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Les abeilles sauvages et les bourdons

Il existe plus de 1 000 espèces d’abeilles sauvages et de bourdons en France. La plupart d’entre elles fréquentent régulièrement les jardins où elles vivent dans le creux des arbres, dans les terriers de rongeurs, dans les anfractuosités des murs et dans des nids souterrains. Toutes se nourrissent de miel et de pollen. Il est très difficile de les identifier mais toutes ont un abdomen poilu, ce qui les distingue des guêpes. Ces insectes sont totalement inoffensifs pour l’homme.

Les abeilles maçonnes

Elles apparaissent au jardin dès le mois de février à la recherche de petits trous pour y déposer leurs œufs. L’abeille maçonne utilise des orifices déjà existants comme les serrures, les trous d’aération des fenêtres, l’extrémité de tuyaux d’arrosage, etc. Ces trous sont ensuite obstrués par un couvercle fait d’argile et de boue. L’osmie cornue (Osmia cornuta) est une des plus fréquentes ; elle ne vit que quelques semaines, le temps de se reproduire et de pondre.

Les abeilles tapissières

Au jardin, ces abeilles viennent découper des morceaux de feuilles notamment d’acacia pour en fabriquer des sortes de petits cigares qu’elles transportent dans leur nid et qui abriteront leurs œufs. La plus connue est l’abeille découpeuse (Megachile rotundata). Cette espèce solitaire est l’une des plus grandes pollinisatrices des carottes sauvages et cultivées mais aussi de myrtilles.

Les abeilles charpentières

Au jardin, ces abeilles construisent leur nid dans du bois mort, qu’elles grignotent pour y fabriquer des galeries et déposer leurs œufs. Elles se nourrissent de nectar en visitant surtout les fleurs de sauges et de fabacées. Le xylocope (Xylocopa violacea) est l’espèce la plus fréquente ; il se reconnaît à sa couleur noire et aux ailes aux reflets bleuâtres. Mâles et femelles hivernent jusqu’en avril où ils s’accouplent. Après la copulation, ils se séparent pour vivre en solitaires.

Les abeilles cotonnières

Au jardin, c’est surtout sur les plantes aux feuilles couvertes de poils que l’on peut rencontrer ce groupe d’abeilles solitaires. Elles sont appelées ainsi car elles viennent gratter les feuilles pour en faire des boules de poils qu’elles transportent dans leur nid situé dans du bois mort. La plus commune est Anthidium manicatum, reconnaissable à son corps noir ponctué de petits points jaunes.

Les abeilles résines

Au jardin, ce groupe d’abeilles se rencontre de juin à septembre, surtout sur les fleurs de marguerites où elles viennent y récolter du pollen et du nectar. Ces abeilles solitaires font leur nid dans des tiges creuses ou du bois mort dans lesquels elles fabriquent des galeries qu’elles cloisonnent avec de la résine. Pour protéger leurs pontes, les orifices des nids sont recouverts de petits cailloux. L’espèce la plus fréquente est Heriades truncorum reconnaissable à son abdomen aux bandes de poils blancs.

Les bourdons

Les bourdons se distinguent des abeilles par leurs ailes transparentes et leurs corps plus ronds et plus gros. Au jardin, on rencontre plusieurs espèces de bourdons. Le plus connu est le bourdon terrestre (3. Bombus terrestris), visible de mars à fin octobre, qui vient puiser le nectar des fleurs à corolles profondes. Tous les individus meurent à l’entrée de l’hiver, excepté une femelle qui hiverne dans un nid souterrain. On peut observer dans les jardins trois autres espèces : le bourdon des saussaies (Bombus lucorum), le bourdon des prés (2. Bombus pratorum) et le bourdon des pierres (1. Bombus lapidarius) appelé « cul roux ». Tous ces insectes sont totalement inoffensifs.

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