DÉBUTANT CONFIRMÉ EXPERT
les cahiers du peintre
peinture chinoise 8 modèles étape par étape Matériel / Conseils pratiques
le matériel de base S
elon un proverbe chinois : pour exécuter un bon travail, il faut commencer par affûter ses outils ! C’est-à-dire les préparer parfaitement. Le matériel d’écriture d’un atelier chinois se constitue des instruments du lettré : on parle des quatre « trésors » de la peinture chinoise, qui sont le pinceau, l’encre, le papier et l’encrier. La ligne calligraphiée se dessine au pinceau, confectionné en poils ou en plumes naturels. On parle plus élégamment de « duvet » (Hao), qui peut être souple ou dur. Le pinceau en poils durs est fait de moustaches de rongeur ou de poils de coyote ou de loup ; il sert en particulier pour les tracés puissants et élastiques. Le pinceau souple est constitué de plumes de coq ou de poils de chèvre ; il permet d’absorber plus d’eau et produit des tracés délicats et nuancés. Sa force est toute en retenue, comme celle d’une boule de coton saturée d’eau. On trouve également des pinceaux faits de poils de loup et de chèvre mélangés, qui possèdent les deux caractéristiques : ni durs ni souples, il sont aisés à manipuler et glissent avec légèreté sur le support. Le pinceau du calligraphe peut tracer toutes sortes de lignes : humides ou sèches, douces ou rugueuses, épaisses ou fines, longues ou courtes…
Étui contenant tout le matériel nécessaire pour peindre et écrire à l’encre de Chine noire avec, au centre, la pierre permettant de préparer l’encre.
Sélection de pinceaux dont les poils, l’épaisseur et la taille varient.
L’encre de Chine, utilisée pour écrire comme pour peindre, se présente traditionnellement sous forme de bâtons. L’écriture sur papier de riz (papier Shiuan), avec une bonne encre, permet d’obtenir des nuances très raffinées : des noirs fumés, épais, clairs, secs ou humides, qui expriment des coloris et des rythmes. Outre la qualité du pinceau et de l’encre, celle du papier ou de la soie est bien sûr très importante, et permet à la peinture – ou à la calligraphie – de plus ou moins trancher sur le fond. La couleur principalement employée en peinture chinoise est le noir fumé aggloméré, qui provient de la suie du bois de pin ou de l’huile extraite d’aleurites. Le lieu de fabrication le plus renommé est un petit village de la province d’An Juei, Juei Tchou ; l’encre que l’on y produit est d’excellente qualité et permet d’écrire avec une netteté et une précision parfaites. On frotte les bâtons traditionnels sur une pierre spéciale, où la poudre obtenue est ensuite diluée dans un peu d’eau. L’encre de Chine se trouve également sous forme liquide, dans des bouteilles faciles d’utilisation.
Sélection d’encres de Chine liquides ou en bâtons.
Bâtons d’encres de couleur. Celles-ci se préparent et se travaillent de la même façon que l’encre noire.
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Les couleurs présentées sous la forme de pastilles doivent être diluées dans de l’eau distillée. Au centre, on a disposé la couleur jaune, constituée de laque sèche appelée Garcinia du Cambodge. Cette couleur doit être manipulée avec précaution car elle est toxique. Les couleurs indispensables à la peinture chinoise existent également sous forme d’aquarelle en tubes. Voici un assortiment de dix couleurs dont les noms peuvent varier selon les marques : rouge brillant, terre de Sienne brûlée, blanc de Chine, laque cramoisie, gomme-gutte nouvelle, rouge indien, bleu indigo, bleu Winsor (vert nuancé), laque pourpre et émeraude Winsor.
Avec ce matériel de base, il est possible de réaliser des œuvres très variées.
La palette et les godets sont traditionnellement en porcelaine, mais on en trouve aujourd’hui en plastique.
Actuellement, le papier le plus fréquemment utilisé est le papier de riz, de fabrication industrielle. Généralement, une plaque de feutre est placée sous la feuille pour éviter de salir le papier sur lequel on travaille.
Feuilles de papier et couches de feutre pour absorber l’humidité.
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modèle 3 encre de chine noire
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prunier en fleurs
e prunier est un sujet de prédilection dans toute la peinture d’ExtrêmeOrient. Premier arbre à fleurir à la sortie de l’hiver, il annonce la renaissance de la nature. Il symbolise la pureté mais aussi l’audace car rares sont les fleurs qui apparaissent dans la rigueur du froid en dégageant un parfum aussi enivrant. Un moine de la dynastie Song, Chong-Jen, a consacré une œuvre entière au prunier en fleurs, qu’il conçoit comme le symbole de l’univers. L’exercice qui suit fait appel à la précision des gestes, en particulier à la souplesse du poignet, sur quoi repose le réalisme des pétales.
