Thomas Noclercq



Thomas Noclercq
Auteur du compte INSTAGRAM @thomas_et_ son_potager
Lorsqu’on met en place un potager pour la première fois, on est facilement perdu et on ne sait pas où donner de la tête. Pour créer vos zones de culture, je vous conseille une méthode simple et qui vous permettra de constater à quel point la vie présente dans votre sol travaille avec vous.
Les récoltes quotidiennes offrent l’occasion de s’assurer que tout est en ordre au potager.
La localisation de votre potager est une donnée primordiale dans la réussite de votre projet. Prenez le temps de la réflexion et observez bien votre environnement avant de vous lancer. Cherchez l’emplacement qui combinera au mieux la proximité de votre habitation, un bon ensoleillement, un accès à l’eau, une qualité de terre satisfaisante, le tout abrité du vent.
Si vous installez votre potager trop loin de votre habitation, il est certain que vous réfléchirez à deux fois avant d’aller y faire un tour. Pour cette raison, trouvez-lui un emplacement le plus proche possible de l’entrée principale de votre maison ou sur un chemin que vous empruntez plusieurs fois par jour. De cette manière, vous pourrez facilement y jeter un coup d’œil en passant, et vous y attarder le temps d’une petite pause dans votre journée. Cette proximité offre de nombreux avantages…
Entretenir au bon moment
À certaines étapes de leur développement, vos cultures demanderont une présence et un entretien au moment juste. Par exemple, pour la réussite de certains semis, il vous sera nécessaire de garder votre terre humide plusieurs jours d’affilée. Suivant les conditions climatiques, vous pourrez être amené à vérifier le degré d’humidité de votre sol et à arroser vos semis plusieurs fois par jour.
Constater les désordres au plus vite
Au potager, certains problèmes se résolvent plus efficacement s’ils sont pris à temps. Par exemple, il est fréquent de subir des attaques de petites bêtes dont on peut souvent se débarrasser plus simplement si le problème est traité rapidement. Au printemps, lorsque vous installerez vos jeunes
plants de salade et autres légumes aux feuilles tendres, les gastéropodes s’en feront un régal en un clin d’œil si vous ne montez pas la garde. En revanche, si vous passez matin et soir pour collecter ces indésirables et mettez en place des pièges efficaces contre ces gloutons, vous aurez beaucoup plus de chances de sauver vos récoltes.
Récolter aisément et au bon moment
Certains légumes peuvent doubler de volume en une journée. Il est très facile de passer à côté d’une courgette et de se retrouver quelques jours plus tard avec un spécimen difficile à transporter tant il se sera développé et qui de surcroît, aura perdu de ses qualités gustatives.
Profiter de cet espace sur un simple coup de tête
Vous pourrez y flâner juste quelques minutes et contempler la beauté du monde qu’il héberge.
Observez consciencieusement la course du soleil sur l’emplacement que vous pressentez pour votre futur potager et essayez d’imaginer tout ce qui pourrait faire de l’ombre à vos projets. Gardez en tête que l’inclinaison du soleil et les ombres portées qu’il génère sont très différentes en été et en hiver. Aussi, les arbres caducs, qui laissent passer la lumière en hiver, pourront considérablement assombrir votre potager en été.
Grâce à son orientation plein sud, le sol du potager se réchauffe et peut rapidement accueillir les premières cultures de printemps.
Il est préférable d’implanter votre potager de façon qu’il reçoive les rayons du soleil tôt le matin, ainsi la rosée disparaîtra plus rapidement. En effet, la stagnation d’humidité sur le feuillage de certaines cultures peut favoriser l’apparition de maladies.
En créant mon potager en hiver, j’avais négligé une rangée de peupliers qui étaient dénudés durant la saison froide. Je regrette cette erreur, car au printemps, une fois que ces arbres sont recouverts de feuilles, une partie du potager est à l’ombre jusqu’en milieu de matinée. De ce fait, une partie de mes cultures perd quelques précieuses heures d’ensoleillement.
Ci-dessus : L’arrosage est une des tâches favorites de ma fille Lisa.
Ci-contre : Mon potager est protégé du vent sur toute sa partie ouest par une épaisse haie de charmes.
Implantez votre potager au plus près d’un point d’eau ou d’une gouttière qui vous permettra d’y relier un récupérateur d’eau. L’arrosage est une des tâches qui peut s’avérer des plus harassantes, si on doit transporter des arrosoirs sur de longues distances.
