avec l’évolution de la pensée humaine.
Plus tard, pendant l’Antiquité, la sorcière fut considérée comme une sorte de femme chamane et païenne, qui vivait en osmose avec la nature. Elle communiquait et invoquait les esprits de celle-ci, en vénérant 2 grands luminaires, le soleil et la lune. À travers eux, la sorcière voyait la représentation des énergies du masculin et du féminin sacrés.
Dans l’Antiquité, les religions étaient polythéistes : elles admettaient l’existence de plusieurs divinités. Les premières apparurent dans l’Égypte ancienne. La magie était alors partout : elle préservait l’équilibre de l’univers, apaisait les peurs, protégeait et guérissait. Les croyances invitaient ainsi à conjuguer toutes les forces de la nature, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, et ceci afin de déployer leur puissance. Elles associaient les forces de la terre, le pouvoir des plantes, les énergies des 4 éléments avec le mouvement de la vie. Se créa alors le mélange alchimique de la magie.
Les mots étaient, à cette époque déjà, investis de magie : dire et écrire une chose, c’était faire vivre ce que l’on désirait. Pour cela, prêtresses et prêtres utilisaient des amulettes afin de mettre la puissance des divinités au service de l’être qui les portait.
Quelles que soient les régions où elles vivaient, les sorcières honoraient divers dieux et déesses : des divinités solaires telles qu’Apollon, Bélénos, Osiris, Horus, et des divinités lunaires comme Artémis, Diane, Hécate, Isis…
Le Marteau des sorcières est un référentiel de pratiques visant à mener au bûcher les sorcières en 4 étapes : Ñ l’accusation, souvent anonyme ou par simple ouï-dire ; Ñ la torture afin d’obtenir des aveux ; Ñ la recherche de marque comme signe du démon (grain de beauté, tache de naissance) ; Ñ l’exécution : la sorcière était brûlée vive.
Dans l’Antiquité toujours, la religion des sorcières était imbriquée dans celle dite païenne, puis au cours des siècles, elle fut
influencée dans certaines régions par le chamanisme, la religion celtique, les cultes religieux de la Grèce antique ou encore ceux nordiques.
Plus tard, au cours de la période où régnaient sur toute l’Europe les fondements spirituels de l’Empire romain, la pratique de la sorcellerie s’épanouit et s’émancipa complètement ! En effet, la spiritualité dans la Rome antique était composée d’un ensemble de cheminements spirituels et initiatiques assez tolérants : elle reconnaissait, engloutissait et absorbait l’ensemble des différents cultes religieux pratiqués
dans la région de l’Europe occupée. Ce phénomène donnera naissance à un paganisme assez proche du néopaganisme actuel et nommé dans les livres d’histoire « la vieille religion », ou « l’ancienne religion ».
On allait alors voir la sorcière pour d’autres choses que le soin, notamment la vie domestique : favoriser la grossesse, l’amour ou la récolte, faire revenir des défunts, protéger la maison. La sorcière n’avait pas pour but de nuire, mais d’aider et de soulager ceux qui la sollicitaient. Sa pratique était un mélange subtil de connaissances, de savoirs en médecine, mais également de superstitions.
C’est à partir du Moyen Âge que la sorcière devint un danger, elle perdit son statut de guérisseuse en étant diabolisée. Au cours du xiiie siècle, la chasse aux sorcières fut lancée (première bulle* de l’histoire de la sorcellerie), puis en 1326, Jean XXII édita une bulle qualifiant la sorcellerie d’hérétique.
La sorcière vivant seule et pensant par ellemême devint ainsi un danger pour l’Église et une menace pour la société patriarcale.
Dès lors, toutes les épreuves de la vie (enfant mort-né, troupeau décimé par la maladie, décès, etc.) firent l’objet d’accusations de sorcellerie.
La chasse aux sorcières s’étendit durant plus de 400 ans, et prit son essor lors de l’année 1486 avec l’apparition d’un manuel de chasse aux sorcières, le Marteau des sorcières, destiné à indiquer aux inquisiteurs comment en reconnaître une.
* Bulle de l’histoire : carrefour de rencontre entre l’Histoire et l’imaginaire.
La sorcière est souvent en marge de la société, on la voit vivant dans les profondeurs de la forêt, avec un visage hideux et un nez crochu. Lorsqu’elle apparaît belle, on dit d’elle qu’elle a dû utiliser la magie pour se transformer. Il n’en est rien. La sorcière est une femme qui a su accueillir sa puissance et son pouvoir intérieur. En réalité, il n’existe pas de définition exacte de la sorcière, car il en existe une en chacune de nous. Ce qui définit avant tout une sorcière, c’est la conscience qu’elle a d’elle-même.
Elle a la force de sortir d’elle-même et du monde pour comprendre l’univers qui l’entoure et dans lequel elle évolue. Chaque village avait alors sa sorcière : les habitants la consultaient pour guérir leur fièvre, leurs plaies ou apaiser leurs maux. On peut dire qu’elle a joué un rôle important avant l’apparition d’une médecine plus moderne.
À l’heure où la sorcellerie n’a jamais connu une telle popularité, de plus en plus de personnes se revendiquent sorcières. Cette figure est particulière, car elle est à la fois un symbole, un étendard, une spiritualité, mais aussi une façon de percevoir le monde et d’y vivre.
La magie, la sorcellerie et la Wicca ne sont pas des termes interchangeables. Ils concernent 3 éléments très différents, mais qui sont souvent confondus.