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Avec un pinceau épais, commencez à peindre le cœur d’une fleur, puis dessinez les contours des pétales à l’aide de traits assez fins : le pinceau doit à peine effleurer le papier. Soyez attentif à la direction de vos tracés : ils doivent reproduire le mouvement des fleurs vers la lumière. Dès les premiers coups de pinceau, vous devez avoir une idée claire de la composition générale de votre peinture.
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Peignez une deuxième fleur de taille plus petite avec un ton moins soutenu pour créer un effet de profondeur.
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Pour suggérer le volume des fleurs, jouez sur les tons, l’inclinaison du pinceau, l’épaisseur des traits. Les tons clairs donnent une impression de légèreté, tandis que les tracés appuyés sont l’expression d’une certaine énergie.
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Pour équilibrer l’ensemble, ajoutez une troisième fleur semblable à la première.
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Une fois les fleurs terminées, placez trois points qui correspondront aux extrémités des tiges, afin de bien équilibrer la composition générale.
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Avec un gros pinceau, peignez des feuilles au bout d’une branche, en variant les tons pour créer différents effets de texture.
Dessinez les étamines des fleurs en respectant leur orientation.
En partant des points supérieurs, tracez d’un geste sûr deux lignes descendantes.
Ajoutez quelques feuilles à la base de votre composition en exécutant quelques traits épais à l’aide d’un pinceau incliné.
Les traits figurant les nervures des feuilles ne sont pas nécessairement fins : l’essentiel est le dynamisme et le mouvement qu’ils confèrent à votre peinture.
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modèle 8 encre de chine noire
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paysage
’artiste chinois ne privilégie pas un point de vue unique sur un paysage : il multiplie au contraire les perspectives. Il s’agit de choisir dans la nature des éléments qui vous plaisent, puis de les combiner selon votre inspiration en en modifiant les proportions ; ici encore, la circulation de l’air, l’atmosphère générale jouent un rôle essentiel dans la composition. Profitez de vos promenades dans la nature pour sélectionner quelques vues qui vous seront utiles.
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Commencez par les rochers du premier plan qui constituent la base de ce paysage. Utilisez un pinceau relativement sec ; en descendant vers le sol, exercez une presison afin d’obtenir des lignes plus épaisses.
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Dessinez ensuite un arbre, qui occupera le premier plan. Partez du bas et développez progressivement le tronc, puis les grosses branches.
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Pour figurer les feuilles, utilisez un pinceau à poils souples, et procédez par petites touches.
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Représentez ensuite un arbre mort à l’aide d’un tracé fin : les contours du tronc et des branches suffisent.
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Toujours à l’encre noire, dessinez les contours de quelques cabanes en bois avec un petit pinceau fin au bout arrondi.
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Peignez le paysage du fond et les roches qui se trouvent sur les côtés dans des tons moins intenses.
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Entre les deux ensembles rocheux, peignez quelques petits arbres dans un ton terre pour suggérer la perspective.
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Dessinez quelques montagnes dans le fond, en utilisant des tons très estompés, pour marquer la séparation entre le ciel et la terre.
Esquissez un arbre de plus petite taille pour donner l’illusion d’un plan plus lointain. Chaque groupe de feuillages se peint d’un seul coup de pinceau, assez large. Commencez par le haut et descendez progressivement sans recharger votre pinceau d’encre afin que les tons s’éclaircissent.
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les cahiers du peintre
Les Cahiers du peintre : une collection tout en images pour apprendre à peindre et dessiner des modèles variés. Pour chaque tableau, vous trouverez : la photographie du modèle / une présentation de la technique choisie / six à huit étapes détaillées. S’exercer à copier une œuvre est le meilleur moyen de progresser… Laissez-vous simplement guider ! Les techniques du peintre et Les cahiers du peintre : deux collections complémentaires pour débuter ! Les techniques du peintre détaillent le matériel nécessaire, les médiums, les supports, les outils et expliquent comment obtenir des effets propres à chaque technique. Les cahiers du peintre proposent 8 à 12 modèles à réaliser étape par étape selon des techniques variées.
les cahiers du peintre
les techniques du peintre
8,95 € TTC
www.mangoeditions.com
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