Certaines cultures ont de gros besoins en eau et, durant les périodes sèches, elles ne pourront compter que sur vous pour y répondre. Si vous êtes amené à installer un récupérateur d’eau, ne sous-estimez pas la quantité qui vous sera nécessaire pour arroser.
L’été, dans un potager dont le sol est paillé, la consommation moyenne au mètre carré est d’environ 30 l par semaine. À l’inverse, certains terrains peuvent être trop humides, ce qui peut devenir un handicap. Dans ce cas, la création de carrés ou de buttes surélevées peut être une bonne solution lorsque l’on n’a pas d’autre choix.
Menez votre enquête… N’hésitez pas à prospecter en creusant tous les 2 à 3 m en tous sens, car vous pourriez être surpris par la diversité de ce que vous trouverez sous vos pieds. On peut parfois tomber sur des terres de remblai, des veines, des conduites d’eau, des racines…
Trop de vent peut avoir des effets néfastes sur vos cultures : risque de casse, retard de croissance, augmentation des dommages du froid ou de la sécheresse. Si votre terrain est nu et que la zone que vous allez consacrer à votre potager est exposée aux vents dominants, ne tardez pas à planter une haie brise-vent. Celle-ci protégera votre potager sur 10 fois sa hauteur (si la haie mesure 2 m, elle abritera votre potager sur 20 m). Prenez soin de l’éloigner suffisamment pour ne pas priver le potager des rayons du soleil lorsque celle-ci aura atteint la taille souhaitée.
Lors de la création de votre potager, posez-vous quelques questions : quelle est votre motivation et de combien de temps allez-vous disposer pour cette activité ? Votre but est-il d’atteindre l’autonomie ou avez-vous envie de cultiver quelques légumes pour le plaisir et pour vous essayer à cette pratique ? Ces questions vous permettront de définir la place qu’occupera votre potager sur le terrain et dans votre quotidien.
Sachez que la terre de votre potager aura besoin d’être régulièrement nourrie avec énormément d’apports. L’un de ces premiers apports n’est autre que la matière végétale issue de votre jardin, telle que les tontes de gazon, les feuilles mortes, les branchages… Il faudra donc adapter les dimensions de votre potager à la capacité de votre terrain à fournir toutes ces ressources en quantité suffisante.
Je vous recommande de commencer petit, mais de cultiver avec soin ce que vous aurez mis en place la première année. En voulant faire trop grand et trop vite, vous prenez le risque de vous décourager. En effet, le potager est une activité pour laquelle on ne décide pas toujours de son emploi du temps, c’est la nature qui donne le tempo… Son rythme est irrégulier, composé de temps forts où l’activité peut être très intense et d’autres moments plus calmes. Quoi qu’il en soit, les saisons s’enchaînent très rapidement et il y a toujours quelque chose à faire au jardin.
L’empressement mène souvent à des échecs qui peuvent facilement démobiliser les jardiniers débutants. Le potager peut être une telle source
de bonheur qu’il serait dommage qu’il se transforme en corvée ou en stress. C’est pourquoi je vous recommande de commencer par quelques mètres carrés la première année.
Si vous voyez trop grand, sans avoir pris conscience de la quantité des tâches qui vous attendent durant certaines périodes, il est probable que vous vous retrouviez la tête sous l’eau. Par exemple, les soirs d’été, l’arrosage du potager peut parfois prendre des heures si on n’a pas mis en place un système automatique.
Par surface raisonnable, j’entends un petit carré de 5 m2 jusqu’à 30 m², pas plus, suivant votre disponibilité. Ces superficies vous suffiront pour commencer et elles vous permettront d’y implanter des cultures telles que les pommes de terre, les tomates, les haricots, les petits pois, les courgettes et les courges qui sont des légumes assez simples à cultiver et qu’il est très gratifiant de voir évoluer. Des cultures pour se faire la main sans trop de déconvenues. Et surtout, n’oubliez pas de cultiver les légumes que vous aimez manger !
D’année en année, on finit par trouver la taille adéquate de son potager, celle qui correspond à ses besoins et à ses possibilités.
Lorsque j’habitais en ville, mon premier réflexe avait été d’acheter une dizaine de sacs de terreau pour remplir mon premier carré potager. Avec le recul, je me questionne sur le sens que peut avoir une telle démarche sur le plan environnemental. Il aurait été bien plus écologique de créer cette petite zone de culture en utilisant les ressources végétales que pouvait m’apporter mon jardinet. La dimension de ce terrain et la biomasse qu’il générait étaient suffisantes pour répondre aux besoins d’un carré potager de cette taille.