La magie est l’action d’influencer notre environnement afin d’obtenir un changement. Pour qu’elle agisse, on peut choisir des directions très différentes les unes des autres, que cela soit par exemple la magie cérémonielle ou celle du chaos, et l’on peut aussi opter pour la sorcellerie.
La sorcellerie n’est pas une religion, c’est une pratique, et elle peut être utilisée avec n’importe quel système de croyance religieux, qu’il soit monothéiste, polythéiste ou même athée. Il n’est pas nécessaire de croire en l’existence de déités pour pratiquer la sorcellerie, car il s’agit avant tout d’apprendre à élever et diriger l’énergie pour qu’elle opère dans la direction que nous désirons. Néanmoins, certaines sorcières travailleront très étroitement avec les esprits, que cela soit ceux de leurs ancêtres, les élémentaux, les animaux, les plantes, les pierres, etc., tandis que d’autres n’en reconnaîtront pas l’existence.
La sorcellerie est un espace de liberté où chacun(e) peut construire la pratique individuelle qui lui correspond et surtout qui évolue avec elle.
Le paganisme et la Wicca sont quant à eux du domaine de la religion. Le paganisme est un terme chapeau qui englobe des centaines de fois différentes, allant du druidisme au khémitisme en passant par la Stregheria et l’ásatrú ainsi que la Wicca. Elles ont en commun leur polythéisme, un culte voué à la nature, des célébrations basées sur les cycles lunaires et solaires.
La Wicca est apparue dans les années 1950 au Royaume-Uni : son créateur, Gerald Gardner, souhaitait recréer une religion britannique préchrétienne et a amalgamé des croyances venant de la culture celtique, du folklore anglosaxon, mais aussi de l’Asie et des traditions magiques occidentales initiatiques comme la Rose-Croix. Les wiccan(e)s ne pratiquent pas systématiquement la sorcellerie et la majeure partie des sorcières ne sont pas wiccanes. On peut tout à fait faire partie de l’une sans embrasser l’autre.
Grâce à la science, nous savons que tout ce qui existe n’est pas forcément visible et que notre univers est rempli de particules en mouvement, mais aussi de fluctuations électriques et magnétiques. Pourtant, à l’heure actuelle, nous ne savons pas encore tout des règles physiques qui régissent notre monde et nous ne connaissons pas toutes ces forces. Il y a encore tellement de choses à découvrir sur la manière dont notre univers fonctionne que, peut-être un jour, nous aurons des explications scientifiques sur l’existence de la magie.
Notre monde est énergie, nous baignons constamment dans les vibrations et les fluctuations énergétiques, et c’est en modifiant notre perception que nous pouvons
percevoir cela. N’avez-vous jamais senti ce souffle d’air qui paraissait différent ? ressenti comme si le temps ralentissait et que la nature brillait d’un éclat plus brillant ? tiré une carte de tarot qui faisait tellement sens avec la question que vous vous posiez, ou encore croisé cet animal dont vous aviez rêvé la veille ?
La magie n’est pas à l’extérieur de nous, ce n’est pas quelque chose auquel vous pouvez avoir accès en appuyant sur les bons boutons, c’est ce que vous êtes : vous êtes magique. Pratiquer la magie, c’est se rappeler que nous faisons partie de cet univers et que nous pouvons agir sur lui de façon subtile, mais très concrète, car nous ne faisons qu’un avec lui.
Beaucoup de wiccan(e)s respectent les règles émises par Doreen Valiente en 1964 dans son poème, le Rede Wiccan, qui peuvent être résumées par la phrase « Tant que tu ne blesses personne, fais ce que tu voudras », ce qui signifie qu’une sorcière peut bien faire tout ce qu’elle désire tant qu’elle ne fait pas de mal autour d’elle.
Les wiccan(e)s croient aussi en la loi du triple choc en retour, c’est-à-dire que chaque action, particulièrement celles réalisées magiquement, nous est renvoyée par 3 fois, que cela soit en bien ou en mal en fonction de nos actes.
Par ailleurs, l’idée d’un choc en retour qui serait triple me paraît être un concept qui reprend la forte symbolique du nombre 3, mais qui n’est pas pour autant basé sur une réalité. C’est une version occidentalisée du karma hindouiste qui considère que toute action aura des répercussions, que cela soit positif ou négatif. Cela me semble à la fois infiniment plus logique et réaliste, mais cela fait aussi écho à ma propre expérience de la vie. Je pense que l’on finit toujours par récolter ce que l’on a semé.
La magie et la sorcellerie ne sont pas différentes de nos choix profanes : toute action a des conséquences et c’est notre
responsabilité personnelle que nous devons remettre en question lorsque nous nous préparons à agir magiquement.
La pratique de la sorcellerie est un espace de liberté où tout est possible, nous pouvons bénir et nous pouvons maudire, nous pouvons créer et nous pouvons détruire, nous pouvons obtenir et nous pouvons bannir, nous pouvons consacrer et nous pouvons exécrer. Il n’y a pas de magie blanche ou de magie noire, il n’y a que l’intention dans laquelle nous agissons et les conséquences que nos actes peuvent avoir.
Il s’agit de faire preuve de bon sens, de responsabilité personnelle et avant tout il s’agit de respecter le consentement des autres. Prendre un objet à une personne qui ne nous l’a pas clairement et volontairement donné est un vol. Agir magiquement sur une personne qui n’est ni au courant de notre action ni en accord avec cela est immoral. C’est ne pas respecter la notion de consentement qui est essentielle dans notre rapport à l’autre.
