L’avion papier de
Pour tous les enfants, que vos rêves se réalisent.
Mille mercis à tous les bambins qui nous ont lues les premiers, et à tous ceux qui ont soutenu le projet.
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Dépôt légal : octobre 2023
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Texte de CAM
Illustrations de Miss Agapanthe
L’avion papier de
L’aube était à peine levée dans la grande forêt que déjà ses habitants se réveillaient. Les petites musaraignes pointaient leur museau rose hors de leur cachette. Les écureuils à la queue rousse grimpaient sur les troncs et tous les oiseaux aux plumes colorées prenaient leur envol vers le ciel.
Seul, en bas, Friquet les regardait.
Malheureusement, Friquet ne savait pas voler.
Sa maman adoptive, Madame Frimousse, une petite souris au pelage gris, ne cessait de lui répéter :
– Ne sois pas triste, un jour, toi aussi tu voleras.
Peut-être pas comme les autres, mais tu voleras.
Ces paroles lui donnaient de l’espoir et Friquet continuait de rêver.
Un matin, tandis qu’il admirait les autres voler, un drôle d’oiseau très grand et blanc passa au-dessus de sa tête.
À la vue de cette étrange créature aux longues ailes blanches, tous les animaux de la forêt allèrent se cacher sous les feuilles des arbres. Tous, sauf Friquet qui s’émerveilla devant ce grand oiseau blanc qui volait plus haut que tous les autres dans le ciel immense.
– C’est un avion, lui dit sa mère.
Traversant la forêt, Friquet cherchait comment construire un avion pour réaliser son rêve le plus cher. Il arriva près d'un groupe de guêpes.
Celles-ci étaient très occupées à confectionner leur nid. Avec leurs petites pattes expertes, elles écrasaient du bois, le mélangeaient pour en faire une pâte et créer de nouvelles alvéoles.
– Bonjour, les interpela Friquet, pourrais-je avoir un peu de votre pâte à papier ? J'en ai besoin pour construire mon avion.
– Un avion ? Pour voler ? se moqua une guêpe. Ne sais-tu pas que tes ailes te servent à cela ?
Et toutes les guêpes de l'essaim s'arrêtèrent de travailler pour rire en chœur. Friquet versa une petite larme. Son rêve était-il impossible à réaliser ? Cependant, il reprit courage et répliqua aux guêpes moqueuses :
– Mes ailes sont trop petites mais, avec mon avion, vous verrez que je volerai encore plus haut que vous !
Les rires retentirent de plus belle. Le moineau repartit alors, le cœur lourd.