Nous sommes arrivés en Normandie en plein hiver. Nous avions fait le choix de cette période pour expérimenter la saison la plus difficile lorsqu’on vit à la campagne.
Cet hiver-là, particulièrement froid et pluvieux, m’a permis de comprendre certaines spécificités de mon terrain concernant différents facteurs climatiques. Des zones gorgées d’eau une grande partie de l’année sont compliquées à cultiver, et même impossibles pour certaines. Mais ce climat, qui n’était pas des plus accueillants, n’a pas affaibli ma motivation pour créer ce potager auquel j’avais tant rêvé. Mon ambition était d’être prêt pour ma première saison de jardinage le printemps suivant et d’être autonome en légumes au plus vite. La recherche de notre maison a été conditionnée par la taille de son terrain, en vue de ce projet de potager. Ce jardin mesure 14 000 m2, ce qui est grand, mais il est composé de 3 univers qui ne sont pas tous adaptés à la pratique du potager.
ZONE 1
Au plus proche de la maison, une parcelle engazonnée et joliment arborée plonge en pente douce vers le sud. L’ensemble est protégé des vents dominants de l’ouest par une longue et dense haie de charmes qui héberge une multitude d’oiseaux.
ZONE 2
La seconde zone, en continuant à descendre, est une ancienne peupleraie laissée en déshérence depuis de longues années et dont les arbres vivent la moitié de l’année les pieds dans l’eau. Chaque printemps, cet endroit voit exploser une végétation luxuriante qui vient s’entremêler aux troncs des peupliers qui tombent, tels des dominos, au gré des tempêtes. Cette végétation
éphémère composée d’orties, de consoudes, de grandes berces… indique la nature riche mais humide du sol dans cette partie du terrain.
ZONE 3
Enfin, le troisième espace est un ancien pré, assez éloigné de notre maison. Celui-ci longe un petit cours d’eau qui sort régulièrement de son lit en hiver et qui rend le terrain qui l’avoisine impraticable d’octobre à mai. Depuis, j’ai appris à tirer profit de ces inconvénients en cultivant des légumes qui demandent peu d’entretien, comme les courges ou les pommes de terre, que je n’ai pas besoin d’arroser de la saison grâce à l’humidité encore présente en profondeur, même en plein cœur de l’été.
La décision d’installer mon potager dans la zone la plus proche de la maison s’est donc prise par élimination. Dans cette parcelle d’environ 1 300 m2, il me restait encore à déterminer l’endroit qui serait le plus propice. À ce stade de la prospection, on conseille généralement d’observer une année entière le rythme des saisons afin d’analyser toutes les caractéristiques de l’emplacement, l’ensoleillement, les ombres portées, les vents dominants, le passage des animaux, le degré d’humidité du sol en hiver ou de sécheresse en été. Mais pour être très honnête, je suis d’un naturel plutôt impatient et je n’ai pas eu la force de laisser passer tout ce temps avant de me lancer.
Cette impatience aurait pu me jouer des tours, mais par chance, mon choix a été globalement bon.
☞ L’exposition
Une partie de l’espace, non arborée, peu pentue et qui bénéficie d’une exposition plein sud semblait cocher toutes les cases. Car, contrairement à certaines régions méridionales où le plein soleil devient un inconvénient, ici en Normandie, il reste un allié dont on a rarement besoin de se protéger.
☞ Les vents dominants
Pour parfaire mon choix, une haie de charmes d’environ 2,5 m de hauteur bordait déjà cet emplacement sur toute sa partie ouest, ce qui le protège des vents dominants.
☞ L’eau
L’eau n’a jamais manqué jusqu’à maintenant en Normandie.
C’est une région au climat océanique, régulièrement arrosée par des pluies venant de la mer. Mais ce climat évolue, des périodes de sécheresse ont fait leur apparition et sont amenées à devenir plus fréquentes à l’avenir. Sans eau, pas de potager… Là encore, la chance m’a souri, car une mare avoisine cet espace et, cerise sur le gâteau, je peux compter sur un puits à quelques dizaines de mètres de là.
☞ La terre
Il me fallait maintenant déterminer la nature de la terre à l’emplacement choisi. Quelques trous dans le gazon
m’ont rapidement renseigné sur les caractéristiques physiques de ce sol. La terre y était argileuse, elle collait à mon outil et il suffisait d’en malaxer une poignée pour constater à quel point elle était modelable.