De mon point de vue, c’est la règle de base à observer lorsqu’on pratique la sorcellerie. Peut-il y avoir des exceptions ou peut-on tempérer cette idée ? Je pense que tout est question de nuance. Par exemple, je prie pour la protection et le bien-être de mes proches, et je demande le soutien d’une déité pour qu’elle veille sur eux. Je ne considère pas que cela soit un non-respect de leur consentement, car je ne prie pas pour les obliger à agir selon ma volonté ou à se comporter de telle ou telle façon, mais uniquement pour demander à une déité de les garder sous sa protection. En revanche, si je lançais un sort pour aider un de mes proches à gagner plus d’argent sans avoir eu son consentement au préalable, alors j’agirais contre sa volonté, car même si cette personne a des difficultés financières, ce n’est pas à moi de décider qu’elle doit gagner davantage. En outre, je pourrais ne pas contrôler la façon dont cet argent entrerait dans sa vie et cela pourrait lui porter préjudice, car la magie choisit le chemin le plus direct pour agir si l’on ne la dirige pas suffisamment.
Tout n’est pas lumière et amour, nous ne vivons malheureusement pas dans le monde des Bisounours où nous chevaucherions des licornes sur fond d’arc-en-ciel. Notre monde est violent, il est rempli de personnes sans foi ni loi qui n’hésiteront pas à faire souffrir les autres pour obtenir ce qu’elles veulent. Je ne dis pas que nous devons nous abaisser à leur niveau, bien au contraire, nous ne devons pas être ou rester des victimes.
Avoir accès à du pouvoir n’est pas une chose dont nous devrions avoir honte ou peur, et nous aurions tort de ne pas l’utiliser si c’est pour protéger ceux qui ne peuvent pas le faire ou pour demander à l’univers de rendre justice quand les hommes ne le font pas.
La sorcière est à la fois un être physique et un être spirituel. Elle vit dans la liminarité et agit sur différents plans pour donner vie à ses désirs. Mais elle n’utilise pas que sa volonté pure pour cela, elle s’accompagne d’objets matériels et de forces immatérielles pour l’aider dans ses desseins. Elle utilise des objets pour l’aider à accomplir ses rituels et à donner vie à ses sorts, car ils lui permettent d’une part de concentrer son attention et d’autre part d’ancrer l’énergie dans un objet physique. Elle peut aussi employer des items qui portent en eux une symbolique universelle, mais aussi recourir à des plantes ou à des pierres qui pourront lui accorder leur aide dans la réalisation de ses sorts. Ces sortilèges peuvent prendre des formes variées, que cela soit une bouteille magique ou un sachet, une dagyde ou une huile, un bijou enchanté ou un talisman. Ils fonctionnent comme des points de focus dans lesquels la sorcière canalise l’énergie pour lui permettre d’agir dans le monde physique.
La sorcellerie occidentale est construite sur un concept de base : il existe 5 éléments métaphysiques qui constituent notre monde que sont l’Eau, l’Air, la Terre, le Feu, et l’Esprit. Ils sont la matière première dont notre réalité est constituée, à la fois physiquement et spirituellement.
Nous sommes tous constitués de ces 5 éléments, même s’il est courant qu’un ou deux éléments soient davantage présents en nous. Pour être en harmonie avec nousmêmes et le monde qui nous entoure, nous pouvons chercher à équilibrer ces éléments en commençant par les comprendre, puis en pratiquant des rites pour ressentir leur force, leur énergie, et pour nous harmoniser avec eux.
C’est avant tout la Terre-Mère, celle qui nous a mis au monde en tant qu’être vivant et qui nous permet de continuer à exister. Elle est l’immensité sombre et dense dans laquelle nous pouvons planter nos racines, le sol stable et fertile sur lequel nous pouvons nous appuyer pour grandir et fleurir. Elle est l’abondance et la famine, la terre grasse gorgée d’eau et de vie aussi bien que le sable du désert qui nous brûle et nous assoiffe, le commencement et la fin. Nous y enterrons nos morts, y plantons notre subsistance, y bâtissons nos maisons. Elle nous a donné vie, elle pourvoit à tous nos besoins et elle nous accueillera à nouveau en son sein lorsque notre heure viendra.
Ñ Signification : fertilité, abondance, stabilité, ancrage, introspection, mort, renaissance, équilibre, guérison, prospérité, protection
Ñ Point cardinal : nord
Ñ Couleur : marron, vert, noir
Ñ Chakra : racine
Ñ Énergie : réceptive
Ñ Tarot : la suite des deniers dans le Marseille ou des pentacles dans le Rider-Waite
Ñ Zodiaque : Taureau, Vierge, Capricorne
Ñ Pierres : agate mousse, bois fossilisé, malachite, aventurine verte, quartz fumé, obsidienne noire, tourmaline, jaspe rouge, onyx
Ñ Plantes : toutes les plantes sont issues d’elle et peuvent la représenter dans un rituel.
Ñ Animaux : cerf, chien, ours, sanglier, taupe
Si la terre est le terreau fertile dans lequel nous pouvons planter nos graines, l’eau est celle qui leur donne vie, car sans eau il n’y aurait pas de vie. C’est un élément primordial aussi bien pour notre planète bleue que pour nous êtres humains, puisque nous en sommes constitués à plus de 70 %. L’eau est multiforme et changeante, elle est douce et salée, calme comme un lac et vive comme une rivière, abondante comme l’océan et rare dans le désert. Elle est les larmes qui coulent de nos yeux pour nous purifier de nos douleurs et le sang qui coule dans nos veines pour que nous puissions vivre. Elle est le liquide amniotique dans lequel nous grandissons et la semence qui porte en elle les germes de la vie. Elle est la pluie qui arrose la terre et permet à la végétation de renaître, mais elle est aussi celle qui emporte tout sur son passage quand vient le déluge. L’eau est le siège de nos émotions, elle est l’élément qui nous lave et nous purifie, qui reflète nos pensées, nous donne accès à des visions et accueille nos rêves.
Ñ Signification : émotions, empathie, purification, divination, clairvoyance, intuition, adaptabilité, lâcher-prise, gestation
Ñ Point cardinal : ouest
Ñ Couleur : bleu, turquoise, vert bleuté, gris
Ñ Chakra : sacré
Ñ Énergie : réceptive
Ñ Tarot : la suite des coupes
Ñ Zodiaque : Cancer, Scorpion, Poissons
Ñ Pierres : aigue-marine, larimar, labradorite, amazonite, kyanite, pierre de lune, quartz rose, turquoise
Ñ Plantes : algues, menthe verte, nénuphar, lotus, reine-des-prés, roseau, toutes les plantes qui aiment avoir les pieds dans l’eau
Ñ Animaux : baleine, phoque, loutre, martin-pêcheur, mouette, canard, héron, grenouille
La terre accueille la vie, l’eau la fait germer, l’air lui permet de respirer et de se développer. Il est le souffle qui emplit nos poumons et le vent qui nous pousse en avant. Il nous est invisible, mais nous pouvons pourtant le sentir sur nous et autour de nous. Il est autant la douce brise parfumée qui nous rafraîchit et nous enchante que la terrible tempête qui arrache les arbres et détruit tout sur son passage. C’est le souffle de l’esprit et de l’intellect. Il est l’élément de la communication et de la logique, de la raison et de l’organisation. Lorsque nous prenons de profondes inspirations pour nous apaiser avant une méditation ou pour calmer nos émotions, nous en appelons à l’air afin qu’il mette de l’ordre à l’intérieur de nous, qu’il chasse les sentiments pesants et qu’il fasse place nette afin que nous puissions mieux respirer et avoir un espace libre pour mieux réfléchir.
Ñ Signification : intellect, communication, voyage, logique, raison, organisation, inspiration, clarté, concentration
Ñ Point cardinal : est
Ñ Couleur : blanc, transparent, bleu, gris
Ñ Chakra : cœur
Ñ Énergie : projective
Ñ Tarot : la suite des bâtons dans le Marseille ou des baguettes dans le Rider-Waite
Ñ Zodiaque : Gémeaux, Balance, Verseau
Ñ Plantes : les résines que l’on brûle dans les encens représentent l’Air, soit l’oliban, la myrrhe, le benjoin, le santal, mais aussi le gypsophile ou l’achillée.
Ñ Animaux : les insectes volants comme les libellules, les oiseaux de toutes sortes
Ñ Pierres : fluorite, diamant d’Herkimer, quartz, calcédoine blue lace, angélite, sodalite, célestite
Le feu a une place à part dans le système élémental, car il est à la fois créateur et destructeur. Il n’existe dans la nature que lorsqu’un éclair, le soleil ou de la lave en fusion enflamme la végétation. Sa nature même en fait un élément perturbateur qui ne peut perdurer. Il nous apprend que tout est échange d’énergie, car le soleil, la pluie, la terre et l’air ont nourri l’arbre qui devient bois, alimentant ensuite le feu qui à son tour préserve nos vies en créant de la chaleur et de la lumière. Le feu nous rend démiurges : nous le créons de notre main, nous le nourrissons, et en retour il nous réchauffe et nous protège. Mais pour créer ce feu, nous devons détruire, puisque celui-ci consume le bois. Il nous enseigne que la vie ne peut exister sans la mort, que tout a un coût et que nous devons en prendre conscience. Par cela, il incarne la dualité de la vie. Le feu est l’inspiration qui nous nourrit, la créativité qui s’empare de nous,
le désir profond d’exister et le besoin de danser jusqu’à l’épuisement, notre passion et notre volonté, notre désir et notre détermination, le cœur vibrant qui pulse en nous, le soleil qui alimente notre vitalité.
Ñ Signification : créativité, passion, guerre, confiance en soi, vitalité, puissance, purification, ambition
Ñ Point cardinal : sud
Ñ Couleur : rouge, orange, jaune, doré
Ñ Chakra : plexus solaire
Ñ Énergie : projective
Ñ Tarot : la suite des épées
Ñ Zodiaque : Bélier, Lion, Sagittaire
Ñ Pierres : cornaline, citrine, ambre, calcite jaune, grenat, hématite, œil-de-tigre, pierre de soleil, pyrite
Ñ Plantes : millepertuis, tournesol, calendula, rue
Ñ Animaux : serpent, lion, tigre, abeille, scorpion, chat
Le cinquième et dernier élément est le plus mystérieux de tous. Il est dit que l’Esprit, que l’on appelle aussi l’Éther ou la Quintessence, contient en lui les 4 éléments, mais qu’il est aussi celui qui lie toutes choses entre elles. Il est l’étincelle de magie qui anime toute vie : il est à la fois l’immensité du vide et cette énergie qui le comble. Il est notre conscience et notre âme, la transcendance et l’immanence, la complétude et l’indéterminé, le vide et le Tout. Il est informe, mais peut
prendre toutes les formes. Il est cette étincelle divine qui vit en chacun(e) de nous. Il est imperceptible, mais nous ne pourrions exister sans lui.