Les anciens l’appellent la « terre amoureuse » tant elle vous colle aux bottes. Elle était profonde, car mon outil s’enfonçait dedans sans trop de peine et elle contenait assez peu de cailloux. À cette époque, je pensais qu’une terre argileuse n’était pas un cadeau mais, à l’usage, j’ai compris que cette idée était fausse et j’ai appris à travailler avec elle, à la faire évoluer pour en tirer le meilleur.
Le choix de cet emplacement s’est avéré être le bon, ce qui n’aurait pas été le cas quelques mètres plus loin. En creusant pour y planter des arbres fruitiers quelque temps plus tard, j’ai découvert qu’à deux pas de là, la composition du sol était bien différente. La terre y était pleine de cailloux et d’une profondeur de 15 cm à peine.
Par chance, pour moi, toutes les conditions de la réussite étaient réunies sur la parcelle choisie. J’avais maintenant hâte de passer à la concrétisation de ce projet et de mettre en place mes premières planches de culture. L’aventure potagère allait pouvoir commencer !
Vous pourrez vous aussi donner naissance à votre potager lorsque vous serez arrivé au terme de ces étapes d’observation, d’analyse et de réflexion. Celles-ci vous auront permis de trouver l’emplacement qui associe au mieux la proximité avec votre domicile, la qualité de la terre, l’orientation, la présence d’un point d’eau… Si vous en ressentez la nécessité, réalisez un plan plus ou moins précis de votre potager et disposez des repères au sol afin de visualiser sa forme et ses dimensions.
Quoi qu’il en soit, lors de sa création, restez raisonnable dans sa superficie tout en anticipant des possibilités d’extension pour les années suivantes.
Ensuite, il sera temps de mettre en place vos planches de culture, vos allées, les structures qui accueilleront les légumes grimpants, et pourquoi pas une serre…
Lors de la conception de votre potager, prenez le temps de réfléchir à la manière dont vous vous déplacerez entre vos zones de culture, afin de décider de la circulation et de la taille de vos allées.
Je vous conseille de créer une ou plusieurs allées principales de 60 à 70 cm de large, qui vous permettront de circuler avec une brouette et des allées secondaires d’environ 40 cm pour passer à pied. Si vous décidez de laisser vos allées engazonnées, le rendu sera très esthétique, mais dans la durée, le passage de la tondeuse et le désherbage seront fastidieux. Autre inconvénient, si votre sol est très humide en automne et en hiver, il risque de se transformer en véritable bourbier à force d’allées et venues incessantes. Pour ces raisons, je vous conseille de recouvrir vos allées d’une couche de broyat de bois. Ce matériau a différents atouts : il absorbe l’humidité excessive, il dispense de tonte et de désherbage entre vos planches de culture. De plus, il est très agréable de circuler dans ces allées, car ce tapis de broyat amortit les pas. Et enfin, intérêt non négligeable, toute cette matière pourra rejoindre vos planches de culture lorsqu’elle sera décomposée.
Vous vous rendrez rapidement compte qu’il y a du passage dans votre jardin. En effet, les oiseaux, les chats, les rongeurs et autres petites bêtes ont une fâcheuse tendance à mettre la pagaille dans les cultures. Je vous conseille donc chaudement de créer des bordures. Elles vous permettront de ne pas perdre une partie de votre précieuse terre et de concentrer vos amendements aux bons endroits. De plus, elles marqueront une frontière physique qui vous rappellera qu’on ne marche jamais à l’intérieur des zones de culture.
Pour réaliser ces bordures, vous pourrez utiliser des matériaux tels que des branches, des pierres, des tuiles… Personnellement, je trouve l’utilisation de planches de bois bien adaptée, car le fait qu’elles ne présentent pas de relief facilite le désherbage. Leur installation est très simple, mais prenez soin de les bloquer à l’aide de tasseaux que vous enfoncerez dans le sol, à intervalles réguliers et dans les angles, afin d’éviter que les planches ne s’affaissent ou ne se cintrent. L’inconvénient est que, suivant la qualité des planches, le travail sera à refaire au bout de quelques années.
Une autre astuce efficace et qui demande peu de travail consiste à déposer un morceau de grillage à poule sur vos zones de culture afin d’empêcher les animaux de passage d’y mettre la pagaille.