Ñ Signification : transcendance, complétude, unité, le vide, le tout, l’absolu, l’immanence, le centre, la conscience
Ñ Couleur : blanc, argenté, violet
Ñ Chakra : coronal
Ñ Énergie : projective / réceptive
Ñ Pierres : sélénite, opale, quartz, améthyste, shungite
La sorcière sait que nous ne sommes pas les seuls êtres pensants à habiter notre planète. Les esprits qui y vivent ne sont peutêtre pas visibles à nos yeux physiques, mais ils sont aussi présents que vous et moi. Il n’est pas simple pour une personne qui n’a pas développé cette compétence de ressentir leur présence et de communiquer avec eux, mais c’est un savoir qui peut s’acquérir et ce sont des relations qui peuvent être créées avec du temps, de la pratique et de la persévérance.
Il existe énormément de types d’esprits différents et je ne pourrais pas être exhaustive sur le sujet, mais en voici quelques-uns qui peuvent être approchables et susceptibles de vous apporter leur aide dans votre magie.
Nous avons étudié précédemment les éléments de la magie et leurs principales caractéristiques. Ils existent aussi sous la forme d’esprits et incarnent les spécificités de leur élément. On leur donne pour nom sylphes pour l’Air, salamandres pour le Feu, gnomes pour la Terre, ondins pour l’Eau.
Vous n’êtes pas obligé(e) de les appeler par ces termes, car ce sont des appellations humaines qui sont par essence limitantes. Quand vous demandez son soutien à un esprit élémental pour renforcer votre rituel, le plus important est de garder en tête ce qu’il représente pour vous et d’évoquer ses traits distinctifs, ce qu’il vous fait ressentir et la manière dont il s’incarne.
Les élémentaux sont des esprits très puissants, car ils sont la base de la sorcellerie moderne. Ils sont donc très révérés, car nourris de nos croyances, de nos appels à eux et des offrandes que nous leur faisons. On pourrait croire qu’ils sont plus faciles à saisir, à percevoir et à comprendre que d’autres du fait de leur aspect très universel, mais ils sont en réalité très subtils et de précieux enseignants si l’on apprend à les écouter avec une oreille attentive.
Ce sont des esprits gardiens que l’on retrouve sous des dénominations variées selon les lieux géographiques, mais ils sont présents dans chaque folklore. On les connaît le plus souvent sous le nom de dryades, elfes, leprechauns, fées, sylphes, naïades, et ils sont spécifiquement attachés à un arbre, une colline, une rivière, une source, une grotte, une forêt. Ils sont à approcher avec prudence, circonspection et respect. La relation actuelle entre l’humain et la nature ne nous rend guère appréciables à leurs yeux, et il vous faudra faire preuve de patience pour espérer leur aide. C’est une relation à guérir et à reconstruire, mais je pense qu’avant d’espérer recevoir leur appui, nous avons, aussi bien en tant qu’individus qu’en tant que sorcières, nos preuves à faire.
Le premier pas pour les rencontrer étant de passer réellement du temps dans la nature, de ne rien dégrader mais au contraire d’en profiter pour améliorer les choses en ramassant les déchets que nous croisons, et en étant là simplement, en observant, en écoutant, en étant silencieux, respectueux.
Les maisons ne sont pas des lieux dépourvus d’esprits, bien au contraire. On les appelle des brownies, des domoviye, des
lutins, des nisses ou encore des tomtes et des sotrés. Ils cohabitent avec nous et sont les gardiens de nos habitations. Il y a tellement à dire sur eux et de nombreuses légendes racontent leurs bienfaits, mais aussi leurs facéties, voire leurs mauvais tours s’ils sont mécontents.
Vous pouvez particulièrement percevoir leur présence lorsque vous emménagez dans un nouvel endroit et que vous ressentez dans certaines pièces un sentiment
d’anxiété ou même de peur. C’est une réaction de ces esprits à votre intrusion dans leur espace, car ils ne vous connaissent pas, ni vous ni vos intentions. On lit fréquemment que, dans ces cas-là, il est recommandé de faire une grande purification avec de la fumigation, etc. Ces esprits étaient là bien avant nous et au lieu de les chasser, prenez le temps de leur parler, de vous présenter, de parler de vos intentions.
Laissez-leur des offrandes, tenez-les au courant des événements de votre vie et de votre famille, de vos projets pour votre maison ou votre appartement.
Ils sont totalement légitimes dans leur droit de rester dans ce lieu de vie dans lequel vous passez et ils peuvent apporter des faveurs précieuses s’ils vous apprécient. Ils veilleront sur la maison, sur votre famille et vos animaux. Ce sont des alliés qui méritent votre patience et votre respect.
Les morts ne nous quittent jamais vraiment. Depuis l’Autre-Monde, ils restent près de nous et veillent sur nous, nous protègent, nous guident et nous conseillent. Qu’il s’agisse d’un oncle ou une grand-mère que l’on a très bien connue, d’ancêtres tellement éloignés dans notre arbre généalogique que nous ne connaissons pas leur nom ou encore de personnes avec qui nous ne partageons pas de lien du sang, mais du cœur, nous ne sommes jamais seuls pour affronter les difficultés de la vie. Ceux qui ont vécu avant nous sont toujours à nos côtés pour nous apporter leur guidance et nous entourer de leur amour.
Le culte des ancêtres est l’une des plus anciennes pratiques de l’humanité et il a perduré jusqu’à nous dans de nombreuses cultures en restant quasiment intact. Dans notre civilisation occidentale chrétienne, il a muté pour prendre la forme du culte dédié aux Saints, mais son essence est toujours là et nous pouvons recréer dans nos vies ce lien avec nos morts bien-aimés.
Les déités sont elles aussi des esprits, initialement de la nature, des sources, des rivières, des forêts. En étant révérés, ces esprits se sont renforcés, se sont déifiés et sont devenus des divinités locales.
Je pense par exemple à la Seine dont le nom gaulois était Sequana. Sequana est aussi la déesse de la source de la Seine. On a retrouvé des vestiges attestant de son existence à l’emplacement de la source ainsi qu’un sanctuaire monumental démontrant l’importance de son culte.
Ainsi la source est devenue un genius loci qui lui-même est devenu une déesse d’une grande importance, puis celle-ci a été presque complètement oubliée aujourd’hui. Certaines déités ont eu une importance extraordinaire et rayonnent
encore aujourd’hui à travers le monde. Avec le développement du néopaganisme, des cultes moribonds ou même totalement éteints ont repris vie et se sont à nouveau étendus.
Néanmoins, il existe différents systèmes de croyances dans le monde païen en ce qui concerne les déités. Certains païens sont tout bonnement athées tandis que d’autres sont panthéistes. Pour certains, il n’existe que la Nature sacrée, tandis que d’autres révèrent une divinité masculine et son pendant féminin. D’autres encore considèrent qu’il existe une multitude de divinités alors que d’aucuns vénèrent les dieux d’un panthéon bien spécifique et certains encore font preuve de syncrétisme.
À mon sens, on ne devrait pas piocher les divinités selon les besoins que l’on a. J’ai vu bien trop de livres dans lesquels on nous incite, par exemple, à en appeler à Aphrodite ou à Freya pour un rituel d’amour. C’est irrespectueux, présomptueux et arrogant de croire que les divinités n’ont que ça à faire de se pencher au-dessus de notre épaule afin d’exaucer nos vœux alors que nous n’avons même pas pris la peine de faire leur connaissance au préalable, de les honorer, de leur montrer notre respect et notre déférence.
Les divinités ne sont pas à notre disposition dans un catalogue que l’on feuilletterait avant de choisir celui ou celle qui coche les cases de notre besoin spécifique. Rien ne nous est dû et ce ne sont pas des outils que l’on choisit selon l’objet que nous souhaitons fabriquer.
Avant de demander à une déité de nous apporter son aide dans notre magie, commençons par nous renseigner à son sujet, lire des livres, faire des recherches sur son culte, sur les symboles qui la concernent, sur les légendes dans lesquelles elle intervient. Ensuite, il sera temps de créer un autel à son intention et de commencer pas à pas à lui rendre hommage avec des offrandes et des prières avant d’espérer qu’elle intervienne en notre faveur. Il y a tout un chemin à parcourir, des mondes à explorer, des liens à créer, des rencontres qui doivent se faire et un cheminement intérieur à approfondir. Il y a tellement plus à apprendre et à retirer comme bénéfice d’une relation proche avec le divin que la simple réalisation d’un sortilège.
Je suis moi-même polythéiste et je ne fais pas référence exclusivement à un panthéon bien précis. J’ai développé une relation avec certaines déités et c’est quelque chose qui m’est très personnel. Ainsi vous ne trouverez pas de nom de déesse ou de dieu auquel vous adresser dans les rituels, car je pense que c’est quelque chose qui vous appartient en propre.
La lune, le soleil et les astres ont une grande influence sur nous, aussi bien sur notre vie que sur notre psyché, notre corps et nos émotions.
La fascination que l’humain a pour les cieux et les relations que nous créons avec ces énergies invisibles s’inscrivent dans une longue tradition. Là où le plus grand nombre ressent comme vraies ces croyances populaires, la sorcière sait de quelle manière le pouvoir des astres peut servir sa magie. Travailler en harmonie avec les astres est une aide, mais n’est pas absolument nécessaire. Si vous avez besoin maintenant de pratiquer un rituel ou de lancer un sortilège, alors n’attendez pas que la lune soit dans la bonne phase ou que l’heure planétaire soit adéquate.
Vous pouvez (et vous devriez) adapter votre magie à la phase de la lune dans laquelle vous vous trouvez. Par exemple, vous avez besoin de trouver un nouveau job : si vous êtes dans la phase lunaire croissante, vous ferez un sortilège pour attirer à vous de nouvelles opportunités, mais si vous êtes dans la phase décroissante de la lune, vous orienterez votre sort pour éloigner de vous les difficultés financières ou supprimer les obstacles qui pourraient se dresser devant vous. Les astres n’empêcheront pas votre charme de réussir, mais il est toujours mieux de prendre le temps de le planifier pour profiter de tous les coups de pouce dont vous pouvez bénéficier et de le concevoir en harmonie avec les énergies naturelles.