Dès la première année, j’ai compris la nécessité de créer des bordures en découvrante régulièrement la terre de mes zones de culture étalée dans les allées par les bestioles du potager. Je disposais d’un vieux stock d’ardoises que j’ai décidé d’utiliser. La mise en œuvre était on ne peut plus simple, il suffisait de les planter directement dans le sol pour encadrer mes zones. Malheureusement, cette expérience n’a pas été une réussite, car ces ardoises se sont révélées bien trop fragiles pour cette utilisation. De plus, leurs arêtes tranchantes m’empêchaient de m’agenouiller dessus, ce qui rendait l’accès au centre des zones trop compliqué. Depuis, toutes ces ardoises ont été remplacées par des planches de bois dont je suis bien plus satisfait.
Le remplacement des ardoises par des planches de coffrage qui délimitent les zones de culture.
La technique de la lasagne est un super point de départ pour créer un potager sans avoir à retourner la terre, tout en favorisant la vie du sol. Il n’existe pas qu’une seule recette pour mettre en place ce système et vous pourrez l’adapter selon votre environnement, les ressources que vous aurez sous la main, la nature de votre sol et sa capacité à digérer les matières que vous y intégrerez…
DE QUOI S’AGIT-IL ?
Cette technique de jardinage a été inventée par l’Américaine Patricia Lanza dans les années 1990. Elle consiste à empiler des déchets verts et du carton afin de nourrir le sol et permet de cultiver sur tout type de terrain, même le plus ingrat.
Le potager, comme nous, a besoin d’une alimentation diversifiée. Vous pouvez réaliser celle-ci avec toutes les matières disponibles autour de vous : déchets végétaux, broyat de rameaux, petites branches mortes, compost, fumier, vieux terreaux, feuilles, paille, sciure, cartons, cendre de bois, vase de mare… Si vous êtes limité par la quantité de matières pour créer votre lasagne, ne soyez pas tenté de l’étaler pour couvrir plus de mètres carrés. Il vaut mieux une petite zone bien nourrie et qui vous apportera pleinement satisfaction plutôt que des mètres carrés décevants.
La clé du succès de ce procédé réside dans l’accumulation des apports en quantité et de leur degré d’humidité. La lasagne est extrêmement gourmande et vous vous apercevrez que les épaisses couches de matière déposées à l’automne auront en partie disparu au printemps suivant. La digestion de tous ces apports par la vie du sol (voir p. 50) va améliorer votre terre, la rendre souple, pleine de ressources indispensables à vos futures cultures.
L’essentiel sera de diversifier au maximum les éléments qui la composeront et d’équilibrer les apports de matériaux bruns et de matériaux verts.
MATIÈRES CARBONÉES/ BRUNES/SÈCHES
• Carton
• Feuilles mortes
• Journaux
• Papiers
• Sciure (bois non traité)
• Foin
La technique de la lasagne permet d’améliorer le sol sans le travailler. Celle-ci sera prête à accueillir une fraiseraie dès le printemps prochain.
• Paille
• Débris de bois…
MATIÈRES AZOTÉES/VERTES/HUMIDES
• Résidus de culture
• Tontes de gazon
• Fruits
• Fumiers de poules, vaches, chevaux, chèvres, lapins et moutons
• Déchets de cuisine
• Algues
• Sachets et feuilles de thé
• Marc de café
• Consoude
• Ortie…
Vous avez envie de vous lancer dans un potager mais ne savez pas par où commencer ?
Vous avez besoin d’être guidé dans cette belle aventure ?
Il y a 4 ans, Thomas n’y connaissait rien… Sa famille est désormais autonome en légumes !
Avec sa bonne humeur communicative et les photos de son jardin au fil des saisons, il vous conseille sur :
• L’emplacement et la taille de votre potager ;
• Le type de sol et les soins à lui prodiguer ;
• Les gestes et outils de base ;
• La culture d’une trentaine de légumes, aromatiques et petits fruits ;
• La conservation et la transformation des récoltes.
Donnez enfin vie à vos rêves de potager !
L’auteur
Citadins depuis toujours, Thomas Noclercq et sa famille décident de changer de vie et s’installent dans le bocage normand. C’est dans ce nouveau cadre de vie proche de la nature qu’éclate la passion de Thomas pour le jardinage, qui n’a de cesse d’améliorer sa pratique. Il parvient rapidement à cultiver une grande diversité de légumes tout au long de l’année dans le but de nourrir sa famille. Il partage sa passion sur son compte Instagram @thomas_et_son_potager auprès de dizaines de milliers d’abonnés..