Lune croissante
Lune décroissante
Premier quartier
Pleine lune
La lune a une place très particulière dans la vie de la sorcière. Elle est un symbole de la sorcellerie, une inspiration, elle rythme notre vie et nos pratiques spirituelles, elle nous rassemble et nous guide. Le cycle lunaire, aussi appelé lunaison, dure 29 jours pendant lesquels la lune croît et décroît. Nous reconnecter au cycle lunaire nous permet de nous relier au cycle des astres, à cette spirale qui croit et décroît et nous entraîne dans sa ronde infinie, à la fluctuation incessante de la lumière et de l’obscurité, de la vie et de la mort, du temps qui s’écoule comme du sable et pourtant qui semble immuable.
C’est la première étape du cycle lunaire, elle a lieu le premier jour de chaque lunaison. Il s’agit du moment où la lune est à peine visible dans le ciel et d’un nouveau commencement. C’est le moment où tout est possible, c’est la graine qui se prépare à éclore, l’œuf duquel émergera la vie, l’obscurité d’où jaillira la lumière.
Dernier quartier
C’est un temps où planter les graines de ce que l’on veut récolter, aussi bien littéralement que spirituellement.
Travaux magiques : nouveau commencement, purification
La lune croissante
Celle-ci débute juste après la nouvelle lune et dure jusqu’au 14 e jour du cycle lunaire. C’est un moment où les énergies grandissent en même temps que la lune croît dans le ciel et se rapproche de nous. On peut sentir les énergies de la lune se densifier et devenir plus présentes. Il faut justement mettre à profit ces énergies pour attirer à soi ce que l’on désire, pour faire grandir ce que nous souhaitons avoir dans notre vie. C’est un temps pour agir, créer, consolider et construire ce que nous avons déjà mis en route.
Travaux magiques : attirer à soi ou faire grandir la prospérité, la santé, l’amour, l’amitié, la fertilité, la chance, la protection
Celle-ci a lieu environ 15 jours après la nouvelle lune. On peut travailler avec les énergies de la pleine lune durant 3 journées : un jour avant celle-ci, le jour même et le jour suivant son apogée, même s’il est préférable de pratiquer nos travaux magiques avant qu’elle ne commence à décroître. Lors de la pleine lune, nous sommes à l’apex des énergies lunaires, elle nous abreuve de sa puissance. C’est un moment de joie et de célébration où beaucoup de païens, et plus particulièrement de wiccans, célèbrent ce que l’on appelle un esbat.
C’est la phase où l’énergie lunaire est la plus puissante et où nos sortilèges seront les plus efficaces. Néanmoins, c’est une période qui peut être fatigante, certaines personnes se sentant comme drainées par l’énergie de la pleine lune. Dans ce cas, mieux vaut pratiquer les rituels lorsqu’elle est proche de son apogée et profiter de sa plénitude pour se reposer, prendre conscience de nos efforts, reconnaître le travail que nous réalisons et les épreuves par lesquelles nous passons. C’est l’opportunité de nous récompenser, de faire quelque chose qui nous amène de la joie et du contentement, de célébrer la beauté de la nature et sa magie, d’être dans la gratitude et la reconnaissance.
Travaux magiques : divination, clairvoyance, célébration, élévation spirituelle, amour, guérison, consécration
Chaque phase de la lune possède sa propre énergie et lorsqu’il s’agit de travailler en harmonie avec l’astre lunaire, on observe 4 phases distinctes. Ce sont des étapes de transmutation des énergies où cellesci évoluent subtilement d’un palier à un autre.
La lune décroissante
Celle-ci commence juste après la pleine lune et se poursuit jusqu’à la nouvelle lune. Dès lors que l’astre lunaire décroît, les énergies elles aussi diminuent et nous encouragent à revenir à nous-mêmes, à intégrer les changements apportés par la phase croissante. C’est la phase idéale pendant laquelle pratiquer des rituels de bannissement pour nous débarrasser de ce qui nous encombre et nous pèse, c’est un type de sort où l’on veut que quelque chose quitte notre vie : une mauvaise habitude, une personne. Les sorts de protection sont aussi particulièrement efficaces à cette période s’ils sont pensés pour repousser les intentions mauvaises et les esprits non souhaités.
Travaux magiques : protection, bannissement, malédiction, purification, deuil
La lune noire est une période qui dure environ 3 jours et qui a lieu à la toute fin de la phase de décroissance de la lune, juste avant la nouvelle lune.
Durant cette période, le ciel est complètement obscur et la lune, bien que toujours présente, nous est invisible. Son énergie est subtile et sombre, adaptée aux pratiques obscures, celles qui nous mettent en communication avec le monde des morts, celles
où nous cherchons des réponses de l’autre côté du Voile, mais aussi celles où nous nous libérons des poids qui nous alourdissent, où nous protégeons notre foyer et les nôtres, où nous nous purifions de mauvaises énergies accrochées à nous.
Travaux magiques : divination, deuil, communication avec les ancêtres et les esprits, bannissement, purification, malédiction, travail de l’ombre
La lune n’est pas le seul luminaire à nous influencer, nous et notre magie : le soleil est lui aussi très présent et rythme notre vie de païen(ne). La roue de l’année telle que célébrée par de nombreux païens a été conceptualisée par Gerald Gardner, le père de la Wicca, et Ross Nichols, le fondateur de l’OBOD (Ordre des Bardes, Ovates et Druides, une organisation néo-druidique). Elle s’articule autour de 4 sabbats dits majeurs (qui sont les 4 festivals celtiques du feu : Imbolc, Beltane, Lugnasad, Samhain) et de 4 sabbats dits mineurs qui sont les 2 équinoxes, Ostara et Mabon, et les 2 solstices, Litha et Yule.
Historiquement, tous les peuples païens ne célébraient pas l’ensemble de ces fêtes, mais on retrouve des traces de celles-ci à travers les civilisations et les âges aussi bien grâce au folklore qu’aux traditions qui ont survécu jusqu’à nous, grâce à des écrits de différentes époques, ainsi qu’aux constructions architecturales qui ont été réalisées en fonction de la course du soleil.
Les sabbats païens sont des célébrations avec une portée à la fois sociale, spirituelle, mais aussi matérielle. Ils nous permettent de nous harmoniser avec le cycle de la nature, de mieux comprendre nos propres rythmes intérieurs, d’honorer la Nature et les déités, de remettre du sacré dans nos vies, et ce sont d’excellentes occasions de se réunir pour célébrer !
D’un point de vue magique, les sabbats sont des moments pivots où les énergies
de la saison soit basculent, soit sont à leur summum. Ce sont donc des périodes considérablement puissantes d’un point de vue magique. En tant que sorcière, j’aime surfer sur la vague de ces énergies pour pratiquer certains types de sorts ou de rituels en particulier.
Imbolc
Imbolc est une fête païenne d’origine celte où l’on célèbre la lente sortie de l’hiver : nous avons fait le plus gros du chemin dans le froid et l’obscurité, mais une étincelle apparaît peu à peu, le soleil se fait doucement plus présent et nous offre quelques minutes supplémentaires de lumière chaque jour.
Même si l’environnement autour de nous ne nous permet pas encore de nous en rendre pleinement compte, le printemps est bien en chemin et les graines en dormance se préparent à germer et à recouvrir la terre d’un tapis de verdure.
Travaux magiques : purification, prospérité, fertilité, abondance
Ostara
Ostara se déroule au moment de l’équinoxe de printemps, aux alentours du 20 mars. Il s’agit d’une célébration où l’on honore la renaissance de la vie et la fertilité de la nature. Si les signes annonciateurs du changement de saison ont lieu depuis Imbolc, Ostara est vraiment le moment où nous entrons pleinement dans la lumière du renouveau.
L’équinoxe est un point d’équilibre où la longueur de la nuit égale celle du jour et à partir duquel les énergies du printemps s’installent tout à fait. C’est la période
idéale pour planter nos intentions pour les mois à venir.
Même si Samhain est communément perçu comme le Nouvel An sorcier, pour ma part c’est Ostara que je considère en tant que tel, car j’ai le sentiment que c’est vraiment lors de ce sabbat que le cycle reprend vie.
Travaux magiques : nouvelles intentions, prospérité, fertilité, abondance, chance
Beltane
Beltane a lieu le 1er mai et représente le commencement de l’été. Le monde rayonne et déborde de vie, les fleurs sont partout, la végétation croît à toute vitesse, la nature exulte littéralement. On y célèbre l’amour et la passion, l’union sacrée qui donne la vie, l’entrée dans l’été, l’abondance et la fertilité. C’est l’un des 4 festivals celtiques du feu : cet élément a donc une grande importance en ce jour, notamment pour la divination, mais aussi pour la protection.
Beltane est aussi le pendant lumineux de Samhain et se situe en miroir sur la roue de l’année. Si à Samhain notre état d’esprit est introspectif et que l’on honore les morts, à Beltane c’est la vie que l’on célèbre et particulièrement son aspect amoureux et charnel.
Travaux magiques : divination, travail avec les esprits, magie sexuelle et amoureuse, fertilité, abondance, prospérité, protection
Litha
Litha est situé au solstice d’été, vers le 20 juin, c’est-à-dire que c’est la journée la plus longue de l’année, celle où le soleil nous éclaire le
plus longtemps. C’est la fête solaire par excellence, le moment où le soleil est à son apex, mais paradoxalement à partir de Litha les jours commencent à raccourcir et à nous emmener vers la partie sombre de l’année. Je trouve que c’est un rappel de la nature du fait que, même au moment où la vie est à son summum, l’obscurité n’est jamais très loin.
Même si nous ne sommes pas encore dans un sabbat de récolte, c’est le moment de cueillir les herbes qui serviront à notre magie et à notre bien-être, d’allumer des feux de joie pour célébrer la vie, de célébrer la croissance et l’abondance.
Travaux magiques : guérison, créativité, fertilité, gratitude, prospérité, abondance
Lugnasad
Lugnasad se célèbre le 1er août et est la première fête des récoltes de la roue de l’année. C’est le moment où l’on voit la concrétisation de nos efforts, particulièrement si l’on a soi-même fait pousser des légumes qui sont prêts à être récoltés. La végétation est aussi gorgée de fruits sauvages et de plantes prêtes à être cueillies.
Lugnasad est un embranchement dans la saison où les énergies sont contradictoires, car c’est à la fois un sabbat de joie, de gratitude et de célébration pour l’abondance de la nature, mais il se teinte aussi de la notion de sacrifice, car sans cela il n’y a pas de récolte. La mort se fait aussi plus présente, car les jours raccourcissent, les nuits sont plus froides, on sent que les jours de l’été sont peu à peu derrière nous et que la saison sombre est devant.
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